Polycopide Cours Codes Correcteursde Master 2

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Les Codes Correcteurs d'Erreurs définis sur les Anneaux Finis

Chapter · February 2016

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0 183

1 author:

Aicha Batoul
University of Science and Technology Houari Boumediene
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Chapitre 1
Généralités sur les anneaux finis et les
modules

1 Introduction
Pour commencer, nous allons devoir définir ce qu’est une structure algébrique : Un
ensemble est muni d’une structure algébrique si une ou plusieurs lois de composition
sont définies sur cet ensemble.
De très nombreuses structures algébriques ont été étudiées. Il n’est pas question ici
de toutes les recenser. On peut néanmoins citer quelques unes : les groupes, les anneaux,
les corps, les espaces vectoriels.
Mais, nous nous intéressons essentiellement, dans ce chapitre, à la structure d’anneau
ainsi qu’à certaines définitions et propriétés qui en découlent.

2 Anneaux, corps et idéaux


Un anneau est un ensemble R, muni de deux lois, notées en général par + et ×
telles que (R, +) soit un groupe abélien, (R, ×) un monoïde (ie. la loi est associative)
et vérifiant de plus une propriété de distributivité de l’addition par rapport à la multi-
plication. Si, de plus, la multiplication admet un élément neutre, noté 1 en général, on
dira que l’anneau R est unitaire et si cette même multiplication est commutative, on
dira que l’anneau est commutatif.

1
En fait, dans toute la suite , sauf mention contraire, tous les anneaux considérés seront
commutatifs unitaires. Donnons quelques définitions utiles :

Définition 1. Un élément inversible de R est un élément x ̸= 0 de R qui "divise" 1.


En d’autres termes, on a xy = 1 pour un certain y ̸= 0 dans R.

Définition 2. Un élément a d’un anneau R est un diviseur de zéro si et seulement s’il


est non nul et s’il existe b ∈ R non nul tel que ab = 0.

Définition 3. Un anneau R est intègre si et seulement si R ̸= {0} et si R n’a pas de


diviseur de zéro ,autrement dit si on a :

ab = 0 ⇒ (a = 0 ou b = 0).

Définition 4. Un corps est un anneau dont tout élément non nul est inversible.

Exemple 1. – Z est intègre


– un corps K est intègre
– Z/6Z n’est pas intègre.

2.1 Homomorphisme d’anneaux


Soit A et B deux anneaux. Une application f : A → B est un homomorphisme
d’anneaux si et seulement si :
1. f (a + b) = f (a) + f (b) pour tous a, b ∈ A
2. f (ab) = f (a)f (b) pour tous a, b ∈ A
3. f (1A ) = 1B

2.2 Caractéristique d’un anneau


Définition 5. Soit R un anneau.S’il existe un entier n non nul tel que n1R = 0 , on
pose c = inf {n ∈ N∗ /n1R = 0} et l’on dit que R est un anneau de caractéristique c .
Dans le cas contraire , on dit que R est de caractéristique 0 (ou infinie).
La caractéristique d’un anneau R se note car(R).

2
Exemple 2. – La caractéristique du corps Zp est p pour tout entier p premier.
– La caractéristique de Q ,R,C est nulle.

2.3 Idéaux et anneaux quotients


Nous pourrions donner la définition générale dans le cas d’anneaux non commu-
tatifs d’idéal à droite,à gauche et bilatère, mais, comme rappelé ci-dessus,les anneaux
considérés par la suite seront commutatifs.

Définition 6. Une partie I d’un anneau R est appelée idéal si et seulement si :


– I est un sous groupe de (R, +) ;
– ∀a ∈ R, ∀x ∈ I : ax ∈ I.

Exemple 3. i) Si K est un corps K n’a que deux idéaux {0} et lui-même.

ii) Si f : A → B est un homomorphisme d’anneaux,alors Ker(f ) et Imf (f ) sont


respectivement des idéaux de A et B.

Définition 7. Un idéal I de R est dit propre dans R, s’il n’est pas égal à l’anneau tout
entier.

Définition 8. Soit R un anneau et I un idéal de R . On définit l’anneau quotient


comme :

R/I = {r + I : r ∈ R}

2.4 Idéaux premiers et idéaux maximaux


Définition 9. (Idéal premier) Soit R un anneau et I un idéal de R. L’ideal I est un
idéal premier de R si et seulement si :

∀(a, b) ∈ R × R a.b ∈ I ⇒ a ∈ I ou b ∈ I

Exemple 4. 1. Les idéaux premiers de Z sont {0} et les nZ pour n premier.

2. L’image réciproque d’un idéal premier par un morphisme d’anneaux est un idéal
premier.

3
Théorème 1. Soit R un anneau commutatif unitaire, et I ̸= R un idéal propre de R,
alors R/I est un anneau intègre si et seulement si I est un idéal premier de R.

Exemple 5. Z/6Z n’est pas intègre (2.3 = 0 ) car 6 n’est pas premier

Théorème 2. Soit R un anneau commutatif unitaire, un idéal M de R est dit maximal


si et seulement si R/M est un corps.

Exemple 6. 1. Si K est un corps,alors son seul idéal maximal est {0}.

2. Dans l’anneau Z, l’ideal {0} est un idéal premier.


– H4 = {4n, n ∈ Z} on peut le voir comme un idéal maximal dans l’anneau des
entier pair E.
– H4 n’est pas premier car 2.2 = 4 ∈ H4 mais 2 n’appartient pas à H4 et aussi
n’est pas maximal car 4Z ( 2Z ( Z.

Théorème 3. Tout idéal propre I de R est inclus dans un idéal maximal de R.

Lemme 1. (Lemmede Zorn) Tout ensemble inductivement ordonné non vide admet
des éléments maximaux.

Corollaire 1. Tout élément non inversible de R est contenu dans un idéal maximal.

Définition 10. (Idéal principal) Un idéal I d’un anneau R est dit principal s’il existe
un élément a ∈ I tel que I =< a >,où

< a >= {ax : x ∈ R}

L’élément a est dit générateur de I et I est dit engendré par a. Un anneau intègre dans
lequel tout idéal est principal est dit principal.

Définition 11. (Anneau factoriel)


Un anneau R est factoriel si tout élément x ∈ R peut s’écrire :

(e ) (e ) (e )
x = x1 1 .x2 2 ...xk k

où les xi sont des éléments irréductibles de R et les exposants ei des entiers positifs.
Cette factorisation est unique.

4
Remarque 1. si R n’ est pas intègre cette factorisation n’est pas toujours unique.

Définition 12. (Anneau local) Un anneau R est dit anneau local si et seulement s’il
admet un seul idéal maximal.

Ainsi les assertions suivantes sont équivalentes :

1. A est un anneau local.

2. A admet exactement un idéal maximal.

3. Les diviseurs de zéro de A sont contenus dans un idéal propre.

4. Les diviseurs de zéro de A forment un idéal.

5. Les diviseurs de zéro de A forment un groupe commutatif additif.

6. Pour tout x dans A, un des deux éléments de l’ensemble {x, 1 + x} est inversible.

Définition 13. (Idéal primaire) Un idéal I d’un anneau R est dit primaire si ∀a, b ∈
R si ab ∈ I et a ∈
/ I entraine qu’il existe un entier n tel que bn ∈ I.

Théorème 4. Si I est un idéal primaire d’un anneau R, son radical I est premier
et c’est le plus petit idéal premier contenant I.

Exemple 7. Les idéaux primaires de Z sont (0) et pn Z avec p un entier premier , en


effet, ce sont les seuls idéaux de Z avec un radical premier et il est immédiat qu’ils sont
primaires.

Théorème 5. Dans un anneau principal R, un élément p ̸= 0 est irréductible, si et


seulement si l’idéal pR est premier.

Corollaire 2. Dans un anneau principal, tout idéal premier non nul est maximal.

Théorème 6. Dans un anneau principal, toute suite croissante d’idéaux est station-
naire.

2.5 Idéaux étrangers et théorème chinois


[1] Soient I1 , I2 , . . . , In des ideaux de R . l’ideal I1 + I2 + · · · In est l’idéal formé des
sommes x1 + x2 + · · · + xn où xi ∈ Ii pour j = 1, . . . , n.

5
Définition 14. 1. On dit que I1 , I2 , . . . , In sont étrangers si l’on a I1 + I2 + · · · In =
R.

2. On dit que I1 , I2 , . . . , In sont étrangers deux à deux si Ir et Is sont étrangers pour


tout r ̸= s.

Théorème 7. On suppose que I1 , I2 , . . . , In sont des idéaux étrangers deux à deux.


Alors le morphisme d’anneaux

ψ : R −→ R/I1 ⊕ · · · ⊕ R/In

induit un isomorphisme d’anneaux



n
R/(I1 ∩ I2 ∩ . . . ∩ In ) −→ R/Ir
r=1

2.5.1 Nilradical, radical et radical de Jacobson

Définition 15. (Elément nilpotent, Nilradical)

i) Un élément a d’un anneau R est dit nilpotent s’il existe un entier n ̸= 0 tel que
an = 0

ii) L’ensemble des éléments nilpotents de R est appelé le Nilradical de R et noté


N il(R).

Proposition 1. L’ensemble N de tout les éléments nilpotents dans un anneau R est


un idéal, et A/N n’admet aucun élément nilpotent ̸= 0.

La proposition suivante nous donne le lien entre N il(R) et les idéaux premiers de
l’anneau :

Proposition 2. Le nilradical de R est l’intersection de tout les idéaux premiers de R.

Plus généralement, on définit le radical d’un idéal I de R par la formule :



I = {a ∈ A; il existe n ≥ 1, an ∈ I}

c’est un idéal de A qui contient I.


On déduit alors que le nilradical de R est égal au radical de l’idéal nul.

6
Définition 16. Un idéal I d’un anneau R est dit maximal si et seulement si I ̸= R et
si J est un idéal de R distinct de R tel que : I ⊂ J alors J = I.

Définition 17. Le radical de Jacobson de R noté J(R) est l’intersection de tout les
idéaux maximaux de R.

Il peut être caractérisé comme suit :

Proposition 3. x ∈ J(R) ⇔ 1 − xy est inversible dans R pour tout y ∈ R.

Proposition 4. Tout anneau intègre fini est un corps.

Proposition 5. L’idéal maximal d’un anneau fini local est nilpotent.

Preuve: comme R est un anneau fini alors il admet un nombre fini d’idéaux
premiers {P1 , P2 , . . . , Ps }, donc R/Pi avec 1 ≤ i ≤ s sont des anneaux intègres . Or un
anneau fini intègre est un corps , donc les Pi sont des idéaux maximaux pour 1 ≤ i ≤ s.

Ce qui entraine N il(R) = Pi = P = M = J(R).

2.6 Polynômes et anneaux de polynômes


Définition 18. Un polynôme à une inconnue sur un anneau unitaire est une fonction
f : R → R définie par une expression du type :

f (x) = an xn + an−1 xn−1 + ... + a1 x + a0

où x est appelé indéterminée du polynôme supposé être distinct de tout élément de


l’anneau R. Les éléments a0 , ..., an ∈ R sont appelés les coefficients de f (x).
Si an ̸= 0, n est appelé le degré de f (x) et est noté deg(f (x)).

Définition 19. Un polynôme an xn + an−1 xn−1 + ... + a1 x + a0 est dit unitaire si et


seulement si an = 1, c’est à dire que le coefficient de la variable de plus haut degré est
égal à 1 (l’élément neutre pour la multiplication deR ).

Définition 20. (Anneau de polynômes) L’ensemble des polynômes sur R muni des
deux opérations, l,addition et la multiplication, admet une structure d’anneau commu-
tatif unitaire noté R[x].

7
Proposition 6. Si l’anneau R est intègre alors l’anneau R[x] l’est aussi .
c’est à dire si P et Q sont deux polynômes tels que P.Q est le polynôme nul alors
soit P est nul ou Q est nul.

Soient f (x), g(x) et d(x) des polynômes dans R[x], si d(x) divise f (x) et g(x), et
si tout polynôme divisant f (x) et g(x) divise aussi d(x), alors d(x) est le plus grand
diviseur commun de f (x) et g(x).On note d(x) = pgcd(f (x), g(x)).
Si pgcd(f (x), g(x)) = 1, on dit que f (x) et g(x) sont premier entre eux.

Définition 21. (Polynôme constant) Un polynôme constant est un polynôme consti-


tué d’un unique monôme de degré 0, il s’identifie avec un élément de l’anneau R.
On écrit souvent p(x) = a0 . Les autres polynômes sont dits non constants.

Définition 22. ( Polynôme irréductible) Un polynôme non constant f (x) ∈ R[x]


est dit irréductible sur R si les seuls polynômes différents de f (x) qui le divise sont
constants. Sinon, le polynôme f (x) est réductible.

Définition 23. (Racine d’un polynôme) Un élément a est une racine (ou un zéro)
du polynôme f (x) si f (a) = 0.

Dans la suite, on va voir une famille particuliere d’anneaux .

3 Anneaux à chaine
Définition 24. (Anneau à chaine ) Un anneau à chaine est un anneau commutatif
R tel que 1 ̸= 0 tel que tous ses idéaux sont ordonnés par l’inclusion.

Proposition 7. [5] Pour un anneau commutatif fini R les propositions suivantes sont
équivalentes :
i) R est un anneau local d’idéal maximal principal M .
ii) R est un anneau local principal .
iii) R est un anneau à chaine .

Soit M l’idéal maximal de l’anneau à chaine fini R. Puisque R est principal, il existe
un générateur γ ∈ R de M , alors γ est nilpotent d’indice de nilpotence un certain entier

8
e. Les idéaux de R forment la chaine suivante :

< 0 >= ⟨γ e ⟩ ( ⟨γ e−1 ⟩ ( . . . ( ⟨γ⟩ ( R.

Le nilradical de R est ⟨γ⟩.


D’où tous les éléments de ⟨γ⟩ sont nilpotents donc les éléments de R/⟨γ⟩ sont des
unités. Puisque ⟨γ⟩ est un idéal maximal le corps résiduel R/⟨γ⟩ est un corps noté K.
L’homomorphisme surjectif naturel est donné par (−) comme suit :

− : R −→ K
(1)
a 7−→ a = a (mod γ)

Si |K| = q = pr pour un certain entier r, alors

|R| = |K| · |⟨γ⟩| = |K| · |K|e−1 = |K|e = per . (2)

On définit la caractéristique d’ un anneau à chaine fini par l’élément premier p qui est
la caractéristique de son corps résiduel . On note que ce n’est pas toujours la définition
de la caractéristique d’un anneau.

Remarque 2. s’il n’ya pas d’ambguité on utilise souvent f à la place de f (x) qui est
un polynôme de R[x].

Définition 25. (Polynômes premiers entre eux) Deux polynomes f1 , f2 ∈ R[x]


sont dits premiers entre eux si

⟨f1 ⟩ + ⟨f2 ⟩ = R[x],

ou autrement dit, s’il existe deux polynômes g1 , g2 ∈ R[x] tel que f1 g1 + f2 g2 = 1

. La Coprimalité de deux polynômes dans R[x] est défini de la même manière.

Lemme 2. [4] Deux polynômes f1 , f2 ∈ R[x] sont premiers entre eux si et seulement
si f1 et f2 sont premiers entre eux dans R[x]. De plus ,si f1 , f2 , ..., fk sont deux à deux
∏k
premiers entre eux dans R[x], alors fi et fj sont premiers entre eux dans R[x].
j̸=i

9
Proposition 8. [5] Soit f (x) = a0 + a1 x + ... + an xn dans R[x],alors les conditions
suivantes sont équivalentes :

1. f est régulier ,

2. ⟨a0 , a1 , ..., an ⟩ = R,

3. ai est inversible pour un certain i, 0 ≤ i ≤ n,

4. f ̸= 0.

Soit R un anneau fini local d’idéal maximal M . Soit la projection déja définie − :
son prolongement aux anneaux de polynômes donne une application que l’on notera

− : R[x] → K[x]

Définition 26. (b-polynôme) ( basic irréductible polynomials en anglais) Un polynôme


f (x) ∈ R[x] est dit b-polynôme s’il n’est pas diviseur de zéro et f¯ est irréductible dans
R̄[x].

Définition 27. (Polynôme régulier) Un polynôme f (x) ∈ R[x] est régulier s’il n’est
pas diviseur de zéro ,i.e., si et seulement si f¯ ̸= 0.

Lemme 3. Soit f (x) ∈ R[x] .Si f¯ est différent de zéro et irréductible dans F [x], alors
f est irréductible dans R[x] et f est appelé donc b-polynôme.

Proposition 9. [5] soit f (x) = an xn + an−1 xn−1 + ... + a1 x + a0 ∈ R[x] alors nous
avons les equivalences suivantes :
– f est régulier.
– ⟨a0 , a1 , . . . , an ⟩ = R
– ∃ai ∈ R pour 0 ≤ i ≤ n tel que ai soit un élément inversible dans R
– f¯ ̸= 0.

Le lemme suivant appelé Lemme de Hensel nous garantit qu’une factorisation


¯ est
d’un polynôme en produit de facteurs premiers entre eux deux à deux dans R[x]
relevée sur R[x]

10
Lemme 4. ( Lemme de Hensel) [5] Soit f ∈ R[x] et supposons f = g1 g2 ...gr où
g1 , g2 , ..., gr sont des polynômes deux à deux premiers entre eux sur R.Alors ils existent
des polynômes deux à deux premiers entre eux f1 , f2 , ..., fr sur R tels que f = f1 f2 ...fr
et fi = gi pour i = 1, 2, ..., r.

Soit D l’ensemble de tous les polynômes f ∈ R[x] tel que f¯ a toutes ses racines
différentes dans une certaine clôture algébrique de R̄. la proposition suivante nous donne
la reltion qui existe entre polynômes réguliers irréductibles et les b-polynômes qui sont
dans D.

Proposition 10. [4] Soit f un polynôme régulier. Alors on a :


i) Si f est un b-plynôme alors f est irréductible .
ii) Si f est irréductible alors f¯ = ug k où ∈ R̄ et g est un polynôme unitaire dans
R̄[x].

Définition 28. (polynôme primaire) Un polynôme f (x) ∈ R[x] est dit primaire si
l’déal ⟨f (x)⟩ est un idéal primaire de R[x]

Proposition 11. [4] Soit f un polynôme régulier dans R[x], alors f = ug1 g2 · · · gr où
u est un élément inversible et g1 , g2 , · · · , gr sont des polynômes réguliers premiers entre
eux deux à deux . cette factorisation est unique dans le sens où si f = ug1 g2 · · · gr =
f = vh1 h2 · · · hs où v est un élément inversible et h1 , h2 , · · · , hs sont des polynômes
réguliers premiers entre eux deux à deux . Alors r = s et après une renumérotation des
polynômes, on obtient ⟨gi ⟩ = ⟨hi ⟩ pour 1 ≤ i ≤ r.

Proposition 12. Un polynôme régulier f est primaire si et seulement si f¯ est primaire


dans R̄[x].

ce qui est équivalent à f¯ = uḡ n où u ∈ R̄ et ḡ est un polynome erréductible dans


R̄[x]

Propriétés 1. – Si le coefficient dominant an d’un b-polynôme f est dans l’idéal


maximal M alors deg(f ) < deg(f¯) .
– Si f (x) est un polynôme unitaire alors deg(f ) = deg(f¯) c’est pour cette raison,que
nous considérons souvent les b-polynômes unitaires.

11
Proposition 13. [5] Soit f un polynôme unitaire sur R[x] tel que f soit sans facteur
carré dans R̄[x],alors f se factorise uniquement comme un produit de b-polynômes
unitaires deux à eux premiers entre eux.

Définition 29. 1) Division Euclidienne Soit R un anneau à chaine. Soit g(x) un


polynôme régulier dans R[x], alors pour tout f (x) ∈ R[x] un polynome régulier ,
il existe deux polynômes q(x) et r(x) de R[x] tels que :

f (x) = q(x)g(x) + r(x)

où deg(r(x)) < deg(q(x)).

2) Soient f (x), g(x) et d(x) des polynômes régulier dans R[x], si d(x) divise f (x) et
g(x), et si tout polynôme divisant f (x) et g(x) divise aussi d(x), alors d(x) est le
plus grand diviseur commun de f (x) et g(x).On note d(x) = pgcd(f (x), g(x)).

3) Si pgcd(f (x), g(x)) = 1, on dit que f (x) et g(x) sont premier entre eux.

Définition 30. Un polynôme constant est un polynôme constitué d’un unique monôme
de degré 0, il s’identifie avec un élément de l’anneau A.
On écrit souvent p(x) = a0 . Les autres polynômes sont dits non constants.

4 Anneau de Galois
Nous abordons ici les anneaux de Galois, Il semble que c’est Krull qui a initié l’étude
des anneaux de Galois en 1924 , et plus tard, ces anneaux ont été redécouvert indépen-
damment par Janusz en 1966, et Raghavendran en 1969. Depuis lors ,les anneaux de
Galois ont été révélés applicable dans de nombreuses branches mathématiques comme
la combinatoire et la théorie des codes.

Définition 31. R est un anneau de Galois s’il est commutatif, unitaire, et si l’ensemble
de ces diviseurs de zéro est de la forme pR, où p est un nombre premier.

Les corps de Galois peuvent donc être considérés comme des anneaux de Galois ne
contenant pas de diviseurs de zéro. L’exemple le plus utilisé en théorie de codes est
R = Zpm , l’anneau des entiers modulo pm .

12
La caractéristique noté car R est l’ordre additif de l’élément neutre pour la multiplica-
tion 1.
Ainsi (Zm , +, .) est un anneau de caractéristique m, puisque 1 est d’ordre m dans
(Zm , +).
La caractéristique d’un anneau R de Galois est

carR = pm , m ∈ N

Nous allons voir que d’une manière générale, l’anneau Zpm est un anneau local pour p
premier. C’est de plus un anneau de Galois.

Exemple 8. R = Zpn l’anneau des entiers modulo pn .

La caractéristique de l’anneau de Galois R est : carR = pn , n ∈ N.

4.1 Construction des anneaux de Galois


Soit q = pr où p est un nombre premier et r un entier positif. Dans cette section, on
va étudier les anneaux de Galois qui sont une génééralisation des corps finis. Pour la
construction de ces anneaux on utilisera le même principe utilisé pour la construction
des corps finis. Pour ces derniers les polynômes irréductibles jouent un rôle très impor-
tant. Sur les anneaux commutatifs unitaires ce rôle est joué par les polynômes basiques
irréductibles.

Définition 32. Soit R Un anneau commutatif unitaire local .Un polynôme f (x) ∈ R[x]
est appelé basique irreductible si f¯(x) est irréductible dans R̄[x] et basique primitif si
f¯(x) est un polynôme primitif dans R̄[x] .

Définition 33. Soit f (x) ∈ Zq [x] un polynôme unitaire basique irréductible de degré
m. alors l’anneau de Galois de degré m sur Zq est l’anneau quotient :

GR(q, m) = Zq [x]/(f (x))

L’anneau de Galois GR(q, m) est un anneau de caractéristique q = pr et de car-


dinale q m . Il est facile de vérifier que GR(q, 1) = Zq et GR(p, m) = Fpm . L’anneau
de Galois GR(q, m) est un anneau local, d’idéal maximal ⟨p⟩ = pGR(q, m) et de corps

13
résiduel GR(q, m)/pGR(q, m) = Fpm . Si ξ est une racine de f (x), alors GR(q, m) est
une extension de Zq ie GR(q, m) = Zq [ξ], donc GR(q, m) est un module libre de rang
m sur Zq dont {1, ξ; ξ 2 , ..., ξ m−1 } est une base . Tous les anneaux de Galois de même
ordre sont isomorphes .
Dans GR(q, m), Il existe un élément ξ d’ordre pm − 1 , appelé élément primitif de
GR(q, m) , ξ est une racine d’un unique polynôme unitaire basique irréductible de degré
m −1
m sur Zq qui divise xp − 1 dans Zq [x] . Soit
m −2
T = {0, 1, ξ, . . . , ξ p }

alors tout élément c ∈ GR(q, m) admet une écriture unique

c = a0 + a1 p + · · · + ar−1 pr−1

où a0 , a1 , . . . , ar−1 ∈ T. Cette représentation est appelée , représentation p-adique des


éléments de l’anneau fini de Galois GR(q, m). C’est une généralisation de la représen-
tation usuelle des éléments non nuls d’un corps fini comme puissance d’un élément
primitif.
L’application Fr : GR(q, m) −→ GR(q, m) définie par

Fr (b0 + b1 ξ + · · · + bm−1 ξ m−1 ) = b0 + b1 ξ p + · · · + bm−1 ξ p(m−1)

est appelée l’application de Frobenius . C’est le générateur du groupe de Galois GR(q, m)


sur Zq . en particulier les éléments de GR(q, m) qui sont fixés par Fr sont Zq .

