Cours de Droits Des Telecoms

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Université Alioune Diop de Bambey

MATIERES : Droit des télécoms


Intervenant : M. Fall
Licence 3 Commerce Electronique et Cyber sécurité

Le droit des télécommunications est l’ensemble des règles juridiques applicables aux
télécommunications. Le dictionnaire petit la rousse définit les télécommunications comme
étant un ensemble de moyen et techniques permettant la diffusion de messages écrites ou
audiovisuel au près du publique plus au moins vaste et hétérogène. Cette définition de la
communication met en exergue deux critères à savoir le moyen et la finalité. Elle a l’avantage
de provoquer la sensation d’observer le processus historique qui a débouché sur l’utilisation
des moyens de communications d’aujourd’hui.
La télécommunication sont définit à l’article 2 du règlement des télécoms international
comme étant toute transmission émission ou réception de signes, de signaux, d’écrits,
d’images de renseignement de toutes natures par fil radioélectricité optique ou autres système
électromagnétiques. Le mot télécommunication vient du préfix grec « télé » signifiant loin et
du latin « communicare » signifiant partager. Il a été utilisé » pour la première fois en 1904
par Edouard Estaunié ingénieur de postes télégramme et télégraphe directeur de 1901 à 1910
de l’école des télégraphes de Paris dans son trait pratique de télécommunication électrique.
Les télécommunications ne sont pas considérées comme une science mais des technologies et
des techniques appliquées. L’économie du numérique est une nouvelle évolution économiques
des années 1990.
Deux vecteurs d’informations on façonner la mutation numériques de la société de l’internet
et des communications. C’est différents vecteurs constituent de nos jours l’un des éléments
essentiels de l’économie du Sénégal caractérisé par leur contexte évolutif. Ils sont apparus
pour la première fois après la période de la colonisation en Afrique dans un but de maintenir
la communication avec la métropole.
Le Sénégal à l’instar d’autres membres de l’AOF a créé l’office des postes et des
télécommunications OPT et en 1968 la société téléSénégal pour s’occuper principalement des
communications internationales. Ces cadres institutionnels ont été largement influencés par la
globalisation économique. Ceux-ci ont conduit à partir des années 80 à des mutations
pertinentes dans certains domaines grâces aux avancées technologies réalisées dans les
domaines des mathématiques, de la physique, de l’informatique et de la chimie. De même,
c’est mutations n’ont pas épargnées les secteurs des télécommunications et de l’audiovisuels

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c’est mutations qui constituent des secteurs essentiels de l’économie du numériques. Au
Sénégal comme en France l’étanchéité des réglementations relatives à la télécommunication
et a l’audiovisuels étaient fondées sur la distinction cardinale entre la correspondance privée
désignant les communications circulant sur les réseaux de télécoms ou par les services
postaux aux caractères inviolable et la communication audiovisuel véhiculée par les medias
de masse et dont les caractères publique légitime de la règlementation des contenus. Ces
distinctions majeures longtemps consacrées à la réglementation vont placer l’activité de
régulations dans un paradigme nouveau sous la menace de la convergence des technologies
Comprendre l’activité de régulation nécessite au préalable de faire la distinction entre
régulation et réglementation plusieurs auteur dont Hervé Bourger ancien président du conseil
supérieur de l’audiovisuel de la France ont tenté d’éclaircir la lanterne entre ces deux termes
qui n’ont pas les mêmes significations dans la conception française. Il précise que la
réglementation est le fait du pouvoir exécutif qui selon les principes fixés par le pouvoir
législatif définit précisément les règlements qui doivent être observés dans tous les domaines
d’activités. Ainsi, trois grands paradigme règlementaire ce sont succédés depuis 1945 ce qui
est occasionné par les changements majeurs qui se sont imposés avec la révolution des
télécoms. L’usage des ordis rendant opérationnel les transferts électroniques de fonds mais
également avec le numérique marqué par la télédistribution et la transmission des données
informationnels. Cette évolution s’est matérialisée par des révisions des cadres règlementaires
existant en adoptant de nouvelles législations et en instaurant de nouvelle autorité de
régulation pour en assurer leurs effectivités
Cette situation de fait reste confirmé par les stratégies des Etats à encadrer l’économie du
numérique passant par des méthodes variées appelant un examen de la situation politique,
économique et social locale et d’autres condition et circonstances lors de la conception des
mesures juridiques appropriées.

Eut égare de ce qui précède, ce cours de droit des télécoms nous permettra de visiter les
sources du droit des télécoms au Sénégal, les mécanismes de régulation dans les télécoms et
enfin le contentieux de la régulation.

Chapitre 1 : Les sources du droit des télécoms


Des normes applicables aux télécoms relevant des textes internationaux et nationaux.

Section 1 : les sources internationales

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Il convient de distinguer les sources communautaires des sources supra communautaires.

Paragraphes 1 : les sources internationales applicables aux télécoms au Sénégal


Elles sont variées. Les normes internationales peuvent procéder des traités internationaux par
lesquels les Etats s’engagent à observer des dispositions convenues ce sont les normes
conventionnelles du droit international. Elles peuvent aussi résulter de la coutume autrement
dit des usages acceptés comme étant des règles de droit. Il s’agit alors de normes dites
coutumières du droit international. De même, les institutions internationales ont également un
rôle de production des normes. C’est pourquoi le droit international n’est pas seulement
relationnel, il est aussi partiellement institutionnel. C’est dans ce cadre qu’il faut aussi inscrire
les sources jurisprudentielles du droit international.
Les institutions d’arbitrages ont contribués à la formulation des règles coutumières en
précisant leurs contenus il n’existe pas de hiérarchie des sources du droit. On peut juste
rappeler que la logique juridique exige que la règle postérieure l’emporte sur la règle
antérieure. Nous pouvons de ce fait outre le principe que les règles spéciales dérogent aux
normes générales dégagés une subordination de ces normes dont relève la norme impératives
du droit international général. Selon l’article 53 de la convention de Vienne sur le droit des
traités elle est reconnue et acceptée par la communauté internationale des Etats dans son
ensemble en tant que norme à laquelle aucune dérogation n’est permise et qui ne peut être
modifiée que par une nouvelle norme du droit international général ayant le même caractère.
Dans le cadre de ce cours il ne sera traité que les deux principales sources du droit
international applicable aux secteurs des télécoms il s’agit des normes de l’organisation
mondiale du commerce (OMC) et celle de l’union internationale des traités (UIT).

A- Les normes de l’OMC par la régulation des télécommunications


L’OMC est une organisation internationale qui s’occupe des règles régissant le commerce
international entre les pays au cœur de l’organisation se trouve les apports de l’OMC négocié
et signé en avril 1994 à Marrakech par la majeure partie des puissances commerciales du
monde et ratifié par leur assemblé parlementaire. Les accords de l’OMC régissent les
marchandises les services et les propriétés intellectuelles ils énoncent le principe de la
libéralisation et les exceptions autorisées. Ils font obligation au gouvernement d’assurer la
transparence de leur produit commercial en notifiant à l’OMC les lois en vigueur et les
mesures adoptées. C’est dans ce sens qu’il faut inscrire les accords des télécommunications
sous l’égide de l’OMC.

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Le Sénégal a signé ces accords lors de conclusions des négociations de l’OMC sur les services
de télécommunications de bases en 1997. Le système juridique de l’OMC comporte une
réglementation détaillée sur les télécommunications. Il y’a l’accord sur les
télécommunications de bases et engagements pris par les états membres. Dans le cadre des
négociations. Ces engagements ont été formalisés dans un document de référence qui traite
de la réglementation des pratiques concurrentielles de la réglementation de l’interconnexion
du service universel de l’indépendance des organes réglementaire et de la répartition et de
l’utilisation des ressources limitées. Ce document de référence lie les Etats qui se sont
engagés. Lorsqu’un pays prend un engagement spécifique il promet de ne pas ajouter de
nouvelles mesures qui restreindrais l’entré sur le marché ou le fonctionnement du service.
Nous disons ainsi que l’engagement est consolidé en vertu de ces principes et obligations le
Sénégal a pu successivement le 15 avril 1994, 11 avril 1997, 26 février 1998 des engagements
spécifiques portant sur les services d’architectures médicaux et dentaires de location simple
ou crédit-bail de bateau, des télécommunications etc.
Conformèrent a ce qui précède le Sénégal avait pris l’engagement supplémentaire de mettre
en place un cadre réglementaire appropriée à l’ouverture de la concurrence dans ce sous-
secteur et d’octroyer des licences a d’autres operateurs ce qui a été fait sous le code des
télécommunications de 2001. L’ARTP gère les fréquences, attribut les licences aux opérateurs
de réseaux télécommunications ouvert au publique, fourni les agréments pour les équipements
radioélectriques, arbitre les litiges, veille sur l’interconnexion équitable et instruit les plaintes
des associations de consommateurs.
Le régime de la déclaration régit les fournisseurs des services à valeurs ajoutées. Ainsi, la
consécration de régime juridique favorisant la concurrence et l’existence d’une bonne bande
passante démontre l’effort du Sénégal vers la conformité aux engagements pris dans le cadre
de l’OMC.

