Fiche-0.1 L'energy Et L'hydrogène-Dec.2023
Fiche-0.1 L'energy Et L'hydrogène-Dec.2023
Fiche-0.1 L'energy Et L'hydrogène-Dec.2023
FICHE 0.1
L’ÉNERGIE ET L’HYDROGÈNE
Sommaire
1. Introduction
2. L’effet de serre, l’effet de serre additionnel
3. La pollution atmosphérique
4. Du sommet de Rio au Protocole de Kyoto, à l’Accord de Paris et à la COP 27
5. Le rôle que peut jouer l’hydrogène
1. Introduction
Depuis la nuit des temps les hommes se déplacent, mais très longtemps ils le firent avec lenteur, cette même
lenteur à laquelle cheminait leur évolution. Durant des millénaires, leurs sources d’énergie n’ont pas varié : ils
ont transporté, travaillé la terre et fabriqué en utilisant leur propre force, celle des animaux, celle du vent et celle
de l’eau. Puis au début du XIXème siècle, tout a changé lorsque s’est développée la mise en pratique de « la
puissance motrice du feu » préconisée par Sadi Carnot 1. L’industrie et les transports à grande capacité et à
grande vitesse, chemin de fer et bateau à vapeur, ont pris leur essor. Ils tiraient l’énergie nécessaire de la houille
grâce à la vapeur d’eau qui devint le premier vecteur énergétique 2 de l’histoire des temps modernes.
Sadi Carnot, physicien français du début du XIXème siècle, fondateur de la thermodynamique, la science de
l’énergie
1 Expression extraite du titre de son traité paru en 1824 : « Réflexions sur la puissance motrice du feu et les
machines propres à développer cette puissance ».
2 Nous entendons par vecteur énergétique un élément capable de fournir directement de l’énergie mais qui
n’existe pas comme tel dans la nature. Toutefois pour la vapeur d’eau existent des exceptions dans les
régions volcaniques (fumerolles en Islande, en Italie, le long de la Ceinture de feu du Pacifiques etc.).
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Révision : déc. 2023 - P. Malbrunot
Tout s’est encore accéléré quant à la fin de ce même XIXème siècle sont apparus le moteur à explosion et
l’électricité. Le premier était un dispositif de génie capable d’extraire de l’énergie mécanique des carburants
liquides issus du pétrole présent dans la nature. La seconde, due aux propriétés des constituants de la matière,
était un nouveau vecteur énergétique aux possibilités quasi infinies dont nous connaissons de nos jours, par
l’électronique et ses applications, les prolongements les plus évolués et les plus prometteurs comme l’est entre
autres l’actuelle révolution numérique et plus encore celle en développement de l’intelligence artificielle.
Durant le XXème siècle, il ne fut pas une part de l’activité humaine qui n’ait pas été entièrement modifiée, voire
bouleversée, par les retombées de ces deux révolutions technologiques. Le monde est alors entré dans « l’ère
industrielle » assortie de la « civilisation de l’automobile » qui l’une et l’autre furent à l’origine de profondes
transformations économiques et sociales. Pour alimenter le formidable développement qui s’en est suivi il a fallu
- et il faut encore - de l’énergie, beaucoup d’énergie (cf. Fiches3 2.1 à 2.6), c’est pourquoi les ressources de
notre planète ont été exploitées sans limite: houille, pétrole, gaz naturel, c'est-à-dire les combustibles fossiles,
les ressources hydrauliques mais également l’énergie provenant de la fission de combustibles nucléaires.
Aujourd’hui nous mesurons les conséquences de cette surexploitation, elles sont à la hauteur de cette démesure
: épuisement des ressources fossiles, accumulation de déchets nucléaires, pollution atmosphérique menaçant
la santé publique et effet de serre additionnel qui réchauffe la planète. Cette évolution du monde occidental,
dévoreuse d’énergie est continue et nourrit une croissance permanente, elle-même d’autant plus sollicitée qu’il
est légitime que ses bienfaits s’étendent à l’ensemble de la planète dont une grande partie bénéficie peu, voire
ne bénéficie pas du tout.
