Chap.04. Le Bassin Du Bas-Loukkos

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I. 4

LE BASSIN DU BAS LOUKKOS

par
Jean-Pierre THAUVIN

Le Bas-Loukkos au sens large comprend (fig. 51) Les voies de communication sont extrêmement
au N le Sahel, plaieau sablo-limoneux rares et se limitent pratiquement à la route RP2
Villafranchien, à l'E et au SE une succession de et à la voie ferrée, qui relient Rabat à Tanger.
collines de la nappe prérifaine, au centre la Ailleurs il n'existe que des pistes, impraticables
plaine alluviale et, à l'W et SW, les formations l'été dans le Rmel sableux, et l'hiver presque
plio-quaternaires du Rmel crevées au centre par des partout ailleurs. De plus le Loukkos et, dans une
affleurements de nappe prérifaine. En tant qu'unité moindre mesure, ses affluents de rive droite,
hydrogéologique, le Bas-Loukkos comprend la constituent des barrières infranchissables qu'on
plaine alluviale ( 200 km 2 ) et la partie du Rmel ne peut passer que par quelques rares ponts.
dont les eaux souterraines sont tributaires de la
plaine (270 km 2), avec le plateau sableux des L'activité humaine est orientée uniquement
Rehamna au NW et les collines des Ouled- vers la culture et l'élevage. Le Rmel est en partie
Ogbane au SE.
occupé par une forêt de chêne-liège, relayée
La plaine est argileuse, basse et de pente très localement par des peuplements d'eucalyptus
faible (7.10- 4 entre Ksar-el-Kebir et la mer). Elle et d'acacia à tanin. De vastes superficies sont
peut être intégralement inondée par les crues utilisées uniquement comme terres de parcours
exceptionnelles (1963) du Loukkos et de ses affluents pour le bétail. Aux environs de quelques douars
(O. Mekhazène et O. Ouarour), mais même en année isolés se pratique une culture vivrière pauvre.
normale les crues s'épandent sur 8 à 10 000 ha; Depuis peu on a voué une partie de cette zone à
l'une des raisons de ce phénomène est que l'oued une culture extensive comme l'arachide. Dans les
Loukkos exhausse son lit et se trouve « perché » environs de Larache par contre s'impose une
entre des berges qui dominent nettement la plaine. agrumiculture très réussie (orangers notamment)
Le plateau des Rehamna par contre, est sableux, irriguée par pompages dans la nappe ; cette
relativement plan et le ruissellement y est presque activité tend à se développer encore davantage,
nul, ce dont témoigne la présence d'assez aidée par un sol assez favorable, des ressources en
nombreuses dayas. Il est en partie recouvert par eau suffisantes (du moins à quelque distance de
une forêt de chêne-liège associée à son sous-bois Larache) et par une petite infrastructure industrielle
habituel (ciste, etc.). Les altitudes ne dépassent guère (proximité de Larache, installations d'emballage
100 m, tant dans les Rehamna que dans les Ouled- et de conditionnement). L'agriculture
Ogbane. traditionnelle (vivrière ou d'appoint) intéresse
L'habitai urbain est concentré dans les deux quelque 8 000 ha dont 2 700 en blé, 1 500 en
villes de Larache (31 000 habitants) et de Ksar-el- sorgho et 1 500 en mil, le reste étant partagé en
Kebir (34 000 habitants). Cette dernière, à vocation autres céréales et en légumineuses. L'élevage
de marché, draine les populations des montagnes traditionnel comprend 10 000 bovins et 45 000
environnantes, tandis que Larache est davantage ovins. Les cultures modernes comptent environ 2
orientée vers la petite industrie, alimentaire 000 ha cultivés en agrumes, et 1000 en cultures
notamment : pêche, conditionnement des agrumes, annuelles (arachide, melon, alpiste) ; l'élevage
mino-ierie, conserveries (tomates, nioras, poissons). ne compte qu'environ 500 bovins et 300 ovins.
En dehors de ces deux villes, l'habitat est
dispersé en gros douars, surtout dans la plaine où Dans la plaine, l'élevage traditionnel
ils sont construits contre les premiers reliefs ou comporte 5 000 bovins et 15 000 ovins. Les cultures
sur des buttes d'alluvions anciennes. L'ensemble de la sont toutes annuelles ; elles utilisent 11000 ha dans
population rurale du Bas-Loukkos est de l'ordre le secteur traditionnel, en céréales pour la plus
de 35 000 habitants. grande part ;
RESSOURCES EN EAU DU MAROC
les cultures modernes occupent 2 000 ha, dont 1 100 de 200 tonnes/jour de tomates et 75
sont orientées (Compagnie du Loukkos) vers la tonnes/jour de poivrons ; sur le resta de la
production de tomates et de poivrons doux superficie, 200 ha sont consacrés aux agrumes et
(concentrés et poudres) ; cette société traite sur le reste à des cultures diverses.
place plus
F IG . 51 — Bassin du Bas-Loukkos, cadre géographique
BAS-LOUKKOS 115

