Feuilletage 2954

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Arnaud Bury

AIDE-MÉMOIRE
Ouvrages
en béton armé

6e édition

9782100845972_PP3.indb 1 8/26/22 9:28 PM


Photo de couverture : © Evannovostro/Shutterstock.com

© Dunod, 1997, 2006, 2009, 2013, 2018, 2022


11, rue Paul Bert 92240 Malakoff
ISBN 978-2-10-084597-2

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Table des matières
Avant-propos1

1 • Présentation 3
1.1 Les Eurocodes 3
1.2 L’Eurocode 0 – Bases des calculs de structure 7
1.3 L’Eurocode 1 – Actions 16
1.4 L’Eurocode 2 – Structures en béton 16
1.5 Notations utilisées dans les Eurocodes 16

A
Règles générales

2 • Matériaux 23
2.1 Béton 23
2.2 Aciers de béton armé  35
2.3 Association acier-béton 37
2.4 Durabilité et dispositions constructives 58

3 • Actions 69
3.1 Actions permanentes 69
3.2 Actions variables 74
3.3 Actions accidentelles 79

4 • Sollicitations 80
4.1 Analyse structurale 80
4.2 Modélisation 80

iii

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Table des matières

 5 • États limites ultimes 91


5.1 Flexion simple et composée 91
5.2 Effort tranchant 107
5.3 Liaison entre les membrures d’une poutre et l’âme 125
5.4 Cisaillement le long des surfaces de reprise  127
5.5 Torsion 129
5.6 Poinçonnement 142
5.7 Modèles bielles et tirants 149
5.8 Pressions localisées 160

6 • États limites de service 162


6.1 Généralités 162
6.2 Limitation des contraintes  162
6.3 Maîtrise de la fissuration  164
6.4 État limite de déformation 182

B
Règles applicables
aux éléments courants

7 • Poteaux et voiles 197


7.1 Effets du second ordre 197
7.2 Méthodes d’analyse 201
7.3 Poteaux 208
7.4 Voiles 220

8 • Poutres 232
8.1 Sollicitations 232
8.2 Armatures longitudinales 247
8.3 Armatures transversales  255

iv

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Table des matières

9 • Dalles 258 
9.1 Définitions 258
9.2 Sollicitations 259
9.3 Armatures de flexion 260
9.4 Dispositions sur les appuis 262
9.5 Armatures d’effort tranchant 262
9.6 Armatures de chaînage 269
9.7 Éléments saillants 272

C
Règles particulières

10 • Planchers-dalles 277
10.1 Analyse des planchers-dalles 277
10.2 Dispositions constructives 278

11 • Comportement au feu 283


11.1 Généralités  283
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

11.2 Valeurs tabulées 286


11.3 Méthodes simplifiées 298
11.4 Effort tranchant, torsion et ancrage des armatures 315
11.5 Éclatement 317
11.6 Jonctions 319
11.7 Revêtements de protection 319

12 • Fondations superficielles 320


12.1 Domaine d’application 320
12.2 Modèle de comportement 324
12.3 Justifications des fondations vis-à-vis du sol (GEO) 336
12.4 Justifications vis-à-vis des matériaux (STR) 342

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Table des matières

 12.5 Justifications vis-à-vis du s


­ oulèvement
hydraulique (UPL) 347
12.6 Dispositions constructives 358

13 • Fondations profondes 362


13.1 Domaine d’application 362
13.2 Modèle de comportement 363
13.3 Justifications vis-à-vis du sol (GEO) 379
13.4 Justifications vis-à-vis des ­matériaux (STR) 381

14 • Murs de soutènement 406


14.1 Généralités 406
14.2 Actions 408
14.3 Justifications vis-à-vis du sol (GEO) 418
14.4 Justifications vis-à-vis des matériaux (STR) 421

