Côte D'ivoire - Présentation Du Secteur National de L'aquaculture

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Pêche et aquaculture
 Gouvernance et Notre travail  Statistiques sur les Infos sur les Publications Calendrier Quoi de
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Aperçu du secteur national de l'aquaculture

Côte d'Ivoire

Table des matières 

Caractéristiques, structure et ressources du secteur


Résumé
Le secteur de l'aquaculture joue un rôle important dans l'économie nationale. En effet, en 2001, les secteurs de la pêche et de
l'aquaculture représentaient 3,1 pour cent du PIB agricole et 0,74 pour cent du PIB total (Anonyme, 2001). Le solde
commercial a été alors excédentaire de plus de 30 milliards de francs CFA (60 millions de dollars EU), malgré un déficit en
volume (219 000 tonnes d'importation pour 65 626 tonnes d'exportation). Cette performance est imputable à la filière
d'exportation de produits à forte valeur ajoutée, des conserves principalement, qui a généré 125 milliards FCFA (Anonyme,
2001).

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Au plan de la sécurité alimentaire, le poisson est la première source de protéines animales du consommateur ivoirien. La
consommation nationale de poisson est estimée varier entre 250 000 et 300 000 tonnes/an pour une production locale
moyenne de 80 000 tonnes (Anonyme, 1997). Eu égard à son prix relativement bas par rapport à celui de la viande, le poisson
est accessible aux ménages les plus modestes. En 2001, la consommation moyenne de 13,2 kg par habitant et par an a été
couverte à près de 67 pour cent par les importations. L'ampleur de ces importations et leur coût en dispositifs ont poussé le
gouvernement à intensifier le développement des secteurs de la pêche et de l'aquaculture. Toutefois, les ressources
maritimes nationales étant limitées, la définition d'une politique visant à satisfaire, dans des conditions sécurisantes, la
couverture des besoins en poisson devrait se concentrer sur la pêche artisanale et surtout sur l'aquaculture. Cela faciliterait
également la reconversion des pêcheurs en leur procurant une source de revenus, tout en favorisant la fixation des jeunes en
milieu rural.

La politique actuelle des pêches et de l'aquaculture s'insère, à juste titre, dans le cadre du Plan directeur de développement
agricole 1992-2015, conçu par le Ministère de l'agriculture et des ressources animales. Trois objectifs généraux y sont
assignés aux différents secteurs :
L'amélioration de la productivité et de la compétitivité.
La recherche de la sécurité alimentaire.
La diversification des exportations et des sources de revenus des exploitations agricoles. En l'occurrence, il a été assigné
spécifiquement au secteur halieutique, l'exploitation rationnelle de toutes les potentialités halieutiques et la valorisation
optimale des plans d'eau par le développement des pêches maritimes et lagunaires, ainsi que par celui de l'aquaculture (
Macé, 2000 ; Anonyme, 2003a).

En fait, l'aquaculture constitue un véritable potentiel national qui mérite d'être largement exploité car la Côte d'Ivoire
possède des atouts naturels considérables : 150 000 ha de lagunes, 350 000 ha de lacs et de nombreux bas-fonds propices à l
'implantation d'exploitations aquacoles ainsi qu'une riche faune aquatique renfermant plus de cent familles de poissons dont
plusieurs espèces ont un potentiel aquacole certain.

Historique et aperçu général


Les premières tentatives d'aquaculture remontent à 1955 lorsque l'administration coloniale a créé une Section de pisciculture
au sein du Service des eaux et forêts. En 1958, un centre de recherche a été créé près de Bouaké par le Centre technique
forestier tropical (France). Depuis 1960, l'administration ivoirienne s'est elle-même chargée du développement piscicole. Des
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cantonnements piscicoles chargés de l'encadrement, des stations étatiques d'alevinage et des centres de recherche ont été
créés. De même, plusieurs projets bi-et multilatéraux de développement aquacole ont été mis en œuvre.

