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PLAN

INTRODUCTION

I- DEFINITIONS DES NOTIONS CLEES

1- L’archive
2- L’archivistique
3- L’archiviste

II- L’HISTOIRE DES ARCHIVES EN FRANCE

1. l’origine des archives en France


2. les archives nationales après la seconde guerre mondiale

III- L’HISTOIRE DES ARCHIVES EN AFRIQUE DE L’OUEST

1. les archives de l’AOF


2. les archives de l’AOF l’indépendance

IV- L’HISTOIRE DES ARCHIVES EN COTE D’IVOIRE

1. la création des archives en côte d’ivoire


2. les missions des archives nationales de la cote d’ivoire

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

1
INTRODUTION

Aujourd’hui encore plus qu’avant, l’on est soucieux du besoin de préserver,


conserver des documents pour prouver, garantir des droits ou témoigner de
certaines activités. Les archives sont de véritables sources pour les historiens et
pour quiconque veut connaitre le passé. C’est dans la perspective de favoriser la
recherche historique et la transparence des activités que les Etats vont
progressivement organiser des services d’archives ouverts au public et faisant
obligation à leur administration de verser à ces services les documents produits par
elle, une fois échue de leur durée d’utilité administrative. En substance, c’est ce
qui fonde la nécessité de la constitution ou la création d’archives nationale ou de
dépôt d’archives.
Retracer dès lors l’histoire des archives en Côte d’Ivoire, nous imposera d’une
part de jeter un regard sur l’histoire des archives françaises, puis celle de l’AOF
tout en définissant certaines notions des archives relatives à notre exposé.

I- DEFINITION DES NOTIONS CLES

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1. L’archive

Selon la loi française numéro 79-18 du 03 Janvier 1979 (applicable en côte


d’ivoire), les archives sont l’ensemble des documents quels que soient leur date,
leur forme et leur support matériel, produits ou reçus par toute personne physique
ou morale, par tout service ou organisme public ou privée, dans l’exercice de leur
activité.

2. L’archivistique

C’est la science qui étudie les principes et les méthodes appliquées à la collecte, au
traitement, à la conservation, à la communication et à la mise en valeur des
documents d’archives.

3. L’archiviste

C’est un professionnel chargé de la gestion des archives selon les principes et


les techniques de l’archivistique et dans le respect du code de déontologie.

II- L’HISTOIRE DES ARCHIVES EN FRANCE

1. L’origine des archives en France

Sous le règne de Philippe Auguste, la perte des archives royales lors de la bataille
de Freteval (03 Juillet 1194) entraina la sédentarisation du trésor des Chartes, au
Louvre, puis à la Sainte Chapelle. C’est ce dépôt réorganisé par Philippe le Bel et
confie par lui à Pierre d’Estampes (greffier principal de la Chambre des Comptes)
qui peut être considéré comme l’ancêtre direct des archives nationales de France.
L’intérêt pour l’histoire, le progrès de la critique historique illustre par Dom
Mabillon contribuèrent à partir de 1750 à la publication de plusieurs manuels sur la
technique de classement des archives puis à la mise en chantier d’un cabinet des
Chartes.
En effet, deux éminents diplomatistes se sont illustres à cette époque. Il s’agit de
Papenbroeck et Dom Mabillon. Papenbroeck fut le premier à énoncer des principes
généraux destines à guider les historiens appelés à se prononcer sur la sincérité des
actes des diplômes.

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Il a écrit en 1675 < Acta SANCTORUM> sur le discernement du vrai et du faux
dans les vieux parchemins. Un autre érudit, Jean Mabillon publia un traité sur les
règles fondamentales de la critique des chartes et des diplômes. Il a publié <de re
diplomatica> en 1681.
Dans ce traité de deux cents diplômes de charte, Mabillon prend le soin de repartir
les documents en grande catégorie et passe en revue les différents aspects sous
lesquels ils peuvent être examines : la matière qui leur sert de support, l’encre, la
ponctuation, la langue, les formules, les sceaux, la souscription, les notations
chronologiques.

2. Les archives nationales après la seconde guerre mondiale

Les années postérieures à 1945 ont été pour les archives françaises, une période
d’expansion avec la création de la direction des archives nationales (décret du 18
aout 1945). C’est ainsi qu’à partir de 1950, on commença a édifier dans toute la
France des dépôts d’archives départementales, communales et hospitalières de
règles de fonctionnement de tableaux de tri pour l’élimination des papiers inutiles,
de normes de classement. Aux archives nationales, la création des conservateurs en
mission (1952, ministre de l’intérieur) inaugurait le pré archivage et l’ouverture en
1969 à Fontainebleau de la cite interministérielle des archives, aujourd’hui centre
des archives contemporaines, qui assurait la réception et le traitement des
versements des ministères et administrations centrales. Toute cette évolution
rendait donc obsolète l’ancienne législation de 1794. Alors fut promulguée le 03
Janvier 1979, une nouvelle loi sur les archives (qui est aujourd’hui la charte des
archives), accompagnée de ses décrets d’application dates pour la plupart du 03
décembre 1979.

