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UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS

« ULPGL »

FACULTE DE SANTE ET DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRES


B.P: 368/ GOMA

NIVEAU DE SATISFACTION DE LA POPULATION DE L’AIRE DE SANTE


KONDE SUR LE PROJET D’ADDUCTION D’EAU POTABLE INITIE PAR
L’ONG MERCY CORPS

Présenté par : ABDOUL KIYUYU Palmer

Travail de fin de cycle présenté en vue de l’obtention du


grade de gradué en Santé et développement
communautaires

Directeur : C.T. OLIVIER BYARUHANGA NGBAPE

Mars 2017
1

Chapitre premier: INTRODUCTION GENERALE


Ce chapitre concerne l’introduction générale de ce travail de fin de cycle du graduat.
Dans ce chapitre, nous présenterons les informations générales sur le milieu d’étude, la
problématique du travail, les questions de recherche, les hypothèses, les objectifs, choix et
intérêt du sujet, la délimitation spatio-temporelle et la définition des concepts clés.

I.1 information générale sur le sujet

I.1.1.Définition de l’eau potable


L'eau potable est une eau qui est adaptée et destinée à la consommation humaine. Elle peut
être bue sans risque pour la santé. On parle d'eau
d'eau potable,
potable, car on fait également référence à
son utilisation. L'eau peut être naturellement potable, comme cela est le cas pour les eaux de
source, mais elle peut devoir également être traitée afin de s'en assurer.

Une eau est dite potable quand elle satisfait à un certain nombre de caractéristiques la rendant
propre à la consommation humaine. C'est une eau qui n'offre pas d'inconvénients pour la santé
du consommateur. Cette qualité signale que l'eau convient à tous les usages domestiques
habituels, y compris l'hygiène corporelle. Elle doit être bactériologiquement libre de toute
contamination féco-orale et chimiquement exempte de quantités excessives des matières
organiques et minérales toxique1.

I.1.2.Normes d’eau potable

Selon L'OMS et l'Union Européenne ont mis en place des normes internationales relatives à
la qualité de l'eau sous forme de directives qui servent de base à l'élaboration de
réglementations et de normes dans les pays développés et en développement.

Ces normes sont réparties en sept groupes :


1. Paramètres organoleptiques : transparence, couleur, odeur, et saveur ;
2. paramètres physico-chimiques : pH, température, concentrations en minéraux,
conductivité, "substances indésirables" (nitrates, fluor...) ;
3. substances toxiques : plomb, chrome...
4. paramètres microbiologiques : bactéries nuisibles (coliformes) ;
5. pesticides et produits apparentés,
6. paramètres concernant les eaux adoucies livrées à la consommation humaine
1
B. FALISARD cité par NTABAZA MUFUNGIZI Alain, Analyses physico-chimiques et bactériologique de
l'eau de la REGIDESO consommée dans les ménages de la ville de Bukavu, mémoire (Inédit), ISDR Bukavu,
2011, p23.
2

7. Les paramètres relatifs aux substances indésirables : substances tolérées en très faible
quantité pouvant avoir une incidence sur la santé sans provoquer de désagréments à court
terme.2
I.3. Accessibilité à l'Eau
L'accessibilité à l'eau relève de plusieurs éléments notamment le processus d'accessibilité à
l'eau : la distance entre le ménage et le point d'approvisionnement en eau potable, la quantité
journalière par personne, le cout de l'eau, la qualité de l'eau et la continuité, d’où :

 Quantité (niveau de service) : proportion de la population utilisant de l'eau provenant de


différentes sources d'approvisionnement (absence d'accès, accès de base, accès intermédiaire
ou optimal, par exemple).La quantité d'eau collectée et utilisée par les ménages a une
influence importante sur la santé. L'homme à des besoins en eau physiologique de base,
nécessaires pour le maintien de son hydratation, auxquels s'ajoutent les quantités requises
pour la préparation de ses repas et l'hygiène.

Selon l'OMS l'eau de boissons : 2 litres par jour, pour les préparations des aliments 7 ,5 Litre
par jours et le besoin journalier est d'au moins 20 Litre/jours.

 Accessibilité : pourcentage de la population disposant d'un accès raisonnable à un


approvisionnement en eau de boisson amélioré .Cela signifie que :

- accessibilité économique : tarif payé par les consommateurs domestiques


- accessibilité géographique : la distance entre le ménage et le point d’eau.

 Continuité : temps pendant lequel l'eau de boisson est disponible par jour, par semaine et
par saison.
 Qualité : c'est l'état de l'eau distribuée Cette qualité est d'ordre microbiologique, chimique,
organoleptique et physique ;
 Continuité de l’approvisionnement en eau potable : Les interruptions de
l'approvisionnement en eau de boisson, qu'elles soient dues à la production intermittente des
sources ou à des problèmes de conception ou de construction du réseau, sont des
déterminants majeurs de l'accès à l'eau de boisson et de sa qualité. L'analyse de la continuité
des approvisionnements doit prendre en compte plusieurs éléments. La continuité peut être
classée dans les catégories suivantes :

2
http://www.who.int/water_sanitation_health/dwq/guidelines/fr/index.html,consulté ce Vendredi 17 Mars 2017 à
19hr30’.
3

 Le service assuré toute l'année à partir d'une source fiable, sans interruption du flux au niveau
du robinet ou de la source ;
 Le service assuré toute l'année, mais soumis à des interruptions fréquentes (journalières ou
hebdomadaires), dont les causes les plus courantes sont :

 baisses de régime de pompage dans les réseaux équipés de pompes, qu'elles soient planifiées
ou encore dues à des pannes de l'alimentation ou à des défaillances sporadiques ;
 demande de pointe excédant la capacité d'écoulement des canalisations de transport ou la
capacité du réservoir.

I.1.4. La qualité de l'eau


I.1.4.1.Directives de qualité pour l'eau de boisson de l'OMS3
La mauvaise qualité de l'eau de boisson suscite des inquiétudes pour la santé humaine dans
des pays développés ou en développement partout dans le monde. Les risques pour la santé
sont liés à la présence d'agents infectieux, de produits chimiques toxiques ou encore à des
dangers de nature radiologique. L'expérience acquise dans ce domaine fait ressortir l'intérêt de
démarches reposant sur une gestion préventive, englobant l'ensemble de l'approvisionnement,
de la source d'eau au consommateur.

L'OMS a mis en place des normes internationales relatives à la qualité de l'eau sous la forme
de directives qui servent de base à l'élaboration des réglementations et des normes. Il existe
trois principaux types de micro-organismes qu'on peut trouver dans l'eau potable : les
bactéries, les virus et les protozoaires. Ils peuvent exister à l'état naturel ou être le résultat
d'une contamination par des matières fécales d'origine humaine ou animale. Les sources
d'eaux de surface, les lacs, les rivières et les réservoirs sont plus susceptibles de contenir des
micro-organismes que les sources d'eaux souterraines, à moins que ces dernières ne subissent
l'influence des eaux de surface. La qualité d'une eau de boisson doit être conforme aux normes
chimiques, bactériologiques, organoleptiques, biologiques.

Les paramètres de réglementation sont :

 la qualité organoleptique : couleur, turbidité, odeur, saveur ;


 physico-chimiques : température, pH, chlorures : 200 mg/l, sulfates : 250 mg/l, etc ;
 des substances indésirables : nitrates : 50 mg/l, nitrites, pesticides, etc. ;
 des substances toxiques (arsenic, cadmium, plomb, hydrocarbures, etc.) ;
 des paramètres microbiologiques (l'eau ne doit pas contenir d'organismes pathogènes).

3
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_potable,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_potable, Consulté ce vendredi 17 Mars 2017.
4

I.1.4.2.
I.1.4.2.Qualité bactériologique de l'Eau

La qualité bactériologique de l'eau se mesure par la présence des coliformes qui sont
indicateurs de la pollution d'eau. Leur présence dans l'eau indique que celle-ci a été polluée
par les excrétas d'origine animale ou humaine.

Bien qu'ils ne soient pas exclusivement d'origine fécale, les coliformes sont toujours présents
en grande quantité dans les excréments de l'homme et des animaux à sang chaud. Cependant
la détection de coliformes fécaux en particulier d'Escherichia
d'Escherichia Coli est la preuve indiscutable
d'une pollution fécale.
fécale. L'objectif visé est l'absence de coliformes dans 100 ml d'eau, Eau
contenant plus de 20 000 Escherichia coli et plus de 10 000 entérocoques par 100 millilitres
d'eau prélevée n'est pas propre à la consommation.