B- Les normes de l’UIT applicables aux télécommunications


Le phénomène de la réglementation des internationales des télécommunications est très
anciens. Il remonte aux conventions télégraphiques internationales du 17 Mai 1865 et se
poursuit avec la création de L’UIT dont le siège et à Genève.
Crée sous le nom d’union télégraphique internationale l’UIT a été rattachée en 1947 au
système des nations unies dont elle est institution spécialisée dans le domaine des
télécommunications. L’UIT comporte 193 Etat membre y compris le Sénégal et 700 membres
associés du secteur. L’UIT repose sur le principe de la coopération internationale entre le

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secteur public entre et le secteur privé. Elle représente une instance mondiale au sein de
laquelle les deux secteurs peuvent se réunirent pour parvenir à un consensus sur une grande
diversité des questions et sur les orientations futur d’un secteur des télécommunications qui
jouent un rôle de plus en plus important. Le texte fondateur de cette organisation ainsi que
ceux qui ont été adoptés par la suite constitue l’une des sources du droit internationales des
télécoms du Sénégal
Le Sénégal a adhéré à l’unité en 1960 en tant que membre ayant ratifié l’instrument
fondamentaux de cette organisation les normes juridiques de l’union lui son applicable. Ces
normes sont constituées de la constitution et de la convention d’une part et d’autre part du
protocole facultatif des décisions, des résolutions, de recommandations et des règlements des
télécommunications. Le protocole facultatif, les décisions et les recommandations sont des
instruments internes de l’UIT par contre la convention et les règlements méritent que nous y
focalisons un peu.

a- la constitution et la convention de l’UIT


Elles ont été Signé le 22 novembre 1992 et entré en vigueur le 01 juillet 1994 depuis leur
adoption elles ont été amande a plusieurs reprisent par les conférences de plénipotentiaire. La
constitution de l’UIT définit les secteurs suivant :

- Les radios communications


- La normalisation des télécommunications
- Les développements de télécommunications

Concernant ces trois point la constitution précise la définition de certains termes employés, le
nombres de commission d’études à constituer, les conférences mondiales à organiser, le droit
du publique applicable au service international de télécommunication, les conditions d’arrêt
ou de suspension des télécommunications , les différentes responsabilités , l’obligation
d’assurer le secret des télécommunications, la sécurité de l’installation des installations des
équipements des télécommunications et de vie humaine. La constitution se prononce aussi sur
les modalités de fonctionnement de l’union (les fonctionnaires et le personnel d’appui, les
finances, la capacité juridique, le règlement intérieur) et sur les relations avec l’ONU, les
autres organisations internationales et les Etats non membre. L’autre instrument de l’UIT et la
convention.

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b- La convention de l’UIT
Le texte de la convention se prononce sur :

- la disposition générale concernant les conférences et les assemblés.


- Les conditions d’exploitations des services de télécommunications.
- les règles d’arbitrages et d’amendements.
- les finances et les responsabilités financières des conférences

A la convention est adressée une liste de définition portant sur les termes les plus usités.

c- règlements administratif
Ils sont appelés aussi les règlements de radiocommunication et le règlement des télécommunications
international. Ils complètent la constitution et la convention. Ils visent à faciliter l’accès équitable au
la ressource naturelle des spectres des fréquences radioélectriques, de l’orbite géostationnaire et de
l’utilisation rationnelle de ces ressources , assurer la mise à disposition et la protection contre les
brouillages préjudiciables des fréquences utilisé à des fins de détresses et de sécurité, aider à
prévenir et a résoudre les cas de brouillages préjudiciables entre les services radioélectrique et les
différentes administration, faciliter l’exploitation efficace et efficiente de tous les services de
radiocommunication, prendre en compte et si nécessaire règlementer les nouvelles applications des
techniques de radiocommunications .

L’UIT est donc responsable de la réglementation de la normalisation, de la coordination et du


développement des télécommunications internationales ainsi que l’harmonisation des
politiques nationales c’est un organe incontournable en matière de réglementation des
télécommunications.

Paragraphe 2 : les sources communautaires


Le droit communautaire peut être définit comme l’ensemble des règles juridiques édictées par
une organisation supranationale dans le cadre d’un processus d’intégration. Une conception
organique du droit communautaire laisse entrevoir cette dernière comme le droit produit par
les organisations intergouvernementale d’intégration. L’organisation intergouvernementale
encore appelé organisation internationale est une association d’Etat constitué par un traité
doté d’un statu et d’organes possédant une personnalité distinct de celle de ces Etats membres.
La principale caractéristique de cette structure réside dans le fait qu’elle est dotée d’une
possibilité d’action autonome à ce qu’elle possède une personnalité juridique distinct de celle
de ces Etats membres et des compétences propres. La spécificité du droit communautaire par
rapport au droit international général se ressent à un double niveau à savoir le mode

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d’élaboration, la nature des normes et les rapports entre les ordres nationaux. S’agissant des
modes d’élaborations du droit communautaires l’OIG est un champ clôt de rivalité entre entité
hégémonique parce que souveraine. De ce point de vu elle se présente comme un consensus
hémogéniques réalisés a un moment donné pour l’exécution d’une tache précise. C’est donc
dire que l’OIG est composée d’Etats souveraine juridiquement égaux. Les OIG ne peuvent
fonctionner que conforment au principe d’égalité des Etats principe qui appel le mode
unanimiste de décision.

a- UEMOA
L’UEMOA a été créé par un traité signé à Dakar le 10 janvier 1994 par les chefs d’Etats et de
gouvernements de 7 pays qui sont celui du Sénégal, du Bénin du Burkina Faso de la cote
d’ivoire du mali du Niger et du Togo ce traité est entré en vigueur le premier Aout 1994.
L’UEMOA (objectif cf. UEMOA) il a pour objectif d’instituer une coordination des
politiques sectorielles nationales par la mise en œuvre d’action commune notamment dans les
domaines douaniers, aménagements territoriales, agriculture, énergie, industrie, transport,
infrastructures et télécommunications. Dans ce dernier domaine les conseils des ministres
sectoriels en charge des télécommunications a adopté le 23 Mars 2006 à Abidjan les six
directives suivante :

 Directive n°01 / 2006 / CM / UEMOA relative à l’harmonisation des politiques de


control et régulations des secteurs des télécommunications,
 directive n°02 / 2006 / CM / UEMOA relatives à l’harmonisation du régime applicable
aux opérateurs du réseau et fournisseurs de services,
 directives n°03 / 2006 / CM / UEMOA relatives à l’interconnexion des réseaux et
service de télécommunications,
 directive n°04 / 2006 / CM / UEMOA relative au service universel et aux obligations
de performance de réseau, directive n°05 / 2006 / CM / UEMOA relatives à la
tarification des services de télécommunications,
 directive n°06 / 2006 / CM / UEMOA organisant le cadre général d’une coopération
entre les autorités nationales de régulation (ANR).

Selon Antoine Masson « la directive a pour destinataire les Etats membres ». Elle ne fixe
qu’un objectif à atteindre mais laisse aux Etats membres de choisir les formes et les moyens

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pour atteindre ce résultat. Selon l’article 43 du traité de l’UEMOA du 10 Janvier 1994 révisé
le 29 janvier 2003 « les directives lient tous Etats membres quant aux résultats à atteindre ».
Elle doit être transposée dans un délai déterminé par la directive elle-même. En pratique, le
degré de précision de la directive quant aux objectifs à atteindre déterminera la marge de
manœuvre dont les Etats disposent pour la transposer. La directive est un droit dérivé du traité
qui est un droit primaire.

a- CEDAO
La CEDEAO a été créé à Lagos le 28 Mai 1975 signé par 15 Etats. Elle regroupe tous les
pays d’Afrique de l’ouest dont 8 d’expression française en plus du Nigeria du cap vert de la
Gambie du Guana de la Guinée du Liberia et de de la siéra Leone. Elle vise à promouvoir le
développement dans les domaines de l’activités économiques à abolir a cet fin les restrictions
du commerce à supprimer les obstacles à la libre circulation des personnes des services et des
biens à l’harmonisation des politiques sectorielles régionales. Pour toutes ces raisons la
31eme section ordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO tenu à
Ouagadougou le 19 Janvier 2007 a adoptés sous la forme de six actes additionnels les textes
juridiques relatifs à la mise en place d’un marché commun des TIC dans cet espace
d’intégration économique. Ces actes additionnels sont ci-après :

 Actes additionnels A / SA 1 / 01 / 07 relatif à l’harmonisation des politiques et du


cadre réglementaire des TIC,
 actes additionnels A / SA 2 / 01 / 07 relatif à l’accès et à l’interconnexion des réseaux
et services du secteur des TIC,
 actes additionnels A / SA 3 / 01 / 07 relatif aux régimes juridique applicable aux
opérateurs et fournisseur de service,
 actes additionnels A / SA 4 / 01 / 07 relatif à la gestion du plan de numérotation,
actes additionnels relatif à la gestion du spectre de fréquences,
 actes additionnels A / SA 5 / 01 / 07 relatif à l’accès universel service universel.

