Rapport de Stage Final - El FATIMI Oumayma
Rapport de Stage Final - El FATIMI Oumayma
Rapport de Stage Final - El FATIMI Oumayma
Je tiens tout d’abord à remercier mon encadrant de stage à l’ISCAE, M. CHARAF Karim,
pour ses remarques pertinentes pour ses encouragements, son écoute, ses remarques pertinentes
et sa disponibilité permanente tout au long de mon stage.
Il me sera également d’une ingratitude de ne pas remercier de manière spéciale mon encadrant
de stage à l’ONDA ; le directeur financier ; M. ZEMMAMA Youssef, pour son aide précieuse en
termes de documents qui ont largement contribué à enrichir ma réflexion. Je lui suis
reconnaissante de m’avoir confié un sujet aussi actuel et important au sein de l’Office et de
m’avoir invité à assister aux réunions de discussion du projet en relation avec mon sujet de
mémoire.
Je voudrais témoigner toute ma gratitude et mes vifs remerciements à Mlle. CHKAIFI Lamia,
pour ses efforts intarissables afin de m’aider à bien comprendre le déroulement du travail au sein
de l’ONDA en général, et dans la division budget en particulier. Elle n’a cessé de
m’accompagner durant toute la période de mon stage, de répondre à toutes mes interrogations
avec une patience et un dévouement remarquable et de me diriger vers la bonne voie par ses
instructions et conseils pertinents.
2
Table des matières
REMERCIEMENTS ..........................................................................................................................................2
LISTE DES FIGURES.........................................................................................................................................4
LISTE DES TABLEAUX .....................................................................................................................................5
GLOSSAIRE.....................................................................................................................................................6
INTRODUCTION GENERALE ...........................................................................................................................7
Partie I : Cadre théorique...............................................................................................................................9
Chapitre 1 : Généralités sur la gestion budgétaire................................................................................. 10
I. Le budget.................................................................................................................................... 10
II. La gestion budgétaire................................................................................................................. 13
II- Le contrôle de gestion ................................................................................................................ 14
Chapitre 2 : Le contrôle budgétaire ....................................................................................................... 17
I. Définition et critères d’établissement........................................................................................ 17
II. Rôles et fonctionnalités.............................................................................................................. 17
Partie 2 : Etude empirique ........................................................................................................................ 20
Chapitre I : Méthodologie ...................................................................................................................... 21
I. Présentation de l’ONDA ............................................................................................................. 21
II. Description de la méthodologie adoptée pour répondre à la problématique .......................... 26
Chapitre II : Mise en place de l’étude..................................................................................................... 27
I. Evaluation de la procédure actuelle d’investissement public de l’ONDA.................................. 27
II. Benchmark par rapport aux procédures de processus d’investissement d’autres
établissements publics au Maroc....................................................................................................... 48
Chapitre 3 : Résultats obtenus ............................................................................................................... 53
I. Présentation de la nouvelle procédure...................................................................................... 53
CONCLUSION GENERALE ........................................................................................................................... 59
BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................................... 60
3
LISTE DES FIGURES
4
LISTE DES TABLEAUX
5
GLOSSAIRE
6
INTRODUCTION GENERALE
Le Maroc, à son tour, voulant optimiser et améliorer sa gestion des investissements publics, a
organisé, Janvier dernier, une réunion sur la Gestion des Investissements Publics (GIP) au
ministère de l’économie et des finances, à laquelle ont assisté tous les directeurs généraux du
secteur public du royaume, afin de discuter d’une feuille de route initiale de GIP pour le Maroc,
tout en s’inspirant des expériences des autres pays dans ce domaine.
L’Office National Des Aéroport (ONDA), faisant partie du secteur public du royaume, a été
appelé également à prendre part à cette nouvelle réflexion et à améliorer son processus
d’investissement en adéquation avec les orientations stratégiques de la politique de l’Etat. Ainsi
le sujet de mémoire va porter sur l’optimisation du processus de gestion des
investissements publics à travers le cas de l’ONDA.
Notre choix du présent sujet repose sur plusieurs raisons ; d’abord notre stage de fin d’études
se déroule à l’Office National Des Aéroports, un établissement public qui est amené à valider et
à exécuter de grands projets d’investissements constamment dans l’ensemble des aéroports du
royaume, ce qui le pousse à améliorer et à optimiser son processus d’investissement afin de
mieux gérer ses dépenses et sélectionner les projets les plus opportuns. De ce fait, nous serons en
mesure de mieux appréhender cette problématique et de pouvoir y répondre. Ensuite, L’ONDA
manifeste un intérêt particulier à l’amélioration de son processus d’investissement. Ceci dit,
Notre sujet de mémoire pourra être bénéfique pour l’office dans la mesure où il traite et présente
un modèle plus efficace et plus adapté aux spécificités du secteur public en matière
d’investissement.
Afin de pouvoir répondre à cette problématique, les questions de recherche suivantes ont été
posées : comment la gestion des investissements peut-elle contribuer au développement
économique et stratégique d’un pays en général et d’une entité publique en particulier ?
Comment assurer une bonne gestion budgétaire ? Quelles procédures sont les plus
efficaces pour gérer les investissements publics ?
7
Tout d’abord, nous allons effectuer une revue de littérature afin de mieux appréhender les
concepts traitant la gestion budgétaire ainsi que le contrôle budgétaire, avant de s’approfondir
dans la gestion du budget d’investissement étant le sujet central de notre mémoire.
Enfin, à la lumière des résultats trouvés lors du diagnostic et du benchmark, nous allons
présenter notre modèle de processus d’investissement public adapté aux besoins et spécificités de
l’Office National Des Aéroports.
8
Partie I : Cadre théorique
Cette première partie du mémoire constitue une étape importante dans notre parcours pour
répondre à la problématique d’optimiser le processus d’investissement public.
Il s’agit d’une présentation de toute une panoplie de concepts qui disposent d’un rapport
avec la problématique étudiée, en l’occurrence la gestion budgétaire étant un aspect
primordial dans la gestion des projets d’investissements, le contrôle budgétaire, les budgets
d’investissement et le processus d’établissement de ceux-ci. Cette étape va servir à bien
cerner la problématique et à pouvoir sélectionner les éléments les plus pertinents qui vont être
utilisés dans la deuxième partie du présent mémoire.
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Chapitre 1 : Généralités sur la gestion budgétaire
I. Le budget
1. Définition
Selon Henri Bouquin dans son ouvrage ‘la maîtrise des budgets dans l’entreprise’, le budget
est « l’expression comptable et financière des plans d’actions retenus pour que les objectifs
visés et les moyens disponibles sur le court terme convergent vers les buts à long terme de
l’organisation ».
Pour Cordier, il présente le budget dans son ouvrage ‘la gestion prévisionnelle’ comme « la
déclination du plan opérationnel pour l’année à venir. Il doit couvrir la totalité des activités
de l’entreprise, il doit être exhaustif, détaillé, valorisé et tenir compte aussi de critères
qualitatifs ».