Bibliographie438

Index440

vi

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Avant-propos

La rédaction du présent Aide-mémoire a été conduite avec l’idée constante


que l’ingénieur de bureau d’études doit trouver rapidement dans cet ou-
vrage la réponse à la question qu’il se pose pour la justification d’un élé-
ment ou d’un ouvrage de béton armé qu’il peut rencontrer dans le cadre
d’un projet de bâtiment.
Cette 6e édition est conforme aux Eurocodes et aux dernières interpréta-
tions de la commission de normalisation BNTRA CN EC2. Elle traite aussi
bien des règles générales (partie A) que des règles applicables aux éléments
courants que sont les poteaux et voiles, les poutres et les dalles (partie B).
Elle traite également des règles particulières relatives aux planchers-dalles,
au calcul du comportement au feu et des fondations superficielles ou pro-
fondes, ainsi que les murs de soutènement (partie C).
Il peut être utile de préciser qu’il ne s’agit pas dans cet Aide-mémoire de
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

procéder à une analyse exhaustive de l’Eurocode 2, mais d’en présenter


les prescriptions pour une utilisation pratique, volontairement limitée aux
cas les plus courants.
C’est ainsi, par exemple, que ne sont pas traitées la question de la fatigue,
les structures préfabriquées, les structures en béton de granulats légers
ou en béton de granulats recyclés et les structures en béton non armé
(à l’exception des voiles et des pieux de fondations). Les bétons de classe de
résistance supérieure à 50 MPa ne sont pas pris en compte.
Les références entre crochets renvoient au numéro de l’article corres-
pondant de l’Eurocode 2. Les prescriptions spécifiques de l’annexe
nationale sont repérées [NA] et celles du guide d’application de l’Euro-
code 2 sont repérées [FD].

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1 Présentation

1.1 Les Eurocodes


1.1.1 La réglementation
Parallèlement à l’évolution technique, la codification et la réglementation
dans le domaine de la construction se sont développées, en intégrant les
acquisitions faites quant à la connaissance du comportement des maté-
riaux et les enseignements tirés de l’expérience.
Pour ce qui concerne les règles de conception des ouvrages en béton armé,
les premières théories donnent lieu en France aux circulaires de 1906 et
1934.
La première génération de réglementation est dite « aux contraintes ad-
missibles ». Il s’agit des Règles BA 45 et BA 60, CCBA 68.
La génération suivante est dite « aux états limites ». Il s’agit des Règles
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

BAEL 83, 91 et 99. Les Règles BAEL font partie d’une réglementation
nationale dont l’ensemble couvre l’essentiel du domaine de la construction.
Les Eurocodes sont des codes de conception-calcul des ouvrages de struc-
ture établis au plan européen qui se substituent aux normes nationales
correspondantes dans chacun des États membres.

1.1.2 Les Eurocodes


Dans le domaine des règles de conception-calcul, il s’agit de dix textes
codificatifs formant un ensemble cohérent se déclinant comme suit :
ff NF EN 1990 – Bases de calcul des structures ;
ff NF EN 1991 – Actions sur les structures ;

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Présentation

1 ff NF EN 1992 – Calcul des structures en béton ;


ff NF EN 1993 – Calcul des structures en acier ;
ff NF EN 1994 – Calcul des structures mixtes acier-béton ;
ff NF EN 1995 – Calcul des structures en bois ;
ff NF EN 1996 – Calcul des structures en maçonnerie ;
ff NF EN 1997 – Calcul géotechnique ;
ff NF EN 1998 – Conception et dimensionnement des structures pour la
résistance aux séismes ;
ff NF EN 1999 – Calcul des structures en alliage d’aluminium.

Indice EN Titre NF EN
NF EN 1991 Actions sur les structures
1991-1-1 Densités, poids propres et charges d’exploitation
1991-1-2 Actions sur les structures exposées au feu
1991-1-3 Charges de neige
1991-1-4 Actions du vent
1991-1-5 Actions thermiques
1991-1-6 Charges en cours d’exécution
1991-1-7 Actions accidentelles
1991-2 Charges sur les ponts dues au trafic
1991-3 Actions induites par les appareils de levage et les machines
1991-4 Actions dans les silos et réservoirs
NF EN 1992 Calcul des structures en béton
1992-1-1 Règles générales et règles pour les bâtiments
1992-1-2 Calcul du comportement au feu
1992-2 Ponts
1992-3 Silos et réservoirs
1992-4 Conception et calcul des éléments de fixation pour béton
NF EN 1993 Calcul des structures en acier
1993-1-1 Règles générales et règles pour les bâtiments
1993-1-2 Calcul du comportement au feu
Généralités – Règles supplémentaires pour les profilés et plaques
1993-1-3
formés à froid
1993-1-4 Généralités – Règles supplémentaires pour les aciers inoxydables