L'aquaculture continentale est une activité encore essentiellement rurale, secondaire et généralement pratiquée sur de
petites fermes, dans de petits étangs d'eau douce de faible productivité. Les exploitations sont de plusieurs types. Ce sont
soit des exploitations avec petits plans d'eau ou des fermes de subsistance, soit des exploitations à petite ou grande échelle
commerciale. Les systèmes de production varient de l'extensif au semi-intensif (avec alimentation composée). D'une façon
générale, il s'agit essentiellement d'élevages de tilapias ( Oreochromis niloticus et, O. aureus ) et de silure ( Heterobranchus
longifilis ).

L'aquaculture lagunaire est une activité pratiquée depuis les années 80 en eau saumâtre ou en eau douce. Il s'agit de fermes
d'élevage produisant soit des tilapias ( O. niloticus , O. aureus , Sarotherodon melanotheron ) en cages flottantes, soit des
mâchoirons ( Chrysichthys nigrodigitatus ) (Hem, 1982) et des silures ( H. longifilis ) en enferme. Ces systèmes de production
sont intensifiés.

Depuis 2000, la production aquacole annuelle a atteint 1 200 tonnes. (Anonyme, 2002 ; Anonyme, 2003a). Les rendements
moyens des différents systèmes de production sont :
Système extensif : de 1 à 1,5 tonnes de poisson par hectare par an.
Système semi-intensif : de 6 à 8 tonnes/ha/an, avec un potentiel de 15 tonnes/ha/an.
Système intensif en étang : plus de 20 tonnes/ha/an.
Elevages en enclos en milieu lagunaire : 40 tonnes/ha/an.

Ressources humaines
Le nombre de personnes impliquées dans la filière n'est pas connu avec exactitude. Toutefois, de nombreux agents
(conception et exécution) ont été formés dans les Universités nationales, dans les grandes écoles d'agronomie africaines et
occidentales et dans les instituts de formation professionnelle pour encadrer les pisciculteurs.

Dans le secteur aquacole, il existe près de 1 000 fermiers analphabètes ou de niveau scolaire moins élevé. Ce secteur se

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caractérise également par une prédominance des hommes par rapport aux femmes. En 1970, l'apparition de la
monétarisation de la cession foncière a supplanté le droit de propriété par échange qui prévalait dans les années 50.

Répartition et caractéristiques des systèmes agricoles


Depuis 1977, plusieurs projets de développement aquacole ont été mis en œuvre. C'est ainsi que le projet PNUD-FAO de
Développement de la pisciculture en milieu rural et le projet d'Aquaculture lagunaire ont permis de sensibiliser la population
ivoirienne aux activités aquacoles.

L'Etat a procédé depuis à une réorientation de sa stratégie de développement aquacole en créant des projets régionaux en
vue d'une meilleure implantation de l'activité sur l'étendue du territoire national.

La superficie totale qu'occupe la production aquacole dans le pays est d'environ 500 ha.

Deux structures industrielles (Ivograin et Faci) produisent des aliments aquacoles. Le Centre de Recherche Océanologique
(CRO) en produit également en sa station de Layo. Une société (REAL) produit près de 6 000 tonnes/an de farine de poisson,
utilisée en partie dans la fabrication d'aliments aquacoles (Anonyme, 2002).
Environ 100 à 200 kg de cystes secs d'artémies sont importés annuellement pour l'alimentation des larves de silure en
écloseries.

Pour la préparation des géniteurs de mâchoiron à la reproduction, du maquereau frais est distribué comme complément de
l'aliment composé.

Espèces cultivées
Plusieurs espèces de poissons ont fait et continuent de faire l'objet d'un élevage extensif, semi-intensif ou intensif. Il s'agit de
tilapias ( Oreochromis niloticus introduction du Nil d'Egypte, Oreochromis aureus d'Israël et d'Egypte et Sarotherodon
melanotheron du Sénégal), de Chrysichthys nigrodigitatus , de Heterotis niloticus du Cameroun et de silures (
Heterobranchus longifilis , Clarias gariepinus ). Parmi ces espèces, les tilapias et particulièrement O. niloticus , restent les plus
utilisés en Côte d'Ivoire. Des poissons d'ornement, généralement des cichlidés, sont élevés à Grand-Bassam et 95 pour cent
de cette production sont exportés. Certaines espèces ont été introduites. Il s'agit principalement du tilapia Sarotherodon
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melanotheron , de l' Heterobranchus isopterus et de la carpe herbivore chinoise Ctenopharyngodon idellus . Ces deux
dernières espèces sont en cours d'étude au niveau des institutions de recherche (CRO, CNRA, Universités) en vue de leur
utilisation comme poissons d'élevage. Des espèces indigènes présentent des intérêt comme Lates niloticus , Labeo coubie et
Distichodus rostratus sont également étudiées. L'aquaculture des algues (la spiruline) n'en est qu'à ses débuts.

