Plan de Controle Des Infections Et de Gestion Des Dechets Dangereux p176562 Benin Covid 19 Preparedness and Response Project p173839
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Plan de Controle Des Infections Et de Gestion Des Dechets Dangereux p176562 Benin Covid 19 Preparedness and Response Project p173839
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
Avril 2021
Financement additionnel pour le déploiement de la vaccination contre la COVID-19 au Bénin - Projet de préparation et de
réponse à la COVID-19 « p176562 »
SOMMAIRE
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Financement additionnel pour le déploiement de la vaccination contre la COVID-19 au Bénin - Projet de préparation et de
réponse à la COVID-19 « p176562 »
Tableau 6 : Synthèse des quantités des déchets dangereux produits par HZ de Papané ........... 19
Tableau 8 : Niveau de fonctionnalité des incinérateurs par département au Bénin en 2021 ..... 30
Tableau 13 : Acteurs de mise en œuvre et domaine potentiel d’intervention dans la gestion des
déchets biomédicaux ......................................................................................................................... 50
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Tableau 14 : Synthèse budgétisée du plan de contrôle des infections et de gestion des déchets
dangereux du Projet de préparation et de riposte à la COVID-19 au Bénin ................................... 56
Figure 3: Distribution des cas confirmés de COVID-19 selon leur commune et arrondissement de
résidence, Bénin, 08 mars 2021 ...................................................................................................... 12
Figure 5: Schéma d’une fosse septique couramment installé dans les établissements sanitaires
............................................................................................................................................................. 26
Figure 6: Schéma d’une fosse septique améliorée et adaptable pour le traitement des eaux usées
hospitalières en l’absence de station d’épuration ........................................................................... 26
Figure 7: Diagramme de flux de la Gestion des Déchets dans les établissements sanitaires ..... 28
Annexe 1: Contenu d’un Plan interne Hospitalier de gestion des déchets dangereux ................. 64
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SIGLES ET ABREVIATIONS
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I. INTRODUCTION
➢ Contexte du projet
Dès la déclaration de la situation d’urgence sanitaire le 30 janvier 2020 et de façon plus active
depuis la détection du premier cas de COVID-19 importé au Bénin le 16 mars 2020, le
gouvernement a développé diverses stratégies de lutte en suivant les recommandations de
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La Banque mondiale a significativement contribué
à la mise en œuvre de ces stratégies à travers le financement du projet REDISSE (Regional
Diseases Surveillance System Enhancement) puis du Projet de préparation et de réponse à la
COVID-19 au Bénin.
Pour faire face à la recrudescence des cas de COVID-19, le Bénin avait prévu introduire le vaccin
contre la COVID-19 à partir de mars 2021 dans le cadre de l’initiative COVAX à laquelle il s’est
inscrit. Cependant, vu les capacités financières très limitées actuellement en raison de
l’amenuisement des premières ressources mobilisées pour assurer les interventions, la Banque
mondiale a accordé un financement additionnel de trente millions (30 000 000) dollars US au
montant initial du Projet de préparation et de réponse à la COVID-19 (projet parent) qui est en
vigueur depuis le 29 mai 2020.
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➢ Composantes du projet
Les activités du projet sont organisées autour de deux (02) composantes et six sous-
composantes interdépendantes dont deux sont spécifiquement consacrées à la vaccination
contre la COVID-19 (tableau 1).
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Source : Accord de financement additionnel pour le déploiement de la vaccination contre la COVID-19 au Bénin - Projet
de préparation et de réponse à la COVID-19 « p176562) » , mars 2021
➢ Indicateurs du Projet
Les indicateurs de développement du Projet (IDP) et les indicateurs de résultats intermédiaires
(IRI) existants dans le projet parent sont restés inchangés. Cependant, pour mesurer les progrès
globaux dans la couverture et le déploiement du vaccin COVID-19, le cadre de résultats a été
révisé pour incorporer un nouvel IDP et deux IRIs (tableau 2).
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De façon opérationnelle, le Bénin prévoit de combiner une stratégie fixe et une stratégie avancée.
Les postes fixes de vaccination contre la COVID-19 seront installés dans des centres de santé, des
hôpitaux et des garnisons de façon itinérante. Le nombre de jours de vaccination par poste sera
fonction des cibles à vacciner. Il est prévu en moyenne 5 postes fixes et 3 postes avancés de
vaccination par commune. Les grandes villes du pays auront des postes additionnels vu la taille de
leur population. Un poste de vaccination aura à vacciner 100 personnes/jour. Chaque équipe de
vaccination sera composée de 3 personnes y compris des femmes. Au total, 500 sites de
vaccination seront déployés pour 3 tours de vaccination de 2 passages chacun. Les postes avancés
seront installés hors des centres de santé pour atteindre les autres cibles notamment les personnes
à mobilité réduite. L’effectif à vacciner par stratégie et par commune sera précisé lors des ateliers
de microplanification. Pour des raisons de sécurité des vaccins, tous les vaccins utilisables restant
après la vaccination seront retournés dans les conditions requises de la chaîne du froid au niveau
central pour un stockage. Les outils permettant de faire un traçage de la logistique inverse seront
élaborés et mis à disposition des prestataires.
Une attention particulière sera accordée à la gestion des déchets biomédicaux liés à la vaccination
contre la COVID-19 y compris les déchets liés aux matériaux jetables et réutilisables tels que les EPI
(masques faciaux, gants, etc.) utilisés par les équipes de vaccination.
Selon l’annuaire des statistiques du Ministère de la Santé, le Bénin compte 05 Centres Nationaux
Hospitaliers Universitaires, 06 Centres Hospitaliers Départementaux (CHD) dont 02 sont
universitaires (CHUD), 30 Hôpitaux de Zone (HZ) dont 02 sont universitaires (CHUZ), 18 autres
hôpitaux, 787 Centres de Santé complets, 56 dispensaires seuls, 123 maternités seules, 92
formations sanitaires confessionnelles et 279 officines. A ces structures publiques, s’ajoutent au
moins 2197 formations sanitaires privées parmi lesquelles, les privées lucratives qui représentent
63,5% (1395/2197) suivi des privées de type ONG qui représentent 30,8% (677/2197).
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Parmi l’ensemble des établissements de santé du Bénin, il y a 904 qui mènent des activités de
vaccination en lien avec le Programme Elargi de Vaccination (PEV).
Le nombre de lits d’hospitalisation sur l’ensemble du territoire est estimé à 5435 (tableau 3).
Actuellement, il existe trois (03) sites fonctionnels totalisant 385 places de lits disponibles pour
les cas de COVID-19 et deux (02) sites en construction. La figure 1 montre :
• les trois (03) sites PEC fonctionnels: Site de l'Ex-Ecole de Police à Cotonou (CTE Cotonou),
site de l’Hôpital de Zone d’Allada (HZ Allada) ; site de l’Hôpital d’Instruction des Armées à
Parakou (HIA Parakou) et
• les deux (02) Centres de Traitement des Epidémies (CTE) en cours de construction : CTE
d’Abomey-Calavi et CTE de Natitingou.
Par ailleurs :
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Figure 1: Carte de localisation des sites de prise en Figure 2: Carte de localisation des
charge de la COVID-19 laboratoires de diagnostic de la COVID-19
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exigences en matière de qualité des soins, d’hygiène hospitalière et de sécurité des patients. La
dernière mise à jour a été faite après une série de concertations entre les professionnels des
infrastructures, des équipements et les utilisateurs des formations sanitaires. Cet outil référentiel
précise les dimensions minimales et les caractéristiques des bâtiments avec toutes les salles
(consultation, soins, hospitalisation, accouchement, magasin, pharmacie, bureau, etc.). Les
caractéristiques des paillasses et séparations dans un laboratoire y sont indiquées ainsi que les
ouvrages d’assainissements tels que les fosses septiques, les toilettes, etc. Ce document
référentiel donne la liste des équipements à y mettre pour une exploitation normale. Parmi ses
équipements, il y a les incinérateurs de déchets biomédicaux qui peuvent être de type local
(Montfort amélioré) ou moderne (semi-électrique).
Le tableau 4 indique les types de services médicaux, paramédicaux ou les activités de promotion
de la santé menées dans les différentes catégories d’établissements de santé en fonction du
niveau dans la pyramide sanitaire.
Type de services ou
activités menées
- les CTE sont construits en dur avec une définition claire des différentes zones de
fonctionnement séparées par des allées et d’espaces verts pouvant servir d’aires de
détentes pour les patients ;
- la zone verte est réservée pour les staffs, les magasins, la pharmacie. Les malades n’y
entrent pas. La zone orange est destinée au triage des cas et l’hébergement des cas en
convalescence. La zone rouge est destinée à accueillir les cas confirmés. C’est là aussi
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- l’accès aux différentes zones est restreint et des affichages de codes précisent le danger
infectieux. Le principe de la marche en avant est de mise dans le CTE ;
- les salles d’hospitalisations disposent d’un système de ventilation assuré par une
machine à pression négative permettant un renouvellement permanent de l’air ;
- des ouvertures murales permettent d’assurer la luminosité des salles pendant la journée
et la ventilation naturelle des salles ;
- des incinérateurs de déchets biomédicaux sont installés avec des aires de stockage de
déchets ainsi que des ouvrages d’évacuation et de traitement des eaux usées ;
La figure 4 est le schéma des CTE en cours de construction à Abomey-Calavi et Natitingou grâce
au Projet FAST TRACT COVID-19.
1.4. CADRAGE DU PLAN DE LUTTE CONTRE LES INFECTIONS ET DE GESTION DES DECHETS
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Le projet parent est intervenu dans un environnement caractérisé par : l’insuffisance d’hygiène
publique et d’assainissement du cadre de vie ; l’insuffisance d’infrastructures appropriées pour
la gestion efficace des déchets dangereux ; la pollution des milieux récepteurs notamment les
plans d’eau, le sol et l’air ; le faible niveau d’hygiène hospitalière, la discontinuité dans la
fourniture des moyens de protection du personnel soignant et de la sécurité des patients, etc.
