DROIT COMMERCIAL GENERAL Résumé
DROIT COMMERCIAL GENERAL Résumé
DROIT COMMERCIAL GENERAL Résumé
DE DROIT
COMMERCIAL PAR
Licence II – 2022/2023
Préparé par
Mr A. M. FALL
Chercheur-Enseignant universitaire
Assistant à l’Université de Thiés
Directeur de l’Ecole de Droit des Affaires
de l’ISM/MBOUR
DROIT COMMERCIAL GENERAL
INTRODUCTION GENERALE
Le Droit est communément défini comme un ensemble de règles régissant la vie ensociété. Il
a pour finalité d’instaurer l’ordre pour permettre aux individus de vivre en harmonie dans la
société. Il se subdivise en 2 grandes branches : le Droit Public et le Droit Privé.
Le Droit Privé qui nous intéresse ici est composé de deux disciplines principales :
Le Droit Civil qui regroupe les règles applicables à toutes les situations juridiques qui
ne sont pas soumises à des textes spéciaux ;
Le Droit Commercial constitué de règles relatives aux commerçants et aux actes de
commerce. Cette définition parait simple mais en réalité la notion de
droitcommercial est complexe.
Cette complexité est due, d’une part au fait que le commerçant peut exercer son
activité sous diverses formes (entreprise individuelle ou sociétaire), d’autre part au
fait que son objet, c’est-à-dire le commerce est lui-même difficile à définir.
Il s’y ajoute que la profession de commerçant n’est pas comme les autres, en effet :
C’est l’Art 2 de l’AU sur le droit commercial général qui nous donne la réponse en ces
termes : « Est commerçant celui qui fait de l’accomplissement d’actes de commerce par
nature sa profession ». Aux termes de l’ART3 de l’AUDCG « l’acte de commerce par nature
est celui par lequel une personne s’entremet dans la circulation des biens qu’elle produit
ou achète ou par lequel elle fournit des prestations de service avec l’intention d’en tirer un
profit pécuniaire ».
Toutefois, ces éléments contenus dans cette définition ne suffisent pas à eux seuls à octroyer
la qualité de commerçant (SECTION I), encore faudrait-il en avoir la capacité (SECTION II).
Une société est commerciale parce qu’elle revêt une forme qui lui confère de plein droit
la commercialité. On distingue des sociétés de personnes dans lesquelles la personnalité
des associés est importante et les sociétés de capitaux où l’accent est plutôt porté sur les
capitaux c.à.d. sur les biens apportés par les associés. Sont ainsi commerciales à raison
de leur forme et quel que soit leur objet :
Exemple : l’achat de moto jakarta pour des livraisons est un acte civil par nature mais il
est lié à l’activité commerciale, d’où sa qualification d’acte de commerce par accessoire.
Ainsi en vertu du principe de l’accessoire qui nous dit que « l’accessoire suit leprincipal »
pour qu’un acte civil soit considéré comme un acte de commercepar accessoire il faut que
les conditions suivantes soient réunies :
L’acte mixte a une nature dualiste car il présente une nature commerciale pour l’une
des parties et civile pour l’autre.il s’agit d’un acte passé par un commerçant à
l’occasion de son acte commercial avec un non commerçant, c’est un acte très
courant. Il en est de même du contrat de travail qui est commercial pour l’employeur
et civil pour le salarié.
Pour avoir la qualité de commerçant, il ne suffit pas d’accomplir occasionnellement des actes
de commerce, il faut avoir leur exercice pour profession habituelle.
C’est une condition d’origine jurisprudentielle, l’on a considéré que l’exercice du commerce
suppose une certaine indépendance. Ainsi pour avoir la qualité de commerçant, il faut en
plus agir pour son compte, à ses risques et périls et en toute indépendance. C’est pourquoi
ceux qui participent à une activité commerciale et qui ne jouissent pas d’une indépendance
suffisante ne sont pas commerçants.
En effet aux termes de l’Art 6 de l’AUDCG « Nul ne peut accomplir des actes de commerce à
titre de profession habituelle, s’il n’est juridiquement capable d’exercer le commerce. »
Ces restrictions visent en particulier l’incapable civil (mineur et majeur) (PAG I) mais
également toutes les personnes en situation d’incompatibilité (PAG II), ou d’interdiction
(PAG III).
B- Le Majeur incapable
C’est une personne ayant acquis l’âge de la majorité ou plus mais qui ne peut
contracter juridiquement à cause d’une altération de ses facultés mentales
consécutive à une maladie, une infirmité ou un affaiblissement du fait de l’âge (ART
342 CF). Deux situations peuvent se présenter :
La tutelle : lorsque l’état mental nécessite une représentation de l’incapable dans
les actes qu’il pourrait accomplir. Cette mesure est généralement indiquée pour
les personnes en état de démence permanente.
