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Royaume du Maroc Université

Abdelmalek Essaâdi
Faculté des Sciences Juridiques, Economique et Sociales de Tanger
Master Droit International des Affaire

Exposé en :
.

« Droit International Privé »

La Nationalité (statut individuel, familial et


droit patrimonial).

Professeur : Faiza ALAOUI

Réalisé par : Adnane ANANOU

Rachid OURIAGHLI

Mohamed EL GADDAL

Année universitaire : 2023-2024.

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Sommaire
PREMIERE TITRE : La Nationalité et le statut individuel.
1. Le rattachement a la nationalité :
2. La territorialité des Lois et la Mise en Œuvre du Statut Personnel :
A. Le Conflit entre la loi interne et les Statuts Personnels des
Immigrants
B. Le système juridique français et la mise en œuvre de la législation
applicable des ressortissants arabo-musulmans :
DEUXIEME TITRE : La Nationalité et le statut familial.
1. L’attribution de la nationalité Marocaine.
A. La nationalité par voie de la filiation.
B. La nationalité d’origine par naissance :
C. La perte de la nationalité :
2. Le processus d’acquisition de la nationalité marocain.
A. L’acquisition de la nationalité par le bienfait de la loi.
a. L’acquisition par la Kafala:
b. L’acquisition par le mariage :
B. La naturalisation.
C. La déchéance.
TROISIEME TITRE : La Nationalité et Droit Patrimonial.
1. Les régimes matrimoniaux, diffèrent types :
A. Communauté légale réduite aux acquêts :
B. Séparation de biens :
C. Communauté universelle :
D. Participation aux acquêts :
2. Le régime matrimonial applicable au Maroc :
A. Cas du mariage non mixte :
B. Cas du mariage mixte :
3. Les règles de rattachement pour la succession des biens meubles et
immeubles :

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A. Les règles de rattachement pour la succession des biens meubles :
B. Les règles de rattachement pour la succession des biens immeubles :
Introduction :

Qu'est-ce que la nationalité ?

On peut définir la nationalité comme étant l'appartenance juridique d'une personne à


une communauté ou à une population considérée comme élément constitutif d'un État.
À cet égard, le droit de la nationalité a pour fonction principale de distinguer les
nationaux des ressortissants des autres États qui sont des étrangers. La nationalité est
donc essentiellement une question de souveraineté de l'État. Elle est définie comme «
Un lien juridique ayant à sa base un fait social de rattachement, une solidarité
effective d'existence, d'intérêts, de sentiments, joints à une réciprocité de droits et de
devoirs. » Celui-ci impose unilatéralement le statut de la nationalité à une personne,
qui se trouve de fait soumise à la souveraineté de son État.
La nationalité est consacrée en droit marocain par le Dahir n°1-58-250 du 6 septembre
1958 portant Code de la Nationalité marocaine modifié par la loi n°62-06 promulguée
par le dahir n°1-07-80 du 23 mars 2007 - 3 rabii I 1428.
La nationalité confere ainsi la plénitude de la jouissance des droits politiques et privés.
En matière politique, par exemple, elle confere principalement des droits comme le
droit d'éligibilité, le droit de vote et le droit d'accès aux emplois publics. Mais elle
impose aussi des devoirs comme le service militaire.
La nationalité est consacrée dans les conventions internationales qui tendent à engager
les signataires à reconnaître une égalité entre l'homme et la femme', à préserver, à
protéger la nationalité des individus dits vulnérables: femme, enfant, réfugié.
Tout individu a droit à une nationalité. C'est la Déclaration Universelle des Droits de
l'Homme de 1948 qui stipule que « Tout individu a droit à une nationalité. Nul ne peut
être arbitrairement privé de sa nationalité » (article 15). Ce droit est reconnu à l'enfant
qui a droit à une nationalité dès sa naissance par la convention de New York de 1990
sur les droits de l'enfant (article 7). Cependant, ces instruments n'imposent aucune
obligation juridique aux États.
UN PEU D'HISTOIRE...
Dans l'Antiquité, la personnalité juridique n'était pas reconnue aux étrangers. Le droit
du sang était le seul critère reconnu aussi bien en Europe qu'en Asie. On appartenait à
une famille, à une tribu, à un peuple et pas à un territoire, bien que dans l'empire
romain la citoyenneté était attribuée à tous les résidents de l'Empire pour accroitre les
rentrées fiscales. Il en est de même des sociétés arabo-musulmanes qui ne
reconnaissent que la filiation comme critère de rattachement à cette communauté.

