These: Portage de L'Antigène Hbs Chez Les Adolescents Dans Le Centre de Santé de Référence de Kadiolo
These: Portage de L'Antigène Hbs Chez Les Adolescents Dans Le Centre de Santé de Référence de Kadiolo
These: Portage de L'Antigène Hbs Chez Les Adolescents Dans Le Centre de Santé de Référence de Kadiolo
FACULTE DE MEDECINE ET
D’ODONTO-STOMATOLOGIE
THESE
DEDICACE
Dédicaces
A Allah
Le tout puissant et l’omnipotent qui a rendu possible ce travail en nous
accordant la santé tout en acceptant que nous vivions ce jour. Nous continuerons
à lui prier pour qu’il nous donne une très longue vie, pleine de santé pour nous
permettre d’aller plus loin et faire mieux, Ameen !
Je dédie ce travail
A mon Père ADAMA BERTHE
Je remercie Allah le tout puissant de t’avoir permis de vivre ce jour qui est sans
nul doute un jour de gloire de fierté pour toi. Papa tu es le bâtisseur de cet
édifice que je suis aujourd’hui, le résultat de ce travail est le fruit de ton effort
constant. Ta détermination, ton courage, ton soutien et ton engagement ferme à
mon éduction scolaire ont été les armes qui m’ont permis de mener à bout ce
combat. Tu as toujours été là chaque fois qu’il le fallait, tu as toujours porté un
intérêt très important à la scolarisation de tes enfants dans une zone où le
principal revenu repose sur l’agriculture et malgré que tu n’aies pas eu la
chance d’aller à l’école. Les mots me manquent énormément pour te dire à quel
point je suis fier d’être ta progéniture. Je prie le bon Dieu pour qu’il te garde le
plus longtemps possible auprès de nous, Ameen.
Je ne saurais oublier ici ton grand frère feu Madou BERTHE, cher père tu as
été arraché très tôt à notre affection tes conseils, ta rigueur m’ont permis de
franchir beaucoup d’étapes. J’aurai voulu partager ce moment de gloire avec toi
mais le tout puissant en a décidé autrement. Nous ne cesserons de prier pour le
repos de ton âme, Ameen.
A mes mères Diata TRAORE, feu Mamou TRAORE, Afou TROARE,
Fatoumata BAMBA, Fatoumata OUATTARA,
Vous avez été le soubassement de ce que je suis grâce à votre synergie d’action
dans mon éducation.
libéralité et ce seul mot c’est merci… ». Recevez ici au plus profond de moi
mes sincères remerciements pour vos efforts consentis.
HOMMAGES AUX
MEMBRES DU JURY
SC : Sous-cutané
TP : Taux de Prothrombine
USTTB : Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako
VHB : Virus de l’Hépatite B
VHC : Virus de l’hépatite C
VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine
Table des matières
Introduction ........................................................................................................... 2
Objectifs ................................................................................................................ 5
1. Objectif général ................................................................................................. 5
2. Objectifs spécifiques ......................................................................................... 5
I. Généralités ......................................................................................................... 7
1. Définition : ........................................................................................................ 7
2. Historique .......................................................................................................... 7
3. Epidémiologie du VHB ..................................................................................... 7
4. Agent pathogène ................................................................................................ 9
5. Évolution naturelle et classification de l’infection par le VHB : .................... 11
6. Mode de transmission...................................................................................... 13
6.1. La transmission parentérale : ...................................................................... 14
6.2. La transmission sexuelle : ........................................................................... 14
6.3. La transmission verticale ou materno-fœtale: ............................................ 15
6.4. La transmission horizontale : ...................................................................... 15
7. Physiopathologie : ........................................................................................... 16
8. Manifestations cliniques .................................................................................. 16
8.1. Hépatite aiguë commune : ........................................................................... 16
8.2. L’évolution. ................................................................................................. 18
9. Les formes cliniques........................................................................................ 19
9.1. Les formes chroniques : .............................................................................. 19
9.2. Les formes asymptomatiques : .................................................................... 20
9.3. Les formes anictériques : ............................................................................ 20
9.4. Les formes cholestatiques : ......................................................................... 20
Figures
Figure 1 : prévalence de l’hépatite à travers le monde ......................................... 9
Figure 2: Structure du virus de l’hépatite B ........................................................ 11
Figure 3: Carte illustrative du district sanitaire de Kadiolo [source CSRef de
Kadiolo] ............................................................................................................... 37
Figure 4 : Répartition selon le sexe ..................................................................... 44
INTRODUCTION
Introduction
L’hépatite virale constitue un problème de santé publique international
comparable à celui posé par d’autres grandes maladies transmissibles comme le
VIH, la tuberculose ou le paludisme [1].
Le virus de l’hépatite B (VHB) est une cause majeure de mortalité et de
morbidité. Avec le virus l’hépatite C, ils sont responsables de deux décès sur
trois liées au cancer du foie dans le monde [2]. Plus de 2 milliards d’individus à
travers le monde ont été ou sont infectés par ce virus [3, 4, 5, 6]. Selon
l’organisation mondiale de la santé, en 2015, environ 257 millions de personnes
vivaient avec une Hépatite B chronique soit environ 1,7 millions de nouvelles
infections [7].
Chaque année plus de 600 mille personnes meurent des complications de
l’hépatite B [4 ; 8]. L’Afrique sub-saharienne constitue avec l’Asie du Sud-Est
les zones de forte endémicité avec une prévalence de 5 à 10% [4].
Une étude menée au Mali avait rapporté une prévalence de 14,7% dans la
population générale [6, 8, 9].
La gravité de l’infection au virus de l’hépatite B réside au risque d’évolution
vers une complication aiguë en Hépatite fulminante dans 1% des cas [10] et vers
la chronicité en carcinome hépatocellulaire, dont elle est la première cause, et la
cirrhose dans 5 à 10% des cas [1 ; 10].
Ce risque est d'autant plus élevé soit 90%, si l'infection survient à un âge
précoce [11], notamment au cours de l’accouchement (transmission verticale) ou
de la première enfance (transmission horizontale) [12].