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Présentation

Indice EN Titre NF EN
1
NF EN 1993 Calcul des structures en acier
1993-1-5 Plaques planes
1993-1-6 Résistance et stabilité des structures en coques
1993-1-7 Structures en plaques chargées hors de leur plan
1993-1-8 Calcul des assemblages
1993-1-9 Résistance à la fatigue
1993-1-10 Choix des qualités d’acier
1993-1-11 Calcul des structures à câbles ou éléments tendus
1993-2 Ponts
1993-3-1 Tours, mâts et cheminées — Pylônes et mâts haubanés
1993-3-2 Tours, mâts et cheminées — Cheminées
1993-4-1 Silos
1993-4-2 Réservoirs
1993-4-3 Canalisations
1993-5 Pieux et palplanches
1993-6 Structures de chemins de roulement
NF EN 1994 Calcul des structures mixtes acier-béton
1994-1-1 Règles générales et règles pour les bâtiments
1994-1-2 Calcul du comportement au feu
1994-2 Ponts
NF EN 1995 Calcul des structures en bois
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

1995-1-1 Règles générales et règles pour les bâtiments


1995-1-2 Calcul du comportement au feu
1995-2 Ponts
NF EN 1996 Calcul des structures en maçonnerie
1996-1-1 Règles générales pour ouvrages en maçonnerie armée et non armée
1996-1-2 Calcul du comportement au feu
1996-2 Conception, choix des matériaux et mise en œuvre des maçonneries
Méthodes de calcul simplifiées pour les ouvrages en maçonnerie non
1996-3
armée
NF EN 1997 Calcul géotechnique
1997-1 Règles générales
1997-2 Reconnaissance des terrains et essais

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Présentation

1 Indice EN Titre NF EN
NF EN 1998 Conception et dimensionnement des structures pour la résistance aux séismes
1998-1 Règles générales, actions sismiques et règles pour les bâtiments
1998-2 Ponts
1998-3 Évaluation et renforcement des bâtiments
1998-4 Silos, réservoirs et canalisations
1998-5 Fondations, structures de soutènement et aspects géotechniques
1998-6 Tours, mâts et cheminées
NF EN 1999 Calcul des structures en alliage d’aluminium
1999-1-1 Règles générales et règles applicables aux bâtiments
1999-1-2 Calcul de la résistance au feu
1999-1-3 Structures sensibles à la fatigue
1999-1-4 Tôles de structure formées à froid
1999-1-5 Coques

Pour chaque partie des Eurocodes, il y a lieu d’associer deux documents :


ff le document « harmonisé », c’est-à-dire commun à tous les pays
membres du CEN (Comité Européen de Normalisation) : il est dési-
gné NF EN 199X ;
ff l’annexe nationale spécifique à chaque pays, qui fixe les critères lais-
sés au libre choix des états dans le document « harmonisé ». Elle est
dénommée NF EN 199X/NA.

1.1.3 Textes complémentaires aux Eurocodes


Les normes Eurocodes de conception et de dimensionnement sont com-
plétées par des textes complémentaires. Il s’agit notamment des normes
concernant les matériaux constitutifs du béton armé, ainsi que des normes
d’application nationale des Eurocodes. Les principaux documents sont
récapitulés ci-après :
ff Matériau béton :
• NF EN 206/CN : Béton – Spécification, performance, production et
conformité (y compris complément national).

