Cours de Machines Thermique Syllabus Par Serge 2019 2020
Cours de Machines Thermique Syllabus Par Serge 2019 2020
Cours de Machines Thermique Syllabus Par Serge 2019 2020
CHAPITRE I
1. Généralités
Introduction
2. Système thermodynamique
Le milieu extérieur désigne tout ce qui n’est pas compris à l’intérieure des surfaces fermées
délimitant les frontières du système. L’ensemble système plus milieu extérieur est appeler
UNIVERS.
Différents types de systèmes existent suivant leurs caractéristiques.
Un système matériel est caractérisé à la fois par ses constituants (quantité et nature de la
matière constitutive du système) et par le domaine géométrique qu’il occupe. Ce système
est constitué d’un grand nombre de particules microscopiques contenues dans une surface
fermée, fixe ou mobile, à travers laquelle sont susceptibles de s’effectuer des échanges
d’énergie et de matière avec l’extérieur, c’est-à-dire le reste de l’univers.
Par convention, on notera positivement ce qui est reçu par le système et négativement ce
qui est cédé par le système (cf. Fig. 1.1).
2
Dans Ce cours, on considérera toujours les énergies reçues algébriquement par le système et
le signe de ces énergies déterminera le sens des échanges : positive si elle est reçue et
négative si elle est cédée
Tout système est susceptible d’évoluer notamment en fonction des interactions qu’il peut
avoir avec l’extérieur et peut vérifier certaines propriétés remarquables.
– Système fermé Il n’échange pas de matière avec l’extérieur.
– Système ouvert Le flux de matière avec l’extérieur est non nul.
– Système isolé L’échange d’énergie avec l’extérieur est nul.
– Système homogène La nature de ses constituants est égale en tout point.
– Système uniforme Ses caractéristiques sont égales en tout point.
Une fonction d’état est une relation entre les variables d’état. Par exemple, un fluide
uniforme au repos peut être caractérisé par sa pression P, son volume V et sa température T
et vérifie une loi d’état de la forme f (P, V, T) = 0.
Il existe une multitude de variables d’état (pression, masse, énergie, entropie, enthalpie,
température, volume, etc.) et si elles sont utiles à la description du système, elles ne sont
pas forcément toutes nécessaires à la définition de son état. Il est alors possible de définir un
jeu de variables indépendantes nécessaires à la définition de l’état d’un système ; toutes les
autres variables complémentaires sont alors des fonctions de ces variables indépendantes.
Le nombre de variables indépendantes nécessaires à la définition de l’état d’un système est
appelé variance du système.
Par exemple, un fluide pur sous forme monophasique est divariant: il suffit de deux variables
pour décrire l’état de ce fluide, par exemple sa température et son volume, et toutes les
autres variables d’état de ce fluide, par exemple sa pression ou son énergie interne, sont des
fonctions de ces variables indépendantes.
a. Gaz parfait
L’équation d’état d’un gaz parfait s’écrit
4
PV = NRT
Où:
- P [Pa] est la pression,
- V [m3] est le volume,
- N [mol] est le nombre de moles,
- T [K] est la température et
- R = 8.314 J/mol. K est la constante des gaz parfaits, cette constante étant
indépendante de la nature du fluide considéré.
Cette fonction d’état prend différentes formes suivant les habitudes des disciplines de la
physique et, en mécanique des fluides, on préfère souvent l’écrire sous la forme
(équivalente) suivante:
P = ρrT
où
- ρ [kg/m3] est la masse volumique et
R
- r = m [J/kg. K] où m[kg/mol] est la masse molaire du fluide considéré; la valeur
b. Gaz réels
- a [Pa. m6 /mol2 ] et b [m3/mol] Sont deux constantes positives traduisant l’effet des
interactions intermoléculaires: a (appelé pression de cohésion) représente l’effet
d’attraction intermoléculaire et b (appelé covolume) représente l’effet des forces de
répulsion à une distance intermoléculaire non nulle. Les valeurs des paramètres a et
b dépendent du corps considéré.
d. L’équation du Viriel s’écrit
∞
PV Bi (T)
= 1 + ∑ i−1
RT V
i=2
Où les fonctions
- Bi(T) Peuvent se calculer en fonction de la donnée des potentiels d’interaction
intermoléculaires (cf. cours de physique).
e. Liquides
Dans de nombreux cas, on peut considérer avec une bonne approximation que les liquides
∂ρ ∂ρ
(et les solides) sont incompressibles (∂P) = 0 et indilatables (∂T) = 0
T P
ρ(T) = ρ0 [1 − α(T − T0 )]
Où
- ρ0 est la masse volumique à la température de référence T0 et
- α (K −1) est une constant positive appelée coefficient de dilatation à pression
constante.
f. Capacités calorifiques
Les capacités calorifiques à volume constant Cv et à pression constante Cp sont telles que
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∂P
du = cv dT + [T ( ) − P] dv
∂T v
∂v
dh = cp dT + [v − T ( ) ] dp
∂T P
2
T(∂P⁄∂T)v
Cp − Cv = − >0
(∂P⁄∂v)T
Ces relations sont générales et s’appliquent donc à tous les fluides, quels que soient leurs
comportements thermodynamiques.
P = ρ r T = rT/v
Où
• v = 1/r est le volume massique.
Une autre propriété remarquable des gaz parfaits est que leur énergie interne massique ne
dépend que de la température : u(T). Cette propriété découle directement de la forme de
l’équation d’état ci-dessus (P = ρ r T = rT/v ). En effet, pour un gaz parfait, le facteur de
dv de la relation
∂P
du = cv dT + [T ( ) − P] dv
∂T v
S’annule, ce qui montre que u est indépendant de v et qu’il ne dépend que de T.
Pour un gaz parfait, on a donc
du = Cv(T) dT
7
On insiste sur le fait que cette relation n’est pas générale et qu’elle ne s’applique donc pas à
un fluide quelconque mais uniquement à un gaz parfait. Une conséquence directe est que
l’enthalpie d’un gaz parfait ne dépend que de sa température. Cette propriété se montre
immédiatement :
h = u − P v = Cv(T)T − r T
Pour un gaz parfait, on a donc
dh = Cp(T) dT
Là aussi, cette relation ne s’applique pas à un fluide quelconque mais uniquement à un gaz
parfait. De plus, pour un gaz parfait, il est aisé de montrer que la relation générale
2
T(∂P⁄∂T)v
Cp − Cv = − >0
(∂P⁄∂v)T
Se simplifie en
Cp(T) − Cv(T) = r
T v
S(v, T) − S0 = Cv0 ln ( ) + r ln ( )
T0 v0
En utilisation l’équation d’état du gaz parfait pour exprimer v(P, T) et en tenant compte de
la relation
Cp(T) − Cv(T) = r
On montre facilement que
8
T P
S(P, T) − S0 = Cp0 ln ( ) − r ln ( )
T0 P0
Ces deux relations montrent qu’une isentropique(s = cte) d’un gaz parfait à Cv constant
est telle que
Tv γ−1 = Cste
pγ−1
= Cste
Tγ
Pv γ = Cste
Ou encore
Cp0
γ=
Cv0
Cette relation est la relation de Clapeyron. Cette relation peut être vue comme une équation
différentielle permettant de décrire la courbe de saturation P sat (T). Notons que ℒv est
appelée chaleur latente de changement de phase car c’est la quantité d’énergie qu’il faut
fournir à une unité de masse liquide à saturation pour la transformer entièrement en vapeur
à saturation.
Donc Les conditions d’équilibre thermodynamique entre le liquide et la vapeur d’un corps
pur ne peuvent avoir lieu que dans des conditions particulières de pression et de
température représentées par une courbe croissante sur un diagramme (P - T). Cette courbe
Psat(T) est appelée courbe de saturation.
Elle est caractérisée par la relation de Clapeyron
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b. Interprétation en pression
Plaçons-nous à une température T. Un fluide ne peut exister sous forme diphasique
liquide-vapeur que si sa pression a une valeur particulière, que l’on nomme pression de
saturation Psat(T). On montre que l’allure de la courbe représentative de la fonction P(v) est
celle donnée sur la Figure ci-dessous On cherche à déterminer les conditions qui définissent
les phases à saturation à partir de la donnée de cette courbe.
v2
∫ (P(V) − P Sat ) dv = 0
v1
Cette condition signifie que l’aire (algébrique) entre la courbe P(v) et la droite horizontale
Psat doit être nulle. C’est ce que l’on appelle la règle des aires de Maxwell illustrée sur la
figure ci-dessous. Cette règle permet de déterminer à la fois la pression de saturation et les
volumes massiques des phases à saturation.
