L'Impact Des IDE Sur La Croissance Économique Eude D'un Panel Algérie, Maroc Et Tunisie

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 93

UNIVERSITE ABDERRAHMANE MIRA BEJAIA.

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES, COMMERCIALES ET DES SCIENCES DE GESTION.

Département des Sciences Commerciales

Mémoire de fin de Cycle

Pour l’obtention du diplôme de Master en Sciences Commerciales

Option : Finance et Commerce International

Thème

L’impact des IDE sur la croissance économique

Eude d’un panel : Algérie, Maroc et Tunisie

Réaliser par : Encadreur : BOUGHIDENE Rachid.

BENARARA Ounissa

CHABI Ferhat

Promotion 2015-2016
REMERCIEMENTS

A l’issu de ce travail, nous tenons à remercier Dieu tout puissant de


nous accorder santé et courage pour accomplir ce modeste travail

Nous avons l’honneur et le plaisir d’exprimer notre profonde


gratitude à Mr Boughidene Rachid pour ses conseils et ses
orientations

Nous tenon à remercier les membres du jury d’avoir accepté de lire


et d’évaluer ce travail

Sans oublie les enseignants qui nous ont accompagnés durant notre
cycle universitaire, tous nos amis et tous ceux qui ont contribué à la
réalisation de ce travail

II
DÉDICACES

Et à tous ce qui m’ont enseigné au long de ma vie scolaire ; Ce travail modeste


est dédié :

À la mémoire de ma chère et regrettable mère ;

À tout mes proches de la famille Benamara, et plus particulièrement mes


sœurs et mes frères chaque un à son nom et sans oublier mes beaux frères et
ma belle sœurs ;

À mon futur mari et toute la famille Taleb ;

À tous mes chers amis et enseignants de l’Université de Bejaia ;

Ounissa Benamara

III
IV
DÉDICACES

Ce travail modeste est dédié :

À la mémoire de ma chère et regrettable mère ;

À mes sœurs et mes frères et tous mes chers amis et enseignants de


l’Université de Bejaia.

Chabi Ferhat

V
La liste des abréviations
 ANDI : Agence Nationale de Développement
 ARPT : L’autorité de Réglementation de la Poste et de Télécommunications
 CNUCED : Conférence des Nations Unies pour le Commerce Et le Développement
 CPE : Conseil des Participations de l’État
 CH : taux de scolartisation au secondaire
 DOP : direction de l’observation
 EPE : Entreprises Publiques Économique
 ESP : Environment Systems Policies
 EXP : exportation
 FBCF : Formation Brute de Capital Fixe
 FMI : Fond Monétaire International
 FMN : Firme Multinationale / Transnationale
 GCI : Globale Compétitivité Index
 GB : Grande Bretagne
 GSM: Global System for Mobile Communications
 IDE : Investissements Directs étrangers
 ID : Formation Brute de Capital Fixe/pour le model
 MCG : Moindres Carrés Généralisés
 MCO : Moindre Carrée Ordinaire
 MED : Méditerranée
 OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique
 ODM : Original Design Manufacturer
 OLI: Ownership Location Internalisation
 ONU : Organisation des Nations Unis
 PECO : Pays d’Europe Centrale et Oriental
 PIB: Produit Intérieur Brut
 PME : Petite et Moyenne Entreprise
 PMI : Petite et Moyenne industrie
 PNB : Produit National Brut
 PVD : Pays en Voie de Développement
 SCR : Somme des Carrés des Résidus
 SPG : Société de Gestion de Participation

VI
Sommaire
Remerciements......................................................................................................I

Dédicaces ............................................................................................................. II

Liste des abréviations .........................................................................................IV

Sommaire............................................................................................................VI

Introduction générale.......................................................................................... 1

Chapitre I : Approche théorique des IDE......................................................... 3

Section:1. Aperçu théorique des IDE.................................................................................... 3

Section:2. Les stratégies d’attractivité des IDE.......................................................................... 8

Section:3. L’évolution des IDE dans le monde......................................................................... 14

Chapitre II : croissance économique et IDE aux pays du Maghreb ....................................... 22

Section:1. IDE et croissance économique ..................................................................... 22

Section:2. les IDE dans les pays du Maghreb Algérie, Maroc et la Tunisie. ............................. 30

Chapitre III : étude d’impacte des IDE sur panel ....................................... 45


Section:1. Vue d’ensemble sur l’économétrie des données de panel........................................... 45

Section:2. .Modélisation en panel de l’impact des IDE sur la croissance économique dans les
pays du Maghreb ......................................................................................................................... 53

Conclusion générale .......................................................................................... 71

Bibliographie...................................................................................................... 73

Annexs ................................................................................................................ 78

Table des matieres ............................................................................................. 82

VII
VIII
Chapitre I : Introduction générale

Introduction générale

La mondialisation accrue au cours des deux dernières décennies a généré une forte
croissance des activités internationales et des investissements directs étrangers. Les pays en
voie de développement multiplient les politiques incitatives pour attirer les investissements
des multinationales sur leurs territoires et pour bénéficier d’une intégration dans les réseaux
de production mondiaux, notamment à travers la libéralisation des régimes d’investissement
et de différentes politiques incitatives adoptées (fiscales, réglementaire…etc).
A partir des années 1990 de nombreux pays modifient leurs régimes d’investissement.
Pour les pays en développement, ce changement de politique à l’égard des multinationales
peut être considéré comme une des évolutions de politique économique. En effet les IDE
peuvent avoir des retombés technologiques, contribuer à la valorisation et former le capital
humain, faciliter l’intégration aux échanges internationaux, favoriser la création d’un climat
des affaires plus compétitif et ceci en complémentarité avec les entreprises locales. Ils sont
considérés par les pays en développement comme un facteur de croissance économique.
La progression des investissements directs étrangers s’est déclenché a partir des
années 80 avec un rythme phénoménal, marquant le pic dans les pays de la triade (Les USA,
Japon et Europe) .Continuant ainsi sur la même cadence durant les années 90, dû initialement
à la privatisation des entreprises des pays ex socialistes d’une part, et d’autre part
l’émergence des nouveaux pays tels que la chine et la Corée de sud. Par contre, la fragilité de
l’économie mondiale entre la période 2000 à 2015 du a la crise de 2008, a engendré des
répercussion sur la continuité de la cadence connu lors des deux décennies (80-90), mais
malgré cela, l’en 2015 les IDE ont atteint environ 1700 milliards de dollars.
La croissance économique est expliquée par plusieurs courants. Elle a été examinée
différemment dans le temps et avec diverses hypothèses. Parmi ces modèles on distingue
celui des classique de Smith et Malthus, le model néoclassiques de R.M.Solow et le model de
Keynes développé par Harrod-Domar. Le lien entre croissance et IDE est étudié par plusieurs
auteurs ; certaines de ces études ont conclu qu’il n’existait pas de liens positifs entre les IDE
et la croissance économique, par contre d’autre ont trouvé que les IDE affectent positivement
et significativement la croissance économique à long terme.
Les flux des IDE vers les pays du Maghreb n’a commencé à avoir de l’importance
qu’à partir des années 1990, et cela en raison de l’ouverture au commerce international et la
privatisation des entreprises publiques.

1
Chapitre I : Introduction générale

Au niveau africain et selon la CNUCED, l’Algérie et le Maroc sont classés parmi les
dix premiers pays au niveau d’attractivité, les flux entant des IDE dans les trois pays du
Maghreb ont passé de 293 million dollars en 1990 à 1481 million dollars en 2000.Il ont
atteint en 2010, un montant de 4974 million dollars américaine.

La répartition sectorielle des IDE entre les pays du Maghreb ressort la même tendance
d’attractivité, le secteur pétrolier est le premier attracteur des IDE pour l’Algérie et la
Tunisie. Pour le Maroc les investissements dans l’industrie (les mines) sont au premier rang,
suivie par le secteur de la télécommunication. Ces flux génèrent plusieurs effets sur le
développent interne des ces trois économies respectives.
Notre travail consiste à étudier l’impact des IDE sur la croissance économique des
trois pays du Maghreb, à savoir l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Pour parvenir à capter et à
quantifier les effets, nous avons utilisé une estimation en panel.
Pour pouvoir répondre à notre problématique, nous avons mené une étude théorique et
suivie par une étude analytique qui a nécessité :
Une recherche biobibliographique pour bien cerner la problématique, et pour prendre
connaissance des aspects théoriques liés aux IDE et à la croissance économique.
Une analyse des données sur panel, traitant la période allant du 1976 à 2014. Le choix de la
période est conditionné tout simplement par la disponibilité des informations statistiques
tirées de la base de données de la Banque Mondiale.
Pour ce faire, nous avons développé notre travail en le structurant en trois chapitres,
dont le premier est subdivisé en trois sections. La première, portera les différentes définitions
attribuées aux IDE et ses formes, la deuxième est consacrée aux stratégies d’attractivité des
IDE utilisées par les pays d’accueil et les différents instruments. Enfin, la troisième section,
traitera l’historique de l’évolution des investissements directs étrangers dans le monde, en
s’appuyant sur l’analyse de quelques statistiques.
Pour ce qui est du second chapitre, il contient deux sections, la première traitera
l’aspect théorique de la croissance économique et son lien avec les IDE, la dixième section est
consacrée aux évolutions des flux des investissements direct étrangers dans les trois pays
(Algérie, Maroc et Tunisie) et leur répartition sectorielle.
Enfin, le troisième chapitre, analysera l’impact des IDE sur la croissance économique,
tout en commençant par la présentation du model et ses différents tests. Pour conclure ce
chapitre, la deuxième section fait apparaitre tout en mettant en relai les résultats obtenus.

2
Chapitre I : Approche théorique des IDE

Chapitre 1 : Approche théorique des IDE

Introduction

L’évolution de l’économie mondiale à partir des années quatre-vingt, et


l’intensification des échanges internationaux, ont induit l’intégration des pays et leurs
participations aux processus d’internationalisations commerciales et financières.
L’un des aspects de cette internationalisation est la délocalisation des firmes
multinationales et l’expansion des investissements directs étrangers (IDE).

Section 1 : Aperçu théorique sur les IDE


Cette section sera consacré a la définition des IDE et ses formes, et la présentation de
L’approche de Dunning.

1.1. Quelques définitions fondamentales

1.1.1. Définitions des Investissements directes étrangers


L’IDE sur le plan comptable a eu lieu lorsque la valeur nette comptable d’un
investissement réalisé dans un pays et contrôlé par des investisseurs d’un autre pays,
argumente (Grahom 1995) dans la plus part des temps l’acquisition d’une filiale dont le
contrôle est varié selon le pays.
Ce que nous allons retenir, tout au long de notre travail, sont deux définitions
officielles de l'IDE, celles du FMI et de l'OCDE.
Pour le FMI qui défini l’IDE « désigne le fait qu’une entité non résidente prend un
intérêt durable dans une entreprise résidente, cela signifie l’existence d’une relation à long
terme entre l’investisseur et l’entreprise investi ainsi qu’un degré d’influence significatif de
l’investisseur dans la gestion de l’entreprise »
Selon OCDE, l’IDE est un type d’investissement transnational effectué par le
résident d’une économie afin d’établir un intérêt durable dans une entreprise, qui est
résidente d’une autre économie que celle de l’investisseur direct. L’investisseur est motivé
par la volonté d’établir, avec l’entreprise, une relation stratégique durable afin d’exercer une
influence significative sur sa gestion. L’existence d’un « intérêt durable » est établir dès lors

3
Chapitre I : Approche théorique des IDE

que l’investisseur direct détient au moins 10 % des droits de vote de l’entreprise


d’investissement direct. Les IDE peuvent prendre trois formes principales.
 La création d’une entreprise ou d’un établissement à l’étranger.
 L’acquisition au moins 10 % du capital social d’une entreprise étrangère déjà
existante.
 Les réinvestissements de ses bénéfices par une filiale ou d’une succursale située à
l’étranger

-Une distinction entre IDE et l’investissement de portefeuille


Les IDE : c’est la création ou l’achat aussi n contrôle d’une entreprise a l’étranger
dans le cadre de la prise de participation dans une entreprise à l’étranger supérieur a 10%
(longue duré, stabilité) du capitale sociale, ses IDE montre une logique industriel,
production, investissements internationale des firmes.
Les investissements de portefeuille : c’est l’achat des parts ou actions une société
étrangère qu’est moins 10% (court terme, volatilité) du capital sociale ou d’obligations en
termes de placements financier, cette investissement montre une logique financière,
spéculative et franchise.
1.1.2. Définition de FMN
Pour bien cerner l’IDE dans ses longues définitions, On doit illustrer les firmes
multinationales, l’acteur principal qui véhicule l’IDE avec une part très importante dans le
commerce mondial.
Les définitions des entreprises multinationales sont nombreuses et non consensuelles.
Les raisons de cette diversité sont principalement de deux ordres : l'origine des définitions et
la nature des critères retenus.
R.Vernon (1987)1 définit les FMN comme étant une firme de grande taille ayant des
filiales industrielles dans au moins six pays étrangers. Plus tard Caves (1982)2 considère que
la multinationale est celle qui contrôle et gère une production à l'étranger dans au moins
deux pays.

1
Vernon R.(1979) : « The Product cycle hypothèsis in a new international environment », Oxford Bulletin of
economics and statistics 41,pp255-267
2
Caves R. (1982); « Multinational Enterprise and economic analysis » Cambridge university press.

4
Chapitre I : Approche théorique des IDE

La deuxième définition est celle avancée par J. Savary(1981), qui reprend la


définition de J.L Mucchielli, à-propos des FMN, écrit : « on peut considérer comme
multinationale toute entreprise possédant au moins une unité de production à l’étranger ».3

1.1.3. Société mère (holding)


On entend par sociétés holdings les sociétés de capitaux, qui ont principalement pour
but de participer à d'autres entreprises nationales ou internationales et pouvant appartenir à
des différents secteurs dans le but d’y obtenir l’unité de direction. Dans ce cadre, la
participation financière de la société holding doit être majoritaire c'est-à-dire qu’elle doit
excéder 50% des actions ou des parts sociales des entreprises pour les contrôler.

1.1.4. Groupe
Le groupe de sociétés peut être défini comme étant un ensemble de sociétés qui, tout
en conservant leur existence juridique propre, se trouvent liées les unes aux autres, de sorte
que l'une d'elles, la société-mère, qui tient les autres sous sa dépendance, en fait ou en droit
exerce un contrôle sur l'ensemble des sociétés dominées et fait prévaloir une unité de
décision.4

1.2. Les formes d’IDE


A la libéralisation économique appuyée par le progrès technologique qu’a connus
l’économie mondiale, l’IDE s’est constitué sa forme à travers la diversification des besoins
qui ont donné lieu à l’existence des différentes formes. Il peut prendre la forme de
réalisation de filiales, d’achat d’entreprise ou de construction de co-entreprise (joint-
ventures), c’est- à- dire de filiales communes de groupes distinctes, ou de société
indépendantes financièrement par plusieurs firmes qui en sont actionnaires. Les modes
d’implantations des investisseurs internationaux sur le territoire mondial sont divers.5
Les IDE peuvent prendre plusieurs formes. Qui sont distingué généralement comme
suit :

3
J .Savary (1981) ; « les multinationales listes » PVF-IRM P.44.
4 ème o
Ph. Merle, Droit commercial, sociétés commerciales,10 éd, Dolloz, n 641.
5
Mazerolle Fabrice : « les firmes multinationales »,Ed Vuibert Paris,2006,P.26 .

5
Chapitre I : Approche théorique des IDE

 LA succursale
C’est un bureau de représentation de l’entreprise à l’étranger. Elle n’a pas une
personnalité morale indépendante. Elle ce limite d’informer la société mère et de géré sur
place les commandes, et les services après vente.
 Le partenariat
C’est un système qui associe divers partenaires économiques dans le but de :
 Renforcer la capacité financières ; et nouvelles techniques d’innovations.
 Comprendre la culture des entreprises et intégré ; des nouvelles compétences.
 Imposé ça position sur le marché local ; par des nouvelles gammes des produits les
plus performants.
 La filiale
C’est une entreprise plus que son capitale est détenu par une entreprise mère ;mais
elle a une personnalité morale indépendante sur le pays d’accueille.
 Les joint-ventures
Les joint-ventures ou la coentreprise c’est un accord par lequel deux entreprises ou
plus détiennt au le capital d’une entreprise sur laquelle elles procèdent le tout ou un certain
degré de contrôle.
En d’autre terme, c’est le fait qu’une entreprise créée en commun avec une entreprise
étrangère ou société mixte située à l’étranger détient le capital dans les proportions voisines
(de 50/50 à 60/40). Cette forme d’investissement permet parfois au gouvernement du pays
hôte de bénéficier de la technologie, des compétences et d’autre, actif, d’une entreprise
étrangère sans prendre totalement son droit de propriété et son pouvoir de contrôle.
 Accord ou cession d’une licence
C’est une autorisation temporaire ou définitive de fabriqué ; un produit qui est
désigné par une licence, c’est un contrat par le quelle l’entreprise est autorisée d’utilisée un
brevet (technique de production ou une procédure) ou produire ou vendre un produit, contre
un versement d’une redevance.
 Franchise
Concession d’utiliser une enseigne commerciale ou une marque, ou vendre les
produits et les services déterminés par un contrat qui peut être fixé à l’intérieur.
 La sous-traitance

6
Chapitre I : Approche théorique des IDE

Ce type d’investissement à pour mérite de permettre à l’entreprise étrangère de


bénéficier d’avantage de faible cout local de production sans prendre elle-même de risque
financier de l’investissement.
En effet, dans ce mode d’implantation, un groupe peut répartir le risque de
production entre les fournisseurs et leurs usines en s’implant dans différents pays et, lorsque
les coûts de production deviennent élevés dans un pays, la firme cherche d’autres sous –
traitants.

1.3. L’approche de Dunning (1979)


La première étude explicative des flux des IDE dans une économie est présentée par
Dunning en 1979, sous le nom de « l’approche éclectique» ou « le paradigme O.L.I» qui
donne une approche globale des facteurs explicatifs de l’investissement direct6 . Le
paradigme peut ainsi se rebaptiser le paradigme OLI, du nom de ses trois divisions :
- Avantage spécifique (O : Ownership)
Cette partie répond à la question : « Pourquoi les firmes vont-elles à l’étranger ? » La
réponse de Dunning pourrait s’écrire ainsi : « Parce qu’elles détiennent un avantage
spécifique qui leur assurent que les avantages d’une multinationalisation surpassent,
à long terme, les coûts exigés.
Une entreprise possède un avantage spécifique lorsqu’elle détient des actifs
susceptibles d’être exploités d’une manière rentable à une échelle relativement large
(technologie, actifs incorporels (brevets, noms de marque), réseaux de
commercialisation).
- Avantage de la localisation (L : Location)
Cette partie répond à la question : « Où s’installer? » Dunning répondra ainsi à cette
question : « Là où les avantages d’un pays maximisent les avantages spécifiques de
la firme.»
Donc le choix de la localisation dépend des caractéristiques spécifiques à
chaque pays d’accueil, mais on peut généraliser en séparant en trois catégories les
éléments de comparaison, ce que Dunning appelle le paradigme ESP («
Environment, Systems, Policies»)7
- Avantage de l’internalisation (I : Internalisation)

6
Boulam,F.(2010).«Conduite de la politique de l’attractivité des IDE et Modèle de développement de l’Algérie
»
7
DUNNING J.H. « International Business in a Changing World Environment »,dans Multinationals,
Technology and Competitiveness, Unwin Hyman Ltd. London, 1988, p.13.

7
Chapitre I : Approche théorique des IDE

Une firme ayant un avantage doit avoir l’intérêt d’exploite elle-même son avantage
au lieu de le céder a une autre firme, ce qui Permet d’éviter les coûts associés aux
transactions entre sociétés indépendantes, coûts liés à la passation des contrats et à la
garantie de la qualité.

Ainsi, le choix de la modalité de pénétration du marché étranger est fonction de la


conjecture entre ces trois types d'avantages. Lorsque l’entreprise réunit simultanément
l’avantage spécifique et l’avantage à l’internalisation et si l’avantage à la localisation est
situé dans son pays d’origine, elle investira à l’étranger. Si elle ne dispose que de l’avantage
spécifique et de l’avantage à l’internalisation, elle pénétra le marché extérieur par une
exportation. Enfin, si la firme ne dispose que d’un avantage spécifique, elle se contentera de
vendre une licence.

