Partie I - Protozoaires Et Invertébrès Cours BOA 2020
Partie I - Protozoaires Et Invertébrès Cours BOA 2020
Partie I - Protozoaires Et Invertébrès Cours BOA 2020
Semestre 2
Pr. L. LEFRERE
Cours de Biologie des Organismes Animaux
Introduction et Présentation Générale
Les animaux font partie des millions d’êtres vivants qui cohabitent à la surface de la
terre où ils naissent, croissent, se reproduisent et meurent selon leurs cycles biologiques. Les
différents êtres vivants se distinguent les uns des autres par leurs niveaux d’organisation et
leurs modes de nutrition et montrent une diversité impressionnante. Aussi afin de faciliter leur
étude, les scientifiques répartissent l’ensemble de ces êtres vivants en grandes catégories ou
règnes qui présentent un certain nombre de caractéristiques communes. Les règnes sont
ensuite décomposés en catégories de plus en plus restreintes. La branche de la biologie qui
identifie et classifie les êtres vivants se nomme taxinomie ou systématique.
I. LE REGNE ANIMAL
1- Définition
Par définition, les animaux sont des organismes pluricellulaires, constitués par un
nombre variable de cellules. Ces cellules subissent, au cours du développement de l’animal, un
ensemble de transformations, appelé différenciation ; elles deviennent alors des cellules
spécialisées qui effectuent des fonctions déterminées dans l’organisme : contraction, soutien,
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Introduction et Présentation Générale
sensibilité, digestion, etc. Selon leur spécialisation, elles se regroupent en tissus qui forment
ensuite les organes puis les appareils ou systèmes.
L’organisation interne des animaux est le résultat de leur développement à partir du
stade « œuf » unicellulaire, jusqu’au stade d’un organisme final, pluricellulaire .
Selon que cette organisation est plus ou moins complexe, on distingue :
Les animaux les plus simples à organisation cellulaire, c'est-à-dire qu’ils sont
constitués d’une masse de cellules différenciées et spécialisées mais ne formant pas de tissus.
Ce sont des parazoaires, parmi lesquels on classe les spongiaires (ou éponges) qui n’ont aucun
système de symétrie.
Les groupes animaux suivants, plus évolués, ont leurs cellules qui s’organisent en
tissus ; ce sont des eumétazoaires, avec :
La taxinomie est la science qui a pour objet de classer les êtres vivants dans des
ensembles plus ou moins grands, appelés taxons, en se basant sur leurs ressemblances et les
caractères qu’ils partagent et de leur donner un nom.
Les bases de l’actuelle classification du monde vivant ont été établies par le naturaliste
suédois Karl von Linné (1708-1778).
1- L’espèce
L’espèce est l’unité zoologique ; c’est le groupe le plus petit dans la classification.
L’espèce est l’« ensemble des individus qui se ressemblent héréditairement, occupent un
espace géographique défini, sont interféconds et leurs descendants sont également
féconds».
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Introduction et Présentation Générale
Un embranchement est caractérisé par une organisation particulière et un ensemble de
propriétés biologiques qui le distinguent de tous les autres. Dans le règne des animaux, on a
pu définir une trentaine d’embranchements, selon leurs caractères anatomiques qui résultent le
plus souvent de leur développement embryologique (voir TD) : les embranchements indiquent
des étapes de l’évolution du règne ; au cours de ces étapes, la vie s’est diversifiée en des
formes qui correspondent aux catégories systématiques (taxons) inférieures.
Ainsi, un embranchement comprend plusieurs classes. Les classes, à leur tour, se subdivisent
en ordres, à l’intérieur desquels on détermine les familles et enfin les genres puis les
espèces.
Il existe des catégories intermédiaires destinées à multiplier les étages de cette
hiérarchie ; soit par fragmentation (sous-…) soit par regroupement (super-…) de la catégorie
principale ; Ex : super- classe, sous- classe, super- famille…
3- Nomenclature binomiale
Tout être vivant est désigné par deux noms latins, le genre et l’espèce, suivis du nom
de l’auteur qui, le premier, a décrit l’espèce et de l’année de description. Cette désignation est
appelée nomenclature binomiale ; elle a été mise au point par le naturaliste suédois Linné au
18ème siècle.
Exemple : la mouche domestique = Musca domestica ; l’Homme= Homo sapiens sapiens
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Règne des Protistes, Sous règne des Protozoaires
I. DEFINITION GENERALE
Les protozoaires sont des organismes unicellulaires, formés d’une cellule eucaryote
et hétérotrophe. C’est une cellule totipotente : elle assure seule toutes les fonctions vitales
grâce à ses organites.
Les protozoaires sont tous de petite taille (de 1 à 500 µm) et peuvent être libres, parasites ou
symbiotes. On les trouve dans les milieux aquatiques ou humides.
2- le noyau est généralement unique et limité par une membrane nucléaire nette.