Doit aussi être prise en compte dans ce bilan alarmant la très forte augmentation de la population mondiale par
rapport à celle de 1970. Elle était alors de 3,7 milliards, elle est aujourd’hui de 8 milliards et pourrait être de 10
milliards à la fin de notre siècle. En prenant en compte les conséquences économiques liées à cette croissance
démographique la dépense d’énergie pourrait augmenter de 50% en 2050 !
L’effet de serre concerne la stratosphère, la couche la plus haute de l’atmosphère, celle qui nous protège des
rayonnements dangereux du soleil (rayonnements ionisants et ultraviolets). Cet effet est le résultat d’un double
processus radiatif. Le rayonnement lumineux à courte longueur d’onde (centré sur 0.6 micron) qui arrive du
soleil sur notre planète est, pour une part, réfléchi par la haute atmosphère et les nuages, le reste traverse
l’atmosphère sans y être absorbé. Arrivant sur la surface terrestre, une partie de ce rayonnement est de nouveau
réfléchie vers l’espace mais l’essentiel contribue à échauffer les continents, les océans, les glaces et par suite
la biosphère. La surface terrestre ainsi chauffée émet à son tour un rayonnement mais de grande longueur
d’onde dans le domaine de l’infrarouge (de 4 à 80 microns, centré vers 15 microns). Ce rayonnement est en
grande partie absorbé non pas par l’azote et l’oxygène de notre atmosphère, mais par les molécules de certains
gaz qui y sont présents à l’état de traces : vapeur d’eau, gaz carbonique, méthane, oxyde nitreux, ozone
troposphérique, et chlorofluorocarbones (CFC). Cette absorption d’énergie radiative est régulée par les effets
de la convection et contribue à élever la température de la surface de la terre d’environ 30°C, d’où son nom
Dans les conditions normales, cet effet de serre naturel est bénéfique car il permet à la surface de la terre d’être
à une température compatible avec la vie végétale, animale et humaine. En revanche, son accroissement, dit
effet de serre additionnel4, est la conséquence des activités humaines des temps modernes et surtout de la
consommation excessive de combustibles fossiles 5 : il est la cause du réchauffement et des dérèglements
climatiques constatés ces dernières décennies.
Depuis le début de l’ère industrielle, le gaz carbonique a vu sa concentration augmenter de près de 50%, elle
est pour les trois quarts due à la combustion des charbons, fiouls, carburants et gaz, les combustibles d’origine
fossile, et pour un quart à la déforestation. Ce gaz contribue pour plus de la moitié à l’effet de serre additionnel
et ce pour une durée de séjour dans l’atmosphère d’un à deux siècles.
Le doublement de la concentration du méthane a une origine moins nette : il semble lié à l’intensification des
activités agricoles. Sa part à l’accroissement de l’effet de serre est de 14%, mais pour une durée moindre car il
ne subsiste qu’une dizaine d’années dans l’atmosphère.
L’oxyde nitreux, dont le taux a augmenté d’environ 10%, résulte de l’action des microorganismes dans les sols
et dans l’eau. Il contribue pour 4% à l’accroissement de l’effet de serre et peut séjourner 150 ans dans
l’atmosphère.
Les chlorofluorocarbones (CFC) et les hydrogénochlorofluorocarbones (HCFC) n’existaient pas autrefois, ils
correspondent aux fluides de réfrigération, aux agents propulsifs des bombes à aérosol, aux agents moussants
etc. Contribuant à l’effet de serre additionnel et surtout destructrices de la couche d’ozone, les premières de ces
substances, aujourd’hui, ne sont plus employées et les secondes ne le seront plus dans la prochaine décennie.
