2019 Cours-Chimie Tres Intéressant
2019 Cours-Chimie Tres Intéressant
2019 Cours-Chimie Tres Intéressant
Thèmes abordés:
Propriétés des éléments
Solutions aqueuses
Structure électronique des molécules
Chimie organique
CHAPITRE I :
STRUCTURE ET PROPRIÉTÉS DES
ÉLÉMENTS
3
Structure et propriétés des
éléments
I. Rappels :
I.1. Notion de structure électronique
Les noyaux sont lourds et occupent
des positions relatives fixes les unes
par rapport aux autres ce qui
constitue le squelette de la
molécule. Les électrons sont légers
et très mobiles, ils constituent le
nuage électronique qui entoure le
squelette.
Au sein de la molécule, la
distribution interne des électrons
comporte des zones de raréfaction
et des zones de densification du
nuage électronique. En d’autres
termes, il peut exister des sites où
localement la neutralité
électronique n’est pas assurée.
4
CARTE ÉLECTRONIQUE, DENSITÉ ÉLECTRONIQUE
5
Structure et propriétés des
éléments
I.2. Les 4 nombres quantiques de l’électron
Un électron est délocalisé comme une onde et on ne peut parler que de la
probabilité de le trouver en un point. Cette délocalisation est signifiée par les
fonctions d’onde Ψ, solution de l’équation de Schrödinger qui donne les
coordonnées de l’électron dans l’espace.
Définition : on appelle Orbitale Atomique (OA) les fonctions
d’onde des électrons de l’atome. Elles décrivent les régions de
l’espace dans lesquelles la probabilité de trouver un électron est
très grande.
13,60 Z 2
1312 Z 2
En 2
en eV ou En 2
en kJ/mol
n n
7
Structure et propriétés des
éléments
n = nombre quantique principal. Il détermine l’énergie d’un
électron dans un atome, n= 1, 2, 3, ….∞. On appelle « couche »,
l’ensemble des OA qui possèdent la même valeur de n. Plus n est élevé,
plus l’électron est éloigné du noyau
l = nombre quantique secondaire ou azimutal. Il sert à
quantifier le moment cinétique de l’électron. Il désigne les « sous-
couches » d’une couche n. Il prend toutes les valeurs entières entre 0 et n-
1.
0 ≤ l ≤ n-1
l 0 1 2 3
Sous couche s p d f
Les sous-couches diffèrent par la vitesse à laquelle l’électron tourne
autour du noyau.
8
Structure et propriétés des
éléments
ml = nombre quantique magnétique. Il quantifie la
projection du vecteur moment cinétique de l’électron suivant un axe
privilégié, par exemple la direction d’un champs magnétique extérieur. ml
prend les valeurs entières entre –l et +l.
-l ≤ ml ≤ +l
Il existe un 4ème nombre quantique, s qui est le
nombre de spin car l’électron tourne aussi sur lui-même. S prend les
valeurs +1/2 et -1/2. (↑↓).
9
NOMBRES QUANTIQUES
10
Application
11
Application
12
ORBITALES DES 4 PREMIÈRES COUCHES
Couche Sous-couche Type d’orbitale Nombre d’orbitales
(n) (l)
1 0 1s 1
2 0 2s 1
1 2p 3
3 0 3s 1
1 3p 3
2 3d 5
4 0 4s 1
1 4p 3
2 4d 5
3 4f 7
13
Structure et propriétés des
éléments
I.3. Surfaces frontières
On peut représenter les OA comme des enveloppes
de la région où l’électron peut être localisé. Ces
enveloppes sont les surfaces frontières.
14
Structure et propriétés des
éléments
px suivant l'axe des x, py suivant l'axe des y et pz suivant l'axe des z,
15
Structure et propriétés des
éléments
La forme des orbitales d (l = 2) est plus compliquée et il y a 5
OA d (m = -2, -1, 0, 1, 2):
• Trois orbitales d comportent 4 lobes qui se développent dans
les plans bissecteurs des quadrants : (dxy, dxz, dyz).
• Les deux autres orbitales d sont centrées sur les axes
dx2-y2 suivant les axes x et y,
dz2 a 2 lobes centrés sur l'axe z et possède un petit volume torique
dans le plan xOy.
orbitale dxy orbitale dxz orbitale dyz orbitale dx2-y2 orbitale dz2 16
Structure et propriétés des
éléments
I.4. Configuration électronique des atomes dans leur
état fondamental
Comment se répartissent les électrons dans les différentes
OA d’un atome ? Réponse : suivant un ordre d’énergie
croissante.
Pour un atome polyélectronique les valeurs propres de
l’énergie, solutions de l’équation de Schrödinger, dépendent
des deux nombres quantiques n et l. Elles sont notées En,l.
En règle générale (jusqu’à Z=18),
à n constant (ex : n=3), En,l est d’autant plus élevée que l
est grand donc E 3s (l=0) < E 3p (l=1) < E 3d (l=2)
à l constant (ex : l=0), En,l est d’autant plus élevée que n
est grand donc E 1s < E 2s < E 3s 17
Structure et propriétés des
éléments
I.4.1. Règle de Klechkowsky
Les sous couches et les couches d’un atome polyélectronique
sont occupées par les électrons par ordre croissant de l’énergie :
les électrons occupent d’abord les niveaux de plus basses
énergie.
En fait les OA se remplissent à (n+l) croissant. Si 2 OA ont le
même (n+l), c’est l’OA de nombre n le plus faible qui se remplit la
première.
18
Disposition des OA mettant en évidence l’ordre de remplissage
En,l
n=7
n=6
n=5
n=4
n=3
n=2
n=1
21
Application
Un électron n’est pas attiré par les Z protons du noyau mais par
Z-σi protons, les électrons de sa propre couche et des couches
inférieures faisant écran électronique.
Z Z i Z ij
j
Pour déterminer σi, on opère selon les règles de Slater :
Les OA sont séparées en plusieurs groupes :
/ 1s / 2s 2p / 3s 3p / 3d / 4s 4p / 4d / 4f / 5s 5p /….
23
Structure et propriétés des
éléments
24
Structure et propriétés des
éléments
25
Application
Calcul des charges efficaces ressenties par les électrons
du soufre S (Z=16)
26
Application
Calcul des charges efficaces ressenties par les électrons
du soufre S (Z=16)
16S: / 1s2 / 2s2 2p6 / 3s2 3p4 / séparation des OA en plusieurs
groupes : il y a donc 3 coefficients d’écran différents.
Calcul de σ1 : 1 électron 1s qui ne subit l’effet d’écran que de l’autre électron
1s donc σ1=1x0,35=0,35
Calcul de σ2 : 1 électron 2s ou 2p subit l’effet d’écran des 2 électrons 1s et des
7 électrons de son groupe σ2=2x0,85 + 7x0,35=4,15
Calcul de σ3 : 1 électron 3s ou 3p subit l’effet d’écran des 2 électrons 1s, des 8
électrons 2s et 2p et des 5 autres électrons de son groupe σ3=2x1 + 8x0,85 +
5x0,35=10,55
Donc les charges efficaces du noyau agissant sur les électrons
sont :
Z*1s=16-0,35 = 15,65 ; Z*2s2p=16-4,15 = 11,85 ; Z*3s3p=16-
10,55 = 5,45 27
Structure et propriétés des
éléments
I.4.4.2. Energie de l’électron et de l’atome
Dans l’approximation de Slater, l’énergie E d’un atome est égale à la somme
des énergies Ei des électrons des différents groupes.
m
E niEi
en eV
i 1
L’énergie Ei de l’électron d’un groupe d’électrons de nombre quantique
principal n est égale à : 13,6
Ei 2
Z i * 2
n en eV
Pour atténuer les différences entre les valeurs expérimentales et les valeurs
calculées, il est préférable d’utiliser la relation :
13,6 en eV avec :
Ei 2
Zi * 2
n*
n 1 2 3 4 5 6
n* 1 2 3 3,7 4,0 4,2
28
Application
Calculez les énergies de l’atome de lithium Li (Z=3) et de l’ion Li+. En
déduire l’énergie d’ionisation du lithium correspondant à la réaction :
Li(g) → Li+(g) + e-
29
Application
Calcul les énergies de l’atome de lithium Li (Z=3) et de l’ion Li+. En
déduire l’énergie d’ionisation du lithium correspondant à la
réaction : Li(g) → Li+(g) + e-
30
Structure et propriétés des
éléments
I.5. Rayon atomique de l’atome
Le rayon atomique est la distance pour laquelle la probabilité de
présence des électrons externes est maximale.
On peut assimiler en première approximation le rayon de l’OA la
plus externe au rayon atomique puisqu’il représente la distance
la plus probable pour les électrons les plus externes.
n²
Ra a0
Z * externe
avec a0 = 53 pm (rayon de Bohr) (10-12 m)
et n= nombre quantique principal le plus grand (ou de l’OA la plus externe)
31
Application
Calculer le rayon atomique du néon Ne et du sodium Na.
32
Application
Calculer le rayon atomique du néon Ne et du sodium Na.
34
Structure et propriétés des
éléments
II. Tableau périodique des éléments
II.1. Analyse
La classification périodique des éléments se présente sous la
forme d’un tableau à 18 colonnes ou groupes et à 7 lignes ou
périodes.
Tous les éléments d’une même colonne possèdent une structure
électronique externe identique. Ainsi on peut distinguer :
Les métaux alcalins en nS1 de Li (2S1) à Fr (7S1) (Francium)
Les métaux alcalino-terreux en nS2 de Be (2S2) à Ra (7S2)
(Radium)
Les halogènes en nS2np5 de F (2S22p5) à At(6S26p5) (Astate)
Les gaz rares en nS2np6 de Ne (2S22p6) à Rn(6S26p6)
(Radon), sauf He 35
36
Structure et propriétés des
éléments
II.2. Périodicité des propriétés atomiques
II.2. 1. Rayons atomiques et ioniques
On peut estimer, grâce à la formule de Slater, le rayon atomique
d’un atome isolé. Mais lorsque l’atome est lié à un autre atome,
la distribution électronique externe est perturbée et le rayon
modifié.