Ces définitions nous montrent que le budget peut être considéré comme une composition
synthétique et chiffrée traduisant sur un horizon temporel, ce dont dispose l’entreprise de
ressources, de vision stratégique et de résultats souhaités en adéquation avec les objectifs tracés à
moyen terme.
L’actualisation ou la révision du budget doit être faite d’une façon périodique, généralement
une fois chaque année. Cette révision est vitale pour l’entreprise car elle lui permet d’ajuster les
prévisions budgétaires, si le besoin l’indique, en fonction des résultats escomptés lors de la
période précédente.
Dans ce sens, le centre de responsabilité budgétaire peut être défini par l’ensemble des
caractéristiques suivantes :
Il s’agit d’une entité permanente dans l’organisation qui est chapeautée par un
responsable opérationnel ;
Le centre de responsabilité dispose d’un certain degré d’autonomie dans sa relation avec
la hiérarchie, notamment lors de la détermination de son budget.
2. Principes
Afin d’établir le budget relatif aux activités de l’entreprise, les principes suivants sont
considérés :
La programmation pluriannuelle :
Les budgets annuels peuvent être qualifiés comme la traduction chiffrée des activités à mettre
en œuvre sous forme d’opérations ou de projets. Avoir un processus budgétaire efficace va
dépendre, dans ce cas, de la bonne programmation des activités sur un horizon temporel. Bien
évidemment, cette programmation prendra en compte la durée globale de chaque projet inscrit.
L’actualisation annuelle :
Disposer d’une budgétisation annuelle signifie également l’actualisation des plans
pluriannuels des projets à moyen terme. Si nous prenons par exemple le cas d’un projet dont
l’exécution est prévue pour une durée de trois années, la programmation pluriannuelle des
activités va prévoir, dans un premier temps, le budget global alloué à au projet puis va procéder à
le répartir par la suite sur les exercices budgétaires qui rentrent dans la période d’exécution de ce
projet.
La budgétisation annuelle dans ce cas permettra de déterminer avec précision les dépenses
relatives à l’exercice en question en relation avec la période d’exécution du projet, ainsi que de
constater les écarts éventuels entre prévision et réalisation. Cette démarche permettra également
d’actualiser la budgétisation des exercices qui vont suivre.
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3. Rôles
Au sein de l’entreprise, le budget remplit trois fonctions en même temps :
Cela implique que le budget est élaboré afin de rendre possible l’action de prévoir, de piloter
et de post évaluer, pendant une durée déterminée, généralement une année. Adopter un an
comme référence pour établir son budget encore une fois peut être justifié dans la plupart des cas
par la coïncidence de l’exercice budgétaire avec celui comptable. Ce dernier qui peut parfois
aussi être fait en coordination avec l’exercice fiscal, qui n’a pas forcément un lien direct avec
l’activité ou le cycle économique de l’entreprise, d’où la conclusion que l’exercice budgétaire
reflète efficacement la situation de l’entreprise quand il coïncide avec le cycle économique de
cette dernière.
Bien qu’ils rendent les objectifs de l’entreprise à court terme sous format exploitable et
chiffrée, les budgets ne présentent pas une fin en soi, car si l’objectif d’une organisation est
d’établir son budget, une bonne gestion budgétaire dans ce cas va consister à dépenser ce budget
mais sans le dépasser. Or les dirigeants connaissent les buts qu’ils veulent atteindre, et pour cela,
ils disposent de moyens pour y aboutir, raison pour laquelle le budget en lui-même n’est qu’un
outil, fort performant, pour arriver là où l’entreprise veut aller.
S’agissant d’un budget alloué aux investissements qui ne peuvent avoir lieu pour un horizon
temporel court, il peut être considéré comme une première tranche chiffré d’un budget
pluriannuel qui couvre la totalité de l’investissement.
Les budgets peuvent aussi servir à mobiliser le personnel et à le motiver en traçant des
objectifs définis qui émanent du besoin de chaque centre de responsabilité et dont l’estimation du
budget alloué à chaque CRB est de son responsabilité également.
Après avoir défini le budget ainsi que son rôle au sein de l’entreprise, nous allons passer au
concept de la gestion budgétaire afin de connaître comment gérer ce budget d’une manière
optimale :
12
II. La gestion budgétaire
1. Définition
En ce qui concerne la gestion budgétaire, cette dernière peut être considérée comme un
modèle de gestion qui se base sur la mise en œuvre d’un ensemble de techniques en vue de
construire des prévisions à court terme, un an pour la plupart des cas, du budget dont l’entreprise
aura besoin. Ces prévisions font périodiquement l’objet d’une comparaison avec les résultats
réels dont dispose l’organisation, afin de déceler les déviations et les écarts éventuels qui peuvent
surgir, et appliquer des mesures correctives par la suite. La gestion prévisionnelle désigne en
effet l’outil de pilotage de l’entreprise qu’elle peut manier pour atteindre ses objectifs à court
terme.
Nous pouvons traduire la gestion budgétaire par l’ensemble des éléments suivants :
Définir des objectifs que l’entreprise souhaite atteindre sous forme de budget chiffré et
exploitable ;
Organiser et maîtriser les coûts de l’entreprise de façon cohérente, en tenant en compte la
vision globale de celle-ci, et en regroupant tous les champs d’activité de l’entreprise,
qu’ils soient fonctionnels ou opérationnel ;
Centraliser les efforts de l’ensemble des responsables de l’entreprise sous une vision
unifiée ;
Les budgets établis peuvent être en fonction des hypothèses de l’activité menées par
l’entreprise. Dans ce cas, ces budgets sont qualifiés de flexibles.
Adopter une bonne gestion budgétaire présente un intérêt important pour l’entreprise. El effet,
gérer son budget permet à l’entité une meilleure connaissance des forces et des faiblesses qui
caractérisent son activité. De ce fait, elle peut travailler sur l’amélioration de sa situation à
chaque réajustement de budget et peut ainsi éviter de rester dans un cercle vicieux faute d’un
manque d’analyse de sa part.
En comparant, à raison d’une période fixe, ses réalisations effectives avec ses estimations
établies, l’entreprise renforce alors l’engagement de son personnel opérationnel, et unifie ses
actions entreprises graduellement.
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II- Le contrôle de gestion
1- Définition
S’agissant des petites entreprises, avoir une bonne maîtrise de la gestion de l’activité ne
nécessite pas une un grand effort pour déployer les outils particulier de gestion, le dirigeant ayant
un contrôle et un contact direct avec l’exécution de l’activité.
En revanche, quand cette dernière atteint un niveau qui suscite la délégation du travail sous
plusieurs entités fonctionnelles et opérationnelles, et afin d’assurer une gestion de qualité, le
management se voit dans l’obligation d’adopter des outils de gestion qui sont en mesure de
collecter et sélectionner les données nécessaires à prendre les décisions les plus opportunes, et de
veiller sur l’exécution complète de ces dernières.