La différente notion de base des IDE qui sont traité dans la première section, aides à
expliquer d’une façon bien précise le contenu des politiques d’attractivité des IDE dans la
deuxième section.

Section 2. Les stratégies d’attractivité des IDE


Les IDE sont devenus, de nos jours, l’un des enjeux de concurrence et de rivalités
entre les pays, qui visent à attirer l’IDE et offrir aux investisseurs un environnement dans
lequel ils peuvent mener leurs activités de manière rentable sans courir des risques inutiles.
Selon le rapport de l’OCDE publie en 2003 sur Les factures les plus importants pris en
compte par les investisseurs dans leur choix de pays sont:
- Une réglementation prévisible et non discriminatoire et, sur un plan plus général,
l’absence d’obstacles administratifs à la conduite des activités.
- Un contexte macroéconomique stable, permettant notamment l’accès au commerce
international.
- Des ressources suffisantes et accessibles, notamment la présence d’une infrastructure
adaptée ainsi que de ressources humaines.
Les conditions recherchées par les entreprises étrangères s’apparentent largement à
celles qui sont plus généralement réunies dans un environnement propice aux échanges. Les
investisseurs internationalement mobiles sont toutefois susceptibles de réagir plus
rapidement à des modifications des conditions commerciales.

8
Chapitre I : Approche théorique des IDE

Pour répondre le plus efficacement possible aux attentes des investisseurs, les
autorités des pays d’accueil doivent :
- Préserver la transparence du secteur public, notamment grâce à l’impartialité du
système de tribunaux et d’application de la loi.
- Veiller à ce que les règles et leur application reposent sur le principe de la non-
discrimination entre les entreprises étrangères et nationales et soient conformes
au droit international.
- Permettre le transfert gratuit des fonds liés à un investissement et assurer une
protection contre expropriations arbitraires.
- Mettre en place des cadres appropriés à un environnement concurrentiel solide
dans le secteur commercial national.
- Supprimer les obstacles au commerce international.
- Corriger les aspects du système fiscal qui constituent des obstacles à l’IDE.
- Veiller à ce que les dépenses publiques soient appropriées et pertinentes.

2.1. Les stratégies


Nous proposons quelques exemples particuliers de stratégies cités dans un rapport
de l’OCDE sur les stratégies destinées à attirer l’investissement direct étranger publié en
2003.8

2.1.1. Incitations générales à l’IDE


Pour attirer les IDE les autorités peuvent mettre au point une stratégie simple qui
prévoit l’amélioration de la qualité du contexte dans lequel opèrent les entreprises. Deux
catégories distinctes sont envisagées :
- L’adoption de politiques volontaristes visant à attirer les investisseurs étrangers en
général. Ces stratégies peuvent avoir pour but de compléter ou renforcer les
avantages généraux offerts par l’économie d’accueil, par exemple en facilitant ou en
réduisant le coût des relocalisations ou en cherchant à couvrir les pertes par
lesquelles se solde un investissement pendant la période de démarrage.
- Des stratégies défensives qui ne visent généralement qu’à égaler la générosité des
incitations à l’investissement proposées ailleurs.
-

8
http://www.oecd.org/investment

9
Chapitre I : Approche théorique des IDE

2.1.2 Stratégies ciblées


La plupart des stratégies utilisées pour attirer l’IDE au moyen d’incitations sont de
portée limitée, en ce sens qu’elles mettent l’accent sur des aspects spécifiques de l’économie
d’accueil. Les quatre types suivants de stratégies paraissent les plus courants sont:
- Stratégies à visée régionale
Destinées à attirer des entreprises étrangères vers des régions économiquement
défavorisées ou à compenser la fermeture d’un autre établissement dans le but de
boosté l’activité économique de cette région.
- Développement d’activités jugées prioritaires
Les autorités de pays, des mesures qui vise a attire les investisseurs vers des activités
stratégique pour le pays d’accueil comme par exemple la création des zone franches
pour l’industrie.
- Exploitation d’avantages particuliers
Les pays qui disposons des avantages comparatif a l’exemple des énergies, main-
d’œuvre, géographique, peuvent profite pour attire les investisseur a se localise chez
eux.
- Développement de certains secteurs
Certains pays et régions tentent d’utiliser l’IDE pour implanter de nouvelles
branches dans des secteurs totalement nouveaux pour eux ou pour développer des «
activités prioritaires » dans des secteurs dans lesquels on ne pensait pas jusque-là
qu’ils disposaient d’avantages particuliers. C’est par exemple la stratégie qui a été
appliquée aux industries de haute technologie et à certains compartiments à forte
valeur ajoutée des secteurs de services, mais aussi à des projets à forte valeur ajoutée
jugés souhaitables (construction de machines-outils, ingénierie de précision).

2.1.3. Improvisation : cette stratégie concerne des opérations pour lesquelles

– en grande partie du fait de la simple importance des projets


d’investissement
– les autorités du pays ou de la région d’accueil ont dû largement improviser.

10
Chapitre I : Approche théorique des IDE

2.2. Les instruments


Dans un rapport sur les stratégies destinées a attirer l’investissement direct étranger
publie par l’OCDE en 2003.9 Les incitations à l’IDE sont généralement classées en trois
catégories, à savoir les incitations fiscales, les incitations financières et les incitations
réglementaires, qui sont toutes financées (ou, dans le cas des incitations réglementaires,
offertes) par les autorités du pays ou de la région d’accueil.

2.2.1. Les incitations réglementaires à l’IDE


Sont des mesures qui visent à attirer des entreprises à capital étranger en leur offrant
des dérogations aux règles et aux réglementations nationales ou infranationales. Bien que les
autorités puissent en principe décider de déroger à n’importe quelle pratique réglementaire,
elles se sont surtout employées dans la pratique à assouplir les obligations imposées aux
investisseurs sur le plan environnemental, sur le plan social et sur le plan du marché du
travail. Les incitations de ce type sont presque exclusivement accordées dans le cadre de
stratégies ciblées, ou bien elles sont spécialement négociées dans le cadre de stratégies «
improvisées »pour attirer d’importants projets d’investissement.

2.2.2. Incitations financières à l’IDE


L’IDE est souvent motivé par l’une des trois considérations suivantes :
Premièrement, un pays ou une région d’accueil (ou un site à l’intérieur du pays ou de la
région concernés) peut apparaître défavorisé par rapport à des sites comparables ailleurs, par
exemple en raison de son stade de développement. Dans ce cas, les autorités se prononcent
souvent en faveur d’efforts ciblés pour aider les investisseurs, dans un souci d’égaliser les
chances. Les dépenses de ce type sont, dans de nombreux cas, largement génériques ou
offertes à toutes les entreprises qui souhaitent investir dans une région donnée, et elles ne
peuvent alors être considérées comme des incitations à l’IDE. Néanmoins, les dispositions
spécifiques concernant l’investissement qui sont négociées entre les autorités et en
particulier les grands investisseurs étrangers ont souvent comporté les éléments suivants :
- Subventions au niveau des infrastructures : L’une des méthodes privilégiées pour
renforcer l’attrait d’un site (ou plus généralement d’une région) est d’offrir des
infrastructures physiques (routes, chemins de fer, ports) ou des moyens de
communication conçus pour répondre aux besoins des investisseurs.

9
Ibidem.p7.

11
Chapitre I : Approche théorique des IDE

- Subventions à la formation de main-d’œuvre : Lorsque l’investissement concerne


des activités qui sont nouvelles pour l’économie d’accueil, les investisseurs sont
confrontés à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, pénurie que les autorités locales
proposent d’atténuer par des programmes de formation publics ou financés par le
secteur public.
Deuxièmement, les autorités font souvent valoir que les coûts que doivent supporter les
entreprises pour se relocaliser, ou pour créer de nouveaux établissements à une certaine
distance des sites antérieurs, peuvent les empêcher de choisir les sites les mieux adaptés.
D’après ce raisonnement, il paraît bon que les autorités d’accueil potentielles puissent offrir
une subvention afin de couvrir ces coûts de délocalisation. Parmi ces différentes incitations
financières, on peut citer :
- Les aides à la relocalisation et à l’expatriation : Les autorités peuvent offrir des
subventions pour aider à couvrir les dépenses supplémentaires en capital des
entreprises et les coûts concrètement liés à la délocalisation. Dans certains cas, les
autorités du pays d’accueil contribuent aussi aux coûts de déménagement de
différents membres du personnel, ainsi qu’aux dépenses familiales du personnel
expatrié.
- Aide administrative : Donner traitement préférentiel aux investisseurs par les
autorités responsables de la réglementation, qui permet d’atténuer les obstacles
administratifs – tels que les délais nécessaires pour obtenir les autorisations.
- Subventions de salaire temporaires : La phase de démarrage peut également être
facilitée par la prise en charge temporaire d’une partie de la masse salariale du
nouvel établissement.
Troisièmement, outre les deux catégories susmentionnées d’incitations à l’IDE qui se
justifient généralement par le désir de remédier aux imperfections du marché et de
compenser les coûts de transaction, les autorités peuvent chercher simplement à bénéficier
des externalités supposées de la présence d’entreprises étrangères grâce à différentes
incitations ciblées, , ces subventions sont habituellement liées à la réalisation par les
investisseurs d’activités spécifiques qu’il semble opportun d’encourager. On peut en donner
les exemples suivants :
- Crédits aux investisseurs : Les autorités peuvent choisir d’accorder des prêts
assortis de conditions favorables ou des bonifications d’intérêts aux entreprises
étrangères. Et aussi alléger les coûts de financement des investisseurs en leur offrant
des garanties de prêt.
12
Chapitre I : Approche théorique des IDE

- Biens fonciers et immobiliers : Encourager les investissements par la réduction des


prix et la facilite d’accès au bien fonciers.
- Participation aux coûts : Les autorités peuvent contribuer au financement des coûts
de commercialisation et de développement, et même, dans certains cas, aux coûts
ordinaires d’exploitation. Cette participation aux coûts peut être directe, ou elle peut
être accordée indirectement par le biais des fournisseurs de biens et de services.

2.3.3. Incitations fiscales à l’IDE :


C’est une forme d’incitations fondées sur des règles, dans la mesure où les
modifications de la fiscalité exigent dans la plupart des cas l’intervention du pouvoir
législatif. Plus précisément, et sachant que les incitations sont souvent proposées
conjointement sous la forme d’un «ensemble» complexe, on peut dresser, à titre
d’illustration, la liste suivante des différentes incitations fiscales :
- Réduction de l’imposition directe des sociétés : Des mesures générales visant à alléger
la charge fiscale des sociétés sont utilisées pour attirer les investisseurs directs étrangers.
Il s’agit notamment :
- De taux réduits de l’impôt sur le revenu des sociétés.
- D’exonérations temporaires d’impôt
- De zones spéciales bénéficiant d’un régime fiscal privilégié.
- Incitations à la formation de capital : Bon nombre de juridictions appliquent des taux
d’imposition réduits aux investissements des entreprises pour attirer des entreprises
étrangères tout en les encourageant à investir. On peut en donner les exemples suivants :
- Déductions spéciales pour investissement. Dans le cadre de ce dispositif, les
entreprises peuvent procéder à un amortissement plus rapide ou plus généreux
des dépenses d’équipement répondant aux conditions requises. Il peut s’agir
d’amortissement accéléré ou de déductions renforcées.
- Crédits d’impôt à l’investissement. Ces crédits d’impôt représentent un
pourcentage déterminé des dépenses répondant aux conditions requises et sont
déduits des impôts dus par ailleurs.
- Bénéfices réinvestis. Certaines juridictions offrent des déductions ou des crédits
d’impôt au titre des bénéfices réinvestis dans l’économie d’accueil.
-Réduction des obstacles aux activités transfrontières : Les entreprises sont attirées vers
des sites où le système fiscal impose des coûts minimes sur le transfert transfrontière de

13
Chapitre I : Approche théorique des IDE

capitaux, de biens et de services ainsi que de main-d’œuvre. Parmi les incitations proposées,
on peut citer :
- Les retenues à la source. Certains proposent aux entreprises à capital étranger des
taux réduits de retenue à la source sur les transferts de fonds vers leur pays
d’origine.
- Imposition du commerce extérieur. Des taux réduits de taxes à l’importation et de
droits de douane (et dans certains cas de taxes à l’exportation) sont parfois
utilisés comme incitations à l’IDE – par exemple lorsque les zones franches pour
l’industrie d’exportation ne sont pas accessibles aux entreprises locales.
- Imposition des salariés. Des taux réduits d’imposition du revenu des personnes
physiques ou des réductions des cotisations de sécurité sociale pour les cadres et
les salariés expatriés permettent de renforcer l’attrait de certains sites pour les
étrangers.
- Autres avantages fiscaux : La réduction sélective de tel ou tel taux d’imposition
affectant le secteur des entreprises peut être utilisé pour attirer des entreprises étrangères.
A l’heure actuelle, certaines juridictions offrent à titre d’incitations des taux réduits de
l’impôt sur les ventes et des réductions de la TVA, tandis que d’autres proposent aux
entreprises à capital étranger des réductions de l’impôt sur la propriété.

Section 3. L’évolution des IDE dans le monde


Sous l’angle de l’historicité, l’investissement direct étranger est concèderai comme
un phénomène économique significatif dès le début du XX siècle. Contrairement à une idée
couramment admise, en effet l’IDE existe a partir des années1800.
Les principales phases de l’évolution des IDE sont les suivantes (l’âge d’ore des
IDE, la période entre les deux guère, aussi la période d’explosions des FMN, ainsi la phase
de 1980 a 1990, enfin la période à partir de 1990).

14
Chapitre I : Approche théorique des IDE

3.1. Evolution des IDE dans le monde


3.1.1. L’âge d’or des IDE (1800-1914)
Vu leur importance à travers cette époque là, les IDE ont connu leur âge d’or durant
la période allant de 1800 à la veille de la première guerre mondiale, même si la vraie
révolution qu’a connu l’IDE la été à travers l’internationalisation des firmes, véhiculée par
le mouvement de mondialisation et d’ouverture à partir des années 1950. Les capitaux
britanniques, avec la supériorité de la Grande Bretagne et son poids économique et politique,
étaient largement dominants, grâce à une épargne abondante, une place financière stable et
un réseau bancaire international. Accoté, la France s’engage elle aussi, très tôt, dans
l’internationalisation notamment, à partir de 1850, ou ses investissements ont cru rapidement
et ses avoirs ont été multipliés par six (6) jusque a la première guerre mondiale. Elle investit
en Europe et en outre –mer. Quant à l’Allemagne, elle a basé son expansion commerciale
au Brésil et en Turquie. Dés la fin du XIX et jusqu’en 1914, les Etas –unis, se mettent aussi
à investir et commercialiser de façon agressive, dans les produits pour lesquels ils détiennent
un avenage technologique.
Il faut souligner, pour cette époque, que l’initiative de l’investissement à l’étranger
était laisser aux banques et aux sociétés privées en majorité, les pouvoirs publics
n’intervenaient que lorsque cela est nécessaire .D’autre part, les opérations de placement très
nettement sur les investissements directs, et l’activité des marchés financiers européens,
étais très marquante, elle canalisait plus de 80 %du totale des investissements. L’éclatement
de la guère avais obligé les investisseurs à rapatrier une grande partie de leurs actifs détenus
à l’étranger, en Amérique
Notamment, ce qui se remplit par des avoirs européennes placées en titres financiers,
et des flux de capitaux ne reprenant vers 1930.

15
Chapitre I : Approche théorique des IDE

Tableau1: Le stock des investissements internationaux en 1914(106Dollars EU)


Pays investisseur Montant %du total Principale zone d’accueil
-EmpireBritannique 47%
G.B 18 41 -Amérique latine 20%
-Europe06%
-Europe61%
France 8.5 19.3 -dont Russie 25%
-Empire français 09%
-Europe centrale 53%
Allemagne 6 13.7 -Amérique latine16%
-Amérique du nord 15%
-Canada
Etas –Unis 3.5 7.9 -Mexique
-Cuba
-Congo
Belgique 2 4.5 -Russie
-Europe occidentale
Divers 2.5 5.7 -
Source: G.Y. Berrtin, Edition 1983.P.17.

3.1.2. La période entre les deux guerres


La révolution Bolcheviques et l’effondrement des empires ottoman et autrichiens ont
généré le déclin des avoirs européens en titre financiers. La guerre a inversé les rôles
traditionnels sur les marchés de capitaux. L’Europe cède désormais sa place dominante aux
USA, devenus les grands créancières et qui devient le premier investisseur par les flux de
capitaux. Le nombre de filiales étrangères industrielles des 187 grandes entreprises sous
contrôle américain, passe de 180en 1919 à 715 en 1939, et de nouvelles firmes créent leurs
Premières filiales dans les années 30.

16
Chapitre I : Approche théorique des IDE

Tableaux 2 : stock d’IDE dans le monde, en1914 et 1938.


Pays/région 1914 *(en%) 1938**(en %)
Pays d’origines
Royaume-Uni 45.5 39.8
Etats-Unis 18.5 27.7
Japon 10.5 2.8
France 12.2 1.3
Autres pays développées 13.2 9.5
PED 0 0
Pays d’accueil
Pays développés 37.2 34 .4
PED 62.8 65.7

Source :*Andreff, 1996, p .10 ;**Tersen et Bricourt, 1996, Po3.


Entre 1918 et 1938, les deux tiers des opérations ont été dirigées vers les pays en
développement pour le contrôle des matières premières, métaux non ferreux, pétrole,
produits alimentaires tropicaux. En tant que premières puissance mondiale, le Royaume Uni
détenait la plus grande part du stock d’investissements directs étrangers : plus de 50% à la
fin de 19émme Siècle, 45%en 1914, et 40% vers les années 40 .La part des USA qui ne
dépassaient pas 18%à cette époque ,s’est accrue régulièrement pour atteindre 27.7%en
1938.cependant ,les parts de la France et de l’Allemagne modestes ,au début du siècle car
elle ne dépassaient pas respectivement 13.2%et 10.5% ce sont comprimées par la
suites ,pour ne représenter que 9.5%et 1.3% seulement du stock mondiale.

3.1.3. LA période d’expansion des FMN de 1945 à 1975


Après la deuxième guerre mondiale, la demande internationale de capitaux
l’emportait sur l’offre .Les USA, favorisés par leur position de force, ont engagé un
important flux de capitaux publics pour la reconstruction européenne, ce qui favorisé la
reprise d’un mouvement parallèle de capitaux privés .Paradoxalement, cette position de
force des USA, en a fait un marché offrant des perspectives favorables de rentabilité, ce qui
n’empêche pas ce pays de tripler ses investissements privés ,dans le reste du monde en 10
ans . En effet, vers le milieu des années 50, l’Europe reconstruite, devient le principale pole
d’attraction du capitale privé américain, surtout dans les secteurs à technologie nouvelle la
chimie, l’électronique, l’informatique etc.

17
Chapitre I : Approche théorique des IDE

3.1.4. La période de 1980 à 1990


Durant la décennie 80, convaincus par l’intérêt que peut procurer l’IDE, pour les
pays d’accueil, beaucoup de Pays en vois de développements , ont commencé à mettre en
place de politiques d’attraction à la localisation comme des avantages fiscaux et financiers
,aménagements des zones franches , et facilités d’accès à l’infrastructure ,ce qui a donné un
afflux d’une part considérable d’IDE, traduisant un phénomène d’internationalisation dans
ces pays .
Dans ce processus, les entreprises Françaises et britanniques, ont fait de l’Europe une
des principales sources d’investissement avec un stock à l’étranger passant 45.35%du stock
mondial en 1980, à 51 ,6%en 1990, les pays de la triade (Les USA ,Japon, et Europe) ont
maintenu leur part dans le stock mondial à près de 90% comme le résume le tableau
suivant :
Tableau3 : Les détenteurs de stocks d’IDE par zone, en1980et1990 (109Dollars E U)
1980 1990
Montant % Montant %
Etas Unis 222 39 .6 470 25.4
Europe 254 45.35 956 51.67
dont CEE 212 - 789 -
Japon 27 04 .8 230 12.43
Autres pays 27 04.8 79 4.27
développés
PED 30 05 .3 115 6.21
Total 560 100 1850 1OO
Source : Etabli à partir des données la CNUCED.1994

3.1.5. A partir de 1990


Le monde a connu une explosion de la mobilité du capital, dont le taux de croissance
est de 10% en 1993, à 33% en 1995, grâce à l’émergence des nouveaux pays émetteurs tels
que la chine, la Corée du sud et aussi, les pays d’accueil les Pays de l’Europe centrale et
orientale. En comparent avec les autres relations privilègées de type Nord-sud qui existent
au sein de la triade, le flux d’IDE à destination des pays du sud et de l’Est de la
méditerranée, reste très faible, le Japon d’une part (en direction de la Chine, Malaisie) et les

18
Chapitre I : Approche théorique des IDE

Etats-Unis de l’autre (Chili, Brésil, Mexique), ont des politique, beaucoup plus offensives
vis –à-vis de leur propre sud.