Exemple 9. Le polynôme f (x) = x4 + 2x2 − x + 1 est un polynôme basique irréductible


sur Z4 puisque f¯(x) = x4 + x + 1 est un polynôme irréductible dans F2 [x].
Alors GR(4, 4) est une extension Galoisienne de Z4 de degré 4. Les éléments de
GR(4, 4) s’expriment comme des polynômes de degré inférieur ou égal à 3 sur Z4 .
Si ξ est une racine de f (x) alors GR(4, 4) = Z4 [ξ] et tout élément c de GR(4, 4)
admet une écriture unique
c = b0 + 2b1 + 4b2 + 8b3

où b0 , b1 , b2 , b3 ∈ {0, 1, ξ, ξ 2 , . . . , ξ 14 }

14
4.2 Paramètres d’un anneau de Galois
Notons "\" le symbole représentant la soustraction ensembliste.Le groupe multipli-
catif R∗ de l’anneau est

R∗ = R\pR = R\D,

Puisque les diviseurs de zéro sont les seuls éléments non inversibles dans un anneau fini.
Les éléments de R∗ sont donc les inversibles de R et M = pR est l’unique idéal maximal
de R.
De plus l’anneau

R = R/M

est le corps de Galois GF (q) (q étant une puissance de p, pn ). Notons 1 l’élément neutre
de R. Nous avons donc 1 = 1 + M .
Posons M e = pe R et {0, ..., m − 1}. On a alors

M m−1 ̸= 0 et M m = 0,

Et la chaine suivante d’idéaux admet des inclusions strictes :

R = M 0 ⊃ M = pR ⊃ ...M m−1 = pm−1 R ⊃ M m = pm R = 0

Tout comme la caractéristique , le cardinal de l’anneau est important pour la détermi-


nation de R.
Nous verrons que ces deux paramètres déterminent complètement, à isomorphe près,
l’anneau de Galois. Nous allons prouver que le nombre d’éléments de l’anneau R et du
groupe multiplicatif R∗ sont

|R| = q m , |R∗ | = (q − 1)q m−1 .

Il suffit pour cela de prouver que pour chaque e ∈ {0, ..., n − 1}, nous avons l’égalité

|pe R/pe+1 R| = q.

Posons Re = pt R/pt+1 R. Il est facile de voir que R est un espace vectoriel sur R =
GF (q). De plus dimR Rt = 1.
En effet considérons α ∈ pt R\pt+1 R,nous avons Rα = pt R et Rα = Rt . Ainsi |R| = q m
et le cardinal de R∗ découle immédiatement.

15
4.3 Extension de l’anneau de Galois R
Nous allons montrer que la donnée d’un b- polynôme f de degré r sur R permet
de construire un gros anneau en adjoignant à R une racine de f . Nous appelons cette
extension une G-extension de R. Le b-polynôme f (x) ∈ R[x] permet de construire la
G-extension S = Rr[x]/(f (x)) qui est un anneau de Galois.

Théorème 8. Soit Rr un anneau de Galois de q m éléments et de caractéristique pm .


Soit f (x) un b-polynôme sur R de degré r . Alors l’anneau quotient

S = R[x]/(f (x))

est un anneau de Galois de paramètres :

carS = pm |S| = pmr

Preuve: Si le calcul des paramètres de l’anneau ne pose aucune difficulté, il convient


de prouver que S est un anneau de Galois. Les éléments de pS sont des diviseurs de
zéro. Il faut donc vérifier que tous les éléments de S\pS sont des inversibles.
Considérons α un élément de S\pS .Il peut s’écrire de façon unique

α = [A(X)]f = A(X) + f (X)R[X],

où A(X) ∈ R[X], deg A(X) < m et A(X) ̸= 0.


Nous avons alors (A(X), f (X)) = 1 et d’après Bezout il existe deux polynomes U (X)
et V (X) appartenant à R[X] qui vérifient l’identité

U (X)A(X) + V (X)f (X) = 1.

En d’autre termes, il existe B(X) ∈ R[X] tel que

U (X)A(X) + V (X)f (X) = 1 + pB(X)

Ainsi

[U (X)]f [A(X)]f = [1 + pB(X)]f .

16
Il est facile de voir que [1|pB(X)]f est inversible puisque
n−1
[1 + pB(X)]fp = [1]f

L’élément α est donc inversible.  L’ exis-


tence d’un anneau de Galois se déduit du résultat précédant.

Lemme 5. Pour tout anneau de Galois R et tout entier r il existe une G-extension de
degré r de R .

Lemme 6. Pour tout p premier ,r, m ∈ N, il existe un anneau de Galois S de caracté-


ristique pm ayant pmr éléments .

Exemple 10. Soit l’anneau des entier modulo 8, R8 = Z23 = Z8 .


Posons S8 = R8 [X]/(f (x)) avec f (x) = x3 + 6x2 + 5x + 7
Le polynôme f est un b-polynôme et f (x) = x3 + x + 1

carS = 8 |S| = 64

L’anneau S8 est une G-extension de degré 3 de R8 .

En régle général, si l’on considère un élément α de S , le sous anneau

{A(α) :A(X) ∈ R[X]}

de R est noté R[α]. C’est une extension de l’anneau R par α . Dans l’exemple précédant,
S8 = R8 [α] où α et une racine de f (x). L’anneau S8 peut s’écrire en tant que module
⟨ ⟩
1, α, α2

Corollaire 3. Soit S un anneau de Galois de caractéristique pm et de cardinal pmr


alors :

S ≈ Zpm [x]/(f (x))

où f (x) est un b-polynôme de degré r sur Zpm , notons un tel anneau de Galois GR(pm , r).
Ainsi ,deux anneaux de Galois sont isomorphes si et seulement s’ils ont même cardinale
et caractéristique.

17
Remarque 3. GR(pm , 1) = Zpm et GR(p, r) = Fpr

Corollaire 4. Soit a un entier impair, alors X a − 1 admet une factorisation unique


dans S.

Soit l’anneau de Galois :

GR(pm , r) = Zpm [ξ] = Zpm [x]/(G(p,r) (x)),

où ξ est une racine d’un b-polynôme unitaire, G(p,r) (x) ∈ Zpm [x], déterminé par le
lemme de Hensel à partir d’un polynôme primitif g(p,r) (x) ∈ Zp [x] de degré r tel que :

Fpr = GF (pr ) = Fp [x]/(g(p,r) (x)) ∼


= Z(θ),

Avec g(p,r) (θ) = 0 et g(p,r) (x) ≡ G(p,r) (x) (mod p). Ainsi le polynome G(p,r) (x) est lié à
g(p,r) (x) par l’épimorphisme :

µ : Zpm [x] → Zp [x],

i.e., µ(G(p,r) )(x) = g(p,r) (x) ∈ Zp [x].


Si g(p,r) (x) est un polynome unitaire, irréductible de la forme :

g(p,r) (x) = xr + ar−1 xr−1 + ... + a0 .

Dans ce cas là, on a :

G(p,r) (x) = xr + (pm − p + ar−1 )xr−1 + ... + (pm − p + a0 ) ∈ Zpm [x].


r−1
GR(p , r) = {
m
bj ξ j bj ∈ Zpm , 0 ≤ j ≤ r − 1},
j=0

Son idéal maximal est pGR(pm , r) de corps résiduel

GR(pm , r)/pGR(pm , r) ∼
= Fpr .

Avec G(p,r) (ξ) = 0.


Notons que les éléments de l’idéal maximal s’ écrivent de manière unique :

r−1
pGR(p , r) = {p
m
bj ξ j | bj ∈ Zpm , 0 ≤ j ≤ r − 1},
j=0

18
Plus précisement :

r−1
pGR(pm , r) = { bj ξ j | bj ∈ pZpm , 0 ≤ j ≤ r − 1}.
j=0

Exemple 11. Dans l’anneau Z8 , p = 2, m = 3 et prenons r = 3. Rappelons que :

F8 ∼
= Z2 [x]/(x3 + x + 1) = {a + bξ + cξ 2 | a, b, c ∈ F2 },

Où ξ 3 = ξ + 1,i.e

F8 = {0, 1, ξ, ξ 2 , 1 + ξ, 1 + ξ 2 , ξ + ξ 2 , 1 + ξ + ξ 2 }.

Le polynome g(2,3) (x) = x3 + x + 1 ∈ Z2 [x] est un polynôme primitif utilisé pour l’ex-
tension de corps F2 ⊂ F8 . D’après le lemme de Hensel :
G(2,3) (x) = x3 +(8−2+0)x2 +(8−2+1)x+(8−2+1)x+(8−2+1) = x3 +6x2 +7x+7 ∈
Z8 [x].
On peut donc voir l’anneau de Galois GR(23 , 3) comme :

GR(8, 3) = {b0 + b1 ξ + b2 ξ 2 | bi ∈ Z8 },

où ξ est une racine de G(2,3) (x) ∈ Z8 i.e. ξ 3 = 2ξ 2 + ξ + 1, et l’idéal maximal M de Z8


est 2Z8 = {0, 2, 4, 6} et µ(x3 + 6x2 + 7x + 7) = x3 + x + 1.
On considère l’application

e : GR(8, 3) = Z8 /(x3 + 6x2 + 7x + 7) → Z2 [x]/(x3 + x + 1)


µ

Les éléments de l’idéal maximal sont de la forme :

2GR(8, 3) = {2(b0 + b1 ξ + b2 ξ 2 ) : b0 , b1 , b2 ∈ Z8 }

avec ξ 3 = 2ξ + ξ + 1ξ Or les coefficients 2b0 , 2b1 , 2b2 sont dans M = 2Z8 .


Donc on peut écrire 2GR(8, 3) = {λ0 + λ1 ξ + λ2 ξ 2 /λi ∈ M, 0 ≤ i ≤ 2},
avec ξ 3 = 2ξ + ξ + 1

Définition 34. [?] Soit GR(pm , r)∗ le groupe multiplicatif de GR(pm , r). Alors :
si p est impair, ou p = 2 et m ≤ 2, alors

GR(pm , r)∗ ≃ Zpr −1 × Zpm−1 × Zpm−1 ... × Zpm−1 , (3)

19
Avec r copies de Zpm−1 .
Si p = 2 et m ≥ 3,alors

GR(2m , r)∗ ≃ Z2r −1 × Z2 × Z2m−2 × Z2m−1 ... × Z2m−1 , (4)

avec r − 1 copies de Z2m−1 .

4.4 Sous-anneau d’un anneau de Galois


Tout sous-anneau de GR(pm , r) est un anneau de la forme GR(pm , ) où l divise r.
Inversement, si l divise r alors GR(pm , r) contient une seule copie de GR(pm , l).
Cela veut dire que le nombre de sous-anneaux de GR(pm , r) est le nombre de diviseurs
positives de r.

4.5 Les inversibles de GR(pm , r)


Théorème 9. [?] Soit S = GR(pm , r). Le groupe multiplicatif de S peut s’écrire comme
le produit direct de deux groupes :

S ∗ = G1 × G2

1. G1 est un groupe cyclique d’ordre pr − 1

2. G2 est un groupe d’ordre p(m−1)r tel que


– Si p est impair ,ou si p = 2 et m ≤ 2,alors G2 est un produit direct de m
groupes cycliques chacun d’ordre pm−1 .
– Si p = 2 et m ≤ 3, alors G2 est un produit direct d’un groupe cyclique d’ordre 2,
un groupe cyclique d’ordre 2m−2 et r − 1 groupes cyclique chacun d’ordre 2m−1

Exemple 12. Prenons l’exemple précédant : R = Z8 et S8 = R[X]/(f (X)) avec

f (X) = X 3 + 6X 2 + 5X + 7.

Alors f (X) divise X 7 − 1 dans Z8 [X]. Soit α une racine primitive de f (X), l’ordre de
α est 23 − 1 = 7.

20
Notons H le groupe cyclique engendré par α et K le corps résiduel de S, on a alors :

H ≈ (K, ×).

Soit U = 1 + 2S8 + 4S8 alors (U, ×) ≈ (S4 , +) où S4 ≈ Z4 /(f (X) mod 4). Ainsi

S8∗ ≈ (K, ×) × (S4 , +).

Il s’ensuit que l’ordre multiplicatif maximal d’un élément de S8∗ est 4(2r − 1) = 28.

4.6 L’anneau de Galois R = GR(4, r)


On sait que l’anneau Z4 = {0, 1, 2, 3} des entier modulo 4 est un anneau local. Son
unique idéal maximal 2Z = {0, 2} est composé de diviseurs de zéro. Soit f ∈ Z4 [X],
définissons l’application projection µ comme suit :

µ : Z4 [X] → GF (2)[X]

Qui réduit modulo 2 les coefficients de f (x) ∈ Z4 [X].


Ainsi un b-polynôme f ∈ Z4 [X] est un polynôme unitaire tel que µ(f ) est irréductible
sur Z2 .

Lemme 7. Le polynome X a − 1 (a impair et strictement positif ) admet une factorisa-


tion unique sur Z4 [x]. Cette factorisation établit une correspondance biunivoque avec la
factorisation sur Z2 .

Définition 35. Soit f un b-polynôme de degré r sur Z4 .


L’anneau de Galois R = GR(4, r) est défini à un isomorphisme près comme étant
Z4 [X]/(f ).
r −1
Soit β une racine primitive de f (X) et f (X) un facteur primitif de X 2 − 1 (les
a′
facteurs primitifs qui divisent X a − 1 mais pas X − 1 pour a > a′ sont appelés des
facteurs primitifs). Alors l’anneau de Galois R = GR(4, r) peut être défini comme étant
l’extension R = Z4 [β]. Les diviseurs de zéro forment le sous groupe 2R.Le groupe des
inversible R∗ = R\2R est un produit direct de deux groupes G1 et G2 . D’après le
théorème1.5, le sous groupe G1 est un groupe cyclique d’ordre a, que l’on va noter T ∗ ,

21
appelé système de Teichmuller lorsqu’on lui adjoint 0, posons T = T ∗ ∪ {0}. Alors
on a :
m −2
T = {0, 1, β 2 , ..., β 2 }.

Les éléments de R admettent une représentation unique ’multiplicative’ ou ’additi-


ve’. Dans la première représentation , un élément c ∈ R s’écrit c = a + 2b où a et b
appartiennent à T . Pour la représentation additive, un élément c ∈ R s’écrit :


r−1
c= bt β t bt ∈ Z4
t=0

Exemple 13. Soit h(x) = X 3 + 2X 2 + X − 1 et β une racine de h. Alors

β 3 = 2β 2 + 3β + 1
β 4 = 3β 2 + 3β + 2
β 5 = β 2 + 3β + 3
β 6 = β 2 + 2β + 1
β7 = 1

Ainsi , l’élément c = 1 + 3β 5 s’écrit dans la représentation additive 2 + β + 3β 2 :

c = 1 + 3β 5
= 1 + 3(3 + 3β + β 2 )
= 1 + 1 + β + 3β 2
= 2 + β + 3β 2

5 Modules

5.1 Modules et sous-modules


Définition 36. Soit (M, +) un groupe commutatif , on dit que M est un A-module s’il
existe une application : A × M → M , où on note ax l’image de (a, x), telle que :

1. a(x + y) = ax + ay pour a ∈ A et x, y ∈ M ,

22
2. (a + b)x = ax + bx pour a, b ∈ A et x ∈ M ,

3. 1x = x et a(bx) = (ab)x pour a, b ∈ A et x ∈ M .

Si l’anneau A est un corps K , on dit que M est un K-espace vectoriel.

Exemple 14. 1. Si A est un anneau commutatif unitaire alors A est un A-module

2. Si I est un idéal de A, alors I est un A-module

3. Un groupe commutatif est un Z-module

4. An = A × A × ... × A,muni des deux opérations :


– λ(a1 , ..., an ) = (λa1 , ..., λan )
– (a1 , ..., an ) + (b1 , ..., bn ) = (a1 + b1 , ..., an + bn )
est un A-module

5. Soit f : A → B un homomorphisme d’anneaux. Alors B muni de l’opération


ab = f (a)b pour a ∈ A et b ∈ B,est un A-module.

Définition 37. Soit M un A-module . Un sous groupe N de M tel que ax ∈ N pour


a ∈ A et x ∈ N est un sous-module de M .
Il est claire qu’un sous-ensemble N de M est un sous-module de M si et seulement si
x, y ∈ N et a, b ∈ A impliquent ax + by ∈ N , autrement dit si et seulement si N est
stable par combinaison linéaire .

Exemple 15. Soit A un anneau commutatif unitaire, alors A est un A-module et les
sous modules de A sont les idéaux de A.

5.2 Module de type fini


Définition 38. On dit qu’un A-module M est de type fini s’il est engendré par un
nombre fini d’éléments ,i.e., s’il existe x1 , x2 , ..., xn ∈ M tel que :

M = Ax1 + ... + Axn

i.e., si tout m ∈ M s’écrit : m = a1 x1 + ... + an xn avec ai ∈ A

Exemple 16. 1. Le A-module A est de type fini : il est engendré par l’élément 1
puisque a = a1 pour tout a ∈ A.

23
2. Plus généralement , pour tout n ≥ 1, la somme directe

An = {(a1 , ..., an ) | ai ∈ A}

est un A-module de type fini. En effet, introduisons les éléments :

e1 = (1, 0, ..., 0), ..., en = (0, ..., 0, 1),

alors tout élément a = (a1 , ..., an ) de An s’écrit (de façon unique)

a = a1 e1 + ... + an en .

5.3 Module libre


Définition 39. Soit M un A-module et soit B un sous-ensemble de M .On dit que B
est une partie libre de M si les éléments de B sont linéairement indépendants sur A
,i.e., si la propriété suivante est vérifiée : pour tout n ≥ 1 si β1 , ..., βn ∈ B sont deux à
deux distincts et si : a1 β1 + ... + an βn = 0 ,alors ai = 0 pour tout i = 1, ..., n.

Définition 40. Soit M un A-module. On dit qu’un sous ensemble B de M est une
base de M s’il vérifie les deux propriétés suivantes :

1. B engendre M , i.e., tout x ∈ M s’écrit comme combinaison A-linéaire d’un


nombre fini d’éléments de B ,i.e., sous la forme :

n
m= ai βi
i=1

avec n ∈ N∗ , βi ∈ B et ai ∈ A

2. B est une partie libre de M

Il résulte de 1) et 2) que tout m ̸= 0 dans M s’écrit de façon unique , comme une


∑ n
somme finie : m = ai βi où n ≥ 1, βi ∈ B et ai ̸= 0 pour tout i = 1, ..., n
i=1

Définition 41. On dit que M est un A-module libre s’il possède une base.

Exemple 17. 1. Le A-module A possède la base {1}. Donc A est un A-module libre.

2. Plus généralement, pour tout n ≥ 1, le A-module

24
An = {(a1 , ..., an ) | ai ∈ A}

est un A-module libre, il admet comme base B = (e1 , ..., en ) où

e1 = (1, 0, .., 0), ..., en = (0, ..., 0, 1)

3. Considérons l’anneau A = Z et le Z-module M = Z/nZ (on > 1). Alors M ne


possède pas de base comme Z-module. En effet , ∀x ∈ M on a
nx = 0, donc la condition "2" de la définition n’est pas vérifiée pour aucun sous-
ensemble B de M . Donc Z/nZ n’est pas un Z-module libre.

5.4 Rang d’un module de type fini :


Définition 42. On dit que M est un A-module libre de rang n s’il est libre et admet
une base formée de n éléments, i.e, si M ∼
= An .

Lemme 8. Si M est un A-module libre, alors toutes les bases de M sont formées d’un
nombre fini d’éléments.

Références
[1] A.Chambert-Loir,Algèbre commutative cours à l’université de Rennes 1 (2006-
2007).

[2] Gilberto Bini and Flaminio Flamini, Finite commutative rings and their a pplica-
tions, University of Michigan, Universita degli Studi Roma Tre,U.S.A and Italy,
2002.

[3] A.Klapper and M.Goresky,An introduction to abstract algebra.

[4] B.R.McDonald, Finite Rings with identity, Pure and Applied Mathematics, vol.28.
Marcel Dekker,Inc.New York,(1974).

[5] H. Dinh and S. R. López-Permounth, Cyclic and negacyclic codes over finite chain
rings, IEEE Trans Inform Theory, 2004, 50 : 1728–1744

25
Chapitre 2
Les Codes linéaires définis sur les anneaux
finis

1 Introduction
La théorie des anneaux occupe un role très important dans la résolution de certains
problèmes liés à la théorie des codes correcteurs d’erreurs. D’ailleurs, on a construit de
bons codes sur l’anneau à quatre éléments Z4 . ce qui a motivé notre travail sur d’autres
classes d’anneaux.

Remarque 1. [1] La structure d’anneaux est moins restrictive que celles des corps donc
plus nombreux. D’ailleurs, nous avons un seul corps à isomorphisme prés à 4 éléments
alors qu’ils existent 9 différents anneaux commutatifs à 4 éléments parmi ces anneaux
ils existent 3 qui sont locaux (Z/4Z, GF (22 ), (Z/2Z)[X]/(X 2 ) , donc on peut construire
plus de Codes.

Au début des années 1990, Hammons, Kumar, Calderbank,Solé donnèrent une construc-
tion très simple de certains codes binaires,c’est à dire définis sur le corps à deux élé-
ments,non linéaire figurant parmi les meilleurs connus.Il s’agit notamment des codes de
Kerdock et de Preparata.Cette construction est également à l’origine de l’explication
algébrique d’une curieuse relation entre codes de Kerdok et de Preparata,à savoir leurs
dualité formelle.
Quelque années auparavant,certains chercheurs ont été amenés à introduire un nouvel
alphabet pour construire des codes.Contrairement à la tradition, cet alphabet de quatre

1
éléments admet une structure d’anneau et non de corps.C’est Z4 ,l’anneau des entiers
modulo quatre.L’introduction de ces codes dits aussi quaternaires a alors été perçu
comme un événement considérable au sein de la communauté des codeurs.
L’objectif était de construire et d’étudier de bon codes sur Z4 puis les transformer
en codes binaire,les codes ainsi-obtenu sont dit Z4 -linéaire.
La transformer des codes linéaires sur Z4 en codes binaires s’opère à l’aide de l’ap-
plication de Gray qui va de Z4 dans Z22 ,étendue coordonnée par coordonnée grâce aux
propriétés de cette application.Depuis lors,une généralisation d’étude et de construction
de codes a été faite sur les anneaux finis.

Définition 1. Deux idéaux I , J de R sont premiers entre eux si I + J = R

Lemme 1. (Matsumura) Soit I1 , I2 , . . . , In des idéaux de R les 2 propositions suivantes


sont equivalentes.

i) pour i ̸= j , Ii et Ij sont premiers entre eux.

ii) l’homomorphisme canonique


n
R −→ (R/Ii )
i=1

est surjectif.

et si ces conditions sont vérifiées alors



n ∏
n
Ii = (Ii )
i=1 i=1

et l’homomorphisme canonique

n ∏
n
ϕ : R/ Ij −→ (R/Ij )
j=1 j=1

est bijectif.

Une famille finie (Ij )nj=1 d’idéaux de R telle que l’homomorphisme canonique de R

n
dans (R/Ij ) est un isomorphisme est appelée une somme directe de R
j=1

2
Lemme 2. (Bourbaki) Soient I1 , I2 , . . . , In des idéaux de R alors on a les equivalences
suivantes :

1) Une famille (Ij )nj=1 est une somme directe de R.



n
2) Pour i ̸= j , Ii et Ij sont premiers entre eux et Ij = {0} .
j=1


n
3) Pour i ̸= j , Ii et Ij sont premiers entre eux et Ij = {0}
j=1

4) Il existe une famille (ej )nj=1 d’idempotents de R tels que ei ej = 0 pour i ̸= j,



1= ei et Ii = R(1 − ei ) pour i = 1, . . . , n.

Lemme 3 ([2], p. 54, Proposition 6). Soit a1 , a2 , . . . , an des idéaux de R,premiers entre
eux deux à deux et soit a = ∩ni=1 ai . Pour tout R-module M , l’homomorphisme canonique
∏n
M→ (M/ai M ) est surjectif et son noyau est aM .
i=1

Soit ai un idéal d’un anneau R, et notons Ri = R/ai . Donc nous avons epimophisme
canonique
ψi : R → Ri

Proposition 1. soit R un anneau commutatif fini . Alors les propositions suivantes


sont equivalentes.
(i) R est un anneau principal .
(ii) R est isomorphe à un produit fini d’anneaux à chaine finis.

k
De plus , la décomposition dans (ii)est unique . Elle est de la forme R ∼
= R/mtii ,
i=1
où m1 , m2 , . . . , mk sont des idéaux maximaux de R, et t1 , t2 , . . . , tk sont les indices de
stabilité respectives .

Remarque 2. Soit Ri = R/mtii alors Ri est un anneau à chaine fini d’idéal maximal
mi /mtii

3
2 Codes linéaires sur les anneaux finis
Définition 2. Soit R un anneau fini local Un code linéaire C de longueur n sur R est
un sous-module du R-module Rn ,Qui peut être libre ou pas.
Les vecteurs de C sont appelés les mots du code C.

Exemple 1. Soit le code C1 dans Z34 tel que :

C1 = {000, 121, 202, 323},alors C1 est linéaire car :


121 + 202 = 323 ∈ C1
121 + 323 = 000 ∈ C1
202 + 323 = 121 ∈ C1

Soit le code C2 dans Z4 tel que :

C2 = {000, 011, 203} est non linéaire car :


011 et 203 ∈ C2 mais 011 + 203 = 210 n’est pas dans C2

3 Matrice génératrice
dans cette section on considère un cas particulier d’anneaux qui sont les anneaux à
chaine finis (voir chapitre 1)
Soit R un anneau à chaine fini d’idéal maximal ⟨γ⟩,et e l’indice de nilpotence de γ.
de corps résiduel Fq = Fpr où p est un nombre premier et gcd(n, p) = 1

Définition 3. Soit C un code linéaire sur R de rang k.La matrice génératrice de C


est une matrice k × n,dont ces lignes engendrent C,et aucune d’elles ne peut s’écrire
comme combinaison linéaire des autres lignes de G .
En particulier : C = {xG; x ∈ R}

Théorème 1. [10] Soit C un code linéaire sur R,à une permutation des coordonnées
prés ,C admet une matrice génératrice G sous la forme standard suivante :

4
 
Ik A0,1 A0,2 A0,3 ... A0,e−1 A0,e
 0 
 0 γI 
 k1 γA12 γA1,3 ... γA1,e−1 γA1,e 
 
G=
0 0 γ 2 Ik2 γ 2 A2,3 ... γ 2 A2,e−1 γ 2 A2,e 
 (1)
 . .. .. .. .. .. .. 
 .. . . . . . . 
 