Pratiques/Systèmes de culture
Les expériences les plus significatives en aquaculture peuvent se résumer comme suit :
L'élevage intensif de mâchoirons en enclos lagunaire.
L'élevage intensif de tilapias en cages flottantes lagunaires.
L'élevage semi-intensif à perspective intensive en étang en zone rurale.
L'élevage extensif en étang en zone rurale.

Les premières deux ont été mises en œuvre en milieu périurbain, d'abord par le Projet de développement de l'aquaculture
lagunaire qui a obtenu des résultats satisfaisants, tels que la mise en place de l'environnement de l'activité et de la filière de
production, puis par des pisciculteurs privés. Ces deux systèmes sont pratiqués par très peu d'élévations, généralement en
lagune, mais produisent la plus grande partie de la production étant donné la densité élevée de mise en charge.

Les dernières deux relèvent de l'aquaculture continentale dont le projet PNUD-FAO a servi de moteur de développement. Ces
systèmes concernent essentiellement le tilapia et sont les plus usités.

Performances sectorielles
Production
L'évolution de la production aquacole nationale (en tonnes) de 1991 à 2000 est présentée ci-dessous pour différents
systèmes d'élevage.
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Système d'élevage 1991 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Semi-intensif

Tilapia 220 125 450 280 427 489 457

Silure - 25 350 50 210 80 3

Mâchoiron - - - - - - 5

Sous total 220 150 800 330 637 569 465

Intensif

Tilapia 280 100 314 520 375 447 648

Silure - - 2 150 50 80 72

Mâchoiron 270 150 12 - - - 15

Sous total 550 250 328 670 425 527 735

Production totale 770 400 1 128 1 000 1 062 1 096 1 200

(Source : Anonyme, 2000)

La valeur de la production totale en 2000 (1 200 tonnes) est estimée à 1,5 milliards FCFA, soit l'équivalent de 3 millions de
dollars UE (Anonyme, 2000).

Par contre en 2002, la production aquacole nationale ne s'est élevée qu'à environ 866 tonnes (Anonyme, 2002). L'importante
réduction de la production constatée entre 2000 et 2002 s'explique par la situation socio-politique du pays qui n'a pas permis
de sillonner les zones de production en vue de la récolte des données.

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Il est important de souligner que les valeurs présentées sont largement sous estimées. En effet, il est très difficile à l'heure
actuelle d'entretenir la production piscicole avec précision, essentiellement du fait de l'insuffisance des moyens humains,
financiers et logistiques mis à la disposition des services d'encadrement. Cette difficulté est également liée à l'irrégularité de
la production, à la dispersion géographique des activités aquacoles et au refus de certains éleveurs de communiquer les
résultats de leurs récoltes.

La collecte des données relatives à la production aquacole se fait normalement à travers les projets régionaux ou les Services
des pêches décentralisées de la Direction des productions halieutiques. L'on constate malheureusement à l'heure actuelle,
qu'il n'existe pas encore de statistiques de production pouvant permettre la mise en place d'une base de données fiable.

Le graphique ci-dessous indique la production totale de l'aquaculture en Côte d'Ivoire d'après les statistiques de la FAO.

(Source : Statistiques de pêche de la FAO, production d'aquaculture)

Marché et commerce
Les produits aquacoles sont recommandés comme des produits de luxe (prix au kilogramme variant de 1 200 à 2 500 FCFA
soit 2,40 à 5 dollar EU) par rapport au poisson de pêche locale et d'importation. Ils ne sont donc accessibles qu'à une minorité
de la population d'autant plus que le consommateur moyen est très sensible à cette différence de prix et préfère le poisson
moins cher.

En général, sur les marchés, le poisson est frais et entier. Contrairement aux poissons de pêche, les poissons d'élevage sont
très rarement fumés ou séchés.