Parmi les outils que le contrôle de gestion utilise pour exercer ses fonctions, nous pouvons
citer à titre d’exemple la comptabilité de gestion, la gestion budgétaire (ce qui concerne
l’élaboration du budget et la constatation des écarts) ainsi que les tableaux de bord afin de
présenter une aide à la décision.
2- Objectifs
Le contrôle de gestion ayant un champ d’exercice qui va de la préparation à la prise de
décision jusqu’à l’évaluation des écarts éventuels, cherche à atteindre trois composantes précises :
L’efficacité :
L’efficacité dans ce sens désigne l’atteinte exacte et complète de l’objectif souhaité. Pour cela :
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Elle ne prend en aucun cas le coût dans son évaluation, les frais relatifs à la gestion ou à
la production ne reflètent l’aboutissement au résultat estimé.
L’efficience :
Quant à l’efficience, elle désigne l’optimisation des moyens engagés afin d’atteindre l’objectif
souhaité. L’entreprise est perçue comme efficiente si elle parvient à atteindre son but à un même
niveau de performance tout en utilisant le minimum des ressources requises. Pour mesurer
l’efficience au sein d’une organisation, cette dernières peut faire appel à divers ratios, qui
permettent d’avoir un rapport clair entre deux grandeurs économiques.
L’économie :
3- Evolution
Autrement dit, ces pratiques peuvent se résumer dans l’élaboration des plans prévisionnels de
budgets, l’adoption de la méthode de prévision la plus adéquate, le maintien d’un suivi du
processus budgétaire, la veille au respect des délais alloués à chaque opération, le diagnostic des
résultats obtenus et la proposition des mesures correctives comme dernière phase.
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Dans l’école moderne :
En effet, le contrôleur de gestion est perçu comme le garant de la bonne marche de l’activité
de l’entreprise. Il exploite les mécanismes de fonctionnement de l’organisation, sélectionne les
outils adéquats pour une telle ou telle opération, définit les mesures d’évaluation relatives à
l’atteinte de l’objectif souhaité, conduit des études transversales, constate les écarts entre
prévisions et réalisations et propose les mesures à suivre.
Les concepts de budget, de gestion budgétaire et de contrôle de gestion qui ont été présenté
jusqu’à présent constituent les notions de base qui vont nous aider à bien cerner la problématique.
Le budget étant l’élément essentiel à tout projet d’investissement, c’est lui qui va permettre de
concrétiser une idée sur papier et rendre un projet réel et fonctionnel. De ce fait, il faut bien gérer
ce budget afin de ne l’allouer qu’aux projets opportuns qui présentent un avantage économique
ou une valeur ajoutée, d’où l’importance de la gestion budgétaire. En effet, dans n’importe quelle
entreprise, la gestion budgétaire permet de faire des prévisions budgétaires, et ceux concernant
les projets d’investissement plus précisément, ces prévisions étant étaler sur des années dans la
plupart des cas.
Quant au contrôle de gestion, c’est lui qui assure la transformation des orientations
stratégiques de l’entreprise en objectifs précis et par la suite en budgets prévisionnels qui vont
servir à concrétiser un projet d’investissement qui est le sujet d’étude de ce présent mémoire.
Les budgets, même s’ils constituent des instruments de gestion, ne peuvent garantir que
l’entreprise va obtenir le résultat souhaité, d’où la nécessité d’adopter des instruments de mesure
ainsi que de suivi de l’exécution de ces budgets : il s’agit du contrôle budgétaire, qui a pour
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mission principale de déceler les écarts qui peuvent avoir lieu entre les prévisions et les
réalisations en matière de budget :
Le budget étant bien évidement l’élément majeur permettant la comparaison entre la prévision
et la réalisation, sa conception doit être faire de manière rendre cette comparaison facile et les
écarts détectables. De ce fait, le contrôle budgétaire peut être défini comme le processus qui
permet de constater et mesurer, à intervalle constant, les écarts qui ont surgi entre les estimations
établies lors de l’élaboration du budget et les réalisations. Après constatation des écarts, le
contrôle budgétaire puise dans les causes d’une telle ou telle différence et essaye d’implanter les
mesures correctives jugées nécessaires afin d’arriver aux objectifs prédéterminés.
Il faut souligner toutefois que les résultats qui sont obtenus par les chefs des centres de
responsabilités dans l’entreprise doivent être en synchronisation avec les objectifs globaux ainsi
que les budgets dédiés. Pour arriver à cette fin, le contrôle budgétaire prévoit les modalités de
contrôle et de redressement nécessaires.
Plusieurs écrivains tels que GERVAIS (Contrôle de gestion ; 2000), BERLAND (Le contrôle
budgétaire ; 2002) ou autres, ont défini les rôles du contrôle budgétaire comme suit :
Le contrôle budgétaire est une démarche qui permet de se prononcer sur les réalisations
budgétaires, ces dernières reflétant le niveau de maîtrise et de connaissance de l’activité de
l’entreprise. Certes, les résultats financiers ne peuvent donner une image complète sur la
performance de l’entreprise, mais ils fournissent une information solide sur la maîtrise de son
cœur de métier.
Afin d’assurer que les objectifs de chaque centre de responsabilité convergent vers les
orientations générales de l’entreprise en matière de budget et de projets, le contrôle budgétaire
joue un rôle de coordinateur entre les différents CRB.
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Favoriser l’échange et la communication :
Le reporting fourni par le contrôle budgétaire offre la possibilité aux chefs de centres de
responsabilités de bien interpréter et expliquer les écarts importants qui sont perçus entre
estimations et réalisations à l’attention de leurs supérieurs hiérarchiques et autres collaborateurs.
Ce dialogue entre les différents niveaux hiérarchiques afin de trouver les solutions adéquates aux
écarts constatés constitue une opportunité importante pour fluidifier la communication.
Afin de constater les écarts budgétaires, le contrôleur de gestion prendre en compte les
propriétés qu’ils doivent avoir ainsi que la procédure qu’il va adopter pour constater les
déviations.
Le degré d’importance d’un écart peut varier selon le standard adopté pour le mesurer. De ce fait,
il y a lieu à préciser les propriétés que l’écart budgétaire doit avoir, avant de déterminer le bon
moment pour recueillir les valeurs réelles.
S’agissant des propriétés d’un écart important ou pertinent, il doit présenter les caractéristiques
d’être utile, actuel, fiable et de s’inscrire dans une logique économique :
Utile dans la mesure où il doit être facilement compris par la personne concernée et peut
apporter une aide quant à l’amélioration du processus de travail.
Actuel afin que l’impact des mesures correctives entreprises soient plus influent. En effet, une
constatation faite après une longue période risque d’aboutir à des mesures correctives mois
efficaces, en raison d’une collecte d’information tardive, ce qui peut renforcer l’écart au lieu de
le réduire.
