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Définition

Le Global System for Mobile Communications ou GSM (historiquement


Groupe Spécial Mobile) est une norme numérique de seconde génération pour
la téléphonie mobile. Elle fut établie en 1982 par le CEPT (Conférence des
Administrations Européennes des Postes et Télécommunications).

Elle a été mise au point par l’ETSI sur la gamme de fréquence des 900
MHz. Une variante appelée Digital Communication System (DCS) utilise la
gamme des 1800 MHz. Cette norme est particulièrement utilisée en Europe,
en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Deux autres variantes en 850 MHz
et en 1900 MHz (PCS) sont également utilisées. La protection des données
est assurée par les algorithmes de chiffrement A5/1 et A5/2. Une norme
GSM-400, utilisant les fréquences de 450 Mhz ou 480 Mhz, est également à
l’étude.

Tel qu’il a été conçu, le réseau GSM est idéal pour les communications
de type ’voix’. Le réseau étant commuté, les ressources ne sont allouées
que pour la durée de la conversation, comme lors de l’utilisation de lignes
téléphoniques fixes. Les clients peuvent soit acheter une carte prépayée, soit
souscrire un abonnement.

Il est à noter qu’en Belgique, le terme GSM est utilisé pour téléphone
portable

HISTORIQUE

Le concept cellulaire provient des réseaux de première génération. Chaque


point de couverture était un rayon de 50 kilomètres avec, au centre de
chaque cercle de couverture, un relais et une station de base. Ces cer-
cles étant assemblés ou non, sans se soucier d’un quelconque problème de
roaming. Chaque utilisateur se trouvant dans le rayon de couverture avait
une bande statique allouée à son téléphone, ceci avec ou sans communica-
tion téléphonique. Ainsi chaque station pouvait fournir autant de canaux
de communication que de bandes de fréquence disponibles. Ce système,

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peu fiable, fut remplacé par un autre système permettant d’allouer une
bande de fréquence uniquement si l’utilisateur en avait besoin, permettant
aussi d’augmenter potentiellement le nombre d’abonnés jusqu’à un certain
stade, dans l’hypothèse où tous les abonnés ne téléphonent pas en même
temps. Le système du GSM était à ses balbutiements. Les antennes des
BTS alors nécessitaient des puissances assez importantes (jusqu’à 8 watts
de façon courante) et les mobiles également. Cependant, et afin d’éviter les
interférences, chaque cercle de couverture ne pouvait pas réutiliser les mêmes
fréquences réduisant ainsi le spectre fréquentiel.

En 1987, les choix technologiques concernant l’utilisation des télécommunications


mobiles sont fixés par le groupe GSM. Ainsi la transmission numérique, le
chiffrement des informations et le multiplexage temporel des canaux radios
seront utilisés.

1991, première communication expérimentale faite par le groupe GSM. Le


sigle GSM change également de signification pour devenir Global System for
Mobile communications. Les spécifications techniques sont améliorées pour
pouvoir fonctionner dans la bande des 1800 Mhz.

GSM 850 et 1900

Ils sont présents aux États-Unis et au Canada, Certains pays n’utilisent que
la norme GSM 850 (Équateur, Panama. . . ). Le GSM 1900 est également
appelé PCS 1900 (Personal Communications Service).

GSM 900 et 1800

On rencontre ces deux types de réseaux en Europe, notamment, en Bel-


gique, Espagne, France.

Le GSM 900 utilise la bande 890-915 MHz pour l’envoi des données et la
bande 935-960 MHz pour la réception des informations.

Le GSM 1800 utilise la bande 1710-1785 MHz pour l’envoi des données
et la bande 1805-1880 MHz pour la réception des informations.

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Les appareils qui fonctionnent tant en 900 que 1800 sont appelés GSM
dual band ou simplement dual band.

Le GSM 1800 est également appelé DCS 1800 (Digital Communication


Systems).

GSM 400

L’implantation d’un réseau GSM en 900 Mhz avec une bonne couverture
est souvent difficile dans beaucoup de pays en développement. Les étendues
à couvrir sont énormes, la densité de population très faible par endroit et
les moyens financiers pour mettre en place l’infrastructure sont réduits. Le
principal problème dans les zones peu peuplées est le nombre élevé de sta-
tions de base à installer. Même les pays industrialisés sont confrontés à ce
problème de couverture dans les zones rurales.

L’utilisation de fréquences moins élevées augmenterait sensiblement la


portée des stations de base. Ainsi en 450 Mhz, leur portée serait près du
double de ce qu’elle serait en 900 Mhz. Ericsson [1] et Nokia [2] travaillent
à la mise au point d’une norme GSM fonctionnant en 450 Mhz [3] ou en 480
Mhz [4].

Dans la bande 450, les fréquences utilisées seraient 450,4 à 457,6 MHz
pour les liaisons montantes (GSM vers station de base) et 460,4 à 467,6 MHz
pour les liaisons descendantes.

Dans la bande 480, les fréquences seraient 478,8 à 486 MHz en émission
et 488,8 à 496 MHz en réception (base vers mobile).

