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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Ecole Nationale Polytechnique-Alger

Département Génie de l’environnement

Mémoire de fin d'étude

Pour l’obtention du diplôme


D’ingénieur d’état en génie de l’environnement

Présenté par : Mlle BOUKEBECHE Nessrine


Thème

Caractérisations des boues de la station


d’épuration de Baraki

Soutenu le 18 Juin 2016.


Devant le jury composé de :
Mme HELLAL Amina Pr Présidente
Mr NAMANE Abdelkader MCA Promoteur
Mr BELKAID Ishek Doct Co-promoteur
Mme ARRAR Jazia MCA Examinatrice

2016
: ‫الملخص‬

‫الهدف من هذه الدراسة هوفحص الحمأ الصادر من محطة تطهير المياه من وجهة نظرير ببراقي وجهة نسبةا‬
‫ « و السماحية الكهربائية ’نسبة الملوثات الهيدروكربونية ’ العناصر‬pH » ‫لمادة الجافة و إمكانية الهيدروجين‬
‫ مع مقارنة‬,‫الكالسيوم و المغنزيوم‬,‫ البوتاسيوم‬,‫الفوسفور‬, C/N ‫المخصبة كالمواد العضوية و االزوت ’النسبة‬
‫نسبة هذه العناصر الموجودة في الحمأ مع التي هي موجودة في السماد’ السيما العناصر المعدنية مثل النحاس و‬
‫الزئبق و الرصاص’ مقارنين هذه النسب مع القيم الحدية الموضوعة من طرف‬,‫ الكادميوم‬,‫النيكل‬, ‫الزنك‬
‫ دراسة هذه‬,‫ و في األخير درسنا العوامل البيولوجية مع مقارنتها بالعوامل البيولوجية لتربة خصبة‬AFNOR
.‫العوامل تسمح بتحديد تقنية تعزيز الحمأ‬

‫حمأة‬ ‫ البيولوجة‬,‫ العوامل الفيزيائية و الكيماوية‬,‫ تعزيز‬,‫ األوصاف‬,‫الكلمات المفتاحية محطة معالجة‬
Abstract :
The objective of this study is to examine muds of these wage treatment plant of Baraki, point of
view of their dryness (percentage of matter dries),the hydrogen potential electric conductivity and
the rate of polluting hydrocarbons, and the fertilizing elements like the percentage of organic matter
and total nitrogen, report C/N, cogitates, potassium, calcium and magnesium, while comparing with
the percentage of the manure of cattle, plus the contents of metal elements traces like zinc, copper
and nickel, cadmium, mercury and lead, while comparing with the limiting values fixed by
AFNOR, Finally the biological parameters with a comparison with those of the fertile plates. The
study of these parameters makes it possible to predict with which one can develop these muds
,. Keywords: mud of sewage treatment plant, characterization, valorization, parameters physico-
chemical, biological.

Résumé :
L’objectif de cette étude est d’examiner les boues de la station d’épuration de Baraki, de point de vu
de leur siccité (pourcentage de matière sèche), le potentiel hydrogène, la conductivité électrique et
le taux des polluants hydrocarbures, et les éléments fertilisants comme le pourcentage de matière
organique et d’azote total, le rapport C/N, phosphore, potassium, calcium et magnésium, tout en
comparant avec les pourcentage du fumier de bovins, plus les teneurs en éléments traces
métalliques comme le zinc, le cuivre et nickel, cadmium, mercure et le plomb, en comparant avec
les valeurs limites fixées par AFNOR, Enfin les paramètres biologiques avec une comparaison avec
celles des soles fertiles. L’étude de ces paramètres permet de prédire avec quelle technique, on peut
valoriser ces boues.
Mots clés : boue de station d’épuration, caractérisations, valorisation, paramètres physico-chimique,
biologiques.
Dédicace
A…
Mon dieu qui me donne le pouvoir pour finir ce travail

Mes parents qui me sont les plus chers au monde,


dont l’amour et les sacrifices n’ont pas cessé de
combler ma vie.

Mes adorables sœurs: Natalie Hamida,


Houria.

A mon très chère frère Ahmed.

Mes amies : Rania, Wissem, Zahra, Hadjer, dahbiya.

Mes amis : Zinou ,Bessem, ishek. Amine.

Je dédie ce travail…
Remerciement
Je tiens à remercier tout particulièrement Monsieur Abdelkader NAMANE qui a
suivi mon travail tout au long de sa réalisation de ce projet de fin d’étude et dont
les conseils prodigués m’ont été fort utiles. Je lui dois également une entière
disponibilité, ce qui m’a permis de tirer profit pleinement de son expérience et de
ses connaissances.
Mes sincères remerciements vont également à, Mr Ishak BELKAID qui m’aide à
compléter ce travail, et bien évidemment et un grand remerciement à Mr le sous-
directeur de la station de Baraki « Sofiane HERAOUI » pour sa disponibilité, Mes
remerciement vont également à Mlles Baya BENNOUAR, et Mm Yasmine
BOUHALOUANE , et à tous le personnel de la station d’épuration de Baraki
Alger pour leur accueil et leur gentillesse.
Ils n’ont épargné aucun effort pour mettre à ma disposition tout ce dont j’avais
besoin afin de mener à bien mon travail.
Mes plus vifs remerciements sont également dirigés à Mr Redouane l’ingénieur de
laboratoire de pédologie de l’Ecole Nationale Supérieur d’Agronomie qui m’aidé à
enrichir ce travail.
Je ne saurais oublier tous mes enseignants du département de génie de
l’environnement pour la qualité de la formation qui nous a été dispensée durant les
trois années de notre spécialité à l’Ecole nationale Polytechnique.
Que messieurs les membres de jury trouvent ici toute ma haute considération pour
avoir accepté d’examiner et de juger mon travail de fin d’études. Je cite : Pr Mme
HELLAL (présidente) et Dr Mme Jazia ARRAR (examinatrice).
Je remercie enfin tous ceux qui de près ou de loin m’ont soutenu durant la
préparation de ce travail soit par leurs conseils ou par leur soutien moral
Table des matières

Dédicace

Remerciement

Résumé

Liste des tableaux


Liste des Figures

Abrévéviation
Introduction générale : ........................................................................................... 13
chapitre1. Généralité sur les eaux usées et les différents procédés de traitement.. 16
1.1. Généralités sur les eaux usées : .....................................................................................16
I.2. les procédés de Traitement des eaux usées ....................................................................16
1.2.1. Les traitements préliminaires : ..............................................................................16
1.2.2. Les traitements primaires : ...................................................................................16
1.2.3. Les traitements secondaires : .............................................................................16
Chapitre2 Les procédés de traitement des boues : .............................................. 21
2.1. L’épaississement : .........................................................................................................22
2.1.1 Epaississement gravitaire :.................................................................................22
2.1.2 Epaississement accéléré : ...................................................................................22
2.1.3 Epaississement par flottation : ...........................................................................23
2.1.4 Epaississement centrifuge : ...............................................................................24
2.2. Stabilisation des boues :………………………………………………………………24
2.2.1. Voie biologique : ...............................................................................................24
2.2.2. Voie chimique : ..................................................................................................25
2.2.3. Voie thermique : ................................................................................................26
2.3. Déshydratation : ............................................................................................................26
2.3.1. Filtres rotatifs : .......................................................................................................26
2.3.2. Filtre à disque : .......................................................................................................26
2.3.3. Filtre à bande presseuse : ......................................................................................27
2.3.4. Filtres- presses :......................................................................................................27
2.3.5. Le séchage : ...........................................................................................................27
2.4.Valorisation et élimination des boues résiduaire : ........................................................28
2.4.1. Le compostage : ....................................................................................................29
2.4.2. La méthanisation : ...................................................................................................30
2.4.2.1. Thermique : ........................................................................................................30
2.4.2.2. Cogénération ..................................................................................................30
. 2.4.3. Valorisation agronomique : ..................................................................................30
2.4.4. Valorisation énergétique :.......................................................................................31
2.4.5. L’élimination des boues : .......................................................................................32
Chapitre 3 : Impact environnemental et le risque sanitaire des boues : ...............................34
3.1. L’impact sur l’environnement : .....................................................................................34
3.2. Risque sanitaire : ...........................................................................................................34
3.2.1. Les éléments traces inorganiques : .........................................................................34
3.2.2. Les éléments traces organiques : ...........................................................................36
3.2.3. Eléments biologiques : ...........................................................................................37
Chapitre 4 : Présentation générale de la station d’épuration : ............................................40
4.1. Le fonctionnement de la STEP .............................................................................40
4.2 Les Différents données sur la station: ....................................................................41
Chapitre 5 : Matériels et Méthodes :......................................................................................47
5.1. Introduction : .................................................................................................................47
5.2. Objectif de la caractérisation Des boues : .....................................................................47
5.3. Échantillonnage : ..........................................................................................................47
5.4. Méthode d’analyse des boues : .....................................................................................47
5.4.2. Tests effectués sur les boues : ................................................................................47
5.4.2.1 Tests sur les paramètres physico-chimiques : ..........................................................47
1. humidité (Hu):................................................................................................... 48
2. matières sèches (MS) (siccité) : ......................................................................... 48
3. Test de pH : ........................................................................................................ 48
4. Test de conductivité : ......................................................................................... 48
5. matière volatile sèche « MVS » et la matière minérale: ................................... 48
6. Détermination du taux des polluants hydrocarbures (TPH) : ............................ 48
7. détermination de l’azote totale et la quantité, carbone organique et le rapport
C/N: ........................................................................................................................ 49
8. détermination des alcalins et des alcalins terreaux : .......................................... 49
Chapitre 6 :. Résultats et discussions :………………………………………………….. 52
6.1. Détermination de la siccité et humidité: ............................................................52
6.2. Les mesures de pH : ...........................................................................................53
6.3. Les mesures de la conductivité : ........................................................................53
6.4. Détermination de la matière volatile sèche « MVS » et la matière minérale
« MM » ......................................................................................................................54
6.5. Détermination du taux des polluants hydrocarbures : ........................................55
6.6. Détermination d’azote totale et du carbone organique et le rapport C/N : .......55
6.7. Les alcalins et les alcalins terreaux : ..................................................................56
6.8. Paramètres biologiques : ...................................................................................58
Conclusion générale : .................................................................................61
Références bibliographiques ……………...……………………………..64

Annexes ………………...………………………………………………..70
Liste des tableaux :
Tableau2.1. Concentrations limites des éléments traces selon le type du sol.(mg/kg)
(Ramdani,2015) ………………………………………………………………………… 29

Tableau 2.2. Variations d’accumulation des ETM dans certaines espèces végétales.
(Petit,2007)………………………………………………………………………………..31

Tableau 3.1. Valeurs toxicologiques proposés par OMS des quelques métaux (union des
industries chimiques françaises ,2006)……………………………………………….… 36

Tableau 3.2 Valeurs toxicologiques proposés par OMS des quelque hydrocarbure qui
peuvent servir cancérigènes (Union des industries chimiques françaises ,2006)….……..37

Tableau4.1. Les teneurs en quelques métaux mesurés pendant une année 2015 des boues
issues de la station d’épuration de Baraki………………………………………..……… 42

Tableau 4.2 : la quantité des boues en fonction de volume d’eau à traiter ……..……… 46
Liste des Figures :
Figure 1.1. Schéma simplifié d'un procédé à boues activées (Amadou, 2007) ...................17
Figure 1.2. Traitement biologique sur lit bactérien. ( Djabali,2008) ...............................17
Figure 1.3. Synoptique d'une station d'épuration comportant un disque biologique. (Djebali
,2008) ...................................................................................................................................18
Figure 1.4. Schéma d’un fonctionnement général d’une station d’épuration (Bureau des
programmes d’enseignement, 2009)………………………………………………….. 19