GEOLOGIE
Le bassin du Bas-Loukkos est situé en limite de ses de 20 à 50 m en général, elles ne dépassent
la zone mésorifaine qui constitue toute sa bordure pas, vers l'E, le niveau de l'oued Loukkos qui y a
orientale et nord-orientale. On y trouve en structure creusé son lit.
relativement calme des marnes grises du Crétacé
supérieur (Sénonien essentiellement), des marnes Les formations continentales villafranchiennes
et marno-calcaires, de couleur blanche, de l'Eocène, comprennent d'abord des cailloutis à ciment
et des marnes grises à bancs gréseux de l'Oligo- argileux rouge, analogues à ceux d'Arbaoua, et
Miocène (grès « larachiens »). On trouve aussi, qu'on ne trouve pratiquement qu'au SE du bassin
localement, des lambeaux de grès « numidiens » où ils peuvent dépasser 50 m d'épaisseur. En
(Oligocène charrié, d'origine «ultra»), associés à passage latéral et supérieur, on a ensuite des
leurs argilites bariolées de base. Au S, les collines des limons sableux rouges qui peuvent atteindre une
Ouled-Ogbane sont constituées de cailloutis puissance comparable. Ces formations
Villafranchiens limités au S par des affleurements villafranchiennes, elles non plus, ne dépassent
de nappe prérifaine dont les terrains sont assez
pas à l'E l'oued Loukkos.
analogues à ceux de la zone mésorifaine, mais dont
la structure est beaucoup plus complexe et Le Quaternaire marin n'est connu qu'à
fréquemment injectée de Trias gypseux. Larache où il est représenté par des grès et des
En fait les formations qui intéressent lumachelles attribués au Maarifien (Quaternaire
directement l'hydrogéologie du Bas-Loukkos sont ancien). Le Quaternaire continental est sous
postérieures à la mise en place des charriages faciès de grès dunaires dans les Rehamna, et
rifains. Les marnes bleues, plus ou moins sableuses d'alluvions fluvia-tiles variées dans la plaine, qui
vers le haut, du Miocène supérieur et du Pliocène peuvent localement dépasser 50 m de puissance ;
inférieur, constituent le substratum imperméable des les terrasses anciennes, surtout sablo-
horizons aquifères, reconnu par sondages mécaniques caillouteuses, n'existent plus qu'à l'état de
et par géophysique électrique. lambeaux. Les alluvions du Quaternaire récent
(dans lesquelles on trouve parfois des marnes
On trouve, au-dessus, des formations marines et bleues plus ou moins sableuses, à coquilles
dunaires du Plio-Villafranchien, comprenant des marines, attribuées à la transgression flandrienne)
grès coquilliers, des sables et des marnes plus ou comprennent principalement des argiles rouges à
moins sableuses, le tout de couleur jaunâtre. Epais- passages sableux ou caillouteux, attribuées au
Soltanien, et des tirs marno-limoneux noirs ou
grisâtres, attribués au Rharbien.
CLIMATOLOGIE (fig. 52)
Le climat du Bas-Loukkos est tempéré par la Ksar-el-Kebir qu'à Larache. La pluviométrie
proximité de l'Océan mais cette influence moyenne du bassin est de l'ordre de 725 mm, un
modératrice est diminuée dans la plaine alluviale peu plus basse en bord de mer, et un peu plus
par la présence du plateau des Rehamna qui élevée vers l'intérieur. Elle croît rapidement
s'interpose entre elle et la mer. Les variations avec l'altitude sur les reliefs exposés à l'W, qui
diurnes de température sont ainsi notablement plus reçoivent donc les vents marins humides.
élevées à
HYDROLOGIE (fig. 53)
L'oued Loukkos à son embouchure a un bassin pente de 3 cm par km. A mi-chemin entre
versant de 3 750 km 2 environ. C'est donc, avec Merissa et la mer, le Loukkos reçoit le
l'oued Kerte, le plus grand cours d'eau rifain. Il Mekhazène et son fond est alors à la cote - 2,9 m.
est jaugé depuis mai 1961 à la station de Merissa, A 19 km de l'embouchure, la cote du fond au
installée au pont de la RP2 à 2 km de Ksar-el-Kebir. niveau de la digue fusible de la Isla-de-los-
A cet endroit, le bassin versant a une superficie de Pajaros est de - 6,2 m ; cette digue est
2130 km 2 . Bien que l'oued ait encore 52 km à responsable de dépôts d'estuaires relativement
parcourir avant l'océan, son fond n'est qu'à la cote importants puisque, juste à l'aval, le fond de
+ 1,70 m, ce qui donne au cours inférieur une l'oued remonte à - 2,9 m et même - 1,5 m un peu
plus à l'aval.
116 RESSOURCES EN EAU DU MAROC
ROMAINE RIFAIN CLIMATOLOGIE 1933-1963
4 - BAS
LOUKKOS
Coordonnées Situation Pluviométrie moyenne (mm)
Nom de la station Réseau Altitude
dans le bassin
Lat .N. Long.W. J F M A M J J A S O N D Ann.
LARACHE(Agricola) MARA 12 35° 12' 6° 09' nord-ouest 109 77 89 54 34 7 0 1 13 60 99 140 683
AOUAMRA MI 29 35° 04' 6° 04' centre 109 89 98 55 34 6 0 1 12 67 94 158 723
KSAR EL KEBIR MARA 20 35° 00' 5° 54’ sud-est 130 98 100 62 35 4 0 1 14 66 110 155 775

