Loi Telecoms Et Tic I RDC
Loi Telecoms Et Tic I RDC
Loi Telecoms Et Tic I RDC
cd
D’une manière générale, les lacunes qui se dégagent de la loi en vigueur se caractérisent
entre autres par :
• la prise en compte de seuls aspects des télécommunications ignorant ceux liés aux
technologies de l’information et de la communication y compris leurs nombreuses
applications ;
En outre, cet arsenal juridique souffre de l’absence des dispositions pouvant assurer la
protection de la vie privée de la personne humaine et de ses données à caractère personnel
face aux multiples dangers résultant du développement des technologies de l’information et
de la communication.
Pour combler ces défaillances, la révision du cadre légal s’est avérée nécessaire afin de
sécuriser ce secteur et de le rendre beaucoup plus compétitif.
La présente loi vise donc une meilleure organisation de l’exercice des activités commerciales,
en application de l’acte uniforme portant sur le droit commercial général et en conformité
avec l’article 122, point 8, de la Constitution.
- le régime de concession ;
- le régime d’autorisation ;
- le régime de déclaration.
7. l’énoncé des règles claires en matière de gestion des fréquences radioélectriques et des
autres ressources rares (numérotation, adressage et nommage) ;
9. la prise en compte des milieux défavorisés par la promotion des services universels gérés
par un établissement public ;
11. la mise en place des mécanismes relatifs à la protection des données à caractère
personnel ;
Au surplus, la présente législation permet aux trois intervenants du cadre institutionnel prévu
de recourir, chaque fois que de besoin, à toute compétence ou expertise nationale pour des
raisons de sécurité et de développement du pays.
Elle intègre, par ailleurs, les principes et options économiques, techniques, sociales et
sécuritaires dont :
3. la neutralité technologique ;
5. la répression de la fraude ;
Article 1.
La présente loi fixe les règles relatives aux télécommunications et aux technologies de
l’information et de la communication, conformément à l’article 122, point 8, de la
Constitution.
Elle détermine le cadre juridique et institutionnel et assure la protection des droits et libertés
fondamentaux des personnes physiques, à l’égard du traitement des données à caractère
personnel, définit et réprime les fraudes et infractions du secteur des télécommunications et
des technologies de l’information et de la communication.
Elle permet la mobilisation des ressources financières par la participation du secteur privé au
développement des télécommunications dans un environnement concurrentiel loyal.
A cet effet, elle vise notamment :
2. la création d’un marché ouvert et concurrentiel pour les réseaux et services des
télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication dans l’intérêt des utilisateurs ;
l’accès universel, en particulier dans les zones rurales et isolées, afin de mieux
lutter contre la pauvreté ;
Article 2.
La présente loi s’applique aux différentes activités du secteur des télécommunications et des
technologies de l’information et de la communication sur le territoire national, en ce compris
les eaux territoriales et le plateau continental contigu.
Elle s’applique aussi à tout traitement des données à caractère personnel par une personne
physique ou personne morale de droit public ou de droit privé, par le pouvoir central, la
province et l’entité territoriale décentralisée :
Article 3.
4. les traitements des données mis en oeuvre par une personne physique dans
cadre exclusif de ses activités personnelles ou domestiques, à condition
toutefois que les données concernées ne soient pas destinées à une
communication systématique à des tiers ou à la diffusion ;
6. la monnaie électronique.
Article 4.
8. Bi-clé : couple clé publique et clé privée utilisé dans des algorithmes de
cryptographie asymétrique ;
12. Certificat d’opérateur : titre délivré radioamateur pour exploiter les services
amateurs après examen organisé par l’Autorité de régulation.
13. Clé : ensemble de caractères, de chiffres, avec une longueur spécifiée, destiné
à chiffrer, à déchiffrer, à signer et à authentifier une signature. Une fois
générée et chiffrée avec un système d’identification, la clé est unique dans le
système d’information et appartient exclusivement à une personne désignée ;
25. Cybercriminalité : notion large qui regroupe toutes les infractions commises
sur ou au moyen d’un système informatique généralement connecté à un réseau
;
31. Déclaration : acte préalable à toute activité émanant d’un opérateur ou d’un
fournisseur des services des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication, qui n’oblige pas l’entreprise concernée à
obtenir une décision explicite de l’Autorité de régulation avant d’exercer les
droits découlant de cet acte ;
32. Dégroupage : opération technique qui permet aux opérateurs tiers d’accéder à
la boucle locale du réseau ouvert au public, elle est soit en partie par le biais de
dégroupage partiel, soit en totalité par le biais du dégroupage total ;
40. Données génétiques : toute donnée concernant les caractères héréditaires d’un
individu ou d’un groupe d’individus apparentés ;
43. Fichier : structure des données à caractère personnel selon des critères
déterminés, que cet ensemble soit centralisé, décentralisé, ou réparti de
manière fonctionnelle ou géographique ;
sources et les distribuer d’une manière bien ciblée pour atteindre les objectifs
dudit Service ;
55. Intégrité des données : critère de sécurité définissant l’état d’un réseau de
communication électronique, d’un système d’information ou d’un équipement
terminal qui est demeuré intact et permet de s’assurer que les ressources n’ont
pas été altérées, modifiées ou détruites d’une façon tant intentionnelle
qu’accidentelle, de manière à assurer leur exactitude, leur fiabilité et leur
pérennité ;
données traitées pour des finalités identiques ou non, ou liées par une ou
plusieurs responsables de traitement.
61. Licence : titre individuel qui confère le droit de détenir, d’établir et d’exploiter
un réseau de télécommunication ouvert au public et/ou de fournir des services
des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication dans le cadre d’une concession ;
66. Neutralité technologique : principe qui exclut toute discrimination entre les
divers standards ou normes techniques susceptibles d’être utilisés pour la
réalisation et le maintien des réseaux ;
67. Nommage : opération qui consiste à attribuer des noms de domaine à un site
Internet pour son identification facile ;
68. Nom de domaine Internet : nom courant attribué à un site Internet ; il est
composé du nom quelconque choisi xxx et d’un suffixe en fonction soit de la
situation géographique (xxx.cd) soit en fonction d’une activité commerciale
(xxx.com) soit encore d’une organisation (xxx.org) ;
76. Pornographie infantile : toute donnée quelle qu’en soit la nature ou la forme
représentant de manière visuelle un mineur se livrant à un agissement
sexuellement explicite ou des images réalistes représentant un mineur se
livrant à un comportement sexuellement explicite ;
82. Réseau interne : réseau entièrement établi sur une même propriété, sans
emprunter ni le domaine public, y compris hertzien, ni une propriété tierce ;
89. Station Hub : station la plus importante du réseau par laquelle transitent toutes
les données qui y circulent. Elle pilote et gère tous les accès à la bande
passante et permet de connecter un ensemble de ressources au réseau ;
90. Station Centrale : Station Hub qui assure la gestion dynamique des ressources
de satellite, en jouant le rôle de répartiteur dans l’espace et dans le temps. Il
permet aussi de configurer le réseau et de contrôler à distance les activités et
les performances des stations périphériques qui lui sont connectées ;
94. Topologie : représentation d’un réseau qui peut être physique (emplacement
des matériels : câbles, postes, dispositifs de connectivité) ou logique qui
détermine la manière dont les stations se partagent le support et dépend de la
méthode d’accès au réseau ;
96. Utilisateur : personne physique ou morale qui, sur demande, est connectée à
un réseau qui fournit un service des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication ouvert au public ;
97. Utilisateur final : personne physique ou morale qui reçoit exclusivement les
services des réseaux des télécommunications publics ou des technologies de
l’information et de la communication accessibles au public ;
Article 5.