Des micro-organismes indicateurs supplémentaires peuvent parfois être utiles pour déterminer
l'origine de la pollution fécale : ce sont par exemple les streptocoques fécaux et les clostridies
réducteurs du sulfite. L'analyse bactériologique vise à rechercher la présence non pas de tous
les pathogènes fécaux mais de certaines germes indicateurs d'une pollution fécale

Pour le prélèvement des échantillons à analyser, il convient d'observer les règles suivantes :

- Le flacon doit être stérile et les indications qui y sont apposées doivent être lisibles et
complètes ;
- Les manœuvres effectuées lors du prélèvement ne doivent pas entrainer des
contaminations secondaires (Robinet à désinfecter et prélèvement au jet, dans un cours
d'eau prélevé dans le sens opposé du courant) ;
- Le flacon doit être conservé à l'abri de la lumière et à une température de 4°C ;
- L'analyse doit être effectuée dans les 24heures mais idéalement après 6H ou dans l'air s'il
n'ya pas eu de conservation au frais ;
- L'eau est filtrée et c'est le filtre qui est mis après avoir été placé dans un milieu de culture
ad hoc dans une étuve à 44° pendant 24heures. A cette température seule les coliformes
fécaux peuvent se développer. Les coliformes totaux (coliformes fécaux +autres
coliformes) poussent à 37°. Le résultat est exprimé en nombre de coliformes fécaux par
100 ml4.

4
Janvier KUBUYA MD, MPH. Hygiène et assainissement du milieu, Cours (inédit), G3 santé Publique, UOB
2010,p23.
5

I.1.4.3.
I.1.4.3.Qualité virologique de l'eau de boissons

Les analyses virologiques nécessitent un équipement spécial et couteux, difficile à mettre en


place à grande échelle. C'est pourquoi il faut une protection minutieuse d'une source d'eau
contre les contaminations virales. La désinfection par l'ozone est très efficace contre les virus
si l'on maintient pendant 4 minutés une concentration résiduelle de 0,2 à 0,4 mg/l. L'ozone est
plus avantageux que le chlore pour traiter de l'eau chargée à l'ammoniac, mais à cause de son
instabilité, il n'est pas possible d'entretenir une concentration résiduelle d'ozone dans le
réseau. Lorsqu'on dispose d'un équipement d'analyse virologique, il est souhaitable
d'examiner l'eau brute et l'eau traitée pour déceler la présence éventuelle de virus et en
déterminer la concentration par une méthode de référence.5

I.1.4.4.
I.1.4.4.Qualité parasitologique de l'eau de Boissons.

L'eau de boisson ne doit pas contenir des protozoaires intestinaux pathogènes. Les espèces de
protozoaires qui peuvent être transmises par l'ingestion d'eau de boisson sont notamment :
Entamoeba histolitica, Giardia sp, Balantidium coli,...

Ces organismes résistent beaucoup mieux que les bactéries et les virus à l'inactivation par le
chlore. Il faut donc utiliser autant que possible des sources d'eau de boissons exempte des
contaminations et une filtration efficace pour assurer l'élimination des protozoaires
pathogènes. Les helminthes transmis par l'homme peuvent également contaminer l'eau de
boissons. Une seule larve à maturité ou un seul oeuf fertilisé peut entrainer une infection.

On lute dans la plus part des cas contre le micro-organismes libres en protégeant les sources
d'eau en réduisant ou en prélevant des substances nutritives, en utilisant des algicides et en
épurant l'eau convenablement, notamment par coagulation, sédimentation, filtration, et
désinfection ainsi qu'en couvrant et en protégeant les réservoirs de stockage. On a cependant
constaté que les toxines des algues peuvent subsister après toutes ces phases d'épuration d'eau,
bien que les organismes soient éliminés6.

I.1.4.5.Qualité
I.1.4.5.Qualité chimique et organon leptique de l'eau de boisson
La qualité chimique : les substances chimiques autres que les sels minéraux font l'objet de
normes très sévères. Ces substances sont dites « indésirables » ou « toxiques ». Elles sont
recherchées à l'état de trace (millionième de gramme par litre). Ces normes sont établies sur la
base d'une consommation journalière normale pendant toute la vie. Les risques des produits

5
Janvier KUBUYA MD, MPH. Hygiène et assainissement du milieu, Cours G3 santé Pub UOB. Avril 2008
6
Janvier KUBUYA op cit,p 5.
6

chimiques toxiques pour la santé sont différents de risques microbiologiques. La qualité


physico-chimique se mesure par la présence dans l'eau des substances chimiques qui doivent
être à des concentrations acceptables.les effets cancérigènes et mutagènes posé par les
constituants chimiques proviennent essentiellement de leurs accumulations dans les tissus au
bout de longues périodes d'exposition.
La qualité physique et gustative : l'eau doit être limpide, claire, aérée et ne doit présenter ni
saveur ni odeur désagréable. Cependant, une eau qui ne satisfait pas pleinement à ces critères
ne présente pas forcément de risque pour la santé7.
I.1.5.Les principes du traitement de l'eau8
Les indications de traitement de l'eau sont fonctions du contexte : situation d'urgence ou non,
nombre des personnes à approvisionner, menace d'épidémie de diarrhées, niveau générale
d'hygiène, aménagement adéquat du point d'eau, etc.
Les moyens de traitement de l'eau peuvent être collectifs ou individuels, les principes utilisés
sont identiques. Le traitement de l'eau à échelle de la collectivité est cependant plus faible. Il
demande en général une analyse physico-chimique préalable portant sur la turbidité et le pH
et comprend cinq étapes importantes : l'aération, la floculation, la sédimentation, la
filtration et la désinfection.

1. L'aération consiste à réduire les odeurs et le gout en précipitant le fer et le manganèse et à


libérer les gaz dissous (CO2). Ce sont des réactions d'oxydation.

2. La floculation est un procédé physique qui permet aux particules en suspensions dans
l'eau de se déposer au fond du bassin de sédimentation. C'est un procédé qui exige
plusieurs heures avant de se produire et sa durée dépend des substances colloïdales en
suspension. Par le procédé de coagulation, on réduit la couleur et la turbidité de l'eau qui
est liée aux substances colloïdales et aux particules microscopiques (bactéries et algues
matières organiques).

3. La filtration c'est une épuration mécanique qui consiste à faire passer l'eau a travers un
lits filtrants fait généralement de sables, de graviers ou d'autres matières poreuses.

7
Idem

8
http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/water-eau/protozoa/chap_2-fra.php,
http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/water-eau/protozoa/chap_2-fra.php, consulté ce samedi 18 Mars 2017 à
10hr 45’.
7

4. La désinfection consiste à détruire le micro organisme pathogènes encore présent dans


l'eau après la filtration. Plusieurs substances chimiques peuvent être utilisées comme
désinfectant. Le chlore est employé sous formes de solutions Hypochlorite de calcium Ca
(0Cl) 2 ou de sodium (Na 0Cl). Il peut aussi être utilisé sous forme gazeux.

5. La chloration : on n'ajoute pas le chlore tel quel. Il faut préparer une solution mère à 1% à
partir des produits générateurs du chlore, le produit le plus utilisé est l'hypochlorite de
sodium.
I.2. Information générale sur le milieu d’étude
I.2.1.Dénomination

Notre étude se déroulera dans l’aire de santé KATOYI/KONDE

I.2.2.Historique de l’aire de santé KATOYI/KONDE

Le C.S/KATOYI est un centre public. Il est créé en 1989 a l’époque de l’honorable KONDE
VILA KIKANDA, avec comme objectif l’accessible des soins de santé primaire a la
population qui s’installait progressivement dans le quartier Mabanga Nord. Ce centre de santé
est situé dans le quartier Mabanga Nord qui a été obtenu pour une mission inscrite dans la
logique du découpage du quartier Mabanga en deux dont : Mabanga Nord et Sud par l’arrêté
01/035/CAB/GRP-NK/1998 du gouverneur de province du Nord-Kivu dans le souci de
rapprocher les administrés des administrant car l’ancien quartier était surpeuplé. Le quartier
Mabanga a été lui-même crée subsidiairement de l’ordonnance présidentielle n°89/127 du
22/05/1984, fixant le nombre, la dénomination et la délimitation de la ville de Goma issue du
découpage territorial de l’ex-région du Kivu conformément à l’ordonnance-loi n° 89-006 du
25 février 1982, portant de l’organisation politique et administrative de la RDC.9

Le quartier Mabanga est subdivisé en deux cellules dont cellule OSSO et cellule LUBANGO.
La cellule OSSO comprend l’Av. Kindu II, Av. Osso II, Av. Itebero, Av. Katoyi, Av.
Lubango. La cellule SALONGO comprend l’Av. Salongo I, Av. Salongo II, Av. Salongo III.

I.2.3.Délimitation géographique

Le CS KATOYI/KONDE est situé dans la province du Nord-Kivu, ville de Goma, dans la


commune de KARISIMBI, Quartier MABANGA,
MABANGA, sur l’avenue KATOYI au numéro 134.

