Comment Bien Travailler Ses Graves

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 5

COMMENT BIEN TRAVAILLER SES

GRAVES !
Ce mode d’emploi s’adresse à tous les chanteurs, que l’on ait une voix grave
naturellement ou aiguë, légère ou lourde. Avoir un registre grave bien placé
et bien développé, est un des fondements d’une voix équilibrée et bien
construite. C’est pourquoi je vous recommande de bien travailler votre
registre grave quelque soit votre type de voix et votre style de chant.

La beauté et la bonne conduction du registre grave sont


aussi importants dans votre voix que le travail du registre
aigu.
Souvent ce registre là est négligé à tord dans le travail car l‘on pense qu’il
est plus facile de produire les sons graves par rapport aux aigus. L’aigu
fait souvent plus sensation auprès du public de prime abord. Je constate
malheureusement que ce registre est très souvent mal placé, terne ou peu
sonore parfois même chez des chanteurs confirmés! L’équilibre de la voix
est alors perturbé car l’importance dans le travail vocal est accordée
presque uniquement à la brillance de l’aigu.

C’est dommage, car qu’est ce qu’il est agréable d’entendre un beau


registre grave dans une voix !

Il est, de plus, beaucoup plus difficile de donner de l’éclat et de la


portée aux graves qu’aux aigus. C’est pourquoi il est très important de
leurs accorder tout le soin et la vigilance qui s’imposent dans le travail.
Même et surtout si l’on a une voix aigu de nature ! Travailler vos graves
vous permettra, en plus d’améliorer vos aigus, de gagner en puissance
vocale!

Alors, pas d’hésitation, on se lance !


Vocalise pour bien placer son registre grave
en vidéo !
Dans cette troisième vidéo de mon défi: « Mes meilleures vocalises pour
vaincre la technique vocale ! » je vous partage une vocalise redoutablement
efficace et utile pour bien travailler vos notes graves. Leurs donner brillance
et puissance sans forcer !

La vocalise que je chante dans la vidéo:

Travailler sa voix de poitrine


Une des techniques qui m’a permis de vraiment développer mon registre
grave est celle du travail en registre de poitrine. Le registre de poitrine pur
ou brut est beaucoup utilisé en musique actuelle, il est proche de la
voix parlée projetée. Lorsque vous appelez quelqu’un au loin ou que vous
déclamez un texte de théâtre dans une grande salle en projetant, vous vous
rapprochez fortement de ce que l’on appelle la voix de poitrine.

Pour un exemple concret de chant en voix de poitrine, vous pouvez


écouter Edith Piaf qui chantait presque uniquement dans ce registre
là. Le problème de ce registre c’est qu’il ne monte pas très haut dans les
aigus et si on le pousse dans l’aigu, la voix devient criée. C’est pourquoi soit
on passe en voix de tête pour avoir accès au registre aigu sans forcer, soit
on utilise ce que l’on appelle la voix mixte pour pouvoir négocier
souplement ce passage vers l’aigu. (c’est le registre utilisé à l’opéra pour
avoir une voix puissante et brillante dans tous les registres)

Bref, je m’écarte un peu du sujet mais…


Je conseille à tous les chanteurs de savoir chanter en
voix de poitrine!

Y compris ceux qui chantent en lyrique! Pour chanter dans ce registre,


partez de votre grave sur une vocalise simple en faisant résonner le plus
possible le haut de la cage thoracique (d’où l’appellation « voix de
poitrine »). Les sensations de vibration doivent être basses (au contraire de
la voix de tête). Mettez la main sur votre poitrine pour sentir si ça vibre
bien. Montez ensuite la vocalise en vous arrêtant lorsque vous sentez que
les notes deviennent difficiles à atteindre dans ce registre. Ne poussez pas
ce registre trop haut.

L’intérêt est que vous développiez la solidité de ce registre et que vous


alliez explorer votre extrême grave en activant toutes vos résonances de
poitrine.

Négocier les passages vers les notes graves


Une des choses délicates à négocier lorsque l’on aborde le grave est le
passage dans le registre de poitrine ou « mixte de poitrine » (pour la voix
lyrique). Souvent on distingue une trop grande différence entre le
registre de tête ou mixte de tête lorsque l’on bascule sur les notes de
passage vers le registre grave. Et vice et versa.

L’idéal d’une voix bien travaillée est que l’on ne sente


pas de rupture ou de différence trop importante entre le
grave et l’aigu.

Pour cela il est important de faire attention à deux choses:


1 Lorsque l’on monte vers l’aigu et que l’on bascule dans le mixte de
tête: Veillez à garder vos sensations de vibration de poitrine et gardez la
puissance de votre voix de poitrine tout en chantant dans le registre de tête.

2 Lorsque vous descendez dans votre registre grave et que vous venez
de l’aigu: Veillez à garder la brillance de votre aigu et donc à garder les
sensations de vibration que vous avez naturellement dans le
masque sur l’aigu mais dans votre grave.

Pour résumer…

 Ne « tassez » pas votre registre grave pour gagner des notes ou


les faire sonner plus.

 Gardez votre accroche et gardez la sensation de légère sur-


élévation de votre voile du palais dans votre grave.

 Ne vous effondrez pas lorsque vous descendez la vocalise et


maintenez une juste tonicité dans votre soutien et votre corps
pour soutenir la voix de poitrine.

Avoir des notes graves puissantes


Il est parfois difficile d’avoir un registre grave puissant car ce sont
naturellement les harmoniques aiguës qui sonnent le plus dans une
grande salle. On entend plus facilement de loin un aigu qu’un grave. C’est
une loi acoustique. C’est pourquoi il est d’autant plus important de travailler
son grave avec soin car on a vite fait d’avoir une voix grave qui ne porte
pas du tout voir un registre où il faut tendre l’oreille pour être
entendu.

Cela concerne plus particulièrement les sopranos et les ténors qui sont
naturellement plus à l’aise dans l’aigu et moins dans le grave. Mais cela
concerne aussi les voix graves (Mezzo-sopranos, Altos, Barytons et
Basses). Si elles veulent être aussi bien entendues que les sopranos et
les ténors qui ont la voix qui portent plus naturellement, ces voix là
vont devoir renforcer les harmoniques aiguës de leur voix.

Pour palier à cela, il y a deux choses sur lesquelles il faut


être vigilants:

1. Ne relâchez pas votre tonicité musculaire lorsque


vous arrivez dans les graves.
Au contraire, soyez très vigilant à soutenir jusqu’au bout la ligne vocale
et à ne pas laisser tomber la voix dans les graves. Inconsciemment on
pense qu’il est plus facile de produire un grave qu’un aigu mais… C’est un
piège dans lequel il ne faut pas tomber! Maintenez l’engagement de vos
muscles du soutien jusqu’au bout. Restez accroché à votre ligne vocale!

2. Ayez un appui fort dans votre poitrine (vibrations


qui viennent sur votre sternum) en gardant votre
accroche dans le masque.
Gardez le voile du palais sur-élevé comme si vous faisiez un grand
aigu. Cela vous permettra de conserver le brillance de votre son et de ne
pas tasser le grave.

Vous aimerez peut-être aussi