Audit Financier Cours UIPA - MISE A JOUR

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AUDIT FINANCIER

ET COMPTABLE
Marcel NGUESSAN, Expert-comptable, commissaire aux
comptes, spécialiste en intelligence économique,
spécialiste en audit de fraude
SOMMAIRE
Introduction générale
I. Concepts fondamentaux
II. La démarche de l’auditeur
III. L’audit de certains cycles (achats fournisseurs-immobilisations)
IV. Cas pratiques
Introduction générale

Audit vient du latin "audire" qui signifie écouter. En économie, auditer


signifie « contrôler, surveiller, inspecter, vérifier » d'où le terme
d'auditeur souvent utilisé pour qualifier les professionnels de l’audit.

L’apparition de l’audit est lié à la nécessité de contrôle afin d’éviter la


survenance de risque.
La notion même de « contrôle du contrôle », qui est le fondement
de l’audit, est récente. Il a naturellement existé des Auditeurs bien
avant le vingtième siècle, mais la filiation est lointaine ou indirecte et la
crise de 1929 est l’origine réelle de la profession que nous connaissons
aujourd’hui.

En France, c’est la loi de 1966 et ses décrets d’application qui


constituent l’acte de naissance véritable de l’audit moderne dans ce
pays.
C’est une profession très jeune. A la lumière des scandales qui, tels
les affaires Enron, Jérôme Kerviel, ont secoué le capitalisme et sa
croyance des marchés, les auditeurs ont été vivement critiqués, certains
allant même jusqu’à considérer qu’ils ont failli. Ces événements ont
entraîné une refondation de l’audit légal, qui a démarré aux USA et s’est
poursuivi en Europe.
I. CONCEPTS FONDAMENTEAUX
1. Rôle de l’auditeur externe

L’audit externe est mis en œuvre par un organisme indépendant. Son but est
de s’assurer de la validité des informations communiquées par les entités
économiques. Il s’agit donc d’un examen indépendant.

Cette étude est mise en œuvre par des commissaires aux comptes
professionnels.
1. Rôle de l’auditeur externe

Selon l’IAASB (International Audition and Assurance Standard Board),


les responsabilités de l’auditeur externe sont les suivantes :
identifier et évaluer les risques d'anomalies significatives, que
celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d'erreurs ;
définir et mettre en œuvre des procédures d'audit répondant aux
risques évalués ;
recueillir des éléments probants suffisants et appropriés pour
fournir une base raisonnable à l’opinion exprimée ;
1. Rôle de l’auditeur externe

prendre connaissance des résultats du contrôle interne afin de


définir des procédures d'audit (…) et non d'exprimer une opinion sur
l'efficacité de contrôle « maison ».
2. Qualités de l’auditeur externe

Les qualités d’un auditeur sont:


✓Intégrité;
✓Objectivité – Indépendance;
✓Compétence professionnelle;
✓Diligence;
✓Confidentialité;
✓Esprit d’équipe / capacité d’écoute.
Intégrité

L’Auditeur doit être :


• Directs
• Honnêtes
Objectivité / indépendance

L’auditeur ne doit tolérer :


• Aucun biais
• Aucun conflit d’intérêt
• Aucune influence d’autrui tendant à aller contre nos
jugements professionnels

L’objectivité requiert en particulier l’indépendance de


l’auditeur, une dimension qui sera analysée plus loin
dans la formation
Compétence professionnelle…

L’Auditeur doit maintenir à niveau ses :


• Connaissances professionnelles
• Compétences

« Un devoir permanent »
…et diligences

L’auditeur doit agir :

• Diligemment

• Conformément aux normes techniques et professionnelles


applicables
Confidentialité
L’auditeur doit:
• Respecter la confidentialité des informations que nous
acquérons
• Ne communiquer aucune information confidentielle à un
tiers sans autorisation en bonne et due forme
(ou sauf droit ou obligation professionnelle de la
communiquer)
• N’utiliser aucune information confidentielle pour notre
avantage personnel ou au profit d’un tiers quelconque
Comportement professionnel

L’auditeur doit :
• Se conformer aux lois et règlements applicables
• Éviter toute action susceptible de porter atteinte à la
réputation de la profession
3. Typologie d’audit
Audit Interne et audit externe
Audit interne: Selon l’ Institut Français de l’Audit et du Contrôle interne
‘’IFACI’’: ‘’L'audit interne est une activité indépendante et objective qui
donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses
opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à
créer de la valeur ajoutée.
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une
approche systématique et méthodique, ses processus de management
des risques, de contrôle et de gouvernement d'entreprise et en faisant
des propositions pour renforcer son efficacité’’.
3. Typologie d’audit

