Chapitres 4 Adduction - Pompage

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Les réseaux d'AEP

 Le réseau de l'A.E.P: Ensemble des ouvrages (installations) et


appareillages à mettre en place pour traiter et transporter ces besoins en
eau à satisfaire, depuis la ressource en eau jusqu’aux abonnés
 Dans un réseau d'AEP on distingue :
− la partie adduction d’AEP
− La partie distribution d’AEP
Adduction gravitaire en charge

 la charge hydraulique (en m) dans une section quelconque d'une conduite est
définie par la formule:

Soit H1 la charge hydraulique dans la section S1 et H2 dans la section S2, le


théorème de Bernoulli, pour un fluide réel, permet d'écrire :
H1 = H2 + J
Calcul hydraulique
Résumé:

L'écoulement permanent et irrotationnel d'un fluide parfait est


caractérisé en tout point de l’écoulement par :

1
p  gz  v 2  Cste Equation de Bernoulli
2

Elle traduit le fait qu’elle reste constante le long d'une même ligne de courant.

On comprend facilement que l'accélération du fluide (augmentation de la


vitesse) conduit nécessairement à une diminution de la pression motrice (ou
bien de la pression statique si l'altitude est constante). Inversement, une
augmentation de la pression motrice est liée à la décélération du fluide.
De manière très générale, cette équation de Bernoulli traduit le principe de
conservation de l'énergie le long d'une ligne de courant dans le cadre de
l'écoulement d'un fluide parfait.
Si on multiplie par un volume unitaire, chacun des termes de l'équation a la
dimension d'une énergie :

1
pV
  mgz
  mv 2  Cste  Em (Joules)
E nergiepotentiell
e due E nergiepotentiell
e due
2 

E nergie cinétique
aux forcesde pression aux forcesde pesanteur
 
Energie mécanique

L'absence de frottement dû à une viscosité négligée (fluide parfait) conduit


logiquement au fait qu'il n'y a pas de dissipation d'énergie au cours de
l'écoulement.

Si on divise par g, chacun des termes de l'équation a la dimension d'une hauteur :

p v2
 z   Cste  H (m)
g
 2g

Ha ute urde
Ha ute urm a nom étriq
ue Haute urdynam ique
position
  
Hauteur piézométrique
  
Charge totale
Équation de Bernoulli

p1 v12 p2 v2 2
 z1    z5 
g 2 g g 2g

v1 et v2 : vitesses d’écoulement du fluide dans les sections S1 et S2 (en m/s)


p1 et p2 : pressions statiques (en Pa)
z1 et z2 : altitudes des sections S1 et S2 (en m)
Démonstration l’équation de Bernoulli pour un fluide parfait par application
du principe du bilan d’énergie
-dvi : volume de fluide déplacé entre les instants t et t + dt de masse dmi.
-Si :section de la veine fluide,
- dli : hauteur du volume cylindrique de fluide admis ou expulsé (dvi = Si dli),
- Vi : vitesse des particules fluides,
- Gi : centres de gravité des volumes dvi d'altitude zi,
- pi : pression

Expressions des différentes formes d'énergie mécanique


Expression du principe de conservation de l'énergie

D'après l'équation de continuité:


On obtient alors :

 Bilan d’énergie:
Représentation graphique de l’équation de BERNOULLI
- Coefficient de perte de charge en écoulement laminaire
Il est d'usage d'exprimer une perte de charge en fonction de la pression
cinétique de l'écoulement dans la conduite. La pression cinétique est générée par
le mouvement (elle correspond à l'énergie cinétique par unité de volume) et
1
s'exprime :  m 2
2
On peut formuler la perte de charge sur une longueur comme:

32Lvm  32Lv 2  1
p t    m
. vm 2
D 2  D 2
v 2  2
  m 


64L 64 L  64  L
   
D 2vm vm D D  Re  D


64
Résumé: Pour un régime laminaire :  
Re
vm 2 L vm2 L
p t   ou h   Equation de Darcy-Weisbach
2D 2 gD
Ecoulement turbulent et pertes de charge :
Lorsqu'un écoulement en conduite est turbulent, le profil de vitesse n'est plus parabolique
comme c'est le cas en régime laminaire. Les pertes de charge linéaires sont essentiellement dues
aux frottements visqueux entre les particules fluides situées près des parois de la conduite. Il en
résulte que les propriétés de la paroi jouent un rôle important et que notamment sa rugosité
devient un paramètre non négligeable.


