Fiscalite Directe Ism 22

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 18

Cours de Fiscalité des Entreprises

LA PRATIQUE FISCALE
A travers cette thématique, nous essayerons d’étudier les mécanismes d’imposition pour chaque
nature d’impôt ; direct comme indirect.
Pour ce faire, nous aborderons uniquement les impôts qui intéressent généralement les
entreprises et/ou sociétés considérant le volume horaire du cours.
Ainsi, nous verrons tour à tour les règles d’imposition applicables en matière d’impôt sur le
revenu, d’impôt sur les sociétés, d’impôt minimum forfaitaire, de taxe sur la valeur ajoutée, de
droits d’enregistrement et de Contribution Economique Locale, si le temps nous le permet.

PREMIERE PARTIE : LA FISCALITE DIRECTE


Il existe au Sénégal deux types d’imposition des revenus :

 L’impôt sur les sociétés qui frappe « les revenus » des sociétés ;

 L’impôt sur le revenu proprement dit qui concerne les personnes physiques.

L’IMPOT SUR LE REVENU (IR)


CHAPITRE I : GENERALITES
L’impôt sur le revenu (IR) présente certaines caractéristiques qui lui sont propres et qui résultent
des principes fiscaux généraux.
I) Définition de l’IR
L’article 47 du Code général des impôts (CGI) définit l’impôt sur le revenu comme « un impôt
annuel unique sur les revenus des personnes physiques ».
Il concerne les revenus suivants :
• Revenus fonciers ;
• Bénéfices industriels et commerciaux ;
• Bénéfices non commerciaux ;
• Bénéfices agricoles ;
• Traitements, salaires, pensions et rentes viagères ;
• Revenus de capitaux mobiliers.
II) Caractères de l’IR
• L’impôt sur le revenu est un impôt d’Etat ;
• C’est un impôt direct qui frappe les revenus des personnes physiques (personnes isolées ou
vivant en ménage) ;

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 1


Cours de Fiscalité des Entreprises

• Il est déterminé annuellement à partir des déclarations des contribuables qui sont ensuite avertis
de son montant par voie de rôle. L’année de référence est l’année civile ;
• L’IR est général ;
• L’IR est aussi progressif avec un barème établi de telle sorte que le taux d’imposition est
d’autant plus important que les revenus sont élevés ;
• L’IR est personnel.
CHAPITRE II : LE CHAMP D’APPLICATION DE L’IMPOT SUR LE REVENU
L’impôt sur le revenu de droit commun est calculé annuellement sur la base d’une déclaration
souscrite par le contribuable qui peut être :
- une personne physique domiciliée au Sénégal ;
- ou qui dispose de revenus de source sénégalaise ou de revenus qu’une convention fiscale attribue
au Sénégal le droit d’imposer ;
- Impôt applicable à raison des bénéfices ou revenus nets que le contribuable réalise ou dont il
dispose au cours de la même année, sans qu’il y ait lieu de distinguer suivant que ces revenus ont
leur source au Sénégal ou à l’étranger.
Toutefois, en ce qui concerne les entreprises et exploitations situées hors du Sénégal, les règles
fiscales pour la détermination forfaitaire des bénéfices imposables ne sont pas applicables.
SECTION I : LES PERSONNES PHYSIQUES
Les personnes physiques, par opposition aux personnes morales, peuvent détenir des :
- revenus à titre individuel et dans ce cas, les revenus sont taxés au nom personnel des personnes
physiques ;
- revenus par l’intermédiaire d’une personne morale ou organisme assimilé et dans ce cas il
convient de déterminer si la structure en cause est imposable ou non à l’impôt sur les sociétés.

SECTION II : L’IMPOSITION PAR FOYER


Le système fiscal repose en partie sur la notion de foyer fiscal. En effet, le foyer constitue une
entité économique et fiscale à part entière et un lieu où sont élevés et aidés les enfants et les
personnes à charge.
I) Le principe
L’IR est établi sur l’ensemble des revenus de chaque contribuable, membre du foyer fiscal.
Concrètement, la composition du foyer fiscal est la suivante :
a) Le contribuable lui-même, personne mariée, célibataire, veuve ou divorcée. Le foyer fiscal peut
donc se limiter à une seule personne ;
b) de son conjoint ne disposant pas de revenus, s’il est marié ;

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 2


Cours de Fiscalité des Entreprises

c) des personnes à sa charge, c'est-à-dire :