Quant à la vapeur d’eau qui provoque l’effet de serre le plus important, elle n’est pas directement en cause dans
la mesure où sa concentration ne dépend pas de nos activités ; néanmoins elle pourrait intervenir si
l’échauffement global causé par l’excès des autres gaz devenait notable.
4 Improprement dénommé « effet de serre », ce qui éclipse l’existence de l’effet de serre naturel.
5 Improprement dénommés « énergies fossiles », en fait c’est par leur combustion qu’ils génèrent de l’énergie
thermique. Le terme combustible fossile est de ce fait le plus approprié.
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3. La pollution atmosphérique
En plus de l’effet de serre additionnel, l’utilisation excessive de combustibles et de carburants d’origine fossile
entraîne une grave pollution car ils émettent des substances chimiquement très actives aux effets néfastes sur
notre environnement et surtout sur notre santé. Sont ainsi rejetés :
• De l'ozone (O3), résultat de la transformation par action du rayonnement solaire sur deux autres rejets : les
oxydes d'azote (NOX) et les composés organiques volatiles (COV). Alors que dans la haute atmosphère il
nous protège des rayons solaires ultraviolets, l’ozone dans la basse atmosphère est agressif pour les voies
respiratoires et les yeux, il diminue le rendement des cultures et contribue au phénomène des pluies
acides ;
• Des oxydes d’azote, NOX, provenant de la combinaison de l'azote et de l'oxygène de l'air sous l'effet de
hautes températures de combustion, ils sont à l’origine des pluies acides ;
• Des COV émis à la suite d'une combustion incomplète ou par évaporation lors de simples manipulations
comme le remplissage d'un réservoir. En plus de la gêne olfactive ils peuvent être à l’origine de cancers,
et comme il est dit plus haut, ils contribuent aussi à la formation d’ozone ;
• Des particules solides provenant surtout des moteurs Diesels. Les plus grosses se déposent sur la
muqueuse de l’oropharynx et sont dégluties. Si leur quantité a notablement diminué depuis l’utilisation de
filtres, les plus fines, elles, ne sont pas retenues et se déposent sur l’arbre trachéobronchique, atteignent
les alvéoles pulmonaires et provoquent des inflammations et des effets allergisants voire cancérogènes ;
• Des métaux toxiques présents dans les combustibles et des hydrocarbures polycycliques, tous ont des
effets cancérogènes ;
• De l'oxyde de carbone (CO), gaz non seulement très toxique, et même mortel, mais qui participe également
à la formation d'ozone.
En 1992, au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, a été signée la convention sur le programme des Nations
Unies concernant le changement climatique. Depuis chaque année, les pays signataires tiennent une
« Conférence des Parties », COP, pour faire le point sur l’application de la convention. La première s’est tenue
à Berlin en 1995.
En 1997, fut signé le «Protocole de Kyoto» engageant alors 38 pays sur des objectifs de plus en plus précis
quant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sept ans plus tard, les conditions prévues pour son
application étant réunies6, le protocole a été ratifié. La date officielle de sa mise en application était le 16 février
2005 et sa date d’expiration 2012. Il concernait 162 états dont 33 des 37 pays les plus industrialisés ainsi que
les grands pays émergeant comme l’Inde, la Chine et le Brésil mais à l’exception des Etats-Unis.
Après une succession de conférences aux bilans guère positifs, s’est tenu, fin 2012, la conférence de Doha au
Qatar, la COP 18 qui devait prolonger le protocole de Kyoto. Ce « Kyoto II » s’est avéré lui aussi d’une faible
portée pour ne pas dire qu’il n’a pas rempli son contrat d’autant qu’il fut affaibli par le retrait du Canada, du
Japon et de la Russie qui en cela ont rejoint les Etats-Unis.
La COP 21, à l’automne 2015 à Paris a engagé 195 pays plus l’Union Européenne dans l’« Accord de Paris »
qui demandait de « renforcer la riposte mondiale à la menace des changements climatiques dans le contexte
du développement durable et de la lutte contre la pauvreté notamment en contenant l’élévation de la
température moyenne de la planète à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels afin de réduire sensiblement
les risques et les effets des changements climatiques ».
