Droit Maritime 4
Droit Maritime 4
Droit Maritime 4
1. Droit Mar Com: Sous branche du droit ayant pour objet d'étudier les relations entre particuliers et dont
l'exécution se fera relativevement au navire (nature commerciale, voyage par mer, notion fondamentale
pour le navire) (existence du droit du travail maritime relavant du DM) (droit privé)
1. Droit de la mer: DIPM, (sous branche ayant pour objet l'intervention de l'Etat en mer soit dans ses
rapports avec d'autres Etats soit avec les particuliers/ rattachement au droit public à cause de cela/ ex:
délimitation des frontières maritimes, accord de pêche ou droit de la pêche
1. Droit des activ mari: synthèse des deux premières concepts/ aspect privé et public
• internationaliste : normes maritimes anciennes et d'origine internationales/ concept de base uniforme/ lois
nationales harmonisées si existantes
• Particulariste: pas d'autonomie/ insertion dans DCom/ mais existance de bcp de spécificités/ institutions
propres au Dmar (avaries communes: situation de danger, péril amenant le capitaine à sacrifier un partie
de la cargaison, ou dépense importante effectuée pour sauver le navire d'un danger) (avarie-dommage
ou frais)/ pas de respon indiv du cap mais collective/ contribution à A Com pour réparation/ dénonciation
de l'AC/ apparition de l'assurance maritime année 30 puis terrestre, avant Prêt à la grosse aventure/
obligation de sécurité
• Protectionniste: jalousie de la façade maritime caractérisée par l'élaboration de normes de protection du
littoral (ex: extension de la frontière vers la haute mer, emprise renforcée)/ protection des usagers à
l'égard des armateurs/ apparition dans les textes, conventions internationales/
INSTITUTIONS DU D MARITIM
1. National: ministère de la pêche et de l'économie maritime- rare senegal mauritanie minis mer / Agence
Nationale des Affaires Maritimes 18.06.2009 (ant. Direction de la marine marchande, rattachée au minis,
pas de perso moral, budget alloué juste par l'Etat, autoris minis pour voyager) : anam avec ressources
propres/ définition'et conduite des politiques maritimes/ pas d'indépendance parce tutelle technique du
Minis peche et financière du minis eco fin/ ANA/ Direction de la protection et de la surveillance des
Pêches/ HASSMAR/
2. Communautaire: Direction des Transports Terrestres et Maritimes (Commission à Ouaga)/ Comité
Consultatif sur les Transports Maritimes conseillant la Commission sur les questions concernant les
Trans Marit, deux fois par an, experts 8 pays membres) / centre de coordination des opérations de
recherches et de sauvetage en mer (CORSAM) facilite la coord des secours en cas de naufrages en
mer).
3. International: Organisation Maritime Internationale (ONU/ donc intergouvernemental, s'occupe de
sécurité maritime pour UN, Londres) / Comité Maritime International (ONG mondial, privé, s'occupe du
développement du droit maritime et d'harmonisation des règles maritimes) / CNUDCI vienne et CNUCED
Genève.
ORGANISATIONS DE COOPERATION :
Elles regroupent des pays africains qui vont coopérer sur des questions de politiques
maritimes. Ces organisations ne s’occupent que de maritime mais malheureusement
elles ne peuvent élaborer des textes impératifs. Elles ne font que des
recommandations.
-Organisation Maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre : OMAOC
Elle regroupe environ 25 pays africains, parmi lesquels 20 sont des pays côtiers. Elle a
été créée en 1975. C’est en 1998 qu’il y’a de grands changements qui ont conduit au
changement de dénomination. Son siège est basé à Abidjan. Représentation des pays
par leur Marine marchande (ANAM pour le Sénégal).
Chap 1 : LE NAVIRE
1. Définition du navire
C’est une notion assez complexe. L’article 1er du Code de la Marine Marchande : « Tout
Bâtiment ou engin flottant ou submersible quel que soit son tonnage ou sa forme avec
ou sa propulsion mécanique immatriculé par les soins de l’Autorité Compétente et qui
effectue à titre principal une navigation maritime »
De cette définition il ressort des critères déterminants :
-Dimension : indifférence
-Engin Flottant : la flottabilité
-Navigation Maritime : apte à affronter les risques de la mer./ 3 types de navigation :
maritime (haute mer), côtière (long des côtes), fluviale (fleuves)
-A titre principal : cela veut dire qu’il a été conçu pour naviguer essentiellement en
haute mer.
L’épave n’est pas un navire parce qu’il n’est flottable. Mais ils ont un statut parce qu’il
conserve une très grande valeur marchande.