Elle est limitée :


 Au nord : par l’aire se sante majengo
 Au sud : par l’aire de sante Armani et mabanga
 A l’est : par l’aire de sante Virunga
9
Rapport du bureau de quartier MABANGA NORD 2015-2016 page 3
8

 A l’ouest : par l’aire de sante de Lubango et l’aire de sante Albert bartel


9

I.2.4.Situation démographique

Le centre de santé KATOYI couvre une population de 43628 habitants répartis sur 8 avenues 
SALONGO1, SALONGO2, SALONGO3, ITEBERO, KINDU2, OSSO2, LUBANGO, et
KATOYI.10

No Avenues Population
1 LUBANGO 3839
2 SALONGO I 4746
3 SALONGO II 4211
4 SALONGO 5157
5 ITEBERO 6608
6 KATOYI I 7537
7 OSSO II 5182
8 KINDU II 6348
TOTAL 43628
Source : Registre du rapport annuel SNSS, Mars 2017.

Ses domaines d’interventions sont le préventif, le Curatif et le promotionnel


I.2.5.Situation socio-économique

Les ménages peuvent combiner plusieurs sources de revenu. Les principales activités
génératrices de revenu se présentent comme suit : Le commerce, employé dans des ONG, le
secteur privé, ect. La majorité de la population a un revenu très faible soit, 27 % d’entre eux
sont sans emplois. Lors de l’évaluation rapide, nous avons constaté que les maisons de
commerces ont augmenté de plus de 1 %.11
Voici un tableau résumant les effectifs des maisons ou coins de commerce.
Maisons de commerce Nombre
Moulins 19
Salon de coiffure 34
Boutique 67
Marché informels 13
Dépôts 54
Alimentations 06
Restaurants 17
Cinés 12
Atelier de couture 06
Atelier de coiffure 08
10
Registre de recensement du quartier Katoyi , deuxième trimestre 2016
11
Rapport de l’évaluation rapide du site de partenariat MABANGA NORD 2016 Page 14
10

Maisons de commerce Nombre

Boucheries 11
Quincailleries 18
Usine de savons 01
Publiphones 97
Commentaire : En regardant notre tableau ci-haut, nous constatons qu’il représente les
principales maisons de commerce ou les éléments influençant l’économie du quartier, nous
constatons que les entités couvrent 80 % le long des routes par les activités commerciales.
I.2.6.Situation sanitaire

Le CS/KATOYI couvre 11 structures sanitaires dont les principales maladies


comprennent la fièvre typhoïde, La diarrhée, Le cholera, Les IRA et autres maladies des
mains salle12

12
centre de santé Konde, rapport SNIS, Mars 2017 ,p 5.
11

I. 2. Problématique
Aujourd’hui, un tiers de l’humanité vit dans une situation dite de « stress hydrique »,
avec moins de 1700 mètres cubes d’eau potable disponible par l’habitant et par an. L’eau
potable est donc une denrée rare. Pourtant, à l’échelle de la planète, elle semble ne pas
manquer : environ 40 000 kilomètres cubes d’eau potable s’écoulent chaque année sur les
terres émergents, lesquels, partagés entre les 6 milliards d’individus vivant sur terre, devraient
fournir 6 600 mètres cubes d’eau potable à chacun. Alors que l’eau couvre 70% sur la surface
de la planète, seuls 2,5% sont constitués d’eau potable dont 0,3% sont facilement accessibles
et renouvelables (rivière et lac…). Mais si ces réserves sont globalement suffisantes pour
répondre à l’ensemble des besoins, elles sont reparties de façon très inégale à la surface du
globe, alors que d’autres pays ont la chance de posséder d’énormes réserve qui se renouvelle
chaque année, leur permettant de vivre dans l’opulence, d’autres n’ont pas d’eau en suffisance
et connaissent des difficultés d’approvisionnement extrêmement fortes.13

A Chennai, en Inde, l’approvisionnement moyen est de 68% par jour. Mais les habitants
de certaines zones qui dépendent des Camions Citernes utilisent seulement 8 litres. A
Ahmedabad, 25% de la population consomme 90% de l’eau.14

L’Afrique reste confrontée à un immense stress hydrique, s’expliquant par une forte
pénurie d’eau qui pèse sur une partie importante de la population. Au sud du Sahara, environ
300 millions des personnes n’ont pas accès à l’eau potable (plus du tiers de la population du
continent) et un habitant sur deux souffre des maladies résultant de la pénurie ou de la
mauvaise qualité de l’eau. L’inégale répartition géographique des ressources en eau est une
caractéristique importante du continent africain. Le problème est lié à la réduction des
territoires endoréique, des territoires où l’écoulement des eaux n’atteint pas la mer et se perd
dans des pressions fermées. L’irrégularité et la diminution des précipitations depuis les années
70 continue à diminués qui ne fait qu’aggraver la question des besoins en eau.15

A Nairobi au Kenya, Kibera est couramment cité comme le plus grand bidonville du
monde avec plus de 700.000 habitants en 2005.2 Faute d'infrastructures d'accès convenable à
l'eau potable et à l'assainissement, cette population vit dans des conditions très inadéquates
qui l'exposent aux risques sanitaires. A N'djamena3 au Tchad, les quartiers Ridina, Chagoua,
Dembé, Walia, sont d'une configuration morphologique qui ne permet pas aux ménages
d'avoir accès direct aux réseaux d'adduction d'eau, et d'évacuer leurs ordures ménagères. Le
13
Conseil général de l’environnement et du développement durable, 2011, rapport du 6 ème forum mondial de
l’eau.
l’eau. Echoscgedd n°66 (mai 2011), PP 5-9 lu ce 15 février sur https: " fr. wikipedia. Org/ wiki/forum mondial
de L% 27 eau"
14
Idem, P.54.
15
Idem
12

recourt aux vendeurs d'eau, aux rares bornes fontaines et à d'autres sources d'eau non potables
sont les modes les plus utilisés par les ménages pour se procurer de l'eau. En saison des
pluies, certaines concessions sont souvent inondées et les retenues d'eau de ruissellement
constituent des lieux privilégiés de reproduction de moustiques, aggravant les cas de
paludisme.16

Bien que la République Démocratique du Congo(RDC) soit le pays d’Afrique


possédant les ressources hydrauliques les plus importantes, elle doit aujourd’hui faire face à
une crise aigüe de l’approvisionnement en eau potable. En effet, seule une petite population
congolaise a accès à une eau salubre, une estimation bien en dessous de la moyenne des 60%
pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. En raison des infrastructures endommagées,
fragilisées par des années de sous-investissement, de conflit et de la croissance rapide de la
population, le taux de couverture d’approvisionnement en eau à décliner jusqu'à récemment.
Les conséquences sociales et sanitaires de la rupture des services d’eau ont été considérables.
Les maladies liées à l’eau dont le choléra sont un problème relativement récent en République
Démocratique du Congo. Les résultats stratégiques espéré en 2012 par le programme village
assaini, affirment que 54% de la population en milieu rural utilise une source d’eau améliorée,
il continu en nous montrant que grâce au programme village assaini en 2012, 9 millions de
Congolais vivants dans 12500 villages ruraux ont accès à l’eau potable.17

En effet, la RDC avait été épargnée par ce fléau pendant les six premières pandémies.
Les premiers cas n’ont été signalés qu’en 1973 à l’Ouest et en 1977 à l’Est, dans la ville de
KALEMIE, sur la rive Ouest du Lac Tanganyika (ex Province du Katanga). Cependant, alors
que l’Ouest du pays se débarrasser du choléra (il n’y a plus d’épidémie significative depuis
1981), l’Est du pays est de plus en plus lourdement atteint. De ce fait, la RDC figure
maintenant parmi les pays les plus touchés au monde par cette maladie au point que, sur la
période 1982 – 1986, la RDC a déclaré plus de 100.000 nouveaux cas18.

Ainsi, la RDC se place actuellement en tête des pays ayant déclaré plus de cas à
l’OMS, avec 14% des cas de morbidité et 22% des décès rapportés dans le monde entre 1982
et 1986. A partir de 1985, le Ministère de la Santé publique de la RDC à travers la Direction
de lutte contre la maladie, a initié, en partenariat avec l’Université de Franche – Comté
(Besançon, France) et avec l’appui de VEOLIA WATER FORCE et de l’IMEA (Institut de
Médecine et d’Epidémiologie Appliquée), un vaste projet de recherche visant à comprendre

16
BANZA-NSUNGUA, Environnement urbain et santé, la morbidité diarrhéique à Yaoundé, Thèse de doctorat
en géographie de santé, Université Paris Nanterre, 2012, 381p.
17
Programme village assaini, http://www www. Ecole-village-assaini.
Ecole-village-assaini.Cd.
Cd. Consulté le 29/01/2017 à 10h
18
idem
13

les facteurs de récurrence des épidémies de choléra à l’Est du pays afin d’élaborer une
nouvelle stratégie de lutte adaptée au contexte local. Ainsi, en décembre 1987, une première
mission de pré – évaluation des conditions d’accès à l’eau a été menée dans la ville de
KALEMIE, retenue comme « ville pilote » du programme d’intervention projetée. Une
seconde mission en juin – juillet 1998, a porté sur un diagnostic technique approfondi dans
cette ville ainsi que dans celle d’Uvira et de GOMA. Ultérieurement, de telles missions seront
étendues aux autres villes concernées par la proposition d’action.19

