Loi Telecoms Et Tic I RDC

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Code du numérique – RDC 1


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Exposé des motifs

Les télécommunications et les technologies de l’information et de la communication


connaissent un développement rapide, suite aux profondes mutations que subit ce secteur à
l’échelle mondiale.

Elles constituent ainsi un domaine d’activités commerciales et techniques présentant


plusieurs enjeux et défis à relever tant sur le plan économique, social, humain que sécuritaire.
Ce qui impose évidemment la nécessité de revoir et d’adapter, en conséquence, l’état de la
législation en vigueur en la matière, en l’occurrence, la loi n° 013/2002 du 16 octobre 2002.
Celle-ci s’avère aujourd’hui inadaptée à certains impératifs qui sont liés notamment à la
sûreté de l’Etat, à la protection des droits des usagers du secteur et à la structure du marché.

D’une manière générale, les lacunes qui se dégagent de la loi en vigueur se caractérisent
entre autres par :

• la prise en compte de seuls aspects des télécommunications ignorant ceux liés aux
technologies de l’information et de la communication y compris leurs nombreuses
applications ;

• le chevauchement de certaines compétences du ministre ayant les télécommunications


et les technologies de l’information et de la communication dans ses attributions et de
l’Autorité de régulation ;

• l’inadaptation et/ou l’insuffisance des dispositions en matière d’interconnexion et de


gestion des fréquences ;

• la non prise en compte de la problématique de l’identification obligatoire des


abonnés, de l’homologation des équipements et de la fraude ;

• l’absence des dispositions relatives à la gestion du domaine pays internet ;

• l’insuffisance du régime des sanctions.

En outre, cet arsenal juridique souffre de l’absence des dispositions pouvant assurer la
protection de la vie privée de la personne humaine et de ses données à caractère personnel
face aux multiples dangers résultant du développement des technologies de l’information et
de la communication.

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Pour combler ces défaillances, la révision du cadre légal s’est avérée nécessaire afin de
sécuriser ce secteur et de le rendre beaucoup plus compétitif.

La présente loi vise donc une meilleure organisation de l’exercice des activités commerciales,
en application de l’acte uniforme portant sur le droit commercial général et en conformité
avec l’article 122, point 8, de la Constitution.

Elle apporte les principales innovations suivantes :

1. la prise en compte des nouvelles technologies de l’information et de la communication ;

2. la révision des définitions technico-juridiques et le complément de la notion des


télécommunications avec celle des technologies de l’information et de la communication,
mieux adaptée à un contexte de convergence des réseaux et des services ;

3. la redéfinition du régime de l’exploitant public en retirant toute idée de monopole et en


ouvrant à la concurrence toutes les activités du secteur ;

4. la généralisation, à l’exception du régime de l’exploitant public, à tous les exploitants du


secteur des régimes applicables aux activités des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication, qui sont fondés uniquement sur la nature des réseaux et
services, à savoir :

- le régime de concession ;

- le régime d’autorisation ;

- le régime de déclaration.

5. l’introduction des règles spécifiques applicables en matière d’interconnexion, d’accès et de


partage d’infrastructures ;

6. l’introduction des règles tarifaires et celles garantissant la concurrence loyale entre


opérateurs et l’indication des obligations spécifiques pour les opérateurs considérés comme
puissants ;

7. l’énoncé des règles claires en matière de gestion des fréquences radioélectriques et des
autres ressources rares (numérotation, adressage et nommage) ;

8. la clarification des principes de gestion des fréquences radioélectriques et des autres


ressources rares (numérotation, adressage et nommage) ;

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9. la prise en compte des milieux défavorisés par la promotion des services universels gérés
par un établissement public ;

10. la clarification de la répartition des compétences entre le ministre ayant les


télécommunications et les technologies de l’information et de la communication dans ses
attributions et l’Autorité de régulation du secteur ainsi que le placement de cette dernière
sous la tutelle du ministre ;

11. la mise en place des mécanismes relatifs à la protection des données à caractère
personnel ;

12. l’obligation de l’identification préalable des abonnés ;

13. l’introduction des dispositions relatives à la gestion du domaine pays internet ;

14. le renforcement du pouvoir de contrôle administratif et technique du secteur ;

15. la définition et la répression des fraudes et infractions liées à l’utilisation des


technologies de l’information et de la communication.

Au surplus, la présente législation permet aux trois intervenants du cadre institutionnel prévu
de recourir, chaque fois que de besoin, à toute compétence ou expertise nationale pour des
raisons de sécurité et de développement du pays.

La présente loi vise, en outre, à rendre les télécommunications et les technologies de


l’information et de la communication un secteur véritablement porteur de croissance
économique et créateur d’emplois en République Démocratique du Congo.

Elle intègre, par ailleurs, les principes et options économiques, techniques, sociales et
sécuritaires dont :

1. l’économie libérale et la fin des monopoles ;

2. le désengagement de l’Etat du secteur marchand ;

3. la neutralité technologique ;

4. l’homologation obligatoire des équipements terminaux ;

5. la répression de la fraude ;

6. la protection accrue des droits et libertés garantis par la Constitution.

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La présente loi s’articule autour de huit titres suivants :

Titre I : des dispositions generales


Titre II : des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication
Titre III : de la protection de la vie privée et des données à caractère personnel des utilisateurs
de réseaux et de services des télécommunications et des technologies de l’information et de
la communication
Titre IV : de la cybersécurité, de la cryptologie, de la cybercriminalité et de la fraude
Titre V : de la concurrence et des règles tarifaires titre vi : du régime fiscal, parafiscal,
douanier et social
Titre VI : du regime fiscal, parafiscal, douanier et social
Titre VII : des dispositions pénales
Titre VIII : des dispositions transitoires, abrogatoires et finales telle est l’économie de la
présente loi
Telle est l’économie de la présente loi.

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TITRE I : DES DISPOSITIONS GENERALES

CHAPITRE I : DE L’OBJET ET DU CHAMP D’APPLICATION

Article 1.

La présente loi fixe les règles relatives aux télécommunications et aux technologies de
l’information et de la communication, conformément à l’article 122, point 8, de la
Constitution.
Elle détermine le cadre juridique et institutionnel et assure la protection des droits et libertés
fondamentaux des personnes physiques, à l’égard du traitement des données à caractère
personnel, définit et réprime les fraudes et infractions du secteur des télécommunications et
des technologies de l’information et de la communication.

Elle permet la mobilisation des ressources financières par la participation du secteur privé au
développement des télécommunications dans un environnement concurrentiel loyal.
A cet effet, elle vise notamment :

1. la promotion du développement des télécommunications et des technologies de


l’information et de la communication, prenant en compte la convergence ;

2. la création d’un marché ouvert et concurrentiel pour les réseaux et services des
télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication dans l’intérêt des utilisateurs ;

3. la promotion et l’éclosion du rôle des télécommunications et des technologies


de l’information et de la communication, comme instrument fondamental de
développement d’une économie compétitive, de l’emploi, de l’éducation, de la
formation et de la culture ;

4. le développement rapide et harmonieux des infrastructures des


télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication fiables et connectées aux autoroutes de l’information, de
manière à renforcer l’intégration de la République Démocratique du Congo
dans l’économie mondiale ;

5. l’accroissement de l’offre des services des télécommunications et des


technologies de l’information et de la communication et la facilitation de

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l’accès universel, en particulier dans les zones rurales et isolées, afin de mieux
lutter contre la pauvreté ;

6. l’amélioration de la qualité des services des télécommunications et des


technologies de l’information et de la communication offerts ainsi que de la
gamme de prestations fournies afin de rendre plus compétitifs les prix de ces
services ;

7. la sauvegarde des intérêts de l’Etat.

Article 2.

La présente loi s’applique aux différentes activités du secteur des télécommunications et des
technologies de l’information et de la communication sur le territoire national, en ce compris
les eaux territoriales et le plateau continental contigu.

Elle s’applique aussi à tout traitement des données à caractère personnel par une personne
physique ou personne morale de droit public ou de droit privé, par le pouvoir central, la
province et l’entité territoriale décentralisée :

1. lorsqu’il s’agit d’un traitement automatisé ou non des données contenues ou


appelées à figurer dans un fichier mis en oeuvre par un responsable, établi ou
non en République Démocratique du Congo, qui recourt à des moyens de
traitement situés sur le territoire congolais, à l’exclusion des moyens qui ne
sont utilisés qu’à des fins de transit. Dans ce dernier cas, le responsable du
traitement désigne un représentant établi sur le territoire de la République
Démocratique du Congo, sans préjudice d’actions qui peuvent être introduites
à son encontre.

2. Lorsqu’il s’agit d’un traitement concernant la sûreté de l’Etat, l’ordre public, la


défense, la recherche et la poursuite d’infractions pénales, même liés à un
intérêt économique ou financier important de l’Etat, sous réserve des
dérogations établies par la présente loi et des dispositions spécifiques en la
matière fixées par d’autres lois.

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Article 3.

Sous réserve de la gestion du spectre de fréquence, sont exclus du champ d’application de la


présente loi :

1. la réglementation et la régulation du secteur de l’audiovisuel ;

2. les installations de télécommunications et de communication de l’Etat,


spécialement celles relevant de la défense nationale et de la sûreté de l’Etat ;

3. les télécommunications aéronautiques et maritimes ;

4. les traitements des données mis en oeuvre par une personne physique dans
cadre exclusif de ses activités personnelles ou domestiques, à condition
toutefois que les données concernées ne soient pas destinées à une
communication systématique à des tiers ou à la diffusion ;

5. les copies temporaires faites dans le cadre des activités techniques de


transmission et de fourniture d’accès à un réseau numérique, en vue du
stockage automatique, intermédiaire et transitoire des données et à la seule fin
de permettre à d’autres destinataires du service le meilleur accès possible aux
informations transmises ;

6. la monnaie électronique.

CHAPITRE II : DES DEFINITIONS

Article 4.

Aux termes de la présente loi, on entend par :

1. Accès : toute mise à disposition des moyens, notamment matériels et logiciels


ou des services en vue de permettre au bénéficiaire de fournir des services des
télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication ;

2. Activité de cryptologie : activité ayant pout but la production, l’utilisation, la


fourniture, l’importation ou l’exportation des moyens de codage et de
décodage ;

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3. Agrément : acte par lequel l’autorité compétente reconnait à une personne


physique ou morale le droit d’exercer une activité auxiliaire aux
télécommunications et/ou le reconnait capable de le faire comme il se doit ;

4. Assignation d’une fréquence ou d’un canal radioélectrique : autorisation


accordée par l’autorité compétente pour l’utilisation, par une station
radioélectrique, d’une fréquence ou d’un canal radioélectrique déterminé selon
des conditions spécifiées ;

5. Authentification : procédure dont le but est de s’assurer de l’identité d’une


personne pour contrôler l’accès à un logiciel ou à un système d’information ou
de vérifier l’origine d’une information ;

6. Autorisation : titre qui confère à un requérant, personne physique ou morale,


un ensemble de droits et d’obligations spécifiques, en vertu desquels il est
fondé à détenir, établir, exploiter un réseau non ouvert au public et/ou fournir
des services des télécommunications et des technologies de l’information et de
la communication ;

7. Autorité de régulation des postes, des télécommunications et des


technologies de l’information et de la communication du Congo,
ARPTIC en sigle, ou Autorité de régulation ou encore Régulateur :
organisme chargé par l’Etat des missions de régulation prévues par la présente
loi ;

8. Bi-clé : couple clé publique et clé privée utilisé dans des algorithmes de
cryptographie asymétrique ;

9. Boucle locale : circuit physique qui relie le point de terminaison du réseau


dans les locaux de l’abonné au répartiteur principal ou à toute autre installation
équivalente du réseau ;

10. Cahier des charges : ensemble de prescriptions à respecter jointes à un titre,


déterminant les obligations et les conditions d’exploitation des réseaux, de
fournitures des services des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication ;

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11. Caractéristiques : ensemble de paramètres du réseau (débit, bande passante,


type de modulation, type d’interface …) ;

12. Certificat d’opérateur : titre délivré radioamateur pour exploiter les services
amateurs après examen organisé par l’Autorité de régulation.

13. Clé : ensemble de caractères, de chiffres, avec une longueur spécifiée, destiné
à chiffrer, à déchiffrer, à signer et à authentifier une signature. Une fois
générée et chiffrée avec un système d’identification, la clé est unique dans le
système d’information et appartient exclusivement à une personne désignée ;

14. Colocalisation : prestation consistant en la mise à disposition d’infrastructures


par un opérateur à d’autres opérateurs, afin que ces derniers y installent, et le
cas échéant, y exploitent leurs équipements ;

15. Communication électronique : toute mise à la disposition du public ou d’une


catégorie du public, par un procédé électronique ou magnétique, de signes, de
signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de messages de toute nature ;

16. Confidentialité : maintien du secret des informations et des transactions afin


de prévenir la divulgation non autorisée d’information au non destinataire
permettant la lecture, l’écoute, la copie illicite d’origine intentionnelle ou
accidentelle durant leur stockage, traitement ou transfert sous réserve de la
sécurité publique ;

17. Configuration : modification ou réglages des paramètres informatiques en vue


de l’optimisation du fonctionnement du système ;

18. Convergence : évolution technologique tendant à fusionner l’information, le


support et le transport ;

19. Cryptanalyse : opération qui vise à rétablir une information inintelligible en


information claire sans connaître la clé de chiffrement qui a été utilisée ;

20. Cryptogramme : message chiffré ou codé ;

21. Cryptographie : étude des moyens et produits de chiffrement permettant de


rendre illisibles des informations afin de garantir l’accès à un seul destinataire
authentifié ;

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22. Cryptologie : prestation visant à transformer, à l’aide des conventions


secrètes, des informations ou signaux claires en informations ou signaux
inintelligibles pour des tiers, ou à réaliser l’opération inverse, grâce à des
moyens, matériels ou logiciels conçus à cet effet. La cryptologie est composée
de la cryptanalyse et de la cryptographie ;

23. Cyber-armes : logiciel malveillant infectant les systèmes d’exploitation


populaire pour plusieurs finalités nocives ;

24. Cyber-attaque : actes malveillants de piratage informatique dans le


cyberespace. Elle inclut la désinformation, l’espionnage électronique, la
modification clandestine des données sensibles ou la perturbation des
infrastructures critiques d’un pays ;

25. Cybercriminalité : notion large qui regroupe toutes les infractions commises
sur ou au moyen d’un système informatique généralement connecté à un réseau
;

26. Cyber-défense : ensemble des moyens physiques, virtuels et organisationnels


mis en place par un pays pour détecter et contrer les Cyber-attaques dont la
cible et la finalité sont liées la défense nationale ;

27. Cyber-guerre : guerre cybernétique ou guerre de la toile, consistant en


l’utilisation d’ordinateurs et de l’internet pour mener des attaques dans le
Cyberespace ;

28. Cyber-menaces : menaces diverses des logiciels malveillants de piratage dans


le Cyberespace ;

29. Cyber sécurité : ensemble de mesures de prévention, de protection et de


dissuasion notamment d’ordre technique, organisationnel, juridique, financier,
humain et procédural permettant d’atteindre les objectifs de sécurité fixés à
travers les réseaux des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication, les systèmes d’information, et dans
l’écosystème numérique national et international, en vue d’assurer la
protection de la vie privée des personnes et des activités effectuées, de manière
générale, dans le cyberespace ;