37
Structure et propriétés des
éléments
Dans une période (ligne), rm décroît quand Z croît : l’addition
d’un électron supplémentaire s ou p sur une sous couche
insaturée change faiblement le coefficient d’écran donc Z*eff
croît, l’attraction électrostatique est donc de plus en plus forte
donc rm décroît.
rm décroit dans une période →
Dans un groupe, rm croît de haut en bas : Z croît mais on ajoute
aussi de 8 à 18 électrons supplémentaires qui font écran en
diminuant Z*eff.
rm croît le long d’un groupe de haut en bas
38
Rayon atomique
Rayon métallique en picomètres
Li Be
145 105
Na Mg Al
180 150 125
K Ca Ga Ge
220 180 130 125
Rb Sr In Sn Sb
235 200 155 145 145
Cs Ba Tl Pb Bi Po
266 215 190 180 160 190
39
Structure et propriétés des
éléments
II.2.1.2 Rayon ionique
Dans un cristal ionique, la distance entre les centres de deux
atomes voisins est la somme de leurs rayons ioniques.
Exemple : NaCl, d(Na-Cl)=r(Na+) + r(Cl-)
Cas des anions : les anions sont plus gros que l’atome correspondant
r(Cl)=99pm, r(Cl-)=181pm car il y a plus d’électrons que dans l’atome donc
la répulsion électronique augmente puisque Z est inchangée.
Cas des cations : les cations sont plus petits que l’atome correspondant
r(Li)=155pm, r(Li+)=68pm : on a arraché un électron à l’atome alors que Z
reste inchangée. Les électrons sont donc plus retenus (moins de répulsion
électronique) donc la taille de l’ion diminue.
40
Structure et propriétés des
éléments
II.2. 2. Energie d’ionisation (EI)
Définition : on appelle énergie de première ionisation l’énergie
minimale à fournir pour réaliser la réaction en phase gazeuse
suivante : X g X g e
on la note EI1 (énergie nécessaire pour arracher un électron)
H He
1310 2370
5250
Li Be B C N O F Ne
519 900 799 1090 1400 1310 1680 2080
7300 1760 2420 2350 2860 3390 3370 3950
1480 3660
25000
Na Mg Al Si P S Cr Ar
494 736 577 786 1060 1000 1260 1520
4560 1450 1820
7740 2740
11600
K Ca Ga Ge As Se Br Kr
418 590 577 762 966 941 1140 1350
3070 1137
4940
Rb Sr In Sn Sb Te I Xe
402 548 556 707 833 870 1010 1170
2650 1060
4120
42
Structure et propriétés des
éléments
II.2. 3. Affinité électronique (AE)
Définition : l’affinité électronique traduit l’aptitude d’un atome à
pouvoir capter un électron. Elle correspond à l’opposé de l’énergie
mise en jeu lors du processus en phase gazeuse suivant : AE=-ΔHr
X g e X g
43
Affinité électronique des éléments en AE/eV
H He
0.754 2 11 13 14 15 16 17 0.0
Li Be B C N O F Ne
0.62 0.0 0.28 1.27 0.0 1.46 3.4 0.0
Na Mg Al Sc P S Cl Ar
0.546 0.0 0.46 1.38 0.74 2.08 3.62 0.0
K Ca Cu Ge As Se Br Kr
0.501 0.0 1.23 1.2 0.8 2.02 3.36 0.0
Rb Sr Ag Sn Sb Te I Xe
0.486 0.0 1.303 1.25 1.05 1.97 3.06 0.0
Cs
0.471
44
Conductivité
Réaction acide-base
Réaction d’oxydo-réduction
Les indicateurs colorés
CHAPITRE II :
LES SOLUTIONS AQUEUSES
45
Les solutions aqueuses
I. Généralités
I.1. Définitions
On appelle solution aqueuse toute solution obtenue en dissolvant un
soluté B dans de l’eau pure, le solvant. B, le soluté, peut être un sel
cristallisé ionique (ex NaCl) ou un composé moléculaire ionisable ou
non (ex O2)
Un sel de sodium dans l’eau : voir transparent suivant
Saccharose dans l’eau : saccharose(s) eau
saccharose (aq)
47
Les solutions aqueuses
I.1.1. Mise en solution de composés ioniques : l’hydratation
Par son fort moment dipolaire, l’eau interagit avec les ions.
Dans un cristal ionique sec (avant dissolution dans l’eau), les interactions
électrostatiques entre les ions sont du type Coulombiennes. Soient deux ions
organisés dans un réseau cristallin, avec l’ion 1 de charge q1 et l’ion 2 de
charge q2, la force coulombienne qui lie les deux atomes est :
q q
avec e0=8,85.10-12 C²/(m.J), permittivité diélectrique du vide
f 1 2
4e r ² et r = distance entre les charges q1 et q2 (en cm)
0
Placés dans l’eau de permittivité diélectrique relative er=78,5 (sans unité) à
25°C, les forces coulombiennes sont divisées par le facteur er et deviennent :
De plus, en entourant les ions positifs et négatifs grâce à des
interactions ion-dipôle (rappel : l’eau est un dipôle), les distances
q1 q 2 f entre les ions deviennent très grandes, donc r devient d avec d >> r.
f '
4e e r ² 78,5 Les interactions électrostatiques ne sont plus capables d’assurer la
0 r stabilité du réseau cristallin ionique, il y a dispersion des ions
entourés de molécules d’eau : on dit qu’ils sont hydratés.
La dissolution d’un composé ionique est une réaction chimique,
elle fournit des ions hydratés. 48
Les solutions aqueuses
I.1.2. Mise en solution de composés ionisables : l’hydrolyse
Le soluté réagit totalement ou partiellement avec les molécules
d’eau. On obtient encore des ions hydratés soit selon une
réaction totale soit selon une réaction partielle.
Exemples :
Acide chlorhydrique
HCl (g) → dans l’eau HCl (aq)
HCl (aq) + H2O → H3O+(aq) + Cl-(aq) réaction totale
Acide oxalique
H2C2O4 (s) → H2C2O4 (aq)
H2C2O4 (aq) + H2O ↔ HC2O4- (aq) + H3O+ (aq) réaction partielle
50
Les solutions aqueuses
I.2. Conductivité des solutions aqueuses ioniques
(mesure, voir transparent suivant)
Une preuve directe de l’existence d’ions dans un solvant est donnée par le
passage d’un courant électrique dans la solution. Les seuls porteurs de
charges sont alors les ions hydratés. Ainsi, on mesure la conductance G de la
solution.
S avec G= conductance en S ;
G σ = conductivité en S.m-1 (=1/ρ)
l
et S en m² et l en m
Pour se libérer de la concentration de la solution et pour pouvoir comparer
entre elles des solutions de même concentration, on utilise la conductivité
molaire Λ définie par :
Conductivité varie peu avec la
avec en S.m².mol-1 ;
concentration = électrolytes forts;
σ = conductivité en S.m-1 ; Conductivité varie beaucoup avec la
C et C en mol.m-3 concentration = électrolytes faibles
51
Mesure de la conductance d’une solution
52
Les solutions aqueuses
I.2.1. Les électrolytes forts : relation de Kohlrausch
Un électrolyte fort mis en solution donne une réaction totale. Il
y a ionisation totale.
Donc dans un électrolyte fort, il n’y a que des ions et les
molécules du solvant.
Exemple : dissolution de la soude solide dans l’eau :
NaOH(s) + eau → Na+(aq) + OH-(aq)
53
Les solutions aqueuses
I.2.1. Les électrolytes forts : relation de Kohlrausch
De plus, pour une solution d’électrolytes forts, Kohlrausch a montré que la
conductivité molaire à dilution infinie était la somme des conductivités
molaires à dilution infinie de chaque ion.
Donc pour un sel noté MX (M+X-), on a :
0 (M X ) 0 (M , aq) 0 ( X , aq)
0 (M , aq) = conductivité molaire à dilution infinie de l’ion M+
0 ( X , aq) = conductivité molaire à dilution infinie de l’ion X-
Deuxième loi de Kohlrausch : la conductivité d’une solution est égale à la
somme des contributions de chaque ion :
avec Ci concentration en mol.m-3,
en i0 S.m².mol-1
et z i valeur absolue de la charge de l’ion i
54
Application
(1) Quelle est la conductivité d’une solution de nitrate d’argent à 10-2 mol/l ?
Données : 0 ( Ag ) 61,9.10 4 S.m².mol-1
0 ( NO3 ) 71,4.10 4 S.m².mol-1
55
Application
(1) Quelle est la conductivité d’une solution de nitrate d’argent à 10-2 mol/l ?
Données : 0 ( Ag ) 61,9.10 4 S.m².mol-1
0 ( NO3 ) 71,4.10 4 S.m².mol-1
pour Ag+, z=1 et pour NO3-, z=-1
C(Ag+)=C(NO3-)=10-2 mol/l = 10 mol/m3
Donc σ = 10x( 61,9.104 + 71,4.104 ) = 0,1333 S.m-1
12.10 3 -3 -4 -1
Donc C = 4 4 = 0,801 mol.m soit 8,01.10 mol.l
73,5.10 76,3.10 56
Les solutions aqueuses
I.2.2. Les électrolytes faibles : loi de dilution d’Ostwald
Ajoutons de l’acide acétique dans de l’eau. L’ionisation n’est pas totale, on
écrit un équilibre :
CH3COOH + H2O CH3COO-(aq) + H3O+(aq)
Dans les électrolytes faibles, la solution contient les ions dérivant du soluté
(CH3COO-) mais aussi des molécules du soluté lui-même (CH3COOH).