Audit externe ou commissariat aux comptes


L’audit légal ou commissariat aux comptes est une mission d’intérêt général
confiée à un professionnel indépendant (le commissaire aux comptes) à
l’effet d’émettre une opinion sur la régularité et l’exactitude des états
financiers d’une entité.
La finalité est d’attester si les états financiers soumis à notre appréciation
sont réguliers, sincères et donne une image fidèle du résultat des opérations
de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la
société à la fin de cet exercice conformément aux règles et méthodes
comptables éditées par l’Acte uniforme de l’OHADA relatif au droit
comptable et à l’information financière.
3. Typologie d’audit
L’acte uniforme relatif au droit des sociétés et du GIE définit les entités
qui sont soumises au commissariat aux comptes ainsi que le mode de
désignation des commissaires aux comptes.
➢SA: désignation obligatoire d’un CAC
➢SARL et autres sociétés: la société doit respecter 2 des 3 seuils
suivants:
✓Total bilan: FCFA 125 000
✓Total chiffre d’affaires HT: FCFA 250 000
✓Nombre de salariés: 50
3. Typologie d’audit
▪ SA et sociétés coopérative: Assemblée générale
Nomination de deux CAC dont un titulaire et un suppléant.
▪ SARL: le Gérant, un seul CAC
A la constitution dans les SA, la durée du mandat est de 2 ans. Si la
nomination intervient en cours de vie de la structure la durée du
mandat passe à 6 ans.
SARL et les sociétés coopératives: 3 ans.
Le mandat du CAC arrive à terme lors de l’AG statuant sur les comptes
du dernier exercice.
3. Typologie d’audit
Audit opérationnel
L’audit opérationnel est l'examen professionnel des informations relatives à
la gestion d'une organisation en vue d'exprimer sur cette information une
opinion responsable et indépendante par référence aux critères de
conformité d'efficacité et d'efficience. Cette opinion doit accroître l'utilité de
l'information, notamment en vue de la prise de décision. L'audit
opérationnel s'applique à toutes les actions sans privilégier leur incidence
sur la tenue et la présentation des comptes. Son objet consiste à juger la
manière dont les objectifs sont atteints (efficacité et efficience).

Exemple: audit informatique, audit RH, audit qualité


3. Typologie d’audit
Audit organisationnel
L’audit organisationnel est une méthode d'analyse des forces et des
faiblesses d'une entreprise, dans toutes leurs dimensions : taille, répartition
du travail, circuit d'information et de communication, nombre de niveaux
hiérarchiques, procédures et règles pour faire fonctionner les activités, etc.
4. Les états financiers
1.Qu’est ce que les Etats Financiers ?

2.Qui prépare les Etats Financiers ?

3.Qui engage sa responsabilité lors de l’établissement des Etats Financiers?

4.A qui les Etats Financiers sont-ils destinés ?

5.Dans quels buts sont-ils utilisés ?

6.Quel est le rôle de l’auditeur ?


L’entreprise

L’auditeur Les utilisateurs


En tant qu’auditeur, il y a 4 points clés
à retenir au sujet des états financiers…
• Les états financiers sont préparés :

• Par l’entreprise

• Sous la responsabilité de la direction de l’entreprise

• Ils ne sont PAS préparés par l’auditeur !!!

ISA 200
• Les états financiers sont un ensemble de documents définis
par le référentiel d’information financière applicable

• Les états financiers présentés conformément au SYSCOHADA


comprennent 4 documents :
• Bilan
• Compte de résultat
• Tableau des flux de trésorerie
• Les notes annexes

• Notre opinion d’audit doit couvrir cet ensemble de


documents
• Les états financiers sont mis à la disposition du public et
permettent d’informer leurs utilisateurs sur
• La situation financière de l’entreprise à un moment donné
• La performance financière de l’entreprise pour une période donnée

• Les utilisateurs externes des états financiers pourront s’en


servir pour fonder des décisions économiques
• Par exemple, des décisions d’achat de titres, d’engagement
d’opérations commerciales (d’achat ou de vente) ou bien, de prêt
de fonds

• La confiance des utilisateurs dans les états financiers repose


sur leur lecture de notre opinion d’audit
5.L’opinion de l’auditeur

L’entreprise

L’auditeur Les utilisateurs


En tant qu’auditeur, il y a 3 points clé
à retenir au sujet de notre opinion d’audit…
• Le rapport d’audit relatif à des états financiers est
• L’expression structurée d’une opinion
• Émise par des auditeurs externes indépendants par rapport à
l’entreprise auditée
• Relative à une mission comportant des travaux effectués
conformément aux normes d’audit s’y appliquant

• Notre opinion est basée sur/reprend les conclusions des


travaux d’audit effectués par nos soins
• Le rapport d’audit sur les états financiers fournit
une opinion structurée quant à leur conformité au
référentiel d’information financière applicable

• Nous précisons si à notre avis le référentiel


applicable a été correctement appliqué lors de
l’élaboration des états financiers

• Nous n’exprimons en aucun cas une opinion quant


à l’intérêt (ou non) d’investir dans les titres de
l’entreprise !
Type d’opinion
Les états financiers sont réguliers et sincères, au regard du référentiel
d’information financière adopté, et leur présentation d’ensemble
Bon paraît correcte Opinion sans
+ certains points pouvant mériter des développements spécifiques réserve

Le commissaire aux comptes émet un désaccord sur un point précis


ou une limitation à ses travaux. Opinion avec
Attention En dehors de l’impact du point donnant lieu à réserve, les états réserve
financiers sont réguliers et sincères, au regard du référentiel
d’information financière adopté, et leur présentation d’ensemble
paraît correcte
Les états financiers induisent en erreur ou sont incomplets par suite
de problèmes ne pouvant pas être traités dans le cadre d’une réserve
Mauvais spécifique
Refus de certifier

L’auditeur est dans l’impossibilité d’exprimer une opinion sur les états Refus de certifier
? financiers, n’ayant pas pu recueillir suffisamment d’éléments
probants
6. Caractère probant des éléments collectés

Tout au long de son audit des comptes, le commissaire aux comptes collecte des
éléments qui lui permettent d'aboutir à des conclusions à partir desquelles il fonde
son opinion sur les comptes.
Caractère probant
Les éléments collectés par le commissaire aux comptes comprennent à la fois les
informations recueillies au cours de l'audit, celles, le cas échéant, recueillies lors des
audits portant sur les exercices précédents et lors d'autres interventions, ou encore
celles recueillies dans le cadre de l'acceptation ou du maintien de la mission.