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30. Cyberterrorisme : utilisation préméditée des activités perturbatrices, ou la


menace de celles-ci contre les ordinateurs et/ou réseaux, un Etat, ou pour
intimider toute personne physique ou morale, dans l’intention de causer un
préjudice social, idéologique, religieux, politique ou encore des objectifs
similaires ;

31. Déclaration : acte préalable à toute activité émanant d’un opérateur ou d’un
fournisseur des services des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication, qui n’oblige pas l’entreprise concernée à
obtenir une décision explicite de l’Autorité de régulation avant d’exercer les
droits découlant de cet acte ;

32. Dégroupage : opération technique qui permet aux opérateurs tiers d’accéder à
la boucle locale du réseau ouvert au public, elle est soit en partie par le biais de
dégroupage partiel, soit en totalité par le biais du dégroupage total ;

33. Destinataire : toute personne habilitée à recevoir la communication des


données autre que la personne concernée, le responsable du traitement, le sous-
traitant et les personnes qui, en raison de leurs fonctions, sont chargées de
traiter les données ;

34. Dispositif de création de signature électronique : ensemble d’équipements


et/ou logiciels privés de cryptage, homologués par une autorité compétente,
permettant la vérification par une autorité de certification d’une signature
électronique ;

35. Domaine pays Internet : identifiant national dans le Cyberespace,


correspondant au « .cd » pour la République Démocratique du Congo ;

36. Données : représentation de faits, d’informations ou de notions sous une forme


susceptible d’être traitée par un équipement terminal, y compris le programme
permettant à ce dernier d’exécuter une fonction ;

37. Données à caractère personnel : toute information relative à une personne


physique identifiée ou identifiable directement ou indirectement, par référence
à un numéro d’identification ou à un ou plusieurs éléments, propres à son

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identité physique, physiologique, génétique, psychique, culturelle, sociale ou


économique ;

38. Données de connexion : ensemble de données relatives au processus d’accès


dans une communication électronique, y compris, sans être exhaustif, les traces
informatiques de nommage, d’adressage, de routage et de numérotage ;

39. Données de trafic : données ayant trait à une communication électronique


indiquant l’origine, la destination, l’itinéraire, l’heure, la date, la taille et la
durée de la communication ou le type du service sous-jacent. Il s’agit de :
1) données informatiques : toute représentation de faits, d’informations ou de
concepts sous une forme qui se prête à un traitement informatique ;
2) données relatives aux abonnés : toute information, sous forme de données
informatiques ou sous toute autre forme, détenue par un fournisseur de services
et se rapportant aux abonnés de ses services, autres que des données relatives
au trafic ou au contenu, et permettant d’établir :
a) le type de service de communication utilisé, les dispositions techniques
prises à cet égard et la période de service ;
b) l’identité, l’adresse postale ou géographique et le numéro de téléphone de
l’abonné, et tout autre numéro d’accès, les données concernant la facturation et
le paiement disponibles sur la base d’un contrat ou d’un arrangement de
services ;
c) toute autre information relative à l’endroit où se trouvent les équipements de
communication disponibles sur la base d’un contrat ou d’un arrangement de
services.

40. Données génétiques : toute donnée concernant les caractères héréditaires d’un
individu ou d’un groupe d’individus apparentés ;

41. Equipement terminal : tout équipement destiné à être connecté, directement


ou indirectement, à un point d’accès à un réseau des télécommunications et des
technologies de l’information et de la communication en vue de la
transmission, du traitement ou de la réception d’informations ; ou appareil,
installation ou ensemble d’installations destiné à être connecté à un point de

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terminaison d’un système d’information et émettant, recevant, traitant, ou


stockant des données d’information ;

42. Exigences essentielles : éléments nécessaires pour garantir dans l’intérêt


général :
1) la santé et la sécurité des personnes ;
2) la compatibilité électromagnétique entre les équipements et les installations
des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication ;
3) la bonne utilisation du spectre des fréquences radioélectriques en évitant des
interférences dommageables pour les tiers ;
4) la protection de l’environnement et les objectifs d’urbanisme et
d’aménagement du territoire ;
5) dans les cas justifiés, la protection des réseaux et notamment des échanges
d’informations de commande et de gestion qui y sont associés ;
6) l’interopérabilité des services et celle des équipements terminaux ;
7) la protection des données, la comptabilité des équipements terminaux et des
équipements radioélectriques avec des dispositifs empêchant la fraude et
assurant l’accès aux services d’urgence ;

43. Fichier : structure des données à caractère personnel selon des critères
déterminés, que cet ensemble soit centralisé, décentralisé, ou réparti de
manière fonctionnelle ou géographique ;

44. Flux transfrontalier : flux internationaux des données à caractère personnel


par l’intermédiaire de la transmission électronique ou tout autre moyen de
transmission, en ce compris la transmission des flux des données par satellite ;

45. Fournisseur des services : personne physique ou morale fournissant les


prestations consistant entièrement ou principalement en la fourniture des
services des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication ;

46. Fonds de Service Universel : mécanisme particulier de financement du


Service Universel qui permet de réunir les recettes provenant des différentes

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sources et les distribuer d’une manière bien ciblée pour atteindre les objectifs
dudit Service ;

47. Fréquences radioélectriques ou fréquences : combinaison d’actions


administratives et techniques nécessaires pour assurer l’exploitation du plus
grand nombre possible des voies radioélectriques par les stations de différents
services de radiocommunications dans une partie donnée du spectre
électromagnétique, à un moment quelconque, sans causer ou subir de
brouillages préjudiciables ;

48. Homologation des technologies et des équipements : opération d’expertise et


de vérification de conformité des technologies et des équipements aux
exigences techniques et sécuritaires, donnant lieu à un certificat
d’homologation ;

49. Information : élément de connaissance, exprimé sous forme écrite, visuelle,


sonore ou numérique, susceptible d’être représenté à l’aide de conventions
pour être utilisé, conservé traité ou communiqué ;

50. Infrastructure active : équipement matériel ou logiciel d’un réseau des


télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication activé pour le traitement ou la transmission de signaux des
télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication, tels que : un commutateur, un routeur, une station de base, une
station de contrôle, une antenne-relais ou un émetteur/récepteur ;

51. Infrastructure alternative : équipement des réseaux de transport différent des


réseaux traditionnels des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication notamment réseau routier, réseau
autoroutier, réseau électrique, gazoduc et oléoduc pouvant être utilisé
accessoirement ou principalement à des fins de transmission ou
d’acheminement des télécommunications et des technologies de l’information
et de la communication, soit par le déploiement d’infrastructure passive, soit
par le recours à une ressource transportée sur ce réseau ;

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52. Infrastructure passive : élément ou ensemble d’éléments d’un réseau des


télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication non activé tels que la fibre noire, les équipements
d’alimentation en énergie, les installations de génie civil y compris les
fourreaux, les conduites, les pylônes, les mâts, les locaux techniques et les sites
;

53. Infrastructure des télécommunications et des technologies de


l’information et de la communication : élément d’un réseau des
télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication telles que les infrastructures actives ou passives ;

54. Infrastructure de base : ensemble des installations de transport de base des


télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication. Elles constituent des autoroutes ou réseaux fédérateurs servant
à l’acheminement des services et/ou produits des télécommunications et de
technologies de l’information et de la communication au plan national et
international ;

55. Intégrité des données : critère de sécurité définissant l’état d’un réseau de
communication électronique, d’un système d’information ou d’un équipement
terminal qui est demeuré intact et permet de s’assurer que les ressources n’ont
pas été altérées, modifiées ou détruites d’une façon tant intentionnelle
qu’accidentelle, de manière à assurer leur exactitude, leur fiabilité et leur
pérennité ;

56. Interconnexion : liaison physique et logique des réseaux ouverts au public


exploités par le même opérateur ou des opérateurs différents, afin de permettre
aux utilisateurs d’un opérateur de communiquer avec les utilisateurs du même
opérateur ou d’un autre, ou d’accéder aux services fournis par un autre
opérateur. Les services peuvent être fournis par les parties concernées ou par
d’autres parties qui ont accès au réseau ;

57. Interconnexion de fichier : tout mécanisme de connexion consistant en la


mise en relation de données traitées pour une finalité déterminée avec d’autres

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données traitées pour des finalités identiques ou non, ou liées par une ou
plusieurs responsables de traitement.

58. Interopérabilité des équipements terminaux : aptitude de ces équipements à


fonctionner, d’une part, avec le réseau et, d’autre part, avec les autres
équipements terminaux ;

59. Itinérance nationale : prestation fournie par un opérateur des


radiocommunications mobiles à un autre opérateur des radiocommunications
mobiles en vue de permettre l’accueil des clients du second sur le réseau du
premier des clients ;

60. IXP Internet Exchange Point ou point d’échange Internet : infrastructure


centrale où plusieurs fournisseurs d’accès à Internet peuvent interconnecter
leurs réseaux et échanger du trafic IP (Internet Protocol);

61. Licence : titre individuel qui confère le droit de détenir, d’établir et d’exploiter
un réseau de télécommunication ouvert au public et/ou de fournir des services
des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication dans le cadre d’une concession ;

62. Logiciel espion : type particulier de logiciel trompeur collectant les


informations personnelles notamment sites web les plus visités et mots de
passe, auprès d’un utilisateur du réseau des télécommunications et des
technologies de l’information et de la communication ;

63. Marché pertinent : marché de produits et de services susceptibles d’être


soumis à une réglementation propice à l’équilibre du marché ;

64. Ministre : ministre du Gouvernement ayant le secteur des télécommunications


et les technologies de l’information et de la communication dans ses
attributions ;

65. Moyens de cryptologie : ensemble des outils scientifiques et technologies


notamment matériel ou logiciel qui permettent de chiffrer et/ou de déchiffrer ;

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66. Neutralité technologique : principe qui exclut toute discrimination entre les
divers standards ou normes techniques susceptibles d’être utilisés pour la
réalisation et le maintien des réseaux ;

67. Nommage : opération qui consiste à attribuer des noms de domaine à un site
Internet pour son identification facile ;

68. Nom de domaine Internet : nom courant attribué à un site Internet ; il est
composé du nom quelconque choisi xxx et d’un suffixe en fonction soit de la
situation géographique (xxx.cd) soit en fonction d’une activité commerciale
(xxx.com) soit encore d’une organisation (xxx.org) ;

69. Opérateur : toute personne physique ou morale exploitant un réseau de


télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication ouvert au public ou fournissant au public un service de
télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication ;

70. Opérateur puissant ou dominants : opérateur qui, individuellement ou


conjointement avec d’autres, se trouve dans une position dominante, selon les
critères définis par l’Autorité de régulation ;

71. Plan national de numérotation : ressource constituée par l’ensemble des


numéros permettant notamment d’identifier les points de terminaison fixes ou
mobiles des réseaux et services téléphoniques, d’acheminer les appels et
d’accéder à des ressources internes aux réseaux. Ce plan fixe les procédures et
les conditions de réservation et d’attribution des ressources en numérotation et
correspond à un segment du plan de numérotation mondial (E164) ;

72. Point d’échange Internet communautaire : point d’échange de trafic Internet


non commercial tenu par une communauté avec option de passerelles ou de
bretelles ouvertes aux services spécialisés de l’Etat ;

73. Portabilité de numéro : droit de tout abonné de changer l’opérateur de


téléphonie tout en conservant son numéro de téléphone ;

74. Prestation de cryptologie : prestation visant à transformer à l’aide de codes


secrets des informations ou des signaux clairs en informations ou signaux

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inintelligibles pour des tiers ou à réaliser l’opération inverse, grâce à des


moyens matériels ou logiciels conçus à cet effet ;

75. Prestataire de services de cryptologie : personne physique ou morale qui


fournit une prestation de cryptologie ;

76. Pornographie infantile : toute donnée quelle qu’en soit la nature ou la forme
représentant de manière visuelle un mineur se livrant à un agissement
sexuellement explicite ou des images réalistes représentant un mineur se
livrant à un comportement sexuellement explicite ;

77. Radiocommunications : toute émission, transmission ou réception d’ondes


radioélectriques à des fins spécifiques de télécommunications et des
technologies de l’information et de la communication ;

78. Réseau des télécommunications : Installation ou ensemble d’installations


assurant soit la transmission et l’acheminement des signaux de
télécommunications, soit l’échange d’informations de commande et de gestion
associés à ces signaux entre les points de ce réseau ;

79. Réseau des télécommunications et des technologies de l’information et de


la communication : toute installation ou tout ensemble d’installations assurant
la transmission et l’acheminement des signaux des télécommunications et des
technologies de l’information et de la communication ainsi que l’échange
d’information de commande et de gestion qui est associé entre les points de
terminaison de ce réseau ;

80. Réseau des télécommunications et des technologies de l’information et de


la communication ouvert au public : tout réseau des télécommunications et
des technologies de l’information et de la communication établi et/ ou utilisé
pour la fourniture de services des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication ouvert au public ;

81. Réseau indépendant : réseau des télécommunications et des technologies de


l’information et de la communication réservé à l’usage d’une ou de plusieurs
personnes constituant un groupe fermé d’utilisateurs, en vue d’échanger des
communications internes au sein de ce groupe ;

Code du numérique – RDC 19


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82. Réseau interne : réseau entièrement établi sur une même propriété, sans
emprunter ni le domaine public, y compris hertzien, ni une propriété tierce ;

83. Service des télécommunications et des technologies de l’information et de


la communication : service fourni normalement contre rémunération qui
consiste entièrement ou principalement en la transmission ou l’acheminement
des signaux ou une combinaison de ces fonctions sur des réseaux des
télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication, y compris les services de transmission sur les réseaux utilisés
pour la radiodiffusion, mais qui exclut les services destinés à fournir des
contenus à l’aide de réseaux et de services des télécommunications et des
technologies de l’information et de la communication ou à exercer une
responsabilité éditoriale sur ces contenus ;

84. Service à valeur ajoutée : tout service des télécommunications et des


technologies de l’information et de la communication qui, n’étant pas des
services de diffusion et utilisant des services supports ou les services des
télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication finaux, ajoute d’autres services au service support ou répond à
de nouveaux besoins spécifiques des télécommunications et des technologies
de l’information et de la communication ;

85. Service universel ou Accès Universel : politique qui consiste, dans un


environnement concurrentiel en général, d’imposer aux opérateurs la fourniture
de services essentiels des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication permettant d’assurer l’accès à une
consommation minimale à tous les citoyens, et cela à des prix raisonnables ;

86. Spectre de fréquences : ensemble des composantes monochromatiques d’un


rayonnement électromagnétique ;

87. Station d’atterrage : bâtiment abritant les équipements de transmission


d’énergie pour la terminaison d’un câble sous-marin international. Il constitue
une passerelle principale d’interconnexion nationale et internationale pour le
transit des produits des télécommunications et des technologies de
l’information de la communication ;

Code du numérique – RDC 20


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88. Station de radiodiffusion sonore ou télévisuelle : un ou plusieurs émetteurs


ou récepteurs, ou un ensemble d’émetteurs et de récepteurs, y compris les
appareils accessoires, nécessaires pour assurer la transmission des signaux par
voie hertzienne ou par câble, fibres optiques ou autres procédés, des sons, des
images, des documents, des données ou messages de toutes sortes ;

