Bloc 1 - L'assurance-Vie
Bloc 1 - L'assurance-Vie
Bloc 1 - L'assurance-Vie
Fiches de révisions
Fiche 1 Les différents types de contrats
Fiche 2 La formation du contrat
Fiche 3 Le souscripteur
Fiche 4 La désignation bénéficiaire
Fiche 5 Les clauses bénéficiaires
Fiche 6 La gestion du contrat
Fiche 7 Le dénouement du contrat
Fiche 8 Les prélèvements sociaux
Fiche 9 La fiscalité des rachats
Fiche 10 La fiscalité du dénouement par décès
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LES DIFFERENTS TYPES DE CONTRATS
Fiche de révision N° 1 Assurance-vie
Lorsqu’il investit son épargne sur un contrat d’assurance-vie, l’épargnant peut choisir différents types
de contrats et de supports.
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dépens de la performance. La reconstitution du capital est assurée grâce à la souscription
d’obligations (OAT essentiellement) zéro coupon.
Exemple de formule : Un fonds d’une durée de 8 ans, avec garantie en capital, offrant la performance
du CAC 40 plafonnée à 75%.
- Les fonds à capital protégé
Le mécanisme est similaire. Mais une partie seulement de l’investissement est garanti. En cas de
hausse des indices, le fonds offre des perspectives de rendement supérieures. En cas de baisse par
contre, les pertes seront limitées, mais pas totalement évitées.
Exemple de formule : Un fonds de 6 ans bénéficie de 125% de la performance moyenne semestrielle
de l’indice Euro Stoxx 50, avec un capital investi protégé à hauteur de 80%. L’investisseur est donc
exposé à une perte de 20% de son capital net investi.
- Les fonds à promesse
Les fonds n’obligent à aucune forme de couverture. Ils promettent par contre une performance
minimale, même en cas de baisse des indices.
Exemple de formule : Fonds investi sur les actions de la zone Euro avec une protection à 85% de la
valeur liquidative atteinte en fin d'année précédente.
Les fonds à formule nécessitent de la part du gestionnaire du fonds, une gestion active des capitaux
afin de tenir la « promesse ». Il devra alors répartir et arbitrer régulièrement les investissements
entre des actifs non-risqués (monétaires, obligataires…) pour garantir le capital et des actifs à risques
(actions, dérivés…) à la recherche de performance.
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LA FORMATION DU CONTRAT
Fiche de révision N° 2 Assurance-vie
1 - L’information précontractuelle
→ Le recueil d’information
Il est nécessaire, en premier lieu, de soumettre le futur souscripteur à un questionnaire d’évaluation
de façon à ce que le contrat d’assurance-vie proposé corresponde au mieux à sa situation familiale, à
ses besoins et à son degré d’aversion au risque de perte en capital.
Cette obligation s’impose à l’ensemble des intervenants sur le marché de l’assurance-vie : Les
Prestataires en Services d’Investissements (PSI), les intermédiaires en assurances et les entreprises
d’assurances, le législateur ayant aligné le devoir de conseil des assureurs sur celui des
intermédiaires en assurances.
Les entreprises d’assurance doivent mettre en œuvre les moyens et procédures nécessaires pour
s’assurer des règles de protection de la clientèle sur le recueil d’informations relatives à la
connaissance du client.
→ La proposition valant note d’information
L’assureur doit délivrer au souscripteur deux documents distincts :
- Une proposition de contrat contenant les conditions générales
- Et, contre récépissé, une note d’information, qui doit obligatoirement contenir un encadré
informatif, placé en tête de la proposition d’assurance.
2 – La proposition d’assurance
Elle doit notamment contenir :
→ L’encadré règlementaire
Il comporte sept rubriques d’information
- La nature du contrat : contrat d’assurance-vie ou contrat de capitalisation.
- La nature des garanties offertes
- L’existence ou non d’une participation aux bénéfices contractuelle.
- La disponibilité de l’épargne
- Les frais de toute nature qui seront prélevés : frais à l’entrée et sur versements, frais en cours de vie
du contrat (frais de gestion), frais de sortie, avec l’indication de leur montant ou pourcentage
maximum.
- La durée du contrat recommandée.
- Les modalités de désignation des bénéficiaires.
→ L’information sur les valeurs de rachat
En outre, la proposition doit indiquer les valeurs de rachat du contrat pour les huit premières années.
Cette présentation doit se faire sous forme d’un tableau. Lorsque celles-ci ne peuvent pas être
établies (UC), il doit être indiqué qu’il n’existe pas de valeur de rachat minimale exprimée en euros.
→ L’information sur la faculté de renonciation
La proposition doit comprendre également un modèle de lettre destiné à faciliter la faculté de
renonciation.
3 – La faculté de renonciation
Le souscripteur peut, dans les limites de la loi, renoncer discrétionnairement à la souscription.
Le délai est de 30 jours à compter de la souscription.