III- HISTOIRE DES ARCHIVES EN AFRIQUE DE L’OUEST

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1. Les archives de L’AOF

La politique archivistique de la France en Afrique occidentale française


commence le 19 novembre 1907 quand lors d’une séance de la chambre des députe
LOUIS PUECH dénonçait la facilité avec laquelle les documents du golfe de
guinée traversaient l’atlantique et circulaient partout ailleurs que là où ils devaient
être tenues. Pour remédier à cette situation, une décision fut prise par l’envoi d’une
circulaire le 21 décembre 1907 en vue de surveiller les documents d’archives dans
les colonies. C’est dans l’application de cette circulaire que le gouverneur
MERLIN décide de la mise en place du projet des archives en 1908 ; mais ce
projet échoue.
En 1912, le gouverneur WILLIAM PONTY obtient l’affectation d’un
archiviste paléographe à Dakar (CLAUDE FAURE). Un projet d’organisation va
voir le jour le 1er juillet 1913 grâce à une circulaire. Cette circulaire mettait une
distinction fondamentale entre les archives des cercles et celles des colonies.
Cette autre tentative s’interrompt malheureusement en 1914 à cause de la première
guerre mondiale. Le 25 novembre 1936, ANDRE VILLARD arrive à Dakar. Cet
archiviste paléographe marque un élan dans l’histoire des archives puisqu’il était
charge de la gestion des archives du gouverneur de l’AOF. Apres la seconde
guerre mondiale, le gouverneur BREVIE publie une circulaire relative aux
documents et aux recherches en Afrique. La reconstitution des documents
authentiques de l’histoire et des actes posés par la métropole s’imposait. C’est ainsi
qu’apparaissent les archives en côte d’ivoire, mais elles n’ont été organisées que le
09 juillet 1953 par l’arrêté No 5065 IFAN du 09 juillet 1953 portant organisation
générale des archives de l’AOF.

2. Les archives de L’AOF de l’indépendance

Au moment des indépendances, des efforts ont été consentis par les
gouvernements pour doter les pays de services d’archives. L’enjeu est le
développement de la nation et les archives sont regardées et entretenues comme
un outil au service du développement. D’ailleurs, la plupart des services
d’archives sont rattachés, soit à la Présidence de la République (Burkina Faso),
soit à la Primature (Sénégal), soit au ministère de l’intérieur (Côte d’Ivoire). On

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veut présenter les archives comme un service interministériel capable de fournir
des informations rétrospectives dont a besoin toute administration dynamique.

Pour atteindre cet objectif, du personnel est formé, des locaux sont aménagés,
une législation est prise. La formation du personnel se fait à l’EBAD (École des
bibliothécaires, archivistes et documentalistes de Dakar) qui a pris, depuis 1970,
le relais du CRFB (Centre régional de formation des bibliothécaires) créé par
l’UNESCO à Dakar, en 1966. L’EBAD forme des archivistes de l’Afrique
francophone et également ceux de l’Afrique lusophone (Guinée-Bissau et Cap
Vert). Au Ghana, une école similaire est ouverte pour les pays anglophones. Elle
aura moins de succès que l’EBAD qui continue, elle, à élargir son champ et à
diversifier son action. En 1982, un second cycle est ouvert tandis qu’on réfléchit
aujourd’hui sur une filière doctorale. Depuis quelque quatre ans, elle a entrepris,
avec succès, la formation à distance. Si des locaux ont été aménagés çà et là
pour abriter les archives, la crise pétrolière des années 70 et l’irruption du Fonds
monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale dans l’économie de nos
pays avec leurs programmes d’ajustement structurel ont quelque peu freiné
l’enthousiasme des années 60. Il faut attendre les années 1990-2000 pour qu’une
politique de construction de bâtiments reprenne. C’est le cas au Bénin, au Mali,
au Niger et au Ghana, où des bâtiments autonomes sont construits pour les
archives. La Guinée et le Cap-Vert ont réhabilité de vieux bâtiments.