Il est évident que ces différents problèmes perdurent dans le contexte du financement additionnel
pour le déploiement de la vaccination contre la COVID-19. De plus, au-delà des avantages
escomptés, la mise en œuvre du financement additionnel engendrera des risques et impacts
environnementaux et sociaux dont la prise en compte est une exigence à la fois pour la législation
béninoise que pour la Banque Mondiale. Parmi ces risques, il y a :
• les risques pour la santé et la sécurité au travail des travailleurs de santé y compris le
personnel administratif des établissements de soins et les prestataires de service de
transport des malades, de restauration, d’hygiène et de gardiennage ainsi que l’ensemble des
agents intervenant dans l’acquisition et le déploiement des vaccins contre la COVID-19.
• les risques pour la santé et la sécurité des populations dues à la mauvaise gestion des
déchets à risque infectieux y compris les masques jetables; à l’accès limité aux services
d’hygiène (eau potable, savon, désinfectants) ;
C’est pourquoi, il s’avère nécessaire de disposer, d’un plan de contrôle des infections et de
gestion des déchets dangereux (PCIGDD) afin de s’assurer que les risques spécifiques liés aux
déchets d’activités de vaccination et de prise en charge des cas de Manifestations Adverses Post-
Immunisation (MAPI) soient gérés conformément à la réglementation nationale et aux normes
environnementales et sociales de la Banque Mondiale.
Il ne s’agira pas de développer de nouvelles stratégies de gestion des déchets, mais d’adapter les
mesures et actions concrètes prévues dans le PCIGDD du projet parent de façon à obtenir, à
terme, un changement de comportement, une gestion écologiquement durable des déchets
dangereux et une protection des acteurs contre les risques d’infections.
La mise à jour du présent Plan de Contrôle des Infections et de Gestion des Déchets Dangereux
(PCIGDD), adéquatement chiffré, avec des dispositions institutionnelles claires pour son
exécution s’inscrit dans la complémentarité du cadre de gestion environnementale et sociale
(CGES) du financement additionnel.
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La gestion des déchets en général et des déchets biomédicaux en particulier est une
préoccupation majeure en Prévention et Contrôle des Infections (PCI). Par « PCI », on entend les
pratiques et les procédures fondées sur des données probantes qui, lorsqu’elles sont appliquées
de façon constante dans les milieux de soins de santé, peuvent prévenir la transmission ou
réduire le risque de transmission de micro-organismes aux fournisseurs de soins, aux patients,
aux résidents et aux visiteurs. La PCI protège également l’environnement et la communauté en
général. Son application est fortement recommandée dans le Règlement Sanitaire International
(RSI 2005) avec un accent particulièrement mis sur la qualité de la gestion des déchets
biomédicaux.
Dans le présent chapitre, nous présentons la stratégie de contrôle des infections incluant
l’hygiène hospitalière et le processus de gestion des déchets dangereux dans les formations
sanitaires du Bénin y compris celles qui serviront de poste de vaccination. En effet, la COVID-19
confirme davantage que les établissements de soins de santé peuvent devenir des lieux
dangereux d’amplification des épidémies en raison du risque élevé de transmission de l’infection
aux personnels et aux autres usagés, dont les patients ou les visiteurs qui retournent dans leurs
communautés avec l’agent pathogène.
Les informations présentées sont issues d’une part du PCIGDD du projet parent et d’autre part
des données collectées par observations directes sur le terrain ainsi que des entretiens avec les
responsables techniques en charge de ces thématiques au Ministère de la Santé incluant ses
démembrements au niveau décentralisé. La liste des personnes consultées est jointe en annexe.
2.1. APERÇU SUR LE CONTROLE DES INFECTIONS ET LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX
La COVID-19 est une infection qui transmet facilement aussi bien en milieu communautaire qu’en
milieu hospitalier ou de soins. Dans le contexte de la transmission de cette maladie en milieu de
soins (infection nosocomiale), les Comités de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) ont
un rôle important à jouer au Bénin. En effet, selon la Politique Nationale d’Hygiène Hospitalière
(PNHH), le CLIN au sein de chaque établissement sanitaire à la responsabilité d’orienter et de
suivre les activités de Prévention et Contrôle des Infections (PCI) associées aux soins (IAS) incluant
l’hygiène des mains, le bionettoyage et la désinfection de l’environnement, la stérilisation et la
gestion des déchets, etc. Pour réussir leur mission, les CLIN s’appuient sur des équipes
opérationnelles de PCI comprenant au moins un technicien d’hygiène et d’assainissement et un
cadre ayant reçu une formation sur les stratégies multimodales de l’OMS pour la mise en œuvre
des principales composantes de la PCI. Une évaluation récente montre que certains
établissements, des points focaux ont été désignés par composante de la PCI comme c’est le cas
des points focaux « Gestion des déchets biomédicaux ». Certains établissements disposent d’un
service technique entièrement dédié à l’hygiène hospitalière comme c’est le cas au CNHU-HKM
de Cotonou. D’autres hôpitaux par contre ne disposent pas encore d’un CLIN fonctionnel ou d’un
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service, d’une unité ou d’une équipe opérationnelle capable de surveiller rigoureusement la mise
en œuvre des directives de PCI.
Une évaluation du dispositif de PCI associée aux soins est en cours dans le cadre des réformes
du système de santé pouvant aboutir à la révision de la politique nationale d’hygiène hospitalière
pour mieux y intégrer la gestion des déchets dangereux (solides et liquides).
➢ la loi n° 87-015 du 21/09/1987 portant Code de l’hygiène publique qui institue la destruction
par voie d'incinération des déchets issus des formations sanitaires publiques et privées. Ce
code interdit le dépôt d’immondices ou de détritus sur les places publiques, le mélange des
produits toxiques ou pharmaceutiques aux ordures ménagères et surtout d’incinérer les
déchets combustibles en pleine ville et en plein air.
➢ la loi n°98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’Environnement qui consacre : (i)
l’interdiction de déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de toutes
natures pouvant provoquer ou accroître la pollution des eaux (ii) le traitement et l’élimination
adéquate des déchets (iii) l’interdiction de déposer des déchets dans un endroit autre qu’un
lieu d’élimination, d’entreposage ou une usine de traitement des déchets (iv) la fourniture aux
autorités de la composition des déchets dangereux produits par les établissements (v) la lutte
contre la pollution de l’environnement par les établissements et (vi) la réalisation de l’étude
d’impact environnemental avant l’implantation des sites d’exploitations des déchets et des
établissements présentant des dangers pour la salubrité publique.
➢ le décret n°2001-110 du 04/04/01 fixant les normes de qualité de l’air qui précise les
normes limites de rejets atmosphériques par les sources fixes sur tout le territoire national.
Les établissements de santé abritant les incinérateurs doivent respecter ces normes.
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➢ Le décret n°2001-109 du 04/04/01 fixant les normes de qualité des eaux résiduaires et
selon lesquelles les effluents générés par les activités médicales et laboratoires ne peuvent
être déversés dans le milieu naturel qu’après avoir subi un traitement approprié.
➢ Le décret n°2001-094 du 20/02/01 fixant les normes de qualité de l’eau potable en
République du Bénin.
➢ le décret n°2002-484 du 15 novembre 2002 portant gestion rationnelle des déchets
biomédicaux en République du Bénin qui est le texte réglementaire le plus exploité dans les
formations sanitaires dans le cadre de la gestion des déchets biomédicaux. Ce texte :
• définit, classifie et aborde la typologie des déchets dangereux. Il précise à travers l’article
14, la responsabilité de tout producteur de déchets dangereux à assurer l’élimination, la
collecte séparative (tri) des déchets produits.
• interdit à travers l’article 45 le brûlage à l’air libre et l’enfouissement des déchets
biomédicaux qui n’ont pas fait l’objet de traitement (article 33). Par ailleurs, les articles
15 à 18 mettent l’accent sur les lieux, la durée et les conditions d’entreposage des
déchets dangereux, ainsi que sur la nature et la couleur des récipients de collecte des
déchets biomédicaux.
• subordonne l’ouverture des établissements qui produisent les déchets biomédicaux ou
autres déchets à risque à la détention d’autorisation spéciale (article 7). Quant aux
structures publiques privées ou ONG s’adonnant aux opérations ou activités de collecte,
de traitement ou d’élimination des déchets biomédicaux, elles devront détenir une
autorisation délivrée conjointement par les Ministres de la Santé et de l’Environnement.
• clarifie la nécessité pour tout établissement producteur des déchets biomédicaux et toute
entreprise de gestion de déchets dangereux de disposer d’un plan de gestion des déchets
dangereux ainsi que de réaliser une Etude d’Impact Environnemental pour tout lieu de
traitement ou d’entreposage des déchets dangereux.
La quantité de déchets biomédicaux produite est rarement évaluée dans les établissements de
santé à l’échelle nationale. En effet, l’absence de protocoles standardisés ne favorise pas
l’obtention de données quantitatives fiables selon les différentes fractions de déchets
biomédicaux. Les quelques données disponibles sont des estimations rapportées dans le PGDD
du Projet REDISSE (tableaux 5 et 6). Les données concernant l’Hôpital de Zone de Papané ont été
collectées lors d’une étude réalisée pendant la gestion de l’épidémie de Lassa en 2018.