0 0 0 0 . . . γ e−1 Ike−1 γ e−1 Ae−1,e
Où tous les éléments dans γ i Ai,j (0 ≤ i ≤ e − 1, 1 ≤ j ≤ e) sont dans ⟨γ i ⟩
On dit que C est de type {k0 , k1 , . . . , ke−1 }. Ce qui implique que son cardinal est :
∑e−1 ∑e−1
|C| = |R/⟨γ⟩| = |Fq |
i=0 (e−1)ki i=0 (e−1)ki


e−1
On définit ke = n − ki
i=0 ∑
On munit Rn du produit suivant : v · w = vi wi . Le code dual C ⊥ de C est définit
par
C ⊥ = {v ∈ Rn | v · w = 0 for all w ∈ C}. (2)

Si C ⊆ C ⊥ , on dit que le code C est auto-orthogonal , et si C = C ⊥ on dit que le code


C est auto-dual.
Le rang de C est définit par :

e−1
k(C) = ki . (3)
i=0

Il est clair que k(C) est le nombre minimum de vecteurs d’une famille génératrice de
C. De plus nous avons une relation entre C et son dual C ⊥ .

(e−i)(ki +ki⊥ )
|C||C ⊥ | = q = q en = |R|n , and (C ⊥ )⊥ = C. (4)

Remarque 3. DE (4), Il existe un code auto-dual de longueur n sur R si et seulement


si en est pair. Si e est pair , il existe un code auto-dual de longueur n appelé le code
e
aoto-dual trivial donné par sa matrice génératrice : G = γ 2 In .

Le rang libre de C est défini comme le plus grand rang des sous modules de C. Un
code linéaire est dit dit libre si son rang libre est égal à son rang . est dans ce cas Le
code est un Rsous module libre isomorphe au sous module Rk(C) , et a comme base à
k(C) éléments. Donc dans ce cas une matrice génératrice de C dans la forme standard
est donné par (Ik M ) pour une certaine matrice M .

5
Lemme 4. ([?, ?]) Soit C un code linéaire de matrice génératrice G dans la forme

j−1
standard (??). Then if for Alors si 0 ≤ i < j ≤ e, Bi,j = − e−j,e−k − Ae−j,e−i ,
Bi,k Atr tr

k=i+1
nous avons  
B0,e B0,e−1 ... B0,1 In−k
 
 
 γB1,e γB1,e−1 ... γIke−1 0 
 
H=
 γ 2 B2,e γB2,e−1 ... γIke−2 0 ,
 (5)
 .. 
 . 
 
γ e−1 Be−1,e γ e−1 Ike−1 . . . 0 0
est une matrice pour C ⊥ . De plus ki (C ⊥ ) = ke−i (C), for i = 1, . . . , e − 1, et k0 (C ⊥ ) =
n − k(C).

Lemme 5. [4] Soit C un code de type {k0 , k1 , . . . , ke−1 } alors C ⊥ son dual est un code
de type {ke , ke−1 , ke−2 , . . . , k1 }

4 Les paramètres d’un code linéaire sur R


On définit sur un code C de longueur n et de rang k une métrique appelée dis-
tance de Hamming noté d(x, y) entre deux vecteurs (x, y) ∈ Rn est le nombre de
coordonnées pour lequel x, y différents :

d(x, y) = |{i : xi ̸= yi }|

Le poids de Hamming qu’on le note wH (c) d’un mot c ∈ R est le nombre de


coordonnées non nulles de c,i.e ; :

wH (c) = d(c, 0)

La distance minimale noté dH (c) d’un code C définit sur R la plus petite distance
entre les différents mots de code,i.e., :

dH (c) = {min d(x, y) | x, y ∈ Rn }

Le poids minimal d’un code C est le minimum poids non nul de code,i.e., :

w(C) = {min w(x) | x ∈ C, x ̸= 0}

6
Exemple 2. On reprend l’exemple 2.1 :

d(121, 202) = 3
d(121, 323) = 2
d(202, 323) = 3
et dH (C) = 2
w(121) = 3
w(202) = 2
w(323) = 3
et wH (C) = 2

Remarque 4. Pour un code linéaire la distance minimal et le poids minimal sont égaux.

5 Les différents poids et distances sur l’anneau de Ga-


lois Zq
Soit C un code linéaire sur GR(pm , r) de longueur n,et soit G(C) sa matrice géné-
ratrice.
Soit x = (x1 , ..., xn ) ∈ GR(pm , r)n .
On a déjà défini le poids de Hamming wH (x) comme étant le nombre de composantes
non nulles de x.
Si on est dans l’anneau de Galois Zq tel que q est une puissance d’un nombre premier
p,alors on peut associer à un vecteur x différents poids et différentes distances autres
que le poids de Hamming et la distance de Hamming.

Le poids Euclidien est :



n
wE (x) = min{x2i , (q − xi )2 }
i=1

Le poids de Lee est :



n
wL (x) = min{|xi |, |q − xi |}
i=1

7
De meme pour la distance, on définit ces trois distances :
La distance de Hamming :

dH (x, y) = wH (x − y)

La distance de Lee :
dL (x, y) = wL (x − y)

La distance Euclidienne :

dE (x, y) = wE (x − y)

m−1
m
Définition 4. Soit C un code sur GR(p , r) de longueur n et de rang k = ki et de
i=0
distance minimal d alors il est dit [n, k, d]-code.

Enumérateur de poids
Pour un code de longueur n,on appelle énumérateur de poids le polynôme :

n
Wc (x) = Ai (C)xi
i=0

où Ai est égale au nombre de mots de poids i du code C.


En remplaçant x par x/y et en multipliant par y n ,le polynôme Wc (x) peut être trans-
former en un polynome à deux variables x et y comme suit :

n
Wc (x, y) = Ai xn−i y i
i=0

5.1 Les codes linéaires sur l’anneau Z4


Les codes sur Z4 l’anneau des entiers modulo 4 ont marqué leurs apparition. Les
non-initiés ont pu se demander si l’engouement provoqué par cet anneau était justifié.
De par leurs propriétés souvent remarquables, les codes sur Z4 devinrent rapidement
une nouvelle voie de recherche. Ils amenèrent de nouvelles structures combinatoires
de nouvelles constructions de réseaux arithmétiques et des algorithmes de décodage
utilisant par exemple les bases de Gröbner. Les codes sur Z4 sont donc bien plus qu’une
mode passagère. Pour toute la suite on prend n un entier impair.

8
Définition 5. Un code quaternaire C4 de longueur n est un code en bloc linéaire sur
Z4 qui est un sous module de Zn4

La métrique de Hamming n’est pas suffisamment précise lorsque l’on travaille sur
Z4 car elle ne différencie pas les éléments de l’anneau.
Dans l’anneau des entiers modulo 4 ; l’inverse additif de 1 est 3 ; Les éléments inversibles
1 et 3(= −1) jouent un rôle symétriques dans cet anneau.
Les codes quaternaires sont des Z4 -modules . Ces Z4 -modules n’étant pas forcement
libres, ils n’admettent pas toujours une base. Cependant, la matrice génératrice est de
la forme :  
IK1 M N
G= 
0 2IK2 2P
Ou M et P sont des matrices binaires et N une matrice à coefficient sur Z4 Le code
contient donc 4k1 2k2 mots, et sa dimension dim(C4 ) sur Z4 est donnée par :

dim(C4 ) = log4 |C4 | = log4 (4k1 2k2 ) = K1 + K2 /2

. Le code C est libre si et seulement si k2 = 0.

5.2 Le poids et la distance d’un code sur Z4


On peut associer à un vecteur x de Zn4 différents poids et différentes distances ,
supposons que na (x) le nombre de composantes de x égale à a pour tout a ∈ Z4 .
Le poids de Hamming de x est

wtH (x) = n1 (x) + n2 (x) + n3 (x)

Le poids de Lee de x est

wtL (x) = n1 (x) + 2n2 (x) + n3 (x)

Le poids d’Euclid de x est

wtE (x) = n1 (x) + 4n2 (x) + n3 (x)

La distance de Hamming, la distance de Lee et la distance d’Euclid entre x et y


sont :

9
dH (x, y) = wtH (x − y)

dL (x, y) = wtL (x − y)

dE (x, y) = wtE (x − y)

Tel que na (x) le nombre de composantes de x égale à, a pour tout a ∈ Z4

Exemple 3. Soit le vecteur v = 120203303,alors ;

wH (x) = 6

wL (v) = 8

wE (v) = 12

Avec A, B1 , B2 et C sont des matrices à coefficients dans Z2 ,et O est une k1 × k2


matrice nulle.
Prenons l’exemple suivant pour être plus claire.
Soit l’ensemble des mots de code suivant de Z4 qui est un Z4 linéaire code de longueur
4.
0000,1113,2222,3331,0202,1311,2020,3133
0022,1131,2200,3313,0220,1333,2002,3111
Sa matrice génératrice est :
 
1 1 1 3
 
G=
 0 2 0 2 

0 0 2 2

tel que k1 = 1 et k2 = 2 donc k = k1 + k2 = 3

10
6 Codes binaires obtenus par des codes sur Z4
L’importance des codes quaternaire est sans nul doute liée à l’application "Gray"
qui a l’origine servait à encoder des séquences avec le système QPSK (Quadrature
Phase-Shift Keying).Définissons les trois applications α, β, γ de Z4 sur Z2 par

c α(c) β(c) γ(c)


0 0 0 0
1 1 0 1
2 0 1 1
3 1 1 0

Ces application peuvent s’étendre à des vecteurs de longueurs n,de Zn4 vers Z2n
2 . L’ap-

plication Gray φ : Zn4 −→ Z2n


2 est donnée par

φ(c) = (β (c) , γ (c)) , c ∈ Zn4

Remarque 5. Le code binaire formé des mots (α (c) , β (c) , γ (c)) pour c = 0, 1, 2, 3,
est linéaire et tous poids sont pairs.

L’application est aussi Gray de Zn4 vers Zn2 × Zn2

(a1 , · · ·, an ) 7−→ ((u1 , · · ·, un ) , (v1 , · · ·, vn ))

où pour tout i ∈ {1, · · ·, n} , ai = 2ui + (ui + vi mod 2) .


L’image d’un code quaternaire C4 de longueur n est un code binaire C de longueur
2n.
Le code C est appelé l’image binaire de C4 , il n’est pas forcément linéaire. Cepen-
dant, lorsque C est linéaire et la matrice génératrice de C4 est de la forme (2.1) alors
la matrice génératrice de C est de la forme
 
Ik1 A α(B1 + 2B2 ) Ik1 A α(B1 + 2B2 )
 
 0 Ik C 0 Ik2 C 
 2 
0 0 β(B1 + 2B2 ) Ik1 A γ(B1 + 2B2 )

11
L’application Gray permet donc de construire des codes binaires à partir des codes
quaternaires. Sa propriété essentielle est d’être une isométrie. Ainsi nous allons voir
que si la disposition des mots dans l’image binaire C ne lui permet pas en général
d’être linéaire, C est tout de même de distance invariante.

Propriétés de l’application Gray


Définition 6. Une application f : X → Y est appelée isométrie si

∀x ∈ X, y ∈ Y, d(f (x), f (y)) = d′ (x, y)

Théorème 2. L’application Gray est une isométrie


( )
Preuve: (Zn4 , lee distance) −→ Z2n
2 , Hamming distance .A partir de la définition

de la métrique de la matrice de Lee on a

wH (φ (c)) = wL (c), c ∈ Zn4 ,

dH (φ (c1 ) φ (c2 )) = dL (c1 , c2 ), c1, c2 ∈ Zn4 ,

Où wtH et dH représentent respectivement le poids et la distance de Hamming pour les


mots binaires 
L’application φ ne conserve pas la propriété de linéarité. Cependant elle conserve
la propriété de distance invariante car c’est une isométrie.

Théorème 3. Soit C4 un code linéaire sur Z4 de distance de Lee dL , alors son image
binaire φ (C4 ) = C est un code binaire de distance de Hamming dH = dL .

Ainsi, l’image binaire d’un code quaternaire est de distance invariante. Un code
C ∈ Z2n
2 est dit Z4 −linéaire s’il peut être défini comme étant l’image par l’application

Gray d’un code quaternaire, c’est à dire si

∃C4 ∈ Zn4 ; φ (C4 ) = C.

On a alors la propriété sur les distributions de poids

HamC (W, X) = LeeC4 (W, X).

12
Puisque l’image binaire d’un code quaternaire φ(C4 ) = C n’est pas toujours linéaire,
elle n’admet pas de dual au sens algébrique du terme. On définit alors le Z4 −dual de
C qui est C ⊥ = φ(C4⊥ ). Ainsi, nous avons le diagramme suivant :

φ
C4 −→ C = φ(C4 )
Dual ↓
φ
C4⊥ −→ C ⊥ = φ(C4⊥ )
Il n’est pas possible de rajouter une flèche notée “dual” dans la partie droite du
diagramme car les 2 codes binaires ne sont que Z4 −duaux. Cependant, la propriété de
Z4 −dualité est plus forte qu’on pourrait le penser à première vue

7 Les codes linéaires définis sur l’anneau R2,2 = F2 +uF2


Récemment les codes sur l’anneau F2 + uF2 ont eu beaucoup d’attention dans le do-
maine de la théorie des codes car l’anneau F2 + uF2 partage certaines bonnes propriétés
de Z4 et F4 . Il a été introduit par Bachoc pour la construction de réseaux modulaires ;
dans cette section on va introduire quelques définitions et notions de base . Plus pré-
cisément on va discuter la structure du code cyclique de longueur impaire sur l’anneau
R, à l’aide du Gray map linéaire on a construit les meilleurs codes linéaires et les duaux
binaires, et relève l’importance de la recherche sur les codes cycliques sur R. on définit
les poids de Lee des éléments de R 0, 1, u, 1 + u comme 0, 1, 2, 1 respectivement. Sur Rn
on va définir la distance de Lee des vecteurs x et y comme le poids de Lee de x − y. On
définit la distance minimale de Lee d’un code C comme la distance minimale de Lee
entre chaque deux mots du code C.

7.1 Définitions et préliminaires


F2 + uF2 est un anneau commutatif, l’ensemble des éléments de F2 + uF2 est
{0, 1, u, ū = 1 + u} avec u2 = 0 ;
il est facile de vérifier que c’est bien un anneau local avec l’idéal maximal donné par
{0, u} ;

13
L’addition et la multiplication dans cet anneau sont données par les deux tableaux sui-
vants :

+ 0 1 u ū . 0 1 u ū
0 0 1 u ū 0 0 0 0 0
1 1 0 ū u 1 0 1 0 ū
u u ū 0 1 u 0 u 0 u
ū ū u 1 0 ū 0 ū u 1

La table de multiplication coïncide avec la table de Z4 quand {u, 1 + u} sont rem-


placés par 2 et 3, par contre la table d’addition est différente de la table de Z4 , mais
{ }
elle est similaire au corps de Galois Fn = 0, 1, β, β 2 = 1 + β quand u et u + 1 sont
remplacés par β β 2 respectivement .

Définition 7. [?] (code linéaire) Soit C un code de longueur n, C est linéaire sur
F2 + uF2 s’il est un sous module de (F2 + uF2 )n sur F2 + uF2 .

on va donner quelque définitions des distances et des poids les plus utiles ; pour les
codes sur F2 + uF2 ; il y a trois distances Hamming,Lee, et Euclide, on a constaté que
la distance de Lee et la distance d’Euclide ont des applications remarquables sur les
codes binaires non linéaires et les lattices unimodulaires.
Le poids de Lee pour le mots du code x = (x1 , x2 , ..., xn ) est définie par

n
wtL (x) = wtL (xi )
i=1

ou
` 


 0 si xi = 0
wtL (xi ) = 1 si xi = 1 ou 1 + u



2 si xi = u
La distance de Lee entre deux vecteurs x et y ∈ (F2 + uF2 )n est définie par :

n
dL (x, y) = wtL (xi − yi )
i=1

14
par suite
dL (x − y) = wtL (x − y)

Le poids d’Euclide est donné par la relation suivante :



n
wtE (x) = wtE (xi )
i=1

ou 


 0 si xi = 0
wtE (xi ) = 1 si xi = 1 ou 1 + u



4 si xi = u
La quantité
d = min {d(x, y)/ x, y ∈ C, x ̸= y}

est appelée la distance minimale de C


Le code linéaire non nul C sur F2 + uF2 à une matrice génératrice qui est écrite sous la
forme suivante :  
IK1 A B
G= 
0 uIK2 uD
` A et B sont des matrices sur F2 + uF2 , D est une matrice sur F2 .
ou
` v0 est un vecteur de F2 + uF2 de
Le code C contient tout mot du code [v0 , v1 ] G ou
longueur K1 et v1 et un vecteur de F2 de longueur K2 .
Le code C contient 4K1 ∗ 2K2 mots du code.
[ ]
Les paramètres de C sont n, 4K1 ∗ 2K2 , dL ou dL représente la distance minimale de
Lee.
On associe au code C deux codes binaires
le code résidu C1 = {x ∈ Fn2 /∃ y ∈ Fn2 : x + uy ∈ C}
le code tortion C2 = {x ∈ Fn2 /ux ∈ C}
L’application Gray est un aspect très intéressent de l’anneau F2 + uF2 cette application
est définie de F2 + uF2 sur F22 tel que : Φ(x + y) = (y, x + y) ou x et y ∈ F2
L’application Gray appliqué aux codes sur F2 +uF2 est analogue au cas de cette dernière

15
appliquée aux codes sur Z4 c.à.d :


 0 −→ 00



 1 −→ 10

 u −→ 01



 1 + u −→ 11

À partir de cette définition et la définition du poids de Lee on a les lemmes suivants :

Lemme 6. [?] Si un code C est linéaire le poids minimal de Lee de C est égal au poids
minimal de Φ(C).

Lemme 7. [?] Le poids minimal de Lee du code C est donné par min(d1 , 2d2 ) avec d1
et d2 sont les distances minimales des codes residus et tortions respectivement.

⌈ [?]⌉ Soit C un code linéaire sur F2 + uF2 ,


Corollaire 1.
dL
alors dH ≥
2

Références
[1] M.F.Atiya and I.G.Macdonald. Introduction to commutative algebra. Addition-
Wesley, 1969.

[2] N. Bourbaki, Commutative Algebra, Springer-Verlag, New-York, 1989.

[3] A.Chambert-Loir,Algèbre commutative cours à l’université de Rennes 1 (2006-


2007).

[4] S.T. Dougherty, M. Harada, and P. Solé, Self-dual codes over rings and the Chinese
remainder theorem, Hokkaido Math Journal, 28 253–283, 1999.

[5] Gilberto Bini and Flaminio Flamini, Finite commutative rings and their a pplica-
tions, University of Michigan, Universita degli Studi Roma Tre,U.S.A and Italy,
2002.

[6] A. R. Hammons Jr., P. V. Kumar, A. R. Calderbank, N. J. A. Sloane, and P. Solé,


The Z4 linearity of Kerdock, Preparata, Goethals and related codes, IEEE Trans.
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16
[7] A.Klapper and M.Goresky,An introduction to abstract algebra.

[8] F. J. Macwilliams and N.J.A Sloane, Thetheory of error correcting-codes, Benja-


min, Inc. Amsterdam,North-Holland, 1977

[9] B.R.McDonald, Finite Rings with identity, Pure and Applied Mathematics, vol.28.
Marcel Dekker,Inc.New York,(1974).

[10] G. H. Norton and A. Sălăgean, On the structure of linear and cyclic codes over a
finite chain ring, Appl. Algebra Engr. Comm. Comput., 10(6) 489–506, 2000.

[11] H. Dinh and S. R. López-Permounth, Cyclic and negacyclic codes over finite chain
rings, IEEE Trans Inform Theory, 2004, 50 : 1728–1744

17
Chapitre 3 :
Les Codes Cycliques définis sur les anneaux
finis

1 Introduction
Le but de ce chapitre est de généraliser l’étude de Calderbank et Sloane des codes
cycliques sur Zpm ,on parlera sur les codes cycliques sur les anneaux à chaine finis et les
anneaux pricipaux plus précisement où la longueur n du code n’est pas divisible par la
caractéristique p de corps résiduel R.
Soit R un anneau commutatif fini, tous les anneaux considérés sont unitaires.
– Un ideal I de R est dit principal si il est engendre par un élément.
– Un anneau R est principal si tous ses ideaux sont principaux.
– R est un anneau local si R/rad(R) est un anneau Euclidien ( ou ce qui est
equivalent a R admet un unique idéal maximal)
– R est un anneau à chaine si l’ensemble de tous ses idéaux forment une chaine
pour la relation d’inclusion.
Pour la classe des anneaux commutatifs à chaine finis nous avons les équivalences sui-
vantes.

Proposition 1. Soit R un anneau commutatif fini les conditions suivantes sont équi-
valentes.

i) R est un anneau local et son ideal maximal M est principal.

ii) R est un anneau local principal.

1
iii) R est un anneau à chaine.

Preuve: i)⇒ ii) Soit I un idéal de R si I = R alors I est engendré par 1.


Si I R alors I ⊆ M par i) M est engendré par un élément, par exemple M =< a >,
donc I =< ak > pour un certain k d’ où R est anneau local principal.
ii)⇒ iii) Soit R un anneau local principal d’idéal maximal M , M =< a >, et A, B
deux idéaux propres de R, alors A, B ⊆ M donc ils existent des entiers l, m tel que
A =< al >, B =< am > (l, m ≤ la nilpotence de a) donc soit A ⊆ B ou B ⊆ A d’où
R est un anneau à chaine fini.
iii)⇒ i) Supposons R un anneau à chaine, alors il est claire que R est local, pour
prouver que l’ideal maximal M est principal supposons le contraire que M est engendré
par plus d’un element par exemple b, c tels que b ∈
/ cR et c ∈
/ bR alors < b > < c >
et < c > < b > ce qui est absurde avec la supposition que R est un anneau à chaine
d’où M est principal. Dans la suite on utilisera les équivalences vu çi-dessus.
Soit γ un générateur d’un idéal maximal M alors γ est nilpotent et on note par e son
indice de nilpotence. Les idéaux de R forment une chaine

R = ⟨γ 0 ⟩ ) ⟨γ 1 ⟩ ) . . . ) ⟨γ e−1 ⟩ ) ⟨γ e ⟩ = ⟨0⟩.

Soit R = R/M , par − : R[x] −→ R[x]


On note l’homorphisme d’anneau qui à x nous donne x + M et àla variable x nous
donne x.
Les résultats suivants sont dans Mac Doneld []qui resument quelques propriétes des
anneaux commutatif à chaine finis.

Proposition 2. Soit R un anneau commutatif à chaine fini d’idéal maximal, M =<


γ > et d’indice de nilpotence e (ie γ e = 0) alors

a/ Pour un certain entier premier p et des entiers positifs k, r (k ≥ r) ; |R| = pk ,


|R| = pr , et les caractéristique de R et R sont des puissances de p.

b/ Pour i = 0, . . . e ,
|⟨γ i ⟩| = |R|e−i

en particulier |R| = |R|e ie k = re

2
∗ deux polynômes f1 , f2 ∈ R[x] sont premiers entre eux si

⟨f1 ⟩ + ⟨f2 ⟩ = R[x]

Ce qui est équivalent à ∃g1 , g2 ∈ R[x] tels que f1 g1 + f2 g2 = 1.


∗ Un polynôme f ∈ R[x] est appelé un b-polynôme si f est irreductible dans R[x].
∗ Un polynôme f ∈ R[x] est appele régulier si il n’est pas diviseur de 0 dans R[x].

Proposition 3. Soit f = a0 + a1 x + . . . + an xn ∈ R[x] nous avous les equivalences


suivantes.
i) f est régulier
ii) < a0 , a1 , ..., an >= R
iii) ai est inversible pour un certain i, 0 ≤ i ≤ n
iv) f ̸= 0

Le lemme suivant appelé lemme de Hensel, nous permet de relever la factorisation


d’un polynôme P (x) en produit de facteurs irreductibles dans R[x] en ce factorisation
similaire sur R.
Pour P (x) où P (x) est l’image de P (x) par la réduction − vu au paravant.

Lemme 1. [lemme de Hensel] Soit f un polynôme sur R[x], supposons que


f = g1 g2 ...gr où g1 , g2 , ..., gr sont des polynômes sont des polynômes premiers entre eux
deux à deux dans R̄[x] alors ils existent des polynômes premiers entre eux deux à deux
f1 , f2 , ..., fr dans R[x] tels que f = f1 f2 ...fr et fi = gi pour i = 1, 2, ..., r

Soit D l’ensemble de tous les polynômes f ∈ R[x] tels que f soit sans racine multiples
dans une cloture algebrique de R.
La proposition suivaante nous donne la relation entre polynômes irreductibles et b-
polynomes réguliers de D.

Proposition 4. [Mac Donald []] Soit f un polynome réguliers dans R[x], alors :
i) Si f est un b-polynôme alors f¯ est irréductible.
ii) Si f est irréductible alors f = u.g k où u ∈ R et g est un polynôme unitaire irréduc-
tible dans R[x]

3
iii) Si f ∈ D alors f est irréductible si seulement si f est un b-polynome.

Un idéal I ⊆ R est primaire si I ̸= R et dés que ab ∈ I alors soit a ∈ I ou ∃k ∈ N


tel que bk ∈ I.
Un polynôme f ∈ R[x] est dit primaire si < f > est un idéal primaire.

Proposition 5. (Mac Donald) Soit f un polynôme régulier dans R[x], alors f =


ug1 g2 ...gr où u est un élément inversible et g1 , g2 , ..., gr sont des polynômes réguliers
primaires premiers entre eux deux à deux.
De plus g1 , g2 , ..., gr sont unique dans le sens où si

f = ug1 g2 ...gr
= vh1 h2 ...hs

où u, v sont inversibles {gi } et {hi } sont des polynômes réguliers primaires premiers
entre eux deux à deux dans R[x] alors r = s et aprés réarangement ⟨gi ⟩ = ⟨hi ⟩, 1 ≤ i ≤
n.