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Présentation

ff Matériau acier : 1
• NF EN 10080 : Aciers pour l’armature du béton – Aciers soudables
pour béton armé – Généralités ;
• NF A 35-080-1 & 2 : Aciers pour béton armé – Aciers soudables –
partie 1 : Barres et couronnes ; partie 2 : Treillis soudés ;
• NF A 35-027 : Produits en acier pour béton armé – armatures.
ff Documents d’application des Eurocodes :
• FD P 18-717 : Guide d’application des normes NF EN 1992 ;
• NF P 94-261 : Norme d’application nationale de l’Eurocode 7 –
fondations superficielles ;
• NFP 94-262 : Norme d’application nationale de l’Eurocode 7 –
fondations profondes ;
• NFP 94-281 : Norme d’application nationale de l’Eurocode 7 –
ouvrages de soutènement – murs.

1.2  ’Eurocode 0 – Bases des


L
calculs de structure
L’Eurocode 0 (NF EN 1990) traite des bases des calculs de structure.

1.2.1 Exigences de base


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Le calcul des structures en béton doit être conforme aux règles générales
données dans l’EN 1990.
Les exigences de base de la NF EN 1990 section 2 sont réputées satisfaites
lorsque sont remplies conjointement les conditions ci-après :
ff calcul aux états limites avec la méthode des coefficients partiels et
combinaisons d’actions selon la NF EN 1990 ;

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Présentation

1 ff actions conformes à la NF EN 1991 ;


ff résistance, durabilité et aptitude au service conformes à l’EN 1992.

1.2.2 Gestion de la fiabilité


La fiabilité requise pour les structures doit être obtenue :
ff par un dimensionnement conforme aux NF EN 1990 à 1999 ;
ff par des mesures appropriées en matière d’exécution, et de gestion de
la qualité.

1.2.3 Durée d’utilisation de projet


La durée d’utilisation de projet doit être normalement spécifiée. Elle est
fonction de la catégorie de durée d’utilisation de projet (tableau ci-après).
Durée d’utilisation – Valeurs de l’Annexe nationale [NA]
Catégorie Durée d’utilisation Exemples
1 10 ans Structures provisoires
2 25 ans Éléments structuraux remplaçables, par exemple appareils
d’appui
3 25 ans Structures agricoles et similaires
4 50 ans Structures de bâtiments et autre structures courantes
5 100 ans Structures monumentales de bâtiments, ponts et autres ou-
vrages de génie civil

1.2.4 Principes du calcul aux états limites


Les états limites sont des états idéalisés qui ne doivent pas être atteints
sous peine de ne plus permettre à la construction de satisfaire les exi-
gences du projet.

„„ Situations de projet
Le recensement des états limites suppose une analyse des différentes situa-
tions que l’on peut raisonnablement s’attendre à rencontrer lors de l’exécu-
tion ou de l’utilisation de la construction.

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Présentation

Dans les cas courants, on distingue : 1


ff les situations durables, qui font référence aux conditions d’utilisation
normales ;
ff les situations transitoires, qui font référence à des conditions tempo-
raires, par exemple en cours de construction ou de réparation ;
ff les situations accidentelles, qui font référence à des conditions excep-
tionnelles comme un incendie, une explosion ou un choc ;
ff les situations sismiques, qui font référence aux conditions rencontrées
lors de tremblements de terre.

„„ États limites ultimes


Les états limites ultimes sont associés à une rupture. Ils concernent la sé-
curité des personnes et/ou la sécurité de la structure.
L’Eurocode classe les états limites ultimes en EQU, qui correspond à une
perte d’équilibre statique, STR, qui correspond à une défaillance d’élé-
ments structuraux, GEO, qui correspond à une défaillance du sol, et FAT,
qui correspond à une défaillance due à la fatigue.

„„ États limites de service


Les états limites de service rendent l’usage incompatible avec les exigences
de fonctionnement, de confort pour les usagers ou d’aspect.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Une distinction doit être faite entre les états limites de services réver-
sibles, pour lesquels on considère les combinaisons fréquentes et quasi-
permanentes, et les états limites irréversibles pour lesquels on considère
les combinaisons caractéristiques.