Sans préjudice du contrôle de l’Etat, les activités des télécommunications et des technologies
de l’information et de la communication s’exercent librement, dans le respect des régimes
d’établissement et d’exploitation des réseaux et des services tels que prévus par la présente
loi.
Article 6.
La fonction de réglementation ainsi que celle de régulation des réseaux et des services de
télécommunication sont séparées de celles d’exploitation des réseaux des télécommunications
Article 7.
Article 8.
1. le Ministre ;
2. l’Autorité de régulation ;
3. l’établissement public.
Article 9.
Article 10.
Article 11.
Le Gouvernement crée, par décret délibéré en Conseil des ministres, l’Autorité de régulation
du secteur des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication.
Article 12.
Article 13.
2. veiller sur la qualité des services rendus aux usagers du service public ;
Article 14.
Le Gouvernement crée, par décret délibéré en Conseil des ministres, un établissement public
chargé de la promotion des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication dans les milieux ruraux et péri urbains ne présentant pas d’intérêts pour les
opérateurs économiques du secteur.
La loi crée, à cet effet, un fonds du service universel du secteur des télécommunications et des
technologies de l’information et de la communication.
Article 15.
Article 16.
Article 17.
Article 18.
Article 19.
Nul ne peut exercer une activité dans le secteur sans en avoir eu l’autorisation préalable, selon
l’un des régimes juridiques prévus par la présente loi.
Article 20.
Article 21.
L’exercice des activités dans le secteur est soumis à un des régimes juridiques suivant :
1. l’exploitant public ;
2. la concession ;
3. l’autorisation ;
4. la déclaration.
Article 22
Est éligible aux régimes énoncés à l’article 21 de la présente loi, toute personne physique ou
morale de droit congolais qui remplit notamment les conditions suivantes :
Article 23
Article 24
Les actes relatifs à l’octroi et/ ou au renouvellement des différents titres d’exploitation
afférant aux différents régimes sont publiés au Journal officiel.
Article 25
Les personnes morales publiques intervenant dans le secteur et qui prestent sur le marché
concurrentiel avec les opérateurs privés constituent l’exploitant public.
Section 3 : De la concession
Le régime de concession est accordé sur base d’un appel d’offre conforme aux procédures de
passation des marchés publics.
Le cahier des charges est élaboré conformément aux prescrits de la présente loi.
L’analyse technique et financière des offres des candidats à l’octroi d’une concession ainsi
que la sélection des opérateurs se font par l’Autorité de régulation.
Le ministre octroie la concession par voie d’arrêté, après payement de tous les droits dus à
l’Etat.
Le régime de concession n’est cessible ou transmissible que sur autorisation du ministre après
avis de l’Autorité de régulation, et moyennant payement au Trésor public des droits dus.
Article 27
Article 28.
La licence de réseau et services des télécommunications, délivrée pour une durée de 20 ans,
permet à son titulaire d’établir, de détenir, d’exploiter et de maintenir un réseau des
télécommunications et des technologies de l’information et de la communication ouvert au
public.
Le bénéficiaire utilise ses propres infrastructures et ressources pour fournir des services à
l’utilisateur final.
Article 29.
La licence d’infrastructures de réseau est celle de services de gros, délivrée pour une durée de
20 ans et permettant la fourniture des services aux opérateurs exploitant des réseaux.
Article 30.
La licence de services et des applications, délivrée pour une durée de 10 ans, vise les
prestations des services, tels que les réseaux mobiles virtuels (MVNO), la fourniture des
services Internet (VNO), la voix sur IP (VoIP) ou les services à valeur ajoutée aux utilisateurs
finaux, en utilisant les infrastructures d’un opérateur détenteur d’une autre licence.
Toutefois, une licence de fourniture d’accès à l’Internet avec réseau propre (FAI) est délivrée
au prestataire de ce service.
A cet effet, il lui est autorisé à déployer son propre réseau après paiement des droits, taxes et
redevances dus au Trésor public.
Article 31
Article 32
La licence d’infrastructure de base, délivrée pour une durée de 20 ans, concerne la fourniture
aux opérateurs des télécommunications des capacités de transport de longue distance des
télécommunications et des technologies de l’information et de la communication.
Il peut s’agir des transports par fibre optique ou par satellite, y compris les stations d’atterrage
ou le centre de transit international.
Article 33
Les différentes licences ne peuvent être cumulatives pour le même opérateur, sauf autorisation
spéciale et motivée de l’autorité de régulation.
Article 34
Sans préjudice des dispositions de l’article 22 de la présente loi, les conditions d’octroi pour
les licences de concession sont déterminées par arrêté du ministre sur proposition de
l’Autorité de régulation.
Article 35
Le coût d’acquisition de chacune de ces licences appelé frais unique d’acquisition est
déterminé conformément à la loi portant nomenclature des droits, taxes et redevances dus à
l’Etat.
Article 36
L’Autorité de régulation instruit les demandes d’octroi d’une licence et prépare le cahier des
charges.
Article 37
Le cahier des charges fait partie intégrante de la licence et fixe les conditions d’établissement,
d’exploitation du réseau et de fourniture des services des télécommunications et des
technologies de l’information et de la communication ainsi que les engagements du titulaire
de la licence.
Article 38
Le titulaire d’une licence est assujetti au paiement des frais uniques de licence, des redevances
et des contributions diverses dans des conditions définies par la législation en vigueur en la
matière
Article 39
Article 40
La personne morale bénéficiaire d’une licence doit avoir la forme d’une Société Anonyme
«S.A».