La renonciation s’effectue par lettre recommandée avec accusé de réception.
La renonciation entraîne la restitution de l’intégralité des sommes versées par le souscripteur. Cette
restitution doit intervenir dans les 30 jours à compter de la réception de la lettre recommandée.
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LE SOUSCRIPTEUR
Fiche de révision N° 3 Assurance-vie
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→ Les majeurs protégés
- Sauvegarde de justice : Le majeur sous sauvegarde de justice conserve l’exercice de ses droits. Il
peut donc souscrire seul un contrat d’assurance-vie.
- Majeur sous curatelle : Le majeur sous curatelle signera le contrat avec l’assistance de son
curateur.
- Majeur sous tutelle : Le majeur ne signe pas le contrat. La souscription est réalisée par son tuteur,
muni d’une autorisation préalable du juge des tutelles dans le cas d’une tutelle simple ou
intermédiaire ou du conseil de famille dans le cas d’une tutelle complète.
4 – Les co-adhésions
Les contrats en co-adhésion comportent deux souscripteurs – assurés : les deux époux.
Deux types de co-adhésions sont proposés :
- Les co-adhésions avec dénouement au 1er décès
Au premier décès, le contrat se dénoue et les capitaux-décès sont versés aux bénéficiaires désignés
d’un commun accord par les co-souscripteurs.
- Les co-adhésions avec dénouement au 2ème décès
Au premier décès des co-adhérents, le souscripteur survivant devient le seul titulaire du contrat. Il
dispose comme il l’entend de l’épargne accumulée. Ce n’est qu’au second décès que le contrat se
dénoue et que les capitaux décès sont versés aux bénéficiaires désignés d’un commun accord par les
co-souscripteurs.
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LA DESIGNATION BENEFICIAIRE
Fiche de révision N° 4 Assurance-vie
Le contrat d’assurance contient une clause bénéficiaire par laquelle le souscripteur (stipulant) oblige
l’assureur (promettant) à réaliser une prestation au profit du bénéficiaire (autrui) n’intervenant pas
au contrat.
1 – Un droit du souscripteur
Seul le souscripteur peut désigner le bénéficiaire. En cas de souscripteurs multiples (co-adhésions), la
désignation est faite conjointement par les co-souscripteurs.
→ La capacité pour désigner un bénéficiaire
Le souscripteur doit être capable de disposer de ses biens à titre gratuit.
→ Les mineurs
Un mineur ne peut pas désigner un bénéficiaire. La serait la nullité absolue du contrat.
→ Les majeurs protégés
Le majeur en curatelle peut désigner un bénéficiaire, mais cette désignation doit être expressément
visée par son curateur.
Le majeur en tutelle, normalement, est dans la même situation qu’un mineur : il ne peut pas désigner
de bénéficiaire. Toutefois, une désignation bénéficiaire est possible à condition qu’elle soit autorisée
par le juge des tutelles ou le conseil de famille (selon le mode de tutelle).
3 – L’absence de bénéficiaire
Lorsque l’assurance en cas de décès a été conclue sans désignation d’un bénéficiaire, le capital fait
partie du patrimoine ou de la succession du contractant. Il en résulte deux conséquences :
- Les héritiers du souscripteur assuré, tels qu’ils sont établis dans la dévolution de la succession,
recueillent le capital décès.
- Le bénéfice de la fiscalité dérogatoire de l’assurance-vie est perdu.
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LES CLAUSES BENEFICIAIRES
Fiche de révision N° 5 Assurance-vie
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LA GESTION DU CONTRAT
Fiche de révision N° 6 Assurance-vie
Le souscripteur dispose d’un certain nombre de droits sur l’épargne acquise sur le contrat
d’assurance-vie.
1 – Les arbitrages
Lorsqu’il est titulaire d’un contrat d’assurance-vie en unités de compte ou d’un contrat multi-
supports, le souscripteur peut réaliser des arbitrages entre les différents supports proposés. Lorsqu’il
réalise un arbitrage, le souscripteur ne gère pas les supports d’investissement dont la propriété
appartient à l’assureur. Il modifie, avec l’accord de l’assureur et dans la limite permise par le contrat,
la répartition de son capital entre les unités de compte éligibles.
Les compagnies d’assurance proposent différentes clauses d’arbitrage automatique :
→ La sécurisa on des plus-values
L’option sécurisation des plus-values permet à l’épargnant de réaliser un arbitrage automatique vers
le fonds euros lorsque les unités de compte enregistrent un niveau de plus-values satisfaisant dont le
niveau sera prédéterminé par le souscripteur du contrat d’assurance vie.
→ La dynamisa on des plus-values
L’option dynamisation des plus-values est l’option inverse. Il s’agit d’investir les plus-values annuelles
enregistrées sur le fonds euros vers une unité de compte.