δw = −P0 dv
Par conséquent :
δq = du + P0 dv
Par intégration entre l’état initial et l’état final (où le système se transforme de liquide à
saturation à vapeur à saturation à la pression P0), on a :
sat sat
q = (usat sat
v + P0 vv ) − (ul + P0 vl )
Or, dans les deux états à saturation, le système est à l’équilibre mécanique avec
l’extérieur, si bien que la pression du fluide est égale à la pression P0. La relation précédente
devient donc :
sat
q = hsat
v − hl
hsat
l = TSlsat + g sat
l
11
sat
g sat
v = gl
On obtient immédiatement
sat
hsat
v − hl = T(Svsat − Slsat ) = ℒv
Et on a donc
q = ℒvsat
‘’La chaleur latente de vaporisation est l’énergie à fournir à une unité de masse de liquide à
saturation pour la transformer en vapeur à saturation.’’
7. Titre de vapeur
Soit M la masse d’un système fluide initialement composé de liquide à saturation à la
pression fixée P0. On suppose que l’on chauffe ce système en lui fournissant une énergie qui
n’est pas suffisante pour vaporiser tout le liquide. Le système se trouve alors sous forme
diphasique liquide-vapeur. Les deux phases liquide et vapeur étant en équilibre, elles sont
dans leur état à saturation, respectivement liquide et vapeur. L’enthalpie étant une grandeur
extensive, l’enthalpie H du système est donnée par
H = Ml Hlsat + Mv Hvsat
Où
Ml et Mv sont les masses des phases liquide et vapeur respectivement. On définit le titre de
vapeur x par
Mv
x=
M
Qui représente donc la masse relative de vapeur d’un système diphasique liquide-vapeur à
saturation. En divisant H par M on a
H Ml Hlsat + Mv Hvsat
=
M M
12
sat
h = xhsat
v + (1 − x)hl = hsat
l + xℒv
Soit
h − hsat
l
x=
hsat
v − hsat
l
Cette relation s’interprète facilement géométriquement comme illustré sur la figure ci-
contre.
On montre facilement que cette relation est vraie pour tout type de grandeur extensive et
on a en particulier
s − slsat
x=
svsat − slsat
Et
s = xsvsat + (1 − x)slsat
a. Diagramme de Clapeyron P – v
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L’allure générale du diagramme P - v est donnée sur la figure ci-dessous. L’allure des
isothermes et isentropes est représentée pour la phase vapeur au voisinage de la saturation.
Le titre de vapeur est donné graphiquement Par
𝐌𝐋
𝐱=
𝐕𝐋
En supposant que le comportement de la vapeur peut être approché par celui d’un gaz
parfait à
Cp constant, les principales caractéristiques de ce diagramme sont représentées sur le
diagramme. Par ailleurs, pour un gaz parfait, les isothermes sont des isenthalpes. Le
diagramme de Clapeyron est souvent utilisé car il permet d’avoir accès facilement au travail
réversible des forces de pression. Il est également pratique pour la représentation des cycles
avec changement de phase du fait de la simplicité de la représentation de la zone
diphasique.
b. Diagramme T- s
L’allure générale du diagramme T - s est donnée sur la Fig. ci-dessous. L’allure des isobares et
isochores est représentée pour la phase vapeur au voisinage de la saturation. Le titre de
vapeur est donné graphiquement par
14
𝐌𝐋
𝐱=
𝐕𝐋
– Isobares :
s − s0
T = T0 exp ( )
cp
– Isochores :
s − s0
T = T0 exp ( )
cv
L’allure générale du diagramme h- s est donnée sur la Fig. ci-dessous. L’allure des isothermes
et isobares est représentée pour la phase vapeur au voisinage de la saturation. Le titre de
vapeur est donné graphiquement par
𝐌𝐋
𝐱=
𝐕𝐋
15
En supposant que le comportement de la vapeur peut être approché par celui d’un gaz
parfait à Cp constant, les principales caractéristiques de ce diagramme sont les suivantes :
– Isobares
s − s0
h = h0 + Cp T0 [exp ( ) − 1]
cp
– Isothermes :
h = h0
a. Energie externe
L’énergie externe est caractérisée directement par des grandeurs observables à l’échelle
macroscopique telles que la position ou la vitesse.
Les principales énergies sont l’énergie cinétique et l’énergie potentielle.
On rappelle que l’énergie potentielle Ep est telle que la force f extérieure au système vérifie
f = −∇Ep
Son utilisation n’est alors qu’une commodité puisque l’influence de ces forces peut être
prise en compte par leur travail, ce qui est équivalent :
c. Energie totale
L’énergie totale d’un système est la somme de toutes ces énergies :
E = U + Ep + Ec
Elle rend compte de l’ensemble des contributions décrites au-dessus et est donc
caractéristique de l’énergie stockée par le système sous quelque forme que ce soit.
b. Energies échangées
Il existe deux principaux modes d’échange d’énergie d’un système avec l’extérieur :
– Le travail ;
– La chaleur
10. Travail
δW = F dl
Dans la majeure partie des systèmes thermodynamiques et en tout cas dans ceux considérés
dans ce cours, le travail à considérer est celui des forces de pression. Dans ce cas, le travail
élémentaire fourni au fluide est :
δW = − P dV
Où P est la pression extérieure appliquée au système et dV est la variation du volume du
système.
Notons que dW est le travail des forces extérieures appliquées au système. Ainsi, dans le
cas classique d’un gaz contenu dans un cylindre et comprimé par un piston mobile ; c’est
bien la pression exercée par le piston sur le gaz qu’il convient de considérer dans
l’expression de dW. Cette pression n’étant égale à la pression du gaz que si l’on peut faire
l’hypothèse que la transformation est réversible, c’est-à-dire que la pression du système (le
gaz) est constamment égale à la pression sur la paroi du piston.
Par convention, s’il existe des forces dérivant d’un potentiel et que l’énergie potentielle
correspondante est prise en compte dans l’énergie totale du système, le travail des autres
forces est noté W ′ .
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11. Chaleur
Tout comme le travail, la chaleur ne peut être qu’échangée entre deux systèmes (l’un des
systèmes pouvant être l’extérieur). La chaleur est échangée à une échelle microscopique.
Par exemple, lorsque deux solides à des températures différentes sont mis en contact l’un
avec l’autre, les particules les plus agitées cèdent une partie de leur énergie (interne) au
profit des particules les moins agitées via des processus d’interaction complexes se
produisant à l’échelle microscopique
12. Puissance
Par définition, la puissance est l’énergie échangée (travail ou chaleur) ramenée à l’unité de
temps. On notera
δW
Ẇ =
δt
δQ
Q̇ =
δt
‘’Dans un repère galiléen, la variation de l’énergie totale d’un système fermé entre deux
états E1 et E2 est égale à la somme des travaux et chaleurs reçus par le système pendant son
évolution entre ces deux états :
E2 − E1 = W1→2 + Q1→2
∆U + ∆Ec + ∆Ep = W ′ + Q
On cherche à déterminer le bilan de masse du système ouvert représenté sur la Figure ci-
dessous ;
Considérons le système fermé à l’instant t représenté sur la Figure ci-dessous que l’on suit
dans son mouvement jusqu’à l’instant(t + dt). Le système fermé choisi est tel que le
système ouvert étudié correspond à l’intersection du système fermé entre les instants
t et (t + dt)
Le fluide que l’on suit dans son mouvement entre les instants t et (t + dt) est un système
fermé dont la masse est, par définition, conservée. Aux instants t et (t + dt), la masse de
fluide du système fermé est
22
Volumes de fluide entrant et sortant du système ouvert entre les instants t et (t + dt)
dV1 = A1 dx1 = A1 (−𝐧𝟏 v1 ) dt
Où
- A1 est l’aire de la surface entrante,
- 𝐧𝟏 est le vecteur unitaire normal à cette surface et sortant du volume du système et
- v1 est le vecteur vitesse du fluide à cette surface.
De même, on a
dM2 = ρ2 dV2
dV2 = A2 dx2 = A2 (𝐧𝟐 v2 ) dt
Il faut noter que l’on a fait l’hypothèse que la vitesse du fluide ne varie pas sur les surfaces
entrante et sortante et que l’écoulement est donc unidimensionnel dans la direction de la
canalisation, les variations dans les deux directions orthogonales étant négligées.
