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Partie 1 Chapitre 1 : initiation à Python Programmation Python

1 Qu’est-ce qu’un langage de programmation ?


Programmer consiste à demander à l’ordinateur d’effectuer des actions, comme par exemple Faire le calcul 3 + 5. Comme on l’a déjà
vu, un ordinateur ne peut stocker et travailler qu’en langage binaire (informations codées par des suites de 0 et de 1). Il est inconcevable
d’écrire directement un programme en langage binaire, car ce serait extrêmement fastidieux !

Pour résoudre ce problème, on écrit les programmes dans des langages évolués, i.e., compréhensibles par le programmeur comme,
par exemple, le langage C ou le langage Python qui sont des langages évolués de haut niveau. En informatique, un langage de pro-
grammation est une notation conventionnelle destinée à formuler des algorithmes et produire des programmes informatiques qui les
appliquent. D’une manière similaire à une langue naturelle, un langage de programmation est composé d’un alphabet, d’un vocabulaire
et de règles de grammaire.

Comme l’ordinateur ne travaille qu’en langage binaire ou machine, il ne comprend pas et ne peut exécuter directement un langage
évolué. Il faut donc traduire ce programme écrit en langage évolué en langage binaire ou en langage machine : c’est le rôle de la compi-
lation ou de l’interprétation. Les programmes réalisant cette traduction automatique s’appellent des compilateurs ou des interpréteurs.
Le programme produit par un compilateur s’appelle un exécutable : il pourra ensuite être directement exécuté par un ordinateur. Au
contraire, l’interpréteur réalise cette traduction ! à la volée " (il ne produit pas d’exécutable).

Pour un programme écrit, par exemple, en langage C, on utilise un compilateur C. On dit alors que le langage C est un langage compilé.
En revanche, pour un programme écrit en Python, on utilise un interpréteur Python qui traduit le le code source ligne par ligne en
langage machine au moment même de l’exécution du programme. On dit dans ce cas que la langage Python est un langage interprété.
En d’autres termes, un compilateur traduit l’ensemble du programme avant qu’il puisse être exécuté et fournit un programme binaire à
la suite de ce travail. En revanche, un interpréteur traduit une ligne et le code machine correspondant est exécuté ; puis il traduit ensuite
la ligne suivante qui peut alors être exécutée, etc. En particulier, le code binaire associé n’est jamais disponible car jamais enregistré.

2 Un peu d’histoire
Entre 1842 et 1843, une jeune comtesse du nom d’Ada Lovelace traduisait le mémoire d’un mathématicien italien du nom de Luigi
Menabrea sur la machine analytique proposée par Charles Babbage. À cette traduction, la jeune comtesse avait ajouté ses propres notes
dont l’une décrivait de façon détaillée une séquence progressive d’opérations pour résoudre certains problèmes mathématiques. Le pre-
mier programme était né.

Dans les années 1950, les trois premiers langages de programmation modernes ont été conçus :
 FORTRAN, un traducteur de formules (FORmula TRANslator),
 LISP, spécialisé dans le traitement des listes (LISt Processor),
 COBOL, spécialisé dans la programmation d’application de gestion (COmmon Business Oriented Langage).
En 1972, le C fait son apparition. Créé par le regretté Denis Ritchie, ce langage a servi à coder le système Unix.

Le langage Python est un langage interprété qui permet (sans l’imposer) une approche modulaire et orientée objet de la program-
mation. Il est développé depuis 1991 par Guido van Rossum (université d’Amsterdam) et de nombreux contributeurs bénévoles. Il a été
nommé ainsi en référence à la série télévisée Monthy Python’s Flying Circus.

Spécialité NSI 1/3


Partie 1 Chapitre 1 : initiation à Python Programmation Python

Les principales caractéristiques de Python sont les suivantes :