Figure 2.1. Filières de traitement des boues d’épuration (Fabiel , 2009) ..........................21
Figure 2.2.Schéma d’une grille d’épaississement par drainage (Koller, 2004) ..................22
Figure 2.3. Épaississement raclé à entraînement central. (koller, 2004) .............................23
Figure 2.4. installation d’épaississement par flottation (cellule rectangulaire).(Gaïd, 2008)
..............................................................................................................................................23
Figure 2.5. Le principe d’une unité de stabilisation par nitrite (Gaïd, 2008) .......................26
Figure 2.6. Schéma du fonctionnement d'une serre à séchage solaire. (AMORCE, 2012) 28
Figure 2.7. Schéma de la composition principale du lit de sable. (AMORCE, 2012) .........28
Figure 2.8. Cogénération moteur à gaz, (Bachman, 2012) ..................................................29
Figure4.1.Une photo prise de google earth de la station d’épuration de Baraki .................41
Erreur ! Signet non défini.
Figure 4.2. La DCO entrant et sortant de la STEP en (tonne/jour) pendant l’année 2015. 42
Figure 4.3. L’évaluation de la DBO5 entrant et sortant de la STEP en (tonne/jour) pendant
l’année 2015. ........................................................................................................................42
Figure 4.4. Les MES entrants et sortants de la STEP en (tonne/jour) pendant l’année 2015.
..............................................................................................................................................43
Erreur ! Signet non défini.
Figure 4.5. Les débits des boues entrantes et sortantes des digesteurs en (kg de MS/Jour).
..............................................................................................................................................44
Erreur ! Signet non défini.
Figure 4.6. L’évaluation de la quantité des boues stockées en (tonne) dans la STEP
pendant les années 2014 et 2015 ..........................................................................................45
Figure6.1. L’évaluation de la siccité des échantillons pendant un mois. ...........................52
Erreur ! Signet non défini.
Figure 6.2. L’évaluation de l’humidité des échantillons. .....................................................52
Figure6.2. L’évaluation de pH des boues pendant un mois. ................................................53
Figure 6.4. L’évaluation de la conductivité des boues pendant un mois. ............................53
Erreur ! Signet non défini.
Figure 6.5.L’évaluation de la quantité sèche et la matière minérale en (%) dans les boues
pendant un mois. ..................................................................................................................54
Figure 6.6. L’évaluation des taux des polluants hydrocarbures pendant un mois. ..............55
Erreur ! Signet non défini.
Figure 6.7. Représentation des valeurs du pourcentage d’azote totale dans les quatre
échantillons. .........................................................................................................................55
Erreur ! Signet non défini.
Figure 6.8 représentation des pourcentages de carbone organique dans les quatre
échantillons ..........................................................................................................................56
Figure6.9. représentation du rapport C/N et la valeur de blocage d’azote……..…. ……..56
56Erreur ! Signet non défini.
Figure6.10. Représentation de pourcentage de calcium dans les boues ..............… …. ..57
Erreur ! Signet non défini.
Figure6.11. Représentation de pourcentage de magnésium dans les boues. ........................57
Figure6.12. Représentation de pourcentage de sodium dans les boues ...............................58
Figure 6.13. Représentation des pourcentages de potassium par rapport à la matière sèche
..............................................................................................................................................58
Figure 6.1.Le nombre des bactéries dénombré à 37°C…………………………………...59
Abréviation :
ADEME Agence de l’environnement et la Maîtrise de l’Energie, France
AFNOR Association Française de Normalisation
APS Algérienne presse service
CE conductivité électrique
CNESST Commission des normes, de l'équité de la santé et de la sécurité du travail
DBO demande biologique en oxygène
DBO5 demande biologique en oxygène pendant cinq jours
DCO demande chimique en oxygène
ETM élément trace métallique
HAP hydrocarbure aromatique polycyclique
MES matière sèche en suspension
MM matière minérale
MO matière organique
MS matière sèche
MVS matière volatile sèche
OMS organisation mondiale de la santé
PCB Polychlorobiphényle
PEHD Polyéthylène Haute Densité
pH potentiel hydrogène
PVC Polychlorure de vinyle
SAA spectrophotométrie d’absorption atomique
Introduction
générale
13
Introduction générale

Introduction générale :

La Terre est bien la planète de l'eau, mais juste 0,0196% du volume totale d’eau est
disponible à l’utilisation de l’homme, alors que 40 000 millions de km3/an constitué à la
seule source d'eau douce renouvelable (pluie, évapotranspiration - évaporation). (Centre
d’information sur l’eau, 2013)

L’Algérie est classée parmi les pays les plus déficitaires en eau. De part son appartenance à
la zone géographique du ‘’Middle-Est and North Africa (MENA), où sa pluviométrie
moyenne annuelle est estimée à 89 mm, et afin d’assurer sa sécurité alimentaire à la fin de la
prochaine décennie, de ce fait l’état algérien a construit jusqu’à aujourd’hui 165 stations
d’épuration ( APS,2015 ), Le volume global de l’eau traité est de 800 millions de m3
annuellement, Ce développement du secteur de l’assainissement génère des quantités de
boues de plus de 250 000 T/an ( APS,2015 ), alors que ces grandes quantités des boues
contenants des polluants extraits des eaux usées sont toujours mis en décharge. Ce qui
représente à la fois un déplacement des problèmes de pollution, et une perte de matériel
potentiellement réutilisable ou recyclé.

Alors que le problème majeur consiste à trouver une solution pour éliminer ces résidus
dans les conditions les plus économiques tout en respectant les contraintes liées à la
protection de l’environnement et l’hygiène publique.

Selon leurs origines, ces boues contiennent différents types de polluants, notamment
métalliques, organiques et microbiologique, et suivant les concentrations de ces polluants on
valorise ces boues.

Pour cet essai, on a cherché à faire une caractérisation physico-chimique et biologique de


quatre échantillons de boues pris pendant un mois, de la station d’épuration de Baraki.

Dans ce contexte, on a jugé utile de partager notre travail en trois grandes parties :

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


14
Introduction générale

 La Première partie : présente des généralités sur les eaux usées, et les procédés du
Traitement de l’eau usée, des boues résiduaires, de l’impact environnemental et du
risque sanitaire des boues sur la santé publique. En plus d’une présentation
générale de la station d’épuration de Baraki.
 La deuxième partie apporte une vue générale sur les différent matériels et
méthodes d’analyse.
 La troisième partie englobe tous les résultats obtenus, à partir des analyses physico-
chimiques et biologiques ainsi qu’une conclusion .

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 01
Généralité sur les eaux
usées et les différents
procédés de traitement
Chapitre 01 généralités sur les eaux usées et les différents procédés de traitement 16

1. Généralité sur les eaux usées et les différents procédés de traitement


1.1. Généralités sur les eaux usées :

En parlant de l’eau usée il semble important d’avoir une idée sur sa définition, sa composition
et son origine, ainsi que les différentes méthodes utilisées pour son épuration.

Les eaux usées, sont des eaux chargées des polluants, provenant essentiellement de l’activité
humaine. à la suite d’un usage domestique, industriel, donc on peut diviser les eaux usées en
deux types :

Les eaux usées domestiques : qui sont essentiellement porteuses de pollution organique,
détergents, graisses et en germes fécaux et pathogènes, ces eaux usées se répartissent en eaux
ménagères et les eaux des pluies, (O. El hachemi , 2012)

Les eaux industrielles : elles ont généralement une composition spécifique et directement
liée au type d’industrie considérée (J.Rodier , C.Bazin ,P. Bourtin., P. Chambon , H.
Champsaur, L. Rodi, 2005).

I.2. les procédés de Traitement des eaux usées

Les stations d'épuration des eaux résiduaires, indépendamment du type de traitement, réduisent
la charge organique et les solides en suspension les constituants biologiques, pour cela les eaux
passent par les différents étapes suivant :

1.2.1. Les traitements préliminaires :

En tête d’une station d’épuration, ces procédés permettent de retenir les matières
volumineuses grâce à des grilles (dégrillage), les sables (dessablage), les matières flottantes
grossières (écumage) et les liquides moins denses que l’eau (déshuilage) (H. Djeddi, 2007).

1.2.2. Les traitements primaires :

Il fait appel à des procédés physiques naturels, filtration et décantation primaire des particules
en suspension dans les eaux usées, afin de faciliter les traitements biologiques.

1.2.3. Les traitements secondaires :

Ils sont basés sur l’utilisation des micro-organismes aérobies afin de dégrader la matière
organique biodégradable contenue dans l’eau à traiter, ces traitements sont divisés en deux
types, le premier type c’est le traitement sur support libre où on utilise les boues activées

Caractérisation des boues de la station d’épuration de Baraki ENP 2016


Chapitre 01 généralités sur les eaux usées et les différents procédés de traitement 17

mélangées avec l’eau dans un bassin d’aération, puis ce mélange (eau+boues activées) passe
dans un clarificateur où la séparation des deux phases s’effectue (A.Chikh, A. Lamraoui, 2011)

Figure 1.1. Schéma simplifié d'un procédé à boues activées (H.Amadou, 2007)

Et l’autre type c’est traitement sur un support fixe comme le disque biologique, lit bactérien où
on dispose les bactéries sur un support (généralement c’est de cailloux) et on alimente l’eau à
l’aide d'un dispositif (sprinkler) qui est fixé en générale en haut de lit.

Figure 1.2. Traitement biologique sur lit bactérien. (OUSSAMA DJEBALI, 2008).
Concernant le procédé de disque biologique, le support solide est constitué ici, par un
ensemble des disques en parallèles régulièrement espacés par un axe commun pour constituer
un tambour (R.Thomazeau,1981).

Caractérisation des boues de la station d’épuration de Baraki ENP 2016


Chapitre 01 généralités sur les eaux usées et les différents procédés de traitement 18

Figure 1.3. Synoptique d'une station d'épuration comportant un disque biologique.


(O. Djebali, 2008)

Caractérisation des boues de la station d’épuration de Baraki ENP 2016


Chapitre 01 généralités sur les eaux usées et les différents procédés de traitement 19

Eaux usées Eaux épurées et


rejetées

Figure 1.4. Schéma d’un fonctionnement général d’une station d’épuration (O.El
hachemi, 2012)

Caractérisation des boues de la station d’épuration de Baraki ENP 2016


Chapitre 02

Les Procédés de
traitement des Boues
Chapitre 02 procédés de traitement des boues 21

2. Les procédés de traitement des boues :

La quasi-totalité des procédés d'épuration des eaux usées urbaines ou industrielles, qu'ils
soient biologiques ou physico-chimiques, conduisent à la concentration des polluants sous
forme de résidu secondaire (les boues résiduaires). Ces boues se présentent sous forme
liquide (95% d’eau en moyenne) avec une forte charge en matière organique hautement
fermentescible ainsi que de la matière minérale (A. Wilfried, 2006).

Ces caractéristiques sont problématiques quelle que soit la destination des boues et imposent
la mise en place d'une filière de traitement (A. Azzabi, 2012).