Re  2000   
64 Re  2000    f (Re, )
Re D
 : Rugosité absolue de la conduite (mm)

: Rugosité relative
D

Dans ce cadre, la détermination des pertes de charge linéaires ne peut pas s'obtenir à partir
d'une formulation analytique ; on a donc recours à des abaques construits sur la base de
mesures expérimentales ou des lois empiriques: concernant l'écoulement en conduite
cylindrique, on utilise classiquement le « diagramme de Moody »
Diagramme de MOODY

k
k Rugosité relative
D
D

Zone de turbulence rugueuse

Régime laminaire Régime turbulent

2 Re
- Expression générale de la perte de charge linéaire:
Darcy – Weisbach ( 1857 )
: - L = Diamètre de la section d’écoulement ( m )
L V2
hl     - L = Longueur de la conduite ( m )
D 2g - V = Vitesse moyenne d’écoulement ( m/s )
-  = Coefficient de frottement ( sans unité )
hl 1 V2
j  
L D 2g j: Pertes de charge unitaires (m/m)
Plusieurs formules sont proposées pour le calcul de  et dépendent du régime d’écoulement :

 Perte de charge en régime laminaire :  


64 Formule de Poiseuille
Re

 Perte de charge en régime turbulent:


Parmi les formules de calcul du coefficient λ on trouve:
0,316
 Formule de Blasius  2000  Re  10 sans rugosité
5 
Re1/4

Formule de Colebrook – White :   


 2 log 
1 2,51

  3,71D Re  
 
 Diagramme de Moody :
Les travaux de Nikuradse sur les pertes de charge dans les conduites ont permis
d’élaborer un graphique permettant de déterminer le coefficient λ en fonction de Re
pour les différents types d’écoulement et des rugosités relatives k/D :
- Autres expressions de la perte de charge linéaire:
- Formule de Scoby: 3 V 1,9
j  2,5087 * 10 k s k s : Coefficient de Scoby
D1,1
Q : Débit d'écoulement en l/h
4,9
j  0,716 * ks * Q 1,9
*D D : Diamètre intérieur de la conduite en mm
Nature du tuyau
Alliage Aluminium
Ks
0,4
j  40,75* ks * Q 1,9 * D 4,9
Q: Débit d'écoulement en m3/s Plastique 0,37
D: Diamètre intérieur de la conduite en m
Acier revêtu 0,42
j: Perte de charge linéaire par unité de longueur en m/m Coefficient ks de Scoby

- Formule de Hazen-Williams:
V 1,852
j  6,818 C HW : Coefficient de Hazen Williams
C HW 1,852D1,167
j: Perte de charge linéaire par unité de longueur en m/m Nature du tuyau C
1,852
Q 1 Q: Débit d'écoulement en m3/h ; PVC 150
j  1,135109     C: Coefficient de rugosité dépendant de la nature de la conduite
C  PE 145
4 ,872
D D: Diamètre intérieur de la conduite en mm ;
Acier revêtu 130-150
1,852
Fonte revêtue 135-150
Q 1 Q : Débit d'écoulement en m3/s Aluminium 120
j  10,675    D : Diamètre intérieur de la conduite en m
C  Fonte encrassée 80-120
4 ,872
D
Coefficient C de Hazen Williams

- Formule Blasius:

j  0,478 D 4,75 Q 1,75 j  0,452 D 4,75 Q 1,75


Cas de canalisations en polyéthylène (PE) Cas de canalisations en polychlorure de vinyle (PVC)

j: Perte de charge linéaire par unité de longueur en m/m; D : diamètre intérieure (mm); Q: débit de la rampe (l/h)
- Formule de Chézy :

La formule de Chézy est inspirée de celle de Darcy-weisbach


:
En introduisant la notion de ‘’ Rayon hydraulique ‘’ R égal au rapport entre la
surface A et le périmètre d’écoulement P
S D 2 D
Rh     D  4 Rh
P 4D 4

L V2 LV 2 LV 2
hl      
D 2g 4 Rh 2 g 8 gRh
hl
posons :  j j : pente hydrauliqu e
L

 V2 V2 8g
j  j posons  C2 C : Coefficient de Chézy
8 gR h 8g
Rh 

2
d 'où : V
j 
C 2 Rh
- Formule de Manning- Strickler (expérimentale):

En cherchant expérimentalement la valeur de C Manning a trouvé que :


