Sommaire
Préface, PREMIÈRE PARTIE
par Yves Perrousseaux ................ 6
LES NOTIONS
Introduction ............................ 9
FONDAMENTALES
Une définition de l’image ......... 15
Le principe du sonar
La vision humaine
Wysiwyg
RVB et CMJN
La calibration
de la chaîne graphique .............. 23
Le scanner
Le moniteur
Le traitement de texte
L’épreuve
La flasheuse
Les documents et les périphériques
de numérisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Scanner CCD et scanner rotatif
Ektachrome, tirage photographique
et illustration
Appareils photo numériques
Images numériques
La terminologie ....................... 45
Image vectorisée
Image pixelisée
Résolution écran
Résolution image
Linéature
Fréquence et forme de trame
Les formats d’image ................. 59
Les formats propriétaires
Les formats de flashage
Les formats de compression
Les formats du Net
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DEUXIÈME PARTIE TROISIÈME PARTIE
LES ÉTAPES LES IMPRESSIONS
DE LA NUMÉRISATION PARTICULIÈRES
Le pilote du scanner ................ 69 GCR et UCR .......................... 113
Pilotes «grand public » Le canal du noir
Pilotes «moyenne gamme» UCR et ses utilisations
Pilotes professionnels GCR et ses utilisations
Point blanc et point noir .......... 79 Les tons directs ....................... 121
Blanc et noir théoriques Pantone et autres
Le cadrage de la pré-vue Quadri + Pantone
Blanc neutre, auto et manuel Noir, ors et vernis
Noir neutre, auto et manuel Une utilisation de l’or
Avec la pipette Hexachromie
Les gradations ......................... 87 Similis et bichromies .............. 133
L’équilibre chromatique
Similis
Gradations générales
La règle des 5 /95%
Gradations par couleur
Similis quadri
Bichromies
La correction de couleur ........... 93 Colorisation par tons directs
Couleur pure et complémentaire
Colorisation par quadrichromie
Correction couleurs pures
Trait & trait / simili
Correction par gradation
Retoucher après numérisation ... 101 Dernières recommandations .... 143
Histogramme Pour le flashage
Point blanc, point noir et gradation Le choix du papier
Modules externes de correction Courbes de compensation
chromatique Archivage
Conclusion ............................ 155
Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
Chez le même éditeur . . . . . . . . . . . . . 170
Crédits & remerciements . . . . . . . . . 175
Pour la commodité de la lecture, les termes
techniques ne sont pas tous explicités par des
notes en marge.
Les mots en italique dans le corps du texte
renvoient à des explications plus détaillées
dans le lexique, en fin d’ouvrage.
5
La calibration de la chaîne graphique
prendre la peine de s’y intéresser un peu. Elles ne justifient cependant pas
qu’on s’y fie aveuglément! Même s’il est toujours plus confortable et plus
sécurisant de travailler dans un environnement relativement stable et
homogène, un écran reste un écran : il n’offrira jamais plus qu’une simula-
tion des conditions de l’impression, certainement pas le «reflet exact de ce
qu’on aura sur le papier», comme on l’entend parfois.
Lorsqu’un document doit être numérisé pour Numérisation : procédure de
une reproduction imprimée, les informations transformation des informa-
tions optiques en données
de couleurs qui lui sont propres vont être tra-
numériques exploitables par
duites et exploitées par les périphériques suc- l’ordinateur. Plus simplement,
cessifs de la chaîne graphique (en effet, chaque on parlera de scan, scanning,
document possède un ou en français : scannage, bien
spectre colorimétrique que le terme ne soit pas très
esthétique.
spécifique).
Nous avons pris l’habitude de voir un ektachrome et
sa reproduction imprimée comme une seule et
même image, ce qu’elle n’est assurément pas.
À travers les étapes de la fabrication, la prévisuali-
sation, dont nous allons tenter de nous approcher, est
bien celle de la page imprimée, et non plus celle de
la projection très flatteuse d’une diapositive sur un
écran perlé dans une salle obscure.
La calibration du scanner est normalement un réglage d’usine qui permet
de reproduire, dans des conditions normales d’utilisation et sans inter-
vention particulière de l’opérateur, un document sans qu’apparaissent de
diférences notables avec l’original.
