Thermostat PDF
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Thermodynamique statistique
1. Notions fondamentales
1.a. Micro et macro-états
Un système thermodynamique est un système comportant un nombre de constituants
élémentaires très grand, en pratique de l’ordre du nombre d’Avogadro.
Nous allons raisonner sur un exemple particulier : un gaz parfait monoatomique, que
l’on modélisera par N atomes ponctuels, occupant un volume V fermé et formant un
système isolé d’énergie E. On suppose que ces atomes obéissent aux lois de Newton de
la mécanique (gaz parfait classique). Chaque atome a donc une trajectoire : on peut à
tout instant définir sa position dans l’espace et sa vitesse. Pour un gaz parfait, l’énergie
est la somme des énergies cinétiques des atomes :
N N →
−
1 p2
m→
−
X X
i
E= v 2i = (1)
i=1
2 i=1
2m
L’état d’un atome à un instant donné est entièrement défini par sa position (x, y, z) et sa
quantité de mouvement (px , py , pz ). Il peut être représenté par un point dans un espace à
6 dimensions, appelé espace des phases. En mécanique classique, toute position ou toute
vitesse est a priori possible. Néanmoins, il peut être utile de diviser l’espace des phases
en petits volumes. La figure suivante montre le principe d’une telle subdivision pour une
particule se déplaçant sur un seul axe :
px
Etats d'une particule sur un axe X
Δpx
x
Δx
la plus petite échelle qui permette de définir des grandeurs thermodynamiques, comme
la densité ou la température.
On appelle micro-état l’état du système à un instant donné. Dans le cas présent,
un micro-état est défini par les 6N variables que sont les positions et les vitesses des
particules. Un microétat est donc représenté par un point dans un espace des phases
à 6N dimensions. Cet espace peut être aussi discrétisé, c’est-à-dire divisé en cellules
élémentaires à 6N dimensions. Dans ce cas, le micro-état est défini par la cellule occupée.
On appelle macro-état (ou état thermodynamique), l’état du gaz tel qu’il est observé
à l’échelle macroscopique. Dans le cas présent, si le gaz est à l’équilibre, le macro-état
est simplement défini par l’énergie E et le volume V .
D’une manière générale, un macro-état est défini par un petit nombre de variables,
alors qu’un micro-état est défini par un nombre de variables extrêmement grand. L’ob-
jectif de la thermodynamique statistique est d’expliquer les observations macroscopiques
à partir des micro-états.
Pour revenir au modèle du gaz parfait, on remarque que l’énergie d’interaction entre
les atomes est négligée. Cela ne signifie par qu’il n’y a pas d’interactions entre les atomes.
Il y a bien des interactions, sous forme de collisions, qui permettent au gaz d’atteindre un
état d’équilibre thermodynamique, mais elles ont une contribution négligeable à l’énergie
totale. C’est toujours en ce sens qu’on entend l’hypothèse de particules indépendantes.
Un système ergodique parcourt au cours du temps tous les micro-états qui lui
sont accessibles.
Dans le cas présent, il s’agit de tous les microétats pour lesquels les atomes sont dans
le volume V et ont l’énergie E.
Dans la réalité, un gaz est effectivement ergodique, même si le temps de parcours
dépend beaucoup du volume.
Une fois cette hypothèse faite, on adopte une approche probabiliste, qui a été inventée
par Boltzmann (physicien autrichien 1844-1906), et développée par Gibbs (physicien
américain 1839-1903). Cette approche consiste à considérer les micro-états du système de
manière probabiliste, sans se préoccuper de la dynamique, c’est-à-dire de la manière dont
le système passe d’un micro-état à un autre. L’hypothèse fondamentale est la suivante :
Dans notre exemple, cela signifie que le système a la même probabilité de se trouver
dans toutes les cellules de l’espace des phases. On définit alors Ω(N, V, E) le nombre de
micro-états qui obéissent aux contraintes imposées au système (volume et énergie fixés).
Il s’agit bien évidemment d’un nombre extrêmement grand. Boltzmann a défini l’entropie
statistique par :
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S = k ln(Ω) (2)
Pour un système isolé en évolution, l’accroissement de l’entropie (second principe de la
thermodynamique) correspond à une augmentation du nombre de micro-états accessibles,
ce que l’on désigne souvent par augmentation du désordre moléculaire. Dans ce cours
d’introduction, nous n’allons pas utiliser directement l’entropie. Nous la mentionnons
ici en raison de sa grande importance. C’est l’entropie qui permet de relier l’approche
probabiliste aux grandeurs thermodynamiques classiques.
