Audit Financier Cours UIPA - MISE A JOUR
Audit Financier Cours UIPA - MISE A JOUR
Audit Financier Cours UIPA - MISE A JOUR
ET COMPTABLE
Marcel NGUESSAN, Expert-comptable, commissaire aux
comptes, spécialiste en intelligence économique,
spécialiste en audit de fraude
SOMMAIRE
Introduction générale
I. Concepts fondamentaux
II. La démarche de l’auditeur
III. L’audit de certains cycles (achats fournisseurs-immobilisations)
IV. Cas pratiques
Introduction générale
L’audit externe est mis en œuvre par un organisme indépendant. Son but est
de s’assurer de la validité des informations communiquées par les entités
économiques. Il s’agit donc d’un examen indépendant.
Cette étude est mise en œuvre par des commissaires aux comptes
professionnels.
1. Rôle de l’auditeur externe
« Un devoir permanent »
…et diligences
• Diligemment
L’auditeur doit :
• Se conformer aux lois et règlements applicables
• Éviter toute action susceptible de porter atteinte à la
réputation de la profession
3. Typologie d’audit
Audit Interne et audit externe
Audit interne: Selon l’ Institut Français de l’Audit et du Contrôle interne
‘’IFACI’’: ‘’L'audit interne est une activité indépendante et objective qui
donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses
opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à
créer de la valeur ajoutée.
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une
approche systématique et méthodique, ses processus de management
des risques, de contrôle et de gouvernement d'entreprise et en faisant
des propositions pour renforcer son efficacité’’.
3. Typologie d’audit
• Par l’entreprise
ISA 200
• Les états financiers sont un ensemble de documents définis
par le référentiel d’information financière applicable
L’entreprise
L’auditeur est dans l’impossibilité d’exprimer une opinion sur les états Refus de certifier
? financiers, n’ayant pas pu recueillir suffisamment d’éléments
probants
6. Caractère probant des éléments collectés
Tout au long de son audit des comptes, le commissaire aux comptes collecte des
éléments qui lui permettent d'aboutir à des conclusions à partir desquelles il fonde
son opinion sur les comptes.
Caractère probant
Les éléments collectés par le commissaire aux comptes comprennent à la fois les
informations recueillies au cours de l'audit, celles, le cas échéant, recueillies lors des
audits portant sur les exercices précédents et lors d'autres interventions, ou encore
celles recueillies dans le cadre de l'acceptation ou du maintien de la mission.
Le caractère suffisant s'apprécie par rapport à la quantité d'éléments collectés. La quantité d'éléments à
collecter dépend du risque d'anomalies significatives mais aussi de la qualité des éléments collectés. Le
degré de fiabilité des éléments collectés dépend de leur origine, de leur nature et des circonstances
particulières dans lesquelles ils ont été recueillis. Ainsi, en principe :
▪ les éléments collectés d'origine externe sont plus fiables que ceux d'origine interne. Pour cette raison,
lorsque le commissaire aux comptes utilise des informations produites par l'entité pour mettre en
œuvre des procédures d'audit, il collecte des éléments concernant leur exactitude et leur exhaustivité ;
▪ les éléments collectés d'origine interne sont d'autant plus fiables que le contrôle interne est efficace ;
▪ les éléments obtenus directement par le commissaire aux comptes, par exemple lors d'une
observation physique, sont plus fiables que ceux obtenus par des demandes d'information ;
▪ les éléments collectés sont plus fiables lorsqu'ils sont étayés par des documents ;
▪ enfin, les éléments collectés constitués de documents originaux sont plus fiables que ceux constitués
de copies.
Il est à noter que dans le cadre de de son appréciation de la fiabilité des éléments collectés, le
commissaire aux comptes garde un esprit critique quant aux indices qui pourraient remettre en cause
leur validité. En cas de doute, il mène plus avant ses investigations.
Ainsi, lorsqu'un élément collecté n'est pas cohérent par rapport à un autre, le commissaire aux comptes
détermine les procédures d'audit complémentaires à mettre en place pour élucider cette incohérence.
NB:
Pour fonder son opinion, le commissaire aux comptes n'est pas tenu d'examiner toutes les informations
disponibles dans l'entité dans la mesure où il peut généralement conclure sur la base d'approches par
sondage et d'autres moyens de sélection d'éléments à tester.
Assertions et collecte des éléments
Les assertions sont des critères dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l'image fidèle
des comptes.