Ces éléments apportent au commissaire aux comptes des éléments de preuves ou


des présomptions quant au respect d'une ou plusieurs assertions. Ces éléments
doivent être suffisants et appropriés pour lui permettre de fonder son opinion sur
les comptes.
Le caractère approprié est fonction de la qualité des éléments collectés, c'est-à-dire de leur fiabilité et de
leur pertinence.

Le caractère suffisant s'apprécie par rapport à la quantité d'éléments collectés. La quantité d'éléments à
collecter dépend du risque d'anomalies significatives mais aussi de la qualité des éléments collectés. Le
degré de fiabilité des éléments collectés dépend de leur origine, de leur nature et des circonstances
particulières dans lesquelles ils ont été recueillis. Ainsi, en principe :

▪ les éléments collectés d'origine externe sont plus fiables que ceux d'origine interne. Pour cette raison,
lorsque le commissaire aux comptes utilise des informations produites par l'entité pour mettre en
œuvre des procédures d'audit, il collecte des éléments concernant leur exactitude et leur exhaustivité ;
▪ les éléments collectés d'origine interne sont d'autant plus fiables que le contrôle interne est efficace ;
▪ les éléments obtenus directement par le commissaire aux comptes, par exemple lors d'une
observation physique, sont plus fiables que ceux obtenus par des demandes d'information ;

▪ les éléments collectés sont plus fiables lorsqu'ils sont étayés par des documents ;

▪ enfin, les éléments collectés constitués de documents originaux sont plus fiables que ceux constitués
de copies.

Il est à noter que dans le cadre de de son appréciation de la fiabilité des éléments collectés, le
commissaire aux comptes garde un esprit critique quant aux indices qui pourraient remettre en cause
leur validité. En cas de doute, il mène plus avant ses investigations.
Ainsi, lorsqu'un élément collecté n'est pas cohérent par rapport à un autre, le commissaire aux comptes
détermine les procédures d'audit complémentaires à mettre en place pour élucider cette incohérence.
NB:
Pour fonder son opinion, le commissaire aux comptes n'est pas tenu d'examiner toutes les informations
disponibles dans l'entité dans la mesure où il peut généralement conclure sur la base d'approches par
sondage et d'autres moyens de sélection d'éléments à tester.
Assertions et collecte des éléments
Les assertions sont des critères dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l'image fidèle
des comptes.

Les éléments collectés apportent au commissaire aux comptes des éléments de preuves ou des
présomptions quant au respect d'une ou plusieurs des assertions suivantes :

Assertions concernant les flux d'opérations et les événements survenus au cours de la période :

réalité : les opérations et les événements qui ont été enregistrés se sont produits et se rapportent à
l'entité ;
exhaustivité : toutes les opérations et tous les événements qui auraient dû être enregistrés sont
enregistrés ;
mesure : les montants et autres données relatives aux opérations et événements ont été
correctement enregistrés ;
séparation des exercices : les opérations et les événements ont été enregistrés dans la bonne période ;
classification : les opérations et les événements ont été enregistrés dans les comptes adéquats.

Les assertions concernant les soldes des comptes en fin de période :

existence : les actifs et les passifs existent ;


droits et obligations : l'entité détient et contrôle les droits sur les actifs, et les dettes correspondent aux
obligations de l'entité ;
exhaustivité : tous les actifs et les passifs qui auraient dû être enregistrés l'ont bien été ;
évaluation et imputation : les actifs et les passifs sont inscrits dans les comptes pour des montants
appropriés et tous les ajustements résultant de leur évaluation ou imputation sont correctement
enregistrés.
Les assertions concernant la présentation des comptes et les informations fournies dans l'annexe :

réalité et droits et obligations : les événements, les transactions et les autres éléments fournis se sont
produits et se rapportent à l'entité ;
exhaustivité : toutes les informations relatives à l'annexe des comptes requises par le référentiel
comptable ont été fournies ;
présentation et intelligibilité : l'information financière est présentée et décrite de manière appropriée,
et les informations données dans l'annexe des comptes sont clairement présentées ;
mesure et évaluation : les informations financières et les autres informations sont données fidèlement
et pour les bons montants.
7. Les normes ISA
Les normes ISA (International Standards on Auditing) sont les normes internationales
d’audit. La côte d’Ivoire par son appartenance à l’IFAC (International Federation of
Accountants) a adhéré à ces normes. Les missions des professionnels ivoiriens sont
effectuées conformément aux normes ISA. Il faut dire que ces normes ont été
rédigées par l’ INTERNATIONAL AUDITING AND ASSURANCE STANDARDS BOARD
(IAASB).
En France, ces norms ISA ont été transposées sous la forme de Normes d’exercice
professionnel (NEP).
8. Quelques définitions
▪Assertions : critères dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes.
▪Significatif : est significatif l'élément dont l'omission ou l'inexactitude est susceptible d'influencer les
décisions économiques ou le jugement fondés sur les comptes.
▪Anomalie significative : information comptable ou financière inexacte, insuffisante ou omise, en raison
d'erreurs ou de fraude, d'une importance telle que, seule ou cumulée avec d'autres, elle peut influencer le
jugement de l'utilisateur d'une information comptable ou financière.
▪Catégorie d'opérations : ensemble d'opérations présentant des caractéristiques communes, réalisées par
l'entité au cours d'une période et nécessitant chacune un enregistrement comptable.
▪Contrôles de substance : procédures d'audit mises en œuvre pour détecter les anomalies significatives au
niveau des assertions. Elles incluent : les tests de détail ; les procédures analytiques.
▪Inspection : technique de contrôle qui consiste à :
➢examiner des enregistrements ou des documents, soit internes, soit externes, sous forme papier, sous forme
électronique ou autres supports ;
➢ou à procéder à un contrôle physique des actifs corporels.
▪Observation physique : technique de contrôle qui consiste à examiner la façon dont une procédure est exécutée au
sein de l'entité.
▪Procédure analytique : technique de contrôle qui consiste à apprécier des informations financières à partir :
➢de leurs corrélations avec d'autres informations, issues ou non des comptes, ou avec des données antérieures,
postérieures ou prévisionnelles de l'entité, ou d'entités similaires ; et
➢de l'analyse des variations ou des tendances inattendues.
▪le « risque d’audit » est le risque que le commissaire aux comptes exprime une opinion incorrecte du fait d’anomalies
significatives contenues dans les comptes et non détectées. Il se subdivise en trois composants : le risque inhérent, le
risque lié au contrôle et le risque de non détection,
▪le « risque inhérent » est la possibilité que le solde d’un compte ou qu’une catégorie d’opérations
comporte des anomalies significatives isolées ou cumulées avec des anomalies dans d’autres soldes ou
catégories d’opérations, nonobstant les contrôles internes existants,
▪le « risque lié au contrôle » est le risque qu’une anomalie dans un solde de compte ou dans une catégorie
d’opérations, prise isolément ou cumulée avec des anomalies dans d’autres soldes de comptes ou d’autres
catégories d’opérations, soit significative et ne soit ni prévenue, ni détectée par les systèmes comptable et
de contrôle interne et donc non corrigée en temps voulu,
▪le « risque de non détection » est le risque que les contrôles mis en œuvre par le commissaire aux
comptes ne parviennent pas à détecter une anomalie dans un solde de compte ou dans une catégorie
d’opérations qui, isolée ou cumulée avec des anomalies dans d’autres soldes de comptes ou d’autres
catégories d’opérations, serait significative.
II. LA DÉMARCHE DE L’AUDITEUR
1. Les différentes phases d’une mission d’audit