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CS commune 4,47
CS Arrondissement 1,39
Confessionnels 1,12
ONG 0,95
Cabinets privés 0,47
Source : PGDD du Projet REDISSE, 2018
Tableau 6 : Synthèse des quantités des déchets dangereux produits par HZ de Papané
Moyenne
Quantité de déchets dangereux Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5
journalière
générés par jour (en kg)
Quantité produite/jour (estimation en
kg) déchets infectieux (non piquants 17,5 16 16,5 19,5 15 16,9
ou tranchants)
Quantité produite/jour (estimation en
litres) produits chimiques (liquides et 26,5 25 5 29 21 21,3
solides)
Quantité produite/jour (estimation en
0,5 1 0,5 0,5 1 0,7
kg) déchets radioactifs
Source : PGDD du Projet REDISSE, 2018
Concernant la caractérisation des déchets biomédicaux, des études à Cotonou ont révélé que la
composition des déchets biomédicaux est quasiment la même au niveau des structures
sanitaires, avec quelques variations au niveau du CNHU-KHM où les déchets présentent une
spécificité à cause de l’importance de la production dans ce centre. Les éléments couramment
rencontrés sont :
► Déchets liquides : ils sont constitués de résidus de sang, de produits chimiques liquides,
de liquides médicaux tels que les liquides de lavage gastrique, de ponction pleurale et
cardiaque ainsi que les liquides de drainage postopératoire et les expirations bronchiques
et gastriques. Le sang constitue un effluent liquide important en raison de son pouvoir de
contamination élevé. Les effluents incluent également les eaux de rinçage de films
radiologiques (révélateurs, fixateurs), les produits chimiques en laboratoire (réactifs,
solvants) mais aussi les eaux usées ménagères en provenance des cuisines et celles des
toilettes et de la buanderie. Les déchets liquides comprennent aussi des substances
toxiques telles que les composés mercuriels.
► Déchets solides : ils sont constitués de déchets anatomiques (tissus d’organes du corps
humain, fœtus, placentas, prélèvements biologiques, éléments d’amputation, autres
liquides physiologiques, etc.) ; déchets pointus ou tranchants (lames, aiguilles, seringues,
bistouris, sondes diverses, tubes, tubulures de perfusion, verres ayant contenu du sang,
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lamelles de laboratoire ou tout autre objet pouvant causer une coupure) ; déchets non
anatomiques infectieux (résidus de pansements, cotons et compresses souillées,
garnitures diverses, literies, matériel de protection individuelle, poches de sang, etc.) et
les plâtres ; médicaments périmés ou endommagés ; amalgame de mercure et des
dispositifs médicaux usagers contenant du mercure comme les thermomètres,
tensiomètre, baromètre, etc.
Le tableau 7ci-dessous révèle que le tiers des déchets dangereux sont constitués d’objets pointus
ou tranchants. Ces chiffres nécessitent d’être actualisés.
La gestion des déchets biomédicaux est un processus intégré où les opérations réalisées à
chacune des étapes sont cohérentes. Pour qu’elle soit un succès, les autorités politiques et
administratives et tout le personnel des structures doivent faire preuve d’une bonne volonté et
d’un sens d’engagement. Ainsi, tous les responsables de structures sanitaires au Bénin ont le
devoir de veiller à la gestion rationnelle des déchets produits incluant la réduction de la quantité
des déchets. Cela exige une planification comprenant au minimum les phases suivantes : tri à la
source ; entreposage ; transport ; traitement/élimination finale.
❖ Le tri à la source
Le tri est la séparation systématique des déchets selon leur typologie. Il consiste à identifier les
déchets, à choisir le contenant approprié et à les y déposer. C’est une phase déterminante qui
conditionne les opérations de collecte, de stockage, de transport et de traitement. Cette pratique
permet :
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Le tri doit s’effectuer à la source par celui qui produit les déchets au fur et à mesure de leur
production dans les unités de soins, de consultations, d’hospitalisation, laboratoire, etc. Chaque
type de déchets trié est mis dans un contenant approprié (tableau 9). Pour faciliter la suite du
processus, toutes les poubelles doivent être munies de sacs poubelles adaptés.
❖ L’entreposage
L’entreposage doit être fait également selon les types de déchets de manière à garantir la sécurité
tout au long de la filière de gestion. Les déchets biomédicaux ne doivent pas être compactés,
mais isoler afin d’éviter tout mélange avec les autres types des déchets.
Il évite également la dispersion des déchets et prépare au transport. Il existe deux niveaux
d’entreposage.
✓ Entreposage final : c’est le lieu de regroupement des déchets provenant des lieux
d’entreposage initial en vue du traitement et l’élimination sur site ou du transport vers les
lieux de traitement/élimination s’ils sont situés en dehors de la structure sanitaire.
Quel qu’il soit, l’entreposage doit être effectué dans un lieu sec, non humide, d’accès
protégé et dans lequel le rangement doit être organisé par celui qui produit les déchets.
Les déchets anatomiques doivent être détruits immédiatement. Ils ne doivent donc pas
faire l’objet d’entreposage. La durée d’entreposage ne doit pas excéder 48 heures pour
les autres types de déchets.
❖ Le transport
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destruction final disposant d’un incinérateur ou vers une société privée de destruction des
déchets. Pour le transport, les déchets doivent être clairement signalés par des
signalétiques de danger afin de faciliter les mesures en cas de situation d’urgence. Les
réceptacles doivent être bien fermés lors du transport.
Photo 1 : Transport interne des déchets sur un Photo 2 : Déchets entreposés dans centre de
chariot dans un Centre Hospitalier traitement des épidémies en attendant le
transport externe par un véhicule approprié
❖ Traitement / Elimination finale des déchets
• incinérateur à une chambre de combustion (artisanal de type Montfort) pour les autres
centres de santé.
En pratique sur le terrain, le mode d’élimination le plus couramment utilisé au Bénin pour
l’élimination des déchets biomédicaux est l’incinération du fait des contraintes avec les autres
options alternatives de traitement des déchets biomédicaux. L’atout des incinérateurs est qu’ils
sont capables de traiter tous les types de déchets de soins médicaux et de réduire
significativement leurs volumes et leurs poids après traitement. Les appareils à doubles
chambres de combustion nécessitent, néanmoins, des opérateurs qualifiés, des systèmes
extensifs de contrôle d’émission de gaz de cheminée et fréquemment des importations de pièces
détachées. L’incinération produit de cendres résiduelles et les émissions dans l’air peuvent
contenir des agents polluants tels que les dioxines ou les métaux lourds.
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Tableau 8 : Catégorisation des déchets et des contenants recommandés pour la gestion rationnelle des déchets biomédicaux dans les formations sanitaires
Catégories Déchets piquants ou Déchets à risque infectieux Déchets anatomiques Déchets ménagers Flacon de verre
de tranchants humains
déchets
Contenant Boite de sécurité (conteneur Contenant rigide jaune (seau Contenant rigide rouge Contenant rigide noir Carton
rigide et résistant aux à couvercle) marqué du (seau à couvercle) et à (seau à couvercle) et à
perforations) symbole de danger munir de sachet munir de sachet poubelle
biologique (à munir de sachet poubelle étanche étanche)
poubelle étanche)
Image
Exemple Objets piquants, coupants ou Déchets non anatomiques : Déchets anatomiques Déchets ménagers Verreries : flacon
de tranchants : seringues diverses compresses ; bandes ; gants ; constitués de partie du (blisters de comprimés ; de soluté,
déchets avec aiguilles, cathéters, sparadraps : coton utilisé ; corps humain, des tissus cartons d’emballages ;
ou organes, des produits
scalpels ; lames de bistouri, perfuseurs et transfuseurs ; de conception et du papiers ; reste de
rasoir ; lancettes ; lames et poches à urine vide : poches sang en sachet) trouvé nourriture ; emballages de
lamelles de labo, vaccinostyles, de sang vidé, sachets de surtout en stomatologie, seringues ; mouchoirs ou
ampoules ou petits flacons en perfusion vide ; plâtres, etc. gynécologie et chirurgie papiers torchon, papier de
verre cassé, etc. bureau, etc.
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Financement additionnel pour le déploiement de la vaccination contre la COVID-19 au Bénin - Projet de préparation et de
réponse à la COVID-19 « p176562 »
Photo 3 : Modèle d’incinérateur de type Montfort Photo 4 : Entretien d’un incinérateur construit
modifié et préconisé aux Centres de Santé de petite dans le Centre de Santé d’AKOUHO (hors
taille hors agglomération agglomération)
Photo 5 : Incinérateur de type Lafarge à l’Hôpital de Photo 6 : Incinérateur de type Lafarge à l’Hôpital
Zone de Pobè (hors agglomération) de Zone de Sakété (hors agglomération)
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réponse à la COVID-19 « p176562 »
A ce jour, quelques groupes privés s’installent pour appuyer les efforts de l’Etat en proposant des
partenariats pour le traitement des déchets produits par les structures publiques ou privées ne
disposant pas d’équipement acceptable par rapport aux normes environnementales et sociales.
L’un d’eux utilise la technologie de stérilisation/broyage qui est un système écologiquement
avantageux en ce qui concerne l’élimination des risques infectieux, mais relativement onéreux.
La désinfection chimique est aussi un mode de traitement utilisé pour les déchets infectieux. Elle
consiste à utiliser des produits chimiques tels que l’eau de javel ou solution chlorée, des
détergents-désinfectants à base d’ammonium quaternaire pour détruire les germes pathogènes.
La désinfection seule n’est pas suffisante, car elle laisse entiers les déchets désinfectés et il faut
envisager d’autres méthodes d’élimination finale.
Le système d’enfouissement des déchets n’est pas recommandé au Bénin sauf pour des déchets
spéciaux convoyés dans des centres agréés sous contrôle strict.
Notons que pour les Centres de Traitement des Epidémies (CTE) et les Hôpitaux de Zone dans le
cadre de la COVID-19, l’option de STEP doit être choisie si les moyens le permettent.
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réponse à la COVID-19 « p176562 »
Figure 5: Schéma d’une fosse septique couramment installé dans les établissements sanitaires
Source : Données biographiques, 2020.
Figure 6: Schéma d’une fosse septique améliorée et adaptable pour le traitement des eaux
usées hospitalières en l’absence de station d’épuration
Source : Données biographiques, 2020.
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réponse à la COVID-19 « p176562 »
Au total, le système de gestion des déchets en place au Bénin est en harmonie avec la plupart
des recommandations de l’OMS et de AFRICA CDC relative à l’épidémie COVID-19.