Les procédés de traitement des boues peuvent varier suivant leurs natures et la taille de la
station d'épuration.et le schéma suivant présente les différentes filières de traitement des
boues :

Figure 2.1. Filières de traitement des boues d’épuration (S. Perez Fabiel, 2009)

A partir de ce schéma on détaille le fonctionnement de chaque filière :

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 02 procédés de traitement des boues 22

2.1. L’épaississement :
Il sert principalement à réduire le volume des boues brutes et constitue une étape préalable
aux traitements suivants.
On distingue Différentes techniques d’épaississement des boues :

2.1.1 Epaississement gravitaire :

C’est de façon générale la technique de concentration des boues la plus utilisée. Elle
consiste à réaliser le séjour des boues dans des ouvrages de forme cylindro-coniques, jusqu’
à 5m de diamètre, (45 à 70° sur l’horizontale). (E. Koller, 2004)

Au-delà de cette dimension, on applique un système de raclage et d’agitation lente afin de


Faciliter le glissement des boues vers la fosse centrale d’où elles sont extraites.

Figure 2.2.Schéma d’une grille d’épaississement par drainage (E.Koller, 2004)


2.1.2 Epaississement accéléré :

L’épaississement gravitaire est d’une exploitation très rudimentaire, mais n’autorise pas de
performances exceptionnelles, et afin d’obtenir des boues toujours pompables mais plus
concentrées, on peut recourir à l’égouttage naturel, pour cela, on doit augmenter
artificiellement la taille à l’aide de poly-électrolytes, La boue préalablement floculée, est
épandue sur un champ horizontal de grille fine.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 02 procédés de traitement des boues 23

Figure 2.3. Épaississement raclé à entraînement central. (E. Koller, 2004)

2.1.3 Epaississement par flottation :

Le procédé le plus utilisé en traitement des boues est l’aéroflottation qui réalise la
production de microbulles d’air selon la technique de pressurisation détente (détente du
fluide préalablement en contact avec de l’air comprimé à une pression comprise entre 3 et 6
bar). Pour former des attelages particule-air (E.Koller, 2004), la concentration des boues
obtenue est d’ordre 35-50 (A. Willfried , 2006).

Figure 2.4. installation d’épaississement par flottation (cellule rectangulaire).( A. Gaïd,


2008)

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 02 procédés de traitement des boues 24

2.1.4 Epaississement centrifuge :

La centrifugation est une opération de séparation mécanique, par action de la force


centrifuge, deux à trois phases entraînées dans un mouvement de rotation, dans ce type
d’épaississement il est nécessaire d’introduire un peu de polyélectrolyte. (A. Willfried,
2006)

2.2. Stabilisation des boues :

La réalisation d’une stabilisation des boues pour le but de :

 bloquer les fermentations,


 la destruction de micro-organisme pathogène.
 augmenter la siccité, particulièrement en cas de mis en décharge

Cette stabilisation s’effectue par plusieurs voies (biologique, chimique et thermique)

(A. Azzabi, 2012)

2.2.1. Voie biologique :

La réalisation de la stabilisation des boues par voie biologique peut être réalisée à l’aide
d’une digestion aérobie ou bien une digestion anaérobie :
2.2.1.1. Digestion aérobie :

C’est par une aération prolongée des boues, que l’on parvient à poursuivre le développement des
micro-organismes au-delà de la période de synthèse des cellules, et d’épuisement de substrat. La
stabilisation aérobie est fortement influencée par la température et la durée de séjour des boues en
aération, (E.Koller,2004)

Le taux de réduction des matières organiques varie entre 20 à 35 % (A. Wilfried, 2006).

2.2.1.2. La digestion anaérobie :

La digestion anaérobie, se réalise par fermentation méthanique des boues dans des cuves
fermées (digesteur), à l’abri de l’air. Elle permet d’atteindre des taux de réduction des
matières organiques de 45 à 50 % (S. Perez Fabiel, 2009).
Pendant la digestion anaérobie on distingue deux phases, la première c’est la phase de
liquéfaction pendant laquelle les matières organiques complexes sont converties à l’aide de
enzymes extra et intracellulaire en simples molécules (acides aminés, acides gras et surtout
acides volatiles (formique, propénoïque, butyrique….), et la deuxième phase où les acides

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 02 procédés de traitement des boues 25

volatile sont consommées par les bactéries méthaniques et transformés en eau et gaz
carbonique (E.Koller, 2004).

Pour une bonne digestion, des boues se caractérisent par un pH présent dans la gamme de
(6,8 et 7,8) et une concentration en acides volatils inférieure à 1g/l, et une bonne production
de gaz contenant 70% de méthane (F. Ladjel, 2014)

2.2.2. Voie chimique :

Ce traitement est basé sur la variation de pH des boues en utilisant des substances
chimiques (la chaux, acide nitrique) dont le pH extrême (pH très acide ou pH très basic)
afin de bloquer l’activation des germes pathogènes. (M. Andre ,2004)

2.2.2.1. Stabilisation à la chaux :

Le réactif utilisé est essentiellement la chaux, cette dernière permet d’attendre un pH=12
au moins pendant 3 mois conférant une action stabilisatrice par inactivation des germes (A.
Gaïd, 2008)

Sous sa forme CaO elle permet en outre, en réagissant avec l’eau des boues, deux actions
supplémentaires

Une action déshydratante poussée d’une part par transformation d’une partie de l’eau libre
des boues en eau combiné à la chaux, d’autre part par effet évaporatif par l’effet de la
réaction exothermique dégageant 1 160 Kj/Kg CaO (J. Zhang, 2011)

2.2.2.2. Stabilisation des boues aux nitrites (procédé SAPHYR, OTV)

Ce procédé chimique s’effectue en phase liquide, préférentiellement sur des boues


épaissies, ces dernières sont admises dans un milieu acide maintenu à un pH entre 2 et 4.
Elles sont alors soumises pendant 1 heure à l’action des ions nitrites NO2-(M. Andre, 2004) .

Il s’ensuit une destruction des composés réduits odorants (H2S, mercaptans…), mais
également une inactivation des germes responsables de la dégradation des matières
organiques. On aboutit à une stabilisation de la boue dans la mesure où celle-ci peut être
stockée (A. Gaïd, 2008).

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 02 procédés de traitement des boues 26

Figure 2.5. Le principe d’une unité de stabilisation par nitrite (A. Gaïd, 2008)

2.2.3. Voie thermique :

Elle peut être assurée soit par une pasteurisation des boues liquides par passage à la
température de 70°C pendant une trentaine des minutes, ou bien par séchage thermique
partiel ou poussé, ce qui permet de conserver les matières organiques portées à une
température de l’ordre de 80 à 100°C,( M. Pimor , 2003) ou bien par autoclavage c'est-à-dire
cuisson des boues sous pression équilibrante à 180 – 220 °C pendant une durée de 30 - 90
minutes, et la destruction des germes est évidemment totale (F Meinck, H. Stoof, H.
Kohlschûtter, 1977) .

2.3. Déshydratation :
On distingue plusieurs procédés artificiels de séchage des boues, on cite :

2.3.1. Filtres rotatifs :

Sont les plus largement utilisés, ces appareils comportent un tambour tournant auteur
d’un axe horizontal, et dont la partie inférieur plonge dans le bac de filtration, où sont
pompées des boues à filtrer. Le tambour se trouve sous vide et est équipé d’un tissu filtrant,
sur lequel les solides des boues sont déposés et retenus sous l’effet d’aspiration créé par le
vide. Il se forme ainsi. Sur le tissu filtrant, un gâteau cohérent qui. Après son émersion, subit
un séchage complémentaire. Dans la dernière partie de sa rotation ce gâteau est ameubli par
une chasse d’air comprimé, pour être finalement enlevé par un racloir. (E. Jarde, 2002).

2.3.2. Filtre à disque :

La surface filtrante est partagée en un certain nombre de disques filtrants de forme


circulaire, ceux à l’intérieur et auxquels on applique un vide, ces disques sont montés sur

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 02 procédés de traitement des boues 27

un axe horizontal, et tournent verticalement dans un bac, dans les filtres à disques,
l’enlèvement du gâteau se fait également à l’aide de racloirs.

2.3.3. Filtre à bande presseuse :


Une bande sans fin, dont le tissu filtrant peut être adapté au type de boue à traiter dans
chaque cas, sur cette bande la boue humide additionnée d’un floculant est déposé sur la
zone de filtration et tout d’abord essorée sous l’action de la pesanteur de filtration par
application d’un léger vide, ce type de filtre est un moyen de déshydratation des boues
capable d’un haut rendement. (J. Olivier, 2016).

2.3.4. Filtres- presses :


Les filtres presses se composent de 4 à 50 cellules formées par des plaques filtrantes et
des cadres disposés alternativement l’un à côté de l’autre, et entre lesquels est chaque fois
tendu un tissu filtrant, les plaques filtrantes comportent des cannelures pour l’évacuation du
filtrat, la suspension de boue à filtrer est injectée dans les cellules sous pression pouvant
aller jusqu’à 15 atm.et est filtrée à travers les tissus (F Meinck, H. Stoof, H. Kohlschûtter,
1977).

2.3.5. Le séchage :
Le séchage des boues est une déshydratation quasi-totale des boues par évaporation de
l'eau qu'elles contiennent ;

2.3.5.1. Le séchage thermique :

Il repose sur deux méthodes : directe et indirecte. Le séchage direct consiste en une
évaporation des boues par convection, via un fluide caloporteur. Le séchage indirect repose
quant à lui en un échange de chaleur par conduction, via une paroi chauffée par un fluide
caloporteur. En sortie, les boues se présentent sous forme de poudres ou de granulés, avec
un taux de siccité pouvant atteindre 90 à 95 %.( Z. Feddane, 2014).

2.3.5.2. Lits de séchage :

la méthode la plus simple de réduire le teneur en eau c’est les lits de séchage bien
drainés, dans ce cas toutefois le superficie nécessaire est importante car il faut que les aires
de séchage puissent, sous une hauteur de charge de 60 cm , recevoir les boues produites
pendant 2 à 3 mois, dans bien des cas, la superficie nécessaire est encore plus importante,
(Z. Feddane, 2014) et on distingue deux types de séchage par les lit de séchage :

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 02 procédés de traitement des boues 28

2.3.5.3. Séchage solaire :

Ce procédé est basé sur l’utilisation des lits de séchage sous serre, ce qui permet de
garder la chaleur, d’avoir une température de l’air et des boues plus élevée, mais également
d’accélérer le séchage par les rayons du soleil. (AMORCE, 2012)

Figure 2.6. Schéma du fonctionnement d'une serre à séchage solaire. (AMORCE,


2012)

2.3.5.4. Lit de sable :

On introduit la boue la boue dans bassin peu profonds contenant des graviers et du sable
munis d’un système de drainage, tel qu’une part d’eau travers le milieux filtrait et d’autre
part s’évapore.

Figure 2.7. Schéma de la composition principale du lit de sable. (AMORCE, 2012)

2.4. Valorisation et élimination des boues résiduaire :

Cette dernière filière de traitement repose sur plusieurs techniques de valorisations


comme le compostage, méthanisation et l’incinération …etc, le choix de la technique de

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 02 procédés de traitement des boues 29

valorisation favorable est basé sur les caractéristiques physico-chimiques et biologiques


des boues.

2.4.1. Le compostage :
Le compostage est défini comme «un processus contrôlé de dégradation des constituants
organiques, par une succession de communautés microbiennes évoluant en conditions
aérobies, entraînant une montée en température, et conduisant à l’élaboration d’une matière
organique humiliée et stabilisée. Le produit ainsi obtenu est appelé compost (J.Olivier,
2003).

