Mining
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Les minerais de fer et de cuivre avaient permis aussi l’existence d’une industrie
métallurgique de faible capacité destinée à satisfaire les besoins des forgerons des
villages.
Bien qu’embryonnaire, l’industrie minière d’alors, posait les mêmes préoccupations que
les exploitations modernes : découvrir, exploiter et vendre pour faire l’épargne en vue de
la réalisation d’objectifs de développement.
L'ouverture à partir des années 50 avec des deux (02) grandes mines2 de phosphates a fait
le bonheur de l’économie sénégalaise pendant plusieurs décennies, à travers le fleuron de
l’industrie nationale, les Industries Chimiques du Sénégal (ICS). Ces gisements sont
aujourd’hui en train d’être surpassés par d’autres d’excellente qualité en cours
d’exploration ou de confirmation 3 . Les réserves en phosphates du Sénégal sont évaluées
entre cinq cent (500) millions à un (01) milliard de tonnes, ce qui pourrait le placer dans
le « top-ten » mondial des pays producteurs dans les années à venir.
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La perforatrice moderne était représentée par un pic, le treuil par une corde, la cage de descente par des
calebasses.
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Ces mines ont été ouvertes à Taïba et à Lam-Lam dans la région de Thiès située à environ 80 à 100 Km
de Dakar.
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Il s’agit des gisements de Matam, de Coki, de Gossas, de Niakhène.
De nos jours, le secteur minier continue de jouer un rôle considérable dans l’économie
sénégalaise, à la fois par ses effets directs sur la production nationale et le volume des
exportations et, par ceux induits relativement à l’emploi, aux infrastructures économiques
et sociales, au développement technologique et technique en général.
Dès lors, dans un contexte mondial marqué par la crise financière internationale où la
seule voie de sortie viable reste la relance de l’investissement, le Sénégal se présente
comme une belle opportunité pour tous les investisseurs au regard de sa stabilité politique
et sociale et aux avantages comparatifs tels que l’existence d’infrastructures de dernière
génération, des ressources humaines de qualité et un Code minier offrant un régime fiscal
et douanier compétitif, attractif, clair, transparent, simple et moderne.
Ces orientations sont totalement prises en charge par le code minier qui est l’instrument
essentiel de promotion des investissements dans ce domaine.
C’est ainsi que le Programme d’Appui au Secteur Minier (PASMI) financé par l’Union
Européenne dans le cadre du 9e Fonds Européen pour le Développement (FED), pour un
montant de treize (13) millions d’Euros, a permis le renforcement des capacités
institutionnelles et la réalisation de projets de mise à jour des infrastructures géologiques,
à savoir :
Les infrastructures géologiques acquises à travers le PASMI, auront sans nul doute un
impact significatif et durable dans l’attrait du Sénégal pour les investissements miniers.
Elles confortent les investisseurs déjà présents dans les secteurs de l’or, du fer, du
phosphate, du zircon, du titane, des calcaires, des argiles industrielles et de l’uranium.
Elles favoriseront la relance et la diversification de l’exploration minière avec de
nouvelles substances (cuivre, chrome, lithium, étain, molybdène, nickel, platine, baryum,
lignite, charbon).
Les efforts soutenus de promotion minière déployés depuis 2004, en s’appuyant sur le
nouveau dispositif législatif et réglementaire, permettront d’attirer un important flux
d’investissement tant dans l’exploration que dans l’exploitation de l’or, du fer, du zircon
et du calcaire, avec un montant cumulé de près de trois (03) milliards de dollars pour la
période 2005-2012.
Ces programmes d’investissements représentent un enjeu considérable pour le
développement économique et social parce qu’ils contribuent à la croissance
économique, au développement local et à la lutte contre la pauvreté.
Sur le plan des ressources humaines, la faiblesse des effectifs de l’administration minière
ne facilite pas l’exécution correcte des tâches de suivi et de contrôle des activités du
secteur. Cette situation limite aussi toute possibilité d’intervention directe dans les
programmes de recherche géologique et minière. Néanmoins, l’Etat du Sénégal dispose
depuis 1980, à travers les institutions de formation et de recherche telles que le
Département de Géologie et l’Institut des Sciences de la Terre, d’outils de formation de
cadres polyvalents.
Par ailleurs, un lycée technique a aussi été crée dans la zone de Kédougou pour former
les populations proches des exploitations aux métiers du secteur minier.
La coopération entre les différents acteurs du secteur a été fortement renforcée avec la
collaboration accrue entre l’administration chargée des mines, les opérateurs
économiques et les structures de formation et de recherche.