89. Station Hub : station la plus importante du réseau par laquelle transitent toutes
les données qui y circulent. Elle pilote et gère tous les accès à la bande
passante et permet de connecter un ensemble de ressources au réseau ;

90. Station Centrale : Station Hub qui assure la gestion dynamique des ressources
de satellite, en jouant le rôle de répartiteur dans l’espace et dans le temps. Il
permet aussi de configurer le réseau et de contrôler à distance les activités et
les performances des stations périphériques qui lui sont connectées ;

91. Station terrienne : équipement terminal d’une liaison de télécommunications


spatiales, constituée d’une antenne et des équipements électroniques
d’émission et de réception, destiné à communiquer avec des stations analogues
par l’intermédiaire d’un satellite sous la coordination d’une station maîtresse ;

92. Système de détection : système permettant de détecter les incidents qui


conduisent aux violations de la politique de sécurité et de diagnostiquer des
intrusions potentielles ;

93. Télécommunications et technologies de l’information et de la


communication : ensemble des techniques utilisées dans le traitement, la
transmission et l’échange de l’information ;

94. Topologie : représentation d’un réseau qui peut être physique (emplacement
des matériels : câbles, postes, dispositifs de connectivité) ou logique qui
détermine la manière dont les stations se partagent le support et dépend de la
méthode d’accès au réseau ;

95. Traitement des données à caractère personnel : toute opération ou ensemble


d’opérations effectuées à l’aide de procédés automatisés ou non et appliquées à
des données, telles que la collecte, l’exploitation, l’enregistrement,
l’organisation, la conservation, l’adaptation, la modification, l’extraction, la

Code du numérique – RDC 21


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sauvegarde, la copie, la consultation, l’utilisation, la communication par


transmission, la diffusion ou toute autre forme de mise à disposition, le
rapprochement ou l’interconnexion, ainsi que le verrouillage, le cryptage,
l’efficacement ou la destruction des données à caractère personnel ;

96. Utilisateur : personne physique ou morale qui, sur demande, est connectée à
un réseau qui fournit un service des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication ouvert au public ;

97. Utilisateur final : personne physique ou morale qui reçoit exclusivement les
services des réseaux des télécommunications publics ou des technologies de
l’information et de la communication accessibles au public ;

98. VSAT (Very Small Aperture Terminal) : Equipement terminal d’émission-


réception par satellite équipé d’une petite antenne au sol ;

99. Vulnérabilité : défaut de sécurité, constaté dans la conception d’un système


d’information ou dans l’architecture d’un réseau des télécommunications et des
technologies de l’information et de la communication résultant soit d’un acte
intentionnel soit d’un acte accidentel se traduisant par la violation des normes
de sécurité informatique.

TITRE II : DES TÉLÉCOMMUNICATIONS ET DES TECHNOLOGIES DE


L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

CHAPITRE Ier : DES PRINCIPES GENERAUX

Article 5.

Sans préjudice du contrôle de l’Etat, les activités des télécommunications et des technologies
de l’information et de la communication s’exercent librement, dans le respect des régimes
d’établissement et d’exploitation des réseaux et des services tels que prévus par la présente
loi.

Article 6.

La fonction de réglementation ainsi que celle de régulation des réseaux et des services de
télécommunication sont séparées de celles d’exploitation des réseaux des télécommunications

Code du numérique – RDC 22


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et des technologies de l’information et de la communication et de fourniture de services


associés.

La réglementation et la régulation des télécommunications et des technologies de


l’information et de la communication sont technologiquement neutres, sans discrimination ni
privilège pour aucun type particulier de technologie. Toutefois, l’Etat peut prendre des
mesures appropriées pour promouvoir certains services spécifiques.

Article 7.

Les télécommunications et les technologies de l’information et de la communication


constituent un service public.
Le spectre des fréquences radioélectriques, les ressources en numérotation, les infrastructures
de base sans préjudice des dispositions de l’article 123 alinéa 4 de la présente loi et le nom de
domaine pays Internet relèvent du domaine de l’Etat.
Les principes d’interconnexion et de partage des infrastructures sont garantis.

CHAPITRE II : DU CADRE INSTITUTIONNEL

Article 8.

Le cadre institutionnel du secteur comprend :

1. le Ministre ;

2. l’Autorité de régulation ;

3. l’établissement public.

Toutefois, pour besoin de la sécurisation du pays et du développement du secteur, les


intervenants ci-dessus mentionnés font appel, le cas échéant, à la compétence et à l’expertise
de tout autre service de l’Etat.

Section 1ère : Du Ministre

Article 9.

Le ministre conçoit, propose et met en oeuvre la politique du Gouvernement dans le secteur.

Code du numérique – RDC 23


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Article 10.

Le ministre, dans les limites de ses compétences et missions, assure la réglementation, la


promotion et le suivi des activités du secteur.

Section 2 : De l’Autorité de régulation

Article 11.

Le Gouvernement crée, par décret délibéré en Conseil des ministres, l’Autorité de régulation
du secteur des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication.

Article 12.

L’Autorité de régulation du secteur des télécommunications et des technologies de


l’information et de la communication est placée sous la tutelle du ministre.

Article 13.

L’Autorité de régulation a pour missions notamment de :

1. promouvoir la concurrence et la participation du secteur privé dans les


télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication ;

2. veiller sur la qualité des services rendus aux usagers du service public ;

3. veiller à l’équité des prix des services rendus dans le secteur ;

4. gérer les ressources en numérotation et en spectre de fréquences ;

5. homologuer et assurer le contrôle technique des infrastructures et équipements


du secteur ;

6. assurer la régulation et le contrôle de la protection des données à caractère


personnel ;

7. assurer le suivi permanent et le contrôle du trafic entrant et sortant ;

8. assurer le règlement des différends entre opérateurs en matière de concurrence


et d’interconnexion des réseaux et services ;

Code du numérique – RDC 24


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9. assurer la police des activités du secteur.

Section 3 : De l’établissement public chargé de la promotion du secteur

Article 14.

Le Gouvernement crée, par décret délibéré en Conseil des ministres, un établissement public
chargé de la promotion des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication dans les milieux ruraux et péri urbains ne présentant pas d’intérêts pour les
opérateurs économiques du secteur.

La loi crée, à cet effet, un fonds du service universel du secteur des télécommunications et des
technologies de l’information et de la communication.

Article 15.

L’établissement public gère le Fonds du service universel du secteur des télécommunications


et des technologies de l’information et de la communication.

Il est placé sous l’autorité du ministre.

Article 16.

Le Fonds du service universel est constitué notamment du prélèvement de 3% du chiffre


d’affaires des opérateurs du secteur des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication.

Article 17.

Tout projet d’infrastructures, réseaux et services de télécommunications et des technologies


de l’information et de la communication est assujetti à une étude d’impact environnemental et
social préalable, assortie de son plan de gestion dûment approuvé par l’Autorité de régulation.

Une étude sur l’évaluation aux champs électromagnétiques des infrastructures de


transmission, installations et équipements est préalablement réalisée et soumise pour
approbation.

Code du numérique – RDC 25


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CHAPITRE III : DU RÉGIME JURIDIQUE DES ACTIVITÉS DES


TÉLÉCOMMUNICATIONS ET DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET
DE LA COMMUNICATION

Section 1ère : Des dispositions générales

Article 18.

Les réseaux et services des télécommunications et des technologies de l’information et de la


communication sont libéralisés dans les conditions fixées par la présente loi.

Article 19.

Nul ne peut exercer une activité dans le secteur sans en avoir eu l’autorisation préalable, selon
l’un des régimes juridiques prévus par la présente loi.

Article 20.

Tout opérateur du secteur communique à l’Autorité de régulation toute information et


statistique de son exploitation.

Article 21.

L’exercice des activités dans le secteur est soumis à un des régimes juridiques suivant :

1. l’exploitant public ;

2. la concession ;

3. l’autorisation ;

4. la déclaration.

Article 22

Est éligible aux régimes énoncés à l’article 21 de la présente loi, toute personne physique ou
morale de droit congolais qui remplit notamment les conditions suivantes :

1. avoir une résidence, un domicile ou un siège en République Démocratique du


Congo ;

Code du numérique – RDC 26


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2. présenter la preuve de son inscription au registre de commerce et du crédit


mobilier (RCCM) ;

3. justifier de la capacité technique et financière pour l’exploitation du titre


correspondant au régime sollicité.

Article 23

La licence comportant une utilisation de fréquences radioélectriques est octroyée suivant la


procédure d’enchères afin de garantir la transparence, l’objectivité et l’impartialité
d’assignation de ces fréquences et la valorisation du domaine spectral de l’Etat.

L’Autorité de régulation organise, le cas échéant, la procédure d’enchères, conformément à


l’arrêté du ministre en la matière.

Article 24

Les actes relatifs à l’octroi et/ ou au renouvellement des différents titres d’exploitation
afférant aux différents régimes sont publiés au Journal officiel.

Section 2 : Du régime de l’exploitant public

Article 25

Les personnes morales publiques intervenant dans le secteur et qui prestent sur le marché
concurrentiel avec les opérateurs privés constituent l’exploitant public.

Elles fonctionnent avec leurs infrastructures de base.

L’Etat s’oblige à promouvoir leur compétitivité.

Section 3 : De la concession

Sous-section 1 : Des généralités


Article 26

Le régime de concession est accordé sur base d’un appel d’offre conforme aux procédures de
passation des marchés publics.
Le cahier des charges est élaboré conformément aux prescrits de la présente loi.

L’analyse technique et financière des offres des candidats à l’octroi d’une concession ainsi
que la sélection des opérateurs se font par l’Autorité de régulation.

Code du numérique – RDC 27


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Le ministre octroie la concession par voie d’arrêté, après payement de tous les droits dus à
l’Etat.

Le régime de concession n’est cessible ou transmissible que sur autorisation du ministre après
avis de l’Autorité de régulation, et moyennant payement au Trésor public des droits dus.

La sous-traitance de la concession est interdite.

Article 27

Sont soumis au régime de concession, les quatre catégories de licences ci-dessous :

1. licence de réseau et services des télécommunications ;

2. licence d’infrastructures de réseau ;

3. licence de services et des applications ;

4. licence d’établissement ou d’exploitation d’une station de radiodiffusion


sonore ou télévisuelle ;

5. licence des réseaux d’infrastructures de base.


Le ministre tient compte de l’intérêt de la nation dans l’attribution des licences.

Article 28.

La licence de réseau et services des télécommunications, délivrée pour une durée de 20 ans,
permet à son titulaire d’établir, de détenir, d’exploiter et de maintenir un réseau des
télécommunications et des technologies de l’information et de la communication ouvert au
public.

Le bénéficiaire utilise ses propres infrastructures et ressources pour fournir des services à
l’utilisateur final.

Le cahier des charges définit notamment la nature des services à fournir.

Article 29.

La licence d’infrastructures de réseau est celle de services de gros, délivrée pour une durée de
20 ans et permettant la fourniture des services aux opérateurs exploitant des réseaux.

Les services de gros concernent :

Code du numérique – RDC 28


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1. l’établissement, la détention et l’exploitation d’infrastructures réseaux (VSAT à


faisceaux hertziens ou fibre optique) ;

2. les activités de gestion et du partage des infrastructures passives des


télécommunications par un tiers non exploitant de réseau.

Article 30.

La licence de services et des applications, délivrée pour une durée de 10 ans, vise les
prestations des services, tels que les réseaux mobiles virtuels (MVNO), la fourniture des
services Internet (VNO), la voix sur IP (VoIP) ou les services à valeur ajoutée aux utilisateurs
finaux, en utilisant les infrastructures d’un opérateur détenteur d’une autre licence.

Toutefois, une licence de fourniture d’accès à l’Internet avec réseau propre (FAI) est délivrée
au prestataire de ce service.
A cet effet, il lui est autorisé à déployer son propre réseau après paiement des droits, taxes et
redevances dus au Trésor public.

Article 31

La licence d’établissement ou d’exploitation d’une station de radiodiffusion sonore ou


télévisuelle est délivrée pour une durée de 10 ans.

Article 32

La licence d’infrastructure de base, délivrée pour une durée de 20 ans, concerne la fourniture
aux opérateurs des télécommunications des capacités de transport de longue distance des
télécommunications et des technologies de l’information et de la communication.

Il peut s’agir des transports par fibre optique ou par satellite, y compris les stations d’atterrage
ou le centre de transit international.

Article 33

Le bénéfice d’une licence n’emporte pas celui d’une autre.

Les différentes licences ne peuvent être cumulatives pour le même opérateur, sauf autorisation
spéciale et motivée de l’autorité de régulation.

Article 34

Code du numérique – RDC 29


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Sans préjudice des dispositions de l’article 22 de la présente loi, les conditions d’octroi pour
les licences de concession sont déterminées par arrêté du ministre sur proposition de
l’Autorité de régulation.

Article 35

Le coût d’acquisition de chacune de ces licences appelé frais unique d’acquisition est
déterminé conformément à la loi portant nomenclature des droits, taxes et redevances dus à
l’Etat.

Article 36

L’Autorité de régulation instruit les demandes d’octroi d’une licence et prépare le cahier des
charges.

Article 37

Le cahier des charges fait partie intégrante de la licence et fixe les conditions d’établissement,
d’exploitation du réseau et de fourniture des services des télécommunications et des
technologies de l’information et de la communication ainsi que les engagements du titulaire
de la licence.

Article 38

Le titulaire d’une licence est assujetti au paiement des frais uniques de licence, des redevances
et des contributions diverses dans des conditions définies par la législation en vigueur en la
matière

Article 39

Le droit de fournir au public un service des télécommunications et des technologies de


l’information et de la communication n’inclut pas celui d’établir et d’exploiter des réseaux des
télécommunications et des technologies de l’information et de la communication visés au
point 1 de l’article 27. Les licences peuvent prévoir la fourniture de services obligatoires ainsi
que des prestations au titre du service universel.

Article 40

La personne morale bénéficiaire d’une licence doit avoir la forme d’une Société Anonyme
«S.A».

Code du numérique – RDC 30


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Sans préjudice des accords et conventions auxquels l’Etat congolais est partie, trente pourcent
(30%) au moins du capital social de la société visée à l’alinéa précédent sont répartis de la
manière suivante :

1. 25% au moins sont détenus par des personnes physiques congolaises ou les
personnes morales dont les parts sont détenues par des congolais, personnes
physiques. Cette souscription doit être effective endéans trois ans de la
constitution de la société;

2. 2. 5% sont réservés aux travailleurs congolais de l’Entreprise.


Toutefois en cas de non souscription à hauteur 30% mentionnés à l’alinéa
précédent, la société peut être constituée en garantissant la participation
réservée aux travailleurs congolais.

Article 41

Par voie d’arrêté, le ministre signe et délivre la licence, le cahier des charges y annexé.