On peut distinguer six (6) étapes dans la conduite d’une mission d’audit:

▪L’acceptation de la mission;

▪La lettre de mission;

▪L’identification et l’évaluation préalable des risques;

▪La mise en œuvre de la procédure d’audit;

▪La synthèse de la mission;

▪La formulation de l’opinion.


1.1 L’acceptation de la mission
C’est une étape très importante pour la suite de la mission. Au cours de
cette étape, l’Auditeur va mener les diligences ci-après:
▪Rencontre avec le ou les dirigeants;
▪Échange et analyse de la situation;
▪appréciation de l'indépendance et des compétences sur le dossier.
Indépendance et compétence de l’auditeur
On pourrait supposer que le professionnel qui agit en toutes circonstances avec intégrité,
impartialité et compétence remplit de manière irréprochable son désir d’indépendance.
Tel ne serait pas le cas si, bien que faisant preuve d’indépendance dans ses actes, il ne
donnait pas en plus au tiers le sentiment d’être indépendant: l’auditeur doit paraître
indépendant vis-à-vis des tiers.
Cette indépendance se caractérise notamment par l’exercice en toute liberté, en réalité et
en apparence, des pouvoirs et des compétences appropriées de ses collaborateurs, à la
bonne exécution des tâches confiées et au maintien d’un niveau de formation approprié.
La nécessité de paraître indépendant a pour conséquence logique l’interdiction pour le
CAC de se trouver dans une situation de conflit d’intérêt.
La compétence résulte des diplômes et de la formation continue, du recours à des experts internes ou
externes et du respect des recommandations issues du contrôle qualité du cabinet.
1.2 La lettre de mission
La lettre de mission est définie par la norme ISA 210. cette lettre définit l’accord sur
les termes de la mission.
Le commissaire aux comptes définit contractuellement les modalités de son
intervention dans le cadre d’une lettre de mission qu’il adresse à son client. Celle-ci
présente les besoins formulés par le client, l’objectif de la mission, les moyens mis
en œuvre, le planning d’intervention, le mode de facturation ainsi que les
honoraires.
Les honoraires du commissaires aux comptes sont définis librement avec son client.
1.3 L’identification et l’évaluation préalable des risques
C’est la phase de la prise de connaissance de l’entité. Au cours de cette étape, le
CAC accomplira les diligences ci-après:
▪ visite des lieux;
▪ évaluation des risques d'anomalies significatives;
▪ prise de connaissance des procédures de contrôle interne de l'entreprise
pertinentes pour les besoins de l'audit;
▪ définition du plan de mission et du programme de travail.
a. Évaluation des risques d’anomalies significatives