La vente se fait essentiellement au kilogramme et en circuit court selon deux modalités :


Vente à la ferme de poissons vivants.
Vente en zone urbaine, soit sous la forme de poissons vivants en viviers, soit sous la forme de poissons réfrigérés ou
congelés.
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Eu égard à la forte concurrence qui existe entre poisson de pêche artisanale et poisson de pisciculture, notamment en ce qui
concerne les tilapias, les stratégies de commercialisation doivent être analysées tant au niveau des prix de vente qu'à celui de
l'offre. .

Une comparaison des prix de ces deux types de poisson montre que la différence est importante. Par exemple, dans le
secteur pêche, le prix moyen du tas de tilapia décroît avec la taille moyenne des poissons dans le tas. Par contre, le prix au
kilogramme du poisson d'élevage croît avec l'augmentation des coûts de production. Ainsi, à la taille standard de 350 g, le
prix du tilapia lacustre est plus faible que celui du tilapia d'élevage.

En réalité, peu d'informations sont disponibles sur le fonctionnement des marchés (filières locales, nationales et
d'exportation) et leurs mécanismes de régulation. Le peu d'intérêt accordé à l'évolution des caractéristiques de la
consommation du poisson d'élevage reste encore aujourd'hui un grand handicap pour tous les projets. (Anonyme, 1995;
2003a).

Contribution à l'économie
Malgré la réduction récente de la production, la moyenne de celle-ci sur les cinq dernières années s'établit à plus de 1 000
tonnes par an. Ce qui représente approximativement un pour cent de la production halieutique nationale qui se situe entre
70 000 et 100 000 tonnes par an (Anonyme, 2003a). Comparativement à l'importance de la demande nationale annuelle qui
est de 250 000 à 300 000 tonnes de produits halieutiques (15 à 20 kg/habitant/an), la production aquacole nationale reste
donc très limitée.

Quant au développement social et économique, force est de constater que malgré la présence de projets de développement
dans les différentes régions du pays et l'apparition de sociétés aquacoles ces dernières années, la pratique de l'aquaculture
n'est pas encore ancrée dans les habitudes de nombre d'ivoiriens et, en particulier, des exploitants agricoles qui continuent à
préférer le développement des cultures de base (cacao, café, palmier à huile).

Actuellement, l'aquaculture continentale se développe en milieu rural, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire. Elle y est
considérée comme une activité secondaire permettant aux pisciculteurs d'avoir accès à cette protéine animale qu'est le
poisson dans leur alimentation et/ou à une source de revenu supplémentaire.
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L'aquaculture intensive par contre est une activité industrielle employant des techniciens compétents et des manœuvres
dont le nombre varie de trois à 10 personnes.

La mise en place des différents projets aquacoles a permis l'émergence de nouveaux acteurs dans la filière. Ces acteurs ont
été motivés par les projets. Ils s'agit notamment d'aménagistes, de tâchesrons ou constructeurs, de commerçants d'aliments
et de gestionnaires de ferme. Les projets se sont investis dans le renforcement des capacités de ces acteurs, ce qui a favorisé
l'émergence d'une professionnalisation du secteur. Cette transformation, à terme, devrait permettre de faire de l'aquaculture
une activité économiquement rentable comme toute autre spéculation agricole.

Actuellement, trois femmes seulement pratiquent l'aquaculture comme activité économiquement rentable alors qu'en
général, elles se limitent à soutenir leurs maris qui en sont propriétaires. Plusieurs femmes contribuent également à
l'encadrement des pisciculteurs.

Promotion et gestion du secteur


Le cadre institutionnel
La gestion de l'aquaculture relève du Ministère de la production animale et des ressources halieutiques (MIPARH) à travers la
Direction des productions halieutiques (DPH) et plus précisément la Sous-Direction de l'aquaculture (SDA).

Cette dernière a pour mission de :


Coordonner l'ensemble des actions publiques et privées tendant à l'amélioration qualitative et à l'intensification des
productions aquacoles.
Participer à la réglementation en matière d'aquaculture et en suivre l'application.
Promouvoir la gestion durable des ressources aquacoles.
Organisez et suivez la gestion des ressources aquacoles.
Participant à la conception de programmes aquacoles de développement.
Organisateur de la mise en œuvre de ces programmes de développement.
Promouvoir et contrôler les activités aquacoles.
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Participer à la promotion, à la réglementation et au contrôle de la transformation des produits aquacoles.