Sans préjudice des accords et conventions auxquels l’Etat congolais est partie, trente pourcent
(30%) au moins du capital social de la société visée à l’alinéa précédent sont répartis de la
manière suivante :
1. 25% au moins sont détenus par des personnes physiques congolaises ou les
personnes morales dont les parts sont détenues par des congolais, personnes
physiques. Cette souscription doit être effective endéans trois ans de la
constitution de la société;
Article 41
Par voie d’arrêté, le ministre signe et délivre la licence, le cahier des charges y annexé.
Le cahier des charges varie selon le type de licence et contient notamment les obligations
suivantes :
Article 43
L’Autorité de régulation propose au ministre, le cas échéant et après étude des différents
marchés pertinents, par un expert indépendant, d’inclure dans le cahier des charges, d’autres
obligations pour notamment garantir la concurrence loyale.
Elle encadre les obligations d’accès, incluant l’itinérance locale ou de partage des
infrastructures existantes des réseaux des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication au public pour permettre le déploiement de nouveaux
réseaux et des services.
Dans le cas prévu à l’alinéa précédent, les opérateurs concernés négocient les conditions de
faisabilité.
Article 44
Des conditions supplémentaires peuvent également être attachées aux licences des opérateurs
qui ont accès à des ressources limitées, telles que l’accès au spectre des fréquences ou à la
numérotation.
Article 45
L’opérateur dont la licence arrive à expiration peut en solliciter le renouvellement douze mois
avant la date de l’échéance sous peine de caducité.
Sous réserve du respect des conditions fixées par la présente loi pour l’obtention d’une
licence, le renouvellement est sollicité en autant de fois.
Les frais applicables au renouvellement des licences sont fixés conformément à la loi portant
nomenclature des droits, taxes et redevances dus au Trésor public et ses textes d’application.
Article 47
Le renouvellement de toute licence est garanti par l’Etat aux opérateurs ayant respecté leurs
cahiers des charges antérieurs.
En cas de refus de renouvellement d’une licence ou après le rejet de son recours administratif,
l’opérateur lésé peut saisir le Conseil d’Etat. Ce recours est suspensif de la décision du
ministre en raison du caractère public du service des télécommunications et des technologies
de l’information et de la communication.
Article 48
Tout opérateur dont la licence a expiré, poursuit la fourniture des services s’il apporte la
preuve qu’il a introduit la demande de renouvellement de sa licence au moins 12 mois avant
l’expiration et qu’il continue à remplir les obligations de sa licence conformément à la
présente loi et ses mesures d’application.
Article 49
La licence peut être, après avis de l’Autorité de régulation, révisée à l’initiative du ministre ou
à la demande de son titulaire.
La révision d’une licence à l’initiative du ministre n’entraîne pas des frais supplémentaires et
ne s’obtient qu’après consultation de l’opérateur concerné et dans les cas suivants :
Article 51
Tout opérateur peut, à tout moment, saisir le ministre par écrit, pour renoncer à sa licence;
moyennant préavis de 3 mois.
Le ministre charge l’Autorité de régulation de prendre des dispositions utiles afin de garantir
les droits des usagers.
Les frais payés pour l’acquisition de la licence ne sont pas remboursables.
Article 52
Le ministre peut, sur proposition de l’Autorité de régulation, suspendre ou retirer une licence.
La suspension concerne les cas suivants :
1. la demande de l’opérateur ;
Article 53
Sous réserve de la décision de liquidation et dans l’intérêt des usagers, le ministre peut
accorder un délai supplémentaire ne dépassant pas 12 mois à l’opérateur concerné pour se
conformer à la décision prise à son encontre.
Section 4 : De l’autorisation
Article 54
2. les services fournis par les réseaux indépendants et qui ne peuvent être
commercialisés, ni ouverts au public ;
10. la commercialisation des services supports tels que les liaisons louées.
L’Autorité de régulation établit le cahier des charges pour chaque type de service ci-dessus.
Article 55
Le ministre fixe par voie d’Arrêté les conditions et modalités d’examen des demandes
d’autorisation.
Le titulaire d’une licence sollicite une autorisation pour les activités liées à l’exploitation de
son réseau.
Article 56
Le bénéficiaire de l’autorisation exploite le réseau ou fournit les services autorisés dans les
conditions du cahier des charges établi par l’Autorité de régulation et approuvé par le
ministre.
Article 57
La délivrance d’une autorisation est subordonnée au paiement des droits, taxes et redevances
en vigueur.
L’autorisation fait l’objet d’une publication au Journal officiel par les soins de l’Autorité de
régulation.
Section 5 : De la déclaration
Article 58.
L’Autorité de régulation prend acte de toute déclaration par la délivrance d’un certificat
d’agrément. Elle en informe le ministre.
Un arrêté du ministre fixe les conditions et modalités d’octroi des certificats d’agrément.
Article 59.
L’octroi du certificat d’agrément à la suite d’une déclaration donne lieu au paiement des
droits, taxes et redevances prévues par la loi fixant la nomenclature des droits, taxes et
redevances du pouvoir central.
Article 60.
L’homologation est obligatoire pour tout équipement terminal des télécommunications destiné
à être connecté ou non à un réseau ouvert au public ou pour toute installation radioélectrique
quelle qu’en soit la destination.
Article 61.
Elle vaut autorisation de connexion à un réseau ouvert au public, sauf pour certaines
catégories d’équipements terminaux radioélectriques non destinés à cette utilisation.
Article 62
Article 63
Article 64
Article 65
L’octroi du certificat d’homologation donne lieu au paiement des droits, taxes et redevances
prévus par la loi fixant la nomenclature des droits, taxes et redevances du pouvoir central.
Article 66
L’homologation vaut pour un type d’équipement terminal et est valable pour toute unité de ce
type correspondant aux conditions fixées par l’arrêté du ministre.
Article 67
L’Autorité de régulation assure un contrôle permanent sur tous les équipements des
télécommunications et des technologies de l’information et de la communication.
Article 68
Le ministre fixe les conditions et modalités d’homologation des équipements terminaux ainsi
que de leur contrôle.
Article 69
Article 70
L’Autorité de régulation délivre l’agrément, après avis de la Sûreté nationale, à tout requérant
détenant les documents administratifs.
Article 71
Article 72
Toute personne physique ou morale agréée et exerçant les activités auxiliaires paie les taxes et
redevances prévues par la loi fixant la nomenclature des droits, taxes et redevances du pouvoir
central, de la province et de l’entité territoriale décentralisée.
Article 73
Un arrêté du ministre fixe les conditions et modalités d’agrément des activités auxiliaires.
Section 1 : De la numérotation
Article 74
Article 75
L’opérateur procède à l’identification des numéros actifs du bloc de numéros lui attribués,
sous peine d’une amende transactionnelle.
Article 76
Article 77
Section 2 : Du nommage
Article 78
Article 79
Article 80
Le ministre arrête le plan national des fréquences, sur proposition de l’Autorité de régulation.