Un polynôme f ∈ R[x] est primaire si et seulement si f est primaire dans R[x]. Ce


qui est équivalent à f = u.g n où u ∈ R̄ et g est un polynôme irreductible dans R[x] (en
combinant les propositions 3, 4 et 5 on a cette proposition).

Proposition 6. Si f est un polynôme unitaire R[x] tel que f est sons racine double
alors f admet une factorisation unique en produit de b-polunômes unitaires, premiers
entre eux deux à deux.

Proposition 7. [21] Soient f, g des polynômes ̸= 0 dans R[x] si g est régulier alors
ils existent des polynômes q, r ∈ R[x] tels que f = gq + r et deg(r) < deg(g).

Soit f1 (x), f2 (x) ∈ R[x], f1 (x) est dit associé à f2 (x) si il existe un element inversible
r ∈ R tel que f1 (x) = rf2 (x) (f1 (x) = f2 (x))
∗ Un polynôme f (x) ∈ R[x] est dit irréductible si f (x) = g(x)h(x) où g(x), h(x) ∈ R[x]
alors g(x) ou h(x) est un élément inversible dans R[x]
∗ Un polynome est réductible si il n’est pas irreductible.

4
Remarque 1. L’irreductibilité d’un polynôme depend de l’anneau R. par exemple x2 +1
est irréductible sur Z mais est réductible sur Z2

Théorème 1 (critère d’Eisenstein). Soit n ≥ 1 et

f (x) = a0 + a1 x + . . . + an xn ∈ Z[x]

si il existe un entier premier p tel que

p/a0 , . . . p/an−1 , et p/an , p2 /a0

alors f (x) est irréductible dans Q[x]

Rmq : le critère d’Eisenstein n’est pas vrai dans Zk [X]

Exemple 1. f (x) = x2 + 10x + 5 ∈ Z20 [X], p = 5 satisfait le critere mais f (x) =


x2 + 10x + 5 = (x + 5)2 donc n’est pas irreductible dans Z20 [X].

2 Codes cycliques sur les anneaux à chaine finis


on a déja vu (chapitre 4) qu’un sous ensemble C ⊆ Rn est appelé un code linéaire
de longueur n sur R. Si C est un R-sous-module de Rn .
C est dit cyclique si pour tout mot x = (x0 , x1 , . . . , xn−1 ) ∈ C son cyclique Shift
(xn−1 , x0 , . . . , xn−2 ) est aussi dans C.
Un n-uples C = (c0 , c1 , . . . , cn−1 ) ∈ Rn est identifié à sa representation polynômiale
c0 + c1 x + . . . + cn−1 xn−1 dans R[x]/⟨xn − 1⟩
On sait qu’un code cyclique C de longueur n sur R est cyclique si et seulement si
l’ensemble des representations polynômiales de ses mots est un idéal de R[x]/⟨xn − 1⟩.
Soient x = (x0 , x1 , . . . , xn−1 ), y = (y0 , y1 , . . . , yn−1 ) ∈ Rn on définit leurs produit par
x · y = x0 y0 + x1 y1 + . . . + xn−1 yn−1 ∈ R
∗ deux mots x, y sont dits orthogonaux si x · y = 0
Pour un code linéaire C sur R son code dual

C ⊥ = {x ∈ Rn / x · y = 0, ∀y ∈ C}

5
Un code C est dit auto-dual si C = C ⊥ .
Pour un anneau à chaine fini R d’idéal maximal ⟨γ⟩ avec l’indice de nilpotence e de γ
pair.
Le code ⟨γ e/2 ⟩ un code auto-dual appelé le code auto-dual trivial.
Plus loin on discutera des codes auto-duaux non triviaux.

Proposition 8. [[23]] Le nombre des mots de code d’un code C de longueur n sur Zm
p

est pk pour un certain k ∈ {0, 1, . . . , mn} de plus le code dual C ⊥ a pl mots de code où
k + l = mn.

On utilisant la même démonstration utilisée pour la proposition ci-dessus on montre


que

Proposition 9. Soit R un anneau fini d’ordre pα . Le nombre des mots d’un code C de
longueur n sur R est pk pour un certain k ∈ {0, 1, . . . , αn} de plus le code dual C ⊥ a
pl mots de code où k + l = αn.

Proposition 10. Soit R un anneau commutatif fini et

a(x) = a0 + a1 x + . . . + an−1 xn−1


b(x) = b0 + b1 x + . . . + bn−1 xn−1 ∈ R[X]

alors a(x)b(x) = 0 dans R[x]/⟨xn − 1⟩ si et seulement si (a0 , a1 , . . . , an−1 ) est orthogonl


à (bn−1 , bn−2 , . . . , b0 ) et tout ses cycliques Shifts.

Preuve: Soit ξ le décalage à droite des mots de longueur n ie , pour (x0 , x1 , . . . , xn−1 ) ∈
Rn
ξ(x0 , x1 , . . . , xn−1 ) = (xn−1 , x0 , . . . , xn−2 )

donc
ξ i (bn−1 , bn−2 , . . . , b0 ), i = 1, 2, . . . , n

sont tous le décalage à droite de (bn−1 , bn−2 , . . . , b0 )


Soit c(x) = c0 + c1 x + . . . + cn−1 xn−1 = a(x)b(x) ∈ R[x]/⟨xn − 1⟩ alors pour k =

6
0, 1, . . . , n − 1

ck = ai bj , 0 ≤ i, j ≤ n − 1
i+j=k ou i+j=n+k
= (a0 , a1 , . . . , an−1 ) · (bk , bk−1 , . . . , bk+1 )
= (a0 , a1 , . . . , an−1 )ξ k+1 (bn−1 , bn−2 , . . . , b0 )

donc c(x) = 0 si et seulement si ck = 0 pour k = 0, 1, . . . , n − 1 si et seulement si


(a0 , a1 , . . . , an−1 )ξ k+1 (bn−1 , bn−2 , . . . , b0 ) = 0 pour k = 0, 1, . . . , n − 1 si et seulement
si (a0 , a1 , . . . , an−1 ) est orthogonal à (bn−1 , bn−2 , . . . , b0 ) et tous ses décalages à droite.
Conclusion : Le code dual d’un code cyclique est un code cyclique.

3 Structure des codes cycliques sur les anneaux à chaine


finis
Soit R un anneau à chaine fini d’idéal maximal ⟨γ⟩ et e l’indice de nilpotence de
γ, par la proposition 2 il existe un nombre premier p et un entier r tel que |R| = pr et
|R| = pre les caractéristiques de R et R sont des puissances de p dans cette partie, on
suppose que n est un entier positif qui n’est pas divisible par p ce qui implique que n
n’est pas divisible par la caractéristique du corps résiduel de R R = Fpr d’où xn − 1
est sans racine double dans R[x]. ( (xn − 1)′ = nxn−1 ̸= 0 dans R[x])
donc xn − 1 a une unique décomposition en produit de b-polynômes unitaires premiers
entre eux deux à deux dans R[x] (proposition 6)

Lemme 2. Soit R un anneau à chaine fini d’idéal maximal ⟨γ⟩ et e l’indice de nilpotence
de γ. Si f est (régulier) un b-polynôme régulier de R[x] alors R[x]/⟨f ⟩ est aussi un
anneau à chaine fini avec comme chaine d’idéaux

⟨0⟩, ⟨1⟩, ⟨1 + ⟨f ⟩⟩, ⟨γ + ⟨f ⟩⟩, . . . , ⟨γ e−1 + ⟨f ⟩⟩

pour un polynôme f (x) de degre k son polynôme réciproque xk f (x−1 ) est noté par f ∗
par exemple.
Si
f (x) = a0 + a1 x + . . . + ak−1 xk−1 + ak xk

7
alors

f ∗ (x) = xk (a0 + a1 x−1 + . . . + ak−1 x−(k−1) + ak x−k )


= ak + ak−1 x + . . . + a1 x−(k−1) + a0 xk

de plus si f (x) est un facteur de xn − 1 on note fˆ(x) = xn − 1/f (x)

Théorème 2. Soit R un anneau à chaine fini d’idéal maximal ⟨γ⟩ et e l’indice de


nilpotence de γ (γ e = 0). Soit xn − 1 = f1 f2 . . . fr sa factorisation en b-polynômes
premiers entre eux deux à deux dans R[x] alors tout idéal dans R[x]/⟨xn −1⟩ est somme
d’idéaux de la forme ⟨γ j fˆi + ⟨xn − 1⟩⟩ où 0 ≤ j ≤ e et 0 ≤ i ≤ r.

Preuve: par le théorème des reste chinois nous avons



r ∑
r
R[x]/⟨xn − 1⟩ = R[x]/ ⟨fi ⟩ ≈ ⊕ R[x]/⟨fi ⟩
i=1 i=1


r
donc tout idéal I dans R[x]/⟨x − 1⟩ est de la forme ⊕
n
Ii où Ii est un idéal de
i=1
R[x]/⟨f ⟩ (lemme 2 ) pour 0 ≤ i ≤ r, Ii = 0 ou

Ii =

donc Ii correspond à ⟨γ k fˆi + ⟨xn − 1⟩⟩ dans R[x]/⟨xn − 1⟩.


par conséquant I est une somme d’idéaux de la forme ⟨γ j fˆi + ⟨xn − 1⟩⟩

Théorème 3. Soit R un anneau à chaine fini d’idéal maximal ⟨γ⟩ d’indice de nilpotence
e. Le nombre des codes cycliques sur R de longueur n est (1 + e)r où r est le nombre
de facteurs dans l’unique factorisation de xn − 1 en produit de b-polynômes premiers
entre eux deux à deux.

Théorème 4. Soit C un code cyclique de longueur n sur l’anneau à chaine fini R d’idéal
maximal ⟨γ⟩ d’indice de nilpotence e, alors il existe une famille unique de polynomes
premiers entre eux deux à deux unitaires F0 , F1 , ..., Fe dans R[x] tels que F0 F1 ...Fe =
xn − 1 et
ˆ
C = ⟨F1 , γ Fˆ2 , . . . , γ e−1 F̂e ⟩
∑e−1
de plus |C| = (|R̄|) i=0 (e−i) deg Fi+1 ,.

8
Il existe une autre forme pour les codes cyclique sur R donnée par le théorème
suivant

Théorème 5. Soit C un code cyclique de longueur n sur l’anneau à chaine fini R


d’idéal maximal ⟨γ⟩ d’indice de nilpotence e (γ e = 0), alors ils existent des polynômes
g0 , g1 , ..., ge−1 dans R[x] tels que

C = ⟨g0 , γg1 , . . . , γ e−1 ge−1 ⟩

et
ge−1 /ge−2 /.../g1 /g0 /(xn − 1)

Théorème 6. Soit C un code cyclique de longueur n avec les notations du théorème 4

F = Fˆ1 + γ Fˆ2 + · · · + γ e−1 F̂e

alors F est un générateur de C ie C = ⟨F ⟩

Corollaire 1. R[x]/⟨xn − 1⟩ est principal.

Preuve: Soit C un idéal de R[x]/⟨xn − 1⟩ alors C est un code cyclique de longueur


n d’où par le théorème ?? C est principal donc R[x]/⟨xn − 1⟩ est principal. Ce qui n’est
pas le cas pour (n, p) ̸= 1 (exemple les codes sur Zn de longueur paire) ne sont pas tous
principaux.

Théorème 7. Soit C un code cyclique sur R avec

ˆ
C = ⟨F1 , γ Fˆ2 , . . . , γ e−1 F̂e ⟩

et
∑e−1
|C| = (|R̄|) i=0 (e−i) deg Fi+1 ,

où F0 F1 ...Fe = xn − 1 et Fe+1 = F0 alors


∑e
|C ⊥ | = (|R̄|) i=1 e deg Fi+1

et
C ⊥ = ⟨F̂0⋆ , γ F̂e⋆ , . . . , γ e−1 F̂2⋆ ⟩

9
exemple

Lemme 3. Soit F0 F1 ...Fe = xn − 1 et

ˆ
C = ⟨F1 , γ Fˆ2 , . . . , γ e−1 F̂e ⟩

alors dans R[x]/⟨xn − 1⟩

a) Fˆi∗ Fˆi∗ = 0

b) Fˆi∗ , Fˆi∗ ,sont premiers entre eux ∀i ∈ {0, 1, . . . , e}

Théorème 8. avec les mêmes notations que le théorème 7

G = F̂0⋆ + γ F̂e⋆ + · · · + γ e−1 F̂2⋆ ⟩

alors G est un polynôme générateur de C ie C = G

4 Les codes duaux des codes cycliques


Dans [20] on donne une caratérisation des codes auto-duaux cycliques sur Zm
p dans

[] on généralise cette caraterisation aux codes cycliques sur les anneaux à chaine finis.

Proposition 11. Soit F0 F1 ...Fe = xn − 1 et

ˆ
C = ⟨F1 , γ Fˆ2 , . . . , γ e−1 F̂e ⟩

4 alors C est un code auto-dual si et seulement si Fi et Fj∗ sont associés pour tout
i, j ∈ {0, 1, . . . , e} tels que i + j ≡ 1 mod(e + 1)

Lemme 4. a/ Si degf ≥ degg alors (f (x) + g(x))∗ = f ∗ (x) + xdegf −degg g ∗ (x)

b/ (f (x)g(x))∗ = f ∗ (x)g ∗ (x)

Théorème 9. Supposons e un entier pair alors il existe un code cyclique non trivial
auto-dual sur R si et seulemnet si il existe un b-polynôme f ∈ R[x] facteur de xn − 1
tel que f et f ∗ ne soient pas associés.ie ((f ) ̸= (f ∗ ))

10
Permounth a donné une construction pour l’existence de codes aoto-duaux [23], nous
donnons une autre construction.
Preuve: Supposons qu’il existe un b-polynôme f ∈ R[x] diviseur de xn − 1 tel que f
et f ∗ ne soient pas associés, alors le terme constant de f est différent de zero. Ce qui
implique que degf = degf ∗ et f ∗ est aussi diviseur de xn − 1 de plus f f ∗ est un facteur
de xn − 1 on ecrit xn − 1 = f f ∗ g
Dans la factorisation xn − 1 = F0 F1 . . . Fe on prend F0 = f, F1 = f ∗ et Fe/2+1 = g
Conçidérons
C = ⟨f g, γ e/2 f f ∗ ⟩

puis que 1 − xn = (xn − 1)∗ = (f f ∗ g)∗ = f ∗ f g ∗ on a f f ∗ g = −f f ∗ g, ce qui implique


g = −g ∗ par le théorème 7 et lemme 4


ˆ ∗⟩
C ⊥ = ⟨Fˆ0 , γ e/2 Fe/2+1 (1)
= ⟨(f ∗ g)∗ , γ e/2 (f f ∗ )∗ ⟩ (2)
= ⟨−f g ∗ , γ e/2 f ∗ f ⟩ (3)
= ⟨−f g, γ e/2 f f ∗ ⟩ = C (4)

inversement supposons qu’il existe un code cyclique auto-dual C, par le théorème 4

C = ⟨Fˆ1 , γ Fˆ2 , . . . , γ e−1 F̂e ⟩

Où F0 , F1 , . . . , Fe sont des polynômes unitaires dans R[x] tel que F0 F1 . . . Fe = xn − 1.


Supposons que ∀f xn − 1 f et f ∗ soient associés. alors Fi et Fi∗ sont aussi associés
pour i = 0, . . . e.
Puisque C est auto-dual ( proposition 11) implique que ∀i, j ∈ 0, . . . e tels que i + j ≡ 1
mod (e + 1).
Fi est associé avec Fj∗ et donc associé avec Fj puisque xn − 1 n’a pas de racine multiples
ceçi implique que pour i, j ∈ 0, . . . e avec i + j ≡ 1 mod (e + 1) soit Fi = Fj = 1 soit
Fi = Fj donc Fi = 1, ∀i, ∈ 0, . . . ee/2 + 1 et Fe/2+1 = xn − 1 donc C = ⟨γ e/2 ⟩ qui est
le code auto-dual trivial contradiction.
Ce qui implique que l’on doit avoir l’existence d’un b-polynôme facteur de xn − 1 dans
R[x] tel que f et f ∗ ne soient pas associes.

11
En utilisant la factorisation de xn − 1 sur Fq et les propriétes des classe cyclotomiques,
on arrive a cette condition nécéssaire et suffisante pour l’existence des codes cycliques
auto-duaux sur R.

Théorème 10. Soit R un anneau à chaine fini d’idéal maximal ⟨γ⟩ |R| = ple où
|R̄| = pl et e l’indice de nilpotence de γ. alors il existe un code cyclique auto-dual de
longueur n sur R si et seulement si q i  −1(mod n) ∀i positif.

Preuve: Soit Cv la classe cyclotomique modulo n contenant v et α une racine


n-ieme primitive de 1 si g(x) est un b-polynôme unitaire basique diviseur de xn − 1
alors il existe une classe cyclotomique Cu telle que

g(x) = (x − αi )
i∈Cu

et par la suite
∏ ∏ ∏
g ∗ (x) = αi (x − αi ) = u (x − αi )
i∈Cu i∈Cn−u i∈Cn−u

où u = αi est un élément inversible dans R.
i∈Cu
Donc par la proposition ?? il existe un code cyclique auto-dual de longueur n sur R si
et seulemnet si il existe un b-polynôme f (x) facteur de xn − 1 tel que f et f ∗ ne soient
pas associés, si et seulemnet si ∃ une classe cyclotomique Cu qui ne soit pas reversible
( ie Cu ̸= Cn−u ), si et seulemnet si C1 ̸= C−1 si et seulement si q i  −1(mod n) ∀i
quand p = 2 les entiers n, où 2i  −1(mod n) ∀i ont etait etudier par Moree [?] et [?]
dans [?] on donne quelques exemples de non existence de codes cyclique auto-duaux

Lemme 5. Soit n et s deux entiers et q une puissance d’un nombre premier alors nous
avons

i) Si q s ≡ −1(mod n) alors Ordn (q) est pair

ii) Si n est premier alors on a Ordn (q) est pair ⇐⇒ ∃i/q i ≡ −1(mod n)

Preuve:

i) q s ≡ −1(mod n) =⇒ q 2 s ≡ 1(mod n) =⇒ Ordn (q)/2s si Ordn (q) est impair =⇒


Ordn (q)/5 (contradiction)

12
ii) Supposons que Ordn (q) = 2w est pair donc q 2w ≡ 1 mod n. d’où n|(q w − 1)(q w + 1).
Puisque n est premier et ne peut pas divisé q w − 1 ( àcause de l’ordre), nous avons
q w = −1 mod n. l’autre implication se déduit de (i).

Dans ce qui suit nous donnons une codition nécéssaire et suffisante trés simple à verifiée
pour avoir l’existence de codes cycliques auto-duaux sur les anneaux à chaine finis

Théorème 11. Soit R un anneau à chaine fini d’idéal maximal ⟨γ⟩ d’indice de nilpo-
tence pair e et |R| = per où |R̄| = |K| = pr alors il existe un code cyclique non trivial
de longueur impair n puissance d’un nombre premier sur R si et seulement si ordn (pr )
est impair.

Preuve: Si on suppose qu’il n’existe pas de code cyclique auto-duaux sur R par
le théorème 10 il existe un entier i tel que (pi )r ≡ −1(mod n) donc par la partie i)
de lemme 5 on a ordn (pr ) est pair inversement supposons qu’il existe un code cyclique
non-trivial auto-dual donc par le théorème 10 il n’existe pas i tel que (pi )r ≡ −1(mod n)
(ie ∀i, (pi )r  −1)(mod n) on va montrer que dans ce cas ordn (pr ) est pair et pour
cela on considère les cas suivants :

(i) Si n est premier impair alors par ii) du lemme 5 on a ordn (pr ) est impair.

(ii) n = q α Supposons que ordαq (pr ) est pair. On montre premierement l’implication
suivante.
ordαq (pr ) est pair =⇒ ordq (pr ) est pair.
Supposons ordαq (pr ) est pair et ordq (pr ) est impair alors il existe i > 0 impair tel
que

pri ≡ −1(mod q) ⇐⇒ pri = 1 + kq


α−1 α−1
doncpriq = (1 + kq)q ≡ 1(mod q α )
α−1
car(1 + kq)q ≡ 1 + kq α (mod q α+1 )
α−1
doncpriq = 1(mod q α )

Nous avons i impair et q α−1 impair d’où ordαq (pr ) est impair (car ordαq (pr )/iq α−1
ce qui est absurde donc ordq (pr ) est pair d’où il’existe un entier j tel que 0 < j <
α−1
ordq (pr ) et prj ≡ −1(mod q) d’où frome (5) on a prjq ≡ −1(mod q α ) ce qui

13
donne que la classe cyclotomique C1 est reversible et par le par le théorème 10
est impossible.

Exemple 2. On donne quelques exemples de codes auto-duaux non triviaux .


– Longueur 22 sur Z25 .
Nous avons ord22 (5) = 5 est impair. La factorisation de x22 − 1 sur Z25 en produit
de b-polynomes sur Z25 est donnée par

x22 − 1 = (x − 1)(x + 24)(x5 + 16x4 + 24x3 + 24x2 + 8x + 1)


(x5 + 17x4 + 24x3 + x2 + 16x + 1)(x5 + 8x4 + 24x3 + 24x2 + 16x + 1)
(x5 + 9x4 + 24x3 + x2 + 16x + 1)
= f1 (x)f2 (x)f3 (x)f4 (x)f5 (x)f6 (x),

et on a f3⋆ = f5 , d’où f3 n’est pas associé avec son réciproque. Soit g = f1 f2 f4 f6 .


Alors nous avons le code cyclique auto-dual suivant :

C = (f3⋆ g, 5f3 f3⋆ ).

– Longueur 13 sur Z9 .
Dans ce cas ord13 (3) = 3, alors il existe un code cyclique auto-dual de longueur 13
sur Z9 . La factorisation de x13 − 1 en produit de b-polynômes sur Z9 est donnée
par

x13 −1 = (x−1)(x3 +6x2 +2x+8)(x3 +7x2 +3x+8)(x3 +4x2 +7x+8)(x3 +2x2 +7x+8).

Pour f (x) = x3 + 6x2 + 2x + 8 nous avons f ⋆ (x) = −(x3 + 7x2 + 3x + 8) et


x13 −1 = f (x)f ⋆ (x)g(x) avec g(x) = −(x−1)(x3 +4x2 +7x+8)(x3 +2x2 +7x+8).
Alors nous avons le code cyclique auto-dual suivant :

C = (f ⋆ g, 3f f ⋆ ).

– Longueur 11 sur Z25 .


Nous avons ord11 (5) = 5 est impair. La factorisation de x11 − 1 sur Z25 en produit
de b-polynômes sur Z25 est donnée par

x11 − 1 = (x − 1)(x5 + 17x4 + 24x3 + x2 + 16x + 24)(x5 + 9x4 + 24x3 + x2 + 8x + 24),

14
qui est égale à g(x)f (x)f ⋆ (x) with g(x) = −(x − 1). Alors nous avons le code
cyclique auto-dual suivant :

C = (f ⋆ g, 5f f ⋆ ).

– Longueur 6 sur Z49 .


Nous avons ord6 (7) = 1 est impair .La factorisation de x6 − 1 sur Z49 en produit
de b-polynômes sur Z49 est donnée par

x6 − 1 = (x − 1)(x + 1)(x + 18)(x − 18)(x + 19)(x − 19).

Pour f (x) = x − 18, f ⋆ (x) = −18(x + 19), d’où x6 − 1 = g(x)f (x)f ⋆ (x) avec
g(x) = 19(x − 1)(x + 1)(x + 18)(x − 19). Alors nous avons le code cyclique auto-
dual suivant :
C = (f ⋆ g, 7f f ⋆ ).

Théorème 12. Soit R un anneau à chaine fini d’idéal maximal ⟨γ⟩ d’indice de nil-
potence pair e et |R| = per où |R̄| = |K| = pr et n = 2a m (m impair) si ordm (pr ) est
impair alors il existe un code cyclique auto-dual sur R.

Preuve: Si ordm (pr ) est impair alors d’aprés le théorème 11.

∀i, pri  −1(mod m)


d’où∀i, pri  −1[2a m]
sinon∃i pri ≡ −1[2a m]
ce qui implique pri ≡ −1[m]

d’où ordm (pr ) est pair.

Exemple 3. ∗ n = 22, R = Z25 , ord11 (p5 ) = 5 est impair alors il existe un code
cyclique auto-dual de longueur 22 sur Z25 .

15
Théorème 13. Si ordn (q) est pair alors il n’existe pas de codes cycliques auto-duaux
pour tout diviseur de n

Pour la suite la notation q ≡ mod n siqnifit que q est un residue quadratique


modulo n.

Corollaire 2. Soit R un anneau à chaine fini d’idéal maximal ⟨γ⟩ d’indice de nilpotence
pair e et de corps résiduel K tel que |K| = pr , alors si n = p1 p2 . . . ps est la décomposition
de n en facteurs premiers impairs tels que pr ≡ mod pi et pi ≡ −1mod 4 ∀i, 1 ≤ i ≤
s alors il existe un code cyclique auto-dual sur R.ur n sur R si seulement si ordn (pr )
est impair.

Preuve: On a ordn (pr ) = ppcm(ordpi (pr )) puisque pr ≡ mod pi alors ordip (pr )
pi
divise . donc ordip (pr ) est impair sinon pi ≡ 1mod 4 d’où ordn (pr ) est impair, et par
2
le théorème ?? nous avons l’existence d’un code cyclique auto-dual non trivial sur R.