Tableau 4 : les taux d'IDE dans « les trois sud Union Européen »1986-1996(en
106Dollars E U)
Années 1986 1990 1996

Sud Union - - -
Européen
Algérie - 00 13
Egypte 1216 734 740
Israël (147) 101 2015
Maroc 1 227 400
Tunisie 63 76 370
Turquie 125 684 1100
Sud japon - - -
Chine 1425 2487 42300
La Corée du sud 325 788 2300
Indonésie 258 1093 7960
Malaisie 489 2332 5300
Thaïlande 261 2444 2400
Sud Amérique - - -
Argentine 574 4627 4285
Source : Etablie à partir des données du FMI , 1995 et CNUCED ,1997
La nouvelle libéralisation du début de 1990, s’est accompagnée d’une orientation
vers des activités commerciales et des services, après avoir atteint un sommet de prés de
1400 millions dollars américains
En 2000, les flux d’IDE sont passés à 817,6millions D$ en 2001 à 559,6 millions
américains en 2003. Cette diminution est attribuable au recul des entrées dans les pays
développés de 366,6 MD$ en 2002, à cause de la morosité de la conjoncture dans plusieurs
pays tels que l’attentat du 11septembre 2001, aux Etas Unis et à Madrid en mars2002, et le
ralentissement marqué des privatisations.

19
Chapitre I : Approche théorique des IDE

3.2. Evolution de quelques statistiques des flux d’IDE entrants depuis 1970.
L’essor véritable des IDE débute au milieu de l’année 1980.Dans ses année ,1950et
1960, le taux de croissance des IDE est en effet inférieur à celui du commerce international :
l’exportation demeurant la modalité principale de la concurrence à l’échelle mondiale dans
en 1970, le taux de croissance des IDE rejoint celui de commerce mondial, mais dans un
contexte de déclaration de commerce mondial.
Malgré un redressement au milieu des années 2000, la crise financière mondiale de
2008-2009 se traduit par un nouveau repli des flux mondiaux d’IDE, avec une chute de
32% en 2009. Néanmoins, en dépit des conséquences persistantes de la crise, les entrées
mondiales d’IDE ont progressé de 9% en 2010, puis de 16%en 2011, pour s’établir à prés de
1525 milliards de dollars. La CNUCED n’estime cependant que « la résurgence de
l’incertitude économique et la possibilité d’un ralentissements de la croissance dans les
économies émergentes pourraient saper le dynamisme de l’IDE en 2012 ».
Les différents groupes de pays (pays industrialisés, pays en développements,
économies en transition) ont bénéficié de cette hausse des entrées d’IDE en 2011.Les pays
en développements ont ainsi continué à attirer 45% du total des IDE entrantes, pour attendre
684 milliards de dollars, soit un record historique .6% du total mondial des flux se sont
orientés vers les pays en transitions. Les zones géographiques les plus dynamiques sont
l’Amériques latine et la zone Caraïbes (+16% par rapport à 2010) ainsi que les économies en
transition (+24%), et, dans une moindre mesure, L’Asie (+10) .L’Afrique, par contre,
poursuit son déclin en tant que terre d’accueil des IDE.
Les IDE vers les pays développés s’inscrit en hausse de 20%.La CNUCED observe
néanmoins que cette progression est due principalement à des fusion- acquisition effectuées
dans le cadre de restrictions et de recentrage sur le cœur d’activité des multinationales .
L’évolution des flux d’IDE, qui dépend notamment de la stabilité de la terre d’accueil et des
perspectives qu’elle semble offrir à terme, reflète en quelque sorte la confiance que portent
les investisseurs étrangers dans un pays ou une région.
Les flux d’IDE entre l’Union européenne, les Etat –Unis et le Japon (flux Nord-
Nord) sont les plus importants, même si leurs parts dans le total mondial est plutôt en baisse
.Ainsi on observe ces dernières, années une forte augmentation des flux vers l’Asie du sud –
Est et tout particulièrement à destination de chine.
D’une manière générale, le continent africain attire peu d’IDE même si quelques
pays comme l’Afrique du sud, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie ou l’Egypte constituent des

20
Chapitre I : Approche théorique des IDE

exceptions. Pour les autres pays africains, l’IDE est essentiellement concentré dans
l’industrie extractive.
Environ 64% des stockes d’IDE entrants se concentrent en Amérique du Nord, en
Europe et au Japon. Les pays en développement et les pays en développements et les pays en
transitions se partagent les 36% restants, dix pays (par ordre décroissant : les Etas unis, le
Royaume-Unis Hon Kong, La France, la Belgique, l’Allemagne, la Chine, le Brésil,
l’Espagne et le canada) accueillant 54% du stock mondiale d’IDE à fin 2011, et une
quarantaine d’Etats reçoit 90% du stock totale d’IDE. Les Etats-Unis recueillent à eux
seuls prés de la moitié des IDE reçus par l’ensemble des pays en développement et des pays
en transition .La seule véritable rupture de ces dernières années provient de l’émergence
foudroyante de Hong Kong et de la Chine qui se hissent respectivement à la troisième et la
septième place des pays d’accueil avec des poids respectifs de 5 ,6 % et 3 ,5%du stock
mondial.
Conclusion
Les investissements directs étrangers jouent un rôle important dans le développement
des plusieurs économies nationales, ils sont devenus l’un des enjeux de concurrence et de
rivalités entre les pays. La décision d’investir à l’étranger et le choix d’implantation de
firmes multinationales est influencé par plusieurs facteurs, environnement économique,
politique gouvernemental et système social.
En effet les dans les deux dernières décennies le volume de l’investissement direct
étranger mondial s’accroissent beaucoup plus vite que le commerce mondial et le commerce
international. Ils sont considérés, par les pays développés que par les pays en développement
comme un facteur de croissance économique, et comme un canal majeur de transfert de
technologie et d'innovation.

21
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

Chapitre 2 : Croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

Introduction

Plusieurs travaux ont étudié le lien de causalité entre l'investissement direct étranger et
la croissance économique, La plupart de ces études ont abouti a des résultats selon les quels
les investissements directs étrangers, ont un effet significativement positif sur la croissance
économique, Hermes et lenkisk (2003) ont soutenu que le développement du système
financier d’un pays d’accueil est une condition importante pour l’IDE à avoir un effet positif
sur la croissance économique. Les pays magrébins (Algérie, Maroc et la Tunisie) ont reçu
durant la dernière décennie un flux important des IDE, qui est dus à la libéralisation
économique et la privatisation des entreprises.

Ce chapitre portera, dans un premier point, sur la présentation des théories


économiques et le lien entre croissance économique et IDE. Le deuxième point traitera les
flux des IDE sur les pays (Algérie, Maroc, Tunisie)

Section 1 : IDE et croissance économique

A travers la littérature économique, une multitude de travaux ont démontrée la


contribution des IDE sur la croissance économique, cette littérature mis en éclaire les effets
positifs directs et indirects sur la croissance .les IDE sont considéré comme canal de
transmission de technologie dans les pays développés vers les pays en vois de
développements. Le développement des IDE en générale joue un rôle positif dans la situation
de la croissance économique dans les pays d’accueil.10

1.1. Définition de la croissance

1.1.1. La croissance économique

Selon François Perroux11 la croissance économique est définie comme étant


« L’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes langues d’un indicateur de
dimension : Pour une nation, le produit global net en termes réels ».

10
Chen E.K.V. « Changing pattern of financial flows in the Asia, Pacific Region Policy Responses » Asain
development review, Vol. 10,No.2,1992,p.45-85.
11
PERROX.P « les théories de la croissance »Edition Dunod, paris, 2004, P.254.

22
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

1.1.2. La Croissance endogène

La théorie fondamentale de la croissance économique fait reposer cette dernière sur les
facteurs exogène (progrès technique, croissance de population) la théorie de la croissance
endogène considérée que la croissance résulte des actions des agents économiques :
accumulation de capital humain, progrès technique, recherche et développement, les
innovations technologies, et développement des infrastructures.12

1.1.3. La croissance exogène

Selon Solow la croissance exogène se fonde sur l'hypothèse des facteurs de production
connaissent séparément des rendements décroissants, une même augmentation du volume de
l'un des facteurs de production répétée plusieurs fois entraîne une augmentation de moins en
moins grande de la production. Par contre, les rendements d'échelle sont supposés constants.
Il pose également comme hypothèse que les facteurs de production sont utilisés de manière
efficace par tous les pays. En posant que la population connaît un taux de croissance qui n’est
pas influencé par l’économie, le modèle déduit trois prédictions. Augmenter la quantité de
capital (c’est-à-dire investir) augmente la croissance : avec un capital plus important, la main
d'œuvre augmente sa productivité.
En raison des rendements décroissants des facteurs de production, les économies vont
atteindre un point où toute augmentation des facteurs de production n'engendrera plus
d'augmentation de la production par tête. Ce point correspond à l'état stationnaire. Solow note
toutefois que cette troisième prédiction est irréaliste. En fait, les économies n'atteignent jamais
ce stade, en raison du progrès technique qui accroît la productivité des facteurs. Autrement
dit, pour Solow, sur le long terme, la croissance provient du progrès technique.

1.2. La croissance économique expliquée par les courants économiques

1.2.1. Revue de la littérature

La croissance économique a été expliquée différemment dans le temps avec divers


hypothèses et divers déterminants. Dans notre revue de littérature, nous allons dans un
premier temps donner une brève description des premières théories économiques qui montrent
l'importance du commerce international pour une économie, sachant qu'il est empiriquement

12
BEITONE.A, DALLO.C, GUIDANI.JP, LEGARDEZ.A «dictionnaire des sciences économie », Ed
ARMAND colin, 1996, p86.

23
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

démontré que le commerce international est le principal canal par lequel est véhiculé le
transfert international de technologie.

Selon Garello et Naudet (1991), précisent que : «La croissance économique se


caractérise par une augmentation durable de la production et des principales grandeurs
économiques - comme le Produit Intérieur Brut (PIB)». Donc de manière générale, la
croissance économique est une augmentation soutenue et durable sur une ou plusieurs
périodes, en générale l'année, d'une mesure synthétique de l'économie qui peut être le PIB réel
ou le PIB par habitants. L'indicateur le plus utilisé pour repérer la croissance économique est
le taux de croissance annuel moyen du PNB ou du PIB en valeur courante. Mais quand on
raisonne dans le long terme, le PIB par habitant ou PNB par habitant est l'indicateur de
mesure le plus adapté. Il permet de mieux comparer dans l'espace et le temps les capacités
productives d'un pays, d'une région, en divisant le volume de richesses créés par le nombre
d'habitants.

La croissance économique doit être distinguée de certaines notions que sont le progrès
économique, le développement économique, l'expansion économique et les crises.

En effet, il y a progrès économique lorsque le revenu par tête de la population


augmente pour tous les individus. Ainsi, comme le précise Perroux cité par Beiton et Al
(2004), il peut y avoir une augmentation du produit global (et même du produit moyen)
cependant qu’il y ait creusement des inégalités économiques comme c'est le cas dans certains
pays du tiers monde. Dans le cas, ou revenu engendré par la croissance est accaparé par une
minorité. Le progrès, quant à lui, se rapporte à une analyse des performances qualitatives, à
l'amélioration de l'efficacité économiques (productivité) et aux innovations. Le
développement est un processus qualitatif lié au bien être de la population (hausse de
l'espérance de vie, élévation du niveau d'étude, urbanisation et tertiarisation, etc.), qui englobe
la croissance économique qui est un processus quantitatif. En effet, le développement est un
processus qui fait appel à des transformations sociales, psychologiques, politiques,
institutionnelles, financières et économique, c'est l'état de l'économie tandis que la croissance
mesure le degré d'évolution de l'économie d'un instant t à un instant t+1.

L'expansion est un phénomène qui désigne une amélioration quantitative à court terme
des performances économiques qui est plus utilisé dans les analyses de cycles et des
fluctuations. Selon Beiton et Al (2004), l'expansion désigne un phénomène d'accélération

24
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

conjoncturelle du rythme de croissance de l'économie par rapport au taux de croissance de


longue période.

La croissance évoque donc la même tendance sur le long terme. Il faut enfin distinguer
la croissance des crises car, il peut y avoir croissance en tant de crise. On parle de crise au
sens strict, quand il y a retournement ou chute brusque de l'activité économique (quantités de
biens et services produits) ; cette crise débouche sur une dépression qui correspond à une
baisse de l'activité économique.

Après avoir cerné la définition et les caractéristiques de la croissance économique,


nous pouvons exposer les théories de la croissance économiques telles qu’elles sont définies
par les grands courants de la pensée économiques. Nous allons commencer par exposer les
prémisses de la théorie de la croissance avant d'aboutir sur les nouvelles théories de la
croissance en passant par les analyses keynésiennes et le modèle néoclassique à dynamique
classique.

-Les classiques :

Les analyses prémisses des théories de la croissance ne considèrent pas le progrès


technique dans leurs études ; et raisonnent sous l'hypothèse des rendements décroissants.
Dans le développement de leur modèle, Smith et Malthus décrivent le développement
économique en termes de fixité des terres et de croissance de la population.

Malthus pensait que l'économie sous la pression de la population, parviendrait à un


point où les travailleurs ne reçoivent que le minimum vital ce qui doit permettre un équilibre
stables de la population. L'analyse de Malthus s'est avérée fausse car il a oublié la contribution
des inventions et technologies futures13 .

Smith (1776), montre que la division du travail permet un gain de productivité,


ouvrant ainsi donc la perspective d'un cercle vertueux de la croissance.

Ricardo de sa part, fonde son analyse sur la répartition des revenus. Il considère que le
revenu national est reparti entre les propriétaires fonciers qui perçoivent la rente, les ouvriers

13
Samuelson et Nordhausen (1995), en Macroéconomie Page : 768

25
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

qui perçoivent un salaire et les entrepreneurs ou capitalistes qui s'accaparent des profits. Il
démontre que la dynamique de la croissa0nce conduit à un état stationnaire du fait de
l'évolution de la répartition des revenus et l'accroissement de la rente différentielle dans le
revenu global qui rend à long terme le profit nul. Néanmoins, il préconise le libre échange
pour dépasser ce stade de stationnarité.

De manière générale, les classiques considèrent la croissance économique comme


résultant de l'accumulation du capital, c'est-à-dire de la quantité d'instruments (« moyens de
production produits », selon Smith) à la disposition des travailleurs.

A la suite de Malthus, Smith, Ricardo, d'autres auteurs classiques comme Mill, ont eu
à développer leur point de vu. Avant d'aborder la contribution du modèle néoclassique de la
croissance nous allons présenter un aperçu de la pensée keynésienne de la croissance.

-Keynes et la croissance économique

L’apport de la pensée keynésienne à la théorie de la croissance économique se


retrouve précisément dans les travaux de Harrod-Domar. , qui ont cherché à comprendre les
conditions dans les quelles une phase d'expansion peut être durable. Ainsi, s'il ne propose pas
à proprement parler une théorie de la croissance, le modèle de Harrod-Domar permet,
néanmoins, de faire ressortir le caractère fortement instable de tout processus d'expansion. En
particulier, il montre que pour qu'une croissance soit équilibrée (c'est-à-dire que l'offre de
production augmente ni moins (sous-production) ni plus (surproduction) que la demande), il
faut qu'elle respecte un taux précis, fonction de l'épargne et du coefficient de capital (quantité
de capital utilisée pour produire une unité) de l'économie. Or, il n'y a aucune raison que la
croissance, qui dépend de décisions individuelles, respecte ce taux. De plus, si la croissance
est inférieure à ce taux, elle va avoir tendance non pas à le rejoindre, mais à s'en éloigner
davantage, diminuant progressivement en raison du multiplicateur d'investissement. La
croissance est donc, selon une expression d'Harrod, toujours « sur le fil du rasoir ». Ce
modèle, construit après-guerre et marqué par le pessimisme engendré par la crise de 1929, a
toutefois été fortement critiqué. Il suppose, en effet, que ni le taux d'épargne, ni le coefficient
de capital ne sont variables à court terme, ce qui n'est pas prouvé.

-Le modèle de croissance néoclassique

26
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

Le pionnier du modèle de croissance néoclassique est Solow (1957). Le modèle


montre la possibilité d'une croissance équilibrée contrairement aux keynésiens pour qui la
croissance équilibré est une situation exceptionnelle. Selon Samuelson et Nordhaus (1995), il
s'agit d'un modèle far qui sert de références dans les études des causes de la croissance. Le
modèle au départ considère deux facteurs de productions qui sont utilisés efficacement : le
capital et le travail. Un seul bien, homogène est produit dans les conditions concurrentielles
avec une technologie constante dans le temps. Dans ces conditions, une économie atteint son
sentier de croissance grâce à la flexibilité des prix et à l'existence d'une fonction de production
à coefficients variables. Ainsi, l'investissement par intensification du capital14 génère une
croissance de la production par travailleur et des salaires.

Les cambridgiens ont beaucoup critiqué ce modèle, notamment sa possibilité de


mesurer le capital ; car il est composé de biens hétérogène et il serait donc difficile de mesurer
sa productivité. Ils précisent que le taux d'intérêt et le taux de profit ne sont pas des
indicateurs de la rareté relative du capital.

Plus tard, l'introduction du progrès technique dans la fonction de production a été la


grande nouveauté des néoclassiques. Solow(1957) est l'un des premiers chercheurs à intégrer
le progrès technique dans son modèle. Il donne pour la première fois, une explication
théorique au rôle déterminant de la PGF (Productivité Globale des Facteurs) dans l'appareil
productif. Dans son modèle, Il introduit un troisième facteur de production, le progrès
technique, en supposant qu'il est exogène c'est-à-dire non engendré par le système productif ;
Il est plutôt imposé au système productif. Il obtient donc que le taux de croissance est égal à la
somme du taux de croissance du capital et du travail pondéré par leurs efficacités respectives
et celles du progrès techniques.

Des critiques portés sur le fait que le progrès technique soit exogène vont entrainer
l'émergence de nouveaux modèles de croissance économiques développés principalement par
les américains dont les tenants sont Romer (1986) et Lucas (1988).

14
On est en présence d'investissement par intensification de capital lorsque le stock de capital augmente plus
rapidement que la force de travail.

27
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

-Les nouvelles théories de la croissance

L'émergence des nouvelles théories de la croissance est fondée sur les résultats des
travaux empiriques portant sur : les questions de convergence, le rôle des politiques
gouvernementales (Reynold (1983) et l'influence des facteurs démographiques. En effet ces
travaux vont ouvrir la voix à ce qu'on va appeler la théorie de la croissance endogène.

Contrairement à Solow, plusieurs autres auteurs ont plutôt dans leurs recherches
incorporées le progrès technique. Parmi ces auteurs nous pouvons citer entre autres
Römer(1986,1990), Lucas(1998) etc. Le rôle novateur de la théorie de la croissance endogène
est d'affirmer le rôle directeur de la connaissance (éducation, capital humain, capital physique,
le « Learning by doing », l'innovation de procédés ou de produits) dans la connaissance
économique (Baumon et Ali (1997)). De manière générale, la théorie de la croissance
endogène met en évidence quatre facteurs qui influencent sur le taux de croissance d'une
économie : les rendements d'échelle constante (Romer)15 , les interventions de l'Etat à travers
les investissements dans les infrastructures (R. Barro)16, la recherche et développement
(Romer, .Schumpeter), l'accumulation de capital humain (Lucas).

L'économie géographique constitue une extension féconde à l'analyse de la croissance


et en particulier aux théories de la croissance endogène qui intègrent les effets externes
technologiques en tant que vecteurs de développement. Selon la théorie de l'économie
géographique, les intégrations verticales (nord-sud) sont a priori plus favorables à la
croissance que des intégrations régionales sud-sud, qui seraient créatrices de divergences aux
dépens de économies les plus pauvres (Venables 2000) cité par Maingy(2004)).