Au quartier MABANGA, à partir de 5h du matin les hommes, femmes et jeunes filles vont
s’approvisionner en eau potable "aux bornes fontaines", qui sont les plus grands points de
puisage d’eau du quartier. De nombreux habitants de KESHERO, KATINDO, HIMBI,
MAJENGO et autres quartiers non desservis en eau potable parcourent de très longues
distances pour trouver de l’eau. Cette situation rend la vie difficile aux femmes et aux enfants
de l’école qui doivent parcourir de nombreux kilomètres pour trouver de l’eau potable.20

Par ailleurs, il convient de noter qu’en général, les centres urbains ne sont pas
également épargnés à la problématique de pénurie d’eau potable. La ville de Goma en fait
partie. La plupart de ses quartiers qui se trouvent au Nord, connaissent une situation de
carence d’eau. Les habitants de ces quartiers parcourent des longs trajets à la recherche de
l’eau. C’est le cas de l’aire de santé KONDE. Ainsi, l’approvisionnement en eau potable par
la population de ce quartier reste encore un grand défi. En fait, il se développe de plus en plus
un système d’approvisionnement en eau auprès des tanks et bornes fontaines érigent par
l’ONG MERCY CORPS dans le but de réduire les maladies d’origine hydriques dont les
conditions hygiéniques sont souvent douteuses, ces bornes sont construites dans l’aire de
santé mais insuffisantes vis-à-vis de la population totale que comprend l’aire de KONDE.
Selon les rapports des différents centres de santé de cet aire de KONDE montrent que la
prévalence des maladies d’origine hydrique n’ont pas diminuées car ils continuent toujours
d’enregistrés des cas d’hospitalisation et ces différentes maladies sont surtout rencontrées
chez les enfants de moins de 5 ans. Il sied de signaler que ces maladies affectent le revenu des
ménages qui doivent se payer la facture des soins21.

19
Programme village assaini, Op.Ct, page 6
20
OMS, Rapport sur la santé, l’eau et l’assainissement, 2012, p44.
21
Idem
14

L’insuffisance de ces bornes fontaines et la multiplicité des personnes sur la fil


d’attente, certaines personnes sont obligées d’aller s’approvisionner à une grande distance et
les autres sont obligés d’aller au lac Kivu à la recherche de l’eau afin de subvenir à leurs
besoins, et vis que l’eau est vendue sur les bornes ; certains ménages se trouvent dans
l’incapacité d’accéder à une eau suffisante pour couvrir ces besoins en eau de la manière que
leur source de revenu est insignifiante. Ceci montre que les habitants de l’air de santé
KONDE n’ont jamais été satisfaits des bornes fontaines qui sont installées dans le quartier car
elles sont encore insuffisantes par rapport à la population totale du quartier sans ignorer le
prix du bidon qui s’élève à 50fc alors que le projet était d’assurer l’accessibilité gratuit à toute
la population.22

I.3. Questions de la recherche

I.3.1 Question générale

Quel est le niveau de satisfaction de la population de l’aire de santé KONDE sur le projet
d’adduction d’eau potable initié par l’ONG Mercy corps ?

I.3.2 Questions spécifiques

 Quel serait le niveau de satisfaction de la population de l’aire de santé KONDE sur le


projet d’adduction d’eau potable initié par l’ONG sur le plan socioéconomique ?
 Quel serait le niveau de satisfaction de la population de l’aire de santé KONDE sur le
projet d’adduction d’eau potable initié par l’ONG Mercy corps sur le plan sanitaire des
ménages ?

I.4. Hypothèses

 La satisfaction de la population de l’aire de santé KONDE serait moyenne sur le plan


socioéconomique en ce sens que le projet d’adduction d’eau potable initié par l’ONG
Mery corps réduirait le prix d’eau, faciliterait la disponibilité d’eau, et la distance à
parcourir par apport au point de puisage d’eau.
 La satisfaction de la population de l’aire de santé KONDE sur le plan sanitaire serait
faible du fait qu’il n’aurait pas réduire des maladies d’origine hydriques et promouvoir
l’hygiène et assainissement.

22
OMS, Op.Cit. page 6
15

I.5. Objectif de la recherche

I.5.1 Objectif général

 Evaluer le niveau de satisfaction de la population de l’aire de santé KONDE sur le projet


d’adduction d’eau potable initié par l’ONG Mercy corps

I.5.2 Objectif spécifiques

a. Evaluer le niveau de satisfaction de la population de l’aire santé KONDE sur le plan


socioéconomique du projet d’adduction d’eau potable initié par l’ONG Mercy Corps
b. Evaluer le niveau de satisfaction de la population de l’aire de santé KONDE sur le plan
sanitaire du projet d’adduction d’eau potable initié par l’ONG Mercy corps

I.6. Choix et intérêt du sujet

Vu que notre site de partenariat est dans l’aire de santé KONDE est le quartier MABANGA,
nous nous sommes intéressés à évaluer niveau de satisfaction de la population de l’aire de
sante KONDE sur l’efficacité du projet d’adduction d’eau potable initie par l’ONG Mercy
Corps, puisque nous nous sommes rendus compte que malgré l’implantation de ces bornes
fontaines les maladies d’origines hydrique figure toujours sur la liste des 10 principales
maladies dans toutes les structures sanitaires de ce milieu, lorsque nous avions fait des
descentes sur terrain pendant l’analyse de l’aspect sanitaire. Nous y avons accordé une
attention particulière vu que ces dernières constituent une menace très probable pour la
communauté de ce site mais aussi parce que cette communauté a déjà pris routine de ne pas
aller se faire soigner correctement ces pathologies sans tenir compte des conséquences qui
peuvent en découler.

Nous entant que cadre œuvrant dans le domaine de la santé, nous nous sommes plus intéressés
à ces maladies d’origine hydriques car c’est sont des indicateurs très important dans la
détérioration de la santé d’une communauté mais aussi dans la dégradation de son cycle de
développement. Sur le plan social, cette recherche est très importante car elle permettra à cette
communauté de connaître ce qui est à la base des maladies d’origines hydriques qui l’a envahi
depuis assez longtemps car elle s’efforcera de mettre en place certaines mesures pour chasser
cette dernière hors de sa portée. Ceci étant, son progrès sera assuré dans les jours avenir parce
que sa population sera moins malade qu’avant, vu que le développement d’une communauté
dépend moins de ressources dont elle dispose mais plus de son état de santé.

Pour la science, cette recherche sera un surplus car elle donnera une vue d’ensemble
sur les maladies d’origines hydriques, les facteurs qui les favorisent et dans d’autres optiques
16

elle peut ouvrir des vastes champs de recherche. L’intérêt de notre recherche est d’apporter
une contribution dans le domaine sanitaire surtout dans la prévention des maladies d’origines
hydrique occupent une place considérable parmi les maladies courantes dans cette aire santé
car prévenir vaut mieux que guérir.

I.7. Délimitation spatio-temporelle

Notre travail se réalise dans la ville de Goma, commune de Karisimbi et plus


particulièrement dans l’aire de santé KONDE. Dans cette aire de santé, nous auront à évaluer
niveau de satisfaction de la population de l’aire de santé KONDE sur l’efficacité du projet
d’adduction d’eau potable initie par l’ONG Mercy Corps dans la réduction des maladies
d’origine hydrique et sa contribution sur le plan socioéconomique des ménages. En outre,
cette étude considère une période allant de janvier jusqu’en fin juin 2017.

I.8. Définition des concepts


 Niveau : Valeur de quelque chose, de quelqu'un ; degré atteint dans un domaine.23
 Satisfaction : Contentement, joie résultant en particulier de l'accomplissement d'un désir,
d'un souhait 24
 Projet : Ce qu'on a l'intention de faire et estimation des moyens nécessaires à la
réalisation.25
 ONG : Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non
lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales26
lucratif,
 Ménage : personne célibataire ou ensemble des personnes occupant un même logement,
vivant dans une même institution et considéré dans leur fonction économique de
consommation27
 Adduction d’eau : désigne les techniques permettant d’amener l’eau de puis sa source
vers son lieu de consommation28
 Initier : Faire démarrer un processus, une réaction, avoir l'initiative d'un projet.29
 Aire de santé :

23
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/niveau/54687,
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/niveau/54687, consulté le 08/01/2017 à 11h12
24
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/satisfaction/71085,
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/satisfaction/71085,
25
http://www.cnrtl.fr/definition/projet
26
François Rubio, Dictionnaire pratique des organisations non gouvernementales (ONG),
(ONG), éd.
Ellipses, 2004 (ISBN 2-7298-1490-6)
2-7298-1490-6)
27
Le petit LAROUSSE illustré 2012, 75283 Paris Cedex 06, p.616
28
http://www.cnrtl.fr/definition/adductiond-eau
29
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/initier/43148?q=initier+#43050
17

Chapitre II : REVUE DE LA LITERATURE

II.0. Introduction
Ce chapitre se consacre à présent sur les théories et résultats de différentes recherches
antérieures se rapportant à l’étude du niveau de satisfaction de la population de l’AS Konde
sur l’efficacité d’adduction d’eau potable initié par l’ONG MERCY CORPS.