L'efficacité de la vaccination contre l’hépatite B est largement démontrée. Le
taux de séroconversion observé après trois doses est de 100% chez le nourrisson
et 95% chez l'adulte jeune. C’est pourquoi en 1992 l'OMS avait fixé comme
objectif l’intégration de la vaccination contre l’hépatite B dans les programmes
de vaccination systématique des enfants de tous les pays avant 1997 [5]. Et au
OBJECTIFS
Objectif
1. Objectif général
Étudier le portage de l’AgHBs chez les adolescents au centre de santé de
référence de Kadiolo
2. Objectifs spécifiques
Déterminer la fréquence du portage de l’AgHBs chez les adolescents
Décrire les facteurs de transmissions associés l’infection B ;
Déterminer les manifestations cliniques associées au portage de l’AgHBs ;
Déterminer les coïnfections VHC, VIH et syphilis.
GENERALITES
I. Généralités
1. Définition :
L’hépatite B est définie par une inflammation du parenchyme hépatique associée
à une nécrose hepatocytaire et parfois une cholestase due à un virus alphabétique
B ou virus hepatotrope B (plus ou moins associée au D) [9, 13]
2. Historique [14]
L’histoire des hépatites remonte à plus de 5 siècles avant J.C. Hippocrate, cinq
siècles avant J.C, l’avait décrite en attribuant la responsabilité de ses
manifestations cutanées et muqueuses au foie. Un siècle et demi après J.C ;
Galien distinguait les jaunisses liées à des obstructions biliaires et les jaunisses
purement hépatiques. Le terme hépatite fut employé pour la première fois par
Coelius Aurelianus, auteur médical romain du 5e siècle après J.C.
Les premiers cas ont été rapportés en 1947 par Marc Callum et al pour
distinguer l’hépatite épidémique à transmission essentiellement orale et
l’hépatite parentérale. En 1963, l’antigène Australia aujourd’hui appelé
antigène de surface de l’hépatite B fut découvert par Blumberg dans le sérum
d’un aborigène Australien hémophile transfusé. La particule virale B dite
particule de Dane a été identifiée par Dane et al en 1970.
En 1972, Magnus et Mark ont décrit le système HBe lié à l’infectivité. Le
vaccin est mis au point en 1974.
3. Epidémiologie du VHB
L’hépatite B est un problème de santé publique à l’échelle planétaire. On estime
à près de 200 millions le nombre de porteurs chroniques du virus B au monde.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), situe l’hépatite B au 9ème rang des
causes de décès, avec 2 à 3 millions de décès par an. Mais, pour autant que ce
nombre de porteurs chroniques semble élevé, il est inégalement réparti selon les
zones. On dit que sa distribution est ubiquitaire [15]. On distingue ainsi trois
zones d’endémicité :
- Des zones de forte endémicité où le portage d’antigène HBs (Ag HBs) est
supérieur à 8% de la population générale [9]. 45% de la population mondiale vit
dans ces zones [15]. Elles concernent la plus part des pays en voie de
développements en particulier l’Afrique intertropicale, la chine et l’Asie du sud-
Est où la prévalence d’infection peut atteindre plus de 25% de la population
dans certaines régions [15].
- Des zones d’endémicité intermédiaire où le portage d’antigène HBs est
compris entre 2 à 7% de la population générale. 43% de la population mondiale
vit dans ces zones [15]. Elles recouvrent les pays du bassin de la méditerranée,
certains pays de l’Europe, une partie de l’Amérique latine et du Maghreb
- Des zones de faible endémicité où le portage d’antigène HBs est inférieur à 2
% de la population générale [9, 15]. 12% de la population mondiale vit dans ces
localités géographiques [15]. Dans ces zones on retrouve l’Amérique du nord,
l’Europe de l’Est [15].
Dans la région hyper-endémique comme l’Asie ou l’Afrique noire, la
transmission du virus a lieu à la naissance ou pendant l’enfance. Lorsque la mère
est atteinte d’une infection chronique avec multiplication virale, le risque de
transmission au nouveau-né est important (90%). Lorsque le nouveau-né est
infecté, il devient le plus souvent porteur chronique (90%). Dans les régions de
faible endémicité comme l’Europe ou l’Amérique du Nord, l’infection par le
virus de l’hépatite B touche moins de 1% de la population [9].
Les enquêtes faites chez les donneurs de sang au Centre National de Transfusion
Sanguine (CNTS), indiquent que les porteurs chroniques de l’Antigène HBs
représentent environ 5 à 20% de la population générale [9]
Epidémiologie HBV
Le génome comporte quatre (4) régions codant pour les protéines qui constituent
le virus de l’hépatite B.
- La région S précédée de régions pré S1 et pré S2 : codant pour l’enveloppe
antigène HBs de surface (Ag HBs).
- La région C codant pour la capside antigène HBc et Antigène HBe.
- La région P codant pour l’ADN polymérase qui assure la réplication virale.
- La région X qui a probablement une action dans la transaction de la
réplication du virus de l’hépatite B.
- L'enveloppe extérieure du virus contient des protéines qui protègent la
structure virale, et lui permettent de pénétrer dans les cellules cibles. Ces
particules ne sont pas infectieuses et sont composées de lipides et de
protéines qui font partie de la surface du virion qu’on appelle l'antigène de
surface (Ag HBs) et qui est produit en excès pendant la durée de vie du
virus. La longueur du génome varie selon le sous type du virus de l’hépatite
B. Il existe quatre (4) sous types dont la prévalence varie en fonction des
régions. Un déterminant antigénique est commun aux différents sous types.