Ces solutés ne suivent pas la loi de Kohlrausch donc 0 a C
avec a=activité souvent égale aux concentrations en milieu dilué (C<10-3 mol.l-1)
57
Les solutions aqueuses
I.3. Les activités des ions en solution aqueuse
On considère une solution aqueuse contenant un litre de soluté
à la concentration Ci (mole/l). Le comportement des ions est
d’autant moins idéal que la solution contient des ions (plus
d’interactions entre les charges ioniques). Pour caractériser la
quantité d’ions, on utilise la notion de force ionique.
avec Ci, concentration de l’ion i, en mole/l
1
I Ci z i2 et zi, charge de l’ion i
2 i
58
Les solutions aqueuses
I.3. Les activités des ions en solution aqueuse
Plus la force ionique est élevée plus les interactions ioniques
modifient le comportement des ions. Pour traduire ce
comportement non idéal, toute espèce ionique est caractérisée
par son activité ai.
g i Ci avec gi =coefficient d’activité dont la valeur tend
ai vers 1 lorsque Ci tend vers 0 (cas des solutions
C 0 diluées). g ≤1.
i
et C0=concentration de référence = 1 mole/l
Pour le solvant eau et pour les espèces n’appartenant pas à la
solution aqueuse, on prend ai=1
Pour les solution diluées, ai=Ci (Ci≤ 10-3 mole/l),
59
Les solutions aqueuses
I.3. Les activités des ions en solution aqueuse
Pour les solutions concentrées on estime gi en fonction de la
force ionique I de la solution. Dans ce cas, calcul du coefficient
d’activité de l’ion i :
Force ionique I Coefficient d’activité γi
I ≤ 0,02 z2 I
i
g 10 2
i
z2 I
i I
I ≥0,2 2(1 I )
g 10
i
61
Application
1) Sachant que pH=-log (aH3O+), calculer le pH d’une solution
d’HCl à 10-4 mole/l
aH3O+=[ aH3O+] car solution diluée donc pH= -log [H3O+]=4
2) Sachant que pH=-log (aH3O+), calculer le pH d’une solution
d’HCl à 10-2 mole/l
La solution n’est pas diluée donc on calcule la force ionique I :
1
I
2 i
Ci z i2 = 0,5 x (1²x10-2 +1²x10-2) = 10-2
dans ce cas, I <0,02 donc on calcule les gi. 2
1 102
zi2 I
g i 10 2 donc
g H g Cl 10
2 =0,8913
Pour des solutions suffisamment diluées, Ci≤ 10-3 mole/l, ai=Ci/C0 et par
définition aH2O=1
[ B] [ H 3 O ]
Donc K (T ) Ka sans dimension et avec C0=1mole/l
[ A] C0
Et pKa= - log Ka
De même, pour les bases,
B (acide) + H2O A (acide) + OH-
[ A] [OH ] Ke
Kb ou pKa+pKb=pKe=14 à 25°C
[ B] C Ka
0
67
Les solutions aqueuses
Cas des polyacides et polybases
On définit autant de constantes d’acidité qu’il y a de protons
transférables
Exemple : cas de l’acide phosphorique H3PO4
H3PO4 + H2O H2PO4- + H3O+
H2PO4- + H2O HPO42- + H3O+
HPO42- + H2O PO43- + H3O+
[H 2 PO 4 ] [ H 3O ]
-
Ka1= avec pKa1=2,2
[ H 3 PO4 ]
2
[HPO4 ] [ H 3O ]
Ka2= avec pKa2=7,2
[ H 2 PO4 ]
3
[PO 4 ] [ H 3O ]
Ka3= 2 avec pKa3=12,3 68
[ HPO4 ]
Les solutions aqueuses
Cas où le transfert de protons est total
On ne peut pas écrire de constante d’équilibre.
Exemple : acides totalement ionisés en solution aqueuse :
Acide perchlorique, HClO4 + H2O →H3O+ + ClO4-
Acide sulfurique, H2SO4 + H2O →H3O+ + HSO4-
69
Les solutions aqueuses
II.1.3. Domaines de prédominance
On peut transformer l’expression de Ka d’un couple acide-base
en faisant intervenir le pH de la solution défini par :
pH log a H O log[ H 3O ] En milieu dilué
3
[ B] [ B]
log Ka log log[ H 3O ] d’où pKa log pH
[ A] [ A]
[ B]
Donc pH pKa log
[ A]
70
Les solutions aqueuses
72
Les solutions aqueuses
Échelle d’acidité :
Dans l’eau, seuls les couples A/B dont 0<pKa<14
peuvent être différenciés. L’ensemble des couples A/B
peut être classés selon la valeur de leur pKa, c’est
l’échelle d’acidité.
pKa
H3O+ est l’acide le plus fort et OH- est la base la plus forte.
73
Les solutions aqueuses
74
Application
On réalise une solution en mélangeant 0,5 mole d’acide éthanoïque
et 0,3 mole d’ammoniac dans un litre d’eau.
Calculer le pH de la solution et la concentration des espèces en
présence.
Données :
pKa1 (CH3COOH/CH3COO-)=4,8
pKa2 (NH4+/NH3)=9,2
Méthode :
1/ on trace un axe gradué en pKa de 0 à 14
2/ on place à gauche les bases (accepteurs de proton) présentes et à droite les
acides conjugués (donneurs de proton), y compris H2O
3/ on néglige l’autoprotolyse de l’eau (faible production de H3O+ et OH- par H2O)
4/ on encadre les espèces en présence. Puis on écrit la réaction : la base la plus
forte réagit avec l’acide la plus fort –règle du gamma 75
Application
NH3 + CH3COOH ↔ NH4+ + CH3COO- (réaction supposée déplacée vers la droite)
t=0 0,3 0,5 0 0 mole
tf ε 0,5-0,3=0,2 0,3 0,3 mole
A la fin de la réaction :
[NH4+]=0,3 mole/l
[CH3COO-]=0,3 mole/l
[CH3COOH]=0,2 mole/l
[NH3]= ε mole/l
or pH=pka + log [B]/[A] donc
pH = pka1 + log [CH3COO-]/[ CH3COOH]
= pKa2 + log [NH3]/[ NH4+]
= 4,8 + log 0,3/0,2 = 9,2 + log ε/0,3
donc pH=5 (soit [H3O+]= 10-5 mole/l)
et [NH3]=10-9.2x0,3/10-5=1,9.10-5 mole/l, concentration faible comme 76
supposée.
A retenir
Règle du gamma :
Un acide A1 réagit sur une base
B2 si pKa1<pKa2 ou si Ka1>Ka2
La réaction est :
B2 + A1 ↔ A2 + B1 et cette
réaction a une constante
d’équilibre égale à K=10 pKa2-pKa1.
Si K»10, la réaction est quasi-
totale.
77
Les solutions aqueuses
II.3. Les indicateurs colorés
II.3.1. Nature chimique des indicateurs colorés (IC)
Les indicateurs colorés sont des grosses molécules organiques
ayant des propriétés acido-basiques faibles. On les notes HIn
(forme acide)/In- (forme basique). Les formes acides et basiques
ont des spectres d’absorbance différents dans le visible. Elles
n’ont donc pas la même couleur.
En solution aqueuse, l’indicateur coloré se dissocie
selon :
[ H O ][ In ]
HIn + H2O ↔ In- + H3O+ avec Ki 3 en milieu dilué
[ HIn]
-
Ou pH=pKi + log [In ]/[HIn]
Le rapport [In-]/[HIn] est donc fixé par le pH de la solution dans
laquelle se trouve l’IC.
78
Les solutions aqueuses
Les domaines de prédominance de HIn et In- sont les suivants :
79
Les solutions aqueuses
II.3.2. Conditions d’utilisation d’un IC
80
Les solutions aqueuses
NaOH=solution à titrer 81
Les solutions aqueuses
Titrage direct : le titrant et l’espèce à doser sont directement mis
en présence.
A + B =C 82
Les solutions aqueuses
Titrage en retour : on dose l’excès d’un réactif qui n’a pas réagit
avec l’échantillon par le titrant.
Exemple : A à doser. On met B en excès cela produit C et il reste
du B. On dose l’excès (excès connu) de B n’ayant pas réagit.
Connaissant la stœchiométrie de la réaction, on peut calculer la
quantité de A initialement présente.
A non titrable par T
T=titrant A+ B (excès) → C
Excès de B t0 x excès 0
tf e excès-x x
A
0
VHCl
équivalence 84
Les solutions aqueuses
II.4.1.2. La réaction de titrage (ou de dosage)
La réaction chimique entre le composé à titrer et le titrant doit
être :
Totale, de stœchiométrie connue : la réaction est donc
représentée par une équation bilan simple.
Rapide et doit provoquer un changement brutal de l’une des
propriétés physico-chimique de la solution au point
d’équivalence
Le point d’équivalence doit être détectable par exemple par le
changement de couleur d’un indicateur coloré ou par les
propriétés électriques de la solution
85
Les solutions aqueuses
II.4.2. Aspect expérimental
II.4.2.1. Titrage conductimétrique
Lors d’une réaction entre deux couples acide-base en solution aqueuse, la
particule échangée est le proton H+. Sa présence ou son absence modifient
les propriétés conductrices des solutions mises en jeu et il est possible
d’utiliser une méthode conductimétrique pour suivre l’évolution du titrage.
conductivité en S.m-1
NaOH
Cb,Vvariable La réaction de dosage est :
H3O+ + OH- → 2 H2O
avec Na+ et Cl- ions spectateurs
HCl
Ca, Va
87
Les solutions aqueuses
Exemple : dosage d’un acide fort HCl (Ca?, Va) par une solution
de soude NaOH (Cb, V incrément variable)
NaOH
Cb,Vvariable La réaction de dosage est :
H3O+ + OH- → 2 H2O
avec Na+ et Cl- ions spectateurs
HCl
Ca, Va
NaOH
Cb,Vvariable La réaction de dosage est :
H3O+ + OH- → 2 H2O
avec Na+ et Cl- ions spectateurs
HCl
Ca, Va
89
Les solutions aqueuses
Exemple : dosage d’un acide fort HCl (Ca?, Va) par une solution
de soude NaOH (Cb, V incrément variable)
NaOH
Cb,Vvariable La réaction de dosage est :
H3O+ + OH- → 2 H2O
avec Na+ et Cl- ions spectateurs
HCl
Ca, Va
NaOH
Cb,Vvariable La réaction de dosage est :
H3O+ + OH- → 2 H2O
avec Na+ et Cl- ions spectateurs
HCl
Ca, Va
91
Les solutions aqueuses
NaOH
Cb,Vvariable
Veq << 500ml
HCl, 500ml
Ca, Va 92
Les solutions aqueuses
Explication de l’allure de la courbe de dosage :
(1) t=0, on a des H3O+ et des Cl-. On ajoute de la soude donc on
ajoute des OH- qui sont consommés immédiatement par le
H3O+ en excès. Donc il n’y a pas d’OH- et [H3O+] diminue. On
ajoute des Na+ donc [Na+] augmente. Par ailleurs on dilue
1 2 légèrement [Cl-] par ajout du faible incrément de NaOH donc
[Cl-] diminue légèrement.
