Are Rap 2021 Rapport Annuel 2021

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 45

1

RAPPORT
ANNUEL 2021
2

TABLE DES MATIERES

MOT DU PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION .................................................................. 4


MOT DU DG DE L’ARE ................................................................................................................... 6
SIGLES ET ABREVIATIONS.............................................................................................................. 7
1 PRESENTATION DE L’ARE ....................................................................................................... 9
1.1 MISSIONS DE L’ARE.................................................................................................................. 9
1.2 ORGANISATION DE L’ARE ...................................................................................................... 11
2 PRESENTATION DU SECTEUR DE L’ELECTRICITE .....................................................................13
2.1 CADRE LEGAL ET INSTITUTIONNEL ........................................................................................ 13
2.1.1 PRINCIPAUX TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES ..................................................... 13
2.1.2 REGIMES JURIDIQUES DES ACTIVITES ET ENTITES COMPETENTES ............................... 15
2.2 POTENTIEL ENERGETIQUE DE LA RDC ................................................................................... 15
2.2.1 HYDROELECTRIQUE ....................................................................................................... 15
2.2.2 BIOMASSE ...................................................................................................................... 16
2.2.3 ENERGIE SOLAIRE ET EOLIENNE .................................................................................... 16
2.2.4 HYDROCARBURES LIQUIDES .......................................................................................... 17
2.2.5 HYDROCARBURES GAZEUX ............................................................................................ 17
2.2.6 BIOGAZ ET BIOCARBURANTS ......................................................................................... 17
2.2.7 ENERGIE GEOTHERMALE ............................................................................................... 17
2.2.8 CHARBON MINERAL....................................................................................................... 17
2.2.9 TABLEAU RESUME DU POTENTIEL ENERGETIQUE DE LA RDC ....................................... 18
2.3 PRODUCTION ET APPROVISIONNEMENT ENERGETIQUE ...................................................... 18
3 ACTIVITES DE L’ARE ..............................................................................................................19
3.1 CONTROLE DES OPERATEURS................................................................................................ 19
3.1.1 ATTRIBUTION DES TITRES ET PROPOSITIONS TARITAIRES ............................................ 19
3.1.2 AFFAIRES ECONOMIQUES ET TARIFICATIONS ............................................................... 21
3.1.3 MISE EN CONFORMITE DES TITRES DE SNEL S.A. .......................................................... 26
3.1.4 GESTION DES CONTENTIEUX ......................................................................................... 26
3.1.5 RELATIONS AVEC LES OPERATEURS DU SECTEUR DE L’ELECTRICITE ............................ 26
3.1.6 ELABORATION DU CAHIER DES CHARGES SPECIFIQUE DES OPERATEURS .................... 27
3.1.7 DELIVRANCE DU CERTIFICAT DE CONFORMITE ............................................................. 27
3.2 RELATIONS AVEC D’AUTRES ORGANISMES ........................................................................... 27
3.2.1 REUNIONS, ATELIERS, ASSISES ...................................................................................... 27
3.2.2 COOPERATION AVEC DES ORGANISMES ETRANGERS ................................................... 28
3.3 PROTECTION DES CONSOMMATEURS .................................................................................. 29
3.3.1 CELLULE DES CONSOMMATEURS .................................................................................. 29
3.3.2 ACTIONS DE COMMUNICATION .................................................................................... 32
3

3.3.3 COLLABORATION AVEC LES ASSOCIATIONS DE CONSOMMATEURS ............................. 32


3.4 GESTION INTERNE ................................................................................................................. 33
3.4.1 GESTION ADMINISTRATIVE ........................................................................................... 33
3.4.2 ELABORATION DES TEXTES JURIDIQUES RELATIFS A L’ORGANISATION ET AU
FONCTIONNEMENT INTERNE DE L’ARE ......................................................................................... 35
3.4.3 OCCUPATION DU NOUVEAU SIEGE DE L’ARE ................................................................ 35
3.4.4 GESTION FINANCIERE .................................................................................................... 36
3.4.5 FORMATION .................................................................................................................. 36
4 PERSPECTIVES ......................................................................................................................37
4.1 PORTEFEUILLE DES PROJETS .................................................................................................. 37
4.2 RENFORCEMENT DES CAPACITES DE L’ARE ........................................................................... 37
4.2.1 RECRUTEMENT DES EXPERTS ........................................................................................ 37
4.3 FEUILLE DE ROUTE 2022 ........................................................................................................ 38
5 ANNEXES .............................................................................................................................39
4

MOT DU PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

Dès son discours d’investiture du 24 janvier 2019, Son Excellence Monsieur Félix
Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat, a
placé l’électricité au centre du développement socio-économique de la République
Démocratique du Congo. Le Président de la République s’est exprimé en des termes
forts : « Notre déficit énergétique impacte sur la productivité dans tous les secteurs de
notre économie. Suivant les normes modernes, nous allons initier, toutes les gammes
de projets d’hydroélectricité dans toutes les provinces du pays ».

Pour répondre aux objectifs assignés par le Chef de l’Etat, le Conseil d’Administration
et la Direction générale de l’Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité (ARE) se
sont attelés en 2021 à trois principales tâches :
▪ La prise de contact avec les partenaires ayant contribué à l’opérationnalisation
de l’ARE
▪ L’adoption de textes additionnels relatifs au fonctionnement et à la gestion de
l’ARE
▪ Le règlement de contentieux entre des opérateurs privés et la SNEL

Le présent rapport annuel rend compte de l’exécution de ces tâches principales ainsi
que du travail quotidien d’hommes et de femmes dont l’objectif est de contribuer à
l’amélioration, la modernisation et la promotion du secteur de l’électricité. Il complète
le site Internet ( www.are.gouv.cd ) qui est la principale source d’informations de l’ARE
à destination des différents acteurs du secteur et du grand public. Il est un outil pour
ceux qui veulent comprendre le secteur et surtout pour tous ceux qui veulent y travailler
ou investir.

L’année 2021 a été une année riche, marquée par l’opérationnalisation de l’ARE et
l’exécution de ses missions : analyses et examens de projets, délivrance de licences,
contrôles dans les provinces, règlement de contentieux,… Cela n’aurait été possible
sans le concours des membres du Conseil d’Administration, la Direction générale et
tous les membres du personnel qui, chaque jour, dans des conditions parfois difficiles,
contribuent à améliorer le secteur de l’électricité. Je profite de l’occasion pour les
5

remercier de leur professionnalisme, de leur détermination et de leur dévouement.

Sur ces mots de remerciement et d’espoir pour une ARE plus opérationnelle, plus
dynamique et plus visible, notre souhait est que la prochaine année soit encore
meilleure et que les défis continuent à être si brillamment relevés.

Sylvie OLELA ODIMBA


Président du Conseil d’Administration
6

MOT DU DG DE L’ARE

Mesdames, Messieurs,

L’année 2021 s’est achevée comme la


précédente, dans un climat délétère, encore
marqué par les suites de la pandémie du Covid
19 et ses effets pervers sur l’activité
économique mondiale.

Nonobstant ce contexte général morose, 2021


aura été l’année de l’opérationnalisation de
l’Autorité de Régulation du secteur de
l’Electricité, caractérisée par une implication
plus marquée de l’Etat et un intérêt accru des
acteurs du secteur. Cet intérêt s’est notamment manifesté par un nombre toujours en
croissance de demandes d’attribution de titres ou de propositions tarifaires.

Ainsi donc, après la mise en place de ses animateurs en 2020, l’ARE a consolidé en
2021, sa position comme l’un des acteurs majeurs du développement du secteur de
l’électricité en République Démocratique du Congo.

L’une des réalisations importantes de l’ARE en 2021 aura été la mise en route de la
cellule des consommateurs qui a pour mission de traiter les plaintes des
consommateurs.

Forte de ces avancées, l’ARE compte poursuivre sur la même lancée en complétant
son personnel et en entamant son déploiement en provinces.