Le plan national des fréquences respecte le règlement des radiocommunications de l’Union
Internationale des télécommunications et contient :
Article 81
Toutefois, le ministre collabore avec ses collègues visés à l’alinéa précédent pour les besoins
d’interface du pays auprès de l’Union internationale des télécommunications, d’autres
organismes et des Etats tiers dans la coordination des fréquences transfrontalières.
Les bandes de fréquences radioélectriques attribuées aux besoins civils sont gérées par
l’Autorité de régulation.
Article 82.
Article 83.
L’autorisation d’utiliser les fréquences radioélectriques assignées aux réseaux et aux services
de radiodiffusion sonore et/ou télévisuelle détermine notamment les conditions techniques
d’utilisation des stations et des fréquences ainsi que les redevances y afférentes.
Article 84.
L’Autorité de régulation en concertation avec les services spécialisés assigné, avec obligation
d’en informer le ministre, selon qu’il s’agisse d’une licence, d’une autorisation ou d’une
déclaration, les fréquences, en raison de leur disponibilité dans des conditions objectives,
transparentes et non-discriminatoires et dans le respect du principe de neutralité
technologique.
L’Autorité de régulation peut prévoir des restrictions aux type d’équipement, de réseaux et de
technologies utilisés dans les bandes de fréquences attribuées pour :
6. réaliser l’un des objectifs prévus à l’article 1er, alinéa 4, de la présente loi.
Article 85
L’Arrêté du ministre détermine les conditions d’utilisation des fréquences assignées qui font
partie intégrante de la licence ou de l’autorisation délivrée aux opérateurs des réseaux de
radiocommunications, notamment, les éléments suivants qui sont rattachés à l’autorisation
d’utilisation du spectre :
2. le lieu d’émission ;
6. les redevances dues pour couvrir les coûts de gestion et de contrôle du spectre
des fréquences.
Article 86
Article 87
Article 88
Article 89
La surveillance du secteur est assurée par le ministre, en concertation avec les Services
spécialisés de l’Etat.
Les opérateurs du secteur ont l’obligation de coopérer et d’agir promptement à la suite d’une
violation signalée par les autorités reprises à l’alinéa précédent ou à la requête d’une de ces
dernières.
Article 90
Article 91
Le refus d’obtempérer aux réquisitions des agents munis de l’ordre de mission du ministre ou
de l’officier du ministère public peut entraîner le retrait temporaire ou définitif du titre
d’exploitation accordé indépendamment des autres peines prévues par la présente loi.
Article 92
Tout exploitant d’un réseau de télécommunications ouvert au public ou tout fournisseur des
services d’accès à l’internet est tenu d’identifier ses abonnés au moment de la souscription
aux services de télécommunications.
Il tient les fiches signalétiques physiques ou électroniques dûment remplies par ses abonnés,
contenant obligatoirement les mentions substantielles minimales.
Les fiches signalétiques électroniques sont tenues sur la base d’appel téléphonique, message
(SMS) ou courrier électronique.
Article 93
Les mineurs d’âges ne sont identifiés qu’aux noms de leurs parents ou tuteurs.
Article 94
L’Etat se réserve le droit d’interrompre toute connexion de l’abonné non ou mal identifié.
Article 95
Article 96
Article 97
1. l’accès aux services avec des standards de qualité et de régularité inhérents à leur nature sur
toute l’étendue du territoire national ;
2. la liberté de choix de son fournisseur de services ;
3. la non-discrimination en matière d’accès et de conditions d’utilisation du service ;
4. l’information adéquate concernant les conditions de fourniture des services, les tarifs et les
autres frais afférents ;
5. l’inviolabilité et au secret de ses communications conformément aux dispositions des
articles 126 à 130 de la présente loi ;
6. la protection de ses données à caractère personnel conformément aux dispositions des
articles 131à 133 de la présente loi ;
7. la non-suspension du service fourni, excepté pour non-respect des clauses de son contrat et
fait du prince ;
8. l’information préalable sur les clauses de suspension du contrat ;
9. la saisine de l’Autorité de régulation et des organisations de protection des consommateurs,
des plaintes contre l’opérateur de réseau ou fournisseur de services ;
10. la réponse de l’Autorité de régulation et de l’opérateur du réseau ou du fournisseur de
services concernant ses plaintes ;
11. l’indemnisation pour les dommages découlant de la violation de ses droits.
Article 98
Article 99
Les opérateurs des réseaux et fournisseurs des services informent les consommateurs de
toutes les mesures relatives notamment, à la protection de la vie privée, à la sécurité, à la
qualité de service, aux tarifs et coûts des services conformément aux dispositions pertinentes
de la présente loi.
Article 100
Les consommateurs ont le droit de s’organiser en syndicat conformément aux lois en vigueur.
Article 101
Elles constituent des autoroutes ou réseaux fédérateurs qui acheminent les services ou les
produits des technologies de l’Information et de la communication jusque dans les localités à
accès difficile et défavorisées.
Article 102
Aux fins d’assurer le service universel, l’Etat fixe les conditions d’allégement des taxes pour
inciter ou obtenir la pratique du prix le plus bas dans ces zones.
Articles 103
L’exploitant public ou tout autre opérateur dûment autorisé à réaliser l’implémentation des
réseaux de transport de base stimuler la connectivité nationale, régionale ou internationale
pour permettre de prolonger l’accès aux travers des réseaux d’accès et atteindre toutes les
zones reculées conformément aux recommandations de l’Union internationale des
télécommunications.
Article 104
La duplication des infrastructures dans un périmètre réduit est interdite sauf autorisation
préalable de l’Autorité de régulation.
Lorsque ce partage est rendu nécessaire pour satisfaire aux objectifs de concurrence ou
d’aménagement du territoire, le ministre fixe aux opérateurs des obligations spécifiques afin
Toutefois, les opérateurs concernés négocient librement, dans une convention, les conditions
commerciales et en informent le ministre et l’Autorité de régulation.
Un arrêté du ministre fixe, sur proposition de l’Autorité de régulation les conditions et les
modalités de partage des infrastructures.
Article 105
L’opérateur puissant sur le marché de l’accès aux capacités internationales disponibles sur les
câbles sous-marins, les stations terriennes, les stations HUB de VSAT, les satellites ou autres
atterrissants en République Démocratique du Congo, est soumis aux obligations suivantes :
4. orienter vers les coûts les tarifs des prestations listées ci-dessus.
Article 106
Article 107
Tout litige entre opérateurs en matière de partage et/ou de dégroupage des infrastructures de
base ou de la boucle locale est soumis préalablement à l’Autorité de régulation qui propose au
ministre la solution à y réserver.