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réponse à la COVID-19 « p176562 »
Figure 7: Diagramme de flux de la Gestion des Déchets dans les établissements sanitaires
Directeur de l’Etablissement
(Autorité supérieure en charge de la
Coordination et de la Gestion
hospitalière
Elaboration du Plan
de Gestion des
Comité de Lutte contre les Infections
déchets dangereux
incluant les Nosocomiales (CLIN) : Service, Unité ou
mesures Organe pluridisciplinaire de décision et Equipe Opérationnelle de
organisationnel, de définition de la politique d’hygiène Prévention et Contrôle des
technique le hospitalière et de PCI Infections (EOPCI) composé
programme de
d’au moins
formation,
sensibilisation, • 01 cadre spécialiste d’hygiène
financement/parte hospitalière et contrôle des
nariat, mesure de infections
contrôle, etc. • 01 technicien d’hygiène et
d’assainissement de base
Appui
technique Supervision de l’utilisation adéquate
d’experts des contenants de déchets (respect des
externes procédures de tri et séparation à la Surveillants des
au besoin source) par l’ensemble du personnel services médicaux
(DDS, MS, et paramédicaux
PTF)
Supervision de la collecte, du transport
interne et de l’entreposage des déchets par
catégorie (poubelles incluant les sachets
poubelles et boites de sécurité) au lieu Techniciens
indiqué dans l’établissement par les agents d’hygiène et
d’assainissement
d’entretien bien protégés (respect des
de base
délais de 48 h maximum)
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Financement additionnel pour le déploiement de la vaccination contre la COVID-19 au Bénin - Projet de préparation et de
réponse à la COVID-19 « p176562 »
Les déchets de vaccination sont constitués par l’ensemble des déchets issus des activités de
vaccination, qu’il s’agisse de campagne de masse ou d’activités de routine en poste fixe ou en
poste avancé. Il s’agit principalement de matériel d’injection (seringues et aiguilles), de tampons,
de flacons de vaccins vivants atténués ou de vaccins inactivés, vides, périmés ou avariés, les
emballages contaminés ou non. A cela s’ajoutent les équipements de protection individuelle
(masques faciaux, gants, etc.) utilisés par les équipes de vaccination ou les personnes venant sur
les lieux.
Le Bénin utilisera les mêmes procédures de gestion des déchets que celles appliquées lors des
campagnes de vaccination par le VPO monovalent de type 2 (VPOm2). Le pays a également une
expérience en matière de gestion de la logistique inverse des vaccins contre le poliovirus de sorte
que tous les outils permettant de faire un traçage des flacons de vaccin sont mis à disposition.
Chaque équipe de vaccination effectuera le tri des déchets sur place. Des boites de sécurité
rigides et des poubelles munies de sachets poubelles seront mises à la disposition des agents
vaccinateurs par jour. La séparation des déchets par contenant se fera ainsi qu’il suit :
Contenant Types de déchets
1) Boite de sécurité rigide, couleur
seringues et aiguilles
jaune
2) Poubelle jaune munie de sac Tampons, emballages contaminés ou non,
poubelle masques faciaux, gants, etc.
3) Poubelle rouge ou marron munie de Flacons de vaccins (vide ou entamé, périmés ou
sac poubelle avariés)
Les déchets ainsi collectés par poste de vaccination seront ramenés au centre de santé le plus
proche (site de stockage) par l'équipe de vaccination sauf si le poste coïncide déjà avec le site de
stockage dans la zone de couverture.
Un point focal par établissement retenu comme lieu de stockage sera responsabilisé pour la
collecte et le conditionnement des déchets. Si un incinérateur est disponible sur place,
l’incinération se fera in situ.
Le niveau central organisera, en collaboration avec les Directions Départementale de la Santé
(DDS) et les zones sanitaires, un ramassage des poubelles spécifiquement celles contenant les
flacons de vaccin en suivant des axes prédéfinis et selon la cartographie des incinérateurs.
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réponse à la COVID-19 « p176562 »
L’incinération des flacons de vaccin se fera dans des incinérateurs à haute température (≥
1000°C). Le reste des déchets pourra être incinéré dans les incinérateurs de type Montfort
améliorée (650 - 750 °C). La cartographie des incinérateurs dans le pays se présente comme suit
(tableau 8)
.
2.1.5. Performance du système de gestion des déchets biomédicaux
Selon les résultats d’une autoévaluation du PGDD du projet REDISSE qui a précédé le projet de
préparation et de réponse à la COVID-19, il ressort que malgré les efforts du pays, plusieurs
insuffisances perdurent et traduisent une performance peu reluisante en matière de gestion des
déchets dans les formations sanitaires.
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❖ Implication des ONG et des privés dans la gestion des déchets dangereux,
Peu d’ONG et sociétés privées interviennent dans la collecte, le transport et le traitement les
déchets dangereux. Mais depuis quelque temps, l’état encourage et favorise les partenariats
publics-privés en vue de la professionnalisation du secteur. Cependant, la faiblesse des
ressources financières allouées à la gestion des déchets dangereux constitue un handicap majeur
dans la stratégie d’implication des privés dans la gestion des déchets dangereux.
Les photographies 9 à 27 illustrent quelques constats faits sur la gestion pratique des déchets
lors des missions d’évaluation et de consultation au niveau des établissements de santé y
compris dans le contexte de la COVID-19.
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Photo 11 : Unité d’incinération des déchets installée par le Photo 12 : Incinérateur sémi-électique
projet REDISSE sur les sites de prise en charge de la capable de détruire 200 kg de déchets
COVID-19 par jour à haute température
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Photo 15 : Déchets collectés en sacs poubelles ou dans une poubelle avant incinération dans un
espace réservé sur un site de prise en charge de la COVID-19
Photo 16 : Séance de consultation sur l’organisation pratique de la gestion des déchets sur le site du
Laboratoire des Fièvres Hémorragiques Virales et de la COVID-19 (LFHV/COVID-19)
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Photo 23 : Boite de sécurité et poubelles bien rangées avec des sachets poubelles adaptées à
l’intérieur
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Photo 24 : Mauvaises pratiques de tri des déchets observées dans certains établissements de santé
Photo 26 : Mélange des couleurs de poubelles positionnées à des endroits sans tenir compte de
l’usage spécifique
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Photo 27 : Non-respect des limites de remplissage des boites de sécurité contenant des aiguilles dans
certains établissements de santé
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Dans le contexte de la COVID-19, les établissements de santé y compris les sites de prise en
charge de la COVID-19 ne constituent pas la seule source de production de déchets dangereux
issus des activités de soins à risques infectieux (DASRI). Selon les scénarii d’évolution de
l’épidémie (tableau 11), on peut retrouver ces types de déchets :
o au niveau domiciliaire pour les personnes infectées ou susceptibles de l’être et qui sont
maintenues à domicile (cas probable en cas d’évolution incontrôlée de la pandémie),
o au niveau des zones de confinement (mise en quarantaine de personnes infectées ou
susceptibles de l’être).
o au niveau des postes de dépistages et des postes de vaccination en stratégie avancée.
La maîtrise des différentes sources de production exige une adaptation des mécanismes
classiques de gestion des déchets biomédicaux et une mise à niveau des procédures
d’intervention des acteurs internes ou externes au milieu hospitalier.
o certains déchets habituellement assimilables aux ordures ménagères produites dans les
établissements de soins et les sites de confinement peuvent être considérés comme
dangereux. Ainsi, Il est probable que le volume de déchets dangereux à traiter augmentera
considérablement :
o les équipements de protection individuelle (EPI) utilisés pour les cas infectés ou suspectés
d’être infectés confinés à domicile doivent être collectés séparément puis éliminés dans
la filière des déchets dangereux infectieux ;
o les déchets, notamment les déchets des EPI, produits par les professionnels de santé et
les agents chargés du transport en ville, doivent être éliminés via la filière des déchets
dangereux infectieux ;
o des précautions d’emballages peuvent être nécessaires afin de sécuriser la filière des
déchets ménagers par exemple si certains objets sont souillés. Pour le cas particulier des
masques de protection respiratoire surtout de type chirurgical utilisé en milieu non
hospitalier, il est conseillé aux utilisateurs de ne pas les mélanger directement dans les
poubelles de déchets ordinaires, mais de procéder comme suit : placer les masques dans
un sac ou sachet poubelle et conserver pendant 48 heures dans un endroit avant de
déposer dans la poubelle pour déchets ménagers. Par ailleurs, le port de masques
réutilisables est l’option conseillée aux populations en l’absence de risque élevé. Par
contre chez des personnes malades ou suspectes de la COVID-19, le port de masque
chirurgical ou de type FFP2 est obligatoire.
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o Les acteurs internes ou externes intervenant dans la collecte et la gestion des déchets
biomédicaux seront outillés pour la gestion des déchets assimilables aux ordures
ménagères produits dans les établissements de soins, dans les sites de confinement, les
postes de dépistage et les postes de vaccination contre la COVID-19 ;
o les installations de traitement des déchets des centres de traitement des déchets
(stations d’épuration, fosses septiques améliorées, incinérateurs, etc.) doivent être
capables de favoriser une gestion adéquate des déchets dangereux.
Précisons que le Bénin est passé du scénario 1 au scénario 2, le 16 mars 2020, date de
déclaration du premier cas importé et traité sur le site de prise en charge de Cotonou. A la date
du 30 septembre 2020, le pays a évolué vers le scénario 4 A qui demeure actuellement pendant
qu’il se prépare le déploiement de la première phase de la campagne de vaccination contre la
COVID-19. Par conséquent, les mesures de gestion des déchets répondent aux effets du contexte
actuel.
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Financement additionnel pour le déploiement de la vaccination contre la COVID-19 au Bénin - Projet de préparation et de
réponse à la COVID-19 « p176562 »
Par ailleurs, pour opérationnaliser les mesures de gestion intégrant les exigences liées à la COVID-
19, la plupart des activités préconisées dans le PCIGDD établi pour le projet parent restent
toujours pertinentes. Certaines de ces activités seront détaillées ici et complétées avec des
budgets actualisés en se focalisant exclusivement sur les besoins des établissements de prise
en charge et des laboratoires dédiés à la COVID-19 ainsi que des postes de vaccination. Les
mesures de gestion proposées donc sont structurées dans l’encadré ci-dessous.