Les résultats des activités de l’ARE en 2021 augurent de bonnes perspectives pour le
secteur de l’électricité en République Démocratique du Congo. L’ARE se prépare donc
à un accroissement substantiel de ses activités en renforçant ses structures en
capacité et personnel.

Prof. Dr. Ir. Sandrine Ngalula Mubenga, PhD, PE, SMIEEE

Directeur Général
7

SIGLES ET ABREVIATIONS

ANAPI : Agence Nationale pour la Promotion des Investissements


ANSER : Agence Nationale d’Electrification et des Services Energétiques en Milieux
Rural et Périurbain
ARE : Autorité de Régulation de l’Energie
BT : Basse Tension
CNE : Commission Nationale de l’Energie
EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social
FEC : Fédération des Entreprises du Congo
FENAPEC : Fédération Nationale des Artisans, Petites et Moyennes Entreprises du
Congo
GWh : Gigawatt heure
GPS : Global Positionning System
HT : Haute Tension
Hz : Herz
kV : Kilovolt
kW : Kilowatt
kWh : Kilowatt heure
l/sec : Litre par seconde
MCH : Micro et Mini Centrales Hydroélectriques
MERH : Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques
MT : Moyenne Tension
MW : Mégawatt
MWh : Mégawatt heure
PGES : Programme de Gestion Environnemental et Social
PMI/PME : Petite et Moyenne Industrie/Petite et Moyenne Entreprise
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
RDC : République Démocratique du Congo
SFI : Société Financière Internationale
8

SNEL : Société Nationale d’Electricité


STS : Société de Techniques Spéciales
TW : Térawatt
V : Volt
W : Watt
9

1 PRESENTATION DE L’ARE

1.1 MISSIONS DE L’ARE


L’Autorité de Régulation du secteur
de l’Electricité, ARE en sigle, est un
établissement public à caractère
administratif, doté d’une personnalité
juridique et jouissant d’une
autonomie administrative et
financière.
Elle assure la régulation ainsi que le
contrôle et le suivi des activités du
secteur de l’électricité.
Elle garantit le suivi et le contrôle dans l’application des principes et des règles de
transparence, de libre concurrence, des standards et des normes dans le secteur de
l’électricité.
L’ARE offre une garantie de sécurité juridique pour les investissements et une
assurance pour l’harmonisation des rapports entre les différents intervenants dans le
secteur de l’électricité.
Conformément au cadre légal et règlementaire, les missions suivantes sont dévolues
à l’ARE :
❖ Organiser et promouvoir la compétitivité et la participation du secteur privé en
matière de production, de transport, de distribution, d’importation, d’exportation
et de commercialisation de l’énergie électrique dans les conditions fixées par la
Loi n°14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité.
❖ Veiller au respect, par les Opérateurs du secteur, des conditions d’exécution
des contrats de concessions, des licences et des autorisations.
❖ Veiller à l’accès des tiers aux réseaux de transport d’électricité, dans la limite
des capacités disponibles.
❖ Suivre l’application des standards et normes par les opérateurs et exploitants
du secteur de l’électricité.
❖ Etablir les cahiers de charges en vue de l’attribution des concessions et des
licences spécifiques, ainsi que tout document normatif dans le cadre du service
public d’électricité, seule ou en la collaboration avec des tiers, conformément
aux dispositions portant sur l’attribution des marchés publics.
❖ Procéder à la conciliation préalable des différends entre opérateurs d’une part
et d’autre part entre opérateurs et consommateurs du secteur de l’électricité,
avant de saisir éventuellement la justice.
10

❖ Déterminer et suivre les éléments de la structure des prix sur base desquels le
ministre en charge de l’économie nationale et celui en charge de l’électricité
fixent les tarifs de l’électricité aux consommateurs finaux.
❖ Proposer au ministre en charge de l’économie nationale et celui en charge de
l’électricité le tarif producteur, le tarif d’utilisation des réseaux de transport et de
distribution sur la base des éléments de coût fournis par les opérateurs.
❖ Contrôler l’application des tarifs autorisés aux usagers.
❖ Réceptionner, analyser et donner les avis sur les dossiers de demande des
concessions, des licences, des autorisations et des délégations à soumettre à
l’autorité compétente.
❖ Veiller au respect des dispositions légales et réglementaires en vigueur dans le
secteur de l’électricité et en matière de protection de l’environnement.
❖ Assurer le contrôle de l’application des contrats et des cahiers de charges.
❖ Veiller à l’application des sanctions prises par l’autorité compétente.
❖ Assurer le contrôle de l’application des contrats et des cahiers de charges.
❖ Participer à la promotion du développement rationnel de l’offre d’énergie
électrique en République Démocratique du Congo.
❖ Veiller au respect du principe d’égalité de traitement des usagers par tout
exploitant ou opérateur du secteur de l’électricité.
❖ Veiller à l’équilibre économique et financier du secteur de l’électricité et à la
préservation des conditions économiques nécessaires à sa viabilité.
❖ Veiller aux intérêts des consommateurs et assurer la protection de leurs droits
pour ce qui est du prix, de la fourniture et de la qualité de l’énergie électrique.
❖ Participer à l’élaboration des standards et des normes du secteur de l’électricité,
applicables aux activités et aux opérateurs et à soumettre à l’homologation de
l’Autorité compétente.
❖ Suggérer toutes modifications législatives ou réglementaires qui lui paraissent
nécessaires à l’évolution du secteur.
❖ Veiller au respect du principe d’égalité de traitement des usagers par tout
exploitant ou opérateur du secteur de l’électricité.
❖ Assurer l’exercice de toute mission d’intérêt public que pourrait lui confier le
Gouvernement pour le compte de l’Etat dans le secteur de l’électricité.
11

1.2 ORGANISATION DE L’ARE

Les structures organiques de l’ARE sont :


− Le Conseil d’Administration
− La Direction Générale
− Le Collège des Commissaires aux Comptes

A Le Conseil d’Administration
Le Conseil d’Administration est l’organe de conception, d’orientation, de contrôle et de
décision de l’ARE.
Il est composé de cinq membres nommés, relevés de leurs fonctions, le cas échéant,
révoqués par le Président de la République sur proposition du Gouvernement,
délibérée en Conseil des Ministres.
Le Conseil d’Administration délibère sur toutes les matières relatives à l’administration
de l’ARE.
B La Direction Générale
La Direction Générale est l’organe d’exécution des décisions du Conseil
d’Administration.
Elle est composée d’un Directeur Général et d’un Directeur Général Adjoint, nommés,
relevés de leurs fonctions et, le cas échéant, révoqués par le Président de la
République, sur proposition du Gouvernement délibérée en conseil des Ministres.
C Le Collège des Commissaires aux Comptes
Le Collège des Commissaires aux Comptes assure le contrôle des opérations
financières de l’ARE.
Il est composé de deux experts désignés par décret du Premier Ministre délibéré en
Conseil des Ministres, sur proposition du Ministre de tutelle.
12

Figure 1:Le responsable de la Cellule Technique Ir Elie NKUMBI, la réceptionniste Many LOLA, l’Expert
Financier Gilbert KAJABIKA, l’Expert Juridique Pascal TSHIMBALANGA, la chargée du protocole
Guyguy BESSA, l’Expert Informatique Mignon PANDA, l’Expert Principal Claude MURHONDEZI, le
Président du Conseil d’Administration Louis KAHINDO, Son Excellence Monsieur le Ministre RHE,
Madame la DG Sandrine NGALULA MUBENGA, l’Expert en Communication Alain DJATE, l’Expert
Technique Jean de dieu TEMBELA

Figure 2: le Président du Conseil d’Administration Louis KAHINDO, Son Excellence Monsieur le Ministre
des RHE, Madame la DG Sandrine NGALULA MUBENGA, l’Expert en Communication Alain DJATE,
l’Expert Technique Jean de dieu TEMBELA, l’Experte juridique Sissy KASHWANTALE, l’Assistante de
la Dg Antoinette NJIBA et le chargé du Courrier Hervé NTIKALA
13

2 PRESENTATION DU SECTEUR DE L’ELECTRICITE

2.1 CADRE LEGAL ET INSTITUTIONNEL


2.1.1 PRINCIPAUX TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES
En République Démocratique du Congo, le secteur de l’énergie est régi par les textes
légaux et règlementaires ci-après :
1 La Loi n°14/011 du 17 juin 2014.
Celle-ci vise entre autres ce qui suit :

• La libéralisation effective du secteur de l’électricité ;


• La promotion et le développement harmonieux de l’offre de l’électricité en
milieu urbain, périurbain et rural ;
• La couverture en besoin d’électricité de toutes les catégories par les
fournitures de qualité et dans le respect des normes de sécurité et
environnementales ;
• La création du cadre institutionnelle et des conditions économiques
permettant la réalisation, la sécurisation et la rentabilisation des
investissements dans le secteur de l’électricité ainsi que l’émergence
énergétique nationale dans un mode de partenariat public-privé.
• La garantie d’une concurrence loyale entre les opérateurs et des droits des
usagers.