Différentes terminologies :
-navire
-Bâtiments de mer
-Bateau
-Paquebot : navire transportant des passagers
-Chalutier : pêche
-Voilier : navigation par voile
-Plaisancier
-Catamaran
-Cargo : porte-conteneurs, gerbages des conteneurs, empotage des conteneurs.
-Etc.
M/V : Motor Vessel ; M/S : Motor Ship
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Identification d’un navire
Ce qu’est un navire : Un engin qui navigue, à titre principal, en haute mer c’est-à-dire
apte à affronter le risque maritime.
Le Personnel du Navire
Il s’agit en l’occurrence du personnel préposé à la conduite du navire. Plus précisément
les personnes qui occupent à bord un emploi permanent lié à la conduite du navire.
Il y’a deux types de personnes. Les concernées et les exclues.
Dans la première, on a d’abord :
1.Le Capitane : c’est le premier responsable de la conduite du navire, sous ce rapport
c’est le représentant à bord de l’armateur. Il joue plusieurs rôles essentiels. Il a des
fonctions techniques (ou nautiques), c’est lui qui est chargé de conduire le navire, les
manœuvres sont faites par l’équipage sous son autorité. Toutefois dans la pratique, il
consulte souvent les principaux membres d’équipage. Il décide aussi des lieux et temps
d’escale. En marge, il assume également d’autres fonctions comme ses fonctions
publiques qui font de lui un officier d’état civil à bord, c’est-à-dire pour toute personne
à bord, il lui appartient de constater les principaux actes d’état civil (naissance, mariage,
décès). Il assume aussi des fonctions commerciales en prenant tout acte ou décision
qui concerne les marchandises ou les passagers (délivrance de documents contractuels).
Il lui appartient aussi de gérer les passagers à bord en termes de logement, d’habitation,
nourriture, etc. Il joue de même les fonctions judiciaires. A bord, il est aussi un officier
de police judiciaire, ainsi il peut constater des infractions, conduire des enquêtes de
police, arrêter les délinquants.
-Les marins
C’est le personnel qui doit aider le capitaine à conduire le navire. Il s’agit entre autres
du commissaire de bord pour la gestion de passagers, des mécaniciens, des électriciens,
des cuisiniers, etc.
La Sécurité du Navire
La sécurité est une condition d’une bonne exploitation du navire. Sans sécurité celui-
ci est fortement menacé, par conséquent l’exploitation suppose de bonnes conditions
de sécurité. De nos jours, la plupart des navires fréquentant les côtes africaines sont
des navires sous normes (hors norme aussi) car ne respectant pas les normes de
sécurité internationale. Ils mettent donc en danger les cargaisons et les passagers
mais aussi les fonds marins ou les côtes voisines.
Sécurité et sûreté maritime
Depuis les attentats du 11 Septembre à New York, les Nations Unies ont défini de
nouveaux paramètres de sécurité maritime. En effet, elles ont considéré que les
attentats peuvent ne pas passer que par les aéroports ou par les avions et que la mer
pourrait être un nouveau théâtre d’attaques terroristes (ports et navires considérés
comme étant des moyens de passages). C’est pourquoi l’OMI a adopté un Code qu’on
appelle le Code International pour la Sûreté des Navires et des Installations
Portuaires (International Ship and port Facility Security, Code ISPS) le 12 Décembre
2002. Ce code met en place un système de contrôle rigoureux des navires dans les
ports et c’est exactement le système qui est en application dans les aéroports. Tous
les ports ont l’obligation de mettre en œuvre ce code au risque d’être boycottés par
les navires. Ce code est un amendement au Convention Internationale pour la
Sauvegarde de la Vie Humaine en mer (SOLAS, Safety Of Life At Sea) qui est entrain
en vigueur le 1er Juillet 2004.
La sécurité est de plus en plus un domaine sensible surtout dans le contexte actuel
(actes illicites en mer, piraterie maritime, vols à mains armées, pêche INN, etc.). Cela
a justifié que les chefs d’Etat de l’Union Africaine ont signé la Charte de Lomé ou
Charte sur la Sécurité et la Sureté Maritimes et le Développement en Afrique le
samedi 15 Octobre 2016 à Lomé.
Pour ce qui est du premier, on notera que tous les Etats surtout les Etats côtiers ont
l’obligation d’adopter des mesures normatives appropriés pour la sécurité des
navires. La raison étant que les navires sont soumis à la loi du pavillon. Par exemple
tout navire immatriculé au Sénégal est régi par la loi sénégalaise. En conséquence, les
pays n’ayant pas de tels loi ou dans lesquels les règles sont trop permissives, exposent
le0urs navires à une grande insécurité. C’est le cas de beaucoup de pays qu’on appelle
ainsi des pavillons de complaisance (Libéria, Grèce, Panama). Un pays qui se respecte
doit se doter d’une bonne législation appropriée, assez rigoureuse en ce qui concerne
la sécurité des navires. Le Code de la Marine Marchande de 2002 détermine les
normes de sécurité applicables aux navires battant pavillon au Sénégal.