Or λ°Na+ et λ°Cl- « λ°H3O+ donc σ1 diminue.
(1) (2) A t=équivalence, il y a uniquement des Na+ et des Cl- qui ont
une faible λ° par rapport à H3O+ et OH-. Donc la solution à une
VNaOH très faible conductivité.
Véquivalence
(2) après l’équivalence, on ajoute un excès de OH-, et il n’y a
plus de H3O+. Donc [Na+] augmente et [OH-] augmente. Cl- est
toujours présent et continue à être dilué donc [Cl-] diminue
légèrement.
Or λ°Na+ et λ°Cl- « λ°OH- Donc σ2 augmente.
93
Les solutions aqueuses
II.4.2.2. Titrage potentiométrique
Le titrage potentiométrique fait intervenir l’espèce H+ donc le pH de la
solution. Au voisinage de l’équivalence, le pH subit une brusque discontinuité.
On met à profit cette propriété en utilisant un détecteur sensible à l’activité
des ions H+ et dont la réponse est linéaire en fonction du pH. Il s’agit
d’électrodes sensibles aux ions H+. Associée à une électrode de potentiel
constant, dite électrode de référence, on mesure une différence de potentiel.
C’est la méthode de titrage potentiométrique.
(en volt)
Les voltmètres sont souvent gradués en unités pH. On obtient une courbe
pH=f(volume de titrant).
94
Les solutions aqueuses
Electrodes sensibles à H+ :
Electrode à hydrogène
Basée sur le couple d’oxydoréduction H+(aq)/H2(g)
2 H+(aq) + 2 e- ↔ H2(g)
Equation de Nernst :
0,059 [ H ]²
E EH / H2 log
2 PH 2 / P ou E=0-0,059pH– 0,0295 logPH2/P°
Le potentiel ne dépend que du pH si la pression partielle du gaz
est fixée.
L’usage de cette électrode au laboratoire n’est pas courant par
suite des difficultés de mise en œuvre : platinage de l’électrode
et utilisation d’un gaz.
95
Les solutions aqueuses
Electrodes sensibles à H+ :
Electrode d’antimoine
Elle consiste en une tige d’antimoine très pure scellée au bout
d’un tube de verre. Au contact de la solution aqueuse, le métal
se couvre d’une fine couche d’oxyde d’antimoine Sb2O3.
E=E°Sb2O3/Sb – 0,059 pH
98
Les solutions aqueuses
100
Application
Calculer la concentration d’une solution d’acide chlorhydrique ou
de soude N/10. De même pour H2SO4 acide sulfurique.
Calculer la concentration d’une solution de permanganate de
potassium KMnO4 1M sachant que la réaction d’oxydo-réduction
est : MnO4- + 5 e- + 8H+ ↔ Mn2+ + 4 H2O
101
Les solutions aqueuses
II.4.4. Calcul des pH : relations quantitatives
Soit l’équilibre de dissociation AH ↔ A- + H+
L’acide est fort si la dissociation est totale. Dans les autres cas,
l’acide est faible, voire moyen. La force d’un acide varie avec le
rapport Ka/Ca
Ka= constante de l’équilibre de dissociation
Ca= concentration de l’acide
102
Les solutions aqueuses
Soit α le coefficient de dissociation de l’acide :
AH ↔ A- + H+
t0 C 0 0
t C(1- α) Cα Cα
(C )² Ka ²
donc Ka soit
(1 )C
le rapport Ka/C
C (1 )
dépend du taux de dissociation donc de la force de l’acide.
Ka 4C
Ainsi, 1 1
2C Ka
Ka 4C
Or, pH=-log a(H+) = - log C α = log 1 1
2 Ka
103
Les solutions aqueuses
104
Les solutions aqueuses
II.4.5. Exemples de titrages
Titrage d’un acide faible (AH) par une base forte
AH+HO- →A-+H2O
105
Les solutions aqueuses
On essaie d’exprimer le pH en différents points du dosage
Initialement sans ajout de base, le pH du milieu est égal au pH
de l’acide faible en solution. On peut donc le calculer avec les
formules ci-dessous :
pH=1/2 pKa -1/2 log [AH]0
106
Les solutions aqueuses
À la ½ équivalence, V=1/2 Véq et [AH]=[A-] donc pH= pKa
107
Les solutions aqueuses
[ B]
pH pKa log
[ A]
108
Les solutions aqueuses
A l’équivalence :
n(acide1)=n(base2) et n(acide2)=n(base1)
110
Application
Calculer le pH d’une solution équimolaire d’un sel de base faible
acétate et d’acide faible ammonium.
111
Les solutions aqueuses
112
Les solutions aqueuses
Un oxydant est une substance dont le no peut diminuer, un réducteur est une
substance dont le no peut augmenter
115
Les solutions aqueuses
III.1.4. Equilibre d’une ½ réaction électronique
On opère de façon systématique :
1. Conservation des atomes. Les atomes d’oxygène manquants
sont apportés sous forme de molécules d’eau puis les atomes
d’hydrogène sous forme d’ions H+.
2. Conservation de la charge. On équilibre les charges en
ajoutant le nombre approprié d’e- du côté où apparaissent les
charges positives excédentaires.
Exemple : couple IO3-/I2
IO3- ½ I2
IO3- ½ I2 + 3 H2O
IO3- + 6 H+ ½ I2 + 3 H2O
IO3- + 6 H+ + 5 e- ½ I2 + 3 H2O
116
Les solutions aqueuses
III.1.5. Ecriture de la réaction d’oxydo-réduction
L’écriture d’une réaction d’oxydo-réduction résulte de l’écriture
des deux demi-réactions électronique et de l’élimination des
électrons par combinaison linéaire.
119
Les solutions aqueuses
III.2.3. La relation de Nernst, suite…
RT
à 25°C, ln 5,916.10 2 log en Volt (V)
F
Remarque :
Pour H2O, on prendra aH2O=1 et pour les gaz, agaz=Pgaz/P° (bar)
Pour les solides ou liquides non miscibles dans l’eau, as/l=1
120
Application
121
Application
0,059 [ H ]6
E Fe2O3 / Fe2 E Fe2O3 / Fe2 log
2 [ Fe 2 ]2
122
Les solutions aqueuses
III.2.4. Prévision des réactions d’oxydo-réduction
On peut prévoir le sens de la réaction entre deux couples
oxydant-réducteurs en comparant leurs potentiels standards E°1
et E°2. Un oxydant (1) réagit sur un réducteur (2) si E°1 > E°2.
Règle du gamma : l’oxydant le plus fort réagit sur le réducteur le
plus fort.
123
Les solutions aqueuses
Calcul de la constante d’équilibre Kr de la réaction d’oxydo-réduction :
Red2 n2 e- + Ox2 x n1
Ox1 + n1 e- Red1 x n2
n2 Ox1 + n1 Red2 n1Ox2 + n2 Red1
n1 n2
aox a produits
Kr
red1
2
n2 n1
avec a=activité = concentration si milieu dilué
aox a réactifs
1 red 2
124
Les solutions aqueuses
a a
0,059 ox 0,059 ox
E log 1 E log 2
1 n a 2 n a
1 red 2 red
1 2
En faisant apparaître le produit n1n2 :
n n
a 2 a 1
0,059 ox 0,059 ox
E log 1 E log 2
1 n n a 2 n n a
2 1 red 1 2 red
1 2
126
Application
Expliciter et calculer la valeur de la constante de la
réaction entre les couples NO3-/NO(g), E°1=0,96 V et
Cu2+/Cu(s), E°2=0,34 V.
23
Log Kr= 0,96 0,34 =63 donc Kr=1063 réaction totale
0,059
127
Les solutions aqueuses
III.2.5. Influence de la complexation et de la précipitation sur
les potentiels standards
III.2.5.1. Influence de la complexation
La formation de complexes dans une solution aqueuse diminue
le potentiel standard du couple redox non complexé.
Ag CN
2
128
Les solutions aqueuses
Soit le couple Ag+/Ag(s) sans complexe avec le cyanure :
Ag+ + e- Ag(s) avec E=E°( Ag+/Ag) + 0,059 log [Ag+]
avec E°( Ag+/Ag)=0,8 V
Si des ions cyanures sont présents, une partie des Ag+ va être
complexée. Ainsi la concentration en Ag+ diminue et peut être
calculée en fonction de la quantité de complexe :
[Ag+]= Ag(CN) 2
-
CN
2
E= E°(Ag(CN)2-/Ag(s)) + 0,059log
Ag(CN)
-
2
CN
2
+
La complexation a
Ag Ag(s)
0,8 diminué le pouvoir
-
oxydant de l’argent I.
Ag(CN)2 Ag(s)
-0,38 130
Les solutions aqueuses
III.2.5.2. Influence de la précipitation
Exemple : on étudie le couple Hg22+(s)/Hg(l), E°1=+0,796 V
Hg22+ + 2 e- Hg(l)
E= E°(Hg22+(s)/Hg(l)) + 0,059 logHg 2 2
2
En milieu chlorure, l’ion mercure II forme un précipité de
dichlorure de mercure, le calomel Hg2Cl2 selon la réaction :
Hg2Cl2(s) Hg22+ + 2 Cl- avec pKs = 17,96
Quand l’ion Hg22+ est engagé dans la réaction de précipitation, sa
concentration diminue et se calcule à partir du produit de
solubilité Ks :
Hg 22 Ks 2
Cl
131
Les solutions aqueuses
Le potentiel devient donc :
0,059 Ks
E= E°(Hg22+(s)/Hg(l)) + log
2 2
Cl
0,059 1
= E°(Hg2 2+(s)/Hg(l)) + 2 log Ks 0,059 log
[Cl ]
1
Et le potentiel s’écrit : E(Hg2Cl2/Hg(l)) = E°(Hg2Cl2/Hg(l)) + 0,059 log
Cl
0,059
Par identification, E°(Hg2Cl2/Hg(l)) = E°(Hg22+(s)/Hg(l))+ log Ks
2
= 0,266 V
132
Les solutions aqueuses
E°(V)
La précipitation diminue le
Hg22+ Hg(s) pouvoir oxydant de l’ion Hg2+.