Ces six actes additionnels sont pris en application d l’article 33 du traité de la CEDEAO qui
prévoit que les Etats membres d’engagent dans le domaine des télécommunications a
développer, moderniser, coordonner et normaliser les réseaux nationaux de
télécommunications pour permettre une interconnexion fiable entre les Etats membres et

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coordonner leurs efforts en vue de mobiliser les ressources financières au niveau national et
international par la participation du secteur privé dans les prestations des services de
télécommunications conformément à l’article 12 du protocole additionnel A / SP.1 / 06 / 06
portant amendement du traité rédigé de la CEDEAO c’est actes additionnels sont directement
applicables par les Etats membre . C’est normes juridiques découlent du droit communautaire.
L’UEMOA et CEDEAO ont adopté des normes juridiques communautaires la première a
adopté des directive alors que la seconde des actes additionnels. Les directives de l’UEMOA
invites les Etats membre à mettre en œuvre un programme d’action commune dans le
domaine des télécommunications s’articulant au tour :

- du développement des télécommunications par la libéralisation du secteur. La création


d’un cadre favorable à la participation du secteur privé et la mise en place d’un
mécanisme de financement d’un service universel.
- de la convergence des politiques sectorielles nationales par l’harmonisation des cadres
législatifs et réglementaire nationales avec à terme l’élaboration d’un règlement
communautaire ainsi que la création d’une base données communautaire.
- L’amélioration des télécommunications et les promotions de l’économie du numérique
et de l’organisation des liaisons inter Etat pour améliorer l’interconnexion au sein de
l’espace communautaire.
- Le développement des ressources humaines par la sauvegarde et l’adaptation des
structures de formation.
- L’adaptation du cadre institutionnel par la création d’un comité des régulations
internationaux chargé des télécommunications des Etats membre et la mise en place
d’une structure de concertation entre les opérateurs et les fournisseurs de service de
télécommunications.

La CEDEAO est placé sous la responsabilité d’un commissaire, le volet télécommunications


relève du département de l’aménagement du territoire communautaire des infrastructures, des
transports et des télécommunications. A cet effet, le conseil des ministres sectoriels en charge
des télécoms a adopté six directives le 23 Mars 2006. Ces directives prévoient ce qui suit :

- Les Etats membre prennent toutes les dispositions pour adaptées leurs dispositions
législative et réglementaire nationale sectorielle a la présente directive deux ans au
plus

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Tard après ça date d’entrée en vigueur. Il en informe automatiquement à la
commission.

- Quelques années plus tard la CEDEAO a adopté depuis le protocole additionnel A /


SP 1 / 06 / 07 portant amendement du traités révisés de la CEDEAO. La
transformation du secrétariat en commission a été accompagné de l’adoption d’un
nouveau régime pour les actes de la communauté qui sont désormais dénommés actes
additionnels, règlements, directives, décisions, recommandation et avis.

Dès la lecture de ces actes additionnels on se rend compte que l’exigence de la transposition
de la réglementation communautaire des TIC provient de ces réglementations elle-même. En
effet chacun de ces six actes additionnels contient dans ces dispositions finales un article
intitulés délais de transposition et qui fait obligation aux Etats membre de prendre toutes leurs
disposition pour adapter leur droit nationaux sectoriels aux aces additionnels dans les deux
ans de leur entrée en vigueur. D’après le protocole additionnel portant amendements du traité
révisé les actes additionnels sont ceux pris par la conférence qui complète le traité qui y sont
annexés. Ces actes additionnels s’adressent aux Etats membre et aux institutions de la
communauté sous réserve des dispositions de l’article 15 du traité. En tant que acte annexés
au traité le complétant est pris par la conférence des chefs d’Etats et du gouvernement .L’acte
additionnel peut à certain égard être considéré comme relevant du droit primaire de
l’intégration économique.

Section 2 : les sources nationales du droit des télécoms


La constitution du Sénégal dans ces articles 8 et 13 apporte une valeur suprême à l’accès au
service des télécoms. Tout d’abord, l’article 8 garanti à tous les citoyens la liberté
d’expression qui se réalise essentiellement à travers le support de télécommunications.
Ensuite, l’article 13 énonce expressément comme droit inviolable du citoyen le secret des
correspondances des communications postales, télégraphique et téléphonique. En application
de ces dispositions des normes législatives et réglementaires sont adoptées. A titre principal il
sera étudié la loi 2018- 28 du 12 Décembre 2018 portant code des télécommunications
électroniques qui est le droit applicable aux secteurs des télécommunications au Sénégal. A
côté de ce texte législatif la loi 2002- 23 portant cadre de régulation des entreprises
concessionnaires de services publiques a posé les principes applicables aux activités régulées
de manières générales. C’est pourquoi il sera examiné le contenu du code des

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télécommunications électroniques qui a mis en place des normes applicables à la régulation ex
ante et la régulation ex post.

Paragraphe 1 : normes juridiques applicables à la régulation ex ante


Elle consiste à mettre en place le cadre normatif dans lequel les acteurs doivent évoluer. Cette
catégorie de normes concerne la régulation de l’accès et de la dominance

1. La régulation de l’accès :
Elle apparait comme un appairage juridique et économique utilisé pour construire un secteur
et maintenir en son sein des ethnies. La régulation de l’accès consiste à utiliser des moyens
pour faire advenir une concurrence effective lorsque la simple absolution des droits exclusive
naguère conférer à des monopoles ne suffissent pas. Puisque la régulation de la concurrence
peut consister à appliquer des principes tendant à promouvoir la concurrence comme le droit
d’accès aux facilités essentielles. Elle détermine la condition d’accès aux marchés et les
obligations permettant de créer et de renforcer la concurrence. Concernant la régulation de
l’accès le code des communications électronique sa consacrés trois régimes juridiques a
savoir le régime de la licence, le régime d’autorisation et le régime de déclaration.
Au terme de l’article 36 du CCE : les réseaux et services de télécommunications sont soumis
dans les conditions définies par le présent code et ces textes d’applications à l’un des régimes
suivant : le régime de la licence, de l’autorisation, de la déclaration. Dans le CCE tous réseaux
ou services des télécoms ne relevant de ces régimes juridiques prévus par l’article 46 est libre.
Au terme de l’article 50 du code des CCE l’établissement et l’exploitation de réseaux ouvert
au publique et la fourniture de service communication électronique au publique sont
subordonnés a l’obtention d’une licence délivrées par décret portant approbation d’une
convention de concession et d’un cahier de charge. Il découle de ces disposition que
l’exploitation et l’établissement d’un service de télécommunications ouvert au public est
soumis à la licence. Cette licence est accordée par décret portant approbation d’une
convention de concession et d’un cahier de charge. Les obligations de cahier des charges sont
constituées du respect des conditions d’établissement et d’exploitations d’un réseau de
télécoms prévu dans le code . C’est dans ce cahier de charges que sont prévues les obligations
et droit attaches à la licence. L’attribution de la licence est faite à la suite d’une procédure
d’adjudication. A côté de la licence le droit sénégalais des télécommunications prévoit
l’autorisation. L’autorisation est le régime juridique applicable aux réseaux indépendants.
Selon l’article 57 du CCE sont soumis à l’autorisation préalable délivrée par l’autorité de

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régulation l’établissement et l’exploitation de réseau indépendant prévu par l’article 59. Sont
soumis à l’autorisation gouvernementale :

- Les activités d’opérateur d’infrastructure prévues à l’article 60


- Les activités d’opérateur de réseaux mobile virtuel prévues par l’article 61
- La fourniture de service d’accès a internet prévue par l’article 62
- Tout autre activité désigné par décret auquel cas les règles applicables a ces activités
sont fixées par l’autorités gouvernementale en accord avec les disposition de la
présente loi et du présent chapitre.