Selon ISA 315, les procédures d’évaluation des risques doivent comporter les
aspects suivants :
▪ des demandes d’informations auprès de la direction et d’autres personnes au
sein de l’entité qui, selon le jugement de l’auditeur, peuvent avoir des
informations susceptibles de l’aider dans l’identification des risques
d’anomalies significatives provenant de fraudes ou résultant d’erreurs ;
▪ des procédures analytiques ;
▪ l’observation physique et l’inspection.
Pour considérer les différents types d’anomalies potentielles qui peuvent
survenir, l’auditeur s’appuie sur les assertions.
Une assertion selon ISA 315 est l’ensemble des déclarations de la
direction, explicites ou autres, sous-tendant les états financiers, utilisées
par l’auditeur pour examiner les différents types d’anomalies qui peuvent
survenir.
Ce sont entre autre des critères dont la réalisation conditionne la
régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes.
b. Prise de connaissance des procédures de contrôle interne de
l'entreprise pertinentes pour les besoins de l'audit
La prise de connaissance des éléments du contrôle interne pertinents pour l'audit
permet au commissaire aux comptes d'identifier les types d'anomalies potentielles
et de prendre en considération les facteurs pouvant engendrer des risques
d'anomalies significatives dans les comptes.
Le commissaire aux comptes prend connaissance des éléments du contrôle interne
qui contribuent à prévenir le risque d'anomalies significatives dans les comptes,
pris dans leur ensemble et au niveau des assertions.
Pour ce faire, le commissaire aux comptes prend notamment connaissance
des éléments suivants :
▪ l'environnement de contrôle, qui se traduit par le comportement des
organes comme le conseil d’administration, le conseil de surveillance,
…et de la direction, leur degré de sensibilité et les actions qu'ils
mènent en matière de contrôle interne ;
▪ les moyens mis en place par l'entité pour identifier les risques liés à
son activité et leur incidence sur les comptes et pour définir les actions
à mettre en œuvre en réponse à ces risques ;
▪ les procédures de contrôle interne en place, et notamment la
façon dont l'entité a pris en compte les risques résultant de
l'utilisation de traitements informatisés ; ces procédures
permettent à la direction de s'assurer que ses directives sont
respectées ;
▪ les principaux moyens mis en œuvre par l'entité pour s'assurer du
bon fonctionnement du contrôle interne, ainsi que la manière
dont sont mises en œuvre les actions correctives ;
▪Le système d'information relatif à l'élaboration de l'information financière. A ce titre, le
commissaire aux comptes s'intéresse notamment :
✓aux catégories d'opérations ayant un caractère significatif pour les comptes pris
dans leur ensemble
✓aux procédures, informatisées ou manuelles, qui permettent d'initier, enregistrer et
traiter ces opérations et de les traduire dans les comptes ;
✓aux enregistrements comptables correspondants, aussi bien informatisés que
manuels ;
✓à la façon dont sont traités les événements ponctuels, différents des opérations
récurrentes, susceptibles d'engendrer un risque d'anomalies significatives ;
✓au processus d'élaboration des comptes, y compris des estimations comptables
significatives et des informations significatives fournies dans l'annexe des comptes ;
✓la façon dont l'entité communique sur les éléments significatifs de l'information
financière et sur les rôles et les responsabilités individuelles au sein de l'entité en
matière d'information financière. A ce titre, le commissaire aux comptes
s'intéresse notamment à la communication entre la direction et le conseil
d’administration, le conseil de surveillance ou les autorités de contrôle ainsi
qu'aux actions de sensibilisation de la direction envers les membres du personnel
afin de les informer quant à l'impact que peuvent avoir leurs activités sur
l'élaboration de l'information financière.
Résumé de l’incidence de la revue du contrôle interne sur le contrôle des
comptes

 Incidence de l'évaluation du contrôle interne sur la revue des comptes au final

Contrôle interne

Insuffisant

Fiable

ALLEGE CONTROLE DES COMPTES ETENDU

58 Intégration des assistants - INT 03


1.4 Le Plan de mission et programme de travail
Le plan de mission est un document rédigé par le CAC qui décrit
l'approche générale des travaux, qui comprend notamment :
▪ l'étendue, le calendrier et l'orientation des travaux ;
▪ le ou les seuils de signification retenus, et
▪ les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de
travail.
Le programme de travail définit la nature et l'étendue des
diligences estimées nécessaires, au cours de l'exercice, à la
mise en œuvre du plan de mission, compte tenu des
prescriptions légales; il indique le nombre d'heures de travail
affectées à l'accomplissement de ces diligences et les
honoraires correspondants.
1.5. La mise en œuvre de la procédure d’audit
En réponse à son évaluation du risque au niveau des assertions, le commissaire aux

comptes conçoit et met en œuvre des procédures d'audit complémentaires à celles

réalisées pour cette évaluation.

Ces procédures d'audit comprennent des tests de procédures, des contrôles de

substance, ou une approche mixte utilisant à la fois des tests de procédures et des

contrôles de substance.

Le commissaire aux comptes détermine la nature, le calendrier et l'étendue des

procédures d'audit qu'il réalise en mettant en évidence le lien entre ces procédures

d'audit et les risques auxquels elles répondent.


Les facteurs à prendre en considération pour déterminer les procédures à
mettre en œuvre sont :
▪ le niveau de risque d'anomalies significatives sur les assertions
considérées pour les catégories d'opérations, les soldes de comptes et
les informations fournies dans l'annexe ;
▪ la nature des contrôles mis en place par l'entité sur ces assertions et la
possibilité ou non pour le commissaire aux comptes d'obtenir des
éléments prouvant l'efficacité des contrôles.
La détermination de l'étendue d'une procédure d'audit, qui
correspond au nombre d'éléments testés par cette procédure
spécifique, relève du jugement professionnel du commissaire
aux comptes, sachant que, plus le risque d'anomalies
significatives est élevé, plus la quantité ou la qualité des
éléments nécessaires pour que le commissaire aux comptes
puisse fonder son opinion est élevée.
En termes de calendrier, le commissaire aux comptes peut
décider de réaliser des procédures d'audit en cours d'exercice, en
plus de celles qui seront mises en œuvre après la fin de l'exercice.
Ce choix dépend notamment du niveau et de la nature du risque
d'anomalies significatives, de l'environnement de contrôle
interne et des informations disponibles, certaines ne pouvant
être accessibles qu'à certains moments, pour des observations
physiques par exemple.
a. Les tests de procédures