0,796
Hg2(Cl)2 Hg(s)
0,266
133
Les solutions aqueuses
136
Les solutions aqueuses
III.3.2. Exemple de titrage : Dosage des ions Fe2+ par MnO4-
MnO4-/Mn2+
MnO4-
C2,Vvariable
Fe3+/Fe2+
Fe2+, H+ Ei
C1,V1 ½ Équ. Équ. VMnO4-
138
Les solutions aqueuses
Le point à l’équivalence est défini par le volume Ve de l’oxydant KMnO4
ajouté dans les quantités stœchiométriques, à savoir :
n( Fe 2 ) C1V1
soit n( MnO )
4 C 2Ve d’où Ve=10ml
5 5
139
Les solutions aqueuses
A l’équivalence, on a égalité des potentiels :
Fe Mn
4
2 2
5
n1 E1 n2 E 2
Eéquivalence en V
n1 n2
140
Les solutions aqueuses
III.3.3. Les indicateurs colorés d’oxydo-réduction
Il s’agit de molécules organiques ou non organiques dont les
formes oxydées et réduites n’ont pas la même couleur. Pour qu’il
soit utilisable dans un titrage, un indicateur coloré doit avoir un
potentiel standard intermédiaire entre celui de la solution à
titrer et le titrant utilisé et il doit présenter un changement de
couleur net lors du saut de potentiel à l’équivalence.
InOx + n e- InRed
EE
0,059
log
InOx
Inox / Inred
n In Re d
141
La liaison covalente
Polarisation des liaisons
Structures à électrons délocalisés
CHAPITRE III :
STRUCTURE ÉLECTRONIQUE DES
MOLÉCULES
142
Structure électronique des
molécules
I. La liaison covalente
La liaison covalente est obtenue grâce à la mise en commun de
deux électrons apportés par deux atomes. Comme pour l’atome
isolé, on peut envisager deux modèles théoriques pour décrire le
comportement des électrons dans une molécule : le modèle de
Lewis et le modèle Ondulatoire.
144
Structure électronique des
molécules
Coordinence (ou coordination) : l’un des deux atomes (le
donneur) fournit un doublet déjà constitué de sa couche
externe, l’autre (accepteur) reçoit ce doublet dans une case
vide de sa couche de valence (couche externe).
A.
. B ou A B
Exemple : Formation de l’ion ammonium NH4+ à partir de
l’ammoniac. +
H
N
H N H H+ H N H
H H
H+ H H H
146
Structure électronique des
molécules
On appelle la valence d’un atome le nombre de liaisons que
peut échanger un atome : on dit aussi que c’est le nombre
d’atomes d’hydrogène que l’on peut unir à cet atome.
Exemple : Atomes monovalents (H-H, H-F), atomes divalents
(O=O, H-O-H), atomes trivalents (AlCl3), atomes tétravalents
(CH4) ...
147
Structure électronique des
molécules
148
Structure électronique des
molécules
I.1.2. Notation de Lewis des molécules et des ions
Seule la couche électronique externe joue un rôle dans les réactions
chimiques soit pour donner des électrons qu’elle comporte soit pour
en accepter d’autres.
La notation de Lewis indique :
Les paires d’électrons libres et liés autour de chaque atome
Les électrons célibataires
Les charges ioniques si il y en a
Les lacunes électroniques (pas toujours si il y en a beaucoup)
H2O (H : s1, O : s2p4 ) CH3OH (H : s1, O : s2p4, C : AlCl3 (Al : s2p1, Cl : s2p5)
s2 p 2 )
H
Cl Al Cl
H O H H C O H
H Cl 149
Structure électronique des
molécules
I.2. Le modèle ondulatoire
Ce modèle de liaison est fondé sur deux idées essentielles :
L’électron est décrit soit comme une particule, soit comme une
onde,
L’électron ne possède pas d’orbite géométriquement définie. On ne
connaît que sa probabilité de présence à un instant t donné, autour
du noyau.
I.2.1. La fonction d’onde ou orbitale (y, OA)
La fonction d’onde Ψ est une fonction des coordonnées d’espace qui
définit l’état d’un électron. Cette fonction décrit le lieu géométrique
de probabilité de présence de l’électron, le noyau de l’atome étant
pris pour origine. Ce lieu géométrique est appelé orbitale atomique
(OA). Cette OA ne peut être occupée que par 2 électrons au maximum,
de spins opposés. 150
Structure électronique des
molécules
La géométrie du lieu varie en fonction de la nature de l’OA qui
peut être s, p, d ou f.
Les OA s ont une symétrie sphérique. La probabilité de trouver
l’électron varie de la même façon en fonction de la distance au
noyau, quelle que soit la direction dans laquelle on s’en
éloigne.
OA s OA pz OA px OA py 151
Structure électronique des
molécules
La géométrie du lieu varie en fonction de la nature de l’OA qui
peut être s, p, d ou f.
Les orbitales p par contre sont directionnelles. La densité
électronique correspondante est maximale dans une direction
privilégiée et les 3 directions privilégiées des orbitales p sont
les 3 axes orthogonaux d’un trièdre.
OA s OA pz OA px OA py 152
Structure électronique des
molécules
I.2.2. Formation des liaisons
Les liaisons se forment par recouvrement des OA dans lesquelles se
trouvent les électrons appariés. On obtient, après recouvrement, une
orbitale moléculaire (OM) englobant les deux noyaux et dans laquelle
le doublet partagé a la plus grande probabilité de se trouver.
Si le recouvrement s’effectue de telle sorte que les deux OA mettent
en commun leur axe de symétrie, qui devient aussi celui de l’OM, il
s’agit d’une liaison σ.
La liaison est d’autant plus forte que la
zone de recouvrement est grande.
Dans le cas des orbitales p, l’axe de
symétrie constitue donc une direction OAs OM
privilégiée pour la formation des
liaisons.
153
Structure électronique des
molécules
II. Polarisation des liaisons
Lorsqu’une covalence unit deux atomes identiques, le doublet
est partagé de façon symétrique (ex : H-H).
Si les deux atomes ne sont pas identiques (ex : H-Cl), celui qui est
le plus électronégatif attire plus fortement le doublet. Le nuage
électronique n’est pas symétrique : la liaison est dite polarisée.
L’élément le plus électronégatif présente un excès de charges
négatives.
La molécule présente un pôle positif et un
pôle négatif bien que la charge totale soit
H Cl nulle.
d+ d- La valeur de δ dépend de la différence
0 ≤ |δ|≤ 1 d’électronégativité entre les deux atomes. δ
charge formelle s’exprime en unité électronique. 154
Application
Placer les charges δ+ et δ- exprimant la polarisation des liaisons
entre le carbone et l’hétéroatome (autre que H) auquel il est lié.
a) H3C – OH
b) HC≡C – Na
c) H2N – CH3
d) H3C – Cl
155
Structure électronique des
molécules
II.1. Moment dipolaire
Définition : c’est le moment électrique de la molécule polarisée.
Le moment dipolaire est une grandeur vectorielle : il possède une
direction, un sens et un module. On le représente par une flèche parallèle
à la liaison orientée conventionnellement du pôle - au pôle +.
qd en C.m (q en C et d en m)
Ou 48 d d en Debye (D) et d en nm
|d| est la charge formelle portée par chaque atome, exprimée en unité
électronique et d est la longueur de la liaison en nm
Remarque : 1 D=10-29/3 C.m
1 unité électronique = 1 e- = 1,6.10-19 C
d=q/e
156
Application
157
Application
d+ µ d-
H Cl
158
Structure électronique des
molécules
Dans le cas des molécules polyatomiques, formées de plusieurs
liaisons, on peut attribuer un moment dipolaire à chacune des
liaisons. Les moments dipolaires des diverses liaisons
s’additionnent comme des vecteurs et leur résultante est le
moment dipolaire de la molécule considérée globalement.
Remarque : l’électronégativité du carbone C, et de l’hydrogène
H, étant proches, la liaison C-H est très peu polarisée (C (d-) – (d+)
H)
Exemple : H2O
159
Application
Le moment dipolaire des molécules ou ions suivants est-il nul ou
non nul ? Dans le deuxième cas, comment est-il orienté ?
160
Application
Le moment dipolaire des molécules ou ions suivants est-il nul ou
non nul ? Dans le deuxième cas, comment est-il orienté ?
- H +
d+
C
N
Cl d-
H
Cl Cl H H
d- d-
d- d-
Cl Cl
Cl H
C C C C
d+ d+
H H H Cl
161
Structure électronique des
molécules
II.2. Effet inductif
La polarisation d’une liaison se répercute aussi sur les liaisons
voisines : elle décroît rapidement avec la distance (nulle au-delà
de 3-4 liaisons).
Cette influence, exercée le long d’une chaîne covalente, est
appelée l’effet inductif.
On distingue :
L’effet inductif attractif = - I
C’est l’effet exercé par un élément plus électronégatif que le C
(Substituants attractifs : les halogènes (F, Cl, Br, I) ; -OH ; -NH2)
Cl C C C
162
Structure électronique des
molécules
II.2. Effet inductif
L’effet inductif répulsif = + I
C’est l’effet exercé par un élément moins électronégatif que le
C (Substituants répulsifs : les alkyles (-CH3, -CH2-CH3…) ; les
métaux)
Na C C C
163
Structure électronique des
molécules
II.3. Influence sur la réactivité
La polarisation et son prolongement par l’effet inductif jouent un rôle
important dans la réactivité. Ils sont responsables de l’existence dans
les molécules de sites riches en électrons δ- ou déficitaires en
électrons δ+.