Fiable car il faut s’assurer que l’écart est dû à un dysfonctionnement au sein du centre de
responsabilité au lieu de provenir d’une formulation mauvaise des paramètres et des modes de
prévision. De même, les normes et règles de mesures des réalisations doivent demeurer
inchangées pour que les comparaisons soient signifiantes et porteuses de valeur.
S’inscrit dans une logique économique dans la mesures où le coût et l’effort déployé afin de
constater les écarts avec exactitude et précision doit être inférieur que le bénéfice que l’entreprise
peut gagner de cette opération.
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Utile
Ecart
Fiable Actuel
pertinent
S’inscrit dans
une logique
économique
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Partie 2 : Etude empirique
Cette deuxième partie du présent mémoire va constituer une réponse de notre problématique, qui
est dirigée et déduite à partir de la revue de littérature présentée dans la première partie.
Pour cela, nous allons détailler, dans le premier chapitre, la méthodologie que nous allons suivre
afin de pouvoir optimiser le processus d’investissement de l’ONDA, et ce après avoir présenté
brièvement l’Office National Des Aéroports ; son organisation et ses spécificités.
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Chapitre I : Méthodologie
I. Présentation de l’ONDA
L’Office National Des Aéroports est un établissement public qui vu le jour suite à la
l’élargissement des champs de compétence de l’Office des Aéroports de Casablanca (OAC), qui
assurait, jusqu’à 1990, la gestion des aéroports du royaume. Il est un établissement public dont la
mission principale réside dans le développement et l’exploitation des installations aéroportuaires
et le contrôle de la circulation aérienne. L’office exerce ses fonctions sous la tutelle financière du
Ministère de l’Economie et des Finances, et industrielle du Ministère de l’Equipements et du
Transport.
Au début, c’est le ministère de transport qui assurait directement la gestion des aéroports du
royaume ainsi que l’ensemble des services de navigation aérienne.
Cet Office, mis en œuvre conformément à la vision exprimée par le Feu le Roi Hassan II dans
son discours du trône (1981), a constitué une expérience fructueuse en matière d’autonomie
financière, et ce à travers le renforcement des partenariats internationaux, l’amélioration des
compétences des collaborateurs de l’Office ainsi que de hausser les ressources financières. Ceci-
ci dit, la décision d’élargir ce mode de gestion à l’ensemble des aéroports du royaume vint
naturellement.
C’est en 1991, que la décision d’indexer la gestion globale du secteur de navigation aérienne à
l’Office National Des Aéroports a été mise en œuvre, afin de consolider et d’avoir une vision et
gestion homogène de ce secteur qui ne cesse de prendre de l’ampleur an après an.
21
Office National
Des Aéroports
Office des
Aéroports de (1990-présent)
Casablanca
Ministère du (1980)
Transport
I-2 Missions
La loi N° 25-79 qui porte sur la création de l’Office Des aéroports de Casablanca, promulguée
par le Dahir n° 1-80-350 du Rejeb 1402 (6 mai 1982), ainsi que la loi 35-09 modifiant cette
dernière et relative à l’Office National Des Aéroports, les missions de l’ONDA se résument
ainsi :
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I-3 Organisation
Secrétariat général
Département Communication
et Relations Publiques
Département Contrôle de
Gestion et Risques
Management
Pôles Directions
23
Puisque notre sujet de mémoire traite la procédure d’investissement qui relève de la division
budget de l’ONDA, ainsi que notre stage s’est déroulé au sein de ladite division, nous allons
essayer de présenter la direction financière et la division budget sous un angle plus détaillé :
La division Facturation :
Cette division a pour mission d’assurer la facturation intégrale des différentes prestations
offertes par l’ONDA, conformément aux procédures en vigueur.
La division Recouvrement :
Cette division a pour mission d’assurer le recouvrement des créances issues de la
facturation directe et la facturation externalisée.
*Assurer la mise en place et la mise à jour des procédures, des circuits et des tableaux de bord
permettant le suivi quotidien des dossiers de paiement ;
24
*Assurer une analyse régulière des processus comptables et financiers détaillés et prendre les
initiatives nécessaires pour en améliorer l’efficacité.
Département des
Finances et
Comptabilité
Le département finance et comptabilité a pour mission toutes les opérations de l’Office ayant
un lien avec la comptabilité et la finance. En effet, la tenue de la comptabilité et assurer son bon
fonctionnement, l’élaboration du budget dans toutes ses étapes, allant des propositions émises
par les directions à la validation du budget, l’exécution du budget validé et le dispatching des
crédits délégués aux entités opérationnelles, relèvent toutes de ce département vital.
En ce qui concerne notre sujet de mémoire, ce département gère toutes les opérations et entre
dans tous le processus d’investissement de l’ONDA. Ceci dit, la division budget et planification
financière reçoit les propositions d’investissement et les inclut dans l’élaboration du budget
global, assure le suivi de ce budget et alloue à chaque entité émettrice d’un projet de budget, le
montant dont elle a besoin. Nous allons détailler le processus d’investissement actuel de l’Office
dans la partie dédiée à sa description.
Maintenant que nous avons donné une idée générale sur le lieu de déroulement de notre stage
qui constitue également notre champs d’étude, nous allons passer à la présentation de la
méthodologie que nous allons suivre pour répondre à notre problématique ; à savoir comment
optimiser le processus d’investissement public à travers le cas de l’Office National des Aéroports.
25
II. Description de la méthodologie adoptée pour répondre à la problématique
La finalité de ce travail est de pouvoir présenter un guide d’étapes à suivre qui retrace tout le
processus qu’un projet d’investissement doit passer par, cela comprend les études que les entités
émettrices des projets doivent établir, les commissions qui doivent avoir lieu pour juger de
l’opportunité, le processus de validation des projets, de suivi et de contrôle des investissements
mis en œuvre.
L’étape suivante dans notre étude empirique est d’effectuer une évaluation de la procédure
actuelle d’investissement à l’ONDA. Cette étape ca être scindée en deux parties :
Une fois l’évaluation est complète, nous allons effectuer un benchmark par rapport aux
procédures de processus d’investissement d’autres établissements publics au Maroc. L’ONDA
faisant partie du tissu économique public du royaume, nous avons estimé bénéfique et porteur de
valeur de comparer son processus d’investissement à d’autres établissements public afin de
trouver davantage les points à optimiser. Pour cela, l’expérience de la RAM et de LAFARGE en
matière d’investissement va être déployée.
Pour finir, nous allons matérialiser cette méthodologie par la présentation d’une procédure
d’investissement public, retraçant toutes les étapes nécessaires à une bonne gestion budgétaire.