1.2.5 Vérification par la méthode des


coefficients partiels
Les règles relatives à la méthode des coefficients partiels, et les formats
de combinaisons d’actions pour les états limites ultimes et de service sont
donnés dans l’Eurocode 0 section 6.

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Présentation

1 On doit vérifier que dans toutes les situations de projet à examiner, aucun
état limite n’est dépassé.

„„ Valeurs de calcul des effets des actions


La valeur de calcul Fd d’une action F peut s’exprimer sous forme générale
par :
Fd = γ f Frep

où Frep est la valeur représentative appropriée de l’action, et γ f un coeffi-


cient partiel pour l’action ; Frep = ψ Fk ; Fk est la valeur caractéristique de
l’action.
Pour un cas de charge spécifique, la valeur de calcul Ed de l’effet des ac-
tions peut s’exprimer sous forme générale par :

Ed = γ Sd E {γ f,i Frep,i ; ad }

avec ad la valeur de calcul des données géométriques, et γ Sd un coefficient


partiel tenant compte des incertitudes dans la modélisation des effets des
actions.
Dans la plupart des cas, on peut simplifier en écrivant :

Ed = E {γ F,i Frep,i ; ad }

avec γ F,i = γ Sd γ f,i.

„„ Valeurs de calcul de la résistance


La valeur de calcul X d d’une propriété de matériau peut s’exprimer sous
forme générale par :
X
Xd = η k
γm

où X k est la valeur caractéristique du matériau ; η est un coefficient de


conversion qui tient compte des paramètres tels que les effets du volume,

10

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Présentation

de l’humidité ou de la température ; γ m est un coefficient partiel pour la


1
propriété du matériau.
La valeur de calcul Rd de la résistance peut s’exprimer sous forme générale
par :
1 1  X k,i 
Rd = R{ X d,i ; ad } = R ηi ; ad 
γ Rd γ Rd  γ m,i 
avec γ Rd un coefficient partiel qui couvre l’incertitude du modèle de résis-
tance.
Dans la plupart des cas, on peut simplifier en écrivant :

 X 
Rd = R ηi k,i ; ad 
 γ M,i 

avec γ M,i = γ Rdγ m,i.

„„ Coefficients partiels γ M sur les matériaux


Le coefficient partiel sur le béton γ c et le coefficient de sécurité partiel sur
l’acier γ s ont les valeurs suivantes :

gC gS
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Pour les combinaisons fondamentales 1,5 1,15


Pour les combinaisons accidentelles, à l’exception du séisme 1,2 1,0
Pour les combinaisons sismiques 1,3 1,0
Pour les états limites de service 1,0 1,0

„„ Coefficients partiels réduits γ M sur les matériaux


L’Annexe A de l’Eurocode 2, informative, donne des recommandations
pour des coefficients partiels réduits relatifs aux matériaux.
†† Réduction basée sur des tolérances réduites

Si l’exécution est soumise à un système de contrôle de la qualité qui ga-


rantit que les écarts défavorables des dimensions de la section droite sont
inférieurs aux tolérances réduites données dans le tableau ci-dessous,

11

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Présentation

1 le coefficient partiel pour les armatures peut être réduit à la valeur


γ s,red1 = 1,1.
En outre, s’il est démontré que le coefficient de variation de la résistance
du béton n’est pas supérieur à 10 %, le coefficient partiel relatif au béton
peut être réduit à la valeur γ c,red1 = 1, 4.
Tolérances réduites
h ou b (mm) ≤ 150 400 ≥ 2 500
Tolérance sur les dimensions de la section transversale
5 10 30
±∆h, ±∆b (mm)
Tolérance sur la position moyenne des armatures dans la direction
5 10 20
défavorable pour la hauteur utile (mm)

On peut effectuer une interpolation pour les valeurs intermédiaires.

†† R
 éduction basée sur l’utilisation, pour le calcul, de données
géométriques réduites ou mesurées

Si le calcul de la résistance est basé sur des données géométriques cri-


tiques, y compris la hauteur utile, qui sont, soit réduites par les imperfec-
tions, soit mesurées dans la structure finie, les coefficients partiels peuvent
être réduits aux valeurs γ s,red2 = 1,05 et γ c,red2 = 1, 45.
En outre, s’il est démontré que le coefficient de variation de la résistance
du béton n’est pas supérieur à 10 %, le coefficient partiel relatif au béton
peut être réduit à la valeur γ c,red3 = 1,35.