 Il est open source. Libre et gratuit, il est supporté, développé et utilisé par une large communauté : 300 000 utilisateurs et plus de
500 000 téléchargements par an. Il peut également être utiliser sans restriction dans des projets commerciaux.
 Il est portable non seulement sur les différentes variantes Unix, mais aussi sur les OS propriétaires : Mac OS, Windows, etc...
 Il possède une syntaxe très simple et, combinée à des types de données évolués (listes, dictionnaires...), conduit à des programmes
à la fois très compacts et très lisibles 1 .
 Il gère ses ressources (mémoire, descripteurs de fichiers, etc...) sans intervention du programmeur par un mécanisme de comptage
de référence.
 Il n’y a pas de pointeurs explicites comme dans la plupart des langages de programmation.
 Il est (optionnellement) multi-threadé, c’est-à-dire qu’il est capable d’exécuter efficacement plusieurs tâches simultanément.
 Il est orienté objet : Il supporte l’héritage multiple et la surcharge des opérateurs. Dans son modèle objet, et en reprenant la
terminologie de C++, toutes les méthodes sont virtuelles.
 Il intègre, comme Java ou les versions récentes de C++, un système d’exceptions, qui permettent de simplifier considérablement
la gestion des erreurs.
 Il est dynamique (l’interpréteur peut évaluer des chaı̂nes de caractères représentant des expressions ou des instructions), orthogo-
nal (un petit nombre de concepts suffit à engendrer des constructions très riches), réflectif (il supporte la métaprogrammation, par
exemple la capacité pour un objet de se rajouter ou de s’enlever des attributs ou des méthodes, ou même de changer de classe en
cours d’exécution) et introspectif (un grand nombre d’outils de développement, comme le debugger ou le profiler, sont implantés
en Python lui-même).
 Il est dynamiquement typé : tout objet manipulable par le programmeur possède un type bien défini à l’exécution, qui n’a pas
besoin d’être déclaré à l’avance.
 Il est extensible : on peut facilement l’interfacer avec des bibliothèques C existantes et on peut aussi s’en servir comme d’un
langage d’extension pour des systèmes logiciels complexes.
 Sa bibliothèque standard et les paquetages contribués, donnent accès à une grande variété de services : calcul scientifique, chaı̂nes
de caractères et expressions régulières, services UNIX standards (fichiers, pipes, signaux, sockets, threads, etc...), protocoles In-
ternet (Web, News, FTP, CGI, HTML, etc...), persistance et bases de données, interfaces graphiques, etc...

Le langage Python continue à évoluer, soutenu par une grande communauté d’utilisateurs, dont la plupart sont des supporters du
logiciel libre. Parallèlement à l’interpréteur principal, écrit en C et maintenu par le créateur du langage, un second interpréteur, écrit en
Java, est en cours de développement.

Actuellement, les programmes peuvent être écrits en Python2 ou Python3. Les versions les plus récentes sont Python3.8 (stable)
et Python3.9 (en développement). On renvoie au site officiel de Python 2 pour plus de détails.

Toutes les instructions décrites dans ce document sont en Python3.

1. A fonctionnalités égales, un programme Python (abondamment commenté et présenté selon les canons standards) est souvent de 3 à 5 fois plus court qu’un
programme C ou C++ (ou même Java) équivalent, ce qui représente en général un temps de développement de 5 à 10 fois plus court et une facilité de maintenance
largement accrue.
2. https://www.python.org/doc/

Spécialité NSI 2/3


Partie 1 Chapitre 1 : initiation à Python Programmation Python

3 Prise en main de Python


Pour apprendre la programmation Python, rien de telle que la pratique en tapant des lignes de codes et en observant ce qu’elles font.
Ainsi, brique après brique, on arrive à construire des programmes de plus en plus complexes.

Bien sûr, pour taper ces lignes de codes, il est nécessairement d’avoir à disposition un IDE (Environnement de Développement Intégré).
Il en existe de nombreux : IDLE, Spider (pour la distribution Anaconda), EduPython, Basthon (en ligne), Edupyter, etc.

Pour l’enseignement de spécialité NSI, nous avons choisi de programmer avec le logiciel EduPyter et avec l’application Capytale.

3.1 EduPyter
Le logiciel EduPyter fonctionne uniquement sous Windows et peut être téléchargé ici.

Après avoir lancé le logiciel, il se présente de la façon suivante :

La fenêtre graphique du logiciel EduPyter est divisée en plusieurs zones :


 une barre de menu en haut ;  une zone d’édition de programmes ;
 une barre d’outils placée en dessous de la barre de menu ;  une console d’exécution.

Nous utiliserons ce logiciel un peu plus tard dans l’année pour réaliser des programmes plus conséquents. Pour débuter dans l’appren-
tissage des différentes notions de programmation, nous utiliserons plutôt l’application Capytale

3.2 Capytale

L’application Capytale est liée à l’IDE Basthon et est disponible directement dans l’ENT. Nous manipulerons des Notebooks qui
permettent de taper à la fois du texte classique et des programmes Python qui pourront être exécutés en direct sans aucune installation
préalable. Pour une prise en main de cette application, commençons par réaliser le Notebook NSI Première Partie 1 Chapitre 1 Prise en
main Notebook Jupyter 1/2 de prise en main.

Pour aller plus loin, vous pouvez également réaliser le Notebook NSI Première Partie 1 Chapitre 1 Prise en main Notebook Jupyter 2/2.

Spécialité NSI 3/3

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