NE23 193 2018 Fra
NE23 193 2018 Fra
de l’énergie Board
Aperçu des
raffineries au Canada
Évaluation du marché de l’énergie
Avril 2018
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada représentée par © Her Majesty the Queen in Right of Canada as represented by the
l’Office national de l’énergie 2018 National Energy Board 2018
Canadian Refinery Overview 2018 –
Aperçu des raffineries au Canada en 2018 –
Energy Market Assessment
Évaluation du marché de l’énergie.
Cat. No.: NE23-193/2018E-PDF
Cat. No. : NE23-193/2018F-PDF
ISBN: 978-0-660-25790-7
ISBN : 978-0-660-25791-4
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Ce rapport est publié séparément dans les deux langues
available upon request in multiple formats.
officielles. On peut obtenir cette publication sur supports
multiples, sur demande.
• la construction, l’exploitation et la cessation d’exploitation des pipelines qui franchissent des frontières
internationales ou des limites provinciales ou territoriales;
• les importations de gaz naturel et les exportations de pétrole brut, de gaz naturel, de liquides de gaz naturel,
de produits pétroliers raffinés et d’électricité;
• les activités d’exploration et de production pétrolières et gazières dans des régions pionnières et des zones
extracôtières bien précises.
Raffineries au Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Capacité de raffinage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Au Canada comme ailleurs, les raffineries se situent généralement au bord de voies navigables importantes, à
proximité de lieux de production de pétrole brut ou de grands centres urbains. Leur emplacement est important,
car il détermine la source et le type de matière première qu’elles raffinent.
Le Canada compte 14 raffineries et 2 raffineries d’asphalte, pour une capacité totale de raffinage de 295 000
mètres cubes par jour (« m3/j »), ou 1,9 million de barils par jour (« Mb/j ») (figure 3). Au pays, le Québec et le
Canada Atlantique ont la plus grande capacité de raffinage, soit 124 000 m3/j (782 mille barils par jour [« kb/j »]),
suivis de l’Ouest canadien avec 109 000 m3/j (683 kb/j) et de l’Ontario avec 62 000 m3/j (390 kb/j).
Les raffineries canadiennes produisent des produits pétroliers raffinés, notamment de l’essence, du diesel,
du carburéacteur et du mazout de chauffage. Ces produits sont principalement destinés à la consommation
intérieure; les quelques exportations se font en majorité de l’Atlantique.
Les raffineries situées à l’est des Prairies traitent principalement du pétrole brut léger classique. Les raffineries de
l’Ouest canadien transforment davantage de brut issu des sables bitumineux que les raffineries de l’Est canadien.
L’inversion de la canalisation 9 d’Enbridge, qui a rétabli le sens d’écoulement initial vers l’est, a eu pour effet
de relier les sources de pétrole brut de l’Ouest canadien aux raffineries de Montréal et d’accroître le flux vers
l’Ontario. Cette inversion a considérablement développé le marché pour les producteurs et les raffineurs de
pétrole brut. Pour les premiers, elle a ouvert un nouveau marché où vendre leur production. Pour les seconds, elle
a donné un accès par pipeline au brut de l’Ouest canadien, qui est relativement moins coûteux.
Bien que les raffineries du pays traitent plus de pétrole brut canadien que jamais auparavant, les raffineries de
l’Est canadien continuent d’importer cette ressource pour satisfaire à leurs besoins. Elles sont ainsi exposées au
marché mondial, davantage que les raffineries de l’Ouest canadien.
Le pétrole brut est un mélange de nombreux hydrocarbures ayant chacun un point d’ébullition qui leur est propre.
Cette propriété sert de fondement à la séparation des composants lors du processus de distillation, le premier et
plus important processus qu’effectue une raffinerie.
Pendant la première étape du processus de raffinage, le pétrole brut est chauffé dans un grand four, et la majeure
partie se vaporise. Les liquides et les gaz sont ensuite acheminés vers des unités de distillation, qui sont des
tours spécialement conçues pour séparer et recueillir les fractions de pétrole brut ayant des points d’ébullition
semblables. En raison de leurs points d’ébullition relativement plus élevés, les hydrocarbures lourds ont tendance
à tomber au fond de la tour sous forme liquide. À l’inverse, les fractions légères tendent à s’élever sous forme
gazeuse vers le sommet de la tour, où il fait plus froid. Les composants dont le point d’ébullition se trouve entre
ces deux extrêmes sont recueillis, puis acheminés hors de la tour de fractionnement à des hauteurs intermédiaires.