Enfin, il faut signaler que si les archives sont au service du développement,


c’est parce qu’elles sont également au service de la recherche en sciences
humaines, sociales, juridiques et économiques. Elles sont un véritable
laboratoire où se préparent des thèses, des mémoires, des ouvrages, des articles.
À Dakar, les chercheurs viennent du Sénégal, de l’Afrique, de la France mais
également des États-Unis, du Canada, de l’Allemagne, de la Grande Bretagne et
des Pays-Bas. Les chercheurs, quelle qu’en soit la nationalité, reçoivent le même
traitement et bénéficient des mêmes conditions d’accueil que les nationaux
sénégalais.

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IV- L’HISTOIRE DES ARCHIVES EN COTE D’IVOIRE

1- Avènement des archives en côte d’ivoire : des archives de l’AOF aux


archives nationales de Côte d’ivoire

L’Histoire des Archives en Afrique occidentale française (AOF), remonte à la


date du 21 avril 1912 : un décret est pris qui vient modifier certaines dispositions
de l’édit de juin 1776, permettant ainsi aux colonies de garder désormais, à
l’exception des registres d’état civil, tous les documents produits. C’est l’arrêté
général du 1er juillet 1913, du gouverneur général de l’AOF, qui jette les bases
réelles de la création d’un dépôt d’archives du gouvernement général de l’AOF,
ainsi qu’au chef-lieu de chacune des colonies de la fédération. Partant de là, on
note que c’est avec la présence européenne en Côte d’Ivoire que l’on peut
réellement parler d’archives.
C’est ainsi qu’en Côte d’Ivoire, Le décret n° 76-314 du 04 juin 1976, portant
règlement général des Archives nationales de Côte d’Ivoire, érige officiellement
le service des Archives du gouvernement en direction des Archives nationales de
Côte d’Ivoire.
Dès le 1er juillet 1908, ANGOULVANT met au point un cadre de classement des
archives qui répartit l’ensemble des questions administratives en sept grandes
catégories correspondantes chacune aux attributions spécifiques des
administrateurs.
Il s’agit :
- Des affaires administratives,
- Des affaires politiques,
- Des affaires judiciaires,
- Des affaires militaires,
- Des affaires économiques,
- Des affaires financières,
- De la comptabilité publique.
Toutes les Administrations sont alors tenues de verser aux Archives nationales de
Côte d’Ivoire en double exemplaire toutes leurs publications. Cette disposition a
été rappelée par le chef de l’Etat dans sa circulaire N°581 PR /SG du 27 novembre
1978. Depuis 2001, la direction des Archives nationales est devenue Direction des
Archives nationales et de la Documentation.

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2- Missions des archives nationales de Côte d’ivoire selon le décret de
1976

Au regard du décret de 1976 et les décrets successifs organisant la direction des


Archives Nationales, elle est chargée de :

 De recevoir les archives émanant des organismes de l’Etat ;


 De mettre en œuvre la politique de reconstitution du patrimoine
archivistique national et la gestion du fonds colonial des archives
historiques ;
 De classer et de conserver les archives des administrations centrales ;
 De gérer ou traiter les archives d’usage épisodique dans les dépôts de
l’administration de l’Etat ;
 D’assurer la publicité des documents d’archives ;
 De représenter de l’Etat au sein de toutes les organisations archivistiques
internationales ;
 D’assurer le contrôle et d’assistance auprès des services de l’Etat pour
obtenir un meilleur archivage des documents ;
 De sauvegarder de tous les documents d’archives non publics réputés
d’intérêt national ayant pris naissance sur le territoire ivoirien ;
 De contrôler, d’harmoniser, de centraliser et de conserver les archives
des collectivités territoriales.

Ces différentes missions ont pour objectifs de garantir l’authenticité et la


pérennité de l’information administrative.

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CONCLUSION

En définitive, l’histoire des archives nous a permis de connaitre


l’origine des archives en France, en Afrique de l’Ouest et en Côte
d’Ivoire. Les archives constituent un fondement identitaire, une base
permettant d’affirmer l’identité d’un continent, d’un pays, d’un individu
ou d’un organisme. Elles sont également un patrimoine.

F. Mitterrand déclarait en 1988 que « les archives (…) celles de


demain, ne seront plus ce qui reste quand le temps a passé mais ce que les
hommes auront prévus de mettre à la disposition de ceux qui les suivront,
d’une génération à l’autre ».
BIBLIOGRAPHIE

 OUTILS DE TRAVAIL

Encyclopédie universalis en ligne

 SITOGRAPHIE

www.wikipedia.org,

www.archivescolonialesabidjan.wordpress.com

http://elec.enc.sorbonne.fr

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Archives_nationales

 OUVRAGE DE REFERENCE

Bruno DELMAS, Naissance et renaissance de l’archivistique française, In :


La gazette des archives, n° 204, Les archives de France, 2006

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