1
C  Rh1 / 6 n : coefficient de rugosité
n
1
posons k  k : Coefficient de Manning Strickler
n

 V2
j  2 4/3
K Rh

Nature des parois n 1/n


Béton lisse 0.0133 75,19
Canal en terre, enherbé 0.02 50
Rivière de plaine, large, végétation; 0.033 30,3
peu dense
Rivière à berges étroites très 0.1-0.066 10-15,15
végétalisées
Lit majeur en prairie 0.05 -0.033 20-30,30
Lit majeur en forêt < 0.1 < 10
•Formule générale de pertes de charge linéaires unitaires:

Qm n
j  k  k Q m
D
Dn

•Pertes de charge linéaires totales: hl =J = j * L


Pertes de charge singulières:
Le raisonnement que nous utiliserons fait appel à un théorème d'intérêt très
général pour traiter un grand nombre de problèmes en mécanique des fluides :
il s'agit du théorème d'Euler. Nous proposons donc, en préambule et sous la
forme d'un complément, d'exposer ce théorème.

Dans le cas particulier d'un écoulement permanent: 0
t

 
d
 vdV  (  )v ndS  F s  F V
dt
Vs Sc

il y a conservation du débit massique entre l'entrée et la sortie, de sorte que:


Q  v S  v S
m 1 1 1 2 2 2

Fs  FV 

Sc
(   ) v n dS 

S1
(  1 ) v 1 n 1 dS 

 - v1

S2
(  2 ) v 2 n 2 dS 

 v2

Sl
(  l ) v l n l dS

0
 

 
0
 v1  1 S1 v2 2 S 2
Généralisation de l’équation de Bernoulli

 
p1 V12 p2 V22 LiVi 2 Vj2
  z1  H
    z2  i  kj
g 2 g machine g 2 g 2 gDi 2g
hydraulique 
i   j

(Pompe/Turbine) somme des pertes somme des pertes
de ch arg e linéaires de charge singulières
Diagramme des énergies
Principe
La ligne d’énergie est utilisée pour connaître la répartition des énergies
potentielle, de pression , cinétique ainsi que les gains et pertes d’énergie le
long d’un circuit hydraulique.

L’énergie totale est définie par l’équation de Bernoulli:


p 2
H z  H
g 2g
H : perte d' énergie () ou gain d' énergie (-) apporté par une machine

On trace le long du circuit , à chaque point de trajet l’altitude z, la pression


p/g, l’énergie de vitesse v2/2g et le niveau de pertes accumulé.

Il faut calculer les pertes de charge et les débits pour pouvoir évaluer les
pressions ainsi que les énergies cinétiques.
Exemples
p  2
H  A
z  A
A g A 2g
h pB  B2
HB   zB 
g 2g

 2L 8Q 2 L
H A  H B  h   
2 gD  2 gD5

g(H H )
 Q  A B
L
8
D5

p  2
H  A
z  A
A g A 2g
h 2
p 
H  B
z  B
B g B 2g

H A  H B  h

8  L1 L 2 k 
Q 2
 2    
 g  D1 5
D2 5
D2 4 

g(H H )
 Q  A B
 
 L 1 L 2 k 
8   
 D 5 D 5 D 4 
 1 2 2 
p  2
H  A
z  A
A g A 2g
h 2
p 
H  B
z  B
B g B 2g
H A  H B  h

8  L1 L 2 L3 k1 k 2  2
 2  5  5  5  4  4 Q
 g  D1 D2 D1 D2 D1 

g(H H )
 Q  A B
L L

8

1 3 
L
2 

k
1 
k
2



 D 5 D 5 D 4 D 4 
 1 2 2 1 

p  2
H  A
z  A
A g A 2g
p  2
h H  B
 z  B
B g B 2g
H A  H B  h

8  L1 k  2
Q
 2 
 4
 g D 5 
D 

g(H H )
 Q A B
 L 
8 
k

 5 
 D D4 
p  2
H  A
z  A
A g A 2g
p  2
h H
B

g
B
z
B
 B
2g

0
 vB 2
HA 
  zB    h
 2g 
 
8  L  2
 HA  zB  2 
 1  Q
 gD 4  D 

g(H z )
 Q  D 2 A B
 L 
8
1  

 D 

p  2
H  A
z  A
A g A 2g
h
p  2
H  B
z  B
B g B 2g

H A  H B  h
 8 L  2
 HA  HB   k 1  k 2  Q
 gD 
2 4 D 

g(H H )
 Q  D 2 A B
 L 
8
 D  k1  k 2 

 
Risques éventuels du tracé d’un réseau:

Considérons une conduite reliant deux réservoirs. La ligne piézométrique


correspondant aux pression relatives est représentée approximativement par la droite
AA’ (On a négligé
la vitesse cinétique, donc ligne piézométrique=ligne de charge).
La ligne piézométrique BB’ correspond aux pressions absolues (Pa/v = 10.33m).