Moyennes des températures maximales et minimales (°C)


Nom de la station JANV. FEVR. MARS AVR. MAI JUIN JUIL. AOUT SEPT. OCT. NOV. DEC. Année
Max. Mini. Max. Mini. Max. MIni Max. MIni. Max. Mini. Max Mini. Max. MinI. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini.
LARACHE 17.2 6.0 18.1 6.5 19.8 8.2 22.3 10.0 24.6 12.0 28.0 15.2 30.6 17.4 31 .0 16,0 29.2 16.8 25.5 13.9 21.8 10.3 18.3 7,4 23,9 11 .8

Classification Thornthwaite Evaporation Evaporation mesurée


Moyennes des températures moyennes (°C)
Nom de la station ETR Indice Type d'après (P=Piche B=Bac) (mm)
J F M A M J J A S O N D Ann. (mm) global climatique Turc (mm) Quantité Période
LARACHE 11.6 12.3 14.0 16.2 16.3 21.6 24.0 24.5 23.0 19.7 16.0 12.8 17.8 440 - 2,6 C1 B ' 3 s2 a' 590

FIG. 52

F IG . 53 — Hydrologie du bassin versant de l'oued Loukkos : l'emplacement des stations fixes de jaugeage est figuré
par un carré noir
BAS-LOUKKOS 117

L'oued Mekhazène draine un bassin versant de Les autres cours d'eau affluents du Loukkos
345 km2. Il est jaugé depuis 1961 à la station de Sidi- dans la plaine sont de faible importance et
Ayad-Soussi (Bassin versant : 630 km 2) située à 20 n'ont que des bassins versants modestes. En
km de la confluence avec le Loukkos, et où le fond rive droite, les oueds Bousafi et Boufekrane
de l'oued est à la cote + 4,1 m. Depuis 1963, une drainent une partie du Sahel et des collines
autre station a été installée quelque 15 km plus argileuses du NE ; ils sont pratiquement secs en
à l'amont, au sortir des gorges de Saf-er- Rahrraf. été et, en hiver, participent à l'inondation de
la partie nord de la plaine. En rive gauche, les
L'oued Aouarour n'a que 175 km 2 de bassin oueds Sakh-Sokh, Smid-el-Ma et Lakhal
versant et n'arrive pas jusqu'au Loukkos ; il se jette drainent la nappe phréatique et ont de ce fait
dans une merja qui se déverse plus ou moins dans un écoulement pérenne, mais de débit inconnu.
le Mekhazène peu avant son confluent avec le
Loukkos. Il est jaugé depuis 1961 à la station On trouvera dans le tableau suivant les
d'Ouled-Jabeur (Bassin versant : 160 km 2 ) où il principales données et extrapolations obtenues à
est à la cote + 6,3 m. partir des jaugeages réguliers effectués sur les
stations de la Division des Ressources en Eau
(période 1961-62 à 1965-66).

Superficie Longueur Module Module Débit Débit jour.


(km2) (km) (m'A) spécifique d'étiage max.
(1/s/km2) m3/s) observé
(m3/s)

Loukkos à 2 130 118 51,8 24,5 0,9 1 160


Merissa

Mekhazène à 630 70 25,2 40 0,1 600


Sidi-Ayad-
Soussi

Ouarour à Ou- 160 27 3,0 18,5 0,1 125


led-Jabeur

Le tableau suivant résume les résultats des


prélèvements effectués sur certains oueds de
cette région (en milligrammes par litre) :
Résidu sec Chlorures Dépôt solide
Oued Loukkos 150 à 1 500 50 à 300 10 à 12 000
(Pont du Loukkos) .......................
Oued Loukkos 200 à 800 50 à 500 10 à 12 000
(Tfer) .............................................
Oued Loukkos 200 à 1 200 50 à 300 10 à ?
(Merissa) .........................................
Oued Azla 150 à 1 500 50 à 300 30 à 2 000 ( ? )
(confluent avec Loukkos) .............
Oued Ourhane 200 à 1 100 50 à 400
(station) ...................................... 60 à 5 000
Oued Mrhar 200 à 2 200 50 à 700 20 à 14 000
(station) ........................................
Oued Ouarour 150 à 1 500 50 à 500 50 à ?
(station) ........................................
Oued Mekhazène 250 à 500 ( ? ) 50 à 100 (?) 50 à ?
(Sidi-Ayad-Soussi) .......................
118 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