L’ajout de ce dernier au sol améliore les qualités physiques et chimiques des sols, tel
qu’il augmente la conductivité hydrique et diminue de la densité des sols, De plus,
l’incorporation de compost permet de réduire l’acidité du sol, et de diminuer ainsi les
risques de la solubilisation des métaux et donc le compost empêche la migration des
métaux dans les sols qui endommage les sols et la nappe phréatique (R. Albrecht,2007).

les ETM contenus dans le Compost peuvent être absorbés par les plantes et incorporer ainsi
dans la chaîne alimentaire (T.Huynh, 2009), ou bien migrer vers les nappes d’eau
souterraines. Pour cela l’épandage de compost doit être conformé aux valeurs limites
exigées par la législation du pays, le tableau suivant rassemble Les teneurs limites selon le
type du sol dans certains pays :

Tableau2.1. Concentrations limites des éléments traces selon le type du sol.(mg/kg) (N.
Ramdani,,2015)

Pays Type de Cd Pb Cr Hg Ni Zn
sol
Allemagne Argile 1,5 100 100 1 70 200

Limon 1 70 60 0,5 50 150

Sable 0,4 40 30 0,1 15 60

Italie 1,0 50 50 1,0 50 150


Canada 4 100 - 1 36 370

Pour l’Algérie aucune norme en termes d’épandage de compost n’existe actuellement.

(N. Ramdani, 2015)

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 02 procédés de traitement des boues 30

4. 2.4.2. La méthanisation :

La méthanisation, est un processus biologique naturel qui permet de transformer en milieu


privé d’oxygène, un substrat complexe pouvant être composé de molécules organiques
lourdes, souvent insolubles, en méthane (biogaz) (A. Wilfried, 2006).

Ce biogaz généré peut être valorisé en plusieurs modes :

2.4.2.1. Thermique :

La chaleur de combustion du biogaz peut servir pour la production d’eau chaude, de


vapeur à moyenne ou haute pression, ou bien dans des fours de procédés comme la
chaudière au gaz naturel, où le biogaz est utilisé en mélange avec le gaz naturel pour réduire
l’impact de l’hydrogène sulfuré (J.Zhang, 2011). Le biogaz est utilisable afin de produire
de la chaleur pour chauffer les locaux de la STEP, chauffer le digesteur, sécher les boues ou
encore alimenter un réseau de chaleur (F.Ladjel, 2014).

2.4.2.2. Cogénération

Le cogénérateur convertit l’énergie du biogaz en énergie électrique, et thermique. Par la


force motrice générée par la combustion du biogaz (N. Bachmann, 2012).

Figure 2.8. Cogénération moteur à gaz, (N. Bachmann, 2012)

Cependant, l’application de cette technique de valorisation génère des gaz toxiques


comme H2S et des mauvaises odeurs, ainsi que le biogaz produit est un gaz explosif et sa
production et exploitation restent dangereuses. (J. Zhang, 2011).

. 2.4.3. Valorisation agronomique :

La valorisation agronomique des boues sous forme brute, chaulée, compostée ou séchée est
réalisée par l’épandage sur les sols. A condition que ces boues présentent un intérêt
fertilisant et elles doivent être répondus aux exigences réglementaires d’innocuité,

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 02 procédés de traitement des boues 31

(Z.Feddane, 2014). Tel que la législation en vigueur prend en compte la durée de l'épandage
et les teneurs de sol en éléments inorganiques et les teneurs des boues en éléments
organiques et en éléments inorganique (ADEME, 2007).

L’épandage des boues permet le retour au sol de la matière organique et de ses composés
fertilisants, réduisant d’autant l’utilisation d’engrais minéraux (Z.Faddane, 2014). Mais dans
le cas où les boues épandues ont des teneurs plus élevée que les valeurs limites proposées,
elles peuvent poser des risques liées aux odeurs nauséabondes dégagées, et des produits
chimiques, surtout métalliques dont la contamination se fait par bioaccumulation ou
bioamplification dans les aliments (fruits, céréales, viandes d’animaux ayant été
préalablement contaminés).Ce qui menace la santé humaine (F. Le gléau , , 2012).

Le tableau suivant donne une vision sur l’importance d’accumulation de certains métaux
dans des espèces végétales.

Tableau 2.2. Variations d’accumulation des ETM dans certaines espèces végétales. (B.
Petit, 2007).

Importance de
Elément Espèce végétale
l’accumulation
Fortement Cadmium, zinc, cuivreCa carotte, laitue, épinard, carotte, laitue, épinard, carotte
Nickel chou vert
accumulatrices
Moyennement Cadmium, zinc, cuivre chou, céleri, Maïs, betterave, laitue, betterave
Accumulatrices Nickel
Faiblement Cadmium, zinc, chrome, betterave, poireau, céréales, poireau, céleri, chou vert
Cuivre, nickel pomme de terre, chou vert, épinard, ceréales, maïs,
accumulatrices
poireau, pomme de terre
Très faiblement Cadmium, zinc, plomb céréales, maïs, pomme de terre ; pomme de terre, chou
Accumulatrices Chrome vert

2.4.4. Valorisation énergétique :

Elle réalise la destruction de la matière organique par combustion à haute température


(+ de 500 °C) produisant des fumées et des matières minérales résiduelles nommées
Mâchefer.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 02 procédés de traitement des boues 32

Cette valorisation énergétique permet de récupérer la chaleur produite sous forme de


vapeur ou d'électricité et Les résidus de l'incinération (Mâchefer) sont utilisables pour les
travaux publics (F. LADJEL, 2014) .

L’inconvénient de cette technique de valorisation c’est l’émission des gaz polluants (CO,
NOX, SO2, ETM, suies, carbone, ……) par la combustion des matières organiques, ce qui
cause le risque de la pollution atmosphérique (F. LE GLÉAU, 2012).

2.4.5. L’élimination des boues :

Comme les boues résiduaires sont des déchets spéciaux dangereux et D’après les articles
17 et 20 de la partie des déchets spéciaux présentés dans la loi 01-19 du journal officiel de la
république algérienne 2001, que le mélange des déchets spéciaux dangereux avec d’autres
déchets est interdit, ainsi que le dépôt ou l’enfouissement de ces déchets dans des lieux
autres que les sites qui leur sont réservés sont interdits, donc la mise en décharge ou bien
l’enfouissement dans un CET des boues résiduaires est interdit.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 03 :
Impact environnemental
et le risque sanitaire des
boues résiduaires
Chapitre 03 Impact environnemental et le risque sanitaire des boues 34

3. Impact environnemental et le risque sanitaire des boues :

3.1. L’impact sur l’environnement :

Comme les boues résiduaires résultent de traitement des eaux usées, industrielles ou
urbaines, ou bien de ruissèlement, elles peuvent contenir un large nombre des différents
éléments (éléments organiques, minéraux, éléments biologiques), suivant l’élément présent
dans la boue et sa teneur, il peut influencer sur la biosphère. Ces modifications peuvent être
d’ordre édaphique (par l’apport de matière organique et inorganique ainsi biologique,
modification de la structure des sols), microclimatique (augmentation de la température au
cours de la fermentation), floristique (installation d’une végétation rudérale), et concernant
les modifications de l’air, elles consistent au dégagement des gaz au cours de fermentation
comme (H2S, CH4, H2 …etc.) (S. ATI, 2010) ces modifications peuvent poser un risque de
contamination de l’environnement surtout celles d’ordre édaphique pour les terres et les
eaux où on voie une augmentation en teneur des différents éléments (éléments traces
organiques, éléments traces inorganiques, éléments biologiques) Cette contamination de
l’environnement pose un risque sanitaire pour l’homme (A. Azzabi, 2012).

3.2. Risque sanitaire :


Le risque sanitaire est évalué suivant l’élément présent et sa teneur dans l’environnement

3.2.1. Les éléments traces inorganiques :

Les éléments inorganiques les plus dangereux sur la santé humaine sont les éléments trace
métallique, tel que Leur présence dans l’organisme vivant soit par voie respiratoires
(contamination par respiration) ou bien par ingestion, cause plusieurs maladies (B. Petit,
2007), on prend des exemples de :

Plomb : provoque des nuisances physiologiques et neurologiques. Et une augmentation de


la tension artérielle et l’apparition de dommages vasculaires et intestinaux, ainsi que des
troubles au niveau des reins, Les troubles neurologiques sont des affections des systèmes
central et périphérique, les symptômes le plus fréquents sont les pertes de mémoire et des
perturbations des fonctions cognitives et comportementales, (R. Garnier, 2002).
Cuivre : Le cuivre est aussi, à dose plus élevée et sous ses formes oxydées a un puissant.

Caractérisation des boues de la station d’épuration de Baraki ENP 2016


Chapitre 03 Impact environnemental et le risque sanitaire des boues 35

Cadmium : il provoque notamment des problèmes rénaux et une augmentation de la


tension, Ainsi qu’il est transporté dans le sang fixé à l’hémoglobine, Il se concentre
principalement dans le foie et les reins (M.Bailly, 2007).

Zinc : cause des nausées et des troubles du système gastro-intestinal, et seront suivis de
complications dans le système respiratoire ainsi que par des affections cutanées. Enfin, Zn
est soupçonné être cancérigène pour l’homme. (B.Petit,2007)

Caractérisation des boues de la station d’épuration de Baraki ENP 2016


Chapitre 03 Impact environnemental et le risque sanitaire des boues 36

Tableau 3.1. Valeurs toxicologiques proposés par OMS des quelques métaux (union des
industries chimiques françaises ,2006)

Métaux Voie d’exposition Organe critique Valeur


Cd Inhalation Rein 2.10-2 µg/m3
Ingestion 2.10-2 mg/kg/j
Cr III Inhalation Foie 60 µg/m3 (métal
Ingestion 1,5 mg/kg/j
insoluble)
Cr VI Inhalation Bronches poumons 1 µg/m3
Ingestion 3 10-3 mg/kg/j
Cu Inhalation 1 µg/m3
Ingestion Système
Système digestif et
respiratoire 0,5 mg/kg/j
Ni Système respiratoire 9 10-2 µg/m3
immunitaire
Ingestion
Inhalation Rein 8 10-3 mg/kg/j
Pb Inhalation Rein, Cellule 0,5 µg/m3
Ingestion sanguine, 3,6 10-3 mg/kg/j
Zinc Ingestion Système sanguin 0,5 mg/kg/j

3.2.2. Les éléments traces organiques :

Le risque majeur est posé par les éléments hydrocarbures comme les hydrocarbures chlorés et
les hydrocarbures aromatiques polycycliques, en donnant des exemples sur ces éléments et
leurs effets sur la santé humaine :

Chlorobenzène : Le chlorobenzène est rapidement absorbé par voie pulmonaire, se concentre


dans le foie, les reins, les poumons et surtout le tissu adipeux, la formation d’un époxyde
intermédiaire réactif responsable de liaisons irréversibles aux macromolécules des cellules
hépatiques, rénales et pulmonaires. (L. Cornu, 2005)

Hexachlorobenzène : est une molécule résistante à la dégradation dans l’environnement,


s’accumule particulièrement dans les tissus riches en lipides tels que les tissus adipeux ou la
peau. (Union des industries chimiques françaises ,2006)

Polychlorobiphényle« PCB » : sont très peu biodégradables et peuvent se bioaccumuler dans


les tissus vivants, plus qu’ils sont cancérigènes, elles causent à des faibles expositions
chroniques des effets neuro –comportement (vertiges, troubles cognitifs..) pour les enfants et

Caractérisations de boues de la station d’épuration de Baraki ENP 2016


Chapitre 03 Impact environnemental et le risque sanitaire des boues 37

des perturbations métaboliques ainsi que des effets sur la thyroïde pour les adultes.
(A.Gouzy,2011)

HAP : Les risques les plus importants liés aux HAP sont leur effet mutagène et cancérigène. En
effet, certains d’entre eux ont été classés comme cancérogènes probables ou possibles chez
l’homme comme (Benzo(a)Pyrène le benzo[k]fluoranthène, le benzo[j]fluoranthène, le
benzo[a]anthracène, le benzo[b]fluoranthène), ainsi que cinq éléments de HAP sont des
substances toxiques (Benzo(a)anthracène, benzo(b)fluoranthène, benzo(k)fluoranthène,
Benzo(a)pyrène, Dibenzo(a,h)anthracène)(Union des industries chimiques françaises ,2006)

Tableau 3.2 Valeurs toxicologiques proposés par OMS des quelque hydrocarbure qui
peuvent servir cancérigènes (Union des industries chimiques françaises ,2006)

Hydrocarbure Voie d’exposition Organe critique Valeur


Chlorobenzène Inhalation Système hépatique 10 µg/m3
Hexachlorobenzène Inhalation des Poumons 1,3.10-4 (µg/m3)
PCB Inhalation Tractus respiratoire 4,6 10-6(µg/m3)
Benzo(a)Pyrène Inhalation Tractus respiratoire 8,7 10-2 (µg/m3)

3.2.3. Eléments biologiques :

Les éléments biologiques qui posent un risque sanitaire pour l’homme sont les germes
pathogènes, ces germes peuvent pénétrer le corps humain par des différents voie, respiratoire
(par les aérosols), ou par ingestion (par leur migration dans les eaux et dans les sols)
(N.COHEN, 2006).
Les germes présent souvent dans les boues résiduaires sont Escharishia coli, salmonella,
Pseudomonas aeruginosa… etc., et les virus comme virus de l hépatite qui peuvent causer des
maladies mortelles. (J.CHELLE, C.GUENZI, L.HOGUET,, 1990).