En cas de rejet de ce recours, la décision de l’Autorité de régulation peut être déférée devant
le Conseil d’Etat par la partie la plus diligente dans les conditions définies par la loi organique
portant organisation, compétences et fonctionnement des juridictions de l’Ordre administratif.
Article 108
Un arrêté du ministre, sur proposition de l’Autorité de régulation, fixe les conditions et les
modalités de partage, de duplication des infrastructures, de procédure de règlement des
différends ainsi que les délais de mise en oeuvre de la fourniture de la prestation de
dégroupage aux opérateurs tiers.
Article 109
Article 110
Tout opérateur communique à l’Autorité de régulation la liste des nouvelles zones qu’il a
couvertes au cours de l’année écoulée et de celles qu’il prévoit couvrir dans l’année en cours.
Article 111
Article 112
Sous peine des sanctions prévues par la présente loi, aucun opérateur ne peut refuser
l’interconnexion avec un autre opérateur.
Article 113
Les opérateurs de réseaux et les fournisseurs de services ouverts au public dûment autorisés
ont le droit d’accès aux réseaux des autres opérateurs et fournisseurs de services ouverts au
public.
Article 114
Des points d’échange Internet (IXP) régionaux sont déployés sur le territoire national sous
l’arbitrage de l’Autorité de régulation, afin de favoriser l’échange du trafic local entre
opérateurs et fournisseurs des services et d’accroître la connectivité.
Article 115
L’interconnexion et l’accès font l’objet d’une convention de droit privé entre les parties
concernées.
Elle entre en vigueur après approbation par l’Autorité de régulation qui s’assure du respect
notamment des conditions de concurrence ou l’interopérabilité des réseaux ou services.
Code du numérique – RDC 51
www.droitnumerique.cd
Article 116
Un arrêté du ministre, sur proposition de l’Autorité de régulation, fixe les conditions générales
d’interconnexion et d’accès au réseau notamment celles liées aux obligations spécifiques
minimales des opérateurs puissants ou dominants, aux exigences essentielles et aux principes
de tarification auxquels les accords d’interconnexion doivent satisfaire, ainsi que les
modalités de configuration et de gestion des points d’échange Internet.
Article 117
Section 2 : De l’itinérance
Article 118
Article 119
Article 120
Article 121
Les opérateurs mobiles autorisés communiquent à leurs abonnés les informations nécessaires
relatives aux tarifs d’itinérance nationale.
Article 122
Article 123
Les opérateurs titulaires des licences ou autorisations prévues par la présente loi et ses
mesures d’application bénéficient, moyennant une juste et préalable indemnisation, des droits
de passage sur le domaine public et des servitudes sur les propriétés privées nécessaires à :
A défaut d’entente sur les modalités de la servitude et/ou sur le montant de l’indemnité,
l’opérateur requérant saisit l’Autorité de régulation pour ses bons offices.
Les réseaux souterrains, les lignes aériennes et les équipements connexes établis par
l’opérateur d’un réseau des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication ouvert au public, restent sa propriété.
Article 124
L’exploitant d’un réseau ouvert au public visé à l’article 21 de la présente loi peut exécuter
sur le sol ou le sous-sol des voies publiques tous travaux nécessaires à l’établissement,
l’entretien et l’extension des lignes des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication à condition de remettre en état les tracés utilisés. Il
détermine le tracé de ces lignes et exécute, par ses soins ou son mandataire, les travaux de
réparation en accord avec l’autorité responsable de la voie.
Article 125
Sans préjudice des droits et libertés fondamentaux individuels ou collectifs garantis par la
Constitution et des procédures y attachées, l’Etat peut, durant le temps qu’il détermine, soit
pour des raisons de sécurité intérieure et/ou extérieure, de défense nationale ou d’ordre public,
soit dans l’intérêt du service public de télécommunications, soit pour tout autre motif jugé
nécessaire, suspendre, restreindre, filtrer, interdire ou fermer certains services et applications,
en tout ou en partie, y compris l’usage des installations.
L’Etat peut, dans les cas visés à l’alinéa précédent, réquisitionner ces installations.
Les personnes oeuvrant habituellement dans ces installations prêtent leurs services à
l’Autorité compétente, si elles en sont requises.
Article 126
Toute personne a droit au secret des correspondances émises par voie de télécommunications
et des technologies de l’information et de la communication.
Le secret des correspondances est levé sur réquisition du ministère public ou sur autorisation
des Cours et Tribunaux dans le cadre de l’instruction judiciaire.
Les services publics compétents de l’Etat dérogent au secret des correspondances pour des
raisons de sécurité intérieure et/ou extérieure de l’Etat, de défense nationale ou d’ordre public.
Article 127
Seules les nécessités de l’information motivées par les besoins de la manifestation ultime de
la vérité dans un dossier judiciaire peuvent autoriser le Parquet général près la Cour de
cassation de prescrire l’interception, l’enregistrement et la transcription des correspondances
émises par voies des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication.
Article 128
Cette décision est prise pour une durée de trois mois renouvelable pour de besoin de
l’enquête.
Article 129
Le Parquet général près la Cour de cassation peut requérir tout agent qualifié d’un service ou
organisme placé sous l’autorité ou la tutelle du ministre ou tout agent qualifié d’un exploitant
de réseau ou fournisseur de services autorisé, en vue de procéder à l’installation d’un
dispositif nécessaire à la réalisation des opérations définies à l’article 127 point 1.
Article 130
Article 131
La confidentialité des données à caractère personnel est garantie et protégée par la présente
loi.
Tout traitement des données à caractère personnel n’est effectué qu’avec le consentement de
la personne concernée ou sur réquisition de l’officier du ministère public.
Article 132
Sont interdits la collecte et le traitement des données à caractère personnel qui révèlent
l’origine raciale, ethnique ou régionale, la filiation, les opinions politiques, les convictions
religieuses ou philosophiques, l’appartenance syndicale, la vie sexuelle, les données
génétiques ou plus généralement celles relatives à l’état de santé de la personne concernée.
Article 133
CHAPITRE 1 : DE LA CYBERSECURITE
Article 134
3. définir dans les grandes lignes la façon dont les objectifs de cette politique
seront mis en oeuvre.
Article 135
Les opérateurs des réseaux et les fournisseurs des services prennent les mesures
administratives et techniques nécessaires pour garantir la sécurité des communications
électroniques.
Ils informent les usagers des risques particuliers de violation de la sécurité notamment, les
dénis de service distribués, le ré-routage anormal, les pointes de trafic, le trafic et les ports
inhabituels, les écoutes passives et actives, les intrusions et tout autre risque.