Assurer la conservation des ressources zoo-génétiques.
Faire le contrôle des ressources zoo-génétiques à l'importation et à l'exportation.
Protéger la biologie et l'écologie des espèces aquacoles.
Veiller à l'approvisionnement régulier du marché en produits aquacoles.
Identifier les thèmes de recherche et participer aux travaux en liaison avec la recherche scientifique.
Promouvoir les infrastructures de commercialisation et de transformation des produits aquacoles.

En appui au MIPARH, le Ministère de la recherche scientifique et le Ministère de l'environnement s'occupent respectivement


du suivi biologique de l'exploitation des ressources halieutiques à travers les centres de recherche et des aspects
environnementaux au cours des différents projets de développement aquacole .

Les réglementations en vigueur


L'aquaculture ne fait l'objet d'aucun cadre juridique spécifique. Toutefois, certains textes juridiques régissant d'autres
domaines d'activité font référence à l'aquaculture de façon accessoire, comme par exemple :
La loi n° 96-766 du 3 octobre (code de l'environnement).
Le code foncier rural.
La loi n° 98 (code de l'eau).
Le décret n° 2003 du 3 juillet 2003 (organisation du MIPARH).
La loi n° 93-312 de 1993 (fixation des conditions d'exercice des professions touchant la commercialisation des denrées
animales et d'origine animales).

Le Ministère de la production animale et des ressources halieutiques est chargé de faire respecter les règles applicables à
l'aquaculture.

Recherche appliquée, éducation et formation


Le développement de l'aquaculture repose sur les acquis des recherches réalisées dans les laboratoires de recherche et les
stations aquacoles de recherche/développement dont les programmes sont généralement choisis et définis en fonction des
problématiques posées au niveau du développement.

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Les institutions non gouvernementales et les pisciculteurs communiquent leurs contraintes aux différentes structures
d'encadrement du MIPARH. En collaboration avec les institutions de recherche, celui-ci définit des programmes de
recherche/développement afin de palier à ces problèmes. Pour l'instant, ce sont les institutions gouvernementales qui
soutiennent financièrement ces recherches.

Les différentes structures de recherche intervenant dans le domaine de l'aquaculture sont :

Le Centre de recherche océanologique (CRO).


Le Centre national de recherche agronomique (CNRA).
Des universités.
Une organisation non gouvernementale, l'Association pisciculture et développement rural en Afrique tropicale humide-
Côte d'Ivoire (APDRA-CI).

La recherche participative en stations d'État et en exploitations aquacoles est généralement pratiquée par des projets
nationaux, en collaboration avec les structures de recherche. Parmi ces dernières, à l'instar des écoles affectées à la
formation aquacole, certaines dispensent des enseignements et délivrent même des diplômes, comme indiqué dans les
tableaux ci-après.

Institutions de recherche aquacole Diplômes délivrés

Centre national de recherche agronomique Néant

Centre de recherche océanologique Néant

Université d'Abobo-Adjamé DUT, maîtrises et DEA en aquaculture

Université de Cocody Maîtrise et DEA en hydrobiologie

Institut national polytechnique Félix Houphouêt Boigny Ingénieur des techniques agricoles et Ingénieur
(Yamoussoukro) agronome

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Tendances, enjeux et évolution


Dans le passé, seul le projet PNUD-FAO a eu pour mission de développer la pisciculture en eau douce au niveau national.
L'espèce cible était le tilapia du Nil. Ensuite, la mise en œuvre du projet d'aquaculture lagunaire a permis de vulgariser
l'élevage du mâchoiron et du tilapia bleu et de démarrer l'élevage du silure. A ce jour, l'essentiel de la production aquacole
continentale est constitué par O. niloticus tandis que la production de l'aquaculture lagunaire est dominée par O. aureus et
O. niloticus . Depuis 1998, les tilapias contribuent pour 99 pour cent à la production aquacole nationale et ce, malgré la non
pratique des méthodes d'inversion de sexe.