Cette loi s’applique aux activités de production, de transport, de distribution,


d’importation, d’exportation et de commercialisation de l’énergie électrique réalisées
par tout opérateur.
Elle ne s’applique pas :

• Aux centrales dont la puissance installée est inférieure à 50 kW et destinée


à usage non commerciale ;
• Aux installations de distribution des signaux ou de la parole ;
• Aux installations de recherche scientifique et de sûreté de l’Etat.

2 Décret N°16/013 Du 21 Avril 2016, portant création, organisation et


fonctionnement d’un Etablissement public dénommé Autorité de Régulation du
secteur de l’Electricité, “A.R.E” en Sigle;
3 Décret N°16/014 Du 21 Avril 2016, portant création, organisation et
fonctionnement d’un Etablissement public dénommé Agence Nationale de
l’Electrification et des Services Energétiques en Milieux Rural et Périurbain,
“ANSER” en Sigle;
4 Décret N°18/050 du 24 Décembre 2018, fixant les mécanismes et modalités de
perception et de gestion des ressources de l’Autorité de Régulation du Secteur
de l’Electricité, “ ARE” En Sigle ;
14

5 Décret N°18/051 du 24 Décembre 2018, portant Mécanismes et modalités de


perception, de gestion et de réparation des ressources de l’Agence Nationale
de l’Electrification et des Services Energétiques en milieux Rural et périurbain,
« ANSER » en sigle ;
6 Décret N° 18/053 Du 24 Décembre 2018 fixant les conditions d’exportation et
d’importation de l’énergie électrique en République Démocratique du Congo ;
7 Décret N°18/054 du 24 Décembre 2018, portant mesures d’allègements fiscaux
et douaniers applicables à la production, à l’importation et à l’exportation de
l’énergie électrique ;
8 Arrêté ministériel n° cab/min-enrh/11/073/ du 12 novembre 2016, fixant les
dispositions pratiques relatives au Décret N° 15/009 du 28 avril 2015 portant
mesures d’allègements fiscaux et douaniers applicables à la production, à
l’importation et à l’exportation de l’énergie électrique ;
9 Arrêté Ministériel N°031/Cab/Min-Enrh/2017 du 21 Avril 2017, fixant les
conditions et les modalités d’agrément des experts indépendants, des
prestataires des services dans le secteur de l’électricité et des fournisseurs des
matériels et équipements des installations électriques de froid et de
climatisation ;
10 Arrêté n°81/cab/min/Enrh/18 du 27 décembre 2018, portant cahier des charges
général des activités du secteur de l’électricité ;
11 Arrêté n°82/cab/min/Enrh/18 du 27 décembre 2018, fixant les conditions et les
modalités de vente de l’excèdent d’énergie électrique des installations
d’autoproduction de l’électricité ;
12 Arrêté N°083/Cab/Min/Enrh/18 du 27 décembre 2018, fixant les modalités
d’élaboration du bordereau des services annexes de l’électricité ;
13 Arrêté N°084/Cab/Min/Enrh/18 du 27 décembre 2018, portant fixation des
termes généraux du contrat d’approvisionnement en électricité entre l’opérateur
et le client ;
14 Arrêté N°085/Cab/Min/Ernh/L8 du 27 décembre 2018, portant contrats de
concession - type, modelés de licences et d’autorisations du secteur de
l’électricité.
15

2.1.2 REGIMES JURIDIQUES DES ACTIVITES ET ENTITES COMPETENTES


Tableau 1 : Régimes juridiques et entités compétentes dans le secteur de l’électricité
REGIME DOMAINE D’APPLICATION AUTORITE COMPETENTE
1 Concession Toute activité de production, de • Gouvernement central pour
transport et de distribution de l’exploitation des sources
l’électricité établie sur le domaine d’énergie ou des réseaux
public électriques d’intérêt national
• Gouvernement provincial
(sources d’énergie ou des
réseaux électriques d’intérêt
local ou provincial)
2 Licence 1. Production indépendante de • Gouvernement central ou
puissance supérieure ou égale à 1 Gouvernement provincial
MW réalisée en dehors du domaine • L’importation et l’exportation
public relèvent de la compétence
2. Importation ou exportation de exclusive du Gouvernement
l’électricité central
3. Commercialisation de l’électricité
3 Autorisation 1. Autoproduction en dehors du Gouvernement provincial
domaine public, puissance entre
100 kW et 999,99 kW
2. Etablissement des lignes
électriques privées utilisant ou
traversant une voie publique ou 1
point situé à moins de 10 m d’une
ligne existante
4 Déclaration Autoproduction d’une puissance Déclaration écrite à
comprise entre 51 kW et 99,99 kW l’Administration locale en charge
de l’électricité.
5 Liberté 1. Etablissement de centrales de
puissance installée inférieure à 50
kW
2. Lignes électriques privées
contenue dans une concession
foncière

2.2 POTENTIEL ENERGETIQUE DE LA RDC1


La RDC regorge de potentialités et ressources énergétiques prouvées, abondantes et
variées : biomasse, force hydraulique, hydrocarbures liquides et gazeux, (dont le gaz
méthane du Lac Kivu), charbon minéral, schistes bitumineux, potentiels solaire et
éolien, marémotrice, eaux thermales, bioénergies, minerai d’uranium, etc. Mais ces
dotations naturelles ne sont pas toutes suffisamment inventoriées ni quantifiées.
2.2.1 HYDROELECTRIQUE
Le potentiel hydroélectrique techniquement exploitable est évalué à 774.000 GWh par
an, et ceci correspondrait à une puissance exploitable d’environ 100.000 MW, répartis
(inégalement cependant) entre 217 sites recensés, dont celui d’Inga, qui représente à