Salmonella : la présence de cette bactérie dans l’organisme cause un brutale de fièvre, des
douleurs abdominales, de la diarrhée, des nausées et parfois des vomissements (M. JEAN
LESNE, 2004)
Escherichia coli : pour les adultes, elle cause Diarrhée et le plus souvent hémorragique (avec
du sang), douleurs abdominales et parfois des vomissements. Peut se compliquer d’un
Syndrome, cependant elle cause des effets plus néfastes pour les enfants comme la

Caractérisations de boues de la station d’épuration de Baraki ENP 2016


Chapitre 03 Impact environnemental et le risque sanitaire des boues 38

insuffisance rénale et Dans les cas les plus graves des lésions du système nerveux central
peuvent survenir. (N. Cohen, 2006)
virus de l’hépatite : les symptômes de ce virus étant ceux d'une hépatite virale aiguë comme
l'ictère, le malaise, l'anorexie, les douleurs abdominales, les nausées, la fièvre, la diarrhée, le
changement de couleur des selles ou de l'urine et l'hépatomégalie (F. Traore, 2014).

Caractérisations de boues de la station d’épuration de Baraki ENP 2016


Chapitre 04 :
Présentation générale
de la station
d’épuration de Baraki
Chapitre 04 présentations générales de la station d’épuration de Baraki 40

4. Présentation générale de la station d’épuration :

SEAAL gère plusieurs stations d’épuration au niveau d’Alger, parmi ces stations, la
station d’épuration de Baraki, qui a une capacité épuratoire de 900 000 Eq.Hab. Pour un
débit moyen de 146 880 m3/j.

4.1. Le fonctionnement de la STEP :

La chaine du traitement commence par le relèvement des eaux brutes vers le dégrillage
par deux postes de relevage PR1 et PR2 dont chacun est muni d’une fosse d’aspiration et
trois Vis de relevage (2 de capacité de 800 m3 /h et le troisième de 1400 m3/h). Tel que
Les eaux brutes arrivent de la station de pompage SRG2 reprises par les vis d’Archimède
du Poste de relevage N°1 (PR1) et relevées vers le Poste de relevage N°2 (PR2). Où elles
sont mélangées avec les eaux provenant de l’émissaire BAB ALI, puis relevées avec les vis
vers le poste de dégrillage. Les déchets les plus volumineux sont éliminés par Deux
dégrilleurs grossiers à grille verticale (6mm). Après l’eau passe à un dégrillage plus fin
(2mm), Les eaux dégrillées sont ensuite admis dans 2 canaux aérés parallèles pour subir
une élimination combinée des graisses et des sables, ensuite les eaux passent au bassin
d’aération et le clarificateur ainsi Par le surverse les eaux épurées rejoignent le bassin
tampon avant de rejoindre le milieu naturel, Les boues biologiques décantées en fond
d’ouvrage sont pompées et recyclées en tête du bassin d’aération rapidement, et les boues
en excès alimentent en partie centrale des deux épaississeurs, Les boues épaissies sont
dirigées soit vers la digestion anaérobie soit by-passées directement vers la déshydratation.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 04 présentations générales de la station d’épuration de Baraki 41

Figure4.1.Une photo prise de google earth de la station d’épuration de Baraki

N° Ouvrage Nombre
1 PR01 03 vis
2 PR02 03 vis
3 Dégrilleurs 03
4 Dessableurs 04
5 Décanteurs primaires 04
6 Bassins d’aération 04
7 Clarificateurs 08
8 Filtration 07
9 Epaississeurs 02
10 Digesteurs 06
11 Gazomètres 02
12 Torchère 02
13 Déshydratation 12
14 Epaississement mécanique 04

4.2 Les Différents données sur la station:


 Polluants entrants à la STEP
La nature et la quantité de polluant entrant à la station, varient selon la quantité et la
nature des effluents jetés par les habitants, et les industries de la région, pour notre station
la variation pendant une année (on a pris l’année 2015 comme un exemple).
Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016
Chapitre 04 présentations générales de la station d’épuration de Baraki 42

Tableau4.1. Les teneurs en quelques métaux mesurés pendant une année 2015 des
boues issues de la station d’épuration de Baraki

Janvier Février Mai Juin septembre Octobre


Cd 22 <4 16 8 4 <4
Cr 156,8 90,4 76 104 304 62,7
Cu 187,2 150 144 176 676 180,8
Ni 67,2 137,6 96 68 180 17,3
Pb 194,4 115,8 292 116 536 125,4
Zn 957,6 672 568 676 2676 764,3
Hg 0,1 0,06 / 0,05 0,15 <0,0001

Figure 4.2. La DCO entrant et sortant de la STEP en (tonne/jour) pendant l’année


2015.

Figure 4.3. L’évaluation de la DBO5 entrant et sortant de la STEP en (tonne/jour)


pendant l’année 2015.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 04 présentations générales de la station d’épuration de Baraki 43

Figure 4.4. Les MES entrants et sortants de la STEP en (tonne/jour) pendant l’année
2015.

D’après l’observation des quantités des polluants entrantes et celles sortantes de la


station on remarque qu’une grande quantité des polluants sont éliminés ce qui implique
que les boues portent une quantité des polluants importante.
Ainsi que la quantité des boues générée par la station est en fonction de la quantité des
polluants éliminée, et le débit d’eau à traiter, pour savoir la quantité moyenne des boues
générées pour traiter 1 m3 d’eau brute, on donne le tableau suivant qui exprime la quantité
des boues en fonction de volume d’eau à traiter :

Tableau 4.2 : la quantité des boues en fonction de volume d’eau à traiter

Volume
Boue
d’eau
générée
traité
(T)
(m3)
Janv. 3 615 828 967
Févr. 8 114 001 1 015
Mars 5 476 900 934
Avr 6 831 184 254
Mai 8 549 310 902
Juin 8 454 304 1 723
Juil. 6 664 767 /
Août 7 559 535 221
Sept 8 453 857 2 662
Oct. 1 027 236 2 765
Nov. 4 681 647 273

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 04 présentations générales de la station d’épuration de Baraki 44

D’après ce tableau et le calcul du débit moyen d’eau entrée et la quantité moyenne des
boues générées, on déduire que pour traiter 1m3 d’eau on produit 0,2kg des boues
humides .ce qui fait une quantité moyenne de 29,376 tonne des boues générée par jour.

Les boues générées sont stabilisées par la digestion anaérobie, et l’histogramme suivant
présente les quantités des boues entrantes et celles sortante des digesteurs, dans chaque
mois pendant l’année 2015:

Figure 4.5. Les débits des boues entrantes et sortantes des digesteurs en (kg de
MS/Jour).

Après la digestion et la déshydrations, les boues sont stockées dans la station avant de
leur éliminer aux décharges, le histogramme suivant donne les différentes quantités
stockées.

figure I Les quantitées des boues entrantes et sortantes de digesteur

Figure 4.6. L’évaluation de la quantité des boues stockées en (tonne) dans la STEP
pendant les années 2014 et 2015

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 04 présentations générales de la station d’épuration de Baraki 45

On bien constate que la quantité stocké est assez grande tel qu’elle peut atteindre 2311.6
tonne par mois, ces quantités sont toujours éliminées aux décharges, ce qui fait un grand
gaspillage de matière.

Afin d’éviter ce gaspillage et valoriser ces boues, on doit les caractériser d’abord pour
bien les destiner et éviter les impacts environnementaux et le risque sanitaire posé par les
boues résiduaire.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 05 :

Matériels et méthodes
Chapitre 5 Matériels et méthodes
47

5. Matériels et Méthodes :

5.1. Introduction :
Nous avons étudié la boue issue de la station d’épuration de Baraki qui accueille les eaux
d’Oued El Harrach (effluents urbains et rejets industriels).

5.2. Objectif de la caractérisation Des boues :


La caractérisation de la boue nous permet de connaître leur potentiel de valorisation agricole
ou énergétique ou bien leur élimination en évitant le risque qui menace la santé publique.

5.3. Échantillonnage :
Pour les besoins de nos analyses, les échantillons homogènes de boues ont été prélevés à la fin
de la chaîne de traitement juste après la déshydratation, les boues prélevées ont été conservées
dans des récipients en plastique et stockées à une température de 4°C.

5.4. Méthode d’analyse des boues :


5.4.1. Préparation de la poudre des boues pour les différentes analyses :

On a procédé au séchage de cette boue à 105°C pendant 24h, une fois séché, on a broyé
cette boue à l'aide d'un broyeur au niveau du laboratoire du génie minier. Cette opération
permet aussi d’homogénéiser la matière prélevée, suivi d'un tamisage par un tamis de 2mm
afin d’éliminer les grosses particules. Cette poudre sera utilisée pour :
 La détermination de potentiel hydrogène.
 LA détermination de la conductivité électrique.
 Le rapport C/N
 Calcium
 Potassium
 Magnésium
 Sodium

5.4.2. Tests effectués sur les boues :

5.4.2.1 Tests sur les paramètres physico-chimiques :

Certains paramètres ont été effectués dans notre étude, tels que : la matière sèche (siccité),
l’humidité, potentiel hydrogène (pH), la conductivité électrique (CE), les matières volatiles

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 5 Matériels et méthodes
48

sèches (MVS), taux de pollution des hydrocarbures (TPH), le rapport C/N, et les teneurs des
alcalins et alcalin terreaux les éléments traces métalliques (ETM).

1. humidité (Hu):

L’humidité résiduelle est définie comme la masse perdue après séchage à 105°C d’un
échantillon. Sa mesure permet de déterminer la matière sèche de cet échantillon ainsi que sa
siccité. (ISO 11465,1993)

2. matières sèches (MS) (siccité) :

Cette mesure s’effectue par la mise en place de l’échantillon dans une étuve à 105 °C jusqu’à
la stabilisation de masse. Connaissant la masse initiale et la masse finale après perte d’eau.
(ISO 11465,1993)

3. Test de pH :

Par définition, il est l’unité de mesure de la concentration en ions hydrogènes, permettant


d’évaluer l’acidité ou la basicité d’un milieu. Tel que La mesure est électro métrique au pH mètre
dans une suspension boue /eau. Le pH de la boue est déterminé selon la norme (NF ISO 10 390).

