Leliane Memoire Ok-2

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INTRODUCTION

I. PRESENTATION DE L’OBJECT D’ETUDE

L’étude qui porte sur la « justice constitutionnelle et la promotion de l’égalité de


sexe : problème et perspective entre les membres » constitue une présentation faite sous
l’angle d’un objectif à poursuivre en vue d’élucider l’observation sur les droits de la femme,
de la parité homme –femme et de non discrimination de la femme sur le plan du
développement au niveau national, provincial et local mais principalement au sommet de
prise de décisions juridico-politique qui est la cour constitutionnelle.

En effet, nous basant dans le deuxième point approuvé par la constitution du 18 février
2006, qui porte sur des droits humains, des libertés fondamentales et des devoirs du citoyen et
de l’Etat, qui évoque une nécessité telle que : le constituant tient à réaffirmer l’attachement de
la République Démocratique du Congo aux Droits humains et aux libertés fondamentales tels
que proclamés par les instruments juridiques internationaux auxquels elle a adhéré. Aussi, a-t-
il intégré ces droits et libertés dans le corps même de la Constitution.

A cet égard, répondant aux signes du temps, l’actuelle Constitution introduit une
innovation de taille en formalisant la parité homme-femme pour que cette dernière ne reste
seulement sous la marginalisation et discrimination mais plutôt qu’elle soit égale à l’homme
dans la participation de la vie politique et juridique du pays.

Poursuivant avec le préambule de la même constitution dans un des paragraphes


citons : réaffirmant notre adhésion et notre attachement à la Déclaration Universelle des
Droits de l’Homme, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, aux
Conventions des Nations Unies sur les Droits de l’enfant et sur les Droits de la Femme,
particulièrement à l’objectif de la parité de représentation homme-femme au sein des
institutions du pays ainsi qu’aux instruments internationaux relatifs à la protection et à la
promotion des droits humains1 ;

Il en est de même pour le troisième paragraphe de l’exposé des motifs de la loi n°


15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité,
qui traite la question sous cet angle : des inégalités de droits, de chance et de sexe persistent

1
Paragraphe 6 du préambule de la constitution du 18 février 2006

1
entre les hommes et les femmes et font perdre à la République Démocratique du Congo l’utile
contribution des femmes à la réalisation de ses objectifs de développement humain durable.
Cette persistance des disparités entre homme et femme est constatée dans presque tous les
domaines de la vie nationale, particulièrement dans les domaines politique, économique,
social et culturel, disparités qui entraînent inéluctablement des discriminations entravant la
mise en œuvre adéquate de la parité homme-femme2.

De ce fait, notre réflexion est poussée vers la composition des neuf membres de la
cour constitutionnelle où nous constatons purement et simplement une marginalisation et
discrimination de la femme malgré les textes de lois ci-haut évoqués qui laissent entrevoir une
hypocrisie constitutionnelle et textuelle.

Car après une longue période d’observation et de constat au moment de la passation de


notre stage de professionnalisation au sein de l’appareil judiciaire en général, c'est-à-dire
même dans le rang des auxiliaires de la justice, barreau ou syndique, il est clairement à noter
que la femme s’y trouve et est apte, compétente, capable de défendre la cause. Mais alors,
pourquoi seulement le non accès à la cour constitutionnelle basé sur la désignation par le
président de la République, le parlement et le conseil supérieur de la magistrature ?

De ce fait, ce travail intéressera le conseil supérieur de la magistrature qui est un


organe constitutif ainsi que le président de la République vu qu’il procède aussi à la
nomination après avoir fait une désignation de trois parmi les membres de la composition de
ladite cour, de scruter à fond l’expression de la constitution du 18 février 2006 et de la loi n°
15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité
afin de répondre plus largement à la démocratie dont prône la loi mère.

D’une manière personnelle, ce sujet nous aide à comprendre et à mieux faire un


distingo entre l’intérêt politique et celui judiciaire car une vie démocratique qui se veut le
respect des textes de loi en dépend ; et surtout, savoir éviter à limiter la femme à accéder à
toutes les fonctions, de peur à ne pas occasionner la discrimination et les violations des lois.

A cet effet, un parcours sur l’étendu de la vie politique active en République


Démocratique du Congo s’avère important avec un seul objectif de répertorier les femmes qui
font partie au centre de cette vie où nous trouvons des ministres autant de fois nommés et de
gouverneur voté, cependant avec un faible taux de représentativité s’il faut prendre en compte

2
Loi n° 15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité

2
la parité homme-femme. Ainsi implicitement malgré le distingo, la discrimination est
facilement observable.

Quant à la vie juridique, la même observation poursuit son cours en ce sens que le
répertoire en parallélisme sur la représentativité en termes de parité homme-femme donne le
même aspect de prédominance des hommes sur les femmes ; ce qui nous ramène à déduire
qu’un pré établissement sur le manque de désignation de la femme dans la haute juridiction du
pays est établi. Et donc, la discrimination est implicitement établie.

Ainsi, il appert que les prochains chercheurs qui voudraient parler sur le respect des
droits de la femme, soit sur la violence faite à la femme voire mener des études sur le non
discrimination de cette dernière puissent prendre référence à la présente étude.

II. ETAT DE LA QUESTION


Il est bien évident que nous ne sommes pas la première à aborder cette question sur la
parité de femme dans les institutions étatiques voire à la cour constitutionnelle.

Cependant cette étape nous servira de point de démarcation qui permettra d’aboutir à
une originalité qui mène à un savoir nouveau. Car parmi les écrits produits par la faculté de
Droit de l’université de Lubumbashi et sous d’autres cieux, nous présumons que ceux qui en
ont déjà parlés, ne l’ont certainement pas abordé de la même manière que nous.

De ce fait soulevant les pertinences des prédécesseurs, nous citons MONGA BANZA
TUTU dans son travail d’obtention de diplôme d’études approfondies en Droit intitulé :
« décentralisation territoriale et promotion des droits de la femme en milieu rural. Cas du droit
à l’égalité dans la participation à la gestion de la chose publique » soulevé la thématique selon
laquelle le principe d’égalité et son corollaire, l’interdiction de toute discrimination
connaissent diverses traductions dans notre droit qu’il s’agisse des normes nationales, ou des
normes internationales et communautaires incorporées dans notre droit3.

Le droit à l’égalité se manifeste tout simplement dans le droit de ne pas subir de


discriminations personnelles ou sociales. Sans être exhaustives, les normes internes et
internationales convergent sur un point : sont considérées comme des discriminations typiques

3
MONGA BANZA TUTU, décentralisation territoriale et promotion des droits de la femme en milieu rural. Cas du droit à
l’égalité dans la participation à la gestion de la chose publique, mémoire en vue de l’obtention de grade de diplôme d’études
approfondies en Droit, Université de Lubumbashi, 2014-2015, p 5.

3
celles qui se basent sur des discriminations naturelles, (la race, le sexe, l’âge) ou sur des
circonstances culturelles, (la religion, les opinions politiques, etc.)4.

Ainsi ‘article 14 de la constitution du 18 février 2006 telle que modifiée et complétée à


ce jour suit fidèlement le modèle international essentiellement conçu à partir des articles 2 de
la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, 26 du pacte International des
Droits et Politique de 1966, 14 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de
l’Homme et des Libertés Fondamentales de 19505.

Pour Edouard BIRINGANINE, dans son mémoire « de la gestion maritale face au


principe de l’égalité entre l’homme et la femme » écrit qu’en RDC, malgré la proclamation
des Droits fondamentaux, la problématique de l’égalité entre l’homme et a femme persiste
parce que les femmes n’ont pas encore la jouissance effective et pleine des droits qui leur sont
reconnus. On observe jusque maintenant que, la femme congolaise est toujours présentée dans
un rapport de domination ou de force et détient la place du dominé. Elle-même devant les
scènes de violation de ses droits, même les plus élémentaires6.

Alors elle est toujours heurtée aux obstacles de la jouissance de ses droits suite à la
puissance des lois et coutumes discriminatoires7.

Au Congo cependant il faut regretter pour ce qui est de la femme mariée en matière de
travail. Le législateur face à cet épineux problème de la capacité de la femme en matière de
travail ait pris l’option de garder silence. Ce qui limite la capacité de la femme mariée cat elle
ne peut alors exercer une profession ni poser tout acte juridique y compris la gestion sans
autorisation préalable de son mari8.

D’autre part Rodrigue BOZI SAMBILI dans la problématique de la parité fille-garçon


et son impact sur la scolarisation des enfants du groupement Kamuronza, soulève la question
en ce sens que les femmes toujours travaillées, dès la préhistoire à nos jours, mais le travail
féminin ou sa présence n’est pas reconnue pendant longtemps. Depuis quarante ans des études

4
Idem
5
MONGA BANZA TUTU, Op Ci., p5
6
Edouard BIRINGANINE, de la gestion maritale face au principe de l’égalité entre l’homme et la femme, mémoire en vue
de l’obtention de grade de licencié en Droit, Université officielle de Bukavu. https://www.memoireonline.
7
E. BIRINGANINE, de la gestion maritale face au principe de l’égalité entre l’homme et la femme ? Op Cit.
https://www.memoireonline.
8
Idem https://www.memoireonline

4
dans le domaine de la sociologie se sont inspiré de ce thème qui montre bien les inégalités qui
existent entre les femmes et les hommes dans le monde du travail9.

L’analphabète ne peut pas se défendre, il est exploité, l’analphabétisme touche tous


ces pays pauvres (dits « en voie de développement ») mais est-vrai que l’analphabétisme reste
punissant pour nos mamans (filles ?) nous pensons nos cas depuis la création du monde, Dieu
à créer l’homme et la femme d’où il est le premier à parler de la parité (égalité, équilibre) de
l’homme et de la femme, cependant la parité fait l’objet des discutions dans toutes les nations
aujourd’hui pour qu’il est égalité du sexe masculin contre le féminin et sur tous les aspects 10.

Cependant de notre par nous abordons la thématique en ce sens : justice


constitutionnelle et la promotion de l’égalité de sexe : problème et perspective entre les
membres. Tout en soulignant que la République Démocratique du Congo n’est pas resté en
retard quant à ce qui concerne l’adhésion par l’acte de ratification aux instruments juridiques
internationaux en matière d’égalité de sexe ou mieux de la parité entre l’homme et la femme
dans tous les domaines de la vie comme nous lisons le préambule de a constitution du 18
février 2006 à savoir : réaffirmant notre adhésion et notre attachement à la Déclaration
Universelle des Droits de l’Homme, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des
Peuples, aux Conventions des Nations Unies sur les Droits de l’enfant et sur les Droits de la
Femme, particulièrement à l’objectif de la parité de représentation homme-femme au sein des
institutions du pays ainsi qu’aux instruments internationaux relatifs à la protection et à la
promotion des droits humains ; et de poursuivre, le troisième paragraphe de l’exposé des
motifs de la loi n° 15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la
femme et de la parité, traite la question sous l’angle des inégalités de droits, de chance et de
sexe persistent entre les hommes et les femmes et font perdre à la République Démocratique
du Congo l’utile contribution des femmes à la réalisation de ses objectifs de développement
humain durable. Cette persistance des disparités entre homme et femme est constatée dans
presque tous les domaines de la vie nationale, particulièrement dans les domaines politique,
économique, social et culturel, disparités qui entraînent inéluctablement des discriminations
entravant la mise en œuvre adéquate de la parité homme-femme.

Ainsi, notre regard est plus porté à la cour constitutionnelle comme nous l’avons
épinglé dans la présentation de la présente étude que poussée vers la composition des neuf
9
RODRIGUE BOZI SAMBILI, la problématique de la parité fille-garçon et son impact sur la scolarisation des enfants du
groupement Kamuronza, travail de fin de cycle défendu en vue de l’obtention du diplôme de graduat, ISDR/GL.
https://www.memoireonline.com
10
Idem https://www.memoireonline.com

5
membres de la cour constitutionnelle, nous constatons purement et simplement une
marginalisation et discrimination de la femme malgré les textes de lois ci-haut évoqués qui
laissent témoigner une hypocrisie constitutionnelle et textuelle. Car l’état actuel de la
composition de la cour s’il faut n’est fût ce que s’appesantir sur celle-ci, ne reflète guère
l’esprit de la Constitution du 18 février 2006, telle que modifiée et complétée à ce jour, qui
consacre, dans ses articles 12 et 14, les principes d’égalité de droits, de chance et de sexe,
ainsi que de la loi portant sur les modalités d’application des droits de la femme et de la parité
homme-femme conformément à l’article 14 de la Constitution spécialement en son premier
article 1et 32 qui stipule : les institutions nationales, provinciales et locales, les établissements
et les services publics, publient les mesures prises en vue de la mise en œuvre de la parité et
procèdent à leur évaluation annuelle11.

III. PROBLEMATIQUE

Considéré du point de vue de différents aspects à traité, la problématique est un


ensemble de questions qu’une science ou une philosophie se pose relativement à un domaine
particulier.12 C’est la question à laquelle l’étudiant tachera de répondre 13 la problématique est
le jeu des questions liées entre elles et tirées du sujet lui-même, auxquelles le développement
va progressivement répondre. Autrement dit, à travers la problématique, le chercheur indique
ce dont il sera question dans son travail.

MPALA MBABULA définit la problématique comme étant un enchainement des


questions auquel nécessite une réponse. Elle se conçoit également comme un programme de
questionnement élaboré à partir de la question posée par le sujet et en tant que programme du
traitement du sujet.14

Dans ce présent travail, la problématique se conçoit de cette manière : en quoi consiste


l’impact de la justice constitutionnelle sur la promotion de l’égalité des sexes, en particulier
dans l’organisation de la cour constitutionnelle ?