Certains protozoaires renferment plusieurs noyaux ; ils constituent des plasmodes (Fig. 2).
Les ciliés possèdent deux sortes de noyaux (Fig. 3) : un noyau végétatif, le macronucléus, qui
contrôle le fonctionnement de la cellule et, un noyau reproducteur, le micronucléus, qui
intervient dans la reproduction sexuée, la conjugaison.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Règne des Protistes, Sous règne des Protozoaires
Fig. 4. Phagocytose chez une amibe Fig. 5. Trajet des VD chez une paramécie
4- les vacuoles pulsatiles ou contractiles (Fig. 6): sont des cavités entourées de
membrane et en relation avec le réticulum endoplasmique par un système de canaux. Elles
permettent de rejeter l’excédent d’eau de la cellule et ainsi, de contrôler sa pression osmotique.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Règne des Protistes, Sous règne des Protozoaires
axopode
III. REPRODUCTION
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Règne des Protistes, Sous règne des Protozoaires
1. La multiplication asexuée s’effectue par des mitoses et peut se dérouler
selon différentes modalités :
NB : La sporogonie est une schizogonie qui se fait dans une cellule œuf ou zygote.
2. La reproduction sexuée
Est caractérisée par :
La fécondation aboutit à la formation d’une cellule diploïde, zygote ou œuf, point de départ
d’un nouvel individu, ou plus exactement d’un nouveau cycle de développement.
Selon la position relative de la fécondation et de la méiose au cours du cycle de
développement, on distingue trois types de cycles :
La phase haploïde est longue. Seul le zygote est à l’état diploïde. La réduction
chromosomique est immédiate.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Règne des Protistes, Sous règne des Protozoaires
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Règne des Protistes, Sous règne des Protozoaires
3. L'enkystement
C’est un phénomène par lequel les protozoaires résistent à des conditions difficiles du
milieu (dessiccation, appauvrissement en éléments nutritifs, surcharge en substances de déchet,
variations de température, de pH,…) : ils mènent alors une vie ralentie en s’entourant d’une
coque protectrice pour former des kystes. Ces kystes sont très résistants ; ils permettent aussi la
propagation des espèces, en particulier, chez les formes parasites.
Le retour des conditions favorables dans le milieu permet l’ouverture, ou germination, du kyste
et le protozoaire reprend une vie active.
IV. CLASSIFICATION
La classification des protozoaires est basée sur la nature de l’appareil locomoteur et sur
les caractéristiques des cycles de développement. On les subdivise en 5 embranchements :
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Règne des Protistes, Sous règne des Protozoaires
A b
1 .2. Les rhizopodes possèdent des pseudopodes locomoteurs et préhensiles. Ils sont de
différentes formes :
- Lobés, sous forme de doigts de gant. Ex : l’amibe (libre), Entamoeba histolytica
(parasite).
- Fins et anastomosés. Ex : les foraminifères, protozoaires libres et marins dont le
corps cellulaire est recouvert d’un test ou coque calcaire de forme variée
(Fig. 14- 15).
Les foraminifères sont également caractérisés par un cycle haplodiplobiontique
(Fig.16).
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Règne des Protistes, Sous règne des Protozoaires
Ce sont des protozoaires libres et planctoniques. Ils forment des pseudopodes fins et
possèdent un squelette formé de spicules calcaires ou siliceux (Fig. 17).
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Règne des Protistes, Sous règne des Protozoaires
Ce sont des protozoaires de grande taille, avec des cils locomoteurs et préhensiles. Ils
ont deux noyaux : le macronucléus, gros noyau à rôle végétatif qui contrôle le fonctionnement
de la cellule, et le micronucléus, petit noyau à rôle reproducteur qui, seul, intervient dans la
reproduction sexuée ou conjugaison. La plupart des ciliés sont libres et vivent dans l’eau
douce.
Les cils peuvent être simples (ex ; chez la paramécie) ou ils forment des structures plus
complexes : cirres (Euplotes), frange adorale et membranelles (Vorticelle) (Fig. 18).
Le plus grand nombre des protozoaires libres sont marins et constituent une grande
composante du plancton; certains groupes sont dulcicoles. Ils se nourrissent
d’algues unicellulaires; de protozoaires, ou même de petits métazoaires.
Beaucoup de protozoaires permettent la conversion de substances complexes comme la
cellulose et la propagation des spores de végétaux par transport ou rejet de spores non digérés.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Règne des Protistes, Sous règne des Protozoaires
Un certain nombre de protozoaires sont des parasites types qui causent de nombreux
problèmes aux organismes qu’ils infectent. Les exemples classiques de parasitoses humaines
sont :
* La maladie du sommeil, provoquée par Trypanosoma gambiense, flagellé hétéroxène
à 2 hôtes: la mouche tsé-tsé (hôte intermédiaire) et l’Homme (hôte définitif). La
maladie affecte également le bétail et cause des dégâts dans l’élevage.