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Mais la notion moderne de la nationalité est intimement liée à l'apparition des États
modernes.
Au Maroc, la notion de nationalité est inconnue du droit musulman traditionnel.
L'évolution historique de la nationalité au Maroc se divise en trois périodes.
1. Avant le protectorat : sujet du Sultan
Dans le droit musulman, l'État est une société essentiellement religieuse, et la religion
y tient lieu de nationalité. Dans les sociétés arabo-musulmanes, il existe deux
catégories d'individus : les croyants et les infidèles sous protection islamique, Ahl al-
dimma».
Un musulman est toujours chez lui en pays d'Islam. Il y jouit des mêmes droits, quelle
que soit son origine. L'infidèle, qu'il soit juif, chrétien ou païen est considéré comme
un étranger bénéficiant d'une simple tolérance.
Ces conceptions sont culturellement établies et ont survécu des siècles durant, jusqu'à
nos jours.
Dès le XIXème siècle, sous l'influence des nations européennes colonisatrices, la
notion d'un lien à caractère politique s'est formée et s'est même substituée à la notion
d'un lien purement religieux fondé sur l'appartenance à l'Islam. C'était la résultante
d'une double transformation:
la fragmentation de la communauté musulmane en communautés politiques distinctes.
L'idée s'établit qu'il y a des musulmans sujets du sultan du Maroc et d'autres de celui
d'Algérie;
l'intégration des Juifs établis au Maroc dans la communauté politique marocaine en les
considérant comme nationaux marocains.
On trouve ici la notion de rattachement politique des individus à l'empire alaouite
chérifien qui constitue l'élément essentiel d'une nationalité.
Pendant le Protectorat, la nationalité marocaine rattachait l'individu beaucoup moins à
une collectivité politique marocaine, incomplètement établie, qu'à la personne même
du sultan. On parlait davantage de sujets du sultan que de nationaux marocains. La
nationalité n'était qu'un lien quasi-féodal de dépendance personnelle vis-à-vis du roi.
Cette conception était issue du lien religieux unissant le musulman au monarque
considéré comme le Commandeur des croyants.
La notion d'allégeance chérifienne (al-Bey 'a) avait un caractère perpétuel (ne peut être
rompue sans le consentement du sultan).
Les seuls textes qui font référence à la nationalité sont l'article 15 de la convention de
Madrid du 3 juillet 1880, qui réglemente la naturalisation des Marocains à l'étranger
(toujours en vigueur).

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Convention relative à l'exercice du droit de protection
(Madrid, le 3 juillet 1880)

Art. 15- Tout sujet marocain naturalisé à l'étranger, qui reviendra au Maroc, devra,
après un temps de séjour égal à celui qui aura été régulièrement nécessaire pour
obtenir la naturalisation, opter entre sa soumission entière aux lois de l'Empire ou
l'obligation de quitter le Maroc, à moins qu'il ne soit constaté que la naturalisation
étrangère a été obtenue avec l'assentiment du Gouvernement marocain.
La naturalisation étrangère acquise jusqu'à ce jour par des sujets marocains, suivant
les règles établies par les lois de chaque pays, leur est maintenue pour tous ses
effets, sans restriction aucune.

Des règles autonomes d'origine jurisprudentielle, élaborées par les tribunaux français
du Protectorat, pouvaient également s'appliquer aux résidants marocains et étrangers.
Cette source n'avait autorité que dans la zone française. Dans la zone espagnole, on
appliquait des textes de droit civil espagnol propre à la nationalité espagnole.
2. Durant le protectorat : vers une démocratisation du droit à la nationalité
Le régime du Protectorat français de 1912 n'a pas fait disparaître la nationalité
marocaine. Le Maroc conservait sa personnalité juridique propre au regard du droit
international. Il demeurait cependant un État distinct de l'État français impliquant le
maintien de la nationalité marocaine distincte de la nationalité française.
Le Protectorat contribua au rejet définitif de la thèse de la nationalité unique des
croyants. Il permit aussi la consécration du principe français de l'égalité des individus
devant la loi et ce, quelles que soient leur religion et l'idée de l'égalité des droits entre
Marocains musulmans et marocains juifs.
Durant cette période, seul l'article unique du dahir du 8 novembre 1921, relatif à la
nationalité marocaine", visait à créer des Marocains jure soli (droit du sol).
Est Marocain (...) tout individu né dans la zone française (...) de parents étrangers dont
l'un y est lui-même né (abrogé par le Dahir du 27 novembre 1958 relatif au Code de la
Nationalité marocaine).
Ce dahir se heurtait cependant à deux obstacles principaux :
• Le principe d'allégeance perpétuelle (al-Bay'a), d'après lequel le statut personnel des
Marocains est de caractère religieux, musulman ou juif. Le maintien d'une séparation
entre deux catégories de nationaux marocains excluait ainsi l'intégration d'éléments
d'origine étrangère dans la nationalité marocaine. La naturalisation est demeurée
inconnue.
La division de l'empire chérifien en trois zones: zone française, zone espagnole et
zone internationale. Les règles de détermination des sujets marocains entre les trois