Sous-section 2 : Du cahier des charges


Article 42

Le cahier des charges varie selon le type de licence et contient notamment les obligations
suivantes :

1. large audience au public en général ou ciblé ;


2. espace géographique dans lequel le service autorisé est fourni ;
3. identification préalable des abonnés ;
4. communication mensuelle du relevé des numéros actifs du bloc de numéros lui attribués ;
5. protection des intérêts des utilisateurs finaux ;
6. conditions de permanence, de qualité, de disponibilité du réseau et/ou. du service ;
7. conditions de confidentialité et de neutralité des services au regard des messages transmis
et des informations liées aux communications ;
8. prescriptions exigées pour l’ordre public et les bonnes moeurs ;
9. prescriptions exigées pour la protection de l’environnement et l’aménagement du territoire ;
10. contribution au titre de service universel et des services obligatoires ;11. droits et
obligations du titulaire en matière d’interconnexion et d’accès ;
12. conditions nécessaires pour assurer l’égalité de traitement des usagers ;

Code du numérique – RDC 31


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13. conditions nécessaires pour assurer l’interopérabilité des services ;


14. acheminement gratuit des appels vers les services d’urgence;
15. présentation des rapports périodiques d’activités à l’Autorité de régulation ;
16. fourniture des informations permettant le contrôle par l’Autorité de régulation, tel qu’un
contrôle des tarifs basé sur les coûts ;
17. information sur les conditions contractuelles essentielles de fourniture du service, et
protection des utilisateurs ;
18. durée, conditions de cessation et de renouvellement ou de modification de la licence ;
19. indication des droits, taxes et redevances à acquitter ;
20. contribution à la recherche, à la formation et à la normalisation en matière des
télécommunications et des technologies de l’information et de la communication
conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur.

Article 43

L’Autorité de régulation propose au ministre, le cas échéant et après étude des différents
marchés pertinents, par un expert indépendant, d’inclure dans le cahier des charges, d’autres
obligations pour notamment garantir la concurrence loyale.

Elle encadre les obligations d’accès, incluant l’itinérance locale ou de partage des
infrastructures existantes des réseaux des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication au public pour permettre le déploiement de nouveaux
réseaux et des services.

Dans le cas prévu à l’alinéa précédent, les opérateurs concernés négocient les conditions de
faisabilité.

Article 44

Des conditions supplémentaires peuvent également être attachées aux licences des opérateurs
qui ont accès à des ressources limitées, telles que l’accès au spectre des fréquences ou à la
numérotation.

Elles sont relatives notamment :

1. à la nature, aux caractéristiques, à la topologie, à la configuration, à la zone de


couverture et au calendrier de déploiement du réseau ;

Code du numérique – RDC 32


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2. aux fréquences radioélectriques assignées et aux conditions de leur utilisation;

3. aux numéros ou blocs de numéros et préfixes attribués ainsi qu’aux conditions


de leur attribution conformément au chapitre V du présent titre ;

4. aux redevances dues le cas échéant, pour l’utilisation, la gestion et le contrôle


des fréquences radioélectriques assignées, ainsi qu’aux modalités de paiement
des redevances visées ;

5. à la liste des engagements pris lors d’une procédure de sélection


concurrentielle par l’opérateur ayant obtenu la licence.

Article 45

L’arrêté du ministre définit la procédure d’octroi des licences d’exploitation.

Sous-section 3 : Du renouvellement de la licence


Article 46

L’opérateur dont la licence arrive à expiration peut en solliciter le renouvellement douze mois
avant la date de l’échéance sous peine de caducité.

Sous réserve du respect des conditions fixées par la présente loi pour l’obtention d’une
licence, le renouvellement est sollicité en autant de fois.

Les frais applicables au renouvellement des licences sont fixés conformément à la loi portant
nomenclature des droits, taxes et redevances dus au Trésor public et ses textes d’application.

Article 47

Le renouvellement de toute licence est garanti par l’Etat aux opérateurs ayant respecté leurs
cahiers des charges antérieurs.

En cas de refus de renouvellement d’une licence ou après le rejet de son recours administratif,
l’opérateur lésé peut saisir le Conseil d’Etat. Ce recours est suspensif de la décision du
ministre en raison du caractère public du service des télécommunications et des technologies
de l’information et de la communication.

L’absence de réponse du ministre à l’échéance du délai imparti est considérée comme


décision implicite de rejet du renouvellement de la licence.

Code du numérique – RDC 33


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Article 48

Tout opérateur dont la licence a expiré, poursuit la fourniture des services s’il apporte la
preuve qu’il a introduit la demande de renouvellement de sa licence au moins 12 mois avant
l’expiration et qu’il continue à remplir les obligations de sa licence conformément à la
présente loi et ses mesures d’application.

Article 49

Le ministre détermine par arrêté les conditions et modalités de renouvellement.

Il accorde ou refuse le renouvellement sur avis motivé de l’Autorité de régulation.

Cet avis est annexé à sa décision.

Sous-section 4 : De la révision, de la renonciation, de la suspension et du retrait de la


licence
Article 50

La licence peut être, après avis de l’Autorité de régulation, révisée à l’initiative du ministre ou
à la demande de son titulaire.

La révision d’une licence à l’initiative du ministre n’entraîne pas des frais supplémentaires et
ne s’obtient qu’après consultation de l’opérateur concerné et dans les cas suivants :

1. la nécessité de conformer la licence concernée aux conditions généralement


applicables aux licences de même nature ;

2. la garantie d’une concurrence loyale entre détenteurs des licences ;

3. le besoin de changement technologique ou dans l’intérêt d’une gestion


efficiente du plan des fréquences radioélectriques ;

4. la décision prise par l’Autorité de régulation conformément à une


recommandation pertinente des organisations régionales et internationales des
télécommunications ;

5. la révision projetée en rapport avec l’accès au service universel ou imposée par


les circonstances du marché, ou encore conforme à la réglementation en
vigueur.

Code du numérique – RDC 34


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La révision de la licence à la demande du titulaire s’obtient après paiement de 25% du prix de


la licence à son dernier tarif en vigueur.

Article 51

Tout opérateur peut, à tout moment, saisir le ministre par écrit, pour renoncer à sa licence;
moyennant préavis de 3 mois.
Le ministre charge l’Autorité de régulation de prendre des dispositions utiles afin de garantir
les droits des usagers.
Les frais payés pour l’acquisition de la licence ne sont pas remboursables.

Article 52

Le ministre peut, sur proposition de l’Autorité de régulation, suspendre ou retirer une licence.
La suspension concerne les cas suivants :

1. la demande de l’opérateur ;

2. le non-respect par l’opérateur, après mise en demeure, de ses obligations


découlant de la présente loi et de ses mesures d’application.

Le retrait est prononcé dans les cas suivants :

1. la récidive, du fait du non-respect par l’opérateur, de ses obligations découlant


de la présente loi et de ses mesures d’application ;

2. la participation avérée dans les activités criminelles et d’atteinte à la sûreté de


l’Etat ;

3. la liquidation volontaire ou judiciaire de l’opérateur.

La suspension ou le retrait d’une licence prend effet à la date de la notification de la décision


du ministre.

Les droits payés à l’Etat ne sont pas remboursés.

L’Autorité de régulation publie la décision de suspension ou de retrait au Journal Officiel.

Code du numérique – RDC 35


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Article 53

Lorsque la décision de suspension de retrait ou de renonciation devient exécutoire, l’opérateur


arrête de fournir les services couverts par sa licence.

Sous réserve de la décision de liquidation et dans l’intérêt des usagers, le ministre peut
accorder un délai supplémentaire ne dépassant pas 12 mois à l’opérateur concerné pour se
conformer à la décision prise à son encontre.

Section 4 : De l’autorisation

Article 54

Sont soumis au régime d’autorisation:

1. l’établissement et l’exploitation des réseaux indépendants utilisant des


fréquences radioélectriques et empruntant le domaine public ;

2. les services fournis par les réseaux indépendants et qui ne peuvent être
commercialisés, ni ouverts au public ;

3. les services d’application ne nécessitant pas la détention par leur promoteur


d’un réseau propre y compris ceux dont les stations d’émission satellitaire sont
en dehors du territoire national mais dont les récepteurs sont en République
Démocratique du Congo;

4. les réseaux temporaires ;

5. les réseaux expérimentaux ;

6. le partage et la gestion des Infrastructures des télécommunications par un tiers


non détenteur de licence ;

7. la revente des capacités satellitaires ;

8. les installateurs et les constructeurs d’équipements des télécommunications,


sur critères fixés par arrêté du ministre ;

9. les réseaux virtuels ;

10. la commercialisation des services supports tels que les liaisons louées.

Code du numérique – RDC 36


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L’Autorité de régulation établit le cahier des charges pour chaque type de service ci-dessus.

L’autorisation est personnelle.

Elle ne fait pas l’objet d’une cession ni d’une sous-traitance.

Article 55

Le ministre fixe par voie d’Arrêté les conditions et modalités d’examen des demandes
d’autorisation.

Le titulaire d’une licence sollicite une autorisation pour les activités liées à l’exploitation de
son réseau.

L’autorisation est délivrée, après avis de la Sûreté nationale et examen favorable de la


demande préalable du requérant, par une décision de l’Autorité de régulation approuvée par le
ministre.

Article 56

Le bénéficiaire de l’autorisation exploite le réseau ou fournit les services autorisés dans les
conditions du cahier des charges établi par l’Autorité de régulation et approuvé par le
ministre.

Article 57

La délivrance d’une autorisation est subordonnée au paiement des droits, taxes et redevances
en vigueur.
L’autorisation fait l’objet d’une publication au Journal officiel par les soins de l’Autorité de
régulation.

Section 5 : De la déclaration

Article 58.

Sont soumis à la déclaration préalable auprès de l’Autorité de régulation, l’exploitation des


réseaux et la fourniture des services des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication ci-après :

1. les réseaux indépendants n’utilisant pas de fréquences radioélectriques ;

2. les réseaux internes et les services offerts par ces réseaux ;

Code du numérique – RDC 37


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3. les stations de radiocommunication exclusivement composées d’appareils de


faibles puissance et de faible portée dont les catégories et les conditions
techniques d’exploitation sont déterminées par décision de l’Autorité de
régulation ;

4. les télé-centres et points d’échange Internet communautaire ;

5. le cybercafé et le hot spot ;

6. les services à valeur ajoutée ;

7. les systèmes de télésurveillance et vidéosurveillance dans les espaces privés


fermés ou ouverts au public.

L’Autorité de régulation prend acte de toute déclaration par la délivrance d’un certificat
d’agrément. Elle en informe le ministre.
Un arrêté du ministre fixe les conditions et modalités d’octroi des certificats d’agrément.

Article 59.

L’octroi du certificat d’agrément à la suite d’une déclaration donne lieu au paiement des
droits, taxes et redevances prévues par la loi fixant la nomenclature des droits, taxes et
redevances du pouvoir central.

CHAPITRE IV : DE L’HOMOLOGATION DES EQUIPEMENTS TERMINAUX ET


DES ACTIVITES AUXILIAIRES

Section 1 : De l’homologation des équipements terminaux

Article 60.

L’homologation est obligatoire pour tout équipement terminal des télécommunications destiné
à être connecté ou non à un réseau ouvert au public ou pour toute installation radioélectrique
quelle qu’en soit la destination.

Article 61.

L’homologation atteste que l’équipement est conforme aux normes en la matière.

Elle vaut autorisation de connexion à un réseau ouvert au public, sauf pour certaines
catégories d’équipements terminaux radioélectriques non destinés à cette utilisation.

Code du numérique – RDC 38


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L’homologation est, le cas échéant, sanctionnée par un certificat d’homologation des


technologies et des équipements délivré par l’Autorité de régulation.

Article 62

La demande d’homologation est adressée à l’Autorité de régulation.

Article 63

L’Autorité de régulation publie trimestriellement la mise à jour de la liste des équipements


ainsi que des matériels homologués.

Article 64

L’homologation est refusée en cas de non-conformité aux normes et spécifications techniques.

Article 65

L’octroi du certificat d’homologation donne lieu au paiement des droits, taxes et redevances
prévus par la loi fixant la nomenclature des droits, taxes et redevances du pouvoir central.

Article 66

L’homologation vaut pour un type d’équipement terminal et est valable pour toute unité de ce
type correspondant aux conditions fixées par l’arrêté du ministre.

Tout équipement terminal ou équipement radioélectrique homologué fait l’objet d’un


marquage, préalablement à sa commercialisation ou à son installation, par une vignette
inamovible.

Article 67

Les équipements terminaux et les installations des télécommunications et des technologies de


l’information et de la communication visés aux articles 58 et 59 de la présente loi ne peuvent
être fabriqués pour le marché intérieur ni être importés pour la mise à la consommation ou
détenus en vue de la vente, ni être distribués à titre gratuit ou onéreux ni être connectés à un
réseau ouvert au public ou faire l’objet de publicité que s’ils sont homologués conformément
à la présente loi.

Les équipements terminaux homologués doivent demeurer en permanence conformes aux


spécifications techniques homologuées.

Code du numérique – RDC 39


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L’Autorité de régulation assure un contrôle permanent sur tous les équipements des
télécommunications et des technologies de l’information et de la communication.

Article 68

Le ministre fixe les conditions et modalités d’homologation des équipements terminaux ainsi
que de leur contrôle.

Article 69

La procédure et les conditions de la délivrance des homologations ainsi que le mode de


publication des spécifications techniques admises sont fixés par arrêté du ministre, sur
proposition de l’Autorité de régulation.

Section 2 : Des activités auxiliaires

Article 70

Sont considérées comme activités auxiliaires et soumises à un agrément, l’importation, le


montage, la vente, l’installation et la réparation de matériels des télécommunications et des
terminaux, ainsi que les laboratoires de recherche sur les télécommunications.

L’Autorité de régulation délivre l’agrément, après avis de la Sûreté nationale, à tout requérant
détenant les documents administratifs.

Article 71

La sous-traitance des activités auxiliaires se fait conformément à la loi en vigueur en la


matière.

Article 72

Toute personne physique ou morale agréée et exerçant les activités auxiliaires paie les taxes et
redevances prévues par la loi fixant la nomenclature des droits, taxes et redevances du pouvoir
central, de la province et de l’entité territoriale décentralisée.

Article 73

Un arrêté du ministre fixe les conditions et modalités d’agrément des activités auxiliaires.

Code du numérique – RDC 40


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CHAPITRE V : DE LA NUMEROTATION ET DU NOMMAGE

Section 1 : De la numérotation

Article 74

Sur proposition de l’Autorité de régulation, le ministre arrête le plan national de numérotation.


Il en fixe la procédure d’attribution, les conditions de gestion et les modalités de sa
modification.

L’Autorité de régulation gère le plan national de numérotation et garantit un accès aisé et


équitable des utilisateurs aux différents réseaux et services des télécommunications et des
technologies de l’information et de la communication ainsi qu’à certains numéros d’urgence,
à l’annuaire et aux renseignements publics quels qu’en soient le réseau et l’équivalence des
formats de numérotation.

Le plan national de numérotation est publié au Journal officiel.

Article 75

Dans la gestion du plan national de numérotation, l’Autorité de régulation attribue aux


opérateurs et à toute personne qui en fait la demande, en quantité nécessaire pour l’exercice
de leurs activités, des préfixes et des numéros ou blocs de numéros, dans les conditions
objectives, transparentes et non-discriminatoires, moyennant paiement des droits, taxes et
redevances conformément à la loi fixant la nomenclature des droits, taxes et redevances du
pouvoir central.

Ces préfixes et numéros ou blocs de numéros sont incessibles.