Ils veillent à la légalité des communications véhiculées par leurs réseaux afin que celles-ci ne
portent pas atteinte à la sécurité, à l’ordre public et à la pudeur.
Article 136
L’audit de sécurité et les mesures d’impact de gravité sont effectués chaque année ou lorsque
les circonstances l’exigent.
Le ministre fixe, par arrêté, les conditions d’évaluation des niveaux d’impact de gravité.
Article 137
Les exploitants des systèmes d’information assurent la protection des plates-formes des
systèmes d’information contre les éventuels rayonnements et les intrusions qui peuvent
compromettre l’intégrité des données transmises et contre toute attaque externe notamment
par la mise en place d’un système de détection d’intrusions.
Article 138
Les exploitants des systèmes d’information sont tenus de mettre à jour leur système de
sécurité en fonction de l’évolution des technologies. A cet effet, ils évaluent, révisent leurs
systèmes de sécurité et introduisent, en cas de nécessité, les modifications appropriées dans
leurs pratiques, mesures et techniques de sécurité.
Les exploitants des systèmes d’information et leurs utilisateurs peuvent collaborer pour
l’élaboration et la mise en oeuvre des pratiques, mesures et techniques de sécurité de leurs
systèmes.
Article 139
1. d’assurer la disponibilité des contenus, ainsi que celle des données stockées dans leurs
installations ;
2. de mettre en place des filtres pour faire face aux atteintes préjudiciables aux données
personnelles et à la vie privée des utilisateurs.
Article 140
Tout opérateur dont l’activité est d’offrir un accès à des systèmes d’information est tenu
d’informer les usagers :
Article 141
Les exploitants des systèmes d’information informent les utilisateurs de l’interdiction faite
d’utiliser le réseau pour diffuser des contenus illicites ou tout autre acte qui peut entamer la
sécurité des réseaux.
Article 142
Les opérateurs de réseaux et les fournisseurs de services sont tenus de conserver les données
de connexion et de trafic pendant une période de douze mois et d’installer des mécanismes de
surveillance de trafic des données de leurs réseaux.
Les données de connexion et de trafic conservées peuvent être accessibles lors des
investigations judiciaires, dans les conditions fixées par les lois et règlements en vigueur.
Lorsque l’utilisation des données de connexion et de trafic porte atteinte aux libertés
individuelles des usagers, la responsabilité des opérateurs de réseaux et celle des fournisseurs
de services est engagée.
Article 143
Les exploitants des systèmes d’information mettent en place des mécanismes techniques pour
faire face aux atteintes préjudiciables à la disponibilité permanente des systèmes, à leur
intégrité, à leur authentification, à leur non répudiation par des utilisateurs tiers, à la
confidentialité des données et à la sécurité physique.
Les mécanismes prévus à l’alinéa précédent font l’objet d’approbation dans les conditions
fixées par arrêté du ministre.
CHAPITRE 2 : DE LA CRYPTOLOGIE
Article 144
Article 145
Sont exclus du champ d’application du présent chapitre, les moyens de cryptologie utilisés par
les missions diplomatiques et consulaires visées par la Convention de Vienne sur les relations
diplomatiques ainsi que ceux relatifs à la Sécurité de l’Etat.
Article 146
Toutefois, lorsque les moyens ou des prestations de cryptologie permettent d’assurer des
fonctions de confidentialité, le principe de libre utilisation ne s’applique que s’ils s’appuient
sur des conventions secrètes gérées par un organisme agréé.
Article 147
Article 148
Les conditions de délivrance de l’agrément aux prestataires des services de cryptologie ainsi
que leurs obligations sont définies par arrêté du ministre sur proposition de l’Autorité de
régulation.
Article 149
Les prestataires des services de cryptologie à des fins de confidentialité sont responsables du
préjudice causé, dans le cadre de leurs prestations, aux personnes qui leur ont confié la gestion
de leurs conventions secrètes, en cas d’atteinte à l’intégrité, à la confidentialité ou à la
disponibilité des données transformées à l’aide de ces conventions.
Toute clause contraire est réputée non écrite.
Article 150
Les prestataires des services de cryptologie sont responsables vis-à-vis des personnes qui se
sont raisonnablement fiées à leur produit, du préjudice résultant de leur faute intentionnelle ou
de leur négligence.
Article 151
Les prestataires des services de cryptologie sont exonérés de toute responsabilité à l’égard des
personnes qui font un usage non autorisé de leur produit.
Article 152
Les prestataires des services de cryptologie sont soumis au secret professionnel conformément
aux lois et règlements en vigueur.
CHAPITRE 3 : DE LA CYBERCRIMINALITE
Article 153
Aux termes de la présente loi, la cybercriminalité est constituée par l’un des faits énumérés ci-
après :
1. la pornographie infantile ;
2. le racisme ;
3. la xénophobie ;
Article 154
Sans préjudice des dispositions pertinentes du code pénal, les infractions relatives à la
Cybercriminalité, énumérées à l’article153, sont réprimées par les dispositions du titre VII de
la présente loi.
CHAPITRE 4 : DE LA FRAUDE
Article 155
Article 156
Article 157
CHAPITRE 1 : DE LA CONCURRENCE
Article 158
L’exercice des activités d’exploitation des réseaux et de fourniture des services ouverts au
public s’effectue dans des conditions transparentes et de concurrence loyale conformément à
la législation en vigueur et aux accords et conventions internationaux dûment ratifiés par la
République Démocratique du Congo.
Pour garantir la concurrence loyale entre opérateurs, l’Autorité de régulation initie chaque fois
que de besoin un audit de leurs comptes et états financiers ainsi que de leurs installations
techniques.
Le rapport d’audit est adressé dans les trente jours au ministre pour dispositions.
Article 159
Constituent des faits anticoncurrentiels, l’ensemble des pratiques qui ont pour objet ou qui ont
pour effet d’empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur le marché des
télécommunications et des technologies de l’information et de la communication, notamment
:
Article 160
Est prohibée, l’utilisation abusive par un opérateur ou un groupe d’opérateurs d’une position
dominante sur le marché intérieur ou une partie de celui-ci ou de l’état de dépendance dans
lequel se trouve à son égard un client ou un fournisseur qui ne dispose pas de solutions de
substitution équivalentes.
Ces abus peuvent notamment consister en un refus injustifié ou discriminatoire d’accès aux
réseaux ou services de télécommunications ouverts au public ou de fourniture de services de
télécommunications ainsi que dans des ruptures injustifiées ou discriminatoires de relations
commerciales établies.
Les opérateurs fournissent les services dans des conditions de transparence et de non-
discrimination et dans les mêmes conditions que celles accordées à leurs filiales ou à leurs
associés.