1 Rapport national « Energie durable pour tous à l’horizon 2030 » (Se4All, PNUD, Août 2013)
16

lui seul 44 % du potentiel (soit environ 44 000 MW). Seulement 2,6 % de ce potentiel
est exploité à ce jour, soit environ 2 566 MW (répartis entre 62 sites en exploitation),
dont 69 % (soit 1775 MW) au niveau du site d’Inga (351 MW à Inga 1 et 1424 MW à
Inga 2). Les potentialités hydroélectriques sont supérieures à 100 000 MW dont plus
de 98000 MW déjà recensés comme pouvant recevoir des installations
hydroélectriques allant de pico à de grands aménagements, restent non exploités à ce
jour, alors que parallèlement, le taux d’accès de la population congolaise à l’électricité
est estimé à 9%, contre une moyenne africaine évaluée à 24,6 %. Ce potentiel est
aussi inégalement réparti entre les Provinces du pays (le Bas-Congo, outre le fait
d’héberger Inga, disposerait de potentialités énormes pour le développement de la
petite et micro hydroélectricité. Les provinces du Katanga, Kivu et Province Orientale
sont à même de développer des programmes décentralisés viables d’électrification
rurale à moindre coûts).
2.2.2 BIOMASSE
La biomasse est la plus importante source d’énergie renouvelable en RDC qui recèle
145 millions1 d’hectares de couvert forestier : le pays concentre à lui seul, plus de la
moitié des forêts du Bassin du Congo, soit près de 10% des forêts tropicales humides
de la planète. Les forêts occupent 66,5% du territoire national, dont une forêt dense
humide pour plus de la moitié des superficies forestières. Ces potentialités sont
cependant très inégalement réparties à travers le territoire national. Les régions riches
en ressources forestières ont une faible densité de population humaine, alors que le
peu de forêts dont disposent les régions à forte densité de populations fait l’objet d’une
déforestation accrue suite aux prélèvements intensifs de combustibles ligneux pour les
besoins énergétiques de base (cuisson des aliments, chauffage, etc.). Au niveau
national, le taux de déforestation en progression nette était en moyenne annuelle de
0,25% entre 2005-2010 (soit 400.000 ha de superficie moyenne dévastée
annuellement).
2.2.3 ENERGIE SOLAIRE ET EOLIENNE
Les potentialités en énergie d’origine solaire et éolienne sont loin d’être négligeables.
La RDC est située sur une bande d’ensoleillement élevée entre 3.500 et 6.750
Wh/m2/jour, mais la puissance installée des installations photovoltaïques inventoriées
à ce jour à travers le pays est dérisoire, seulement de l’ordre de 90 kWc. Le potentiel
éolien est également sous exploité. Les études anémométriques, réalisées dans
quelques centres et villes du pays à 2 mètres du sol, ont donné un potentiel éolien
limité (et plus localisé dans certaines zones, côtières pour l’essentiel) avec des
vitesses moyennes de vent variant entre 2,3 et 6,5 km/h mais susceptibles
d’applications à des fins énergétiques (énergie mécanique ou force motrice et aéro
génération électrique).
17

2.2.4 HYDROCARBURES LIQUIDES


Pour les hydrocarbures liquides, la RDC recèle trois bassins sédimentaires (Bassin
Côtier, Cuvette Centrale et Grabens Albertine et Tanganyika). Les réserves estimées
dans la partie on shore du Bassin côtier sont de l’ordre de 5,692 milliards de barils7.
A cela s’ajoutent d’importantes réserves, non encore quantifiées des Grabens
Albertine et Tanganyika. Seul le Bassin Côtier est exploité à ce jour avec toutefois une
production marginale inférieure à 25.000 barils par jour, exportés en totalité.
2.2.5 HYDROCARBURES GAZEUX
Pour les hydrocarbures gazeux (associés au pétrole et Méthane), les réserves de gaz
associés au pétrole du Bassin Côtier sont évaluées à 10 milliards de Nm³ en mer et à
20 milliards de Nm³ à terre, sans compter les potentialités décelées dans la Cuvette
Centrale mais non encore évaluées à ce jour. Le Lac Kivu (Graben du Tanganyika)
regorge, au-delà de 300 m de profondeur, d’énormes quantités de gaz méthane
estimées à 278.000 milliards de Nm3 dont plus de 60 milliards de Nm³ exploitables et
la capacité de régénération des réserves est de 250.000 Nm³ de gaz par an. Cet
énorme potentiel gazier n’est pas encore mis en valeur (Le gaz méthane du lac Kivu
peut être converti en électricité à l’aide de groupes électrogènes à gaz (cas de la cité
de Muanda dans le Bas-Congo) ou être comprimé dans des bonbonnes pour servir de
combustible domestique pour le chauffage et la cuisson des repas).
2.2.6 BIOGAZ ET BIOCARBURANTS
Pour le Biogaz et Biocarburants, le pays dispose des potentialités immenses (mais
non quantifiées) en ressources végétales pour le développement des biogaz et des
biocarburants en vue de réduire la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures importés.
La RDC réunit les conditions favorables au développement des filières de
biocarburants :
− Cultures d’oléagineux (noix de palme, colza, soja, tournesol, jatropha, etc.) ;
− Fermentation des résidus de culture de la canne à sucre (production de
méthanol, d’éthanol) ;
− Le biogaz (méthane) de fermentation des résidus et déchets divers.
2.2.7 ENERGIE GEOTHERMALE
Elle est plus localisée dans la branche occidentale du Rift Est africaine. Son potentiel
n’est pas encore évalué et aucune application n’est pratiquée à ce jour. Les quelques
sites géothermiques identifiés n’ont pas encore fait l’objet d’étude approfondie (sites
au Nord Katanga et au Nord et Sud-Kivu. Les eaux thermales peuvent servir, entre
autres, à la production de l’électricité.
2.2.8 CHARBON MINERAL
Le potentiel en charbon minéral est évalué à 720 millions de tonnes (Luena et Lukunga
dans la province du Katanga). Une première mise en exploitation a déjà eu lieu pour
l’alimentation des chaudières de GECAMINES, actuellement en arrêt à cause de son
faible pouvoir calorifique. L’exploitation de cette ressource n’est pas encouragée dans
18

la stratégie REDD+ à cause des problèmes environnementaux qu’elle occasionne


(émission des gaz à effet de serre dans l’atmosphère).
2.2.9 TABLEAU RESUME DU POTENTIEL ENERGETIQUE DE LA RDC
Tableau 2 : Résumé du potentiel énergétique de la RDC

Ressources énergétiques Potentiel énergétique

1 Hydroélectrique 100 000 MW

2 Solaire Bande d’ensoleillement entre 3500 et 6750 Wh/m²

3 Eolien Potentiel limité

4 Géothermique Potentiel non encore évalué


Potentiel élevé avec 145 000 000 Ha de couvert
5 Biomasse
forestier
Une production marginale de 25 000 BBL/J
6 Hydrocarbures Des réserves globales évaluées à 5 692 milliards de
BBL
7 Gaz (pétrole et méthane) 10-20 milliards de Nm3 278 milliards de Nm3
Potentiel immense en ressources végétales pour leur
8 Biogaz et Biocarburants
développement

2.3 PRODUCTION ET APPROVISIONNEMENT ENERGETIQUE

La base des données statistiques des opérateurs du secteur de l’énergie est en cours
d’élaboration par l’ARE.
Au moment de la rédaction du présent rapport, seuls les résultats de trois opérateurs
étaient disponibles. Il s’agit de :
D Société Nationale d’électricité (SNEL SA) pour l’année 2020 sar. SNEL SA est
l’opérateur étatique historique du secteur de l’électricité, ayant détenu pendant
plusieurs décennies, quasiment le monopole de la production, du transport, de
la distribution et de la commercialisation de l’énergie électrique sur toute
l’étendue de la RDC. Elle détient encore à ce jour, l’essentiel des infrastructures
de production et de transport du pays en termes de puissance installée et
transitée. En outre, ses réseaux de distribution desservent la plupart de grands
centres électrifiés. Par conséquent, les statistiques de SNEL SA sont très
indicatives pour l’ensemble de pays.
E NURU SARL qui opère trois centrales photovoltaïques respectivement à Goma,
à Tadu et à Faradje.
19

F VIRUNGA ENERGIE SAU qui est propriétaire de trois centrales


hydroélectriques dont deux en service, Mutwanga dans le territoire de Beni et
Matebe dans le territoire de Rushuru, et la troisième Ivungu dans le territoire de
Lubero, achevée mais en attente du contrôle de conformité.
Les résultats des activités de ces opérateurs sont résumés dans les tableaux de
l’Annexe 2.

3 ACTIVITES DE L’ARE

3.1 CONTROLE DES OPERATEURS


3.1.1 ATTRIBUTION DES TITRES ET PROPOSITIONS TARITAIRES
Au courant de l’année 2021, l’ARE a reçu et traité dix (10) demandes d’attribution de
titres émanant de promoteurs privés. Après analyse des dossiers introduits, seul trois
ont rempli les conditions légales et règlementaires et ont par conséquent reçu l’avis
favorable de l’ARE.