En effet, l’ouverture économique des pays pauvres en créant des paradis fiscaux, par la
suppression des obstacles tarifaires, vont permettre aux firmes des pays du nord d’investir
dansces pays, ce qui leuren profite des avantages en matière du coût de la main d'œuvre et de
la matière première ; en conséquence de ce fait, bien évidement une augmentation du
rendement ; quant aux pays pauvres, ils bénéficient non seulement de la technologie importée

15
Il attribue la croissance à l'accumulation de capital et suppose que les infrastructures publiques constituent
donc un facteur de croissance qui engendre des rendements croissants dans le long terme en raison des
économies in ternes qu'elles permettent pour leurs producteurs privées
16
Il considère que les infrastructures peuvent conduire à l'amélioration de la productivité et les impôts qui
servent à les financés à rôle positif

28
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

mais aussi du développement dans divers secteurs comme les infrastructures induites par les
IDE.

Sur la base de ses diverses théories, divers travaux ont été réalisé pour capter l'effet
des divers déterminants de la croissance sur la croissance à travers divers méthodes.

1.2.2. Le rapport entre IDE et la croissance économique

On ambitionne souvent que l’IDE est ingrédient a une croissance économique solide et
au développement, notamment par ce que l’essence même de développement économique
réside dans le transfert rapide efficace et l’adoption des meilleurs pratiques d’un pays à
l’autre. L’investissement direct est particulièrement bien adopté à ce transfert et à sa
transformation en croissance globale, notamment en exploitation au mieux le capital
humain17 .

On sait désormais que pour entrainer la réduction de la pauvreté, la croissance est un


facteur nécessaire, la théorie offre des prévisions conflictuelles concernant les IDE sur la
croissance.

En effet, l’IDE peut jouer des différentes façons sur le processus global de
développement18 .D’abord, c’est une source d’accumulation des capitaux aussi bien physique
qu’humain, étant donné que les projets d’IDE sont strictement conçus, ils entrainent la
croissance et contribuent à créer des emplois, simulant ainsi l’emploi, cet effet sur l’emploi
signifie que l’DE peut contribuer aux ODM en réduisant la pauvreté liée aux revenus ,ensuite
,ces revenus dont l’état a besoin peuvent servir à financer des infrastructures et services lies
aux ODM ,ainsi ,les bénéfices de ces revenus sont directs .Les aspects directs concernent les
impôts sur les sociétés versés à l’état par les entreprises elles même ,ainsi que les revenus
issus de l’IDE dans le secteur des ressources naturelles ,l’aspect indirect est lié à
l’augmentation de la croissance économique lorsqu’elle engendre une amélioration de
l’assiette fiscale globale.

Comment l’IDE affecte-il donc la croissance ? Si le rapport positif entre l’IDE et la


croissance n’est pas accepté sans une certaine ambigüité, les études macroéconomiques

17
Klein , Micheal ,Carl Aaron et BitaHadjimicheal : « Foreign direct innvestment and poverty reduction”,world
Bank Policy Rasearch Working Paper 2613,2001.
18
Addison T .et George Mavrotas : « ForiegneDirecteInvestistment ,Innovative sources of dévlopment Finance
and domestic Resource Mobilization “,Revised Paper for Track II,Global economic Agenda,Helsiki process
Globalization and Democracy,2004.

29
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

prouvent que l’IDE a un rôle positif, surtout dans certains environnements donnés .la
documentation existante démontre trois voies principales pouvant être emprunté par l’IDE en
vue de promouvoir la croissance économique .la première est la libération des contraints de
l’épargne, les investissements directs étrangers augmentant les faibles taux d’épargne
nationaux grâce au processus d’augmentions du capitaux .

En deuxième lieu, l’IDE est la principale voie d’accès du transfert de technologie. Ce


transfert ainsi que les retombées technologiques entrainent une amélioration de la
productivité et une exportation des ressources plus performante, qui conduisent à la
croissance, en troisièmes, l’IDE engendre une augmentation des exportations résultant de
capacités accrues et d’une plus grande concurrence économique à long terme peut s’expliquer
par la combinaison des sources de croissance, ce sont les hausses d’apports (de main d’ouvre
et de capital) et la productivité totale qui reflètent les progrès technologiques et autres
améliorations de performances dans l’exploitation des ressources . Dans ce cadre de
croissance « endogène »l’IDE peut collaborer de manière significative à ces trois
composantes de la croissance. L’IDE augmente le stock de capitale national et renfonce
l’accumulation de capitale humain toute en accélérant les progrès technologique dans les pays
hôtes, les impacts les plus directes et significatifs de l’IDE sont observés dans deux domaines
principaux l’accumulation de capitaux d’investissement et la croissance de la productivité
totale des pays bénéficiaires.

Section 2 : les IDE dans les pays du Maghreb Algérie, Maroc et la Tunisie.

Dans cette section on va présenter l’évolution des IDE entrants dans les trois pays de
Maghreb, et leur répartition sectorielle.

2.1. Les flux des IDE dans les trois pays du Maghreb

2.1.1 Les flux d’IDE en Algérie


Le statut des IDE a suivi une évolution en deux phases principales répondant à deux
système économique qu’a épousés l’économie algérienne ; une période de planification allant
jusqu’à 1990, et une période de passage à l’économie de marché à travers les réformes
engagées, dès cette date.

Ces réformes structurelles qui ont rendu possible le rétablissement de l’équilibre


macroéconomique et la libéralisation de l’économie. Aussi c’est eux qui permis d’amélioré

30
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

certaines performances en termes de croissance du produit intérieur brut (PIB) et le


développement d’un secteur privé plus dynamique, entrainant par conséquent un plus grand
flux d’investissement directe étranger.
Figure n°1 : flux d’IDE entrants en Algérie 1990-2013 (en millions de dollars)

3500

3000

2500

2000

1500
Algérie
1000

500

-500

Source : réaliser par nous- même d’après les donné de la CNUCED : l’investissement étrangers dans la
région MED en 2014 .

 Durant les années 80


Durant toute la période allant du lendemain de l’indépendance jusqu’au début des
années 1990, la réglementation régissant l’investissement, s’adressait principalement au
secteur public, le privé qu’il soit national ou étranger a été, en marge de toute la politique
économique, ce qui explique la dégradation de la situation économique, augmentation de
chômage réduction de l’activité etc.19Les devers gouvernements de cette période, sont
réticents à toute intervention étrangère, ont en outre remis en cause le plan VALYD
(valorisation des hydrocarbures) qui prévoyait un programme ambitieux d’investissement.
Cette remise en cause a conduit à quasi-arrêt de l’investissement car les nouveaux IDE dans
le secteur des hydrocarbures, sans être formellement interdit , n’ont pas été suffisamment
encouragés .
- Durant la période (1995-2003)

Cette période a été caractérisée par l’amélioration de climat des affaires dans le cadre
du programme d’ajustement structurel imposé par le FMI. Les IDE ont connu une explosions
non négligeable, à la suite des signaux positifs envoyés et par les autorités algériennes.

19
CNUCED : Examen de la politique de l’investissement de l’Algérie ; 2004 ; P .8.

31
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

En 2OO1 les autorités algériennes lancent le programme de soutien à la relance


économique (PSRE), par ailleurs, l’Etat Algérien a pris des dispositions pour offrir un certain
nombre de garantie aux investisseurs.20

A partir de 2002 ; L’Algérie est classé premier pays hôte d’IDE au Maghreb et
troisième en Afrique21.

- La période (2OO4-2009)

Après trois années consécutives de baisse, les flux mondiaux d’IDE en 2004 ont
sensiblement augmenté pour atteindre 880 millions de dollars en 2004 contre 634 en 2003.La
reprise des IDE en 2004 s’explique par l’accélération de la croissance mondiale
,l’accroissement des bénéfices ,la hausse des valeurs mobilières , la multiplication des
fusions- acquisitions internationales ,et la poursuite de la libéralisation et de l’amélioration du
climat des affaires .22 L’Algérie a été le premier pays bénéficiaire en IDE dans la région
MED, en effet en 2OO8, ils ont atteint 2593 millions de dollars.

- La période (2009 à nos jours)

Selon le rapport mondial 2011 sur les IDE de la CNUCED, l’Algérie est parmi les dix
premiers pays d’accueil africains des IDE en 2010, mais marqué un recul en termes de
montant des investissements, Les IDE engagés se sont établis à 2264 millions de dollars en
2010 contre 2746 millions de dollars en 2009. Sur cette base l’Algérie est classé en 8emme
position en 2009.

Selon des statiques l’Andi, au 1er semestre 2013, l’Algérie a enregistré 31 projets
d’investissements impliquant les étrangers, pour un montant global de 1691 millions de
dollars, ces projets devraient générer 7385 emplois.23

Les flux d’IDE ont connu durant la période 2002-2013 des fluctuations
remarquables : faibles durant la période 2002-2007, mais importants durant la période 2008-
2011.

20
CNUCED : Examen de la politique de l’investissement de l’Algérie ; 2004 ; P .5.
21
CNUCED : Rapport sur l’investissement dans le monde2003, publié sur www.cnuced.org .
22
CNUCED : rapport sur l’investissement dans le monde 2005.
23
Rabhi M : Investissement directs étrangers en Algérie, « un léger rebond en 2012 », journal liberté ,24
novembre .Disponible sur : http.//www .liberte –algerie.com/conterchamp/sans-surprise216313.

32
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

2.1.2. Les flux d’IDE en Maroc

Figure n°2 : Flux d’IDE entrants au Maroc (1990-2013) en millions de dollars

Maroc
4000
3500
3000
2500
2000
1500 Maroc
1000
500
0
-500
1970
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
2014
Source : réaliser par nous-mêmes à partir des données de CNUCED
Les investissements directe étranger au Maroc sont un phénomène assez nouveau qui a
pris de l’impotence au début des années 90, avant cette période, la gouvernance marocain
n’avait pas de politique relative aux investissements, si bien que les flux d’IDE étaient
relativement faible, Mais avec le démarrage du processus de privatisation en 1993 et à la
conversion de la dette extérieure en investissent , le Maroc a connu un essor important des
flux d’IDE, toute ,leur évolution se caractérise, depuis 1996 et sont fortement conditionnés
par une logique d’aubaine : privatisation ,programme d’investissement conditionnés par une
logique d’aubaine :privatisation ,programme d’investissement d’infrastructure…. ,ils sont ,
par exemple ,passée de 2875 millions de dollars en 2001 à 534 millions de dollars en 2002, ce
qui constitue en fait pour la CNUCED 2005 un retour à un niveau d’évolution normal ,car
c’est la privatisation du secteur de télécommunication en 2001 qui a permis de draines une
masse de fonds environ quatre fois supérieur à la moyenne de la période. Toutefois, l’année
2003 permet une fois encours au Maroc, à la faveur d’important opération de fusion-
acquisition, de retrouver un niveau d’IDE quasi équivalant à l’année 2001, avec un montant
d’IDE de 2875 millions de dollars (CNUCED 2005) ce qui la place au premier rang des
récipiendaires d’IDE en Afrique.

Selon le dernier rapport de la CNUCED 2012, après trois années successives de la


baisse, les flux vers Maroc ont affiché une forte progresse de 60% en 2011, s’établissant à
2568 millions de dollars contre 1574 millions de dollars en 2010.

33
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

En effet, sur la période 2009-2013, est marquée par une augmentation, Malgré les
troubles politiques et sociales traversées par certaine pays d’Afrique du Nord (printemps
arabe de 2O11), en 2013 les flux d’investissement directe étrangère au Maroc s’est inscrit en
sensible hausse a cause, de la monté en puissance de certaine activité industrielle telle que
l’agroalimentaire ; l’automobile et l’aéronautique, ont favorisé la réalisation d’opération
substantielle.

2.1.3 Les flux d’IDE en Tunisie


Figure n°3 : Flux d’IDE entrants en Tunisie (1990-2013) en millions de dollars

Tunisie
3500
3000
2500
2000
1500
Tunisie
1000
500
0

Source : réaliser par nous- même à partir des données de CNUCED.

La Tunisie est l’un des pays à disposer d’un guichet unique qui bénéficie des
délégations de signatures des différents ministères concernés par l’investissement .Avec le
programme de palatisation lancé en 1988,les IDE ont pris un nouvel essor suite à la vente de
cimetières et d’entreprises chimiques ,avant cette année –la, les flux des IDE sont faibles .

Durant la période 1990-2002 l’évolution des flux d’IDE entrants en Tunisie est
généralement plus stables , ces IDE étant ancrés sur des stratégies des firmes moyen ou long
terme avec des niveaux moyens généralement plus élèves , toutefois ,les flux entrants
enregistrés en Tunisie sont , en 2002 les plus hauts de puis 1990 et presque double des flux
enregistrés en 2001 (tableau 03),en 2005 , les investissements directs étrangers entrés en
Tunisie ont représenté 1782 millions de dollars contre 639 millions de dollars en 2004,soit
une hausse des IDE s’explique avant tout par des entrées des capitaux dues aux privatisation

34
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

si les recettes de privatisation sont exclues , les montants d’IDE entrées se situent à des
niveaux proches des années 2002 et 200324

Malgré l’évolution des IDE durant la période 2006-2008,cet avantage est en train de
prendre une impotence étant la succession des crises externes et internes et la révolution
technologique sur les activités technologique sur les activités traditionnelles ,la Tunisie est un
pays ouvert à l’extérieur, toutes fluctuations des agrégats macro-économiques et politique à
l’échelle mondiale vont affecter leur stabilité macroéconomique .

A partir de l’année 2008, la Tunisie a supporté l’influence de deux crises différentes et


successives, la première est celle de la crise supprimes qui a été commencé en 2008, alors que
la deuxième est une crise interne « politique »qui a été déclenche à cause des troubles
sociales. La fragilité de leur économie et faible capacité d’absorption des chocs externes, ce
qui explique la baisse des flux des IDE en Tunisie, 1688 millions de dollars en 2009 contre
2759 en 2008.

En ce qui concerne la crise politique, la Tunisie a connu des troubles sociales qui ont
commencé en décembre 2010 et qui sont guide par le slogan « démocratie et liberté » .cette
révolution a affecté négativement la stabilité politique et économique du pays.

Selon les statistique d’investissement en Tunisie en 2012, les flux des IDE enregistrés
au cours de l’année 2010 .Après il a enregistré une hausse de 1918 millions de dollars contre
1148 millions de dollars en 2011, en 2013 les flux d’IDE en marqué une baisse de 9% par
rapport à 2012, de 1918millions de dollars contre 1096 millions de dollars en 2013.

2.2. Le classement des trois pays Maghrébins selon la compétitivité économique

Le forum Economique Mondial publie le rapport de la compétitivité globale pour la


période 2015-2016, résultant d’enquîtes réalisées auprès de 1500 chefs d’entreprise dans 144
pays. Ce classement se base sur l’Indice Mondial de la Compétitivité (« Global Compétitivités
Index », GCI) lequel inclut 114 indicateurs composant les 12 piliers de la compétitivité
appréciant la situation économique globale d’un pays, parmi lesquels on retrouve, les
infrastructures, la santé et l’éducation.

24
Ambassade de France en Tunisie, fiche de synthèse de la maison économique : « IDE en Tunisie et présence
Française en 2OO5 », novembre 2006, P.1, in www. Mission éco .com.

35
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

L’intérêt de ce rapport, pour chaque pays est de mettre en lumière les principaux freins
et obstacles qui entravent le développement et de se positionner dans un environnement
mondialisé, les pays peinent à mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires pour
favorisé la croissance, qui constitue le principale défi actuel, il met également en exergue
l’innovation et la gestion des talents comme deux domaines dans les quelles les leaders des
secteurs public et privé doivent mieux collaborer pou réussir en développement mieux
collaborer pour réussir en développement économique durable et inclusif.

Sur un plan général, à l’échelle africaine c’est l’Ile Maurice qui arrive en tête du
classement (46e place mondiale), suivie par l’Afrique du Sud (49e), le Rwanda (58e), le
Botswana (71e), le Maroc (72e), la Namibie (85e) et l’Algérie (87e). La Côte d’Ivoire (91e),
la Tunisie (92e) et la Zambie (96e) complètent le classement continental.

Tableau n°5 : Le classement des 10 pays Africaines les plus compétitifs en 2015.

Pays Rang mondiale 2O15 Evolution depuis 2014

AF. du sud +7
49

Algérie 87 -8

Botswana 71 +3

La cote d’Ivoire 91 +24

Maroc 72 0

Maurice 46 -7

Namibie 85 +3

$Rwanda 58 +4

Tunisie 92 -5

Zambie 96 0

Source : Données : Forum économique mondial, rapport 2015-2016

36
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

2.3 .Répartition des IDE par secteur

La répartition des IDE par secteur d’activité réalisés durant la dernière année années
essentiellement aux déférents secteurs.

2.3.1. Répartition des IDE par secteur d’activité en Algérie

L’évolution de l’économie Algérienne se fait un rythme des réformes depuis 1994


sous l’œil du FMI. Cette évolution est positive aux niveaux des résultats du commerce et de
l’équilibre macroéconomiques.

Mais elle reste toujours dépendante des prix du pétrole, tant au niveau économiques
(97% des recettes d’exportation) que budgétaire (60% des recettes de l’état proviennent de la
fiscalité pétrolière).

2.3.1.1 Le secteur de l’industrie

Depuis le début de l’année 90, l’industrie Algérienne, à l’image de tous les secteurs de
son économie, s’est engrangée dans un processus de réformes principalement articulés autour
d’opérations de restructuration des entreprises publiques qui représente 80 % du potentiel
industriel du pays ,les 20% restants constituent un issu de PMI-PME du secteur privé.

Les Entreprises publiques économique (EPE), prés de 1400 à la fin de l’année2003,


ont fait l’objet de restructuration donnant lieu à la filialisation de leur activités filialisées sont
déjà opérationnelles. Les restructurations sont en phase d’achèvement. Le secteur industriel
privé est composé, essentiellement de PMI-PME dont le nombre est estimé à 200000.

 L’organisation du secteur public économique repose sur


 Le Conseil des Participations de l’État (CPE) est une instance gouvernementale
relative à l’organisation, la gestion et la privatisation des entreprises publiques
économiques. C’est cette instance qui permit l’État exerce son rôle de
propriétaire des actifs confiés aux Sociétés de Gestion des participations.
 Le CPE n’agit pas directement sur les entreprises publiques mais il le fait à
travers des Société de gestion de Participation (SPG)25, qui ont un mandat
d’exécution de la résolution du CPE, notamment l’exécution des programmes de
privatisation.

25
Melle HAROUN Hayat : « La problématique du foncer industriel et de l’investissement en Algérie » , mémoire
en master 2en droit des affaires ,faculté de droit et sciences économiques , université de Perpignan,2004 ,P.52.

37
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

 Le Ministère Délégué à la participation et à la Promotion de l’Investissement


assiste les SPG et les impulse sous la conduite du programme de Privatisation et
de valorisation des entreprises publiques.
Globalement, l’industrie algérienne a renoué avec une forte croissance à partir de 1998
ainsi, la production cumulée réalisée à fin septembre 1998 a fait ressortir une augmentation de
8,1% par rapport à la même période de lé année 1997.
Les industries mécaniques et métalliques qui font partie du noyau dur de l’industrie de
base ont enregistré une production en nette amélioration. Seules les branches sidérurgie-
métallurgie et bois, papier constituent d’enregistrer des contre-performances les autres
branches connaissent une amélioration de la production. En conséquence et d’une façon
générale, les niveaux de production atteints, même s’ils restent en deçà des capacités
nominales, permettent d’escompter un rendement durable de l’activité industrielle. L’analyse
des effets d’ajustement structurel mis en œuvre ces dernières années permettent de dégager :
Une tendance favorable au plan des donnés macro - économiques. Baisse du taux
d’inflation, des taux d’intérêt , une reconstitution appréciable des réserves de change et une
stabilisation des taux de change, la mise en place d’un cadre juridique mieux adapté aux
exigences du nouveau contexte économique .Ces progrès au plan macro-économique26
resteront ,toutefois ,insuffisant sans amélioration des performances des opérateurs
économiques au plan micro-économique , pour cella ,le programme de gouvernement dans le
domaine de l’industrie a mis l’accent ,en priorité ,sur trois grandes axes :
 La poursuite et l’approfondissement de la politique de la restriction ;
 La poursuite de l’application du programme de privatisation ;
 La mise en place progressive d’un environnement financier, matériel et institutionnel
permettant de définir et d’appliquer une politique industrielle dynamique et cohérente
en vue d’une relance durable de l’investissement et de la production.