Corollaire 3. avec les notations déjà utilisées. Si n est premier impair tel que n ≡
−1mod 4 alors il existe un code cyclique auto-dual non trivial si seulement si

p ≡ mod n

la
conditions necessaire est donnée par (Permounth corolaire 2 ) pour la reciproque. Si on
suppose p ≡ mod n alors pr ≡ mod n et on a le resultat par le corolaire 3 Preuve:
On a 11 ≡ −1 [4] et 3 ≡ mod 11 alors il existe un code cyclique auto-dual non trivial
de longueur 11 sur Z9 . dans ce cas on a aussi ord11 (p3 ) = 5 impair.
La factorisation de x11 − 1 en produit de polynomes basique irreductible sur Z9 est
donnée par

x11 − 1 = (x − 1)(x5 + 17x4 + 24x3 + x2 + 16x + 24)(x5 + 9x4 + 24x3 + x2 + 8x + 24),


= (x − 1)f1 f1⋆

C = ⟨(x − 1)f1 , 5f1 f1⋆ ⟩

16
5 Les codes cycliques libres définis sur les anneaux à
chaine finis
Théorème 14. ([17, Theorem 4.20]) Soit C un code cyclique de longueur n sur anneau
de chaine fini R de caractéristique p,tel que (p, n) = 1. Alors C est un code libre de
rang k si et seulement si il existe un polynôme f (x) ∈ R[x] tel que f (x)/(xn − 1) qui
engendre C. et dans ce cas on a k = n − deg(f ).

Théorème 15. Soit R un anneau à chaine fini d’idéal maximal ⟨γ⟩ d’indice de nilpo-
tence e de caractéristique p alors si p est impair il n’existe pas de code cyclique auto-dual
libre de longueur n sur R tel que (n, p) = 1.

Preuve: Soit C un code cyclique libre auto-dual sur R de longueur n. d’aprés le


théorème 14 C est engendre par un diviseur g(x) de xn − 1 dans R[x]. Puisque C est
auto-dual on a g(x) = g ⊥ (x) avec g ⊥ (x) = ĝ ∗ (x) et puisque la reduction modulo γ est
un homorphisme d’anneau on obtient

g¯∗ ḡ = xn ¯− 1.

Puisque (n, p) = 1 par le théorème 2 ĝ(x) est un diviseur de xn − 1 dans K[X], de


plus par le lemme 4 on a g¯∗ = ḡ ∗ donc C est un code cyclique auto-dual sur K on ([?]
théorème 1) nous montre qu’il n’existe pas de code cyclique auto-dual sur un corps fini
K de caractéristique impair. D’où le resultat. 

6 Nombre de codes cycliques et cycliques auto-duaux


définis sur un anneau àchaine fini
On calcul le nombre de codes cycliques et celui des codes auto-duaux définis sur les
anneaux à chaine finis . Le théoreme suivant de [?, Theorem 4.21] donne le nombre de
codes cycliques et cycliques libres définis sur les anneaux àchaine finis.

Théorème 16. [4] Soit R un anneau à chaine fini ,d’indice de nilpotence e et de corps
résiduel Fq , avec q = pr éléments. Soit Cq (n) le nombre de q-classes cyclotomiques
modulo n avec (n, q) = 1. alors on a :

17
(i) le nombre de codes cycliques définis sur R est égale à (e + 1)Cq (n) ,
(ii) le nombre de codes cycliques auto-duaux définis sur R est egale à2Cq (n) .

On note que le Théoreme 16 est aussi vrai pour les codes cycliques définis sur les
corps finis, puisque les corps finis sont aussi des anneaux de chaine finis d’indice de
nilpotence e = 1 Le résultat suivant donne Cq (n) dans le théorème 16.

Proposition 12. Soit Cq (n) le nombre des q-classes cyclotomiques modulo n avec
(n, q) = 1. alors on a :
∑ Φ(l)
Cq (n) = ,
ordl (q)
l|n

où Φ(.) est la fonction d’Euler.

Théorème 17. ([23, Theorem 3.2]) Soit R un anneau à chaine fini d’idéal maximal
⟨γ⟩ et l’indice de nilpotence de γ est e . Soit xn − 1 = f1 f2 . . . fk la factorisation de
xn − 1 en produit de polynômes basiques irréductibles premiers entre eux deux à deux
R[x] ⊕∑ k
dans R[x]. Alors tout idéal dans est de la forme Ii , où Ii = 0, or
⟨xn − 1⟩ i=1
Ii = ⟨γ j f̂i + ⟨xn − 1⟩⟩, where 0 ≤ j ≤ e, 1 ≤ i ≤ k.

Conçidérons maintenant le polynôme xn − 1 sur l’anneau à chaine fini R. Du Theo-


rem ??, ce polynôme se décompose en forme unique en produit de polynômes unitaires
basiques irréductibles fi tels que 1 ≤ i ≤ k. on a aussi k = Cq (n). Notons les facteurs
fi dans la factorisation de xn − 1 qui sont associés à leurs réciproques par g1 , . . . gs , et
le reste fj groupés en paires h1 , h∗1 , . . . , ht , h∗t . donc k = s + 2t, et

xn − 1 = g1 . . . gs h1 h⋆1 . . . ht h⋆t . (5)

En utilisant la décomposition de xn − 1 donnée dans (5) et le Théorème 17,on obtient


R[x] ∑k ∑s ⊕∑t
que tout idéal de n est de la forme Ii , où Ii = 0 ou Ii = Ii (Ij +Ij⋆ )
⟨x − 1⟩ i=1 r=1 j=1
avec Ii = ⟨γ l gˆi + ⟨xn − 1⟩⟩, 1 ≤ i ≤ s and Ij (respectivement Ij⋆ ), 1 ≤ j ≤ t, est donnée
par Ij = ⟨γ l hˆj + ⟨xn − 1⟩⟩, (respectivement I ∗ = γ l hˆ∗ + ⟨xn − 1⟩), et 0 ≤ l ≤ e.
j j

Corollaire 4. [4] Soit R un anneau à chaine fini d’idéal maximal ⟨γ⟩ et l’indice de
nilpotence de γ est e . Alors le nombre de codes cycliques auto-duaux définis sur R de

18
logueur n et (1 + e)t , où t est le nombre de paires de facteurs dans l’unique factorisation
de xn − 1 en produit de b-polynômes unitaires premiers entre eux deux à deux qui ne
sont pas associés à leurs polynômes réciproques .

6.1 Codes cycliques sur un anneau à chaine fini d’indice de nil-


potence impair
Dans ce qui suit on montre qu’il n’existe pas de code cyclique simple auto-dual
défini sur un anneau à chaine fini dont l’indice de nilpotence de son idéal maximal est
un entier impair.

Théorème 18. [5] Soit R un anneau à chaine fini où ⟨γ⟩ est son idéal maximal d’indice
de nilpotence e.Si e est impair et q une puissance d’un nombre premier alors il n’existe
pas de code cyclique nontrivial auto-dual de longueur n sur R,tel que (n, q) = 1.

Dans ce qui suit on généralise le théorème 18 aux anneaux principaux finis. Preuve:
If q = 2k , then (n, q) = 1 and n must be odd, so that from Remark ?? e must be
even. Let C be a non-trivial cyclic code of length n over R so there exists monic and
coprime polynomials F0 , F1 , . . . , Fe−1 , Fe such that xn − 1 = F0 F1 . . . Fe−1 Fe and C =
⟨F̂1 , γ F̂2 , . . . , γ e−1 F̂e ⟩. If C is self-dual, then from [23, Proposition 4.1] Fi is associate
with Fj for i, j ∈ {0, 1, . . . e} and i + j ≡ 1 (mod e + 1). Then Fi = ϵFj⋆ for all
i, j ∈ {0, . . . e} i + j ≡ 1 (mod e + 1), ϵ a unit in R. Then Fi ̸= Fj⋆ since e is odd and
it cannot be that i + i ≡ e + 2, so therefore

xn − 1 = F0 F0⋆ F2 F2⋆ F3 F3⋆ . . . F e+1 F e+1



.
2 2

Thus none of the Fi are self-reciprocal. The polynomial (x − 1) is a factor of xn − 1, so


there is an 0 ≤ i0 ≤ e such that Fi0 = (x − 1)g(x) for some polynomial g(x). Hence

Fi⋆0 = (x − 1)⋆ g(x)⋆ = (x − 1)g(x)⋆ = F1−i0 (mod 1+e) ,

which is impossible since for all 0 ≤ i ≤ e the Fi are coprime, and xn −1 has no repeated
roots since (n, q) = 1.

19
7 Codes cycliques auto-duaux définis sur les anneaux
principaux
Lemme 6 ([9], p. 54, Proposition 6). Soit a1 , a2 , . . . , an des idéaux de R,premiers entre
eux deux à deux et soit a = ∩ni=1 ai . Pour tout R-module M , l’homomorphisme canonique
∏n
M→ (M/ai M ) est surjectif et son noyau est aM .
i=1

Soit ai un idéal d’un anneau R, et notons Ri = R/ai . Donc nous avons epimophisme
canonique
ψi : R → Ri

Proposition 13. soit R un anneau commutatif fini . Alors les propositions suivantes
sont equivalentes.
(i) R est un anneau principal .
(ii) R est isomorphe à un produit fini d’anneaux à chaine finis.

k
De plus , la décomposition dans (ii)est unique . Elle est de la forme R ∼
= R/mtii ,
i=1
où m1 , m2 , . . . , mk sont des idéaux maximaux de R, et t1 , t2 , . . . , tk sont les indices de
stabilité respectives .

Remarque 2. Soit Ri = R/mtii alors Ri est un anneau à chaine fini d’idéal maximal
mi /mtii

Si R est un anneau principal fini ,on dit que la décomposition de R en produit


d’anneaux à chaine finis , donné en (ii), est un décomposition canonique de R. Les
idéaux m1 , m2 , . . . , mk dans ce cas sont appelés décomposition directe de R. Soit R un

anneau fini et (mi )ni=1 une décomposition directe de R. Soit



k
Ψ:R → n
Rni
i=1

l’isomorphisme canonique de R-modules . Pour i = 1, . . . , k soit Ci un code sur Ri de


longueur n et soit

C = CRT (C1 , C2 , . . . , Ck ) = Ψ−1 (C1 × · · · × Ck ) = {Ψ−1 (v1 , v2 , . . . , vk ) | vi ∈ Ci }.

20
On note C comme Produit Chinois des Codes C1 , C2 , . . . , Ck [?].

Théorème 19. [5] Avec les notations çi dessus , soient C1 , C2 , . . . , Ck des codes de
longueur n, avec Ci un code défini sur Ri , et soit C = CRT (C1 , C2 , . . . , Ck ). alors nous
avons
(i) C est un code cyclique si et seulement si chaque Ci est cyclique ;
(ii) C1 , C2 , . . . , Ck sont auto-duaux si et seulement si C est un code auto-dual .

Preuve:

i) Since Ri is a finite chain ring, let Fqi be its residual fields and n a positive integer
such that (n, qi ) = 1 ∀i ∈ {1, 2, . . . , k}. Further, let

ϕi : R[x]/(xn − 1) −→ Ri [x]/(xn − 1),

and define

ϕi (a0 + a1 x + · · · an−1 xn−1 ) = ψi (a0 ) + ψi (a1 )x + · · · + ψi (an−1 )xn−1 .

Next define

ϕ : R[x]/(xn − 1) −→ R1 [x]/(xn − 1) × R2 [x]/(xn − 1) × · · · × Rk [x]/(xn − 1)

where
ϕ(f (x)) = (ϕi (f (x)), ϕ2 (f (x)), · · · , ϕk (f (x))).

If I is an ideal of R[x]/(xn − 1), then ϕi (I) is an ideal of Ri [x]/(xn − 1).


Conversely for ideals Ii in Ri [x]/(xn − 1) we define

ϕ−1 (I1 , I2 , . . . , Ik ).

Note that
I = CRT (I1 , I2 , . . . , Ik )

is the unique ideal in R[x]/(xn −1) that is congruent to Ii in Ri . By the generalized


Chinese Remainder Theorem this map is well defined, and furthermore

I = CRT (I1 , I2 , . . . , Ik )

21
is an ideal in R[x]/(xn − 1). Associating a cyclic code with its corresponding ideal
we have that
CRT (C1 , C2 , . . . , Ck )

is cyclic over R if and only if each Ci is cyclic over Ri .


ii) First note that

CRT (C1 , C2 , . . . , Ck )⊥ = CRT (C1⊥ , C2⊥ , . . . , Ck⊥ ).

Then if C = CRT (C1 , C2 , . . . , Ck ) we have that

C ⊥ = CRT (C1⊥ , C2⊥ , . . . , Ck⊥ ) = CRT (C1 , C2 , . . . , Ck ) = C,

and the code C is self-dual.



k
Théorème 20. [5] Soit R ∼
= R/mtii ,un anneau principal fini, et C un code cyclique
i=1
défini sur R. Alors si un des ti est impair , C n’est pas un code auto-dual.

Références
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[10] A.R. Calderbank and N.J.A. Sloane, Modular and p-adic cyclic codes, Designs,
Codes, Cryptogr., 6(1) 21–35, 1996.

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24
Chapitre 4
Les codes linéaires définis sur les anneaux
semi-locaux finis

Dans les chapitres 2 et 3,on a vu les codes linéaires définis sur les anneaux locaux.
Dans ce chapitre, on s’intéresse aux codes linéaires définis sur les anneaux semi-locaux
dont le but d’avoir plus de codes cycliques, due à leurs caractéristiques d’avoir plus
d’idéaux maximaux que les anneaux locaux.

1 Quelques résultas sur les codes cycliques définis sur


F2 + vF2
1.1 Préliminaires
Soit l’anneau commutatif R = F2 +vF2 = {0, 1, v, 1+v}, avec v 2 = v, R est considéré
comme l’anneau quotient F2 [x]/(v 2 + v).
Contrairement à d’autres anneaux d’ordre 4, chaque élément de cet anneau est un
idempotent.
Il est facile de vérifie que R est un anneau semi-local avec deux idéaux maxi-
maux,donnés par ⟨v⟩ et ⟨1 + v⟩ .
Un code linéaire C défini sur R de longueur n est un R-sous module de Rn .
Tout élément de R peut être exprimé par C = a+bv ,où a, b ∈ F2 , le poids de Lee de
0, 1, v, 1 + v ∈ R sont 0, 2, 1, 1resectivement.L’application de Gray de R à F2 est donné
par : Φ(C) = (a, a + b), donc Φ est une bijection.
Cette application peut être étendue à Rn d’une manière naturelle .Pour tout x =
(x1 , x2 , ..., xn ) ∈ Rn , où xi = ri + vqi , 1 ≤ i ≤ n,nous déffinissons Φ(x) = (r(x), r(x) +
q(x)),où r(x) = (r1 , r2 , ..., rn ), q(x) = (q1 , q2 , ..., qn ), et il sont uniques.
Alors Φ est une application qui preserve le poids (Rn , poids de Lee) à (F2n 2 , poids
de Hammimg ), c’est-à-dire, wL (x) = wH (Φ(x).
On dit que deux codes sont équivalents si un s’obtient à partir de l’autre par per-
mutation des coordonnées et (si nécessaire) interchangeant les deux éléments 1 et 1 + v
de certaines coordonnées.

1
Dans la théorie des codes algébriques, les matrices génératrices jouent un rôle trés
important.
Associé à un code de [n, k] est égale à k × n matrice génératrice G, dont les lignes
d’une base de C et d’un (n − k) × n matrice de contrôle H, qu’est une matrice dont les
lignes s’étendent l’orthogonal de C.
Une matrice génératrice pour un [n, k] code à partir de [Ik , A] où Ik est la matrice
identité de k × k et A est une matrice à k × (n − k), est dite sous forme standart.

1.2 Codes linéaires définis sur F2 + vF2


Si A, B sont des codes linéaires, on note A ⊗ B = {(a, b) | a ∈ A, b ∈ B} et
A⊕B = {(a+b) | a ∈ A, b ∈ B}.Soit C un code linéaire de longueur n sur R. On Définit
C1 = {x ∈ F2n | x + vy ∈ C, pour certaine y ∈ Fn2 }, et C2 = {x + y ∈ Fn2 | x + vy ∈ C}.
Evidemment, C1 et C2 , sont des codes linéaires. Nous avons ce qui suit.
Théorème 1. Soit C un code linéaire de longueur n défini sur R alors Φ(C) = C1 ⊗C2 ,
et | C |=| C 1 | . | C 2 | . Par ailleurs Φ(C) est linéaire.
Démonstration. Pour tout (r1 , r2 , ..., rn , q1 , q2 , ..., qn ) ∈ Φ(C), soit ci = ri + v(ri + qi ),
i = 1, 2, ..., n .Donc Φ est une bijection, (c1 , c2 , ..., cn ) ∈ C, par la définition de C1 et C2 ,
on obtient que (r1 , r2 , ..., rn ) ∈ C1 , (q1 , q2 , ..., qn ) ∈ C2 , donc (r1 , r2 , ..., rn , q1 , q2 , ..., qn ) ∈
C1 ⊗C2 , qui implique que Φ(C) ⊆ C1 ⊗C2 . Autrement, pour tout (r1 , r2 , ..., rn , q1 , q2 , ..., qn ) ∈
C1 ⊗ C2 , où (r1 , r2 , ..., rn ) ∈ C1 , (q1 , q2 , ..., qn ) ∈ C2 , il existe a = (a1 , a2 , ..., an ),
a = (b1 , b2 , ..., bn ) ∈ C telque ai = ri + vmi , bi = qi + (1 + v)ni , où mi , ni ∈ F2 et
1 ≤ i ≤ n . Depuis C est linéaire, on a c = (1 + v)a + vb = r + v(r + q) ∈ C. suivée par
Φ(C) = (r1 , r2 , ..., rn , q1 , q2 , ..., qn ), qui donne C1 ⊗C2 ⊆ Φ(C). Donc Φ(C) = C1 ⊗C2 .
Corollaire 1. Si G1 et G2 sont les martices génératrice des codes linéaires( binaires C1 et
)
(1 + v)G1
C2 , resepectivement, alors la matrice génératrice de C est (1)
vG2

De plus, si G1 = G2 alors G = G1
Démonstration. Si G1 et G2 sont les martices génératrice des codes linéaires binaires ( )
G1 0
C1 et C2 , resepectivement, alors la matrice génératrice de Φ(C) = C1 ⊗C2 est
0 G2
D’aprés le théoreme 3.1,
( la matrice)génératrice de C est
(1 + v)G1
(3)
vG2
Corollaire 2. Si Φ(C) = C1 ⊗ C2 , Alors C peut être exprimé uniquement comme
C = (1 + v)C1 ⊕ vC2 .
Proposition 1. Soit dH et dL poids minimum de Hamming et poids de Lee de code
linéaire C sur R, respectivement . Alors dH = dL = min{(d(C1 ), d(C2 )},où d(Ci ) désigne
le poids minimum d’un code binaire Ci .

2
Démonstration. Car Φ est une application de poids-préservation, alors dL (C) = dH (Φ(C)) =
dH (C1 ⊗ C2 ) = min{(d(C1 ), d(C2 )}, et dH = dL est évident.
Avec la même preuve de la proposition 1.1 [12], nous avons ce qui suit : Un code
linéaire non nul C défini sur R a une matrice génératrice qui aprés une permutation
convenable des coordonnés peut être écrit à partir
 de la matrice :
Ik1 A B D1 + vD2
G =  0 vIk2 0 vC1  (4)
0 0 (1 + v)Ik3 (1 + v)E
Où A, B, c, D1 , D2 et E sont des matrice (0, 1) et | c |= 4k1 2k2 2k3 . Donc,la matrice
génératrice de Φ(C) = C1(⊗ C2 est :)
G1 0
(5)
0 G2
Où ( )
Ik1 A B D1
G1 = (6)
0 0 Ik3 E
Et ( )
Ik1 A B D1 + D2
G2 = (7)
0 I k2 0 C1
Sont des matrice génératrice des codes linéaires binaires C1 et C2 , respectivement.
De plus,| C1 |= 2k1 2k3 and | C2 |= 2k1 2k2 .

Lemme 1. Soit C ⊥ le code dual de C, alors Φ(C ⊥ ) = Φ(C)⊥ . De plus, si C un code


auto-dual, est donc Φ(C).

Démonstration. Pour tout c1 = r1 + vq1 ∈ C, c2 = r2 + vq2 ∈ C ⊥ , où r1 , r2 , q1 , q2 ∈ Fn2 ,


depuis c1 .c2 = 0, c’est-à-dire, r1 r2 = r1 q2 + r2 q1 + q1 q2 = 0, ainsi nous pouvons obtenir
que Φ(c1 ).Φ(c2 ) = 2r1 r2 + r1 q2 + r2 q1 + q1 q2 = 0, ce qui signifie Φ(C ⊥ ) ⊆ Φ(C)⊥ .
Supposer que | C |= 4k1 2k2 2k3 , et d’aprés Φ(C) =| C |, nous savons Φ(C) est un codes
linéaires binaires à [22n−2k1 −k2 −k3 ] et | Φ(C ⊥ ) |=| C ⊥ |= 4n / | C |= 4n−k1 −k2 −k3 2k2 +k3 ,
donc Φ(C ⊥ ) = Φ(C)⊥ .
D’aprés le lemme 3.1, nous pouvons obtenir le diagramme commutatif suivant sur
l’anneau R. Cependant, nous ne pouvons toujours ajouter une fléche sur le droit pour
produire un schéma de trajet sur l’anneau Z4 .
C → Φ(C)

C ⊥ → Φ(C ⊥ )

Théorème 2. Soit C un code linéaire de longueur n sur R et Φ(C) = C1 ⊗ C2 , pour


que C = (1 + v)C1 ⊕ vC2 . Alors Φ(C ⊥ ) = C1⊥ ⊗ C2⊥ . De plus, nous avons C ⊥ =
(1 + v)C1⊥ ⊕ vC2⊥ .

Démonstration. Par le lemme 3.1, Φ(C ⊥ ) = (C1 ⊗ C2 )⊥ . Par conséquent, nous avons
seulement besoin de prouver que C1⊥ ⊗ C2⊥ = (C1 ⊗ C2 )⊥ . évidemment, C1⊥ ⊗ C2⊥ ⊆
(C1 ⊗ C2 )⊥ . De l’autre côté, supposer que C1 , C2 sont des codes linéaires binaires à

3
[n, k1 ], [n, k2 ], respectivement, alors C1⊥ , C2⊥ , (C1 ⊗ C2 ) sont des codes linéaires binaires
à [n, n − k1 ], [n, n − k2 ], [2n, k1 + k2 ], respectivement, ainsi,
| C1⊥ ⊗C2⊥ |=| C1⊥ | . | C2⊥ |=| (C1 ⊗C2 )⊥ |= 22n−k1 −k2 . Ainsi, C1⊥ ⊗C2⊥ = (C1 ⊗C2 )⊥ .
D’aprés le corollaire 3.2, on obtient le dernier résultat.

1.3 Codes cycliques définis sur F2 + vF2


Théorème 3. Si C = (1 + v)C1 ⊕ vC2 est un code linéaire défini sur R. Alors C est
un code cyclique sur R si et seulement si C1 , C2 sont des codes cycliques binaires.

Démonstration. Pour tout (c0 , c1 , ..., cn−1 ) ∈ C, où ci = ri + vqi , i = 0, 1, ..., n − 1, soit


r = (r0 , r1 , ..., rn−1 ), q = (q0 , q1 , ..., qn−1 ), alors r ∈ C1 , r + q ∈ C2 . Si C1 , C2 sont des
codes cycliques binaires, alors σ(r) ∈ C1 , σ(r + q) ∈ C2 . Ainsi, σ(c) = (1 + v)σ(r) +
vσ(r + q) ∈ C, ce qui signifie que C un code cyclique sur R, d’autre part, pour tout
r = (r0 , r1 , ..., rn−1 ) ∈ C1 , q = (q0 , q1 , ..., qn−1 ) ∈ C2 , soit ci = ri + v(ri + qi ), alors
c = (c0 , c1 , ..., cn−1 ) ∈ C, si C un code cyclique sur R, nous avons σ(c) ∈ C, il s’ensuit
que Φ(σ(c)) = (σ(r), σ(q)) ∈ C1 ⊗ C2 , ainsi, σ(r) ∈ C1 , σ(q) ∈ C2 , donc, C1 , C2 sont
des codes cycliques binaires.

Corollaire 3. Si C est un code cyclique sur R, alors le code dual C ⊥ de C est aussi
cyclique.

Démonstration. Par le théoréme 3.2, nous avons C ⊥ = (1 + v)C1⊥ ⊕ vC2⊥ . Depuis, le


code dual d’un code cyclique binaire est aussi un code cyclique, d’aprés le théoréme 3.3,
nous obtenons le résultat.

Corollaire 4. C est un code auto-dual cyclique sur R si et seulement si C1 , C2 sont


des codes auto-dual cycliques binaires.

Démonstration. C est un code auto-dual cyclique défini sur R si et seulement si C1 , C2


sont des codes auto-duaux cycliques binaires.
[?]
Soit φs le passage de quasi-cyclique dans (Fn2 )s donne par :

φs (a(1) | a(2) | ... | a(s) ) = (σ(a(1) ) | σ(a(2) ) | ... | σ(a(s) )).


Un code quasi-cyclique C d’ordre s et de longueur ns sur F2 est un sous-ensemble
de (Fn2 )s de telle sort que φs (C) = C. Le prochain corollaire découle directement la
définition de code quasi-cyclique

Corollaire 5. Si C un code cyclique de longueur n défini sur R, alors Φ(C) un code


quasi-cyclique binaire d’ordre 2 et de longueur 2n. Nous rappelons que chaque code
cyclique binaire de longueur n est un ideal principal de F2 [x]/ ⟨xn − 1⟩ , et il existe un
unique polynôme unitaire g(x) de degré minimal dans C.