Au regard de la loi n°15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des
droits de la femme et de la parité, comment est-il organisé la promotion de l’égalité de sexes
entre les membres de la cour constitutionnelle en République Démocratique du Congo?
11
Article 32 de la loi n° 15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité
12
Dictionnaire Larousse Maxi poche 2013
13
MUOWAYI, KATSHIMUENA, J., L’initiation à la Recherche scientifique, CRAP, Lubumbashi, 2016, p 31.
14
MPALA MBABULA, pour vous chercheurs, directives pour rédiger un travail scientifique, éd Mpala, L’shi, p 45

6
Autrement dit, existe t-il d’autres conditions qui ne soient pas énoncées explicitement
par les textes de lois quant à ce qui concerne la désignation des membres en ce sens que la
femme ne peut pas faire partie de la composition de la cour constitutionnelle ? Ou alors le
choix de membres est d’ordre politique et par conséquent la femme ne doit pas y faire partie ?

IV. HYPOTHESES

L’hypothèse est une proposition à partir de laquelle on raisonne pour résoudre un


problème, pour démontrer un théorème 15; c’est aussi une proposition résultant d’une
observation et que l‘on soumet au contrôle de l’expérience ou que l’on vérifie par
déduction16 ; c’est une série des propositions qui se dégagent par rapport aux questions
soulevées par la problématique.17

Selon MPLALA, l’hypothèse est une réponse provisoire donnée aux questions de la
problématique. Elle servira de fil conducteur car elle est une conjoncture ou une proposition
de réponse à la question posée.18

A cet effet, pour répondre aux questions précédemment posées nous soumettons les
hypothèses suivantes.

Eu égard à la préoccupation soulevée, nous supposons que la justice constitutionnelle


pourrait jouer un rôle crucial dans la promotion de l’égalité des sexes en influençant le
politique pour sa composition basée sur la désignation des membres, à rester du côté de la
constitution quant à la promotion de la femme au développement de la nation tout en étant
dans le centre de prise de décisions au niveau national, provincial et local. Scrutant l’article
14 de la constitution qui reprend en entièreté les droits de la femme, spécialement le dernier
alinéa qui énonce la loi sur la fixation des modalités des droits de la femme, pour le
législateur, il serait mieux qu’il complète une disposition dans la loi sus énoncée sur les
modalités d’application des droits de la femme et de parité d’une manière expresse sur la
désignation de celle-ci parmi les neuf membres. Donc la promotion de la femme devrait
impacter la composition afin de répondre à l’esprit de la constitution.

15
Dictionnaire Larousse. Propositions scientifique démontrée, assertion établie comme vraie au travers d’un raisonnement
logique construit à partir d’axiomes (postulat ou principe considéré comme évident)
16
Dictionnaire Larousse Maxi poche 2013
17
MARCOUS B., comment élaborer un travail de fin de cycle ? Lubumbashi, Médias Pau, 2009, p42
18
MPALA MBABULA : pour vous chercheurs, directives pour rédiger un travail scientifique, édition
Mpala, Lubumbashi, p 46

7
Enfin, le président de la République, le parlement et le conseil supérieur de la
magistrature devraient tenir compte de l’existence de la loi portant modalités d’application
des droits de la femme et de la parité en ce sens que, cette loi influerait la désignation des
membres qui conduirait à une bonne composition de la cour et le reflet d’égalité des sexes
ferait l’influence ; de manière que le parlement choisisse deux femmes, le président de la
République et le conseil supérieur de la magistrature une femme de part et d’autre afin
d’atteindre quatre comme il s’agit d’un nombre impaire, alors contre cinq hommes.

D’où, l’idée ou la pensée selon laquelle, le choix des membres est d’ordre politique
disparaitrait.

V. METHODES ET TECHNIQUES
D’après ROGER P., tout travail scientifique ne peut se concevoir sans un
enchainement ordonné des certaines lois scientifiques, enchainement que l’on peut
généralement qualifier de méthode.19

Quant à MPALA, la méthode est l’ensemble des règles pour conduire


raisonnablement, logiquement nos pensées. C’est la voie à suivre pour atteindre le but qu’on
s’est fixé20

En effet pour une bonne réalisation de notre étude, la méthode exégétique est utilisée
dans la compréhension des textes pour la recherche de l’intention du législateur

Dans le cadre de la présente étude, cette méthode qui se veut juridique dans
l’acceptation classique, consiste non seulement à analyser et à exposer le droit positif mais
aussi à confronter les faits observés au droit ou à la loi en la matière.

Par-là, nous avons scruté les textes juridiques relatifs aux modalités d’application des
droits de la femme et de la parité, l’interprétant tout en donnant consistance et leur application
dans toutes les institutions de la République que nous jugeons plutôt que le politique à travers
cette loi fait une hypocrisie en laissant le femme occuper et remplir les fonctions et tâches
seulement au niveau de l’exécutif et dans l’appareil judiciaire, des postes des juges aux
différents cours et tribunaux à l’exception de celle constitutionnelle.

19
ROGER P, Cité par MULUMBATI NGASHA : dans Manuel de sociologie générale, édition Africa, Lubumbashi, 1980,
p10
20
Louis MPALA MBABULA : Pour vous chercheurs pour rédiger un travail scientifiques, 2ème d MPALA, Lubumbashi
2001

8
La méthode systématique nous permettra de répondre à la question comment, à travers
la construction d’un cadre théorique adapté à l’analyse de l’objet d’étude appréhender comme
un système où nous concluons que le système politique influe sur la cour constitutionnelle qui
soumet les juges à sa volonté plutôt qu’au principe d’indépendance et de séparation de
pouvoirs et dont le choix de ses membres s’écarterait du système. D’où la méthode
fonctionnelle entre en compte du seul fait que l’usage de la méthode fonctionnelle « est plus
descriptive qu’explicative, car elle voit la fonction qu’a un élément dans son ensemble 21» afin
de voir la fonction qu’assume chaque agent au sein d’une institution. Et conformément à notre
objet d’étude, cette méthode nous permettra de découvrir vraisemblablement la violation de la
loi portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité tout en laissant
entrevoir que chaque membre faisant composition de la cour remplit une fonction à des fins
politiques.

VI. TECHNIQUES
Une technique se définie comme étant un moyen, un procédé employer pour récolter et
traiter les informations utiles à l‘élaboration du travail scientifique 22. Les techniques sont des
outils de recherche dans ses serres le chercheur pour recueillir les données.23

 La technique documentaire

Avec la lecture des documents et apports, nous avons une vue d’ensemble du système
des Conventions des Nations Unies sur les Droits de l’enfant et sur les Droits de la Femme,
particulièrement à l’objectif de la parité de représentation homme-femme au sein des
institutions du pays ainsi qu’aux instruments internationaux relatifs à la protection et à la
promotion des droits humains ainsi que la loi n° 15/013 du 1er août 2015 portant modalités
d’application des droits de la femme et de la parité, dont la problématique est abordée sous
l’angle des inégalités de droits, de chance et de sexe persistent entre les hommes et les
femmes et font perdre à la République Démocratique du Congo l’utile contribution des
femmes à la réalisation de ses objectifs de développement humain durable. Cette persistance
des disparités entre homme et femme est constatée dans presque tous les domaines de la vie
nationale, particulièrement dans les domaines politique, économique, social et culturel,
disparités qui entraînent inéluctablement des discriminations entravant la mise en œuvre

21
Simon MALINDHA, Note de cours d’Initiation à la recherche scientifique, CUKAS G2 droit, 2010-2011
22
MULOWAYI, KATSHIMUENA, J., Op. cit., p56
23
NKWANDA MUZINGA, cours d’initiation à la recherche scientifique, note de cours, UNILU, 2017-2018,p.44

9
adéquate de la parité homme-femme pour avoir un cadre pragmatique de référence lorsqu’il
s’agissait de faire les analyses des données.

 Technique d’observation indirecte


Cette dernière technique est juste pour la consultation des différents documents tels
que les instruments internationaux susmentionnés, les codes et textes de loi internes ainsi que
les ouvrages.

VII. DELIMITATION DU TRAVAIL


La délimitation dans le temps et dans l’espace s’avère être une exigence à laquelle
se conforme toujours un travail qui se veut sérieux afin d’aider les chercheurs à être comme si
et précis dans analyses.

a. Dans le temps :
En ce qui concerne cette présente délimitation, notre étude, part de la promulgation de
la loi n°15/013 du 1er aout 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de
la parité, soit de 2015 à 2024 ; tel qu’énoncé à l’article 14 dernier alinéa de la constitution
quant à cette loi.

b. Dans l’espace
Géographiquement c’est en République Démocratique du Congo et sur tout le
territoire où sont d’application les lois sus énoncées.

VIII. SUBDIVISION DU TRAVAIL


Le présent travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre traite du cadre
théorique et définitionnel constitué de cadre définitionnel et juridique (section 1), approche
théorique (section 2) et l’aperçue historique (section 3).

Quant au deuxième chapitre, celui-ci porte sur l’incidence de la parité dans la justice
constitutionnelle. Le mobile de la loi n° 15/013 du 1er aout 2015 portant modalités
d’application des droits de la femme et de la parité, le défi de la loi n° 15/013 du 1er aout
2015 face aux réalités sur terrain et la cour constitutionnelle et les conditions d’accès
constituent en général la deuxième partie de l’étude.

Enfin, promotion de légalité des sexes, mythe ou réalité est le troisième chapitre
constitué dee trois sections dont, la réalité et promotion de légalité (section 1), la femme et

10
l’institution (section 2) enfin, problème et perspective (section 3) suivis des critiques et
suggestions ainsi qu’une conclusion.

CHAPITRE 1. CADRE THEORIQUE ET DEFINITIONNEL

11
La présente étude centrée sur la justice constitutionnelle par rapport à la promotion de
l’égalité de sexes, ce qui, d’ailleurs induit implicitement à la parité entre homme-femme va
nous conduire à vouloir comprendre certains concepts de base prisent sous l’angle de leur
définition reparti en trois sections de la manière telle que le cadre juridique et définitionnel,
section (1), l’approche théorique, section (2) et l’aperçue historique, section (3).

SECTION 1. DEFINITION

Cette étape permet une fixité dans la connaissance en générale du droit constitutionnel
lorsqu’il faut procéder à la définition des différents concepts lesquels en particulier induiront à
une meilleur compréhension de l’objet d’étude et ces concepts constituent des paragraphes de
ce chapitre en ce sens que la constitution constitue le premier paragraphe, le juge
constitutionnel, paragraphe (2), la cour constitutionnelle, paragraphe (3), la cour de cassation,
paragraphe (3) et le conseil d’état, paragraphe (4).

a. La constitution

La constitution Au sens matériel : ensemble des règles écrites ou coutumières qui


déterminent la forme de l’État (unitaire ou fédéral notamment), l’organisation de ses
institutions, la dévolution et les conditions d’exercice du pouvoir y compris le respect des
droits fondamentaux24.

Au sens formel : acte juridique suprême de l’État consignant les règles


constitutionnelles au sens matériel. Si sa modification obéit à une procédure plus solennelle
que la procédure législative ordinaire (ex. majorité qualifiée, référendum), on est en présence
d’une constitution rigide. Par opposition, une constitution est dite souple si elle peut être
révisée dans des conditions identiques à ou proches de la procédure législative ordinaire.25

Juridiquement et politiquement, la Constitution est créatrice d’ordre et d’unité.


Juridiquement, elle introduit dans la multiplicité des règles le principe d’une hiérarchie en se
présentant comme la norme initiale dont toutes les autres découlent. Elle est ainsi la condition
d’existence d’un “ système ”. Juridique s’il est vrai qu’il n’y a de système que dans le
développement d’un principe. Politiquement, expansion de l’idée de droit, elle légitime le
pouvoir appelé à en être l’instrument et unifie les sources d’inspiration politique en instituant

24
Serge GUINCHARD et Thierry DEBARD, Lexique des termes juridiques, 25èmeEdition, Dalloz, 2017-2018, p 555
25
idem

12
les organes de l’autorité. Sans doute la raison d’être essentielle de la Constitution est-elle de
limiter le Pouvoir, mais, dans la mesure où elle le limite, elle le consacre : c’est à lui et à nul
autre qu’elle accorde la mise en œuvre de la puissance d’État.26

Une constitution « unit le pouvoir et la justice » elle rend l’exercice du pouvoir


prévisible par le biais de procédures, assure le respect de l’état de droit et limite l’arbitraire du
pouvoir. La constitution est la loi suprême du territoire ; elle fixe les normes auxquelles
doivent obéir les lois ordinaires et tout autre acte juridique.27

Par ailleurs, cet ensemble de lois fondamentales est généralement établi dans un
document officiel écrit, qui est censé constituer un résumé exhaustif des lois fondamentales et
que l’on appelle «la Constitution».28

Sans préjudice des précédentes définitions, L’État, étant personne morale, ne peut par
conséquent exister comme telle qu’en vertu d’un statut. Le statut de l’État, c’est sa
Constitution. Sauf lorsque le pouvoir s’incarne entièrement dans un homme, tout État a donc
une Constitution29.

Pour ceux qui le créent, l’État ne saurait être un but en lui-même ; il n’est qu’un
moyen au service d’un projet d’organisation sociale. Son statut qui définit les modalités
d’exercice du pouvoir doit donc être adapté au but qui est assigné à ce pouvoir30.