26
Chapitre II : Mise en place de l’étude
I. Evaluation de la procédure actuelle d’investissement public de l’ONDA
L’activité de l’ONDA étant découpée en métiers, à chaque un ou plusieurs métiers est désigné
un responsable budgétaire. Ce dernier est dans la mesure de se prononcer sur l’opportunité de la
dépense et de présenter ses propositions à la direction financière.
S’agissant de la division budget, elle adopte une comptabilité d’engagement qui se base sur un
référentiel budgétaire intitulé ‘le plan comptable budgétaire’. Ce guide budgétaire retrace les
modalités d’imputation budgétaire des opérations reçues. De ce fait, les engagements relatifs aux
dépenses sont comptabilisés dès réception des bons de commande, des contrats, des conventions,
des marchés ou toute autre pièce justificative de l’engagement.
Budget d’exploitation ;
Budget d’investissement ;
Budget de trésorerie.
Généralement, après validation du budget, ce dernier est constitué de budget central et des
budgets délégués. Concernant l’investissement, la règle est de centraliser son budget sauf
autorisation expresse du directeur général. Pour ce qui est de fonctionnement, la délégation est
favorisée, à l’exception de la paie des collaborateurs statutaires, afin de permettre plus de fluidité
du travail.
Chaque groupe d’aéroports qui présente une proximité géographique ainsi qu’un même fondé
de pouvoir est doté d’un crédit délégué, matérialisé par les décisions prévenantes du Directeur
Général, et un état qui contient les montants qui lui sont alloués par rubrique budgétaire.
27
Les groupes adoptés actuellement par l’ONDA sont les suivants :
Nador Nador.
Rabat-Salé Rabat.
Les propositions budgétaires ainsi que les demandes de crédits supplémentaires des aéroports
sont envoyées dans un premier temps à la direction centrale concernée (direction des achats et de
la logistique, direction des infrastructures, direction systèmes d’information…etc.) avant d’être
validées par la Direction Générale.
Au cas où le budget n’est pas approuvé, les dépenses relatives aux investissements de
l’exercice précédent et qui ne sont pas encore engagées, ne reçoivent pas l’autorisation.
Concernant les charges de fonctionnement, se limitant aux charges courantes, elles peuvent être
accordées à hauteur d’un douzième par mois, ceci dans la limite des crédits ouverts de l’exercice
précédent.
Dans ce qui suit, nous allons détailler le processus d’investissement étant l’objet de ce travail.
28
Tableau 2: Intervenants dans le processus
Le processus budgétaire de l’ONDA (qui contient celui de l’investissement) peut être divisé en
deux grandes parties :
• Initiation
Elaboration du • Préparation
• Consolidation
budget
• Validation
• Diffusion
• Engagement
Suivi budgétaire • Paiement
• Clôture
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Elaboration du budget :
Initiation :
Cette note fait l’objet d’une réunion pour validation par la direction générale. De ce fait, les
propositions budgétaires émanant des différents pôles et métiers s’alignent avec les instructions
et directives présentées dans cette lettre.
La lettre d’appel de budget est validée ensuite par le directeur général, avant d’être envoyée
aux différentes directions et pôles de l’Office.
30
Une version électronique parallèlement au courrier normal est diffusée également afin que les
propositions budgétaires puissent est collectées moyennant un support informatique.
Préparation:
Les directeurs des pôles ainsi que les directeurs, accueillent la lettre d’orientation stratégique
et celle d’appel de budget vers la fin du mois de Juillet, et disposent d’un horizon temporel de
deux mois en général pour établir et envoyer les propositions budgétaires à l’entité budget.
De ce fait, les directeurs des pôles ainsi que les directeurs commencent à préparer leurs
budgets en collaboration avec les aéroports dont les projets relèvent de leurs champs de
compétences.
Ainsi les directeurs des pôles (Direction des Infrastructures, Direction des Achats et de la
Logistiques, Direction des Systèmes d’Information…Etc.) collectent et valident en interne, dans
un premier temps, les propositions budgétaires des entités opérationnelles et fonctionnelles
(directions du sièges, AIAC et aéroports), selon les domaines relevant de leurs domaines de
travail.
Les propositions de budget doivent répondre lors de l’établissement aux besoins de la vision
générale et des objectifs retenus par l’Office Nationale Des Aéroports.
Les informations et données communiquées à l’entité budget peuvent être scindées deux parties :
Il s’agit de la situation budgétaire de clôture estimée à la fin du mois de Décembre, qui qui va
servir comme base de travail pour les comités qui interviennent dans le processus d’élaboration
du budget de l’an suivant. L’estimation de clôture contient deux sections à savoir les
engagements fermes et les engagements en cours des entités émettrices.
- Présenter un inventaire exhaustif des activités et opérations qui vont encore être engagées
dans le budget de l’exercice en cours, tout en respectant le disponible budgétaire alloué à
l’opération en question dans la rubrique budgétaire concernée.
- Effectuer une revue détaillée des investissements engagés dans l’exercice en cours, tout
en identifiant ceux qui vont être reportés pour l’exercice suivant, afin de les prendre en
compte dans l’élaboration du budget de l’année suivante quand le besoin l’exige.
31
Prévisions budgétaire de l’exercice suivant :
Il s’agit des projets de budgets émanant des différentes directions et aéroports et étant scindés
en budget délégué aux aéroports et budget central.
Consolidation :
Une fois reçues, les propositions budgétaires envoyées par les entités fonctionnelles et
opérationnelles sont ainsi centralisées par la division budget pour standardisation.
La standardisation de ces propositions consiste à les rendre sous format exploitable et standard
par les différentes instances de validation et d’exécution du budget. Pour ce faire, chacune des
propositions est dotée des attributions suivantes : l’entité responsable et bénéficiaire, le montant
de l’opération, la désignation, l’imputation budgétaire ainsi que le code opération réservé pour
les opérations d’investissement et donné par la direction stratégie.
Ensuite, la division budget produit une première version du projet de budget de l’exercice
suivant qui contient :
- Le financement du projet de budget (le tableau retraçant les ressources et les emplois,
ainsi que celui de la trésorerie).
Le projet de budget passe ensuite par l’étape de validation faite dans deux temps : validation
interne et validation externe
32
Validation interne :
Un comité présidé par le directeur général de l’ONDA et chargé du projet de budget tient une
réunion pour la discussion du projet de budget et sa validation éventuelle de celui-ci en la
présence des directeurs de pôle, les directeurs ainsi que les responsables de la direction
financière.
Une fois le budget est approuvé en interne par ce comité, il passe à l’étape de validation externe
par les autorités de tutelle.
Validation externe :
Les étapes et les instances de validation externes sont présentées comme suit :
Le projet de budget validé en interne est présenté pour validation par les commissions
budgétaires, ceux-ci peuvent tenir plusieurs réunions afin de valider le projet.
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Ces commissions budgétaires se tiennent au niveau du ministère de l’économie et des finances
(direction des entreprises publiques et de la privatisation DEPP) ainsi qu’au niveau du ministère
de l’équipement et du transport (commission stratégie et investissement).