En dehors du résumé de la revue de la littérature, ces différents niveaux de satisfactions de la


population précéderont un cadre conceptuel et un cadre opérationnel qui achèveront cette
partie de la revue.
II.1. Satisfaction socioéconomique

II.1.1. La réduction de prix d’eau

L'accessibilité économique à l'eau a une influence importante sur son utilisation et sur
le choix des sources d'eau. Les ménages disposant du plus faible niveau d'accès à une eau
saine payent souvent l'eau qu'ils reçoivent plus cher que ceux reliés à un réseau d'eau canalisé.
Le coût élevé de l'eau peut forcer ces ménages à recourir à d'autres sources de moindre
qualité, présentant un plus grand risque pour la santé. En outre, ce coût élevé de l'eau peut
conduire à une baisse des volumes d'eau utilisés par les ménages qui, à son tour, influe sur les
pratiques d'hygiène et accroît le risque de transmission des maladies. L'une des étapes
importantes dans l'évaluation de l'accessibilité économique à l'eau est la collecte des données
sur le prix au point d'achat. Lorsque les ménages sont reliés à un fournisseur d'eau de boisson,
ce prix correspondra au tarif appliqué. Lorsque les consommateurs se procurent l'eau à partir
de bornes fontaines ou auprès des voisins, le prix au point d'achat peut différer du tarif du
fournisseur d'eau. Nombre de sources d'eau de remplacement (notamment les vendeurs d'eau)
présentent aussi des coûts, qui doivent être pris en compte dans les évaluations de
l'accessibilité économique. Dans le cadre de cette évaluation, il convient de considérer, en
plus des coûts récurrents, le coût initial de raccordement au réseau30.

30
OMS,op cit,p5.
18

Selon le ministère de l'hydraulique et de l'environnement en charge de fixation du


prix de l'eau au Niger, les tarifs de l'eau varient selon les catégories des clients
consommateurs. Le prix du m3 d'eau est fixé à 127f CFA pour les bornes fontaines. Ceci vise
à favoriser les ménages à faibles revenus ne disposant pas de branchement particulier et qui
s'adressent aux bornes fontaines.31

Cependant, l’accessibilité économique à l'eau a une influence importante sur son


utilisation et sur le choix des sources d'eau. Les ménages disposant du plus faible niveau
d'accès à une eau saine payent souvent l'eau qu'ils reçoivent plus cher que ceux reliés à un
réseau d'eau canalisé. Le coût élevé de l'eau peut forcer ces ménages à recourir à d'autres
sources de moindre qualité, présentant un plus grand risque pour la santé. En outre, ce coût
élevé de l'eau peut conduire à une baisse des volumes d'eau utilisés par les ménages qui, à son
tour, influe sur les pratiques d'hygiène et accroît le risque de transmission des maladies. L'une
des étapes importantes dans l'évaluation de l'accessibilité économique à l'eau est la collecte
des données sur le prix au point d'achat. Lorsque les ménages sont reliés à un fournisseur
d'eau de boisson, ce prix correspondra au tarif appliqué. Lorsque les consommateurs se
procurent l'eau à partir de bornes fontaines ou auprès des voisins, le prix au point d'achat peut
différer du tarif du fournisseur d'eau. Nombre de sources d'eau de remplacement (notamment
les vendeurs d'eau) présentent aussi des coûts, qui doivent être pris en compte dans les
évaluations de l'accessibilité économique. Dans le cadre de cette évaluation, il convient de
considérer, en plus des coûts récurrents, le coût initial de raccordement au réseau. 32

II.1.2. Disponibilité de l’eau

A travers le septième chapitre des OMD qui consiste à assurer un environnement


durable à toute la population mondiale, les Nations Unies se sont engagées à réduire de
moitié, le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un
approvisionnement en eau de boisson salubre et à des services d'assainissement de base33.
L'accès à l'eau de boisson signifie que la source est située à moins d'un kilomètre de
l'endroit de son utilisation et qu'il est possible d'obtenir régulièrement au moins 20 litres d'eau
par habitant et par jour et au maximum 5min pour remplir un récipient de 20 litres.

31
République du Niger, Ministère de l'hydraulique,
l'hydraulique, Programme National d'Alimentation en Eau Potable et
Assainissement (PNAEPA),
(PNAEPA), Niamey, 2008, p.49.
32
Freddy SHUKURU SALUMU, Approvisionnement en eau dans la ville de Bukavu et son impact sur les
maladies de mains sales, Université Officiel de Bukavu, 2010, p 20.

33
PNUD, Rapport Mondiale su le Développement Humain Au-delà de la pénurie : pouvoir, pauvreté et crise
mondiale de l'eau, 2011,p24 .
19

D'un point de vue de santé publique, la proportion de la population disposant d'un accès fiable
à une eau de boisson saine est le principal indicateur du succès global d'un programme
d'approvisionnement en eau de boisson34.
Dans cette même optique, en fixant notre égard dans une étude mené par Nguengar
NASSARTEBAYE à travers ses recherches sur Accès à l'eau potable et à l'assainissement;
quels enjeux pour la santé dans les quartiers précaires, il a été prouvé qu’en matière d'accès à
l'eau potable, seulement 16,8% de concessions sont raccordées à un réseau d'AEP et 3,35%
disposent de branchements particuliers. Les différents modes d'approvisionnement en eau
potable ont révélé que 4,3% de ménages disposent de robinet avec compteur individuel ;
7,4% de ménages utilisent de robinet avec compteur commun ; 4,7% de ménages ont recourt
aux bornes fontaines ;78,3% de ménages achètent avec les vendeurs d'eau ;0,2% de ménages
s'approvisionnent au fleuve35.
Cependant, la décennie Internationale de l'Eau potable et de l'Assainissement
(DIEPA), après l'ambition loyale à sa formulation mais sans moyens nécessaires à sa
réalisation s'était achevée sans fournir de l'eau potable et de l'assainissement à tous. Des
progrès sont certes réalisés mais les objectifs ne sont pas atteints surtout en milieu urbain. Une
douzaine d'années après cet échec, la communauté internationale a élaboré les Objectifs du
Millénaire pour le Développement .La mise en œuvre de ces deux programmes et plus
récemment, l'organisation de plusieurs forums et sommets de l'eau (Marrakech en 1997, La
Haye en 2000, Kyoto en 2003, Mexico en 2006, et Egypte en 2008) montrent l'ampleur des
problèmes d'accès à l'eau potable dans les pays en voie de développement, et notamment dans
les pays d'Afrique situés au Sud du Sahara. Dans ces pays, plus de 150 millions de citadins,
soit près de la moitié de la population urbaine totale, n'ont pas accès à un service d'eau
potable. A cela s'ajoute la faiblesse des taux de connexion au réseau d'approvisionnement en
eau potable de certaines capitales telles que Dakar (16,7%), Bamako (10%), Nouakchott
(25%), Conakry (15%), Niamey (33,2%) ou Ouagadougou (22,8%) (ENDA, 2006 ; Care
International Niger et ORC, 1999 ; EMIUB, 2002)36.
A l'intérieur des villes, des disparités s'expriment en termes de quantité et de qualité
d'eau consommée entre les quartiers relativement bien équipés et les zones précaires,
faiblement équipées. Les conséquences immédiates des problèmes d'accès à l'eau potable et à
l'assainissement sont la limitation de la consommation d'eau potable pour la boisson,
l'insuffisance d'eau pour la satisfaction des besoins d'hygiène de base (se laver les mains, faire