†† R
 éduction basée sur l’évaluation de la résistance du béton
dans la structure finie

Pour des valeurs de résistance du béton mesurées sur des essais dans un
élément ou une structure terminés (voir l’EN 137911, l’EN 206/CN et les
normes de produit appropriées), γ c peut être réduit au moyen du coeffi-
cient de conversion η = 0,85.

1 NF EN 13791 & CN : Évaluation de la résistance à la compression sur site des structures


en béton.

12

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Présentation

Cependant, après application des réductions éventuelles telles qu’envisa- 1


gées précédemment, la valeur résultante du coefficient partiel ne devrait
pas être prise inférieure à γ c,red4 = 1,3.

1.2.6 États limites ultimes


„„ Vérification de l’équilibre statique et de la résistance
Lorsque l’on considère un état limite d’équilibre statique (EQU), il faut
vérifier que :

Ed,dst ≤ Ed,stb

avec Ed,dst la valeur de calcul de l’effet des actions déstabilisatrices, et Ed,stb


la valeur de calcul de l’effet des actions stabilisatrices.
Lorsque l’on considère un état limite de rupture ou de déformation exces-
sive (STR ou GEO), il faut vérifier que :

Ed ≤ Rd

avec Ed la valeur de calcul de l’effet des actions, et Rd la valeur de calcul de


la résistance correspondante.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

„„ Combinaisons d’actions pour situations durables ou


transitoires
Les combinaisons fondamentales à considérer s’écrivent symboliquement :
†† Vérification des états limites EQU (ensemble A)

1,10Gk,sup + 0,90Gk,inf + 1,50Qk,1 + 1,50 ∑ψ 0,i Qk,i >1

†† Vérification des états limites STR ou GEO (ensemble B)

1,35Gk,sup + 1,00Gk,inf + 1,50Qk,1 + 1,50 ∑ψ 0,i Qk,i >1

13

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Présentation

1 ff Gk,sup actions permanentes défavorables. Lorsque la prise en compte


des effets du retrait est requise pour l’état limite ultime, il convient
d’utiliser un coefficient partiel relatif aux effets du retrait γ SH = 1,0.
ff Gk,inf actions permanentes favorables.
ff Qk,1 action variable dominante. Lorsqu’une action variable est physi-
quement bornée, le coefficient 1,50 est remplacé par 1,35.
ff Qk,i >1 actions variables d’accompagnement.

„„ Combinaisons d’actions pour situations accidentelles


ou sismiques
Les combinaisons accidentelles à considérer s’écrivent symboliquement :

Gk,sup + Gk,inf + Ad + (ψ 1,1 ou ψ 2,1 ) Qk,1 + ∑ψ 2,i Qk,i >1

Nota : Le choix entre ψ1,1 ou ψ2,1 dépend de la nature de l’action accidentelle.


Lorsque l’action accidentelle est un incendie, le coefficient de combinaison à
considérer est ψ1,1 (voir chapitre 11).

Les combinaisons sismiques à considérer s’écrivent symboliquement :

Gk,sup + Gk,inf + AEd + ∑ψ 2,i Qk,i ≥1

„„ Combinaisons d’actions en cas de présence d’eau


souterraine
†† Fw action des eaux souterraines sur les structures

Les actions dues à l’eau dans le sol sont définies à travers les situations de
projet correspondant aux niveaux définis dans les documents particuliers
du marché EB, EF, EH, EE (voir le chapitre 3 pour plus d’informations).
Pour former les combinaisons d’actions, les actions dues à l’eau sont trai-
tées comme des actions permanentes.
Lorsque l’action variable dominante sur la structure est celle due à l’eau
souterraine, les combinaisons s’écrivent symboliquement :