L’objectif de l’auditeur est de recueillir des éléments probants suffisants


et appropriés concernant les risques évalués d’anomalies significatives,
en définissant et en mettant en œuvre des réponses appropriées à ces
risques.
Le test de procédures – est un travail d’audit destiné à évaluer
l’efficacité du fonctionnement des contrôles mis en place pour prévenir,
ou détecter et corriger, des anomalies significatives au niveau des
assertions.
Le commissaire aux comptes réalise des tests de procédures
pour collecter des éléments suffisants et appropriés montrant
que les contrôles de l'entité ont fonctionné efficacement au
cours de la période contrôlée dans les cas suivants :
▪ lorsqu'il a retenu, dans son évaluation du risque d'anomalies
significatives au niveau des assertions, l'hypothèse selon
laquelle les contrôles de l'entité fonctionnent efficacement ;
▪ lorsqu'il considère que les seuls contrôles de substance ne
permettent pas de réduire le risque d'audit à un niveau
suffisamment faible pour obtenir l'assurance recherchée.
Pour être en mesure de conclure quant à l'efficacité ou non du contrôle mis
en œuvre par l'entité, le commissaire aux comptes, en plus des demandes
d'information, utilise une ou plusieurs autres techniques de contrôle
comme, par exemple, les procédures analytiques, l'observation physique,
l'inspection, la ré-exécution de certains contrôles réalisés par l'entité. Les
tests de procédures ne se limitent pas à des demandes d'information.
Plus le commissaire aux comptes s'appuie sur l'efficacité du contrôle interne
dans l'évaluation du risque d'anomalies significatives, plus il étend les tests
de procédures.
Lorsque le commissaire aux comptes collecte des éléments sur l'efficacité des contrôles
de l'entité durant une période intermédiaire, il détermine les éléments
complémentaires à collecter pour la période restant à couvrir jusqu'à la fin de l'exercice.
Lorsque le commissaire aux comptes a l'intention d'utiliser des éléments collectés au
cours des exercices précédents sur l'efficacité de certains contrôles de l'entité, il met en
œuvre des procédures d'audit visant à détecter si des changements susceptibles
d'affecter la pertinence de ces éléments sont survenus depuis. Il recourt pour ce faire à
des demandes d'information en association avec des observations physiques ou des
inspections pour confirmer sa connaissance des contrôles existants.
Lorsqu'il détecte des changements affectant ces contrôles, il teste leur
efficacité au titre de l'exercice sur lequel porte sa mission.
Lorsque aucun changement n'a affecté ces contrôles, il teste leur
efficacité au moins une fois tous les trois exercices. Cette possibilité ne
doit cependant pas l'amener à tester tous les contrôles sur un seul
exercice sans effectuer de tests de procédures sur chacun des deux
exercices suivants.
Lorsque, lors de son évaluation du risque d'anomalies
significatives, le commissaire aux comptes a identifié un risque
inhérent élevé qui requiert une démarche d'audit particulière
et qu'il prévoit de s'appuyer sur les contrôles de l'entité
destinés à réduire ce risque, il teste l'efficacité de ces contrôles
au titre de l'exercice sur lequel porte sa mission, même si ces
contrôles n'ont pas fait l'objet de changements susceptibles
d'affecter leur efficacité depuis l'audit précédent.
b. Les tests de substance

Lorsque, lors de son évaluation du risque d'anomalies


significatives, le commissaire aux comptes a identifié un risque
inhérent élevé qui requiert une démarche d'audit particulière, il
met en œuvre des contrôles de substance qui répondent
spécifiquement à ce risque.
Plus le commissaire aux comptes estime que le risque
d'anomalies significatives est élevé, plus les contrôles de
substance qu'il réalise sont étendus. Par ailleurs, étant donné
que le risque d'anomalies significatives intègre le risque lié au
contrôle, des résultats des tests de procédures non satisfaisants
augmentent l'étendue des contrôles de substance nécessaires.
Lorsque les contrôles de substance sont réalisés à une date
intermédiaire, le commissaire aux comptes met en œuvre des
contrôles de substance complémentaires, en association ou non avec
des tests de procédures, pour couvrir la période subséquente et lui
permettre d'étendre les conclusions de ses contrôles de la date
intermédiaire à la fin de l'exercice.
Les tests de substance incluent les procédures analytiques et les tests
de détails.
b.1. Les procédures analytiques

Selon ISA 520, les procédures analytiques comportent l’examen de la comparaison


des informations financières de l’entité avec, par exemple :
▪ les informations comparables des périodes antérieures ;
▪ les résultats anticipés de l’entité, tels que les budgets ou les prévisions, ou les
attentes de l’auditeur, telles qu’une estimation de la dépréciation ;
▪ des données similaires du secteur d’activité, telles qu’une comparaison du ratio des
ventes de l’entité par rapport aux comptes de créances avec les ratios moyens du
secteur d’activité ou avec ceux d’entités de taille comparable dans le même secteur
d’activité.
Les procédures analytiques comprennent aussi l’examen des corrélations
existant, par exemple :
▪ au sein des éléments des données financières dont on peut s’attendre à
ce qu’ils confirment un modèle prévisible basé sur l’expérience de
l’entité, par exemple des pourcentages de marge brute ;
▪ entre des données financières et des données non financières
pertinentes, telles que les coûts salariaux par rapport au nombre de
salariés.
Diverses méthodes peuvent être utilisées pour réaliser des procédures
analytiques. Ces méthodes varient de simples comparaisons à des
analyses complexes utilisant des techniques statistiques élaborées. Les
procédures analytiques peuvent être appliquées à des états financiers
consolidés, à des composants et à des éléments isolés d’information.
b.2. Les tests de détails

En fonction des caractéristiques de la population qu’il veut


contrôler, le commissaire aux comptes utilise une ou
plusieurs des méthodes de sélection suivantes :
▪ la sélection de tous les éléments ;
▪ la sélection d’éléments spécifiques ;
▪ les sondages.
Sélection de tous les éléments
Cette méthode de sélection est principalement utilisée lorsque la population est
constituée d’un petit nombre d’éléments.