Si la conduite toute entière est


située au dessous de AA’, la
pression dépasse la pression
atmosphérique. Cette hypothèse
correspond à une situation
normale.
Si la conduite passe au-dessus de la
ligne piézométrique AA’, la partie du
tronçon au dessus de AA’ est en
dépression. En général, on doit éviter
les zones en dépression

Si la conduite s’élève au-dessus de la


ligne horizontale qui passe par A, il
n’y aura écoulement que si toute la
conduite a été remplie d’eau au
préalable (effets de siphonnage).

Si la conduite dépasse la cote B, il est


impossible d’amorcer l’écoulement.
Les adductions d’AEP

 L'adduction est le transfert de l'eau de la source naturelle ou de la station


de traitement vers les réservoirs de distribution.
 Les types des adductions:
− Gravitaires
− Par refoulement
 Les critères de conception:
− Le dimensionnement
− Le choix des matériaux
− Le choix du tracé
− Evaluation économique
Les pertes de charge

 Où J (noté aussi ΔH) représente la perte de charge totale entre la


section S1 et S2 .

 Les pertes de charge sont de deux types :


 Perte de charge linéaire (ou répartie sur toute la longueur de la
conduite): due aux frottements visqueux, turbulents et contre les
parois des canalisations.
 Perte de charge singulière (ou locale): due aux diverses singularités
qui peuvent être placées le long de la canalisation.
Expression des pertes de charge linéaires
• Le calcul en régime laminaire donne:
64 𝐿 𝑣 2
Δ𝐻 =
𝑅𝑒 𝐷 2𝑔
𝐿 𝑣2
j = Δ𝐻 = 𝜆 = 𝐽𝐿
𝐷 2𝑔

– 𝜆 est le coefficient de perte de charge linéaire


– J est la perte de charge unitaire (m / m parcouru)
– La perte de charge Δ𝐻 est proportionnelle
• à la distance parcourue
• à la vitesse de l’écoulement (au carré)
• En régime turbulent,
– on conserve la même formule
– Inexactitude de la formule compensée par le calcul de 𝜆
• Il faut estimer 𝜆 en fonction de la géométrie et de l’écoulement

28
Géométrie des conduites

• Les conduites sont:


– Circulaires : Diamètre D
– Non lisses

29
Calcul du profil de charge
H

𝐽 Δ𝐻𝐴𝐵
B Δ𝐻𝐵𝐶
C
D 𝐽
Δ𝐻𝐶𝐷

1. Connaissance du débit Q x
2. Calcul des coefficients de perte de charge unitaire
Δ𝐻 1 𝑣2
pente de la ligne de charge : 𝐿
=𝐽= 𝜆 𝐷 2𝑔 en m/m
3. Calcul des pertes de charge singulière : Δ𝐻𝐵𝐶
4. Tracé du profil de charge
On vérifie : Δ𝐻𝑡𝑜𝑡 = Δ𝐻𝐴𝐵 + Δ𝐻𝐵𝐶 + Δ𝐻𝐶𝐷

30
Calcul du profil de charge
H

𝐽 Δ𝐻𝐴𝐵
B Δ𝐻𝐵𝐶
C
D 𝐽
Δ𝐻𝐶𝐷

1. Q inconnu mais Δ𝐻𝑡𝑜𝑡 connu x


2. Δ𝐻𝑡𝑜𝑡 = Δ𝐻𝐴𝐵 + Δ𝐻𝐵𝐶 + Δ𝐻𝐶𝐷
𝑄2
Δ𝐻𝑡𝑜𝑡 = L𝐴𝐵 . J𝐴𝐵 𝑄 + 𝛼 + LCD . JCD 𝑄
2𝑔𝑆 2
3. Choix d’une formulation pour J𝐴𝐵 𝑄 et J𝐶𝐷 𝑄
4. Cas simple : 𝑄 𝛼 avec 𝛼 identique pour tous les termes
 On peut écrire 𝑄 = 𝑓 Δ𝐻𝑡𝑜𝑡 , L𝐴𝐵 , 𝛼, 𝑆, LCD
5. Cas complexe :
1. on suppose 𝑄 et on itère
2. on utilise un outil numérique
31
ECOULEMENT EN CHARGE
EN RÉGIME PERMANENT
Analyse graphique