La curatelle : pour les personnes qui ont tout simplement besoin d’être assistées
ou conseillées dans les actes qu’elles accomplissent.
Le majeur en curatelle, tout comme celui sous le régime de la tutelle ne peut pas
être commerçant.
C- Le conjoint du commerçant
Aujourd’hui, la législation ne fait plus de différence entre l’homme et la femme. Aux termes
de l’Art 7de l’AU, elle précise seulement que le conjoint d’un commerçant n’est lui- même
commerçant que s’il exerce une activité commerciale séparée de son mari ou de sa femme.
En d’autres termes, il n’est réputé commerçant que s’il exerce un commerce séparé.
Pour garantir dans l’intérêt général la moralité des activités commerciales, la loi
ART 9AUDCG a prévu que certaines fonctions étaient incompatibles avec
l’exercice du commerce et que certaines personnes étaient frappées de
l’incapacité d’être commerçantes. En effet il est inconciliable d’exercer des
professions telles que la fonction publique et faire le commerce en même temps.
Le service public a des exigences qui ne lui permettent pas de se confondre au
commerce : principe de continuité du service public, égalité des citoyens devant
le service public etc.
L’Art 9AUDCG déclare incompatibles avec le commerce les fonctions suivantes :
les fonctionnaires civils et militaires, le personnel des Collectivités Publiques et
des Entreprises à participation publique, les membres des professions libérales
(Avocat, huissier, Commissaire-Priseur, Notaire, Greffier, Administrateurs
judiciaires).
A- Les Interdictions
Pour des raisons diverses souvent liées à l’ordre public, certaines activités sont soumises
à une autorisation administrative. Nul ne peut se ainsi ouvrir sans une telle autorisation
un débit de boisson, une entreprise de transports routiers ou aériens ou encore une
agence de voyages, les opérations d’import-export, hôtels.
Les actes de commerce proprement dits ont pour conséquence l’application du Droit
commercial par opposition aux actes civils. Toutefois il existe une spécificité relativement
aux actes mixtes.
Ces actes peuvent être portés devant le juge commercial comme devant le juge civil.
En matière de preuve
La preuve des actes juridiques civils se fait par écrit si le montant est ≥ à 20. 000fcfa.Mais en
Droit Commercial, elle est libre ; ce qui veut dire que le commerçant peut utiliser tous les
moyens de preuve à sa disposition. Cependant dans les actes de commerce mixtes ; le civil
peut prouver contre le commerçant en utilisant tous les moyens alors que l’inverse n’est pas
admis.
Donc si la preuve est faite par le non commerçant contre le commerçant, c’estle principe
de la liberté de preuve qui est admise. Dans le cas contraire, c’est la règle de droit commun
de la preuve qui s’applique.
Le commerçant mettra le non commerçant en demeure suivant les modes du droit civil
(acte extra judiciaire avec accusé de réception)
En matière de solidarité
La solidarité ne se présume pas entre codébiteurs civils d’un commerçant. Elle doit être
stipulée (énoncéecommeconditiondansuncontrat, unacte).
En cas de refus de renouvellement pour des motifs non légitimes, il aura droit à une
indemnité appelée indemnité d’éviction.
L’activité commerciale doit être exercée dans le respect des règles de la concurrence, d’où
l’interdiction de certains comportements fautifs comme :
La concurrence déloyale
La contrefaçon
Le commerçant doit tenir une comptabilité régulière, à cet effet il doit tenir :
- Un Livre – journal : les opérations commerciales y sont indiquées au jour le jour ou,
au moins récapitulées chaque mois à condition que les documents permettant de les
vérifier jour par jour soient conservés.
- Un Grand livre, avec balance récapitulative
- Le Livre des inventaires : tous les biens et toutes les dettes de l’entreprise y sont
consignées chaque année. Il permet d’établir le bilan annuel.
- Il doit respecter les règles de la libre et loyale concurrence
- Sur le plan fiscal, le commerçant est tenu au paiement d’un impôt direct : l’impôt BIC
(bénéfice industriel et commercial) à la différence des exploitants des activités civiles
et libérales qui supportent l’impôt BNC (bénéfice non commercial)
La méconnaissance de ces obligations peut entrainer des sanctions civiles et
pénales…….
- La délivrance des factures : à l’occasion de leurs transactions, les commerçants ont
l’obligation de délivrer des factures. La facture est un document par lequel
l’entreprise rappelle à son partenaire, l’opération juridique accomplie ainsi que les
modalités s’y afférentes et l’invite à procéder au paiement …