-ses enfants mineurs ou infirmes ou âgés de moins de vingt-cinq ans lorsque ceux-ci poursuivent
leurs études.
-et dans les mêmes conditions, les enfants orphelins ou abandonnés recueillis conformément au
Code de la Famille ;
-et toujours dans les mêmes conditions, les enfants dont la puissance paternelle lui est déléguée en
application du Code susvisé.
II) Les aménagements
Le contribuable est tenu, le cas échéant, de produire une déclaration séparée des revenus de ses
enfants mineurs dont il a la garde.
En cas de mariage, les revenus des enfants mineurs font l’objet, pour leur compte, d’une
déclaration séparée produite par l’époux.
En cas de divorce ou de séparation de corps, les revenus des enfants mineurs font l’objet d’une
déclaration distincte produite par le parent qui exerce le droit de garde par décision de justice.
SECTION III : LA NOTION DE DOMICILE FISCAL
Une personne est considérée comme domiciliée au Sénégal si elle répond à l’un des trois critères
suivants :
- Elle dispose au Sénégal d’un foyer d’habitation permanente ou, à défaut, d’un lieu de séjour
principal ;
-Elle exerce au Sénégal une activité professionnelle à moins qu’elles ne justifient que cette activité
y est exercée à titre accessoire ;
- Elle a, au Sénégal, le centre de ses activités économiques.
Par dérogation aux principes ci-dessus, les fonctionnaires ou agents de l’Etat exerçant leurs
fonctions ou chargés de mission dans un pays étranger s’ils ne sont pas soumis dans ce pays à un
impôt personnel sur l’ensemble de leurs revenus.
SECTION IV : LA SOURCE DES REVENUS
Les revenus imposables peuvent provenir soit de source sénégalaise soit de source étrangère.
On distingue alors deux catégories de personnes imposables :
-les personnes physiques dont le domicile fiscal est situé au Sénégal imposables, quelle que soit
leur nationalité, sur l’ensemble de leurs revenus de source sénégalaise comme de source
étrangère ;
- les personnes physiques dont le domicile fiscal est situé hors du Sénégal sont, quelle que soit leur
nationalité, uniquement passibles de l’IR à raison de leurs revenus de source sénégalaise.
SECTION V : LES PERSONNES EXEMPTÉES

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 3


Cours de Fiscalité des Entreprises

Il s’agit des personnes suivantes :


1) Les personnes dont le revenu net imposable n’excède pas la somme de 630.000 francs pour le
calcul de l’impôt sur le revenu ;
2) Les agents diplomatiques et consulaires de nationalité étrangère, mais seulement dans la mesure
où les pays qu’ils représentent concèdent des avantages analogues au personnel diplomatique et
consulaire de nationalité sénégalaise et exclusivement pour les revenus de l’exercice de leurs
fonctions diplomatiques ou consulaires.
CHAPITRE III : LA LIQUIDATION DE L’IMPOT
Pour le calcul de l'impôt, le revenu imposable, arrondi au millier de franc inférieur, est soumis :
a) au barème progressif suivant :

Tranche Taux
0 - 630 000 0%
630 001 - 1 500 000 20%
1 500 001 - 4 000 000 30%
4 000 001 - 8 000 000 35%
8 000 001 - 13 500 000 37%
+ de 13 500 001 40%

b) Sur le montant de l’impôt liquidé conformément au a), il est appliqué une réduction pour
charges de famille, en fonction du nombre de parts dont dispose le contribuable, sur la base du
tableau suivant qui détermine les taux, ainsi que les montants minimum et maximum de la
réduction.

Nombre de parts Taux Minimum Maximum


1 0% 0 0
1,5 10% 100 000 300 000
2 15% 200 000 650 000
2,5 20% 300 000 1 100 000
3 25% 400 000 1 650 000
3,5 30% 500 000 2 030 000
4 35% 600 000 2 490 000
4,5 40% 700 000 2 755 000
5 45% 800 000 3 180 000

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 4


Cours de Fiscalité des Entreprises

Situation de famille Nombre de parts


Célibataire, divorcé ou veuf sans enfant en charge 1
Marié sans enfant à charge 1,5
Célibataire ou divorcé ayant 1 enfant en charge 1,5
Marié ou veuf ayant 1 enfant en charge 2
Célibataire ou divorcé ayant 2 enfants en charge 2
Marié ou veuf ayant 2 enfants en charge 2,5
Célibataire ou divorcé ayant 3 enfants en charge 2,5
Marié ou veuf ayant 3 enfants en charge 3
Célibataire ou divorcé ayant 4 enfants en charge 3

APPLICATION

1- Rappeler les caractères de l’IR ?

2- Citer 3 charges communes ?

3- Quelles sont les différentes catégories qui composent l’IR ?

4- M. DIEYE, divorcé, est salarié à la société de Gardiennage PHENIX. Il dispose d’un

traitement mensuel de 52 000 FCFA. Il a 5 enfants dont 3 étudiants nés respectivement en

1991, 1994 et 1996, un handicapé né en 1986 et un autre né en 1989 et inscrit en deuxième

année de Master à l’UCAD.

 Déterminer le nombre de parts de M. DIEYE ;

 Calculer son IR au titre de l’année 2016.