Les deux COP qui ont suivi, malgré quelques avancées (plan « neutralité carbone » et initiatives pour l’Afrique),
furent plutôt en retrait. La COP 23 a même été affaiblie par le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris après
quoi il ne s’est trouvé aucun pays pour assurer le leadership politique de ces négociations sur le climat.
6Soit l’accord de 55 états qui ensemble émettent au moins 55% de la totalité des gaz à effet de serre rejetés
dans le monde.
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En octobre 2018, fut publié le rapport du GIEC7 qui avait été demandé par l’Accord de Paris pour servir de base
à la COP 24 qui allait suivre. Il soulignait que si le réchauffement climatique se poursuivait, il atteindrait 1,5 °C
non pas en 2100 comme prévu à Paris mais entre 2030 et 2050 avec de graves conséquences sur la vie et les
économies de la planète. Ce rapport concluait qu’il fallait de toute urgence faire « plonger » les émissions de
CO2, une recommandation qui n’a pas été suivie par la COP 24.
En 2019, ce même GIEC a publié un nouveau rapport toujours sur le changement climatique et l’utilisation des
sols ainsi qu’un autre rapport consacré aux océans et à la cryosphère 8.
La COP qui a suivi s’est une fois de plus caractérisée par la faiblesse de son apport mais à la COP 26 le contexte
était amélioré par la décision des Etats-Unis de souscrire à nouveau à l’Accord de Paris. Il y fut adopté le "Pacte
de Glasgow pour le climat" permettant de finaliser les règles d'application de l'Accord de Paris même si celles-
ci restaient en-deçà des ambitions initiales. Furent retenues l’importance de la biodiversité, et la diminution
progressive des énergies fossiles. De plus, une centaine de pays dont la France ont décidé de réduire les
émissions de méthane et d’arrêter la déforestation.
La COP 27 a maintenu l’objectif de l’Accord de Paris d’une augmentation de seulement 1,5°C de la température
en 2100, en revanche, aucun moyen de tenir cet engagement n’a été mis en avant. La seule avancée notable
a été la création d’un fonds spécial destiné à compenser les pertes et dommages qu’engendrent les pays riches
par leurs activités. Ce fonds doit être opérationnel à la prochaine COP.
Dans son sixième rapport du printemps 2023, le GIEC estime que le réchauffement de la planète atteindra
1,5 °C dès le début des années 2030. Il recommande d’accélérer dès maintenant la baisse des émissions
mondiales de CO2 pour les ramener à zéro le plus vite possible tout en réduisant fortement les autres émissions
de gaz à effet de serre (méthane, vapeur d’eau, protoxyde d’azote, halocarbures).
De la COP 28 de l’automne 2023 qui s’est tenue à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, on peut retenir :
• Que la limitation du réchauffement à 1,5 °C (Accord de Paris) a été réaffirmée ;
• La sortie progressive des énergies fossiles afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. En
particulier la diminution de l’utilisation du charbon ;
• Le triplement de la production des énergies renouvelables d’ici 2030 ;
• La reconnaissance de l’hydrogène bas carbone et du nucléaire comme solutions à la
décarbonation ;
• L’aide aux pays les plus vulnérables aux conséquences du réchauffement climatique par l’allocation
« pertes et dommages » prévue à la COP 27.
Vont-ils
survivrent ?
7 Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, organisme créé en 1988 par l’ONU qui
a pour mandat d’évaluer les informations scientifiques, techniques et socio-économiques en rapport avec le
climat.