On en jugera par la numérisation stan-
dard d’une gamme de couleurs ou
d’une mire photographique (qui est
livrée le plus souvent avec l’appareil)
et la confrontation de sa reproduction
par épreuve contractuelle. Si l’épreuve
et l’original vous semblent vraiment
trop différents, il vous reste l’alternati-
ve de contacter un technicien qualifié
pour étalonner le scanner ou d’envisa-
ger un investissement plus approprié
à vos exigences qualitatives.
24
Le point carré, en forme de damier, que
l’on a quasiment abandonné aujourd’hui,
donne des contours d’image très durs et
contrastés et peut provoquer des efets
d’échelles dans les tons dégradés.
Le point rond se caractérise, au contraire,
par sa douceur dans les contours et dans
les dégradés.
Certains parleront même de mollesse,
en regard du piqué des trames électro-
niques. Il reste cependant précieux pour
l’impression sérigraphique, de faible linéa-
ture, en prévenant dans la plupart des cas
les risques de moirage entre la trame de
gravure et celle de la soie du cadre d’im-
pression.
Le point elliptique, en forme d’olive ou
de losange, combine les avantages des
points ronds et des points carrés sans en
avoir les inconvénients. Il reste le plus
communément employé pour la netteté
du dessin des contours et la douceur des
dégradés.
55
Les gradations
Les exemples qui suivent donnent les
méthodes de base de correction sur les
courbes tonales.
Ci-contre, l’image qui servira de réfé-
rence à tous les exemples de corrections
qui vont suivre. On estimera que cette
vue est celle que l’on a obtenue par une
analyse automatique du scanner.
Nous allons détailler les modifica-
tions de gradations et les efets obtenus
à partir de cette base.
Bien entendu, ces corrections –
comme toutes les autres corrections –
devraient en pratique être vérifiées par
la pesée des valeurs numériques exactes
de l’image.
Creuser la courbe générale de gradation revient à
diminuer la densité visuelle de toute l’image, au cas
où les prises de blanc et de noir ne suffiraient pas à
restituer des valeurs cohérentes.
C’est la correction la plus courante des grada-
tions. On y recourt lorsque les ektachromes présen-
tent une sous-exposition manifeste (images trop
lourdes ou « bouchées ») ou lorsque les nécessités
de la mise en page l’imposent : sujets détourés sur
un fond blanc ou vignettes de petite taille.
88
Retoucher après numérisation
La chromie d’une image ne se réalise pas obligatoirement à l’étape de la
numérisation. Même s’il reste préférable, et plus rapide, d’analyser sur le
scanner un document pour un résultat aussi proche que possible de ce qui
est escompté à l’impression, on est parfois amené à ajner les réglages anté-
rieurs dans une application de retouche.
Tout simplement parce que vous n’avez pas forcément scanné toutes les
images que vous mettez en page. On peut très bien recevoir des fichiers
déjà numérisés que vous ne devriez normalement n’avoir plus qu’à impor-
ter. Sans remettre en question la qualité du travail efectué, il n’est pas
inutile d’y jeter un œil critique, ne serait-ce que pour veiller à l’harmoni-
sation de documents issus de sources disparates.
Vous avez aussi le droit d’« assurer » une sélection un peu hasardeuse.
Si vous n’êtes pas certain de la pertinence de votre analyse (les meilleurs
doutent aussi…), il est prudent de traiter le document en laissant une
marge de manœuvre qui autorise les repentirs : ne pas crever complè-
tement un point blanc, par
exemple, même si le sujet vous On profitera de la
semble le mériter. Vous aurez le liberté qu’ofre
loisir d’oser certaines audaces chro- le travail avec les
matiques, en conservant, par sécu- calques, et plus
spécialement les
rité, une copie d’archive qui vous
calques de réglages
laissera la possibilité de revenir en qui restent
arrière si le résultat vous efraie éditables à volonté,
(ou efarouche votre client). pour oser des
Enfin, on ne peut faire au ni- manipulations
particulièrement
veau du scanner aucune retouche audacieuses.
chromatique locale, puisque
toutes les corrections s’appliquent
indifféremment sur toute l’image sans possibilité d’isoler une zone d’une
autre avec précision. Lorsqu’il est demandé de respecter un échantillon ou
une teinte très précise sur un détail du document, la méthode la plus évi-
dente et la plus sécurisante est d’opérer par le biais d’un masque de
retouche après la numérisation. Et il n’y a pas de meilleur outil pour réa-
liser un masque qu’une application de retouche, sachant qu’en outre cer-
tains éditeurs (comme l’éditeur Extensis avec son Mask Pro ®) proposent
des plug-ins spécialisés dans cette tâche avec des subtilités qu’aucun pilote
de numérisation n’est en mesure de fournir pour l’instant.