* Le Paludisme. C’est l’une des maladies les plus répandues dans le monde, notamment
en Afrique tropicale, et affecte des millions d’êtres humains. Elle est provoquée par
Plasmodium falciparum, parasite hétéroxène : l’anophèle et l’Homme (Fig. 20).
Plasmodium parasite les cellules du foie mais surtout les globules rouges de l’Homme
où il se reproduit activement par schizogonie. La libération des schizozoïtes se fait par
l’éclatement simultané d’un grand nombre d’hématies parasitées, ce qui provoque des
accès de fièvre, caractéristiques du paludisme.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Règne des Protistes, Sous règne des Protozoaires
Figure 20
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Partie II : Les Métazoaires, Présentation
Animaux
Pluricellulaires
Hétérotrophes
Diploïdes, cellules reproductrices haploïdes
Mobiles (au moins au stade larvaire)
Cellules nerveuses = neurones
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Diploblastiques
Embranchement des Spongiaires
I. CARACTERES GENERAUX
Les spongiaires, ou éponges, sont des animaux aquatiques, presque tous marins. Ils
sont sessiles, vivant fixés sur des substrats durs des zones superficielles (1 m), jusqu’aux
abysses (- 8000 m) (Fig. 21). Leurs formes sont très variées et adaptées à leurs lieux de vie :
étalées dans les zones agitées, elles sont dressées dans les zones calmes (Fig. ; 22).
Ce sont les métazoaires les plus simples et sont constitués de cellules qui, bien que
spécialisées, ne forment pas de tissus : les spongiaires sont des parazoaires.
Leur corps est sous forme d’un vase qui ne présente aucun élément de symétrie
(= asymétriques). Sa paroi est percée de nombreux orifices, les pores inhalants, et est
traversée par des canaux par lesquels l’eau pénètre à l’intérieur du corps occupé par une
cavité, la cavité gastrale ou atrium; l’eau ressort ensuite par un orifice apical unique, l'oscule
(Fig. 23).
Cette paroi est constituée de deux couches cellulaires : ce sont des animaux
diploblastiques (Fig. 24) :
L’ectoderme, externe, est formé de cellules aplaties, les pinacocytes, qui recouvrent le
corps.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Diploblastiques
Embranchement des Spongiaires
L’endoderme, interne, est constitué de choanocytes, cellules à flagelle et à collerette
(formée de microvillosités) (Figs. 24- 25), caractéristiques de l’embranchement. Les flagelles
créent, à travers toute l’éponge, un courant d’eau qui apporte l’oxygène et la nourriture
(bactéries et algues unicellulaires principalement). Les particules alimentaires sont ensuite
phagocytées à la base de la collerette dans des vacuoles digestives. Les spongiaires sont des
filtreurs actifs, microphages, à digestion intracellulaire.
Les deux couches cellulaires sont séparées par une couche gélatineuse, la mésoglée ou
parenchyme qui renferme divers types de cellules, en particulier :
- les scléroblastes qui produisent les spicules : ce sont des éléments squelettiques, calcaires ou
siliceux, dont la forme et la taille diffèrent d’une espèce à l’autre (Fig. 26).
- les amoebocytes : cellules non différenciées et mobiles, qui peuvent se transformer en
différents types de cellules (phagocytes, cellules germinales, …) en cas de besoin.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Diploblastiques
Embranchement des Spongiaires
L’organisation interne des éponges peut être simple ou complexe selon la disposition
des choanocytes ; On distingue trois types de structure :
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Diploblastiques
Embranchement des Spongiaires
III. CLASSIFICATION
Les éponges calcaires (ou calcisponges) ; ont un squelette composé de spicules calcaires, de
formes très variées.
Les hexactinellides (ou éponges de verre): leurs spicules sont siliceux et sont formés de trois
axes et six pointes (triaxones hexactines). Ex. Euplectella.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Diploblastiques
Embranchement des Spongiaires
IV. REPRODUCTION
.
Les éponges se reproduisent par voie asexuée et par voie sexuée ; de plus, elles
possèdent un grand pouvoir de régénération.
b- La reproduction sexuée
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Diploblastiques
Embranchement des Spongiaires
Les éponges sont en grande majorité hermaphrodites. Cependant certaines espèces sont
de sexes séparés (gonochoriques).
Les gamètes sont produits dans la mésoglée à partir des amoebocytes. Après la
fécondation le zygote se développe en une larve ciliée, l’amphiblastula (Fig. 30), qui quitte
l’éponge pour aller se fixer sur un substrat et se développer en une nouvelle éponge.
c- La régénération
C’est la capacité à constituer un individu entier à partir d’un simple fragment du corps
de l’animal. Les spongiaires possèdent un grand pouvoir de régénération, qui est
industriellement utilisé dans la production des éponges de toilette (Spongiculture).