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 5


Cours de Fiscalité des Entreprises

L’IMPOT SUR LES SOCIETES (IS)


Le présent chapitre porte sur l’impôt sur les sociétés qui est une des composantes de la fiscalité
directe. C’est ainsi que nous allons mettre l’accent d’abord sur le champ d’application de l’impôt
sur les sociétés (I) avant d’aborder la problématique liée à la détermination du bénéfice
imposable (II).
I. Le champ d’application
1. Les personnes morales assujetties
La loi fiscale fait une distinction de base entre les sociétés de capitaux et les sociétés de
personnes. Les sociétés de capitaux sont des sociétés dans lesquelles les apports effectués se
substituent à la personnalité des associés. Ces derniers ne sont responsables des dettes de la
société que dans la limite de leurs apports. Dans les sociétés de personnes par contre, la
personnalité des associés est prépondérante. L’intangibilité du capital des sociétés de personnes
ne revêt pas un caractère aussi absolu que pour les sociétés de capitaux. Les associés sont ainsi
indéfiniment responsables des dettes de la société.
Cette distinction entre société de capitaux et société de personnes reste le critère objectif qui
détermine le régime fiscal applicable. Dans le principe, les premières relèvent de l’impôt sur les
sociétés (sociétés opaques) alors que les secondes verront leurs associés imposés, chacun sur sa
part des bénéfices (sociétés semi-transparentes).
Toutefois, la loi fiscale va au-delà de ce critère d’appréciation pour retenir dans le champ
d’application de l’impôt sur les sociétés, des personnes morales qui ne sont pas constituées sous
forme de sociétés de capitaux. A ce titre, certaines personnes morales sont obligatoirement
assujetties à l’IS alors que d’autres le sont volontairement.
A– Les personnes morales obligatoirement assujetties
a- Les personnes morales assujetties en raison de leur forme juridique
Il s’agit :

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 6


Cours de Fiscalité des Entreprises

 des sociétés de capitaux en particulier des Sociétés Anonymes (SA) y compris les
sociétés nationales et des Sociétés à Responsabilité limitée (SARL) ;
 des sociétés unipersonnelles à responsabilité limitée où l’associé unique est une personne
morale.
 de la part des bénéfices correspondant aux droits des commanditaires dans une société en
commandite simple ;
 de la part des bénéfices correspondant aux droits des associés dont les noms ne sont pas
révélés à l’administration fiscale dans une société en participation.
b- Les personnes morales assujetties en raison de leur activité
Il s’agit en particulier des sociétés ci-après :
 les sociétés civiles quand elles se livrent à des opérations de nature industrielle,
commerciale, agricole, artisanale, fruitière et minière. Toutefois, les sociétés civiles se
livrant à des opérations de nature agricole ou artisanale peuvent opter pour leur
imposition selon le régime des sociétés de personnes ;
 les sociétés coopératives de consommation lorsqu’elles possèdent des établissements,
boutiques ou magasins pour la livraison de marchandises ;
 les sociétés coopératives et unions de coopératives d’industriels, de commerçants ou
d’artisans ;
 les sociétés coopératives de production ;
 les sociétés de crédit foncier ;
 les établissements publics, les organismes de l’Etat ou des collectivités locales à la
condition qu’ils jouissent de l’autonomie financière et se livrent à une activité à caractère
industriel ou commercial, ou à des opérations à caractère lucratif ;
 les sociétés d’assurance et de réassurance y compris celles à forme mutuelle ;
 toutes autres personnes morales qui se livrent à une exploitation ou à des opérations à
caractère lucratif ;
 les personnes morales domiciliées à l’étranger lorsqu’elles sont bénéficiaires de revenus
fonciers au Sénégal ou de plus-values provenant de la cession d’immeubles sis au
Sénégal ou de droits y relatifs ou réalisent des plus-values à la suite de cessions de
valeurs mobilières ou de droits sociaux détenus dans des entreprises de droit sénégalais ;
c – Les personnes morales assujetties volontaires
La loi fiscale offre à certaines sociétés de personnes la possibilité d’opter pour leur imposition
suivant le régime de l’impôt sur les sociétés. Il s’agit :
o des sociétés de fait ;