Le Code prévoit des titres de sécurité étant délivrés d’une certaine manière : le
navire est soumis à des contrôles nécessitant à la délivrance de certificats d’aptitudes.
Comme le certificat de Franc bord qui au Sénégal est délivré par un bureau agréé
appelé le Bureau Véritas. Les certificats une fois obtenus, permet au directeur de
l’ANAM de délivrer aux navires leurs permis de navigation qui est l’autorisation
délivrée aux navires pour prendre la mer. En d’autres termes un navire qui n’a pas
de permis de navigation ne doit pas prendre la mer.
Délivrance et Régime Juridique :Les certificats et les permis sont délivrés par
l’autorité compétente à la suite de visites techniques. Ils doivent être renouvelés de
façon périodique de la même manière et le navire a l’obligation d’avoir ces documents
à bord en prévision d’un contrôle éventuel. Etant entendu que des sanctions sont
prévues : à la non-délivrance, au retrait, ou bien le non-renouvellement. Le navire
peut aussi faire l’objet d’une immobilisation ou des sanctions pécuniaires. On appelle
cela Le Contrôle par l’Etat du Pavillon.
Tous les navires sont assujettis à des visites techniques. Il y’a deux types de
commission de visite technique : centrale (couvrant tout le pays et siégeant à Dakar)
et locale (se situant dans les ports secondaires). La Commission est composée de
plusieurs compétences pluridisciplinaires. Ainsi le bureau véritas s’occupe de
certificats de franc bord. En principe la Sonatel se charge des télécommunications.
Il y’a la visite de mise en service lorsqu’il est mis à l’eau pour la première fois au
Sénégal. On aussi les visites périodiques qui sont souvent des visites annuelles pour
contrôler son aptitude à prendre la mer. Il y’a également ce qu’on appelle des visites
de partance qui sont des visites inopinées auxquelles ont soumet les navires sans
prévenir. Tous les manquements constatés peuvent être sanctionnés. La principale
sanction étant l’interdiction d’appareiller.
Même le port est astreint à observer des mesures de sécurités : le commandant du
port est délégataire du pouvoir de police pour prendre des mesures idoines pour
sécuriser l’enceinte du port. Il y’a ce qu’on appelle la police des ports.
EN DROIT INTERNATIONAL
Les Nationas Unies ont élaborés les principales en matière de sécurité maritime
comme la Convention Internationale pour la Prévention de la Pollution par les Navires
(MARPOL) du 02 Novembre 1973 (modifié en 1978 et en 1997).
Il y’a la Convention SOLAS qui a produit le Code ISPS.
On a aussi la Convention sur les Normes de Formations des Gens de Mer, de
délivrances des brevets, de veilles (STCW) du 07 Juillet 1978.
En marge de cela il y’a des textes au niveau africain qui ne sont pas des conventions
internationales mais des instruments juridiques (instruments sous-régionaux
africains).
1. Le mémorandum d’entente d’abuja, signé le 22 Octobre 1999
Le MoU d’abuja a été mis en place dans le cadre du contrôle des navires par l’Etat du
Port dans la région d’afrique de l’Ouest et du Centre.(Port State Control :chauqe
autorité établit et met en œuvre une système efficace de contrôle par l’Etat du port,
en vue de s’assurer sans discrimination quant aux pavillons que les navires de
commerce étrangers visitans les Ports de son Etat sont conformes aux normes établies
dans les instruments pertinents). Avec lez MoU d’abuja, les Etats ont mis en place un
cadre de coopération, d’échange, d’information pour rendre effectif le contrôle des
navires étrangers.
STATUT DU NAVIRE
Il s’agit de voir l’ensemble des normes applicables aux navires. (Emmanuel de
Pontavice, le Statut du Navire, Litec) (René RODIERE, le Statut du navire, Dalloz). Le
navire est un bien dans le commerce juridique. Le navire est aussi l’assiette des
garanties des créanciers. L’acte uniforme portant organisation des sûretés (1997,
modif en 2010) exclue, en son alinéa 4, les sûretés fluviales et maritimes qui peuvent
ainsi faire l’objet d’une législation particulière. C’est donc une disposition permissive
qui permet donc d’éviter les conflits avec les normes du droit national tout en
demeurant le droit commun des garanties.