V. ECOLOGIE
- Les éponges filtrent de grandes quantités d’eau et contribuent à réduire la turbidité de
l’eau : la quantité d’eau filtrée par 10 cm 1 cm d’éponge est de 22 litre/jour)
- L’abondance des éponges est souvent limitée par la disponibilité de silice et de
calcium (pour la formation des spicules). Certaines éponges peuvent décomposer les roches ou
coquilles calcaires et, par ce fait, jouent un rôle important dans le cycle biogéochimique du
calcium dans les océans ; mais elles contribuent aussi à détruire des populations d’huîtres et de
palourdes.
- Les éponges servent d’abris pour de multiples animaux et sont mangées par certains
poissons.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Diploblastiques
Embranchement des Cnidaires
I. DEFINITION
Les cnidaires sont des métazoaires diploblastiques à symétrie radiaire. Le corps a la
forme d’un sac avec une cavité gastrale, ou cavité gastrovasculaire ; elle s’ouvre à l’extérieur
par un seul orifice, la bouche ou l’orifice bucco-anal, entouré de tentacules, qui sont des
prolongements de la paroi du corps.
22
Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Diploblastiques
Embranchement des Cnidaires
Figure 5
23
Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Diploblastiques
Embranchement des Cnidaires
- L’endoderme comporte des cellules glandulaires qui secrètent des enzymes protéolytiques
dans la cavité gastrale et qui fragmentent les proies (digestion extracellulaire) et des cellules
digestives flagellées, à activité phagocytaire (digestion intracellulaire).
III. CLASSIFICATION
L’embranchement des cnidaires est subdivisé en trois classes selon le type de cycle de
développement et le mode de formation des méduses.
Cnidaires de petite taille, à cavité gastrique simple. Leur cycle (Fig. 7) présente souvent
une alternance de générations ; cependant, l’une des 2 formes peut être absente:
- la forme polype est souvent coloniale avec différents types de polypes (Fig. 6):
nourriciers (gastérozoïdes), reproducteurs (gonozoïdes), … les polypes reproducteurs forment,
par bourgeonnement, les méduses.
- Les méduses (Fig. 7) sont petites, transparentes et pélagiques; Elles possèdent
une frange ou velum, dont les contractions permettent des déplacements verticaux de l’animal.
La méduse possède des organes sensoriels qui sont des statocystes, organes d’équilibration et,
des ocelles, organes photorécepteurs.
Exemples : - Hydra viridissima (hydre d’eau douce) - Obelia geniculata (Fig. 6)
a b
Figure 6. Obelia geniculata : a) colonie de polypes ; b) détail
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Diploblastiques
Embranchement des Cnidaires
Les scyphozoaires sont des méduses de grande taille (40 cm) qui ne possèdent pas de
velum (= méduses acalèphes). Elles se forment à partir de polypes de petite taille, les
scyphistomes, au cours d’une multiplication asexuée, la strobilation : divisions transversales du
polype.
Exemple : Aurelia aurita
Cnidaires qui n’existent que sous la forme polype (pas de forme méduse)
la bouche est portée par un tube, le pharynx, qui pénètre dans la cavité gastrale.
la cavité gastrale est divisée par des cloisons endodermiques régulièrement
disposées, les septums. Selon le nombre des cloisons, on distingue :
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Diploblastiques
Embranchement des Cnidaires
- les Octocoralliaires (Fig. 9). Chaque polype possède 8 loges séparées par 8 cloisons,
et auxquelles correspondent 8 tentacules pinnés.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques
Introduction
Symétrie bilatérale
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Acoelomates
Embranchement des Plathélminthes
Figure 1
Figure 2
D’autres caractères définissent les plathelminthes :
►Le corps est aplati dorsoventralement ; on les appelle aussi les vers plats (Fig.1 et 2)
► Le tube digestif (Fig. 4) est incomplet car il ne présente qu’une seule ouverture, la
bouche, qui sert aussi bien à l’ingestion de la nourriture qu’à l’élimination des déchets
alimentaires.
- L’intestin est ramifié en coecas digestifs dont la paroi est formée de cellules phagocytaires.
La disposition des coecas permet une bonne distribution des substances nutritives dans tout le
corps, ce qui compense l’absence de l’appareil circulatoire.
Le tube digestif peut être absent (classe des cestodes) et la nutrition se fait alors par osmose.
Figure 3 Figure 4
28
Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Acoelomates
Embranchement des Plathélminthes
► Il n’y a pas d’appareil respiratoire: les échanges gazeux se font par diffusion à
travers la paroi.