HYDROGEOLOGIE

Le Bas-Loukkos recèle une nappe souterrains — 50 m (Rehamna et Ouled-Ogbane) ; les cotes


contenue dans le Plio-Villafranchien et le positives ne sont atteintes, hormis les bordures,
Quaternaire et reposant sur les marnes bleues du que sur la butte du douar Ouled-Saïd où
Mio-Pliocène. L'allure de celles-ci est connue avec affleure un lambeau de nappe prérifaine, dans la
suffisamment de précisions par forages (une région de Larache, et sur un éperon parallèle à
quarantaine) et par géophysique (deux campagnes la mer et passant par les douars Ouled-Sehar et
électriques en 1959 et 1961). Hiaïda.
Le toit de ces marnes bleues (fig. 54) s'allonge Les terrains plio-villafranchiens et
en forme de baignoire orientée SE-NW, ouverte sur quaternaires qui surmontent ces marnes bleues
l'Océan vers le douar Guedira et par l'estuaire du contiennent, outre quelques petites nappes
Loukkos. Une étroite gouttière existerait de plus en perchées de faible importance, une nappe
bordure de la côte. Sous la plus grande partie du phréatique assez riche. Bien qu'elle ne forme
bassin, les marnes bleues sont sous la cote zéro et qu'une seule entité, cette nappe (fig. 55) doit
peuvent dépasser dans certaines fosses la cote être divisée en deux unités distinc tes : la
nappe du Plio-Quaternaire, et celle de la
zone alluviale.

FIG. 54 — Bassin du Bas-Loukkos : zones isohypses du plancher de la nappe phréatique


constitué soit par les marnes bleues du Mio-Pliocène, soit par les séries
argileuses de la nappe prérifaine (d'après M. Messaoud, 1963)
FIG. 107
BAS-LOUKKOS 119

La nappe du Plio-Quaternaire

Alimentée directement par les infiltrations d'eaux de son affluent l'oued Lakhal. Mises à part les zones
météoriques, et s'écoutant facilement dans des d'alimentation et de contact avec la plaine
terrains peu sensibles à la dissolution des sels, alluviale, où la topographie est plus
cette nappe présente de très bonnes accentuée, le gradient de la nappe est de
caractéristiques, tant en qualité qu'en quantité. l'ordre de 1 % ; il atteint 4 % au contact de la
plaine, qui est souligné par plusieurs sources.
ALLURE GENERALE
Sur les collines des Ouled-Ogbane, la forme
La nappe s'écoule partout vers la plaine du de la surface topographique et la mauvaise
Loukkos, sauf sur la bande littorale où les isopièzes perméabilité des galets à ciment argileux
sont parallèles au rivage, et sur la bordure sud où provoquent également un gradient élevé,
elle est drainée vers le Dradère et sort donc du généralement supérieur à 3 %.
cadre de cette étude.
La profondeur de la nappe en étiage
Sur le plateau des Rehamna l'écoulement se moyen (fig. 56) est généralement inférieure à
fait vers le NNE ou le NE suivant les secteurs ; à 10 m et souvent même inférieure à 5 m. Le
proximité de Larache néanmoins existe une petite niveau piézométrique ne se trouve à plus de 10
zone de divergence rayonnante ; la vallée de m que dans certaines zones localisées:
l'oued Sakh-Sokh occasionne un très net drainage environs de Larache, zone littorale, secteur
de la nappe ainsi que, dans une moindre mesure compris entre les oueds Sakh-Sokh et Smid-el-
et surtout à l'amont, celle de l'oued Smid-el-Ma et Ma, ainsi que le secteur amont de la nappe des
Ouled-Ogbane.