Tous les établissements de santé incluant les laboratoires ainsi que les postes de vaccination
contre la COVID-19 devront adopter des pratiques et procédures visant à réduire la production
de déchets, sans pour autant nuire à l’hygiène et à la sécurité des patients.
Tous les établissements de santé incluant les laboratoires ainsi que les postes de vaccination
contre la COVID-19 devront s’appliquer rigoureusement à séparer les déchets là où ils sont
produits. L’adoption d’une filière adéquate de gestion des déchets biomédicaux requiert une
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réponse à la COVID-19 « p176562 »
Par ailleurs, les déchets triés et séparés devront être conditionnés dans des contenants
étiquetés suivant une méthode approuvée à l’échelle nationale voire internationale (tableau
12). Dans certains cas, un reconditionnement des déchets dangereux peut être requis afin de
leur faire subir une préparation physico-chimique soit pour stabiliser soit pour atténuer la
dangerosité lors du transport.
Source : Guide OMS sur la gestion sécurisée des déchets médicaux, 2017.
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réponse à la COVID-19 « p176562 »
De façon pratique pour faciliter ces mesures dans les établissements de santé incluant les
laboratoires ainsi que les postes de vaccination contre la COVID-19, il faudra :
La gestion des déchets nécessite des adaptations dans le contexte de la COVID-19. Tous les
établissements de santé devront adopter des pratiques et procédures permettant d’enlever
dans les délais requis les déchets correctement conditionnés et étiquetés. Les outils et les
espaces pertinents devront être désinfectés de manière systématique. L’hygiène et la sécurité
du personnel d’appui des établissements de santé tel que les agents d’entretien devront être
assurées.
Pré Collecte :
• Mettre en place un service ou une équipe d’enlèvement journalier de déchet dans
chaque service médical afin d’éviter l’accumulation ;
• Instaurer une fiche de suivi des déchets qui renseignera sur la qualité, la composition,
la quantité des déchets enlevés ;
Collecte :
Les déchets pré-collectés doivent être déposés dans un lieu où seront entreposés de grands
bacs à ordure avec code couleur correspondant à celui de la pré-collecte. Les bacs à ordure
seront enlevés et vidés selon une périodicité définie par les responsables en cas où
l’élimination in situ n’est pas possible.
Transport interne :
Le transport interne des déchets doit être sécurisé et se faire pendant les périodes de basse
activité :
• Le trajet doit être planifié pour éviter toute exposition du personnel, des patients et du
public. Il faudra minimiser le passage à travers les zones propres (stérilisation), les
zones sensibles (bloc opératoire, soins intensifs) et les zones publiques.
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réponse à la COVID-19 « p176562 »
• Des conteneurs de type GRV à roulettes sont préconisés pour le transport interne des
déchets à risques infectieux. A défaut, il faudra des chariots ou brouettes. En cas de
transport manuel, les agents devront éviter de placer les poubelles sur leurs épaules.
• Tous les conteneurs seront lavés et désinfectés après avoir été vidés (désinfection avec
une solution chlorée à 0,5 %).
Transport externe
Le transport externe des déchets doit requérir plus d’attention dans le contexte de la COVID-
19. Pour les déchets assimilables aux ordures ménagères (DAOM), il faudra éviter de les confier
aux services municipaux sans assurer qu’ils ont reçu une formation préalable sur les mesures
spécifiques à prendre. Par mesure de prudence, il faudra systématiquement classer ces DAOM
parmi les DASRI et les traiter comme tel).
Tous les établissements de santé devront disposer des aires de stockage destinées à recevoir
différents types de déchets. Les fonctions et la taille de ces aires de stockage doivent être
déterminées au stade de la conception. Les aires de stockage seront entretenues et
désinfectées conformément aux normes. Durant l’épidémie de la COVID-19, les déchets
infectieux seront enlevés des aires de stockage de l’établissement de santé dans un délai de
48 heures au maximum.
Une vérification périodique de chacun des incinérateurs se fera dans les établissements qui
mènent les activités du projet y compris là où seront convoyés les déchets liés à la vaccination
contre la COVID-19. Au cas où des manquements seraient observés, des mesures correctives
seront recommandées à la structure.
Pour les nouveaux établissements de santé notamment les CTE financés par le projet de
préparation et de réponse à la COVID-19, des équipements d’élimination des déchets seront
intégrés dans la conception globale et un plan de gestion environnementale et sociale sera
préparé à cet effet.
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• aux dispositifs de gestion des cendres après incinération sachant qu’ils contiennent
des polluants souvent toxiques tels que des métaux lixiviés, des dioxines et des furanes.
C’est généralement des fosses à cendres, mais on insistera sur le fait qu’elles soient
étanches. Lorsque l’enfouissement n’est pas possible sur place pour des raisons liées
par exemple à la nappe phréatique trop proche, il faudra faire un ensachage des
cendres et les évacuer vers des décharges autorisées où des casiers sont aménagés ;
2.2.5. Mesures de transports hors site et élimination des déchets dans des structures de
traitement
Les incinérateurs de bon nombre d’établissements de santé ne sont pas appropriés. Aussi, tous
les déchets médicaux ne se prêtent pas à une incinération. Un incinérateur sur site produit des
résidus après usage. Pour cela, des établissements peuvent avoir recours à des installations
d’élimination de déchets hors sites appartenant à l’administration publique locale ou au
secteur privé. Ces équipements de traitement des déchets hors site peuvent comprendre des
incinérateurs et des décharges pour déchets dangereux. Les déchets liés à la vaccination en
stratégie avancée sont concernés par ce point, car ils devront être transportés vers
l’incinérateur le plus proche du lieu d’activité.
Dans ce même ordre d’idée, ces équipements externes de gestion des déchets devront faire
l’objet de vérifications préalables pour déterminer leur efficacité du point de vue technique, leur
capacité de traitement, leur rendement et les compétences de leur opérateur. Dans le cas où
des manquements seraient observés, des mesures correctives seront recommandées et
adoptées de commun accord avec les autorités nationales ou les opérateurs privés concernés.
La séparation et la manipulation judicieuses des déchets, comme indiqué plus haut, sont
nécessaires pour réduire au minimum l’infiltration de déchets solides dans le flux d’eaux usées.
Au Bénin, il n’existe pas de station d’épuration urbaine et rares sont les hôpitaux qui en
disposent. L’aménagement de fosses septiques à double compartimentation est le moyen le
plus fréquemment retrouvé dans les établissements de santé. Ces ouvrages permettent une
dégradation bactériologique, mais leurs performances épuratoires restent relativement faibles
et nécessitent en aval un traitement des boues. La désinfection chimique des eaux avant rejet
est donc requise.
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réponse à la COVID-19 « p176562 »
Dans le contexte actuel de la COVID-19, les eaux résiduaires des formations sanitaires ne
doivent donc pas être rejetées dans le réseau municipal d’assainissement (les égouts).
Il est possible que les eaux résiduaires de l’établissement de santé soient transportées par
camions vers des stations d’épuration tenues par d’autres structures publiques ou privées pour
traitement. Dans ce cas, il faudra veiller au respect des règles de transport sans risque ainsi
que les capacités et le rendement de ces stations. Les contrats de prestation dans le cadre du
projet doivent contenir des clauses environnementales et sociales en respect à la
règlementation en vigueur.
Comme alternative aux fosses septiques, les établissements de santé devront être encouragés
à aménager des systèmes d’épuration qui offre plusieurs avantages pour le traitement des eaux
usées hospitalières.
La manipulation des déchets, tout au long de la filière, comporte des risques pour la santé et
la sécurité du personnel y compris les agents vaccinateurs. Des équipements de protection
individuelle sont donc requis pour des objectifs bien précis. Notons que l’OMS ne recommande
pas le port d’une combinaison complète (salopette avec capuche couvrant la tête et le cou)
comme dans le cadre des flambées de filovirus (Ebola, Lassa). Il faudra donc pour :
Pour faciliter la maitrise des déchets liés à la COVID-19, un programme de renforcement des
capacités des acteurs devra être de mise.
o Les producteurs : ils doivent connaitre et être conscients de la nature des déchets qu’ils
manipulent ainsi que de leurs risques sur la santé ;
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o Les éliminateurs : Ils doivent être capables de contrôler et manipuler les déchets de
façon idoine en prenant garde aux interactions éventuelles entre les matières (santé et
sécurité au travail).
Différentes initiatives et activités ont été menées par le Ministère de la Santé (MS) en collaboration
avec le Ministère de Cadre de Vie et de Développement Durable (MCVDD) grâce à l’appui du projet
REDISSE et du Projet de préparation et de réponse à la COVID-19. On peut citer entre autres
l’acquisition et l’installation d’incinérateurs semi-électriques (850° à 1100°C) au profit des centres de
prise en charge de la COVID 19 à Cotonou, à Allada et à Parakou. Ces équipements modernes de
traitement et d’élimination des déchets biomédicaux sont venus compléter l’effectif des
incinérateurs fonctionnels dans le pays bien que la grande majorité de ces derniers sont de type
Montfort n’atteignant pas la température de 850° C. Tous ces incinérateurs ont été recensés suivant
une cartographie bien précise, dans tous les CHD, les Centres de Santé de Communes et
d’Arrondissements ainsi que dans certains établissements privées ou confessionnels (tableau 22). Ils
pourront valablement servir dans la gestion des déchets de la vaccination contre la COVID-19 en
suivant les mêmes procédures que celles appliquées lors des dernières campagnes de vaccination
contre la poliomyélite.
Le projet REDISSE et le Projet de préparation et de réponse à la COVID-19 ont par ailleurs permis
l’équipement de plusieurs formations sanitaires en matériel de pré-collecte (boites de sécurité ;
poubelles) ainsi que des équipements de protection individuelle profitant aux agents impliqués dans
la gestion des déchets (gants, masques, tabliers, lunettes, EPI complets, etc.).
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COVID-19. Outres ces formations spécifiques sur la gestion des déchets, le projet parent a d’inclure
dans la formation des technicien de laboratoire, un module sur la biosécurité incluant la bonne
gestion des déchets dangereux.