L’opérateur procède à l’identification des numéros actifs du bloc de numéros lui attribués,
sous peine d’une amende transactionnelle.

Article 76

La portabilité des numéros fixes ou mobiles est garantie.

Article 77

Un arrêté du ministre, sur proposition de l’Autorité de régulation, fixe les conditions et


modalités de la constitution et de la gestion du plan national de numérotation.

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Section 2 : Du nommage

Article 78

Le domaine pays Internet relève du domaine de l’Etat.


La gestion de ce domaine est déléguée à un organisme public.

Article 79

Un arrêté du Ministre fixe les modalités de la gestion administrative, technique et


commerciale des noms de domaine constituant le domaine pays.

CHAPITRE VI : DES RADIOCOMMUNICATIONS

Section 1 : Des fréquences radioélectriques

Article 80

Le ministre arrête le plan national des fréquences, sur proposition de l’Autorité de régulation.
Le plan national des fréquences respecte le règlement des radiocommunications de l’Union
Internationale des télécommunications et contient :

1. la répartition des bandes de fréquences radioélectriques entre les besoins de la


défense et sécurité nationales d’une part, et les besoins civils d’autre part ;

2. la répartition des bandes de fréquences radioélectriques attribuées aux besoins


civils sur les différentes utilisations, en respectant, en particulier, les besoins
des réseaux et services des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication.

Le plan national des fréquences est publié au Journal officiel.

Article 81

Les bandes de fréquences radioélectriques attribuées aux besoins de la défense nationale et de


la sûreté de l’Etat sont exclusivement gérées par les ministres ayant la Défense nationale et la
sécurité dans leurs attributions. Elles ne sont utilisées que pour ces besoins.

Toutefois, le ministre collabore avec ses collègues visés à l’alinéa précédent pour les besoins
d’interface du pays auprès de l’Union internationale des télécommunications, d’autres
organismes et des Etats tiers dans la coordination des fréquences transfrontalières.

Code du numérique – RDC 42


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Les bandes de fréquences radioélectriques attribuées aux besoins civils sont gérées par
l’Autorité de régulation.

Section 2 : Des réseaux, des installations et des stations radioélectriques

Article 82.

Les conditions d’établissement et d’exploitation d’un réseau, d’une installation ou d’une


station radioélectrique alloués aux besoins civils en vue d’assurer soit l’émission, soit la
réception ou à la fois l’émission et la réception, d’informations par voie hertzienne sont fixées
dans la licence, l’autorisation ou le certificat d’agrément.

Article 83.

Un arrêté du ministre détermine, sur proposition de l’Autorité de régulation, les catégories


d’installations radioélectriques d’émission allouées aux besoins civils pour la manipulation
desquelles la possession du certificat d’opérateur est exigée. Ce certificat, délivré et, le cas
échéant retiré par l’Autorité de régulation, est distinct pour chaque catégorie des services de
radiocommunications amateurs, scientifique et commerciale.

L’autorisation d’utiliser les fréquences radioélectriques assignées aux réseaux et aux services
de radiodiffusion sonore et/ou télévisuelle détermine notamment les conditions techniques
d’utilisation des stations et des fréquences ainsi que les redevances y afférentes.

Section 3 : De la gestion des fréquences

Article 84.

L’Autorité de régulation en concertation avec les services spécialisés assigné, avec obligation
d’en informer le ministre, selon qu’il s’agisse d’une licence, d’une autorisation ou d’une
déclaration, les fréquences, en raison de leur disponibilité dans des conditions objectives,
transparentes et non-discriminatoires et dans le respect du principe de neutralité
technologique.

L’Autorité de régulation peut prévoir des restrictions aux type d’équipement, de réseaux et de
technologies utilisés dans les bandes de fréquences attribuées pour :

1. éviter les brouillages préjudiciables ;

2. protéger la santé publique ;

Code du numérique – RDC 43


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3. assurer la qualité technique du service ;

4. optimiser l’allocation des fréquences radioélectriques ;

5. préserver l’efficacité de l’utilisation du spectre ;

6. réaliser l’un des objectifs prévus à l’article 1er, alinéa 4, de la présente loi.

Article 85

L’Arrêté du ministre détermine les conditions d’utilisation des fréquences assignées qui font
partie intégrante de la licence ou de l’autorisation délivrée aux opérateurs des réseaux de
radiocommunications, notamment, les éléments suivants qui sont rattachés à l’autorisation
d’utilisation du spectre :

1. les caractéristiques des signaux émis et des équipements de diffusion utilisés ;

2. le lieu d’émission ;

3. la limite supérieure de puissance apparente rayonnée ;

4. la protection contre les interférences possibles avec l’usage d’autres techniques


de télécommunication ;

5. les conditions en matière des exigences essentielles, de la sécurité publique, de


la sécurité des services radioélectriques, aéronautiques et de sauvegarde de vies
humaines et de l’environnement ;

6. les redevances dues pour couvrir les coûts de gestion et de contrôle du spectre
des fréquences.

Article 86

Sur proposition de l’Autorité de régulation, le ministre assigne les fréquences radioélectriques


attribuées à la radiodiffusion sonore ou télévisuelle, après avis du ministre ayant les Médias
dans ses attributions ainsi que l’avis conforme du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la
communication.

Article 87

Sont dispensés de demande d’autorisation :

Code du numérique – RDC 44


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1. les stations exclusivement composées d’appareils de faible puissance et de faible portée


dont les catégories et les conditions techniques d’exploitation sont déterminées par arrêté du
ministre sur proposition de l’Autorité de régulation ;
2. les stations ou appareils radioélectriques destinés exclusivement à la réception de la
radiodiffusion sonore et/ou télévisuelle.

Article 88

Les conditions et modalités de demande d’autorisation d’utilisation du spectre, de son


instruction et de son assignation sont déterminées par arrêté du ministère.

Section 4 : De la surveillance et du contrôle technique des fréquences

Article 89

La surveillance du secteur est assurée par le ministre, en concertation avec les Services
spécialisés de l’Etat.
Les opérateurs du secteur ont l’obligation de coopérer et d’agir promptement à la suite d’une
violation signalée par les autorités reprises à l’alinéa précédent ou à la requête d’une de ces
dernières.

Article 90

Un arrêté du ministre fixe les conditions et modalités de surveillance et de contrôle du spectre


des fréquences.

Article 91

Les agents du Ministère des Postes, télécommunications et technologies de l’information et de


la communication revêtus de la qualité d’officier de police judiciaire à compétence restreinte,
spécialement commis à la recherche et à la constatation des infractions aux dispositions de la
présente loi, ont le pouvoir de surveiller l’utilisation régulière des fréquences, de rechercher
les infractions du secteur des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication et de faire rapport à l’officier du ministère public compétent conformément au
code de procédure pénale en vigueur.

Le refus d’obtempérer aux réquisitions des agents munis de l’ordre de mission du ministre ou
de l’officier du ministère public peut entraîner le retrait temporaire ou définitif du titre
d’exploitation accordé indépendamment des autres peines prévues par la présente loi.

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CHAPITRE VII : DE L’IDENTIFICATION DES ABONNES, DE LA PROTECTION


DES CONSOMMATEURS

Section 1 : De l’identification des abonnés

Article 92

Tout exploitant d’un réseau de télécommunications ouvert au public ou tout fournisseur des
services d’accès à l’internet est tenu d’identifier ses abonnés au moment de la souscription
aux services de télécommunications.
Il tient les fiches signalétiques physiques ou électroniques dûment remplies par ses abonnés,
contenant obligatoirement les mentions substantielles minimales.

Les fiches signalétiques électroniques sont tenues sur la base d’appel téléphonique, message
(SMS) ou courrier électronique.

Article 93

Aucune connexion au réseau ne peut être accordée sans identification préalable.

Les mineurs d’âges ne sont identifiés qu’aux noms de leurs parents ou tuteurs.

Article 94

L’Etat se réserve le droit d’interrompre toute connexion de l’abonné non ou mal identifié.

Article 95

Un arrêté du ministre détermine les conditions et modalités d’identification des abonnés.

Section 2 : De la protection des consommateurs

Article 96

Les utilisateurs des réseaux et services des télécommunications et des technologies de


l’information et de la communication, dans leurs relations avec les opérateurs et fournisseurs
des services, concluent un contrat d’abonnement dont le modèle est préalablement validé par
l’Autorité de régulation.

Article 97

Tout consommateur des services de communications électroniques a droit notamment à :

Code du numérique – RDC 46


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1. l’accès aux services avec des standards de qualité et de régularité inhérents à leur nature sur
toute l’étendue du territoire national ;
2. la liberté de choix de son fournisseur de services ;
3. la non-discrimination en matière d’accès et de conditions d’utilisation du service ;
4. l’information adéquate concernant les conditions de fourniture des services, les tarifs et les
autres frais afférents ;
5. l’inviolabilité et au secret de ses communications conformément aux dispositions des
articles 126 à 130 de la présente loi ;
6. la protection de ses données à caractère personnel conformément aux dispositions des
articles 131à 133 de la présente loi ;
7. la non-suspension du service fourni, excepté pour non-respect des clauses de son contrat et
fait du prince ;
8. l’information préalable sur les clauses de suspension du contrat ;
9. la saisine de l’Autorité de régulation et des organisations de protection des consommateurs,
des plaintes contre l’opérateur de réseau ou fournisseur de services ;
10. la réponse de l’Autorité de régulation et de l’opérateur du réseau ou du fournisseur de
services concernant ses plaintes ;
11. l’indemnisation pour les dommages découlant de la violation de ses droits.

Article 98

Le consommateur des services a l’obligation de :

1. utiliser adéquatement les services, équipements et réseaux mis à sa disposition


;

2. respecter les biens publics ;

3. communiquer aux autorités compétentes, les irrégularités et actes illégaux


commis par les opérateurs des réseaux ou les fournisseurs de services ;

4. ne pas accéder aux communications d’un tiers à son insu.

Article 99

Les opérateurs des réseaux et fournisseurs des services informent les consommateurs de
toutes les mesures relatives notamment, à la protection de la vie privée, à la sécurité, à la

Code du numérique – RDC 47


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qualité de service, aux tarifs et coûts des services conformément aux dispositions pertinentes
de la présente loi.

Article 100

Les consommateurs ont le droit de s’organiser en syndicat conformément aux lois en vigueur.

CHAPITRE VIII : DES INFRASTRUCTURES

Section I : Des Infrastructures de base et du partage des infrastructures

Article 101

Les infrastructures de base relèvent du domaine public de l’Etat.

Elles constituent des autoroutes ou réseaux fédérateurs qui acheminent les services ou les
produits des technologies de l’Information et de la communication jusque dans les localités à
accès difficile et défavorisées.

Article 102

Aux fins d’assurer le service universel, l’Etat fixe les conditions d’allégement des taxes pour
inciter ou obtenir la pratique du prix le plus bas dans ces zones.

Articles 103

L’exploitant public ou tout autre opérateur dûment autorisé à réaliser l’implémentation des
réseaux de transport de base stimuler la connectivité nationale, régionale ou internationale
pour permettre de prolonger l’accès aux travers des réseaux d’accès et atteindre toutes les
zones reculées conformément aux recommandations de l’Union internationale des
télécommunications.

Article 104

Toute infrastructure de télécommunications est susceptible de partage.

La duplication des infrastructures dans un périmètre réduit est interdite sauf autorisation
préalable de l’Autorité de régulation.

Lorsque ce partage est rendu nécessaire pour satisfaire aux objectifs de concurrence ou
d’aménagement du territoire, le ministre fixe aux opérateurs des obligations spécifiques afin

Code du numérique – RDC 48


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de rendre effectif le partage d’infrastructures passives ou actives et l’accès aux infrastructures


alternatives.

Toutefois, les opérateurs concernés négocient librement, dans une convention, les conditions
commerciales et en informent le ministre et l’Autorité de régulation.

Un arrêté du ministre fixe, sur proposition de l’Autorité de régulation les conditions et les
modalités de partage des infrastructures.

Article 105

L’opérateur puissant sur le marché de l’accès aux capacités internationales disponibles sur les
câbles sous-marins, les stations terriennes, les stations HUB de VSAT, les satellites ou autres
atterrissants en République Démocratique du Congo, est soumis aux obligations suivantes :

1. fournir à tout opérateur dûment autorisé qui le demande, une prestation de


liaison d’interconnexion entre le point de présence de l’opérateur et la station
d’atterrissement du câble, les stations terriennes, les stations HUB de VSAT,
les satellites ou autres atterrissant et des prestations de colocalisation ;

2. fournir à tout opérateur dûment autorisé, qui le demande, sous certaines


conditions, une prestation d’interconnexion avec les capacités internationales
qu’il détient sur un câble sous-marin, les stations terriennes, les stations HUB
de VSAT, les satellites ou autres atterrisant raccordé à sa station
d’atterrissement ;

3. publier, après approbation par l’Autorité de régulation, les conditions


techniques et tarifaires de ces prestations dans une offre d’interconnexion et
d’accès de référence relative à l’accès aux capacités internationales sous-
marines, aux stations terriennes, aux stations HUB de VSAT, aux satellites ou
aux autres atterrissants ;

4. orienter vers les coûts les tarifs des prestations listées ci-dessus.

Code du numérique – RDC 49


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Section 2 : Du dégroupage de la boucle locale

Article 106

Le propriétaire de la boucle locale analyse, en collaboration avec l’Autorité de régulation,


l’opportunité de mettre en oeuvre le dégroupage au profit des opérateurs tiers.

Il ne peut, sans raison acceptée par l’Autorité de régulation, refuser le dégroupage.

Article 107

Tout litige entre opérateurs en matière de partage et/ou de dégroupage des infrastructures de
base ou de la boucle locale est soumis préalablement à l’Autorité de régulation qui propose au
ministre la solution à y réserver.

En cas de rejet de ce recours, la décision de l’Autorité de régulation peut être déférée devant
le Conseil d’Etat par la partie la plus diligente dans les conditions définies par la loi organique
portant organisation, compétences et fonctionnement des juridictions de l’Ordre administratif.

Article 108

Un arrêté du ministre, sur proposition de l’Autorité de régulation, fixe les conditions et les
modalités de partage, de duplication des infrastructures, de procédure de règlement des
différends ainsi que les délais de mise en oeuvre de la fourniture de la prestation de
dégroupage aux opérateurs tiers.

Section 3 : De la fourniture d’informations sur le déploiement des réseaux

Article 109

L’exploitant d’infrastructures des télécommunications et des technologies de l’information et


de la communication et les opérateurs communiquent gratuitement à l’Autorité de régulation,
périodiquement ou à sa demande, les informations relatives à l’implantation et au déploiement
de leurs infrastructures et de leurs réseaux sur leurs lieux d’implantation.
L’exploitant de l’infrastructure de base fournit un état des capacités large bande disponibles
sur les fibres optiques ou autres infrastructures déployées à l’Autorité de régulation.

Article 110

Tout opérateur communique à l’Autorité de régulation la liste des nouvelles zones qu’il a
couvertes au cours de l’année écoulée et de celles qu’il prévoit couvrir dans l’année en cours.

Code du numérique – RDC 50


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Article 111

Un arrêté du ministre fixe les modalités d’application de l’article 93 de la présente loi,


notamment au regard des règles relatives à la sûreté de l’Etat, les modalités de communication
de ces informations aux tiers ainsi que du format et de la structure de données selon lesquelles
ces informations sont transmises.