2.3.1.2. Le secteur des hydrocarbures

Le secteur des hydrocarbures joue un rôle primordial en matière d’IED : en effet, la


part des exportations de pétrole et de gaz s’élève à 95 % des exportations totales de l'Algérie
et entre 26 % et 30 % de son PIB. Ainsi, en raison de l’augmentation du prix du pétrole de 30

26
Mme Harnache née Naha Fazia : « l’investissement étranger en Algérie dans le cadre de l’ordonnance n°01-
03 du 20 aout 2001 relative au développement de l’investissement », mémoire de master en droit des affaires,
université de Perpignan, faculté de droit et sciences économiques,2002,P.8 .

38
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

% depuis la fin de 2001,il n’est pas surprenant de voir l’énergie et les activités d’extraction se
positionner comme moteur principal de l’économie algérienne.

La loi de 1991 sur les hydrocarbures a ouvert le secteur de l’investissement étranger


dans la production. Par conséquent, pour la première fois depuis les nationalisations de 1971,
la formule "d'association ou partage de la production” et partenariat a permis de drainer
massivement des IED. Parallèlement, la société publique Sonatrach opéré une restructuration
organique et industrielle visant la création de filiales majoritaires en amont et en aval au sein
du groupe ainsi qu'une externalisation des activités périphériques et logistiques, ce qui a
permis l’émergence d’un marché de fournitures de prestations de services et de travaux
ouverts aux investisseurs étrangers.

Dans les mines les résultats ne sont pas en accord avec la réalité présente, c’est-à-dire
par apport aux potentialités de l’Algérie en ressources minières. Pour amener les investisseurs
à s’intéresser à l’exploitation de ces ressources, l’Algérie a adopté le 3 juillet 2001 une
nouvelle loi minière qui encourage l’investissement des nationaux et étrangère .deux textes
d’application de la loi minière de juillet 2001 ont été publiés, l’un concernant les modalités et
procédures d’attribution des titres minières et l’autre relatif à leur attribution.

La réforment du secteur des hydrocarbures

Le gouvernement Algérien a initié une réforme de la législation sur les hydrocarbures


.Un avant projet de la loi a été élaboré. Il a pour fondement la nouvelle politique énergétique
destinée à faire face dans les meilleures conditions :

 Au processus de la globalisation accéléré de l’économie mondiale ;


 A la libéralisation des secteurs des hydrocarbures dans un marché concurrentiel ;
 Au financement du développement du potentiel énergétique sans intervention de
l’Etat.
Objet de la réforme en cours

Cet avant-projet de loi pour objet :

De définir le régime juridique des activités de recherche, d’exploitation, de transport


par canalisation des hydrocarbures ;

39
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

De consacrer la libre concurrence en matière de raffinage, de transformation des


hydrocarbures, de stockage, de distribution des produits pétrolières ainsi que des ouvrages
permettant leur exercices ;

De définir les droits et obligations des personnes physiques et morale exerçant une ou
plusieurs de ces activités ;

DE définir le cadre institutionnel régissant des activités.

2.3.1.3. Le secteur de télécommunication

Dans le secteur des télécommunications, les entreprises transnationales recherchent


des marchés larges, inexploités et peu compétitifs. L’Algérie est donc un marché très propice,
avec un monopole d’État sur le réseau de téléphonie fixe et autres services connexes. Le
secteur a déjà été engagé qui renforcera les capacités de régulation dans les
télécommunications et les services postaux et contribuera à développer la société de
l’information.

L’ouverture du marché des télécommunications

L'ouverture du secteur des télécommunications au capital privé, local et étranger a


débuté en 2001. Cette ouverture ne laisse pas les opérateurs indifférents quant à avoir le plus
de parts possibles dans ce marché juteux. Chaque opérateur engage les moyens adéquats pour
faire face à cette concurrence prononcée et se maintenir sur le marché. A présent, la
concurrence entre les opérateurs présents sur le marché national est déjà à son pic.

Dans cette perspective, l'Algérie s'est dotée d'une autorité de régulation, l'Autorité de
Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT). Cette institution est chargée de
veiller :

 A la transparence et à garantir une concurrence loyale entre opérateurs ; au respect des


aspects réglementaires et législatifs ;
 Au contrôle et à la tarification de toutes les transactions.

 Lever les contraintes administratives qui ont fait que le secteur tarde à se développer, à
garantir des services de qualité, à diversifier la gamme des services financiers.
A la transparence et à garantir une concurrence loyale entre opérateur ;

40
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

Au respect des aspects réglementaire et législatifs ;


Au contrôle et la tarification de toutes les transactions

2.3.2. Répartition des IDE par secteur d’activité en Maroc

La répartition des investissements dans le secteur des mines au cours de la période


2000-Mai 2013 montre que le pic du montant de 55390 Millions de Drh ,ce qui représente
prés de 45% du montant totale investi , avec 2218 emplois crées .Et pour les investissements
dans le secteur de l’énergie ;ils sont évalué à un montant de l’ordre de 67210,03 millions de
Drh. Soit prés de 55% du montant total investi dans le secteur de l’énergie et des mines, avec
la création de 1035 emplois27.

Tableau n°6: Investissements par secteurs en millions de DH sur la période 2000-


mai 2013
Secteur Montant Nombre d’emploiscrée
Energie 67210 .03 1053
Mines 55390 2218
Totale 122600.03 3253
Source :DOP.

En outre, l’économie marocaine est ouverte au développement sur d’autres secteurs


d’activités, notamment le secteur de l’industrie qui contribue à hauteur de 15,5% du total des
valeurs ajoutées aux prix courants et 52,5% de celles relatives aux activités secondaires entre
2008 et 2013. Il emploie plus de 1,2 million de personnes soit 11,4% de la population active
occupée. Ainsi les IDE sont concentrés essentiellement dans le secteur du bâtiment et travaux
publics en estimation de 14%.

Le Gouvernement Marocain poursuit la mise en œuvre de la Vision 2020 visant à


doter leurs pays d’une offre touristique solide, diversifiée et équilibrée à même de faire ce
secteur l’un des moteurs du développement économique, social et culturel. Et sur le volet de
l’investissement le secteur tourisme a connu une dynamique importante avec des flux
touristiques en progressions constante 4 ,0%.

27
Royaume du Maroc, bilan des investissements dans le secteur de l’énergie et des mines septembre 2013.

41
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

Figure n°4 : La représentation graphique de secteur investis au Maroc en 2013.


60

50

40

30

20

10

0
Industrie Imobilier Energie et Tourisme Grand Commerce transport Banque
mines travaux

Source : réalisé par nous- même partir de nous les données de tableau ci-dessus.

2.3.3. Répartitions des IDE par secteur d’activité en Tunisie

En Tunisie, les investissements directs étrangers sont notablement renforcés par


l'investissement dans des opérations d'exploitation pétrolière (309 millions en 2002). Après la
révision la loi régissant les opérations de prospection sur les hydrocarbures. Ainsi que dans la
branche de minerai non métallique, des engins électriques et électroniques et débines
alimentaires. Le secteur touristique (a fondation des chaînes hôtelière) draine 15 millions de
dollars américains .Sans oublié le secteur de télécommunication qui a connu une évolution
remarquable qui est du grâce à la réalisation de dévers projets a la faveur de secteur.

Grace à ses différents avantages (proximité de l’Europe, main d’œuvre qualifiée et


compétitive, francophonie, et fiscalité privilégiée), la Tunisie, constitue un site attractif pour
les investisseurs étrangers et notamment français.28 Elle se caractérise par une taille de marché
modeste qui compte 10.4 millions de consommateurs qui ont dot d’un pouvoir d’achat élevé.

28
ambassade de France en Tunisie mission économique : « IDE en Tunisie et présence en 2005 », fiche de
synthése le 03/06/2006.

42
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

Tableau n°7 : Analyse sectorielle des flux des IDE au cours de 2013
Decembre
Unité :MTND 201O 2011 2012 2013 2012 2011 2010
Energie 1317,1 1063 ,4 886,0 1077,4 21,6% 1,3% -18,2%
industrie 573 ,6 330 ,6 531,6 508,2 -4,5% 53,7% -11 ,4%
Services 271,5 219 ,6 1081,8 217,9 -79,9% -0,8% -19,8%
Agriculture 2,8 2 ,3 4,6 11,5 149,1% 398, 3% 309 ,3%
Totale IDE 2165,0 1615,9 2504,0 1815,0 -27 ,5% 12,3% -16,2%
Source : Rapport des IDE 2013 et perspectives-FIPA juin 2014.

NB : Les services englobent le tourisme et le secteur financier

Le tableau affiche que le secteur des énergies repend son rythme d’investissement
normal tout en affichant une évolution de 21 ,6% par rapport à 2012. Malgré cette
évolution, le volume global des IDE est en baisse.

Bien que le secteur manufacturier a baissé par apport à2012, son niveau reste
toujours encouragent avec une dimension de 4 ,5% par apport à 2012 et une hausse de
53,7% par apport à 2011.

N’aillons pas connu d’opération de privatisation ou de fusion, les services sont en


baisse considérables de prés de 80% par apport à 2012.Cependant en ne tenant pas compte
des opérations ponctuelles d’acquisitions privatisations, cette baisse n’est que de 10%.29

Conclusion

En guise de conclusion, on constate que les entrées des IDE dans les pays maghrébins
ont suscité un vif intérêt du fait qu’ils jouent un rôle important dans la croissance
économique et dans la modernisation des économies. Et cela a travers le processus de
libéralisation et l’ouverture économique d’aujourd’hui, les économies des trois pays (M /A /T)
devrait favoriser l’affluence de leur politique économique, et exhorté leur transition vers un
système d’économie de marché.

29
Rapport des IDE 2013 et perspectives 2104-FIPA-tunisia juin 2014, P.18.

43
Chapitre II : croissance économique et les IDE aux pays du Maghreb

Après avoir vu les différentes reformes adoptées par ces trois pays maghrébins afin de
réaliser leurs équilibre macroéconomique et de viser un climat d’affaire harmonieux, il nous
tient à faire l’estimation de croissance économique de ces trois pays avec l’usage d’un modèle
économétrique Panel.

44
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

Introduction

Ce chapitre fournit une étude l'économétrie des données de panel qui s’appuie sur un
modèle d'estimation des variables, leurs sources et la méthodologie à suivre. Afin de prendre
en compte les phénomènes de croissance et en procurant des informations sur le dynamisme
des trois pays Maghrébins qui sont l’Algérie, le Maroc et la Tunisie

Dans ce présent chapitre, la premier section sera consacré a la présentation du model


panel et les testes préliminaires (les teste d’homogénéité et de spécification), la seconde
section présentera les variables et leurs origines et on termine par les résultats des différents
testes et l’interprétation des modèles estimés.

Section 1. Vue d’ensemble sur l’économétrie des données de panel

Le données de panels (ou données longitudinales) sont représentatives d’une double


dimension : individuelle et temporelle. Un panel équilibré (balanced panel) a le même
nombre d’observation pour tous les individus, un panel déséquilibré (unbalanced panel) est
un panel où il manque des observations pour certains individus30.

1.1. La méthode SUR

La méthode SUR, (Seemingly Unrelated Regressions) de Zellner [1962] est utilisée


lorsque les erreurs des équations individuelles sont corrélées : la covariance individuelle
‫ݒ݋ܥ‬൫ߝ௜௧, ߝ௝௧൯= ߪ௜ଶ௝ ≠ 0 ‫݆ ≠݅ ݎݑ݋݌‬. Les individus sont alors interdépendants. Cette
ିଵ
méthode consiste à appliquer les MCG : ൫ܺ ′ Ωିଵܺ൯ (ܺ ′ Ωିଵܺ)

ߪଵଶ‫ߪ ܫ‬ଵଶ‫ܫ‬ ⋯ ߪଵே ‫ܫ‬



Avec : = ൮ ߪଶଵ‫ߪ ܫ‬ଶ ‫ܫ‬ ⋯ ߪଶே ‫ܫ‬൲, chaque élément ߪ ‫ܫ‬étant de dimension (T,T).
௜௝
… … … …
ߪଵே ‫ߪ ܫ‬ଶே ‫ܫ‬ …. ߪேଶ‫ܫ‬

Pratiquement, la procédure est la suivante :

 Estimation par les MCO des N équations individuelles.

30
Bourbonnais « économétrie manuel et exercice »8eme édition DUNOD.2011.

45
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

 Calcul des N résidus ݁௜௧

෢పଶ = ∑்௜ୀଵ ݁௜ଶ௧ൗ ∑்௜ୀଵ ݁௜௧݁௝௧൘


 Calcul des ߪ ܶ et ߪ
ෞపఫ = ܶ

ିଵ
 Application des MCG : ܽ ෡ିଵܺቁ (ܺ ′ Ω
ොௌ௎ோ = ቀܺ ′ Ω ෡ିଵܺ)

La méthode d’estimation SUR présente l’avantage de prendre en compte


l’hétérogénéité individuelle par l’intégration de la dépendance entre les individus mais
présente l’inconvénient – surtout si le nombre d’observation temporelles T est faible – d’un
grand nombre de paramètres à estimer : ܰ × (݇ + 1) coefficients et ܰ × (݇ + 1)/2 éléments
de la matrice .

Les modèles à effets individuels fixes ou aléatoires permettent de trouver un


compromis entre le nombre de paramètres à estimer et l’intégration de l’hétérogénéité
individuelle.

1.2. Le modèle linéaire simple

Le modèle en données de panel peut s’écrire pour N individus (i = 1, …,N) et T


observations temporelles (t = 1, …,T), soit ݊ = ܰ × ܶ observations totales, de la manière
suivante :

‫ݕ‬௜௧ = ܽ଴௜ + ܽ௜′ ‫ݔ‬௜௧ + ߝ௜௧

‫ݕ‬௜௧ = variable endogène oservée pour l′individus ݅à la période ‫ݐ‬,

‫ݔ‬௜௧ = vecteur des k variables exogènes x୧′ ୲ = (xଵ୧୲, xଶ୧୲, … , x୩୧୲);

‫ݔ‬௞௜௧ est donc la valeur de la k ୣ variable exogène pour l′individu i à l′instant t

ܽ଴௜ = terme constant pour l′individu i

ܽ௜′ = vecteur des k ‘‡ˆϐ‹ ‹‡–•des k variables exogènes a′୧ = (aଵ୧, aଶ୧, … a୩୧)

ߝ௜௧ = terme d′erreur

A partir de cette spécification générale nous pouvons envisager quatre possibilités.

Homogénéité totale : les constantes ܽ௜′ sont tous identiques pour tous les individus, nous avons
ܽ଴௜ = ܽ௢ ݁‫ܽ ݐ‬௜′ = ܽ′ pour toutes les valeurs de i.

46
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

1.3. Les tests d’homogénéité

1.3.1. Procédures séquentielle de tests

Le choix de la spécification (homogénéité, hétérogénéité) est donc très important. Afin


de déterminer la structure du panel, Hsiao (1986) propose une procédure séquentielle de tests
permettant de définir le cas dans lequel nous nous situons.

Test ‫ܪ‬଴ଵ ∶ ܽ଴௜ = ܽ଴ ݁‫ܽ ݐ‬ᇱ = ܽ௜ᇱ ∀݅

‫ܪ‬଴ଵ ‫ݐ݆݁݁ݎ‬é݁ ‫ܪ‬଴ଵ ‫݁݅ܽݎݒ‬

Test ‫ܪ‬଴ଶ ∶ ܽᇱ = ܽ௜ᇱ ∀݅ Cas n°1: Homogénéité totale

‫ݕ‬௜௧ = ܽ଴ + ܽᇱ‫ݔ‬௜௧ + ߝ௜௧ = ܽ௜ᇱ


‫ܪ‬଴ଶ ‫ݐ݆݁݁ݎ‬é݁ ‫ܪ‬଴ଶ ‫݁݅ܽݎݒ‬

Cas n°2: Homogénéité totale Test ‫ܪ‬଴ଷ ∶ ܽ଴௜ = ܽ଴ ∀݅

‫ݕ‬௜௧ = ܽ଴௜ + ܽ௜‫ݔ‬௜௧ + ߝ௜௧

‫ܪ‬଴ଷ ‫ݐ݆݁݁ݎ‬é݁ ‫ܪ‬଴ଷ ‫݁݅ܽݎݒ‬

Cas n°4: Modèle à effets individuels Cas n°1: Homogénéité totale

‫ݕ‬௜௧ = ܽ଴௜ + ܽᇱ‫ݔ‬௜௧ + ߝ௜௧ ‫ݕ‬௜௧ = ܽ଴ + ܽᇱ‫ݔ‬௜௧ + ߝ௜௧ = ܽ௜ᇱ

1.3.2. Construction des tests :

Les tests d’hypothèse sont construits à partir des statistiques de Fisher (test de Wald de
restrictions sur les coefficients).

1. Test ࡴ ૚૙ ∶ ܽ଴௜ = ܽ଴ ݁‫ܽ ݐ‬′ = ܽ௜′ ∀݅


Ce test d’hypothèses jointes se ramène à un test Fisher dont la statistique est donnée par :

(ܵ‫ܴܥ‬௖ଵ − ܵ‫)ܴܥ‬/ܰ − 1)(݇ + 1)


‫ܨ‬ଵ =
ܵ‫ܴܥ‬/(ܰ × ܶ(݇ + 1)

ܵ‫ܴܥ‬௖ଵ = Somme des carrées des résidus du modèle contraint sous hypothèse ‫ܪ‬଴ଵ , soit à
estimer par les MCO le modèle en empilant toutes les observations. Le degré de liberté est
égal à : (ܰ × ܶ = nombre total d’observations) – (k+1 = nombre de coefficients à estimer).

47
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

SCR = somme des carrés des résidus du modèle contraint, elle est égale à la somme des N
sommes des carrés des résidus des modèles estimés sur les T observations de chaque équation
individuelle, soit ܵ‫∑ = ܴܥ‬ே௜ୀଵ ܵ‫ܴܥ‬௜. Le degré de liberté est donc la somme des N degrés de
liberté de chaque équation estimée, soit : ݈݀݀= ∑ே௜ୀଵ(ܶ − (݇ + 1)) = ܰ × ܶ − (݊(݇ + 1).

Le degré de liberté du numérateur est donc égal à la différence des degrés de liberté de
ܵ‫ܴܥ‬௖ଵet SCR :

݈݈݀= [(ܰ × ܶ) − (݇ + 1)] − [(ܰ × ܶ) − ܰ (݇ + 1)] = (ܰ − 1)(݇ + 1)

La statistique ‫ܨ‬ଵ est à comparer à la valeur lue dans la table de Fisher aux degrés de liberté du
ఈ ଵ
numérateur et du dénominateur. Si ‫ܨ‬ଵ > ‫ܨ‬ௗௗ௟;ௗௗ௟ௗ , nous rejetons l’hypothèse ‫ܪ‬଴ au seuil α.

2. Test : ࡴ ૛૙: ܽ′ = ܽ௜′ ∀݅


Ce test d’hypothèses jointes se ramène au test de Fisher dont la statistique est donnée par :

(ܵ‫ܴܥ‬௖ଶ − ܵ‫)ܴܥ‬/ܰ − 1)(݇ + 1)


‫ܨ‬ଶ =
ܵ‫ܴܥ‬/(ܰ × ܶ(݇ + 1)

ܵ‫ܴܥ‬௖ଶ = somme des carrés des résidus du modèle contraint sous l’hypothèse ‫ܪ‬଴ଶ, soit à
estimer le modèle à effets fixes individuels. Le degré de liberté est égal à (ܰ × ܶ = Nombre
d’observations) – (k+N = nombre de coefficients à estimer), nous estimons k coefficients et N
termes constants.