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zones étaient différentes et portaient atteinte au principe de l'unité de la nationalité
marocaine.
Sous le Protectorat, l'établissement d'une réglementation moderne de la nationalité
marocaine était donc impossible en raison de la différenciation entre musulmans, juifs
et originaires des différentes zones.
3. À l'indépendance : adoption du Code de la nationalité marocaine
L'abolition du régime du Protectorat, l'accession du Maroc à l'Indépendance et la
disparition de la division du territoire en zones ont provoqué des transformations
majeures dans le droit de la nationalité.
Le 6 septembre 1958, le royaume a procédé à la promulgation du Code de la
Nationalité marocaine¹². D'abord, le Code consacre la nationalité comme étant un lien
à caractère politique entre le Marocain et l'État marocain. Ensuite, il écarte l'idée que
la nationalité marocaine soit un lien à caractère religieux. Enfin, il maintient le
principe de l'allégeance perpétuelle (al-Bay'a).
En 2007, le Code de la Nationalité marocaine a fait l'objet d'une modification après
que le Maroc ait levé sa réserve sur la Convention sur l'élimination de toutes les
formes de discriminations à l'égard des femmes (CEDAW) portant sur la transmission
de la nationalité (article 9.2). La loi n°62-06 a introduit ainsi l'octroi de la nationalité à
l'enfant par la mère marocaine et a donné lieu à quelques autres modifications
inhérentes aux sources de la nationalité marocaine.
PREMIERE TITRE : La Nationalité et le statut individuel.
Le statut individuel englobe un ensemble de dispositions législatives et réglementaires
définissant les droits et les obligations liés à la situation individuelle.
En droit international privé, le critère de rattachement du statut Individuel repose sur
la nationalité ou le domicile de la personne concernée par le droit, chaque État faisant
le choix de son propre élément de rattachement.
Cette section vise à mettre en lumière le critère de nationalité comme élément de
rattachement en droit international privé marocain. Cela est abordé par l’examination
le rattachement pour le statut individuel.
1. Le rattachement a la nationalité :
Individuel regroupe l'ensemble des dispositions réglementaires liées à l'état civil et la
capacité.
L'état civil englobe tous les éléments permettant d'identifier une personne, tandis que
la capacité juridique se réfère à la capacité d'une personne à posséder des droits et à
les exercer par elle-même.

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Au Maroc, en matière de conflit de lois concernant l'état civil et la capacité, le critère
de rattachement est la nationalité, comme énoncé à l'article 3 du DCC: "L'état et la
capacité des Français et des étrangers sont régis par leur loi nationale." De plus, un
arrêt de la cour d'appel de Rabat du 23 décembre 1969 a également instauré le
privilège de nationalité. Toutefois, en cas de nationalité inconnue, la personne
concernée relève de la loi marocaine.
Les dispositions des textes internationaux stipulent que le statut juridique du réfugié
ou de l'apatride sera déterminé conformément à la législation du pays de résidence
habituelle, et en l'absence de cette dernière, par la loi du pays de domicile, comme
spécifié aux articles 12 de la Convention de Genève du 28 juillet 1951 sur le statut des
réfugiés et 12 de la Convention des Nations Unies relative au statut des apatrides. En
cas de défaut de ces deux références, la Lex Fori sera appliquée.
La récente reconnaissance de cette approche découle de l'article 2 du nouveau code de
la famille, lequel énonce que :
« Les dispositions de ce code s'appliquent à :
- Tous les marocains, même ceux détenant également une autre nationalité ;
- Les réfugiés, y compris les apatrides, conformément aux dispositions de la
Convention de Genève du 28 juillet 1951, relative à la situation des réfugiés ;
- Les couples dont au moins l'un des epoux est de nationalité marocaine ;
- Les relations entre deux personnes marocaines dont une musulmane. »
L'utilisation de la nationalité comme critère de rattachement vise à assurer une
stabilité du statut personnel, offrant ainsi la sécurité juridique nécessaire dans les
relations privées internationales. Sur le plan juridique, les déplacements physiques
d'un pays à un autre n'ont aucune incidence sur cette catégorie de rattachement. Les
lois régissant l'état et la capacité accompagnent les individus en dehors de leur pays
d'origine, englobant des aspects tels que l'âge de la majorité, les conditions
d'incapacité, et autres. Lors de la désignation d'un tuteur, la loi personnelle du mineur
concerné est appliquée, et la tutelle est réglementée par la loi nationale des pupilles.
Les incapacités naturelles, découlant de l'état mental de la personne sans mise en place
d'un régime de protection, sont également soumises à la loi nationale.
A. l’essentialité du statut individuel :
Le statut personnel marocain, parmi divers codes du statut personnel arabe, se
distingue par son respect des principes du droit musulman classique, notamment ceux
de la doctrine malikite. Malgré la modernisation apparente résultant de la
codification de la Moudawawna, aucune transformation radicale des règles
traditionnelles n'a été induite.