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 7


Cours de Fiscalité des Entreprises

o des groupements d’intérêt économique ;


o des sociétés en nom collectif ;
o des sociétés en participation (la part des associés dont les noms sont connus de
l’administration fiscale) ;
o des sociétés en commandite simple (la part des commandités) ;
o des sociétés unipersonnelles à responsabilité limitée où l’associé unique est une personne
physique ;
o des sociétés civiles professionnelles ;
o des sociétés civiles immobilières.
NB :
 l’option pour le régime d’imposition des sociétés est définitive et irrévocable ;
 l’option doit être notifiée à l’administration avant la fin du quatrième mois de l’exercice
au titre duquel la personne morale souhaite être soumise pour la première fois à l’impôt
sur les sociétés. Il en est de même en cas de transformation d’une société opaque en une
société semi transparente ;
B- La Territorialité
a- Le principe
L’article 3 du CGI précise que l’impôt sur les sociétés est dû en raison des bénéfices réalisés au
Sénégal. En application de cette disposition, il convient de retenir que seuls sont passibles de
l’impôt sur les sociétés, les bénéfices réalisés par une société sénégalaise dans des entreprises
exploitées au Sénégal, quelle que soit leur nationalité. Il en résulte que les bénéfices réalisés par
une société sénégalaise dans des entreprises exploitées à l’étranger ne sont pas soumis à l’impôt
sur les sociétés au Sénégal.
A l’inverse, une société étrangère est imposable à l’impôt sur les sociétés au Sénégal à raison des
bénéfices tirés des entreprises qu’elle y exploite. En conséquence, les sociétés imposables au
Sénégal ne peuvent faire état des pertes réalisées par les entreprises qu’elles exploitent à
l’étranger.
b- Dérogation au principe de territorialité
Des conventions fiscales internationales viennent souvent préciser le lieu d’imposition de
certains bénéfices ou revenus. Ces conventions ont pour objet entre autres, d’éviter la double
imposition de ressortissants d’un pays. C’est ainsi que l’imposition d’un revenu qui relève
normalement du Sénégal, compte tenu des règles de territorialité, peut être dévolue à un autre
pays conformément aux dispositions de la convention fiscale liant ce pays au

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 8


Cours de Fiscalité des Entreprises

Sénégal.
Mais, en fait, généralement les conventions internationales reprennent le principe de la
territorialité tel que défini par l’article 3 du CGI. C’est le cas notamment de la convention fiscale
franco-sénégalaise (article 10 de cette convention). La seule exception concerne les entreprises
d’exploitation de navires ou d’aéronefs en trafic international (compagnies maritimes ou
aérienne) : ces entreprises sont imposables exclusivement dans l’Etat où se trouve leur domicile
fiscal, c'est-à-dire, pour les sociétés leur siège social statutaire (article
12 de la convention fiscale franco-sénégalaise).
C. Les personnes morales non imposées à l’impôt sur les sociétés
 Les personnes morales exemptées de l’impôt sur les sociétés
Aux termes de l’article 5 du Code général des impôts, les sociétés et organismes suivants ne sont
pas dans le champ d’application de l’impôt sur les sociétés : Cf. article 5 CGI.
 Les personnes morales exonérées de l’impôt sur les sociétés
Elles sont prévues par les dispositions de l’article 6 du CGI (sociétés translucides).

II- LA DETERMINATION DU RESULTAT IMPOSABLE


Comme précisé dans le chapitre précédent, le résultat qui sert de base au calcul de l’impôt est la
différence entre les produits bruts imposables et les charges déductibles. Cette différence se
traduit par un bénéfice fiscal, si elle est positive. Dans le cas contraire, elle constitue un déficit
fiscal.
1 : Les produits bruts imposables
Paragraphe 1. Les produits d’exploitation
A / Les ventes de biens ou services
Pour l’appréciation des produits, le prix de vente s’entend généralement du prix facturé, net de
taxes collectées. Les entreprises doivent à ce titre, comptabiliser leurs ventes hors taxes.
 Les règles de rattachement des créances
En application des dispositions de l’article 8 du CGI, l’impôt est établi sur le bénéfice réalisé au
titre de l’année soumise à imposition. En conséquence, pour la détermination du résultat fiscal
d’un exercice, seuls sont pris en compte les produits qui correspondent aux opérations ayant
donné naissance, au cours de la période d’imposition, à des créances acquises, c’est à-dire des
créances certaines dans leur principe et déterminées dans leur montant, sans considération de la
date d’encaissement des sommes considérées.
Les produits correspondant à des créances sur la clientèle ou des versements reçus à l’avance en
paiement du prix sont rattachés à l’exercice au cours duquel intervient :

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 9


Cours de Fiscalité des Entreprises

 la livraison des biens, pour les ventes ou opérations assimilées ;