Les éléments collectés apportent au commissaire aux comptes des éléments de preuves ou des
présomptions quant au respect d'une ou plusieurs des assertions suivantes :
Assertions concernant les flux d'opérations et les événements survenus au cours de la période :
réalité : les opérations et les événements qui ont été enregistrés se sont produits et se rapportent à
l'entité ;
exhaustivité : toutes les opérations et tous les événements qui auraient dû être enregistrés sont
enregistrés ;
mesure : les montants et autres données relatives aux opérations et événements ont été
correctement enregistrés ;
séparation des exercices : les opérations et les événements ont été enregistrés dans la bonne période ;
classification : les opérations et les événements ont été enregistrés dans les comptes adéquats.
réalité et droits et obligations : les événements, les transactions et les autres éléments fournis se sont
produits et se rapportent à l'entité ;
exhaustivité : toutes les informations relatives à l'annexe des comptes requises par le référentiel
comptable ont été fournies ;
présentation et intelligibilité : l'information financière est présentée et décrite de manière appropriée,
et les informations données dans l'annexe des comptes sont clairement présentées ;
mesure et évaluation : les informations financières et les autres informations sont données fidèlement
et pour les bons montants.
7. Les normes ISA
Les normes ISA (International Standards on Auditing) sont les normes internationales
d’audit. La côte d’Ivoire par son appartenance à l’IFAC (International Federation of
Accountants) a adhéré à ces normes. Les missions des professionnels ivoiriens sont
effectuées conformément aux normes ISA. Il faut dire que ces normes ont été
rédigées par l’ INTERNATIONAL AUDITING AND ASSURANCE STANDARDS BOARD
(IAASB).
En France, ces norms ISA ont été transposées sous la forme de Normes d’exercice
professionnel (NEP).
8. Quelques définitions
▪Assertions : critères dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes.
▪Significatif : est significatif l'élément dont l'omission ou l'inexactitude est susceptible d'influencer les
décisions économiques ou le jugement fondés sur les comptes.
▪Anomalie significative : information comptable ou financière inexacte, insuffisante ou omise, en raison
d'erreurs ou de fraude, d'une importance telle que, seule ou cumulée avec d'autres, elle peut influencer le
jugement de l'utilisateur d'une information comptable ou financière.
▪Catégorie d'opérations : ensemble d'opérations présentant des caractéristiques communes, réalisées par
l'entité au cours d'une période et nécessitant chacune un enregistrement comptable.
▪Contrôles de substance : procédures d'audit mises en œuvre pour détecter les anomalies significatives au
niveau des assertions. Elles incluent : les tests de détail ; les procédures analytiques.
▪Inspection : technique de contrôle qui consiste à :
➢examiner des enregistrements ou des documents, soit internes, soit externes, sous forme papier, sous forme
électronique ou autres supports ;
➢ou à procéder à un contrôle physique des actifs corporels.
▪Observation physique : technique de contrôle qui consiste à examiner la façon dont une procédure est exécutée au
sein de l'entité.
▪Procédure analytique : technique de contrôle qui consiste à apprécier des informations financières à partir :
➢de leurs corrélations avec d'autres informations, issues ou non des comptes, ou avec des données antérieures,
postérieures ou prévisionnelles de l'entité, ou d'entités similaires ; et
➢de l'analyse des variations ou des tendances inattendues.
▪le « risque d’audit » est le risque que le commissaire aux comptes exprime une opinion incorrecte du fait d’anomalies
significatives contenues dans les comptes et non détectées. Il se subdivise en trois composants : le risque inhérent, le
risque lié au contrôle et le risque de non détection,
▪le « risque inhérent » est la possibilité que le solde d’un compte ou qu’une catégorie d’opérations
comporte des anomalies significatives isolées ou cumulées avec des anomalies dans d’autres soldes ou
catégories d’opérations, nonobstant les contrôles internes existants,
▪le « risque lié au contrôle » est le risque qu’une anomalie dans un solde de compte ou dans une catégorie
d’opérations, prise isolément ou cumulée avec des anomalies dans d’autres soldes de comptes ou d’autres
catégories d’opérations, soit significative et ne soit ni prévenue, ni détectée par les systèmes comptable et
de contrôle interne et donc non corrigée en temps voulu,
▪le « risque de non détection » est le risque que les contrôles mis en œuvre par le commissaire aux
comptes ne parviennent pas à détecter une anomalie dans un solde de compte ou dans une catégorie
d’opérations qui, isolée ou cumulée avec des anomalies dans d’autres soldes de comptes ou d’autres
catégories d’opérations, serait significative.