Pour répondre aux situations d’urgences dans le dispositif de gestion des déchets biomédicaux,
chaque établissement sanitaire (centre de prise en charge de la COVID-19 ou laboratoire de
diagnostic du SARS-COV-2) devra mettre au point un Plan d’Intervention d’Urgence (PIU)
proportionné au niveau des risques conformément aux exigences de la NES n°4 de la Banque
Mondiale relative à la « santé et sécurité des populations ».
L’objectif du présent chapitre n’est pas d’élaborer un PIU sachant qu’un tel plan mobilise un
ensemble de moyens humains, matériels et des protocoles d’intervention en fonction de la nature
et de l’ampleur des situations d’urgence. Il s’agit plutôt ici de décliner le contenu et les exigences
d’un PIU qui seront appliqués à chaque établissement de soins en fonction de sa taille et de ses
spécialités.
Les principaux incidents rattachés à la gestion des déchets dangereux en milieu hospitalier et
pouvant nécessiter une intervention d’urgence sont :
Ces situations d’urgence peuvent avoir de graves répercussions sur le personnel soignant, la
population incluant les malades et les visiteurs ainsi que sur le fonctionnement de l’établissement
de santé et l’environnement en général.
Des mesures préventives sont nécessaires avant l’adoption et la mise en œuvre d’un plan
d’intervention d’urgence. En effet, la conception du bâtiment hospitalier, la structure du génie
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civil, les conditions d’aération, le plan de circulation, les équipements de transport interne des
déchets dangereux doivent penser à limiter les situations d’urgence évoquées au point 3.1.
o prévoir un plan de circulation et de transport interne des déchets différent des allées
piétonnes et des zones de circulation du personnel médical et des patients ;
o utiliser des méthodes de confinement secondaire des déversements ;
o assurer la formation du personnel sur les bonnes pratiques environnementales et les
mesures d’urgence pour répondre aux incidents et déversements accidentels ;
o prévoir des salles d’isolement et de confinement des personnes contaminées ;
o veiller à ce que tous les contenants soient appropriés pour le type de déchets chimiques et
en bon état, bien fermés, étanches, scellés identifiés, et bien fixés durant le transport ;
o acquérir les quantités et les types de matériaux nécessaires pour le contrôle de déversement
qui peuvent être raisonnablement prévisibles. Le besoin d'équipements pour disperser,
recueillir et contenir les déversements (par exemple : brosses, pelles, récipients hermétiques,
etc.) devra également être considéré ;
o Mettre en place une procédure ou un système permettant de détecter les écarts et de les
corriger à la source afin d’éviter la survenue d’un incident.
Sur la base d’une cartographie des risques, des mesures d’urgence doivent être définies pour
chaque situation dangereuse. Dans le présent chapitre, des mesures d’urgence sont préconisées
pour les cas de contamination microbiologique des surfaces et les cas d’exposition au risque
chimique.
Les déversements sont les incidents les plus fréquents par exemple, en cas de déchirures de sacs
poubelles lors du transport des déchets biomédicaux issus des centres de traitement de la COVID-
19. Au cours de ces incidents, le personnel risque d'être exposé à des agents pathogènes ou à des
toxines ; lesquels peuvent être libérés aussi dans l'environnement.
Les produits déversés peuvent contaminer les surfaces, le matériel, les échantillons et les
travailleurs. Des protocoles de décontamination devront être adaptés à l'endroit où a eu lieu le
déversement et en fonction de son ampleur (volume déversé).
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o l’exposition au risque des travailleurs doit être limitée au maximum pendant les opérations
de nettoyage ;
o porter des gants jetables et, en cas de formation d’aérosols, des lunettes et un masque
respiratoire pour particules (FFP2 de préférence) ;
o laisser agir selon les spécificités du désinfectant généralement au moins trois minutes) ;
o éponger, et éliminer tous les déchets et le matériel souillé dans le conteneur adéquat
(déchets infectieux) ;
o faire attention aux débris piquants et coupants qui devront être ramassés à l’aide d’une
pincette et jetés dans le conteneur à piquants/tranchants ;
o désinfecter l’ensemble des objets présents dans le périmètre de contamination, les parois
des meubles ou l’équipement susceptible d’être contaminé ;
o enregistrer l’accident.
Le chlore est le principal agent chimique utilisé dans ces opérations de désinfection. Mais
d’autres produits chimiques pourraient être utilisés dans le dispositif de contrôle de l’infection et
de gestion des déchets biomédicaux. En cas de fuite ou de déversement accidentel, les mesures
d’urgence suivantes sont recommandées :
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Les établissements de soins définiront des mesures de contrôle technique des équipements et
matériels de gestion des déchets biomédicaux notamment la qualité des types de sachets utilisés
pour le conditionnement des DASRI, l’état des poubelles à aiguilles et des poubelles
d’entreposage des déchets assimilables aux ordures ménagères.
Des fiches et fréquences de contrôle seront adoptées dans le protocole de gestion du stock de
matériel afin qu’un rapport périodique puisse détailler l’état du matériel.
La mise en place d’équipements de riposte en cas d’urgence tels que les matériels absorbants,
neutralisants et de protection du personnel de santé constitue une étape importante du Plan
d’Intervention d’Urgence.
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réponse à la COVID-19 « p176562 »
Plusieurs institutions publiques et privées interviennent à des niveaux différents dans le dispositif
de gestion des déchets biomédicaux à l’échelle nationale et locale.
Le PGDD du projet REDISSE a prévu la mise en place d’un cadre de concertation entre tous les
acteurs impliqués dans la gestion des déchets dangereux. La stratégie d’implication de ces
acteurs devra tenir compte des rôles et responsabilités potentielles, les droits et devoirs, les
contributions attendues, les attentes et les craintes des institutions identifiées (tableau 13).
Tableau 13 : Acteurs de mise en œuvre et domaine potentiel d’intervention dans la gestion des
déchets biomédicaux
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Ce dispositif institutionnel en matière de gestion des déchets biomédicaux présente une certaine
cohérence quant aux rôles et responsabilités assignés aux différentes structures. Toutefois, force
est de reconnaitre que l’exercice des prérogatives de certaines structures demeure insuffisantes
en raison de :
C’est pour cette raison que des dispositions seront prises pour la mise en œuvre des activités du
PGDD du Projet REDISSE qui seront complétés ou actualiser par les besoins spécifiques liés à la
COVID-19.
La formation est un volet indispensable pour améliorer les pratiques de gestion des déchets
biomédicaux. Elle permet de développer la sensibilisation sur les questions sanitaires,
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Des programmes de formation séparés, mais d’égale importance seront conçus pour les
catégories de personnel suivantes :
o les travailleurs municipaux de collecte des déchets solides et les ramasseurs d’ordures.
➢ Formation des formateurs : il s’agit de former les responsables au premier plan au sein des
formations sanitaires (médecins, membres des CLIN et des EOPCI, agents d’hygiène et
d’assainissement, personnel d’encadrement des services techniques municipaux, des ONG
et des sociétés de collecte) ;
➢ Formation du personnel de soins dans les centres de santé (personnel médical, paramédical)
par les responsables déjà formés ci-dessus ;
➢ Formation du personnel de gestion des DBM dans les centres de santé (aides-soignants,
personnel d’entretien). Ces formations se dérouleront par formations sanitaires et seront
assurées par les responsables déjà formés.
Les modules de formation porteront sur les risques liés à la manipulation des déchets
biomédicaux, les méthodes écologiques de gestion (tri, collecte, entreposage, transport,
traitement, élimination), les comportements adéquats et les bonnes pratiques, la maintenance
des installations et équipements, les mesures de protection. Au niveau du personnel de santé,
l’accent sera mis sur la nécessité de procéder au tri préalable des DBM pour éviter le mélange
avec les autres déchets moins dangereux et réduire ainsi le volume de déchets contaminés.
L’encadré ci-dessous donne une indication des modules de formation selon les cibles
des déchets ;
• Dispositions de conditionnement des déchets biomédicaux in situ ;
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risques ;
• Port des équipements de protection et de sécurité ;
• Equipements de protection ;
ements de protect
RMATION DES
Il concerne surtout le renforcement des capacités techniques des structures sanitaires dans la
gestion des déchets dangereux.
- doter les centres y compris les postes de vaccination, en poubelles (poubelle de salle,
poubelles de stockage, etc.) ;
- doter les centres y compris les postes de vaccination en boites de sécurités pour les
déchets piquant, coupant ou tranchant ;
- doter les centres y compris les postes de vaccination, en sacs poubelles, etc. ;
- doter les centres en conteneurs de type GRV (grand récipient pour vrac) muni de roulettes
pour le stockage des déchets ;
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La mise en œuvre des activités prescrites dans le présent plan appelle un certain nombre de
mesures institutionnelles et juridiques, au nombre desquelles on retient la nécessité :
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réponse à la COVID-19 « p176562 »
Gestion du Projet REDISSE. Il importera de prendre par exemple les dispositions suivantes pour
atténuer les nuisances dues aux fumées émanant de l’incinération des déchets dangereux :
• Installer l’incinérateur dans un endroit situé en retrait dans les formations sanitaires, loin
des pavillons d’hospitalisation ou de soins ;
• privilégier l’incinération nocturne pour qu’il y ait moins d’affluence humaine dans les
environs de l’incinérateur en ce moment.
V. SUIVI ET RAPPORTS
Sur la base des lacunes notées lors de l’auto-évaluation du système de suivi du PGDD du Projet
REDISSE, un système efficient de suivi du PCIGDD du projet de préparation et de réponse à la
COVID-19 a été mis en place. Ce système commence à la base par les agents d’hygiène qui sont
systématiquement des membres actifs du CLIN et des équipe opérationnelles des PCI. Ces agents
d’hygiène assurent le suivi quotidien des indicateurs et transmettent leur rapport au THAB de la
Zone sanitaire. Ce dernier les collationne mensuellement et les transmet simultanément au CDC-
HAB/DDS avec copie à la DPHAB/ANSPP et à la Cellule Environnementale de la DPP.