Quant à nous, la constitution est une loi fondamentale sur laquelle toutes les autres lois
tirent leurs sous bassement en ce sens qu’aucune loi organique ou quelle nature qu’elle soit,
ou un texte légal qui puisse exister, ne puisse exister sans elle.

b. Le juge constitutionnel

26
Gilles J. GUGLIELMI, Droit constitutionnel et institutions, cours en 1er année de licence, université
Panthéon-Assas (Paris-II), 2006-2007, p 20
27
ELLIOT BULMER, Qu’est-ce qu’une constitution ? Principes et concepts Guide introductif à l’élaboration d’une
constitution nº 1, IDEA International, Suède, 2021, p 10
28
RAOUL WALLENBERD institute of Human rigths and humatirian law, l’Etat de droit, un guide pour les hommes
Politique, 2012, p 11
29
Bernard CHANTEBOUT, droit constitutionnel, 24ème édition mise à jour août, Dalloz, Paris, 2007, P22
30
Idem

13
D’après le lexique, le Juge constitutionnel et celui chargé de faire respecter la
suprématie de la constitution.31 A contrario du terme juge sans désinence qui est défini comme
suit : dans l’ordre judiciaire, le terme désigne plus spécialement le juge du tribunal d’instance
et du tribunal de police, les juges ou premiers juges du TGI et ceux du tribunal de commerce ;
on l’utilise parfois dans l’expression « juge d’appel »32.

Le juge constitutionnel est cette institution juridictionnelle qui a pour compétence de


régler en dernier ressort avec l’autorité de chose jugée, les litiges de conformité à la
constitution33.

Le juge constitutionnel est le gardien de la constitution. Tel est le cas français bien
qu’à la lecture de la constitution, il en existe deux : un gardien juridictionnel, le conseil
constitutionnel (article 54, 61 et 61-1), et un gardien non juridictionnel, le chef de l’Etat
(article 5). Ces gardiens participent de concert au respect de la constitution 34.

Suivant la constitution congolaise du 18 février 2006 spécialement en combinaison des


articles 162 alinéa 1 et 164, l’on entend par juge constitutionnel d’une manière implicite et
sous la forme de compénétration entre la cour constitutionnelle et le juge, entant que juge de
l’exception d’inconstitutionnalité soulevée devant ou par une juridiction35 et en suite, juge pénal du
Président de la République et du Premier ministre pour des infractions politiques de haute trahison,
d’outrage au Parlement, d’atteinte à l’honneur ou à la probité ainsi que pour les délits d’initié et pour les
autres infractions de droit commun commises dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de leurs
fonctions. Elle est également compétente pour juger leurs co-auteurs et complices36

Synthétiquement par inversement de l’ordre des articles du seul fait de la notion de


compénétration la cour constitutionnelle et le juge constitutionnel, aux termes de l’article 160 qui
stipule : La Cour constitutionnelle est chargée du contrôle de la constitutionnalité des lois et des actes
ayant force de loi.

Les lois organiques, avant leur promulgation, et les Règlements intérieurs des Chambres
parlementaires et du Congrès, de la Commission électorale nationale indépendante ainsi que du

31
Serge GUINCHARD et Thierry DEBARD, Lexique des termes juridiques, Op Cit, p 1190
32
Op cit., p 1188
33
https://www.doc-du-juriste.com
34
https://www.doc-du-juriste.com
35
Article 162 alinéa 1 de la constitution du 18 février 2006
36
Article 164 de la constitution du 18 février 2006

14
Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, avant leur mise en application, doivent être
soumis à la Cour constitutionnelle qui se prononce sur leur conformité à la Constitution.

Aux mêmes fins d’examen de la constitutionnalité, les lois peuvent être déférées à la Cour
constitutionnelle, avant leur promulgation, par le Président de la République, le Premier ministre, le
Président de l’Assemblée nationale, le Président du Sénat ou le dixième des députés ou des sénateurs.

La Cour constitutionnelle statue dans le délai de trente jours. Toutefois, à la demande du


Gouvernement, s’il y a urgence, ce délai est ramené à huit jours 37, par ceci, il s’agit donc du juge
constitutionnel.

Pour notre part, le juge constitutionnel est celui qui siège en matière de la
constitutionnalité tout en veillant à ce que la constitution ne soit pas violée et il en est de
même en matière des contentieux électoraux en vue de veiller toujours sur le prescrit de la
constitution.

c. La Cour constitutionnelle

La cour suprême aux Etats-Unis et le conseil constitutionnel en France…assurent cette


mission. Leurs décisions, qui ne sont susceptibles d’aucun recours, « s’imposent aux pouvoirs
publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles »38.
En combinaison des articles 1, 2 et 3 de la loi organique n°28‐2018 du 7 août 2018
portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle de la République du
Congo.
La Cour constitutionnelle est la haute juridiction de l’Etat en matière
constitutionnelle.
Elle est juge de la constitutionnalité des lois, des traités et accords internationaux.
La Cour constitutionnelle est l’organe régulateur du fonctionnement ces institutions et des
activités des pouvoirs publics.39
La Cour constitutionnelle veille à la régularité de l’élection du Président de la
République.

37
Article 160 de la constitution du 18 février 2006
38
Mohamed FAKIHI, cours de théorie générale, droit constitutionnel, université Sidi Mohamed Ben Abdallah, édition 2014-
2015, p 20
39
Article 1 de loi organique n°28‐2018 du 7 août 2018 portant organisation et fonctionnement de la Cour
constitutionnelle

15
Elle examine les réclamations et proclame les résultats définitifs du scrutin.
La Cour constitutionnelle veille à la régularité des opérations du référendum et en proclame
les résultats définitifs40.
La Cour constitutionnelle est juge du contentieux des élections législatives et
sénatoriales.
A ce titre, elle examine les recours relatifs à la contestation des candidatures et aux
résultats de ces élections41.
Pour le lexique, c’est une Juridiction en charge du respect de la constitution, qui
contrôle en particulier la constitutionnalité des lois et veille ainsi au respect des droits
fondamentaux. Sa composition (désignation par le pouvoir exécutif ou le pouvoir législatif ou
les 2) et son mode de saisine (par voie d’action et/ou d’exception) varient selon les pays. 42
Aux termes de l’article 160 alinéa 1 et 162, alinéa 1 de la constitution du 18 février
2006 de la République Démocratique du Congo, La Cour constitutionnelle est chargée du
contrôle de la constitutionnalité des lois et des actes ayant force de loi.
La Cour constitutionnelle est juge de l’exception d’inconstitutionnalité soulevée
devant ou par une juridiction.
Poursuivant avec l’article 163, La Cour constitutionnelle est la juridiction pénale du
Chef de l’Etat et du Premier ministre dans les cas et conditions prévus par la Constitution.
La Cour Constitutionnelle exerce une compétence matérielle spécifique. Elle dispose
d’un corps de magistrats particuliers de par leurs compétences, leurs qualifications et leurs
modes de désignation. Elle bénéficie de l’expertise des Conseillers référendaires. 43
Et pour terminer, La Cour constitutionnelle est le juge pénal du Président de la
République et du Premier ministre pour des infractions politiques de haute trahison, d’outrage
au Parlement, d’atteinte à l’honneur ou à la probité ainsi que pour les délits d’initié et pour les
autres infractions de droit commun commises dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de
leurs fonctions. Elle est également compétente pour juger leurs co-auteurs et complices. 44

d. La Cour de cassation

40
Article 2 de loi organique n°28‐2018 du 7 août 2018 portant organisation et fonctionnement de la Cour
constitutionnelle
41
Article 3 de la loi organique n°28‐2018 du 7 août 2018 portant organisation et fonctionnement de la Cour
constitutionnelle
42
Serge GUINCHARD et Thierry DEBARD, lexique des termes juridiques, Op Cit P 622
43
Loi Organique N° 13/026 Du 15 Octobre 2013 portant organisation et fonctionnement de la Cour
constitutionnelle, exposé des motifs
44
Article 164 de la constitution du 18 février 2006 de la République Démocratique du Congo

16
Juridiction placée au sommet de la hiérarchie pour les juridictions civiles et pénales de
l’ordre judiciaire.45

La cour de cassation est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire46.

A la limite, une différence est faite entre la cour d’appel et la cour de cassation. La
cour d’appel réexamine alors l’affaire et rend une nouvelle décision. Si la décision rendue en
appel ne vous satisfait pas, vous pouvez vous pourvoir en cassation. La cour de cassation ne
réexamine pas l’affaire, mais vérifie si les juges de première instance et d’appel ont
correctement appliqué la loi47.

De ce fait, la cour de cassation est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire. Son
rôle est de vérifier la conformité aux règles de droit des décisions rendues par les juridictions
de premier et de second degré. Elle ne peut être saisie que pour examiner des décisions
rendues en dernier ressort, par les juridictions de première instance et celles des cours
d’appel48.

Aux termes de l’article 153 de la Constitution approuvée par le référendum du 18


décembre 2005 et promulguée le 18 février 2006 ; La Cour de cassation remplacera l’actuelle
Cour suprême de justice et sera créatrice de la jurisprudence dans le domaine judiciaire en
République Démocratique du Congo. Elle est la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire. 49

La Cour de cassation a pour origine lointaine, une institution qui existait sous l’ancien
régime français et que l’on appelait le Conseil des parties, lequel était alors une section du
Conseil du Roi, spécialement chargée d’examiner les recours formés contre les arrêts des
Parlements. Après avoir disparu pendant la Révolution française, ce Conseil est devenu
Tribunal de cassation le 27 novembre 1790 50qui deviendra par la suite la Cour de cassation.
L’idée fondamentale qui inspira cette création fut d’abord le souci d’éviter que le juge ne
s’immisce dans la fonction du législateur en dénaturant sa pensée. Mais sur cette
préoccupation initiale s’en greffa une seconde, à savoir le souci d’unifier l’interprétation de la

45
Serge GUINCHARD et Thierry DEBARD, lexique des termes juridiques, Op Cit P 625
46
https://www.justice.gouv.fr
47
https://www.service-public.frn
48
https://editions-tissot.fr
49
KAVUNDJA N. MANENO, Droit Judiciaire Congolais, TOME I. Organisation et compétence judiciaires,
Université Catholique De Bukavu, 6ème Ed, 2008, p 211
50
J.VINCENT, S. GUINCHARD, G. MONTAGNIER et A. VARINARD, Institutions judiciaires, Paris, 8e éd. Dalloz, 2005,
n° 404, p. 603 ; A. HERAUD et A. MAURIN, Institutions judiciaires, Paris, 5e éd. SireyDalloz, 2004, p. 67 ; G.
DELEVAL, Institutions judiciaires, Liège, éd. Collection Scientifique de la Faculté de Droit de Liège, 1993, n° 149, cité
par KAVUNDJA N.MANENO, Op. Cit, p 212

17
règle de droit51. De là, la création d’une juridiction suprême investie d’une mission
régulatrice afin d’éviter que la même règle de droit ne soit interprétée de façon différente pour
les différentes juridictions. Ce modèle français a été exporté dans de nombreux pays dont la
Belgique52. En République Démocratique du Congo, la Cour de cassation a été créée par la
Constitution du 18 février 200653 dont aux termes de l’article 1 de la loi organique n°13/010
du 19 février 2013 relative à la procédure devant la cour de cassation, elle est saisie par
requête des parties ou par réquisition du procureur près cette cour, déposée au greffe54.

Quant à son organisation, son fonctionnement et sa compétence, sous l’article 24, il


existe une cour de cassation dont le siège ordinaire est établi dans la capitale de la République
Démocratique du Congo. Le ressort de la cour cassation s’étend sur l’ensemble du territoire
national. Les cours et tribunaux civils et militaires de l’ordre judiciaire sont placés sous son
contrôle ;55 et pour ses formations, la cour de cassation comprend trois formations : les
chambres, les chambres restreintes et les chambres réunies56.

Aux termes de l’article 32 alinéa 1 de la même loi, la cour de cassation comprend


quatre chambres : la chambre des pourvois en cassation en matière civile ; la chambre des
pourvois en cassation en matière commerciale ; la chambre des pourvois en cassation en
matière sociale ainsi que des procédures spéciales devant la cour de cassation ; la chambre des
pourvois en cassation en matière pénale et des appels des arrêts rendus au premier degré par
les cours d’appel en matière répressive57.

e. Le conseil d’Etat
En tant que juridiction suprême de l’ordre administratif, le conseil d’Etat statue
définitivement et tranche, soit en premier et dernier ressort, soit en appel, soit en cassation et
par voie d’autorité, les litiges opposant les parties et relevant de sa compétence 58.