Il convient de préciser que le réseau indépendant et diffèrent d’un réseau ouvert au publique.
En 2016 le code des télécoms de 2011 a été modifié dans ces dispositions 22 et 32 pour
soumettre l’activité de fournisseur d’accès internet au régime de l’autorisation. Au sens de
l’article 32 modifié le fournisseur d’accès signe une convention de concession de cahier de
charges approuvées par décret. Au sens de l’article 32 nouveau, la demande d’autorisation est
introduite auprès de l’autorité gouvernementale mais instruite auprès de l’autorité de
régulation. A cet effet, le régulateur met en place une commission dont la composition est la
même que celle prévue à l’article 24. Par ailleurs, la procédure d’instruction de l’autorisation
d’infrastructure est décrite par le décret 2016- 1987 du 14 Décembre 1996. L’article 6 du
décret imparti au ministère en charge des télécoms un délai de 15 jours pour transmettre le
dossier a l’ARTP ce dernier a un délai de 15 jours pour accuser réception et instruire dans un
délai de 60 jours. L’article 4 du CCE qualifie comme réseau indépendant un réseau de
télécommunications réservé à un media privé ou partagé. Il ne peut en principe être connecté
à un réseau ouvert au publique. Un réseau indépendant est :

a- A usage privé lorsqu’il est réservé à l’usage interne de la personne physique ou moral
qui l’établi
b- A usage partagé lorsqu’il est réservé a l’usage de plusieurs personnes physiques ou
morales constitué en un ou plusieurs groupe fermé d’utilisateur en vue d’échanger des
communications interne au sein d’un même groupe

Par contre le réseau ouvert au publique (ROAP) est l’ensemble des réseaux de
télécommunications établis et utilisés par une entreprise de télécom pour les besoins du
public.

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Le troisième régime prévu par le Code des communications électronique est le régime
déclaratif se régime concerne les services à valeur ajoutés (SVA). L’article 4 du code
considère comme SVA tous services de communication électronique qui n’étant pas des
services de diffusion et utilisant des services support ou les services de communication
électronique finale ajoute d’autre service au service support pour répondre à de nouveau
besoin spécifiques de communication électronique. L’exploitation des SVA est soumise à une
simple déclaration. Les appareils de faible puissance peuvent être exploités librement sous
réserve du respect des limites prévues par l’autorité de régulation. Contrairement au code de
2001 le code des communications électroniques qui n’énumèrent pas l’agrément parmi les
régimes juridique. Au sens de l’article 35 du CCE : les équipements terminaux sont fournis
librement sans agrément préalable. A l’exception des installations radioélectriques des
opérateurs titulaires d’une licence. L’agrément des équipements est exigé dans tous les cas
pour ces installations radioélectriques qu’elle soit destinée ou non à être connecté à un réseau
de télécommunications ouvert au public. L’agrément doit être notifié dans un délai ne
dépassant pas deux mois a compté de la réception de la demande complète. Tout refus
d’agrément doit être motivé. Contrairement au code de communication de 2001 qui soumet
les équipements terminaux destinés à être connecté à un réseau public à l’agrément le CCE les
soumets a la liberté cette innovation vise un souci d’efficacité et d’effectivité de la norme.
Dans les faits nombreux sont les sénégalais qui disposent de terminaux sans agrément.
Au terme de l’article 3 du décret 2009 -1877 du 11 Novembre 2019 relatif aux fréquences
radioélectrique. L’agrément est une procédure par laquelle reconnait un type de matériel a
subit avec succès une série de texte démontrant sa conformité au règlement ou norme de
fonctionnement tant sur le plan techniques que sur le plan de la sécurité et qui autorise le
branchement de celui-ci au réseau public. L’article 70 du CCE. Soumet à l’agrément les
équipements radioélectriques indifféremment de leur destination ou non à être connecté à un
réseau de télécommunication ouvert au publique. De même, l’activité d’importation de mise
en vente de ces équipements radioélectrique est soumise à l’agrément.
Il apparait à travers ce qui précède que le droit sénégalais des télécommunications est
caractérisé par la neutralité technologique. Selon Maitre Eric A Capriori « la neutralité
technologique est un concept selon lequel aucune discrimination ne devrait être faite entre les
divers techniques susceptibles d’être utilisés pour créer, communiqué ou stocké
électroniquement l’information ». Concept que l’on trouve en droit des télécoms avec la
convergence et dans le droit des données a caractères personnels ou sont visés les traitements
automatisés ou non automatisés. Selon l’article 10 du CCE l’octroi de licence et d’autorisation

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se fait dans le respect du principe de la neutralité technologiques de tel sorte qu’aucun type
particulier de technologies ne soit privilégiés de manière injustifié pour l’établissement de
réseau de communication électronique, la fourniture de service de communication
électronique et l’utilisation de fréquences radioélectriques . Les titulaires de licence et d
‘autorisation son ainsi libre d’utiliser différentes technologies selon leur besoin pour fournir
les services, objet, licence ou autorisation. sous cet angle le code des communications
électroniques et conforme aux normes supranational. L’acte additionnel A / SA 3 / 01 / 07
relatif au régime juridique applicable aux opérateurs et fournisseur de service prévoit en son
article 5 que les Etats parties veillent à promouvoir la neutralité technologiques et des
services. De même, les trois niveaux d’intervention réglementaire pour l’entrée sur le marché
des TIC recommandé par l’acte additionnel précité son la licence l’autorisation et l’entre aide
libre. Ces trois régimes constituent les modes d’accès sur le marché sénégalais des
télécommunications en plus de la déclaration. En plus de ces régimes le droit des télécoms a
consacré des facilités essentielles pour réduire les barrières à l’entrée.

2. la régulation de la dominance
Le code des télécommunications électronique mets a la charge de l’opérateur dominant
certaines obligations notamment à travers l’interconnexion, la portabilité des numéros, le
dégroupage et le partage d’infrastructure.

 L’interconnexion
Selon l’article 4 du CCE est présumée exercer une telle influence tout opérateur qui détient
une part supérieur à 25% du marché des télécoms. Il peut être tenu compte également du
chiffre d’affaire de l’operateur par rapport à la part du marché d son control des points d’accès
à l’utilisateur final, de son accès aux ressources financières et de son expériences dans la
fourniture de produit. Les obligations qui pèsent sur l’operateur sont souvent des facilités
essentielles. Pour madame Isabelle Croco : « une facilité est essentielle si sa duplication est
raisonnablement impossible et si sans cette facilité les concurrents ne peuvent pas accéder au
marché et concurrencer l’opérateur historique ». Le concept de facilite essentielle trouve sin
origine dans l’arrêt de la cour suprême des Etats Unies rendu en 1912 à l’encontre de
Terminal Railroad de Saint louis si le terme n’est pas utilisé explicitement. Le concept est
bien présent dans l’analyse de la cour dans cette affaire un groupe de compagnie de chemin de
fer qui Controller les ponts et les gares de triage d’accès à Saint Louis empêche les
compagnies concurrent de desservir Saint Louis.la cour en application du Sherman act

14
estimant qu’il s’agissait d’une restriction illégale du commerce et d’une tentative de
monopolisation du marché, imposa au groupe de compagnies propriétaire du terminal
Railroad d’en ouvrir l’accès à leur concurrent. Donc, dans la conception américaine l’objectif
et d’éviter autant que possible les abus de position dominante dans les industries caractérisées
par des goulots d’étranglements. Au Sénégal les facultés essentielles ont été introduites
comme des leviers de la concurrence. L’article 97 du CCE pose le principe de la liberté
contractuelle dans le domaine de l’interconnexion. Il énonce en ce sens que l’accès et
l’interconnexion font l’objet d’une convention de droit privés entre les parties concernées.
Cette convention détermine dans le respect des dispositions du présent code les conditions
techniques et financières relatives à ces prestations. Cette convention détermine dans les
respects de la disposition réglementaire les conditions financières de l’interconnexion. Elle
est communiquée l’autorité de régulation dès sa signature. L’interconnexion est définie à
l’article 4 comme étant la liaison physique et logique des réseaux ouverts aux publics
exploités par réseau d’opérateur ou un opérateur diffèrent afin de permettre aux utilisateurs de
communiquer avec les utilisateurs du même operateur ou d’un autre ou bien d’accéder aux
services fournis par un autre operateur. Les services peuvent être fournis par les parties
concernées ou par d’autre partie qui ont accès aux réseaux. L’interconnexion constitue un
type particulier d’accès mise en œuvre entre les opérateurs de réseaux ouvert au publique. Les
prestations d’interconnexions comprennent également les prestations associées tels que la co-
localisation. Le décret prévoit certain critère d’application de la théorie des facilités
essentielles :

- L’obligation pèse sur l’operateur qui a une puissance significative sur le marché.
L’article 4 du CCE définit l’operateur qui a une puissance significative sur un marché
pertinent comme suit une entreprise est considérée comme disposant d’une puissance
significative sur un marché pertinent si individuellement ou conjointement avec
d’autre elle se trouve dans une position équivalente à une position dominante. C’est-à-
dire qu’elle est en mesure de se comporter, dans une mesure appréciable de manière
indépendante de ces concurrents, de ces clients et en fin de compte des
consommateurs.
- L’obligation d’interconnexion sous réserve de la faisabilité technique. L’article 93 du
code des communications électroniques prévoit que les opérateurs font droits dans des
conditions objectives transparentes et non discriminatoire aux demandes
d’interconnexion des autres opérateurs. La demande d’interconnexion ne peut être

15
refusé si elle est raisonnable au regard des besoins du demandeur et les capacités de
l’operateur à la satisfaire. Tout refus d’interconnexion est motivé et notifié au
demandeur et à l’autorité de régulation. cette intervention ex ante de la régulation est
complétée par une intervention ex post pour garantir le droit d’accès à
l’interconnexion.