La production de mâchoiron a été pratiquement nulle de 1999 à 2003, suite au développement de bloom alguaux qui ont
décimé les populations en élevage dans la zone lagunaire concernée. Ce n'est qu'en 2004 que cette production a très
timidement redémarré. Parallèlement, la production de silures ( H. longifilis et H. isopterus ) continue de stagner autour de 10
pour cent. Les siluriformes ont des coûts de production élevés à cause des difficultés rencontrées pour leur reproduction et
leur élevage larvaire en écloserie, en plus des coûts élevés des installations lagunaires nécessaires.

Les principales contraintes à la production aquacole sont l'encadrement technique insuffisant en quantité et en qualité,
l'absence de crédit d'installation ou de fonctionnement, l'importance du coût de l'investissement initial requis et la mauvaise
organisation du secteur ce qui , entre autres, rend la commercialisation du poisson difficile.

En plus, l'absence de rigueur dans la gestion technique et financière, la fragilité de la trésorerie, l'absence de recours officiel
en cas de conflit, l'instabilité chronique des gestionnaires et des directeurs techniques, ainsi que la faible disponibilité et le Le
coût élevé des intrants (alevins en particulier) caractérisent désormais les exploitations piscicoles de type commercial.

Néanmoins, ces contraintes devraient être mieux prises en compte par la nouvelle politique en vigueur. L'État a procédé à
une réorientation de sa stratégie de développement de l'aquaculture en créant une série de projets régionaux en vue d'une

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meilleure implantation de l'activité sur toute l'étendue du territoire national. A l'horizon 2000-2010, l'objectif de production
est :

Production nationale de 10 000 tonnes de tilapias, de mâchoiron et d'espèces associées sur 2 000 ha (500 ha d'étangs
industriels/artisanaux et 1 500 ha de piscicultures familiales), pour une valeur de cinq milliards FCFA pour les tilapias
seulement.
Production partielle de 3 000 tonnes de mâchoiron sur 100 ha pour une valeur de 2,7 milliards FCFA.
Production de 6 000 tonnes de crevettes pour une valeur de 15 milliards FCFA.

Les références
Bibliographie
Publications de la FAO relatives à l'aquaculture pour la Côte d'Ivoire.
"Éléphant d'Afrique : objectifs et stratégies de développement de la Côte d'Ivoire." Anonyme 1995
"Projet d'appui au secteur aquaculture et pêche." Anonyme 1997
"Annuaire des statistiques de l'aquaculture et des pêches." Anonyme 2000
"Bilan diagnostic et stratégie de relance du secteur des productions halieutiques en Côte d'Ivoire." Anonyme 2001
"Annuaire des statistiques de l'aquaculture et des pêches." Anonyme 2002
"Bilan diagnostic et prospectives pour la relance du secteur pêche et aquaculture en Côte d'Ivoire, période de 1990 à 2000."
Anonyme 2003
"Pêche en Côte d'Ivoire." Anonyme 2003
"L'aquaculture en enclos : adaptation au milieu lagunaire ivoirien." Aquaculture, (27) : 261-272. Ourlet, S. 1982

"Aspects économiques de la production piscicole en étang : l'expérience de la pisciculture rurale au Centre-Ouest et au


Centre de la Côte d'Ivoire." Koffi, C. 1992

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"Aspects économiques de l'exploitation des ressources halieutiques des petits barrages du nord de la Côte d'Ivoire."
Agronomie Africaine, (XII) : 33-49. Koffi, C. 2000
"Perspectives de débouchés pour le poisson de pisciculture (Oreochromis niloticus) au centre-ouest de la Côte d'Ivoire."
Agronomie Africaine, (XII) : 81-90. Koffi, C. 2000
"Développement rural de la pisciculture en Afrique : commentaire passer du mythe à la réalité." Koffi, C. Oswald, M. Lazard, J.
1996
"Exportateur en Côte d'Ivoire." Masse, Ph. 2000
"La commercialisation du poisson en pays lagunaire ivoirien." Weigel, janvier 1989

Liens connexes
FAO FishStatJ – Logiciel universel pour les séries chronologiques statistiques sur la pêche

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© FAO 2024. Côte d'Ivoire. Texte de Sanogo, M.. In : Pêches et aquaculture . Rome. [Cité le vendredi 19 juillet 2024].
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