32
Etude du profil de charge
B
𝑃𝑎𝑡𝑚
• AEP : 𝜌𝑔
A
– 𝑣 ≈ 1𝑚/𝑠
O
𝑣2 𝑝∗ 𝑃
– ≈ 5𝑐𝑚 => 𝐻 ≈ = +
2𝑔 𝜌𝑔 𝜌𝑔
𝑧
• AA’: ligne de charge en pression relative
• BB’: ligne de charge en pression absolue B’
• OO’ : tracé de la conduite => altitude 𝑧

A’
O’

33
Etude du profil de charge
B
𝑃𝑎𝑡𝑚
• AA’ > OO’ 𝜌𝑔
– => 𝐻 > 𝑧 A
𝑃𝑟𝑒𝑙 O
– => >0
𝜌𝑔
– Tout le tracé est en surpression
𝐻

𝑃 B’
𝜌𝑔

𝑧 A’
O’

34
Etude du profil de charge
B
𝑃𝑎𝑡𝑚
• AA’ =OO’ 𝜌𝑔
𝑃𝑟𝑒𝑙 A
– =0
𝜌𝑔
O
• AA’<OO’
𝑧
𝑃𝑟𝑒𝑙
– <0 𝑃
𝜌𝑔
– Dépression : à éviter en AEP 𝜌𝑔
𝐻
B’

A’
Dépression
O’

35
Etude du profil de charge
B
𝑃𝑎𝑡𝑚
• AA’ =OO’ 𝜌𝑔
𝑃𝑟𝑒𝑙 A
– =0
𝜌𝑔
O
• AA’<OO’
𝑃𝑟𝑒𝑙
– <0
𝜌𝑔
– Dépression : à éviter en AEP
• AA’<OO’<BB’ B’
𝑃𝑟𝑒𝑙
– <0
𝜌𝑔
– Il faut amorcer l’écoulement. Siphon A’
O’

36
Etude du profil de charge
B
𝑃𝑎𝑡𝑚
• BB’<OO’ 𝜌𝑔
𝑃𝑎𝑏𝑠 A
– < 0 => Cavitation
𝜌𝑔
O
– A<OO’ => pas assez d’énergie pour
amorcer l’écoulement

B’

A’
O’

37
Etude du profil de charge
B
𝑃𝑎𝑡𝑚
• AA’<OO’ 𝜌𝑔
𝑃𝑟𝑒𝑙 A
– <0
𝜌𝑔
O
– Dépression : à éviter en AEP
• BB’=OO’
𝑃𝑎𝑏𝑠
– = 0 => physiquement impossible.
𝜌𝑔
𝑃𝑎𝑏𝑠 < 𝑝𝑣 => cavitation
B’
– OO’<A: donc maintien de
l’écoulement, perte de la surface libre
A’
𝑃𝑎𝑏𝑠
<0 O’
𝜌𝑔

PAS DE REGIME PERMANENT 38


Ligne piézométrique et ligne de charge

 Ligne piézométrique :
‐ La courbe représentant, sur la verticale, la ligne des niveaux de la
charge statique H en fonction de x (le long d'une conduite ou d'une
canalisation, suivant le sens de l'écoulement);
 Ligne de charge:
‐ La courbe représentant la ligne des niveaux de la charge totale H le long
d'une conduite, suivant le sens de l'écoulement, est appelée la ligne de
charge (ou d'énergie).
 La ligne de charge est déduite de la ligne piézométrique par une translation
vers le haut égale en chaque point à la valeur locale de (U2/ 2 g).
Représentation de Ligne piézométrique et ligne de
charge
Choix du diamètre économique
 Du point de vue économique, la conduite de refoulement et la station
de pompage sont liées.
 En effet, plus le diamètre est petit, plus la perte de charge J sera
grande, plus la puissance fournie par la pompe est grande. Il existe
donc un diamètre économique pour la conduite de refoulement
résultant d'un compromis entre les deux tendances contradictoires
suivantes :
‐ les frais d'achat et de pose de la conduite Fa qui augmentent
quand le diamètre de la conduite augmente.
‐ les frais de fonctionnement de la station de pompage Fe qui
décroissent quand le diamètre augmente, par suite de la
diminution de la perte de charge:
Choix du diamètre économique
 Le diamètre le plus économique (ou optimal) est alors donné par les dépenses
totales minimales (Fa + Fe actualisée).