Le Comité de Direction :
Après validation du projet de budget par les commissions budgétaires, il est présenté ensuite
au comité de direction, celui-ci pouvant tenir, à son tour, une ou plusieurs réunions afin
d’approuver le projet.
Le conseil d’administration :
Le budget passe en dernier lieu par le ministère des finances en vue d’approbation finale. Le
budget approuvé comporte ainsi les éléments suivants :
- La note de synthèse ;
- Le budget d’investissement ventilé par projet et rubrique budgétaire ;
- Le budget d’exploitation ventilé en produits et charges ;
- Le budget de trésorerie ;
- La loi régissant l’évolution des effectifs,
- Tout document demandé par le ministère des finances dans sa circulaire relatif à
l’établissement des prévisions budgétaires des établissements publiques.
Après avoir vu les étapes de l’élaboration du budget, nous allons passer au suivi budgétaire qui
concerne les opérations d’investissement :
Suivi budgétaire :
Diffusion :
Le budget arrêté par le conseil d’administration et approuvé par le ministère des finances est
diffusé officiellement par la division budget auprès des directeurs de pôle et des directeurs avec
recommandations ou réserves en cas de besoin émises par les instances de tutelle.
Concernant les crédits délégués, ils désignent les dotations de budgets réservés aux aéroports
en les mettant à la disposition du commandant ou directeur délégué de cet aéroport en vue de
payer les dépenses de fonctionnement qui ne nécessitent pas une intervention directe de la
direction centrale, ou bien pour une opération d’investissement particulière.
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Les crédits délégués prennent en compte le volume humain et technique de l’aéroport concerné.
Ils sont déterminés juste après l’étape de validation interne du projet de budget afin qu’ils
puissent être validés parallèlement à validation du budget total.
Engagement :
L’engagement peut être défini comme l’opération de vérification, par la division budget, des
disponibilités de crédits ou de budget qui sont alloués à la rubrique dont l’opération en question
fait partie. Il se matérialise par l’envoi d’une fiche d’engagement à la division budget, par l’entité
concerné par l’opération.
En ce qui concerne les projets d’investissement, les directions concernées doivent envoyer à la
direction financière, une fois le budget approuvé et selon le besoin, des fiches de pré-engagement.
Ces documents sont vérifiés d’abord par le directeur financier et ensuite par l’entité budget pour
s’assurer des disponibilités des crédits.
Les projets d’investissement, faisant l’objet d’un marché public avant de commencer son
exécution, doivent passer par la procédure de la fiche d’engagement. Chaque direction émettrice
dispose d’un ordre séquentiel unique à inscrire sur ses fiches d’engagements à chaque
correspondance avec l’entité budget.
De ce fait, la division budget n’a qu’à s’assurer que le montant de l’opération s’inscrit dans la
rubrique correspondante et qu’il n’y pas un changement de l’objet ou un dépassement budgétaire
avant de donner son visa à la fiche.
35
En cas de non prévision de l’opération faisant objet de la fiche d’engagement dans le budget
approuvé alors qu’elle présente un caractère urgent ou une utilité démontrée, elle peut tout de
même être acceptée et engagée en remplissant une fiche de substitution, par laquelle l’entité
émettrice s’engage à remplacer une ou plusieurs activités prévues lors du présent exercice à un
exercice postérieur par l’opération urgente, à hauteur du même montant et ayant une nature
similaire.
Une fois la fiche d’engagement du projet d’investissement, dans notre cas, est signée par la
division budget ainsi que le directeur financier, elle est retournée à l’entité émettrice, cette
dernière la communique à la direction des achats et de la logistique pour lancer l’appel d’offres
afin de trouver le marché le plus adéquat pour sa réalisation
Le schéma suivant résume les étapes par lesquelles passe une fiche d’engagement :
36
Figure 6: Circuit actuel d’une fiche d’engagement
Direction émettrice Division budget Directeur financier
Réception de la
Etablissement
fiche
de la fiche
Contrôle des d’engagement
d’engagement
composantes de la
fiche
NON
Contrôle
satisfaisant
OUI
Fiche retournée
Vérification du
avec motif
disponible
budgétaire
NON
Budget
disponible
OUI
Imputation
budgétaire
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Direction émettrice Division budget Direction des achats
Fiche d’engagement
imputée et visée
Réception de la fiche
d’engagement
Appel d’offres et
conclusion du
marché
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Paiement :
Après la signature du marché, le projet passe à l’étape de la réalisation. L’entité budget reçoit
un ordre de paiement de la direction concernée chaque fois qu’une fraction du budget alloué au
projet est payée.
Ainsi, la division budget dispose d’un registre dédié aux ordres de paiement, et des directeurs
des aéroports sont tenus à lui envoyer régulièrement la liste exhaustive des ordres de paiement
qu’ils ont émis.
Des reportings sont tenus par l’entité budget, ils suivent l’exécution des budgets par les entités
fonctionnelles, afin de déceler les écarts qui peuvent surgir entre les prévisions et les réalisations.
Clôture :
L’estimation de clôture de l’exercice en cours, qui peut être perçue comme une situation
budgétaire à fin décembre, constitue une base de travail :
Ce qui donne une importance significative aux informations émises par les entités émettrices,
en matière de production d’états de qualité.
Concernant les investissements, son estimation de clôture est établie sous deux formes :
- Le recensement des engagements qui sont déjà passés : il s’agit des bons de commande et
des marchés ;
- Le recensement des opérations qui sont en cours d’exécution et de lancement.
Des réunions hebdomadaires sont organisées en présence des directions centrales ainsi que de
la direction chargée des achats, pour évaluer l’état d’avancement des engagements et pour
déterminer, en conséquence, les opérations à engager en exhaustivité.
39
En concertation avec la direction chargée des achats, les directions centrales doivent évaluer
«les chances» pour qu’une opération qui figure sur l’estimation de clôture soit engagée sur ce
même exercice.
La division budget procède à l’analyse des engagements en vérifiant les rubriques budgétaires
et les affectations par projet.
La division budget procède à l’analyse des paiements en vérifiant les montants payés par
engagement, et dégage la situation définitive des engagements restant à payer.
Une fois les comptes comptables sont arrêtés, la division budget procède à la substitution du
réel comptable à l’estimation de clôture. Cette mise à jours porte sur :
- Produits ;
- Les charges
- Les investissements (réalisations).