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Le terme "statut personnel" englobe toutes les questions juridiques directement
liées à la personne, telles que l'état civil (nom), la capacité (mesures de protection des
incapables), le mariage (formation, effets, dissolution), la filiation par le sang
(établissement et effets), le régime matrimonial et les successions.
La nationalité devient le critère permettant à un individu de participer à la vie
de l'État, que ce soit par le vote ou les manifestations pour exprimer son opinion. Elle
assure également la protection de l'État en cas de conflit international, permettant, en
principe, l'application de sa loi nationale favorable dans un contexte de conflit
international.
Parmi les avantages de lier le statut personnel à la nationalité, on peut
mentionner la permanence qu'il confère à ce statut, étant plus aisé de changer le
domicile que la nationalité. De plus, il garantit la certitude et le respect de l'identité
culturelle des individus. L'approche rationnelle de ce lien à la nationalité repose sur
l'idée que le statut personnel est intimement, nécessairement et durablement lié à
l'individu.
H. Batiffol a souligné que la loi nationale devrait accompagner l'individu au-
delà des frontières, car la personne reste identique à elle-même indépendamment du
lieu où elle se trouve, bénéficiant ainsi du même droit qui s'applique à elle. Cette
approche, inspirée de la doctrine de Mancini, peut être considérée comme une
philosophie de l'identité personnelle, reliant de manière indissociable la permanence
de la loi nationale à l'identité de la personne. C'est pourquoi la nationalité, se
distinguant du domicile, réussit à unir un individu à sa propre culture.
2. La territorialité des Lois et la Mise en Œuvre du Statut Personnel :
Le maintien de l'ordre public dans un État repose sur le respect du principe de
territorialité des lois. Cependant, pour faciliter l'intégration des immigrants dans
d'autres pays d'accueil, il est essentiel de maintenir l'application de leurs statuts
personnels tout en respectant les principes fondamentaux de l'ordre public.
A . Le Conflit entre la loi interne et les Statuts Personnels des Immigrants :
Le principe de territorialité des lois stipule que toute personne présente sur le territoire
d'un État est soumise à sa législation. Cependant, le phénomène croissant des
migrations nécessite l'attribution d'un statut stable à chaque individu émigrant tout au
long de sa vie, dans le but de faciliter son intégration sociale.

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Le modèle d'intégration représente une avancée, impliquant l'acceptation d'une
intervention étatique en faveur de la reconnaissance d'une forme de multiculturalisme.
Cela se traduit par l'acceptation de pratiques culturelles des immigrés, allant au-delà
de la sphère privée.
La régulation de l'entrée et du séjour des étrangers relève de la souveraineté nationale
et prend la forme de lois de police. En revanche, les règles du droit international privé,
relevant du droit commun, sont généralement formulées de manière bilatérale,
permettant l'application de lois étrangères en fonction du rattachement le plus
approprié.
Chaque individu possède un statut personnel, révélé lorsqu'un élément d'extranéité
intervient, comme dans le cas d'un mariage entre conjoints de nationalités différentes
ou lorsqu'un couple émigre et a un enfant à l'étranger.
La politique d'intégration dans la société d'accueil devient alors un défi complexe,
soulevant des questions sensibles en mettant en contact des systèmes juridiques
reflétant différentes civilisations.
La multiculturalité est jusqu'à présent reflétée dans la création, l'application et
l'interprétation des systèmes de droit international privé par la reconnaissance d'un
droit à l'identité culturelle.
En vertu de ce droit, les immigrants de cultures différentes de celles de l'État d'accueil
revendiqueraient l'application du droit local à leur statut personnel, respectant
toutefois leur identité culturelle.
Cependant, cette pratique doit être équilibrée par la préservation essentielle du
principe d'égalité devant la loi pour tous les individus.
Sur le plan politique, la reconnaissance du droit à la protection culturelle de
l'individu, basée sur les réglementations internationales relatives aux droits de
l'homme incluses dans les constitutions nationales, constitue l'un des piliers de la
théorie de l'adaptation nécessaire des systèmes juridiques à la réalité multiculturelle de
la société actuelle.
Ce concept, lié à des manifestations externes telles que la langue, la religion, les
mœurs et autres traditions de la communauté à laquelle l'individu est attaché, a
également des répercussions en matière de droit des personnes et de la famille, des
domaines souvent influencés par des convictions religieuses.
3. le droit français et l'application de la loi des ressortissants arabo-musulmans :
Selon la jurisprudence française, le statut personnel de toute personne étrangère est
régi par la loi du pays dont elle possède la nationalité.