Flagelles
Canalicule
Figure 5
29
Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Acoelomates
Embranchement des Plathélminthes
II. CLASSIFICATION
L'embranchement des Plathelminthes est divisé en trois classes :
● Classe des turbellariés (Fig. 2 et 3) surtout marins. Le groupe le plus connu est
celui des planaires. Ils sont libres et possèdent donc un épiderme cilié (nage et déplacement)
et des organes de sens bien développés : yeux simples ou ocelles (photorécepteurs), tentacules
(chémorécepteurs)…
Figure 6
30
Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Acoelomates
Embranchement des Plathélminthes
Figure 7
Figure 8
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Acoelomates
Embranchement des Plathélminthes
Figure 9
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Acoelomates
Embranchement des Nemathélminthes
Figure 1
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Acoelomates
Embranchement des Nemathélminthes
Figure 2
► Les muscles sont représentés par des cellules myoépithéliales (Fig. 2b) qui
contiennent des éléments contractiles, les myofibrilles, qui sont orientées parallèlement à l’axe
du corps : leurs contractions ne permettent que des mouvements d’enroulement dans le plan
sagittal.
► Le tube digestif (Fig. 1) est complet, avec bouche et anus. Il est rectiligne et
comporte un pharynx, l’intestin et le rectum.
III. REPRODUCTION
La reproduction est uniquement sexuée ; la fécondation est interne et les œufs sont
pondus dans une coque protectrice où ils commencent leur développement embryonnaire.
IV. DEVELOPPEMENT
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Acoelomates
Embranchement des Nemathélminthes
- A l’éclosion de l’œuf, sort une larve qui va subir un développement dit développement
postembryonnaire ; il comporte un certain nombre (en général 4) de stades larvaires séparés
par des mues, avant d’atteindre le stade adulte. Le 3ème stade larvaire est très important car il
reste le plus souvent enkysté et assure une forme de résistance aux conditions défavorables du
milieu chez les formes libres, et chez les formes parasites, il représente la forme infestante.
IV. ECOLOGIE
Les nématodes comptent un nombre très important d’espèces avec une éthologie et
une écologie très diversifiées.
1)- Les nématodes libres colonisent des habitats très variés : eau de mer, eau douce,
sols, déserts, neiges, matières organiques... Toutes ces espèces sont de petite taille (quelques
mm) et ont un régime carnivore, herbivore ou détritivore.
2)- Les nématodes parasites se rencontrent dans de nombreux groupes animaux
(zooparasites) et végétaux (phytoparasites).
- Les nématodes phytoparasites sont, avec les insectes, les champignons et les virus
parmi les destructeurs les plus redoutables des plantes cultivées par l’homme. Leurs actions
destructrices se caractérisent par un dépérissement des plantes, une interruption de la
croissance, la formation de galles spécifiques et la suppression des fruits et des graines.
- Les nématodes zooparasites ont pour hôtes des invertébrés et des vertébrés, en
particulier l'Homme. Selon l’espèce, le parasite envahit les tissus, le tube digestif, le coelome,
le sang…
Des dizaines d’espèces peuvent parasiter l’Homme et sont responsables de graves
maladies entraînant fréquemment l’incapacité de travail et même la mort. On retiendra, pour
exemples, quelques espèces bien connues :
2) Les ascarides. Ce sont des vers généralement de grande taille qui vivent dans le gros
intestin des mammifères. L’Homme héberge Ascaris lumbricoïdes et la contamination se fait
en absorbant des aliments sales contenant des œufs mûrs.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Coelomates
Embranchement des Annélides
Cette morphologie subit des transformations adaptatives chez les différentes classes et
espèces d’annélides.
a b
Figure 1
36
Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Coelomates
Embranchement des Annélides
B. ANATOMIE
1. La paroi du corps
Représentée sur la figure 2, elle est composée d’un épiderme qui est un épithélium
unistratifié recouvert d’une mince cuticule, de muscles circulaires externes et longitudinaux
internes ; la contraction des muscles et les mouvements du liquide coelomique permettent des
mouvements lents d’ondulation.
Figure 2
Les organes sensoriels sont bien développés chez les annélides mobiles (ex. Nereis) et
sont localisés dans la région antérieure (tête) : il y a des ocelles (yeux simples), des organes
gustatifs et olfactifs (chémorécepteurs) et des organes tactiles. Chez les groupes sédentaires
ou parasites, les organes de sens sont peu différenciés et sont représentés par des papilles
sensorielles réparties sur le corps.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Coelomates
Embranchement des Annélides
4. L’appareil excréteur
Est formé de néphridies (ou métanéphridie): il y a deux néphridies par métamère.
Chaque néphridie est constituée d’un néphrostome suivi d’un canal qui s’élargit pour former
la vessie s’ouvrant à l’extérieur par un pore excréteur.
Les néphridies filtrent constamment le fluide cœlomique, et les déchets sont ensuite
rejetés à l’extérieur par les pores excréteurs.
6. L’appareil circulatoire
Est clos (= vasculaire) : le sang circule dans deux vaisseaux sanguins principaux, un
vaisseau dorsal, contractile, et un vaisseau ventral non contractile ; ils sont reliés, dans
chaque métamère, par des vaisseaux transversaux, les anses vasculaires, qui se ramifient en
capillaires au niveau des différents organes.
Le sang contient des globules blancs et des pigments respiratoires dissous qui
augmentent l’efficacité du transport de l’oxygène.