164
Structure électronique des
molécules
II.3. Influence sur la réactivité
H
d’’+ d’+ OH
C C + OH-
C C + H2O + Cl-
(2)
Cl
d-
167
Structure électronique des
molécules
III.2. Les systèmes conjugués
La délocalisation des électrons résulte de systèmes conjugués.
Ces systèmes comportent en général deux (ou plusieurs)
éléments structuraux particuliers : électrons , électrons non
liants n, case vides.
Les formes limites se déduisent les unes des autres en imaginant
des déplacements fictifs d’électrons symbolisés par des flèches.
Exemples :
e- – e- - C = C – C = C – C-
+ -
CH2=CH-CH=CH2 CH2-CH=CH-CH2
168
Structure électronique des
molécules
e- – e- n -C=C–A
- +
CH2=CH-Cl CH2-CH=Cl
+ +
CH3 – CH = CH – CH – CH2 –CH3 CH3 – CH – CH = CH – CH2 –CH3
Les charges (+) (notées aussi δ+) et (-) (notées aussi δ-) qui apparaissent après
délocalisation des électrons, résultent d’un effet mésomère donneur de la part du
groupe NH2 et accepteur de la part du groupe C=O.
172
Structure électronique des
molécules
Les charges créées par l’effet mésomère et l’effet inductif
peuvent être en conflit créant sur les mêmes sites des charges
contraires. En général, l’effet mésomère l’emporte car les
charges qu’il crée sont supérieures en valeur absolue.
On différencie:
les substituants attracteurs (-M) : - NO2, - CN, -COOH ou –
COO-, C=O
les substituants donneurs (+M) : -OH, -NH2, -X (halogènes)
173
Application
174
Structure électronique des
molécules
III.3.2. Stabilisation
La délocalisation des électrons entraîne une stabilisation de la
molécule. Pour une molécule à électrons délocalisés, la molécule
réelle est toujours plus stable que ses formes limites.
Exemple : le benzène
5517 kJ/mole
6C+6H (somme de l’énergie de chaque atome)
(énergie réelle)
175
Structure électronique des
molécules
La différence d’énergie entre la molécule de forme limite et la
molécule réelle à électrons délocalisés est appelée énergie de
résonance. Ici : Erésonance =150 kJ/mole
Influence sur la réactivité : lors d’une réaction, la formation
d’espèces avec électrons délocalisés est toujours favorisée.
5517 kJ/mole
6C+6H (somme de l’énergie de chaque atome)
(énergie réelle)
176
Exemples :
177
Les réactions et leurs mécanismes
Les alcanes
Les alcènes
Les alcools
Les phénols
Les aldéhydes et les cétones
Les acides et leurs dérivés
CHAPITRE IV :
CHIMIE ORGANIQUE
178
Chimie organique
I. Généralités
I.1. Formules des composés organiques
Formule brute : indique la composition en nombre d’atome dans
la molécule (CxHyOzNt….)
Formule plane semi-développée ou développée : c’est la
représentation de Lewis
Exemples :
H H H H H H H H
H C C H H C C C C C C H
H H H H H H H H
Éthane C2H6 L’hexane C6H14
179
Chimie organique
Formule topologique : les atomes de carbone ne sont pas
représentés et l’enchaînement carboné est présenté en zigzag.
Les atomes d’hydrogène sont supprimés.
Exemple : L’hexane
Dans cette représentation, on indique clairement les
insaturations et les hétéroatomes en respectant la géométrie de
la molécule.
Exemple : CH3 – CH = CH-CHCl – CH3
Cl 180
Chimie organique
I.2. Les groupements fonctionnels
On note R=alkyl, CnH2n+1.
La nomenclature des alkyls découle de celle des alcanes
(méthyle, éthyle, propyle, butyle, pentyle, hexyle, heptyle,
octyle…).
La classe d’un groupement alkyle désigne le nombre de
substituants carbonés portés par l’atome de carbone possédant
la valence libre.
S’il est lié au plus à un atome de carbone, il est dit primaire
S’il est lié au plus à deux atomes de carbone, il est dit
secondaire
S’il est lié au plus à trois atomes de carbone, il est dit tertiaire
181
Chimie organique
On définit également le degré de ramification d’un groupement alkyl :
Si la chaîne est linéaire, le groupement est dit normal (n)
Si la chaîne est fourchue avec deux branches, le groupement est dit
iso (i)
Si la chaîne est fourchue avec trois branches, le groupement est dit
tertio (t)
Exemples : -Groupements primaires :
éthyle : - CH2 - CH3
n-propyle : - CH2 - CH2- CH3 (ou CH3 – (CH2)2 -)
-Groupements secondaires :
méthyle-éthyle, appelé aussi iso propyle CH3 – CH –
CH3 CH3
-Groupements tertiaires :
CH3 – C –
2 – méthylpropyle, appelé aussi tertiobutyle
CH3
182
Alcane CnH2n+2 Nitrile
Amine R-NH2 O
Aldehyde R C H Halogénure d’acide R C X
O O
O
183
Chimie organique
184
Chimie organique
Substitution : un atome (ou groupe d’atome) en remplace un autre
dans la molécule initiale :
Ex : CH4 + Cl2 → CH3Cl + HCl
Un chlore a remplacé un hydrogène dans la molécule de méthane
Addition : une molécule se scinde en deux fragments qui se fixent
sur une autre molécule :
Ex : CH2 = CH2 + H2 → H3C – CH3
Elimination : une molécule perd certains de ses atomes et il en
résulte la création d’une liaison supplémentaire (liaisons multiples,
cyclisation…) :
Ex : H3C – CH2OH → CH2 = CH2 + H2O
Réarrangement (ou transposition) : certains atomes ou groupes
d’atomes changent de place dans la molécule :
Ex : CH2 = CHOH → H3C – CH = O 185
Application
A quel type appartiennent les réactions suivantes ?
186
Chimie organique
II.2. Aspects énergétiques de la réaction
II.2.1. L’énergie de réaction
Les réactions s’accompagnent presque toujours d’échange
d’énergie entre le système en réaction et l’extérieur. En effet, les
produits de réaction ne contiennent habituellement pas la
même quantité d’énergie que les réactifs de départ et la
différence est cédée ou empruntée à l’environnement. La forme
d’énergie le plus souvent échangée est de la chaleur.
Réaction exothermique : si l’énergie est cédée par la réaction, on
affecte alors le signe – à cette quantité d’énergie.
Réaction endothermique : si l’énergie est absorbée par la
réaction, on affecte alors le signe + à cette quantité d’énergie.
187
Chimie organique
Ea2
Ea Ea1
réactifs
réactifs E
produits
E produits
Avancement de la réaction (t)
on a v k[ A]m [ B]n
Ea / RT
avec k = B e lois d’Arhénius
k étant la constante de vitesse
B= constante différente pour chaque réaction
Ea= énergie d’activation
R = constante des gaz parfaits = 8,314 J.K-1.mol-1
T= température absolue en K 191
Chimie organique
II.2.4. Loi de vitesse
La vitesse d’une réaction se définit par la diminution au cours du
temps de la concentration des réactifs de départ ou par
l’augmentation de la concentration des produits.
Pour la réaction : uA A + uB B → Produits
on a v k[ A]m [ B]n
Ea / RT
avec k = B e lois d’Arhénius
k étant la constante de vitesse
Les exposants m et n sont les ordres partiels de la réaction par
rapport aux réactifs A et B.
La somme m+n est l’ordre global de la réaction.
192
Chimie organique
II.2.4. Loi de vitesse
La vitesse d’une réaction se définit par la diminution au cours du
temps de la concentration des réactifs de départ ou par
l’augmentation de la concentration des produits.
Pour la réaction : uA A + uB B → Produits
on a v k[ A]m [ B]n
Ea / RT
avec k = B e lois d’Arhénius
Les valeurs de m et n ne peuvent être déterminées qu’expérimentalement et
si elles sont égales aux coefficients stœchiométriques de la réaction, la
réaction est élémentaire.
Si la réaction est complexe, l’une de ses étapes est en générale moins rapide
que les autres : elle joue le rôle d’étape cinétique déterminante.
193
Chimie organique
II.2.5. La catalyse
Un catalyseur est un corps qui, par sa présence dans un système,
accélère la transformation, sans participer à son bilan et sans
être modifié. Il peut donc resservir.
Un catalyseur n’apporte pas d’énergie mais sa présence abaisse
l’énergie d’activation de la transformation. La réaction est donc
plus rapide.
Exemple de la catalyse d’une
réaction endothermique :
194
Chimie organique
II.3. Aspects électroniques de la réaction
Cet aspect concerne le processus de rupture et de formation des
liaisons. Il s’intéresse donc au sort des électrons qui formaient
une liaison et au sort des électrons formant les nouvelles
liaisons.
195
Chimie organique
Formation de liaisons :
- Réunion de deux radicaux mettant en communs deux
électrons célibataires pour former une liaison de
covalence
X. + Y. → X : Y
197
Chimie organique
Les carbocations et carbanions :
Parmi les intermédiaires des réactions hétérolytiques, les
carbocations et les carbanions jouent un rôle particulièrement
important.
Exemple : d+ d-
+
CH3 – CH2 – Cl CH3 – CH2 + Cl-
199
Chimie organique
-Stabilité : Les carbocations et les carbanions sont
habituellement des intermédiaires instables dont la durée de vie
est très courte. Un carbocation est d’autant plus stable qu’il est
entouré de groupes donneurs d’électrons (ex : alkyl). Donc par
ordre de stabilité : R’’ H H
+ + +-
R C > R C > R C
R’ R’ H
H R’ R’
Primaire > Secondaire > Tertiaire
200
Chimie organique
-Stabilité : Les carbocations et les carbanions sont
habituellement des intermédiaires instables dont la durée de vie
est très courte. Un carbocation est d’autant plus stable qu’il est
entouré de groupes donneurs d’électrons (ex : alkyl). Donc par
ordre de stabilité : R’’ H H
+ + +-
R C > R C > R C
R’ R’ H
201
Chimie organique
Electrophilie et nucléophilie :
H
Ils peuvent être ramifiés ou non. Iso-Butane 203
Chimie organique
III.3. Réactivité
Les liaisons C – C et C – H étant faiblement polarisées, elles sont
difficiles à rompre. Les alcanes sont donc très stables et peu
réactifs.