34
PNUE, Problématique de l'eau potable en RDC, défis et opportunité,2010,p56.
35
Nguengar NASSARTEBAYE,Accès à l'eau potable et à l'assainissement; quels enjeux pour la santé dans les
quartiers précaires, mémoire (inédit), Université Abdou Moumouni de Niamey 2011,p7.
36
http://www.cyes.info/themes/promotion , OMS, Année Internationale de l'eau douce, faits et chiffres, les
maladies liées à l'eau,consulté ce mercredi 16 Mars 2017 à 22hr30’.
20

sa toilette personnelle, etc.), le recours à des sources d'eau non potable plus facilement
accessibles et l'augmentation des durées de conservation de l'eau collectée. Or, les difficultés
qu'éprouvent les ménages à disposer du minimum vital d'eau entraînent des risques sanitaires
qu'il convient d'aborder. Divers indices de mortalité surtout infantile existent et mettent en
évidence la réalité et l'importance de ces risques. Chez les enfants, cette mortalité est
inextricablement liée aux maladies diarrhéiques et au paludisme problèmes majeurs de santé
publique avec deux millions de décès par an dans le monde37
II.1.3.Le dépenses allouée à l’eau
Economiquement, la réglementation fixant le prix de l'eau potable à la borne fontaine
n'est jamais observée par les intermédiaires du service d'eau potable, notamment les gérants
des bornes fontaines et les vendeurs d'eau qui réalisent d'importants profits de ce marché
pauvres au détriment des ménages. Au Niger, la SEEN fixe le prix de l'eau à 5f CF au niveau
des bornes fontaines, enquêtes d’autre part, que ce prix est simplement multiplié par deux au
niveau des bornes fontaines et les Garoua à 25f CFA. Lorsqu'on sait que la majorité des
ménages du quartier a un très faible revenu et une part importante des ménagères à plus de
60% n'exercent aucune activité génératrice de revenu, les contraintes économiques se
présentent comme de véritables
véritables facteurs limitant d'approvisionnement en eau potable. C'est un
facteur déterminant de la quantité d'eau consommée par jour et par personne. Ainsi, 27% des
ménages qui dépensent entre 5000 et 7500f CFA/mois pour s'approvisionner en eau potable
ne consomment en moyenne que 18,8l/jour/personne38.
Par ailleurs, dans son étude mené dans la ville de Bukavu sur Approvisionnement en
eau dans la ville de Bukavu et son impact sur les maladies de mains sales par Freddy
SHUKURU SALUMU, il a été découvert que 21% seulement des ménages enquêté
disposent des robinets c'est-à-dire qu'ils sont abonnées a la REGIDESO, 50% sont des
abonnées aux voisins avec robinet dans la parcelle, 7% des ménages s'approvisionnent aux
sources et 22% des ménages enquêté s'approvisionnent aux bornes fontaines.La facture
moyenne payé par les ménages à la REGIDESO est de 19 000 FC pour les abonnés sans
compteur et de 9000Fc pour les abonnés avec compteurs. La cotisation des ménages abonnés
aux voisins à la facture de la REGIDESO est en moyenne de 5000FC et les abonnées aux
bornes fontaines paye en moyenne 500FC. Ces prix précités sont mensuels39.

37
http://www.unicef.org/french/media27228.html,
http://www.unicef.org/french/media27228.html, consulté ce jeudi 16 Mars 2017 à 10hr30’.
38
Nguengar NASSARTEBAYE,op cit.
39
Freddy SHUKURU,op cit.
21

II.1.4. distance à parcourir


En observant les résultats de recherches mener au Niger, il a été démonté que 1396
ménages sont situés à plus de 200m d'un point d'eau potable, 22% des ménages sont situés
entre 100 et 200m d'une borne fontaine. Seulement 48% de ménages sont à moins de 100m de
leur source d'eau potable. Les conduits primaires d'eau ceinturent le quartier Gamkallé
Sebangueye ce qui ne favorise que très peu l'accès direct des ménages aux branchements
particuliers. Le réseau des conduits primaires d'eau et les conduits des branchements
particuliers est faible à l'intérieur du quartier. Les ménages qui n'ont pas accès direct sur les
grands axes et situés au-delà de 20 m ne peuvent prétendre qu'à un accès par extension au
réseau d'adduction d'eau potable de la SEEN. Ce qui n'est pas évident compte tenu de la
précarité des ménages dans le quartier. Seule une partie de Gamkallé Sebangueye est
traversée par des axes routiers qui autorisent le passage de ces conduits d'eau primaires de la
SEEN et par conséquent l'installation des bornes fontaines et l'accès des ménages aux
branchements particuliers. Ce qui favorise les ménages de Sebangueye par rapport à ceux de
Golé. Cependant, la répartition des bornes fontaines n'est pas proportionnelle à la densité de la
population de chaque « sous quartier ». Ainsi pour pallier ce manque, trois ménages disposant
de branchement particulier (un à Sebangueye et deux à Golé) procèdent à la vente de l'eau
pour répondre aux sollicitations des voisins éloignés d'une source. Il y a donc au total 28
sources d'eau constituées par des bornes fontaines. En effet, la carte de localisation des bornes
fontaines montre une concentration des points d'eau dans le « sous quartier » Sebangueye
pourtant moins peuplé que Golé. Ce privilège est due au fait que Sebangueye bénéficie de
trois axes en terres battues à l'intérieur du quartier, favorisant le passage des conduits
primaires d'eau de la SEEN. Par contre, Gamkallé Golé, fortement dense, ne dispose pas
d'axes de circulation à l'intérieur du quartier et ne compte donc que cinq bornes fontaines
auxquelles s'ajoutent deux branchements particuliers transformés en point de vente d'eau 40.
Par ailleurs, il a été démontré que plus de la moitié de l’ensemble de la population du
quartier Gamkallé soit 55 % s'approvisionne en eau potable. La préférence des bornes
fontaines se justifie par le fait qu'à une distance relativement faible d'un point d'eau d’au
moins de 150m, les ménages trouvent plus que c’est économique. Mais les conditions de
collecte et de transport de l'eau ne se passent rarement pas dans les règles d'hygiène. La
préférence du service est souvent motivée par le fait que les ménages se trouvent bien loin
d'une source d'approvisionnement en eau potable. Ces ménages sont en général situés au
200m.

Les contraintes exercées par le poids démographique s'expriment d'abord en termes de temps
que les filles et les femmes passent dans la file d'attente devant une borne fontaine pour
40
Idem
22

collecter de l'eau potable. En 2009, 4455 ménages doivent s'adresser à 25 bornes fontaines
actives et aux Garoua de Gamkallé. Ce qui, aux heures de pointe (entre 7 h et 9 h du matin et
entre 17 h et 19 h du soir), crée facilement des embouteillages et décourage de nombreuses
femmes et filles de ménage. Cela contribue à réduire le volume d'eau consommé par jour et
par personne dans les ménages. Car nos enquêtes de terrain ont montré que plus de 45% de
ménages qui utilisent les bornes fontaines, dépensent entre 3000frs et 5000frs CFA et
consomment à peine un volume de 19l/jr/personne41.

II.2. Satisfaction sanitaire


II.2.1. Réduction des maladies d’origine hydrique

D’après Nguengar NASSARTEBAYE dans son travail sur l’accès à l'eau potable et à
l'assainissement; les enjeux pour la santé dans les quartiers précaires au quartier Gamkallé de
la commune IV de Niamey au Niger a trouver que les enjeux d'une politique non maitrisée
d'accès à l'eau potable et à l'assainissement à Gamkallé se résument en des pathologies
(facilement évitables) qui marquent la vie de nombreuses personnes parmi lesquelles se
trouvent majoritairement des enfants (des êtres innocents) dont nous avons la responsabilité
de protéger la vie. Sur les 136034 cas de paludisme recensé à Gamkallé (2009), 65%
concernent les enfants. Par ailleurs, on compte 998 personnes atteintes de maladies
diarrhéiques dont 80% sont des enfants. 42
Une étude menée par « India Institut of Médical Science » en 1996 montre que les
enfants de moins de cinq ans ont jusqu'à trois épisodes de diarrhées par an, tandis que ceux
qui vivent dans les zones urbaines irrégulières en ont jusqu'à huit. Les enfants qui habitent la
maison où la disponibilité en eau potable est faible ont un taux de diarrhée plus élevé à 34%
que ceux qui bénéficient d'un meilleur approvisionnement43.
Toutefois, selon les résultats de recherche mené par Freddy SHUKURU dans son
étude sur Approvisionnement en eau dans la ville de Bukavu et son impact sur les maladies de
mains sales, il a été démontré que d'après les rapports épidémiologiques qu'
qu'il y a eu plus des
cas de maladies de mains sales dans la Zone de santé d'IBANDA et la
la Zone de santé de
KADUTU et cela serait
serait due au fait que ces
ces deux Zones de santé sont plus éloignées
éloignées de l'usine
l'usine

41
Idem
42
Nguengar NASSARTEBAYE, accès à l'eau potable et à l'assainissement; quels enjeux pour la santé dans les
quartiers précaires? Etude appliquée au quartier Gamkallé de la commune IV de Niamey au Niger- Maitrise de
géographie, Université Abdou Moumouni de Niamey 2011,p9.
43
India Institut of Médical Science cité par Nguengar NASSARTEBAYE, accès à l'eau potable et à
l'assainissement; quels enjeux pour la santé dans les quartiers précaires? Etude appliquée au quartier Gamkallé
de la commune IV de Niamey au Niger- Maitrise de géographie, Université Abdou Moumouni de Niamey
2011,p12.
23

de Murhundu. Il continue en disant que la diarrhée simple est une maladie


maladie de mains sales qui
est fréquentée dans la ville ou la Zone
Zone de santé d'IBANDA
d'IBANDA et de KADUTU.
KADUTU.L'amibiase vient
en 2ème position d'abord avec la ZS de KADUTU à la 1ère place44.
II.2.2. Promotion de l’hygiène et assainissement
La question de l'accès à l'eau et à l'assainissement est également très liée aux questions
de santé publique.