4. Test de conductivité :

La mesure est électro métrique au conductimètre dans une suspension boue /eau, selon la norme
(ISO 11265).

5. matière volatile sèche « MVS » et la matière minérale:

Le résidu sec obtenu lors de la mesure de la matière sèche est broyé et porté pendant 4 heures
dans un four à 550 °C. Connaissant la masse initiale et la masse finale, la teneur en matières
volatiles rapportées à la matière sèche est calculée. Pour la majorité des boues, la détermination
des matières volatiles est une évaluation approchée de la matière organique (NF EN 12879,
2000)

6. Détermination du taux des polluants hydrocarbures (TPH) :

On détermine le taux des polluants hydrocarbures par le calcule d’un rapport du poids de
ces polluants qu’on a les extrait à l’aide d’un solvant organique « dichlorométhane » et le
poids des boues fraiches. (AFNOR X43-025,1995).

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 5 Matériels et méthodes
49

7. détermination de l’azote totale et la quantité, carbone organique et le rapport C/N:

La méthode utilisée est celle de kjeldahl, le principe de la méthode consiste à transformer


l’azote des composés organiques en azote ammoniacal par H2SO4 concentré et à ébullition, cet
acide oxyde la matière organique, le carbone et hydrogène se dégagent sous forme de CO2 et
H2O, l’azote transformé en ammoniaque est fixé par H2SO4 à l’état de sulfate d’ammonium,
pour aider à cette transformation, la minéralisation est achevée en présence d’un catalyseur
(sulfate de cuivre et sulfate de potassium) qui rend l’action de l’acide sulfurique plus oxydante
en augmentant la température d’ébullition, l’ammoniaque formé est déplacée de sa
combinaison en présence d’une quantité de NaOH en excès, distillée et recueilli dans de l’acide
borique. (ISO 11261,1995).

Pour la détermination de la quantité de carbone organique, on applique la relation linéaire entra


la quantité de matière organique et celle de carbone organique :
CO(%)= 1,72 MO (%)
1,72 = la proportion moyenne de carbone dans la matière organique.
Ensuite on peut calculer le rapport C/N.

8. détermination des alcalins et des alcalins terreaux :

La détermination de ces éléments est basé sur l’utilisation de la spectrophotométrie à


flamme, tel qu’on a préparé des solutions de sel de chaque élément avec des concentrations
connues, afin de tracer la courbe d’étalonnage. Et ensuite on va passer notre échantillon
mélangé avec de l’eau distillée dans l’appareil. (ISO 9964-2,1993)

5.4.2.2 Les paramètres biologiques :


 Dénombrement des bactéries ruvivifiable :

L’analyse des boues, se fait en 2 étapes :


La première consiste en l’échantillonnage, passant par l’hydratation du substrat, un vortexage
de manière à dissoudre ou disperser les amas, et l’agitation de l’échantillon pour affiner la
dispersion des particules les plus grossières.
l’analyse à proprement parlé permet une évaluation de la population présente au sein de
l’échantillon, ainsi les flores totales aérobies , nous réaliserons un échantillonnage suivi de
dénombrements sur milieu solide simple, après incubation, un dénombrement des UFC (Unité
Formant Colonie) permettra de quantifier et de caractériser l’échantillon, Pour l’analyse de la

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 5 Matériels et méthodes
50

flore totale aérobie, le milieu de culture préconisé est la gélose PCA (Plate Count Agar).ce
milieu nutritif permet une croissance des micro-organismes revivifiables (ISO 6222,1999) .

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 06 :

Résultats et discussion
Chapitre 06 résultats et discussion 52

6. Résultats et discussions :

6.1. Détermination de la siccité et humidité:

La mesure de la siccité de la boue est importante dans la chaine de traitement des boues,
elle nous indique le poids réel et donc les moyens logistiques à mettre en œuvre pour sa
manipulation ultérieure : plus la boue es t sèche, plus elle facilite le transport et
éventuellement le stockage.

Figure6.1. L’évaluation de la siccité des échantillons pendant un mois.

Figure 6.2. L’évaluation de l’humidité des échantillons.

D’après l’observation de la variation de la siccité, et le taux d’humidité, selon (D.Baize


2000) on conclure que trois premiers échantillons sont des boues pâteuse (siccité entre
10% et 25%) et le dernier échantillon est une boue solide (siccité entre 25% et 85).

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Chapitre 06 résultats et discussion 53

6.2. Les mesures de pH :

Figure6.2. L’évaluation de pH des boues pendant un mois.

Selon (B.Le cleche , 2000), les boues qu’ont analysées sont des boues neutres car le pH
est compris entre 6,5 et 7,5 (voir le tableau dans l’annexe 03), ce qui fait ces boues
souhaitable à la culture (A.Benseghir, 1996). Car le pH ne favorise pas la dissolution des
métaux, mais favorise l’adsorption des nutriments par les plantes (C.Rahmoune, 1992).

6.3. Les mesures de la conductivité :

Figure 6.4. L’évaluation de la conductivité des boues pendant un mois.

La conductivité électrique donne une idée sur la salinité du milieu, et la concentration des
ions dans ce milieu, dans notre boue la conductivité est variée entre 165 µs/cm et 249 µs/cm
à une température de 25 °C, donc et d’après (D.Baize,2000) ces boues sont non salées (voir
le tableau dans l’annexe 03), alors ces boues ne provoque pas l’augmentation de la
pression osmotique de la solution du sol, qui peut empêcher l’absorption racinaire, ce qui
rend ces boues favorable pour l’utilisation à l’agriculture.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 06 résultats et discussion 54

6.4. Détermination de la matière volatile sèche « MVS » et la matière minérale « MM »

Figure 6.5.L’évaluation de la quantité sèche et la matière minérale en (%)


dans les boues pendant un mois.

La mesure de MVS est utilisée pour déterminer la part de matière organique présente
dans les MS permettant d’estimer la stabilité des boues, c’est à dire leurs capacités à ne pas
fermenter.
Ainsi que le pourcentage de matière organique dans tous les échantillons est supérieur à
celle du fumier qui est de 20 à 40% (H. Lounici, 1992).
La quantité des matières volatiles sèches dans le premier et le troisième échantillon est
très élevée, ce qui traduit l’instabilité des boues, et ça peut être revenir au mal
fonctionnement de digesteur de la station ou bien la boue arrivée au digesteur était de mal
qualité
elle contient des produits chimiques toxiques ou bien des éléments minéraux à haut teneur,
qui peuvent bloquer l’activité bactérienne responsable à la dégradation des polluants
organiques. (J. Lales, 2012)
Par contre le deuxième échantillon et le dernier, où la quantité des matières volatiles
sèches est moins élevée ce qui signifie que ces boues sont plus stables.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 06 résultats et discussion 55

6.5. Détermination du taux des polluants hydrocarbures :

Figure 6.6. L’évaluation des taux des polluants hydrocarbures pendant un mois.

Le pourcentage des hydrocarbures présents dans les boues est important, et ça revenu aux
rejets huileux de l’industrie de NAFTAL, et les industries de peinture comme Entreprise
national des peintures et produit d’encre, ainsi que les industries de plastique où les PCB
sont utilisés comme des plastifiants, donc ces hydrocarbures contenants dans les boues sont
de nature pétrolière ce qui signifie que ces boues sont toxiques (P. Chevalier,2015).
Cependant, la présence des hydrocarbures dans les boues à haut teneur augmente le pouvoir
calorifique des boues ce qui rend la valorisation énergétique plus possible.

6.6. Détermination d’azote totale et du carbone organique et le rapport C/N :

Figure 6.7. Représentation des valeurs du pourcentage d’azote totale dans les quatre
échantillons.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 06 résultats et discussion 56

Figure 6.8 représentation des pourcentages de carbone organique


Dans les quatre échantillons

La quantité d’azote totale est négligeable par rapport à la quantité portée de carbone
organique.

 Le rapport C/N

Figure6.9. représentation du rapport C/N et la valeur de blocage d’azote

Le rapport C/N est important à connaitre en agriculture, il permet de pouvoir nous


renseigner sur l’activité biologique du milieu, en effet, autant le rapport C/N est faible, plus
la biodégradabilité des boues est facile.
La valeur du rapport C/N des échantillons prélevés est comprise entre 132,17 et 240
Etant donné que ce rapport est supérieur à 30, ce qui est peut provoquer un blocage
d’azote en raison d’une stabilisation insuffisante (H. Lounici, 1992).

6.7. Les alcalins et les alcalins terreaux :


Calcium :

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Chapitre 06 résultats et discussion 57

Figure6.10. Représentation de pourcentage de calcium dans les boues

Le calcium est introduit dans plusieurs procédés de fabrication, comme les savons
chimiques et les pâtes de papier, et les literais et les produits pharmaceutiques.

La teneur en calcium dans nos échantillons, est variée entre 6,96 et 8,14 %, ce qui fait ces
boues riches en calcium, en comparant avec la teneur du fumier qui est comprise entre 1% à
2%.(MAPAQ, 1997).

 Magnésium:

Le magnésium entre dans la composition de très nombreux alliages d'aluminium, ainsi


dans la fabrication de brique et il est utilisé pour la protection des pièces d'acier soumises à
une corrosion.

Figure6.11. Représentation de pourcentage de magnésium dans les boues.

La quantité de magnésium porté par les boues est très importante, toujours en comparant
avec la quantité porté par un fumier qui est d’ordre de 0,2 à 0,4 % de matière sèche.
(MAPAQ., 1997).

 Sodium :

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 06 résultats et discussion 58

Figure6.12. Représentation de pourcentage de sodium dans les boues

Le sel de sodium est très utilisé dans les industries alimentaires, ainsi que l’activité
humaine emploie cet élément, ainsi il introduit dans la fabrication des savons chimiques,
malgré cela, les concentrations de sodium dans les boues qu’on a analysé sont comprises
entre 0,35% et 0,41%, ce qui traduit la pauvreté des boues en sodium. Par rapport à un
fumier qui a une concentration de sodium de 0,99% (A. Siboukeur, 2013), on peut dire alors
que le sodium n’a été pas extrait des eaux usées.
 Potassium :

Le potassium est très utilisé dans le domaine alimentaire et pharmaceutique et les


produits cosmétiques. Ainsi que le potassium est très important pour les plantes.

Figure 6.13. Représentation des pourcentages de potassium par rapport à la matière


sèche

Les boues sont pauvres en potassium par rapport au fumier qui a un pourcentage de 1%
à 3% de potassium (MAPAQ., 1997), alors pour utiliser ces boues en agriculture, il faut
apporter un des engrais contiennent de potassium comme un complémentaire.

6.8. Paramètres biologiques :

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Chapitre 06 résultats et discussion 59

 Le dénombrement des bactéries revivifiable:

Après des dilutions successives, on a obtient un nombre des bactéries dénombrable aux
dilutions de 10-10 et 10-11.

Figure 6.1.Le nombre des bactéries dénombré à 37°C

Le nombre des bactéries revivifiables est compris entre 8,6.1010 et 1013 UFC/ml, ce qui
fait un nombre bactérien important tel que pour une sol fertile le nombre des bactéries
revivifiable est d’ordre 109 à 1010(A.Wiliams,1999), ça permet de dégrader les polluants
organiques restants dans les boues, plus que les micros organismes revivifiables aident à
l’humification des sols. Ce qui donne une meilleure porosité à l’air, et à l’eau dans les sols,
ainsi une bonne rétention d’eau et des sols, et donc une réduction importante de l’érosion.