14

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Présentation

• ELU EQU : 1
1,10 ⋅ Gk,sup + 0,95 ⋅ Gk,inf + Fw,EE + 1,50 ⋅ Qk,1 + 1,50 Σ ψ0,i ⋅ Qk,i>1
• ELU STR ou GEO, si l’action de l’eau est défavorable :
1,35 ⋅ Gk,sup + 1,00 ⋅ Gk,inf + 1,20 ⋅ Fw,EH + 1,50 ⋅ Qk,1 + 1,50 Σ ψ0,i ⋅ Qk,i>1
• ELU STR ou GEO, si l’action de l’eau est favorable :
1,35 ⋅ Gk,sup + 1,00 ⋅ Gk,inf + 1,00 ⋅ Fw,EB + 1,50 ⋅ Qk,1 + 1,50 Σ ψ0,i ⋅ Qk,i>1

1.2.7 États limites de service

„„ Vérifications
Lorsque l’on considère un état limite de service, il faut vérifier que :

Ed ≤ Cd

avec Ed la valeur de calcul de l’effet des actions spécifiées dans le critère


d’aptitude au service considéré, et Cd la valeur limite de calcul du critère
d’aptitude au service considéré.

„„ Combinaisons d’actions
Les combinaisons caractéristiques à considérer s’écrivent symboliquement :
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Gk,sup + Gk,inf + Qk,1 + ∑ψ 0,i ⋅ Qk,i >1

Les combinaisons fréquentes à considérer s’écrivent symboliquement :

Gk,sup + Gk,inf + ψ 1,1 Qk ,1 + ∑ψ 2,i ⋅ Qk,i >1

Les combinaisons quasi-permanentes à considérer s’écrivent symbolique-


ment :

Gk,sup + Gk,inf + ∑ψ 2,i ⋅ Qk,i ≥1

15

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Présentation

1 1.3 L’Eurocode 1 – Actions


Les actions sont données par les parties concernées de l’Eurocode 1.
Voir le chapitre 3 pour plus d’informations.

1.4  ’Eurocode 2 – Structures


L
en béton
L’Eurocode 2 s’applique au calcul des bâtiments et des ouvrages de génie
civil en béton non armé, en béton armé et en béton précontraint.
On se limite ici aux ouvrages en béton armé et non armé.
L’Eurocode 2 est destiné à être utilisé conjointement avec les normes NF
EN 1990, NF EN 1991, NF EN 1997 et NF EN 1998, ainsi qu’avec les textes
relatifs aux produits de construction en rapport avec les structures en bé-
ton et à l’exécution des ouvrages en béton.

Rappel
Dans l’ouvrage, les références entre crochets renvoient au numéro de
l’article correspondant de l’Eurocode 2. Les prescriptions issues de
l’annexe nationale sont identifiées [NA] et les prescriptions issues du
guide d’application FD P18-717 sont identifiées [FD].

1.5  otations utilisées dans les


N
Eurocodes
„„ Notations en majuscules latines
A Action accidentelle
A Aire de la section droite
Ac Aire de la section droite du béton
As Aire de la section des armatures de béton armé
As,min Aire de la section minimale d’armatures

16

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Présentation

Asw Aire de la section des armatures d’effort tranchant


1
E Effet des actions

Ec, Ec(28) Module d’élasticité tangent à l’origine (σ c = 0) pour un béton de


masse volumique courante à 28 jours
Ec,eff Module d’élasticité effectif du béton
Ecd Valeur de calcul du module d’élasticité du béton
Ecm Module d’élasticité sécant du béton

Ec(t) Module d’élasticité tangent à l’origine (σ c = 0) au temps t pour un


béton de masse volumique courante
Es Valeur de calcul du module d’élasticité de l’acier de béton armé
EI Rigidité en flexion
EQU Équilibre statique
F Action
Fd Valeur de calcul d’une action
Fk Valeur caractéristique d’une action
Gk Valeur caractéristique d’une action permanente
Ic Moment d’inertie de la section de béton
L Longueur
M Moment fléchissant
MEd Valeur de calcul du moment fléchissant agissant
N Effort normal
NEd Valeur de calcul de l’effort normal agissant (traction ou compression)
Qk Valeur caractéristique d’une action variable
R Résistance
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