CHAPITRE X : DE L’INTERCONNEXION, DE L’ACCES AUX RESEAUX ET


SERVICES ET DE L’ITINERANCE

Section 1 : De l’interconnexion et de l’accès aux réseaux et services

Article 112

L’interconnexion des réseaux est obligatoire.

Sous peine des sanctions prévues par la présente loi, aucun opérateur ne peut refuser
l’interconnexion avec un autre opérateur.

Article 113

Les opérateurs de réseaux et les fournisseurs de services ouverts au public dûment autorisés
ont le droit d’accès aux réseaux des autres opérateurs et fournisseurs de services ouverts au
public.

Article 114

Des points d’échange Internet (IXP) régionaux sont déployés sur le territoire national sous
l’arbitrage de l’Autorité de régulation, afin de favoriser l’échange du trafic local entre
opérateurs et fournisseurs des services et d’accroître la connectivité.

Article 115

L’interconnexion et l’accès font l’objet d’une convention de droit privé entre les parties
concernées.

La convention d’interconnexion et/ou d’accès détermine, dans le respect des dispositions de la


présente loi et de ses mesures d’application, les conditions techniques et financières de
l’interconnexion ou de l’accès.

Elle entre en vigueur après approbation par l’Autorité de régulation qui s’assure du respect
notamment des conditions de concurrence ou l’interopérabilité des réseaux ou services.
Code du numérique – RDC 51
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Article 116

Un arrêté du ministre, sur proposition de l’Autorité de régulation, fixe les conditions générales
d’interconnexion et d’accès au réseau notamment celles liées aux obligations spécifiques
minimales des opérateurs puissants ou dominants, aux exigences essentielles et aux principes
de tarification auxquels les accords d’interconnexion doivent satisfaire, ainsi que les
modalités de configuration et de gestion des points d’échange Internet.

Article 117

Les différends relatifs à la conclusion ou à l’exécution de la convention d’interconnexion sont


soumis à l’Autorité de régulation.

Section 2 : De l’itinérance

Article 118

La prestation d’itinérance nationale et/ou internationale fait l’objet de convention de droit


privé entre opérateurs de radiocommunications mobiles.

Article 119

L’Autorité de régulation oriente les opérateurs à fournir la prestation d’itinérance nationale


sur tout ou partie du territoire national lorsque la mise en oeuvre d’une prestation d’itinérance
nationale est rendue nécessaire pour satisfaire aux objectifs de concurrence ou
d’aménagement numérique du territoire.

Article 120

Les différends relatifs à la conclusion ou à l’exécution de la convention d’itinérance locale


sont soumis, à défaut d’un règlement à l’amiable, à l’autorité de régulation qui propose au
ministre la solution à y réserver.

La décision du ministre est susceptible de recours devant le Conseil d’Etat.

Article 121

La conclusion d’accords d’itinérance nationale ne dispense pas les opérateurs de


radiocommunications mobiles autorisés du respect de leurs obligations de couverture du
territoire national.

Code du numérique – RDC 52


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Les opérateurs mobiles autorisés communiquent à leurs abonnés les informations nécessaires
relatives aux tarifs d’itinérance nationale.

Article 122

Un arrêté du ministre, sur proposition de l’Autorité de régulation, détermine les conditions


générales, techniques et financières de l’itinérance ainsi que les modalités de fourniture
d’itinérance tant au plan national qu’international et celles de couverture du territoire national.

CHAPITRE XII : DES DROITS DE PASSAGE ET DES SERVITUDES

Article 123

Les opérateurs titulaires des licences ou autorisations prévues par la présente loi et ses
mesures d’application bénéficient, moyennant une juste et préalable indemnisation, des droits
de passage sur le domaine public et des servitudes sur les propriétés privées nécessaires à :

1. l’installation et l’exploitation des installations des télécommunications et des


technologies de l’information et de la communication ;

2. la suppression et la prévention des perturbations électromagnétiques ou des


obstacles susceptibles de perturber la propagation et la réception des ondes
électromagnétiques.

A défaut d’entente sur les modalités de la servitude et/ou sur le montant de l’indemnité,
l’opérateur requérant saisit l’Autorité de régulation pour ses bons offices.

L’opérateur peut, en cas de persistance du désaccord, saisir les Cours et Tribunaux


compétents.

Les réseaux souterrains, les lignes aériennes et les équipements connexes établis par
l’opérateur d’un réseau des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication ouvert au public, restent sa propriété.

Article 124

L’exploitant d’un réseau ouvert au public visé à l’article 21 de la présente loi peut exécuter
sur le sol ou le sous-sol des voies publiques tous travaux nécessaires à l’établissement,
l’entretien et l’extension des lignes des télécommunications et des technologies de
l’information et de la communication à condition de remettre en état les tracés utilisés. Il

Code du numérique – RDC 53


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détermine le tracé de ces lignes et exécute, par ses soins ou son mandataire, les travaux de
réparation en accord avec l’autorité responsable de la voie.

Le propriétaire d’une concession bâtie ou non ou son mandataire ne peut s’opposer à


l’installation d’une ligne des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication demandée par son locataire ou un occupant de bonne foi lorsque celle-ci
n’emporte aucun dégât sur son bien.

Article 125

Sans préjudice des droits et libertés fondamentaux individuels ou collectifs garantis par la
Constitution et des procédures y attachées, l’Etat peut, durant le temps qu’il détermine, soit
pour des raisons de sécurité intérieure et/ou extérieure, de défense nationale ou d’ordre public,
soit dans l’intérêt du service public de télécommunications, soit pour tout autre motif jugé
nécessaire, suspendre, restreindre, filtrer, interdire ou fermer certains services et applications,
en tout ou en partie, y compris l’usage des installations.

L’Etat peut, dans les cas visés à l’alinéa précédent, réquisitionner ces installations.
Les personnes oeuvrant habituellement dans ces installations prêtent leurs services à
l’Autorité compétente, si elles en sont requises.

Dans ce cas, l’Etat examine avec l’opérateur concerné la possibilité de dédommagement ou de


compensation.
Aucune des dispositions prévues à l’alinéa 1er du présent article ne peut être exécutée sans
une notification écrite et préalable de l’autorité compétente.

TITRE III : DE LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE ET DES DONNÉES À


CARACTÈRE PERSONNEL DES UTILISATEURS DE RÉSEAUX ET DE SERVICES
DES TÉLÉCOMMUNICATIONS ET DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION
ET DE LA COMMUNICATION

CHAPITRE I : DE LA PROTECTION DE LA VIE PRIVEE DES UTILISATEURS

Article 126

Toute personne a droit au secret des correspondances émises par voie de télécommunications
et des technologies de l’information et de la communication.

Code du numérique – RDC 54


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Le secret des correspondances est levé sur réquisition du ministère public ou sur autorisation
des Cours et Tribunaux dans le cadre de l’instruction judiciaire.

Les services publics compétents de l’Etat dérogent au secret des correspondances pour des
raisons de sécurité intérieure et/ou extérieure de l’Etat, de défense nationale ou d’ordre public.

Article 127

En application des dispositions de l’article précédent, sont interdits :

1. l’interception, l’écoute, l’enregistrement, la transcription et la divulgation des


correspondances émises par voie des télécommunications et des technologies
de l’information et de la communication, sans autorisation préalable du Parquet
général près la Cour de cassation ;

2. l’émission des signaux d’alarme, d’urgence ou de détresse, qui sont faux ou


trompeurs ;

3. l’émission des signaux et communications de nature à porter atteinte à la sûreté


de l’Etat ou qui sont contraires à l’ordre public, aux bonnes moeurs ou qui
constituent un outrage aux convictions d’autrui ou une offense à l’égard d’un
Etat étranger.

Seules les nécessités de l’information motivées par les besoins de la manifestation ultime de
la vérité dans un dossier judiciaire peuvent autoriser le Parquet général près la Cour de
cassation de prescrire l’interception, l’enregistrement et la transcription des correspondances
émises par voies des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication.

Article 128

La décision prise en application de l’article précédent comporte tous les éléments


d’identification de la liaison visée, de l’infraction qui la justifie ainsi que sa durée.

Cette décision est prise pour une durée de trois mois renouvelable pour de besoin de
l’enquête.

Code du numérique – RDC 55


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Article 129

Le Parquet général près la Cour de cassation peut requérir tout agent qualifié d’un service ou
organisme placé sous l’autorité ou la tutelle du ministre ou tout agent qualifié d’un exploitant
de réseau ou fournisseur de services autorisé, en vue de procéder à l’installation d’un
dispositif nécessaire à la réalisation des opérations définies à l’article 127 point 1.

Article 130

Il est établi et versé au dossier un procès-verbal transcrivant la correspondance utile à la


manifestation de la vérité.
Les enregistrements sont alors placés sous scellés.

Les correspondances en dialectes ou en langues nationales ainsi que celles en langues


étrangères sont transcrites en français avec l’assistance d’un interprète requis à cette fin.

CHAPITRE II : DE LA PROTECTION DES DONNEES A CARACTERE


PERSONNEL

Article 131

La confidentialité des données à caractère personnel est garantie et protégée par la présente
loi.

Tout traitement des données à caractère personnel n’est effectué qu’avec le consentement de
la personne concernée ou sur réquisition de l’officier du ministère public.

Article 132

La collecte, l’enregistrement, le traitement, le stockage et la transmission des données à


caractère personnel se font sur autorisation de l’utilisateur concerné ou de l’autorité publique
compétente conformément à l’article 126 de la présente loi.

Sont interdits la collecte et le traitement des données à caractère personnel qui révèlent
l’origine raciale, ethnique ou régionale, la filiation, les opinions politiques, les convictions
religieuses ou philosophiques, l’appartenance syndicale, la vie sexuelle, les données
génétiques ou plus généralement celles relatives à l’état de santé de la personne concernée.

Code du numérique – RDC 56


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Article 133

Un arrêté du ministre fixe, sur proposition de l’Autorité de régulation, les conditions et


modalités de collecte, d’enregistrement, de traitement, de stockage et de transmission des
données à caractère personnel.

TITRE IV : DE LA CYBERSÉCURITÉ, DE LA CRYPTOLOGIE, DE LA


CYBERCRIMINALITÉ ET DE LA FRAUDE

CHAPITRE 1 : DE LA CYBERSECURITE

Article 134

Le Gouvernement élabore et met en œuvre la politique nationale de cybersécurité dont l’objet


est notamment de :

1. reconnaitre l’importance de l’infrastructure essentielle de l’information (IEI)


pour la République Démocratique du Congo ;

2. identifier les risques auxquels l’infrastructure essentielle de l’information est


confrontée en utilisant une approche tous risques ;

3. définir dans les grandes lignes la façon dont les objectifs de cette politique
seront mis en oeuvre.

Article 135

Les opérateurs des réseaux et les fournisseurs des services prennent les mesures
administratives et techniques nécessaires pour garantir la sécurité des communications
électroniques.

Ils se dotent de systèmes normalisés leur permettant d’identifier, d’évaluer, de traiter et de


gérer de façon continue les risques liés à la sécurité des systèmes d’information dans le cadre
des services offerts directement ou indirectement.

Ils informent les usagers des risques particuliers de violation de la sécurité notamment, les
dénis de service distribués, le ré-routage anormal, les pointes de trafic, le trafic et les ports
inhabituels, les écoutes passives et actives, les intrusions et tout autre risque.

Code du numérique – RDC 57


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Ils veillent à la légalité des communications véhiculées par leurs réseaux afin que celles-ci ne
portent pas atteinte à la sécurité, à l’ordre public et à la pudeur.

Article 136

L’autorité de régulation procède régulièrement à l’audit de sécurité des réseaux et des


systèmes des communications électroniques.

Les agents commis à l’audit technique sont soumis à l’obligation de confidentialité.

L’audit de sécurité et les mesures d’impact de gravité sont effectués chaque année ou lorsque
les circonstances l’exigent.

Les rapports d’audit sont confidentiels et adressés au ministre.

Le ministre fixe, par arrêté, les conditions d’évaluation des niveaux d’impact de gravité.

Article 137

Les exploitants des systèmes d’information assurent la protection des plates-formes des
systèmes d’information contre les éventuels rayonnements et les intrusions qui peuvent
compromettre l’intégrité des données transmises et contre toute attaque externe notamment
par la mise en place d’un système de détection d’intrusions.

Article 138

Les exploitants des systèmes d’information sont tenus de mettre à jour leur système de
sécurité en fonction de l’évolution des technologies. A cet effet, ils évaluent, révisent leurs
systèmes de sécurité et introduisent, en cas de nécessité, les modifications appropriées dans
leurs pratiques, mesures et techniques de sécurité.

Les exploitants des systèmes d’information et leurs utilisateurs peuvent collaborer pour
l’élaboration et la mise en oeuvre des pratiques, mesures et techniques de sécurité de leurs
systèmes.

Article 139

Les fournisseurs de contenus des réseaux sont tenus :

1. d’assurer la disponibilité des contenus, ainsi que celle des données stockées dans leurs
installations ;

Code du numérique – RDC 58


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2. de mettre en place des filtres pour faire face aux atteintes préjudiciables aux données
personnelles et à la vie privée des utilisateurs.

Article 140

Tout opérateur dont l’activité est d’offrir un accès à des systèmes d’information est tenu
d’informer les usagers :

1. du danger encouru dans l’utilisation des systèmes d’information non sécurisés


notamment pour les particuliers ;

2. de la nécessité d’installer des dispositifs de contrôle parental ;

3. des risques particuliers de violations de sécurité, notamment la famille


générique des virus ;

4. de l’existence de moyens techniques permettant de restreindre l’accès à


certains services et de leur proposer au moins l’un de ces moyens, notamment
l’utilisation des systèmes d’exploitation les plus récents, les outils antivirus et
contre les logiciels espions et trompeurs, l’activation des pare-feu personnels,
des systèmes de détection d’intrusions et l’activation des mises à jour
automatiques.

Article 141

Les exploitants des systèmes d’information informent les utilisateurs de l’interdiction faite
d’utiliser le réseau pour diffuser des contenus illicites ou tout autre acte qui peut entamer la
sécurité des réseaux.

Ils les informent également de l’interdiction de conception et de mise en circulation de


logiciels trompeurs, espions, potentiellement indésirables ou de tout autre outil conduisant à
un comportement frauduleux.

Article 142

Les opérateurs de réseaux et les fournisseurs de services sont tenus de conserver les données
de connexion et de trafic pendant une période de douze mois et d’installer des mécanismes de
surveillance de trafic des données de leurs réseaux.

Code du numérique – RDC 59


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Les données de connexion et de trafic conservées peuvent être accessibles lors des
investigations judiciaires, dans les conditions fixées par les lois et règlements en vigueur.

Lorsque l’utilisation des données de connexion et de trafic porte atteinte aux libertés
individuelles des usagers, la responsabilité des opérateurs de réseaux et celle des fournisseurs
de services est engagée.

Article 143

Les exploitants des systèmes d’information mettent en place des mécanismes techniques pour
faire face aux atteintes préjudiciables à la disponibilité permanente des systèmes, à leur
intégrité, à leur authentification, à leur non répudiation par des utilisateurs tiers, à la
confidentialité des données et à la sécurité physique.