Cependant, on a observé des taches reviennent aux champignons dans les boites pétries,
tel que les algues généralement provoquent peu de dégâts sur les feuilles et le bois (S.
Karoune, 2008)

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Conclusion générale
Conclusion générale 61

Conclusion générale :

L’objectif essentiel de notre travail consistait en une caractérisation physico-


chimique et biologique des boues finales issues de la station d’épuration de Baraki,
et ce afin de résoudre le problème d’évacuation des boues résiduaires, et de choisir
la bonne technique d’évaluation.
Les analyses physico-chimiques effectuées sur les boues nous ont permis d’observer
les caractéristiques suivant :
 Une grande proportion d’humidité
 Un pH dans le domaine neutre
 Une conductivité faible
 Un taux des polluants hydrocarbures assez important.
Concernant les éléments fertilisants :
 La forte richesse en matières organique
 La forte teneur en calcium
 Très faibles teneurs en potassium et d’azote.
 La forte teneur en potassium et magnésium.
Les analyses biologiques traduisent la forte richesse des boues en bactéries
revivifiables
Ce type des boues de forts aspects organiques, sont utilisées pour l’amendement
sur les sols pauvre en matière organique.
Ainsi que ces boues sont riches en éléments fertilisants, ce qui les rend un bon
correcteur des éléments fertilisants des sols.
.
Le rapport C/N et la teneur élevée des hydrocarbures, ainsi la teneur de
cadmium, qui prend de temps en temps une grande valeur par rapport à la norme, at
la grande concentration des polluants hydrocarbures qui posent le problème avec
l’utilisation de ces boues en agricole, et on peut proposer comme une solution pour
corriger le rapport C/N par l’ajout d’un engrais azoté industriel, et pour le problème
des polluants hydrocarbures, la solution qu’on peut proposer pour les éliminer ,

Caractérisation de la STEP de Baraki ENP 2016


Conclusion générale 62

soit on utilise un liant hydraulique ou bien on utilise les méthodes biologiques


« bioremédiation», ça est selon la nature des hydrocarbures présentent dans les
boues, dans le cas d’un teneur élevé de cadmium on peut ajouter des débris verts
pour diminuer la concentration de métal et agrandir la concentration de la matière
organique.

Enfin pour éviter tout enrichissement en éléments traces métalliques des sols soumis aux
épandages de boues de STEP, l’Algérie doit se doter d’un dispositif réglementaire, qui
indique que les boues de STEP doivent être considérées comme des déchets, mais également
comme une matière fertilisante. Ces textes fixeront les précautions d’usage vis-à-vis de la
qualité des boues et des propriétés des sols. Ils définissent en outre des distances d'isolement
où l'épandage n'est pas autorisé, indépendamment de la nature des sols.

Caractérisation de la STEP de Baraki ENP 2016


REFERENCES
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Mohamed Boudiaf, 2014.
Les Annexes
70
Annexe 01

ANNEXE 01
Des données relatives aux polluants entrants et sortants de la station
d’épuration :
Tableau 7.1.Les polluants entrants et le rendement d’élimination de ces polluant de la
station d’épuration de Baraki en (Tonne / Jour)

Le débit des polluants entrants Rendement d'élimination de


lapollution STEP
MES T/J DCO T/J DBO5 T/J DBO5 DCO MES
Jan 60,6 65,3 34,3 97% 96% 99%

Févr 56,5 53,8 29,7 98% 95% 98%

mar 38,6 44,2 25,3 97% 94% 97%


avr 16,0 36,3 16,0 94% 92% 95%
mai 34,2 55,4 27,4 94% 90% 95%
Juin 50,1 67,5 35,6 91% 89% 93%
Juil 7,6 15,6 7,9 94% 91% 95%
Août 15,1 27,5 12,8 96% 92% 95%
Sept 19,3 34,0 16,4 94% 90% 95%
Oct 48,1 72,0 34,9 92% 88% 95%
nov 22,5 43,1 18,3 94% 91% 94%

Tableau 7.2.Les quantités des boues entrantes aux digesteurs et celles entrantes au
déshydrateur

Quantité de boue épaissie envoyée vers Quantité de boue digérée envoyée vers la
les digesteurs kg de MS/j déshydratation kg de MS/j

Janv. 421 418 257 720


Févr. 586 947 449 038
Mars 553 635 311 903
Avr 85 739 105 640
Mai 328 325 259 196
Juin 324 749 262 115
Juil. 0 0
Août 227 173 168 120
Sept 727 725 565 894
Oct. 782 362 568 240
Nov. 132 680 64 950
Déc. 16 427 7 870

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


71
Annexe 01

Tableau7.3.Les teneurs des boues en métaux pendant l’année 2014 et 2013

janv.- févr.-14 mars- avr-14 mai-14 juin-14 juil-14 aout-14 sept-14 oct-14 nov-14 Dec-14
14 14

Cd NP NP NP NP <4 <4 <4 <4 <4 <4 20,4 38

Co NP NP NP NP 52 40 86 83 98 29,6 <4 <4

Cr NP NP NP NP 140 56 60 41 140 80,8 92,8 310,4

Cu NP NP NP NP 168 220 200 200 208 181,2 187,2 152,4

Fe NP NP NP NP 30392 18280 / / / / 20804 13532

Mn NP NP NP NP 188 296 265 210 376 155,6 182,8 148,8

Mo NP NP NP NP / / / / / / / /

Ni NP NP NP NP 136 136 136 47 121,2 64,4 46,8 149,2

Pb NP NP NP NP 192 132 127 492 332 139,2 224,8 170,8

Zn NP NP NP NP 744 623 840 976 836 732 943,2 851,6

Hg NP NP NP NP 1,9 0,12 0,09 4,5 2,75 / 0,2 0,145

(CRD)

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


72
Annexe 01

attaque attaque attaque attaque juin- attaque juin Juillet- Aout- Septembre- OCT- NOV-
janvier-2013 février-2013 mai-2013 2013 -2013 2013 2013 2013 2013 2013

Cd <4 <4 6,4 8,01 10,78 18,4 15,2 24,8 <4 <4

Co <4 <4 12 43,51 43,77 <4 <4 <4 <4 <4

Cr 152 2016 145,6 125,56 81,99 121,6 105,2 117,6 159,2 163,6

Cu 56 96 161,2 190,63 233,21 152,8 128 136,4 192,8 190

Fe 13940 / 19508 18834,96 19168,95 17404 15160 15876 19608 18364

Mn 184 / 178 223,47 356,984 164,8 155,2 154 192 174

Mo / / 50 33,24 49,75 83,6 54,8 56,8 140,4 110,8

Ni 20 40 35,6 14,24 <4 34 42,8 35,6 54,8 53,2

Pb 84 192 326 242,23 274,17 240 243,2 255,6 220,8 187,6

Zn 320 6240 619,6 619,9 530,68 520,8 461,2 499,6 718,8 759,6

Hg (CRD) / / 0,71 / / 0,175 0,245 0,13 / /

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Annexe 02 73

Annexe 02
Les méthodes et les résultats des expériences :
 Test d’humidité et la siccité

Tout d’abordOn pèse le poids de récipient ensuite On tare la balance et pèse 50g de la
boue, enfin on met le récipient contenant les boues dans l’étuveà 105°C pendant 24h et
vérifier la stabilisation du poids.

Le taux d’humidité est exprimé par l’équation N° 1 :

Humidité (%)= Eqt 01

Le calcul du taux d’humidité est présenté ci-dessous.

 Le taux d’humidité de la boue est donné comme suit :


D'après l'équation N° 1. Les calcules sont les suivantes :

o Echantillon un :

Humidité (%)=

Humidité (%)= 75,6 %

o Echantillon deux :

Humidité (%)=

Humidité (%) = 76,4 %

o Echantillon trois :

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Annexe 02 74

Humidité (%)=

Humidité (%)=74,4 %

o Echantillon quatre :

Humidité (%)=

Humidité (%)= 72,19 %

 Et la siccité est exprimée par l’équation N°2 :

Eqt 02
Siccité (%)=

Où :
M0 : poids de récipient.
M1 : poids initial de la boue sèche après quelle d être constant.
M2 : poids final de la boue sèche.

o Echantillon une :

Siccité (%)=

Siccité(%)= 24,4 %

o Echantillon deux :

Siccité (%)=

Siccité(%)= 23,6%

o Echantillon trois :

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Annexe 02 75

Siccité (%)=

Siccité (%)=26,6 %

o Echantillon quatre :

Siccité (%)=

Siccité (%)= 27,81 %

 Test de pH :
Le pH du sol est déterminé selon la norme (NF ISO 10 390) comme suit : on réalise une
suspension de 1/5 de la poudre des boues dans l’eau distillée , on agite le mélange pendant
quelques minutes, puis on le laisse reposer 4 heures. Sauf qu’on a mélangé la solution
pendant 20 minutes avant d’effectuée à l’aide 1d’un pH-mètre.

 Test de conductivité :
L’échantillon est extrait dans un rapport d’extraction de 1:5 (m/V) avec de l’eau à une
température de (25 ± 1) °C, afin de dissoudre les électrolytes. La conductivité électrique
spécifique de l’extrait filtré est mesurée par conductimètre à une température de 25 °C.
(ISO 11265).

 Test de matière volatile sèche « MVS » et la matière minérale :


On pèse une masse du creuset en céramique, ensuite on tare la balance et pèse une masse
connue de boue séchée à 105°C, on place le creuset contenant la masse sèche dans un
four à 550°C pour une période de 4h afin d’assurer la volatilité de tous les matières volatile
dans la masse sèche.
Le MVS est exprimé par l’équation N° 3 :
Eqt 03
MVS= M1- M0

Où :
M1 : la masse finale après le brulage dans 550°C. Qui représente la matière minérale
M0 : la masse de la matière sèche à 105°C.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Annexe 02 76

o Echantillon un:

MVS= 2,3-1,14 =1,16g


Cette masse contient dans une masse des boues sèche de 2,3g donc la masse des matières
volatiles dans 100g des boues sèches est 50,43g

MVS= 50,43g/100g de matière sèche

o Echantillon deux :
MVS=1,7- 1,0986 = 0,6014 g
Donc

MVS= 35,37g/100g de matière


sèche
o Echantillon trois :

MVS= 2-1,24= 0,76g

Donc :

MVS= 62g/100g de matière sèche

o Echantillon quatre :

MVS= 1,5-0,92= 0,58g.