Un atelier de revue semestrielle sera fait pour valider les données et analyser les performances
réalisées par département.
Ce système du suivi pourra être digitalisé afin de permettre l'exploitation effective des données
en temps réel. Un fichier électronique de collecte des données en lien avec les déchets sera conçu
dans le cadre du suivi-évaluation des activités de préparation et riposte à la COVID-19.
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Tableau 14 : Synthèse budgétisée du plan de contrôle des infections et de gestion des déchets dangereux du Projet de préparation et de riposte à la COVID-19 incluant le
financement additionnel pour le déploiement de la vaccination
Entités responsables
Budget
Résultats/Rubriques Activités/Mesures Indicateurs Échéances
Mise en œuvre Suivi FCFA*1000
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Entités responsables
Budget
Résultats/Rubriques Activités/Mesures Indicateurs Échéances
Mise en œuvre Suivi FCFA*1000
Sensibiliser les populations sur les dangers liés aux déchets Nombre de riverains sensibilisés 2eme
MCVDD (DDCVDD) UGP-REDISSE
et les mesures de prévention et contrôle des infections dans dans la zone des Centres de PEC trimestre 1 000
MS CE/MS
les zones d’intervention du projet de la COVID-19 2021
Organiser des séances de plaidoyer et mobilisation sociale Nombre de départements où des SE-CNLS-TP 4eme
des décideurs gouvernementaux, des élus locaux et des séances de plaidoyer ont été CDLS-TP UGP-REDISSE trimestre 1 000
structures déconcentrées organisées CDC-HAB 2021
Nombre de poubelles mis à ANSSP
Doter les centres et les postes de vaccination de poubelles
disposition. R/Etablissement de UGP-REDISSE En continu 5 000
(poubelles de salle, poubelles de stockage, etc.).
% de poste de vaccination pourvu santé
Appui logistique aux Nombre de boites de sécurité
Etablissements de ANSSP
Doter les centres et les postes de vaccination en boites de mis à disposition.
prise en charge de la sécurités pour les déchets piquant, coupant ou tranchant R/Etablissement de UGP-REDISSE En continu 5 000
% de poste de vaccination pourvu
COVID-19 et les santé
sans rupture ≥ 72h.
postes de vaccination Nombre de sacs poubelles mis à
ANSSP
Doter les centres et les postes de vaccination en sacs disposition.
R/Etablissement de UGP-REDISSE En continu 5 000
poubelles de diverses tailles % de poste de vaccination pourvu
santé
sans rupture ≥ 72h
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Entités responsables
Budget
Résultats/Rubriques Activités/Mesures Indicateurs Échéances
Mise en œuvre Suivi FCFA*1000
ANSSP 4ieme
Doter les centres en conteneurs (grand récipient pour vrac) Nombre de conteneurs à CE
R/Etablissement de trimestre 5 000
munis de roulettes pour le stockage des déchets roulettes mis à disposition UGP-REDISSE
santé 2021
Doter les centres et les postes de vaccination en produit de ANSSP 3ieme
Nombre de fûts de HTH mis à CE
désinfection/décontamination (eau de javel, hypochlorite de R/Etablissement de trimestre 5 000
disposition UGP-REDISSE
calcium HTH, etc.) santé 2021
Doter les centres et les postes de vaccination en ANSSP, DNMH
Nombre de masques adaptés et CE 1er trimestre
équipements de protection individuelle (gants, masques, R/Etablissement de 5 000
de gants mis à disposition UGP-REDISSE 2021
tabliers, bottes) santé
Doter les centres de SHA et intrants de fabrication de ANSSP, DNSP 3ieme
CE
solution hydroalcoolique pour l'hygiène des mains suivant les Nombre de litres de SHA fabriqué R/Etablissement de trimestre 5 000
UGP-REDISSE
recommandations de l'OMS santé 2021
Proportion de sites de PEC – AISEM 2ieme
Acquisition d’un dispositif pour peser les déchets produits CE
COVID ayant accès à un dispositif R/Etablissement de trimestre 5 000
dans les sites COVID-19 UGP-REDISSE
pour peser les déchets santé 2021
AISEM
Acquérir des incinérateurs au profit des centres de prise en Nombre de sites de PEC ayant un CE 1er trimestre
R/Etablissement de 100 000
charge de la COVID-19 incinérateur fonctionnel UGP-REDISSE 2021
santé
Un prestataire privé est recruté
AISEM 2ieme
Recruter un prestataire pour la maintenance préventive pour la maintenance préventive et CE
R/Etablissement de trimestre 134328
et curative et le fonctionnement des incinérateurs curative et le fonctionnement des UGP-REDISSE
santé 2021
incinérateurs cibles.
Nombre de sites de PEC ayant un AISEM
Réaliser des abris d’entreposage des poubelles dans les CE 1er trimestre
abris d’entreposage de poubelles R/Etablissement de 10 000
établissements sanitaires UGP-REDISSE 2021
réalisé santé
Réfectionner et/ou aménager des installations pour la gestion
Nombre d’établissements ayant AISEM 3ieme
des déchets liquides biomédicaux (fosses septiques CE
bénéficié d'un dispositif de lavage R/Etablissement de trimestre 10 000
améliorées) ou des dispositifs de lavage des mains dans les UGP-REDISSE
des mains santé 2021
établissements
Concevoir une plateforme électronique de collecte de données Fonctionnalité de la plateforme CE
UGP-REDISSE 1er trimestre
sur la gestion des déchets dangereux dans les établissements électronique de collecte des ANSSP (DPHAB) 1 000
Suivi/évaluation de la de PEC COVID y compris les déchets de vaccination 2021
données
mise en œuvre du
PCIGDD Assurer la collecte des données sur les flux de déchets et leur CE
Enregistrement des données EOPCI (THAB), UGP-REDISSE
gestion dans les établissements sanitaires y compris les En continu 1 000
journalière sur les déchets Point Focal
postes de vaccination
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Entités responsables
Budget
Résultats/Rubriques Activités/Mesures Indicateurs Échéances
Mise en œuvre Suivi FCFA*1000
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réponse à la COVID-19 « p176562 »
CONCLUSION
Les déchets liés à la COVID-19 constituent un danger mais pas une fatalité car des mesures
peuvent être prises pour atténuer les risques sanitaires et environnementaux qui y sont associés.
C’est dans cette perspective que le présent plan a été élaboré sur la base des orientations de la
Banque Mondiale et en s’inspirant des contraintes de mise en œuvre du PGDD du Projet REDISSE.
La mise en œuvre de ce plan permettra de renforcer des efforts du gouvernement du Bénin pour
améliorer les performances en matière de gestion des déchets d’activités de soins, de laboratoire
et de vaccination aussi bien en milieu hospitalier qu’extrahospitalier. Il est complémentaire aux
autres documents de sauvegarde environnementale et sociale du Projet de préparation et de
riposte à la COVID-19 au Bénin.
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BIBLIOGRAPHIE
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Béninoise pour l'Environnement, 76 p, février 2001.
2. Aïssi K.A., Edorh A.P., Dégbey C. 2013. Évaluation des risques sanitaires et environnementaux
liés à la gestion des déchets liquides des laboratoires de la zone sanitaire d'Abomey-
Calavi/So-Ava. British Journal of Applied Science & Technology 3(2): 307-319.
6. Hotéyi M. I., Adjinda S., Adjadji G. 2018. Plan de Gestion des Déchets Dangereux du Projet
Regional de Renforcement des Systèmes de Surveillance des Maladies (REDISSE III/BENIN),
février 2018.
10. Ministère de la Santé. 2018. Plan d’Action National de la Sécurité Sanitaire du Bénin 2017-
2021. 155p.
11. OMS. 2017. Lignes Directrices sur les Principales Composantes des Programmes de
Prévention et de Contrôle des Infections au Niveau National et au Niveau des Etablissements
de Soins de Courte Durée (RSI 2005). 98 p.
12. OMS. 2020. Lutte anti-infectieuse lors de la prise en charge des patients chez lesquels on
suspecte une infection par un nouveau coronavirus (nCoV) Orientations provisoires 19 mars
2020 COVID-19
13. Ndoye B. 2020. Modèle de plan d’action PCI pour les plans nationaux de riposte à la COVID19
dans les pays d’Afrique sub-saharienne (Version provisoire mars 2020). 32p.
14. WHO. 2020. Water, sanitation, hygiene and waste management for COVID-19, issued on
March 19, 2020
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ANNEXES
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• les Infections associées à l’Environnement de soins (IAE) qui sont liées à la présence physique dans
l’établissement sanitaire du personnel soignant, des malades et des visiteurs et à l’hygiène de
l’environnement hospitalier ;
• les Infections associées aux Actes de soins (IAA), incluant l’hébergement et le nursing, les actes
pratiqués par un professionnel de santé ou par une personne encadrée ou les soins auto-dispensés dans
le cadre d’un protocole comme l’insulinothérapie, la dialyse à domicile, etc.
Les IAS peuvent donc être considérées comme l’ensemble des infections nosocomiales et des infections
communautaires.
Infection nosocomiale (IN) ou infection hospitalière : une infection qui, absente à l'admission à l'hôpital,
apparaît au cours ou à la suite d'une hospitalisation. Ce critère est applicable à toute infection.
Lorsque la situation précise à l'admission n'est pas connue, un délai d'au moins quarante-huit (48) heures
après l'admission ou un délai supérieur à la période d'incubation lorsque celle-ci est connue est
communément accepté pour distinguer une infection d'acquisition nosocomiale d'une infection
communautaire. Toutefois, il est recommandé d'apprécier dans chaque cas douteux, la plausibilité du lien
causal entre hospitalisation et infection.
Pour les infections du site opératoire, on considère comme nosocomiales, les infections survenues dans
les trente (30) jours suivant l'intervention, ou, s'il y a mise en place d'une prothèse ou d'un implant, dans
l'année qui suit l'intervention.
Une infection nosocomiale est une infection associée aux soins contractée dans un établissement de santé.