Article 161
En vue d’assurer une concurrence loyale entre opérateurs et d’éviter un abus de position
dominante, l’Autorité de régulation veille à l’orientation des tarifs vers les coûts pertinents.
Afin de garantir une concurrence effective et loyale entre les opérateurs au bénéfice des
utilisateurs, l’Autorité de régulation s’assure du respect des règles d’interconnexion et
d’itinérance conformément aux dispositions des articles 112 à 121 de la présente loi.
Article 162
Article 163
Les tarifs d’utilisation des réseaux et services sont calculés de manière transparente et selon le
principe de vérité des prix, d’égalité, d’équité et de non transférabilité des charges.
La vérité des prix consiste en ce que les tarifs doivent refléter tous les coûts d’exploitation
encourus. Ces coûts sont comptabilisés de façon claire et transparente et vérifiés par
l’Autorité de Régulation.
L’égalité consiste en ce que le tarif représente pour chaque catégorie d’usage et de service
fourni, les coûts qu’elle occasionne.
L’équité consiste en ce que les tarifs sont jugés acceptables pour chaque service fourni.
La non transférabilité consiste en ce que les tarifs reflètent la structure des coûts encourus,
marge bénéficiaire incluse.
Article 164
Tout opérateur du secteur communique, huit jours ouvrables au préalable, les modifications
de son tarif par service, à l’Autorité de régulation qui, après contrôle des règles énoncées à
l’article 163, peut soit autoriser la mise en application des modifications soit ordonner la
surséance et l’ouverture immédiate des négociations à l’effet d’aboutir à une tarification
acceptée par toutes les parties.
Faute de réaction de l’autorité de régulation dans les 8 jours, les modifications sont
d’application.
Article 165
L’exercice des activités du secteur donne lieu au payement des droits, taxes et redevances au
profit de l’Etat.
Les règles relatives à l’assiette, au taux et aux modalités de recouvrement des droits, taxes et
redevances sont déterminés conformément à la loi relative aux finances publiques et celle
fixant la nomenclature des droits, taxes et redevances à percevoir selon le cas, par le pouvoir
central, la province et l’entité territoriale décentralisée.
Article 166
Sans préjudice des dispositions de l’article 165 ci-dessus ainsi que celles des lois particulières,
l’exercice des activités du secteur est soumis au régime fiscal, parafiscal, douanier et social en
vigueur en République Démocratique du Congo.
Article 167
L’Etat incite, par des allégements fiscaux et parafiscaux appropriés, les opérateurs du secteur
à réaliser dans les domaines environnemental et social des investissements utiles à la
communauté.
Article 168
Sans préjudice des prérogatives reconnues au ministère public et aux officiers de police
judiciaire à compétence générale, les agents assermentés commis spécialement par l’Autorité
de régulation et l’Administration des télécommunications et des technologies de l’information
et de la communication, sont chargés de la recherche, de la constatation et des poursuites en
répression, des infractions commises dans ce secteur.
Dans l’accomplissement de leurs missions, les agents visés à l’alinéa 1er peuvent :
Article 169
Est puni d’une amende de 100.000.000 à 200.000.000 de Francs congolais, tout opérateur de
réseau des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication
qui n’obtempère pas à une demande régulière d’interconnexion ou d’accès à un réseau ou aux
services.
Article 170
Est puni d’une amende de 100 à 200 % du coût du titre fraudé, tout opérateur de réseau ou
tout fournisseur de service qui établit ou exploite un réseau ou un service sans titre
d’exploitation.
La même peine s’applique à tout opérateur de réseau qui connecte frauduleusement un réseau
non autorisé au sein.
Article 171
Est puni d’une amende 200.000.000 à 300.000.000 de Francs congolais, tout opérateur de
réseau ou tout fournisseur des services qui viole la décision de suspension de son titre
d’exploitation.
Article 172
Sans préjudice d’autres dispositions pénales en vigueur en matière de fraude, les exploitants
ou fournisseurs de services des télécommunications, auteurs de fraude, les exploitants d’une
plate-forme ou d’équipement de type « Sim Box » ainsi que de toute forme de passerelle
clandestine pour la terminaison du trafic international entrant, les vendeurs d’autres objets
susceptibles de favoriser la fraude dans ce secteur et les complices, sont punis d‘une servitude
pénale de 12 à 24 mois et d’une amende de 200.000.000 de francs congolais.
Article 173
Est puni d’une amende de 100.000 Francs congolais par abonné, tout opérateur de réseau ou
tout fournisseur de services qui connecte un mineur d’âge ou un abonné sans identification
préalable.
Article 174
Est puni d’une amende équivalente au coût de son acquisition, tout opérateur de réseau ou
tout fournisseur de services qui utilise, sans homologation, un équipement terminal.
Article 175
Article 176
Sans préjudice d’autres dispositions du code pénal et des mesures administratives prévues par
la présente loi, tout opérateur de réseau ou tout fournisseur de services qui, dans son
exploitation, porte atteinte à la sûreté de l’Etat ou qui la facilite, est puni d’une amende
équivalente au double de son titre d’exploitation.
Article 177
Toute personne qui, de quelque manière que ce soit, rompt volontairement ou par négligence,
un câble ou lui cause une détérioration pouvant interrompre ou entraver, tout ou partie des
A défaut de le faire, elle fait l’objet de poursuite et est punie des peines prévues pour
destruction méchante des biens d’autrui.
Article 178
Article 179
Sans préjudice du payement des dommages et intérêts à la victime, toute violation du secret
de correspondance ou toute manipulation sans autorisation préalable, des données à caractère
personnel est punie de servitude pénale en matière de violation de correspondance dans le
chef de l’agent qui en est l’auteur d’une part, et d’une amende de 50.000.000 à 100.000.000
de francs congolais à charge de son employeur d’autre part.
Article 180
Est punie de un à trois ans de servitude pénale principale et/ou d’une amende de 1.000.000 à
10.000.000 de francs congolais, toute interception, écoute, enregistrement, transcription au
moyen d’un quelconque dispositif pour divulgation d’une communication ou correspondance
privée.
Article 181
Est punie d’une peine de servitude pénale principale de six mois à un an et/ou d’une amende
de 1.000.000 à 10.000.000 de francs congolais, toute personne qui transmet ou met en
circulation sur la voie des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication des signaux, images et messages obscènes, racistes ou xénophobes ou appels
de détresse faux ou trompeurs.
Article 182
Est puni d’une peine de servitude pénale principale d’un mois à un an et/ou d’une amende de
50.000.000 à 100.000.000 de Francs congolais, toute personne qui perturbe, en utilisant, sans
titre, une fréquence ou une installation radioélectrique, les émissions hertziennes d’un service
autorisé.