Les Garanties sur le navire : le navire est un bien de très grande valeur, ce qui justifie
le fait qu’il puisse servir de garantie pour permettre à l’armateur propriétaire du
navire d’accéder au crédit. C’est un bien meuble qui permet d’avoir deux types de
garanties, des privilèges dit maritimes dont le navire est l’assiette mais aussi
l’hypothèque ayant aussi le navire pour assiette. IL NE PEUT PAS Y AVOIR DE
GARANTIE MOBILIERE SUR LE NAVIRE.
Pour les privilèges maritimes, il existe deux catégories. Il y’a ce qu’on appelle les
privilèges de 1er rang et ceux de 2nd rang. La différence étant qu’entre les deux il y’a
les hypothèques.
1. les privilèges de 1er rang : ils sont énumérés dans le code de la marine
marchande. L’article 153 prévoit une série de privilèges maritimes ayant le
navire comme assiette.
On a d’abord :
-les privilèges des frais de justice exposés pour parvenir à la vente du navire et à la
distribution.
-les créances pour gages et autres sommes dues au Capitaine, aux officiers aux
personnels de bord.
-les créances du chef de mort ou lésion corporelle en survenant sur terre ou sur l’eau,
en relation directe avec l’exploitation du navire.
-les créances pour assistance, sauvetage et contribution du navire aux avaries
communes.
-les créances du chef des droits de port (frais de port et d’escale)
-les créances délictuelles ou quasi-délictuelles en raison de pertes ou de dommages
matériels causés par l’exploitation du navire.
-Les créances de contrat passé ou d’opérations effectuées par le capitaine hors du
port d’attache, en vertu de ses pouvoirs légaux, pour les besoins réels de la
conservation du navire ou de la continuation.
Les privilèges maritimes comme ceux du droit commun doivent toujours être prévus
par la loi. C’est pourquoi on dit que le privilège est une garantie légale.
2. Privilèges de 2nd rang
Ils concernent tous les autres privilèges prévus par la loi et ne figurant pas dans
l’article 153 du CMM comme le privilège sur le fret reconnu aux transporteurs
maritimes.
On aussi le privilège du sauveteur d’épave. L’article 264 prévoit que c’est un privilège
de 1er rang.
Question : Quelle est la nature du privilège maritime.
Réponse : le privilège maritime est un droit réel. Il confère au créancier non
seulement un droit de préférence mais aussi un droit de suite pour les privilèges de
1er rang.
L’hypothèque maritime
Le navire est un meuble immatriculé et pouvant être hypothéqué. Il est hybride. Cela
se justifie par sa très grande valeur commerciale. Les hypothèques sont prévues par
l’article 162 et s. du CMM.
Définition : l’hypothèque maritime constitue une sûreté conventionnelle qui confère
au créancier un droit réel sur le navire. L’hypothèque doit être inscrite sur le registre
nationale des hypothèques maritimes tenu par l’Autorité maritime qui en assure la
conservation et la publicité.
Quel navire hypothéquer : on peut hypothéquer un navire vieux ou neuf, immatriculé
(97s), pourvu qu’il fasse plus de 20 tonneaux de jauge brute. On peut aussi
immatriculer un navire en construction (Art.167).
Assiette de l’hypothèque : l’hypothèque porte sur tout le corps du navire et tous les
accessoires, machines, agrès et apparaux à moins que les parties n’en décident
autrement. Cependant la marchandise transportée et le prix payé sont exclus de
l’hypothèque.
Procédure d’hypothèque : l’hypothèque est toujours conventionnelle (ni légal, ni
judiciaire). Seuls le(s) propriétaire(s) et le mandataire spécial sont habilités à
constituer l’hypothèque du navire.
En outre, c’est une sûreté extrêmement formaliste, c’est pourquoi la publicité est de
rigueur. Elle consiste à inscrire l’hypothèque sur le registre tenu par l’Autorité
maritime et mention sur l’acte de nationalité.
Rang des hypothèques : Sur un même navire il peut y avoir plusieurs hypothèques
qui peuvent être constituées le même jour ou en des jours différents. Chaque
hypothèque viendra en un rang bien précis. Primus inter pares. Le premier venu
occupe le premier rang sauf si les hypothèques sont inscrites le même jour. Auquel
cas ils viendront en concurrence aux marques de franc. Le droit de suite permet au
créancier hypothécaire de poursuivre le navire en quelques mains qu’il se trouve.
Purge de l’hypothèque : signifie que celui qui va acheter un navire doit d’abord payer
les hypothèques inscrites avant d’acquérir le navire sinon il s’expose à des poursuites.
L’hypothèque est radiée comme en droit lorsqu’on a purgé le navire de toute
hypothèque. C’est un acte juridique qui consiste à rayer les inscriptions dans le
registre de l’autorité maritime de manière à ce que le navire soit exempt de toute
hypothèque.