Tous les outils des pilotes de scanners se retrouvent sous une forme quasi-
ment identique dans les applications de retouche. La manipulation est en
seulement un peu diférente et, en général, plus sécurisée.
101
Les tons directs
On a pris la – mauvaise – habitude d’employer des références de tons
directs pour désigner des couleurs à reproduire en bendays quadrichro-
mie. Il faut garder à l’esprit que cette transcription est obligatoirement
approximative, et qu’il vaudrait mieux indiquer des valeurs de couleurs
primaires pour éviter toute mauvaise surprise.
Toutes les applications permettent une conversion automatique de réfé-
rence de nuanciers vers des valeurs de quadrichromie. Ces conversions doi-
vent être considérées avec la plus grande circonspection. Elles sont en efet
fondées sur une interprétation purement théorique de l’espace colorimé-
trique, et non pas sur les possibilités et impossibilités techniques de la
reproduction des couleurs à l’impression.
On peut comparer cet échantillon de la teinte Pantone 186 C [ 1 ] avec sa
Pantone 186 conversion quadrichromie telle qu’elle est calculée automatiquement dans
le menu définition de couleur dans XPress [2].
ton direct réel Outre la perte de densité inhérente à la transposition quadrichromie,
1 il apparaît que les valeurs appliquées pourraient être ajustées pour une
meilleure transcription. L’application donne des valeurs de magenta: 91%,
jaune : 78%, noir : 6%. Paradoxalement, alors que l’espace colorimétrique
CMJN manque généralement de puissance en rapport aux encres spéci-
fiques, la couleur pure dominante n’est pas restituée au maximum de sa
Pantone 186 saturation! Il est beaucoup plus logique d’imposer des valeurs de magenta:
conversion 100 %, jaune: 80 %, noir : 10 % [3].
On utilisera pour contrôler l’opportunité des transcriptions une gam-
2
automatique me de tons quadrichromie, en prenant comme base ces principes simples:
Pas plus de 3 superpositions de couleurs tramées.
Les valeurs approchant les 90 à 99 % pourraient être remplacées
par un aplat, de 100 %.
Les valeurs approchant les 1 à 3% pourraient être ignorées.
Pantone 186 Les couleurs complémentaires pourraient être remplacées par une
conversion valeur équivalente de noir.
3
manuelle Sous réserve, bien sûr, des vérifications d’usage…
124
CMJ
Quadrichromie
En comparant la simili de la page précédente avec la sélection ci-
dessus d’un tirage photographique en mode CMJN, on constate
une diférence sensible de puissance et de chaleur entre l’image
imprimée avec seulement un passage d’encre noire et l’image im-
primée en quatre couleurs. La sélection quadrichromie est beau-
coup plus proche de l’aspect du document original.
Noir L’impression trichrome (en vignette) restitue une puissance qui
manque à la simili et la balance des gris est caractérisée par une
dominante chaude très légère, identique à celle du papier du bromure original.
Lorsque le budget le permet ou qu’on doit amalgamer la reproduction d’un document noir à une page
quadri, on a donc tout intérêt à utiliser cette technique de la simili-quadri.
CMJ
Quadrichromie GCR
La simili-quadri reste néanmoins d’une gestion délicate : rien
n’est plus périlleux que de conserver en machine un équilibre
de gris parfait entre toutes les pages et les images d’un ouvra-
ge lorsque la tonalité reproduite est uniformément grise!
Il est particulièrement recommandé, pour se prémunir des aléas
d’impression qui risqueraient de provoquer des efets de virage
Noir des tons gris vers des dominantes malheureuses, de sélection-
ner les similis-quadris dans un mode de retrait sous couleur
moyen ou fort. Comme on le voit ici, la séparation du noir a été accentuée jusqu’à reproduire pratiquement
la simili, et la sous couleur trichrome ne joue plus qu’un rôle de soutien, beaucoup moins sensible aux pro-
blèmes de repérages ou d’équilibre d’encrage.
Nous appelons cette sélection la simili-quadri GCR.
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