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2. Distribution de Boltzmann
2.a. Atmosphère isotherme
Dans le gaz parfait considéré ci-dessus, il est possible de définir une densité locale n
(nombre d’atomes par unité de volume), en se plaçant à l’échelle mésocopique. Lorsque
le gaz n’est soumis à aucune force extérieure, cette densité est uniforme, égale à :
N
n= (3)
V
Pour voir comment la densité est modifiée en présence d’un champ de force, considérons
le cas du champ de pesanteur (uniforme). Le modèle utilisé est celui de l’atmosphère
isotherme (l’atmosphère réelle n’est pas du tout isotherme). En raison de la pesanteur,
la pression du gaz (parfait) dépend de l’altitude z. Considérons une couche de gaz méso-
scopique comprise entre les altitudes z et z + dz, d’aire A. La figure suivante représente
les trois forces qui agissent sur cette portion de gaz (ρ est la masse volumique).
P(z+dz)A
g
ρgAdz
P(z)A
ρ = mn (5)
ce qui conduit à l’équation différentielle :
dP = −mng dz (6)
L’équation d’état du gaz parfait s’écrit :
R
P =n T = nkT (7)
Na
où k = 1,38 · 10−23 J · K −1 est la constante de Boltzmann. On a donc l’équation diffé-
rentielle pour la densité :
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dn mgdz
=− (8)
n kT
Si le gaz est à l’équilibre thermique (atmosphère isotherme), l’intégration de cette équa-
tion donne :
mgz
n(z) = n(0)e− kT (9)
L’argument de l’exponentielle est l’opposé du rapport de l’énergie potentielle d’un atome
sur l’énergie thermique kT .
La constante C se détermine en écrivant que la somme des probabilités sur tous les
états de la particule est égale à 1 :
X
pα = 1 (13)
α
Cette loi de probabilité est appelée distribution de Boltzmann. Si N est le nombre de
particules du système, le nombre moyen de particules dans un état donné est :
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nα = N pα (14)
Pour une justification de cette distribution, voir Distribution de Boltzmann (complé-
ment hors programme). Voir aussi Simulation de Monte-Carlo d’un système à énergie
constante.
Il faut bien faire attention à comprendre cette expression comme la probabilité pour
la particule d’être dans un état donné, et non pas d’avoir une énergie donnée. En effet,
il arrive fréquemment que plusieurs états aient la même énergie. C’est le cas dans le
modèle de gaz parfait considéré plus haut. Par exemple, pour une particule se déplaçant
dans un espace à une dimension sans force extérieure, tous les états de même quantité
de mouvement ont la même énergie.
px
Etats d'une particule sur un axe X
Etats de même
énergie
Δpx
x
Δx
Un niveau d’énergie auquel correspondent plusieurs états est appelé niveau d’énergie
dégénéré. Dans cet exemple, le nombre d’états pour chaque niveau d’énergie est indépen-
dant de ce niveau, donc la distribution des niveaux d’énergie vérifie aussi la distribution
de Boltzmann (seule la constante C change). Ce n’est plus le cas si l’on considère les
états représentés sur la figure suivante :
Energie
Etat 6
Niveaux d'énergie non dégénérés
Etat 5
Etat 3 Etat 4
À énergie constante, un niveau d’énergie dégénéré a une probabilité plus forte qu’un
niveau non dégénéré.
Pour reprendre l’exemple de la particule dans l’espace à une dimension, on remarque
que l’introduction d’une énergie potentielle de la forme −mgx modifie l’énergie des états
en fonction de leur position x. Ce phénomène est appelé levée de dégénérescence.
La probabilité de la distribution de Boltzmann décroît exponentiellement avec l’éner-
gie. Cela signifie que les états de plus faible énergie sont les plus probables. Plus la
température est élevée, moins la décroissance est rapide.
Comparons les probabilités de deux états :
pα Eα −Eβ
= e− kT = e− kT (15)
pβ
L’état d’énergie le plus faible est toujours le plus probable, mais l’écart se réduit si l’on
augmente la température. Plus précisément, si kT < , l’état de plus faible énergie est
beaucoup plus probable. Si kT , les deux états ont des probabilités très voisines.
La particule considérée précédemment n’est qu’un cas particulier, car la particule est en
équilibre thermique avec le reste du système qui constitue un thermostat (s’il est assez
grand).
La précaution signalée plus haut sur les niveaux d’énergies dégénérés est très impor-
tante dans le cas général, car les niveaux d’énergie d’un système comportant plusieurs
particules sont toujours dégénérés, et le nombre d’états dépend fortement du niveau
d’énergie. Pour un système à N particules, il augmente en gros comme E N . Lorsque N
est grand, l’augmentation avec l’énergie du nombre d’état correspondant est donc très
rapide. La probabilité pour que le système ait une énergie E est :
E
p(E) = CΩ(E)e− kT (18)
où Ω(E) est le nombre de micro-états ayant l’énergie E.