III.3.1. Réaction avec les halogènes
h
T°C>300
RH + X2 RX + HX réaction totale
substitution
CH3 – CH – CH3
CH3
206
Application
Donner les deux produits de réaction de la monochloration à
300°C du 2-méthylpropane.
CH3 – CH – CH3
CH3
CH3
CH3 – CH – CH2Cl
CH3 – C – CH3
CH3
Cl
207
Chimie organique
III.3.2. Combustion et oxydation
Les alcanes peuvent réagir de deux façons avec l’oxygène :
Combustion :
2 CnH2n+2 + (3n+1) O2 → 2n CO2 + (2n+2) H2O
H°=-50 kJ.g-1
208
Chimie organique
Oxydation ménagée :
Exemple :
T°C élevées
O2
CH4 + H2O CO + 3 H2
Vapeur d’eau Utilisés pour la synthèse du méthanol
209
Chimie organique
2-propylbuta-1,3-diène
212
Chimie organique
IV. 2. Réactivité
La double liaison C=C est très réactive car très riches
en électrons. Cette liaison est attaquée par des
entités électrophiles (H+ etc…) et les radicaux libres
éventuellement.
La forte densité électronique de la liaison C=C
prédispose les alcènes à des réactions d’oxydation
(donc réaction avec des électrons) en présence
d’oxydants classiques.
213
Chimie organique
A B
214
Chimie organique
215
Chimie organique
IV.3.2. Addition d’halogénures d’hydrogène HX (X=Cl, Br, I)
H H X
H+ X-
+
C C C–C C–C
Exemples :
CH3 – CH = CH – CH3 + HBr → CH3 – CH2 – CHBr – CH3
But-2-ène 2-bromobutane
CH3 – CH = CH2 + HCl → CH3 – CHCl – CH3
2-chloropropane
(majoritaire car C+ secondaire)
CH3 – CH2 – CH2Cl
1-chloropropane
(minoritaire car C+ primaire)
Règle de Markownikov : lors de l’addition d’une molécule A – B sur une
double liaison C=C, le produit principal est celui qui se forme par
l’intermédiaire réactionnel le plus stable. 216
Chimie organique
IV.3.3. L’hydratation des alcènes
L’hydratation d’un alcène conduit à un alcool. Elle est réalisée en
milieu acide fort de façon à améliorer la dissociation de la liaison
H – OH qui est habituellement faiblement polarisée.
H OH
H2SO4
C=C + H – OH C–C
alcool
+
R – CH = CH2 + H+ R – CH – CH3
217
Chimie organique
IV.3.3. L’hydratation des alcènes
L’hydratation d’un alcène conduit à un alcool. Elle est réalisée en
milieu acide fort de façon à améliorer la dissociation de la liaison
H – OH qui est habituellement faiblement polarisée.
H OH
H2SO4
C=C + H – OH C–C
alcool
2ème Etape : Attaque de l’eau, formation d’un ion oxonium et
élimination d’un proton H+. La réaction passe préférentiellement
par le carbocation le plus stable.
+ rapide lente
R – CH – CH3 R – CH – CH3 R – CH – CH3 + H+
O OH
O H + H
H H 218
Ion oxonium
Chimie organique
IV.3.4. Addition d’halogènes
X X
avec X=Cl, Br ou I
IV. 4. Réaction d’oxydation
IV.4.1. Oxydation sans coupure de chaîne
Action d’un peracide R – CO – O – OH
C = C + R – CO3H C–C + R – CO2H
O
Époxyde : réactif intermédiaire
très réactif qui peut donner des
diols en milieu acide 219
Chimie organique
Exemples :
peracide
CH3 – CH = CH – CH3 CH3 – CH – CH – CH3
But-2-ène O
2,3 - époxybutane
H+
CH3 – CH – CH – CH3 + H2O CH3 – CHOH – CHOH – CH3
O
butane-2,3-diol
220
Chimie organique
C ox
R H Aldéhyde Acide carboxylique
C O
Oxydant fort
+
C O ox
Cétone Acide carboxylique
R’ R’’ C
R’ R’’
221
Chimie organique
IV.4.3. Combustion
Comme les alcanes, les alcènes sont combustibles dans l’oxygène ou
dans l’air.
Exemple : CH2 = CH2 + 3 O2 → 2 CO2 + 2 H2O H=-1380 kJ/mol
H OH
acide
C–C C=C + H2O
Al2O3
T°C
Exemple :
acide
CH3 – CHOH – CH3 CH3 – CH = CH2 + H2O
Al2O3
T°C
223
IV.6.2. Deshydrohalogénation d’un dérivé monohalogéné
H X
C–C C=C + HX
OH-
X X
Zn
C–C C=C + X2
224
IV.6.4. Semi-hydrogénation d’un alcyne
Pd
–C C– + H2 – CH = CH –
Exemple :
Pd
CH3– C CH + H2 CH3 – CH = CH2
225
Chimie organique
V. Les alcools R – CH2OH alcool primaire
V.1. Nomenclature
R – CH – R’ alcool secondaire
R – OH, avec R = alkyl
OH
Il existe 3 classes d’alcool :
R’’
R – C – R’ alcool tertiaire
-Si un groupe OH est lié à un
OH
carbone d’un cycle benzénique,
il s’agit d’un phénol : -Si un groupe OH est porté par l’un
des carbones d’une double liaison
C=C, il s’agit d’un énol :
CH3 – C = CH – CH2 – CH3
OH
pent-2-ènol 226
Chimie organique
V.2. Réactivité
Les liaisons C – O et O – H des alcools sont fortement polarisées suite à la
forte électronégativité de l’oxygène.
Par ailleurs la présence d’un doublet libre sur d+
– C – O – H d’’+
l’atome d’oxygène confère aux alcools d’-
une forte réactivité.
– C – O – H d’+
d-
227
Chimie organique
V.2. Réactivité
V.2.1. Réaction avec les bases
En présence de base, la liaison O – H peut être rompue.
L’hydrogène de la liaison O – H est rendu labile par la
polarisation de cette liaison. Cet hydrogène peut être arraché
par une base pour donner un ion alcoolate :
(1)
-
R–O–H + B R – O- + BH
(2) ion alcoolate
R O H + H /Y R O H +Y RY +H2O
H
HY assure la protonation de l’O et Y- constitue le réactif
nucléophile. L’eau est éliminée.
229
Chimie organique
V.2.2. Réaction avec les acides
En présence d’acide, la liaison C-O est rompue.
Les acides organiques : formation d’une fonction ester.
O O
Acide Alcool Ester
C C + H2SO4 C C + HSO4
Addition
de H+ Ion Oxonium
H
C C + H2O + HSO4
Carbocation
231
Chimie organique
2ème étape :
Soit par perte d’un H+ par le carbocation : réaction d’élimination
H
HSO4- + C C H2SO4 + C C
T> 170°C
Alcène
Carbocation
H2SO4
Ex : CH3-CH2OH H2C=CH2 + H2O
170°C
Ethanol Ethylène
Soit réaction d’un C+ avec une autre molécule d’alcool : réaction de
substitution nucléophile
départ de H+
H _ _
+ ... HSO4-
C C H _
O C H O C ... C O C + H2SO4
T<140°C
Carbocation CH C Ether oxyde
H2SO4
Ex : 2CH3-CH2OH CH3-CH2-O-CH2-CH3 +H2O
140°C
Ethanoate d'éthyl
éthoxyéthane 232
Chimie organique
V.2.4. Oxydation
L’oxydation des alcools a lieu en présence d’oxydants forts :
KMnO4, K2Cr2O7
C OH Oxydant C O + H2O
233
Chimie organique
OH Ou Ar-OH
(Aryle)
234
Chimie organique
VI.1. Réactivité
Le groupement hydroxyle –OH est en interaction avec le cycle
benzénique : les 3 doublets sont conjugués avec les doublets
non liants de l’oxygène.
236
Chimie organique
La rupture de la liaison C-O est rendue difficile car cette liaison
est plus que simple, sans être double (effet de la délocalisation
des e-). De plus, comme pour les alcools, la rupture de C-O dans
le phénol nécessite la fixation préalable d’un électrophile sur un
doublet de l’oxygène. Or cette fixation est défavorisée pour 2
raisons :
Le déficit sur l’oxygène du phénol (d+) diminue l’affinité
avec un électrophile,
La fixation de cet électrophile immobiliserait l’un des
doublets et diminuerait les possibilités de délocalisation ainsi
que le gain de stabilité qu’elle procure.
237
Chimie organique
La contrepartie de l’appauvrissement électronique de l’oxygène
est l’enrichissement en électrons du cycle, particulièrement dans
les positions ortho et para (d-). Par conséquent, la présence du
groupement –OH facilite les substitutions électrophiles sur le
cycle.
Conclusion :
Attaque par les bases faciles,
ArO-
Attaque par les
O H
électrophiles faciles
Substitution OH difficile
238
Chimie organique
H (d+) est labile « part facilement » car les phénols sont plus
acides que les alcools. 9 ≤ pKa ≤ 12
R C H C R C R'
O O O
Aldéhyde Carbonyle Cétone
241
Chimie organique
Réactivité des aldéhydes et cétones :
Les éléments structuraux déterminant la réactivité des aldéhydes
et des cétones sont :
L’existence d’une liaison entre C et O,
La présence de 2 doublets libres sur O,
La différence d’électronégativité entre C et O entrainant la
polarisation de la double liaison et un effet inductif-attractif sur
les liaisons voisines :
242
Chimie organique
Réactions d’addition :
C C
O 243
Chimie organique
Les aldéhydes et les cétones possédant au moins un H en du
carbonyle, donnent lieu à l’équilibre céto-énolique entre 2
formes :
H Exemple :
C C C C H3C C CH3 H2C C CH3
OH O OH
O Acétone = propanone propèn-2-ol
aldéhyde ou cétone enol
R C OH Ou Ar C OH
O O
O
245
Chimie organique
VIII.1.1. Réactivité
Le groupement fonctionnel des acides carboxyliques réunit le
groupe OH caractéristique des alcools et le groupe C=O ,
caractéristique des aldéhydes et des cétones. Mais la réactivité
des acides carboxyliques ne correspond pas à la somme de celle
des alcools et des cétones. Le comportement de chaque groupe
est modifié par le voisinage de l’autre. Ils sont en effet engagés
dans une structure mésomère dans laquelle ils perdent leur
individualité.