Deux paires de déterminants exclusifs sont associés au déterminant « a »
définissant les sous types suivants : adw, adr, ayw, ayr. Les déterminants
sont liés à des mutations nucléotidiques d’une région immunologiquement
compétente de l’antigène HBs [9, 13]
niveaux sériques d’alanine amino- transférase (ALAT). Les phases décrites sont
les suivantes :
● Phase 1, infection chronique à AgHBe(+) : présence de l’AgHBe, virémie
élevée, ALAT dans la norme, nécro inflammation et fibrose hépatique
minime ou absente, haute contagiosité : cette phase est fréquente et prolongée
dans le contexte d’une transmission verticale (selon l’ancienne
nomenclature : porteur immunotolérant).
● Phase 2, hépatite chronique à AgHBe(+) : présence de l’AgHBe, très
haute virémie, ALAT élevée, nécro inflammation modérée ou sévère et
fibrose rapidement évolutive (anciennement : stade de réactivité
immunitaire).
● Phase 3, infection chronique à AgHBe(-) : absence de l’AgHBe, faible
virémie, ALAT dans la norme, nécro inflammation ou fibrose minimes ou
absentes, progression de maladie minime (anciennement : portage inactif).
● Phase 4, hépatite chronique à AgHBe(-) : absence de l’AgHBe, haute
virémie, ALAT élevée, nécro inflammation et fibrose installées, rémission
spontanée improbable (anciennement : Hépatique chronique à AgHBe-).
● Phase 5, AgHBs(-) infection occulte : absence de l’AgHBs, présence des
anticorps anti-HBc, faible taux de réplication virale (avec charge virale
sérique non décelable dans la plupart des cas), ALAT dans la norme, faible
risque de cirrhose ou de CHC (sauf dans le cas où la disparition de l’AgHBs
est survenue après le développement d’une cirrhose).
AgHBe + + - - -
ADN du VHB >10E7 UI/ml 10E4-10E7 UI/ml <2000 UI/ml >2000 UI/ml <2000
UI/ml
ALAT Dans la norme Elevée Dans la norme Elevée Dans la
norme
L’hépatite aiguë B est semblable aux autres hépatites virales sur le plan clinique
et biochimique. L’hépatite aiguë se divise en deux phases : la phase pré ictérique
et la phase ictérique ou phase d’état [9].
Le début ou phase pré-ictérique :
Dans la forme typique après une incubation qui dure environ dix semaines,
survient une phase pré-ictérique de 3 à 7 jours environ. Elle est caractérisée par :
- Un syndrome pseudo-grippal avec : une asthénie souvent intense, une fièvre en
règle modérée à 38°-38°5 avec parfois des frissons, des myalgies, des arthralgies
et des céphalées.
-Des signes digestifs inconstants qui peuvent être des nausées, des douleurs
abdominales, des vomissements.
Rarement une urticaire évocatrice du diagnostic surtout lorsqu’elle est associée
à des céphalées et à des arthralgies (classique triade de Caroli). Les
manifestations notées lors de cette phase disparaissent lorsque l’ictère s’installe.
[9].
La phase ictérique ou phase d’état :
L’ictère s’installe progressivement et atteint son maximum en 5 à 10 jours. Son
intensité varie d’un malade à l’autre.
Les signes généraux
La phase ictérique dure habituellement deux à trois semaines, rarement plusieurs
mois par la persistance de l’asthénie, d’un amaigrissement de deux à trois
kilogrammes (Kg) [9 ; 18].Les signes fonctionnels sont généralement absents à
ce stade [18].
Les signes physiques
L’ictère est le plus souvent le motif de consultation accompagné de selles
décolorées et d’urines foncées. L’ictère est d’installation progressive et
d’intensité modérée. L’examen physique est en général normal en dehors de la
possibilité d’une hépatomégalie parfois sensible ; il existe aussi une
splénomégalie et des adénopathies dans 25% des cas [19].
L'évolution peut se faire vers l'amélioration spontanée (avec ou non une phase
d'aggravation), ou bien vers l'aggravation irréversible, pouvant entraîner le décès
du patient. Le seul traitement, à ce stade, est la transplantation hépatique [23].
Dans ce cas, le malade doit être hospitalisé en milieu spécialisé en vue d’une
éventuelle transplantation hépatique. L’incidence des formes fulminantes est
inférieure à 1% [19].
9.7. Les formes de l’enfant :
Le tableau revêt le même aspect que chez l’adulte, mais la fréquence du passage
à la chronicité du virus de l’hépatite B est plus élevée. La prévalence de
l’antigène HBs chez les enfants en milieu scolaire varie de 3 à 17%.
La prévalence significative de l’infection par le virus de l’hépatite B dans cette
population, montre l’importance de la transmission du virus pendant l’enfance.
[19].
9.8. Les formes de la femme enceinte :
Il n’existe pas de risque d’embryopathie ou de fœtopathie mais par contre, il
existe un risque de transmission materno-fœtale. La contamination de l’enfant a
lieu surtout lorsque l’hépatite aiguë B survient chez la mère au 2 eme ou 3eme
trimestre de la grossesse. Lorsque la mère a une hépatite chronique virale B, le
risque de transmission materno-fœtale est corrélé positivement avec la charge
virale au moment de l’accouchement. En pratique, les nouveau- nés de mère
porteuse de l’AgHBs doivent bénéficier systématiquement d’une
sérovaccination à la naissance. La prévalence de l’antigène HBs chez les
femmes enceintes, varie entre 3 à 18% [9].
9.9. Les formes de l’immunodéprimé :
Le risque de passage à la chronicité en cas d’hépatite aiguë B chez le patient
Co-infecté par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est beaucoup plus
élevé. Cette probabilité d’évolution vers la chronicité est inversement corrélée
au taux de CD4 [9].
10. Diagnostic
10.1. Diagnostic biologique :
Le diagnostic biologique repose sur les examens :
Examen direct du virus au microscope électronique ou à fluorescence La
particule de Dane, les structures des constituants sphériques ou tubulaires
peuvent être mise en évidence à partir du sérum par microscopie électronique ou
par marquage des antigènes de surface avec des anticorps fluorescents. Le VHB
n’est pas cultivable. La mesure du taux ALAT et ASAT renseigne sur la
cytolyse hépatique [13].