51
R. PERROT, Institutions judiciaires, Paris, 12e éd. Montchrestien, 2006, n° 216, p. 176; J.P.SCARANO,
Institutions juridictionnelles, Paris, 9ème éd. Ellipses, 2006, n° 177, p. 129; N. FRICERO, L’essentiel des
institutions judiciaires, Paris, éd. Gualino, 2005, cité par KAVUNDJA N.MANENO, Op. Cit, p 212
52
G. DELEVAL, op. cit., n° 149, cité par KAVUNDJA N.MANENO, idem .
53
KAVUNDJA N.MANENO, Op Cit, p 212
54
Article 1 de la loi organique n°13/010 du 19 février 2013 relative à la procédure devant la cour de cassation
55
Article 24 de la loi organique n°13/011-B du 11 avril 2013, portant organisation, fonctionnement et compétence de
juridictions de l’ordre judiciaire
56
Article 31 de la loi organique n°13/011-B du 11 avril 2013, portant organisation, fonctionnement et compétence de
juridictions de l’ordre judiciaire
57
Article 32 alinéa 1 de la loi organique n°13/011-B du 11 avril 2013, portant organisation, fonctionnement et compétence de
juridictions de l’ordre judiciaire
58
https://www.wikipedia.org

18
Elle est une institution créée dans sa forme « moderne » par la Constitution du 22
frimaire An VIII, le Conseil d’État possède à la fois des attributions juridictionnelles (section
du contentieux) et des attributions administratives consultatives principalement au profit du
gouvernement (sections administratives).
1. En matière juridictionnelle, il est la juridiction la plus élevée de l’ordre
administratif. Il est à la fois juge de premier ressort de certains litiges, juge d’appel de
certains jugements des tribunaux administratifs (contentieux des élections aux conseils
municipaux et généraux), et juge de cassation des arrêts rendus par les cours administratives
d’appel et, plus généralement, par l’ensemble des juridictions de l’ordre administratif rendant
des jugements en dernier ressort.
2. En matière administrative, sa principale attribution est d’émettre des avis sur les
questions juridiques ou sur les projets de lois ou décrets dont il est saisi par le gouvernement.
En outre, de nombreux membres issus du Conseil d’État occupent hors de celui-ci
d’importantes fonctions dans les cabinets ministériels ou dans la fonction publique
supérieure.59
C’est la plus haute juridiction de l’ordre administratif en République Démocratique de
Congo. Elle est l’homologue de la Cour de cassation dans les juridictions de l’ordre
judiciaire.60
Le Conseil d’Etat trouve son origine en France sous l’Ancien Régime, à la
fin du XIIIème siècle, dans le Conseil du Roi, lequel donnait « ses avis au Souverain sur les
affaires administratives et judiciaires réservées à la justice royale » 61. C’est pourquoi, le
Conseil d’Etat continue à donner des avis.
En République Démocratique du Congo, il a été créé par la Constitution du 18 février
2006. Le conseil d’Etat est la plus haute juridiction de l’ordre administratif en République
Démocratique du Congo. Il dispose ainsi d’un pouvoir général de disposition, de gestion, de
surveillance, d’inspection et de rapportage de l’ensemble des juridictions de l’ordre
administratif62.
Aux termes de l’article 43, le siège du Conseil d’État est situé dans la capitale de la
République démocratique du Congo. Toutefois, en cas de nécessité, le Conseil d’État peut

59
Lexique des termes juridiques, Op Cit, P 523
60
Op Cit, p 219
61
R. PERROT, Institutions judiciaires, Paris, 12ème éd. Montchrestien, 2006, n° 255, cité par KAVUNDJA
N.MANENO, idem
62
https://www.wikipedia.org

19
siéger en tout autre lieu du territoire national. Le ressort du Conseil d’État s’étend sur
l’ensemble du territoire national63 et quant à sa composition :
Le Conseil d’État comprend un premier président, des présidents et des conseillers.
Tout magistrat du parquet et du siège ayant au moins le rang égal à celui de conseiller
à la Cour administrative d’appel et tout juriste non magistrat, choisi sur le mérite de ses
publications ou sur base de son expérience en matière juridique, judiciaire, administrative,
financière, fiscale et douanière par le Conseil supérieur de la magistrature, peut être affecté au
Conseil d’État en qualité de conseiller référendaire pour une durée de trois ans renouvelable
une fois.
Les conseillers référendaires ont pour tâche d’assister les magistrats du Conseil d’État
dans l’accomplissement de leur mission.
Le statut du conseiller référendaire près le Conseil d’État est fixé par décret du
Premier ministre délibéré en Conseil des ministres64.
Le Conseil d’État est composé d’une section consultative et d’une section du
contentieux. Chaque section comprend une ou plusieurs chambres 65 Chaque section comprend
un président de section, des présidents de chambres et des conseillers66.
La Cour administrative d’appel est composée d’un premier président, d’un ou de
plusieurs présidents et des conseillers67.

SECTION 2. APPROCHE THEORIQUE

Après une élucidation du cadre définitionnel sur ce qui se rapporte aux notions de la
constitution, du juge constitutionnel, de la cour constitutionnelle, de la cour de cassation et du
conseil d’Etat, il sied cette fois, de chercher à faire une approche théorique qui est plus
centrée sur l’historique du droit constitutionnel, de droit constitutionnel congolais et du
constituant congolais.

63
Article 43 de la loi organique n° 16-027 du 15 octobre 2016 portant organisation, compétence et fonctionnement des
juridictions de l’ordre administratif (J.O.RDC., 18 octobre 2016, n° spécial, col. 1)
64
Article 44 de la loi organique n° 16-027 du 15 octobre 2016 portant organisation, compétence et fonctionnement des
juridictions de l’ordre administratif (J.O.RDC., 18 octobre 2016, n° spécial, col. 1)
65
Article 45 de la loi organique n° 16-027 du 15 octobre 2016 portant organisation, compétence et fonctionnement des
juridictions de l’ordre administratif (J.O.RDC., 18 octobre 2016, n° spécial, col. 1)
66
Article 46 de la loi organique n° 16-027 du 15 octobre 2016 portant organisation, compétence et fonctionnement des
juridictions de l’ordre administratif (J.O.RDC., 18 octobre 2016, n° spécial, col. 1)
67
Article 61 de la loi organique n° 16-027 du 15 octobre 2016 portant organisation, compétence et fonctionnement des
juridictions de l’ordre administratif (J.O.RDC., 18 octobre 2016, n° spécial, col. 1)

20
a. L’historique du droit constitutionnel

L’histoire du droit constitutionnel est l’histoire de l’organisation des pouvoirs publics :


c’est le domaine du Droit public. Les individus vivent en société : l’origine des sociétés a été
discutée mais c’est un fait que les hommes vivent en société. Ces sociétés humaines ont des
besoins : elles ont une sorte de vie propre et elles ne peuvent vivre agrégées que si certains
hommes investis d’une puissance particulière sont à la tête de chacune et ont le droit d’y
commander, pour y maintenir le bon ordre.68

Le succès de Duverger venait de ce qu’il se fondait sur une idée du droit


constitutionnel, comme les règles qui régissent le pouvoir politique. Dès lors que l’on
s’apercevait que la description de ces règles ne permet pas de décrire le fonctionnement réel
du pouvoir, le droit constitutionnel perdait tout intérêt et il fallait se tourner vers la sociologie.
Au fond, Duverger profitait d’une version vulgaire du Kelsenisme : la science du droit décrit
un devoir être. Mais si l’on veut connaître l’être, c’est des sciences sociales qu’on a besoin.
Naturellement, l’histoire constitutionnelle ne renseigne pas plus sur la réalité des conflits
politiques du passé que le droit constitutionnel n’informe sur le fonctionnement réel du
pouvoir aujourd’hui. Ce qu’il méconnaissait, c’est que la science du droit constitutionnel et
l’histoire constitutionnelle décrivent aussi une réalité, une réalité qui n’est pas la transmission
et le fonctionnement du pouvoir, mais un mode d’argumentation, qui produit lui aussi des
effets sociaux et politiques.69
De ce fait, le terme de constitution n’a donc pas toujours désigné une norme. Mais,
sous l’effet du développement des constitutions écrites et de l’avènement des États modernes,
l’idée que la constitution est une norme est apparue avec l’évidence qui s’y attache
aujourd’hui. Toutefois, ce même concept donne lieu à deux modèles différents, l’un
descriptif, l’autre axiologique.70 Le modèle descriptif de constitution comme norme serait,
idéalement parlant, le modèle proposé par les juristes positivistes, au premier rang desquels
figure Hans Kelsen. Le terme « constitution » désigne chez lui les règles organisant la
création des normes juridiques générales et notamment de la législation : « à travers les
multiples transformations qu’elle a subies, la notion de constitution a conservé un noyau

68
M. DUGUIT, cours d’histoire du droit constitutionnel, 1897-1898. https://juspoliticum.com consulté le
14/04/2024 à 12 heures 43
69
Joaquín VARELA SUANZES-CARPEGNA, la dimension historique du constitutionalisme. Entretien avec le prof.
MICHEL TROPER, Historia Constitucional (revista electrónica), n. 7, 2006. http://hc.rediris.es/07/index.html
70
Pierre BRUNET, Hal open science, constitution, Encyclopédie Universalis, pp.NC, 2007, p 4

21
permanent : l’idée de principe suprême déterminant l’ordre étatique tout entier et l’essence de
la communauté constituée par cet ordre.71

En droit constitutionnel, on distingue trois techniques d’élaboration des Constitutions,


se déclinant en mécanismes autoritaires, démocratiques et mixtes.72

Autorisant l’extirpation du peuple dans le processus constituant, les premières


techniques s’expriment en octroi et pacte, l’une (octroi) consent à l’élaboration de la
Constitution par le prince ou le monarque (le plus souvent par ses services qui le lui
proposent) qui la donne, comme un cadeau, au peuple ; l’autre (le pacte) organisant la faible
participation du peuple à l’élaboration du texte constitutionnel qui lui est pratiquement
imposé. Ne présentant à ce jour qu’un intérêt historique, les Constitutions octroyées finissent
par établir des régimes autoritaires et despotiques.73

Les techniques démocratiques comprennent le plébiscite constituant, la convention et


le référendum constituant. Le plébiscite constituant confie l’élaboration du texte
constitutionnel à un corps électoral désigné, mais ne disposant pas d’une pleine liberté de
choix des options politiques qu’il renferme.74

D’où la compréhension qui découle de notre part est que parlant de droit
constitutionnel, il faut préalablement se tourner vers la société par rapport à son organisation
quant au mode de vie se basant sur une norme , car cette dernière n’étant pas de soi ordonner
et hiérarchiser, tire par contre ses origines dans la volonté qui a conduit à la théorie de la
fondation de l’Etat dont l’idée était l’élaboration des normes pour régir la société et
l’organisation du pouvoir public.

b. Le droit constitutionnel congolais

L’histoire constitutionnelle de la République démocratique du Congo est encore


relativement récente. Elle ne commence vraiment à s’écrire qu’à partir des conquêtes de
Léopold II, Roi des Belges, vers les années 1876 et de la Conférence de Berlin de 1884-1885.
Avant ces dates, le Congo actuel, comme bien de pays africains, n’était qu’un conglomérat de
royaumes épars et parfois en conflit.
71
Idem
72
Jean-Louis ESAMBO KANGASHE, Traité de droit constitutionnel congolais, études africaines, série droit,
l’harmattan, Paris, 2017, p 31
73
Idem
74
Idem

22
Pourtant, si cette histoire est courte du point de vue chronologique, elle a connu déjà
de nombreuses constitutions, à la différence des puissances comme les USA qui, depuis 1776,
n’en sont toujours qu’à leur première constitution, même si des amendements y ont été
insérés.

Pour le cas de la République démocratique du Congo, il y a lieu d’évoquer la période


coloniale qui a été régie par des textes coloniaux, la période républicaine, régie par
des constitutions républicaines, bien qu’elle a ensuite été marquée par un virage vers la
dictature et la période de la transition qui a consisté en un passage tumultueux de la
dictature vers la fragile renaissance démocratique75.

La constitution congolaise actuelle dit que c’est la peuple qui a le pouvoir suprême,
autrement dit c’est le peuple qui a e dernier mot (article5). Théoriquement donc le peuple
pourrait donc se permettre de faire ce qu’il veut : établir les règles, les exécuter et les faire
respecter lui-même76.

La possibilité d’un droit constitutionnel congolais est directement liée au principe de


souveraineté. En vertu de ce principe, chaque Etat peut se doter de l’organisation politique,
administrative, sociale et économique de son choix. Ce principe est à la fois la cause et la
conséquence du principe de l’autonomie constitutionnelle, versant du principe de non
ingérence dans les affaires intérieures des Etats, en vigueur en droit international public. C’est
ainsi que, dans le Préambule de la Constitution, il est proclamé : « Réaffirmant notre droit
inaliénable et imprescriptible de nous organiser librement et de développer notre vie
politique, économique, sociale et culturelle selon notre génie propre.» Bref, la souveraineté
commande l’autonomie constitutionnelle77.

Ayant fait une revue sur l’historique du droit constitutionnel en général, bien que
n’étant pas l’épuisement de toute son histoire d’une manière profonde, il revient de faire une
étude déductive et compréhensible sur le droit constitutionnel congolais de manière à
percevoir la thématique et la rendre plus explicite dans le sens de l’objet de la présente étude.

La discipline mesure, d’abord, le degré de la prise en charge, dans le droit positif


national, du dispositif constitutionnel universel relatif à la dévolution et à l’exercice du

75
MUHINDO MALONGA Télesphore, cours de droit constitutionnel congolais, université catholique de Graben, Bukavu
2019-2020, p 4
76
https://www.droitcongolais.info
77
M. MALONGA Télesphore, Op Cit, p 1

23
pouvoir, la diffusion et la promotion de l’enseignement rendant compte du besoin ressenti par
chaque congolais d’être informé de ses droits et obligations afin de faciliter sa pleine
participation à la vie politique et la gestion de l’État. Elle contribue, ensuite, à l’encadrement
civique et politique des citoyens déjà informés de leurs droits et obligations, des acteurs
institutionnels, sociaux et politiques, ainsi que des observateurs de la vie politique nationale. 78

Étant donné qu’aucun régime politique n’est a priori, totalement, cohérent avec celui
consacré par la Constitution, il subsiste bien souvent un fossé entre les prescrits
constitutionnels et la pratique du pouvoir, pour que le droit constitutionnel congolais s’offre,
enfin, comme cadre d’identification des causes et conséquences de cet écart, afin d’envisager
les mécanismes correctifs et prévisionnels des conflits nés ou susceptibles de naître, à
l’occasion de l’exercice du pouvoir.79

Cette partie de notre étude nous servira plus de recours lors de l’aperçue historique qui
fait l’objet de la troisième section du seul fait des détails qui seront donnés, car cette partie
présente actuellement la phase d’approche théorique, cependant renferme aussi une
historique.