SCR = somme des carrés des résidus du modèle non contraint. Le degré de liberté du
numérateur est donc égal à :

݈݀݀݊ = [(ܰ × ܶ) − (݇ + ܰ )] − [(ܰ × ܶ) − ܰ (݇ + 1)] = (ܰ − 1) × ݇

La statistique ‫ܨ‬ଶ est à comparer à la valeur lue dans la table de Fisher aux degrés de liberté du
ఈ ଶ
numérateur et du dénominateur. Si ‫ܨ‬ଶ > ‫ܨ‬ௗௗ௟௡;ௗௗ௟ௗ , nous rejetons l’hypothèse ‫ܪ‬଴ au seuil α.

3. Test ࡴ ૜૙: ܽ଴௜ = ܽ଴ ∀݅


Ce test d’hypothèse jointes se ramène au test de Fisher dont la statistique est donnée par :

(ܵ‫ܴܥ‬௖ଵ − ܵ‫ܴܥ‬௖ଶ)/ܰ − 1)
‫ܨ‬ଷ =
ܵ‫ܴܥ‬௖ଶ/(ܰ × (ܶ − 1) − ݇)

ܵ‫ܴܥ‬௖ଶ = somme des carrés des résidus du modèle contraint sous l’hypothèse ‫ܪ‬଴ଶ

48
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

ܵ‫ܴܥ‬௖ଵ = somme des carrés des résidus du modèle contraint sous l’hypothèse ‫ܪ‬଴ଵ. Le degré de
liberté du numérateur est donc égal à :

݈݀݀݊ = [(ܰ × ܶ) − (݇ + 1)] − [(ܰ × ܶ) − (݇ + ܰ )] = ܰ − 1

La statistique ‫ܨ‬ଷ est à comparer à la valeur lue dans la table de Fisher aux degrés de liberté du
ଷ ଷ
numérateur et du dénominateur. Si ‫ܨ‬ଷ > ‫ܨ‬ௗௗ௟௡;ௗௗ௟ௗ , nous rejetons l’hypothèse ‫ܪ‬଴ au seuil de

α.

1.4. Spécification et estimations des modèles à effets individuels

Les modèles à effets individuels supposent que les modèles estimés ne différent pas
individu que par la valeur de la constante ܽ଴௜ = ܽ଴ + ܽ௜. Nous allons distinguer deux cas : les
modèles à effets fixes (l’effet individuel est constant au cours du temps) et les modèles à
effets aléatoires (le terme constant est une variable aléatoire).

Les modèles à effets individuels peuvent être transposés au modèle à effets temporels, la
constante s’écrit alors ܽ଴௧ = ܽ଴ + ܽ௧

1.4.1. Le modèle à effets fixes individuels

Le modèle en données de panel à effets fixes individuels peut s’écrire de la manière suivante :

‫ݕ‬௜௧ = ܽ଴௜ + ܽ′ ‫ݔ‬௜௧ + ߝ௜௧

‫ݕ‬௜௧ = variable endogène observée pour l’individu i à la période t.

‫ݔ‬௜௧ = vecteur des k variables exogènes ‫ݔ‬௜′ ௧ = (‫ݔ‬ଵ௜௧, ‫ݔ‬ଶ௜௧, … , ‫ݔ‬௞௜௧) ; ‫ݔ‬௞௜௧ est donc la valeur
observée pour le ݇ − ݅௘ variable exogène pour l’individu i à l’instant t,

ܽ଴௜ = terme constant pour l’individu i,

ܽ′ = vecteur des k coefficients des k variables exogènes, ܽ′ = (ܽଵ, ܽଶ, … , ܽ௞),

ߝ௜௧ = terme de l’erreur.

La méthode d’estimation des paramètres va dépendre de la structure des termes d’erreurs :

Si les erreurs sont homoscédastiques, non autocorrélées dans la dimension temporelle


‫ߝ(ݒ݋ܥ‬௜௧, ߝ௜௧′ ) ≠ 0 ‫ݐ ≠ݐݎݑ݋݌‬′ et dans la dimension individuelle ‫ߝ(ݒ݋ܥ‬௜௧, ߝ௜௧′ ) =

49
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

0 ‫݆ ≠ݐݎݑ݋݌‬: méthode des Moindres Carrés Ordinaires (MCO) sur les variables
indicatrices (en anglais LSVD = Least Square Dummy Variable) ou sur les estimateurs
Within.

Si les erreurs sont hétéroscédastiques et/ou autocorrélées dans la dimension temporelle


mais indépendantes dans la dimension individuelle : méthode des Moindres Carrés
Généralisés (MCG) sur les variables indicatrices (LSDV) ou sur les estimateurs Withing

a. Estimateur LSDV
L’estimateur LSDV consiste à appliquer la méthode des MCO sur le modèle avec
variables indicatrices spécifiques pour chacun des N individus. Nous construisons donc N
variables indicatrices tel que : ‫ܦ‬௜ = 1 pour l’individu i et 0 pour les autres.

Le modèle s’écrit : ‫ݕ‬௜௧ + ܽ଴ + ܽ଴ଵ‫ܦ‬ଵ + ܽ଴ଶ‫ܦ‬ଶ + ⋯ + ܽ଴ே ‫ܦ‬ே + ܽ′ ‫ݔ‬௜௧ + ߝ௜௧

Pratiquement, nous estimons le modèle sans la constante ܽ଴ : ‫ݕ‬௜௧ = ܽଵ‫ܦ‬ଵ + ܽଶ‫ܦ‬ଶ + ⋯ +


ܽே ‫ܦ‬ே + ܽ′ ‫ݔ‬௜௧ + ߝ௜௧ par les MCO ou les MCG si les erreurs sont hétéroscédastiques ou/et
autocorrélées.

Nous pouvons ensuite calculer les coefficients ܽ଴ଵ = ܽ଴ + ܽ௜ du modèle initial, la valeur de la
constante ܽ଴ étant égale à a moyenne des coefficients ܽ௜ estimés.

b. Estimateurs Within
L’estimateur Within (estimateur intra-individuel) consiste à centrer préalablement
toutes les variables à expliquer et explicatives sur leurs moyennes individuelles et à appliquer
la méthode des MCO (ou MCG si les erreurs sont hétéroscédastiques ou autocorrélées) sur le
modèle ainsi transformé :

ത௜) = ܽ′ (‫ݔ‬௜௧ − ‫ݔ‬ҧ


(‫ݕ‬௜௧ − ‫ݕ‬ ௜) + ߝ௜௧ ‫ =݅ݎݑ݋݌‬1, … , ܰ ݁‫ =ݐݐ‬1, … , ܶ

Après l’estimation des coefficients ܽ′ les coefficients fixes individuels ܽ଴௜ s’obtiennent par les
relations : ܽ
ො଴ଵ = ‫ݕ‬ ො′ ‫ݔ‬ҧ
തଵ − ܽ ଵ; ܽ
ො଴ଶ = ‫ݕ‬ ො′ ‫ݔ‬ҧ
തଶ − ܽ ଶ; ܽ
ො଴ே = ‫ݕ‬ ො′ ‫ݔ‬ҧ
തே − ܽ ே.

Nous calculons ensuite les coefficients ܽ଴௜ = ܽ଴ + ܽ௜ du modèle initial comme


précédemment.

Cette méthode d’estimation conduit exactement aux mêmes résultats que la méthode LSDV

50
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

1.4.2. Modèle à effets aléatoires

a. Présentation du modèle à effets aléatoires


Le modèle à effets aléatoires suppose que la relation entre la variable à expliquer et les
variables explicatives ne soit plus fixe mais aléatoire, l’effet individuel n’est plus un
paramètre fixe ܽ଴௜ mais une variable aléatoire.

Le terme d’erreur se décompose de la manière suivante : ߝ௜௧ = ܽ଴௜ + ߣ௧ + ߥ௜௧ d’où le


nom donné aussi à ce type de modèle : modèle à erreur composée (error components model).

Les ܽ଴௜ représente les effets individuels aléatoires, la variable aléatoire ߣ௧représente
les effets temporels identiques pour tous les individus et enfin ߥ௜௧ est un terme d’erreur qui est
orthogonal aux effets individuels et temporels.

En outre, nous faisons les hypothèses suivantes concernant les variables aléatoires
ߝ௜௧, ߣ௧ , ߥ௜௧ : espérance nulle, homoscédasticités, indépendance temporelle et orthogonalité
entre les trois composantes.

Dans le cas simple où l’effet temporel n’existe pas (ߣ௧ = 0), le modèle à effets
aléatoires individuels s’écrit alors : ‫ݕ‬௜௧ = ܽ଴ + ܽ଴௜ + ܽ′ ‫ݔ‬௜௧ + ߝ௜௧ avec ߝ௜௧ = ܽ଴௜ + ߥ௜௧.

Ou encore ‫ݕ‬௜௧ = ܽ଴ + ܽ଴௜ + ܽ′ ‫ݔ‬௜௧ + ߥ௜௧. Le coefficient ܽ଴ est un coefficient fixe


identique pour tous les individus.

b. Estimation du modèle à effets aléatoires


La méthode d’estimation adéquate est celle des MCG car la composante aléatoire ܽ଴௜
est présente dans ߝ௜௧ et ߝ௜௧′ , d’où ‫ߝ(ݒ݋ܥ‬௜௧, ߝ௜௧′ ) ≠ 0. Nous avons une autocorrélation des
erreurs (cf Svestre 2002).

On démontre que l’estimateur des MCG se ramène à une moyenne pondérée des
estimateurs Within et Between. L’estimateur Between (estimateur inter-individuel noté ܽ
ො஻௘௧)
est l’estimateur des MCO appliqué sur le modèle dont les données sont les N moyennes
individuelles des variables à expliquer et explicatives :

ത௜ = ܽ଴ + ܽ଴௜ + ܽ′ ‫ݔ‬ҧ
‫ݕ‬ ௜ + ߥ௜௧ ‫ =݅ ݎݑ݋݌‬1, … , ܰ

L’estimateur des MCG est donné par : ܽ


ොெ ஼ீ = ∆ܽ
ො஻௘௧ + (1 − ∆)ܽ
ො௅ௌ஽௏

51
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

La valeur des poids ∆, une matrice de dimension (k,k), est inversement proportionnelle à la
matrice des covariance de ܽ
ො஻௘௧.

L’introduction d’effets individuels aléatoires permet donc de combiner une


spécification intermédiaire entre le modèle sans effet individuel et le modèle avec effet fixes.
La structure du panel n’est ni totalement homogène, ni totalement hétérogène.

1.4.3. Effets fixes ou effets aléatoires ? Le Test d’Hausman

Le teste d’Hausman est un test de spécification qui permet de déterminer si les


coefficients des deux estimations (fixes et aléatoires) sont statistiquement différents.

Sous l’hypothèse nulle H0 d’orthogonalité entre les variables explicatives et le terme


d’erreur du modèle à effets aléatoires, les deux estimateurs –Withing et MCG – sont des
estimateurs non biaisais et dans ce cas il ne doit pas y avoir de différence significative entre
les estimations Within et MCG des différents coefficients. La méthode des MCG est alors
retenue : le modèle est à effets aléatoires.

Soit le test d’hypothèses :

H0 : ܽ
ො௅ௌ஽௏ − ܽ
ොெ ஼ீ = 0 →Le modèle est à effets aléatoires

H1 : ܽ
ො௅ௌ஽௏ − ܽ
ොெ ஼ீ ≠ 0 →Le modèle est à effets fixes

Nous calculons la statistique :

‫ܽ( = ܪ‬
ො௅ௌ஽௏ − ܽ
ොெ ஼ீ )′[ܸܽ‫ܽ(ݎ‬ ොெ ஼ீ )]ିଵ(ܽ
ො௅ௌ஽௏ ) − ܸܽ‫ܽ(ݎ‬ ො௅ௌ஽௏ − ܽ
ොெ ஼ீ )

La statistique H est distribuée selon un chi-deux à k degré de liberté. Si ‫߯ > ܪ‬ଶ(݇)


pour un seuil de ߙ% fixé, nous rejetons l’hypothèse H0, l’estimateur LSDV (Within) est non
biaisé, nous rejetons alors la spécification à effets aléatoires et nous choisissons un modèle à
effets fixes individuels.

52
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

Section : 2. Modélisation en panel de l’impact des IDE sur la croissance économique


dans les pays du Maghreb

Cette étude est effectuée à partir des données annuelles (en dollar des Etats-Unis) sur la
période de 1976 à 2014 et concerne évidemment les trois pays du Maghreb à savoir, l’Algérie,
le Maroc et la Tunisie. Le choix de la période est conditionné tout simplement par la
disponibilité des informations statistiques tirées de la base de données de la Banque Mondiale
et ce afin d’harmoniser les unités de mesures et éviter ainsi de travailler sur des données
biaisées (Annexe n° 1). Pour convenance, nous avons choisis d’utilisé un modèle réduit à trois
pays et cinq variables. Il serait, en outre, plus judicieux d’utiliser un modèle de double
moindres carrées ordinaires avec plusieurs autres variables pour capter l’ensemble des effets
que peuvent exercer les IDE sur la composante de la croissance économiques et pouvoir
quantifier surtout les effets spillovers.

La littérature économique offre une multitude de modèles économétriques avec


différents dosages de variables et d’instruments de mesures. Les résultats escomptés à travers
ces modèles dépendent, dans une large mesure, des hypothèses et du type de données
utilisées. Ainsi, dans notre cas d’étude, nous nous inspirons du modèle proposé par ALAY et
que nous adaptons à travers les variables suivantes : le PIB par habitant, le stock d’IDE
rapporté au PIB, la formation brute du capital fixe rapportée au PIB, les exportations par
rapport au PIB et le taux de scolarisation au secondaire.

2.1. Analyse des variables macroéconomiques

Avant de passer à l’estimation et l’étude des caractéristiques statistiques du modèle,


nous effectuerons en premier lieu une analyse descriptive des données utilisées.

2.1.1. Le choix des variables :

Comme nous l’avons déjà mentionné précédemment, les variables utilisées dans ce
modèle essai de répondre à la problématique de la contribution des IDE à la croissance
économique des trois pays de Maghreb, à savoir l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Les
variables choisis sont comme suit :

a. Le PIB/Habitant : (LNCR) : la variable endogène de notre modèle est le PIB/tête.


L’évolution positive ou négative soient-elle de cette dernière nous permettra de mieux
mesurer l’effet sur la répartition de la richesse. Toutefois, plusieurs économètres utilisent
53
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

seulement le PIB comme variable de mesure du taux de croissance sans se demander si


cela affectera sa répartition. Dans notre cas, et afin de capter au maximum l’effet de
variation, nous avons appliqué le logarithme.
Figure : n°05.Evolution du PIB/Tête de l’Algérie (1976-2014)
8.8

8.4

8.0

7.6

7.2

6.8
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale


La lecture de la figure n°05 .nous renseigne de l’évolution du taux de croissance du
PIB/Tête en Algérie. Deux périodes sont à retenir dans ce graphe. La première est celle qui
amorce la décroissance à partir de 1986, date du contre-choc pétrolier et le deuxième celle où
il enregistre une croissance à partir du boom pétrolier des années 2000 et qui se stabilise à
partir de 2010.

Figure : n°06 Evolution du PIB/Tête du Maroc (1976-2014)

8.5

8.0

7.5

7.0

6.5

6.0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale

54
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

Le taux de croissance du PIB/Tête du Maroc connait dans son ensemble une croissance
continue exception faite pour la période de 1980 à 1985 où il a connut une décroissance et
une relative stabilisation à la fin des années 1990.

Figure : n°07 Evolution du PIB/Tête du Tunisie (1976-2014)

8.5

8.0

7.5

7.0

6.5
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale


Le même constat de dégage pour le cas de la Tunisie, où le taux de croissance du PIB/Tête
connait une relative croissance excepté une période de stabilisation durant les deux décennies
de 1980 et 1990.

b. le stock d’IDE rapporté au PIB : (IDE) : cette deuxième variable (exogène) utilisé dans
le modèle implique le stock d’IDE par rapport au PIB. En d’autres termes il s’agit de la
mesuré le degré d’intégration des IDE dans le PIB da chaque pays.
Figure : n°08 Stock d’IDE/PIB en l’Algérie (1976-2014)

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0.0

-0.5
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale

55
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

La figure numéro 08 nous montre une période d’absence d’IDE à partir des années 1980
jusqu’à pratiquement la fin des années 1990. A partir des années 2000, le stock d’IDE en
Algérie a connu une importante évolution allant jusqu’à atteindre 2% en 2002.

Figure : n°09 Stock d’IDE/PIB au Maroc (1976-2014)

0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale


L’évolution des IDE au Maroc est beaucoup plus instable qu’en Algérie. Le taux des IDE/PIB
n’a pas dépassé le 1% jusqu’au début des années 1990. Par contre il a connu un bond
gigantesque en 2003 pour atteindre presque 5%.

Figure : n°10 Stock d’IDE/PIB en Tunisie (1976-2014)

10

0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale


La Tunisie à connu un afflux en dent de scie. Ce qui retient l’attention de l’étude des
IDE par rapport au PIB est le taux élevé que présent cette variable et sa rapide décroissance.
En effet elle atteint 4% en 1982 et presque 10% en 2006 pour ensuite dégringoler à moins de
1% en 2011. Celle nous renseigne bien sur sa volatilité.
56
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

c. la formation brute du capital fixe rapportée au PIB : (ID): La définition de La formation


brute de capital fixe (FBCF) est l’ensemble des acquisitions moins cessions d'actifs fixes
réalisées par les producteurs résidents. Les actifs fixes sont les actifs corporels ou incorporels
issus de processus de production et utilisés de façon répétée ou continue dans d'autres
processus de production pendant au moins un an. Cet agrégat rapporté au PIB mesure le taux
d’investissement.
Figure : n°11 FBCF/PIB en Algérie (1976-2014)
1
50

45

40

35

30

25

20
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale


Comme le montre la figure n°11 le taux de la FBCF/PIB en Algérie a connu une décroissance
vertigineuse depuis la fin des années 1970. Ce constat coïncide bien évidemment avec la fin
de l’air des industries industrialisant où les taux d’investissement ont atteint des taux de 61%.
Le taux de FBCF/PIB a commencé à augmenter à partir des années 2005 avec les différents
plans de la relance de la croissance économiques et la politique budgétaire expansionniste
adopté par l’Etat algérien.

57
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

Figure : n°12 FBCF/PIB au Maroc (1976-2014)

36

32

28

24

20
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale

Le taux de la FBCF/PIB au Maroc marque des périodes bien distinctes. Le


fléchissement de ce taux est bien marqué pendant la fin des années 1970 et 1980. En
revanche, il a connu une ascension remarquable à partir du milieu des années 1990 pour
atteindre un taux de « ‘% en 2007.

Figure : n°13 FBCF/PIB en Tunisie (1976-2014)


36

32

28

24

20

16
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale

Le taux de FBCF/PIB en Tunisie marque une relative stabilisation, à long terme, par
rapport aux deux autres pays maghrébin. Il a atteint 34% en 1982 avant de descendre jusqu’à
20% en 1988. A partir des années 1990, ce taux oscille entre 19% et 25%.

d. Les exportations par rapport au PIB : (EXP01) : cette variable nous permet d’indiquer
le montant des PIB destiné aux exportations.
58
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

Figure : n°14 Exportations/PIB de l’Algérie (1976-2014)


50

40

30

20

10
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale

L’évolution des exportations par rapport au PIB est plus fluctuante en Algérie que
dans le reste des pays du Maghreb. On remarque encore une fois le déclin de cette variable
après le contre choc pétrolier de 1986 et la chute des exportations d’hydrocarbure, conjuguée
à l’époque avec la dévaluation du dollar américain.

Figure : n°15 Exportations/PIB au Maroc (1976-2014)


36

32

28

24

20

16
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale

Les exportations marocaines ont connu une évolution remarquable depuis le milieu
des années 1990 et après la mise en œuvre des accords d’association avec l’Union
Européenne.

59
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

Figure : n°16 Exportations/PIB de la Tunisie (1976-2014)


60

55

50

45

40

35

30

25
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale

La courbe de l’evolution des exportations par rapport au PIB et semblable a celle de


l’Algérie, les exportations ont connu un declin dans les 80, l’évolution commence a partir
1986 jusqu'à 2009, depuis cette année, les exoportations ont baissé a cause de la crise
économique et la situaton politique du pays .

e. Le taux de scolartisation au secondaire (CH): nous avons adapté cette variable pour
mesurer le capital humain dans les trois pays du Maghreb. En l’absence de variable qui
quantifie le capital humain, nous avons jugé utile d’utilisé le taux de scolarisation au
secondaire car les agents sont considérés apte à offrire un main d’œuvre qualifiée. Il faut
admettre cependant que les niveaux de scolarisation constituent un indicateur à utiliser
avec prudence : ce sont les seules données permettant des comparaisons internationales
mais elles fournissent néanmoins une mesure approximative des niveaux d’éducation.
Figure : n°17 Taux de scolarisation au secondaire en Algérie (1976-2014)
100

80

60

40

20

0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale

60
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

L’Algérie enregistre le taux de scolarisation le plus élevé parmi les trois pays du
Maghreb. Ce taux a atteint 100% à partir des années 2011. Il a connu un taux croissance
presque soutenus depuis 1976 sauf pour 2007 et 2008.