8 Désigne toutes les portions de la surface des mers ou terres émergées où l'eau est présente à l'état solide.
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Les marais asséchés de Chibayich en Irak (juillet 2022)
Ce qu’avait déclaré en 2002 le Président Chirac au sommet de la Terre à Johannesburg : « Notre maison
brûle et nous regardons ailleurs » est toujours vrai ou presque, disons qu’aujourd’hui : « Notre maison brûle
toujours et nous nous contentons d’y jeter quelques seaux d’eau ».
Antoine de Lavoisier, chimiste français du XVIIIème siècle, mit en évidence la composition de l’eau en
hydrogène et oxygène
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L’hydrogène est en effet un gaz non toxique et très énergétique : à masse équivalente plus de deux fois plus
que l’essence et le gaz naturel et trois fois plus que le gasoil. Il est capable de produire de la chaleur et de faire
fonctionner des moteurs par combustion directe : moteurs thermiques à pistons, turbines à gaz et moteurs fusée
avec dans tous les cas comme rejet, de l’eau pure. Et dans les piles à combustible il peut produire directement
de l’électricité et de la chaleur récupérable avec, là encore, comme seul résidu, de l’eau.
Jusqu’à ce jour, on a affirmé que l’hydrogène ne se trouvait dans la nature qu’à l’état combiné,
essentiellement dans l’eau et les hydrocarbures. Il était donc nécessaire de le produire. En cela, comme
l’électricité, il n’était pas à proprement parler une énergie mais un vecteur d’énergie. Or il n’en est rien car sous
sa forme moléculaire H2 il apparaît qu’il est abondant dans le milieu géologique en tous points du Globe (cf.
Fiche 3.4). Il serait généré en permanence dans les couches profondes du manteau terrestre par des réactions
inorganiques ce qui permettrait de le classifier comme une ressource renouvelable. On le dénomme
« hydrogène blanc ». Est-il exploitable ? La réponse est probablement oui car sa présence ne relève plus d’une
curiosité géologique exceptionnelle mais d’une certitude. Il faut prospecter, expérimenter, en un mot, s’investir
dans une véritable discipline nouvelle dont l’aboutissement pourrait donner lieu à une filière
d’approvisionnement en énergie propre et renouvelable : de l’hydrogène décarboné abondant et peu coûteux.
Une première étape est entre autres ce qui se passe actuellement en France, en Lorraine. En février 2022,
l’hydrogène naturel a été ajouté comme ressource dans le « Code minier français » en qualité « d’hydrogène
natif » 9. A suivre.
L’hydrogène lorsqu’il est produit par électrolyse de l’eau avec de l’électricité provenant d’énergies renouvelables,
obtenu sans empreinte carbone, l’« hydrogène vert », permet à la fois de stocker, de transporter et de réutiliser
ces énergies. Il permet ainsi de les valoriser en compensant leurs principaux inconvénients d’être intermittentes,
instables et non stockables.
Adopter l’hydrogène comme vecteur d’énergie – conservons encore cette dénomination - demande de le
produire, voire à l’avenir de le capter, puis de le stocker et de le distribuer et enfin d’assurer l’utilisation. Cela
implique une importante mise en œuvre s’appuyant à la fois sur des technologies avancées et sur de gros
investissements, le tout dans un contexte de volonté politique affirmée. A ce jour, l’objectif est d’en abaisser les
coûts et d’en faciliter l’emploi tout en le faisant admettre par le grand public. C’est pourquoi aussi bien en Asie,
en Amérique du Nord, et en Europe existent aujourd’hui des programmes « Hydrogène » nationaux et régionaux
tout autant que des initiatives privées de petites et moyennes entreprises et de grands groupes industriels avec,
dans tous les cas, des financements appropriés. Pour ce qui concerne la France, ces dernières années, ont
connu un certain nombre d’initiatives en faveur de cette filière en particulier en 2020 fut adopté le « Plan
hydrogène » qui devait contribuer à décarboner l’industrie et la mobilité. Un plan confirmé fin 2023 avec des
options précises sur la mobilité liée aux usages, l’ouverture aux importations et l’exploration de l’hydrogène
blanc.