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dM dM3
= + [ρ1 n1 v1A1 + ρ2 n2 v2 A2 ]
dt dt
Représente le débit de masse entrant (kg. s −1 ) dans le système (ṁ1 > 0 ) tandis que le
deuxième terme
ṁ2 = ρ2 n2v2 A2
dM3
= ṁ1 − ṁ2
dt
Cette équation exprime simplement le fait que la variation de la masse du système ouvert
est la somme algébrique des débits de masse entrant et sortant : sa masse augmente du fait
du débit de masse qui y entre et diminue du fait du débit de masse qui en sort. Le
raisonnement suivi au-dessus pour une seule entrée et une seule sortie peut être facilement
généralisé à un nombre quelconque d’entrées et de sorties. La variation temporelle de la
masse M d’un système ouvert est égale à la somme algébrique des débits de masses m˙
entrant (indice e) et sortant (indice s) à travers ses frontières (immobiles)
dM
= ∑ ṁe − ∑ ṁs = − ∑ ṁ
dt
e s s−e
24
∑ ṁe = ∑ ṁs
e s
Cela signifie que toute la masse entrant dans le système en ressort. Si tel n’était pas le cas, la
masse se conservant, elle s’accumulerait à l’intérieur du système, ce qui conduirait à une
variation temporelle non nulle de la masse du système (ouvert).
Dans le cas d’une seule entrée et d’une seule sortie (par ex. canalisation), on a donc
ṁs = ṁe = Cste = ṁ
Ce qui signifie que le débit de masse est uniforme.
b. Bilan d’énergie d’un système ouvert unidimensionnel
On en déduit
dE1 = (ρ1 e1 )A1(−n1v1 )dt
De même, on a
dE2 = (ρ2 e2 )A2(n2 v2)dt
(3) -(4):
dE dE3
= + [(ρ1 e1 )n1 v1A1 + (ρ2 e2 )n2 v2A2 ]
dt dt
Cette équation relie la variation de l’énergie du système ouvert, que l’on cherche, à celle du
système fermé, que l’on connaît. En effet, l’application du bilan d’énergie au système fermé
donne
dE
= Ẇ ′ + Q̇
dt
Et on a donc
dE3
= Ẇ ′ + Q̇ − [(ρ1 e1 )n1 v1 A1 + (ρ2 e2 )n2 v2 A2]
dt
Ẇ ; = Ẇe′ + Ẇp′
dV1 dV2
Ẇp′ = +P1 − P2
dt dt
Ẇp′ = −(P1 n1 v1 A1 + P2 n2 v2 A2 )
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On a alors
dE3
= Ẇe′ + Q̇ e − [ρ1 h1t n1v1 A1 + ρ2 ht2 n2 v2A2 ]
dt
Où ht est l’enthalpie massique totale définie par
P P
ht = e + = u + + ec + ep = h + ep + ec
ρ ρ
En introduisant les débits de masse ṁ1 et ṁ2 l’expression devient :
dE3
= Ẇe′ + Q̇ e + ṁ1 h1t − et ṁ2 ht2
dt
Dans cette équation le premier terme du membre de droite représente les débits d’énergie
entrant et sortant du système ouvert induits par les débits de masse : lorsque du fluide entre
dans le système (débit de masse entrant), il apporte de l’énergie au système (terme
proportionnel à ṁ1 ) alors que lorsqu’il en sort, il retire de l’énergie au système (terme
proportionnel à ṁ2 ).
Ce transfert d’énergie est appelé transfert convectif (cf. cours de transferts thermiques).
Il est cependant important de remarquer que les termes convectifs de l’équation ne font pas
intervenir l’énergie totale mais l’enthalpie totale. La raison provient du fait que la puissance
des forces de pression en entrée et sortie du système est prise en compte dans ce terme
convectif car cette puissance est proportionnelle au débit de masse (plus le débit est
important, plus la puissance des forces de pression est importante)
L’expression devient
P1 P2
ẆP = ṁ1 − ṁ2
ρ1 ρ2
27
∑ ṁ(h + ec + ep ) = Ẇ ′ + Q̇
S−E
Dans le cas d’une seule entrée et une seule sortie, on obtient (à l’aide de la relation (2.15)) :
ṁ(hts − hte ) = Ẇ ′ + Q̇
Il convient de remarquer que, pour les systèmes ouverts, c’est la variation de l’enthalpie
(totale) qui intervient et non pas celle de l’énergie interne (totale). La raison tient au fait
que, du fait de l’existence de l’écoulement, toute l’énergie du fluide, c’est-à-dire son énergie
totale, n’est pas disponible pour effectuer des échanges avec l’extérieur, contrairement au
cas d’un système fermé : une partie de cette énergie, est utilisée pour faire écouler le fluide.
La partie de l’énergie qui subsiste pour échanger avec l’extérieur est l’enthalpie totale.
Bilan de masse
L’application du bilan de masse donne
dM
= − ∑ ṁ
dt
s−e
Avec
dM
=0
dt
ṁs = ṁe = ṁ
ṁe = ρe ve Ae = ρs vs As = ṁ s
dE
= − ∑ ṁ(h + ep + ec ) + Ẇ ′ + Q̇
dt
s−e
0 = − ∑ ṁ(h + ep + ec ) + 0 + 0
s−e
Remarque
Les équations de bilan de masse et d’énergie ne suffisent pas à déterminer l’état du fluide en
sortie connaissant son état en entrée. En effet, l’état du fluide est caractérisé par les trois
variables (P, T, v). Où v est ici la vitesse, alors que les équations de bilan de masse et
d’énergie ne fournissent que deux équations pour déterminer (Ps, Ts, vs) :
Ae
ρ(Ps , Ts )vs = ρ(Pe , Te )ve
As
vs2 ve2
h(Ps + Ts ) + = h(Pe , Te ) +
2 2
Classiquement, l’information manquante est fournie en faisant une hypothèse
supplémentaire sur la transformation thermodynamique : on suppose en première
approximation que la transformation est isentropique :
s(Ps , Ts ) = s(Pe , Te )
13.1.3.2. Turbine
Dans une turbine, le fluide cède une partie de son enthalpie pour fournir du travail (de
rotation) à l’arbre de la turbine.
Les principales caractéristiques de l’écoulement à la traversée d’une turbine sont les
suivantes :
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– Unidimensionnel ;
– Stationnaire ;
– Variation d’énergies cinétique et potentielle négligeables
– Adiabatique.
Bilan de masse
L’application du bilan de masse donne
dM
= − ∑ ṁ
dt
s−e
Avec
dM
=0
dt
ṁs = ṁe = ṁ
ṁe = ρe ve Ae = ρs vs As = ṁ s
Bilan d’énergie
L’application du bilan d’énergie donne
dE
= − ∑ ṁ(h + ep + ec ) + Ẇ ′ + Q̇
dt
s−e
0 = − ∑ ṁ(h + 0 + 0) + Ẇt′ + 0
s−e
Avec Ẇt′ < 0 (car la puissance mécanique est fournie à la turbine et la puissance fournie au
fluide est donc négative),
Ẇt′
hs − he =
ṁ
Cette seule relation ne suffit pas à déterminer l’état du fluide en sortie de turbine si l’on
connaît son état à l’entrée. Si la transformation peut être suppose isentropique, on a alors la
relation supplémentaire :
s(Ps , Ts ) = s(Pe , Te )
31
Dans le cas particulier où le gaz peut être assimilé à un gaz parfait à Cp constant, on rappelle
que la transformation isentropique est caractérisée par la relation :
Ts γ Ps γ−1
( ) =( )
Te Pe
13.1.3.3. Compresseur
Un compresseur a l’effet inverse d’une turbine : une machine tournante fournissant du
travail permet d’augmenter la pression du gaz. Tout comme les turbines, les compresseurs à
gaz sont constitués de plusieurs étages constitués chacun d’une grille d’aubes tournante et
d’une grille d’aubes fixe.
Les principales caractéristiques de l’écoulement à la traversée d’un compresseur sont
identiques à celle d’une turbine :
– Unidimensionnel ;
32
– Stationnaire ;
– Variation d’énergies cinétique et potentielle négligeables
– Adiabatique.