F IG . 56 — Bassin du Bas-Loukkos : profondeur de la nappe phréatique en étiage


(d'après M. Messaoud, 1963)
220 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Dans la plus grande partie de la zone plio-qua- Une quinzaine d'essais de pompage ont été
ternaire, bien alimentée et à faciès perméables, effectués dans ce secteur ; ils donnent pour
l'amplitude maximum des variations piézométriques l'aquifère des caractéristiques relativement
est inférieure à 2 m sauf dans le secteur amont où homogènes :
elle atteint 3 m. • la transmissivité est de l'ordre de 1.10- 2 m 2 /s
(entre 0,3 et 1,8) dans les Rehamna, et de 0,5.10- 2
DONNEES SUR L'AQUIFERE m 2 /s (entre 0,3 et 0,7) dans les Ouled-Ogbane.
• de même la perméabilité des grès et sables
Comme on l'a déjà note plus haut, l'aquifère est
est constitué essentiellement de sables et grès d'environ 3.10-4 m/s, celle des cailloutis à
coquilliers et de sables rouges plus ou moins ciment
argileux dans les Rehamna, et de galets à ciment argileux de 1.10- 4 m/s.
argilo-sableux dans les Ouled-Ogbane. Son • le coefficient d'emmagasinement est très varia
épaisseur (fig. 57) est évidemment fonction de ble suivant le faciès : il atteint 8.10- 3 dans les grès
l'allure du substratum imperméable telle qu'elle coquilliers fissurés, et environ 3.10- 3 dans les sables
a été définie plus haut ; elle n'est donc inférieure à 20 dunaires et les cailloutis Villafranchiens. Les
m qu'au niveau des éperons de marnes bleues, très
et n'est supérieure à 70 m que dans la fosse des faibles coefficients (2.10-4, 5.10-4, 8.1O-5) trouvés sur
Rehamna (où elle dépasse localement 100 m) et certains forages sont l'indice d'une nappe en
dans celle des Ouled-Ogbane. charge
sous les limons sableux rouges du Villafranchien.
Le volume de l'aquifère a pu être estimé à 12,5
109 m3 dans les Rehamna, et 1,5.109 m3 dans les Ouled-
Ogbane. En appliquant à ces chiffres les
FIG. 57 — Bassin du Bas-Loukkos : zones isopaques de la nappe phréatique (d'après
M. Messaoud, 1963)
BAS-LOUKKOS 121

différentes valeurs de coefficient d'emmagasinement r Mg


suivant le faciès intéressé, on arrive à quelque inférieur à 500 mg/1. Le rapport-------est
250.10 6 m 3 d'eau, dont à peine plus de 1 % pour toujours
les Ouled-Ogbane. rC
a rSO4
HYDROCHIMIE (fig. 58) inférieur à 1 ; le rapport---------est toujours
compris
L'ensemble de la nappe du Plio-Quaternaire a rCl
un faciès bicarbonaté calcique remarquablement entre 0,2 et 1.
constant, avec un résidu sec pratiquement toujours
En résumé cette eau est de très bonne
qualité et propre à tous les usages domestiques et
agricoles.

F IG . 58 — Bassin du Bas-Loukkos : concentration des eaux de la nappe phréatique


(résidu sec à 180° C en grammes/litre), (d'après M. Messaoud, 1963)

La nappe de la zone alluviale


Alimentée pour sa plus grande part par les c'est-à-dire vers le NW, avec un écoulement
eaux de l'unité précédente, cette nappe présente axé à peu près sur le cours du Loukkos dans la
à tous points de vue des caractéristiques nettement moitié amont ; le gradient hydraulique, de
moins favorables. l'ordre de 2.10- 3 à l'amont ne dépasse pas 2.10- 4
dans le centre de la plaine (arrivée des oueds
ALLURE GENERALE (fig. 55) La nappe Ouarour et Mekha-zène) qui est donc presque
endoréique et est d'ailleurs le siège de merjas.
s'écoule suivant la pente de la plaine, Plus à l'aval, l'écoulement semble nul, en liaison
avec la petite retenue
122 RESSOURCES EN EAU DU MAROC
provoquée par la digue de la Compagnie du HYDROCHIMIE (fig. 58)
Loukkos.
Sur la plus grande partie de sa superficie, la
La profondeur de la nappe au milieu de l'étiage nappe alluviale a des eaux chlorurées
(fig. 56) est de 1 à 3 m en général, sauf en certains sodiques, voire hyperchlorurées dans le secteur
secteurs (anciennes ferrasses par exemple) aval ; une influence marine est d'ailleurs
d'ailleurs peu étendus où elle peut dépasser 6 m. visible jusqu'au
En hiver la nappe affleure dans une grande partie rSO4
de la plaine et contribue, avec les eaux milieu de la plaine ; le rapport----------est
superficielles, à la formation de merjas. rarement
rCl
L'amplitude des variations saisonnières du niveau rMg
piézométrique est pratiquement toujours supérieure supérieur à 0,2, tandis que le rapport
à 2 m, surtout dans la moitié amont où elle peut --------------------------------------------------------------
atteindre 7 m dans l'axe de la plaine. est
rCa
toujours supérieur à 2, et dépasse 10
DONNEES SUR L'AQU IFERE localement.
Constitué pour sa plus grande part d'alluvions A l'amont et sur la bordure nord-orientale,
fluviatiles (galets et sables en majorité), moins les
perméables au sommet, l'aquifère a une puissance rSO4
variant selon la topographie de l'imperméable, eaux sont plutôt chlorurées calciques (--------
mais toujours assez faible. Inférieure à 20 m dans infé-
l'axe de la plaine à l'amont ainsi que, rCl
évidemment, sur les bordures où le Mio-Pliocène rMg
remonte, son épaisseur ne dépasse guère 50 m au rieur à 0,5 ; ---------- inférieur à 1).
centre de la plaine. La nature très hétérogène, rCa
souvent lenticulaire, des alluvions provoque
parfois l'existence de deux niveaux aquifères En certains secteurs, tous localisés sur la
séparés par des limons argileux. bordure occidentale du centre de la plaine, les
eaux sont à prédominance chloro-sulfatée
Les caractéristiques hydrauliques, sauf rares sodique.
exceptions, sont très homogènes : les transmissivités
Les résidus secs sont très variables :
sont de l'ordre de 0,5.10- 2 m 2 /s (entre 0,3 et 0,7),
compris entre 0,5 et 1 g/1 sur une étroite frange
donc identiques à celles des cailloutis des Ouled-
en bordure de la plaine et en certaines zones où
Ogbane ; les perméabilités sont de l'ordre de
l'infiltration est probablement plus efficace
5.10- 4 m/s (entre 1 et 10) ; il n'y a pas eu de mesure
(meilleure perméabilité, apports d'eau douce par
du coefficient d'emmagasinement.
les merjas), ils augmentent dans l'axe de la
plaine et vers l'aval en étant généralement
compris entre 1 et 3 g/1 ; en certains secteurs
très localisés, la salure peut atteindre 10 g/1.
La partie basse de la plaine pré sente un
phénomène de sursalure provoqué par l'avancée
des eaux marines et leur évaporation sur
place : la teneur en résidu sec est toujours
supérieure à 10 g/1, généralement comprise
entre 30 et 50 g/1 et dépasse localement 60 g/1.
Essai de bilan