 Parmi les formules qui donnent


le diamètre économique , citons la
formule proposée par Bresse :
Perte de charge linéaire
 La perte de charge linéaire J (en m) est définie par la formule de
Darcy-Weisbach :

Où :
L est la longueur totale de la conduite (en m);
 est le coefficient de perte de charge.
Ce coefficient est donné en fonction du nombre de Reynolds
(Re = U D / ) et de la rugosité relative ks/D, ks étant la rugosité de la
conduite et est la viscosité cinématique de l'eau (pour l'eau,  = 10-6
m2/s).
Le coefficient de perte de charge 
 L’expressions de  = f (Re et/ou ks/D),
 Rappelons seulement la formule générale de Colebrook :

 Diagramme
de Moody
Perte de charge singulière

 Les singularités se comportent comme des « ouvrages courts » et


provoquent des pertes de charges locales notée ΔH).
 ces singularités peut généralement se mettre sous la forme :

 Avec K est un coefficient qui dépend de la forme et des dimensions de la


singularité.
Rugosité des conduites

• Rugosité 𝜖 = 𝑘 : hauteur moyenne des aspérités (mm)


𝜖 𝑘
• Rugosité relative : =
𝐷 𝐷

• Mesure de la rugosité :
• Influence de la rugosité sur les pertes de charge:
– Travaux de Nikuradzé
46
Estimation de 𝜆

• Formulation (exacte) pour le régime laminaire


– 𝑅𝑒 < 2000
– 𝜆 = 64/𝑅𝑒
• Formulation pour le régime turbulent lisse
– Turbulent lisse : 𝑅𝑒 > 4000 et 𝜖𝑅𝑒 𝜆 /𝐷 < 1
– Formule de Blasius (𝑅𝑒 < 105 ) : 𝜆 = 100𝑅𝑒 1/4

– Formule de Von Karman (𝑅𝑒 > 105 à 106 ) :


1/ 𝜆 = 2 log10 𝑅𝑒 𝜆/2.51
• Formulation pour le régime turbulent rugueux
𝜖𝑅𝑒 𝜆
– Turbulent rugueux : 𝑅𝑒 > 4000 et > 200
𝐷
1
– Formule de Nikuradze (𝑅𝑒 > 105 ) : = −2 log10 𝜖/3.71𝐷
𝜆

47
Estimation de 𝜆

• Formulation générale
– Formule de Colebrook(4000 < 𝑅𝑒 < 108 ) :
1 2.51 𝜖
= −2 log10 +
𝜆 𝑅𝑒 𝜆 3.71𝐷
• La plus couramment utilisée
• Formulation approchée pour l’AEP
– Hazen-Williams
𝑄1.85
𝐽 = 10,69 1.85 4.87
𝐶𝐻𝑊 𝐷
– Lechapt et Calmon
𝐽 = 𝐿𝑄 𝑀 𝐷−𝑁

48
Le diagramme de Moody

49
Calcul du coups de bélier
 Une onde prend alors naissance dans la conduite, se propageant avec la
célérité du son «a » , dont la valeur dépend de la compressibilité de l'eau
et de l'élasticité du tuyau. Allievi donne, pour la vitesse a de l'onde, la
valeur suivante (en m/s):
D : le diamètre de la conduite (en m)
e : l'épaisseur du tuyau (en m)
K=1 (fonte); 0,5 (acier); 4,4 (amiante- ciment);
5 (plomb, béton);