Article 183
Est puni d’une peine de servitude pénale principale d’un mois à un an et/ou d’une amende de
50.000.000 à 100.000.000 de Francs congolais, quiconque effectue des transmissions
radioélectriques en utilisant un indicatif d’appel de série internationale, attribué à une station
de l’Etat ou à une station privée autorisée.
Article 184
Est puni d’une peine de servitude pénale principale de deux ans à cinq ans et/ou d’une
amende de 100.000.000 à 200.000.000 de Francs congolais, quiconque, par tout moyen, cause
volontairement l’interruption des communications électroniques.
Article 185
Est puni d’une amende équivalente au coût du titre d’octroie de ressource, quiconque utilise
ou cède des fréquences, numéros ou bloc de numéros non octroyés.
Article 186
Est également puni des mêmes peines, celui qui se procure pour soi-même ou pour autrui, un
avantage quelconque, en s’introduisant ou se maintenant frauduleusement dans tout ou partie
d’un système de communication électronique.
Article 187
Est puni d’une peine de servitude pénale principale d’un an à cinq ans et/ou d’une amende de
5.000.000 à 10.000.000 de Francs congolais ou de l’une de ces peines seulement, quiconque
introduit frauduleusement des données dans un système de communication électronique,
entrave ou fausse son fonctionnement.
Article 188
Est puni des peines prévues par le code pénal ordinaire pour faux en écriture, quiconque
endommage, efface, détériore, altère ou modifie frauduleusement les données dans un
système de communication électronique.
Article 189
Est puni des peines prévues par le code pénal ordinaire pour le faux en écriture, quiconque
produit ou fabrique un ensemble de données numérisées par l’introduction, l’effacement ou la
suppression frauduleuse de données d’un système de communication électronique.
Les mêmes peines s’appliquent à quiconque, en connaissance de cause, fait usage des données
obtenues dans les conditions prévues aux articles 185 à 187 de la présente loi.
Article 190
Quiconque procède ou fait procéder à un traitement des données à caractère personnel sans
avoir obtenu l’autorisation préalable requise par l’article 126, est puni de servitude pénale en
matière de violation de correspondance dans le chef de l’agent qui en est l’auteur d’une part,
et d’une amende de 50.000.000 à 100.000.000 de Francs congolais à charge de son employeur
d’autre part.
Article 191
Quiconque produit, vend, importe, détient, diffuse, offre, cède ou met à disposition un
équipement, un programme informatique, un dispositif ou une donnée conçue ou spécialement
adaptée pour commettre une ou plusieurs des infractions prévues par les articles 186 à 189 de
la présente loi ou un mot de passe, un code d’accès ou des données informatisées similaires
permettant d’accéder à tout ou partie du système de communication électronique, est puni des
peines prévues pour l’infraction elle-même ou pour l’infraction la plus sévèrement réprimée.
Article 192
Est puni des peines prévues pour association des malfaiteurs, quiconque participe à une
association formée ou à une entente établie en vue de préparer ou de commettre une ou
plusieurs des infractions prévues aux articles précédents.
Article 193
Est puni d’une peine de servitude pénale principale de cinq à dix ans et d’une amende de
5.000.000 à 15.000.000 de Francs congolais ou de l’une de ces peines seulement, quiconque
produit, enregistre, offre, met à disposition, diffuse, transmet, importe ou fait importer,
exporte ou fait exporter une image ou une représentation comportant un caractère de
pornographie infantile par le biais d’un système de communication électronique.
Article 194
Est puni d’une peine de servitude pénale principale de cinq à dix ans et d’une amende de
1.000.000 à 10.000.000 de Francs congolais ou de l’une de ces peines, quiconque crée,
télécharge, diffuse ou met à disposition sous quelque forme que ce soit des écrits, messages,
photos, dessins ou toute autre représentation d’idées ou théories, de nature raciste ou
xénophobe, par le biais d’un système de communication électronique.
Article 195
Est punie d’une peine de servitude pénale principale de cinq à dix ans et d’une amende de
1.000.000 à 10.000.000 de Francs congolais, toute menace, par le biais d’un système de
communication électronique, de commettre une infraction, envers une personne en raison de
son appartenance à un groupe qui se caractérise par la race, l’ascendance ou l’origine
nationale ou ethnique, ou la religion dans la mesure où cette appartenance sert de prétexte à
l’un de ces éléments, ou un groupe de personnes qui se distingue par une de ces
caractéristiques.
Article 196
Article 197
Est coupable de trahison et punie conformément au code pénal ordinaire, toute personne qui, à
travers un système de communication électronique :
1. livre à une puissance étrangère ou à ses agents, sous quelque forme ou par
quelque moyen que ce soit, un renseignement, objet, document, procédé,
donnée numérisée ou fichier informatisé qui doit être tenu secret dans l’intérêt
de la défense nationale ;
2. s’assure, par quelque moyen que ce soit, la possession d’un tel renseignement,
objet, document, procédé, donnée informatisée ou fichier informatisé en vue de
le livrer à une puissance étrangère ou à ses agents ;
Article 198
Est puni d’une peine de servitude pénale de dix à vingt ans, tout gardien, tout dépositaire, par
fonction ou par qualité d’un renseignement, objet, document, procédé, donnée numérisée ou
fichier informatisé qui doit être tenu secret dans l’intérêt de la défense nationale ou dont la
connaissance pourrait conduire à la découverte d’un secret de la défense nationale qui, sans
intention de trahison ou d’espionnage, l’a, à travers, un système de communication
électronique, détruit, soustrait, laisse détruire ou soustraire, reproduit ou fait reproduire ou
porté ainsi que laissé porter à la connaissance d’une personne non qualifiée ou du public.
Article 199
Les concessions, les autorisations et les déclarations actuellement en vigueur sont mises en
conformité avec les dispositions de la présente loi dans les 12 mois qui suivent sa
promulgation.
Les licences, les autorisations, les certificats d’agréments et autres titres délivrés avant la date
de promulgation de la présente loi demeurent valides jusqu’à l’expiration de leurs termes.
Ils sont toutefois convertis selon les termes de la présente loi avec les garanties, droits,
prérogatives et devoirs équivalents à leurs titres originaires sans coût additionnel pour les
mêmes termes.
Article 200
Un arrêté du ministre, pris sur proposition de l’Autorité de régulation dans les 6 mois qui
suivent la promulgation de la présente loi, définit la procédure de mise en application et le
calendrier nécessaire à la conversion des titres et régimes ainsi que l’acquisition des nouveaux
titres prévus par la présente loi.
Article 201
Article 202
La loi cadre n° 013/2002 du16 octobre 2002 sur les télécommunications en République
Démocratique du Congo ainsi que la loi n° 014/2002 du 16 octobre 2002 portant création de
l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications sont abrogées.
Article 203