Taux de prothrombine: Ce taux est abaissé lors de l’hépatite sévère, le (TP <
50%). Un taux < 30% définit l’hépatite fulminante [14].
TP supérieur 60% absence d’insuffisance hépatique [24].
Marqueurs spécifiques
Les tests sérologiques AgHBs, Ac anti-HBs, Ag HBc (intrahépatique, non dosé),
Ac anti-HBc, AgHBe, Ac anti-HBe.
AgHBs : sa présence dans le sang signal d’une infection en cours ou portage
chronique [24].
Antigène HBc: Il est le témoin de la réplication virale dans le tissu hépatique
d’un sujet atteint du VHB [14].
Antigène HBe: Détectable dans le sérum, sa présence témoigne une phase de
réplication virale intense et d’une contagiosité importante [14].
ADN et ADN polymérase: sont aussi des marqueurs de la réplication virale
[13].
Ac anti-HBs : sa présence est témoin d’une guérison ou protection (spontané
ou vaccination, titre supérieur à 10UI/ml) [24].
Ac anti HBc : Ce sont des marqueurs très précoces de l’infection
Associés à l’AgHBs, ils traduisent une infection en cours [14].
Anticorps Anti-HBe:
Il apparaît dans le sérum quand l’AgHBe n’est plus détectable.
Sa présence dans le sérum témoigne de l’absence de réplication virale.
Cependant certains sujets anti-HBe positifs peuvent avoir une infection virale
active surtout si l’AgHBc ou l’ADN virale existe dans l’hépatocyte [14].
La détection des antigènes viraux et des anticorps spécifiques dans les fluides
biologiques est fondée sur l’utilisation des tests immuno-enzymatiques de type
ELISA (Enzyme Linked Immuno-Sorbent Assay). Ces tests sont appelés «
sandwich » car l’antigène ou l’anticorps recherché est pris en « sandwich » entre
deux anticorps lorsqu’il s’agit d’un antigène ou entre un antigène et un anticorps
lorsqu’il s’agit d’un anticorps. Les méthodes immuno-enzymatiques sont faciles
à utiliser, automatisables et, de ce fait, permettent de traiter un grand nombre
d’échantillons. Elles sont en outre peux couteuses [13].
Outres les méthodes automatisables, il existe aussi des tests rapides (TDR) pour
la détection de l’AgHBs à partir de sérum ou plasma. De nombreuses trousses
sont disponibles :
Détermine HBsAg Assay (Inverness Médical Professional Diagnostics), VIKIA
HBsAg (Bio Mérieux), Virucheck HBsAg (Orchid Biomedical Systems),
Cypress HBsAg Dipstick (Cypress Diagnostics), Hexagon HBsAg (Human
GmbH), et une trousse en développement DRW-HBsAg Assay (Diagnostics for
the Real World) [13].
- - + +/- ++ - Convalescence
- b2 Moyens
Moyens médicamenteux
On dispose aujourd’hui des analogues à faible barrière de résistance (La
Lamivudine ou LAM) qui n’est plus utilisé en monothérapie et des analogues à
haute barrière de résistance (l’Entecavir ou ETV, Tenofovir Disoproxil
Fumarate ou TDF et le Tenofovir Alafenamide ou TAF).
Les analogues sont des inhibiteurs de la polymérase du VHB.
Ce sont :
• L’ETV est administré par voie orale (comprimé de 0,5 et de 1 mg), en une
seule prise quotidienne sur un estomac vide.
La posologie de 0,5 mg/j est utilisée chez les patients naïfs et ayant une hépatite
chronique ou une cirrhose compensée.
La posologie de 1mg/j est utilisée chez les patients résistants à la Lamivudine
et/ou ayant une cirrhose décompensée.
La posologie est à adapter à la fonction rénale si la Clairance (Cl) de la
créatinine est < 50ml/mn.
• Le TDF est administré par voie orale (comprimé de 300 mg), en une seule
prise quotidienne.
La posologie de 300 mg/j est utilisée aussi bien chez les patients naïfs que chez
les patients résistants.
La posologie est à adapter à la fonction rénale si la Clairance de la créatinine est
< 50 mL /mn
• Le TAF est administré par voie orale (comprimé de 25 mg), en une seule prise
quotidienne.
La posologie de 25 mg/j est utilisée aussi bien chez les patients naïfs que chez
les patients résistants.
La posologie de 25 mg/j est également préconisée en cas d’insuffisance rénale
avec une clairance de la créatinine > 15 ml/min ou < 15ml/min sous
hémodialyse.
Les analogues sont globalement bien tolérés. La majorité des effets indésirables
sont minimes à modérés et ne nécessitent pas l’arrêt du traitement. Les effets
sévères surviennent dans 7- 10 % des cas et sont responsables d’un arrêt du
traitement chez 1 à 2 % des patients [45].
Les toxicités rénale et osseuse des analogues sont à considérer.
La néphrotoxicité :
Tous les analogues nucléos(t)idiques sont éliminés par voie rénale sous forme
active avec une filtration glomérulaire et une sécrétion tubulaire active. La
dysfonction rénale peut se traduire par une insuffisance rénale, par une
tubulopathie proximale ou par un syndrome de Fanconi.
Cette dysfonction s’observe surtout avec les analogues nucléotidiques (TDF) et
plus rarement avec les analogues nucléosidiques (ETV).
Par rapport au TDF, le TAF est moins néphrotoxique [41-44].
La toxicité osseuse :
Le risque de déminéralisation osseuse est décrit au cours des hépatites
chroniques B indépendamment des analogues. La toxicité osseuse serait plus
importante sous TDF.
Par rapport au TDF, le risque osseux est moindre avec le TAF [41-44].
L’acidose lactique :
Malgré le bon profil de tolérance de l’ETV, la survenue d’une acidose lactique
reste une complication redoutable. Cet effet indésirable sévère est secondaire à
une toxicité mitochondriale de l’ETV et se voit chez les patients ayant une
insuffisance hépatique avancée avec un score MELD > 22.