C OH
O
246
Chimie organique
Groupe OH : H est plus labile que dans un
alcool donc possède un caractère plus acide.
RCOO - est stabilisée par résonance.
C OH
Groupe C=O : Le carbone fonctionnel des
O acides est moins électrophile que celui des
aldéhydes et des cétones. Donc il y a peu de
réactions d’additions nucléophiles. Les réactifs
nucléophiles auront tendance à réagir plutôt
avec le H+ acide. Attaque par les bases
nucléophiles faciles
Attaque par les
Schéma général nucléophiles difficiles O H
de réactivité : C
Attaque pas les
O acides difficiles
247
Chimie organique
VIII.1.2. Propriétés acido-basiques
En solution aqueuse, il y a équilibre de dissociation :
RCOOH +H2O RCOO- + H3O+
Ka ≈10-4 à 10-5 acide faible donc dissociation est non totale.
O O
Avec Y : anions (HO ), organométallique (R- dans RMgX), molécule à doublet
-
O O
O O
249
Chimie organique
VIII.2.3. Les amides
R C N
O O
Ion carboxylate
250
Chimie organique
R C OR'
VIII.2.4. Les esters O
Ils réagissent soit par hydrolyse soit par saponification, soit par
réduction :
Hydrolyse : R C OR' + H2O R C OH + R'-OH
O O
O O
Réduction : 2H2
R C OR' R CH2 OH + R'-OH
catalyseur
O 251
TD de Chimie Générale – N°1-
Propriétés des éléments
Exercice 1 : La règle de Hund
Quel est le nombre d’électrons non appariés associés aux états fondamentaux des atomes dont le n° atomique est
compris entre 11 et 18 ?
Exercice 4 : Classement
a) Sans calculer le rayon des espèces, classer par ordre de rayon croissant : O2-, Ne, Mg2+, puis Li+, Be2+, B3+ et Na+.
b) De même, sans faire de calcul, classer par ordre d’énergie d’ionisation croissante : 11Na, Na+, 8O et 10Ne.
252
Exercice 5 : Les soufre 16S
a) Donner sa configuration électronique dans l’état fondamental
b) Quel est l’ion simple qui en dérive ?
Justifier l’évolution de EI dans cette période. Expliquer en particulier les deux anomalies apparentes.
253
TD de Chimie Générale – N°2 – Les
solutions aqueuses
Exercice 1 : Cocktail d’ions
Données :
l°(H+aq)= 349,8.10-4 S.m².mol-1
l°(OH-aq)= 198,8.10-4 S.m².mol-1
254
Exercice 3 : Ionisation de l’acide éthanoïque
Les mesures de conductance constituent une méthode physique très précise pour déterminer les constantes d’acidité
des acides faibles.
Par exemple, la mesure à 25°C des conductivités molaires des solutions de concentration CA mol.L-1 en acide éthanoïque
fournit les résultats suivants :
CA L / S.m².mol-1
0,02801.10-3 210,15. 10-4
0,11135.10-3 127,32. 10-4
0,21840.10-3 96,14. 10-4
1,02831.10-3 47,80. 10-4
A dilution infinie, la conductivité molaire tend vers L°=390,7 10-4 S.m².mol-1.
a) Déterminer le coefficient d’ionisation (appelé aussi de dissociation) de l’acide éthanoïque pour chaque concentration.
b) En déduire Ka et pKa
a) Quelle est la force ionique d’une solution contenant : 10-2 mol de KCl et 10-1 mol de Na2SO4 dans 500 ml d’eau ?
b) b) Une solution contient 0,5 mol par litre de perchlorate de sodium NaClO4. Quelle est la variation relative de sa
force ionique lors de l’addition de 5g de sulfate d’aluminium dans 100ml de la solution.
255
Exercice 5 : Calculer les masses pour préparer les solutions aqueuses suivantes
Solution A : 500ml d’une solution 0,5 M d’acétate de zinc commercialisé sous forme solide. On lit sur le flacon,
Zn(CH3COO)2,2H2O, M=219,5 g/mol, pureté = 99%
Solution B : 250ml d’une solution centimolaire de soude. On lit sur le flacon, M=40 g/mol et pureté = 97%
Solution C : 100ml de solution aqueuse de sulfate de fer II de concentration molaire égale à 0,01. Le sulfate de fer est
commercialisé sous forme de solide. On lit sur le flacon, FeSO4,7H2O, PM= 278,02 et pureté = 100%
256
TD de Chimie Générale – N°3 – Acides-
bases, précipitation et potentiométrie
Exercice 1 : Calcul de concentrations
Le pH d’une solution 0,05M de phtalate acide de potassium (KHA) est 4,01 et le pH d’une solution 0,05M de
phtalate de potassium (K2A) est 9,11. Quel est le pH d’une solution 0,1M d’acide phtalique (H2A) ?
Les espèces présentées ci-dessus sont des acides et bases faibles.
On dissout 1,00 g de chlorure de fer II dans un litre d’une solution de nitrate de plomb II à 6,50 g/l. Se forme –t-
il un précipité ?
Si oui, quelle est sa masse ? Si non, quelle masse de ce solide peut-on encore dissoudre dans la solution sans
provoquer de précipitation ?
Donnée : Ks (PbCl2)=1,62.10-5
Exercice 5 : Dosage potentiométrique des ions chlorures dans une eau minérale
Les eaux minérales en bouteille contiennent des teneurs en ions chlorures variables. Ces teneurs sont
reportées sur l’étiquette de la bouteille : Eau minérale Concentration en chlorure en mg/l
Perrier 24
Saint-Yorre 329
Contrex 7
258
On se propose de vérifier la teneur en chlorures de l’eau minérale Vichy Saint-Yorre. Pour cela, on dose les ions
chlorure par potentiométrie par une solution titrée de nitrate d’argent.
On dose 5 ml d’eau par une solution titrée de nitrate d’argent AgNO3 0,005 M.
On mesure, au cours de l’addition du titrant, la différence de potentiel entre deux électrodes. L’une est l’électrode
indicatrice, sensible à une espèce ionique donnée, ici une électrode d’argent AgCl/Ag dont le potentiel varie avec
l’activité des ions Ag+ (donc avec la concentration en Ag+) en solution. L’autre est une électrode de référence, dont le
potentiel est constant et connu, ici une électrode au sulfate de mercure.
A mesure que l’on ajoute la solution de nitrate d’argent, le potentiel varie et le liquide initialement incolore et limpide
se trouble suite à l’apparition du précipité de chlorure d’argent.
Calculer la teneur en ions chlorures de l’eau Vichy Saint-Yorre (en mg/l). Comparer à ce qui est indiqué sur l’étiquette
de la bouteille.
259
TD de Chimie Générale – N°4 –
Oxydoréduction
Exercice 1 : Relation de Nernst et équilibre de réactions
a) Etablir la relation de Nernst pour les couples suivants :
PbSO4(s)/Pb(s)
BrO3-/Br2(aq)
O2(g)/H2O2
HClO/Cl2(g)
b) Equilibre les réactions d’oxydoréduction suivantes :
Cr2O72- + Fe2+ → Fe3+ + Cr3+
Ag2CrO4 + Sn2+ → Sn4+ + Ag
NO3- + Zn → NH4+ + Zn2+
L’ion carbonate peut formellement s’obtenir par l’action d’un ion hydroxyde OH- sur le dioxyde de carbone CO2 suivi du
départ d’un proton H+.
Ecrire cette réaction pas à pas.
Donner les formes mésomères du carbonate si il en a.
Exercice 3 : Carbocations
Un carbocation est une espèce chargée positivement dans laquelle un atome de carbone porte une lacune
électronique.
Ecrire les formes mésomères limites des carbocations suivants :
263
+
CH2 = CH – CH2
+
CH3 – CH = CH – CH – CH =CH2
+
CH2 = CH
+
CH2
+
CH
+
CH2 = CH – CH – O – CH3
+
CH3 – CH – Cl
La force du caractère acide des acides organiques RCOOH est due à la plus ou moins grande facilité avec laquelle
l’hydrogène du groupe fonctionnel peut se séparer de la molécule sous la forme de l’ion H+, suite à l’ionisation de la
liaison O – H. Comment expliquer que l’acide monochloracétique ClCH2 – COOH est plus fort que l’acide acétique CH3 –
COOH ? Peut-on, sur la même base de raisonnement, prévoir si l’acide propionique CH3 – CH2 – COOH est plus fort ou
moins fort que l’acide acétique ?
264
TD de Chimie Générale – N°5 – Chimie
organique (2)
Exercice 1 : Nomenclature
L’addition d’une mole de HBr par mole d’alcène fournit un monobromoalcane dans lequel le pourcentage massique
de brome est égal à 58,32.
a) Quelle est la formule brute de l’alcène ?
b) Quelles sont les formules semi-développées possibles ?
c) L’hydratation de l’alcène fournit un alcool tertiaire. Quel alcène doit-on retenir ? Quel est son nom ?
Données :
M(Br)=79,9 g/mol ; M(C)=12,01 g/mol ; M(H)= 1,008 g/mol 266
Exercice 4 : Hydratation des alcènes
a) Préciser les formules semi-développées des alcools obtenus par hydratation des alcènes suivants :
b) Préciser dans chaque cas le carbocation formé. Envisager un classement justifié par ordre de stabilité
croissante.
Quelles sont dans la liste suivante, les espèces nucléophiles, les espèces électrophiles et celles qui ne sont ni
nucléophiles, ni électrophiles?
a) NH3 d) HC≡C- g) H3C – CH3 j) SH-
b) NH4+ e) H+ h) H3C – O – CH3 k) NH2-
c) CH3CH2O- f) H2C=CH2 i) H2O l) AlCl4-
267