la surpression en cas d'une fermeture brusque

la dépression en cas d'une fermeture brusque


Protection des conduites contre les coups de
bélier
 Pour le cas d'une conduite d'adduction, le meilleur moyen de protection
contre les coups de bélier est l'utilisation d'un robinet-vanne à course
longue qui sera manœuvré lentement.
 Toutefois, pour les grandes conduites, on peut aussi utiliser un anti-
bélier, pour plus de sécurité.
 Les appareils anti-bélier les plus utilisés sont les suivants :
− les volants d'inertie, pour la limitation des dépressions;
− les soupapes de décharge, pour la limitation des surpressions;
− les réservoirs d'air et les cheminées d'équilibre, pour la limitation, à
la fois, des surpressions et des dépressions.
Protection des conduites contre le coup de bélier :
Les réservoirs d'air:
C'est un réservoir placé sur la conduite et contenant de l'eau et de
l'air sous pression. La pression dans l'air, en marche normale,
équilibre la pression dans la conduite. En cas de coup de bélier, ce
réservoir va alimenter la conduite en eau lors de la dépression (par
suite de la dilatation du volume d'air) et récupérer l'eau à partir de la
conduite lors de la surpression (par suite de la compression du
volume d'air). Ainsi, il permet de limiter aussi bien la dépression que
la surpression.
Dispositions particulières de réalisation des
adductions
 Pose des conduites:

 Le tracé des conduites


Les pompes

ECOULEMENT EN CHARGE
EN RÉGIME PERMANENT

54
Les pompes

• Dispositifs permettant de fournir de l’énergie à l’écoulement

• On distingue
– Les pompes volumétriques:
• Débit contrôlé par la vitesse de rotation de l’arbre
• Peuvent servir de pompes doseuses
– Les pompes centrifuges
• Débit et charge fournie contrôlés par le réseau « autour » de la
pompe
• Les plus utilisées en hydraulique

55
Les pompes centrifuges
Refoulement Diamètre : D (m)

S: 𝐻𝑆 = 𝐻𝑟𝑒𝑓
Vitesse de rotation :
𝑁 (tours/min)
Roue / rotor
Moteur
Débit : Q (m3/s)
Aspiration

E: 𝐻𝐸 = 𝐻𝑎𝑠𝑝
Arbre
Stator / corps de
pompe
56
Les adductions d’eau par refoulement

 Dans une adduction par refoulement, le captage se situe à un niveau


inférieur à celui du réservoir de distribution.

 Les eaux de captage (ou traitées) sont relevées par une station de
pompage dans cette conduite de refoulement.
Caractéristiques des pompes
 la salle d'arrivée d'eau (ou bâche d'aspiration)
 la salle des commandes
 la salle des machines, comportant généralement plusieurs groupes
élévatoires.
 on distingue plusieurs types de SP selon la forme de l'énergie donnée à l'eau:
Les caractéristiques hydrauliques d'une pompe
 Le débit de refoulement: Q
 La hauteur de refoulement :HMT
 La puissance absorbée par la pompe : P
 Le rendement de la pompe : 
 Lacapacité d'aspiration : NPSH (Net Positive Suction Head)
 Ces caractéristiques d'une pompe sont généralement présentées sous
forme de courbes en fonction du débit Q :
− HMT =f(Q);
− P = f(Q);
−  = f(Q) et éventuellement NPSH = f(Q).
Montage de plusieurs pompes

 Nous pouvons utiliser des pompes en série (pour augmenter la hauteur


de refoulement) ou des pompes en parallèle (pour augmenter le débit).

Pompes en série Pompes en parallèle


Point de fonctionnement d'une pompe:
 Le point de fonctionnement d'une pompe refoulant dans une conduite
est donné par le point d'intersection de la caractéristique hydraulique de
la pompe et celle du réseau (conduite de refoulement).
 Le point de fonctionnement, M, est alors définit par :
HMT : hauteur manométrique totale

• HMT : charge fournie à l’écoulement B


𝐻𝑀𝑇 = 𝐻𝑆 − 𝐻𝐸
• Bernoulli généralisé entre B et A:
Δ𝑣 2 Δ𝑃
𝐻𝑀𝑇 = Δ𝑧 + + + 𝑃𝑑𝐶𝑎𝑠𝑝 + 𝑃𝑑𝐶𝑟𝑒𝑓
2𝑔 𝜌𝑔
• La charge fournie au fluide permet:
– Δ𝑧 : De vaincre la différence d’altitude (hauteur géométrique S
=hauteur d’aspiration + hauteur de refoulement)
Δ𝑣 2
– : De fournir un gain de vitesse (mais pas de débit) E
2𝑔
Δ𝑃
– : De fournir un gain de pression
𝜌𝑔