Figure 3: Inspection dans la centrale hybride de NURU à Ndosho


Il s’agit des projets suivants :
1 CongoInfra : concession de production indépendante d’électricité
(Hydroélectricité, Province du Lualaba).
2 Kivu power : concession de production indépendante d’électricité (Production
thermique/gaz méthane du Lac Kivu, Province du Nord Kivu).
3 Copperbelt Energy Corporation (CEC-DRC) : Licence d’importation de
l’énergie électrique (Provinces du Haut Katanga et du Lualaba). Projet
d’importation de l’énergie électrique à partir de la Zambie qui se déroule sur une
partie du réseau SAPP (Southern Africa Power Pool) crée par un protocole
d'accord intergouvernemental, IGMOU signé par les Etats membres de la
SADC (à l'exclusion de l’Île Maurice) pour la formation d'un pool électrique dans
20

la région. Actuellement, le SAPP comprend seize (16) membres provenant de


douze (12) pays, la CEC Plc et la SNEL étant membres.
L'accès de la RDC au marché régional du SAPP se fait par le biais des
Interconnecteurs Zambie-RDC qui sont détenues et exploitées conjointement
par la CEC et la SNEL, et davantage par le biais du réseau électrique CEC.
Par conséquent, CEC fait partie intégrante, directement ou indirectement, de
la participation de la RDC au marché régional de l’électricité.
Des propositions tarifaires émises par les entreprises suivantes ont été traitées par
l’ARE :
− KIVU POWER
− BATEKE SOLAIRE 1 SARL
− BATEKE SOLAIRE 2 SARL
− BATEKE SOLAIRE 3 SARL
− BATEKE SOLAIRE 4 SARL
− BATEKE SOLAIRE 5 SARL
− SICOHYDRO.
21

Après traitement de ces propositions tarifaires, l’ARE a demandé aux entreprises


concernées, des informations complémentaires afin de lui permettre de statuer et
d’émettre un avis sur ces dossiers.

Figure 4: Procédure d'octroi de concessions

3.1.2 AFFAIRES ECONOMIQUES ET TARIFICATIONS


La législation du secteur de l’électricité en RDC confère à l’ARE les prérogatives
suivantes en matière de tarification :

• Participer à l’élaboration, à la négociation et à la mise en œuvre des


méthodologies de régulation tarifaire.
• Analyser financièrement et revoir analytiquement les propositions tarifaires
provenant des opérateurs.
• Mettre en place un suivi de contrôle tarifaire.
22

• Participer à l’approbation et aux contrôles annuels des coûts encourus par les
opérateurs et gérer les demandes de modification tarifaire.
• Déterminer et suivre les éléments de la structure de prix sur base desquels les
ministres en charge de l’économie et des ressources hydrauliques et électricité
fixent les tarifs de l’électricité jusqu’aux consommateurs finaux.
• Vérifier l’exécution du cadre réglementaire en lien avec le secteur et réaliser
ponctuellement des analyses économiques adaptées aux spécificités du
secteur.
• Participer aux missions d’inspection, de contrôle et d’évaluation des structures
relevant du champ de compétence des opérateurs du secteur de l’électricité.

A Principes et règles tarifaires


Les règles générales de la tarification et facturation sont régies par les articles 22, 23,
24, 25, 26 et 27 de la loi 14-011 du 17 Juin 2014 ainsi que par l’arrêté interministériel
portant détermination des règles, des procédures et des modalités de fixation et de
révision des tarifs de vente de l’électricité au consommateur final, des tarifs d’accès
aux réseaux de transport et de distribution, ainsi que des tarifs d’achat aux
producteurs.
Les prix auxquels l’opérateur est autorisé à vendre l’énergie électrique ou de taxer
l’utilisation des réseaux sont fixés en toute transparence selon les principes de vérité
des prix, d’égalité, d’équité et de non-transférabilité des charges, celles-ci pouvant
faire l’objet d’audit par l’ARE.

• La vérité des prix consiste en ce que les tarifs doivent refléter tous les coûts y
compris les coûts d’exploitation encourus pour l’approvisionnement des
consommateurs en électricité. Ces coûts doivent être comptabilisés de façon
claire et transparent car ils seront vérifiés par l’ARE avant de donner son avis.
• L’égalité consiste en ce que les tarifs représentent pour chaque catégorie des
consommateurs, les coûts occasionnés par son approvisionnement en
électricité.
• L’équité consiste en ce que les tarifs sont jugés acceptables pour chaque
catégorie des consommateurs.
• La non-transférabilité consiste en ce que les tarifs reflètent la structure des
coûts encourus selon les différents niveaux de tension.
L’opérateur a l’obligation de mettre en place un système de prix de revient renseignant,
sur les coûts par activité et par nature de dépense, de production, de transport, de
distribution et de commercialisation de l’énergie électrique.
L’opérateur doit s’assurer que les paramètres considérés, et les valeurs y relatives,
répondent aux critères d’éligibilité, de crédibilité, de comptabilité et de véracité pour le
calcul des coûts de revient des matières commerciales.
23

B Politique tarifaire
Les tarifs auxquels un opérateur vend l’énergie électrique en haute ou en moyenne
tension sont fixés conformément à une politique tarifaire arrêtée par le Gouvernement
et dont les objectifs s’intègrent dans ceux du plan de l’opérateur.
Cette politique tarifaire a comme principale préoccupation :

• Couvrir les charges d’exploitation, sans toutefois dépasser les limites


autorisées.
• Assurer le financement nécessaire à la réalisation du plan d’investissement.
• Assurer le service de la dette résultant des investissements de l’opérateur.
• Assurer la rentabilité des investissements.
• Favoriser l’électrification des milieux situés dans le périmètre d’action de
l’infrastructure par l’accès à l’électricité et l’accroissement de la consommation
des ménages à faible revenu.

C Procédure tarifaire
La structure tarifaire en RDC est segmentée en trois catégories :

• Le tarif d’achat de l’électricité aux producteurs


• Le tarif d’accès au réseau de transport et de distribution
• Le tarif de vente au consommateur final
L’opérateur soumet sa proposition de tarif à l’approbation des autorités compétentes
en matière de tarif de l’électricité, sous « modèle mathématique » dont la variante
expliquée de l’équation mathématique à présenter est le tarif de l’électricité et ses
variantes explicatives sont des paramètres permettant de déterminer ledit tarif.
Les éléments éligibles du prix portent essentiellement sur la hauteur des
investissements et les intérêts y relatifs, les charges d’exploitation, les taxes, les
impôts et redevances inhérentes à l’activité, les marges bénéficiaires autorisées, la
durée du permis d’exploitation et, éventuellement la durée d’amortissements
équipements.
Avec les éléments chiffrés y relatifs, le modèle mathématique donne toutes les
indications sur le tarif, et donc sur le prix de l’énergie électrique ou d’utilisation du
réseau envisagé par l’opérateur, basé sur des éléments comptables vérifiables
permettant d’évaluer le coût reporté au KWh.
Cette proposition de tarif est étudiée par l’ARE dans les 15 jours avant d’être soumis
aux ministres ayant l’économie et l’électricité dans leurs attributions pour décision. Les
prix arrêtés sont publiés au Journal Officiel par l’ARE.
24

Toutefois, l’opérateur doit porter, dans le bref délai, les tarifs fixés à la connaissance
de sa clientèle après la notification de l’approbation par les autorités compétentes. Les
tarifs appliqués peuvent faire l’objet de révision en cas de changement important des
conditions d’exploitation, ou en raison d’événements modifiant de façon substantielle
l’environnement économique, financier ou technique dans lequel les contrats de
concession, des licences ou les autorisations ont été établis. Il s’agit donc
principalement pour l’ARE de vérifier les valeurs des facteurs de révision avec des
nouveaux indices disponibles.