II. LA DÉMARCHE DE L’AUDITEUR
1. Les différentes phases d’une mission d’audit
On peut distinguer six (6) étapes dans la conduite d’une mission d’audit:
▪L’acceptation de la mission;
Selon ISA 315, les procédures d’évaluation des risques doivent comporter les
aspects suivants :
▪ des demandes d’informations auprès de la direction et d’autres personnes au
sein de l’entité qui, selon le jugement de l’auditeur, peuvent avoir des
informations susceptibles de l’aider dans l’identification des risques
d’anomalies significatives provenant de fraudes ou résultant d’erreurs ;
▪ des procédures analytiques ;
▪ l’observation physique et l’inspection.
Pour considérer les différents types d’anomalies potentielles qui peuvent
survenir, l’auditeur s’appuie sur les assertions.
Une assertion selon ISA 315 est l’ensemble des déclarations de la
direction, explicites ou autres, sous-tendant les états financiers, utilisées
par l’auditeur pour examiner les différents types d’anomalies qui peuvent
survenir.
Ce sont entre autre des critères dont la réalisation conditionne la
régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes.
b. Prise de connaissance des procédures de contrôle interne de
l'entreprise pertinentes pour les besoins de l'audit
La prise de connaissance des éléments du contrôle interne pertinents pour l'audit
permet au commissaire aux comptes d'identifier les types d'anomalies potentielles
et de prendre en considération les facteurs pouvant engendrer des risques
d'anomalies significatives dans les comptes.
Le commissaire aux comptes prend connaissance des éléments du contrôle interne
qui contribuent à prévenir le risque d'anomalies significatives dans les comptes,
pris dans leur ensemble et au niveau des assertions.
Pour ce faire, le commissaire aux comptes prend notamment connaissance
des éléments suivants :
▪ l'environnement de contrôle, qui se traduit par le comportement des
organes comme le conseil d’administration, le conseil de surveillance,
…et de la direction, leur degré de sensibilité et les actions qu'ils
mènent en matière de contrôle interne ;
▪ les moyens mis en place par l'entité pour identifier les risques liés à
son activité et leur incidence sur les comptes et pour définir les actions
à mettre en œuvre en réponse à ces risques ;
▪ les procédures de contrôle interne en place, et notamment la
façon dont l'entité a pris en compte les risques résultant de
l'utilisation de traitements informatisés ; ces procédures
permettent à la direction de s'assurer que ses directives sont
respectées ;
▪ les principaux moyens mis en œuvre par l'entité pour s'assurer du
bon fonctionnement du contrôle interne, ainsi que la manière
dont sont mises en œuvre les actions correctives ;
▪Le système d'information relatif à l'élaboration de l'information financière. A ce titre, le
commissaire aux comptes s'intéresse notamment :
✓aux catégories d'opérations ayant un caractère significatif pour les comptes pris
dans leur ensemble
✓aux procédures, informatisées ou manuelles, qui permettent d'initier, enregistrer et
traiter ces opérations et de les traduire dans les comptes ;
✓aux enregistrements comptables correspondants, aussi bien informatisés que
manuels ;
✓à la façon dont sont traités les événements ponctuels, différents des opérations
récurrentes, susceptibles d'engendrer un risque d'anomalies significatives ;
✓au processus d'élaboration des comptes, y compris des estimations comptables
significatives et des informations significatives fournies dans l'annexe des comptes ;
✓la façon dont l'entité communique sur les éléments significatifs de l'information
financière et sur les rôles et les responsabilités individuelles au sein de l'entité en
matière d'information financière. A ce titre, le commissaire aux comptes
s'intéresse notamment à la communication entre la direction et le conseil
d’administration, le conseil de surveillance ou les autorités de contrôle ainsi
qu'aux actions de sensibilisation de la direction envers les membres du personnel
afin de les informer quant à l'impact que peuvent avoir leurs activités sur
l'élaboration de l'information financière.