Le régulateur pour garantir le droit d’accès prévoit des obligations asymétriques à la charge
de l’operateur ayant une puissance significative sur le marché. Conforment au CCE, les
opérateurs réputés exercés une puissance significative sur un marché pertinent du secteur des
télécommunications sont soumis en matières d’interconnexion et d’accès aux obligations
suivantes :

- Rendre public des informations concernant l’interconnexion ou l’accès notamment


publier une offre technique et tarifaire détaillée d’interconnexion ou d’accès appelée
catalogue d’interconnexion. L’offre d’interconnexion peut être modifiée au cours de la
de validité d’un catalogue sous réserve de tous les exploitants puissent bénéficier
également de la modification. Toutefois, les modifications doivent être notifiées
préalablement par l’autorité de régulation. l’autorité de régulation peut demander à
tout moment la modification du catalogue d’interconnexion lorsqu’elle estime les
conditions de concurrence et d’interopérabilité des réseaux et services de
télécommunications ne sont pas garantis. Elle peut également décider d’ajouter ou de
supprimer des prestation inscrite au catalogue pour mettre en œuvre les principes
d’orientations des tarifs d’interconnexion vers les couts ou pour satisfaire les besoins
de la communauté des exploitants et fournisseur de service de télécommunications.

- Fournir des prestations d’interconnexion ou d’accès dans des conditions non


discriminatoires.
- Faire droit à la demande raisonnable d’accès à des éléments de réseau ou à des moyens
qui y sont associés.
- Pratiquer des tarifs reflétant des couts pertinents.
- Isoler, sur le plan comptable certains activités en matière d’interconnexion ou d’accès
ou tenir une comptabilité des services et des activités qui permettent de vérifier le
respect des obligations imposées, le respect de ces prescriptions est vérifiés, aux frais
de l’operateur par un organisme indépendant désignés par l’autorité de régulation. Ces

16
dispositions permettent entre autre de vérifier si les couts d’interpole ne constituent
pas une barrière à l’entrée. cette obligation bénéficie avec le CCE d’une valeur
législative. la présentation du catalogue est prévue au plus tard le 30 avril de l’année
en cour. Il est fondé sur l’analyse du résultat comptable au 31 Décembre de l’exercice
précédent. L’ARTP dispose d’un délai de 45 jours calendaires pour l’approuver ou
demander des amendements.

Dans l’acte additionnel A / SA 02 / 01 / 07 relatif à l’accès et a l’interconnexion des réseaux


et des services des TIC. Il transparait ce même souhait d’instaurer un cadre concurrentiel.
L’article 4 de l’acte dispose que les Etats membre veillent à ce que la réglementation
nationale de l’interconnexion et de l’accès respect les principes de la libre et loyale
concurrence. A cet effet, elles doivent favoriser l’élimination des barrières à l’entrée de
nouveaux opérateurs sur le marché. Il met à la charge des opérateurs de ROAP l’obligation de
faire droit dans des conditions objectives transparentes et non discriminatoire aux demandes
d’interconnexion des autres opérateurs dûment autorisées. De même l’article 7 de l’acte
additionnel prévoit que la demande d’interconnexion ne peut être refusé si elle est raisonnable
au regard des besoins du demandeur d’une part et des capacités de l’operateur à la satisfaire
d’autre part. Cette même obligation d’interconnexion est consacrée à travers la directive de
l’UEMOA n°2 / 2005 / CM / UEMOA relative à l’interconnexion des réseaux et des services
de télécommunications.

 La portabilité
La portabilité des numéros et la possibilité pour un usager d’utiliser le même numéro
d’abonnement, indépendamment de l’operateur chez lequel il est abonné et même dans le cas
où il change d’opérateur ou de localité géographique. Selon l’article 156 du CCE : l’autorité
de régulation est chargées de veiller à la définition et à la mise en œuvre des conditions et
modalités de la portabilité des numéros et tranche les litiges y afférents. L’ARTP met en
œuvre la portabilité dans le respect des dispositions du code de communication électronique.

 Le dégroupage
Au terme de l’article 15 de l’acte additionnel relatif à l’interconnexion des réseaux et services
du secteur du service des TIC. Les Etats membre doivent veiller à ce que :

17
- les opérateurs alternatifs à travers le dégroupage puisse offrir des services de type
triple Play (internet haut débits, voix et télévision).
- Tous les équipements des opérateurs alternatifs nécessaires à la mise en œuvre de
l’accès à la boucle local puissent être co-localisés.

La boucle locale est le nom donné à la partie d’un réseau de télécommunications située entre
la prise téléphonique de l’abonné final et la centrale locale. Plus précisément le terminal de
l’abonné peut être un poste téléphonique un modèle ou une installation complexe (PABX)
d’une grande entreprise. Selon l’article 4 du CCE le dégroupage de la boucle locale est une
prestation qui inclue également les prestations associés notamment celle de co-localisation
offerte par un exploitant de réseau public de communication électronique pour permettre à un
autre exploitant de réseau public de communication électronique d’accéder à tous éléments
de la boule locale du premier exploitant pour desservir directement ces abonnés . Il est
consacré à l’article 107 CCE cf. article 107. L’offre technique et tarifaire de dégroupage qui
devra être publie par les opérateurs de boucle locale comprenne la liste exhaustive des
services offerts qui devra faire l’objet d’une approbation par l’autorité de régulation dans les
conditions prévues par le CCE.

 Le partage d’infrastructure
Il constitue un enjeu de taille pour promouvoir la concurrence dans les marchés nationaux des
pays membres du marché communautaire. L’article 10 de l’acte additionnel relatif à
l’interconnexion de réseau et service des TIC défini les modalités de partage. L’alinéa premier
de l’article n’énonce que les Etats membre s’assure que les autorités nationales de régulation
encouragent le partage des infrastructures actives et passives. Dans ce sillage l’article 103 du
CCE a consacrer le partage des infrastructures. Mais il faut relever que le principal
mécanisme de partage entre les opérateurs se trouvent être l’interconnexion. L’article 103 du
code dispos que l’autorité de régulation encourage le partage d’infrastructure active et passive
et l’accès aux infrastructures alternatives dans des conditions d’équité, de non discriminations
et d’égalité d’accès. Nous distinguons deux formes de partage d’infrastructure à savoir le
partage d’infrastructure passive et active.
Le partage d’infrastructure passive permet aux opérateurs d’utiliser en commun les
éléments non électriques des réseaux de télécommunication qui relèvent des travaux de génie
civil, droit de passage et servitude etc. ces installations des systèmes ne sont pas naturellement
les mêmes d’un réseau a un autres. Le partage des infrastructures passive peut rendre plus