Figure 5: procédure d'étude tarifaire


L’ARE a réceptionné en 2021 sept (07) dossiers de proposition tarifaire dont six (06) relatifs à la
production et un (01) relatif à la distribution.
25

Le résumé des informations concernant ces propositions tarifaires est repris dans le tableau ci-dessous :
Figure 2 : Liste des dossiers de proposition tarifaire introduits à l'ARE

Puissance
Source d’énergie installée Statut
(MW)

1 HYDRAULIQUE 220 Avis émis

2 SOLAIRE 200 Avis émis

3 SOLAIRE 200 Avis émis

4 SOLAIRE 200 Avis émis

5 SOLAIRE 200 Avis émis

6 SOLAIRE 200 Avis émis

7 THERMIQUE 30 Avis émis


26

3.1.3 MISE EN CONFORMITE DES TITRES DE SNEL S.A.


Conformément à la loi n° 14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l'électricité et
ses mesures d'application, l’ARE a reçu de SNEL SA un dossier de demande de
conversion de ses titres sur toute l’étendue de son exploitation.
Après étude et traitement du dossier, l’ARE a demandé à l’opérateur SNEL SA de
fournir des éléments complémentaires en alignant chaque demande de titres de
manière spécifique au site d’activité et surtout en se référant aux éléments constitutifs
requis par la législation en vigueur.

Figure 6: De gauche à droite le Responsable Juridique, le Responsable Commercial, le Directeur


Général de la SNEL, Madame le Dg de l’ARE accompagnée de ses Experts.
3.1.4 GESTION DES CONTENTIEUX
Plusieurs dossiers de contentieux entre opérateurs ont été traités durant l’exercice
2021 dont voici le condensé :
3.1.5 RELATIONS AVEC LES OPERATEURS DU SECTEUR DE L’ELECTRICITE
Dans le but de clarifier et de vulgariser la procédure légale à suivre pour l’obtention
d’un titre ou d’un avis sur une proposition tarifaire, l’ARE a organisé des réunions
spécifiques auxquelles ont participé les opérateurs du secteur de l’électricité. Ces
réunions, sanctionnées par des procès-verbaux, ont aussi été l’occasion de faire le
point sur des dossiers en cours de traitement, introduits auprès de l’ARE par ces
opérateurs.
C’est dans ce cadre que l’ARE a convié à des rencontres les opérateurs suivants :
− NURU, en date du 12 juillet 2021 ;
− CEC, en date du 19 octobre 2021 ;
− Kivu Power 03 décembre 2021 ;
27

3.1.6 ELABORATION DU CAHIER DES CHARGES SPECIFIQUE DES


OPERATEURS
L’ARE a élaboré le Cahier des Charges pour les opérateurs suivants :

• KIVU POWER
• CONGO INFRA
• COPPERBELT ENERGY CORPORATION (CEC) et
• NURU SARLU.
3.1.7 DELIVRANCE DU CERTIFICAT DE CONFORMITE
L’article 29 de la Loi n°14/01 du 17 juin 2014 relative au secteur de de l’électricité
dispose que la mise en exploitation des infrastructures de production, de transport,
d’importation, d’exportation et de distribution d’électricité est subordonnée à l’obtention
d’un certificat de conformité délivré par l’ARE.
En outre, les dispositions des articles 111 à 113 de l’arrêté ministériel
n°081/CAB/MIN/ENRH/18 du 27 décembre 2018 portant cahier des charges général
des activités du secteur de l’électricité précisent les conditions de délivrance du
certificat de conformité par un expert indépendant habilité et dûment mandaté par
l’ARE.
Ainsi donc, le processus d’obtention des certificats de conformité est en cours pour les
opérateurs suivants :

• SICOHYDRO,
• VIRUNGA et
• NURU

3.2 RELATIONS AVEC D’AUTRES ORGANISMES


3.2.1 REUNIONS, ATELIERS, ASSISES
L’ARE a participé à plusieurs rencontres organisées par des acteurs étatiques et non-
étatiques du secteur de l’électricité :
❖ Ateliers organisés par le Ministère des Ressources Hydrauliques et Electricité
(MRHE) et l’UCM, en collaboration avec la Banque Mondiale et l’Union
Européenne.
❖ Atelier sur la rédaction d’une note circulaire relative à la procédure d’obtention
des titres et sur l’identification des compétences entre le MRHE et l’ARE.
❖ Assises du Fleuve Congo Hôtel sur l’appui à l’opérationnalisation de l’ARE, au
cours desquelles les échanges ont porté sur quatre projets de textes à savoir :
− Projet de décret fixant les modalités de la maîtrise de l’énergie.
− Projet d’arrêté interministériel fixant les taux et les modalités de perception des
redevances, prélèvements et des quotités des taxes perçues par l’ANSER.
28

− Projet d’arrêté ministériel fixant les taux et les modalités de perception de la


quotité des ressources de l’ANSER à allouer à ARE.
− Projet d’arrêté ministériel de la zone de concession de distribution.
❖ Réunions à l’ANAPI où l’ARE a répondu aux préoccupations des investisseurs
en rapport avec le rôle de l’ARE et la procédure d’obtention des titres.
❖ Réunions virtuelles organisées avec le Groupe CASTALIA concernant les
dossiers d’appels d’offres (DAO).
❖ L’ARE a participé à travers sa cellule des consommateurs à la dernière
assemblée générale tenue à Paris du 30 novembre au 02 décembre 2021. Le
thème développé était le rôle du régulateur dans l’émergence des énergies
renouvelables.
3.2.2 COOPERATION AVEC DES ORGANISMES ETRANGERS
❖ Atelier de validation sur l’harmonisation de la règlementation du secteur de
l’électricité organisé à Nairobi au Kenya en décembre 2021, par le COMESA.
❖ Formation sur les principes fondamentaux de la régulation de l’énergie et les
notions sur la tarification et le modèle de régulation des opérateurs.
❖ Dans le cadre du Projet de Renforcement du Marché Régional (ESREM), l’ARE
a bénéficié de l’assistance technique du Marché Commun de l’Afrique Orientale
et de l’Afrique Australe (COMESA) dans les domaines ci-après :
− Renforcement institutionnel de l’ARE
− Renforcement des capacités du personnel de l’ARE
❖ BAD-ERI : séances de travail dans le cadre de l’évaluation du niveau de
régulation de chaque pays africain.

Figure 7: Rencontre avec MM. Didier TSASA et Alain OUEDRAOGO de la Banque Mondiale, madame
la Dg Sandrine NGALULA MUBENGA, L’Expert Principal Claude MURHONDEZI, L’Expert Technique
Jean de Dieu TEMBELA et l’Expert Financier Gilbert KAJABIKA de l’A.R.E
29

❖ Echanges avec l’Agence de Régulation du Secteur de l’Electricité (ARSEL) de


la République du Congo, dans le cadre de la coopération entre le Régulateur
de la RDC et celui de la République du Congo.
❖ E²C (Energie Electrique du Congo) de la République du Congo : dans le cadre
de la certification des compteurs.
❖ L’ARE est membre du réseau REGULAE qui regroupe en son sein 31
régulateurs nationaux francophones du secteur de l’électricité. REGULAE a
pour but d’encourager les échanges de bonnes pratiques entre ses membres
en vue de l’amélioration du système énergétique dans leurs pays respectifs.