SAISIES DE NAVIRES
Le navire sert de garantie aux créanciers munis de garantie mais également de gage
général pour les autres créanciers comme les créanciers chirographaires. A ce titre, le
navire peut faire l’objet de saisie par toute personne justifiant d’une créance
maritime. L’AUPSRVE de 1998 constitue le droit commun concernant les voies
d’exécution parce qu’il vise tous les biens appartenant au débiteur.
L’acte uniforme en question, ne vise ni ne fait allusion aux saisies de navire. Ils ne
s’appliquent donc aux saisies de navire simplement parce que son champ
d’application n’inclut pas les navires. Il faudra donc par conséquent faire référence
aux dispositions propres et spécifiques aux saisies de navires. Il s’agira alors de
normes dérogeant au droit commun (Lex Speciali Derogat Generali). Mais s’il n y’a
pas de textes ou bien si le texte est insuffisant, le juge reviendra à l’Acte Uniforme.
On distinguera alors deux types de saisies :
-La Saisie conservatoire : il s’agit d’une mesure conservatoire ne portant pas
préjudice au propriétaire quant au fond. Elle n’opère pas un transfert de propriété.
Cette saisie est règlementée par le droit international
-la saisie exécution : elle a pour objet de vendre le navire et d’en distribuer le prix.
L’article 183 du CMM prévoit que les causes de la saisies doivent être dénoncées aux
autorités compétentes : Lorsqu’elles reçoivent notification de la saisie du navire par
décision de justice, l’Autorité maritime, l’Autorité portuaire, l’Autorité douanière et
l’Autorité de police, chacune en ce qui la concerne, prendra la décision nécessaire
aux fins d’exécution de ladite décision ». (cf. Le Contentieux maritime devant le juge
– Tome 1 – page 91 et s.)
La Saisie conservatoire
Elle est règlement par le droit international et par le Code la Marine Marchande.
Conditions : pour que la saisie soit régulière, elle doit obéir à un certain nombre de
conditions cumulatives. Il y’a des conditions tenant à la procédure, celles concernant
le navire et celle tenant à la créance.
-procédure : la saisie doit toujours être faite par voie judiciaire. Elle est différente de
l’arraisonnement même si l’effet est le même. C’est l’article 185 qui la règlemente. La
décision de justice par laquelle le juge va ordonner l’immobilisation du navire dès lors
que le requérant justifie d’une créance maritime c’est l’ordonnance à pieds de
requête (art.186). Si dans le contrat litigieux, il y’avait une clause compromissoire,
cette clause n’empêche pas au créancier poursuivant de saisir le tribunal dans le cadre
d’une saisie conservatoire (Conv 1999 art.2 para.3). Même en l’absence de ce texte,
en droit commun de l’arbitrage, il est permis au tribunal d’être saisi pour prendre une
mesure conservatoire.
Elle est différente de l’arraisonnement même si l’effet est le même. Le second est en
effet une sanction administrative en cas de violation des lois et règlements en vigueur
(ex : l’Autorité Maritime, portuaire, douanière peuvent, pour des raisons diverses,
arraisonner un navire).
-tenant au navire :
Le navire doit appartenir au débiteur. Comme en droit commun, on ne peut pas saisir
un navire qui n’appartient pas au débiteur saisi. Toutefois, en matière maritime il y’a
quelques particularités, c’est le cas notamment de ce qu’on appelle les navires
apparentés ou des single ship Companies qui sont des situations voisines constituant
des exceptions au principe.
1- Les navires apparentés
Ce sont les navires qui, en principe, sont censés avoir le même propriétaire. En
principe le navire qu’il faut saisir, c’est le navire lors de l’exploitation duquel la créance
est née. Toutefois, si le navire, objet de la créance, appareille (quitte le pays), on ne
peut le saisir, il a été admis donc que l’on pouvait saisir un autre navire étant
apparenté au premier du fait qu’ils ont certainement le même propriétaire.
2. Single Chip Companies
C’est un navire qui appartient à plusieurs personnes, ou un navire constitué en
société, ou bien une société anonyme dont le capital est constitué que d’un navire.
Une société avec plusieurs actionnaires qui partage ce navire en copropriété. Les
copropriétaires s’appellent des quirataires. Chaque propriétaire a une part qu’on
appelle un quirat. Si l’un des propriétaires est débiteur, son créancier a le droit de
saisir le navire même si les autres quirataires ne sont pas impliqués.
L’action « In Rem »
En matière de saisie de navire, l’action est diligentée directement contre le navire lors
de l’exploitation duquel la créance est née, abstraction faite du propriétaire. Ce qui
justifie qu’on puisse saisir un navire qui est en sous-affrètement, entre les mains d’un
locataire appelé affréteur.