Eµ
Xµ e− kT
P
µ
X= P − Eµ (19)
µe
kT
Un autre grandeur importante est la variance, qui indique la dispersion des valeurs autour
de la valeur moyenne. La variance est la moyenne du carré de l’écart entre X et sa valeur
moyenne :
1
β= (25)
kT
X
Z= e−βEµ (26)
µ
∂ 2 ln Z
2
= E 2 − E = (∆E)2 (28)
∂β 2 N,V
On a donc :
2 ∂E
(∆E) = − (29)
∂β N,V
(∆E)2 = kT 2 Cv (31)
Ainsi la variance est proportionnelle à la capacité thermique à volume constant. Le
rapport entre l’écart-type et la valeur moyenne est alors :
√
∆E kT 2 Cv
= (32)
E E
L’énergie moyenne et la capacité thermique sont deux grandeurs extensives proportion-
nelles à N . On en déduit la loi d’échelle :
r
∆E k 1
= 'O √ (33)
E Cv N
L’écart-type relatif est donc d’autant plus faible que le système est grand. Pour un
système thermodynamique macroscopique, cet écart relatif est extrêmement faible, ce
qui signifie que l’énergie du système reste très probablement très proche de son éner-
gie moyenne. Ainsi un système thermodynamique en équilibre avec un thermostat est
similaire à un système isolé d’énergie constante (tant qu’il reste à l’équilibre).
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Etat Energie
5 ε5
4 ε4
3 ε3
2 ε2
1 ε1
ε
0 ε0
Particule 1 Particule 2 Particule 3 Particule 4 Particule 5 .......... Particule N
Les particules sont indépendantes dans le sens où l’énergie d’interaction entre les par-
ticules est négligeable devant l’énergie des particules. Il y a tout de même des petites
interactions entre particules qui permettent au système d’atteindre l’équilibre thermo-
dynamique. Par exemple, pour un gaz parfait, il y a des collisions entre molécules qui
permettent d’atteindre l’équilibre, bien que l’énergie potentielle d’interaction soit négli-
geable.
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Lorsque les niveaux d’énergie sont équidistants, la fonction de partition d’une parti-
cule se calcule aisément en introduisant l’espacement des niveaux d’énergie :
M −1 M −1
X X m 1 − e−βM
z= e−β(0 +m) = e−β0 e−β = e−β0 (37)
m=0 m=0
1 − e−β
On en déduit l’énergie moyenne d’une particule :
M
e = 0 + − βM (38)
eβ
−1 e −1
Lorsque le nombre de niveaux d’énergie est assez grand et kT faible par rapport au
dernier niveau, on peut simplifier ce résultat en considérant la limite M → ∞, ce qui
élimine le dernier terme.
La variance est :
def moy_e(M,T):
return 1.0/(numpy.exp(1.0/T)-1)-M/(numpy.exp(M/T)-1)
def var_e(M,T):
return numpy.exp(1.0/T)/(numpy.exp(1.0/T)-1)**2\
-M**2*numpy.exp(-M/T)/(1-numpy.exp(-M/T))**2
def ecart_e(M,T):
return numpy.sqrt(var_e(M,T))
def Cv(M,T):
return var_e(M,T)/T**2
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T = numpy.linspace(0.01,5,200)
figure()
M=1000
e1 = moy_e(M,T)
de1 = ecart_e(M,T)
plot(T,e1)
errorbar(T,e1,yerr=de1/2,fmt=None)
xlabel("T")
ylabel("e")
grid()
Lorsque l’énergie thermique kT est petite par rapport à la différence , la probabilité est
négligeable pour les états m ≥ 1, et donc l’énergie moyenne est égale à 0 et la variance
est nulle. Si au contraire l’énergie thermique est grande devant l’écart entre deux niveaux
d’énergie consécutifs, des états différents peuvent être occupés et la variance est grande.
Voyons le tracé de la capacité thermique :
cv1 = Cv(M,T)
figure()
plot(T,cv1)
xlabel("T")
ylabel("Cv")
grid()
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Voyons ce qu’on obtient pour un nombre de niveaux d’énergie limité, c’est-à-dire lorsque
le dernier niveau d’énergie peut être occupé dans la gamme de température considérée.
Dans l’exemple ci-dessous, il y a seulement 4 niveaux d’énergie.