3.3 PROTECTION DES CONSOMMATEURS


3.3.1 CELLULE DES CONSOMMATEURS
La cellule des consommateurs de l’ARE a été officiellement lancée le 1 er novembre
2021. Elle a pour mission de traiter des plaintes des consommateurs dans les limites
de la mission assignée à l’ARE par la loi relative au secteur de l’électricité du 17 juin
2014, en matière de règlement des différends entre opérateurs et entre les opérateurs
et les consommateurs.
Le rôle du régulateur en cette matière se résume principalement en la tentative de
conciliation des parties impliquées avant toute procédure juridictionnelle.
Dès juin 2021, l’ARE s’est attelé à mettre en place la procédure de traitement des
plaintes. Pour ce faire, sa cellule des consommateurs a participé à plusieurs ateliers
et formations. Des textes de conceptualisation et d’harmonisation ont été rédigés sur
base du cadre règlementaire existant. En annexe, est repris le schéma de traitement
des plaintes arrêté à ce jour.
A DROITS ET OBLIGATIONS DES CONSOMMATEURS
La connaissance de ses droits et de ses obligations par le consommateur est la
première étape de la prise en charge du consommateur par le Régulateur. Sur son site
internet, l’ARE met à la disposition du public l’ensemble des dispositions légales qui
définissent les droits et les obligations des consommateurs ( https://are.gouv.cd/droits-
et-obligations/ ).
Les droits du consommateur (personne physique ou morale) peuvent être résumés de
la manière suivante :

• L’information nécessaire sur le coût du service sollicité, les conditions de


raccordement et d’installation dans ses locaux, les causes d’interruption
éventuelle et sur la procédure de traitement des plaintes. Cette information lui
est communiquée dans le règlement de service.
• L‘ électricité de bonne qualité ;
• L’installation d’un compteur conforme aux normes en vigueur sur
l’environnement et la sécurité ;
30

• La transmission d’une facture périodique indiquant clairement la consommation


d’énergie et les autres frais éventuels ;
• La possibilité de présenter ses plaintes auprès de son fournisseur d’électricité ;
• Le dépôt de sa plainte à l’ARE lorsqu’elle n’a pas été résolue par l’opérateur ou
le fournisseur concerné.
Quant aux obligations du consommateur, elles portent sur :

• La déclaration, sans délai, de sa présence dans sa nouvelle occupation et de


solliciter au préalable un nouvel abonnement ;
• La déclaration du niveau de puissance dans le cadre de son abonnement ;
• La mise à disposition dans ses locaux, des installations électriques conformes
à la règlementation et aux normes en vigueur ;
• Le règlement dans le délai de sa facture d’énergie électrique ;
• L’utilisation de l’électricité en toute responsabilité afin d’éviter les accidents ;
• L’alerte de tout endommagement ou de toute avarie de l’équipement installé
dans ses locaux ;
• L’alerte de tout acte incivique constaté sur le réseau public (raccordements
frauduleux ou dangereux par exemple).

B RECEPTION ET TRAITEMENT DES PLAINTES DES CONSOMMATEURS


Les consommateurs déposent physiquement leurs plaintes au secrétariat de l’ARE. A
la suite ce dépôt et après avoir rempli le formulaire dédié, un numéro de référence
unique de la plainte est communiqué au plaignant.
Ce dernier a aussi la possibilité de faire parvenir ses doléances par voie électronique
sur le site de l’ARE à travers le lien suivant : https://are.gouv.cd/nous-contacter/ ou en
envoyant un message électronique à l’adresse e-mail : [email protected]/ .
Toutefois, le délai réglementaire de traitement de la plainte par l’ARE ne court qu’à
dater du dépôt du dossier physique.
31

Figure 8: Processus de traitement des plaintes


A ce jour, 21 plaintes ont été enregistrées à l’ARE :

• 15 par saisine directe (dont 2 par e-mail),


• 6 par correspondance copiée.
Les principaux sujets de plainte des consommateurs soumis à l’ARE concernent la
mauvaise qualité de l’électricité, la surfacturation ainsi que les dommages causés par
la surtension.
Dans le cadre des traitements des plaintes, l’ARE a déjà émis quatre (04) décisions.
Il est important de noter que l’ARE éprouve quelques difficultés pour l’aboutissement
des plaintes des consommateurs. Il s’agit notamment de :

• La compétence du Régulateur limitée à concilier les parties au conflit, c’est-à-


dire de rechercher un compromis. Cette restriction ne permet pas de trancher
sur le conflit si la tentative de conciliation entre les parties n’aboutit pas.
• L’absence de contrainte règlementaire relative à l’épuisement du mécanisme
de traitement des plaintes des consommateurs par l’opérateur avant le dépôt
de la plainte auprès du Régulateur ;
• L’omission des sanctions en cas de non-respect du délai règlementaire imparti
dans le traitement des plaintes.
32

Ces points peuvent justifier le réaménagement du cadre règlementaire et légal pour


accroître l’efficacité de l’ARE en matière de gestion de contentieux.
3.3.2 ACTIONS DE COMMUNICATION
Au regard de l’intérêt de plus en plus accru manifesté par les opérateurs et les
investisseurs et en vue de leur prise en charge intégrale et efficiente, l’ARE a utilisé
une série d’outils :

• Le site web
Le site internet de l’ARE ( https://are.gouv.cd/ ) a recensé un total de 7700 visites en
2021.
Elle est la fenêtre ouverte sur l’ARE, la médiathèque qui renferme toutes les
informations pertinentes sur l’Agence.

• Twitter
Canal de diffusion de messages courts. Il rend compte des activités de l’ARE en bref.
La page Twitter de l’ARE a enregistré 15 337 abonnés à la fin de l’année 2021 pour
un total de 440 visiteurs.

• WhatsApp
Pour permettre aux utilisateurs de pouvoir joindre l’ARE, quelle que soit la partie du
monde où ils se trouvent.

• Facebook
Afin de répondre aux requêtes des utilisateurs des réseaux sociaux à travers un chat
bot programmé pour indiquer les absences et intervenir sur les questions les plus
fréquemment posées. La page Facebook de l’ARE comptait 34 abonnés à la fin de
l’année 2021 pour 31 publications.
Au cours de l’année 2021, une campagne digitale a été initiée sur nos canaux habituels
sur les thèmes de l’efficacité énergétique, des raccordements frauduleux, l’ouverture
du marché aux investisseurs et les plaintes.
La communication sert de support de diffusion et de vulgarisation aux activités de
l’ARE à travers les différents canaux et outils mis en place.
L’ARE a enregistré au courant de l’année 2021 près de 440 visites dans ses
installations.
3.3.3 COLLABORATION AVEC LES ASSOCIATIONS DE CONSOMMATEURS
L’ARE, soucieuse de collaborer avec les consommateurs a organisé en juillet 2021
une réunion de prise de contact avec une association des consommateurs
dénommée : « Ligue des Consommateurs d’eau, d’électricité et des Prestataires des
services auprès des Entreprises Commerciales », LICOPROSEC en sigle.
33

3.4 GESTION INTERNE


3.4.1 GESTION ADMINISTRATIVE
Le Décret du Premier Ministre n°16/013 du 21 avril 2016 portant création, organisation
et fonctionnement d’un établissement public dénommé Autorité de Régulation du
secteur de l’Electricité, « ARE » en sigle instaure trois structures organiques au sein
de l’ARE :
1 Le Conseil d’Administration ;
2 La Direction Générale et,
3 Le Collège des Commissaires aux Comptes

Dans sa phase d’installation, l’ARE a fonctionné avec un personnel permanent


relativement réduit, composé de 22 agents :
A 1 Directeur Général ;
B 1 Directeur Général Adjoint ;
C 10 Experts ;
D 5 Assistants (1 Assistant du DG, 4 Assistants) ;
E 1 gestionnaire du courrier ;
F 1 chargé du protocole ;
G 1 Réceptionniste ;
H 1 Chauffeur ;
I 1 Nettoyeur.
La répartition des agents en fonction du genre est de 68% d’hommes contre 32% de
femmes.
34

Figure 9: Répartition du personnel de l’ARE en fonction du genre

Figure 10:Répartition des agents de l’ARE selon le genre et la fonction


35

3.4.2 ELABORATION DES TEXTES JURIDIQUES RELATIFS A L’ORGANISATION


ET AU FONCTIONNEMENT INTERNE DE L’ARE
Le processus d’élaboration des textes juridiques relatifs à l’organisation et au
fonctionnement interne de l’ARE a été lancé. Il s’agit notamment du Règlement
intérieur du Conseil d’Administration, du Règlement intérieur ainsi que du Manuel des
procédures administratives et financières.
3.4.3 OCCUPATION DU NOUVEAU SIEGE DE L’ARE
A l’issue d’importants travaux de réhabilitation, de réaménagement et d’équipement,
l’ARE a occupé son nouveau siège situé aux 3ème et 4ème étage de l’Immeuble Royal
sur le Boulevard du 30 Juin.