Donc :

MVS= 38,66g/100g de matière sèche

 Détermination du taux des polluants hydrocarbures (TPH) :

L’extraction des hydrocarbures du s a été réalisée dans un ultrason de modèle Bioblock


Scientifique (88155) en se basant sur la méthode de bi-lavage :
- On prend 2g des boues fraiches dans un erlen de 50mL ;
- Mélanger avec 1,5g de sulfate de sodium, Na2SO4 ;
- Ajouter 12mL de solvant dichlorométhane CH2Cl2 ;
- Mettre l’erlen dans un bain d’eau distillée contenue dans la cuve de l’ultrason pendant 10
minutes pour un premier lavage ;
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Annexe 02 77

- Rajouter 6ml de dichlorométhane et mettre à l’ultrason pendant 10 minutes pour un


deuxième lavage ;
- Le mélange (extrait-solvant) est filtré à l’aide d’un papier filtre ordinaire dans un tube
bien fermé, puis le contenu du tube est distillé à l’aide d’un ballon dans un rotavapor à
40°C ;
- Après distillation l’extrait est laissé à sécher pour être ensuite pesé. La quantité du gasoil
extraite est déterminée par différence avec la masse vide du ballon pesée initialement.
Le taux des polluants hydrocarbures TPH est exprimé par l’équation N°4 :

Eq eqt 04
TPH (%)=

Où :
M0 : la masse de ballon à vide.
M1 : la masse de ballon contenant les hydrocarbures après le séchage dans l’étuve
M : poids de la boue fraiche.
o Echantillon un:

TPH (%)=

TPH (%)=3,8%

o Echantillon deux :

TPH (%)=

TPH (%)=3,6%

o Echantillon trois :

TPH (%)=

TPH (%)=4,1%

o Echantillon quatre :

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Annexe 02 78

TPH (%)=

TPH (%)=3,65%

 Détermination de l’azote totale :

On pèse 5mg de la poudre des boues et les introduit dans un matras de kjeldahl de 500ml,
et on ajoute 20ml d’eau distillée, et on laisse le mélange en contact pendant 30 minutes,
ensuite on ajoute 10 g de K2SO4 et 1g de CuSO4, et 30 ml de H2SO4 concentré, enfin on
porte le mélange en ébullition jusqu’à la décoloration.
On laisse refroidir le matras et on met le tout dans une fiole de 100ml en ajustant le
volume par de l’eau distillée
 Le dosage :
On prend 20 ml d’extrait et ajoute 20 ml de NaoH (40%) dans un tube et on place de
dernier dans le distillateur, On mettre en marche la distillation jusqu’à l’obtention de d’un
volume du distillat de l’ordre de 10 ml, ensuite on ajoute 20ml d’acide borique H3BO3avec
des quelques goutte de rouge de méthyle comme un indicateur .enfin on titre par H2SO4 de
0,05 N.
On titre le blanc par H2SO4 de 0,05 N.
On titre le blanc par H2SO4 de 0,05 N (ISO 11261,1995)

Azote totale (%)=


Où :
V1 : volume de l’acide dilué ajouté au mélange d’extrait plus acide borique.
V2 : volume de l’acide dilué ajouté au blanc.
P : prise d’essai (5mg).
Echantillon une :
V1 :50,5ml d’acide sulfurique dilué.
V2 : 9,8ml d’acide sulfurique dilué.
Echantillon deux :

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Annexe 02 79

V1 :39,8
Echantillon trois
V1=41,9 ml
Echantillon quatre :
V1= 46,22ml
 Détermination de pourcentage de carbone organique :
On calcule le pourcentage de carbone organique par l’équation suivante :
MO (%)= 1,72× C (%)
1,72 correspond à la proportion moyenne de carbone dans la matière organique selon
(ISO 9001,2000)

Tel que le pourcentage de matière organique est presque le même de celui de matière
volatile sèche.

 Détermination de pourcentage des alcalins et alcalins terreaux :

Pour tracer les courbes d’étalonnage de potassium :


On met 0,52g de KCl (contient 1g de K), dans 1l d’eau distillée, on prend 10ml de la
solution mère et compléter le volume à 100ml par l’eau distillée (dilution de 10 fois), à
partir de cette solution on prend 5, 10 , 15, 20 ml et ajuster au 100ml par l’eau distillée,
par ce procédé on réalise des solutions de 5,10,15,20 ppm de K.
Pour tracer les courbes d’étalonnage de sodium 0,4 g de NaCl et pour le magnésium on
prend 0,25g de MgCl2 et pour le calcium on prend 0,36g de CaCl2 et on suit le même
protocole précédent, finalement on passe les solutions dans la spectrophotométrie de
flamme.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Annexe 02 80

 Les courbes d’étalonnage des alcalins et les alcalins terreaux :

Figure7.1. La courbe d’étalonnage de la concentration de potassium en fonction d’absorbance

Figure7.2 la courbe d’étalonnage de sodium en fonction d’absorbance.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Annexe 02 81

Figure7.3.La courbe d’étalonnage de calcium en fonction d’absorbance

Figure7.4. La courbe d’étalonnage de magnésium en fonction d’absorbance.

Pour déterminer le pourcentage de chaque élément on met 5g de la poudre des boues


dans un litre de l’eau distillée. (Solution mère). Et passe cette solution dans l’appareil. Pour
le calcium la spectrophotométrie n’a pu pas détecter la concentration car elle était très
élevée pour cela on a réalisé une dilution de 100 fois, et pour le magnésium les valeurs
d’absorbance sont étés hors l’intervalle d’étalonnage pour cela on a réalisé une dilution de
10 fois.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Annexe 02 82

Tableau7, 4 les valeurs d’absorbance et les concentrations correspondantes

Absorbance La concentration correspondante


(ppm)

Ca2+ (dilution de 3,32 3,43 3,34 3,15 3,48 3,6 3,5 3,1
100fois)
Mg2+ (dilution de 2,16 2,64 2,76 2,57 2,9 3,55 3,7 3,45
10foi)
K+ 4,87 5,61 4,87 7,48 6,5 7,5 6,5 10

Na+ 13,09 13,46 14,59 15,33 17, 5 18 19,5 20,5

 Détermination les teneurs des quelques éléments traces métalliques :

Pour réaliser la minéralisation totale des boues, On pèse 1g de la poudre des boues
sèches et la met dans un tube à essai. Puis on ajoute une quantité de 2,5 ml d’eau distillée
à la poudre des boues plus 2,5 ml d’acide nitrique à pourcentage massique 65% plus 7,5
d’acide chlorhydrique à pourcentage massique 37%, On mélange le tout et le garde en
obscurité pendant 12h,
On met le tube dans un bain marie à 100 C° pour 2h afin d’accélérer la réaction
d’oxydation des métaux, Après le refroidissement de mélange, on filtre la solution dans
une fiole de 25ml, et on rince le tube à essai par l’eau distillée et filtre le résidu enfin on
ajuste par l’eau distillée jusqu’à le trait de juge de la fiole.
On passe la solution dans la spectrophotométrie d’absorption atomique afin de
déterminer les teneurs des ETM

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Annexe 02 83

 Les paramètres biologiques :

 Le dénombrement des bactéries Ruvivifiable :

Préparation de l’eau physiologique


On prend 9 g de NaCl et la mettre dans une fiole de 1 l et compléter le volume par l’eau
distillée.
La méthode :
On prépare 13 tubes à essai, l’un contient 10 ml d’eau physiologique et les 12 autres
contiennent 9ml d’eau physiologique, après de mettre ces tubes avec de la gélose dans
un autoclave afin de les stériliser, on Pèse 1 g de la boue fraiche et Allume deux bacs
benzène et nettoie le payasse par l’eau de javel, Devant ces deux bacs on met le 1g de la
boue fraiche dans le tube de 10 ml d’eau physiologique ( solution mère) et agite le
mélange pendant une minute , après on réalise la dilution à 10-1 jusqu’à 10-12. Après, Par
une micro pipette de 1 ml on prend de chaque solution fille 1ml et la met dans une boite
pétrie ensuite on ajoute la gélose et afin d’assurer l’homogénéisation de la distribution des
bactéries dans la boite pétrie on mélange le tout par un mouvement circulaire sur le
payasse.
Après la solidification de la gélose devant les bacs benzène, On incube les 12 boites
dans une étuve à 37°C pendant 48h. Ensuite le dénombrement est effectué directement sur
les boites pétries.

Préparation des dilutions

À partir de la solution mère

o Pipeter 1 ml de solution mère et verser le sur le tube de l'eau


physiologique.
o Pipeter 1 ml à partir du tube 1 et verser le sur le tube de l'eau
physiologique.
o Pipeter 1 ml à partir du tube 2 et verser le sur le tube de l'eau
physiologique.

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Annexe 02 84

o Pipeter 1 ml à partir du tube 3 et verser le sur le tube de l'eau


physiologique.
o Et ainsi de suite pour les autres tubes jusqu’à le tube 12

1ml 1ml 1ml 1ml 1ml 1ml

Solution mère 10-1 10-2 103 10-4 10-5 10-6

Solutions filles

Figure 7.5. Schéma de préparation des dilutions.

Le nombre des bactéries présentes est s’exprimé par l’équation N°5 :

Nombre de bactérie=

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


Annexe 03 85

ANNEXE 03
La nature des boues selon la siccité, pH, CE, ainsi la norme sur les métaux
lourds :
 La siccité :

Tableau 7.4.La nature des boues suivant leur degré de siccité

Nature des boues Siccité


Boues liquides 0 à 10%
Boues pâteuses 10 à 25%
Boues solides 25 à85 %
Boues sèches >85%

Source : METCALF, ETCALF, 2004

 Le pH :
La concentration du milieu en ions H+ détermine sa réaction mesurée par le pH. Les
différentes classes du pH sont représentées dans le tableau suivant.
Tableau7.5. Echelle de classification du pH dans l'extrait1/5 :

pH <3,5 3,5-4,2 4,5-5 5-6,5 6,5-7,5 7,5-8 ,7 >8,7


Classes Très acide Acide Faiblement Hyper Neutre Basique Très
acide acide basique
Source: Le Clech, 2000

 Conductivité électrique :

Tableau 7.6. Echelle de la salinité en fonction de la conductivité électrique de l'extrait


1/5

Classe Désignation Conductivité électrique


(ms/cm)à25°C
0 Non salé <2,5
1 Faiblement salé 2,5-5
2 Moyennement salé 5-10
3 Salé 10-15
4 Fortement salé 15-20
5 Très fortement salé 20-27,5
6 Excessivement salé 27,5-40
7 Hyper salé >40
Source : Baize, 2000.

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Annexe 03 86

 Métaux lourds

Tableau 7.7.Valeurs limites de la valorisation agricole :

VALEURS LIMITES VALORISATION AGRICOLE


Zinc (Zn) mg/kg MS 3000
Mercure (Hg) mg/kg MS 10
Cadmium (Cd) mg/kg MS 10
Nickel (Ni) mg/kg MS 800
Cuivre (Cu) mg/kg MS 1000
Chrome (Cr) mg/kg MS 1000
Plomb (Pb) mg/kg MS 800
Cr+Cu+Ni+Zn mg/kg MS 4000
Source AFNOR-NF U44-051,2006

Annexe 04
 Les industries polluantesprincipales

Les principales sources des polluants entrants à la station :


NAFTAL au niveau de kherrouba

Tuboplaste : tubes PVC tube, pvc joint intégré, tube pvc assainissement /pression, tube
PEHD eau/ gaz

MATP : Manufacture Transformation Articles Papeterie, Transformation, fabrication et


commercialisation de papier (papier à cigarettes massa, cahiers, fournitures de bureau, boîtes)

Industrie du papier d'Afrique

Sacherie & Cartonnerie de Oued Smar, Spa, SACAR

ENPEC - Entreprise Nationale des Produits d l'Electrochimie, Spa : accumulateurs, batteries


et piles électriques rechargeable par usage pièce pour batteries

ARCOMETAL : l’art de la construction métallique

Papeterie ramdan

Caractérisation des boues de la STEP de Baraki ENP 2016


87

Altub : société algérienne de fabrication des tubes, tuyaux, gaines et canalisations en


métaux ferreux par usage

MAVIA : montage et assemblage de véhicules industriels

PARFUMERIE ET COSMETIQUE FABRICATION

Cablofil : fabrication des câbles électriques

Master aluminium

NEGGAZI : Ménuiserie d’aluminium.

Metaltech : Maintenance des matériel industriel et et production des systèmes de commande


de véhicules automobiles.

BATICIM : société de construction de structures métalliques industrialisées, Fabrication


des revêtements de sols en métal grilles, grillages et clôtures en métal

Société algérienne de fabrication de tubes à acier laminé


Entreprise national des peintures et produit d’encre

Source : http://www.annuaire-algerie.eu/annuaire/fr/oued-smar/ville-37701/, 2016

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