En effet, selon l'OMS, chaque année, 1,8 millions de personnes, dont 90% d'enfants de moins
de cinq ans, vivant pour la plupart dans les Pays en Développement, meurent de maladies
diarrhéiques y compris du choléra ; 88% des maladies diarrhéiques sont imputables à la
mauvaise qualité de l'eau, à un assainissement insuffisant et à une hygiène défectueuse.
Chaque année, 1,3 millions de personnes, dont 90% d'enfants de moins de cinq ans, meurent
du paludisme. Selon l'OMS, la diarrhée est la deuxième maladie la plus meurtrière chez les
enfants de moins de cinq ans. Ainsi, Kofi Annan, ancien Secrétaire Général des Nations
Unies, déclarait en 2001: « Nous ne battrons ni HIV14
HIV14,, ni la tuberculose, ni la malaria ou
aucune autre maladie infectieuse qui frappent les pays en développement avant que l'on ait
base.45
gagné la bataille de l'eau potable, de l'assainissement et de l'hygiène de base.

En effet, L'OMS et l'UNICEF estiment que l’adduction en eau potable est un


élément de base d'accès à l'assainissement. Si les déchets ménagers et les eaux usées peuvent
être rejetés dans la rue en l'absence d'un système de gestion adéquat d’eau potable pouvant
favoriser l’assainissement du milieu, la défécation dans la nature est une source importante de
maladies diarrhéiques et de gène dans la vie quotidienne. L'exposition aux risques de
contracter les maladies diarrhéiques est d'autant plus élevée que les enfants en bas âge
défèquent dans la cour des concessions ou dans ces organisations les rues. Nous avons
observé sur le terrain que dans certaines concessions, les selles des enfants trainent au sol,
beaucoup d'enfants jouent à même le sol et sont presque nus. Ce qui révèle que le risque de
contamination reste permanent. La situation de l'hygiène et de l'assainissement reste
préoccupante dans le quartier46.
Cependant ,améliorer l'accès à l'eau permet de réduire la corvée d'eau qui incombe le
plus souvent aux femmes, de libérer du temps pour se consacrer à des activités économiques
et à la scolarité, et de réduire les maladies grâce à la consommation d'une eau saine et à la
possibilité d'avoir une hygiène corporelle47.
44
Freddy SHUKURU, op cit.
45
J. F. KAMDEM, Evaluation d'un projet d'hydraulique : cas du projet d'alimentation de l'eau potable,
Université de Yaoundé, 2009, Page 14.
46
OMS et UNICEF, Prise en charge de la diarrhée aigue,2012,
aigue,2012, p13.
47
Freddy SHUKURU, op cit.
24

II.4. Résume de la revue de la littérature

En arrivant à la fin de la découverte de fruits de recherches de différents auteurs s’impliquant


dans ce présent sujet de notre travail, nous avons constaté que la satisfaction de la population
sur l’efficacité de l’adduction potable serait manifestée en différents facteurs. Les chercheurs
précisent que l'accessibilité économique à l'eau a une influence importante sur son utilisation
et sur le choix des sources d'eau. Les ménages disposant du plus faible niveau d'accès à une
eau saine payent souvent l'eau qu'ils reçoivent plus cher que ceux reliés à un réseau d'eau
canalisé. L’une des étapes importantes dans l'évaluation de l'accessibilité économique à l'eau
est la collecte des données sur le prix au point d'achat. Si les déchets ménagers et les eaux
usées peuvent être rejetés dans la rue en l'absence d'un système de gestion adéquat d’eau
potable pouvant favoriser l’assainissement du milieu, la défécation dans la nature est une
source importante de maladies diarrhéiques et de gène dans la vie quotidienne.
En globalité, la découverte des résultats des études antérieures , un temps appréciable
et attirant la curiosité scientifique dans une étude, nous a éclaircis sur les points de
convergences et de divergences des différents chercheurs abondant sur l’adduction en eau
potable en général et le niveau de satisfaction de spécialement le niveau de satisfaction socio
économique et sanitaires avec le niveau de satisfaction d’adduction d’eau potable dans un
milieu de vie. En effet, nous remarquons qu'à la lumière de cette découverte que plusieurs le
niveau de satisfaction de la population se manifeste en diverses manière dans la satisfaction
d’adduction en eau potable.
25

II.5. Cadre de recherche

II.5.1. Cadre conceptuel

Variables dépendante Variable indépendantes

Niveau de satisfaction de la population de


l’aire de sante KONDE sur le projet
 Satisfaction socio économique
d’adduction d’eau potable initie par l’ONG
 Satisfaction sanitaire
Mercy corps

Figure n°1 : cadre conceptuel

II.5.2. Cadre Opérationnel

Variables dépendante Variable indépendantes

 Satisfaction socio économique


 La réduction de prix d’eau
 Disponibilité de l’eau
Niveau de satisfaction de la population de  Distance à parcourir
l’aire de sante KONDE sur le projet  Satisfaction sanitaire
d’adduction d’eau potable initie par l’ONG  Lutte contre les maladies d’origine
Mercy corps hydriques
 Promotion de l’hygiène et
assainissement
26

II.6. Définition des variables


 Satisfaction socio économique
 La réduction de prix d’eau : c’est la manière dont une communauté parvient à satisfaire
ses besoins corporels, alimentaires et ménagers à travers l’eau sans pour autant
s’inquiéter
 Disponibilité de l’eau : c’est la retrouvaille d’une aide pouvant faciliter la vie en utilisant
l’eau avec l’espoir d’en en trouver quotidiennement ;
 Distance à parcourir : c’est l’ensemble de mesures à prendre pour ne pas tomber en
rupture d’eau potable dans un ménage.
 Satisfaction sanitaire
 Lutte contre les maladies d’origine hydriques : Consiste à répondre aux besoins
physiologiques à travers dans toutes les dimensions de la vie ;
 Promotion de l’hygiène et assainissement : ensemble des mesures visant à utiliser l’eau pour
sauvegarder sa santé contre tout élément nuisible pour le bien être de la communauté.
27

Chapitre III. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

III.0. Introduction
Cette partie se consacre à présenter la population d’étude, la population cible,
l’échantillonnage, les méthodes, les techniques et outils de collecte des données, le
recrutement, la sélection et la formation des enquêteurs, le pré- test, le déroulement de
l’enquête proprement dite, la saisie, le traitement et analyse des données, les considérations
d’ordre éthique y compris les différentes difficultés que rencontrerons sur le terrain lors de la
collecte des données relatives à la présente recherche.

III.1. Type d’étude


L’étude que nous allons menée sera évaluative et transversale. Elle sera évaluative car
à travers elle, nous allons évaluer le niveau de satisfaction de la population de l’AS Konde à
travers le projet d’adduction qui a été initié par l’ONG Mercy Corp et elle sera transversale
car elle sera réalisée durant une période bien déterminée c’est-à-dire à partir du mois de
Février 2017 jusqu’au mois de juin 2017, soit une période de 5 mois.

Toutefois, cette étude se servira de deux approches dont l’approche quantitative et


qualitative. L’approche qualitative nous permettra de collecter les données en termes de
chiffre sur le niveau de la satisfaction de la population de l’AS Konde sur l’efficacité du
projet d’adduction d’eau potable initié par l’ONG Mercy Corp et l’approche qualitative, nous
aidera à colleter les données sur les pensées et opinions sur ce présent travail de recherche.

Pour atteindre l’objectif poursuivi par cette recherche nous servirons aussi d’un
échantillonnage aléatoire stratifié promotionnellement à la taille de chaque strate dont les
avenues représenteront nos strates.

III.2. Population d’étude


Pour cette recherche, la population d’étude sera constituée par l’effectif total des
ménages de l’AS Konde reparties en 8 Avenues qui composent cette dernière. Elle comptera
un effectif total de 4362848.

III.3. Population cible


La population cible de la présente recherche sera constituée par les chefs des
ménages de l’AS Konde pour la collecte des données quantitatives et l’IT et ITA de l’AS
Konde pour les données qualitatives.

48
Z.S Karisimbi,op.cit.
28
29

III.4.Critères d’identification de la population d’étude et de la population cible

Pour arriver à déterminer la population d’étude et la population cible pour cette étude, nous
nous fixerons deux critères qui sont :

III.4.1.Critère d’inclusion :

Seront inclues dans notre recherche tous les chefs des ménages de l’AS Konde
(d’où 6233 ménages).

III.4.2.Critères d’exclusion :

Pour notre étude, seront exclu :

- Tout ce qui n’est pas chefs des ménages de l’AS Konde;


- Les ménages nouvellement construit après l’accomplissement du projet d’adduction
d’eau potable dans l’AS Konde initié par l’ONG Mercy corps

III.5. Type d’échantillonnage


Nous allons utiliser l’échantillonnage aléatoire stratifié promotionnellement à la taille
de chaque strate dont les avenues représenteront nos strates.