FIGURE 1
Tour de
fractionnement Produits finis
vapeurs GPL
d’essence
GPL
unité de
napthe reformage essence
kérosène carburéacteur
diesel carburant
distillat diesel
unité GPL
gas-oil moyen d’alkylation
essence
unité de
gas-oil craquage essence
lourd carburéacteur
carburant diesel
unité de
résidus cokéfaction carburant
industriel
huile brute
asphaltique
Source :
Agence d’information sur l’énergie des États-Unis.
Le raffinage du pétrole brut lourd, en comparaison à celui du pétrole brut léger, génère habituellement des
proportions supérieures de produits de plus faible valeur, toutes choses égales par ailleurs.
Un baril de pétrole brut correspond à
42 gallons US2 (159 litres) et produit environ FIGURE 2
170 litres de produits pétroliers raffinés
(figure 2). Le volume de produits obtenus est Produits pétroliers obtenus à partir d’un baril de
supérieur au volume initial, parce que la plupart pétrole brut
des produits raffinés sont moins denses que le
pétrole brut. Cette augmentation de volume est
appelée « gain de traitement ». Il est possible
que des raffineries aient des rendements
différents en raison de la structure et de la Autres produits : 13,2 %
composition de leurs unités de traitement.
Coke de pétrole : 5,4 %
La demande pour des produits pétroliers
Mazout résiduel : 2,5 %
raffinés, particulièrement l’essence, est plutôt
saisonnière. Au printemps, les raffineurs Mazout léger : 28,4 %
augmentent au maximum la production
d’essence pour répondre à la demande qui Carburéacteur : 9,9 %
accroît durant la saison de conduite estivale.
En été, saison où l’on construit davantage de
routes, ils produisent davantage d’asphalte.
Et à l’automne, ils augmentent la production Essence : 47 %
de mazout léger et de chauffage en prévision
de la forte demande de produits de chauffage
durant l’hiver.
De 1976 à 1997, la canalisation 9 approvisionnait des raffineries de l’Ontario et du Québec en pétrole brut de
l’Ouest canadien via Sarnia, après un passage aux États-Unis. En 1999, en raison de l’accroissement de l’offre
mondiale de pétrole brut, la canalisation 9 a été inversée pour transporter le pétrole brut d’outre-mer (qui
était déjà importé à Portland, au Maine, et acheminé par le pipeline Portland-Montréal vers les raffineries de
Montréal) plus loin vers l’ouest, jusqu’aux raffineries de l’Ontario. À cette époque, la canalisation 9 avait une
capacité de 38 160 m3/j (240 kb/j).
En 2011, du fait des prix moins élevés du pétrole brut nord-américain par rapport à l’importation, la
canalisation était sous-utilisée. Enbridge a donc présenté une demande à l’Office national de l’énergie afin de
rétablir le sens d’écoulement initial dans le tronçon du pipeline reliant Sarnia à North Westover, en Ontario.
En 2013, cette première phase de réinversion de la canalisation 9 s’est terminée, ce qui a permis d’acheminer
du pétrole brut nord-américain à un plus grand nombre de raffineries en Ontario. En 2012, Enbridge a
déposé auprès de l’Office une demande visant la réinversion du reste de la canalisation 9, reliant North
Westover à Montréal, et l’accroissement de la capacité à 47 700 m3/j (300 kb/j). Depuis 2015, les raffineries
du Québec reçoivent un approvisionnement croissant de pétrole brut de l’Ouest canadien et des États-Unis.
3 Depuis 2010, Terre-Neuve-et-Labrador exporte toujours davantage de pétrole vers des marchés autres que les États-Unis,
comme l’Europe et les Caraïbes, qui ensemble représentaient 8 % des volumes d’exportation de la province en 2010.
Ce pourcentage est passé à 21 % en 2016.
Raffinerie Sturgeon
Imperial — Strathcona Redwater
Husky Energy Edmonton (en construction)
Prince George 191 kb/j
12 kb/j Shell Scotford
Fort Saskatchewan Silver Range
100 kb/j Québec et Canada atlantique Come by chance
Suncor 3 3 115 kb/j
Edmonton
124 10 m /d
Husky Energy
142 kb/j
Lloydminster
782 kb/j
29 kb/j Valero Irving
Raffinerie Parkland Burnaby Consumer’s Co-operative Saint John
Burnaby Lévis
Regina 265 kb/j 300 kb/j
55 kb/j Raffinerie Moose Jaw
135 kb/j
Moose Jaw
19 kb/j Suncor
Montréal
Ouest canadien 137 kb/j
3 3
109 10 m /j Imperial
683 kb/j Ontario Suncor Nanticoke
3 3 Sarnia
62 10 m /j 85 kb/j 113 kb/j
Carte produite par l’Office national de l’énergie, février 2018. Il s’agit d’une représentation graphique fournie à titre d’information générale seulement.