Directeurs de pôle
Directeurs
Chefs de projets
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Avant fin septembre Elaboration des propositions Directeurs de pôle
budgétaires Directeurs
Chefs de projets
Directeurs délégués
Commandants d’aéroports
Avant fin septembre Envoi des propositions Directeurs de pôle
budgétaires Directeurs
Chefs de projets
Division budget
Direction stratégie
Contrôle de gestion
Directeurs de pôle
Directeurs
Tableau 4: Consolidation et standardisation des propositions budgétaires
3/ Validation
Calendrier Description Intervenants
Avant mi-novembre Validation interne du projet de Direction générale
budget Comité du projet de budget
A partir du 15 novembre Réunions de discussion et Commissions budgétaires
validation du projet de budget
Avant fin décembre Examen et arrêt du budget par Conseil d’administration
la direction générale
Avant fin février Approbation du budget arrêté Ministère des finances
par le conseil d’administration
Tableau 5: Validation
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4/ Suivi budgétaire
Calendrier Description Intervenants
Après approbation du budget Délégation des crédits Direction Générale
par le ministère du transport Direction Financière
Directeurs de Pôles
Directeurs
Directeurs délégués
Commandants d’aéroports
Envoi des situations Mensuelle/ Au plus tard le 15 Directeur Général
budgétaires des engagements du mois pour le mois Le Trésorier Payeur
précédent Division budget
Tableau 6: Suivi budgétaire
Après avoir effectué une description de du processus de validation du budget en général et
celui d’investissement en particulier, nous allons passer à la présentation des niches
d’amélioration qui vont nous aider à établir la procédure d’investissement de l’ONDA comme
fruit final de notre présent travail :
2. Niches d’amélioration
Pour ce qui des projets d’investissement qui font l’objet de travail, l’office manifeste un intérêt
à leur égard, mais le processus actuel d’investissement n’a pas encore concrétiser cet intérêt en
instaurant des étapes qui vont permettre de sélectionner les projets qui aideront à la croissance
économique et qui serviront à une bonne gestion des ressources allouées à ces projets.
De ce fait, mon sujet de mémoire résidait à déceler les points forts et ceux faibles du présent
processus, afin de pouvoir présenter une procédure qui va retracer les étapes par lesquelles
doivent passer les projets d’investissement, tout en s’inscrivant dans le processus d’élaboration
du budget général de l’Office, afin d’en adopter ceux qui témoignent d’une importance
significative et qui auront un impact positif sur le métier de l’ONDA.
Pour cela, nous allons, dans un premier temps, présenter les avantages et lacunes du processus
actuel, avant d’effectuer un benchmark par rapport au processus d’investissement de la RAM,
afin de repérer d’autres niches d’amélioration qui peuvent être adopté par notre entreprise
d’accueil.
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Les points forts :
Contrôler la cohérence :
Les budgets délégués aux Suivi budgétaire : phase de Permettre une fluidité de
entités fonctionnelles diffusion. travail.
Permettre le
commencement de
paiement des prestations de
fonctionnement une fois le
budget est arrêté par le
conseil d’administration.
Absence de décèlement et
d’analyse minutieuse des
écarts éventuels entre
prévision et réalisation.
44
Montants non justifiés Suivi budgétaire : phase Distribution irrationnelle du
par l’entité émettrice qui d’engagement. budget et non
figurent dans les fiches proportionnelle au volume
d’activité de chaque
d’engagements.
direction ou aéroport.
45
de gestion. l’élaboration et au suivi
budgétaire, ce qui lui
ralentit le processus de
budgétisation.
Manque de coordination à
cause de l’absence d’un
rôle effectif du contrôle de
gestion
Le système de base de Elaboration et suivi Manque d’efficience et
données Access budgétaire risque de perte de données.
développé en interne ne
peut gérer le volume
important des flux
financiers relatifs à
l’Office
Effectif insuffisant au Elaboration et suivi Ralentissement de la
sein de la division budget budgétaire procédure d’élaboration du
non proportionnel à la budget ;
charge de travail.
Risque de non-respect des
délais impartis à chaque
phase du processus
budgétaire ;
Conscient de l’importance d’adopter une nouvelle approche pour établir et gérer les budgets
d’investissement, le directeur financier de l’ONDA a tenu deux réunions à lesquelles ont été
convoquées les personnes suivantes :
Ces réunions ont porté sur le projet d’adoption d’une nouvelle approche de traitement et de
sélection des dossiers d’investissement. Pour cela, il a été suggéré d’adopter deux types
46
d’investissement, chacun ayant un traitement particulier quant à son examen et à sa procédure de
validation :
Investissements en Investissements de
Systèmes d’information ; productivité > 5 MDH
Investissements de Sûreté,
sécurité et Environnement ;
Investissements
réglementaires ;
Investissements de
productivité < 5 MDH.
Cette typologie étant adoptée dans notre proposition d’optimiser le processus d’investissement,
le détail de ces catégories de ces investissements va être donné ultérieurement lors de la
présentation de la procédure.
47
II. Benchmark par rapport aux procédures de processus d’investissement d’autres
établissements publics au Maroc
Afin de constituer une idée sur l’expérience d’établissements similaires à l’ONDA en matière
d’investissement, de gestion et de critères de sélection d’un budget d’investissement, nous allons
effectuer un benchmark entre la procédure relative à l’investissement actuelle de l’ONDA et
celle de la Royale Air Maroc (RAM).
La compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc, même s’il s’agit d’une société anonyme
régie par la loi 17-95 portant sur les sociétés anonymes, elle est représentée par l’Etat dans son
conseil d’administration à hauteur de 53.94%, et ce par Décret Royal qui porte sur la loi 592-67.
2 représentants du fonds Hassan II, qui œuvre pour le développement social ainsi
qu’économique ;
En ce qui concerne les comités qui relèvent du conseil d’administration, nous trouvons :
De ce fait, nous pouvons utiliser le modèle de la RAM comme base de benchmark pour notre
travail puisque qu’il s’agit d’un établissement public en matière de gouvernance et d’élaboration
des budgets d’investissement particulièrement.
Comme nous venons de le voir, la RAM dispose d’un comité des budgets d’investissement, dont
les missions sont :
48
S’assurer que le budget d’investissement est cohérent avec les orientations stratégiques
de la RAM afin de faire des recommandations au président directeur général quant à leur
adoption ;
Pour bien remplir toutes ses fonctions, le comité d’investissement est composé de :
La commission peut, entre outre, s’adjoindre, sur décision de son président toute
compétence interne à la RAM dont la contribution est jugée durant ses travaux
Il lance les convocations aux membres et à tout responsable dont la participation est
jugée utile ;
Une semaine avant la date des réunions, le président de la commission transmet aux
membres tous les documents nécessaires à la tenue des réunions ;
Durant la réunion, les directeurs exposent et expliquent leurs projets de budgets, menés
de toutes les études et documents nécessaires pour défendre leurs projets et argumenter
leurs places dans le budget d’investissement ;
Les décisions sont prises après concertation avec les membres de la commission ;
49
Le président de la commission peut faire appel à une réunion extraordinaire s’il le juge
utile pour bien sélectionner les projets d’investissement, avant de transmettre au PDG les
budgets d’investissement validés par la commission.