 l’achèvement des travaux, pour les fournitures de services.
Il convient de noter qu’en ce qui concerne les fournitures de services, des exceptions sont
prévues pour les prestations continues, les prestations discontinues à échéances successives et les
travaux d’entreprise donnant lieu à réception.
 Les prestations continues : elles reçoivent une exécution qui se prolonge dans le temps
sur plusieurs exercices. Il s’agit par exemple des cas où l’entreprise perçoit des intérêts
ou des loyers. Les produits de cette nature doivent être constatés au fur et à mesure de
l’exécution des prestations, quelle que soit la date fixée pour le paiement du prix. Il est
considéré qu’il y a exécution partielle de la prestation année par année, de sorte à
rattacher à chaque exercice les produits concernés.
A ce titre les intérêts courus ou les loyers courus à la fin de l’exercice doivent être comptabilisés
en produits.
B / Les produits accessoires ou exceptionnels
Les entreprises peuvent réaliser des produits accessoires de nature diverse. Tous ces produits
sont en principe imposables. Il s’agit entre autres des revenus fonciers, des dégrèvements
d’impôts, des subventions, des indemnités ...
1– Les revenus fonciers
Le loyer des immeubles figurant à l’actif du bilan d’une entreprise entre dans son bénéfice
imposable. Les charges relatives à ces immeubles sont en conséquence déductibles suivant les
principes généraux de déduction des charges d’exploitation. Ces principes sont à cet effet,
nettement différents des règles particulières prévues pour la détermination du revenu foncier des
personnes physiques.
2– Les dégrèvements d’impôts
Un dégrèvement est une annulation totale ou partielle d’une imposition. Il est considéré comme
un produit de l’année au cours de laquelle il est accordé (sauf en ce qui concerne le dégrèvement
accordé sur un impôt qui n’est pas admis dans les charges déductibles).
Il convient de retenir que si une entreprise bénéficie d’un remboursement d’impôt, ce
dégrèvement constitue un profit imposable, si le remboursement correspond à un dégrèvement
accordé sur un impôt antérieurement déduit. Dans le cas contraire, le dégrèvement n’est pas
imposable, et doit être déduit extracomptablement.
3 – Les subventions

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 10


Cours de Fiscalité des Entreprises

Les subventions reçues, quel qu’en soit l’auteur et quel qu’en soit l’objet (subvention
d’exploitation, d’équilibre ou d’investissement) sont normalement imposables.
Exemple : une entreprise obtient une subvention de 1.000.000 FCFA pour l’acquisition d’un
matériel au même montant, amortissable sur cinq ans.
- Dotation aux amortissements en fin d’exercice : 1.000.000/5 = 200.000
- Ce montant sera intégré dans les bénéfices de l’exercice considéré.
4 – Les indemnités
Les indemnités perçues en réparation d’un préjudice subi (vol, inondation ou autre sinistre) sont
imposées normalement. Les indemnités perçues suite à la disparition d’une immobilisation
suivent toutefois le régime des plus-values. Le montant de l’indemnité représente le prix de
cession.
 Les produits financiers et revenus assimilés
A / Le régime des revenus de valeurs mobilières
1 – Les dividendes
Le dividende est la quote-part des bénéfices réalisés par une société et attribuée à chaque associé.
La loi fiscale fait une distinction entre les dividendes provenant d’une société non filiale et ceux
provenant d’une filiale.
a- Les dividendes provenant d’une société non filiale
Les dividendes reçus d’une société non filiale subissent une retenue à la source de 10% opérée
par la société qui verse les dividendes. Ils sont imposés entre les mains de la société bénéficiaire.
Lorsque les produits de participation ne sont pas éligibles au régime des sociétés mère et filiale,
la société participante n’est soumise à l’impôt sur les sociétés que sur une quote-part
représentative de 40% du produit brut des participations.

EXERCICE D’APPLICATION
Une SA a dégagé au titre de l’exercice N, un bénéfice comptable de 95 325 000. Au titre du
même exercice, la SA a reçu d’une société non filiale des dividendes pour un montant de16 200
000. Calculer le montant de l’impôt sur les sociétés que la SA reste devoir payer au titre de
l’exercice considéré.
Résolution de l’application
Pour l’exercice considéré, la société a reçu un dividende net de 16 200 000. En considérant que
ces dividendes proviennent d’une société non filiale et ne sont imposables qu’à concurrence de
40% de leur montant brut, il convient de déterminer ce montant brut qui a par ailleurs servi à la
détermination du montant de la retenue à la source, soit 16 200 000/0,9= 18 000 000.