c. Le constituant congolais
Il n’existe pas que le constituant congolais pour ne définir que lui, mais plutôt, il s’agit
d’un concept qui est déjà prédéfinit par différents manuels.
Dans ce sens le constituant est celui qui revient attacher au pouvoir constituant, lequel
est « qualifié pour établir ou modifier la Constitution.
1. Pouvoir constituant originaire : celui qui s’exerce d’une manière inconditionnée
pour doter d’une constitution un État qui n’en a pas (nouvel État) ou n’en a plus (après une
révolution).
2. Pouvoir constituant dérivé (ou institué) : celui qui s’applique à la révision d’une
constitution déjà en vigueur, selon les règles posées par celle-ci »80.
Un constituant est un membre d’une assemblée constituante. En droit
constitutionnelle, on appelle pouvoir constituant, un pouvoir qui a reçu un mandat pour créer
ou réviser la constitution d’un Etat81.
En effet, le pouvoir constituant, c’est le pouvoir d’élaborer et de modifier une
constitution. Autrement dit, celui qui est titulaire du pouvoir constituant peut établir et/ou
78
Jean-Louis ESAMBO KANGASHE, Op Cit, p 23-24
79
Idem
80
Lexique des termes juridiques, Op Cit, p 1563
81
https://www.toupie.org

24
modifier a constitution82. Généralement, on considère qu’il y a deux types de pouvoir
constituant :
- Le pouvoir constituant originaire : c’est le pouvoir de créer et d’élaborer une
nouvelle constitution ; c’est à dire, le pouvoir constituant originaire suppose donc
que l’ordre juridique précédent ait disparu ou n’existe plus. C’est ainsi que, par
exemple une révolution dans un pays va généralement détruire l’ordre juridique en
place. on va donc créer une nouvelle constitution à a base de cet ordre juridique.
- Le pouvoir constituant dérivé : c’est le pouvoir de modifier la constitution83.
De ce fait, il faut entendre par constituant congolais non une seule personne, mais un
groupe de gens réunit qualifiés et dotés de pouvoir d’établir le texte constitutionnel de l’Etat
ou encore d’en modifier celui-ci.
Ainsi, ce qui laisse facilement comprendre, qu’après l’élaboration de suite du dialogue
inter congolais, de la constitution de transition du 05 avril 2003, comme le stipulait l’article 1:
La Constitution de la transition de la République Démocratique du Congo est élaborée
sur la base de l'Accord global et inclusif sur la Transition en République Démocratique du
Congo.
L'Accord global et inclusif et la Constitution constituent la seule source du pouvoir
pendant la transition en République Démocratique du Congo.
Durant la période de Transition, tous les pouvoirs sont établis et exercés de la manière
déterminée par l'Accord global et inclusif ainsi que par la présente Constitution. Celle du 18
février 2006 que le Sénat avait proposé ; l’Assemblée Nationale avait adopté ; le peuple
congolais, lors du référendum organisé du 18 au 19 décembre 2005, avait approuvé et que le
Président de la République avait promulgué, reste dans la logique qu’un groupe d’hommes
qu’on appelle constituant avait fait ce noble travail d’élaboration de la présente constitution
plus tard encore révisée par la loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de la
Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006

SECTION 3. APPERCUE HISTORIQUE

Cette partie nous servira plus dans la remontée de l’histoire de notre pays quant à
l’organisation constitutionnelle suivant différente étapes politiques qu’a connu la République

82
https://www.jurixio.fr
83
https://www.jurixio.fr

25
Démocratique du Congo par rapport à la succession des régimes politiques et à la composition
des institutions politiques et judiciaires, particulièrement, la cour constitutionnelle.

a. Période allant de 1997 à 2003

Le Décret-loi constitutionnel n° 003 du 27 mai 1997 relatif à l’organisation et à


l’exercice du pouvoir en République démocratique du Congo est celui qui nous fait entrer
dans le vif de cette partie d’étude vu que qu’il s’agissait de la fin de la deuxième République
dont le changement devait s’effectuer.

1. L’origine de la constitution

Après la chute, le 16 mai 1997, du régime du Maréchal Mobutu, le secrétaire général


de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo adressa, le 17 mai 1997,
un message à la Nation au cours duquel il annonça la prise de pouvoir d’État par le
mouvement politico-militaire qu’il dirigeait84.

Dans le même message, on pouvait entendre des promesses fermes d’organiser, dans
les deux ans, une transition politique85 devant déboucher sur la tenue d’élections libres,
démocratiques et transparentes et l’installation des institutions légitimes.

En attendant, le nouveau pouvoir décida de la mise en place d’un gouvernement de


salut public86 et de la convocation d’une assemblée constituante, chargée d’élaborer une
Constitution intérimaire devant régir la période de transition.87

En l’absence de toute concertation avec les acteurs politiques et sociaux 88, Laurent
Désiré Kabila prit, le 27 mai 1997, un texte constitutionnel 89 qui organisait son pouvoir avant
son investiture par la Cour suprême de justice, à l’issue d’une audience publique foraine
organisée, deux jours plus tard, au stade des martyrs. Ce texte qui ne comptait, au total, que

84
Point 1 de la Déclaration de prise de pouvoir, Journal officiel de la République démocratique du Congo, numéro spécial de
mai 1997, p. 6. Cité par Jean-Louis ESAMBO KANGASHE, Op Cit, p 37
85
Point 4 de la Déclaration de prise de pouvoir du 17 mai 1997. Idem
86
En vertu du Décret-loi constitutionnel n° 001 du 20 mai 1997, tel que modifié par le Décret loi constitutionnel n° 002 du
24 mai 1997. Idem
87
Idem
88
Dont les activités étaient suspendues jusqu’à nouvel ordre. Jean-Louis ESAMBO KANGASHE, Op Cit, p 38
89
Il s’agit du Décret-loi constitutionnel n° 003 du 27 mai 1997 relatif à l’organisation et à l’exercice du pouvoir en
République démocratique du Congo. Idem

26
90
15 articles, confère au président de la République la totalité des pouvoirs législatif et
exécutif91

Dans la foulée, intervint la révision, le 25 mai 1998, du décret-loi constitutionnel


n°003 du 27 mai 1997 par celui n° 074 qui n’a, visiblement, eu qu’un effet d’annonce, en
raison de la consolidation de la nature autoritaire du régime politique. 92
Il importe d’observer que, créée en vertu du décret n° 037 du 22 octobre 1997, la Commission
constitutionnelle qui s’était vite transformée à celle des réformes institutionnelles, rattachée
au ministère de la justice, élabora un avant-projet de Constitution qui ne fut, finalement, pas
soumis au référendum populaire en raison, d’une part, des critiques acerbes sur sa
composition93 et le contenu du texte et, d’autre part, de l’assassinat, le 16 janvier 2001, du
président de la République, son initiateur.94

Jusqu’ici, conformément à notre objet d’étude, le constat est qu’il y avait absence
d’existence de la cour constitutionnelle. Chose qui nous plonge à voir pus dans la période suit
afin de voir aussi comment était organisé l’organe cadre de la République afin de mieux
élucider la recherche.

2. La Constitution de la transition du 4 avril 2003

Élaborée dans un contexte post-conflit que prétend gérer l’Accord global et inclusif
sur la transition politique en République démocratique du Congo, la Constitution du 4 avril
2003 aménage, de manière singulière, les pouvoirs publics avec en toile de fond le partage des
responsabilités entre composantes et entités au dialogue inter congolais.95

Accepté par toutes les parties au dialogue inter-congolais, l’Accord global et inclusif
servira, finalement, de fondement à la Constitution de la transition du 4 avril 2003.96

b. Période allant de 2003 à 2006

90
Aux termes de l’alinéa 1er de l’article 5 du Décret-loi constitutionnel n° 003 du 27 mai 1997, le président de la République
exerce le pouvoir législatif par décrets-lois, délibérés en Conseil des ministres. Idem
91
Le même article indique, à son alinéa 2, que le président de la République est le chef de l’exécutif et des Forces armées.
Op Cit, p 39
92
Idem
93
La plupart des membres composant cette commission manquaient d’expertise dans le domaine constitutionnel et, plus
globalement, dans celui de la rédaction des textes juridiques, en témoignent les critères de désignation, tels que fixés par
l’article 2 du Décret n° 037 du 22 octobre 1997 portant création de la Commission constitutionnelle. Trop détaillé, l’avant-
projet de Constitution qui en est résulté comportait exagérément des dispositions relevant, pourtant, de la compétence du
législateur ordinaire ou du pouvoir règlementaire. Op Cit., p 39
94
Idem
95
Op Cit, p50
96
Idem

27
Comme énoncé ci-haut, aux termes de l’article 1, la Constitution de la transition de la
République Démocratique du Congo est élaborée sur la base de l'Accord global et inclusif sur
la Transition en République Démocratique du Congo.

L'Accord global et inclusif et la Constitution constituent la seule source du pouvoir


pendant la transition en République Démocratique du Congo.

Durant la période de Transition, tous les pouvoirs sont établis et exercés de la manière
déterminée par l'Accord global et inclusif ainsi que par la présente Constitution97.

De ce fait, à cette période sus mentionnée, en lieu et place de la cour constitutionnelle,


c’est la cour suprême de justice qui existait aux termes de l’article 150 qui stipulait : Sans
préjudice des autres compétences qui lui sont reconnues par la présente Constitution ou par
les lois de la République, la Cour suprême de justice connaît, par voie d'action et par voie
d'exception, de la constitutionnalité des lois et des actes ayant force de loi, ainsi que des
recours en interprétation de la Constitution de la transition.

La Cour suprême de justice est juge du contentieux des élections présidentielles et


législatives, ainsi que du référendum.

La Cour suprême de justice connaît, en outre, des pourvois en cassation formés contre
les arrêts et jugements rendus en dernier ressort par les cours et tribunaux civils et militaires,
ainsi que des recours en annulation des actes et décisions des autorités centrales de la
République. En cas de renvoi, après cassation, les cours et tribunaux civils et militaires sont
tenus de se conformer à l'arrêt de la Cour suprême de justice sur le point de droit qui a été
jugé.

La Cour suprême de justice est juge du contentieux des élections présidentielles et


législatives, ainsi que du référendum98.

On note, à ce sujet, que la Constitution de la transition du 4 avril 2003 a chargé le


Sénat d’élaborer l’avant-projet de Constitution et l’Assemblée nationale, le projet de
Constitution à soumettre au référendum populaire99.

Avant d’entamer le processus d’élaboration proprement dite de l’avant projet de


Constitution, le Sénat s’était résolu de constituer, conformément à la Constitution de la
97
Article 1 de la Constitution de la Transition, 44ème année, Journal Officiel – Numéro Spécial – 5 avril 2003
98
Article 150 de la Constitution de la Transition, 44ème année, Journal Officiel – Numéro Spécial – 5 avril 2003
99
Art. 104 de la Constitution de la transition du 4 avril 2003, cité par Jean-Louis ESAMBO, Op Cit., p 63

28
transition100 et à son règlement intérieur101, ses Commissions permanentes102. Elle a, ensuite,
décidé, au cours de la séance du 23 décembre 2003, d’organiser une consultation des forces
politiques et sociales en vue de recueillir leurs avis 103 sur certaines options à faire figurer dans
le texte de l’avant-projet de Constitution.

Les résultats de cet apport ont été intégrés dans le texte de l’avant-projet de
Constitution adopté le 24 février 2005 par la Commission constitutionnelle. C’est ce texte qui
a été soumis aux débats de l’assemblée plénière104.

Ce qu’il faut constater à ce niveau, et qu’à cette période malgré que la constitution de
la transition faisait fonctionner les institutions, la République attendait était toujours à
l’attente d’une constitution tel que nous sommes renseignés sur les travaux d’élaboration d’un
avant-projet de la constitution lequel discuté et adopté par la Commission constitutionnelle en
sa séance du 24 février 2005, le texte de l’avant-projet de Constitution a été, préalablement,
soumis aux observations du comité d’experts 105 enrichi, également, avec les résultats de la
consultation nationale106. C’est en ses séances du 21 février au 17 mars 2005 que le Sénat va
l’examiner, aux fins de son adoption comme avant-projet de Constitution qu’il transmettra à
l’Assemblée nationale.

Les discussions du projet de Constitution, par cette chambre parlementaire, se sont


déroulées pendant la session de mars 2005, d’abord, au sein de la Commission politique
administrative et judiciaire et, ensuite, à la plénière de l’Assemblée nationale. Elles ont abouti
à son adoption le 14 juin 2005, soit un jour avant le terme de la dernière session
parlementaire107.

Organisé du 18 au 19 décembre 2005 par la Commission électorale indépendante, le


référendum déboucha sur l’adoption, avec 83 % des suffrages exprimés, de la Constitution qui

100
Art. 109 de la Constitution de la transition du 4 avril 2003, idem
101
Journal officiel de la République démocratique du Congo, numéro spécial du 13 octobre 2003, idem
102
Aux termes de l’article 34 du Règlement intérieur du Sénat, ces commissions sont au nombre de huit, dont la Commission
constitutionnelle.
103
Rapport de la Commission constitutionnelle relatif à l’avant-projet de Constitution de la République démocratique du
Congo, Palais du Peuple, Kinshasa, mars, 2005, inédit, p. 1. Idem
104
Idem
105
Composés majoritairement des Congolais issus des milieux académique et scientifique de l’Université de Kinshasa.cité
par Jean-Louis ESAMBO ? Op Cit., p 64
106
Qu’une certaine opinion a assimilé au référendum populaire organisé avant l’élaboration proprement dite de la
Constitution, juste pour justifier l’inopportunité d’une telle consultation. Lire dans ce sens, BIBOMBE MWAMBA B., « un
référendum pour quoi faire ?», in KABAMBA B., (dir.), Fédéralisme-Régionalisme. La 3e République démocratique du
Congo. Un nouveau régionalisme, Liège, 2004-2005, pp. 23-30, Idem
107
Idem

29
fut promulguée, après le règlement juridictionnel du contentieux y relatif, le 18 février
2006108.