Tableau 1: Répartition des


des enquêtés par avenues

No Avenues Population Ménages Proportion Echantillo Pas de


n sondage
1 LUBANGO 3839 548,428571 0,0879879 31,8516193 17
2 SALONGO I 4746 678 0,10877587 39,3768651 17
3 SALONGO II 4211 601,571429 0,09651395 34,9380486 17
4 SALONGO 5157 736,714286 0,11819578 42,7868717 17
5 ITEBERO 6608 944 0,15145195 54,8256056 17
6 KATOYI I 7537 1076,71429 0,17274415 62,5333822 17
7 OSSO II 5182 740,285714 0,11876877 42,994293 17
8 KINDU II 6348 906,857143 0,145492884 52,6684238 17
TOTAL 43628 6233 1 361,975109
Source : AS Konde,Registre de rapport annuel SNISS,du Mars 2017.

Nombre des ménages N


Proportion ¿ echantillon=Pxn pas de sondage=
nombre total des ménages n

n : Taille de l’échantillon
30

N : Nombre des ménages à enquêter

E : Echantillon

Le pas de sondage =17 c'est-à-dire qu’on cible le premier ménage, 17 ème,34ème …Ces
échantillon ont été trouvées en divisant le nombre total des ménages par Avenue par la somme
Total des ménages de l’AS Konde puis multiplier par l’échantillon total des strates, Avenue.

III .3.1 détermination de la taille de l’échantillon


En partant de notre étude qui comprend 6233 ménages de l’air de santé KONDE, pour
déterminer la taille de l’échantillon nous nous sommes servi de la formule de LYNCH d’où :

NZ 2 . P ( 1−P )
n=
Nd 2 + Z2 P ( I −P )

Avec n= taille de l’échantillon

N= Nombre total des ménages

Z= coefficient de déviation standard soit 1.96

P=prévalence qui sera de 50℅soit 0.5

q= proportion de la population qui ne porte pas notre caractéristique de recherche (qui est de
1-p) = 0.5

d = la marge d’erreur que nous avons souhaité, soit 5℅ étant donne que le degré de confiance
sera de 95℅

En rapport avec cette formule de LYNCH, la taille de l’échantillon a été de :

NZ 2 . p ( 1−p )
n= 2 2
Nd +z p ( 1− p )
2
6233 ( 1 , 96 ) . 0 ,5 ( 1−05 ) 6233 x 0 , 96 2334 , 72(0 , 25 ) 5983 , 5
¿ 2 2
= = = =361 , 75937
6233 ( 0 , 05 ) + (1 , 96 ) 05 ( 1−0 , 5 ) 6233 x 0 , 0025+0 , 96 15 , 58+0 , 96 16 , 54
¿362 ménages à enquêter
n=362 ménages qui seront enquêtés précisément les chefs des ménages. Notre étude
enquêtera 362 ménages dont une personne par ménage dans l’ensemble de l’air de santé
KONDE et en particulier le responsable du ménage.

III.6. Méthodes, techniques et outils de collecte des données


Dans ce point nous présentons les méthodes de collecte des données, les techniques
de collecte des données et les outils de collecte des données.
31

III.6.1. Méthodes de collecte des données


Pour récolter les données sur terrain, nous ferons recours à la méthode quantitative et
qualitative.

III.6.2. Techniques de collecte des données


Pour la collecte des données, nous nous servirons de la technique d’interview
structurée pour nous permettre le remplissage de notre questionnaire d’enquête.

III.6.3. Outil de collecte des données


Par rapport à la collecte des données nous nous servirons d’un questionnaire
d’enquête du type fermé rédigé en français et soumis aux responsables des différentes
ménages de l’AS Konde.

III.7. Recrutement, sélection et formation des enquêteurs


Pour réaliser cette enquête, nous aurons besoin de mettre un accent sur le recrutement,
la sélection et la formation des enquêteurs. L’enquête sera menée par 15 étudiants de la
FSDC pour bien collecter les données sur le terrain. Ces étudiants seront recrutés grâce à
leur caractère brave au terrain, leur connaissance, et une maitrise parfaite du terrain et seront
recrutés grâce à leur maitrise parfaite de la zone de l’AS Konde. Ces différents critères nous
permettront de sélectionner les enquêteurs. Cependant après recrutement et sélection des
enquêteurs, une formation sera organisée à leur intention avant d’entamer le pré- test et cette
session de formation aura pour objectif d’expliquer aux enquêteurs les objectifs poursuivis
par la présente étude, le remplissage du questionnaire d’enquête ainsi que les considérations
d’ordre éthique à observer sur le terrain car ce sont des éléments très nécessaires à éclaircir du
fait qu’elles peuvent constituer une barrière à l’enquête sil elles seront mal comprises par les
enquêteurs.
Ajoutons en disant que cette formation sera organisée pendant trois heures, dans une salle
d’attente de l’AS Konde. Au cours de cette séance, nous allons insister sur trois sujets
importants à savoir :

 L’objet de l’enquête ;
 La méthode de collecte des données suivant l’objet de questionnaire d’enquête ;
 La façon d’administrer les instruments de la recherche, la conduite à adopter sur le terrain
face à la communauté de l’aire de santé surtout quand à l’interprétation de ce sujet
sensible dans le milieu.
Il sera demandé aux 15 enquêteurs d’écrire lisiblement les données collectées, pour que ces
dernières traduisent l’objectif recherché. D’autres conseils (la courtoisie, la simplicité, etc.
32

envers les enquêtés) leur ont été prodigués et des stratégies étaient établies au cas où
surviendra un problème pour l’un ou l’autre.

III.8. Le pré- test


Avant de descendre sur terrain pour la collecte des informations relatives à la présente
étude, le questionnaire que nous adresserons aux chefs des ménages de l’AS Konde sera
avant tout pré- testé auprès de 25 responsables des ménages de l’AS Lubango sa voisine, vu
que cette dernière comporte les mêmes caractéristiques. Et les résultats issus du pré- test nous
permettront de réajuster notre questionnaire d’enquête.

III.9. Déroulement ou procédure d’enquête

Pour accéder aux données relatives à cette étude, les enquêteurs formés
commenceront par présenter les civilités auprès des responsables l’AS Konde puis aux
enquêtés des dites structures. Ces enquêteurs n’auront pas le droit de n’ajouter aucune autre
information qui n’était pas prévue sur la fiche d’enquête. Cette interdiction avait un double
objectif : D’une part, ne collecter que les données sur le niveau de satisfaction de la
population sur l’efficacité du projet d’adduction d’eau potable initié par l’ONG Mercy Corp et
d’autre part, ne pas perdre le temps dans des questions dont l’utilité ne sera pas immédiate ou
de nature tendancieuse. Mais aussi, nous seront minus s de nos attestations de recherche
visées par le Décanat de la FSDC et le Maire de la Ville de Goma.

III.10. Nettoyage des données après enquête


En achevant avec la récolte des données se rapportant à notre recherche dans l’AS
Konde, les données seront corrigées et nettoyées tout en vérifiant les omissions, les
incohérences et d’autres cas qui peuvent être dû aux erreurs matériels.

III.11. Saisie des données après enquête

Après avoir soumis les outils de collecte des données auprès des enquêtés, les données
seront codées à l’aide du logiciel SPSS version 16,7.Par la suite, les données ont seront saisies
à l’aide de logiciel SPSS 17,0 et Epi Info .Après cette saisie, nous allons prendre soins de
s’assurer si on bien enregistrer les données au fichier SPSS. Cependant, les données collectées
on été dépouillées, compilées, enregistrées et analyser à l’aide du logiciels informatique
SPSS 17,0 et Epi Info.

III.12. Nettoyage des données après saisie

Après la saisie de données récoltées sur terrain, le nettoyage sera fait au moyen du
programme informatique Microsoft office à travers Microsoft Word. Par la suite, nous avons
33

corrigés les erreurs de saisie en se référant aux lignes et colonnes dans le fichier SPSS et Epi
Info.

III.13. Traitement et Analyse de données

Après l’enquête, les données seront analysées au moyen du logiciel SPSS version 17
(Statistical Package for Social Sciences) puis traité grâce au logiciel Microsoft Office Excel.
Ces résultats seront présentés sous formes des tableaux contenant les effectifs et les
pourcentages.

III.14. Considérations d’ordre éthique


Pendant l’enquête, nous allons accorder une attention particulière sur les vertus ou
valeurs morales (la politesse, prise de connaissance, courtoisie, dignité humaine, dialogue et
honnêteté). Le libre consentement de la personne était pris en considération pour dire
qu’aucun des répondants n’avait pas à prendre part à cette enquête sans son consentement
libre et volontaire.49

III.15. Difficultés rencontrées


rencontrées (après terrain)

49
Marina MUTEHO KASONGO, étique chrétienne et santé,
santé, cours inédit, ULPGL, 2017.

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