Afin de bien cerner les différences entre l’ONDA et la RAM en matière de processus
d’investissement, nous allons dresser un tableau où nous allons présenter la manière par laquelle
chacune des deux établissements réagit face à différents aspects du processus :
50
l’ONDA.
En tant que secrétaire de
la commission Absence de lien fonctionnel
d’investissement, le entre le contrôle de gestion
contrôle de gestion et la division budget ;
élabore, fait approuver et
diffuse la note de service Manque de documents
fixant le calendrier de officiels élaborés par le
déroulement des étapes contrôle de gestion
du processus budgétaire ; régissant le processus et les
étapes du processus
Le contrôle de gestion budgétaires.
élabore également les
procès-verbaux des
réunions de la
commission qu’il soumet
au président de la
commission pour
validation et diffusion
auprès des membres.
Composition de la Présence d’un président Absence de personnes
commission de la commission assurant des positions clés
d’investissement nommé par le président et de décision à l’ONDA
directeur général, des dans la validation des
directeurs et du contrôle projets d’investissement,
de gestion. cette validation étant faite
d’une manière isolée entre
l’aéroport et la direction
métier dans laquelle
s’inscrit le projet.
Vision globale des La commission La validation des projets
investissements adoptés d’investissement d’investissement est faite
par l’établissement s’assure de la cohérence d’une manière isolée au
des projets avec les niveau de chaque
orientations stratégiques direction avant l’envoi des
de la RAM en matière propositions de projet à la
d’investissement, ainsi division budget ;
que les règles régissant
les budgets
d’investissement.
Discussion de la
globalité des projets dans
le cadre de réunions
dédiées à ce sujet.
51
A partir de ce tableau, les points que nous pouvons intégrer dans notre quête d’optimiser le
processus d’investissement de l’ONDA et qui peuvent constituer des niches d’amélioration sont :
Argumentation des projets proposés par les entités émettrices : existence des études
de faisabilité et d’opportunité qui justifient l’importance de l’investissement.
52
Chapitre 3 : Résultats obtenus
La nouvelle procédure que nous allons présenter essaye d’intégrer l’ensemble des aspects
discutés dans :
Cette procédure a pour objet de préciser les modalités et règles de traitement afférentes au
processus d’investissement de l’ONDA ; à savoir la composition des dossiers d’investissement,
la commission d’investissement et sa composition, le processus de validation, l’exécution et le
suivi des investissements adoptés.
Ce type d’investissement est assuré régulièrement par l’entreprise et peut prendre plusieurs
formes sans toutefois engendrer la croissance de son activité. Nous pouvons distinguer :
53
Investissements réglementaires : Ce sont les investissements dictés par une nouvelle
réglementation ou de nouvelles normes.
Expropriations de terrains.
Travaux de Construction ou d’agrandissement d’aéroport.
Investissements de productivité > 5 MDH.
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Le directeur des achats et de la logistique : qui va se charger de lancer l’appel d’offres
des propositions retenues par la suite.
Investissements réglementaires :
Une étude de rentabilité qui justifie l’investissement en cas de son adoption par rapport ç
l’état actuel.
55
Expropriations de terrains:
D. Processus de sélection :
De ce fait, d’autres réunions peuvent être programmées pour examiner et filtrer davantage les
projets ajustés ou qui ont reçu des notes de remarques ou rectifications.
En dernier lieu, la commission choisira les projets finaux qui vont être retenus et qui
répondent à tous les critères demandés (s’inscrivent dans les orientations stratégiques de
l’ONDA, le dossier d’investissement est convaincant et complet …Etc.).
Les projets retenus feront partie de la banque intégrée des projets (BIP) de l’ONDA.
La banque intégrée des projets (BIP) de l’ONDA : une base de données des projets qui ont
réussi toutes les étapes de pré investissement et qui sont prêts à être exécutés.
Intérêt : Disposer d’une base interne solide de projets prometteurs que l’Office peut
consulter et exploiter quand le besoin l’exige, au lieu de donner l’accord à des projets
moins intéressants juste parce qu’il ne dispose pas de mieux.
Ce principe de banque intégrée de projets a été adopté par de nombreux pays dans leurs
systèmes de gestion des investissements publics (la Jordanie en constitue l’exemple marquant),
ce qui leur permet de mettre en œuvre des projets de qualité pouvant apporter une valeur ajoutée
au développement du pays sur un échelon général et des établissements publics en particulier.
56
Après avoir alimenté la banque intégrée de projets de ceux retenus et validés par la
commission des investissements, une seconde commission tiendra lieu pour juger des projets qui
vont avoir lieu l’exercice prochain selon les critères suivants :
Urgence ;
Rentabilité ;
Montant engagé.
Les directions dont les projets rentreront dans le projet de budget de l’année N+1 vont être
avisées par le contrôle de gestion.
De ce fait, les projets choisis feront partie du projet de budget élaboré par la division budget,
et examiné par les différentes instances de validation ; à savoir :
Après la validation du budget, les directions concernées par les projets engagés dans le budget
approuvé peuvent commencer à soumettre à l’entité budget les fiches d’engagement. Ces
dernières vont comprendre les informations suivantes :
Après réception des fiches d’engagement, l’entité budget est chargée de vérifier la conformité
des fiches reçues avec les canevas prescrits ; c.-à-d. qui remplissent l’intégrité des champs exigés
dans une fiche d’engagement, ce qui donne deux situations :
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Une fois la fiche est imputée, elle passe directement à la direction des achats afin de lancer
l’appel d’offres, la direction concernée étant avisée pour faire partie de la commission de
décision du marché le plus adéquat.
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CONCLUSION GENERALE
Nous rappelons que la problématique traitée au cours du présent travail était : L’optimisation
du processus d’investissement public à travers le cas de l’Office National Des Aéroports.
En effet, l’ONDA, en tant qu’établissement public régi par la loi n° 69-00 relative au contrôle
financier de l’Etat sur les entreprises publiques, veille à ce que son processus de budgétisation en
général et celui d’investissement en particulier adhère aux orientations stratégiques du
gouvernement, et qu’il suit les évolutions proposées en matière de gestion des investissement
publics. Ceci dit, de nombreux pays ont adopté différentes approches quant à la sélection et le
filtrage des projets d’investissement qui présentent une valeur ajoutée et un apport économique
perçu.
De ce fait, ma mission durant mon stage de fin d’études à l’ONDA fut de revoir le processus
d’investissement public de l’établissement, à travers la proposition d’une nouvelle procédure qui
décrit l’ensemble des étapes à suivre par un projet d’investissement avant son approbation.
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BIBLIOGRAPHIE
Documents internes :
Règlement relatif aux conditions et formes de passation des marchés publics de l’Office
National Des Aéroports.
Ouvrages :
Almaroof S., Cuvillier E. (2016) « Jordanie : vers un système efficace de gestion des
investissements publics » World Bank group document.
Louit C. « les finances des entreprises publiques » partie des investissements, P.193
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