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 11


Cours de Fiscalité des Entreprises

Pour le calcul du bénéfice fiscal, il convient de déduire du bénéfice comptable un montant égal à
60% du montant brut (18 000 000), soit 10 800 000, ce qui donne un bénéfice fiscal de 84 525
000.
L’IS correspondant est de 30% de 84 525 000, soit 25 357 500.
b- Les dividendes reçus d’une société filiale
Les dispositions de l’article 21 du CGI précisent que les produits bruts des participations d’une
société mère dans le capital d’une filiale sont retranchés du bénéfice net total, déduction faite
d’une quote-part représentative des frais et charges. Cette quote-part est fixée uniformément à
5% du produit total des participations mais ne peut excéder, pour chaque période d’imposition,
le montant total des frais et charges de toute nature exposés par la société participante au cours
de ladite période. La retenue à la source effectuée par la filiale ne constitue pas un crédit d’impôt
pour la mère.
S’agissant de l’imposition de la quote-part représentative de frais et charges, il convient de faire
remarquer qu’un principe général de fiscalité voudrait qu’il ne soit pas retenu, comme charge
déductible, une dépense ne se rapportant pas à un revenu imposable. Il est admis à cet égard
d’exclure des frais généraux, les frais supportés par la société mère dans le cadre de la gestion de
ses participations dans la filiale. Notons qu’en vertu des dispositions de l’article 22 du CGI, le
régime "mère-filiale" est appliqué à condition que :
 la société mère et la société filiale soient, quelle que soit leur forme, imposable à
l’impôt sur les sociétés ;
 la société mère ait son siège social au Sénégal ;
 les actions ou parts d’intérêts possédées par la première société représentent au moins
10% du capital de la seconde, les actions ou parts soient souscrites ou attribuées à l’émission et
soient inscrites au nom de la société ou que celle-ci s’engage à les conserver pendant deux (2)
années consécutives au moins sous la forme nominative. La lettre portant cet engagement doit
être annexée à la déclaration des résultats.
B- Les intérêts des obligations
Les obligations sont des titres de créance négociables, représentant une part d’un emprunt à
long terme et conférant à leur possesseur le droit de percevoir un intérêt. L’obligation est donc
une valeur à revenu fixe par opposition à l’action qui est une valeur à revenu variable. Là
aussi, la loi fiscale fait une distinction (article 173 du CGI) :
- les intérêts et produits d’obligations dont le remboursement est à échéance inférieure à cinq
(5) ans subissent une retenue à la source de 13% qui constitue un crédit d’impôt imputable sur
le montant de l’impôt sur les sociétés ;

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 12


Cours de Fiscalité des Entreprises

- les intérêts et produits d’obligations dont le remboursement est à échéance d’au moins cinq
(5) ans subissent une retenue à la source de 6%. Cette retenue à la source est libératoire du
paiement de tout autre impôt sur les intérêts et produits considérés. Par conséquent, ils
n’entrent pas dans la base imposable.
2- Les charges déductibles
Les charges à déduire des produits bruts imposables doivent satisfaire à un certain nombre de
conditions définies à l’article 08, II du CGI, à savoir :
1- être exposées dans l’intérêt direct de l’entreprise ou se rattacher à la gestion normale de
la société. Pour la détermination du résultat fiscal, cette condition a pour effet d’interdire la prise
en charge de dépenses ayant un caractère somptuaire, de dépenses supportées dans le seul intérêt
personnel de certains associés et ne se rattachant pas de ce fait à l’exploitation ou celles ne
procédant pas d’un acte normal de gestion commerciale ;
2- correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes. Ces
justifications peuvent revêtir des formes diverses : factures, livre de paie, mémoires, etc.
L’entreprise a donc intérêt à conserver les factures et autres pièces à l’appui de ses dépenses ;
3-se traduire par une diminution de l’actif net de la société ou être destinées à parer une
diminution de l’actif net. Les charges ne doivent avoir ni pour résultat l’entrée d’un nouvel
élément dans l’actif immobilisé, ni pour effet de prolonger la durée probable d’utilisation d’un
élément d’actif. Les dépenses supportées à ce titre doivent être portées non pas parmi les frais
généraux, mais à un compte d’immobilisation et donner lieu, le cas échéant, à un amortissement.
Si une immobilisation a été comptabilisée à tort en frais généraux, le prix d’acquisition doit être
rapporté au résultat. S’il s’agit d’une immobilisation amortissable, il est admis que l’entreprise
retrouve le droit de pratiquer un amortissement dans les conditions de droit commun dès la
régularisation de ses écritures comptables, par l’inscription à l’actif, de l’élément considéré ;
4-être comprises dans les charges de l’exercice au cours duquel elles ont été engagées. Les
charges doivent être rattachées au résultat de l’exercice au cours duquel elles ont été engagées,
dès lorsqu’elles présentent le caractère de dettes certaines dans leur principe et dans leur
montant, sans attendre qu’elles soient effectivement réglées ;
5-concourir à la formation d’un produit non exonéré d’impôt assis sur le bénéfice, c’est à-
dire être engagées pour la réalisation de produits imposables. Les charges déductibles doivent
concourir à la formation d’un produit soumis à l’impôt sur les sociétés. Dans le cas contraire,
elles ne sont pas acceptées en déduction. Dans le cas où la comptabilité ne permettrait pas de
dissocier les charges à réintégrer, l’administration peut recourir à des méthodes de ratios ou de

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 13


Cours de Fiscalité des Entreprises

clé de répartition pour les déterminer forfaitairement (quote-part de 5% des produits bruts des
dividendes d’une filiale par exemple …).