5. La respiration
Se fait au travers de la paroi qui est très vascularisée : c’est une respiration cutanée.
Chez certaines espèces aquatiques (polychètes), certaines régions des parapodes forment de
véritables branchies.
7. La reproduction
Est principalement sexuée : les annélides sont gonochoriques (Polychètes) ou
hermaphrodites (Oligochètes et Achètes).
Il y a des cas de multiplication asexuée par scissiparité suivie de régénération.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Coelomates
Embranchement des Annélides
- ils ont de nombreuses soies portées par des appendices non articulés, les parapodes ; il y
a 2 parapodes par métamère.
- Les sexes sont séparés et la fécondation est externe. Le développement des œufs est
indirect et comporte une larve ciliée, la trochopore (Fig. 4).
Ex. Nereis diversicolor,
Les soies locomotrices sont peu nombreuses, fixées directement sur la paroi du corps (pas
de parapodes)
La tête est très réduite et ne porte pas d’organes sensoriels.
Hermaphrodites avec accouplement et fécondation réciproque très complexes. Les œufs
subissent un développement direct (pas de larve trochophore).
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Coelomates
Embranchement des Annélides
Figure 5 Figure 6
40
Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Coelomates,
Protostomiens, Hyponeuriens
Embranchement des Mollusques
I. ORGANISATION GENARALE
Malgré la grande diversité de leurs formes, les mollusques possèdent des
caractéristiques communes qui se rapportent au mollusque type ou ancestral :
1- leur corps (Fig. 1a) est mou et non segmenté ; Il comporte fondamentalement 3
régions :
La tête, portant la bouche et les organes sensoriels principaux
Le pied, ventral, à rôle locomoteur
La masse viscérale, dorsale, qui contient les principaux organes internes.
Ces trois régions subissent des transformations dans les différentes classes.
a b
Figure 1
La masse viscérale est recouverte par le manteau, repli de la paroi dorsale, qui délimite
autour d’elle une cavité, la cavité palléale, particulièrement spacieuse dans la région
41
Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Coelomates,
Protostomiens, Hyponeuriens
Embranchement des Mollusques
postérieure de l’animal : c’est là que sont situés les branchies et où s’ouvrent l’anus, les
orifices génitaux et les pores excréteurs.
Le manteau sécrète une coquille (Fig. 2) composée principalement de carbonate de
calcium (CaCO3) ; elle est constituée de trois couches dont la plus interne est parfois appelée
« couche à nacre » chez les espèces à perles, comme les huîtres perlières.
Figure 2 Figure 3
3- L’appareil digestif (Fig. 1a) est constitué d’un tube digestif complet et de glandes
digestives (glandes salivaires et hépatopancréas). La cavité buccale renferme, sauf chez les
lamellibranches, 2 mâchoires et une radula, sorte de langue dentée utilisée pour la
mastication des aliments.
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Cours de Biologie des Organismes Animaux
Métazoaires, Triploblastiques, Coelomates,
Protostomiens, Hyponeuriens
Embranchement des Mollusques
Figure 4
II. CLASSIFICATION
L’embranchement des mollusques compte sept classes, mais 99% des espèces
actuelles appartiennent à trois classes principales : les Gastéropodes, les Lamellibranches et
les Céphalopodes. La grande diversité des formes de ces groupes est le résultat de
modifications au niveau du manteau et par suite de la coquille, de la masse viscérale et du
pied.
Elle comporte 75 des espèces actuelles des mollusques ; ils sont marins,
dulçaquicoles ou terrestres. Les trois régions du corps sont bien individualisées avec des
modifications adaptatives :
Figure 5
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Protostomiens, Hyponeuriens
Embranchement des Mollusques
La cavité palléale s’ouvre vers l’avant de telle manière que l’anus se retrouve au
voisinage de la bouche.
Exemple : Helix aspersa = l’escargot
● Acéphales : La tête est absente ; la région antérieure est réduite à la bouche : il n’y a
pas de radula ; la nutrition se fait par filtration de l’eau par l’intermédiaire des branchies et des
palpes ciliés qui entourent la bouche.
● Bivalves : la coquille est formée de deux valves qui s’articulent dorsalement par une
charnière (alternance de dents et de fossettes); un ou deux muscles adducteurs assurent la
fermeture active de la coquille ; un ligament élastique dorsal permet son écartement passif.
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Embranchement des Mollusques
● Le pied entoure la tête : il constitue, d’une part, des tentacules munis de ventouses
(capture et immobilisation des proies) ; d’autre part, il forme un entonnoir qui ferme
partiellement la cavité palléale et assure l’expulsion de l’eau qui s’y trouve (rôle dans la
locomotion).
● La coquille est mince et interne (plume de la seiche) ; elle est absente chez les
espèces très évoluées comme la pieuvre.