Il n’existe pas de véritables contre-indications aux analogues. Néanmoins, une
adaptation des posologies s’impose en cas d’insuffisance rénale
En tenant compte du niveau de résistance, on distingue que le TAF a été
récemment approuvé au cours de l’hépatite B [41-43].
Comme le TDF, le TAF se métabolise en Tenofovir puis en Tenofovir
diphosphate qui est le métabolite actif.
L’interféron [19] :
L’interféron est la première molécule utilisée dès les années 80 dans le
traitement de l’hépatite B. Il est administré par voie sous cutanée à raison de 5 à
10 MU 3 fois par semaine, pendant une durée de 3 à 6 mois. Chez les patients
HBe positifs, il permet d’envisager une séroconversion HBe durable dans
environ 25 % des cas.
Chez les patients HBe négatifs (infection à virus B mutant) la durée du
traitement est plus longue 1 à 2 ans, et le pourcentage de réponse durable est
d’environ 30 % des cas. L’interféron standard va être remplacé par l’interféron
pégylé administré une seule fois par semaine. L’interféron pégylé alfa-2a
commercialisé, permet d’obtenir dans les deux types d’infection (à virus sauvage
ou muté) une réponse durable dans 40 % des cas.
Il n’y a pas d’intérêt à associer l’interféron à la lamivudine.
L’interféron est une molécule physiologique de défense contre le virus.
L’interféron alpha est une cytokine ayant des propriétés antivirales,
immunomodulatrices et anti prolifératives.
Au cours du traitement de l’hépatite chronique B, le mécanisme d’action de
l’interféron alpha est double : antiviral et immunologique.
- L’action antivirale : L’interféron inhibe les ARN viraux et active des enzymes
excipients.
- Epilepsie non contrôlée
- Hépatite auto-immune
- Grossesse, allaitement
traitement conventionnel
Les effets secondaires de l’interféron peuvent être :
Un syndrome pseudo-grippal, une asthénie, une alopécie, une hypo ou
hyperthyroïdie, une instabilité de l’humeur, une neutropénie, une thrombopénie,
des troubles cardio-vasculaires (hyper ou hypotension, insuffisance cardiaque,
troubles du rythme.
Les moyens endoscopiques :
- Ligature des varices
- Sclérose des varices
Moyen chirurgical [19] :
La transplantation hépatique ; elle est indiquée en cas de cirrhose sévère, elle est
parfois le dernier recours dans le traitement de l’hépatite B; elle peut être
proposée dans des circonstances bien différentes: hépatite fulminante, ou la
cirrhose décompensée voire le carcinome hépatocellulaire.
c) Indication : [19]
Hépatite B aiguë commune : mesures hygiéno-diététiques et surveillance
Hépatite fulminante : transplantation
Hépatite B chronique : * Interféron pégylé
* ou analogues nucléos(t)idiques
Cirrhose :
*si ADN détectable
+ Cirrhose compensée : Interféron avec prudence car comporte un risque ou
de préférence analogues à haute barrière génétique
+cirrhose décompensée : analogues à haute barrière génétique ou
transplantation si indiquée
*si ADN non détectable : abstention de traitement anti viral
11.2. Le traitement préventif :
Mesures préventives :
Outre la vaccination il existe des moyens de prévention non spécifiques parmi
lesquels on peut citer :
L’application des règles élémentaires d’hygiène au sein des foyers ;
l’élimination du don de sang des sujets AgHBs positifs ; l’extension du matériel
à usage unique dans les centres de prestation et laboratoires d’analyses
biomédicales ; la désinfection immédiate du matériel non jetable à l’eau de javel
ou au glutaraldéhyde ; les rapports sexuels protégés [13].
Vaccination :
Depuis 1982, on peut éviter l’infection grâce à un vaccin. Le vaccin contre
l'hépatite B ne guérit pas les porteurs chroniques, mais il est efficace de 90 à
95% pour prévenir l'apparition de cet état. Un taux d’anticorps anti-HBs
protecteurs (10 UI/ml) est obtenu 2 à 3 mois après le début de la vaccination
[13].
Le traitement préventif est primordial et repose sur la vaccination qui doit être
faite tôt dès la naissance et le dépistage [19].
Elle est obligatoire chez les personnes exerçant une activité professionnelle les
exposant à des risques de contamination. En France, depuis 1995, elle est
recommandée pour l’ensemble des nourrissons avec un rattrapage chez les
adolescents âgés de 11 à 15 ans révolus [23].
- Les immunodéprimés
METHODOLOGIE
II. METHODOLOGIE
1. Cadre d’étude : CSRef de la Ville de Kadiolo.
Chef-lieu du cercle de Kadiolo, la ville de Kadiolo est située au sud du Mali à
480 Km de la capitale Bamako et à 100 Km de sa capitale régionale Sikasso
ainsi qu’à 10 Km au nord de la république de Côte d’Ivoire. Elle est composée
de plusieurs ethnies dont les Senoufo, les Samogo, les Bambara, les Peulh, les
Malinké les Sonrhaï. Sa population est estimée à 32759 habitants en 2020. Les
principales activités sont l’agriculture, le commerce et l’élevage.
1.1. Description du district sanitaire de Kadiolo :
Le cercle de Kadiolo s’étend sur une superficie de 6640 km² et est composé de
neuf communes qui sont: Kadiolo, Zegoua, Fourou, Loulouni, Misseni,
Dioumatèné, Dyou, Nimbougou et Kai.
Le district sanitaire de Kadiolo est limité au nord par le district sanitaire de
Sikasso, à l’Est par la république du Burkina Faso, au sud par la république de
Côte d’ivoire et à l’Ouest par le district sanitaire de Kolondiéba.
Il dispose : d’un centre de santé de référence (CSRef), de 24 centres de santés
communautaires (CSCOM), de 02 dispensaires ruraux, de 09 maternités rurales,
d’une clinique médico-chirurgicale, de 14 cabinets médicaux, de 55 cabinets de
soins, de 07 officines de pharmacie et de 72 sites ASC fonctionnels pour une
population estimé à 341049 habitants en 2020.