Ainsi par cette analyse, il sied de déduire que la constitution du 18 février 2006, qui
est l’actuelle constitution de la République Démocratique du Congo a vue jour par sa
promulgation par le président de la République. D’où la nécessité de parler sur la période qui
va de 2006 à 2024. Tout en soulignant jusqu’ici que par rapport à notre objet d’étude nul
partage égal entre les sexes, soit entre l’homme et la femme en terme de parité dans la
représentation et la composition de la cour constitutionnelle ou celle pendant la période de
transition dite cour suprême de justice ne fait nullement mention.

c. Période allant de 2006 à 2024

Depuis son indépendance, le 30 juin 1960, la République Démocratique du Congo est


confrontée à des crises politiques récurrentes dont l’une des causes fondamentales est la
contestation de la légitimité des Institutions et de leurs animateurs. Cette contestation a pris un
relief particulier avec les guerres qui ont déchiré le pays de 1996 à 2003.

En vue de mettre fin à cette crise chronique de légitimité et de donner au pays toutes
les chances de se reconstruire, les délégués de la classe politique et de la Société civile, forces
vives de la Nation, réunis en Dialogue inter congolais, ont convenu, dans l’Accord Global et
Inclusif signé à Pretoria en Afrique du Sud le 17 décembre 2002, de mettre en place un nouvel
ordre politique, fondé sur une nouvelle Constitution démocratique sur base de laquelle le
peuple congolais puisse choisir souverainement ses dirigeants, au terme des élections libres,
pluralistes, démocratiques, transparentes et crédibles109.

Poursuivant, l’actuelle constitution dans son préambule au sixième paragraphe noté :


Réaffirmant notre adhésion et notre attachement à la Déclaration Universelle des Droits de
l’Homme, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, aux Conventions des
Nations Unies sur les Droits de l’Enfant et sur les Droits de la Femme, particulièrement à
l’objectif de la parité de représentation homme-femme au sein des institutions du pays ainsi
qu’aux instruments internationaux relatifs à la protection et à la promotion des droits
humains ;

Evoquant l’article 68 qui édicte qui stipule, les institutions de la République sont :
108
Idem
109
Paragraphe 1 et 2 de l’exposé des motifs de la constitution de la République du Congo, du 18 février 2006,

30
1. le Président de la République ;
2. le Parlement ;
3. le Gouvernement ;
4. les Cours et Tribunaux.

Vue la quintessence que porte notre étude, l’intérêt est plus centré sur le quatrième
point qui énonce une institution composée des cours et tribunaux dont précisément l’article
157 de ladite constitution dispose contrairement à la disposition antérieure de la constitution
de la transition sur la cour suprême de justice, une cour constitutionnelle dont l’article 158
énonce la composition et les conditions d’accéder à la composition des membres à l’alinéa 1
et 2, comme suit :

« La Cour constitutionnelle comprend neuf membres nommés par le Président de la


République dont trois sur sa propre initiative, trois désignés par le Parlement réuni en Congrès
et trois désignés par le Conseil supérieur de la magistrature.

Les deux tiers des membres de la Cour Constitutionnelle doivent être des juristes
provenant de la magistrature, du barreau ou de l’enseignement universitaire110 ».

CONCLUSION PARTIELLE, PREMIER CHAPITRE

Après le parcours de ce premier chapitre, il apert de dire qu’il a été consacré à l’étude
d’une manière plus centrée sur les notions de droit constitutionnel en générale, avant de nous
atteler à la promotion de l’égalité de sexes dans la justice constitutionnelle, qui, d’ailleurs
induit implicitement à la parité entre homme-femme.

De ce fait, il a été question de définir suivant une répartition faite en trois sections de
la manière telle que la définition constituant la première section, l’approche théorique en a été
la deuxième section et l’aperçue historique la dernière section.

Pour ce qui cadre avec la première section, les concepts suivants : la constitution, le
juge constitutionnel, la cour constitutionnelle, la cour de cassation et le conseil d’état, ont

110
Article 158 alinéa 1 et 2 de la constitution de la République du Congo, du 18 février 2006

31
permis une élucidation de la notion du droit constitutionnel par le fait que parler seulement du
pouvoir public ou de l’Etat sans avoir compris le mode d’organisation et de gestion dudit
pouvoir occasionne un malentendu car il faut relever la fonction qu’a un élément au sein de
chaque institution pour que la notion de la théorie de la fondation de l’Etat ne crée pas une
confusion.

La deuxième section qui traite de l’approche théorique est plus centrée sur l’historique
du droit constitutionnel lequel, l’histoire de l’organisation des pouvoirs publics : c’est le
domaine du Droit public. Les individus vivent en société : l’origine des sociétés a été discutée
mais c’est un fait que les hommes vivent en société ; il s’en est suivi le droit constitutionnel
congolais, et du constituant congolais. Ce qui laisse entendre que la possibilité d’un droit
constitutionnel congolais est directement liée au principe de souveraineté. En vertu de ce
principe, chaque Etat peut se doter de l’organisation politique, administrative, sociale et
économique de son choix. Ce principe est à la fois la cause et la conséquence du principe de
l’autonomie constitutionnelle, versant du principe de non ingérence dans les affaires
intérieures des Etats, en vigueur en droit international public.

Quant au constituant congolais, il s’agit non d’une seule personne, mais un groupe de
gens réunit qualifiés et dotés de pouvoir d’établir le texte constitutionnel de l’Etat ou encore
d’en modifier celui-ci.
Ainsi, c’est de l’aperçue historique que nous avons remonté différentes périodes
constitutives de la constitution de la transition issue de l’accord global et inclusif sur la
transition en République Démocratique du Congo jusqu’à celle du 18 février 2006 telle que
révisée par la Loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de la Constitution de la
République Démocratique du Congo du 18 février 2006.

32
CHAPITRE 2. L’INCIDENCE DE LA PARITE DANS LA JUSTICE
CONSTITUTIONNELLE

Il est temps de jeter le regard sur presque un ensemble de lois consacrés sur le droit de
la femme entre autre, pour lutter contre toutes formes de discriminations, sur sa promotion et
sa parité avec l’homme dans toutes les institutions durant le cours de sa vie. Car différents
instruments tant internationaux que nationaux, en ont déjà évoqué cette question de parité de
la femme ou mieux du droit de la femme.

Pour ce faire, le mobile de la loi n°15/013 du 1 er août 2015 portant modalités


d’application des droits de la femme et de la parité constitue la section (1), le défi de la loi n°

33
15/013 du 1er aout 2015 face aux réalités sur terrain, section (2) et la cour constitutionnelle et
les conditions d’accès, section (3).

SECTION 1. MOBILE DE LA LOI N° 15/013 DU 1ER AOUT 2015 PORTANT MODALITES


D’APPLICATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA PARITE

Parce qu’il s’agit du mobile pour lequel la loi sus mentionnée est légiférée, la raison de
cette dernière est éventuellement à puiser dans la constitution qui est une loi cadre et, c’est la
combinaison des articles 12, 13 et 14 stipulés comme suit qui donnent la lumière.

Tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des
lois111.
Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques
ni en aucune autre matière, faire l’objet d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi
ou d’un acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale, de sa condition
sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance
à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique112.
Les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard
de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits.
Ils prennent, dans tous les domaines, notamment dans les domaines civil, politique,
économique, social et culturel, toutes les mesures appropriées pour assurer le total
épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de la nation.
Ils prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme
dans la vie publique et dans la vie privée.
La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales,
provinciales et locales.
L’Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions.
La loi fixe les modalités d’application de ces droits113.
Ces articles garantissent en général ce qui carde avec l’objet de la présente étude dans
le sens où l’exposé des motifs de la loi n°15/013 du 1er août 2015 portant modalités
d’application des droits de la femme et de la parité dans ses paragraphes 1 et 2 reprend la
politique du droit de la femme en alléguant que depuis son accession à l’indépendance, la

111
Article 12 de la constitution du 18 février 2006
112
Article 13 de la constitution du 18 février 2006

113
Article 14 de la constitution du 18 février 2006

34
République Démocratique du Congo fournit des efforts pour offrir des opportunités légales
aux hommes et aux femmes en vue de leurs protection et sécurité.
Cependant, beaucoup reste à faire afin de permettre aux femmes d’accéder en nombre
suffisant aux instances de prise de décisions.
Des inégalités de droits, de chance et de sexe persistent entre les hommes et les
femmes et font perdre à la République Démocratique du Congo l’utile contribution des
femmes à la réalisation de ses objectifs de développement humain durable. Cette persistance
des disparités entre homme et femme est constatée dans presque tous les domaines de la vie
nationale, particulièrement dans les domaines politique, économique, social et culturel,
disparités qui entraînent inéluctablement des discriminations entravant la mise en œuvre
adéquate de la parité homme-femme114.
Ces deux paragraphes de l’exposé des motifs donnent d’une manière implicite le
mobile poursuivi par cette loi sous examen dont l’objectif à atteindre est aussi défini et énoncé
dans l’article 1 sous cet angle :
La présente Loi fixe les modalités d’application des droits de la femme et de la parité
homme-femme conformément à l’article 14 de la Constitution. Ces droits concernent :
1. l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme ainsi que la
protection et la promotion de ses droits ;
2. le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de
la Nation ;
3. la protection contre les violences faites à la femme dans la vie publique et dans la
vie privée;
4. une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et
locales;
5. la parité homme-femme.
Dans cette optique, il est compréhensible et sans ambigüité que la présente loi portant
modalités d’application des droits de la femme et de la parité a vraisemblablement une bonne
cause d’être légiféré et promulgué dans notre pays ; car à l’analyse et observation faite au sein
de notre société congolaise, il sied de dire avec affirmation que la femme demeure presque
marginaliser malgré un taux faible dans la participation de la gestion publique au sein des
institutions tant publique que privée de l’Etat.

a. Portée justificative de la ratification aux instruments internationaux

114
Exposé des motifs de la loi n°15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité

35
L’intention sur le plan international était de protéger et de promouvoir la femme au
sein de la société afin de la démarquer de celle primitive qui était astreint aux travaux
ménagers et à la garde d’enfant et surtout en tant que vulnérable, elle est de plus en plus
exposé à des violences sexuelles ainsi qu’à d’autres formes de violences qui puissent exister.
A cela, aux termes de l’article 7 ci-après il est stipulé : Tous sont égaux devant la loi et
ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale
contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à
une telle discrimination115. En combinaison de l’article 21 point 1 qui dispose : Toute
personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit
directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis 116 ; l’idée ne s’étant
pas arrête là car épris toujours de la même option, l’article 3 énonce : les femmes auront, dans
des conditions d'égalité, le même droit que les hommes d'occuper tous les postes publics et
d'exercer toutes les fonctions publiques établis en vertu de la législation nationale, sans
aucune discrimination117.
D’autre part, dans le troisième paragraphe du résumé du Protocole relatif aux droits
des femmes, Amnesty International exhorte tous les États africains à accélérer le processus de
ratification afin de permettre au Protocole d’entrer en vigueur. Le présent rapport résume les
principales dispositions de ce Protocole et présente brièvement son mécanisme de
surveillance. Il est destiné à accroître la sensibilisation au Protocole et à encourager toutes les
parties concernées à soutenir cet instrument important pour la promotion et la protection des
droits des femmes en Afrique118.
De ce fait, en mai 2004 seules les Comores avaient ratifié le Protocole, et 28 autres
pays l’avaient signé. Ces pays sont les suivants : Afrique du Sud, Algérie, Bénin, Burkina
Faso, Burundi, Côte d’Ivoire, Congo, Djibouti, Gambie, Ghana, Guinée, Kenya, Lesotho,
Libéria, Libye, Madagascar, Mali, Mozambique, Namibie, Nigéria, Ouganda, République
démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Tanzanie, Togo et Zimbabwe119.
Pour ce qui justifie principalement la ratification à ces instruments internationaux sur
la promotion des droits de la femme sous toutes ses formes, c’est la démocratie que la
République Démocratique du Congo est entrain de promouvoir afin de répondre au standard

115
Article 7 de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme
116
Article 21 de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme
117
Article 3 de la Convention sur les Droits politiques de la femme
118
Le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes. Un instrument
essentiel pour renforcer la protection et la promotion des droits des femmes en Afrique, résumé, paragraphe 3
119
Le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes. Un instrument
essentiel pour renforcer la protection et la promotion des droits des femmes en Afrique, résumé, paragraphe 3

36
international. C’est ainsi que dans son préambule de la constitution du 18 février 2006, elle
(République Démocratique du Congo) s’exprime en ce sens : Réaffirmant notre adhésion et
notre attachement à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, à la Charte Africaine
des Droits de l’Homme et des Peuples, aux Conventions des Nations Unies sur les Droits de
l’Enfant et sur les Droits de la Femme, particulièrement à l’objectif de la parité de
représentation homme-femme au sein des institutions du pays ainsi qu’aux instruments
internationaux relatifs à la protection et à la promotion des droits humains 120;
Ainsi, ce parcours fait par l’Etat congolais dans la promotion des droits de la femme et
sa protection en générale, donne espoir que la femme répondra à tout ce qui est de la fonction
publique, judiciaire, socioculturelle au sein de la République et c’est à tous les niveaux sans
aucune discrimination.

b. L‘insertion dans l’arsenal juridique congolais

A l’entrée de la matière nous lisons ; Réaffirmant notre adhésion et notre attachement


à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, à la Charte Africaine des Droits de
l’Homme et des Peuples, aux Conventions des Nations Unies sur les Droits de l’Enfant et sur
les Droits de la Femme, particulièrement à l’objectif de la parité de représentation homme-
femme au sein des institutions du pays ainsi qu’aux instruments internationaux relatifs à la
protection et à la promotion des droits humains121, l’Etat congolais a matérialisé cela au
travers d’abord la constitution en ses articles 12, 13 et 14 comme annoncés supra, cette fois,
en se basant plus sur certains alinéas tels que : Tous les Congolais sont égaux devant la loi et
ont droit à une égale protection des lois122.
Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques
ni en aucune autre matière, faire l’objet d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi
ou d’un acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale, de sa condition
sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance
à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique123.
Les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard
de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits 124. La femme a droit à une
représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales 125. Ainsi sur
120
Préambule de la Constitution du 18 février 2006
121
Préambule de la Constitution du 18 février 2006
122
Article 12 de la constitution du 18 février 2006
123
Article 13 de la constitution du 18 février 2006
124
Article 14 alinéa 1 et 4 de la constitution du 18 février 2006
125