M=4
T = numpy.linspace(0.01,10,200)
figure()
e1 = moy_e(M,T)
de1 = ecart_e(M,T)
plot(T,e1)
errorbar(T,e1,yerr=de1/2,fmt=None)
xlabel("T")
ylabel("e")
grid()
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À haute température, tous les états des particules sont équiprobables. L’énergie moyenne
tend vers la moitié de l’énergie maximale.
cv1 = Cv(M,T)
figure()
plot(T,cv1)
xlabel("T")
ylabel("Cv")
grid()
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Pour écrire la fonction de partition Z, il faut considérer une somme sur tous les micro-
états, c’est-à-dire une somme multiple sur les nombres mi de toutes les particules :
X
Z= e−β(m1 +m2 +...) (41)
m1 ,m2 ,m2 ,...mN
En écrivant la somme sous cette forme, on a utilisé implicitement le fait que les particules
sont discernables. Pour un système quantique, les particules identiques sont indiscernables
et la somme doit être calculée différemment. On voit que la fonction de partition se
factorise de la manière suivante :
−1
M
! M −1 !
X X
−βm1 −βm2
Z= e e .... (42)
m1 =0 m2 =0
Z = zN (43)
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1
p0 = (47)
1 + e−β
e−β
p1 = (48)
1 + e−β
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e−β
e= (49)
1 + e−β
Voyons la courbe en fonction de T . La température sans dimensions utilisée pour les
figures est définie par T 0 = kT /.
def e(T):
x = numpy.exp(-1.0/T)
return x/(1+x)
figure()
T = numpy.linspace(0,10,500)
plot(T,e(T))
xlabel("T’")
ylabel("e moyen")
grid()
e = e−β (51)
Voyons la courbe à basse température :
figure()
T = numpy.linspace(0,1,500)
plot(T,e(T))
xlabel("T’")
ylabel("e moyen")
grid()
À très basse température (kT ), seul le niveau de basse énergie est peuplé, car la
probabilité pour une particule d’être dans l’autre état est négligeable.
L’énergie moyenne du système est :
E = Ne (52)
Calculons sa capacité thermique :
dE dE dβ 1 dE
Cv = = =− 2 (53)
dT dβ dT kT dβ
On peut sans difficulté faire ce calcul, mais considérons plutôt les deux cas limites. À
basse température, on obtient :
N 2 −
Cv = e kT (54)
kT 2
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∆E 2 = kT 2 Cv = N 2 e−β (55)
On retrouve l’évolution de l’écart-type moyen avec le nombre de particules :
∆E 1 β
= √ e2 (56)
E N
Lorsque N est très grand, l’énergie totale du système a une très faible probabilité de
s’éloigner de sa valeur moyenne. Pour un système ergodique, cela signifie que les fluctua-
tions temporelles de l’énergie sont très faibles.
À haute température, l’énergie tend vers une valeur constante donc la capacité ther-
mique tend vers zéro.
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Il s’agit d’une intégrale triple, les composantes des quantités de mouvement variant de
moins l’infini à plus l’infini. On remarque que cette intégrale ce factorise en trois intégrales
identiques :
Z ∞
p2
x
z= e−β 2m dpx (60)
−∞
p2x ∂ ln z
=− (62)
2m ∂β
1
En faisant le changement de variable u = β 2 px on obtient :
Z ∞
u2
− 12
z=β e− 2m du (63)
−∞
ce qui conduit à :
p2x 1 1
= β −1 = kT (64)
2m 2 2
L’énergie cinétique moyenne d’un atome est donc 3/2kT . On en déduit l’énergie du gaz
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3
E = N kT (65)
2
puis sa capacité thermique :
3
Cv = N k (66)
2
En introduisant le nombre de moles, on retrouve la capacité molaire classique 3/2R.
p2x 1
e= + K0 x 2 (69)
2m 2
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Pour l’axe x, il y a en fait deux degrés de liberté (on raisonne dans l’espace des phases),
un pour la quantité de mouvement, l’autre pour la position. On a ici un exemple d’une
énergie qui dépend de deux variables. Les niveaux d’énergie sont donc dégénérés. Puisque
les deux formes d’énergie sont quadratiques par rapport au degré de liberté correspon-
dant, la moyenne est :
e = kT (70)
Pour les trois dimensions de l’espace, cela fait une énergie moyenne 3kT , d’où l’on déduit
la capacité thermique molaire du solide :
= ~ω (72)
La pulsation de l’oscillateur est reliée aux paramètres classiques par :
r
K0
ω= (73)
m
C’est effectivement le résultat qui est obtenu pour un oscillateur harmonique en méca-
nique quantique : les niveaux d’énergie sont discrets, avec un espacement constant entre
deux niveaux consécutifs.