Figure 8
III. ECOLOGIE
Les rôles écologique et économique des mollusques sont innombrables et très
importants. On citera :
- rôle dans l’indication des conditions environnementales, comme les concentrations
en résidus de pesticides ou la présence de contaminants toxiques.
- Apport important dans la nourriture humaine.
- Production des perles.
- rôle néfaste en étant des hôtes intermédiaires de divers trématodes (schistosomes,
douves du foie,...), parasites de l’Homme et du bétail…
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Embranchement des Arthropodes
Les arthropodes représentent 80% des espèces animales connues, dont 90% sont des
insectes. Ce sont des métazoaires triploblastiques, coelomates, protostomiens, hyponeuriens, à
symétrie bilatérale. Leur caractéristique principale est la présence d’appendices articulés et
d’un exosquelette. Ce dernier est composé d’une cuticule, renfermant principalement de la
chitine ; il recouvre entièrement le corps et même les portions antérieure et postérieure du
tube digestif. Il constitue l’un des facteurs expliquant le succès des arthropodes.
I. CARACTERISTIQUES
A. La métamérie/ Tagmation
Les arthropodes, comme les annélides, ont un corps métamérisé, constitué d’une suite
de métamères ou segments qui s’insèrent entre deux éléments non métamériques, l’acron
( Prostomium) et le telson ( pygidium). Cependant, l’organisation métamérique subit, chez
les arthropodes, une modification profonde : la tagmation. C’est la fusion de certains
segments pour former des tagmes, régions qui se spécialisent pour remplir des fonctions
particulières. On décrit en général trois tagmes, qui portent des noms différents selon les
différents groupes d’arthropodes :
- Chez les Arachnides, comme le scorpion : prosome- mésosome- métasome ; les
deux derniers fusionnent éventuellement en opisthosome, comme chez l’araignée.
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Embranchement des Arthropodes
La tagmation est principalement caractérisée par le processus de la céphalisation :
c’est la fusion d’un certain nombre de métamères avec l’acron pour former la tête. Chez les
insectes, par exemple, la tête est formée de l’acron auquel s’ajoutent les cinq premiers
métamères. Elle est spécialisée pour la perception et la capture de la nourriture.
Le thorax est la région locomotrice (3 métamères) et l’abdomen (9 à 11 métamères) contient
les organes vitaux et les organes reproducteurs.
B. Le métamère d’arthropode
Figure 5
C’est une sorte d’anneau, protégé par des pièces squelettiques rigides, les sclérites : le
tergite, dorsal ; le sternite, ventral et les pleurites, latérales. Ces sclérites sont réunies entre
elles par des zones souples, les membranes articulaires.
Intérieurement, le segment est traversé par le tube digestif, au dessus duquel court le vaisseau
dorsal, ou aorte, et au dessous duquel se trouve une paire de ganglions nerveux appartenant à
la chaîne nerveuse ventrale. La musculature est formée de faisceaux de muscles longitudinaux
dorsaux et ventraux (absence des muscles circulaires). La cavité générale, ou hémocoele, est
remplie d’un liquide, l’hémolymphe, qui circule et baigne tous les organes. Le coelome ne
subsiste, chez l’adulte, qu’au niveau des glandes génitales et de certains organes excréteurs.
C. L’appendice d’arthropode
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Embranchement des Arthropodes
Suite à la tagmation, les appendices des différents tagmes subissent des modifications
pour effectuer des fonctions bien déterminées (préhension des aliments, mastication,
locomotion, reproduction…) ; il existe aussi des cas où une ou plusieurs paires d’appendices
peuvent disparaître : par exemple, chez les insectes, il n’y a que quatre paires d’appendices au
niveau de la tête et l’abdomen en est totalement dépourvu.
D. Téguments
Figure 7
La cuticule est secrétée périodiquement par l’épiderme ; elle recouvre toute la surface
du corps, mais sa consistance et son épaisseur varient d’une région à l’autre. Elle est formée
de deux couches principales qui sont de l’extérieur vers l’intérieur :
● L’épicuticule, couche mince formée de protéines et de cires hydrophobes ; son rôle
est de rendre la cuticule impérméable. De plus, elle contient des substances antifongiques.
● La procuticule subdivisée en :
- exocuticule, rigide et colorée ; elle est constituée essentiellement d’une scléroprotéine.
L’exocuticule est absente au niveau des membranes articulaires qui réunissent les articles
ou les métamères successifs, permettant les mouvements du corps.
- endocuticule, épaisse et élastique ; elle est composée de chitine (hydrate de carbone
similaire à la cellulose) et de protéines.
L’ensemble des couches cuticulaires est durci au cours d’un processus biochimique
complexe, le tannage.
Chez les crustacés et quelques insectes, la cuticule contient aussi s’ajoutent des sels de
calcium et de magnésium.
- La cuticule constitue un exosquelette qui fournit des points d’attache solides pour les
muscles; il permet ainsi des mouvements très efficaces.