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Par conséquent, un étranger de confession musulmane est assujetti au droit étranger
de son pays de nationalité, notamment le droit musulman, s'il est citoyen d'un État où
l'islam est la religion d'État.
Cependant, il existe une tension entre l'application de la loi des ressortissants des pays
de droit arabo-musulman et le respect des principes fondamentaux du droit français,
tels que la polygamie et la répudiation. Malgré cela, les solutions juridiques fournies
par le Droit International Privé (DIP) permettent de faire prévaloir l'application de
certaines dispositions.
Par exemple, en France, la polygamie est interdite, et l'exception d'ordre public n'a été
invoquée que de manière marginale jusqu'à présent, afin d'empêcher l'application des
règles de l'institution de l'union polygame à une femme de nationalité française.
L'«exception d'ordre public» autorise également l'établissement de la filiation à l'égard
du père ressortissant d'un pays du Maghreb pour un enfant né en dehors du mariage et
résidant habituellement en France, ou ayant la nationalité française par sa mère.
Cependant, les conjoints peuvent intégrer dans l'acte de mariage, conclu selon la
forme musulmane, des clauses modifiant certaines dispositions prévues par le statut
légal. Cette pratique est cependant rare, soit en raison de l'ignorance de cette
possibilité, soit par la volonté de maintenir la tradition musulmane.
Pour les praticiens du droit des étrangers, le Droit International Privé demeure une
ressource, garantissant un ensemble de droits aux étrangers tout en écartant certaines
dispositions de leur statut personnel lorsque celles-ci entrent en contradiction avec
l'ordre général d'un pays. En ce sens, le juge français écarte systématiquement la loi
d'un pays musulman dès lors que celle-ci, en matière familiale, repose sur des
principes contraires à l'ordre public français.
DEUXIEME TITRE : La Nationalité et le statut familial.
La nationalité marocaine s’obtient soit par la filiation ou bien la naissance dans le
territoire marocain, soit par la naturalisation ou le bien fait de la loi.
1. L’attribution de la nationalité Marocaine.
A. La nationalité par voie de la filiation.
Afin d’attribué la nationalité marocaine soit du fait de la filiation paternelle ou la
naissance Dans le territoire marocain, il est nécessaire d’être une filiation légitime,
c’est-à-dire Un enfant né au sein d’un mariage légitime, et dans le même ordre
d’idées, le droit Musulman

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N ignore la filiation hors mariage. Mais la loi marocaine a règle cette situation par
Les dispositions actuelles de l’article 6 du code de la nationalité marocaine et dans des
cas exceptionnel grâce à la réforme du 2avril 2007, en plus cette réforme a corrigé de
nombreux Cas d’apatrides. En peut par mesure de simplicité définir la filiation comme
un lien qui unit Le père a son enfant et qui se transmet de père a fils. (L’article 150 du
code de la famille).
Il est à noter que les enfants nés après l’entrée en vigueur de 2007 doivent faire l’objet
D’une déclaration à l’état civil dans les délais prévus devant le tribunal de première
instance, En revanche les enfants nés avant l’entrée en vigueur de cette loi, doivent
être inscrire Sur les registres de l’état civil des personnes aux quelle la nationalité
marocaine est Attribué par voie de filiation rattachant à la mère.
B. La nationalité d’origine par naissance :
Au Maroc, le droit du sol se révèle être le plus inclusif. De ce qui précède, la loi
marocaine a introduit une innovation majeure en matière de nationalité. L'article 6 du
nouveau code a simplifié l'acquisition de la nationalité marocaine en reconnaissant la
simple filiation parentale du côté maternel.
Il est rarement permis d'assurer la transmission du lien national, ce dernier étant
également associé à d'autres conditions, notamment la continuité familiale ou la
manifestation d'une volonté d'allégeance, comme stipulé par l'article 7 du Code de la
nationalité marocaine. La nouvelle législation a introduit la possibilité pour un enfant
né à l'étranger de parents inconnus d'acquérir la nationalité avant l'âge adulte, pour
autant qu'il soit pris en charge par un ressortissant marocain (Kâfala). Celui-ci peut
faire la demande en son nom après cinq ans de résidence au Maroc. En parallèle, le
mineur peut revendiquer sa nationalité deux ans avant sa majorité, conformément à
l'article 9.
C. La perte de la nationalité :
Selon l’article 19 du Code de la Nationalité de 1958, une personne de nationalité
marocaine peut dans certaines situations perdre cette nationalité. Cette perte peut
résulter d’une décision de l’autorité publique qui prend l’initiative de la décision du
fait du comportement de l’intéressé.
Mais elle peut se faire par déclaration. Il s’agit du droit de l’enfant issu d’un mariage
mixte.
Par ailleurs, un Marocain peut perdre sa nationalité d’origine lorsqu’il acquiert une
nationalité étrangère ou exerce un emploi dans un pays étranger qui porte atteinte à la
sûreté de l’État marocain.
Enfin, un Marocain qui réside longuement à l’étranger peut renoncer à la nationalité
marocaine à condition qu’on l’y autorise.

11 | P a g e
Selon l’article19 du Code de la Nationalité de 1958, il faut que la nationalité étrangère
ait été acquise volontairement, par le bienfait de la loi ou par naturalisation moyennant
une déclaration expresse.
Ainsi l’intéressé ne perd sa nationalité que s’il en fait la demande et obtient
l’autorisation de renoncer à la nationalité marocaine. Peu importe qu’il ait acquis sa
nationalité étrangère involontairement puisque la demande équivaut à la manifestation
d’une option expresse en faveur de la nationalité étrangère.
Il faut que la nationalité étrangère ait été acquise à l’étranger. L’intéressé bénéficie des
conditions d’octroi de la nationalité par le bienfait de la loi et les conditions de
naturalisation.
2. Le processus d’acquisition de la nationalité marocain.
Il y a petite différence entre l’acquisition et l’attribution de la nationalité marocaine,
car l’intéresse à la qualité d’étranger jusqu’au moment où il acquiert cette
nationalité. Alors il peut l’acquise par le bien fait de la loi ou bien par la
naturalisation.
A. L’acquisition de la nationalité par le bienfait de la loi.
La nouvelle réforme du code de la nationalité marocaine a sélectionné trios cas
d’acquisition de la nationalité par le bien fait de la loi. Cette acquisition et encadré
par l’article 9 et 10 du code de la nationalité.
L’article 9 distingue deux cas :
La naturalisation est l'acquisition d'une nationalité par un individu qui ne la possède
pas par sa naissance. L'auteur d'une demande de naturalisation sollicite une faveur à
laquelle il n'a aucun droit et qui peut lui être discrétionnairement accordée ou
refusée, conformément au principe de la souveraineté de l'État. Pour que le critère de
la naturalisation soit valide, l'intéressé doit remplir certaines conditions.
a. L’acquisition par la Kafala :
La prise en charge d’un enfant abandonné est définie comme l’engagement de
prendre en charge de la protection l’éducation et l’entretien d’un enfant abandonné
au même titre que le ferait un père ou une mère pour son enfant.
Reste à souligner que la kafala ne donne pas le droit à la filiation ni à la succession.
b. L’acquisition par le mariage :