– 𝑃𝑑𝐶𝑎𝑠𝑝 + 𝑃𝑑𝐶𝑟𝑒𝑓 : de vaincre les pertes de charge

62
Courbe caractéristique de la pompe

• C’est la courbe HMT(Q) 𝐻𝑀𝑇


• Pour une géométrie donnée,
HMT est max quand 𝑄 = 0
• Pour une pompe et un fluide
parfait:
𝐻𝑀𝑇 = 𝑎𝑄 + 𝑏
• En ajoutant les pertes de
charges, on obtient:
𝐻𝑀𝑇 = cQ2 + 𝑎𝑄 + 𝑏

63
Courbe caractéristique de la pompe

• Le constructeur
fournit:
– 𝐻𝑀𝑇(𝑄) : relation
charge fournie, débit qui
traverse la pompe
– Rendement de la pompe
𝑃𝑕𝑦𝑑𝑟𝑎𝑢
𝜂 𝑄 =
𝑃𝑎𝑟𝑏𝑟𝑒
– 𝑁𝑃𝑆𝐻(𝑄)

64
Calcul du point de fonctionnement
B • Caractérisation du réseau:
1. Calcul de la caractéristique du réseau : ∑𝑃𝑑𝐶 𝑄 . C’est la
charge nécessaire pour faire transiter le débit Q (sans
différence d’altitude)
Δ𝑃 Δ𝑣 2
2. Δ𝑧 + ∑𝑃𝑑𝐶 𝑄 + + : C’est la charge totale
S 𝜌𝑔 2𝑔
𝑄 nécessaire pour faire transiter le débit Q
E • Calcul du point de fonctionnement:
– Q pompe = Q réseau
Δ𝑃 Δ𝑣 2
– 𝐻𝑀𝑇 𝑄𝑝𝑜𝑚𝑝𝑒 = Δ𝑧 + ∑𝑃𝑑𝐶 𝑄𝑟é𝑠𝑒𝑎𝑢 + 𝜌𝑔
+ 2𝑔

65
Calcul du point de fonctionnement
𝐻𝑀𝑇

Caractéristique de la pompe

HMT =CR Point de


fonctionnement
B
Caractéristique du réseau

S 𝑄
E

A
Q
Q pompe = Q réseau 66
Cavitation des pompes

• La pression est la plus faible dans la roue de la pompe


• L’utilisateur ne « maîtrise » que la pression à l’entrée de la pompe.
Les pertes de charge entre l’entrée E et la roue sont caractérisées par
le constructeur et dénommées NPSHr
• Pour éviter la cavitation en tout point de la pompe, il faut:
𝑃𝑡𝑜𝑡,𝐸 − 𝑝𝑣
> 𝑁𝑃𝑆𝐻𝑟
𝜌𝑔
𝑁𝑃𝑆𝐻𝑑 > 𝑁𝑃𝑆𝐻𝑟
• Calcul du 𝑁𝑃𝑆𝐻𝑑 :
𝑃𝐴 − 𝑝𝑣
𝑁𝑃𝑆𝐻𝑑 = − 𝑕𝑎𝑠𝑝 − 𝑗𝑎𝑠𝑝
𝜌𝑔

𝑃𝐴 : pression absolue

67
Pompes en parallèle

Carac. Pompe 1
Carac. Pompe 2
Carac. Pompe equiv

 Lois d’assemblage:
 Q equiv = Q1 + Q 2
 𝐻𝐵 − 𝐻𝐴 𝑒𝑞𝑢𝑖𝑣 = 𝐻𝐵 − 𝐻𝐴 1 =
𝐻𝐵 − 𝐻𝐴 2 68
Point de fonctionnement

Carac. Pompe equiv


Caractéristique du réseau
Carac. Pompe 1
Carac. Pompe 2

Point de
fonctionnement

69
Pompes en série
Carac. Pompe 1

Carac. Pompe 2

Carac. Pompe
equiv

 Lois d’assemblage:
 Q equiv = Q1 = Q 2 = 𝑄𝑎𝑚 = 𝑄𝑎𝑣
 𝐻𝐵 − 𝐻𝐴 𝑒𝑞𝑢𝑖𝑣 = 𝐻𝐵 − 𝐻𝐴 𝑜𝑟𝑖𝑔
= 𝐻𝐵 − 𝐻𝐶 + 𝐻𝐶 − 𝐻𝐴
= HMT2 + HMT1
70
Point de fonctionnement
Carac. Pompe 1
Carac. Pompe 2
Carac. Pompe equiv
Caractéristique du réseau

Point de
fonctionnement

71

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