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- La cuticule protège le corps contre diverses agressions mécaniques et chimiques,
contre des maladies et contre la dessiccation, particulièrement chez les espèces terrestres.
- Par sa rigidité, la cuticule empêche la croissance continue des arthropodes.
Après leur éclosion, les œufs subissent un développement dit postembryonnaire, qui est
discontinu : il comporte plusieurs stades larvaires, séparés par des mues au cours desquelles
l’animal se débarrasse de son ancienne cuticule ou exuvie, augmente de poids et de taille tout
en secrétant une nouvelle cuticule plus grande. La dernière mue ou mue imaginale donne
naissance à l’arthropode adulte ou imago.
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II. CLASSIFICATION SOMMAIRE
Les subdivisions de rang élevé de l’embranchement des arthropodes sont établies en se
basant sur les caractères de la métamérie, l’organisation et la répartition des appendices ainsi
que les modalités de la respiration. On distingue trois sous- embranchements :
Ce sont les arthropodes les plus primitifs, tous fossiles, n’ayant pas dépassé l’ère
primaire. Ils étaient aquatiques, à respiration branchiale, avec des appendices biramés et
identiques. On les rassemble dans la classe des Trilobites.
Ce sont des arthropodes qui n’ont pas d’antennes mais possèdent, en avant de la
bouche, 2 appendices en formes de pinces ou de crochets, les chélicères : ce sont des
appendices préhensiles capables de saisir, de tuer mais aussi, chez certaines espèces, de
découper les proies. On distingue deux classes :
Chélicère Pédipalpe
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Scorpion Araignée
Ce sont des arthropodes qui possèdent une ou deux paires d’antennes (sensoriels) et
une paire de mandibules (masticateurs). Ils sont subdivisés en trois classes :
Scolopendre Mille-pattes
Chez les arthropodes, comme chez tous les coelomates, le tube digestif est constitué de
trois parties fondamentales :
- le stomodeum ou intestin antérieur : pharynx, œsophage, estomac..
- le mésentéron, ou intestin moyen : intestin
- le proctodeum, ou intestin postérieur : colon, rectum, qui se termine par l’anus
-
Tube digestif d’arthropodes
On retrouve tous les modes alimentaires chez les arthropodes, qui sont associés à des
adaptations au niveau des appendices entourant la bouche ou pièces buccales, et du tube
digestif (ex. les chélicérates, en particulier les araignées, sont des prédateurs ; les Crustacés
sont typiquement filtreurs ou détritivores ; les insectes peuvent être herbivores,
hématophages, suceurs,… ).
Chez les arthropodes, il existe une grande variété d’organes excréteurs, et la forme
sous laquelle les déchets azotés sont éliminés est généralement liée à l’environnement où
l’animal vit :
► glandes coxales des chélicérates, glandes antennaires et maxillaires des crustacés.
► Chez les insectes, l’excrétion est assurée par les tubes de Malpighi. Ce sont des
formations tubulaires qui baignent dans l’hémolymphe et débouchent dans de la partie
terminale du tube digestif ; leur extrémité distale est aveugle. Les tubes de Malpighi assurent
la formation d’une urine concentrée suite à la réabsorption d’eau au niveau de leur partie
proximale (→ perte minimale d’eau). Les déchets azotés sont rejetés dans l’intestin sous la
forme de cristaux d’acide urique.
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1) la respiration branchiale chez les formes primitivement aquatiques : Trilobites,
Mérostomes et Crustacés : les échanges gazeux se font par diffusion au travers de l’épithélium
branchial.
E. Système nerveux
1) Le SNC est typiquement formé sur le modèle annélidien : cerveau dorsal ou ganglions
cérébroïdes- anneau périoesophagien- chaîne nerveuse. Cependant, suite à la tagmation, il
subit, chez les formes évoluées, des concentrations et des condensations qui résultent de la
fusion des ganglions d’une même paire et de la fusion de plusieurs paires de ganglions
successifs.
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2) Le SNP contrôle les mouvements involontaires des viscères : tube digestif, cœur, aorte,
appareil génital…et leurs fonctions.
- 3) Le SNE est en relation avec le SNC ; il est composé des glandes dont les produits de
sécrétion (hormones) interviennent en particulier dans les phénomènes de la mue et de la
métamorphose, ainsi que dans les processus de la reproduction et de la vitellogenèse.
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G. Reproduction et développement
2- Développement métabole
Parmi les Insectes présentant des métamorphoses, on peut définir deux types :
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- Les insectes holométaboles avec une métamorphose complète. Dans ce cas, il y a des
différences importantes, aussi bien morphologiques que biologiques, entre les larves et
l’adulte. Le développement comporte des stades larvaires, un stade nymphal qui est
immobile et pendant lequel s’effectue la métamorphose, et le stade adulte avec les organes
génitaux mûrs.
Exemples : la mouche (Diptères), la coccinelle (Coléoptères), la piéride du chou
(Lépidoptère).
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