Source :
Association canadienne des producteurs pétroliers (« ACPP »).
En 2011 et 2012, la production accrue de pétrole brut aux États-Unis et l’accès limité à l’exportation du brut nord-
américain ont fait plonger le prix du WTI nettement sous celui du Brent. L’écart moyen était presque de 17 $ US/b,
et a culminé à 27 $ US/b en septembre 2011.
FIGURE 4
160
140
120
100
80
$ US/b
60
40
20
0
-20
-40
janv.-2000
juill.-2000
janv.-2001
juill.-2001
janv.-2002
juill.-2002
janv.-2003
juill.-2003
janv.-2004
juill.-2004
janv.-2005
juill.-2005
janv.-2006
juill.-2006
janv.-2007
juill.-2007
janv.-2008
juill.-2008
janv.-2009
juill.-2009
janv.-2010
juill.-2010
janv.-2011
juill.-2011
janv.-2012
juill.-2012
janv.-2013
juill.-2013
janv.-2014
juill.-2014
janv.-2015
juill.-2015
janv.-2016
juill.-2016
janv.-2017
juill.-2017
Écart Prix au comptant du WTI FAB Prix au comptant du Brent FAB
Source :
Agence d’information sur l’énergie des États-Unis.
Les raffineries de l’Ontario, du Québec et du Canada atlantique qui importaient du pétrole brut léger au prix
du Brent ont vu leurs coûts en pétrole brut augmenter comparativement aux raffineries de l’Ouest canadien
et des États-Unis, qui avaient accès à la production moins coûteuse de l’Ouest canadien ou du centre du
continent nord-américain.
FIGURE 5
6 000
5 000
1 000 m3/j
4 000
3 000
2 000
1 000
0
janv.-1982
déc.-1982
nov.-1983
oct.-1984
sept.-1985
août-1986
juill.-1987
juin-1988
mai-1989
avr.-1990
mars-1991
févr.-1992
janv.-1993
déc.-1993
nov.-1994
oct.-1995
sept.-1996
août-1997
juill.-1998
juin-1999
mai-2000
avr.-2001
mars-2002
févr.-2003
janv.-2004
déc.-2004
nov.-2005
oct.-2006
sept.-2007
août-2008
juill.-2009
juin-2010
mai-2011
avr.-2012
mars-2013
Févr-2014
janv.-2015
déc.-2015
nov.-2016
Brut canadien total Brut importé total oct.-2017
Source :
CANSIM 134-0001
Capacité de raffinage
Entre 2005 et 2013, trois raffineries du Canada central et atlantique ont fermé : L‘Impériale à Dartmouth (2013),
Shell à Montréal (2010) et Petro-Canada à Oakville (2005). Si l’âge4 et la complexité de ces raffineries ont pesé
dans la balance, les modifications des règlements environnementaux sur l’essence, le déclin de la demande
globale pour des produits pétroliers raffinés et les coûts plus élevés de pétrole brut pour les raffineries de l’Est
ont engendré une tendance générale à long terme selon laquelle les petites raffineries ferment et se regroupent
pour laisser la place à des raffineries plus grandes et plus complexes.
4 La raffinerie à Dartmouth a été exploitée pendant 95 ans, celle à Montréal pendant 76 ans, celle à Oakville pendant 63 ans.
Aucune nouvelle raffinerie n’avait été construite au Canada en 30 ans. Cependant, la fin de 2017 a vu la mise en
service de la nouvelle raffinerie Sturgeon, au nord-est d’Edmonton.
FIGURE 6
20 000 50
18 000 45
16 000 40
14 000 35
12 000 30
10 000 25
8 000 20
6 000 15
4 000 10
2 000 5
0 0
1947
1950
1953
1956
1959
1962
1965
1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
2010
2013
2016
Capacité par raffinerie Nombre de raffineries
Source :
ACPP
Raffinerie Sturgeon
Source :
North West Redwater Partnership
La raffinerie a produit ses premiers volumes de diesel en décembre 2017. Comme
elle est toujours en construction, elle peut seulement raffiner pour l’instant du
pétrole brut synthétique, et non du bitume.
La raffinerie Sturgeon tire profit de technologies de pointe pour réduire ses effets
environnementaux, notamment un système de captage et de stockage du CO2
(« CSC »). Elle se raccordera en outre au pipeline Alberta Carbon Trunk Line, qui
transportera le CO2 vers des champs pétroliers du centre de l’Alberta dont les
réserves sont en déclin, en vue de la récupération assistée des hydrocarbures.