37
pied de ces articles, la constitution en énonçant dans le dernier alinéa de l’article 14 que la loi
fixe les modalités d’application de ces droits, plus tard en 2015, la loi n°15/013 du 1er août
2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité est promulguée
ainsi, l’arsenal juridique congolais, se voit doter d’une loi qui doit appliquer les droits de la
femme.
Le problème par rapport à l’objet de la présente étude est que la femme depuis la revue
des différentes constitutions faites ci-haut jusqu’à celle qui a ratifié les instruments
internationaux sur la promotion et la protection des droits de la femme, l’affirmation ou
l’infirmation sur l’applicabilité de cette loi n°15/013 du 1 er août 2015 portant modalités
d’application des droits de la femme doit se faire observer tout au long du parcours..

c. Des droits de la femme

L’exposé des motifs de la loi portant modalités d’application des droits de la femme
détermine ce que sont les causes qui font que la République Démocratique du Congo ne
puisse arriver à une mise en application stricte des droits de la femme selon qu’ils sont
énumérés ainsi que les échelons au sein desquels la femme doit accéder.
Pour une précision sur l’accès aux droits de la femme, l’article 14 dispose : Les
pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la
femme et assurent la protection et la promotion de ses droits.
Une question à poser est celle de savoir quels sont les droits de la femme ?
Aux termes de l’article 1 : Ces droits concernent :
1. l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme ainsi que la
protection et la promotion de ses droits ;
2. le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de
la Nation ;
3. la protection contre les violences faites à la femme dans la vie publique et dans la
vie privée ;
4. une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et
locales ;
5. la parité homme-femme126.
S’il faut n’est fut ce que scruter les points 2 et 4 et les confronter à la réalité
quotidienne, et principalement en gardant l’esprit de la présente étude, la femme demeure
toujours sous la discrimination par rapport à la faible participation au développement de la
126
Article 1 de loi n°15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme

38
nation dans le cadre de prise des décisions et surtout au niveau de la cour constitutionnelle
depuis que la présente constitution a été promulguée. Et pour commencer, parce qu’il s’agit
de la matière du pouvoir judiciaire qui traite de la magistrature, un règlement d’organisation
du concours de recrutement des magistrats émanant du secrétariat permanent du conseil de la
magistrature du septembre 2022, ne renseigne aucunement sur une quelconque condition
ayant trait à la classification de la femme dans la magistrature et moins encore d’autres textes
qui suivent en mode de règlement sur l’occupation des postes au sein du pouvoir judiciaire
dont que disons, ces textes constituent en général une base et une preuve de non
discrimination de la femme dans la participation au développement de la nation.
La principale préoccupation qui persiste est la représentation équitable au sein des
institutions nationales, provinciales et locales ; et ce principalement la cour constitutionnelle
qui est une institution dûment établie par la constitution en vigueur dans notre pays en son
article 157 et bien énoncée aussi dans le point le point 3 sur l’organisation et l’exercice du
pouvoir dans l’exposé des motifs.
La composition de la cour aux termes de l’article 158 alinéa 1 et 2, comme suit : La
Cour constitutionnelle comprend neuf membres nommés par le Président de la
République dont trois sur sa propre initiative, trois désignés par le Parlement réuni
en Congrès et trois désignés par le Conseil supérieur de la magistrature.
Les deux tiers des membres de la Cour Constitutionnelle doivent être des juristes
provenant de la magistrature, du barreau ou de l’enseignement universitaire.
Si nous avons pris le règlement de l’organisation du concours de recrutement des
magistrats comme base, c’est parce que c’est à ce niveau même que les questions méritent
d’être posées en terme d’existence des magistrats femmes qui ont été admises au concours et
ont satisfait, puis nommées. N y’a-t-il pas des femmes ayant déjà fait quinze ans ou plus dans
le corps des magistrats occupant même certains postes et revêtues de grade de juge au tribunal
de paix, de grande instance, à la cour d’appel et celle de cassation ? La femme ne peut-elle
pas faire partie du conseil supérieur de la magistrature ? N’y a-t-il pas des femmes ayant
prises le barreau sous leur direction et aussi enseignantes à l’université ?
Certes les réponses à ces questions donneront des cas pratiques et des constats positifs
que la femme en a déjà remplit ces taches qui sont pourtant perçues implicitement comme des
conditions pour être désigné membre de la composition de la cour sous examen. Ou alors telle
tâche n’est pas à considérer comme l’un des droits reconnus à la femme et que suivant le point
5de l’article 14, la parité homme-femme déroge aux droits de la femme quant à la désignation
sur elle comme membre parmi tant d’autres de la cour constitutionnelle.

39
Ainsi ce manque de participation par la désignation de la femme à ladite cour, éprouve
un écartement volontaire et une discrimination à l’égard des droits reconnus et laisse voir que
faire partie au centre de décisions de la vie publique et privée, ne serait ce qu’être membre de
l’exécutif. Alors la loi portant modalités d’application des droits de la femme ne mérite t- elle
pas une modification ou un complément dans ses dispositions ? Ou, il s’agit simplement de la
désuétude qui est appliquée parce qu’il s’agit de la femme et de ses droits.
La revue de quelques articles ou des points de certains articles de ladite loi sur
l’applicabilité des droits de la femme s’avère importante dans cette étude.
De ce fait, l’article 3 point 4 qui énonce et traite l’égalité comme suit : le fait d’être
égal en termes de droits et de devoirs, de traitement, de quantité ou de valeurs, d’accès aux
possibilités et aux résultats, y compris aux ressources ; en quoi la désignation des membres
de la composition de la cour constitutionnelle est-elle égale en termes de droits entre l’homme
et la femme et de devoirs à accomplir ? Peut être une raison peut- elle être avancée ou
évoquée qui justifierait cette inégalité constatée !
Jusqu’ici nous disons par contre que le traitement de la femme est d’une manière
discriminatoire dont son écartement à certains centres de décisions est volontaire sous
prétexte que la femme ne saura s’y adapter.
Poursuivant avec le point 11 du même article ci-après : parité homme-femme : égalité
fonctionnelle qui consiste en la représentation égale entre les hommes et les femmes dans
l’accès aux instances de prise de décision à tous les niveaux et dans tous les domaines de la
vie nationale, sans discrimination ; outre le principe du nombre, elle indique aussi les
conditions, les positions et les placements ; il y a vraisemblablement lieu de dire qu’une
politique de l’inaction a élu domicile au sommet de l’Etat en ce qu’elle consiste seulement à
ratifier à des certains instruments internationaux, à l’insertion des textes issus de ces
instruments dans les dispositions internes et faire voir aux yeux du monde que les droits et
devoirs de la femme sont garantis en ce qu’il s’agit en une représentation fonctionnelle égale
entre les hommes et les femmes à l’échelle nationale , provinciale et locale.
Toutefois, une compréhension minutieuse de ce paragraphe de l’exposé des motifs :
« Des inégalités de droits, de chance et de sexe persistent entre les hommes et les femmes et
font perdre à la République Démocratique du Congo l’utile contribution des femmes à la
réalisation de ses objectifs de développement humain durable. Cette persistance des
disparités entre homme et femme est constatée dans presque tous les domaines de la vie
nationale, particulièrement dans les domaines politique, économique, social et culturel,
disparités qui entraînent inéluctablement des discriminations entravant la mise en œuvre

40
adéquate de la parité homme-femme » induirait à une conclusion telle que ces actes persistent
de façon volontaire et dont, la femme ne représente rien au niveau de la cour constitutionnelle
pour être désignée comme membre parmi les neuf qui font une composition alors qu’il en
existe des femmes magistrates, enseignantes à l’université, gouverneures, sénatrices etc. d’où
les conditions émises sont parfaites accomplies bien avant.

SECTION 2. DEFI DE LA LOI N° 15/013 DU 1ER AOUT 2015 FACE AUX


REALITES SUR TERRAIN

Cette section traite du défi de cette loi sus intitulée portant modalités d’application des
droits de la femme qui est tout à fait légale parce qu’elle ne viole pas les prescrits de la
constitution telle que elle-même (constitution) le veut en son article 14 alinéa 6 stipulé de la
manière suivante « la loi fixe les modalités d’application de ces droits ».
La question qui demeure est celle de confronter l’application de la présente loi contre
les réalités dans le cadre de cette étude qui cadre avec la cour constitutionnelle car dans
d’autres institutions nous trouvons des femmes quand bien-même la représentativité pose
toujours problème en termes de quantification des hommes et des femmes au sein des
institutions étatiques.
De cette façon, la catégorisation des différents domaines sur lesquels l’étude doit
porter est nécessaire en ce sens que nous parlions de réalité politique qui provient du caractère
hybride de la cour constitutionnelle en ce qu’elle est une juridiction pénale, du contrôle de la
constitutionnalité et juge de l’exception d’inconstitutionnalité. Donc, la cour constitutionnelle
ne s’écarte guère des questions de la politique du pays ; réalités judiciaire et administrative
c’est au regard de l’article 161alinéa 4 de la constitution : Elle connaît des recours contre les
arrêts rendus par la Cour de cassation et le Conseil d’Etat, uniquement en tant qu’ils se
prononcent sur l’attribution du litige aux juridictions de l’ordre judiciaire ou administratif.
Ce recours n’est recevable que si un déclinatoire de juridiction a été soulevé par ou devant la
Cour de cassation ou le Conseil d’Etat.

a. Réalité politique

Parce qu’il s’agit de la constitution et de la cour constitutionnelle, il sied de dire que la


politique d’une manière générale d’un Etat n’est pas à écarté bien qu’il existe ce principe de
séparation des pouvoirs entre celui dit exécutif, parlementaire et judiciaire.

41
Une définition du concept politique s’avère aussi importante pour faire asseoir ce qui
est évoqué en termes de réalité politique. On peut ainsi définir la politique comme étant ce
qui se rapporte au gouvernement d’une société dans son ensemble127.

La politique, c’est donc le gouvernement des sociétés, mais pas seulement au sens
institutionnel du terme. Le gouvernement d’une société au sens large, c’est, en effet, la
capacité de certains groupes ou de certains individus (les gouvernants) de diriger la vie en
société, d’orienter les comportements de l’ensemble des membres de cette société, de
promulguer des règles qui s’appliquent à tous et de pouvoir les faire respecter 128 ; si nous
faisons recours à cette définition c’est juste pour faire une déduction telle que, la politique
joue grand rôle sur la désignation des membres de la composition de la cour constitutionnelle
selon notre compréhension dans la mesure où le politique veut tenir sur taille ladite
constitution qui se traduit implicitement en redevabilité au porteur de choix au lieu de laisser
le cours normal de désignation sous une réglementation d’une loi en insertion sur les juges de
la cour qui prend en compte l’énoncer et surtout cette grande considération des points de
l’article 1 comme suit :

1. l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme ainsi que la


protection et la promotion de ses droits ;
2. le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de
la Nation ;
3. la protection contre les violences faites à la femme dans la vie publique et dans la
vie privée ;
4. une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et
locales ;
5. la parité homme-femme129, qui, jusque là ne heurte pas l’article 14 de la constitution
du 18 février 2006.

b. Réalité judiciaire

Avec la combinaison des articles 163 et 164 de la constitution de la République


Démocratique du Congo du 18 février 2006, la nature juridique de la cour constitutionnelle se

127
Lagroye J., François B., Sawicki F., Sociologie politique, Paris, Presses de Sciences Po/Dalloz, 2003, p. 24. Cité Jean-
Yves DORMAGEN et Daniel MOUCHARD, introduction à la sociologie politique, 4ème édition mise à jour, de boeck
supérieur, version numérique, p 13
128
Idem
129
Article 1 de loi n°15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité

42
laisse clairement lire et dont par rapport à notre étude, aucune raison existerait sur la non
participation par désignation de la femme parmi les neuf membres de la composition de la
cour constitutionnelle.

L’idée va plus loin en ce sens que le règlement de recrutement du concours des


magistrats évoqué ci-haut n’émet aucune limite ni condition à l’égard de la femme et plus
encore, il y a des femmes magistrates ; ce qui nous montre que l’alinéa 2 de l’article 158 de la
constitution ci-après « les deux tiers des membres de la Cour Constitutionnelle doivent être
des juristes provenant de la magistrature, du barreau ou de l’enseignement universitaire »
reste observé rempli en tant que condition que revêt les membres de la cour. Car nul ne peut
éventuellement devenir magistrat sans devoir être juriste de formation et ayant même le titre
de licencié ; de même, nul ne peut être avocat sans avoir le même titre académique évoqué
ainsi qu’il en est pour un enseignant de l’université.

En effet, sur terrain, il est à constater purement et simplement que les conditions ne
sont telles que la femme ne peut être désignée pour faire partie de la composition des
membres de la cour constitutionnelle mais plutôt, elle le mérite d’autant plus qu’elle se
retrouve occuper des postes au sein de l’appareil judiciaire tout étant magistrate, procureure
de la République, juge, présidente de la cour etc. et que l’article 2 de la Loi organique n°
08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la
magistrature libellé comme suit : Le Conseil supérieur de la magistrature est l’organe de
gestion du pouvoir judiciaire.
Il élabore des propositions de nomination, promotion, mise à la retraite, révocation,
démission et de réhabilitation de magistrats.
Il exerce le pouvoir disciplinaire sur ces derniers.
Il donne ses avis en matière de recours en grâce.
Il décide de la rotation des juges sans préjudice du principe de l’inamovibilité,
conformément aux dispositions de l’article 150 de la Constitution.
Il désigne, conformément à l’article 158 de la Constitution, trois membres de la Cour
constitutionnelle.
Il assure la gestion technique du personnel judiciaire non magistrat mis à sa
disposition.
Il procède à son évaluation et fait rapport au Gouvernement.