-Un (1) bloc pour la chirurgie, la radiolographie, avec des salles d'hospitalisation
d’une capacité de 24 lits
-Un (1) bloc pour la pharmacie,
-Un (1) bloc pour la pédiatrie et l'URENI (unités de récupération et d’éducation
nutritionnelle intensive)
-Un (1) bloc pour l'odonstomatologie, l'hygiène assainissement le service social
et l’échographie
-Un (1) bloc pour l'ophtalmologie et les urgences,
-Deux (2) logements d'astreinte
-Une (1) buanderie,
-Une (1) morgue,
1.4. Les moyens logistiques :
Le parc auto du CSRef est constitué de cinq (5) véhicules (trois (3) TOYOTA et
deux ambulances) et cinq (5) motocycles.
1.5. Le personnel : Comprend
-Un (1) médecin chef : Directeur du centre,
- Deux médecins spécialistes (un gynécologue obstétricien et une pédiatre)
-Deux (2) médecins généralistes permanents,
- Un (1) médecin généraliste bénévole,
- Une pharmacienne
- Un (1) assistant médical d'anesthésie- réanimation ;
- Dix (10) techniciens de santé,
- Un technicien supérieur de laboratoire,
- Deux techniciens de laboratoire,
- Un technicien supérieur de radiologie,
- Un (1) technicien en hygiène et assainissement ;
- Deux (2) assistants médicaux ophtalmologues ;
- Un (1) assistant médical d’Odonto-Stomatologie ;
- Trois (3) sages-femmes ;
Les données ont été saisies sur Excel et analysées sur le logiciel IBM SPSS
Statistics version 21.
RESULTATS
III. Résultats
1. Résultats globaux
Durant notre étude, nous avons dépisté 350 adolescents âgés de 10 à 20 ans
parmi lesquels 73 étaient porteurs d’AgHBs soit une fréquence de 21%
AgHBs positif : 73 cas soit 21% AgHBs négatifs : 277cas soit 79%
2. Données sociodémographiques
34,25%
65,75%
Féminin Masculin
AgHbs Positif
Tranche d’âge Effectif Fréquence %
[13-16 ans] 14 19,18
[17-20 ans] 59 80,82
Total 73 100
AgHBs positif
Provenance Effectif Fréquence %
3. Données cliniques
Tableau V : Répartition des adolescents VHB (+) selon les symptômes.
AgHbs positif
Symptôme Effectif Fréquence %
Asthénie 32 43,84
Hépatomégalie 21 28 ,77
Ictère 15 20,55
Œdème des membres inferieurs 15 20,55
Splénomégalie 7 9,59
Ascite 6 8,22
Asymptomatique 29 39,73
AgHbs positif
Les facteurs de risque Effectif Fréquence %
Parmi les facteurs de risque les rapports sexuels non protégés ont représenté
84,93%.
vaccination
Tranche d’Age complète Incomplète Non vacciné Non connu
[13-16] 1 9 3 1
[17-20] 10 5 0 44
Total 11 14 3 45
Tableau VIII: répartition des adolescents VHB (+) selon leur statut vaccinal
au PEV
AgHbs positif
Statut Vaccinale Effectif Fréquence %
Complète 11 15,07
Incomplète 14 19,18
Non vacciné 03 04,11
Non connu 45 61,64
Total 73 100
Les adolescents ayant une statistique vaccinale non connu ont représenté
61,64% des cas.
COMMENTAIRES
ET DISCUSSION
Notre fréquence était supérieure à celui de Ballo [25] qui avait retrouvé 18% en
2017 chez les donneurs de sang au centre national de transfusion (CNTS) de
Bamako et très largement supérieur aux résultats de Diarra [26] et de Nagalo
[27] au Burkina Faso qui avaient respectivement eu des prévalences de 12,25%
et 14,27% chez les adolescents. Ceux-ci pourraient s’expliquer par le fait que
nous avons enregistré un fort taux d’AgHBs dans notre population d’étude.
Notre résultat était inférieur à celui de Coulibaly [28] qui avait obtenu, lors
d’une étude réalisée à l’INRSP pendant 10 ans, dans une tranche de 15 à 24 ans
une prévalence de 23,3% d’AgHBs positif (n = 819). Dans la même série, Dao S
et al [29] avait décrit un taux de prévalence de 24,9% d’AgHBs positif dans
l’effectif total de cette population (n = 4466). Cette différence s’expliquait par la
durée de l’étude et qui a concerné tous les âges.
Au Burkina Faso Zeba [30] avait enregistré dans une tranche d’âge de 0 à 19
ans une prévalence très largement supérieure à la nôtre avec 28,6% de porteurs
d’AgHBs au sein d’une population inferieure à la nôtre (n = 28).
- Dans notre série, plus de 65,75% (48 cas) des porteurs d’AgHBs étaient
du sexe masculin. Cette prédominance masculine avait été retrouvée par
Coulibaly (63,3%) [28] et Dembélé (72,8%) [4] dans leur échantillon d’étude.
Nous avons enregistrés 34,25% (25 cas) de prévalence chez les femmes. Ce
résultat est supérieur à celui de Sidibe [31] qui avaient obtenu une fréquence
de 15, 85% chez les femmes enceintes âgées de moins de 21 ans dans le district
de Bamako. Cette différence pourrait s’expliquer par le fait que nous avons
enregistré un faible taux de participation des femmes dans notre étude.
- La tranche d’âge de 17 à 20 ans était la plus représentée dans notre série
avec une fréquence de 80,82%, cela pourrait s’expliquer par le fait qu’elle est
la période au cours de laquelle la plupart des adultes jeunes rentrent en activité
sexuelle. Ce qui peut nous permettre de dire que la principale voie de
contamination dans notre étude était la transmission sexuelle.
2. Données cliniques :
- La notion de rapports sexuels non protégés était retrouvée chez 62 patients
soit une fréquence de 84,93%.