Figure 11: Avant Figure 12: Après


36

3.4.4 GESTION FINANCIERE


Pour l’année 2021, une dotation de 500 000 000 (Cinq cents millions) de Francs
Congolais par mois a été accordée par le Gouvernement à l’ARE. Malheureusement,
cette dotation n’a été perçue par l’ARE que durant 4 mois.
Pour l’année 2022, l’ARE est en attente d’autres ressources notamment celles
provenant :
A Des frais liés à la rémunération des services de l’ARE auprès des opérateurs :
la mise en œuvre de la grille tarifaire est en attente de validation et de
promulgation par le Ministère de tutelle.
B Des appuis financiers de certains organismes tels que la Banque Mondiale,
l’Union Européenne, etc.

Tableau 3 : Ventilation des fonds attendus et effectivement encaissés par l’ARE en 2021

3.4.5 FORMATION
Les Experts de la Cellule Technique ont bénéficié de formations portant sur les
matières suivantes :
• Le Benchmarking des tarifications, la qualité du service,
• La tarification,
• La production photovoltaïque
37

4 PERSPECTIVES

4.1 PORTEFEUILLE DES PROJETS


Le portefeuille de l’ARE est garni de 33 projets en cours de traitement avec un apport
énergétique de 3380 MW d’ici à l’année 2030.
Le tableau ci-dessous donne la répartition de cet apport suivant chaque filière de
production :
Tableau 5 : Portefeuille de l’ARE

Type Puissance (MW) Pourcentage

Hydroélectricité 375 11

Photovoltaïque 2625 80

Thermique 151 5

Biomasse _ _

Eolienne _ _

Gaz méthane 30 1

Importation 102 3

TOTAL 3282 100

4.2 RENFORCEMENT DES CAPACITES DE L’ARE


4.2.1 RECRUTEMENT DES EXPERTS
En 2016, le Gouvernement avait obtenu dans le cadre de la mise en œuvre de la
réforme du secteur de l’électricité (Power Sector Reform « PSR » project), un appui
financier de l’USAID dont l’objectif était de transformer le secteur de l’électricité en un
marché performant et attrayant pour le secteur privé par l’élaboration d’un ensemble
de textes et d’instruments juridiques et règlementaires pour appuyer la réforme, faire
progresser son développement et permettre la participation du secteur privé. A travers
le cabinet ECODIT, l’appui du PSR a permis l’élaboration de 24 textes sur les 27
prescrits par la Loi sur le secteur. Parmi ces textes figurent 8 décrets, 4 arrêtés
interministériels, 9 arrêtés ministériels et 6 documents modèles adoptés par le
Gouvernement essentiellement au courant de l’exercice 2018.
Cependant, lors de l’application des textes précités, il s’est revélé quelques difficultés
liées notamment à l’insuffisance du cadre juridique et à l’impérieuse nécessité
d’harmoniser les textes existants pour éviter les conflits entre normes.
38

Au-delà de ces difficultés congénitales héritées par l’ARE après son installation,
l’option d’un accompagnement de celle-ci par des consultants chargés des questions
spécifiques a été levée dans le cadre du « Projet d’Accès et d’Amélioration des
Services Electriques » PAASE en sigle français ou EASE en sigle anglais. Ainsi donc,
l’ARE a rédigé en concertation avec l’UCM, agence d’exécution du projet sus-indiqué,
les termes de référence pour le recrutement de ces consultants devant accompagner
l’ARE dans les domaines juridique, technique, administratif, financier et tarifaire.

4.3 FEUILLE DE ROUTE 2022


Dans le but de se donner les moyens humains, matériels et organisationnels qui lui
permettront de jouer pleinement son rôle, l’ARE s’est doté d’une feuille de route pour
l’année 2022 qui se décline selon les principaux axes suivants :
A Achèvement du recrutement du personnel des structures de l’ARE ;
B Déploiement en provinces ;
C Renforcement des capacités du personnel ;
D Acquisition des équipements et matériels divers ;
E La vulgarisation des missions de l’ARE auprès des opérateurs et du public ;
F L’intensification des prestations de l’ARE.
La feuille de route ainsi élaborée est consignée à l’Annexe 1.
39

5 ANNEXES

ANNEXE 1 : RESULTATS DES ACTIVITES DE SNEL SA EN 2020

Tableau 1 : Production de l’énergie

Tableau 2 : Importation de l’énergie

Tableau 3 : Transport de l’énergie

Tableau 4 : Distribution de l’énergie


40

Tableau 5 : Commercialisation de l’énergie (Vente en MWh et en USD)

Tableau 6 : Répartition des clients par segment

Tableau 7 : Energie produite et énergie importée


41

Tableau 8 : Puissance disponible et puissance moyenne utilisée

Tableau 97 : Parc de production : Groupes et puissance installés (Hydro)


42

ANNEXE 2 : RESULTATS DES ACTIVITES DE NURU SARLU

Tableau 1 : Résultats des activités de Nuru Sarlu en 2021

Observations

Dénomination
GOMA 1 TADU FARADJE
Centrale

Régime juridique SARLU SARLU SARLU


IDENTIFICATION
N° d'identification 19-D3501-N1640S 19-D3501-N1640S 19-D3501-N1640S

Producteur NURU NURU NURU

Province NORD-KIVU HAUT-UELE HAUT-UELE

LOCALISATION Territoire GOMA TADU FARADJE

Rivière/site NDOSHO/CAJED DUNGU

Type Centrale Centrale solaire Centrale solaire Centrale solaire

Année de mise en
DESCRIPTION 2020 2021 2021
service

Puissance installée
1300 125 215
(kW/kWc)
Puissance de
pointe annuelle 522 58 116
(kW)
Accroissement
Puissance de
0,25% 0,25% 0,25%
pointe p/r année
précédente (kW)
Production
1 196 233,40 276 578,00 474 497,00
annuelle (kWh)
PRODUCTION Accroissement
Production
annuelle p/r 866 183,60 0 0
année précédente
(kWh)
16.5 KM MT / 34 KM
Réseaux desservis 7.28 KM BT 6.3 KM BT
BT

Centres/clients
1 570 164 155
desservis
43

Accroissement NURU SARL


2500 000

2000 000

1500 000

1000 000

500 000

0
2020 2021
44

ANNEXE 3 : RESULTATS DES ACTIVITES DE VIRUNGA ENERGIES EN


2021

Tableau 8 : Résultats des activités de Virunga Energies en 2021

Observations

Dénomination
MUTWANGA MATEBE IVINGU
Centrale

Régime juridique SAU SAU SAU


IDENTIFICATION
N° d'identification 01-83-N76625F 01-83-N76625F 01-83-N76625F

Producteur Virunga Energies SAU Virunga Energies SAU Virunga Energies SAU

Province Nord Kivu Nord Kivu Nord Kivu

LOCALISATION Territoire Beni Rutshuru Lubero

Rivière/site Butahu Rutshuru Luviro

Type Centrale Hydro Hydro Hydro

Année de mise en
DESCRIPTION 2013 déc-15 En cours
service

Puissance installée
1 385 13 200 14 600
(kW/kWc)

Puissance de pointe
376 8 690
annuelle (kW)
Accroissement
Puissance de pointe
62.75% 21,51%
p/r année
précédente (kW)
Production annuelle
2 663 193 40 897 320
(kWh)
PRODUCTION Accroissement
Production annuelle
p/r année 36.31% 43,82%
précédente (kWh),
2020
6.6km (MT) 109.6 Km (MT) 56.42 km (MT)
Réseaux desservis
26 km (BT) 326.47 Km (BT) 30.52km (BT)

Centres/clients
1 395 21 225
desservis
45

Accroissement VIRUNGA ENERGIES


50000 000
45000 000
40000 000
35000 000
30000 000
25000 000
20000 000
15000 000
10000 000
5000 000
0
2020 2021

Vous aimerez peut-être aussi