ẇc′
hs − he =
ṁ
Avec
ẇc′ > 0
Si la transformation peut être supposée isentropique, et dans le cas particulier où le gaz peut
être assimilé à un gaz parfait à Cp constant, on a :
Ts γ Ps γ−1
( ) =( )
Te Pe
Dans la suite, on note par les indices c et f les grandeurs relatives aux fluides respectivement
chaud et froid.
Bilan de masse
On considère, tout d’abord comme système le fluide chaud compris à l’intérieur de
l’échangeur.
34
dMc
= − ∑ ṁc
dt
2−1
Soit
ṁc2 = ṁc1 = ṁc
De même, l’application du bilan de masse au fluide froid donne
0 = − ∑ ṁ(h + 0 + 0) + 0 + 0
2−1
Soit
0 = −m
̇ c2 hc2 − ṁf2 hf2 + ṁc1 hc1 + ṁf1 hc1
Les évolutions de l’état des fluides chaud et froid à travers l’échangeur sont schématisées
sur les Figs. ci-contre ; on a choisi arbitrairement un cas où ṁf < ṁc . Ces figures montrent
que le fluide chaud perd de l’enthalpie au profit du fluide froid.
La variation de ces enthalpies est proportionnelle à la chaleur échangée entre les deux
fluides. En effet, si l’on note ˙Qcf la puissance calorifique échangée entre le fluide chaud et le
35
fluide froid ( Q̇cf > 0), l’application du bilan d’énergie aux fluides chaud et froid donne
respectivement :
ṁc (hc1 − hc2 ) = Q̇ cf = ṁf (hf2 − hf1 )
b. Echangeurs à contre-courant
Dans les échangeurs à contre-courant, les fluides chaud et froid circulent en sens inverse l’un
de l’autre comme illustré sur la Fig. 2.21 ci-contre. Toutes les autres caractéristiques sont
identiques à celles d’un échangeur à co-courant et les hypothèses concernant l’écoulement
des fluides chaud et froid sont en particulier identiques.
En faisant une analyse similaire à celle d’un échangeur à co-courant, on montre facilement
que le bilan d’énergie s’écrit
ṁc (hc2 − hc1 ) = ṁf (hf2 − hf1 )
Dans cette relation, la seule différence par rapport au cas de l’échangeur à co-
courant est que le fluide froid est plus chaud en 2 qu’en 1 (hc2 > hc1 alors que hc2 <
hc1 dans le cas co-courant,
L’évolution des états des fluides chaud et froid est représentée sur un diagramme de Mollier
dans le cas particulier où les débits massiques sont égaux ṁf = ṁc ce qui a pour
consequence que
(hc2 − hc1 ) = (hf2 − hf1 )
Dans ce même cas particulier, l’évolution des enthalpies des fluides en espace.
36
Elle montre en particulier que si l’enthalpie du fluide chaud est localement toujours
supérieure à celle du fluide froid, l’enthalpie la plus faible du fluide chaud hc1 peut être
inférieure à l’enthalpie la plus élevée du fluide froid hf 2. Par ailleurs, cette figure montre
que la chaleur échangée entre les deux fluides (en première approximation proportionnelle
à la différence d’enthalpie des fluides chaud et froid) est relativement homogène comparée
au cas d’un échange à co-courant.
Dans le cas où les débits massiques des deux fluides sont différents, l’analyse est plus
complexe mais les principales conclusions demeurent.
c. Générateur de vapeur
Un générateur de vapeur est un composant dans lequel le fluide entre sous forme
monophasique liquide et y est vaporisé pour en sortir sous forme monophasique vapeur.
C’est un élément important d’un grand nombre de systèmes énergétiques tels que les
centrales nucléaires par exemple : la vapeur y est produite pour ensuite faire tourner une
turbine à vapeur où l’électricité est produite. Il peut être schématisé comme représenté ci-
dessous. La puissance calorifique fournie au fluide ˙Q peut par exemple être fournie par un
fluide plus chaud. Le générateur de vapeur est alors un échangeur particulier dans lequel le
fluide le plus froid s’évapore. C’est le cas des générateurs de vapeur des centrales nucléaires.
Les principales caractéristiques de l’écoulement du fluide à la traversée du générateur de
vapeur sont les suivantes :
➢ Unidimensionnel ;
➢ Stationnaire ;
➢ Absence de travail externe ;
➢ Variation d’énergies cinétique et potentielle négligeables
➢ L’écoulement est quasiment isobare.
37
Bilan de masse
Le bilan de masse s’écrit
ṁs = ṁe = ṁ
Bilan d’énergie
Moyennant les hypothèses de modélisation énoncées au-dessus, l’application du bilan
d’énergie permet de montrer facilement la relation suivante :
ṁ(hs − he )
sat sat
hs − he = (hs − hsat sat
v ) + (hv − hl ) + (hl − he )
Tsat
hsat
l − hs = ∫ Cpl (τ)dτ
Te
Si l’on peut négliger les variations des capacités calorifiques du liquide et de la vapeur
(respectivement cpl et cpv ) sur les plages de températures considérées, on a alors
hs − he = cpv (Ts − T sat ) + ℒv + cpl (T sat − Te )
d. Condenseur
Un condenseur est « l’inverse » d’un générateur de vapeur : le fluide y entre sous
forme vapeur (potentiellement légèrement humide, c’est-à-dire contenant un peu de
liquide, par exemple x ≲ 1 et en ressort sous forme monophasique liquide.
La puissance calorifique retirée au fluide Q̇ < 0 peut par exemple être retirée par un fluide
plus froid. Le condenseur est alors un échangeur particulier dans lequel le fluide le plus
chaud se condense. Les principales caractéristiques de l’écoulement du fluide à la traversée
du condenseur sont les mêmes que celles d’un générateur de vapeur :
– Unidimensionnel ;
– Stationnaire ;
– Absence de travail externe ;
– Variation d’énergies cinétique et potentielle négligeables
– L’écoulement est quasiment isobare.
39
L’analyse thermodynamique d’un condenseur est très similaire à celle d’un générateur de
vapeur et n’est donc pas détaillée ici ; il suffit de se reporter à la section précédente pour les
détails. On montre alors facilement que l’on a :
ṁ(hs − he ) = Q̇
Si l’on suppose que le fluide en entrée est sous forme diphasique majoritairement vapeur
avec un titre vapeur x et si l’on peut supposer que la capacité calorifique du liquide varie peu
sur la plage de temperature [Ts; Tsat], on montre facilement que la température du liquide
Ts à la sortie du condenseur s’exprime par la relation suivante
Q̇
Cpv (Ts − T sat )+ℒv + Cpl (T sat − Tl ) =
m
Le premier Principe nous a montré que toutes les formes d’énergie étaient équivalentes et
comment elles se conservaient. Néanmoins, il ne nous dit rien sur le sens dans lequel se
déroulent les phénomènes naturels. Si on met en contact thermique 1 kg d’eau à 20 °C avec
1 kg d’eau à 10 °C, on sait qu’en attendant suffisamment longtemps, on obtiendra 2 kg d’eau
à 15 °C; mais d’après le premier principe, on pourrait tout aussi bien obtenir 1 kg à 25 °C et 1
kg à 5 °C à partir d’eau à 20 °C . Nous savons qu’il n’en est rien. C’est cette information que
40
nous amène le second principe également appelé principe de Carnot. Plusieurs énoncés
existent pour ce second principe, nous allons en présenter deux.
a. Énoncé original de Clausius − Cet énoncé postule « qu’il ne peut pas s’effectuer, sans
compensation, de passage de chaleur d’un corps froid à un corps plus chaud ».
b. Énoncé de Lord Kelvin − « À l’aide d’un système qui décrit un cycle et qui n’est en
contact qu’avec une seule source de chaleur, il est impossible de recueillir du travail.
» Comme le premier Principe, le second principe est un postulat qui n’est pas
démontré.
Les principaux avantages qu’apporte le deuxième Principe de la thermodynamique peuvent
se résume comme suit :
• Distinguer entre chaleur et travail
• Différencier entre évolution réversible et irréversible
• Préciser la capacité d’un système à produire du travail
Son principal inconvénient et qu’il introduit une fonction d’état appelée Entropie (Notée S)
dont l’interprétation physique n’est pas toujours facile.
