Chap 5 - L'incidence Du Numérique Sur Le Management SYNTHESE
Chap 5 - L'incidence Du Numérique Sur Le Management SYNTHESE
Chap 5 - L'incidence Du Numérique Sur Le Management SYNTHESE
L’environnement global devenu plus ouvert et incertain (innovations technologiques, instabilités économiques et politiques,
individualisation des demandes des clients, nouvelles exigences des salariés et des actionnaires) et la concurrence accrue du
21e siècle rendent l’information capitale pour les entreprises.
Aussi, la démocratisation d’Internet a rendu l’information pléthorique et diffuse, ce qui complexifie la prise de décision.
Le « big data » (gestion d’un volume important de données) représente alors un défi pour les entreprises.
Avoir les bonnes informations pour les bonnes personnes, au bon moment et au bon endroit peut être source d’avantage
concurrentiel certain.
• Ses composantes :
o Humaines (salariés, dirigeants, prtenaires…)
o matérielles (serveurs, ordinateurs, terminaux, etc.)
o immatérielles (logiciels, procédures) pour organiser ses flux d’informations.
• Ses fonctions :
1. Définition
PGI (Progiciel de Gestion Intégrée) ou ERP (Enterprise Ressource Planning): logiciel qui permet de gérer l’ensemble des
processus opérationnels d’une entreprise, en intégrant l’ensemble des fonctions de cette dernière comme la gestion des ressources
humaines, la gestion comptable, financière, mais aussi la vente, la distribution, l’approvisionnement, le commerce électronique.
Le système d’information est parfois fragmenté (un système d’information par processus, par exemple : un SI pour le service
commercial, un SI pour le service ressources humaines). Or les entreprises ont besoin de fluidifier le parcours de l’information
et de favoriser son échange entre les différents acteurs internes et externes.
C’est là qu’intervient le *progiciel de gestion intégrée : il va unifier les informations grâce à la centralisation des données dans
une base de données unique.
Il va permettre :
• en interne : d’assurer le partage automatisé et la disponibilité de l’information entre
les collaborateurs (ex. : la facture du commercial s’enregistre en comptabilité).
• en externe : le PGI va permettre de fluidifier les processus avec les partenaires avec
la possibilité pour les entreprises, par exemple, de disposer d’informations concernant les
prix et les stocks de leurs fournisseurs en temps réel.
Foucher
Face à un environnement de plus en plus instable et complexe (instabilité des marchés, innovation technologiques
fréquentes, demande volatile et différenciée), les entreprises n’ont d’autre choix que d’opter pour des structures plus
flexibles pour plus de réactivité :
• Fonctionnement agile : divisions spécialisées par marché ou clients spécifiques
Ex : division par marque chez L’oréal
• Hiérarchie plus souple
• Décentralisation des décisions
Les TIC et le SI occupent une place primordiale en facilitant la coordination, la communication, l’échange, ou encore le contrôle
et donc *l’intégration de l’ensemble (cohésion)
Ex : Réseau social de L’Oréal qui permet à la direction ainsi qu’aux différents métiers de chaque division (marque) de travailler
en étroite collaboration (planification, partage de connaissance, interactions variées…)
*Intégration : ensemble des mécanismes et des pratiques communes visant à assurer la cohésion de l’organisation.
Les outils du numérique peuvent ainsi favoriser la proximité entre les collaborateurs, qu’ils se trouvent à quelques mètres ou
à des milliers de kilomètres, pour développer un travail collaboratif source de synergies indéniables.
Ex : visioconférence, chat, envoi de fichiers volumineux, documents partagés, travail dans des espaces de coworking
Les outils numériques favorisent l’ajustement mutuel au détriment de modes de coordination plus hiérarchiques (réduction des
niveaux hiérarchiques).
La confiance donnée aux collaborateurs est cruciale pour développer un management collaboratif et connecté.
On parle désormais d’entreprise étendue ou d’entreprise réseau, un ensemble composé de l’entreprise principale et d’entreprises
partenaires (fournisseurs, clients, concurrents), parfois sou forme d’externalisation, qui sont des entités indépendantes mais
marquées par une très forte coopération voire intégration car reliées par les TIC
Ex : Dassault et ses fournisseurs qui partagent la même BDD et travaillent sur une maquette virtuelle à distance
Ex : Constructeurs automobiles qui ont ouvert leur système d’information à leurs sous-traitants pour éviter tout rupture de stock et/ou
contrôler la qualité à toutes les étapes de la production
Ex : le Supply chain Management (Management de chaîne d’approvisionnement) qui partage les flux d’informations (commandes,
stocks, livraisons), entre distribiuteurs, plateformes logistiques, transporteurs et fabricants permet une meilleure efficience.
les frontières de l’entreprise sont de plus en plus floues, d’où le concept d’entreprise étendue.
Par ailleurs, les frontières sont mouvantes « du fait des liens contractuels qui se font et se défont au gré des projets en cours »
1. Un investissement conséquent…
Le déploiement du numérique nécessite de l’entreprise qu'elle mobilise des ressources importantes (lever des fonds pour
financer les investissements). Parfois, toute l’organisation est mise à plat et repensée : on parle alors de reengineering. Ces
investissements sont souvent assez rapidement rentabilisés tant le numérique, habilement manié, offre des perspectives
intéressantes.
• Fourniseurs : Les relations avec les fournisseurs sont facilitées et le partage d’informations permet d’instaurer une relation
gagnant-gagnant : les informations circulent mieux et la coordination pour la gestion des stocks ou du développement d’un
produit est optimale.
• Clients : Avec ses clients, l’entreprise a l’occasion d’accroître la personnalisation de son offre en leur donnant la possibilité
de co-créer le produit qu’ils désirent, tant dans un sens esthétique que fonctionnel.
des frontières de plus en plus floues (côté fournisseur comme côté client).
Conclusion : Le numérique offre donc aux entreprises flexibilité, réactivité et compétitivité. Mais il peut aussi cacher certains
dangers.
Les conséquences de ces risques peuvent être importantes pour les entreprises : déficit d’image, mauvaise réputation,
méfiance et défiance des consommateurs, boycott, dévalorisation boursière, etc.
Pour éviter ces risques, il est important que les entreprises prennent des mesures spécifiques :
• faire un état des lieux des données sensibles et donner aux collaborateurs des accès limités à leurs besoins ;
• sensibiliser les collaborateurs au risque de piratage (sécurisation des mots de passe et ordina- teurs personnels) ;
• sécuriser le système d’information par la mise en place d’outils adaptés (logiciels anti-intrusion, etc.) et en s’entourant
d’experts ;
• mettre en place une cellule de crise pour maîtriser la communication en cas de piratage (afin de préserver la réputation de
l’entreprise et éviter une perte financière).