Les mécanismes prévus à l’alinéa précédent font l’objet d’approbation dans les conditions
fixées par arrêté du ministre.

CHAPITRE 2 : DE LA CRYPTOLOGIE

Article 144

La cryptologie, composée de la cryptographie et de la cryptanalyse, vise à assurer la


protection et la sécurité des informations notamment pour la confidentialité, l’authentification,
l’intégrité et la non-répudiation des données transmises par la codification ou la
décodification.

Article 145

Sont exclus du champ d’application du présent chapitre, les moyens de cryptologie utilisés par
les missions diplomatiques et consulaires visées par la Convention de Vienne sur les relations
diplomatiques ainsi que ceux relatifs à la Sécurité de l’Etat.

Article 146

L’utilisation des moyens et prestations de cryptologie est soumise au régime de déclaration


prévu aux articles 58 et 59.

Toutefois, lorsque les moyens ou des prestations de cryptologie permettent d’assurer des
fonctions de confidentialité, le principe de libre utilisation ne s’applique que s’ils s’appuient
sur des conventions secrètes gérées par un organisme agréé.

Code du numérique – RDC 60


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La fourniture, l’importation et l’exportation des moyens de cryptologie assurant


exclusivement des fonctions d’authentification ou de contrôle d’intégrité, sont libres, sous
réserve de la déclaration préalable.

L’acte de déclaration contient une description des caractéristiques techniques de ce moyen de


cryptologie, ainsi que le code source des logiciels utilisés.

L’autorité de régulation délivre, un certificat d’agrément à tout prestataire des services de


cryptologie.

Article 147

Nonobstant les dispositions de l’article précédent, les modalités d’utilisation de différentes


tailles de clés sont fixées par arrêté du ministre.

Article 148

Les conditions de délivrance de l’agrément aux prestataires des services de cryptologie ainsi
que leurs obligations sont définies par arrêté du ministre sur proposition de l’Autorité de
régulation.

Article 149

Les prestataires des services de cryptologie à des fins de confidentialité sont responsables du
préjudice causé, dans le cadre de leurs prestations, aux personnes qui leur ont confié la gestion
de leurs conventions secrètes, en cas d’atteinte à l’intégrité, à la confidentialité ou à la
disponibilité des données transformées à l’aide de ces conventions.
Toute clause contraire est réputée non écrite.

Article 150

Les prestataires des services de cryptologie sont responsables vis-à-vis des personnes qui se
sont raisonnablement fiées à leur produit, du préjudice résultant de leur faute intentionnelle ou
de leur négligence.

Article 151

Les prestataires des services de cryptologie sont exonérés de toute responsabilité à l’égard des
personnes qui font un usage non autorisé de leur produit.

Article 152

Code du numérique – RDC 61


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Les prestataires des services de cryptologie sont soumis au secret professionnel conformément
aux lois et règlements en vigueur.

CHAPITRE 3 : DE LA CYBERCRIMINALITE

Article 153

Aux termes de la présente loi, la cybercriminalité est constituée par l’un des faits énumérés ci-
après :

1. la pornographie infantile ;

2. le racisme ;

3. la xénophobie ;

4. les atteintes portées notamment :


a. aux activités des prestataires de services de communication ouverts aux
publics par voie électronique ;
b. à la publicité par voie électronique ;
c. à la prospection directe.

5. les atteintes aux biens liés aux technologies de l’information et de la


communication ;

6. les atteintes par tout moyen de diffusion publique ;

7. les atteintes à la défense nationale ;

8. les atteintes à la confidentialité des systèmes informatiques ;

9. les atteintes à l’intégrité des systèmes informatiques ;

10. les atteintes à la disponibilité des systèmes informatiques ;

11. les atteintes aux données informatiques en général ;

12. les atteintes spécifiques des données à caractère personnel.

Code du numérique – RDC 62


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Article 154

Sans préjudice des dispositions pertinentes du code pénal, les infractions relatives à la
Cybercriminalité, énumérées à l’article153, sont réprimées par les dispositions du titre VII de
la présente loi.

CHAPITRE 4 : DE LA FRAUDE

Article 155

Est considérée comme fraude en matière des télécommunications :

1. toute exploitation sans autorisation ou sans déclaration préalable d’un moyen


de télécommunications et de technologies de l’information et de la
communication ouvert au public ;

2. toute fausse déclaration du volume de trafic ;

3. toute fausse déclaration du nombre d’abonnés.

Article 156

Sont assimilés à la fraude en matière des télécommunications :

1. la conversion d’un appel international entrant en appel local en violation des


tarifs réglementaires et au préjudice du Trésor public ;

2. l’installation et l’utilisation, sur l’ensemble du territoire national, d’une plate-


forme ou d’équipements de type « Sim Box » ainsi que de toute forme de
passerelle clandestine pour la terminaison du trafic international entrant en
violation des tarifs réglementaires et au préjudice du Trésor public ;

3. l’intervention ainsi que la participation des personnes physiques ou morales en


qualité de transporteur du trafic téléphonique collecté ou charrié par
l’utilisation d’une plate-forme ou d’équipements de type « Sim Box » ainsi que
de toute forme de passerelle clandestine pour la terminaison du trafic
international entrant en violation des tarifs réglementaires et au préjudice du
Trésor public.

Code du numérique – RDC 63


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Article 157

Sont considérés comme complices, les exploitants ou les fournisseurs de services de


télécommunications qui vendent des Sim non identifiés activées aux utilisateurs de Sim Box,
qui n’agissent pas délibérément dans le sens d’interrompre la communication pour les fraudes
signalées, qui donnent accès par interconnexion à leur réseau aux opérateurs des moyens de
fraude qualifiée à l’article précédent.

TITRE V : DE LA CONCURRENCE ET DES RÈGLES TARIFAIRES TITRE VI : DU


RÉGIME FISCAL, PARAFISCAL, DOUANIER ET SOCIAL

CHAPITRE 1 : DE LA CONCURRENCE

Article 158

L’exercice des activités d’exploitation des réseaux et de fourniture des services ouverts au
public s’effectue dans des conditions transparentes et de concurrence loyale conformément à
la législation en vigueur et aux accords et conventions internationaux dûment ratifiés par la
République Démocratique du Congo.

Pour garantir la concurrence loyale entre opérateurs, l’Autorité de régulation initie chaque fois
que de besoin un audit de leurs comptes et états financiers ainsi que de leurs installations
techniques.

Le rapport d’audit est adressé dans les trente jours au ministre pour dispositions.

Article 159

Constituent des faits anticoncurrentiels, l’ensemble des pratiques qui ont pour objet ou qui ont
pour effet d’empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur le marché des
télécommunications et des technologies de l’information et de la communication, notamment
:

1. la limitation de l’accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par


d’autres entreprises ;

2. les obstacles au libre jeu du marché, en particulier par des pratiques de


dumping ou de subventions croisées anticoncurrentielles ;

Code du numérique – RDC 64


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3. la limitation ou le contrôle de la production, des investissements ou du progrès


technique ;

4. la répartition des marchés et des sources d’approvisionnement ;

5. le refus de mettre à la disposition des autres opérateurs, en temps opportun, les


renseignements techniques sur les installations essentielles et les informations
commercialement pertinentes, nécessaires à l’exercice de leur activité ;

6. l’utilisation des renseignements obtenus auprès des concurrents à des fins


anticoncurrentielles ;

7. les actions ou mesures en matière d’exploitation du réseau pouvant porter


atteinte à la qualité de service des réseaux concurrents ;

8. l’abus de position dominante.

Article 160

Est prohibée, l’utilisation abusive par un opérateur ou un groupe d’opérateurs d’une position
dominante sur le marché intérieur ou une partie de celui-ci ou de l’état de dépendance dans
lequel se trouve à son égard un client ou un fournisseur qui ne dispose pas de solutions de
substitution équivalentes.

Ces abus peuvent notamment consister en un refus injustifié ou discriminatoire d’accès aux
réseaux ou services de télécommunications ouverts au public ou de fourniture de services de
télécommunications ainsi que dans des ruptures injustifiées ou discriminatoires de relations
commerciales établies.

Les opérateurs fournissent les services dans des conditions de transparence et de non-
discrimination et dans les mêmes conditions que celles accordées à leurs filiales ou à leurs
associés.

Article 161

En vue d’assurer une concurrence loyale entre opérateurs et d’éviter un abus de position
dominante, l’Autorité de régulation veille à l’orientation des tarifs vers les coûts pertinents.

Code du numérique – RDC 65


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Afin de garantir une concurrence effective et loyale entre les opérateurs au bénéfice des
utilisateurs, l’Autorité de régulation s’assure du respect des règles d’interconnexion et
d’itinérance conformément aux dispositions des articles 112 à 121 de la présente loi.

Article 162

Sans préjudice des dispositions législatives et réglementaires communes à la concurrence et


aux accords et conventions internationaux dûment ratifiés par la République Démocratique du
Congo, l’Autorité de régulation connait des conflits de concurrence entre opérateurs du
secteur et propose au ministre la décision à y réserver.

La décision du ministre est susceptible de recours devant le Conseil d’Etat.

CHAPITRE 2 : DES REGLES TARIFAIRES

Article 163

Les tarifs d’utilisation des réseaux et services sont calculés de manière transparente et selon le
principe de vérité des prix, d’égalité, d’équité et de non transférabilité des charges.

La vérité des prix consiste en ce que les tarifs doivent refléter tous les coûts d’exploitation
encourus. Ces coûts sont comptabilisés de façon claire et transparente et vérifiés par
l’Autorité de Régulation.

L’égalité consiste en ce que le tarif représente pour chaque catégorie d’usage et de service
fourni, les coûts qu’elle occasionne.

L’équité consiste en ce que les tarifs sont jugés acceptables pour chaque service fourni.

La non transférabilité consiste en ce que les tarifs reflètent la structure des coûts encourus,
marge bénéficiaire incluse.

Article 164

Tout opérateur du secteur communique, huit jours ouvrables au préalable, les modifications
de son tarif par service, à l’Autorité de régulation qui, après contrôle des règles énoncées à
l’article 163, peut soit autoriser la mise en application des modifications soit ordonner la
surséance et l’ouverture immédiate des négociations à l’effet d’aboutir à une tarification
acceptée par toutes les parties.

Code du numérique – RDC 66


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Faute de réaction de l’autorité de régulation dans les 8 jours, les modifications sont
d’application.

TITRE VI : DU REGIME FISCAL, PARAFISCAL, DOUANIER ET SOCIAL

Article 165

L’exercice des activités du secteur donne lieu au payement des droits, taxes et redevances au
profit de l’Etat.
Les règles relatives à l’assiette, au taux et aux modalités de recouvrement des droits, taxes et
redevances sont déterminés conformément à la loi relative aux finances publiques et celle
fixant la nomenclature des droits, taxes et redevances à percevoir selon le cas, par le pouvoir
central, la province et l’entité territoriale décentralisée.

Article 166

Sans préjudice des dispositions de l’article 165 ci-dessus ainsi que celles des lois particulières,
l’exercice des activités du secteur est soumis au régime fiscal, parafiscal, douanier et social en
vigueur en République Démocratique du Congo.

Article 167

L’Etat incite, par des allégements fiscaux et parafiscaux appropriés, les opérateurs du secteur
à réaliser dans les domaines environnemental et social des investissements utiles à la
communauté.

TITRE VII : DES DISPOSITIONS PÉNALES

Article 168

Sans préjudice des prérogatives reconnues au ministère public et aux officiers de police
judiciaire à compétence générale, les agents assermentés commis spécialement par l’Autorité
de régulation et l’Administration des télécommunications et des technologies de l’information
et de la communication, sont chargés de la recherche, de la constatation et des poursuites en
répression, des infractions commises dans ce secteur.

Dans l’accomplissement de leurs missions, les agents visés à l’alinéa 1er peuvent :

Code du numérique – RDC 67


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1. effectuer des contrôles inopinés et constater sur procès-verbal les infractions


commises en matière des télécommunications et technologies de l’information
et de la communication ;

2. procéder, sur réquisition du Procureur de la République, à des perquisitions


ainsi qu’à la saisie des matériels ayant servi à la commission des faits délicieux
et à la fermeture des locaux, conformément au code de procédure pénale.

Article 169

Est puni d’une amende de 100.000.000 à 200.000.000 de Francs congolais, tout opérateur de
réseau des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication
qui n’obtempère pas à une demande régulière d’interconnexion ou d’accès à un réseau ou aux
services.

Article 170

Est puni d’une amende de 100 à 200 % du coût du titre fraudé, tout opérateur de réseau ou
tout fournisseur de service qui établit ou exploite un réseau ou un service sans titre
d’exploitation.

La même peine s’applique à tout opérateur de réseau qui connecte frauduleusement un réseau
non autorisé au sein.

Article 171

Est puni d’une amende 200.000.000 à 300.000.000 de Francs congolais, tout opérateur de
réseau ou tout fournisseur des services qui viole la décision de suspension de son titre
d’exploitation.

Article 172

Sans préjudice d’autres dispositions pénales en vigueur en matière de fraude, les exploitants
ou fournisseurs de services des télécommunications, auteurs de fraude, les exploitants d’une
plate-forme ou d’équipement de type « Sim Box » ainsi que de toute forme de passerelle
clandestine pour la terminaison du trafic international entrant, les vendeurs d’autres objets
susceptibles de favoriser la fraude dans ce secteur et les complices, sont punis d‘une servitude
pénale de 12 à 24 mois et d’une amende de 200.000.000 de francs congolais.

Code du numérique – RDC 68


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Le Tribunal compétent saisi, à la demande du Ministère Public, peut ordonner la confiscation


des appareils et des objets ayant servi à la fraude. Il peut aussi placer, sous séquestre, pour un
délai qu’il détermine, tout ou partie de ces appareils et objets.
Le séquestre est levé de plein droit si dans ce délai, le condamné obtient de l’administration
de télécommunications, l’autorisation de faire ou de refaire l’usage des appareils et objets ou
de les détruire ou de les transférer hors du territoire national, ou encore de les transférer à une
personne autorisée à établir une station de télécommunications.A défaut de pareille
autorisation avant l’expiration du délai, les appareils et objets seront considérés comme
appartenant à l’Etat.

Article 173

Est puni d’une amende de 100.000 Francs congolais par abonné, tout opérateur de réseau ou
tout fournisseur de services qui connecte un mineur d’âge ou un abonné sans identification
préalable.

Article 174

Est puni d’une amende équivalente au coût de son acquisition, tout opérateur de réseau ou
tout fournisseur de services qui utilise, sans homologation, un équipement terminal.

Article 175

Toute violation d’une ou de plusieurs clauses de la licence, de l’autorisation ainsi que du


cahier des charges y annexé n’entrainant pas la suspension ou le retrait du titre est punie d’une
amende ne dépassant pas le quart du titre.

Article 176

Sans préjudice d’autres dispositions du code pénal et des mesures administratives prévues par
la présente loi, tout opérateur de réseau ou tout fournisseur de services qui, dans son
exploitation, porte atteinte à la sûreté de l’Etat ou qui la facilite, est puni d’une amende
équivalente au double de son titre d’exploitation.