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L’article 10 du code de la nationalité permet d’acquisition de la nationalité par le
mariage à condition que le ménage ait établi une résidence habituelle et régulière au
Maroc depuis au moins cinq ans et qu’une déclaration en vue acquérir la nationalité
marocaine soit adressé au ministre de la justice pendant la relation conjugale.
B. La naturalisation.
La naturalisation est l’acquisition d’une nationalité par un individu qui ne la possède
par sa naissance. L’auteur d’une demande naturalisation réclame une faveur a la
quel il n’a aucun droit et qui peut lui être discrétionnairement accordé ou refusé
(principe de la souveraineté de l’état. Pour que le critère de la naturalisation soit
valable. L’intéresse doit remplir certaines conditions :
-Être majeur au moment du dépôt de la demande.
-Être sain de cors et de l’esprit.
-Avoir une résidence habituelle et régulière au Maroc pendant les cinq
années Précédents.
-Être de bons conduits et de bonnes mœurs.
-Une connaissance suffisante de la langue arabe.
-Il doit justifier de moyen d’existence suffisant.
Il est à noter que l’étranger naturalisé marocaine joue en principe à compter de la
publication de la date de naturalisation de tous les droits attachés à la qualité de
marocain (article 16 et 29 du code de la nationalité marocaine).
C. La déchéance.
Les causes de la déchéance sont prévues par l’article 22 du Code de la nationalité
marocaine.
Condamnation : soit pour attentat ou offense contre le Souverain ou les membres de
la famille royale ; soit pour un acte qualifié crime ou délit contre la sûreté intérieure
ou extérieure de l'Etat; soit pour acte constituant une infraction de terrorisme ; soit
pour acte qualifié crime, à une peine de plus de cinq ans de réclusion.
TROISIEME TITRE : La Nationalité et Droit Patrimonial.
Au Maroc, la loi qui détermine les héritiers est celle liée à la nationalité du défunt.
Bien que ce principe soit généralement perçu comme simple, il nécessite une attention

13 | P a g e
particulière en raison des complexités éventuelles pouvant survenir lors de son
application.
La transmission successorale des biens au Maroc pour un étranger est régie par la
législation de son pays d’origine. Cette règle d’applique indépendamment du type de
biens (mobilier ou immobilier) et du statut de résidence de l’étranger au Maroc. Dans
l’hypothèse d’une succession où le défunt laisse un patrimoine réparti dans plusieurs
pays, chaque Etat détermine la loi applicable a la transmission des biens sur son
territoire respectif.
Nous allons tout d’abord analyser en premier temps le régime matrimoniaux, et en
second temps les règles de rattachement pour la succession des biens meubles et
immeubles.

1. Le régime matrimonial :
L’acte de mariage ne se limite pas seulement a l’engagement réciproque des époux,
mais il engendre également l’adhésion à un régime matrimonial, qui est un ensemble
de dispositions légales ou conventionnelles régissent les rapports patrimoniaux entre
époux.
Le mariage possède des répercutions financières tant dans leurs relations mutuelles
que dans leurs interactions avec des tiers, notamment leurs créanciers.
A. Les différents types des régimes matrimoniaux :
a. Communauté légale réduite aux acquêts :
Au sein du régime légal sans contrat, chaque conjoint conserve la pleine propriété
des biens acquis préalablement au mariage. De plus, chaque individu détient une
propriété exclusive sur les biens reçus à titre personnel, que ce soit par héritage ou
donation. En revanche, tous les biens acquis pendant le mariage, que ce soit par l'un
ou l'autre époux, sont présumés être la propriété commune des deux époux,
constituant ainsi ce que l'on désigne comme "la communauté".
b. Séparation de biens :
Au sein du régime de séparation de biens, tous les biens, qu'ils aient été acquis avant
ou pendant le mariage, demeurent la propriété exclusive de la personne qui les a
achetés. Cette règle s'applique également aux biens reçus par le biais d'un héritage
ou d'une donation, confirmant ainsi le maintien de la propriété individuelle dans ces
circonstances.