Causes d’irréversibilité
L’analyse des phénomènes d’irréversibilité a conduit à ramener les causes d’irréversibilité
aux deux effets suivants :
• L’existence de gradient de facteur d’intensité (température, pression,)
• Présence des effets dissipatifs (frottement mécanique, visqueux, effet joule,)
41
Avec :
- 𝑆𝑒 Entropie massique des éléments entrants
- 𝑆𝑠 Entropie massique des éléments sortants
- 𝛿𝑄𝑒 Chaleur échangée avec l’extérieur à travers les frontières de ∑
- 𝛿𝜎∑ La prodyution d entropie due aux irreversibiltés internes
Rapportée à l’unité e temps et pour n système possédant plusieurs entrée et sorties, on peut
écrire
𝑑𝑆∑ 𝛿𝑄̇𝑒
=∯ ̇ 𝑒 𝑠𝑒 − 𝑑𝑚
+ 𝑑𝑚 ̇ 𝑠 𝑠𝑠 + 𝛿𝜎̇∑
𝑑𝑡 𝑇
𝑓𝑟𝑜𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑦𝑠𝑡𝑒𝑚𝑒 ∑
𝜎̇ Désigne la production de l’entropie par unité de temps due aux irréversibilités dont le
système est le siège.
Lorsqu’il n’y a pas de production d’entropie a l’intérieure du système le terme 𝜎̇ est nul, il
s’agit dans ce cas d’une evolution reversible.
Pour un système fermé
42
𝛿𝑄𝑒
𝑑𝑆∑ = + 𝑑𝑚𝑒 𝑠𝑒
𝑇∑
Pour un système ouvert
𝛿𝑄𝑒
𝑑𝑆∑ = ∯ + 𝑑𝑚𝑒 𝑠𝑒 − 𝑑𝑚𝑠 𝑠𝑠 + 𝛿𝜎∑
𝑓𝑟𝑜𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑦𝑠𝑡𝑒𝑚𝑒 𝑇∑
Principe de hiérarchie
La qualité d’une source de chaleur Q croit avec sa température 𝑇𝑐 . 𝑇𝑐 Peut etre quantifier au
moyen de l’exergie
𝑇𝑐 − 𝑇𝑎𝑡𝑚
𝐸𝑥 = 𝑄
𝑇𝑐
Plus l’écart 𝑇𝑐 − 𝑇𝑎𝑡𝑚 est important, plus la part transformable est grande. Quand𝑇𝑐 = 𝑇𝑎𝑡𝑚 ,
on ne peut plus rien récupérer de la source de chaleur. L’exergie𝐸𝑥 , l’anergie 𝐴𝑥 sont des
fonctions d’etat. L’exergie mesure donc la part d’energie-chaleur en energie- travail d’une
source de chaleur Q a la temperature𝑇𝑐 .
L’anergie mesure la part non-transformable de la source Q
𝑄 = 𝐸𝑥 + 𝐴𝑥
𝑇𝑎𝑡𝑚
𝐴𝑥 = 𝑄
𝑇𝑐
𝑇𝑎𝑡𝑚
𝐸𝑥 = 𝑄
𝑇𝑐
14.6. Rendement Exergetique
rendement exergetique de 10% indique que 90% de l’énergie a été dégradée dans les
irréversibilités.
Pour une machine motrice
Rendement thermique
𝑊𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒
𝜂𝑡ℎ =
𝑄𝑐
Rendement exergetique
𝑊𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 𝜂𝑡ℎ
𝜂𝑒𝑥 = =
𝐸𝑥 𝜂𝐶𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡
Pour une machine receptrice
Transfere de la chaleur d'une source froide vers une source chaude (frigo, pompe à
chaleur).
✓ Machine frigorique : on définit un coefficient d'efficacité frigorifique ou Le COP
𝑄𝑓𝑟
𝐶𝑂𝑃 = 𝜀 =
𝑊𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖
✓ Pompe à chaleur : on définit un coefficient d’amplification COA :
𝑄𝐶ℎ
𝐶𝑂𝐴 =
𝑊𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖
𝑐
𝑊𝑖𝑠𝐶 𝑇2𝑖𝑠 − 𝑇1
𝜂𝑖𝑠 = 𝑐= ≤1
𝑊 𝑇2 − 𝑇1
𝐷
𝑊𝐷 𝑇3 − 𝑇4
𝜂𝑖𝑠 = 𝐷 = ≤1
𝑊𝑖𝑠 𝑇3 − 𝑇4𝑖𝑠
On cherche un coefficient k dit coefficient polytropique pour lier les points 1 et 2 pour une
relation du type 𝑃𝑉 𝑘 = 𝐶𝑠𝑡𝑒. Pour une transformation reversible 𝑘 = 𝛾 et on retrouve la
relation de la place
𝑝
ln 𝑝2
1
𝑘=
𝑝 𝑇
ln 𝑝2 − ln 𝑇2
1 1
𝐶
𝛾−1 𝑘
𝜂𝑝𝑜𝑙 = .
𝛾 𝑘−1
𝐷 𝛾 𝑘−1
𝜂𝑝𝑜𝑙 = .
𝛾−1 𝑘
𝐶 𝜆−1
𝜂𝑖𝑠 = 1
𝜂𝑝𝑜𝑙
𝜆 −1
𝐷 1 − 1/𝜆𝜂𝑝𝑜𝑙
𝜂𝑖𝑠 =
1 − 1/𝜆
- K=0, isobare
- K=𝛾, isentropique
- K=1, isotherme,
- K=∞, isochore
Remarque
𝐶 𝐷
𝜂𝑖𝑠 < 𝜂𝑖𝑠
CHAPITRE 2
2.1. Définitions
1. Source de Chaleur
On appelle source de chaleur, un objet en contact avec le système et susceptible de
n'échanger avec lui que de la chaleur. Si on a deux sources, celles-ci sont distinguées en
source froide et source chaude par leurs températures relatives.
2. Machine thermique
On appelle :
- Une machine thermique, un dispositif permettant de transformer une énergie sous
forme de chaleur en une énergie sous forme de travail et réciproquement.
Ou encore
- Une machine thermique tout dispositif dans lequel un fluide (gaz ou liquide appelé «
agent thermique ») subit une transformation cyclique qui permet une conversion
d'énergie.
Pratiquement, une machine thermique fonctionne à l'aide d'un agent thermique (qui
constitue le système) subissant une transformation cyclique et échangeant avec l'extérieur
du travail et de la chaleur.
On peut notamment distinguer les machines les plus simples où les échanges de chaleur se
font avec un nombre réduit de sources de chaleur. Ainsi, une machine ditherme, est une
machine n'échangeant de la chaleur qu'avec deux sources de chaleur.
Ce fluide est le système thermodynamique étudié et est noté Σ. Les transferts thermiques
qui ont lieu lors de la transformation cyclique sont modélisés comme des mises en contact
du système avec N sources de chaleur (ou thermostats) de température Ti ; on notera Qi les
transferts thermiques correspondants. Le travail reçu algébriquement par le système est
noté W. Ce travail est échangé avec un système mécanique M comme un piston, une
turbine, … etc.
46
Les conventions algébriques d'échanges sont celles énoncées au chapitre 0. Les échanges
d'énergie sont :
• > 0 si le système reçoit effectivement de l'énergie du milieu extérieur ;
• < 0 si le système cède effectivement de l'énergie au milieu extérieur
4. Cycle fermé
Pour un cycle ferme, le fluide est à l’intérieur d’une machine, il n’échange que de
l’énergie et pas de matière avec l’extérieur. La machine cyclique peut alors être
considérée comme un système thermodynamique fermée.
5. Cycle ouvert
- Cycle ouvert sans réaction chimique
Lorsque le fluide est rejeté dans l’atmosphère (cas du cycle a air ou des certains
cycles à vapeur) il est courant d’assimiler le fonctionnement de la machine à un
fonctionnement cyclique en faisant l’hypothèse que le fluide refoulé peut être
réintroduit, par une transformation simple.
- Cycle ouvert avec réaction chimique.
Dans le cas des cycles à combustion interne, il est courant d’assimiler la combustion a
une source extérieure de chaleur, néanmoins, il est possible de comptabiliser
47
Si le système Σ ne peut échanger de l'énergie thermique qu'avec une seule source de chaleur
de température 𝑇0 constante, on parle de machine monotherme :
Remarques :
48
On vient de montrer que les machines monothermes sont extrêmement limitées : elles ne
permettent pas la réalisation d'un moteur thermique pour lequel on souhaite avoir W < 0.
On considère donc ici des machines dithermes qui sont les machines thermiques les plus
simples permettant la réalisation de moteurs thermiques.