Cette opération est aléatoire en raison de pour les cultures annuelles, et 1 1/s pour le
l'insuffisance des données que l'on possède, tant sur maraîchage industriel.
l'alimentation que sur les prélèvements. Il est
notamment délicat de déterminer le coefficient
ZONE NW DES REHAMNA
d'infiltration d'une manière rigoureuse ; les études
menées par M. Messaoud dans cette région lui ont (limitée à l'E par la route et au S par
permit de donner à ce coefficient la valeur 0,24, l'ordonnée y = 503 km)
ce qui paraît un peu fort. Des études parallèles en
Mamora, dans la zone littorale de Rabat et dans L'alimentation de la nappe se fait d'une part
le bassin du Charf-el-Akab près de Tanger ont directement par la pluie sur une superficie
montré que ce coefficient y était de l'ordre de 0,16 à de 30 km 2 (environ 140 1/s), d'autre part
0,20 ; on prendra ici la valeur 0,20 ± 0,04. La hauteur latéralement par la nappe des Rehamna (le débit
des précipitations annuelles sera prise égale à 720 donné par l'équation de Darcy est de 130 1/s).
mm dans les Rehamna et 750 mm dans la plaine. L'alimentation ne dépasse donc pas 270 1/s.
Or utilisera pour les modules d'irrigation les Les seuls prélèvements sont causés par
valeurs de 0,7 1/s fictifs continus pour les agrumes, l'irrigation de 400 ha d'agrumes et s'élèvent à
0,2 1/s environ 280 1/s. Cette zone est
BAS-LOUKKOS 123

donc exploitée au maximum de ses possibilités ; les de la plaine, on obtient dans les deux cas un débit
pompages intensifs dans certains secteurs localisés de passage d'une dizaine de litres/seconde.
ont d'ailleurs provoqué une baisse du niveau
piézométrique, et même un début d'invasion marine Dans ce secteur, qui correspond donc à la
à l'aval hydraulique du Douar Guedira (forage moitié amont de la plaine, la nappe est alimentée
305/3), à raison de 70 1/s par les eaux souterraines du
Rmel ; l'alimentation par infiltration directe, faible
et non chiffrable, sera négligée ; il en sera de même
RESTE DE LA ZONE COTIERE
des eaux de crue de l'oued Ouarour, qui
(limitée à l'E par une ligne passant par les douars arrivent à un moment où la nappe est déjà proche
Hiaïda et Zlaoula, et au S par l'ordonnée du sol, voire affleurante, ce qui n'entraîne sans
Y = 492 km) doute qu'une alimentation très restreinte. Les
prélèvements par irrigation ne dépassent guère 20
La seule alimentation est celle qui se fait 1/s, la plus grande partie des pompages
directement par infiltration des pluies sur les 35 s'effectuant dans les oueds. En résumé
km 2 de cette zone, soit environ 160 1/s. Les l'alimentation est donc d'au moins 70 1/s alors
prélèvements par pompage ne doivent pas que les prélèvements ne dépassent guère 30 1/s. Le
dépasser 40 1/s, ce qui pourrait permettre d'irriguer complément alimente l'oued Loukkos, ce qui a
de nouvelles terres jusqu'à concurrence de 100 1/s d'ailleurs pu être mis en évidence en jaugeant cet
environ. oued sur deux sections différentes.