Figure : n°18 Taux de scolarisation au secondaire au Maroc (1976-2014)


70

60

50

40

30

20

10
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale


Le cas du Maroc est un peu particulier. Ce pays a atteint un taux de scolarisation au
secondaire de 70% à partir de 2012. Ce taux est relativement bas par rapport à la moyenne des
trois pays du Maghreb. Cependant, le constat de l’éducation est connu au Maroc où les
populations des zones très reculées du Rif ont de très grandes difficultés à accéder aux écoles
vu l’éloignement de ces dernières et la réticence de ces populations.

Figure : n°19 Taux de scolarisation au secondaire en Tunisie (1976-2014)

100

80

60

40

20
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale


Malgré les efforts colossaux du gouvernement et une population peu nombreuse, le
taux de scolarisation au secondaire à la Tunisie n’enregistre que 90% en 2014. Ce taux a
d’ailleurs connu une relative stabilisation depuis 2007.

61
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

2.1.2. Analyse de la matrice de corrélation :

Nous allons tout d’abord présenter la matrice de corrélation pour toutes les variables
sélectionnées, suivie d’un tableau présentant les statistiques descriptives de ces variables.

Tableau : n°08 Matrice de corrélation des variables sélectionnées

LNCR IDE EXP01 CH ID

LNCR 1 0.36 0.57 0.88 0.05

IDE 0.36 1 0.58 0.38 -0.07

EXP01 0.57 0.58 1 0.60 -0.19

CH 0.88 0.38 0.60 1 -0.20

ID 0.05 -0.07 -0.19 -0.20 1

Source : réalisé sous eviews 7.

D’après le tableau n°09 nous constatons qu’il y a corrélation positive entre le taux de
croissance du PIB par tête et le taux de scolarisation secondaire. C'est-à-dire qu’elles évoluent
dans le même sens. Par contre la corrélation entre les différents variable est faible ou
moyenne elle ne dépasser pas le taux de 0.60.

62
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

Tableau : n°09 les statistiques descriptives des variables sélectionnées


CH EXP01 ID IDE LNCR

Mean 53.13628 32.79016 27.32951 1.422334 7.516988

Median 49.83875 32.31377 25.74810 1.023600 7.479845

Maximum 99.86019 56.17430 48.58504 9.424248 8.627592

Minimum 15.24473 12.85476 19.15710 -0.118497 6.258365

Std. Dev. 23.22157 9.334438 5.225850 1.455893 0.553082

Skewness 0.362324 0.131792 1.283641 1.965822 0.036268

Kurtosis 2.100974 2.322394 5.131864 9.704559 2.382621

Jarque-Bera 6.500144 2.577052 54.28695 294.4935 1.883789

Probability 0.038771 0.275677 0.000000 0.000000 0.389888

Sum 6216.944 3836.449 3197.552 166.4131 879.4876

Sum Sq. Dev. 62551.98 10107.28 3167.903 245.8763 35.48436

Observations 117 117 117 117 117

Source : réalisé sous eviews 7 à partir des données de la Banque Mondiale

D’après le tableau ci-dessus ;

- Les valeurs réelles du PIB/habitant sont comprises entre 6,25 et 8,62 avec une
moyenne de 7,47 une médiane de 7,51 et un écart-type de à 0,55.
- Les valeurs réelles des exportations/PIB sont comprises entre 12,85 et 56,17 avec une
moyenne de 32,97 une médiane de 32,31 et un écart-type de 9,33.
- Les valeurs réelles de la FBCF/PIB sont comprises entre 19,15et 48,58 avec une
moyenne de 27,32 une médiane de 25,74 et un écart-type de 5,22.
- Les valeurs réelles des IDE/PIB sont comprises entre -0,11 et 9,42 avec une moyenne
de 1,42 une médiane de 1,02 et un écart-type de 1,45.

63
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

- Les valeurs réelles du taux de scolarisation sont comprises entre 15,24 et 99,86 avec
une moyenne de 53,13 une médiane de 49,83 et un écart-type de 23,22.
Le paramètre de distribution de « kurtosis » est un coefficient d’aplatissement. Les
kurtosis du PIB/habitant, du taux de scolarisation et des exportations/PIB sont toutes
inférieurs à 3 (la valeur théorique pour la loi normale). Donc nous pouvons conclure que ces
variables ne possèdent pas une distribution leptokurtique. C'est-à-dire qu’elle possède des
queux moins épaisses et moins pointues que celle de la loi normale donc le processus qui
génère ces variables n’est pas gaussien. En revanche, les variables FBCF/PIB et IDE/PIB sont
supérieures à 3 donc ces variables possèdent des queux plus épaisses et plus pointues que
celle de la loi normale donc ces variables possèdent une distribution leptokurtique.

Le paramètre de distribution « skewness » est un coefficient d’asymétrie (non linéaire).


Nous remarquons que les coefficients sont tous positif et différents de 0 (le zéro étant la
valeur théorique de la skewness pour la loi normale). Donc cela veut dire que la distribution
de ses variables est étalée à droite. Donc la volatilité de ces variables est affectée par un choc
positif que par un choc négatif.

La statistique descriptive de Jaque-Bera est fondée sur les notions de skewness et


kurtosis. Les valeurs estimé de Jarque-Bera des exportations/PIB et du taux de croissance du
PIB/tête sont inférieur à la valeur tabulée de la loi de khi-deux à deux degré de liberté (5,991)
au seuil de 5%. Ces valeurs sont basses et sont respectivement égales à 2,57 et 1,88. Donc on
accepte l’hypothèse de normalité de ces variables. Contrairement aux valeurs estimées du test
de Jarque-Bera de FBCF/PIB, taux de scolarisation au secondaire et des IDE/PIB, qui sont
très élevées et égalent, respectivement à, 6,50 et 54,28 et 294,49. Donc nous rejetons
catégoriquement l’hypothèse de normalité de ces variables.

64
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

2.1.3. Tests de racine unitaire

Tableau : n°10 Résultats des tests de racine unitaire

Lncr Exp01 IDE ID


-0.0302 -1.6648 -0.6026 -1.5940
Niveau
0.4879 0.04796 0.2733 0.0554
Levin, Lin & Chut
-4.3483 -7.7485 -8.1455 -6.9394
Différence
0.0000 0.0000 0.0000 0.0000
1.4476 -0.7002 -0.8264 -1.4376
Niveau
0.9261 0.2418 0.2042 0.0752
Pesaran and Shin
-4.2266 -6.7687 -8.5451 -6.8765
Différence
0.0000 0.0000 0.0000 0.0000
1.2222 7.2168 8.0168 10.1817
Niveau
ADF - Fisher Chi- 0.9757 0.3012 0.2368 0.1172
square 29.1021 51.0460 66.6625 52.2467
Différence
0.0001 0.0000 0.0000 0.0000
1.7585 6.1400 18.0810 5.5083
Niveau
PP - Fisher Chi- 0.9405 0.4076 0.0060 0.4804
square 49.0689 80.2549 95.1271 53.2228
Différence
0.0000 0.0000 0.0000 0.0000
Source : réalisé sous eviews 7

2.2. Résultats de l’estimation et tests préliminaires :

Nous présentons les résultats des différents tests, les résultats de l'estimation et leurs
interprétations. L'interprétation concernera les résultats des tests préliminaires et les résultats
des estimations.

2.2.1. Test de Hausman


Comme nous l’avons déjà définit, le test Hausman est un test de spécification qui
permet de déterminer si les coefficients des deux estimations (fixes et aléatoires) sont
statistiquement différents.

Dans notre cas, les résultats du test indiquent que la probabilité > chi2 > 5% donc le modèle
est à effet aléatoire.

65
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

- Chi2(4) = 1,04
- Prob>chi2 = 0,9042

Figure : n°20 Test de Hausman

66
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

Source : réalisé sous Stata 12.


2.3.. Résultats de l’estimation du modèle

Nous avons effectué les tests sous eviews et stata 12 afin de confirmer nos résultats.

Les deux estimations


ns donnent les mêmes résultats.

Tableau : n°11 estimation sous eviews 7

Dépendent Variable: LNCR

Méthode: Panel Least Squares

Date: 06/02/16 Time: 00:44

Sample: 1976 2014

Periods included: 39

Cross-sections included: 3

Total panel (balanced) observations: 117

67
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

C 5.464357 0.146579 37.27936 0.0000

IDE -0.009359 0.016996 -0.550628 0.5830

EXP01 0.006324 0.003075 2.056811 0.0420

ID 0.027058 0.003948 6.853169 0.0000

CH 0.021061 0.001092 19.28094 0.0000

R-squared 0.852256 Mean dependent var 7.516988

Adjusted R-squared 0.846979 S.D. dependent var 0.553082

S.E. of regression 0.216354 Akaike info criterion -0.182008

Sum squared resid 5.242608 Schwarz criterion -0.063966

Log likelihood 15.64745 Hannan-Quinn criter. -0.134084

F-statistic 161.5168 Durbin-Watson stat 0.455222

Prob(F-statistic) 0.000000

Source : réalisé sous eview7.

68
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

Tableau : n°12 Estimation sous Stata 12

Source : Stata 12

L’équation du modèle à effet aléatoire s’écrit de la manière suivante :

LNCRrt = 0.599424154775 - 0.00398674568888*IDErt + 0.00396093867878*EXP01rt +


0.0042857270048*IDrt + 0.0015181306921*CHrt + 0.882978342985*LNCR(-1)+rt

Tableau : n°13 résumé de signification des variables.

Variable dépendante Variables


Lncr indépendantes
Coefficient Z p>z
-0,009 -0,55 0,592 IDE
0,270 6,95 0,000 ID
0,006 2,06 0,040 EXP
5,464 19,28 0,000 CH

69
Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique

Interprétations :

- Nous constatons d’après ces simulations et estimations que le taux des IDE/PIB a un
signe négatif donc non significatif.
- Une augmentation d'un point de du taux d’investissement (FBCF/PIB) entraine une
augmentation de 0,27 point du taux de croissance du PIB/Tête.
- Une augmentation d’un point du taux d’exportation/PIB entraine une augmentation de
0,006 point du taux de croissance du PIB/Tête.
- Une augmentation d’un point du taux de scolarisation au secondaire entraine une
augmentation de 5,464 point du taux de croissance du PIB/

Conclusion

Ces résultats suggèrent que les externalités de taux de scolarisation dont bénéficient
les pays Maghrébins sont plus productives dans le court terme. Cela peut s'expliquer par
l’augmentation de capitale humain dans cette période .La concentration sur le secteur des
hydrocarbures et la négligence de la production hors hydrocarbure explique la faiblesse des
exportations. L'amélioration des effets du stock de capital national dans le long terme
s'explique car nous les avons représentés par la formation brute de capital fixe qui est un
investissement de long terme. Mais il faut noter que ce coefficient n'est pas significatif

70
Conclusion générale

Conclusion général

L’IDE reste la forme la plus privilégiée de la circulation internationale des


capitaux. Il est non seulement un moyen d’accès aux marchés étrangers mais aussi un
mécanisme qui crée des liens entre les différents systèmes de production, en impliquant une
allocation internationale des ressources par les firmes. Depuis les années 80, l'accélération du
processus de mondialisation a fait de l’investissement direct étranger un catalyseur du
développement économique, notamment via leur contribution à la création de richesse. Il
participe notamment à la croissance de l'investissement privé dans le pays d'accueil,
favorise par ailleurs le transfert de technologie, contribuent à la formation et à
l'amélioration du capital humain et concourent au développement des entreprises dans
un environnement concurrentiel, notamment à travers l'augmentation de la productivité des
facteurs de production.

Cette monté en puissance est à l’origine de divers facteurs. Outre les programmes de
privatisation et les opérations de fusions acquisitions, la libéralisation des politique d’accueil
vis-à-vis des entreprise étrangères constitue un facteur principal de l’accroissement des flux
des IDE.

Néanmoins, ces flux différent d’un pays à un autre, ce qui repose essentiellement sur
un ensemble des déterminants qui influencent le choix des FMN pour leur implantation.
Ainsi, en fonction de leur stratégie, les firmes décident d’investir à l’étranger lorsqu’elles
trouvent les avantages offerts par les pays d’accueil aussi favorable que possible. De ce fait
deux grandes familles de déterminants, sur lesquelles les firmes se basent dans leurs choix de
localisations, ont été relevées, en distinguant des déterminants économiques et les
déterminants institutionnelles. Mais actuellement, le débat tourne sur la nécessité de
développement, de la performance des institutions à traves de la mise on ouvre des déférentes
instruments afin de séduire les IDE d’une manière progressive, le choix de localisation se
rattache aux politique gouvernementales et la stabilité économique.

Durant les années 2002-2014, les entrées des IDE ont connu une progression
significative, cette période répond à la mise en ouvre du programme de privatisation. Malgré
cela, l’évolution des flux durant ces derniers années s’avère être conjecturelle et non par le
résultat d’une politique claire de promotions des investissements directs.

71
Conclusion générale

Les pays du Maghreb ne font pas exception à cette règle. La répartition sectorielle
des flux d’IDE au sein des trois pays maghrébins a démontré qu’une part importante des flux
entrants en Algérie sont portée par le secteur des hydrocarbures, le forage, l’exploitation et
prospection, suivi pars d’autres secteurs expansionniste comme, le secteur de
télécommunication et informatique. Cependant qu’au Maroc et Tunisie, les secteurs qui ont
attiré le grand nombre d’IDE durant la 2002-2014 sont le tourisme, des télécoms et des
services, notamment l’industrie, l’énergie et les mines.

En outre, L »estimation de notre modèle montre l'effet sur la croissance est un peu
plus important pour le taux de scolarisation et la FBCF qui sont également des déterminants
de la croissance, une augmentation d'un point du taux de scolarisation ou la FBCF entraîne
respectivement une évolution de 0,021 et 0 ,027 point du taux de croissance du PIB /Tête.
Ces résultats traduisent d'une part l'importance du taux de scolarisation dans le PIB des trois
pays (Algérie, Maroc et Tunisie) et d'autre part l'effet des critères de la volonté de capital
humain et la gratuité de secteur d’éducation. Les exportations contribuent d’une part
marginale sur la croissance, 0,006 point du taux de croissance du PIB/Tête de ses trois pays
car leurs exportations dépendent seulement sur le secteur d’hydrocarbures.

Dans la mesure où l'effet négatif des investissements directe étranger sur le niveau de
vie a été démontré, il serait opportun pour ces pays de mettre en œuvre des politiques qui
conduiront au plein accomplissement de ces insuffisances, qui est l'utilisation et l'adaptation
de nouvelle technologie nouvelle et d investir largement dans le secteur hors hydrocarbures.
Cela doit passer par des politiques basées sur le développement des infrastructures, la
coopération technologique au sein de ses pays.

72
Annexes

Bibliographie
I.OUVRAGES

1. Addison T . et George Mavrotas : « Foriegne Directe Investistment ,Innovative


sources of dévlopment Finance and domestic Resource Mobilization “,Revised Paper
for Track II,Global economic Agenda,Helsiki process Globalization and
Democracy,2004

2. AZZOUZ KERDOUN. Les transferts de technologie vers les pays en voie de


développement. Office des publication universitaire OPU ,1991.

3. BEITONE.A, DALLO.C, GUIDANI.JP, LEGARDEZ.A «dictionnaire des sciences


économie », Ed ARMAND colin, 1996.

4. Bonny J.B. : « Mauvaise gouvernance et faibles investissement directe étranger en


HAHITI», conférence Générale sur l’insécurité et Développement, Association
Européenne des instituts de recherche de formation en matière de développement
(EADI) ,21-24septembr 2005.

5. Boulam,F ,«conduit de la politique de l’attractivité des IDE et Modèle de


développement de l’Algérie », 2010 .

6. Bourbonnais ; « économétrie manuel et exercice »,8eme édition, DUNOD, 2011.

7. Caves R ; « Multinational Enterprise and economic analysis » Cambridge university


press,1982.

8. Chen E.K.V. « Changing pattern of financial flows in the Asia, Pacific Region Policy
Responses » Asain development review, Vol. 10, No.2, 1992.

9. DUNNING J.H. « International Business in a Changing World Environment »,dans


Multinationals, Technology and Competitiveness, Unwin Hyman Ltd. London, 1988.

73
Annexes

10. J.P. Maréchal. La commercialisation de la technologie. Application à l’Amérique


Latine notamment au Chili. Thése Doctorat économie applique, Paris Dauphine
1976 ,

11. J .Savary « les multinationals listes » PVF-IRM 1981 .

12. Klein, Micheal ,Carl Aaron et Bita Hadjimicheal : « Foreign direct innvestment and
poverty reduction», world Bank Policy Rasearch Working Paper 2613,2001.

13. L.KARPIK. le capitalisme technologique. Revue de sociologie du travail. Science


rationalité et industrie. Janvier-mars 1972.

14. Mallanpllay P .et sauvant K.P : « l’investissement directe étranger dans les pays en
développement », Finances et Développement.

15. Mazerolle Fabrice : « les firmes multinationales », Ed Vuibert Paris2006.

16. PERROX.P « les théories de la croissance »Edition Dunod, paris, 2004.

17. Ph. Merle Droit commercial, sociétés commerciales10ème éd, Dalloz.

18. Samuelson et Nordhausen in Macroéconomie ,1995 .

19. Vernon R: « The Product cycle hypothèsis in a new international environment »,


Oxford Bulletin of economics and statistics 41,1997.

 II.MEMOIRES

1. Melle HAROUN Hayat : « La problématique du foncer industriel et de


l’investissement en Algérie » , mémoire en master 2en droit des affaires ,faculté de
droit et sciences économiques , université de Perpignan,2004 ,P.52.

2. Mme Harnache née Naha Fazia : « l’investissement étranger en Algérie dans le cadre
de l’ordonnance n°01-03 du 20 aout 2001 relative au développement de
l’investissement », mémoire de master en droit des affaires, université de Perpignan,
faculté de droit et sciences économiques,2002,P.8 .

74
Annexes

III.SITES INTERNET
1. http://www.oecd.org/investment
2. http://unctad.org/fr/Pages/AboutUs.aspx
3. http://www.banquemondiale.org/
4. www.andi.dz
5. https://www.wto.org/indexfr.htm

V. Rapports, revues et articles:

1. Ambassade de France en Tunisie, fiche de synthèse de la maison économique : « IDE


en Tunisie et présence Française en 2OO5 », novembre 2006, P.1, in www. Mission
éco .com.

2. CNUCED : Examen de la politique de l’investissement de l’Algérie ; 2004 ; P .8.

3. CNUCED : Rapport sur l’investissement dans le monde2003, www.cnuced.org

4. CNUCED : rapport sur l’investissement dans le monde 2005.

5. Forum économique mondial, rapport 2015-2016

6. Rabhi M : Investissement directs étrangers en Algérie, « un léger rebond en 2012 »,


journal liberté ,24 novembre .Disponible sur : http.//www .liberte –
algerie.com/conterchamp/sans-

7. Rapport des IDE 2013 et perspectives-FIPA juin 2014.

8. Royaume du Maroc, bilan des investissements dans le secteurs de l’énergie et des


mines septembre 2013.