14 | P a g e
c. Communauté universelle :
Dans le cadre du régime de la communauté universelle, la pratique habituelle
consiste à mettre tous les biens en commun. Cela signifie que l'ensemble des biens,
acquis avant le mariage, pendant celui-ci, ou reçus par une succession ou une
donation, est considéré comme faisant partie du patrimoine commun, sauf clauses
contraires.
Dans ce contexte, les époux partagent conjointement la responsabilité de toutes les
dettes contractées.
d. Participation aux acquêts :
Le régime matrimonial de la participation aux acquêts représente une formule
intermédiaire notable, offrant un équilibre judicieux entre les schémas matrimoniaux
précédents. Les biens propres de chaque conjoint englobent les possessions
antérieures au mariage, les acquisitions individuelles durant le mariage, ainsi que les
biens reçus au cours du mariage par succession ou donation. Au cours du mariage, ce
régime présente des similitudes avec la séparation de biens, mais se distingue par sa
méthode particulière de répartition du patrimoine lors de la dissolution du mariage,
que ce soit par divorce ou décès.
B. Le régime matrimonial applicable au Maroc :
a. Cas du mariage non mixte :
Le régime juridique largement accepté par la législation musulmane au Maroc est
caractérisé par la séparation des biens. Néanmoins, la loi n° 70-03 du 3 février 2004,
portant promulgation du code de famille (Moudawana), donne la possibilité aux
époux qui ne souhaitent pas adhérer à ce régime de joindre à leur acte de mariage un
contrat régissant les aspects patrimoniaux de leur union.
En cas d'omission de toute démarche visant à établir un contrat complémentaire à
l'acte de mariage, le régime juridique qui entre en vigueur est celui de la séparation
des biens. Conformément à ce régime, les patrimoines individuels des conjoints
demeurent distincts, conférant à chaque conjoint une entière liberté dans la gestion de
ses biens, selon l'article 49 du code de la famille marocain « les patrimoines
respectifs des conjoints sont distincts l’un de l’autre et chaque conjoint a la libre
disposition de ses biens».
En d'autres termes, la propriété de tous les biens acquis avant et pendant le mariage
demeure entre les mains de l'acquéreur initial, y compris les biens hérités ou reçus
par donation.
En ce qui concerne les biens acquis en commun, ils sont détenus conjointement par
les deux époux, avec une répartition proportionnelle en fonction de leur contribution
respective.
b. Cas du mariage mixte :

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Le régime matrimonial applicable dans le cas d’un mariage mixte (toute union entre
marocains et étrangers de statut différent) est spécifié par les dispositions de
l’article14 et l’article 15 de DCC.
Conformément à l'article 14, si les époux établissent un contrat régissant leur régime
matrimonial, ce contrat ainsi que ses effets seront soumis à la loi nationale du mari
telle qu'elle était au moment de la célébration du mariage. En l'absence d'un tel
contrat, la loi nationale du mari au jour du mariage sera appliquée.
Exemple : Si un individu de nationalité Franco-Marocaine épouse à Tanger une de
ses compatriotes et laisse sa femme au Maroc pour partir travailler en France, il sera
assujetti au régime légal marocain de la séparation de biens.
2. Les règles de rattachement pour la succession des biens meubles et
immeubles :
Il est approprié de commencer par exposer les règles de rattachement
applicables à la succession des biens meubles, puis d'aborder les règles de
rattachement relatives aux biens immeubles.
A. Les règles de rattachement pour la succession des biens meubles :
L’article 18 du DCC dispose : « la dévolution héréditaire des meubles ou immeuble
situés au Maroc est soumises à la loi nationale du défunt, en ce qui concerne la
désignation des Successibles, l’ordre dans lequel ils sont appelés, les parts qui leur
sont attribuées, les rapports, la quotité disponible et la réserve.» La loi nationale
exerce également son autorité sur la validité intrusive et les effets des dispositions
testamentaires, conformément aux divers articles du DCC.
Il convient de noter que l'article 18 se limite aux biens situés au Maroc.
De ce fait, il découle de cet article que les successions, qu'elles concernent des biens
mobiliers ou immobiliers, sont assujetties à la loi nationale du cujus.
Toutefois, si le cujus est musulman, la Moudawana s'applique en vertu de la
jurisprudence Girel.
Cette même règle s'étend au domaine des testaments, impliquant la soumission à la
loi nationale du testateur.
B. Les règles de rattachement pour la succession des biens Immeubles :
La transmission d'un bien immobilier au Maroc par le biais d'une succession
impliquant un étranger est régie par les mêmes principes fondamentaux.
Toutefois, il convient de noter que le droit foncier marocain n'est pas uniforme. Deux
systèmes coexistent, à savoir un système traditionnel dépourvu de publicité foncière et
un système moderne où le bien est immatriculé auprès de la conservation foncière.