→ Les clauses de « stop loss »
Le stop-loss, ou la limitation des pertes, est un dispositif destiné à éviter des pertes trop importantes
sur les unités de compte. Son mécanisme repose sur une surveillance automatique du contrat. Pour
chaque unité de compte, un seuil de baisse est défini lors de la mise en place de l'option. Choisi par
l'assuré, il peut être fixé dans une fourchette allant de -5% à -20%. Une fois en place, le stop-loss
surveille automatiquement l'évolution de l'unité de compte. Si elle connaît une baisse supérieure au
seuil prédéfini, l'épargne investie sur cette unité de compte est alors automatiquement transférée
vers le fonds en euros.
2 – Les rachats
Il s’agit de la faculté pour le souscripteur de demander à la Compagnie le remboursement de son
épargne avant le dénouement du contrat. Le rachat peut être total (le souscripteur met fin de façon
anticipée à son contrat) ou partiel.
La faculté est attachée exclusivement à la personne du souscripteur qui peut seul l’exercer. Les
créanciers ne peuvent l’exercer à la place du souscripteur. La créance de rachat contre l’assureur est
donc insaisissable. Le droit de rachat ne peut pas non plus être exercé par le conjoint du
souscripteur, même commun en biens.
Par contre, la faculté de rachat est supprimée en cas d’acceptation de la clause bénéficiaire dans la
mesure où elle répond aux nouvelles règles.
Le règlement du rachat doit intervenir dans les deux mois de la demande formulée par le
souscripteur.
3 – Les avances
L’avance n’est pas un droit d’origine légale. Le souscripteur ne dispose de cette faculté que si
l’assureur y consent.
L’avance constitue une opération de prêt (par l’assureur au souscripteur), juridiquement distincte du
contrat d’assurance vie.
L’avance obéit à des règles précises
- Elle doit rester exceptionnelle.
- Elle atteint au maximum 80% pour un contrat en €, 60% pour un contrat en UC.
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- Elle doit comporter un intérêt au moins égal au TME majoré des frais de gestion et de la
rémunération normale de l’assureur.
- Le remboursement est libre, mais il est recommandé de ne pas dépasser une durée de 3 ans,
renouvelable par tacite reconduction.
Pendant la durée de l’avance, le contrat continue à capitaliser.
4 – L’information annuelle
La compagnie doit fournir une information annuelle au souscripteur, portant notamment sur :
- Le montant de la valeur de rachat.
- Le rendement garanti et la participation aux bénéfices.
- Le taux moyen de rendement des actifs détenus en représentation des engagements.
- Pour les contrats en UC, les valeurs de ces UC et leur évolution annuelle depuis la souscription.
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LE DENOUEMENT DU CONTRAT
Fiche de révision N° 7 Assurance-vie
Le décès de l’assuré entraîne le versement des capitaux-décès entre les mains du ou des bénéficiaires
désignés par le souscripteur.
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- Provision mathématique supérieure à 2.000 €
- Assuré âgé de plus de 90 ans
- Absence de contact avec l’assuré pendant au moins 2 ans
2 - Avertir le bénéficiaire dans un délai de 30 jours une fois ce dernier identifié et ses coordonnées
trouvées.
3 - Consulter de façon systématique et annuelle le fichier d’accès aux données du répertoire national
des personnes physiques.
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LES PRELEVEMENTS SOCIAUX
Fiche de révision N° 8 Assurance-vie
Les produits générés par les contrats d’assurance-vie sont soumis aux prélèvements sociaux. Les
modalités de perception varient selon les supports.
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LA FISCALITE DES RACHATS
Fiche de révision N° 9 Assurance-vie
1 - Les exonérations
- Contrats souscrits avant le 1er Janvier 1983 : Les rachats sont totalement exonérés, quelle que soit
la date des versements sur ces contrats (y compris versements actuels).
Toutefois les produits attachés aux primes versées sur ces contrats depuis 2019 seront imposés au
prélèvement forfaitaire libératoire de 7,50%, après abattement de 4.600 ou 9.200 €. (voir ci-après
pour les conditions d’application).
- Exonérations tenant au souscripteur : Les rachats sont totalement exonérés de fiscalité, lorsqu’ils
sont consécutifs au licenciement du souscripteur, à sa mise en retraite anticipée ou à son invalidité
2ème ou 3ème catégorie, ainsi qu’à celle de son conjoint.
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Le solde est, en principe, soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu dans les conditions de
droit commun. Toutefois, le redevable peut opter pour un prélèvement forfaitaire libératoire au taux
de 7,50%
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LA FISCALITE DU DENOUEMENT PAR DECES
Fiche de révision N° 10 Assurance-vie
La délivrance des capitaux-décès par le biais d’un contrat d’assurance-vie bénéficie d‘un régime fiscal
spécifique et particulièrement avantageux.
Il existe un certain nombre d’exonérations totales et une distinction doit être opérée entre les
capitaux correspondant à des primes versés avant ou après 70 ans.
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