4
De telle sorte que C = ⟨g(x)⟩ , g(x)/xn − 1, et dim(C) = n − deg(g(x)) si g(x) =
r
... + gr x , alors C est gé
g0 + g1 x + 
g0 g1 g2 ... gr
 g0 g1 g2 ... gr 
G= 
 (8)

... ... ... ...
g0 g1 g2 ... gr
Soit Rn = R[x]/ ⟨xn − 1⟩. Pour obtenir une description algébrique, nous associons
le vecteur c = (c0 , c1 , ..., cn−1 ) dans Rn avec le polynôme minimal c(x) = c0 + c1 x + ... +
cn−1 xn−1 dans Rn . Alors C est un code cyclique de longueur n si et seulement si C est
un idéal de Rn . Un polynôme e(x) dans Rn est un idempotent si (e(x))2 = e(x).
Théorème 4. Si C = (1 + v)C1 ⊕ vC2 un code cyclique de lonqueur n sur R, alors
C = ⟨(1 + v)g1 (x), vg2 (x)⟩ et | C |= 22n−deg(g1 (x))−deg(g2 (x)) , où g1 (x), g2 (x) sont des
polynôme génératrice de C1 et C2 respectivement.
Théorème 5. Pour tout code cyclique C de longueur n défini sur R, il existe un unique
polynôme g(x) telque C = ⟨g(x)⟩ , et g(x)/xn − 1, où g(x) = (1 + v)g1 (x) + vg2 (x), de
plus, si g1 (x) = g2 (x) alors g(x) = g1 (x).
Corollaire 6. Tout idéal de Rn est principal. Soit h1 (x) = (xn − 1)/g1 (x), h2 (x) =
(xn − 1)/g2 (x).
Soit e
h(x) = xdeg(h(x)) h(x−1 ) le polynôme réciproque de h(x). Par le théoréme 3.2 et
3.5, nous avons ce qui suit :
Corollaire 7. Avec les les mêmes notions que dans le théoréme
⟨ 3.5, si C = (1 ⟩+
v)C1 ⊕ vC2 un code cyclique de lonqueur n sur R, alors C = 1 + v)h1 (x) ⊕ v he2 (x) ,

et | C ⊥ |= 2deg(g1 (x))+deg(g2 (x)) .


Théorème 6. Soit C code linéaire de lonqueur n défini sur R, si n est impair et
c(x) = c0 + c1 x + ... + cn−1 xn−1 ∈ Rn , alors c(x) ∈ C si et seulement si c(α) ∈ ⟨v⟩
pour tous racines α de g1 (x) et c(β) ∈ ⟨1 + v⟩ pour tous racines β de g2 (x). De plus, la
matrice de contrôle de C est
( )
v vβ vβ 2 ... vβ n−1
(9)
1 + v (1 + v)α (1 + v)α2 ... (1 + v)αn−1
Théorème 7. Si n est impair, alors chaque code cyclique de longueur n défini sur R
contient un polynôme idempotent unique e(x) ∈ C de telle sort que C = ⟨e(x)⟩ .
Théorème 8. Soit n un entier impair .Si C = ⟨e(x)⟩ est un code cyclique de lonqueur n
défini sur R, où e(x) est un polynôme idempotent, alors C ⊥ a un polynôme idempotent
1 − e(x−1 ).

1.4 Exemple
Si n = 3, alors x3 − 1 = (x + 1)(x2 + x + 1) dans F2 [x]. Il existe 15 codes cycliques
de longueur 3 définis sur R. Le tableau I donne la liste des codes cycliques définis sur
F2 + vF2 .

5
1.4.1 TABLE I

code matrices
( génératrices
) ordre générateurs idempotents dL
C1 ( 1 1 1 ) 41 1 + x + x2 1 + x + x2 3
C2 ( v v v ) 21 v + vx + vx2 v + vx + vx2 3
C3 ( 1 + v 1 +) v 1 + v 21 (1 + v)(1 + x + x2 ) (1 + v)(1 + x + x2 ) 3
1 1 0
C4 42 1+x x + x2 2
( 0 1 1 )
1+v 0 1+v
C5 22 v + vx vx + vx2 2
 0 1 +v 1+v
1 0 0
C6  0 1 0  22 (1 + v) + (1 + v)x (1 + v)x + (1 + v)x2 2
 0 0 1 
v 0 0
C7  0 v 0  43 1 1 1
 0 0 v 
1+v 0 0
C8  0 1+v 0  23 v v 1
( 0 0 )1+v
1 1 1+v
C9 23 1+v 1+v 1
( 0 v v )
1 1 1+v
C10 41 21 1 + x + (1 + v)x2 (1 + v) + x + x2 2
( 0 v v )
1 1 v
C11 41 21 1 + x + vx2 v + x + x2 2
 0 1 + v 1 + v
1 1 1
C12  0 v 0  41 21 1 + (1 + v)x + (1 + v)x2 1 + (1 + v)x + (1 + v)x2 1
 0 0 v 
1 1 1
C13  0 1+v 0  41 22 1 + vx + vx2 1 + vx + vx2 1
 0 0 1 + v
1 0 1
C14  0 1 1  41 22 1 + (1 + v)x 1 + (1 + v)x + (1 + v)x2 1
 0 0 v 
1 0 1
C15  0 1 1  42 21 1 + vx (1 + v) + vx + vx2 1
0 0 1+v

6
2 Table II
code générateurs ordre dL auto dual
C1 1 + x + x + x2 + x3 41 4
C2 1+x 43 2
C3 1 44 1
C4 1 + x2 42 2 Euclidien et Hermitien
C5 v 24 1 Hermitien
C6 v + vx 23 2
C7 v + vx2 22 2
C8 v + vx + vx2 + vx3 21 3
C9 1 + vx 43 21 1
C10 1 + vx2 42 22 1
C11 1 + vx + vx2 + vx3 41 23 1
C12 1 + vx + (1 + v)x2 41 23 2
C13 1 + x + vx2 + vx3 41 22 2
C14 1 + vx + x2 + vx3 41 21 2 Hermitien

3 Table III
Les codes cycliques non nuls de longueur 7 définis sur R
< 1 >, < v >, < 1 + v > i = 1, 2, 3
< gi >, < vgi >, < (1 + v)gi > i = 1, 2, 3
< (1 + v)gi + v >, < (1 + v)gi + v > i ̸= j.i, j = 1, 2, 3
< (1 + v)gi + vgj >, i ̸= j.i, j = 1, 2, 3
< gi gj >, < vgi gj >, < (1 + v)gi gj > i ̸= j.i, j = 1, 2, 3
< (1 + v)gi + vgi gj >, < (1 + v)gi gj + v >, i ̸= j.j, k = 1, 2, 3
< (1 + v)gi gj + vgk > i ̸= j.i, j, k = 1, 2, 3
< (1 + v)gk + vgi gj >, i ̸= j.i, j, k = 1, 2, 3
< (1 + v)gi gj + vgi gk >, i ̸= j, i ̸= k, j ̸= k.i = 1, 2, 3

⟨ ⟩
4 La structure des codes définis sur l’anneau Z3[v]/ v 3 − v
4.1 Préliminaires
⟨ ⟩
Dans cette section, nous étudions l’anneau R = Z3 [v]/ v 3 − v , ses unités, la struc-
ture d’idéal et ses propriétés. Nous introduisons l’application de Gray qui est déduite le
théorème des reste chinois et cette application concerne le produit de l’anneau R avec
l’anneau Z3 ⊕ Z3 ⊕ Z3 .
Soit v une indéterminée et Z3 = {0, 1, 2} l’ensemble des entiers modulo
⟨ 3. ⟩L’anneau
de polynômes en v avec des coefficients de Z3 est noté par Z3 [v]. Soit v 3 − v un idéal

7
⟨ ⟩
de Z3 [v]. Alors, l’anneau quotient Z3 [v]/ v 3 − v qui se compose de 27 éléments sera
simplement désigné par R.

Définition 1. Soit α = a + bv + cv 2 ∈ R et α(i) = a + bi + ci2 mod3 pour 0 ≤ i ≤ 2.


Alors,

ϕ(a + bv + cv 2 ) = (α(0), α(1), α(2)) = (a, a + b + c, a + 2b + c) (1)

L’application ϕ établit également un isomorphisme d’anneaux.


Par conséquent, nous avons :

R∼
= Z3 [v]/ ⟨v⟩ ⊕ Z3 [v]/ ⟨v − 1⟩ ⊕ Z3 [v]/ ⟨v − 2⟩ ∼
= Z3 × Z3 × Z3 (2)
Lemme 2. R est anneau principal .

Comme Z3 est un corps alors ses idéaux sont triviaux. Par conséquent, les idéaux de
Z3 × Z3 × Z3 sont produit de trois idéaux triviaux de Z3 par l’isomorphisme d’anneau .

Lemme 3. Le nombre des idéaux de R est de 23 = 8.

Dans la suite, afin de déterminer tous les idéaux de R , nous utilisons une notation
où le premier triplets tel que 011 signifie l’idéal dans Z3 × Z3 × Z3 qui a le premier
composant zéro et le reste non nul. Grâce au théorème d’isomorphisme, on peut utilisé
cet isomorphisme pour déterminer tous les idéaux de R.
Il existe 27 éléments qui génèrent l’anneau R. Donc 27 éléments inversibles.

⟨ ⟩ ⟨ ⟩ ⟨ ⟩ ⟨ ⟩ ⟨ ⟩ ⟨
111 → ⟨1⟩ = 1 + v 2 = 1 + v + 2v 2 = 1 + 2v + 2v 2 = ⟨2⟩ = 2 + v + v 2 = 2 + 2v + v 2 = 2 + 2v

Les idéaux maximaux de 9 éléments sont :


⟨ ⟩ ⟨ ⟩
1. 011 → v 2 = 2v 2 = ⟨v⟩ = ⟨2v⟩
⟨ ⟩ ⟨ ⟩
2. 110 → ⟨1 + v⟩ = 1 + 2v + v 2 = 2 + v + 2v 2 = ⟨2 + 2v⟩
⟨ ⟩ ⟨ ⟩
3. 101 → 1 + v + v 2 = ⟨1 + 2v⟩ = ⟨2 + v⟩ = ⟨2⟩ = 2 + 2v + 2v 2
Les idéaux de 3 éléments sont :
⟨ ⟩ ⟨ ⟩
1. 100 → 1 + 2v 2 = 2 + v 2
⟨ ⟩ ⟨ ⟩
2. 001 → 2v + v 2 = v + 2v 2
⟨ ⟩ ⟨ ⟩
3. 010 → 2v + 2v 2 = v + v 2
et l’idéal zéro :
1. ⟨0⟩
Comme on le voit ci-dessus les idéaux de R ordonnés par l’inclusion d’ensemble ne
donne pas une seule chaîne ordonnée d’idéaux. Ces anneaux ne sont pas des anneaux à
chaîne fini.

8
Définition 2. ( poids de Hamming ) Soit A un anneau et a ∈ A. Alors, le poids de
Hamming de a est définie par

{
1, a ̸= 0
w(a) =
0, a = 0.
De plus, si a = (a1 , a2 , ..., an ) ∈ Rn , alors le poids de Hamming de a est défini par
w(a) =ni=1 w(ai ).
La distance de Hamming (d) entre deux éléments est le poids de Hamming de leur
différence. Il est un fait bien connu que la distance de Hamming est une métrique de
Zn3 ; voir [8] pour plus de détails .

Lemme 4. Soit I = ⟨α⟩ où α = a + bv + cv 2 ∈ R.

(i) Si 2i=0 w(α(i)) = 3, alors α est une unité dans R.


2
(ii)| I |= 3i=0 w(α(i)) .
Démonstration. (i) Les éléments de Z3 × Z3 × Z3 qui ne sont pas des diviseurs de zéro
sont des qui possèdent toute des entrées non nulles. Ainsi, le poids de Hamming de ces
éléments est égale à 3. Comme il est un isomorphisme entre l’anneau R et Z3 × Z3 × Z3 ,
donc on a le résultat
(ii) Les idéaux de Z3 × Z3 × Z3 sont faciles à énumérer. Puisque R et Z3 × Z3 × Z3
sont isomorphes, α et ϕ(α) générer
les idéaux isomorphes et la taille de I dépend de la taille de ϕ(α) qui est déterminée
par les composantes non nulles du générateur dans l’image qui est Z3 × Z3 × Z3 .
Table 1 L’application de Gray
ϕ : R → Z3 × Z3 × Z3

9
(a, b, c) Φ(a + bv + cv 2 )
0 0 0 0 0 0
0 0 1 0 1 1
0 0 2 0 2 2
0 1 0 0 1 2
0 1 1 0 2 0
0 1 2 0 0 1
0 2 0 0 2 1
0 2 1 0 0 2
0 2 2 0 1 0
1 0 0 1 1 1
1 0 1 1 2 2
1 0 2 1 0 0
1 1 0 1 2 0
1 1 1 1 0 1
1 1 2 1 1 2
1 2 0 1 0 2
1 2 1 1 1 0
1 2 2 1 2 1
2 0 0 2 2 2
2 0 1 2 0 0
2 0 2 2 1 1
2 1 0 2 0 1
2 1 1 2 1 2
2 1 2 2 2 0
2 2 0 2 1 0
2 2 1 2 2 1
2 2 2 2 0 2

Dans le tableau 1, nous présentons une correspondance explicite de l’application de


Gray qui est mentionné dans les preuves et les exemples à travers cette section . Notez
que par l’application du théorème des restes chinois l’application inverse de ϕ est ϕ−1 :
Z3 × Z3 × Z3 → R de telle sorte que
ϕ−1 (r, s, t) = r + (2s + t)v + 2(r + s + t)v 2 .
Ensuite, nous définissons le poids Gray sur R.

Définition 3. Soit α = a + bv + cv 2 ∈ R . Alors ,

w(α) = w(ϕ(α)). (3)


La distance de Gray entre deux éléments α et β de R est défini par

dG (α, β) = w(ϕ(α) − ϕ(β)).

10
Par exemple, si α = 1 + v 2 et β = v + 2v 2 , alors
wG (α) = w(ϕ(1 + v 2 )) = w(1, 2, 2) = 3 et dG (α, β) = w(ϕ(α) − ϕ(β)) = w((1, 2, 2) −
(0, 0, 1)) = w(1, 2, 1) = 3.

Lemme 5. ϕ est une distance préservant l’application de (Rn , dG ) à Z3n


3 , d).

Démonstration. Il suffit de montrer pour n = 1 , car il peut être étendu de manière


additive pour n quelconque .Pour n = 1, ce fait résulte simplement de la définition de
l’application de Gray (1) et du poids (3).

Définition 4. Soit a = (a1 , a2 , a3 ) ∈ Z33 . Alors

sup(a) = {i | ai ̸= 0} ⊆ {1, 2, 3}.


Dans la suite, nous présentons quelques propriétés supplémentaires de cet anneau en
faisant usage de l’application de Gray ϕ. Par exemple, le poids de Gray de les éléments
et la structure des idéaux de type fini sont faciles à déterminer

Lemme 6. (i) Soit α, β ∈ R . Si sup(ϕ(α)) = sup(ϕ(β)) alors

wG (α) = wG (β).
(ii) Soit ⟨α⟩ et ⟨β⟩ deux idéaux dans R . sup(ϕ(α)) = sup(ϕ(β)) si et seulement si
⟨α⟩ = ⟨β⟩ .
Démonstration. ( i ) d’aprés la définition ( ii ) Il suffit, pour montrer que sup(ϕ(α)) =
sup(ϕ(β)) si et seulement si (ϕ(α)) = (ϕ(β)) ce qui est vrai en raison de la structure de
l’anneau Z3 × Z3 × Z3 et le reste résulte de l’isomorphisme entre les anneaux.
Puisque l’anneau est fini alors naturellement tous les idéaux de R sont de type fini.
Le théorème suivant montre que les idéaux sont principaux et en outre il donne un outil
pour trouver les générateurs des l’idéaux explicitement.

Théorème 9. Soit I = ⟨α1 , α2 , ..., αs ⟩ un idéal de type fini de R. Alors, I = ⟨β⟩ pour
certains β ∈ R où sup(ϕ(β)) =si=1 sup(ϕ(αi )).

Démonstration. Soit I = ⟨α1 , α2 , ..., αs ⟩ un idéal de type fini de R. Dans l’anneau


Z3 × Z3 × Z3 , nous avons

ϕ(I) = ⟨ϕ(α1 ), ϕ(α2 ), ..., ϕ(αs )⟩ = ⟨γ⟩ ,

où γ =si=1 sup(ϕ(αi )) .En définissant β = ϕ−1 (γ), on obtient le résultat.


Nous allons illustrer le théorème par l’exemple suivant :

Exemple 1. Soit I = ⟨α1 , α2 ⟩ où α1 = 2 + v 2 et α2 = v + v 2 . Depuis

11
sup(ϕ(α1 )) = sup(ϕ(2 + v 2 )) = sup((2, 0, 0)) = {1}
Et

sup(ϕ(α2 )) = sup(ϕ(v + v 2 )) = sup((0, 2, 0)) = {2},

sup(ϕ(β)) =2i=1 sup(ϕ(αi )) = {1, 2},


Alors β peut être pris parmi les éléments suivant :

{1 + v, 2 + 2v, 1 + 2v + v 2 , 2 + v + 2v 2 }.
Le lemme suivant peut être obtenu en remarquant que les unités dans Z3 × Z3 × Z3
sont des éléments dont tous les composants non nuls .En outre, les coordonnées qui
génèrent des idéaux maximaux ont exactement deux coordonnées non nulles . Ayant
cela à la main avec l’isomorphisme d’anneau ϕ nous avons le lemme suivant .

Lemme 7. Soit α ∈ R. alors :

(i) Si sup(ϕ(α)) = {1, 2, 3}, alors α est une unité . Ainsi , il ya 8 unités dans R.
(ii) Soit I = ⟨α⟩ un idéal de R. Si | sup(ϕ(α)) |= 2, alors I est maximale .Ainsi, encore
une fois il ya 3 idéaux maximaux de R.
Il est aussi possible de déterminer les éléments idempotents des idéaux comme suit :

Lemme 8. Soit α ∈ R, α est un idempotent si et seulement si les coordonnées de ϕ(α)


sont 0 ou 1 . De plus, I = ⟨α⟩ est un idéal d’un idempotent si et seulement si α est un
idempotent.

Démonstration. Soit ϕ(α) = (a1 , a2 , a3 ). Si α2 = α, alors ϕ(α)2 = ϕ(α), i.e. (a1 , a2 , a3 )2 =


(a1 , a2 , a3 ) dans Z3 × Z3 × Z3 Cela est vrai si et seulement si ai ∈ {0, 1}. Par conséquent,
l’antécédent de ces éléments dans R sont idempotents dans R.
Les résultats suivants sont obtenus facilement en interprétant les définitions et les
conclusions ci-dessus.

Lemme 9. Soit α, β ∈ R,alors

(i) Si sup(ϕ(α)) ∩ sup(ϕ(β)) = ∅, alors αβ = 0.


(ii) I = ⟨α⟩ un idéal deR.Alors, Ann(I) = ⟨β⟩ où sup(ϕ(α)) ∩ sup(ϕ(β)) = ∅

12
4.2 Les codes linéaires définis sur R
L’anneau R n’est pas un anneau à chaîne c’est-à-dire les idéaux ne forment pas une
chaîne par rapport la définition de l’inclusion d’ensemble. Ainsi, il n’existe aucun moyen
simple d’exprimer la matrice génératrice d’un code linéaire défini sur R. Dans [11] et
dans [14] quelques définitions ou des cas particuliers sont adaptés afin d’exprimer le
code linéaire par des ensemble de générateur. Ici, nous utilisons l’application ϕ comme
ci-dessus en considérant l’image du code, nous définissons sa matrice génératrice.

Théorème 10. Soit {g1 , g2 , ..., gk } ⊂ Rn un ensemble d’éléments d’un code linéaire C
sur R de longueur n où gi = (gi1 , gi2 , ..., gin ). Ensuite, la matrice est :

 
ϕ(g11 ) ϕ(g12 ) ... ϕ(g1n )
 ϕ(vg11 ) ϕ(vg12 ) ... ϕ(vg1n ) 
 
 ϕ(v 2 g11 ) ϕ(v 2 g12 ) ... ϕ(v 2 g1n ) 
 
 ϕ(g21 ) ϕ(g22 ) ... ϕ(g2n ) 
 
 ϕ(vg21 ) ϕ(vg22 ) ... ϕ(vg2n ) 
 
ϕ(G) =  ϕ(v 2 g21 ) ϕ(v 2 g22 ) ... ϕ(v 2 g2n ) 
 
 .. .. .. .. 
 . . . . 
 
 ϕ(gk1 ) ϕ(gk2 ) ... ϕ(gkn ) 
 
 ϕ(vgk1 ) ϕ(vgk2 ) ... ϕ(vgkn ) 
ϕ(v 2 gk1 ) ϕ(v 2 gk2 ) ... ϕ(v 2 gkn )
ϕ(C) génère .
Démonstration. Soit {g1 , g2 , ..., gk } ⊂ Rn un ensemble d’éléments de production d’un
code linéaire C sur R. Par définition C est un R−sous-module. Par définition C peut
être considéré comme un Z3 −sous-module comme Z3 ⊂ R. En outre, C en tant que
Z3 −sous-module, il est engendré par l’ensemble

{g1 , vg1 , v 2 g1 , g2 , vg2 , v 2 g2 , ..., gk , vgk , v 2 gk }.

Maintenant, comme Z3 −sous-module de C sous l’application de Gray qui est un iso-


morphisme de module est un Z3 −sous-espace engendré par l’ensemble des vecteurs

{ϕ(g1 ), ϕ(vg1 ), ϕ(v 2 g1 ), ϕ(g2 ), ϕ(vg2 ), ϕ(v 2 g2 ), ..., ϕ(gk ), ϕ(vgk ), ϕ(v 2 gk )}.

⟨ ⟩
Exemple 2. Soit C un code linéaire sur R = Z3 [v]/ v 3 − v générée par

[ ]
v2 v
G= .
1 + 2v 2 v + 2v 2
Alors

13
   
ϕ(v 2 ) ϕ(v) 011 012
 ϕ(v) ϕ(v 2 )   012 011 
   
 ϕ(v 2 ) ϕ(v)   011 012 
ϕ(G) = 

=
 
.

 ϕ(1 + 2v 2 ) ϕ(v + 2v 2 )   100 001 
 ϕ(0) ϕ(2v + v 2 )   000 002 
ϕ(0) ϕ(v + 2v 2 ) 000 001
D’où ϕ(C) est un code linéaire avec la matrice génératrice ϕ(G), de le longueur 6,
dimension 4 et de taille 34 = 81.

Remarque 1. Il est possible d’obtenir l’image d’un élément dans R multiplié par v.
Par exemple, si α = a + bv + cv 2 , alors

ϕ(vα) = ϕ((a + c)v + bv 2 ) = (0, a + b + c, 2a + b + 2c).


De plus,

ϕ(v 2 α) = ϕ(bv + (a + c)v 2 ) = (0, a + b + c, a + 2b + c).


Si α = 0, alors ϕ(α) = ϕ(vα) = ϕ(v 2 α) = 0.
Or, il est possible d’étudier l’avantage la structure de la matrice de générateur de
ϕ(G) :
 
ϕ(g11 ) ϕ(g12 ) ... ϕ(g1n )
 ϕ(vg11 ) ϕ(vg12 ) ... ϕ(vg1n ) 
 
 ϕ(v 2 g11 ) ϕ(v 2 g12 ) ... ϕ(v 2 g1n ) 
 
 ϕ(g21 ) ϕ(g ) ... ϕ(g ) 
 22 2n 
 ϕ(vg21 ) ϕ(vg22 ) ... ϕ(vg2n ) 
 
ϕ(G) =  ϕ(v 2 g ) ϕ(v 2 g ) ... ϕ(v 2 g ) 
 21 22 2n 
 .. .. .. .. 
 . . . . 
 
 ϕ(gk1 ) ϕ(g ) ... ϕ(g ) 
 k2 kn 
 ϕ(vgk1 ) ϕ(vgk2 ) ... ϕ(vgkn ) 
ϕ(v 2 gk1 ) ϕ(v 2 gk2 ) ... ϕ(v 2 gkn )
.
Où G = (gij ) et gij = aij + bij v + cij v 2 . Maintenant, si nous appliquons une certaine
permutations entre les lignes de la matrice, alors
 
aij 0 0
Gij =  0 aij + bij + cij 0 
0 0 aij + 2bij + cij
Maintenant nous avons le lemme suivant.

Lemme 10. Soit C un code linéaire de longueur n sur R. Alors dG (C) ≤ n.

14
Démonstration. On choisit les lignes non nulles aprés l’échellonement réduite de la
matrice génératrice dans la remarque ci-dessus, on obtient le résultat :

Lemme 11. Soit C un code linéaire de longueur n défini sur R. Si C = vC ′ , Alors


dim(C) ≤ 3n − k .En outre, il existe un code linéaire C ′′ de longueur 2n tel que
dim(C ′′ ) ≤ 2n − k.