2.3.1. Généralités
2.3.1.1. Présentation
On parle de machines thermiques dithermes lorsque le système Σ
peut échanger de l'énergie thermique avec une source de chaleur « chaude » de
température Tc et une source de chaleur « froide » de température Tf telles que Tc > Tf. On
note Qc et Qf les transferts thermiques réalisés entre le système et, respectivement, la
source chaude et la source froide (schéma ci-contre).
𝑄𝑐 𝑄
+ 𝑇𝑓 ≤ 0
𝑇𝑐 𝑓
Les zones III et IV sont donc des récepteurs inutiles d'un point de vue technologique.
2.4.2. Rendement 𝜼
On définit le rendement 𝜼 d'un moteur thermique comme le rapport de l'énergie utile
fournie par le système Σ au milieu extérieur sur l'énergie coûteuse reçue par Σ de la part du
milieu extérieur.
𝑒𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑒 𝑝𝑎𝑟 Σ
𝜂=| |
𝑒𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑡𝑒𝑢𝑠𝑒 𝑟𝑒𝑐𝑢𝑒 𝑝𝑎𝑟 Σ
Pour un moteur, l'énergie utile fournie par Σ au milieu extérieur est le travail et l'énergie
coûteuse reçue par Σ est le transfert thermique de la source chaude. Avec W⩽0 etQc⩾0
𝑊 𝑊
𝜂=| |=−
𝑄𝑐 𝑄𝑐
52
Les moteurs cycliques dithermes réels par exemple fonctionnant de manière irréversible
entre ces deux mêmes sources de chaleur ont un rendement η inférieur à celui des moteurs
réversibles :
En Conclusion, pour avoir le rendement le plus élevé possible, il faut un cycle proche de la
réversibilité et deux sources de chaleur dont les températures sont les plus éloignées
possibles.
3. Rendement exergetique :
𝜂
𝜂𝑒𝑥𝑒𝑟𝑔 =
𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡
extérieur sur l'énergie coûteuse (travail) reçue par le système Σ de la part du milieu extérieur
:
𝑒𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑒𝑝𝑎𝑟 Σ
𝜀=𝑒=| |
𝑒𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒𝑐𝑜𝑢𝑡𝑒𝑢𝑠𝑒𝑟𝑒𝑐𝑢𝑒𝑝𝑎𝑟 Σ
Remarque :
L'efficacité est aux récepteurs dithermes ce que le rendement est aux moteurs dithermes.
On préfère pourtant utiliser le nom « efficacité » au lieu de « rendement » pour les
récepteurs dithermes car celle-ci peut être supérieure à l'unité.
𝑄𝑓 𝑄𝑓
𝜀=| |=−
𝑊 𝑊
En Conclusion pour avoir l'efficacité la plus élevée possible, il faut un cycle proche de la
réversibilité et que Tc et Tf soient proches : plus la pièce accueillant le réfrigérateur est
froide, plus il sera facile de refroidir l'intérieur du réfrigérateur.
Remarque : une climatisation est une machine frigorifique où la chambre froide est la pièce
considérée et l'atmosphère constitue la source de chaleur chaude.
𝑄𝑓 𝑄𝑓
𝐶𝑂𝑃 = | |=
𝑊 𝑊
En Conclusion pour avoir l'efficacité la plus élevée possible, il faut un cycle proche de la
réversibilité et que Tc et Tf soient proches : plus la température extérieure est chaude, plus il
sera facile de réchauffer la pièce considérée.
Remarque
➢ Il existe des unités de cogénération. La cogénération est un cycle moteur dans lequel
la chaleur de la source froide est valorisée.
|𝑊 − 𝑄𝑓 |
𝜂𝑔 =
𝑄𝑐
Chapitre 3
3.1. INTRODUCTION
Dans les cycles moteurs à vapeur, un fluide (généralement l’eau) est utilisé. Au cours d’un tel
cycle, des changements de phase ont lieu dans une étape de vaporisation et dans une étape
de condensation. Le cycle est souvent fermé mais il peut être ouvert. Théoriquement il est
possible de tirer profit du changement de phase pour concevoir un cycle de Carnot.
Cependant, un tel cycle n’est pas réalisable techniquement pour plusieurs raisons :
Le cycle qui se rapproche le plus du cycle de Carnot est le cycle de Rankine que nous
présentons maintenant.
Un moteur thermique fonctionnant avec une turbine à vapeur (ou une machine alternative a
piston) pour produire de l’énergie mécanique ou électrique comporte :
Dans cette unité, il existe un circuit haute pression HP comprenant le générateur de vapeur
où se produit un changement de phase a pression et température constantes et un circuit
basse pression BP où se produit la condensation a pression et température constantes. Ces
deux circuits sont connectés via d’une part une pompe qui permet de comprimer le liquide
pour le faire passer du circuit BP au circuit HP et d’autre part une turbine qui détend la
vapeur pour la transférer du circuit HP vers le circuit BP ou elle se condense. Le cycle de
base d’une turbine à vapeur est un cycle de Rankine qui comprend deux isobares et deux
adiabates et peut être décrit dans un diagramme entropique (T, S) ou (h, s) a l’aide de cinq
étapes :
𝑊𝑢𝑡 𝑊𝑇 + 𝑊𝑃
𝜂𝑡ℎ = =
𝑄𝑐 𝑄𝐶
Pompe : 𝑊𝑃 = ℎ2 − ℎ1
Turbine : 𝑊𝑇 = ℎ4 − ℎ3
Condenseur : 𝑄𝐹 = ℎ1 − ℎ4
𝑊𝑢𝑡 (ℎ4 − ℎ3 ) − ( ℎ2 − ℎ1 )
𝜂𝑡ℎ = =
𝑄𝑐 ℎ3 − ℎ2
61
Le cycle de HIRN permet de remédier a ces problèmes. Les centrales thermiques modernes
fonctionnent suivant le principe du cycle de HIRN.
Ce cycle a vapeur surchauffée possède deux avantages essentiels par rapport au cycle de
base de Rankine :
La méthode pour obtenir la vapeur surchauffée est d’envoyer la vapeur sèche en sortie de
générateur de vapeur dans un surchauffeur où la vapeur est portée, à pression constante, à
une température plus élevée.
• La pompe est généralement du type centrifuge, multiétage compte tenu du très haut
rapport de compression à réaliser.
• La chaudière remplit trois fonctions successives et se comporte donc comme un triple
échangeur : chauffer l'eau d'alimentation pressurisée jusqu'à la température de
vaporisation à la pression correspondante ; vaporiser l'eau ; et enfin la surchauffer à la
température désirée.
62
𝑊𝑢𝑡 (ℎ5 − ℎ6 ) − ( ℎ2 − ℎ1 )
𝜂𝑡ℎ = =
𝑄𝑐 ℎ5 − ℎ2
Notons que la température a la sortie su surchauffeur admet une limite supérieure dictée
par des considérations technologiques. Les turbines a vapeur supportent a l’heure actuelle
une température de 600℃.
Analyse fonctionnelle
La finalité d'une centrale à vapeur est de produire de la puissance mécanique à partir d'énergie
thermique.
Les trois fonctions principales d'une centrale à vapeur se déduisent de l'analyse technique
précédente, et peuvent être énoncées comme suit :
La vapeur détendue doit ensuite être ramenée à l'état liquide, ce qui correspond à une
fonction contrainte : « Ramener la vapeur à l'état liquide ».
63
La condensation elle-même fait appel à deux fonctions, l'une pour représenter l'échange
thermique dans le condenseur, et l'autre pour y maintenir un vide poussé et extraire les
incondensables, compte tenu de la très faible pression de saturation de l'eau à température
ambiante
Le principe des cycles a soutirage consiste à prélever de la chaleur au fluide de travail lors
de sa détente et à utiliser cette chaleur pour le préchauffage du liquide a sa sortie du
condenseur. Tous les cycles de centrale sont à soutirage. Il peut y a voir 6 à 8 soutirages
effectués.
65
66
Chapitre 4
LES CYCLES MOTEURS A GAZ
Des nombreux moteurs thermiques, utilisent un gaz (très souvent de l’air) comme fluide de
travail. Le moteur automobile a combustion, les moteurs a réaction des avions, ainsi que les
turbines q gaz pour générer de l’électricité sont les exemples les plus répandus des moteurs
à gaz.