S Efforts et moments internes (Sollicitations)


S Moment statique
SLS État limite de service (ELS)
T Moment de torsion
TEd Valeur de calcul du moment de torsion agissant
ULS État limite ultime (ELU)
V Effort tranchant
VEd Valeur de calcul de l’effort tranchant agissant

„„ Notations en minuscules latines


a Distance
a Donnée géométrique
∆a Tolérance pour les données géométriques

17

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Présentation

1 b
Largeur totale d’une section droite ou largeur réelle de la table d’une
poutre en T ou en L
bw Largeur de l’âme des poutres en T, en I ou en L
beff Largeur participante de la table de compression
d Diamètre ; profondeur
d Hauteur utile d’une section droite
dg Dimension nominale supérieure du plus gros granulat
e Excentricité
fc Résistance en compression du béton
fcd Valeur de calcul de la résistance en compression du béton
Résistance caractéristique en compression du béton, mesurée sur
fck
cylindre à 28 jours
Valeur moyenne de la résistance en compression du béton, mesurée
fcm
sur cylindre
fctk Résistance caractéristique en traction directe du béton
fctm Valeur moyenne de la résistance en traction directe du béton
Valeur caractéristique de la limite d’élasticité conventionnelle à 0,2 %
f0,2k
de l’acier de béton armé
ft Résistance en traction de l’acier de béton armé
ftk Résistance caractéristique en traction de l’acier de béton armé
fy Limite d’élasticité de l’acier de béton armé
fyd Limite d’élasticité de calcul de l’acier de béton armé
fyk Limite caractéristique d’élasticité de l’acier de béton armé
fywd Limite d’élasticité de calcul des armatures d’effort tranchant
h Hauteur
h Hauteur totale de la section droite
i Rayon de giration
k Coefficient ; facteur
l (ou L) Longueur ; portée
m Masse
Coefficient d’équivalence acier-béton intégrant l’historique du char-
n
gement
r Rayon
1/r Courbure en une section donnée
t Épaisseur
t Instant considéré
t0 Âge du béton au moment du chargement
u Périmètre de la section droite de béton dont l’aire est Ac
u, v, w Composantes du déplacement d’un point

18

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Présentation

x Profondeur de l’axe neutre


1
x, y, z Coordonnées
z Bras de levier des forces internes

„„ Notations en minuscules grecques


α Angle ; rapport
β Angle ; rapport ; coefficient
γ Coefficient partiel
γA Coefficient partiel relatif aux actions accidentelles A
γC Coefficient partiel relatif au béton
γF Coefficient partiel relatif aux actions F
γG Coefficient partiel relatif aux actions permanentes G
Coefficient partiel relatif à une propriété d’un matériau, compte tenu
γM des incertitudes sur la propriété elle-même, sur les imperfections
géométriques et sur le modèle de calcul utilisé
γQ Coefficient partiel relatif aux actions variables Q
γS Coefficient partiel relatif à l’acier de béton armé
Coefficient partiel relatif aux actions, compte non tenu des incerti-
γf
tudes de modèle
Coefficient partiel relatif aux actions permanentes, compte non tenu
γg
des incertitudes de modèle
Coefficient partiel relatif à une propriété d’un matériau, seules les
γm
incertitudes sur la propriété du matériau étant prises en compte
δ Incrément
ζ Coefficient de réduction ; coefficient de distribution
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

εc Déformation relative en compression du béton


εc1 Déformation relative en compression du béton au pic de contrainte
εcu Déformation relative ultime du béton en compression
εu Déformation relative de l’acier de béton armé sous charge maximale
Valeur caractéristique de la déformation relative de l’acier de béton
εuk
armé sous charge maximale
θ Angle
λ Coefficient d’élancement
µ Coefficient de frottement
ν Coefficient de Poisson
Coefficient de réduction de la résistance du béton fissuré en cisail-
ν
lement
ρ Masse volumique du béton séché en étuve, en kg/m3
ρl Pourcentage d’armatures longitudinales

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