Démonstration. On choisit les lignes non nulles aprés l’échellonement réduite de la


matrice génératrice, nous voyons que si C = vC ′ Alors nous avons k lignes nulles.
De plus, on suppriment les colonnes nulles, on obtient le nouveau code C ′′ avec les
propriétés requises.
⟨ ⟩
Exemple 3. Soit C un code linéaire défini sur R = Z3 [v]/ v 3 − v généré par

[ ]
v + v2 v v2
G= .
v2 v2 v
Le code linéaire engendré par G possède 81 mots de code
   
ϕ(v + v 2 ) ϕ(v) ϕ(v 2 ) 020 012 011
 ϕ(v(v + v 2 )) ϕ(v(v)) ϕ(v(v 2 ))   020 011 012 
   
 ϕ(v 2 (v + v 2 )) ϕ(v 2 (v)) ϕ(v 2 (v 2 ))   020 012 011 
ϕ(G) = 
= .
 ϕ(v 2 ) ϕ(v 2 ) ϕ(v)  
  011 011 012 

 ϕ(v(v 2 )) 2
ϕ(v(v )) ϕ(v(v))   012 012 011 
2 2 2 2 2
ϕ(v (v )) ϕ(v (v )) ϕ(v (v)) 011 011 012

Ainsi ϕ(C) est un code linéaire avec comme matrice génératrice ϕ(G), de longueur
9, dimension 4 et de cardinal 34 = 81. Si C = vC ′ , alors dim(C) = 4 ≤ 3×3−4 = 5. On
suppriment les colonnes nulles, nous obtenons le nouveau code C ′′ avec comme matrice
génératrice :
 
0 0 0 1 0 2
 1 0 0 0 0 0 
ϕ(G′ ) = 
 0 2 0 0 0 0 .

0 0 1 0 1 0
R n’est pas pas un anneau à Chaîne si l’ensembles minimal indépendants qui gé-
nèrent un sous-module (code linéaire) défini sur R ne peut pas être défini directement.
Nous adoptons une approche similaire à [11] comme suit :

Définition 5. Un ensemble {g1 , g2 , ..., gk } ⊂ Rn , est appelé l’ensemble minimal indé-


pendant de générateurs pour un code C, si

{ϕ(g1 ), ϕ(vg1 ), ϕ(v 2 g1 ), ϕ(g2 ), ϕ(vg2 ), ϕ(v 2 g2 ), ..., ϕ(gk ), ϕ(vgk ), ϕ(v 2 gk )} ⊂ Z3n
3 .

15
est un ensemble Z3 − linéairement indépendant.
Par la définition 5, si un code linéaire est généré par un ensemble minimal indépen-
dant de k générateurs, alors son image de Gray conduit à des ensembles linéairement
indépendants de 3k de générateurs sur Z3 qui est un espace vectoriel de dimension 3k,
donc nous avons le résultat suivant :

Lemme 12. Si C = ⟨{g1 , g2 , ..., gk }⟩ où l’ensemble {g1 , g2 , ..., gk } ⊂ Rn est un ensemble


minimal indépendant générer, alors | C |= 33k .
⟨{[ ] }⟩ {[ ]
Exemple 4. Soit C = 1 + v 2 , 1 + v + 2v 2 , 0 , [0, 0, 2 + v + v 2 ] .Comme 1 + v 2 , 1 + v + 2v 2 , 0 , [0
est un ensemble minimal indépendant générer,| C |= 36 .

4.2.1 Le code dual


Dans cette sous-section, nous introduisons la dualité des codes par un produit in-
térieur spécial qui est lié à l’application de Gray .Nous prouvons aussi un lemme qui
concerne la dualité des codes et de leurs images.
Soit g = [g1 , g2 , ..., gn ], h = [h1 , h2 , ..., hn ] ∈ Rn et gi = gi1 + gi2 v + gi3 v 2 et hi =
hi1 + hi2 v + hi3 v 2 .Un produit interne entre les éléments de g et h est défini comme suit :

⟨g, h⟩ϕ =ni=1 (gi1 hi1 + (gi1 + gi2 + gi3 ) (hi1 +hi2 +hi3 )+(gi1 +2gi2 +gi3 )(hi1 +2hi2 +hi3 )).

Soit C un code linéaire de longueur n sur R . Alors le code dual de C est définie par

C ⊥ = {h ∈ Rn | ⟨g, h⟩ϕ = 0 pour tout g ∈ C} (4)


Par définition,nous obtenons :

Lemme 13. ϕ(C)⊥ = ϕ(C ⊥ ).

Dans la suite, nous présentons un exemple qui illustre le lemme précédent :


⟨ ⟩
Exemple 5. Soit C un code linéaire sur R = Z3 [v]/ v 3 − v engendré par

[ ]
1 + 2v 2 0 0
G= .
0 2 + v2 v + v2
Alors,
   
ϕ(1 + 2v 2 ) ϕ(0) ϕ(0) 100 012 000
 ϕ(0) ϕ(0) ϕ(0)   000 000 000   
    1 0 0 0 0 0 0 0 0
 ϕ(0) ϕ(0) ϕ(0)   000 000 000 
ϕ(G) = 

=
 
 ∼  0 0 0 1 0 0 0 0 0 .

 ϕ(0) ϕ(2 + v ) ϕ(v + v 2 )
2
  000 200 020 
    0 0 0 0 0 0 0 1 0
ϕ(0) ϕ(0) ϕ(v + v 2 ) 000 000 020
ϕ(0) ϕ(0) ϕ(v + v 2 ) 000 000 020

16
Le code linéaire engendré par G possède 27 mots de code. Soit H la matrice de
contrôle de ϕ(C). Alors :
 
0 1 0 0 0 0 0 0 0
 0 0 0 0 1 0 0 0 0 
 
 0 0 0 0 0 1 0 0 0 
H= 0
.

 0 0 0 0 0 1 0 0 
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 
0 0 0 0 0 0 0 0 1
D’où
| ϕ(C ⊥ ) |= 36 . Inversement, pour ∀h = [h1 , h2 , h3 ] ∈ C ⊥ tels que

hi = hi1 + hi2 v + hi3 v 2 , (1 ≤ i ≤ 3)


Alors

C ⊥ = {h = (h12 v, h22 v + h23 v 2 , h31 + h32 v + 2(h31 + h32 )v 2 ) | h12 , h22 , h23 , h31 , h32 ∈ Z3 }.

Puisque

ϕ(C ⊥ ) = {(0, h12 , 2h12 , 0, h22 + h23 , h31 , 0, h32 }.


Si
⊥ ⊥
| ϕ(C ⊥ ) |= 36 . Par conséquent, ϕ(C ) = ϕ(C) .

4.2.2 L’identité de Mac Williams pour les codes définis sur R

L’identité de Mac Williams concerne l’énumérateur de poids d’un code et de son


dual [8]. L’ identité de Mac Williams a de nombreuses applications dans la théorie
des codes algébriques telles que la programmation linéaire Lié, les enquêteurs de poids
extrêmes de codes double, etc [8]. Dans cette section, Nous donons d’abord plusieurs
lemmes qui aideront à prouver le reste.
L’énumérateur de poids de Gray d’un code linéaire C défini sur R est défini par

w(x, y) =c∈c x3n−wG (c) y wG (c) .


Soit χ(a) = ξ a(0)+a(1)+a(2) où ξ = e2πi/3 . Il peut facilement démontré que χ est un
caractère de R [8]
i) Soit I ̸= {0} un idéal de R. Alors,

a∈I χ(a) = 0.

17
ii) Soit a ∈ R .Alors,
{
27, a = 0
r∈R χ(ar) =
0, a = ̸ 0.
iii) Soit β ∈ R et soit χ le caractère de R défini ci-dessus. Alors,

3−wG (α)
a∈R χ(⟨β, α⟩)x y wG(α) = (x + 2y)3−wG (β) (x − y)wG (β) .
Démonstration. Pour prouver la partie (i) supposons que I est un idéal de R. Alors,
ϕi (I) est un idéal de Z3 , il est donc l’idéal nul ou Z3 lui-même. Ainsi,
(a(0)) (a(1))
a∈I χ(a) =a(0)∈I0 ξa(1)∈I1 ξa(2)∈I2 ξ (a(2)) = 0 .
Où les Ii sont les idéaux de Z3 . Depuis au moins un de Ii n’est pas nul ; dire
I1 , nous avons a(1)∈I1 ξ (a(1)) = 0, d’où le résultat. La preuve de la partie (ii) découle
immédiatement de définitions .
Pour prouver la partie (iii) nous avons
2 2 2
α∈R χ(⟨β, α⟩)x
3−wG (α) wG (α)
y =α∈R ξ j=0 β(j)α(j) x3−(j=0 w(α(j))) y j=0 w(α(j))
=2j=0 α(j)∈Z
(( 3ξ
β(j)α(j) 1−(w(α(j))) w(α(j))
x ) y )
2
=j=0 α(j)∈Z3 ξ β(j)α(j)
y−y+x
w(β(j)) 2
=j=0 (x − y)j=0
2
(x + 2y)1−w(β(j))
= (x − y)
wG (β) 3−wG (β)
(x + 2y) .
De [8] nous avons ce qui suit :
Lemme 14. Soit C un code linéaire défini sur R et C ⊥ son code dual

fb(u) =v∈Rn χ (⟨u, v⟩) f (v) .


Alors,
1
v∈c⊥ f (v) = fb(u) .
| C | u∈c
Nous sommes prêts à énoncer le résultat suivant :
Théorème 11. Soit C un code linéaire sur R. La relation entre les énumérateurs de
poids de Gray de C et son dual est donnée par l’identité suivante
1
WC ⊥ (x, y) = WC (x + 2y, x − y).
|C|
Démonstration. Dans le lemme 14, nous
f (v) = x3n−wG (v) y wG (v) .Alors, pour fixe c = (c1 , .., cn ), nous avons

fb(c) =v∈Rn χ(⟨β, α⟩)x3−wG (α) y wG (α)


v2 ∈R ...vn ∈R χ (⟨c1 , v1 ⟩) χ (⟨c2 , v2 ⟩) ...χ (⟨cn , vn ⟩)i=1
n
=v1 ∈R x3−wG (vi ) y wG (vi ) .

18
Ainsi,
( )
fb(c) =ni=1 vi ∈R χ(⟨ci , vi ⟩)x
3−wG (α) wG (α)
y .
Ensuite, en considérant le poids de Gray de C qui est
wG (ci ) =2j=0 w(ci (j)) = w(ϕ(c)), et en appliquant le lemme 13, nous avons

fb(c) =nj=0
w(c (j)) 2
n
j=0 (x − y)i=0i (x + 2y)1−w(ci (j)) = (x − y)wG (c) (x + 2y)3−wG (c)

Maintenant en appliquant le lemme 14, on obtient le résultat suivant :


Ensuite, nous présentons un exemple pour illustrer le théorème 3 :

Exemple 6. Soit
[ ]
0 1 + 2v 2
G=
2 + v 2 + 2v 2
2

Une matrice génératrice d’un code linéaire C sur R. Alors, son énumérateur de poids
est

WC (x, y) = x6 + 16x2 y 4 + 24x4 y 2 + 8x5 y + 32x3y 3 .


En appliquant l’identité de Mac Williams (3), on obtient

WC ⊥ (x, y) = 4x5 y + 4x4 y 2 + x6 .

4.3 Les codes cycliques définis sur R


Dans cette section, nous étudions la structure algébrique des idéaux sur d’un cer-
tain anneau. Cette étude détermine directement la structure des codes cycliques. Nous
présentons aussi le type de la borne BCH et nous montrons que cette borne est strict
en donnant un example .Nous concluons en présentant la structure du code dual.
Les codes cycliques sont une sous-famille particulière de codes linéaires avec une
propriété particulière qui conduit à une structure algébrique riche et l’application par
conséquent est facile dans les applications numériques.

Définition 6. Un code linéaire de longueur n sur R est appelé un code cyclique si


pour tout élément (c0 , c1 , ..., cn−1 ) dans C, (cn−1 , c0 , c1 , ..., cn−2 ) appartient à C aussi.
En d’autres termes, chaque décalage cyclique droit d’un mot de code dans C s’inscrit
aussi dans C.

Comme toujours on identifie un mot du code c = (c0 , c1 , ..., cn−1 ) dans un code

cyclique avec un polynôme c(x) = (c0 + c1 x + ... + cn−1 xn−1 ), alors on obtient un
sous-ensemble de R[x]. la propriété cyclique au dessus signifie que si c(x) ∈ C alors si

19
xc(x) modulo xn − 1. depuis un code cyclique de longueur n est linéaire et est sous la
multiplication fermée par x modulo xn − 1, donc c’est claire qu’un code cyclique C sur
R est un ideal dans l’anneau quotient R[x]/ ⟨xn − 1⟩
Soit Rn = R[x]/ ⟨xn − 1⟩ . Alors R ∼
= Z3 × Z3 × Z3 , Alors

R[x]/ ⟨xn − 1⟩ ∼
= Z3 [x]/ ⟨xn − 1⟩ × Z3 [x]/ ⟨xn − 1⟩ × Z3 [x]/ ⟨xn − 1⟩ .
Soit

Ln = Z3 [x]/ ⟨xn − 1⟩ × Z3 [x]/ ⟨xn − 1⟩ × Z3 [x]/ ⟨xn − 1⟩ .


Maintenant on peut étendre l’application Φ pour avoir un isomorphisme entre l’an-
neau Rn et Ln de manière naturelle. En premier, pour 1 ≤ i ≤ 3, on définie l’application
projection

πi : Z3 × Z3 × Z3 → Z3 ,
tel que πi ((a1 , a2 , a3 )) = ai . Ainsi, on définie

ϕ (: Rn → )Ln ( )
ϕ ni=0 ai xi = ni=0 π1 (ϕ(ai ))xi ,ni=0 π2 (ϕ(ai ))xi ,ni=0 π3 (ϕ(ai ))xi .
Par exemple, si f (x) = x2 +vx+v 2 +v de R4 , alors, ϕ(f (x)) = (x2 , x2 +x+2, x2 +2x).
Puisque nous avons la structure de Z3 [x]/ ⟨xn − 1⟩ nous pouvons obtenir la structure
de R[x]/ ⟨xn − 1⟩ .

Lemme 15. Rn est un anneau principal.

Démonstration. Siot Rn et Ln sont des anneaux isomorphe et Ln est un idéal principal


d’un anneau est donc Rn .
En outre, on peut déterminer le générateur de l’idéal de la manière suivante.
Supposons que I = ⟨f1 (x), f2 (x), ..., fs (x)⟩ est un idéal engendré finiment de Rn
où fi (x) =nj=0 fij xj . Alors, pour i = 1, 2, 3 Soit gi = gcd (πi (ϕ(fj ))), xn − 1). Par
1≤j≤s
conséquent, I = ⟨g(x)⟩ où

g(x) = ϕ−1 ((g1 (x), g2 (x), g3 (x))).


En suite, nous présentons un exemple qui illustre cette procédure.
⟨ ⟩
Exemple 7. Soit I = f1 (x) = (v 2 + 2v + 1)x2 + 1 + v, f2 (x) = (v 2 x2 + 2v 2 ) un idéal
de R4 . Alors, ϕ(f1 (x)) = (x2 + 1, x2 + 2, 0) et ϕ(f2 (x)) = (0, x2 + 2, x2 + 2). Aprés,
g1 = gcd(x2 +1, x4 −1) = x2 +1, g2 =⟨gcd(x2 +2, x4 −1) = x2 +2,
⟩ g3 = gcd(x2 +2, x4 −1) =
2 2 2 2 −1
x + 2. Alors nous avons ϕ(I)
⟨ −1 ⟩ = ⟨ 2 (x + 1, 2x⟩ + 2, x + 2) . D’où, I = ϕ (ϕ(I)) =
2 2 2
ϕ ((x + 1, x + 2, x + 2)) = x + 1 + v .

Le lemme suivant est une conséquence directe :

20
Lemme 16. Soit C = ⟨g(x)⟩ un code cyclique de longueur nsur R et ϕ(g(x)) =
(g1 , g2 , g3 ) avec deg(deg(g1 , xn −1)) = n−k1 , deg(deg(g2 , xn −1)) = n−k2 , deg(deg(g3 , xn −
1)) = n − k3 . Alors, | C |= 3k1 +k2 +K3 .

Nous présentons un exemple explicite pour le lemme 16 :

Exemple 8. Soit
⟨ ⟩
C = f (x) = (1 + v + 2v 2 ) + (2 + 2v 2 )x + (2 + v + v 2 )x2 + v 2 x3

Un code cyclique de longueur 4 sur R. D’où, ϕ(f (x)) = (1 + 2x + 2x2 , 1 + x + x2 + x3 , 2 + x + 2x2 +
et

g1 = gcd(1 + 2x + 2x2 , x4 − 1) = 1,
g2 = gcd(1 + x + x2 + x3 , x4 − 1) = 1 + x + x2 + x3 ,
g3 = gcd(2 + x + 2x2 + x3 , x4 − 1) = 2 + x + 2x2 + x3 .
Comme il existe à une correspondance entre les codes cycliques définis sur R et les
idéaux de Ln , et le
nombre d’idéaux (codes cycliques) de Ln est égal à σn3 où σn est le nombre de codes
cycliques ternaires de longueur n. Alors le nombre de codes cycliques de longueur n sur
R est égal à σn3 .
Par exemple, le nombre de codes cycliques de longueur 4 sur R est égale à 83 puisque

x4 − 1 = (x + 1)(x + 2)(x2 + 1) ∈ Z3 [x] et σ3 = 83 .

Théorème 12. (BCH-like bound) Soit C = ⟨g(x)⟩ un code cyclique sur R. Soit η racine
niéme de l’unité sur Z3 . En outre, soit

ϕ(g(x)) = (g1 (x), g2 (x), g3 (x))


et ai soit le nombre maximum de puissance consécutives de η qui sont les zéros de
3
gi (x). Alors, dG (C) ≥ min = {ai + 1}.
i=1

Démonstration. Soit ϕ l’application qui préserve le poids et chaque gi (x) composant de


ϕ(g(x)) est un mot de code d’un code cyclique engendré par gi (x) sur le corps ternaire,
par l’application de la borne BCH classique [8], nous obtenons le résultat.
Ensuite, nous présentons un exemple de théorème 4 qui non seulement illustre le
théorème mais donne aussi un exemple de code qui atteint cette borne montrant l’im-
portance de cette borne de type-BCH

Exemple 9. Soit C = ⟨g(x)⟩ où

21
g(x) = (2v+2v 2 )x9 +v 2 x8 +(2v+2v 2 )x7 +v 2 x6 +(1+2v+v 2 )x5 +(2+2v 2 )x4 +(2+2v)x3 +v 2 x2 +(2+2v)x+1.

D’où

ϕ(g(x)) = (g1 (x)) = f1 (x)f3 (x), g2 (x) = f1 (x)f2 (x)f3 (x), g3 (x) = f1 (x)f2 (x))

où f1 (x) = x4 + x3 + x2 + x + 1, f2 (x) = x4 + 2x3 + x2 + 2x + 1, f3 (x) = x − 2,


f4 (x) = x − 1 et x10 − 1 = f1 f2 f3 f4 ∈ Z3 [x].
Soit η une racine de f2 (x) qui est en même temps une racine 10ième primitive de
l’unité. Les classes cyclotomiques modulo 10 sont

{1, 3, 7, 9}, {2, 4, 6, 8}, {0} et {5}


qui appartiennent à des polynômes f2 , f1 , f4 et f3 respectivement. Le plus grand
nombre de puissances consécutives des racines primitives des polynômes g1 , g2 et g3
sont de 3, 4 et 9. Maintenant, si l’on applique le théorème 4, où a1 = 3,
a2 = 4 et a3 = 9 nous avons dG (C) ≥ min{4, 5, 10} = 4. En effet, dG (C) = 4 car
c′ = (f1 (x)f3 (x)f4 (x), 0, 0) = (x6 +x5 +2x+2) ∈ ϕ(C) où w(c′ ) = 4 car ϕ est la distance
préserver.
Maintenant, nous présentons la structure du dual d’un code cyclique. Supposons
C = ⟨g(x)⟩ est un code cyclique de longueur n sur R. Soit gi = πi (ϕ(g(x))), alors
ϕ(C) = J = ⟨(g1 (x), g2 (x), g3 (x))⟩ . Le dual de J est le code cyclique

J ⊥ = ⟨(h1R (x), h2R (x), h3R (x))⟩ ,


où hi (x) = (xn − 1)/(gcd(xn − 1), gi ). Soit hiR (x) le polynôme réciproque de hi (x).
d’où, ⟨ ⟩
C ⊥ = ϕ−1 (h1R (x), h2R (x), h3R (x)) .

5 Classe de codes constacycliques définis sur Fp + vFp


et l’image de Gray
5.1 Préliminaires
Soit R un corps fini à p éléments, où p est un nombre premier impair. Soit l’anneau
commutatif R = Fp + vFp = {a + vba, b ∈ Fp }, v 2 = v.
L’anneau R est un anneau semi-local, il posséde deux idéaux maximaux ⟨v⟩ =
{ava ∈ Fp } et ⟨1 − v⟩ = {b − bvb ∈ Fp }.
Il est facile de voir que R⟨v⟩ et R⟨1−v⟩ sont isomorphe à Fp , à partir de théoréme
des restes chinois, nous avons R = ⟨v⟩⊕⟨1−v⟩. Dans la suite on note 1−2v comme λ pour

22
simplicité. Un code de longueur n sur R est un sous-ensemble non vide de Rn . Et un code
est linéaire sur R s’il s’agit d’un R-sous-module de Rn . Soit C un code de longueur n sur
R et P (C) le représentation polynômial, i.e, P (C) = {Σn−1 i=0 ci x (c0 , c1 , ..., cn−1 ) ∈ C}
i

Soit
σ, γ,et τ une application de Rn à Rn qui donné par
σ(c0 , c1 , ..., cn−1 ) = (cn−1 , c0 , ..., cn−2 )
γ(c0 , c1 , ..., cn−1 ) = (−cn−1 , c0 , ..., cn−2 )
Et
τ (c0 , c1 , ..., cn−1 ) = (λcn−1 , c0 , ..., cn−2 ),
Respectivement. Alors C est dit cyclique si σ(C) = C, négacyclique si γ(C) = C et
λ−constacyclique si τ (C) = C.
Un code C de longueur n sur R est cyclique si et seulement si P (C) est un idéal
R[x]
de n , un code C de longueur n sur R est négacyclique si et seulement si P (C)
⟨x − 1⟩
R[x]
est un idéal de n et un code C de longueur n sur R est λ−constacyclique si et
⟨x + 1⟩
R[x]
seulement si P (C) est un idéal de n .
⟨x − λ⟩
Soit x = (x0 , x1 , ..., xn−1 ) et y = (y0 , y1 , ..., yn−1 ) deux élément de Rn . Le produit
intérieur euclidienne de x et y dans Rn est définie par x.y = x0 y0 + x1 y1 + ... + xn−1 yn−1 ,
où l’opération est effectuée dans R .
Le code dual de C est définir par

C ⊥ = {x ∈ Rn x.y = 0, ∀y ∈ C}.

5.2 l’application de Gray


Nous considérons d’abord l’application de Gray entre (Z4 ,poids de lee) et (Z22 ,poids
de Hamming) à l’anneau R .
Nous définissons le poids de Gray pour les codes définis sur R comme suit :
Définition 7. Le poids de Gray défini sur R est une fonction de poids de R définie
comme :



 0,si r = 0, q = 0,

1, si r ̸= 0, q = 0
wG : R → N, r = r + vq −
7 →
 1, si q ̸= 0, 2r + q ≡ (modp)


2, si q ̸= 0, 2r + q ̸≡ (modp).

Définir le poids de Gray d’un mot de code c = (c0 , c1 , ..., cn−1 ) ∈ Rn à la somme

n−1
rationnelle de poids de Gray de ses éléments, i.e, wG (c) = wG (ci ). La distance de
i=0
Gray est dG est donné par dG (c1 , c2 ) = wG (c1 , c2 ).

23
La distance minimale de Gray de C est la plus petite distance de Gray non nulle
entre toutes les paires de mots de code distincts de C. Le poids minimum de Gray de
C est le plus petite poids de Gray non nul entre tous les mots de code de C.
Si C est linéaire, alors la distance minimale de Gray est le même que le poids
minimum de Gray.Le poids de Hamming w(c) des mots de code de c est le nombre
de composante non nul dans c. La distance de Hamming d(c1 , c2 ) entre deux mots de
code c1 et c2 est le poids de Hamming des mots de code c1 − c2 .La distance minimale de
Hamming d de c est défini comme min{d(c1 , c2 )c1 , c2 ∈ c, c1 ̸= c2 } .
Maintenant nous donnons la définition de l’application de Gray sur Rn . Remarquons
que tous élément c ∈ R peut être exprimé comme c = r + vq,où r, q ∈ Fp , l’application
de Gray
Φ : R → Fp2 est donné par Φ(c) = (−q, 2r + q).
Cet application peut être étendue à Rn d’une manière naturelle
Φ : R → Fp2n
(c0 , c1 , ..., cn−1 ) 7→ (−q0 , −q1 , ..., −qn−1 , 2r0 + q0 , 2r1 + q1 , ..., 2rn−1 + qn−1 )
Où ci = ri + vqi , 0 ≤ i ≤ n − 1.
Proposition 2. L’application de Gray Φ est l’application qui preseve la distance à
partir de
(Rn , distance de Gray) à (Fp2n ,distance de Hamming) et il est également Fp −linéaire
.
Démonstration. à partir des définition ci-dessus, il est clair que Φ(x − y) = Φ(x) − Φ(y)
pour x, y ∈ Rn .Ainsi,dG (x, y) = wG (x − y) = w(Φ(x − y)) = w(Φ(x) − Φ(y)) =
d(Φ(x), Φ(y)) .Soit x, y ∈ Rn , k1 , k2 ∈ Fp .Pour la définition de l’application de Gray,
nous avons Φ(k1 x + k2 y) = k1 Φ(x) + k2 Φ(y),ce qui signifie que Φ est l’application
Fp −linéaire.
Proposition 3. Soit τ désigner le décalage λ−constacyclique shift de Rn et σ le décalage
cyclique de Fp2n . Soit Φ l’application de Gray de Rn en Fp2n . alors Φτ = σΦ.
Démonstration. Soit c = (c0 , c1 , ..., cn−1 ) ∈ Rn , où ci = ri + vqi avec ri , qi ∈ Fp pour
0 ≤ i ≤ n − 1. à partir de définition de l’application de Gray, on obtient Φ(c) =
(−q0 , −q1 , ..., −qn−1 , 2r0 + q0 , 2r1 + q1 , ..., 2rn−1 + qn−1 ). D’où,

σ(Φ(c)) = (2rn−1 + qn−1 , −q0 , ..., −qn−2 , 2r0 + q0 , ..., 2rn−2 + qn−2 )

De l’autre côté,
τ (c) = (λcn−1 , c0 , ..., cn−2 )
= (rn−1 − v(2rn−1 + qn−1 ), r0 + vq0 , ..., rn−2 + vqn−2 )

Nous pouvons déduire que

Φ(τ (c)) = (2rn−1 + qn−1 , −q0 , ..., −qn−2 , −qn−1 , 2r0 + q0 , ..., 2rn−2 + qn−2 )

24
Donc
Φτ = σΦ.

Théorème 13. Un code linéaire C de longueur n sur R est un code λ−constacylique


si et seulement si Φ(C) est un code cyclique de longueur 2n sur Fp .