ETUDE DE QUELQUES CHARGES


Les salaires et charges sociales

Les rémunérations directes ou indirectes, y compris les indemnités, avantages en nature et


remboursements de frais, sont admises en déduction des résultats, à condition qu’elles
correspondent à un travail effectif et ne soient pas excessives, eu égard à l’importance du service
rendu. L’appréciation du caractère effectif des fonctions rémunérées dépend des circonstances
de fait propres à chaque affaire. Dans certaines situations, cette appréciation se trouve facilitée
par l’existence de circonstances particulières rendant impossible l’exercice de la fonction
rémunérée.
L’appréciation du caractère exagéré d’une rémunération doit être faite suivant des critères qui
peuvent varier d’une situation à une autre. Il peut s’agir notamment du taux des rémunérations
attribuées au personnel occupant des emplois analogues dans des entreprises similaires exerçant
dans la même zone, de la nature des fonctions exercées par le bénéficiaire et de l’importance de
ses responsabilités.

Les loyers et charges locatives


La prise en location par une entreprise de locaux utilisés pour l’exercice de la profession
constitue une charge déductible du bénéfice imposable. Aux loyers bruts, il faut ajouter les
charges accessoires.
En ce qui concerne les entreprises qui logent leur personnel dans des locaux pris en location, un
arrêté du Ministre chargé des Finances fixe une limite de déductibilité des loyers. Ces derniers ne
sont déductibles qu’à concurrence de 100 000F par mois et par pièce d’habitation principale sans
pouvoir excéder quatre (4) pièces principales.
Les impôts et taxes
Le principe veut que tous les impôts et taxes professionnels qui sont à la charge de l’entreprise et
qui se rapportent à l’exploitation soient déductibles. En effet, sont déductibles les impôts à la
charge de l’entreprise mis en recouvrement au cours de l’exercice, qu’il s’agisse d’impôts directs
ou indirects, de droits de douane, de timbre ou d’enregistrement, dans la mesure où ils trouvent
leur source dans les opérations effectuées par l’entreprise.
Parmi les principaux impôts déductibles, on peut notamment citer la patente, la contribution des
licences (due par les vendeurs en gros ou au détail de boissons alcoolisées), la contribution

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 14


Cours de Fiscalité des Entreprises

foncière des propriétés bâties, la contribution forfaitaire à la charge des employeurs (CFCE), la
taxe sur la valeur ajoutée (TVA) non récupérable et les droits de douane.
Il convient de signaler que la taxe sur la valeur ajoutée non récupérable et les droits de douane
supportés sur les acquisitions d’immobilisations doivent être compris dans le prix de revient de
celles-ci.
Ils ne viennent en diminution du bénéfice imposable que par le biais des amortissements.
Sont toutefois exclus de la déduction, l’impôt sur les sociétés, l’impôt minimum forfaitaire sur
les sociétés, la taxe sur les excédents de provisions, l’impôt sur le revenu des salariés et la taxe
spéciale sur les voitures particulières des personnes morales prévues à l’article 550.
Ne sont pas non plus déductibles les transactions, amendes, confiscations, pénalités de toute
nature notamment celles mises à la charge des contrevenants à la réglementation régissant les
prix, le contrôle des changes ainsi que l’assiette, la liquidation et le recouvrement des impôts,
contributions, taxes et tous droits d’entrée, de sortie, de circulation ou de consommation.
Les primes d’assurance
Sont déductibles du bénéfice imposable les primes d’assurance versées à des compagnies
d’assurance agréées et établies au Sénégal ou à la Caisse de retraite par répartition avec épargne
de l’Union Monétaire Ouest Africain (CRRAE-UMOA).
Les assurances contractées au profit de l’entreprise constituent des charges déductibles si les
risques couverts se rattachent à l’exploitation. Il s’agit notamment des polices pour lesquelles la
réalisation du risque couvert se traduit par une diminution de l’actif net de l’entreprise (perte
d’un élément d’actif ou création d’une charge ou perte déductible). Il en est ainsi pour les
assurances couvrant l’incendie, les accidents du travail, etc.
En conséquence, les primes versées pour assurer les risques personnels d’un associé par exemple
ne peuvent être déductibles du bénéfice imposable.
Les dons
Dans le principe, les dons ne sont pas déductibles parce qu’ils ne constituent pas des dépenses
nécessitées par l’exercice de la profession, mais représentent plutôt des libéralités.
Toutefois, l’article 09 du CGI pose le principe de la déductibilité des versements effectués au
profit d’organismes, fondations ou associations reconnus d’utilité publique, désignés par arrêté
du Ministre chargé des Finances, dans la limite de 0,5% de leur chiffre d’affaires. Il s’agit là
d’organismes d’intérêt général à caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social ou
familial.
Il en est de même de la totalité des aides consenties sous forme de versements opérés par les
entreprises dans des comptes ouverts au nom de l’Etat. Toutefois, il faut que l’on soit en