18
efficace la fourniture des services de télécommunication. La possibilité de partager les
infrastructures réduit considérablement les obstacles à la mise en concurrence. Dans CCE le
partage des infrastructures est prévu entre opérateur de télécommunications et entre operateur
et exploitant d’infrastructures alternatives. L’article 9 du CCE consacre le caractère
obligatoire de l’interconnexion entre les opérateurs titulaire de licence. Cette interconnexion
est établie sur la base d’une convention que la loi qualifie de contrat de droit privé. Dans ce
contrat il est prévu des clauses relatives aux partages des infrastructures. Elle est complétée
par le catalogue d’interconnexion. Selon l’article premier de la directive relative à
l’interconnexion des réseaux et services de télécoms le catalogue d’interconnexion est une
offre technique et tarifaire d’interconnexion publié par les opérateurs de réseau public de
télécom. Tout operateur puissant est tenu de soumettre au régulateur un catalogue
d’interconnexion pour approbation. Au sens de l’article 4 est considéré comme operateur
puissant tout operateur disposant d’une puissance significative sur un marché pertinent si
individuellement ou conjointement avec d’autre. Il se trouve à une position équivalente à une
position dominante lui permettant de se comporter de manière indépendante vis-à-vis de ces
concurrents, de ces clients et de ces utilisateurs. A côté du partage d’infrastructure entre
operateur, il est prévu le partage d’infrastructure d’opérateur et d’autre acteur. Au sens de
l’article 4 du CCE est exploitant d’infrastructures alternatives toutes personnes qui détient
exploitent ou assurent la gestion d’infrastructures ou de droit pouvant supporter ou contribuer
à supporter des réseaux de communication électronique sans exercer elle-même les activités
d’un opérateur. C’est le cas de la SENELEC c’est également le cas de la société nationale la
poste entre autre qui dispose de réseau dont le cœur de métier n’est pas d’offrir des services
de télécommunications. Au sens de l’article 103 du CCE qui définit les modalités de ce
partage. En effet, les exploitants d’infra alternatives peuvent mettre a la disposition d’un
opérateur de télécom titulaire d’une licence la capacité excédentaire dont il dispose après
avoir déployé des infra destinées à leurs propres besoin et ou les droits de passage sur le
domaine public, les servitudes, les emprises, les ouvrages de génie civil, les artères et
canalisation et les points haut dont il dispose. Cette mise a disposions s’effectue soit par biais
d’une participation au capital de l’exploitant concerné conformément à la règlementation en
vigueur soit par voie d’une location fixée par une convention dans les conditions objectives
transparentes et non discriminatoire. La mise à disposition ne doit pas porter atteinte au droit
de passage que sont en droit d’obtenir les autres opérateurs de réseau de télécom ouvert au
public. En cas de litige le traitement du contentieux est prévu.

19
Paragraphe 2 : Les normes juridiques relatives à la régulation ex post
Les normes relatives à la régulation ex post sont celles relatives au comportement des acteurs
du marché des télécoms et les sanctions y afférentes. Elle s’applique dans le cadre du
règlement des litiges.

Chapitre 2 : Le traitement du contentieux des télécommunications


Il convient de voir la procédure et les mécanismes de traitement du contentieux avant
d’étudier les recours contre les décisions du régulateur.

Section 1 : La procédure et les mécanismes de traitement du contentieux


Il est à examiner la procédure du traitement des contentieux et les mécanismes du traitement
des contentieux.

Paragraphe 1 : la procédure de traitement du contentieux


Le différend est un litige. Le litige c’est lorsque une personne ne peut obtenir amiablement la
reconnaissance d’une prérogative qu’elle croit avoir et envisage de saisir le tribunal pour lui
soumettre sa prestation. Quant au règlement c’est la solution donnée à un litige ou à un
différend. La fonction des règlements de litige de tout ordre est confiée à l’Etat. Ce dernier
fait exécuter cette fonction par une organisation judiciaire comprenant les cours et tribunaux
organisation dans laquelle les juges appelés magistrats sont des fonctionnaires qui ont reçu
une délégation officielle et permanente à cet effet : c’est la justice étatique. A côté de cette
justice étatique, il existe depuis longtemps une justice privée qui a toujours permis de
soustraire les litiges a la justice de l’Etat pour les soumettre à des arbitres investis pour la
circonstance de la mission de juger. C’est l’arbitrage qui est la forme la plus connue de justice
privée mais avec l’avènement des organes de régulation nous assistons à une délégation de
pouvoir de règlement des différends à ces derniers. L’acte additionnel relatif à
l’harmonisation des politiques et du cadre réglementaire du secteur des TIC définit les litiges
pour lesquels le régulateur doit être compètent. Il s’agit des litiges relatifs à :

- Toutes violations par un opérateur ou un fournisseur de service de télécom des


dispositions légales et règlementaire en matière de télécom ou de clauses
conventionnelles.

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- Tous refus d’interconnexion ou de location de capacité ou d’infrastructure non
conforme aux conditions prévues par les textes applicable et tous désaccords relatif à
l’application et l’interprétation des conventions et des catalogues d’interconnexion.
- Aux conditions d’octroient ou de refus d’octroi à un opérateur des droits
d’’occupation sur le domaine des personnes publiques ou de droit de passage sur une
propriété privée aux fins de l’établissement ou de l’exploitation d’un réseau de
télécom.
- L’exercice de droits spéciaux et exclusifs par un acteur du secteur.

S’agissant de la procédure du traitement du contentieux liée à l’interconnexion est trouvé une


organisation dans l’article 24 du décret 2005-1183 du 6 Décembre 2005 relatif à
l’interconnexion. A l’instar de la procédure prévue par la décision n°2005-001 / ART/ DG /
DRC / D. réf du 24 janvier 2005. Cette procédure revêt les caractéristiques suivantes :

- Toutes la procédure est contradictoire. les parties pouvant se faire assister par un
conseil ;
- Les décisions doivent être motivées en fait comme en droit ;
- Les décisions doivent être publiées ;
- Les délais d’instruction sont fixés suffisamment à 90jours maximum.

Cette procédure est organisée aujourd’hui par l’article 217 du CCE. Selon l’article 28 de
l’acte additionnel relatif à l’accès et à l’interconnexion des réseaux et services du secteur des
TIC. Les litiges relatifs à l’interconnexion et aux conditions d’accès sont portés devant
l’autorité de régulation. Cette dernière doit se prononcer dans un délai de 3 mois après avoir
demandé aux parties de présenter leurs observations. Cependant, il est permis de porter de
manière dérogatoire les délais des investigations à six mois en cas de complexité de l’affaire.
L’article 13 de l’acte additionnel relatif à l’harmonisation des politiques et du cadre
réglementaire du secteur des TIC dispose que le régulateur doit assurer l’examen et le control
de la mise en œuvre des conditions relatives à l’interconnexion et a l’accès aux réseaux
conformément aux dispositions de l’ad relatif à l’accès et a l’interconnexion des réseaux et
services du TIC de même l’article 29 de l’acte additionnel précité dispose que les litiges
relatifs au refus d’interconnexion au conception d’interconnexion et aux conditions d’accès
sont portées devant l’autorité nationale de régulation.

21
La procédure de saisine doit être rendu publique par le régulateur pour permettre aux
intéressés de les saisir en cas de besoin. L’article 202 du CCE attribut à l’ARTP la
compétence de s’actionner les parties anticoncurrentielles dans le secteur des
télécommunications dans le respect des compétences des organes communautaires. Le
règlement n°3 / 2002 / CM / UEMOA relatif aux procédures applicables aux attentes et abus
de positions dominantes à l’intérieur De l’union limite la compétence des autorités nationales
de régulation dans la phase d’enquête. par rapport aux autres litiges le régulateur doit
appliquer la procédure de traitement des litiges d’interconnexion dans les respects de certains
principes. Au terme de l’article 28 de l’acte additionnel sur les régimes juridiques. Les Etats
membre doivent veiller à ce que le comité en charge de la prise de décision soit impartial et
formé de personne reconnue pour leur compétence et nommé intuiti personae. Il ressort de
ces dispositions que le régulateur est tenu de respecter le principe du procès équitable dans le
traitement du litige. La doctrine à essayer de répondre à la question de savoir pourquoi le droit
à un procès équitable applicable au traitement des différends devant le régulateur. Mais, une
bonne partie a retenu que l’une des garanties fondamentales octroyées aux justiciables et de
lui permettre que sa cause puisse être entendue deux fois. Aussi naturellement les sanctions
prononce par les autorités administratives indépendantes peuvent faire l’objet de recours
devant une juridiction bien que qualifié d’administrative ces autorités doivent relever le
contentieux relatif aux sanctions qu’elles prononcent tant de l’ordre administratif que de celui
judiciaire. En Europe, les autorités administratives justifient l’application de ce principe
justifient les impératifs de rendre effectifs les droits de la défense. Ces au nom de ce principe
que la cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg s’est reconnu le droit de
Controller si le rejet d’un moyen nouveau par la cour de cassation était ou non contraire au
droit à un procès équitable et a condamné la France à verser des dommages et intérêts à la
requérantes . Le moyen formé par cette dernière ayant été déclaré irrecevable puisque soulevé
pour la première fois devant la cour de cassation. Dans la mesure où le juge de la convention
européenne des droits de l’homme et de garantir aux justiciables des droit concrets et effectifs.
En Europe s’était encore posé dans la jurisprudence la question de savoir si les dispositions de
l’article 6 -1 de la convention européenne des droits de l’homme était ou non applicable aux
sanctions prononcés par le régulateur. Les critères d’’applicabilité du principe du procès
équitable sont d’origine jurisprudentielles. la cours européenne des droits de l’homme a
retenu un critère matériel et non organique du champ d’application de l’article 6-1 de la
convention européenne des droits de l’homme dans un arrêt rendu le 8juin 1976 sur l’affaire
Engel contre Pays bas les notions conventionnelles qui fondent le champ d’application