Dans la moitié aval de la plaine, il arrive


RESTE DES REHAMNA quelque 80 1/s par la nappe des Rehamna et 10
1/s de l'amont. Il s'y ajoute un débit non chiffrable
(210 km2)
correspondant aux apports par la pluie et par les
L'alimentation par la pluie, calculée avec les eaux du Mekhazène. Les prélèvements par pompage
données précédemment exposées, doit être de sont limités à 20 ou 30 1/s utilisés pour irriguer
l'ordre de 1000 1/s. Les prélèvements sont 300 ha d'agrumes, la plus grande partie des autres
importants : le débit fuyant vers la zone nord-ouest cultures étant irriguées à partir de l'oued Loukkos.
des Rehamna est, on l'a vu, de 130 1/s ; le même La différence entre ces débits provoque un effet
calcul pour le débit alimentant la nappe alluviale de barrière aux eaux marines. En résumé, et dans
donne 90 1/s. L'alimentation en eau de Larache l'état actuel des connaissances, on peut faire les
consomme environ 70 1/s. L'irrigation de 900 ha remarques suivantes :
d'agrumes provoque une ponction d'environ 630 1/s.
• Le secteur nord-ouest des Rehamna est à la
Le débit restant, soit une centaine de litres/seconde, limite d'exploitation ; de nouveaux prélèvements
représente les pertes par les sources de trop-plein doivent y être interdits sous peine d'accroître la
jalonnant le contact avec la plaine, et celles dépression de la nappe et de provoquer localement
occasionnées par le drainage par les oueds Sakh- une invasion marine.
Sokh et Smid-el-Ma.
Le secteur côtier (Hiaïda, Ouled-Sehar...) peut
OULED-OGBANE être irrigué à raison d'une centaine de litres/se
conde.
L'alimentation par la pluie, seule existante,
équivaut à un débit de 160 1/s environ. Il n'y a • Le reste des Rehamna peut libérer encore une
pratiquement pas de prélèvements pour l'irrigation, centaine de litres/seconde d'eaux souterraines.
mais la nappe alimente celle de la plaine alluviale
avec un débit de 60 1/s d'après l'équation de • Dans les Ouled-Ogbane on peut
Darcy. La différence est perdue en drainage par également
les oueds et écoulement des nombreuses sources exhaurer une centaine de litres/seconde.
de trop-plein qui jalonnent le contact avec la
plaine. • Dans la plaine alluviale, on peut pomper un
débit supplémentaire de 30 1/s aux environs de
Ksar-el-Kebir ; plus à l'aval, il conviendrait de ne
PLAINE ALLUVIALE pas faire de nouvelles ponctions, de manière à
limiter au maximum les risques de remontée d'eaux
En appliquant l'équation de Darcy sur deux
marines par l'estuaire du Loukkos.
profils transversaux, l'un à l'amont, l'autre au centre
124 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

HYDROGEOLOGIE APPLIQUEE

Alimentation en eau des centres

Les villes de Larache et de Ksar-el-Kebir à 500 mg/1) ; de plus la qualité bactériologique est
prélèvent dans la nappe des Rehamna l'eau infiniment meilleure que celle du Sakh-Sokh. La
nécessaire à leur consommation. Larache était ville de Ksar-el-Kebir (34 000 hab.) est
auparavant alimentée par un captage sur l'oued actuellement alimentée en eau par un captage sur
Sakh-Sokh (302/3) donnant en moyenne 40 1/s, soit l'oued Smid-el-Ma (303 et 304/3) fournissant
3 000 m 3/j ; le réseau de distribution était tel que moins de 50 1/s d'une eau sujette à pollution et
près de la moitié de ce volume se perdait, ce qui non traitée ; le réseau de distribution est aussi
ne laissait à la population (31 000 hab.) qu'un débit peu rentable que celui de Larache. Il faudrait
moyen journalier de l'ordre de 60 litres par assurer à la ville une eau saine en quantité
habitant. Actuellement le réseau est en voie suffisante (80 à 100 1/s), ce qui pourrait être
d'amélioration et l'alimentation se fait à partir de obtenu par deux ou trois sondages implantés
deux forages (718 et 719/3) pouvant fournir 100 1/s dans la nappa des Ouled- Ogbane ; le forage
d'une eau carbonatée calcique à faible résidu sec 700/3 peut déjà être utilisé à ce titre pour 20 1/s.
(inférieur