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 15


Cours de Fiscalité des Entreprises

présence de situation de catastrophe déclarée par l’autorité publique et que soient jointes à la
déclaration des résultats les pièces justificatives attestant de la date et du montant de chaque
versement.
Les sommes versées à des tiers pour les besoins de l’exploitation
Les sommes versées à des tiers non-salariés de l’entreprise (commissions, courtage, ristournes,
rabais, honoraires et autres rétributions à des intermédiaires) sont déductibles de l’assiette de
l’impôt à condition que l’entreprise qui les verse en fasse la déclaration auprès de
l’Administration fiscale (article 191 du CGI).
A défaut de déclaration, ces sommes sont réintégrées dans le bénéfice imposable de la société
versante.
Les amortissements et les provisions
Ils constituent des charges déductibles sous réserve des conditions prévues aux articles 10 et 11
du CGI.

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 16


Cours de Fiscalité des Entreprises

L’IMPOT MINIMUM FORFAITAIRE (IMF)

L’impôt minimum forfaitaire sur les sociétés est perçu au profit du budget de l’Etat. Il frappe les
sociétés et morales passibles de l’impôt sur les sociétés. Il est dû par toutes les sociétés ou
personnes morales déficitaires.

L’impôt minimum forfaitaire est dû sur le chiffre d’affaires hors taxes réalisé l’année précédant
celle de l’imposition à raison de 0,5%. Toutefois, le montant dû ne peut être supérieur à
5.000.000 de francs CFA.
Il est à noter que, sont exonérées de l’IMF :
1°) les entreprises ayant commencé leurs premières opérations dans le courant de l’année
précédant celle de l’imposition et les sociétés ayant clos leur premier bilan au cours ou à la fin de
ladite année, à la condition, dans ce cas, que l’exercice ne soit pas d’une durée supérieure à
douze mois ;
2°) les entreprises ayant pour objet exclusif l’édition, l’impression ou la vente de publications
périodiques ;
3°) les entreprises ayant cessé toute activité professionnelle antérieurement au 1 er janvier de
l’année d’imposition et non assujetties à la contribution des patentes dans les rôles de l’année en
cours ;
4°) les titulaires de permis d’exploitation ou de concession minière ou pétrolière, pendant une
période de trois (03) ans, à compter de la date de délivrance du titre d’exploitation.

EXERCICE D’APPLICATION IS 1

La société CPMB est une SA au capital de 50.000.000 entièrement libéré. Cette


société, créée en 2004, est spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de matériels

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 17


Cours de Fiscalité des Entreprises

et articles nautiques ; elle a aussi des participations dans diverses sociétés du même secteur
d’activité.
L’entreprise dont les exercices coïncident avec l’année civile, vous consulte pour la
détermination du résultat fiscal de l’exercice 2014. La société a réalisé un bénéfice comptable
de 25.150.000 et un chiffre d'affaires de 450.000.000. Pour cela, elle vous communique les
renseignements concernant les opérations enregistrées par le comptable.

1- CPMB SA a reçu des dividendes d'un montant brut de 7.000.000 de la part de la


société CAMPUS dont elle détient 45% du capital.

2- Elle a également reçu des dividendes d'un montant de 9.000.000 de la part de la


société KLXY dont elle détient 9% du capital.

3- La société a versé un loyer mensuel de 500.000 à Monsieur FALL propriétaire de


l'immeuble où loge le Directeur Technique. Il s'agit d'une villa de 6 pièces principales.

4- L'entreprise a reçu 8.700.000 au titre d'intérêts nets d'obligations remboursables sur


02 ans.

5- Elle a également reçu 14.100.000 au titre d'intérêts nets d'obligations remboursables


sur 06 ans.
6- La société a versé 12.000.000 à titre de subvention à l'équipe de football du quartier
et dont le Directeur Général est en même temps le Président.
7- La société a bénéficié au cours de l'exercice d'un dégrèvement de la Contribution
des patentes pour un montant de 2.500.000.

8- Parmi les frais généraux passés en comptabilité, on note :


a- 500.000 versés à l'Union nationale des aveugles du Sénégal ;
b- 300.000 versés à un marabout pour l'organisation d'un récital de coran ;
c- 1.000.000 pour l'achat d'un billet d'avion à la femme du DG qui accompagné ce
dernier lors d'un voyage d'affaires à Paris ;
d- 3.000.000 pour paiement d'une pénalité suite à un redressement fiscal sur la patente;
e- 800.000 versés à l'Association d’assistance aux lépreux ;
f- 300.000 versés à Caritas Sénégal ;
g- 1.500.000 versés au titre de l'impôt retenu à la source sur salaires ;

TAF : Calculer le bénéfice fiscal et l'IS de la société.

A.DIEYE, IDA/ISM, Année Académique 2022-2023 18

Vous aimerez peut-être aussi