Question : Un navire prêt à appareiller (lever le voile), peut-il faire l’objet de saisie
conservatoire ?
Réponse : le Code de la Marine Marchande n’apporte pas une réponse ferme sur la
question. Toutefois on peut déduire de l’article 184 du CMM qu’une telle saisie parait
possible simplement parce que ce texte prévoit que le débiteur saisi peut demander
au juge l’autorisation d’effectuer un ou plusieurs voyages à charge pour lui de se
présenter chaque fois qu’il est nécessaire. Mais dans une telle hypothèse, la prudence
exige de faire une consignation, c’est-à-dire le montant suffisant pour solder la
créance.
-Tenant à la créance
Quel type de créance peut justifier qu’on puisse saisir un navire ?
Le code de la Marine Marchande vient donner une réponse en son article 185 qui dit
que le créancier saisissant doit justifier d’une créance maritime. On pourrait dire que
c’est une créance qui est née à l’occasion de l’exploitation du navire. La notion de
créance maritime tend à opérer une distinction dans le patrimoine de l’armateur en
opposant le patrimoine terrestre du patrimoine maritime. Toutefois, la convention du
10 Mai 1952 sur la Saisie conservatoire de navires a défini la notion de créance
maritime en prenant une vingtaine de d’exemples applicable au Sénégal :
-dommages causés par un navire, soit par abordage soit autrement.
-Perte de vies humaines ou dommages corporels causés par un navire ou provenant
de l’exploitation du navire.
-Assistance ou sauvetage
-Contrats relatifs à l’utilisation du navire ou la location d’un navire par charte-partie
ou autrement
-Contrats relatifs au transport des marchandises par un navire en vertu d’une
charte-partie, d’un connaissement ou autrement.
-Perte ou dommages aux marchandises et bagages transportés par un navire.
-Avarie commune
-Prêt à la grosse aventure
Etc.
Ces différents exemples de la convention de 1952, peuvent bien justifier la notion de
créance maritime même en droit interne.
Conséquences :
-la Main levée : il s’agit de la possibilité juridique reconnu au débiteur saisi de lever
la mesure de saisie pour plusieurs raisons. Entre autres, la demande d’autorisation
d’appareiller. Mais la convention de 1952 en son article 5 est plus précise en
prévoyant que le débiteur peut contester la décision de saisie comme en contestant
la créance elle-même par exemple. Soit que la créance est douteuse, soit la créance
n’existe pas du tout. En tout cas elle est fortement contestée. Et en Droit, la
contestation de la créance quant au débat de fond dépasse la compétence du juge de
l’urgence. Pour ce motif-là, le débiteur peut demander une main levée.
Comme il peut également accepter la créance en consignant un montant équivalent.
Comme l’article 184 est un peu flou, on peut convoquer l’article 62 de l’acte uniforme
relatif aux voies d’exécution qui dit « Même lorsqu’une autorisation préalable n’est
pâs requise, la juridiction compétente peut, à tout moment, sur la demande du
débiteur, le créancier entendu ou appelé, donner mainlevée de la mesure
conservatoire si le saisissant ne rapporte pas la preuve que les conditions prescrites
par les articles 54, 55, 59, 60 et 61 ci-dessus sont réunies.
-la Validation de la saisie
La procédure de saisie conservatoire peut déboucher sur la validation en une
conversion en saisie exécution. Le CMM n’est pas très précis là non plus
contrairement à l’article 69 de l’acte uniforme relatif aux voies d’exécution. La
convention de 1952 prévoit aussi en son article 7 que le juge compétent peut aussi
décider de la conversion en saisie exécution dans un certain délai.
Pour les formalités de vente d’un navire, elles sont très rigides et nombreuses. Le
décret d’application du CMM donne la procédure de la vente d’un navire, celle-ci
s’apparente à la vente d’un bien immobilier. La publicité et les affichages sont
prévus au port et au tribunal du lieu de vente et donner les caractéristiques du
navire. Le débiteur doit aussi être saisi par commandement valant saisie exécution.
La vente est toujours faite par le juge comme en matière immobilière. C’est aussi
une vente très solennelle et une vente à l’encan(enchère) faite à l’audience des criés
par le juge. A la suite de la vente, le navire sera adjugé au plus offrant et le prix qui
en résultera sera distribué au créancier. La distribution ne se fera pas suivant la
forme prédit par l’acte uniforme mais suivant le Code de la Marine Marchande
(Art. 153 et s.).