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Dans les deux scénarios, les héritiers de l'étranger non musulman ont la possibilité de
revendiquer un droit de propriété sur le bien, pour autant qu'ils soient reconnus
comme héritiers légitimes conformément à la législation successorale nationale du
défunt.
Cependant, dans le cas où l'immeuble est régi par le cadre juridique traditionnel, il
est impératif que les héritiers résidant à l'étranger soient informés que la validité de
leurs droits peut être compromise si la propriété est occupée de manière paisible et
publique pendant une période de plus de dix ans par un tiers, ou pendant plus de
quarante ans par un membre de la famille. En effet, la prescription acquisitive
confère le droit de propriété à l'occupant conformément à ces délais spécifiques.
Mais, dans le cas où l'immeuble est soumis au droit moderne, les héritiers acquièrent
la propriété du bien dès le décès du défunt dont ils héritent.
Toutefois, il est important de noter que leur capacité à exercer des droits juridiques
sur ladite propriété n'est effective qu'après l'enregistrement officiel de leurs droits sur
le titre foncier, établi par la conservation foncière.
La procédure d'inscription de ces droits implique la justification auprès de ladite
conservation foncière de la qualité d'héritier de ceux qui sollicitent cette inscription.
Ces justificatifs comprennent notamment l'acte de décès du défunt, l'acte de notoriété
identifiant les héritiers et leurs parts respectives, ainsi que les pièces d'identité des
héritiers.
Un certificat de coutume, généralement délivré par le consulat compétent, peut
potentiellement être utilisé comme moyen de justification. Ce document atteste de la
correcte application de la loi nationale du défunt dans l'acte de notoriété.
Contrairement aux biens non titrés à la conservation foncière, aucun occupant n'est
en mesure de faire valoir son occupation paisible et publique pour s'opposer à
l'inscription des héritiers mentionnés.
Il convient de souligner que, en matière du droit foncier moderne, le concept de
prescription acquisitive est inexistant, et seule l'inscription est reconnue comme étant
constitutive de droits.

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Conclusion :

Au Maroc, le critère principal de rattachement pour le statut personnel, familial et le


droit patrimonial demeure la nationalité. Toutefois, d'autres États privilégient le
domicile comme critère de rattachement. La préférence pour le critère de nationalité
s'explique par le caractère spécifique de chaque loi nationale, façonnée par une
histoire et des mœurs distinctes pour chaque État, ainsi que par sa permanence et sa
certitude par rapport au domicile, qui peut changer en raison de déménagements et
reste difficile à déterminer.

Le critère de rattachement, en particulier pour les questions liées au statut personnel


et patrimonial, reste sujet à des débats entre les législateurs internationaux. Certains
individus estiment que la loi du domicile offre davantage d'avantages que la loi
nationale en matière de statut personnel et de successions, ce qui peut conduire à la
renonciation à leur nationalité d'origine, comme prévu par l'article 19 du code de
nationalité marocaine.

Ce code envisage également des situations de perte ou de déchéance de la nationalité


marocaine, notamment en cas d'acquisition volontaire d'une nationalité étrangère, de
condamnation pour des infractions graves, ou dans des circonstances impliquant des
missions ou emplois contraires à l'intérêt national.

En outre, le code offre des dispositions spécifiques pour les enfants issus de mariages
mixtes, leur permettant d'exprimer leur volonté quant à la nationalité qu'ils souhaitent
conserver, ainsi que des mécanismes permettant aux mères marocaines de prendre
des décisions similaires avant la majorité de leurs enfants.

Ainsi, le code de nationalité marocaine offre un cadre juridique complet et nuancé


pour aborder les questions complexes liées à la nationalité, au statut individuel,
familial et au droit patrimonial dans le contexte des relations privées internationales.

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Références :

Ouvrages :
* Abdellah OUNNIR, « Introduction aux règles du droit international privé. »
* Karolina MOJAK, Le critère de la nationalité en droit international privé,
Ses perspectives.
* Nationalité Marocaine Hind TAK-TAK
* Anne-Marie Leroyer ,« Droit des successions »,Dalloz

Lois et conventions :
* Dahir sur la condition civile des Français et des étrangers au Maroc.
* Le règlement européen sur les successions internationales
* -Dahir n° 1-58-250 du 21 safar 1378 (6septembre 1958) portant code de la
nationalité marocaine.
* Dahir n° 1-04-22 du 12 Hija 1424 (3 Février 2004) portant promulgation de
la loi n° 70-03 portant code de la famille.
* Dahir Du 12 Aout 1913 Sur La Condition Civile Des Français Et des
Etrangers Au Maroc.
* La convention franco-marocaine, 10 août 1981.
* Convention de la Haye du 5 octobre 1961.

Sites internet :
* https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15009.
* https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/regimes-matrimoniaux.php .
* Rechercher un testament grâce au fichier des dernières volontés (FC |
Notaires de France (www.notaires.fr).
* https://www.cours-appel.justice.fr/paris/accueil-de-lapostille.
* http://jurismaroc.vraiforum.com/t503-DROIT-INTERNATIONAL-PRIVE.htm

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Vous trouverez suivant des cas réels succession des Marocaine et des
étrangers et un testament en forme authentique dresse par notaire à
Tanger faite par des étrangers résident au Maroc :

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