75
Annexes

Table des illustrations


6
Tableau 1 : Le stock des investissements internationaux en 1914(10 $) ...................................... 16
Tableau 2 : stock d’IDE dans le monde, en1914 et 1938 ............................................................... 17
9
Tableau 3 : Les détenteurs de stocks d’IDE par zone, en1980et1990 (10 $) ............................... 18
6
Tableau 4 : Les taux d'IDE dans « les trois sud »1986-1996(en 10 $) ......................................... 19
Tableau 5 : Le classement des 10 pays Africaines les plus compétitifs en 2015 ......................... 36
Tableau 6 : Investissements par secteurs en millions de DH sur la période 2000-mai 2013 .... 41
Tableau 7 : Analyse sectorielle des flux des IDE au cours de 2013...................................................... 43
Tableau 8 : Matrice de corrélation des variables sélectionnées ..................................................... 62
Tableau 9 : les statistiques descriptives des variables sélectionnées ............................................. 63
Tableau 10: Résultats des tests de racine unitaire ............................................................................ 65
Tableau 11 : Estimation sous eviews 7 .............................................................................................. 67
Tableau 12 : Estimation sous Stata 12 ............................................................................................... 69
Tableau 13 : Résumé de signification des variables ........................................................................ 69

Figure 1: flux d’IDE entrants en Algérie 1990-2013 (en millions de dollars) .......................... 31
Figure 2: Flux d’IDE entrants au Maroc (1990-2013) .................................................................... 33
Figure 3: flux d’IDE entrants en Tunisie 1990-2013 ...................................................................... 34
Figure 4: La représentation graphique de secteur investis au Maroc en 2013 ............................. 42
Figure 5: Evolution du PIB/Tête de l’Algérie (1976-2014) ........................................................... 54
Figure 6: Evolution du PIB/Tête du Maroc (1976-2014) ............................................................... 54
Figure 7: Evolution du PIB/ Tête du Tunisie ..................................................................................... 55
Figure 8: Stock d’IDE/PIB en l’Algérie (1976-2014) ..................................................................... 55
Figure 9: Stock d’IDE/PIB au Maroc (1976-2014) ......................................................................... 56
Figure 10: Stock d’IDE/PIB en Tunisie (1976-2014) ..................................................................... 56
Figure 11: FBCF/PIB en Algérie (1976-2014)................................................................................. 57
Figure 12: FBCF/PIB au Maroc (1976-2014) .................................................................................. 58
Figure 13: FBCF/PIB en Tunisie (1976-2014)................................................................................. 58
Figure 14: Exportations/PIB de l’Algérie (1976-2014) .................................................................. 59
Figure 15: Exportations/PIB au Maroc (1976-2014)....................................................................... 59
Figure 16: Exportations/PIB de la Tunisie (1976-2014) ................................................................. 60
Figure 17: Taux de scolarisation au secondaire en Algérie (1976-2014) ..................................... 60
Figure 18: Taux de scolarisation au secondaire au Maroc (1976-2014) ....................................... 61

76
Annexes

Figure 19: Taux de scolarisation au secondaire en Tunisie (1976-2014) ..................................... 61


Figure 20: Test de Hausman.................................................................................................................. 66

77
Annexes

Annexe N°1 variable utilisées dans le model

country_code State Years CR lnCR IDE ID EXP CH


1 DZ 1976 1031,30337 6,93857869 1,05480779 42,5374574 33,0545839 18,39504
1 DZ 1977 1185,51062 7,07792887 0,85091307 44,1550448 30,5865669 21,51011
1 DZ 1978 1447,61764 7,27767448 0,51262954 48,5850401 25,5358367 25,32871
1 DZ 1979 1771,96551 7,47984466 0,07728593 39,3452226 31,1483002 27,99378
1 DZ 1980 2189,77572 7,69155441 0,82339536 33,7846142 34,3384615 30,06515
1 DZ 1981 2223,69691 7,70692637 0,02978051 32,9153595 34,5872508 32,18463
-
1 DZ 1982 2197,11059 7,69489841 0,11849732 34,441233 30,9248563 35,23465
1 DZ 1983 2298,88403 7,74017908 0,0008558 34,3602907 27,9418061 38,52776
1 DZ 1984 2452,66425 7,80493016 0,00149478 33,4828098 25,7100162 41,89046
1 DZ 1985 2567,49552 7,8506862 0,00068658 32,4407822 23,5839329 45,08651
1 DZ 1986 2740,65417 7,91595192 0,00834668 34,4574271 12,8547573 49,42614
1 DZ 1987 2790,47491 7,93396708 0,005561 29,6879827 14,2724747 51,91699
1 DZ 1988 2402,82546 7,7844006 0,0220316 26,2374818 15,5078679 52,977
1 DZ 1989 2202,55812 7,69737474 0,02173526 27,1202455 18,6392633 59,65123
1 DZ 1990 2394,42061 7,78089656 0,00053979 26,9701332 23,4436851 59,12105
1 DZ 1991 1721,58207 7,45099895 0,02545902 25,861457 29,1178222 57,57352
1 DZ 1992 1766,06592 7,47650971 0,06249571 27,0749862 25,3195943 57,27878
1 DZ 1993 1797,5418 7,49417535 0,02173526 27,0068601 21,783877 57,39975
1 DZ 1994 1499,98409 7,31320978 0,57518405 28,4009383 22,5307252 58,40698
1 DZ 1995 1444,90794 7,27580089 0,59949904 29,1369443 26,194776 58,33717
1 DZ 1996 1596,00686 7,37526008 0,57518405 24,8793781 29,7604483 58,6382
1 DZ 1997 1611,96195 7,38520732 0,53966695 22,9515862 30,9063114 59,15799
1 DZ 1998 1588,42134 7,37049593 1,25882622 25,748099 22,578354 59,15799
1 DZ 1999 1580,95757 7,365786 0,59949904 24,3900934 26,8088741 65,27889
1 DZ 2000 1757,01197 7,4713699 0,51122411 20,6766106 41,175353 64,72483
1 DZ 2001 1732,95852 7,45758535 2,02375703 22,8397603 36,6893046 68,41097
1 DZ 2002 1774,29202 7,48115676 1,87631182 24,5714129 35,5045344 71,55985
1 DZ 2003 2094,8933 7,6472579 0,93378167 24,0877219 38,2488287 73,75566
1 DZ 2004 2600,00652 7,86326923 1,03357751 24,0181261 40,0532259 77,2134

78
Annexes

1 DZ 2005 3102,03738 8,0398144 1,12017426 22,3703225 47,2051926 78,78223


1 DZ 2006 3467,54474 8,15120205 1,57313714 23,1656348 48,8106877 79,79158
1 DZ 2007 3939,55994 8,27882431 1,24964656 26,3247547 47,0681628 70,28121
1 DZ 2008 4912,25194 8,49948776 1,5430388 29,2324328 47,9733452 76,75585
1 DZ 2009 3875,8221 8,26251307 2,00197501 38,2364509 35,3716508 93,07003
1 DZ 2010 4473,48645 8,40592335 1,42696365 36,2831932 38,4445477 97,17192
1 DZ 2011 5447,40398 8,60289444 1,28553463 31,670814 38,7881189 99,86019
1 DZ 2012 5583,61616 8,6275919 0,71773317 30,8008199 36,8925953 99,86019
1 DZ 2013 5491,61441 8,61097756 0,80679935 34,1922093 33,2180496 99,86019
1 DZ 2014 5484,06681 8,60960222 0,7047097 36,6857855 30,5292847 99,86019
2 MAR 1976 522,36395 6,25836457 0,3966369 28,7468127 17,9150534 15,24473
2 MAR 1977 588,074522 6,37685368 0,07234508 31,9547437 16,8959627 16,15937
2 MAR 1978 687,529209 6,53310431 0,08884277 24,8975596 16,3708888 17,58067
2 MAR 1979 806,421312 6,69260633 0,04674137 23,9769192 17,0101381 19,29749
2 MAR 1980 1042,35738 6,94924014 0,42418855 25,3925597 19,8587628 20,73402
2 MAR 1981 825,480649 6,71596582 0,34241185 29,6395073 23,4546276 22,31256
2 MAR 1982 804,739978 6,69051922 0,4653043 29,4395928 22,2035495 24,62131
2 MAR 1983 718,997637 6,57785807 0,2948517 26,0153539 23,4740476 26,61141
2 MAR 1984 636,277388 6,45563461 0,33158595 24,1938584 26,6407164 28,49134
2 MAR 1985 627,530889 6,4417929 0,13974271 24,2152903 26,5678552 30,47824
2 MAR 1986 804,471178 6,69018514 0,00293324 22,5256513 22,6101291 33,31778
2 MAR 1987 869,540141 6,7679645 0,28840123 21,3202761 23,5446733 35,38675
2 MAR 1988 1016,67233 6,92429015 0,34368 21,4298077 25,8991312 37,28917
2 MAR 1989 1023,1786 6,93066934 0,66104144 23,9676472 23,2856277 36,91481
2 MAR 1990 1145,92257 7,04396533 0,57256072 25 25,6937199 37,16282
2 MAR 1991 1209,89002 7,09828474 1,02359964 23,8896563 23,2086183 35,52325
2 MAR 1992 1227,79177 7,11297253 1,31848291 23,8295757 23,3050414 36,2272
2 MAR 1993 1134,99663 7,03438496 1,63076698 24,4443255 23,0062981 36,74905
2 MAR 1994 1262,73344 7,14103405 1,6163057 22,4423631 21,8388972 37,80604
2 MAR 1995 1356,32678 7,21253543 0,24845717 22,9849693 23,763427 37,9645
2 MAR 1996 1487,68284 7,30497505 0,18464251 20,7192721 22,74673 37,95278
2 MAR 1997 1321,28786 7,18636219 0,00957709 22,0199431 25,0950677 37,96398
2 MAR 1998 1400,84319 7,24482962 0,02965772 23,3893102 24,4117226 36,48635

79
Annexes

2 MAR 1999 1373,9086 7,22541495 0,00667403 25,1149347 26,3226797 36,8129


2 MAR 2000 1265,39504 7,14313964 0,59626172 25,9804108 27,9822869 38,44923
2 MAR 2001 1275,45923 7,15106158 0,38128423 24,8443957 29,4114474 40,20542
2 MAR 2002 1352,31707 7,20957475 0,19586485 25,2163098 30,1515852 42,54952
2 MAR 2003 1650,27919 7,40869976 4,64183992 25,1146176 28,6647758 44,75016
2 MAR 2004 1867,32994 7,53226485 1,38205663 26,2802095 29,3704147 48,05408
2 MAR 2005 1931,76106 7,56618733 2,72118191 27,5273414 32,3137741 49,83875
2 MAR 2006 2107,89602 7,65344558 3,6045045 28,1385101 34,2012734 52,59931
2 MAR 2007 2510,9762 7,82842688 3,55085547 32,1554214 34,5716801 55,57927
2 MAR 2008 2905,95268 7,97451656 2,6660485 34,4171703 35,7423507 57,6738
2 MAR 2009 2883,85068 7,96688172 2,1209696 31,6620418 28,0031744 60,44446
2 MAR 2010 2857,67341 7,95776308 1,33090537 30,6562124 32,2330186 62,69214
2 MAR 2011 3066,50316 8,02829315 2,48727462 31,4952133 34,7000343 65,74992
2 MAR 2012 2931,4002 7,98323547 2,89209442 32,5977348 34,9295479 69,06295
2 MAR 2013 3156,17515 8,05711618 3,13175986 30,3308534 32,6524409 69,06295
2 MAR 2014 3190,31044 8,06787351 3,25636529 29,4229153 34,2631511 69,06295
3 TUN 1976 785,070225 6,66577317 2,43148206 29,1257113 29,0843249 20,95293
3 TUN 1977 867,603722 6,76573507 1,82490078 30,658333 29,5816415 21,61901
3 TUN 1978 986,599875 6,89426456 1,52984919 31,0398969 30,9634043 23,11889
3 TUN 1979 1156,57301 7,05321661 0,68445849 30,5270363 38,9801506 24,31843
3 TUN 1980 1369,52611 7,22222006 2,68320923 28,3010874 40,2372546 25,16473
3 TUN 1981 1285,77814 7,15911937 3,50789929 30,9947141 41,3719366 25,68537
3 TUN 1982 1208,69722 7,09729838 4,18368269 34,0313046 36,9099159 28,65041
3 TUN 1983 1209,32388 7,0978167 2,20533537 31,8484148 34,364249 32,10814
3 TUN 1984 1172,10003 7,06655232 1,3723352 32,1252573 32,9626973 34,46734
3 TUN 1985 1158,37019 7,05476929 1,28236823 28,1378681 32,1032159 36,73893
3 TUN 1986 1203,55492 7,09303489 0,71225146 24,9888274 30,1826714 39,55787
3 TUN 1987 1261,81568 7,14030698 0,94582369 21,6245815 34,8263288 39,30264
3 TUN 1988 1284,90486 7,15843996 0,60041738 20,5459206 42,0178741 40,65903
3 TUN 1989 1269,28644 7,14621016 0,77164449 22,4924139 44,3456136 44,2455
3 TUN 1990 1507,23146 7,31802977 0,62064531 24,3608828 43,5570513 44,8517
3 TUN 1991 1571,82835 7,35999478 0,95953283 24,0447925 40,3656225 45,30211
3 TUN 1992 1825,37913 7,50954299 3,39259638 27,2045411 39,5350873 46,24343

80
Annexes

3 TUN 1993 1704,22376 7,44086501 3,84625648 28,1136193 40,4453393 48,88619


3 TUN 1994 1779,30767 7,48397962 2,76353438 27,0567479 44,9322743 53,44145
3 TUN 1995 2012,93627 7,60734976 1,46604337 24,1657772 44,9043503 56,99982
3 TUN 1996 2154,98694 7,67553994 1,2167962 23,1943272 42,1093762 60,55578
3 TUN 1997 2251,3929 7,71930437 1,63444465 23,6717313 39,1140807 61,90331
3 TUN 1998 2336,08394 7,75623128 2,98050047 24,0342362 38,5197865 68,42967
3 TUN 1999 2426,38836 7,79415916 1,5248174 24,3549703 37,9790416 72,35648
3 TUN 2000 2247,91299 7,71775751 3,50287782 25,1667329 39,5467039 74,63601
3 TUN 2001 2286,50046 7,73477774 2,047767 25,3249965 42,8166885 76,59662
3 TUN 2002 2373,83648 7,77226269 3,4170997 24,7636879 40,7845867 78,04819
3 TUN 2003 2790,00437 7,93379844 1,97019372 22,9003231 39,4834522 77,54764
3 TUN 2004 3139,5372 8,05183068 1,90382709 22,1287585 42,2211408 81,64905
3 TUN 2005 3217,96865 8,07650558 2,20839302 21,3305152 44,932292 84,80422
3 TUN 2006 3394,42898 8,12989083 9,42424773 22,5828658 46,0270075 86,95712
3 TUN 2007 3805,15294 8,24411146 3,89468064 23,0468061 51,0861106 90,66783
3 TUN 2008 4342,82318 8,37627992 5,797755 23,5229193 56,1743004 92,50602
3 TUN 2009 4162,50967 8,33387346 3,50994616 24,1816242 45,8336458 90,78479
3 TUN 2010 4176,61146 8,33725554 3,02942837 24,6508434 50,4778383 90,42879
3 TUN 2011 4298,0917 8,36592641 0,94310065 21,7008126 49,2673289 92,05757
3 TUN 2012 4187,54353 8,33986957 3,4438867 21,6676006 49,3006859 92,05757
3 TUN 2013 4309,99163 8,36869124 2,25619406 20,2670529 47,0631138 90,14178
3 TUN 2014 4420,69844 8,39405298 2,06668038 19,1571034 44,6233295 90,14178

81
Table des matières

Table des matières

Remerciements........................................................................................................................... 1

Dédicaces .................................................................................................................................. 

Liste abréviations.....................................................................................................................VI

Sommaire ..............................................................................................................................VVI

Introduction Générale............................................................................................................... 1

Chapitre I : Approche théorique des IDE .............................................................. 03

Section 1 : Aperçu théorique des IDE .................................................................................... 03

1.1. Quelques diffénition fondamentales .................................................................. 03


1.1.1. Définitions des Investissement directe étranger .............................................. 03
1.1.2. Définition de FMN ......................................................................................... 04
1.1.3. Société mère (holding ..................................................................................... 05
1.1.4. Groupe ............................................................................................................. 05

1.2. Les formes d’IDE ........................................................................................................... 05

1.3. L’approche de Dunning (1979) ......................................................................................... 07

Section 2 : Les stratégies d’attractivité des IDE......................................................................... 08

2.1. Les stratégie ..................................................................................................................... 09


2.1.1. Incitations générales à l’IDE ........................................................................... 09
2.1.2. Stratégie ciblées .............................................................................................. 10
2.1.3. Improvisation ................................................................................................. 10
2.2. Les instruments ........................................................................................................ 11
2.2.1. Les incitations réglementaires à l’IDE ........................................................... 11
2.2.2. Incitations financières à l’IDE ....................................................................... 11
2.2.3. Incitations fiscales à l’IDE ............................................................................. 13

Section 3 : L’évolution des IDE dans le monde ........................................................................... 14


3.1. Evolution des IDE dans le monde ........................................................................... 15
3.1.1. L’âge d'or des IDE (1800-1914) ...................................................................... 15
3.1.2. La période entre les deux guerres .................................................................. 16

82
Table des matières

3.1.3. LA période d’expansion des FMN de1945 à 1975 .......................................... 17


3.1.4. La période de 1980 à 1990 ............................................................................... 18
3.1.5. A partir de 1990 ............................................................................................... 18
3.2. Evolution de quelques statistiques des flux d’IDE entrants depuis 1970. .............. 20
Conclusion du chapitre...................................................................................................... 21

Chapitre II : croissance économique et IDE aux pays du Maghreb ............ 22


Introduction .......................................................................................................................... 22

Section 1: IDE et croissance économique .......................................................................... 22


1.1. Définition de la croissance .................................................................................. 22
1.1.1. La croissance économique ............................................................................... 22
1.1.2. la croissance endogéne..................................................................................... 23
1.1.3. La croissance exogène...................................................................................... 23
1.2. La croissance économique expliquée par les courants économiques ..................... 23
1.2.1. Revue de la littérature ...................................................................................... 23
1.2.2. Le rapport entre IDE et la croissance économique .......................................... 29
Section 2: les IDE dans les pays du Maghreb Algérie, Maroc et la Tunisie................ 30
2.1. Les flux des IDE dans les trois pays du Maghreb ................................................... 30
2.1.1. Les flux d’IDE en Algérie................................................................................ 30
2.1.2. Les flux d’IDE en Maroc ................................................................................. 33
2.1.3. Les flux d’IDE en Tunisie .............................................................................. 34

2.2. Le classement des trois pays Maghrébins selon la compétitivité économique

................................................................................................................................... 35
2.3.. Répartition des IDE par secteur .............................................................................. 37
2.3.1. Répartition des IDE par secteur d’activité en Algérie ..................................... 37
2.3.2. Répartition des IDE par secteur d’activité en Maroc ....................................... 41
Conclusion du chapitre............................................................................................... 43

Chapitre III : Etude d’impacte des IDE sur la croissance économique ..... 45
Introduction........................................................................................................................ 45
Section 1: Vue d’ensemble sur l’économétrie des données de panel ................................. 45
1.1. La méthode SUR ..................................................................................................... 45
1.2. Le modèle linéaire simple ................................................................................. 46

83
Table des matières

1.3. Les tests d’homogénéité ..................................................................................... 47


1.3.1. Procédures séquentielle de tests ...................................................................... 47
1.3.2. Construction des tests ..................................................................................... 47
1.4. Spécification et estimations des modèles à effets individuels ................................ 49
1.4.1. Le modèle à effets fixes individuels ................................................................ 49
1.4.2. Modèle à effets aléatoires ............................................................................... 51
1.4.3. Effets fixes ou effets aléatoires ? Le Test d’Hausman .................................... 52

section 2 : Modélisation en panel de l’impact des IDE sur la croissance économique dans les
pays du Maghreb ................................................................................................................. 53
2.1. Analyse des variables macroéconomiques ............................................................. 53
2.1.1. Le choix des variables ................................................................................... 53
2.1.2. Analyse de la matrice de corrélation .............................................................. 62
2.1.3. Tests de racine unitaire ................................................................................... 65
2.2. Résultats de l’estimation et tests préliminaires ...................................................... 65
2.2.1. Test de Hausman ............................................................................................ 65
2.3. Résultats de l’estimation du modèle ....................................................................... 67
Conclusion du chapitre ................................................................................................... 70

Conclution Générale .......................................................................................................... 71

Bibliographie ..................................................................................................................... 73

Table des illustrations ........................................................................................................ 76

Annexes ............................................................................................................................. 78

Table des matières.............................................................................................................. 82

84
Table des matières

85

Vous aimerez peut-être aussi