Sélection d’éléments spécifiques


En fonction de la connaissance qu’il a acquise de l’entité et de son environnement
et de son évaluation du risque d’anomalies significatives, le commissaire aux
comptes peut décider d’utiliser cette méthode de sélection notamment lorsqu’il
estime pertinent :
▪ de couvrir, en valeur, une large proportion de la population. Dans ce
cas et lorsque les caractéristiques de la population le permettent, le
commissaire aux comptes sélectionne les éléments dont le montant
est supérieur à un montant donné qu’il fixe pour cette sélection,
conformément aux principes définis dans la norme relative aux
anomalies significatives et au seuil de signification ;
▪ de contrôler des éléments inhabituels en raison de leur importance
ou de leur nature.
Sondages
Un sondage donne à tous les éléments d’une population une
chance d’être sélectionnés.
Les techniques de sélection d’échantillons dans le cadre de
sondages peuvent être statistiques ou non statistiques.
1.6 Analyse des résultats des contrôles et conséquences sur l’audit

Quelle que soit la méthode de sélection des éléments à contrôler qu’il retient, le
commissaire aux comptes en fonction du résultat des procédures mises en œuvre :
✓apprécie si l’évaluation du risque d’anomalies significatives au niveau des
assertions, qu’il avait définie pour cette population, reste appropriée ;
✓conclut sur le caractère suffisant et approprié des éléments collectés ;
✓tire les conséquences, sur sa mission, des anomalies identifiées conformément aux
principes définis dans les normes d’exercice professionnel relatives aux anomalies
significatives et au seuil de signification.
En outre, lorsque le commissaire aux comptes a sélectionné des éléments
d’une population par sondages, il tire du contrôle de ces éléments une
conclusion sur toute la population.
Lorsque les résultats de ce contrôle révèlent des anomalies, le commissaire
aux comptes en apprécie la nature et la cause.
Selon qu’il estime qu’il s’agit d’une situation ponctuelle qui survient à partir
d’un événement isolé ou qu’elle est représentative de situations similaires
dans la population, le commissaire aux comptes en apprécie les
conséquences sur l’ensemble de la population.
1.7. La synthèse de la mission

Au cours de cette phase, le CAC fait le point de sa mission au dirigeant.

Il lui présente un document qui décrit:

✓ Les faiblesses du contrôle interne;

✓ les ajustements;

✓ Les reclassements.
1.8. La formulation de l’opinion
C’est la phase d’élaboration du rapport de mission. Sur la base de ses travaux, le CAC peut:

✓ Certifier que les comptes sont « réguliers et sincères et qu'ils donnent une image fidèle »,

avec ou sans réserves et en justifiant ses appréciations;

✓ Refuser de certifier;

✓ Ne pas émettre d’opinion.

✓ Le rapport établi est:

✓ présenter à l'assemblée générale

✓ Mis à disposition des tiers.

Il marque la fin de sa mission annuelle


III. L’AUDIT DE CERTAINS CYCLES
Cycle achat – fournisseurs
objectifs audit
Risques généraux

Fait générateur Réception /


Règlement
Commande Livraison

Des travaux à mettre en œuvre


en respectant des objectifs d’audit suivants ?

Assertions pertinentes ? Travaux à réaliser ?


Cycle achat – fournisseurs
revue du contrôle interne
Revue du contrôle interne

2.1 Connaissances des opérations

2.2 Evaluation du contrôle interne

2.3 Conséquences induites par les conclusions sur le


contrôle interne
2.1 Connaissance des opérations
▪ Cette phase permet de compléter et de mettre à jour les informations à caractère
permanent et pluriannuel
▪ Elle porte sur les opérations, l’environnement externe, l’organisation interne et les
méthodes et principes comptables de l’entité

Recensement
Caractéristiques des achats Flux financiers Risques engendrés Contraintes d’organisation

Prise de connaissance des principes et méthodes comptables :


- principes appliqués en matière de comptabilisation des opérations ;
- mode d’enregistrement des opérations en devises ;
- retenues de garantie ;
- avances et acomptes.
2.1 Connaissance des opérations
• Principaux services intervenants

Initiateurs de la Émission des demandes d’achats (limites à définir)


commande Pas d ’envoi direct aux fournisseurs

Établissement des bons de commandes


Service Achats
Négociation des prix, choix des fournisseurs,
surveillance des délais de livraison

Réception S ’assurer de la conformité de la livraison avec la


commande (quantité + qualité)

Stocks Réception de la marchandise du service


Réception et enregistrements (pour un suivi quantitatif)

Comptable Enregistrement des factures après leur validation par le


donneur d’ordre
Trésorerie Règlement des factures après approbation par les
personnes habilitées
2.2 Evaluation du contrôle interne

• Principales phases du cycle


• Compétences pluridisciplinaires nécessaires
2.2 Evaluation du contrôle interne

• Principales phases du cycle

Système engagement
Système classique
de dépenses
Expression
du besoin

Acceptation
de la demande
d’achat

Commande

Réception / Charge provisoire


Livraison

Comptabilisation Charge définitive Charge définitive


Facture

Règlement
2.2 Evaluation du contrôle interne (Revue de procédure)

• Déclenchement de la commande

Elles sont faites en fonction des


besoins de l’entreprise

Les commandes Pour des quantités optimales

Par des personnes autorisées à le faire


2.2 Evaluation du contrôle interne (Revue de procédure)

• Réception / Livraison

Les délais de livraison prévus sont


respectés

Elles ne peuvent être acceptées que si


Les livraisons elles correspondent à une commande

Elles sont faites selon les


spécifications de la commande
2.2 Evaluation du contrôle interne (Revue de procédure)