La plupart des raffineries, y compris au Canada, ne fonctionnent pas à pleine capacité. C’est surtout une question
d’entretien prévu et imprévu ainsi que de pannes. En 2017, les raffineries canadiennes fonctionnaient à 84 % de
leur capacité.5
FIGURE 7
Production de brut
- 500 000 1 000 000 1 500 000 2 000 000 2 500 000 3 000 000 3 500 000 4 000 000
b/j
Pétrole brut canadien Pétrole brut importé Produits raffinés
Sources :
CANSIM 134-0004 pour les produits raffinés, CANSIM 134-0001 pour le pétrole brut et CANSIM 126-0003 pour la production de pétrole brut.
Source : Source :
CANSIM 134-0001 CANSIM 126-0001
En 2017, plus de la moitié du pétrole brut raffiné au Canada était du pétrole brut léger classique. Un peu plus
du tiers des arrivages se composait de pétrole brut issu des sables bitumineux (bitume naturel ou pétrole brut
synthétique) (figure 8). Le reste était du pétrole brut lourd classique.
En 2016, la production canadienne se composait à près de 40 % de bitume naturel. Les autres volumes produits,
en ordre d’importance, étaient le pétrole brut synthétique, le pétrole brut léger et moyen, et le pétrole brut lourd
(figure 9).
La figure 9 montre que le bitume naturel représente près de 40 % de la production canadienne, tandis qu’il
constitue moins de 10 % du pétrole brut raffiné au Canada. Par ailleurs, la majeure partie de la production
canadienne de bitume est exportée aux États-Unis.
FIGURE 10
400 2 500
300 2 000
1 500
200
1 000
100
5 00
0 0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Production Arrivages
Source :
CANSIM 126-0001 pour la production de brut et CANSIM 134-0004 pour les arrivages.
Les arrivages de pétrole brut dans les raffineries canadiennes n’ont pas augmenté depuis 2000. En revanche, la
production canadienne s’est accrue (figure 10). La production des raffineries canadiennes a atteint un sommet en
2004, mais elle a chuté de près de 15 % entre 2004 et 2015. 67
FIGURE 11
RAFFINERIES DE L’ALBERTA
A Edmonton
5 L’Impériale - 187 kb/j
Zama Suncor - 147 kb/j
Shell - 100 kb/j
Rainbow Lake B Lloydminster
Usine d’asphalte de Husky - 29 kb/j
Usine de valorisation de Husky - 82 kb/j
RAFFINERIES EN SASKATCHEWAN
D Regina
17 23 Complexe coopératif de raffinage-valorisation - 135 kb/j
12 E Moose Jaw
Prince
F 18 Usine d’asphalte de Moose Jaw - 19 kb/j
George
CANADA
A 19 RAFFINERIES EN COLOMBIE-BRITANNIQUE
Edmonton F Prince George
11 Lloydminster Husky - 12 kb/j
B
Hardisty G Vancouver
3 20 Saskatoon
Chevron - 55 kb/j
Red Deer
Kerrobert
14 25
10
Kamloops Calgary Winnipeg
Regina
2 E D
Nanaimo Vancouver Kelowna 15 1
G 20 8 9
4
Victoria 7 6
Anacortes
Clearbrook
Cut Bank Trenton
É TAT S - U N I S
Principaux réseaux de transport du pétrole dans l’Ouest canadien
Pipelines (réglementés par l’Office) Pipelines (réglementation provinciale) Autres points
1 - Réseau principal d’Enbridge* 9 - Westspur 11 - Plateau 19 - Husky Municipalités Parcs
2 - Keystone 10 - Cochin 12 - Pembina 20 - PMC
3 - Trans Mountain* 13 - Rainbow 21 - Corridor Réseaux ferroviaires
Plans d’eau
4 - Express 14 - Rangeland 22 - Syncrude Frontière
5 - Enbridge Norman Wells 15 - Bow River 23 - Athabasca canado-américaine
6 - Milk River 16 - Waupisoo/Woodland 24 - Horizon
0 125 250 500 km
7 - Aurora 17 - Access 25 - Alberta Products*
8 - Wascana 18 - Cold Lake
Carte produite par l’Office national
* Les produits pétroliers raffinés sont expédiés par l’oléoduc Alberta Products Pipeline, ou regroupés sur le réseau principal d’Enbridge et le pipeline Trans Mountain. de l’énergie, mars 2016
Ontario
Les raffineries de l’Ontario traitent du pétrole brut produit dans l’Ouest canadien et importé. Près de 60 % des
volumes raffinés se composent de pétrole brut léger (figure 14). Les coûts de raffinage sont parfois plus élevés
en Ontario, une situation attribuable à la proportion accrue de pétrole brut léger utilisé ainsi qu’aux coûts de
transport additionnels occasionnés par la distance séparant Sarnia des grandes zones productrices.