22
matériel de ces stipulations sont autonome. La cour précise que si l’accusions peut en général
se définir comme notification officielle émanent de l’autorité compétente du reproche d’avoir
accompli une infraction pénale. Elle peut dans certains cas revêtir la forme d’autre mesure
impliquant un tel reproche et entrainant aussi des répercutions importante sur la situation du
suspect. En analysant les sanctions applicables par les organes de régulations. Il est aisé de
constater qu’elle tombe dans le champ d’application de l’article 6 de la convention des droits
de l’homme qui est la dépendante de l’article 10 de la déclaration des droits de l’homme de
1948 visé par le préambule de la constitution de janvier de 2001 du Sénégal. Il n’est pour ‘en
convaincre que d’analyser les sanctions prévues par l’article 177 du CCE lorsque le titulaire
d’une licence d’une autorisation ou d’un agrément ou le souscripteur d’une déclaration ne
respecte pas les obligations qui lui sont imposées par les textes législatif et règlementaire et
les conditions fixées à l’occasion d’attribution de fréquence radio électrique ou par la licence,
l’autorisation ou l’agrément . l’autorité de régulation le met en demeure de se conformer dans
un délai de 30 jours la mise en demeure peut être rendues publique . Si le titulaire de la
licence de l’autorisation de l’agrément ou le souscripteur d’une déclaration ne se conforme
pas à la mise en demeure qui lui est adressé l’ARTP se prononce en son encontre et à sa
charge par une décision motivée :

- Pour les opérateurs titulaire de licence : une pénalité d’au maximum 3% du chiffre
d’affaire tel que déclaré dans l’exercice comptable de l’année suivante.
- Pour les personnes morales titulaires d’une autorisation ou d’un agrément ou ayant
souscrit une déclaration : une pénalité qui ne peut dépasser 20 million de franc
- Pour les personnes physiques : une pénalité qui ne peut dépasser 10 million de franc

En cas de récidive le montant de l’amande est doublé. Si la violation constatée et notifié


persiste. L’autorité de régulation prononce par une décision motivée le retrait définitif de
l’autorisation ou de l’agrément. Elle peut dans les mêmes conditions mettre fin aux effets de
la déclaration. S’il s’agit d’un titulaire de licence le président de la république prononce par
décret sur proposition motivée de l’ARTP soit :

- La suspension totale ou partielle de la licence pour une durée de 30 jours au plus.


- La situation temporaire de la licence ou la réduction de la durée de cette dernière dans
la limite d’une année.
- Le retrait définitif de la licence.

23
Le droit au procès équitable connait une application effective dans la procédure de traitement
des différends devant le régulateur. Le respect de ce principe a tee invoqué devant le conseil
d’Etat sénégalais dans un arrêt rendu le 8 Aout 2007 affaire sonatel contre l’ARTP et
L’opérateur historique a soutenu qu’il n’était pas mis en mêmes de présenter ces justifications
écrites et verbales avant toutes applications de pénalité. Mais le conseil d’Etat a rejette ce
moyen du fait que suit à l’incident du 21 janvier 2007 l’ARTP a sollicité des explications de
la sonatel qui a répondu par courriel de son directeur des réseaux en date du 24 Janvier 2007.
Donc, le principe du procès équitable doit être appliqué par les régulateurs des Etat membre
de la CEDAO dans les cadres du traitement lié à l’interconnexion. Pour sauvegarder le respect
du principe du procès équitable dans le prononcé de la sanction le droit sénégalais comme le
droit français procède a la s’séparation des fonctions d’instruction et de jugement. Le respect
du principe du contradictoire et la séparation des organes d’instruction et de jugement
constitue des moyens de garanti a un procès équitable. Le juge control souvent leur
effectivité. Il en est ainsi dans la jurisprudence COB c/ Oury de cour de cassation du 5 Février
2000. De ce qui précède il est à noter que le principe du droit à un procès équitable doit faire
l’objet d’un respect strict dans les bonnes pratiques de régulation. Ces principes sont les
règles applicables à tous les mécanismes de règlement de différends devant le régulateur.

Paragraphe 2 : les mécanismes de règlement du contentieux


Il sera étudié la conciliation et l’arbitrage

A- La conciliation
Les pouvoirs du régulateur des télécoms en matière de conciliation s’inscrivent dans ce
sillage. La conciliation est une procédure visant à un accord entre des parties opposées par
une mésentente avant l’intervention d’une décision potentiellement contraignante. Le
président Comilla Hoguie a rappelé que le monde des affaires se nourris de sécurité de célérité
et de discrétion du fait de ca célérité la conciliation est un mécanisme privilégié par les
organes de régulation. En France l’article 18 du règlement intérieur prévoit que lorsque
l’autorité est saisit d’une demande de conciliation le président de l’autorité désigne un
conciliateur choisit par les membres du collège. Celui-ci est assisté en cas de besoin par les
agents de l’autorité. Le conciliateur peut inviter les intéressés à une audition. Il peut entendre
sous réserve de leur acceptation toutes les personnes dont l’audition lui parait utile. A l’issu
de la conciliation un pv de conciliation ou de non conciliation est signé par les conciliateur et

24
les deux parties. En cas de succès de la conciliation ce pv vaut accord entre les parties. Un
exemplaire du constat d’accord est remis à chaque partie .selon l’article 217 CCE l’autorité de
régulation édite et publie une procédure transparente et non discriminatoire de règlements des
conflits. Cette procédure doit contenir notamment des dispositions soumettant l’autorité de
régulation aux obligations suivantes :
- Rendre ces décisions dans des délais fixés par la loi ou le décret.
- Respecter le principe du contradictoire et les droits de la défense en mettant les parties
à mêmes de présenter leur observation.
- Rendre des décisions dument motivée
- Rendre ces décisions dans les conditions et sous les réserves prévues dans les lois et
règlements applicables.

L’article 233 du CCE énonce que le collège est l’organe délibérant et l’instance décisionnelle
de l’autorité de régulation. Le collège est compètent pour prendre sur la base des dossiers qui
sont préparés par le directeur général des décisions portant sur les litiges et différends pour
lesquels il est attendu une conciliation un arbitrage ou une décision de l’ARTP. Toujours dans
le sens de l’article 233 l’autorité peut être saisit pour conciliation par tout consommateur ou
par l’intermédiaires d’une association légalement constituée .cette disposition est une
innovation positive par rapport au code de 2001 qui obligé le consommateur à passer par une
association de consommateur afin de saisir le régulateur pour conciliation. Ce qui justifie
certainement la non abondance de la jurisprudence relative au traitement des plaintes du
consommateur par le régulateur. Par ailleurs, l’ARTP peut être saisit pour conciliation par un
opérateur ou fournisseur de service sous le fondement de l’article 233 du CCE. Dans une
affaire opposant arc informatique et sonatel portant sur des clauses dites anticoncurrentielles
le régulateur a pu obtenir la conciliation des parties après oppositions. Dans cette affaire arc
informatique fournisseur d’accès internet était en négociation avec sonatel pour la signature
d’un contrat portant raccordement de arc pour l’exploitation de service a valeurs ajoutées.
Suit a un blocage des négociations arc informatique a constaté que sonatel faisait une
publicité portant l’exploitation de la même offre par sa filiale sonatel multimédia concurrent
de arc dans le même segment de marché c’est ainsi que arc a saisi le régulateur suit à la
notification de la sonatel pour observation cette dernière a accepté de poursuivre les
négociations en enlevant les clauses que arc informatique qualifié d’anticoncurrentielle. Le
régulateur après avoir entendue les deux parties a fixé un délai pour l’effectivité de la
signature et de l’exécution du contrat pour la société arc informatique puisse exploiter leur

25
service. Dans tous les cas la procédure de conciliation se termine par un pv de conciliation
signé par les deux parties ou par un pv de constat d’échec. La difficulté réside dans le
caractère non contraignant de ces pv de conciliation. Dans ce cas l’intéressé peut saisir le juge
compètent l’operateur ou le fournisseur de service peut saisir le régulateur pour qu’il puisse
prendre une décision contraignante ou Estée devant le juge compètent.