Démonstration. Il est une conséquence immédiate de proposition 3.3.


Ainsi, nous obtenons immédiatement le résultat suivant .

Corollaire 8. L’image par l’application de Gray d’un code λ−constacylique de longueur


n sur R sous l’application de Gray Φ est un code cyclique linéaire de distance-invariante
de longueur 2n sur Fp .

5.3 codes λ−constacyliques et leurs images Gray


Soit A, B code sur R, on note A ⊕ B = {a + ba ∈ A, b ∈ B}. Par les propriétés
de théoréme des restes chinois, tout code C sur R est une permutation équivalent à un
code généré par la matrice suivante :
 
Ik1 (1 − v)B1 vA1 vA2 + (1 − v)B2 vA3 + (1 − v)B3
 0 vIk2 0 vA4 0 
0 0 (1 − v)Ik3 0 (1 − v)B4
Où Ai et Bj sont p-aire matrice avec 1 ≤ i, j ≤ 4, telque un code C est dit d’avoir
le type p2k1 pk2 pk3 et | C |= p2k1 +k2 +k3 [6][?].
Pour un code C sur R, soit Cv (resp.C1−v ) p-aire code tel que (1 − v)C v (resp.vC1−v )
est égale à
Cmodv (resp.Cmod(1 − v)).
Nous avons

C = vC1−v ⊕ (1 − v)Cv
avec

C1−v = {a ∈ Fpn | ∃b ∈ Fpn | va + (1 − v)b ∈ C}


Et

Cv = {b ∈ Fpn | ∃a ∈ Fpn | va + (1 − v)b ∈ C}.


Le code Cv est à permutation équivalent à un code avec la matrice génératrice de
la forme suivante
( )
Ik1 B1 0 B2 B3
0 0 Ik3 0 B4

25
Où les Bi sont p-aire matrice pour i ∈ {1, 2, 3, 4}. et le code C1−v est à permutation

équivalent à un code avec la matrice génératrice de la forme suivante


( )
Ik1 0 A1 A2 A3
0 Ik2 0 A4 0
Où les Ai sont p-aire matrices pour i ∈ {1, 2, 3, 4}.Il est facile de voir que | Cv ||
C1−v |= pk1 pk3 pk1 pk2 = p2k1 +k2 +k3 =| C |
Les déclarations précédentes ont montré que tout code C sur R peut être complè-
tement caractérisé par ses codes associes C1−v et Cv et vice versa.(inversement).
Maintenant nous avons donner la caractérisation de code λ−constacyclique sur R.

Théorème 14. Soit C = vC1−v ⊕ (1 − v)Cv un code linéaire de longueur n sur R. Alors
C est un code λ−constacyclique de longueur n sur R si et seulement si C1−v et Cv sont
des codes negacyclique et cyclique de longueur n sur Fp , respectivement .

Démonstration. Pour tout c = (c0 , c1 , ..., cn−1 ) ∈ C, on peut écrire ses composants
comme ci = vai + (1 − v)bi , où ai , bi ∈ Fp , 0 ≤ i ≤ n − 1. Soit a = (a0 , a1 , ..., an−1 ),
b = (b0 , b1 , ..., bn−1 ). Alors a ∈ C1−v et b ∈ Cv . Si C1−v et Cv sont des codes négacyclique
et cycliques sur Fp , respectivement, alors γ(a) ∈ C1−v et σ(b) ∈ Cv . D’où τ (c) =
vγ(a) + (1 − v)σ(b) ∈ C, qui signifie que C est un code λ− constacyclique sur R.
D’autre part, pour tout, a = (a0 , a1 , ..., an−1 ) ∈ C1−v , b = (b0 , b1 , ..., bn−1 ) ∈ Cv . Soit
ci = vai + (1 − v)bi .Alors c = (c0 , c1 , ..., cn−1 ) ∈ C. Si C est un code λ− constacyclique
sur R, alors τ (c) = vγ(a) + (1 − v)σ(b) ∈ C, donc
γ(a) ∈ C1−v et σ(b) ∈ Cv . Par conséquent, C1−v et Cv sont des codes négacyclicque
et cycliques sur Fp , respectivement.

Théorème 15. Si C = vC1−v ⊕ (1 − v)Cv est un code λ− constacyclique de longueur n


sur R, alors C = ⟨vg1 (x), (1 − v)g2 (x)⟩ , et | C |= p2n−deg(g1 )−deg(g2 ) , où g1 (x) et g2 (x)
sont les polynômes générateurs unitaires de C1−v et Cv , respectivement .
Fp [x] Fp [x]
Démonstration. Depuis C1−v = ⟨g1 (x)⟩ ⊆ , Cv = ⟨g 2 (x)⟩ ⊆ et C =
⟨xn + 1⟩ ⟨xn − 1⟩
vC1−v ⊕ (1 − v)Cv , alors C = {c(x)|c(x) = vf1 (x) + (1 − v)f2 (x), f1 (x) ∈ C1−v ,f2 (x) ∈
Cv }. Par conséquent,
C ⊆ ⟨vg1 (x), (1 − v)g2 (x)⟩ ⊆ Rn = R[x]/ ⟨xn − λ⟩ .
Pour toute vg1 (x)k1 (x)+(1−v)g2 (x)k2 (x) ∈ ⟨vg1 (x), (1 − v)g2 (x)⟩ , où k1 (x), k2 (x) ∈
Rn , il existe r1 (x), r2 (x) ∈ Fp [x]
tels que vk1 (x) = vr1 (x) et (1−v)k2 (x) = (1−v)r2 (x). Donc⟨vg1 (x), (1 − v)g2 (x)⟩ ⊆
C. On obtiant
⟨vg1 (x), (1 − v)g2 (x)⟩ = C. d’où | C |=| C1−v || Cv |, donc | C |= p2n−deg(g1 )−deg(g2 )

Théorème 16. Pour tout code λ− constacyclique de longueur n sur R, il existe un


unique polynôme g(x) telle que

26
C = ⟨g(x)⟩ et g(x)/xn − λ, où g(x) = vg1 (x) + (1 − v)g2 (x).
Démonstration. D’après le théorème 3.16, on peut supposer que C = ⟨vg1 (x), (1 − v)g2 (x)⟩,
où g1 (x) et g2 (x) sont les polynômes générateurs unitaires de C1−v et Cv , respective-
ment. Soit g(x) = vg1 (x) + (1 − v)g2 (x). De toute évidence, ⟨g(x)⟩ ⊆ C .Noter que
vg1 (x) = vg(x) et (1 − v)g2 (x) = (1 − v)g(x). Ainsi C ⊆ ⟨g(x)⟩. Depuis g1 (x)/xn + 1 et
g2 (x)/xn − 1 il existe r1 (x), r2 (x) ∈ Fp [x] tels que

xn + 1 = g1 (x)r1 (x) et xn − 1 = g2 (x)r2 (x).


Il s’ensuit que

xn − λ = g(x)[vr1 (x) + (1 − v)r2 (x)].


Par conséquent, g(x)/xn − λ. L’unicité de g(x) peut être suivie de celle de g1 (x) et
g2 (x).

Corollaire 9. Tout idéal de Rn est le principal .

En suivant la notation dans [13], et maintenant nous donnons la définition de la


fonction polynômiale de Gray sur R. Pour tout polynôme c(x) ∈ R[x] avec un degré
inférieur à n peut être représenté par c(x) = r(x) + vq(x),
où r(x), q(x) ∈ Fp [x] et leurs degrés sont également moins que n. On définie la
fonction polynômiale de Gray comme ⟨ 2n suit⟩ :
ΦP : R[x]/ ⟨x − λ⟩ → Fp [x]/ x − 1
n

ΦP (c(x)) = −q(x) + xn (2r(x) + q(x)).


Soit c1 (x) = r1 (x) + vq1 (x), c2 (x) = r2 (x) + vq2 (x) ∈ Rn , si c1 (x) = c2 (x), alors
r1 (x) = r2 (x) et q1 (x) = q2 (x). si ΦP (c1 (x)) = −q1 (x) + xn (2r1 (x) + q1 (x)) = −q2 (x) +
xn (2r2 (x) + q2 (x)) = ΦP (c2 (x)), d’où Φp est bien définie. Il est
évident que ΦP (c(x)) est la représentation polynômiale de Φ(c). On écrit simplement
Φp (c(x)) comme Φ(c(x)).

Théorème 17. Soit C = vC1−v ⊕ (1 − v)Cv un code de λ− constacyclic de longueur n


sur R, et C = ⟨vg1 (x), (1 − v)g2 (x)⟩ , où g1 (x) et g2 (x) sont les polynômes générateurs
unitaires de C1−v et Cv , respectivement. Alors Φ(x) = ⟨g1 (x)g2 (x)⟩.

Démonstration. Depuis g1 (x)/xn + 1et g2 (x)/xn − 1 , il existe r1 (x), r2 (x) ∈ Fp [x] tels
que

xn + 1 = g1 (x)r1 (x) et xn − 1 = g2 (x)r2 (x).


D’après le théorème 3.17, nous savons que C = ⟨g(x)⟩ , où g(x) = vg1 (x) + (1 − v)g2 (x).
Soit a(x) = f (x)g(x) pour tout élément dans C , où f (x) ∈ R[x] .Comme f (x) peut
être écrit comme f (x) = vf1 (x) + (1 − v)f2 (x) où f1 (x), f2 (x) ∈ Fp [x], il s’ensuit que
a(x) = vg1 (x)f1 (x) + (1 − v)g2 (x)f2 (x) .Ensuite, nous avons

27
Φ(a(x)) = (g2 (x)f2 (x) − g1 (x)f1 (x)) + xn (g1 (x)f1 (x) + g2 (x)f2 (x))
= (xn + 1)g2 (x)f2 (x) + (xn − 1)g1 (x)f1 (x))
= g1 (x)g2 (x)f2 (x)r1 (x) + g1 (x)g2 (x)f1 (x)r2 (x)
= g1 (x)g2 (x)(f2 (x)r1 (x) + f1 (x)r2 (x))

Alors
Φ(C) ⊆ ⟨g1 (x)g2 (x)⟩ .
Autrement,
| Φ(C) |=| C |= p2n−deg(g1 )−deg(g2 ) ,
| ⟨g1 (x)g2 (x)⟩ |=| C |= p2n−deg(g1 )−deg(g2 ) .
Ainsi, Φ(C) = ⟨g1 (x)g2 (x)⟩ .
Maintenant, on considére les codes dual de codes λ−constacyclique de longueur
n sur R et on obtient les résultats suivants.

Théorème 18. Soit C un code λ−constacyclique de longueur n sur R. Alors le code


dual C ⊥ est aussi un code λ−constacyclique de longueur n sur R.

Démonstration. La preuve est triviale car λ = λ−1 et le dual de code λ− constacyclique


est λ−1 − constacyclique.
Similaire à [6, Théorème] , nous avons le résultat suivant .

Théorème 19. Soit C un code λ− constacyclique de longueur n sur R, avec des p -aire
codes associés Cv et C1−v . Alors C ⊥ = vC1−v

⊕ (1 − v)Cv⊥ .

Par le théorèmes 3.19 et 3.20, il est facile de voir que les résultats ci-dessus de codes
λ− constacyclique peuvent être reportées respectivement à leurs codes dual. Nous les
énumérons ici par souci d’exhaustivité .

Corollaire 10. Soit C = ⟨vg1 (x), (1 − v)g2 (x)⟩ un code λ− constacyclique de longueur
n sur R, g1 (x) et g2 (x) les polynômes générateurs unitaires de C1−v et Cv , respective-
ment, et xn + 1 = g1 (x)h1 (x) et xn − 1 = g2 (x)h2 (x). Alors
1. C ⊥ = ⟨vh∗1 (x), (1 − v)h∗2 (x)⟩ et | C ⊥ |= pdeg(g1 )+deg(g2 ) ,
2. C ⊥ = ⟨h(x)⟩, où h(x) = vh∗1 (x), (1 − v)h∗2 (x),
3. Φ(C ⊥ ) = ⟨h∗1 (x)h∗2 (x)⟩,
4. Φ(C ⊥ ) = Φ(C)⊥ ,

Où h∗1 (x) et h∗2 (x) sont les polynômes réciproques de h1 (x) et h2 (x) , respectivement
. Maintenant, nous donnons deux exemples suivants pour illustrer les résultats ci-dessus
.

Exemple 10. dans F5 [x],

28
x6 − 1 = (x − 1)(x + 1)(x2 + x + 1)(x2 + 4x + 1),
x6 + 1 = (x + 2)(x + 3)(x2 + 2x + 4)(x2 + 3x + 4).

Soit C un code (1 − 2v)−constacyclique sur F5 + vF5 de longueur 6 avec le polynôme


générateur

g(x) = v(x2 +2x+4)+(1−v)(x+1)(x2 +x+1) = (1+4v)x3 +(2+4v)x2 +2x+(1+3v).

L’image de Gray Φ(C) est un code cyclique [3][5][7] sur F5 avec le polynôme géné-
rateur (x + 1)(x2 + x + 1)(x2 + 2x + 4).

Références
[1] M.F.Atiya and I.G.Macdonald.Introduction to commutative algebra.Addition-
Wesley,1969.
[2] Betsumiya, K., Harada, M. : Optimal self-dual codes over F2 × F2 , with respect to
the Hamming weight. IEEE Trans. Inf. Theory 50(2), 356-358 (2004).
[3] I.F. Blake, codes over integer residue rings, Inform. Control 29 (1972) 396-404.
[4] A.R. Calderbank and N.J.A. Sloane , Modular and p-adic cyclic codes, Designs,
Codes, Cryptogr., 6, 1995, 21-35.
[5] H.Q. Dinh, Constacyclic codes of length 2s over Galois extension rings of F2 +
uF2 ,IEEE Trans. Inform. Theory 55 (2009) 1730-1740.
[6] S.T. Dougherty, P. Gaborit, M. Harada, P. Solé, Self-dual code over F2 + vF2 ,
prepint.
[7] S. Ling, J. Blackford, Zpk+1 -linear codes, IEEE Trans. Inform. Theory 48 (2002)
2592-2605.
[8] MacWilliams, F.J.,Sloane, N.J.A. : The Theory of Error Correcting codes. North-
Holland, Amsterdam (1977).
[9] B.R.McDonald, Finite Rings with identity, Pure and Applied Mathematics, vol.28.
Marcel Dekker,Inc.New York,(1974).
[10] G. H. Norton and A. Sãlãgean, On the structure of linear and cyclic codes over
a finite chain ring, Appl. Algebra Engr. Comm. Comput., 10(6) 489-506, 2000. S.
Ling et C. Xing, coding Theory, Cambridge, 2004.
[11] Park, Y.H. : Modular independence and generator matrices for codes over Zm . Des.
Codes Cryptogr. 50(2), 147-162 (2009).
[12] Z. X. Wan, Quaternary codes. Singapore : World Scientific, 1997.

29
[13] J. Wolfmann, Binary image of cyclic codes over Z4 , IEEE Trans. Inform. Theory
47 (5) (2001) 1773-1779.
[14] Yildiz, B., Karadeniz, S. : Cyclic codes over F2 +vF2 .In :ISIT’09 Proceedings of the
2009 IEEE International conference on Symposium on Information Theory, vol. 3,
pp. 17196-1722 (2009).
[15] Zhu, S.-X., wang, Y. : Cyclic codes over F2 + vF2 . In :ISIT’09 Proceedings of the
2009 IEEE International conference on Symposium on Information Theory, vol. 3,
pp. 17196-1722 (2009).

30
Série d’exercices n1

Exercice 1 Un anneau R est dit local si et seulement si il contient un seul idéal maximal
montrer :
1. Les diviseurs de zéro de R sont contenus dans un idéal propre.
2. Pour tout x dans R,un des deux éléments de l’ensemble {x, 1 + x} est inversible.
3. L’idéal maximal d’un anneau fini est nilpotent.

Exercice 2 Soit R un anneau commutatif unitaire.


1. Un ideal propre de R ne contient pas d’unités.
2. Un ideal mZ est un ideal premier si et seulement si m est premeir.
3. Un ideal M est premier si et seulement si l’anneau quotient R/M est un anneau
intègre.
4. Un ideal M est maximal si et seulement si l’anneau quotient R/M est un corps.
5. Si M est un ideal maximal alors M est un ideal premier.

Exercice 3 Montrer que l’anneau R = 2Z n’est pas unitaire mais commutatif. Soit l’ideal
J = (2), montrer que J est un ideal maximal de R mais n’est pas premier.

Exercice 4 Soit R un anneau commutatif,le radical de Jacobson de R noté J(R) est


l’intersection de tout les idéaux maximaux de R.
1. Soit M un ideal tel que chaque x ∈ R − M est une unité. Alors R est un anneau
local d’ideal maximal M .
2. Soit M un ideal maximal tel que chaque élément de l’ensemble 1 + M = {1 + x/x ∈
M } est une unité dans R. Alors R est un anneau local.
3. Un élément x est dans J(R) si et seulement si 1 − xy est un élément inversible de
R, pour chaque y ∈ R.

Exercice 5 Déterminer tous les anneaux de Galois d’ordre 64,préciser leurs caractéris-
tiques,corps résiduels et groupes multiplicatifs

Exercice 6 Montrer que l’anneau R = F2 [x]/x3 est un anneau a chaine finis.


Donner son nombre d’éléments ,ses diviseurs de zéro et ses unités.

1
Série d’exercices n2

Exercice 1 1. Calculer par la methode de Graeffe les relevés de Hensel des facteurs
irreductibles du polynomes x15 − 1 de Z2 à Z4 .
2. En déduire une construction des anneaux de Galois R1 = GR(4, 4) et R2 = GR(4, 2).
3. Donner les caracteristiques respectives de R1 et R2 .
4. Calculer les cardinaux respectifs de R1 et R2
5. Donner les bases respectives de R1 et R2 .
6. Exprimer les éléments de R2 en utilisant l’écriture p-adiques .

Exercice 2 1. Montrer que R = F2 [u]/hu2 i et un anneau a chaine fini.


2. Donner son nombre d’éléments,les diviseurs de zéro et ses unités.

Exercice 3 Déterminer tous les anneaux de Galois d’ordre 64,préciser leurs caractéris-
tiques,corps résiduels et groupes multiplicatifs

Exercice 4 Montrer que l’anneau R = F2 [x]/hx3 i est un anneau a chaine finis.


Donner son nombre d’éléments ,ses diviseurs de zéro et ses unités.

Exercice 5 Considérons le code linéaire défini sur Z4 suivant {0000, 1203, 2002, 3201}.
1. Déterminer une matrice génératrice G de C.
2. Déterminer la distance de Lee,du code C.
3. Donner le code binaire de C par l’application Gray.

Exercice 6 Les matrices suivantes peuvent elles etre des matrices génératrices de code
sur Z4 .  
  1 0 0 0 5 1 2 1
1 1 1 0  0
 0 0 2 2  ,  1 0 0 1 2 7 1  
 0 0 1 0 3 6 3 2 
0 2 0 2
0 0 0 1 2 3 1 1
Dans l’affirmation
1. Quel est le type et la longueur du code ?
2. Est-il auto dual ? Preciser la matrice de controle.
3. Est-il un code libre ?

Exercice 7 On considère le sous ensembles de Z34 suivant :

C = {000, 121, 202, 303}

1
1. Montrer que C est un Z4 -code lineaire,donner sa matrice génératrice.
2. Détrminer les codes Résidue et Torsion du code C et son image par la fonction Gray.

Exercice 8 On considère le code C sur Z4 ayant pour matrice génératrice


 
1 0 1
0 1 3

1. Donner le type de C,sa distance de Hamming,de Lee,et Euclidienne.


2. Est ce que G(C) est linéaire (G est la fonction Gray).
3. C est-il auto-dual ?
4. Calculer Res(C) et T or(C) (les codes résidu et torsion) de C.
5. Donner le dual de C.

Exercice 9 1. Décomposer en produit de polynomes irréductibles le polynôme x9 − 1


sur Z2 .
2. En déduire par la méthode de Graeffe la décomposition en b-polynômes du polynôme
x9 − 1 sur Z4 .
3. Donner la structure des codes cycliques de longueur 9 définis sur Z4 ,leurs cardinaux
et leur nombres
4. Donner la structure des codes duaux des codes cycliques de longueur 9 sur Z4
5. Quelle est la condition pour qu’un code cyclique soit auto dual ?
6. exite-il des codes cyclique auto-duaux de longueur 9 définis sur Z4 ?
Décomposer le polynôme

2
EXAMEN DE CODAGE N1

Exercice 1 Montrer que l’anneau R = F2 [u]/hu3 i est un anneau à chaine fini.


Donner son nombre d’éléments ,ses diviseurs de zéro et ses unités.
Est-il un anneau de Galois ?

Exercice 2 On considère le code C défini sur Z4 = Z/4Z, ayant pour matrice génératrice
 
1 1 1 1
 0 2 0 2 
0 0 2 2

1. Donner le type de C ainsi que tous ses éléments.


2. Calculer la distance de Hamming,de Lee,et Euclidienne de C.
3. Donner la matrice du dual de C,est-il auto-dual ?
4. Calculer Res(C) et T or(C) (les codes résidu et torsion) de C.
5. Décomposer en produit de polynômes irréductibles le polynôme x5 − 1 sur Z2 .
6. En déduire par la méthode de Graeffe la décomposition en b-polynômes du polynôme
x5 − 1 sur Z4 .
7. Donner la structure des codes cycliques de longueur 5 définis sur Z4 ,leurs cardinaux
et leur nombre
8. Donner la structure des codes duaux des codes cycliques de longueur 5 sur Z4
9. Quelle est la condition pour qu’un code cyclique défini sur Z4 soit auto-dual ?
10. Exite-il des codes cycliques auto-duaux de longueur 5 définis sur Z4 ?

Exercice 3 1. Montrer que dans F5 [x],le polynôme g(x) = (x2 −1)2 divise le polynôme
10
x − 1.
Soit C le code cyclique de longueur 10 sur F5 ,engendré par le polynôme g(x).
2. Quelle est la dimension k de C ? Quel est le nombre de mots de C ?
3. Donner une matrice génératrice de C.
4. Déterminer le polynôme de contrôle de C et donner une matrice de contrôle de C.
5. Montrer que la distance minimum d de C est égale à 3.Quelle est la capacité de
correction de C ?
6. Le mot (1111311111) est reçu.
(a) Quel est le mot de code c émis ?
(b) Quel est le message m envoyé ,sachant qu’il a été encodé par le polynôme g(x) ?

Bon courage !

1
EXAMEN DE CODAGE N2

Exercice 1 Montrer que l’anneau R = F2 [u]/hu3 i est un anneau à chaine fini.


Donner son nombre d’éléments ,ses diviseurs de zéro et ses unités.
Est-il un anneau de Galois ?

Exercice 2 On considère le code C défini sur Z4 = Z/4Z, ayant pour matrice génératrice
 
1 1 1 1
 0 2 0 2 
0 0 2 2

1. Donner le type de C ainsi que tous ses éléments.


2. Calculer la distance de Hamming,de Lee,et Euclidienne de C.
3. Donner la matrice du dual de C,est-il auto-dual ?
4. Calculer Res(C) et T or(C) (les codes résidu et torsion) de C.
5. Décomposer en produit de polynômes irréductibles le polynôme x5 − 1 sur Z2 .
6. En déduire par la méthode de Graeffe la décomposition en b-polynômes du polynôme
x5 − 1 sur Z4 .
7. Donner la structure des codes cycliques de longueur 5 définis sur Z4 ,leurs cardinaux
et leur nombre
8. Donner la structure des codes duaux des codes cycliques de longueur 5 sur Z4
9. Quelle est la condition pour qu’un code cyclique défini sur Z4 soit auto-dual ?
10. Exite-il des codes cycliques auto-duaux de longueur 5 définis sur Z4 ?

Exercice 3 1. Montrer que dans F5 [x],le polynôme g(x) = (x2 −1)2 divise le polynôme
10
x − 1.
Soit C le code cyclique de longueur 10 sur F5 ,engendré par le polynôme g(x).
2. Quelle est la dimension k de C ? Quel est le nombre de mots de C ?
3. Donner une matrice génératrice de C.
4. Déterminer le polynôme de contrôle de C et donner une matrice de contrôle de C.
5. Montrer que la distance minimum d de C est égale à 3.Quelle est la capacité de
correction de C ?
6. Le mot (1111311111) est reçu.
(a) Quel est le mot de code c émis ?
(b) Quel est le message m envoyé ,sachant qu’il a été encodé par le polynôme g(x) ?

Bon courage !

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