• Démarrage rapide
• Large possibilité d’automatisation
• Absence des besoins en eau
• Matériel peut encombrant
• Simplicité de gestion et de maintenance
Une turbine à Gaz est constitué d’un générateur de Gaz chaud sous pression et d’un récepteur.
Le récepteur peut varier selon l’utilisation, il peut être une turbine, une hélice, ou une tuyère
(cas de turbo réacteurs). Dans sa forme la plus simple et la plus répandue, une turbine à gaz
TG (aussi appelée turbine à combustion TAC) est composée de trois éléments :
Sous cette forme, la turbine à gaz constitue un moteur à combustion interne à flux continu.
On notera que le terme de turbine à gaz provient de l'état du fluide de travail, qui reste
toujours gazeux, et non du combustible utilisé, qui peut être aussi bien gazeux que liquide (les
turbines à gaz utilisent généralement du gaz naturel ou des distillats légers). Il existe aussi des
turbines à gaz à cycle fermé, utilisées pour des applications particulières. Bien évidemment, il
s'agit alors de moteurs à combustion externe.
Pour atteindre des taux de compression r de 20 ou 30, le compresseur est multiétage, avec
parfois une réfrigération intermédiaire destinée à réduire le travail consommé. Les rotors
axiaux sont constitués d'un empilage de disques, soit montés sur un moyeu central, soit
68
assemblés en tambour sur leur périphérie. Les matériaux utilisés vont des alliages d'aluminium
ou de titane pour les premiers étages aux alliages d'acier et aux alliages réfractaires pour les
derniers étages, qui peuvent supporter des températures atteignant 500 °C.
Dans les turbines à gaz à cycle ouvert, les principales contraintes technologiques se situent au
niveau des premiers étages de la turbine de détente, qui sont soumis au flux des gaz
d'échappement à très haute température.
Les pièces les plus exposées sont en particulier les aubages du rotor, qui sont très difficiles à
refroidir et, de plus, particulièrement sensibles à l'abrasion. Il importe donc d'utiliser un
combustible très propre (absence de particules et de composants chimiques susceptibles de
former des acides), et de limiter la température en fonction des caractéristiques mécaniques
des aubages. Les matériaux utilisés pour les aubages de la turbine sont des alliages réfractaires
à base de nickel ou de cobalt, et on envisage de recourir à des céramiques dans l'avenir.
La fonction principale d'une turbine à gaz est de produire de la puissance mécanique à partir
d'un combustible liquide ou gazeux propre. Les fonctions des éléments mis en évidence à
partir de l'analyse technique précédente peuvent être énoncées comme suit :
Le problème est d'autant plus difficile à résoudre que les formes des tuyères fixes et des
aubages mobiles des turbines sont très complexes, surtout dans les modèles de petite taille
dérivés de l'aviation.
Cet air parcourt ensuite l'intérieur des aubages, à travers un jeu de chicanes judicieusement
conçu, pour être ensuite évacué avec les gaz d'échappement, soit au niveau du bord de fuite,
soit en ménageant une certaine porosité à travers la paroi.
Les turbines à Gaz sont séparées en deux catégories selon la nature de la puissance récupérée
du fluide en sortie de la turbine
Le cycle qui représente bien les transformations des turbines a Gaz est le cycle de BRAYTON.
Comme le fluide moteur ne suit pas un cycle thermodynamique complet dans la machine, on
dit que la turbine a gaz fonctionne suivant un cycle ouvert. Cependant, pour analyser ce type
de système(a combustion interne), il est avantageux de se doter de cycle fermé qui approche
le cycle ouvert. Le cycle theorique qui constitue une telle approche est basee sur les
hypotheses suivantes:
Hypothese :
- Cycle calorifugee
- Frottement visqueux dans le fluide est negligeable
- Variation de l’energie cinetique et potentielle est negligeable
- Le fluide moteur est constant
72
Le Bilan du cycle
𝛾−1
𝑃2 𝛾
𝜆=( )
𝑃1
Et le rapport de température
𝑇3
𝜏=
𝑇1
Rendement thermique
𝑊𝑢𝑡 𝑊𝑢𝑡
𝜂𝑡ℎ = =
𝑄𝑐ℎ 𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑜𝑛𝑒𝑟𝑒𝑢𝑠𝑒
Rendement exergetique
𝜂𝑡ℎ
𝜂𝑒𝑥 =
𝜂𝑐𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡
𝐶
1. Une compression adiabatique de rendement isentropique 𝜂𝑖𝑠 . L’air est assimilé à un
gaz parfait de propriété Cp, Cv, et 𝛾. Le débit d’air entrant dans la machine est noté
𝑚̇𝑎𝑖𝑟 .
2. Un apport de chaleur (ou combustion) isobare. Le débit de combustible brule dans la
combustion est note 𝑚̇𝐶𝑜𝑚𝑏𝑢 . En fin de combustion l’air est le résidu de combustion
sont assimilés a un gaz parfait de propriété 𝐶𝑝𝑔 𝑒𝑡 𝛾𝑔 .
𝐷
3. Une détente adiabatique de rendement isentropique 𝜂𝑖𝑠
𝛾−1
𝑃2 𝛾 𝑇2𝑖𝑠
𝜆=( ) =
𝑃1 𝑇1
Et
𝛾𝑔−1
𝑃3 𝛾𝑔 𝑇3
𝜆𝑔 = ( ) =
𝑃4 𝑇4𝑖𝑠
74
Ainsi que
𝑇3
𝜏=
𝑇1
isentropique). Cet air refoulé peut être utilisé pour préchauffer, grâce à l’utilisation d’un
récupérateur de chaleur, l’air en sortie de compresseur.
Les débits d’air dans les circuits BP et HP du récupérateur étant égaux, le bilan d’énergie sur
le récupérateur s’écrit :
ℎ4′′ − ℎ4 = ℎ2′′ − ℎ2
A ecoulement isobare dans chaque circuit, on obtient
𝐶𝑝 (𝑇4′′ − 𝑇4 ) = 𝐶𝑝 (𝑇2′′ − 𝑇2 )
(𝑇4′′ − 𝑇4 ) = (𝑇2′′ − 𝑇2 )
O n definit l’efficacité de recuperation par
ℎ2′′ − ℎ2 𝑇2′′ − 𝑇2
𝜀𝑟𝑒𝑐 = ≅
ℎ4 − ℎ2 𝑇4 − 𝑇2
Dans le cas des compression et détente isentropiques, la chaleur fournie par la source
chaude devient :
𝜏
𝑄𝑐 = 𝐶𝑝 (𝑇3 − 𝑇2′′ ) = 𝐶𝑝 𝑇1 [𝜏 − 𝑛 − 𝜀 ( − 𝑛)]
𝑛
1
(𝜏 − 𝑛) (1 − )
𝜂𝑟𝑒𝑐 = 𝑛
𝜏
𝜏 − 𝑛 − 𝜀 (𝑛 − 𝑛)
𝑛 𝑇2
𝜂𝑟𝑒𝑐 = 1 − =1−
𝜏 𝑇3
76
Travail pratique
Bilan propulsif
78
Chapitre 5
LE MOTEUR A QUATRE TEMPS
𝑉1 𝑉𝑃𝑀𝐵
𝜌= =
𝑉2 𝑉𝑃𝑀𝐻
• Le rapport des pressions dans la combustion :
𝑃3 𝑇3
𝜆= =
𝑃2 𝑇2
5.1.1. Les différentes étapes du cycle
On définit :
C'est un cycle de Beau de Rochas combiné avec un cycle Diesel avec une combustion
isochore et une combustion isobare.
Allure du cycle dans le diagramme (P ; V) :
On définit :
Comme pour le cycle Diesel, le rendement décroît quand la charge du moteur augmente.
A même rapport volumétrique de compression, on a l'inégalité :
Les températures et pressions calculées à partir des cycles théoriques sont supérieures a la
réalité. Qualitativement, les résultats sont convenables.
𝑄23 = 𝐶𝑣(𝑇3 – 𝑇2 )
Chapitre 6
CYCLE DE REFRIGERATION
Remarque :
Si l'on désire une production continue de froid, il est nécessaire de réaliser un cycle, c'est _a
dire de combiner un phénomène exothermique a un phénomène endothermique. Les
machines frigoriques seront donc au moins bithermes.