B- L’arbitrage
D’après le professeur shako « L’arbitrage est l’institution d’une justice privée grâce à laquelle
les litiges sont soustrait au juridiction Etatique pour être résolu par les arbitres investie par les
circonstances
L’arbitrage devant l’autorité de régulation est institutionnelle. Le professeur shako précise que
les parties a l’arbitrage institutionnel doivent mener les opérations conforment aux règles de
procédure de l’instruction d’arbitrage concerné. Mais il faut préciser que cette forme
d’arbitrage est différentes de celles exerces par organes de régulation. En ce sens que cet
arbitrage découle de la convention des parties tel que prévu par les articles 2 et 3 de l’acte
uniforme de l’OHADA sur l’arbitrage. Tandis que l’arbitrage exercé par le régulateur
constitue une compétence d’attribution dans un secteur spécifique. L’article 215 du CCE
prévoit que tous les opérateurs ou fournisseur de service à la faculté de saisir l’ARTP en cas
de litige relatif notamment :

- A toute violation par un opérateur ou fournisseur de service de disposition relatif en


matière de télécom ou de clause conventionnelle.
- A tout refus d’interconnexion ou de location de capacité ou d’infrastructure non
conforme aux conditions prévues par les textes applicables et tous les accords relatifs a
l’application ou à l’interprétation des conventions et de catalogue d’interconnexion.
- Aux conditions d’octroi ou de refus a un opérateur des droits d’occupations sur le
domaine des personnes publiques ou de droit de passager sur une propriété privée aux
fins de l’établissement et d’exploitation d’un réseau de communication électronique .
- Aux pratiques anticoncurrentielles.

Ces dispositions du CCE confirment les compétences du régulateur en matière du traitement


des différends. Les décisions qui sont prises par le régulateur son attaquables devant le juge.

26
Section 2 : Recours contre les décisions du régulateur
Il convient de voir la forme du recours et la procédure devant la haute juridiction
administrative

Paragraphe 1 : la forme du recours contre les décisions du régulateur


De manière générale les voies de recours sont des moyens mis à la disposition des plaideurs
ou des tiers pour obtenir un examen nouveau de leur affaire. Elles permettent de contester
d’abord la régularité formelle de la décision du régulateur ainsi que celle de la procédure
suivie dans le cadre du traitement des litiges la plupart des décisions administratives et
juridictionnels est susceptible de recours voir de contestation. Il existe diffèrent type de
recours selon l’organe de l’acte et la matière traitée. La démarche à adopter varie selon qu’il
s’agisse de remettre en cause une mesure administrative ou le comportement de l’acte de la
personne privée. Le recours contre la décision du régulateur vise la censure de l’excès de
pouvoir de ce dernier. L’article 223 du CCE prévoit que les décisions de l’autorité
administratives peuvent faire l’objet de recours nonobstant un recours gracieux préalable. Le
recours contentieux n’est pas suspensif. Le sursis à exécution de la décision peut être ordonné
par la haute autorité administrative. Toutefois après épuisement des voies de recours interne.
L’institution judiciaire de la CEDEAO peut être saisie. Aujourd’hui les décisions prises par le
régulateur son attaquables devant la chambre administratives de la cour suprême. Au terme de
l’article 1 de loi organique n° 2008-35 du 7 aout 2008 portant sur la cour suprême. La cour
suprême crée en lieu et place du conseil d’Etat et de la cour de cassation. Elle juge en premier
et en dernier ressort l’excès de pouvoir des autorités exécutives. Ainsi que la légalité des actes
de la collectivité locale. Par ailleurs l’article 82-1 de la loi organique sur la cour suprême
prévoit que les recours en cassation contre les décisions des organismes administratifs à
caractère juridictionnel sont portés devant les chambres de la cours suprême. C’est les sens de
l’article 23 du CCE qui soumet à la censure du juge de l’excès de pouvoir les décisions prises
par le régulateur des télécoms. Le REP est un recours contentieux tendant à l’annulation d’une
décision administrative et fondées sur la violation par cette décision d’une règle de droit il est
ouvert même sans texte et a pour effet d’assurer conformément au PGD le respect de la
légalité. Il permet au juge administratif de se prononcer l’annulation d’un acte édicté par une
personne morale de droit public ou prive investie des prérogatives de puissance publiques.
Aujourd’hui les décisions prises par l’organe de régulation sont susceptible de recours devant
la chambre administrative de la cour suprême. Au sens de l’article premier de la loi organique
la cour suprême et le juge de l’excès de pouvoir. Mais ce recours est soumis à une procédure.

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Paragraphe 2 : la procédure devant la haute juridiction administrative
Elle est une procédure administrative contentieuse. C’est la procédure qui regroupe
l’ensemble des règles relatives à l’introduction à l’inscription et au jugement des recours et
aux différents type de recours susceptible d’être conduit devant les cours administrative. La
procédure devant la cour suprême est écrite et non suspensive. La saisine comprend trois
phases : l’instruction de l’affaire et le jugement. La saisine pour excès de pouvoir doit être
formée dans un délai de deux mois à partir de la prise de connaissance de la décision. Pour les
actes réglementaires le point de départ du délai est la publication au journal officiel.
S’agissant des actes non réglementaires il faut distinguer deux cas :

- A l’égard du destinataire le point de départ du délai et la notification


- A l’égard des tiers c’est la date de publication

Toutefois une jurisprudence constante a consacré la théorie de la connaissance acquise qui est
la conception selon laquelle en l’absence d’une publicité régulière le délai peut être considéré
comme commençant à courir. S’il est avéré d’une manière quelle conque que l’intéressé avait
connaissance de l’acte. Par ailleurs l’existence d’un recours administrative peur prolongé le
délai du REP contre la décision du régulateur. Il est consacré deux formes de recours
administratif :

- le recours hiérarchique
- le recours gracieux.
-
Le recours hiérarchique n’est pas envisageable en ce qu’il est porte devant le supérieur
hiérarchique de l’auteur de l’acte le régulateur n’est pas soumis au pouvoir hiérarchique. Par
contre le recours gracieux est porte devant le régulateur lui-même pour qu’il reconsidère sa
décision est belle est bien possible. Dans ce cas le délai du recours ne commence à courir a
compté de la notification de la décision de rejet. Dans l’affaire Assane Diallo le conseil rural
de Dabia. Le conseil d’Etat a déclaré irrecevable le recours du fait que le recours gracieux a
été formé 4 mois après l’intervention de la décision contestée. Le REP n’est recevable que
lorsque le recours gracieux a été fait dans les délais de recours contentieux. Le REP est
introduit par requête écrite. Si le requérant ne sait pas écrit il peut constituer un conseil. Mais
le ministère d’avocat n’est pas obligatoire

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A peine de déchéance le demandeur est tenu de consigner une amende de 5 mil sur
liquidation fait par le greffier chef. Cette somme est versée au receveur de l’enregistrement.
Un récépissé est remis au requérant pour servir de preuve de la consignation. L’amende de
consignation est acquise au trésor public en cas de rejet du pourvoi. Sont dispensé de la
consignation les personnes morales de droit publique et les bénéficiaires de l’assistance
judiciaire. Le requérant doit signifié dans un délai de deux mois suivant la date d’introduction
de son recours. Sa requête accompagnée de la copie de la décision administrative attaquée a
l’agence judiciaire de l’Etat par exploit d’huissier. Le recours pour excès de pouvoir n’est pas
suspensif. Cependant le requérant peut demander le sursis à l’exécution. Si les moyens
soulevés à la cours de l’instruction paraissent sérieux et que le préjudice encouru s’avère
imparable. Dans l’affaire Momar Gueye le conseil d’Etat a rappelé que le sursis à exécution
d’une décision faisant l’objet d’un recours pour annulation pour excès de pouvoir ne s’aurait
être accordé si le préjudice encourue n’est pas difficilement réparable. Le juge de l’excès de
pouvoir dispose d’un pouvoir d’annulation de la décision si celle-ci a violé les lois ou les
règlements que le régulateur est obligé de respecter. Cependant la chambre administrative
statuant en excès de pouvoir n’a pas pouvoir d’accorder une indemnité pécuniaire en
réparation du préjudice subi la décision du juge de la cours suprême a un erga omnes . Il
s’agit d’une annulation absolue qui vaut à l’égard de tous. La décision annulée est censée
n’avoir jamais existée et ne peut produire aucune conséquence. Ainsi au cas où la décision du
régulateur est censurée, il a l’obligation de tirer toutes les conséquences liées à l’effet
rétroactif de cette annulation sous réserve des impossibilités matérielles, juridiques ou
pratique.

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