- Parmi les femmes porteuses d’AgHBs, seize d’entre elles soit 21,92%
avaient un antécédent d’excision. Ce résultat était inférieur à celui de Sangaré et
al [32] à Ouagadougou qui avaient obtenu un taux de 35,5% d’excisions et cela
par le fait que leur étude était spécifiquement basée sur les femmes.
Dans le rang des garçons 5,48% avaient été circoncis par une personne sans
qualification médicale.
- Un antécédent de transfusion sanguine a été retrouvé chez 9,59%, un résultat
légèrement supérieur à celui de Kodjoh [33] à Cotonou qui avait retrouvé un
antécédent de transfusion chez 8,43% dans leur série.
- L’asthénie était le symptôme le plus représenté dans notre série avec 43,84%.
Ce résultat était supérieur à celui de Zeba [30] au Burkina qui avait obtenu une
fréquence de 39,4%, cette différence s’expliquerait par le fait que la taille de son
échantillon était plus élevée et que la tranche d’âge n’était pas limitée.
- Une hépatomégalie a été retrouvée chez 28,77% de nos patients.
- L’ictère a représenté 20,55% de notre échantillon. Ce résultat était inférieur à
celui de Coulibaly (34%) [28] en 2006 à l’INRSP.
- La splénomégalie et l’ascite avaient été les symptômes les moins représentés
avec respectivement 9,59% et 8,22%.
- Plus de 39,73% de notre échantillon ne présentaient pas de signe clinique.
Cela explique clairement le caractère asymptomatique que peut avoir une
infection par le virus B. Ce résultat nous permet de souligner l’importance du
dépistage dans la prévention et la lutte contre l’hépatite B.
2. Données des coïnfections du VHB avec le VIH, VHC et la Syphilis
Les coinfectés de façon générale représentaient 6,85% (n=5) de la taille de notre
échantillon (n=73).
CONCLUSION
ET
RECOMMANDATION
Conclusion et recommandations
Conclusion :
Au terme de notre étude, nos résultats ont montré une forte fréquence du portage
de l’AgHBs avec 73 cas soit 21% de la taille de notre population et une
proportion non négligeable des adolescents ayant déjà eu une expérience
sexuelle non protégée avec 62 cas soit 84,93%. Le VIH était la coïnfection la
plus retrouvée soit 4,11% de l’effectif. La tranche d’âge de 17 à 20 ans était
majoritairement représentée dans 80,82% des cas. Aucun cas d’AgHBs positif
n’avait été enregistré dans la tranche d’âge de 10 à 12 ans. L’AgHBs était
positif chez 48 patients de sexe masculin soit 65,75%. Soixante et un pourcent
(61,64%) des adolescents testés positifs ignoraient leur statut vaccinal du PEV.
Ainsi nous dirons que l’hépatite B demeure toujours un véritable enjeu de santé
publique dans notre pays en général et dans le district sanitaire de Kadiolo en
particulier.
Recommandations
Ces résultats nous ont suscités à formuler les recommandations suivantes :
Au centre de santé de référence de Kadiolo
Mettre en place une politique interne d’information et de sensibilisation
de la population par rapport aux enjeux liés à l’hépatite B.
Mettre en place un plateaux adéquats.
A la population
Accentuer les mesures d’hygiènes et de prévention par vaccination,
Eviter les comportements à risque (rapport sexuel non protégé, excision,
circoncision de masse).
Aux autorités compétentes
Doter le laboratoire d’analyse avec des appareils plus modernisés lui
permettant de subvenir valablement aux besoins du personnel et à la
satisfaction des patients.
Renforcer la main d’œuvre dans le CSRef de Kadiolo ;
Intensifier les campagnes nationales d’information, de sensibilisation et
de vaccination de la population contre l’hépatite B ;
Adopter la sérovaccination des enfants dès la naissance et la vaccination
de rattrapage
Rendre disponibles et gratuits les tests de diagnostic rapide de l’AgHBs
chez les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans ;
Assurer la formation continue du personnel médical et paramédical dans
la lutte et la prise en charge des personnes vivant avec le VHB ;
Rendre disponible et gratuit le vaccin contre l’hépatite B au personnel
soignant, les femmes enceintes et les enfants de moins de 5ans afin de
répondre à l’objectif d’horizon 2030 de l’OMS.
Références
1 – 0MS. Stratégie mondiale du secteur de la santé contre l’hépatite virale 2016-
2021, vers l’élimination de l’hépatite virale, juin 2016, p53.
2 – World Hepatititis Alliance. Journée mondiale contre l’hépatite, 2018. 38.
p5.
3 – Coulibaly M L : Étude de la prévalence de l’infection du VHB occulté chez
les patients hémodialysés, Thèse pharm. Rabat, Maroc, 2011 ; N°75
4- Ousmane A, Maiga D A, Laouali H A M, Yahaya I, Adakal O, Oumarou
A, Moussa I , Bouchi M et al. Facteurs de risque et prevalence de l’antigène
HBs chez les femmes enceintes et leurs nouveau-nés à Niamey au Niger. Health
Sciences and Diseases (HSD), Med and health sciences, 2018; 32: P 27.
5 – Aubry P, Gaüzère B A : Médecine Tropicale (Hépatite virale en zone
tropicale), Bordeaux ; Centre René Labusquière, Novembre 2019
6 – Diallo H. Suivi clinique et biologique de l’hépatite chronique B sous
traitement traditionnel, Cochlospernum Tinctorium. Thèse Med, Bamako, 2010 ;
N°10M177
7 – OMS : Rapport Mondial sur l’hépatite; 2017 ; p2.
8 – Maïga F O. Contribution du laboratoire Rodolphe Mérieux dans le
diagnostic biologique de l'infection par le virus de l’hépatite B, Thèse Pharm,
Bamako, 2014 ; N°14P24
9 – Dembélé R. Profil Epidémiologique et sérologique du virus de l’hépatite B
dans un milieu urbain Bamako, Thèse Med, Bamako, 2011 ; N°11M225
10 – Dovonou C A, Salimanou A.A, Kpangon A A, Traoré Y A, Satondji T
J, Wachinou A et al. Prévalence de l’hépatite B chez les personnes infectées
par le VIH à Parakou au Bénin. Pan Afr Med J, 2015 ; 6 : P1.