6.1.3. Fluides frigoriques : nomenclature
On appelle fluides frigorigènes les composés facilement liquéfiables. Ces fluides ont pour
formule générique
𝐶𝑥 𝐻𝑦 𝐹𝑧 𝐶𝑙𝑘
Avec
𝑦 + 𝑧 + 𝑘 = 2𝑥 + 2
Ils s’appellent ;
1. CFC : chlorofluorocarbures (fréon) si 𝑦 = 0
2. HCFC : Hydrochloroflourocarbures si 𝑦 <> 0
3. HFC : Hydrofluorocarbures si k=0
𝑅𝑎𝑏𝑐 = 𝑅(𝑥−1)(𝑦+1)(𝑧)
Exemple :
91
𝑥−1=0
𝑦+1 =7
𝑅170 {
𝑧=0
𝑘=0
𝑥 = 2 , 𝑦 = 0 ⇒ 𝑘 = 2𝑥 + 2 − 𝑧 − 𝑦 = 2
𝐶2 𝐻6 : 𝐸𝑡ℎ𝑎𝑛𝑒
Exemple :
𝑥−1=0
𝑅12 {𝑦 + 1 = 1
𝑧=2
𝑥 = 1; 𝑦 = 0 ⇒ 𝑘 = 2𝑥 + 2 − 𝑧 − 𝑦 = 2
𝐶𝐹2 𝐶𝑙2 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑙𝑒 𝐷𝑖𝑐ℎ𝑙𝑜𝑟𝑜𝑑𝑖𝑓𝑙𝑢𝑜𝑟𝑜𝑚é𝑡ℎ𝑎𝑛𝑒
- 𝑴𝒐𝒍𝒆𝒄𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒚𝒄𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆
Exemple :
𝑥−1=3
𝑦+1 =1
𝑅𝑐318 𝑧=8
⇒ 𝑥 = 4; 𝑦 = 0 ⇒ 𝑘 = 2𝑥 − 𝑦 − 𝑧 = 0
{
La formule du fréon est donc
𝐶4 𝐹8 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑙𝑒 𝑜𝑐𝑡𝑜𝑓𝑙𝑢𝑜𝑟𝑜𝑐𝑦𝑐𝑙𝑜𝑏𝑢𝑡ℎ𝑎𝑛𝑒
𝐶𝐹2 − 𝐶𝐹2
| |
𝐶𝐹2 − 𝐶𝐹2
- Composé organique
- Compose Inorganique
Exemple :
𝑅717 → 𝑁𝐻3 ;
𝑅764 → 𝑆𝑂2
Les systèmes de production du froid sont actuellement nombreux et variés, alors que le
principe reste toujours le même, il s’agit d’extraire une quantité de chaleur Q1 d’une
source dite source utile a un niveau de température T1 et injecter une Quantité Q2 a un
autre niveau de température T2
Si on inverse ce cycle, on obtiendra comme résultat le fait que la chaleur passe d’une source
froide a une source chaude et le signe de travail sera inversé.
95
De cette manière, théoriquement, on peut concevoir une machine qui permet d’absorber la
chaleur d’une source froide et l’injectant dans la source chaude dont la température et
supérieure. Pour réaliser ce cycle, la machine doit obligatoirement absorber du travail.
𝑄𝐹̇ = 𝑚̇(ℎ1 − ℎ4 )
𝑄𝐶̇ = 𝑚̇(ℎ3 − ℎ2 )
𝑊̇ = 𝑚̇(ℎ2 − ℎ1 )
Le COF est définit par :
𝑄𝐹 ℎ1 − ℎ4
𝐶𝑂𝑃 = =
𝑊 ℎ2 − ℎ1
Cette description concerne le cas le plus simple, c’est-à-dire une machine comportant qu’un
seul étage. Dans l’industrie, on utilise souvent des cycles plus compliqués résultant de
l’amélioration des performances, tels que les cycles à compression étagée ou les cascades de
machines.
En remplaçant la vanne de laminage au niveau de détenteur par une turbine, il est possible
d’améliorer le cycle puisque, théoriquement on peut avoir une détente isentropique qui
présente deux avantages :
- On peut récupérer du travail mécanique qui peut être transmis sur l’arbre du
compresseur, ce qui a pour effet de réduire d’autant le travail à fournir au
compresseur. Cette idée qui était longtemps apparue utopique a été
appliquée récemment par un constructeur sur des unités de très fortes
puissance (des plusieurs MW).
- Le froid produit par la détente isentropique est supérieur au froid produit par
la détente isenthalpique (cette amélioration est d’autant plus importante
qu’on est proche du point critique).
Le rendement exégétique du cycle frigorifique a compression de vapeur et le rapport entre
l’Energie utile et l’Energie à payer
𝒆𝒙𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆
𝜼𝒆𝒙 =
𝒆𝒙𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒂 𝒑𝒂𝒚𝒆𝒓
Une pompe a chaleur comporte les mêmes composant qu’un groupe de production de froid.
La seule différence est la gestion de chaleur. Dans une pompe à chaleur, c’est la rejetée au
condenseur qui est valorisée et non pas le froid produit à l’évaporateur.
𝑄𝐶 ℎ1 − ℎ4
𝐶𝑂𝐴 = =
𝑊 ℎ2 − ℎ1
Et
𝒆𝒙𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆
𝜼𝒆𝒙 =
𝒆𝒙𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒂 𝒑𝒂𝒚𝒆𝒓
Les cycles de réfrigération par compression ont plusieurs étages, sont utilisés lorsque
plusieurs évaporateurs nécessitent différentes températures comme dans le cas des
supermarchés, ou bien lorsque la température de l’évaporateur devient très basse. Un
évaporateur a très basse température indique une pression d’évaporation très basse e une
faible densité de réfrigérant au niveau du compresseur.
L’analyse du bilan du cycle a plusieurs étages est similaires a celui d’un cycle a un seul étage.
La différence principale c’est que le débit sont différents à travers les composantes de
l’installation a plusieurs étages. La quantité de froids produite sera la somme des quantités
de froids produit dans chaque évaporateur. La puissance absorbée par le système sera aussi
la somme des puissances absorbées par chaque compresseur
𝑄𝐶̇ ℎ1 − ℎ4
𝐶𝑂𝐴 = =
𝑊̇ ℎ2 − ℎ1
Lorsque plusieurs compresseurs sont montes en série, la vapeur sortant d’un compresseur
doit être refroidie avant d’être aspirée par le compresseur suivant. Le refroidissement
intermédiaire du réfrigèrent permet de réduire le travail consommé par le compresseur. Si la
température du réfrigérant a la sortie du compresseur est supérieure a celle de l’ambiance,
un simple refroidissement intermédiaire utilisant un échangeur peut suffire. Si la
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B. Machine de Stirling
Ces machines remarquables sont caractérisées par un bon rendement. Elle permet de
descendre à la température de liquéfaction de l’air (-200 degré Celsius) en un seul étage,
mais leur inconvénient majeur résulte de leur encombrement et leur cinématique
compliquée, elles ne sont que peut utiliser. Sur le marché ils existent quelques variantes
de ces machines. Le plus connues sont la machine de PHILPS utilisées dans la production
d’azote ou d’air.
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Les systèmes frigorifiques a sorption utilisent des propriétés concomitantes et couplées d’un
sorbant et d’un sorbat (fluide frigorigène). Suivant la nature du sobant liquide ou solide, la
machine présente des variantes dont les principales sont les suivantes :
- Adsorption Humide : cette variante de machine utilise les propriétés de
dissolution d’un frigorigène gazeux dans un solvant liquide. L’exemple le plus
courant et le plus anciens et le couple 𝑁𝐻3 − 𝐻2 𝑂 . ce couple est le mieux
connu et le plus étudié. La réaction mise en jeu entre le sorbant et le sorbat
est de nature chimique. La solution retenue la plupart du temps dans les
systèmes a absorption humide, aboutie a un cycle continue.
- Adsorption sèche : le sorbant es alors un solide, mais la réaction de sorption
est toujours de nature chimique. Les couples absorbant-absorbant les plus
utilises en absorptions sèche sont le 𝐻2 𝑂 − 𝐿𝑖𝐵𝑟 𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝐻2 𝑂 − 𝐿𝑖𝐶𝑙. les
systèmes a adsorption sèche connaissent de ce fait quelques utilisations en
réfrigération. Mais plus particulièrement en climatisation. Leur principal
défaut provient d’une limitation de la température de la source utile
(température d’évaporation). En effet, pour des températures d’évaporation
inferieure a 0 degrés Celsius, il y a un risque d’obstruction des circuits de la
machine par cristallisation du sorbat.
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Bibliographie