Résumé de l’incidence de la revue du contrôle interne sur le contrôle des
comptes
Contrôle interne
Insuffisant
Fiable
substance, ou une approche mixte utilisant à la fois des tests de procédures et des
contrôles de substance.
procédures d'audit qu'il réalise en mettant en évidence le lien entre ces procédures
Quelle que soit la méthode de sélection des éléments à contrôler qu’il retient, le
commissaire aux comptes en fonction du résultat des procédures mises en œuvre :
✓apprécie si l’évaluation du risque d’anomalies significatives au niveau des
assertions, qu’il avait définie pour cette population, reste appropriée ;
✓conclut sur le caractère suffisant et approprié des éléments collectés ;
✓tire les conséquences, sur sa mission, des anomalies identifiées conformément aux
principes définis dans les normes d’exercice professionnel relatives aux anomalies
significatives et au seuil de signification.
En outre, lorsque le commissaire aux comptes a sélectionné des éléments
d’une population par sondages, il tire du contrôle de ces éléments une
conclusion sur toute la population.
Lorsque les résultats de ce contrôle révèlent des anomalies, le commissaire
aux comptes en apprécie la nature et la cause.
Selon qu’il estime qu’il s’agit d’une situation ponctuelle qui survient à partir
d’un événement isolé ou qu’elle est représentative de situations similaires
dans la population, le commissaire aux comptes en apprécie les
conséquences sur l’ensemble de la population.
1.7. La synthèse de la mission
✓ les ajustements;
✓ Les reclassements.
1.8. La formulation de l’opinion
C’est la phase d’élaboration du rapport de mission. Sur la base de ses travaux, le CAC peut:
✓ Certifier que les comptes sont « réguliers et sincères et qu'ils donnent une image fidèle »,
✓ Refuser de certifier;
Recensement
Caractéristiques des achats Flux financiers Risques engendrés Contraintes d’organisation
Système engagement
Système classique
de dépenses
Expression
du besoin
Acceptation
de la demande
d’achat
Commande
Règlement
2.2 Evaluation du contrôle interne (Revue de procédure)
• Déclenchement de la commande
• Réception / Livraison
• Comptabilisation de la facture
• Règlement
Entretiens
Analyse des
procédures écrites
Flow chart
Tableaux
forces/faiblesses
Tests
Recommandations
2.4. Conséquences induites par les conclusions
Adaptation de l’approche
• Lors de l’élaboration de l’approche en début de mission, utiliser les conclusions de
l’audit N-1 et du dossier permanent pour orienter:
• Les travaux de contrôle interne de l’exercice N : a-t-on appliqué les
recommandations faites,
• Les tests de validation à réaliser en fonction de la qualité du contrôle interne
relevée : tests sur la nouvelle procédure, tests de validation et de
permanence
• Après la phase de contrôle interne : mise à jour du mémorandum d’approche et
orientation / définition des travaux à réaliser
• Une procédure fiable lui permettra de limiter le champ de révision
• Une procédure faible le conduira à faire des diligences approfondies sur
certains risques
Cycle IMMOBILISATIONS
revue du contrôle interne
Revue du contrôle interne
RECENSEMENT
Immobilisations Corporelles :
Bâtiments, matériels et outillages, véhicules…
Etude et décision
d’investissement
Procédure d’acquisition et
de mise en place
Utilisation, entretien et
protection
Décision de remplacement,
de cession ou de mise au
rebut
2.2 Evaluation du contrôle interne
En amont de l’investissement, il est nécessaire que l’ensemble des dépenses projetées fasse l’objet d’un
examen général permettant une sélection raisonnable des dépenses à consentir.
► Etablissement d’une liste des investissements possibles
► Détermination d’une enveloppe destinée à l ’investissement
► Analyse de la rentabilité ou de l’utilité des investissements prévus
► Sélection des projets dans le cadre d ’un budget d’investissement
► Autorisation de la dépense en fonction du budget préalablement défini
► Autorisation de mise en chantier lorsqu’il s’agit d’une livraison à soi-même
Maintenance
et protection des Existence d’un service chargé de la
immobilisations « maintenance » des immobilisations
► Existence de règles écrites en matière d’imputation des dépenses en charges et en immobilisations, avec
une revue périodique des comptes sensibles (charges d’entretien et de maintenance).
► Existence de règles précises en matière d’éléments constitutifs de la valeur d’entrée d’une immobilisation
: distinction est faite entre les immobilisations acquises et produites.
Analyse des
procédures écrites
Flow chart
Tableaux
forces/faiblesses
Tests
Recommandations