Article 177

Toute personne qui, de quelque manière que ce soit, rompt volontairement ou par négligence,
un câble ou lui cause une détérioration pouvant interrompre ou entraver, tout ou partie des

Code du numérique – RDC 69


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communications, est tenue d’en informer l’opérateur de réseau ou le fournisseur de services


exploitant le câble endommagé dans les 24 heures qui suivent.

A défaut de le faire, elle fait l’objet de poursuite et est punie des peines prévues pour
destruction méchante des biens d’autrui.

Article 178

La concurrence déloyale est punie conformément à la législation en vigueur.

Article 179

Sans préjudice du payement des dommages et intérêts à la victime, toute violation du secret
de correspondance ou toute manipulation sans autorisation préalable, des données à caractère
personnel est punie de servitude pénale en matière de violation de correspondance dans le
chef de l’agent qui en est l’auteur d’une part, et d’une amende de 50.000.000 à 100.000.000
de francs congolais à charge de son employeur d’autre part.

Article 180

Est punie de un à trois ans de servitude pénale principale et/ou d’une amende de 1.000.000 à
10.000.000 de francs congolais, toute interception, écoute, enregistrement, transcription au
moyen d’un quelconque dispositif pour divulgation d’une communication ou correspondance
privée.

Article 181

Est punie d’une peine de servitude pénale principale de six mois à un an et/ou d’une amende
de 1.000.000 à 10.000.000 de francs congolais, toute personne qui transmet ou met en
circulation sur la voie des télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication des signaux, images et messages obscènes, racistes ou xénophobes ou appels
de détresse faux ou trompeurs.

Article 182

Est puni d’une peine de servitude pénale principale d’un mois à un an et/ou d’une amende de
50.000.000 à 100.000.000 de Francs congolais, toute personne qui perturbe, en utilisant, sans
titre, une fréquence ou une installation radioélectrique, les émissions hertziennes d’un service
autorisé.

Code du numérique – RDC 70


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Article 183

Est puni d’une peine de servitude pénale principale d’un mois à un an et/ou d’une amende de
50.000.000 à 100.000.000 de Francs congolais, quiconque effectue des transmissions
radioélectriques en utilisant un indicatif d’appel de série internationale, attribué à une station
de l’Etat ou à une station privée autorisée.

Article 184

Est puni d’une peine de servitude pénale principale de deux ans à cinq ans et/ou d’une
amende de 100.000.000 à 200.000.000 de Francs congolais, quiconque, par tout moyen, cause
volontairement l’interruption des communications électroniques.

Article 185

Est puni d’une amende équivalente au coût du titre d’octroie de ressource, quiconque utilise
ou cède des fréquences, numéros ou bloc de numéros non octroyés.

Article 186

Quiconque accède ou se maintient frauduleusement dans tout ou partie d’un système de


communication électronique, est puni d’une servitude pénale de six mois à trois ans et d’une
amende de 1.000.000 à 10.000.000 de Francs congolais ou de l’une de ces peines seulement.

Est également puni des mêmes peines, celui qui se procure pour soi-même ou pour autrui, un
avantage quelconque, en s’introduisant ou se maintenant frauduleusement dans tout ou partie
d’un système de communication électronique.

Article 187

Est puni d’une peine de servitude pénale principale d’un an à cinq ans et/ou d’une amende de
5.000.000 à 10.000.000 de Francs congolais ou de l’une de ces peines seulement, quiconque
introduit frauduleusement des données dans un système de communication électronique,
entrave ou fausse son fonctionnement.

Article 188

Est puni des peines prévues par le code pénal ordinaire pour faux en écriture, quiconque
endommage, efface, détériore, altère ou modifie frauduleusement les données dans un
système de communication électronique.

Code du numérique – RDC 71


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Article 189

Est puni des peines prévues par le code pénal ordinaire pour le faux en écriture, quiconque
produit ou fabrique un ensemble de données numérisées par l’introduction, l’effacement ou la
suppression frauduleuse de données d’un système de communication électronique.

Les mêmes peines s’appliquent à quiconque, en connaissance de cause, fait usage des données
obtenues dans les conditions prévues aux articles 185 à 187 de la présente loi.

Article 190

Quiconque procède ou fait procéder à un traitement des données à caractère personnel sans
avoir obtenu l’autorisation préalable requise par l’article 126, est puni de servitude pénale en
matière de violation de correspondance dans le chef de l’agent qui en est l’auteur d’une part,
et d’une amende de 50.000.000 à 100.000.000 de Francs congolais à charge de son employeur
d’autre part.

Article 191

Quiconque produit, vend, importe, détient, diffuse, offre, cède ou met à disposition un
équipement, un programme informatique, un dispositif ou une donnée conçue ou spécialement
adaptée pour commettre une ou plusieurs des infractions prévues par les articles 186 à 189 de
la présente loi ou un mot de passe, un code d’accès ou des données informatisées similaires
permettant d’accéder à tout ou partie du système de communication électronique, est puni des
peines prévues pour l’infraction elle-même ou pour l’infraction la plus sévèrement réprimée.

Article 192

Est puni des peines prévues pour association des malfaiteurs, quiconque participe à une
association formée ou à une entente établie en vue de préparer ou de commettre une ou
plusieurs des infractions prévues aux articles précédents.

Article 193

Est puni d’une peine de servitude pénale principale de cinq à dix ans et d’une amende de
5.000.000 à 15.000.000 de Francs congolais ou de l’une de ces peines seulement, quiconque
produit, enregistre, offre, met à disposition, diffuse, transmet, importe ou fait importer,
exporte ou fait exporter une image ou une représentation comportant un caractère de
pornographie infantile par le biais d’un système de communication électronique.

Code du numérique – RDC 72


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Article 194

Est puni d’une peine de servitude pénale principale de cinq à dix ans et d’une amende de
1.000.000 à 10.000.000 de Francs congolais ou de l’une de ces peines, quiconque crée,
télécharge, diffuse ou met à disposition sous quelque forme que ce soit des écrits, messages,
photos, dessins ou toute autre représentation d’idées ou théories, de nature raciste ou
xénophobe, par le biais d’un système de communication électronique.

Article 195

Est punie d’une peine de servitude pénale principale de cinq à dix ans et d’une amende de
1.000.000 à 10.000.000 de Francs congolais, toute menace, par le biais d’un système de
communication électronique, de commettre une infraction, envers une personne en raison de
son appartenance à un groupe qui se caractérise par la race, l’ascendance ou l’origine
nationale ou ethnique, ou la religion dans la mesure où cette appartenance sert de prétexte à
l’un de ces éléments, ou un groupe de personnes qui se distingue par une de ces
caractéristiques.

Article 196

La soustraction frauduleuse d’information à travers un système de communication


électronique au préjudice d’autrui est assimilée au vol. Elle est punie des mêmes peines
prévues par le code pénal ordinaire.

Article 197

Est coupable de trahison et punie conformément au code pénal ordinaire, toute personne qui, à
travers un système de communication électronique :

1. livre à une puissance étrangère ou à ses agents, sous quelque forme ou par
quelque moyen que ce soit, un renseignement, objet, document, procédé,
donnée numérisée ou fichier informatisé qui doit être tenu secret dans l’intérêt
de la défense nationale ;

2. s’assure, par quelque moyen que ce soit, la possession d’un tel renseignement,
objet, document, procédé, donnée informatisée ou fichier informatisé en vue de
le livrer à une puissance étrangère ou à ses agents ;

Code du numérique – RDC 73


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3. détruit ou laisse détruire tel renseignement, objet, document, procédé, donnée


numérisée ou fichier informatisé en vue de favoriser une puissance étrangère.

Article 198

Est puni d’une peine de servitude pénale de dix à vingt ans, tout gardien, tout dépositaire, par
fonction ou par qualité d’un renseignement, objet, document, procédé, donnée numérisée ou
fichier informatisé qui doit être tenu secret dans l’intérêt de la défense nationale ou dont la
connaissance pourrait conduire à la découverte d’un secret de la défense nationale qui, sans
intention de trahison ou d’espionnage, l’a, à travers, un système de communication
électronique, détruit, soustrait, laisse détruire ou soustraire, reproduit ou fait reproduire ou
porté ainsi que laissé porter à la connaissance d’une personne non qualifiée ou du public.

TITRE VIII : DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES, ABROGATOIRES ET


FINALES TELLE EST L’ÉCONOMIE DE LA PRÉSENTE LOI

Article 199

Les concessions, les autorisations et les déclarations actuellement en vigueur sont mises en
conformité avec les dispositions de la présente loi dans les 12 mois qui suivent sa
promulgation.

Les licences, les autorisations, les certificats d’agréments et autres titres délivrés avant la date
de promulgation de la présente loi demeurent valides jusqu’à l’expiration de leurs termes.

Ils sont toutefois convertis selon les termes de la présente loi avec les garanties, droits,
prérogatives et devoirs équivalents à leurs titres originaires sans coût additionnel pour les
mêmes termes.

Article 200

Un arrêté du ministre, pris sur proposition de l’Autorité de régulation dans les 6 mois qui
suivent la promulgation de la présente loi, définit la procédure de mise en application et le
calendrier nécessaire à la conversion des titres et régimes ainsi que l’acquisition des nouveaux
titres prévus par la présente loi.

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Article 201

En attendant la création de l’Autorité de régulation par décret délibéré en Conseil des


ministres conformément à l’article 11 de la présente loi, l’Autorité de régulation de la poste et
des télécommunications du Congo assure le rôle de régulation.

A la date de sa création, l’Autorité de régulation hérite du patrimoine de l’Autorité de


régulation de la poste et des télécommunications du Congo.

Article 202

La loi cadre n° 013/2002 du16 octobre 2002 sur les télécommunications en République
Démocratique du Congo ainsi que la loi n° 014/2002 du 16 octobre 2002 portant création de
l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications sont abrogées.

Article 203

La présente loi entre en vigueur à la date de sa promulgation.

Fait à Kinshasa, le 25 novembre 2020

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PLAN DÉTAILLÉ DE LA LOI


TITRE I : DES DISPOSITIONS GENERALES ................................................................................................ 6
CHAPITRE I : DE L’OBJET ET DU CHAMP D’APPLICATION.................................................................... 6
CHAPITRE II : DES DEFINITIONS ................................................................................................................. 8
TITRE II : DES TÉLÉCOMMUNICATIONS ET DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE
LA COMMUNICATION .................................................................................................................................... 22
CHAPITRE Ier : DES PRINCIPES GENERAUX ........................................................................................... 22
CHAPITRE II : DU CADRE INSTITUTIONNEL .......................................................................................... 23
Section 1ère : Du Ministre............................................................................................................................ 23
Section 2 : De l’Autorité de régulation ......................................................................................................... 24
Section 3 : De l’établissement public chargé de la promotion du secteur .................................................... 25
CHAPITRE III : DU RÉGIME JURIDIQUE DES ACTIVITÉS DES TÉLÉCOMMUNICATIONS ET DES
TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION ................................................. 26
Section 1ère : Des dispositions générales ..................................................................................................... 26
Section 2 : Du régime de l’exploitant public ................................................................................................ 27
Section 3 : De la concession ......................................................................................................................... 27
Sous-section 1 : Des généralités ............................................................................................................... 27
Sous-section 2 : Du cahier des charges .................................................................................................... 31
Sous-section 3 : Du renouvellement de la licence .................................................................................... 33
Sous-section 4 : De la révision, de la renonciation, de la suspension et du retrait de la licence .............. 34
Section 4 : De l’autorisation ......................................................................................................................... 36
Section 5 : De la déclaration ......................................................................................................................... 37
CHAPITRE IV : DE L’HOMOLOGATION DES EQUIPEMENTS TERMINAUX ET DES ACTIVITES
AUXILIAIRES ................................................................................................................................................. 38
Section 1 : De l’homologation des équipements terminaux ......................................................................... 38
Section 2 : Des activités auxiliaires .............................................................................................................. 40
CHAPITRE V : DE LA NUMEROTATION ET DU NOMMAGE .................................................................. 41
Section 1 : De la numérotation ..................................................................................................................... 41
Section 2 : Du nommage .............................................................................................................................. 42
CHAPITRE VI : DES RADIOCOMMUNICATIONS ..................................................................................... 42
Section 1 : Des fréquences radioélectriques ................................................................................................. 42
Section 2 : Des réseaux, des installations et des stations radioélectriques ................................................... 43
Section 3 : De la gestion des fréquences ...................................................................................................... 43
Section 4 : De la surveillance et du contrôle technique des fréquences ....................................................... 45
CHAPITRE VII : DE L’IDENTIFICATION DES ABONNES, DE LA PROTECTION DES
CONSOMMATEURS....................................................................................................................................... 46
Section 1 : De l’identification des abonnés .................................................................................................. 46
Section 2 : De la protection des consommateurs .......................................................................................... 46
CHAPITRE VIII : DES INFRASTRUCTURES .............................................................................................. 48
Section I : Des Infrastructures de base et du partage des infrastructures ...................................................... 48

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Section 2 : Du dégroupage de la boucle locale ............................................................................................. 50


Section 3 : De la fourniture d’informations sur le déploiement des réseaux ................................................ 50
CHAPITRE X : DE L’INTERCONNEXION, DE L’ACCES AUX RESEAUX ET SERVICES ET DE
L’ITINERANCE ............................................................................................................................................... 51
Section 1 : De l’interconnexion et de l’accès aux réseaux et services .......................................................... 51
Section 2 : De l’itinérance ............................................................................................................................ 52
CHAPITRE XII : DES DROITS DE PASSAGE ET DES SERVITUDES....................................................... 53
TITRE III : DE LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE ET DES DONNÉES À CARACTÈRE
PERSONNEL DES UTILISATEURS DE RÉSEAUX ET DE SERVICES DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
ET DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION .............................. 54
CHAPITRE I : DE LA PROTECTION DE LA VIE PRIVEE DES UTILISATEURS .................................... 54
CHAPITRE II : DE LA PROTECTION DES DONNEES A CARACTERE PERSONNEL ........................... 56
TITRE IV : DE LA CYBERSÉCURITÉ, DE LA CRYPTOLOGIE, DE LA CYBERCRIMINALITÉ ET DE
LA FRAUDE ........................................................................................................................................................ 57
CHAPITRE 1 : DE LA CYBERSECURITE .................................................................................................... 57
CHAPITRE 2 : DE LA CRYPTOLOGIE ......................................................................................................... 60
CHAPITRE 3 : DE LA CYBERCRIMINALITE ............................................................................................. 62
CHAPITRE 4 : DE LA FRAUDE .................................................................................................................... 63
TITRE V : DE LA CONCURRENCE ET DES RÈGLES TARIFAIRES TITRE VI : DU RÉGIME FISCAL,
PARAFISCAL, DOUANIER ET SOCIAL ....................................................................................................... 64
CHAPITRE 1 : DE LA CONCURRENCE ....................................................................................................... 64
CHAPITRE 2 : DES REGLES TARIFAIRES .................................................................................................. 66
TITRE VI : DU REGIME FISCAL, PARAFISCAL, DOUANIER ET SOCIAL ......................................... 67
TITRE VII : DES DISPOSITIONS PÉNALES ................................................................................................ 67
TITRE VIII : DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES, ABROGATOIRES ET FINALES TELLE EST
L’ÉCONOMIE DE LA PRÉSENTE LOI ......................................................................................................... 74

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