8entretien Motivationnel - En-Soins-Infirmiers-En-48-Notions-2019 As KT
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« Chacun a en lui la capacité de conduire sa vie d’une manière à la fois satisfaisante sur le plan
personnel et constructive sur le plan social. Il existe une forme particulière et libératrice de relation
d ‘aide, qui permet aux gens de trouver en eux sagesse et confiance et de faire des choix de plus en
plus sains et de plus en plus constructifs. »
Carl Rogers
10 Les origines
Même si cela peut sembler parfois utopique, la confiance dans la capacité de changer de l’autre (le
patient) permet de construire avec lui une relation solide qui va favoriser son implication dans le
processus de réflexion et d’engagement
l’entretien motivationnel : – prendre pour support du changement les valeurs – ce qui est important
aux y eux du patient ; – faire confiance dans les capacités de chacun à changer, et donc à adopter un
comportement plus favorable à sa santé ; – ne pas tenter d’imposer le changement ; – valoriser et
renforcer le patient dans ses réflexions ou ses démarches © relatives au changement permet de
l’aider à progresser vers celui-ci ;
• Définition grand public : l’entretien motivationnel est un style de conversation collaboratif pour
renforcer les motivations propres de la personne et son engagement vers le changement. • Définition
clinique : l’entretien motivationnel est un style d’intervention centré sur la personne pour répondre
au problème commun de l’ambivalence à propos © du changement.
Les soignants ont souvent une inclination spontanée à vouloir résoudre les problèmes des patients,
quitte à le faire à leur place : en tant qu ’infirmières, nous sommes formées et programmées pour
agir. Nous avons appris que soigner signifie pour nous réparer, redresser, compenser ce qui nous
paraît être de travers chez nos patients. Ne pas le faire, ne pas agir face à ce qui est là devant nous et
qui appelle presque notre action, reviendrait à nier le sens de notre présence au patient. En EM, on
appelle cela le réflexe correcteur . Comme son nom l ’indique, il s ’agit d ’une tendance à vouloir
corriger ce qui ne va pas chez le patient, à le conduire dans la bonne direction , dans une approche
directive de la relation. Cette tendance à vouloir corriger les comportements de nos patients trouve
souvent son origine dans les motivations altruistes qui nous ont conduits à ces professions. Nous
voulons le bien de nos patients et nous voulons bien agir, nous cherchons à convaincre avec
sincérité et nous cherchons à obtenir des résultats positifs. Or, l’EM met en évidence que cette
attitude directive est au mieux peu efficace dans l’accompagnement du changement chez des
personnes ambivalentes, au pire contre-productive. Plus nous incitons ou nous voulons contraindre
une personne à changer, plus celle-ci sera tentée