2.les auxiliaires terrestres : leur prestation se fait au sol. Il y’en a plusieurs dont le
plus connu c’est le manutentionnaire. Il travaille pour le compte du navire. C’est un
opérateur indépendant comme le remorqueur (Art. 494 du CMM). Dans certains
ports on parle d’acconier (embarcation = accon, qui sert amener une cargaison vers
le bateau, on le contraire). Dans certains ports, on l’appelle le stevedore. Dans les
ports africains on l’appelle le manutentionnaire (l’on distinguera le manu terre et le
manu bord). Ils ont pour rôle principale d’effectuer des opérations physiques, des
actes matériels qui consistent à manipuler la cargaison au sol ou à bord. C’est lui qui
est chargé de faire embarquer la cargaison dans le bateau et débarque la cargaison
du navire.
Les catégories de marchandises faisant l’objet de manutention :
-les marchandises conteneurisables : c’est souvent des produits manufacturés
(vêtements, boîtes, paquets, billes de bois)
Pour opérer au port, le manutentionnaire a besoin d’un agrément délivré par les
directeurs du port après instruction d’une commission spécialisée. Le
manutentionnaire est différent du concessionnaire. En principe tout
concessionnaire est d’abord manutentionnaire mais l’inverse n’est pas vrai. Un
concessionnaire est un opérateur portuaire qui bénéficie d’une concession
portuaire, c’est-à-dire qu’à la suite d’un appel d’offre, il lui est confié un monopole
sur des opérations portuaires précises. Ainsi au port de Dakar, la société DP World
est concessionnaire du terminal à conteneur. Cela veut dire qu’au port de Dakar, les
conteneurs ne peut être manutentionnés que par DP World. Le terminal roulier, à
savoir tout ce qui est matériel roulant, est manutentionné par le groupe Bolloré. Le
Groupe Necotrans, par sa filiale TVS, a le monopole des produits pondéreux donc du
terminal vraquier. Tous les terminals et produits absents sont donc gérés par les
autres manutentionnaires.
Pour le transport de conteneurs au port de Dakar ou dans la ville, le transporteur
routier a besoin d’un agrément délivré par le port autonome.
3.Le contrat de tonnage est un contrat libéral, il n’existe pas de textes, donc il
n’existe aucune formalité particulière. Les règles ont été établies par la
jurisprudence.
4.Le contrat d’affrètement est constaté par un document appelé la charte partie qui
est totalement libéral, donc librement négocié entre les parties.
Le Transport de personnes
Le transport de personnes par mer n’est pas très fréquent. C’est surtout les
marchandises qui voyagent en mer pour plusieurs raisons. C’est un transport qui est
très lent, l’avion est donc mieux indiqué. Pour les personnes il s’agit surtout d’un
transport de courte distance ou alors des croisières.
Au Sénégal, le transport de passagers est assez fréquent. Nous avons des navires à
passagers battant pavillon sénégalais immatriculés. Le transport se fait dans une zone
déterminée par l’autorité maritime (ANAM).
On a la Ligne Maritime Dakar-Gorée
Elle est gérée par le Port autonome de Dakar à travers la LMDG. Le personnel est
constitué d’agents du port. L’exploitation se fait à travers des Chaloupes (Beer –
Augustin Elimane Ly – Coumba Castel – Mame Coumba Lamb).
Liaison Maritime Saint Louis – Podor
Cette ligne est exploitée par des privés sous forme de croisière. Donc ce n’est pas un
contrat de transport, donc cela se rattache plus à l’industrie touristique. Il y’a aussi
d’autres services qui sont proposés aux croisiéristes (transport – alimentation –
habitation -visite touristique). Le bateau de croisère utilisé s’appelle le Bou El Mogdad
qui porte le nom d’un traducteur saint-louisien. Il est exploité d’Octobre à Mai.
Ligne Maritime Dakar-Ziguinchor
Beaucoup de navires ont été exploités sur cette ligne dont le Joola (Mixte), l’Omega
(marchandises rk). La distance totale du trajet est de 324 km dont 50 sur le fleuve
Casamance. Après l’incident du Joola, la SOMAT (Société Maritime de l’Atlantique) a
été créée, elle a vécu moins de deux ans et exploité un navire appelé le WILIS qui était
affrété en Inde (Mixte). Ce dernier a complètement changé l’exploitation par rapport
à ce qu’on faisait avec le Joola. La sécurité avait été renforcée avec l’impossibilité de
surcharge. Après la dissolution de la SOMAT, il a été créé une société entièrement
sénégalaise appelée COSAMA (Consortium Sénégalais d’activités maritimes). Elle
exploite plusieurs navires dont le plus connu est Aline Sitoe DIATTA (mixte) qui fait
exclusivement Dakar – Ziguinchor et un autre appelé le DIOGUE (marchandises). Ils
ont récemment acquis un nouveau navire appelé le DJIFFER. Ces deux dernières vont
dans toute la sous-région. Sous ce rapport le Sénégal est l’un des rares pays africains
à avoir une flotte de commerce qui sillonne l’Atlantique.