Les pays qui avaient un réseau de téléphonie mobile analogique NMT-450


pourraient réutiliser ces fréquences pour le GSM-400 (450 Mhz)
Avec ces fréquences, la couverture pourrait atteindre 120 Km. C’est par-
ticulièrement bien adapté aux zones côtières, désertiques ou rurales, là où le
trafic est faible et le terrain plat.

L’identification des appareils

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Les téléphones mobiles contiennent une carte SIM qui permet d’identifier
l’utilisateur et parfois de stocker un certain nombre de numéros de téléphone.
Chaque appareil est identifié, quelle que soit sa marque, par un numéro IMEI
que l’on obtient, en entrant sur le clavier, la séquence :’ Il convient de noter
ce numéro et de le signaler à son opérateur, en cas de vol, de façon à procéder
à son blocage. Cet identifiant ne doit pas être confondu avec l’IMSI contenu
en SIM.

Cependant sur un réseau cellulaire, un appareil est identifié via un TMSI


(Temporary Mobile Station Identifier). Grâce à ce système de IMSI/TMSI,
un téléphone portable ne voit pas son numéro d’appel divulgué sur le réseau,
ce qui permet la confidentialité des appels : comme les TMSI changent sou-
vent et sont parfois attribués à plusieurs appareils en même temps, une per-
sonne interceptant le trafic a très peu de chance d’associer un numéro de
téléphone à un TMSI.

Architecture réseau et protocole


Le réseau spécifique pour le GSM s’appelle PLMN (Public Land Mo-
bile Network), chaque opérateur ayant le sien propre. Il est relié au Réseau
Téléphonique Commuté Public (RTCP).

En ne tenant pas compte des extensions GPRS, un tel réseau est composé
de 4 grandes entités:

une station Mobile appelée Mobile Station (MS): c’est habituellement un


téléphone mobile, mais de manière générale, cela peut être n’importe quel
appareil disposant d’un transmetteur adéquat et d’une carte SIM. la partie
radio du réseau, appelée Base Station Subsystem (BSS): elle est composée
d’un maillage de stations de base (BTS) et de leurs stations de contrôle
(BSC). À cela se rajoute le Transcoder (Transcoder and Rate Adaptation
Unit, TRAU ) qui se charge de la compression/décompression de la voix.
la partie routage, appelée Network Subsystem (NSS) ou Core Network Sub-
system, chargée d’acheminer la communication entre deux utilisateurs du
réseau ou vers l’extérieur (réseau fixe par exemple): elle est composée de
Mobile Switching Centers (MSC) reliés entre eux qui effectuent le routage
des communications. À chaque MSC est rattaché un Visitor Location Reg-
ister (VLR) qui gère les informations des abonnés se trouvant dans la zone

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gérée par le MSC. Une base de données unique, le Home Location Register
(HLR) gère la liste des abonnés de l’opérateur du réseau. Pour se connecter
à d’autres réseaux extérieurs, il y a une passerelle dédiée, le commutateur
réseau Gateway Mobile Switching Center (GMSC). L’AuC (Authentication
Center) se charge de l’authentification des usagers.
la partie Opération et Maintenance, gérée par l’ Operation and Maintenance
Center (OMC), qui est chargé de mettre en place et de veiller au bon fonc-
tionnement des différents éléments du réseau.

Communication entre le téléphone mobile et la station de base

L’AMRT (accès multiple à répartition dans le temps)(TDMA) et l’AMRF


(accès multiple à répartition en fréquence)(FDMA) sont utilisées pour per-
mettre à davantage d’utilisateurs d’être connectés sans saturer le réseau.

Caractéristiques de l’interface radio


Le GSM utilise deux bandes de fréquences, l’une pour la voie montante,
l’autre pour la voie descendante. La bande 890-915 MHz est utilisée pour
la voie montante, tandis que la bande 935-960 MHz est utilisée pour la voie
descendante. Chacune de ces bandes comprend 124 porteuses (canaux) de
200 kHz chacune. La modulation utilisée sur ces porteuses est la GMSK, qui
permet d’éviter les chevauchements des porteuses.

Chaque porteuse comporte huit time slots (TS). Ils durent environ 577
µs. Les canaux physiques sont ces slots.

Chaque porteuse a un débit brut de 271 kbit/s, tandis que les canaux
physiques ont donc un débit brut de 33,8 kbit/s. Le débit utile est quant à
lui de 24,7 kbit/s.

Services

Le réseau GSM permet plusieurs services :


la voix ; les données (le WAP, le Fax ou bien comme un modem filaire
classique) ; les messages écrits courts ou SMS; le Cell Broadcast (diffusion

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dans les cellules), qui permet d’envoyer le même SMS à tous les abonnés
à l’intérieur d’une zone géographique ; les services supplémentaires (ren-
vois d’appels, présentation du numéro ...). les services à valeur ajoutée
comme par exemple les services de localisation (Location Based Services),
d’information à la demande (météo, horoscope), de banque (consultation de
compte, recharge de compte prépayés)

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