• Comptabilisation de la facture

Les dettes sont constatées au fur et à


mesure des commandes et / ou livraisons

Comptabilisation La comptabilité est correctement


organisée pour traiter les opérations

Les enregistrements sont précédés de


vérifications (factures, affectations,
rapprochement bon de commande…)
2.2 Evaluation du contrôle interne (Revue de procédure)

• Règlement

Les factures sont contrôlées avant mise


en paiement

La mise en paiement est dûment Règlement


autorisée

Les factures ne sont pas payées plusieurs fois


2.2 Evaluation du contrôle interne (Revue de procédure)
• Les outils mis à disposition

Entretiens

Analyse des
procédures écrites

Flow chart

Tableaux
forces/faiblesses

Tests

Recommandations
2.4. Conséquences induites par les conclusions
Adaptation de l’approche
• Lors de l’élaboration de l’approche en début de mission, utiliser les conclusions de
l’audit N-1 et du dossier permanent pour orienter:
• Les travaux de contrôle interne de l’exercice N : a-t-on appliqué les
recommandations faites,
• Les tests de validation à réaliser en fonction de la qualité du contrôle interne
relevée : tests sur la nouvelle procédure, tests de validation et de
permanence
• Après la phase de contrôle interne : mise à jour du mémorandum d’approche et
orientation / définition des travaux à réaliser
• Une procédure fiable lui permettra de limiter le champ de révision
• Une procédure faible le conduira à faire des diligences approfondies sur
certains risques
Cycle IMMOBILISATIONS
revue du contrôle interne
Revue du contrôle interne

2.1 Connaissances des opérations

2.2 Evaluation du contrôle interne

2.3 Conséquences induites par les conclusions sur le contrôle


interne
2.1 Connaissance des opérations
▪ Cette phase permet de compléter et de mettre à jour les informations à caractère
permanent et pluriannuel
▪ Elle porte sur les opérations, l’environnement externe, l’organisation interne et les
méthodes et principes comptables de l’entité

RECENSEMENT
Immobilisations Corporelles :
Bâtiments, matériels et outillages, véhicules…

Prise de connaissance des principes et méthodes comptables


- modes et taux d’amortissement retenus,
- traitement adopté pour les frais de R&D,
- méthodes de distinction charges / immobilisations,
- principes d’évaluation des titres de participation,
- Prise en compte des produits liés aux immobilisations financières.
2.1 Connaissance des opérations
• Principaux services intervenants

Services Proposition d ’investissement, analyse de


utilisateurs la rentabilité des projets d ’investissement
Etablissement et suivi du budget
Direction d’investissements
Financière,
Générale Etude et sélection des investissements à
engager
Service des Commande des matériels
achats &
Réception Réception des matériels

Service Mise en route et maintenance des


technique matériels
Enregistrement comptable
Comptabilité &
Trésorerie Paiement des factures d’achat
2.2 Evaluation du contrôle interne

• Principales phases du cycle


• Compétences pluridisciplinaires nécessaires
2.2 Evaluation du contrôle interne
• Principales phases du cycle

Etude et décision
d’investissement

Procédure d’acquisition et
de mise en place

Utilisation, entretien et
protection

Décision de remplacement,
de cession ou de mise au
rebut
2.2 Evaluation du contrôle interne

▪ Revue de procédure : Etude et décision d ’investissement / Acquisition

En amont de l’investissement, il est nécessaire que l’ensemble des dépenses projetées fasse l’objet d’un
examen général permettant une sélection raisonnable des dépenses à consentir.
► Etablissement d’une liste des investissements possibles
► Détermination d’une enveloppe destinée à l ’investissement
► Analyse de la rentabilité ou de l’utilité des investissements prévus
► Sélection des projets dans le cadre d ’un budget d’investissement
► Autorisation de la dépense en fonction du budget préalablement défini
► Autorisation de mise en chantier lorsqu’il s’agit d’une livraison à soi-même

A l’acquisition, il est essentiel de contrôler le procès-verbal de réception, de mise en service.


2.2 Evaluation du contrôle interne
▪ Revue de procédure : Maintenance et protection des immobilisations

Mise en œuvre d’inventaires physiques


périodiques et de confirmation pour les
immobilisations détenues par des tiers

Maintenance
et protection des Existence d’un service chargé de la
immobilisations « maintenance » des immobilisations

Assurance suffisante des immobilisations


contre les principaux sinistres
2.2 Evaluation du contrôle interne

▪ Revue de procédure : Désinvestissement et mise au rebut

Processus de décision qui se fonde sur des

considérations à caractère opérationnel

Toute sortie d’actif doit être contrôlée

Nécessité d’une bonne gestion de l’entreprise : séparation des


immobilisations dont la possession ne présente plus d’intérêt.
2.2 Evaluation du contrôle interne
▪ Revue de procédure : Comptabilisation des mouvements et évaluation des
immobilisations, charges et produits annexes

► Existence de règles écrites en matière d’imputation des dépenses en charges et en immobilisations, avec
une revue périodique des comptes sensibles (charges d’entretien et de maintenance).

► Existence de règles précises en matière d’éléments constitutifs de la valeur d’entrée d’une immobilisation
: distinction est faite entre les immobilisations acquises et produites.

► Justification de la politique d’amortissement retenue.

► Suivi spécifique des immobilisations acquises au moyen du crédit-bail.

► Existence d’une procédure de suivi des nantissements, hypothèques, ...


2.2 Evaluation du contrôle interne
• Revue de procédure : Outils mis à disposition
Entretiens

Analyse des
procédures écrites

Flow chart

Tableaux
forces/faiblesses

Tests

Recommandations

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