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Il s’agit de Xewell Cimenteries avec une capacité d’un (01) million de tonnes ; Dangote avec une
capacité de deux (02) millions de tonnes et SDI avec une capacité d’un million et demi de tonnes
Le sous-secteur de l’orpaillage est mieux encadré afin d’améliorer les techniques de
récupération de l’or, la productivité et les capacités de gestion.
Sur le plan social, les réalisations ont montré la nécessité de collaborer étroitement
avec les acteurs locaux et de partager les bénéfices des exploitations avec les
populations.
1) Contraintes
Dans le cadre de la mise en œuvre des programmes, des contraintes budgétaires ont
entravé l’exécution du projet de recherche des substances de carrière dans les régions de
Thiès et de Louga. En effet, l’inscription budgétaire de 2008 reportée à l’exercice 2009 a
de nouveau été annulée en raison des ponctions budgétaires. Or, il s’agit d’un projet
d’une importance capitale pour l’économie nationale du fait de la pérennisation de l’offre
de matériaux de construction pour le secteur du bâtiment et des travaux publics, une
diminution significative des nuisances environnementales des carrières et des conflits
d’occupation du sol.
En outre, les grandes exploitations minières coupent les réseaux de drainage naturel et
modifient les phénomènes de ruissellement et d’érosion des bassins fluviaux. De même,
les exploitations minières à ciel ouvert sont souvent à l’origine des phénomènes d’érosion
et de sédimentation du fait de l’enlèvement des strates supérieures, des roches et des
couches couvrant les dépôts de minerai.
2) Défis
L’atteinte de cet objectif est assujettie à l’effectivité du décret fixant le taux et les
modalités de répartition du Fonds de Péréquation et d’appui aux collectivités locales. Le
projet de texte déjà élaboré est dans le circuit d’approbation.
En 2008, l’administration minière a délivré une dizaine de titres sur environ cent quatre
vingt (180) demandes de titres miniers concernant la recherche et l’exploitation des mines
et des carrières. Mais les procédures sont encore jugées un peu lourdes, surtout pour les
exploitants-artisans.
Trois (03) comités pour le suivi environnemental ont été mis en place pour le projet
zircon de la grande côte, l’exploitation de l’or de Sabodala et l’exploitation du fer.
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Cas des gisements de calcaire dans le plateau de Bargny, de phosphates et d’attapulgite dans la région de
Thiès (Taiba, Lam Lam, Allou Kagne, Mbodiene) et des nombreux sites d’orpaillage à l’Est du Sénégal
Par ailleurs, les Plans de Gestion environnementale et sociale (PGES) des différents
projets de mines et de carrières sont approuvés par un comité technique national. La mise
en œuvre desdits PGES est sous la responsabilité du promoteur du projet. Le suivi est
coordonné par le département chargé de l’environnement.
En outre, pour éviter les risques de faire souffrir davantage notre agriculture à cause de la
dégradation de sa base productive, il faut promouvoir l’utilisation idoine des bonnes
pratiques d’exploitation des gisements miniers, en prenant en amont toutes les
dispositions pour éviter de dégrader les sols. Il s’agira surtout d’impliquer et de
coordonner toutes les entités techniques ayant des compétences en matière de gestion du
sol et du sous-sol.
3) Perspectives
Des réformes institutionnelles sont en cours pour rendre plus opérationnels les organes de
l’administration minière, valoriser et motiver davantage les ressources humaines. Le
renforcement des moyens logistiques permettra d’assurer une meilleure gestion des
ressources ainsi qu’un suivi efficace des activités minières. Egalement, la mise en œuvre
du programme de renforcement des capacités est envisagée pour développer l’expertise et
accompagner les projets.
Dans l’optique de la pérennisation des acquis du projet d’appui à l’orpaillage, un avenant
a été pris pour la prolongation des activités d’encadrement et de suivi sur douze (12)
mois.
9 Résultats obtenus
9 Recommandations
On peut dire que l'objectif visé pour une meilleure gestion du secteur artisanal pourrait
suivre deux axes majeurs :
• transformer les artisans-mineurs en opérateurs à part entière en leur apportant une
sécurité et en leur conférant un ensemble de droits et d'obligations pour mieux
réguler leurs activités;
• promouvoir une petite industrie mécanisée ou partiellement mécanisée dans le but
de créer une valeur ajoutée locale à partir des ressources minières (par opposition
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Le package est composé d’un broyeur à marteaux, des sluices performants, d’une cornue communautaire,
des cornues individuelles améliorées, un petit trommel-débourbeur, des sluices magnétiques de finition.
aux industries qui exportent la matière brute).
Il faut aussi créer plus d'emplois pérennes et permettre l’exploitation des gisements
intermédiaires qui n'intéressent ni les entreprises transnationales ni les artisans.