11- Noureddine C. Hépatite B et grossesse et revue de la littérature, Thèse
Pharm. Rabat, Université Mohamed V, 2010 ; N°70
12– Odenheimer E; Müllhaupt B et Cerny A: Hepatite B, 50 questions et
réponses; SEVHep (Swiss-Experts in virale-Hépatite); 2012, 2ème edition, 32 p7.
Annexe
Fiche d'enquête
Identification du patient
Q1) – N° [ ]
Q2) – Nom et Prénoms :
Q3) – Sexe [ ]
1 = Masculin ; 2 = Féminin ;
Q4) – Âge : [ ] en année.
Q5) – Résidence :
Données cliniques
Q6) – Symptomatologie en faveur
a) Itère : [ ]
1 = Oui ; 2 = Non ;
b) Hépatomégalie (HPM) : [ ]
1 = Oui ; 2 = Non ;
c) Splénomégalie : [ ]
1 = Oui ; 2 = Non;
d) Circulation veineuse collatérale : [ ]
1 = Oui ; 2 = Non ;
e) Œdème des membres inférieurs : [ ]
1 = Oui ; 2 = Non;
f) Ascite : [ ]
1 = Oui ; 2 = Non ;
g) Hématémèse : [ ]
1 = Oui ; 2 = Non
h) Encéphalopathie : [ ]
1 = Oui ; 2 = Non
i) Asthénie : [ ]
1 : Oui, 2 : Non
1 : Oui ; 2 : Non
Données paracliniques
Q11) – Résultats AgHBs : [ ] ; Ac anti-HBc : [ ] ; Ac anti-HBs : [ ];
1 : Positif ; 2 : Négatif ; 3 : Non réalisé
Q12) – Charge virale réalisé : [ ]
1 : Oui ; 2 : Non
Q13) – Résultat de la charge virale : UI/ml
Q14) – Analyse biochimique :
ALAT : [ ] ; NFS : [ ]
1 : Oui ; 2 : Non
Q15) – Autre affection ;
a) HIV : [ ]
1 : Oui ; 2 : Non
Si oui, résultat : [ ];
1 : Positif ; 2 : Négatif
b) TPHA-VDRL : [ ] ; 1 : Oui ; 2 : Non
Si oui, résultat : [ ]
1 : Positif ; 2 : Négatif
c) HCV : [ ] ; 1 : Oui ; 2 : Non
Si oui, résultat : [ ]
1 : Positif ; 2 : Non
Q16) – Échographie abdominale : [ ]; 1 :00 Oui ; 2 : Non
Fiche Signalétique
Nom : BERTHE
Prénom : Abdoulaye
Année universitaire : 2019 – 2020
Ville de soutenance : Bamako
Pays d’origine : Mali
Titre de la thèse : Portage de l’AgHBs chez les adolescents dans le centre de
santé de référence de Kadiolo.
Lieu de dépôt : Bibliothèque/FMOS-FAPH
Secteur d’intérêt : Epidémiologie, Nutrition, Infectiologie.
Contact : (+223) 65043115/73846583 ; e-mail : [email protected]
RESUME
But : Notre étude avait pour but d’évaluer la fréquence de l’AgHBs chez les
adolescents âgés de 10 à 20 ans dans le Centre de Santé de Référence de
Kadiolo (CSRef).
Méthodologie : Il s’agissait d’une étude prospective à visé descriptive allant de
Mars 2019 à Février 2020 soit une durée de 12 mois.
Résultat : Durant cette période nous sommes parvenus à dépisté 350
adolescents. L’AgHBs était positif chez 21% des adolescents testés. Les
garçons étaient les plus touchés avec une prévalence de 65,75% contre 34,25%
chez les femmes. Les rapports sexuels non protégés étaient le facteur de risque
le plus retrouvé chez nos patients avec un taux de prévalence de 84,93%.
L’asthénie était le signe clinique le plus retrouvé chez nos patients avec 43,84%.
La plupart de nos patients ignoraient leur statut vaccinal du PEV soit 61,64% ;
15,07% des adolescents testés positifs avaient reçu toutes les doses de
vaccinations du PEV. Les coïnfections de façon globales ont représentées 6,85%
avec une prédominance du VIH à 4,11%.
Mots clé : Adolescent, AgHBs positif, PEV, CSRef de Kadiolo.
Data Sheet.
Name : BERTHE
First name: Abdoulaye
College year: 2019 - 2020
City of defense: Bamako
Country: Mali
Thesis title: Carring of AgHbs in adolescents in the Kadiolo referral health
center
Sectorof interest: Epidemiology, Nutrition, Infectious disease.
Disposal site: Bibliothèque/ FMOS
Contact: (+223) 65043115/73846583, e-mail: [email protected]
ABSTRACT:
Target: Our study aimed to assess the frequency of HBsAg in adolescents aged
10 to 20 years in the Kadiolo Referral Health Center.
Methodology: This was a prospective study at target Descriptive from March
2019 to Feburary 2020 for a period of 12 months.
Upshot: During this period we managed to screen 350 adolescents. HBsAg was
positive in 21% of adolescents tested. Boys were the most affected with a
prevalence of 65,75% versus 34,25% in women. Unprotected unprotected sex
was the most common risk factor found in our patients with a prevalence rate of
84,93%. Asthenia was the most common clinical sign found in our patients with
43,84%. Most of our patients were unaware of their immunization status of the
Expanded Program on Immunization (EPI) at 61,64%; 15,07% of adolescents
who tested positive had received all doses of EPI vaccinations. Co-infections
overall represented 6,85% with a predominance of HIV at 4,11%.
Keywords: Adolescents, HBsAg positive, EPI, Referral Health Center for
Kadiolo.
SERMENT D’HIPPOCRATE
En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant
l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l’Etre suprême, d’être
fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.
Je le jure !