Linguistique S1
Linguistique S1
Linguistique S1
INTRODUCTION
⇨ « C’est dans et par le langage que l’Homme se constitue comme sujet » Problème de linguistique
générale, Benveniste (grande figure de la linguistique).
Une personne analphabète a moins de 200 mots. Plus on a de vocabulaire, plus on a de capacités à nous
exprimer et à exprimer nos émotions. Ainsi le langage nous constitue comme sujets. C’est la raison pour
laquelle le langage est sujet à interrogation mais à récits aussi.
Il faut donc s’exercer à la parole et exercer notre capacité à la comprendre : une phrase syntaxiquement vraie
peut être fausse (principe de mensonge) ce qui pose donc un problème de langage et on le voit dans
l’utilisation des figures de style qui retournent l’esprit (métaphore).
Catachrèse : détourner un mot ou une expression de son sens propre en étendant sa signification (le pied
d'une table, être à cheval sur une chaise)
Métonymie : utiliser un mot pour signifier une idée distincte mais qui lui est associée (boire un verre)
En 1881, des gens inventent l’Esperanto qui serait une langue mondiale en mode tour de Babel, inventé par
Ludwik Lejzer Zamenhof.
2. Des interrogations majeurs
a) À quoi sert le langage ?
Par exemple :
Si tu soif il y a de l’eau dans le frigo : le « Si » introduit une proposition Hypothétique
Si tu viens je serais heureux : Le « si tu viens » provoque « je serais heureux »
Ce sont des proposition hypothétique : de A à B, si le A n’est pas effectué le B n’existe pas, deux partie liée
entre elles. C’est souvent dans ce genre de contexte que l’on retrouve les expressions « Parce que » et
« Puisque ». Le premier cas est un constat : cause et le deuxième cas une conséquence, impliquée par la
cause.
Le langage sert à transmettre des connaissance, culture, information. Mais parfois on ne le contrôle pas
totalement (lapsus), ce qui fait qu’on peut en dire trop, ou exprimer le contraire de ce qu’on voulais dire
Cela implique différentes notions :
● Implicite : Dimension de l’énoncé qui n’est pas dit.
● Acte indirect : acte qui prend une voie non direct.
● Ironie : joue sur la dimension perlocutoire. Elle doit être construite. Suppose une connivence entre les
deux partis afin que l’ironie soit bien comprise comme telle.
L’ironie permet d’éviter un langage cruel et violent, en faisant passer tout de même le message.
Le langage a aussi plusieurs dimensions :
● Locutoire : Pertinence d’un énoncé (message sans jugement de valeur) à un modèle grammaticale
donné.
● Illocutoire : c’est un acte, l’énoncé est toujours associé un acte de langage. (Assertion / Interrogation/
Injonction/Exclamation)
● Perlocutoire : Lorsque cette énoncé est susceptible d’être réinterpréter, en fonction d’un contexte donné
(ex : avez-vous l’heure s’il vous plaît ?) Il peut être lier à une interprétation.
Les 4 formes de langage direct :
● Assertion : affirmation
● Exclamation
● interrogation : demande d’informations
● impératif : donner un ordre
La pragmatique : s’intéresse aux actes de langages fondamentaux, directs. Selon le contexte on utilise l’une
des formes du langage (se distingue avec des altérations audibles).
Il existe aussi des formes de langage indirecte : des questions qui ne demandent pas forcément des
informations, mais ont pour but d’exprimer une force d’action. On peut aussi voir cela par l’ironie, qui est
un acte indirect mais aussi avec l’’implicite, qui joue sur des présupposés.
Les origines de la pragmatique viennent du Quand dire c’est faire par John Austin. Communiquer c’est
forcément rentrer dans une stratégie pragmatique, où l’on agit sur l’autre.
Un énoncé peut avoir un sens et une signification : ce sont deux choses différentes. Le langage ne sert pas a
décrire la réalité mais de provoquer la réaction des destinataires.
Jakobson fait partie de l’école de Prague et a publié en 1973 « Le schéma de la communication » dans
Questions de poétique. Il essaie d’isoler des rôles et des fonctions : derrière chaque forme verbale il y a un
locuteur, une source du langage. Il n’est cependant pas toujours l’énonciateur de l’énoncé. Ce dernier fait
consiste à assumer le contenu du message transmis. De l’autre côté est l’allocutaire/destinataire. Celui-ci est
très important car chaque message est destiné à un certain publique, il vise forcément une cible particulière,
plus ou moins large. Il y a 4 éléments qui vont déterminer des fonctions :
● le message (avec un sens et une signification)
● le contexte
● un code (un système de signes partagés à la fois par le locuteur et l’allocutaire)
● un canal (la communication).
Les fonctions inhérentes de la communication :
● locuteur : fonction expressive du langage
● allocutaire : fonction d’incitation
● contexte : fonction référentielle
● contact : fonction phatique
● code : fonction métalinguistique
● message : fonction poétique