Depuis qu’on a rétabli le sens d’écoulement initial dans la canalisation 9, c’est-à-dire vers l’est, l’Ontario
s’approvisionne davantage en pétrole brut des États-Unis (figure 15).
Les produits pétroliers raffinés de l’Ontario sont écoulés dans les marchés intérieurs régionaux. Ces produits sont
transportés dans la province par trois pipelines : le pipeline de Trans-Nord, le pipeline de Sarnia Products et le
pipeline de Sun Canadian. Le pipeline de Trans-Nord les achemine du Québec vers l’Est de l’Ontario et Toronto,
et le pipeline de Sarnia Products et celui de Sun Canadian les mènent de Sarnia à Toronto. L’Ontario se fait
également livrer des produits pétroliers raffinés du Québec et des États-Unis par train, camion et navire.
8 Par respect des règles de confidentialité, la Saskatchewan n’est pas incluse. Moyenne cumulative en juillet 2017.
RAFFINERIES À TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR
A Come by Chance
Silber Range (Come by Chance) - 115 kb/j
RAFFINERIES AU NOUVEAU-BRUNSWICK
B Saint John
Irving - 300 kb/j
RAFFINERIES AU QUÉBEC
C Montréal/Lévis
Suncor - 137 kb/j
Valero - 265 kb/j
Come By Chance
RAFFINERIES EN ONTARIO
D Sarnia CANADA A
L’Impériale - 121 kb/j
Shell - 77 kb/j
Suncor - 85 kb/j Jonquière
Nouveau -
E Nanticoke Brunswick
L’Impériale - 112 kb/
Québec
Sudbury
Lévis Moncton
North Bay
Québec 4
Montréal
Nouvelle -
Lac-Mégantic Saint John
Ottawa Ecosse
B Dartmouth
C 2
Ontario
Halifax
Peterborough
3
Toronto Kingston
Portland
D 1 Océan Atlantique
Sarnia Niagara Falls
E É TAT S - U N I S
Windsor
FIGURE 14
Approvisionnement des raffineries de l’Ontar-
io par types de brut9
Source :
CANSIM 126-0003
Pétrole brut de l’Ouest canadien et pétrole brut importé utilisés par les raffineries de l’Ontario
m3/j
80 000
70 000
60 000
50 000
40 000
30 000
20 000
10 000
0
janv.-12
avr.-12
juill.-12
oct.-12
janv.-13
avr.-13
juill.-13
oct.-13
janv.-14
avr.-14
juill.-14
oct.-14
janv.-15
avr.-15
juill.-15
oct.-15
janv.-16
avr.-16
juill.-16
oct.-16
janv.-17
avr.-17
juill.-17
Brut canadien Brut importé
Source :
CANSIM 134-0001
10 Par respect des règles de confidentialité, seules les données du Québec sont fournies.
En 2017, Terre-Neuve-et-Labrador a importé près de 60 % de son pétrole brut des États-Unis, une proportion
moindre qu’en 2015, où elle y avait tiré presque toutes ses importations. La province importe également du
pétrole brut du Royaume-Uni et de l’Angola.
Le Nouveau-Brunswick est la province qui s’approvisionne auprès du plus grand nombre de sources. En 201711,
l’Arabie saoudite lui a fourni près de 40 % de ses importations de pétrole brut, suivie de l’Azerbaïdjan, du
Royaume-Uni, des États-Unis et du Nigeria.
Le Québec reçoit plus de 60 % de son pétrole brut importé des États-Unis. De plus petits volumes proviennent
de l’Algérie. Notons que les importations américaines ont augmenté depuis l’inversion de la canalisation 9B.
L’Ontario reçoit tout son pétrole brut importé des États-Unis, principalement du Texas, du Dakota du Nord
et de l’Indiana.12
FIGURE 17
Russie
100 %
Iraq
90 % Vénézuéla
Argentine
80 %
Angola
70 % Brésil
Kazakhstan
60 %
Guinée équatoriale
50 % Congo
Azerbaïdjan
40 % Colombie
Côte d’Ivoire
30 %
Arabie Saoudite
20 % Algérie
Danemark
10 %
Royaume-Uni
0% Norvège
2015 2016 2017 2015 2016 2017 2015 2016 2017 2015 2016 2017
Nigéria
T.-N.-L. N.-B. Qc Ont. États-Unis
Source :
Base de données sur le commerce international canadien de marchandises