43
Il élabore le budget du pouvoir judiciaire130 n’évoque nullement pas une quelconque
condition ayant aussi trait à l’exclusion de la femme dans l’occupation des fonctions
judiciaires en termes de propositions de nomination, promotion, mise à la retraite, révocation,
démission et de réhabilitation de magistrats ainsi que dans la désignation, conformément à
l’article 158 de la Constitution, des trois membres de la Cour constitutionnelle.
Il sied de relever alors que la réalité judiciaire est-elle que la femme n’est pas exclue
dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire en commençant par le haut niveau tel que
représenté par la pyramide juridique jusqu’en bas. Mais le défi est que sa désignation pour la
composition de membres de la cour constitutionnelle démontre une discrimination, le manque
de considération de cette dernière et sa marginalisation juste à l’égard de cette institution de la
République pour des intérêts politiques ; car si cela n’est pas le cas, une autre raison peut être
avancée de manière à renverser l’argument discriminatoire et de marginalisation contre la
femme et renverser aussi l’hypocrisie couverte dans la ratification des instruments
internationaux sur les droits, la promotion et le développement de la femme dans le centre de
prise de décision sur tous les plans.

c. Réalité administrative

Sur ce plan administratif, l’imprégnation du phénomène parité homme –femme est de


grande envergure que nous ne pouvons en dire plus, à l’exception du seuil de représentativité
qui n’est pas observé, ce qui constitue un défi conformément aux prescrits de la loi sur les
modalités d’application des droits de la femme et de la parité lorsqu’il faut scruter l’article 4
de la loi susdite tel que libellé « L’homme et la femme jouissent de façon égale de tous les
droits politiques.

La femme est représentée d’une manière équitable dans toutes les fonctions
nominatives et électives au sein des institutions nationales, provinciales et locales, en cela y
compris les institutions d’appui à la démocratie, le conseil économique et social ainsi que les
établissements publics et paraétatiques à tous les niveaux131 ».

130
Article 2 de la Loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la
magistrature
131
Article 4 de la loi n°15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité

44
De ce fait, il suffit de prendre des cas pratiques qui soient plus proche en violation de
la disposition sus énoncée ; à savoir :

 Les gouvernements du premier ministre Jean-Michel SAMA LUKONDE qui


comportaient d’une part 56 membres repartis en ordre suivant, 40 hommes et 16
femmes soit 27% pour le premier gouvernement. Et d’autre part 57 membres dont
41 hommes et 16 femmes, soit 28% pour le deuxième gouvernement.
 Quant à l’actuel gouvernement SUMINWA composé de 54 membres, présente un
taux de représentativité des femmes à seulement 17 femmes sur 37 hommes, soit
35 %. Est-ce que, s’agit-il de la parité homme-femme, telle que définie par l’article
3 de la même loi sur les droits des femmes et de la parité homme-femme au 11 ème
point comme suit : au sens de la présente loi, on entend par : parité homme-femme
: égalité fonctionnelle qui consiste en la représentation égale entre les hommes et
les femmes dans l’accès aux instances de prise de décision à tous les niveaux et
dans tous les domaines de la vie nationale, sans discrimination ; outre le principe
du nombre, elle indique aussi les conditions, les positions et les placements 132 ?

La violation des droits de la femme et de parité homme-femme étant volontaires, elle


nous ramène plutôt à affirmer qu’une pratique de copier-coller dans l‘arsenal juridique
congolais dépasse et par conséquent doit cesser au lieu d’exceller dans l’hypocrisie textuelle
des lois.

SECTION 3. LA COUR CONSTITUTIONNELLE ET LES CONDITIONS D’ACCES

Aux termes de l’article 152 alinéa 1 de la constitution, le Conseil supérieur de la


magistrature est l’organe de gestion du pouvoir judiciaire dont l’alinéa 2 point 1 ; Le Conseil
supérieur de la magistrature est composé de : Président de la Cour constitutionnelle.

Si ce point est évoqué c’est pace que le tout premier élément de la composition dudit
conseil débute avec le président de la cour constitutionnelle suivant la combinaison des
articles de la constitution d’une part (154) et 4 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008
portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature et qui émane
soit de la désignation du président de la République, soit du parlement ou encore de ce même
conseil de la magistrature.
132
Article 3 point 11 de la loi n°15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité

45
De ce fait, de l’alinéa 2 de l’article 158 de la constitution, nous déduisons une
condition selon laquelle citons : les deux tiers des membres de la Cour Constitutionnelle
doivent être des juristes provenant de la magistrature, du barreau ou de l’enseignement
universitaire ;

Une autre condition assortie de l’article 159 qui dispose, Nul ne peut être nommé
membre de la Cour constitutionnelle :

1. s’il n’est congolais


2. s’il ne justifie d’une expérience éprouvée de quinze ans dans les
domaines juridique ou politique.

De ces conditions, il sied de souligner qu’aucune de celles-ci ne touche à la femme


dans le sens de limiter son accession à la cour constitutionnelle selon la formule dictée par la
constitution elle-même. Par conséquent, implicitement la loi sur les modalités d’application
des droits de la femme et de la parité souffre d’insuffisance de son application. Parce qu’il
faut procéder à analyser ces conditions, elles nous ramèneront à une affirmation telle
qu’évoquer ci-haut Qu’il y a certes des femmes enseignantes dans des universités au Congo,
tout comme dans la magistrature et aux barreaux qui soient de nationalité congolaise et qui
justifient ainsi d’une expérience même au-delà de 15 ans dans le domaine juridique ou
politique ; et donc qui méritent de se voir désigner pour une composition de a cour
constitutionnelle.

a. Qualité

En nous accrochant au dictionnaire, différents concepts sont évoqués comme manière


d’être, bonne ou mauvaise, ce qui fait de mérite, noblesse, habilité à exercer, titres donnés en
raison de la condition sociale, civile, politique etc. jusque là ceci ne concerne presque pas par
rapport à cette étude à l‘exception des titres données en raison de la condition sociale, civile,
politique. Mais plus encore, la qualité que nous évoquons est celle légale conférant à une
personne le pouvoir d’exercer certaines fonctions, principalement celle de la cour
constitutionnelle.

En effet, si nous examinons à fond les conditions comme il en est déjà le cas évoqué
ci-haut, celles-ci émanant de la constitution, confère par déduction la qualité des juges de la

46
cour constitutionnelle une fois désignés selon la procédure préétablie et nommés par le
président de la République.

Ainsi, selon l’esprit de la loi sur les modalités d’application des droits de la femme et
de la parité qui stipule : les dispositions de la présente loi s’appliquent à tous les domaines de
la vie nationale, notamment politique, administratif, économique, social, culturel, judiciaire et
sécuritaire133, la femme revêt cette qualité qui fait à ce que la discrimination, la
marginalisation, ne puisse avoir lieu. Par conséquent, elle peut se voir désigner ce qui n’est
pas le cas.

b. Organes d’opérer le choix des membres

Une mise au point du choix des membres de la cour constitutionnelle permet de


circonscrire sa composition et ses attributions.
Sans préjudice des dispositions de la constitution qui édictent les organes pouvant
opérer la désignation des membres qui feront la composition de la cour sous étude, il s’agit
des trois organes que l’article 158 alinéa 1 dispose que la Cour constitutionnelle comprend
neuf membres nommés par le Président de la République dont trois sur sa propre initiative,
trois désignés par le Parlement réuni en Congrès et trois désignés par le Conseil supérieur de
la magistrature.
Toutefois, il est sans ignorer que la loi sur les modalités d’application des droits de la
femme et de la parité garde sa valeur intrinsèque sur ce que ce choix est opéré et donc, la
femme ne peut aucunement se voir discriminer par ces organes suscités. Car en combinaison
des articles 160 à 164 de la constitution qui déterminent la nature juridique et ce à quoi la
cour est appelée à faire, il n’est aussi nuement question que la femme n’a pas de compétence
ou de capacité à pour voir donner des avis lorsqu’il faudrait siéger.

133
Article 2 de la loi n°15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité

47
CONCLUSION PARTIELLE, DEUXIEME CHAPITRE

L’ensemble de lois consacrées sur les droits de la femme entre autre, pour lutter contre
toutes formes de discriminations, sur sa promotion et la parité avec l’homme dans toutes les
institutions durant le cours de sa vie ; Car différents instruments internationaux et nationaux,
ont déjà évoqué cette question.

Pour cette présente étude, le mobile de la loi n°15/013 du 1 er août 2015 portant
modalités d’application des droits de la femme et de la parité a constitué la première section,
le défi de la loi n° 15/013 du 1er aout 2015 face aux réalités sur terrain, la deuxième section et
la cour constitutionnelle et les conditions d’accès, la troisième section.

En effet, il est facilement observable que la loi susmentionnée est volontairement


violée dans la mesure où son application n’est pas stricte lorsqu’il faut n’est fut ce que
prendre en compte la définition des concepts énoncés à l’article 3 principalement, au point 4,

48
5 et 11 qui évoque de l’égalité, de l’égalité entre les sexes et de la parité homme-femme et les
confronter à la réalité sur terrain où des cas pratiques sur l’administration prouve que la parité
dont question qui équivaut à une répartition égale des postes dans la vie publique, sociale et
politique n’est vraiment pas le reflet de la loi.

Ainsi, eu égard à notre object d’étude sur la justice constitutionnelle et la promotion de


l’égalité de sexe : problème et perspective entre les membres, l’organisation actuelle, même la
composition de la cour constitutionnelle ne regorge aucune femme ; et cela nous disons que
c’est de l’hypocrisie textuelle juste pour faire à la communauté internationale que les
instruments internationaux auxquels la République Démocratique du Congo a ratifié sont
exécutés à l’interne, et dont, la femme trouve ses droits et sa promotion sur le plan de prise de
décisions au niveau national, provincial et local sont respectés.

CHAPITRE III. PROMOTION DE L’EGALITE DES SEXES : MYTHE


OU REALITE

Durant le parcours sur l’étendue de cette étude, la loi qui porte sur les modalités
d’application des droits de la femme et de la parité est à fond scrutée de même que la
constitution du 18 février 2006 ainsi que d’autres textes de loi question de voir la teneur de
l’applicabilité des droits de la femme et de parité afin d’aboutir soit à une affirmation, soit une
infirmation et ceci s’observe comme étant le résultat obtenu par nous..

De ce fait, la réalité et promotion de l’égalité constitue la section (1), la femme et les


institutions, section(2) et problème et perspective, section (3).

SECTION 1. REALITE ET PROMOTION DE L’EGALITE

49
Quelques cas cités ci-haut dans la partie qui traite du défi de la sur les modalités
d’application des droits de la femme et de la parité face à la réalité sur terrain constituent en
cette section des réalités sur la promotion de l’égalité de point de quasi affirmation, parce que
c’est à une faible représentativité sur le plan général.

a. De l‘absence de la promotion d’égalité

Vu qu’aux termes de l’article 14 de la constitution alinéa 1, 4 et 5 ci-après :


Les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la
femme et assurent la protection et la promotion de ses droits ;
La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales,
provinciales et locales ;
L’Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions 134.
Lorsqu’il faut confronter le taux de représentativité de la femme qui fera une promotion de
cette dernière dans la conception d’égalité des sexes, le constat donne un résultat tel que la loi
est volontairement violée. D’où l’idée de dire qu’il s’agit d’un mythe et surtout pris dans le
contexte de la présente étude, la discrimination à son égard persiste.

b. Cause d’absence de promotion

Avant d’entrer dans le vif, dire de la République Démocratique du Congo d’éviter une
farce textuelle équivaut, dans la manière où mettre en exécution les textes de lois posent
problème et cela a souvent élu domicile dans la désuétude.

La cause de l’absence de la promotion de la femme résulte de la volonté du politique


dans notre pays qui limite cette dernière à occuper s’il le faut, des postes aussi bien calculés
comme genre, famille et enfant, soit en être adjointe du titulaire, soit à la Mairie et pas
directement sur la prise des décisions par peur peut être qu’elle ne puisse pas servir aux
attentes de la politique voulue.

c. Conséquence de la loi en la matière

La loi dont question n’est d’autre que celle autant de fois évoquée tout le long de la
présente étude qui souffre d’inexécution presque complète et qui présente presqu’une taille

134
Article 14 alinéas 1,4 et 5 de la constitution du 18 février 2006

50
sur mesure lorsqu’on parle de la parité homme-femme qui, en réalité ne représente pas cette
parité telle qu’elle est définie en termes de partage égal car il n’y a qu’un nombre élevé des
hommes dans presque toutes les institutions et, la présence des quelques femmes n’est que
pour une hypocrisie textuelle à la face du monde dont la République Démocratique du Congo
a ratifié à des instruments internationaux sur lesdits droits de la femme ; parce que confrontant
juste l’article 3 alinéa 11 comme suit parité homme-femme : égalité fonctionnelle qui consiste
en la représentation égale entre les hommes et les femmes dans l’accès aux instances de prise
de décision à tous les niveaux et dans tous les domaines de la vie nationale, sans
discrimination ; outre le principe du nombre, elle indique aussi les conditions, les positions et
les placements135.

Nul ne peut s’opposer à cette réflexion que nous présentons qui soit une conséquence
qui découle de la loi sur la parité homme-femme du fait qu’elle n’est pas strictement
appliquée en terme de représentativité de 50 % entre les hommes et les femmes dans les
institutions à tous les niveaux.

135
Article 3 point 11 de la loi n°15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité

51

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