Mise en valeur agricole


Le bassin du Bas-Loukkos (y compris le secteur On a vu dans le bilan que, sur le Rmel (sauf la
de Barga, dans le bassin du Dradère) est exploité région de Larache), on pouvait encore utiliser
sur environ 24 000 ha, se décomposant de la façon quelque 300 1/s d'eaux souterraines, ce qui
suivante : permettrait la mise en valeur de 500 à 1 500 ha
selon le type de culture. Ce débit est faible eu
Plaine Rmel Total égard à celui des eaux de surface, de crue
notamment, qui se perdent en mer.
céréaliculture tradi- Or aucun ouvrage ne permet d'utiliser
tionnelle rationnellement les eaux de surface sauf, dans le
10 000 1 5 000 3 15 000 4 cours inférieur du Loukkos, la digue de la Isla-
polyculture tradition- de-los-Pajaros, propriété de la Compagnie du
Loukkos, qui fait obstacle à l'invasion des marées
nelle ..............................
000 000 1 000 2
et forme une petite réserve pour l'irrigation de 1
600 ha. La plus grande partie des 2 300 ha restants
agrumiculture moder- sont irrigués par des moto-pompes puisant dans
ne ................................ l'oued Loukkos.
300 800 100
On étudie depuis quelques années la possibilité
maraîchage industriel 1 100 1 100 d'exécuter un ou plusieurs barrages sur l'oued
Loukkos ou ses affluents avant leur entrée
polyculture moderne 700 900 1 600 dans la plaine. Après reconnaissance de
plusieurs sites, on a retenu provisoirement celui
de Tfer, sur le Loukkos, à une quarantaine de
Total 13 100 10 700 23 800 kilomètres à l'amont de Ksar-el-Kebir. Le barrage
s'appuierait sur un synclinal de marnes
oligocènes armées d'un gros banc de grès ; la
Dans cette superficie, seuls les 2 100 ha retenue se trouverait en partie dans les nappes
d'agrumes et les 1 100 ha de tomate-niora sont irrigués mésorifaines et en partie dans l'unité de
intensivement une partie de l'année ; on peut Tanger, soit essentiellement dans des faciès
estimer à 600 ha la superficie de cultures annuelles marno-schisteux. Le barrage (poids en béton, ou
modernes irriguées extensivement ; ceci porte à digue mixte en terre et enrochements) aurait
3 800 ha la superficie de cultures modernes une hauteur d'environ 60 m hors-sol, ce qui
irriguées, dont 1 400 ha à partir des eaux provoquerait une retenue de près d'un milliard de
souterraines et 2 400 ha à partir des eaux de mètres cubes permettant de régulariser 265.10 6
surface. La superficie de cultures traditionnelles m3/an. Un autre site, celui de Koudiat-er-Rhorfa, est
irriguées ne doit pas dépasser 1 000 ha, dont la en cours d'étude. Situé juste avant le débouché du
presque totalité est irriguée à partir des eaux de Loukkos dans la plaine, il permettrait de contrôler
surface. une plus grande partie de son bassin versant. La
décision entre cet emplacement et celui de Tfer
interviendra
BAS-LOUKKOS 125

lorsque le degré des connaissances sera compara- ha, voire 26 000 en envoyant de l'eau dans
bie sur les deux sites. le bassin voisin du Dradère. Les investissements
L'ouvrage choisi, quel qu'il soit, assurera, outre totaux varient selon les schémas entre 10 500 et
l'écrêtement des crues du Loukkos, la mise en 12 000 Dh par hectare.
valeur de la plaine. Les études d'aménagement
Les cultures proposées sont très variées ;
prévoient la construction du barrage principal,
d'un barrage de prise, d'un barrage de garde près outre celles qui sont déjà pratiquées dans la
de l'embouchure, et des réseaux d'irrigation région, on a envisagé des cultures maraîchères
nécessaires ; elles prévoient de plus l'assainissement (betterave, cornichon), industrielles (canne à
du bassin et son équipement routier. Selon les sucre, betterave sucrière, coton, soja) et
schémas, la superficie aménagée varie entre 14 000 fourragères, ainsi que des céréales (sorgho), du
et 22 000 théier et de l'avocatier.

R E F E R E N C E S
DURAND DELGA M., HOTTINGER L., MARÇAIS J., MATTAUER M., MESSAOUD M. (1963) : Rapport hydrogéologique du
MILLIARD Y. & SUTER G. (1960-62) : Données actuelles bassin du Bas-Loukkos. Rapp. inéd.
sur la structure du Rif. M. h. sér. Soc. géol. Fr., (Livre MTPC/DH/DRE, 111 pp.. 3 cartes, 9 diagr., 58 pp.
d'annexes, 12 cartes h.t. en coul., 4 profils géol.
mémoire P. Fallot), t. I, pp. 399-422, 3 fig., 1 pl. h.t., h.t. en coul., 5 graph. h.t., bibl.
bibl. S.C.E.T. (1964) : Aménagement du bassin de l'oued
Louk-kos. Arch. MTPC/DH/DRE & Min. Agric.

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