Liaison maritime Foudiougne -Ziguinchor
La ligne n’est pas encore fonctionnelle mais deux navires ont été déjà achetés : le
AGUENE et le DIABOGNE qui sont mixtes (confiés temporairement à la COSAMA pour
la ligne Dak-Zig).
En plus il était prévu des bateaux-taxis qui devaient relier Mbour à Ngor.
-le Passager : Il doit principalement payer le prix du transport si cela est prévu à moins qu’il
s’agisse d’un transport gratuit. (Payer le prix de la croisière si c’est le cas). Il doit aussi se comporter
en bon père de famille, à savoir être prudent et diligent.
Responsabilité du Transporteur
Le code prévoit ici un régime pour sa responsabilité ainsi que la réparation des dommages subis par
le passager. Il y’a plusieurs cas de figures. :
-accident corporel ayant occasionné une lésion corporelle ou la mort : le transporteur est
débiteur d’une responsabilité pour faute prouvée. Il peut s’exonérer avec les causes classiques. Si
sa responsabilité est établie, il n’en sera pas pour autant tenu à une réparation intégrale, elle sera
limitée à un montant bien précis. C’est une règle commune en droit des transports. Pour la
fixation du montant, le CMM renvoie à la convention d’Athènes du 13 Décembre 1974. Ce renvoi à
la convention pose au moins deux problèmes majeurs, le premier ayant trait à l’applicabilité de la
convention non ratifiée par le Sénégal, le second étant que la vieille convention utilise l’or comme
monnaie de référence. Dans la pratique actuelle la compagnie COSAMA a mis en place un
dispositif d’indemnisation, pour les petits montants la Compagnie peut indemniser en cas d’accord
amiable, pour les gros montants elle renvoie à la compagnie d’assurance. Le Code a prévu aussi
qu’un décret peut fixer le montant l’indemnisation. La réparation est intégrale si la compagnie a
commis un dol ou une faute inexcusable (faute intentionnelle tout en sachant qu’un dommage
pourrait en résulter).
-des lésions corporelles en cas d’évènement de mer : le Code a listé un certain nombre
d’évènements qualifiés d’évènements mer (naufrage, abordage, échouage, explosion, incendie ou
tout sinistre majeur). Dans ces cas, le transporteur est tenu responsable sur la base d’une
présomption de faute. La réparation se fera comme dans le cas d’un accident corporel. La
prescription a une durée de 2ans.
-passager est victime d’un retard de la compagnie : le Code prévoit encore une responsabilité pour
faute prouvée. Causes d’exonérations classiques mais pas prévues dans le Code. Rien n’étant prévu
pour la réparation aussi, on applique certainement la réparation intégrale du droit commun.
TRANSPORT DE MARCHANDISES
C’est le type de transport le plus utilisé par mer. La convention des Nations Unies sur le transport
des marchandises par mer se nomme Les Règles de Hambourg adopté le 3 Mars 1978 et entrée en
vigueur le 1er Novembre 1992 (ratifiée par le Sénégal le 17 Mars 1986), elle lie 34 Etats.
Le contrat de transport de marchandise est un contrat tripartite. Il y’a d’abord le transporteur
entendu au sens de l’exploitant du navire, il y’a d’un autre côté les usagers qui sont les chargeurs
qu’on appelle expéditeur au départ et destinataire ou réceptionnaire à l’arrivée. Ce dernier est
une partie au contrat de transport en vertu d’une stipulation pour autrui.
Ce contrat est constaté par des documents mais c’est un contrat consensuel (formation avec accord
de volonté sur les modalités). Le document le plus usité s’appelle le connaissement (Bill of Lading ;
BL), néanmoins on utilise des fois la lettre de transport maritime (Sea Way bill) et surtout pour les
courtes distances). Avec l’avènement des NTIC, les documents sous forme électronique sont aussi
acceptés.
Réceptionnaire : Il doit payer le prix s’il est stipulé payable en port dû. Après cela, il pèse sur lui
une obligation d’enlèvement de la marchandise.
-affrètement à temps : Ici les deux gestions sont partagées. Le fréteur s’occupe de la gestion
nautique et l’affréteur s’occupe de la gestion commerciale (Comme véhicule avec chauffeur), c’est
un time charter.
-affrètement coque nue : C’est l’inverse du premier. Ici le fréteur n’assume aucune gestion c’est
l’affréteur qui va tout gérer (ay fiiiiiiils).
WAAALAAAAABOOOOOOOOOOOOOOK
FIN