Cette définition inclut les infections contractées à l’hôpital, mais qui se déclarent après la sortie, et
également les infections professionnelles parmi le personnel de l’établissement.
Infection communautaire : c’est une infection associée aux soins, mais contractée en dehors d’un
établissement de santé. Cette définition inclut les infections contractées dans les services médico-sociaux
(crèches, maisons de retraite, garderies, etc.) et à domicile.
Infection iatrogène : c’est une infection contractée par le patient, par manque d’asepsie. Elle peut être
nosocomiale ou communautaire.
Sécurité des injections : selon l’OMS, une injection sécurisée, c’est-à-dire sans risque, est une injection
administrée dans des conditions et avec des équipements appropriés, qui ne nuit pas au patient, n’expose
pas le soignant à un quelconque risque évitable et dont la gestion des déchets ne présente pas de danger
pour la communauté et pour l’environnement.
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Annexe 2: Contenu d’un Plan interne Hospitalier de gestion des déchets dangereux
Il comprendra :
2. Aspects techniques
- Procédures et guides internes et de bonnes pratiques de gestion des déchets dangereux
- Caractérisation des déchets dangereux (évaluation des quantités produites, typologie des
déchets dangereux,)
- Traçabilité des déchets dangereux (source de production, modes d’enregistrement et
cheminement)
- Procédures de ségrégation et le tri à la source ; la collecte, le transport, le stockage et
l’élimination finale, avec un plan indiquant la localisation des points de collecte et
d’entreposage dans les services ;
- Marquage ou codage des récipients, leur nombre, etc. ;
- Détermination des infrastructures et équipement de gestion (stockage, transport interne,
traitement, etc.) ;
- Détermination des équipements de protection du personnel de gestion (masques gants,
bottes lunettes, blouses, etc.) ;
- Calendrier, circuit, horaire et fréquence de collecte pour chaque service ;
4. Financement et partenariat
- Dotations budgétaires
- Besoins et capacités de financement local de la gestion des déchets
- Partenariat (implication de structures privés, municipalités, etc.)
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La performance d’un incinérateur réside dans sa capacité de neutralisation des fumées toxiques,
mais aussi dans sa capacité à empêcher le passage de certains métaux lourds dans les fumées,
au niveau même de la combustion. Un facteur majeur est la température de combustion. Les
mesures suivantes pourront contribuer à améliorer cette performance.
Cheminée
- élever la cheminée (ou surélever le socle de fondation supportant l’incinérateur) de
manière à dépasser en hauteur le plus proche bâtiment.
Chargement des déchets dans le four
- Mettre en place un dispositif de tri systématique des déchets hospitaliers (boîtes spécifiques
pour les aiguilles, seringues lames de bistouris, etc. ; sachets plastiques mis dans des
poubelles colorées pour les déchets infectieux ; poubelles classiques pour les déchets
ordinaires non infectieux, assimilables à des ordures ménagères comme le papier, carton,
etc.)
- Interdire l’accès du site à tous les déchets non typés « déchets incinérables » ;
- Procéder au remplissage du four selon les prescriptions décrites dans le tableau ci-dessous
et veiller à ce que la combustion soit complète à la fin du cycle (les déchets devront avoir
un pouvoir calorifique minimum de 3500 kcal/kg, ou 14 640 kj/kg), de manière à avoir
des températures d’au moins 850 °C permettant à la fois la destruction des agents
infectieux, la fusion des aiguilles et surtout l’élimination des dioxines.
Caractéristiques des déchets potentiellement incinérables
- Pouvoir calorifique supérieur à 3500 kcal/kg (ou 14 640 kj/kg)
- Contenance en matières combustibles supérieure à 60%
- Contenance en matières non combustibles inférieure à 5%
- Contenance en matières fines non combustibles inférieure à 20%
- Humidité inférieure à 30%
Déchets à ne pas incinérer
- Contenant de gaz sous pression
- Grandes quantité de déchets chimiques radioactifs
- Sels d’argent et déchets de radiographie
- Plastiques halogènes tels le Polyvinyle de Chlore (PVC)
- Déchets avec une forte contenance de mercure or de cadmium, comme les thermomètres
cassés, batteries usagées, etc.
- Ampoules fermées ou contenant des métaux lourds
Procédé de mélange des déchets à incinérer
- Nettoyer l’intérieur de la chambre de combustion et évacuer les cendres
- Découper des morceaux de papiers/cartons et constituer « un matelas »
- Disposer les déchets de soins sur ce « matelas » cartonnée, en petites quantités, par ordre
décroissant du pouvoir calorifique (par exemple : carton, coton, compresse, seringue,
aiguilles, verre, poche de sang, etc.) et intercaler chaque fois un « matelas » cartonné
entre les différents types de déchets à incinérer
NB : les déchets à fort pouvoir calorifique (carton, papier, coton, compresse) doivent
représenter 2/3 à ½ du volume à incinérer, contre 1/3 à ½ pour les déchets à faible pouvoir
calorifique (poche de sang, aiguille, seringues, ampoules, etc.)
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Introduction
L’an deux mil vingt et le trente (30) juillet, s’est déroulée au quartier Worou Tokorou dans la
salle de fête du Bar-Restaurant « Réceptacle » en face de l’hôpital d’Instruction des Armées
(HIA) à Parakou sous la supervision du Dr KOUDJO Tokpanou, chef cellule départementale
de lutte contre les épidémies. L’objectif de cette séance est d’informer les populations
environnantes du centre de prise en charge des malades COVID de Parakou (HIA-Parakou) sur
le Projet REDISSE et le Projet de Préparation et de Riposte à la COVID-19, le mécanisme de
gestion des plaintes et les VBG.
Déroulement de la séance
Au début de la séance, Mr Romuald LANTONKPODE, Spécialiste en Sauvegarde Sociale du
Projet REDISSE III-BENIN, a souhaité les bienvenus et présenté ses civilités aux populations. Il
a ensuite présenté les deux projets et rappeler les objectifs de la séance qui visent à informer
les populations et les autorités locales sur la mise en œuvre du projet (informations générales
et les activités, les impacts potentiels, le MGP et les VBG). A sa suite, Dr KOUDJO TOKPANOU
Chef Cellule Départementale de lutte contre les épidémies et Mr ENINDJAN G. Grégoire
hygiéniste du site de prise en charge COVID (HIA) tous deux intervenants dans la gestion de la
crise sanitaire, ont également à leur tour exhorté l’assistance à rester attentif et exprimé toutes
leurs opinions au cours de cette séance.
• Point 1 : Informations générales sur le projet et les grandes lignes d’activités.
Dr Alain Kokou AISSI, a présenté le projet REDISSE III-BENIN, mis en vigueur depuis 2018 et
qui a réellement démarré en Janvier 2019. Ce projet comprend cinq (5) composantes et
intervient dans les 12 départements du pays avec un financement de trente (30) millions de
dollars. Par ailleurs, il a également présenté le projet dénommé FAST TRACK COVID-19. Ce
nouveau projet au Bénin s’étendra sur 18 mois grâce à un financement de la Banque Mondiale
à hauteur de 10 400 000 dollars US) et comprend trois (03) composantes.
Les objectifs de ces deux (02) projets de lutte contre les épidémies sont de prévenir, détecter
et répondre à la menace de la COVID-19 tout en renforçant le système national de soins de
santé.
Mais la particularité du projet REDISSE III-BENIN est qu’il intervient suivant une approche
l’approche ″One Health″.
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Les grandes lignes des activités sont : formation et sensibilisation sur le Covid-19,
l’approvisionnement en équipements de protection individuelle et autres intrants nécessaires
pour l’hygiène hospitalière, des appareils (incinérateurs pour la gestion des déchets) et réactifs
du laboratoire pour le diagnostic biologique des cas, la surveillance épidémiologique, la
construction de Centre de traitement des Epidémies ou la réhabilitation de structures
hospitalières pour la prise en charge, rétention de la mains-d’œuvre etc...
Ce premier point a été appuyé par Mr Romuald LANTONKPODE, Spécialiste en Sauvegarde
Sociale sur le projet REDISSE, qui a présenté le MGP du projet REDISSE. A ce niveau il a présenté
les organes et les outils de déploiement du MGP, les types de plaintes et les cas de violences
(VBG et VCE) qu’on pourrait avoir lors de la mise en œuvre des activités du projet.
• Point 2 : Questions, opinions, préoccupations des parties prenantes/populations
sur la prise en charge des malades, les mesures sociales, le MGP et les VBG.
Participant 1. ABDOU Moudachirou, Chef quartier Worou-Tokorou, voudrait savoir combien de matériels
(cache-nez, Dispositif de Lavage des Mains (DLM), gel hydroalcoolique) sont destinés pour sa population
pour le respect des mesures barrières ?
La population n’avait pas l’information au début quand le traitement des malades a commencé et le centre (HIA)
séparé en deux, au point où ils fréquentent encore les environs de la zone à risque du centre COVID sans
la moindre mesure de protection. Alors il faut des panneaux de signalisation pour orienter les usagers
ordinaires du HIA, vers l’entrée recommandé à cet effet.
Quelles sont les dispositions que le projet REDISSE pense mettre en place pour éviter les impacts négatifs lors
de la prise en charge des malades (notamment les déchets), puis l’installation et l’exploitation de
l’incinérateur ?
Participant 2. Mme ASSOGBA, conseillère Locale du quartier Worou Tokorou souhaite une forte
sensibilisation des agents de santé car il a été victime d’une exclusion au centre de santé par un agent qui
estime que les signes qu’elle présente étaient celles d’un malade COVID sans un test COVID. Cependant
elle demande comment éviter de telle exclusion prochainement ?
Participant 3. Mr GANDJO Pierre, Elu local, voudrais savoir si quelqu’un qui est guéri du COVID est-il une
personne à risque pour la population ? Est-ce possible que quelqu’un guéri de COVID soit encore
contaminé ?
Participant 4. Mr CESSI MAMA Aboubacar, conseiller local. Pour lui : « voici un projet important dans le
département c’est gênant que tout ceci se passe en vitesse. » car sans l’arrivée de l’équipe du projet les
populations n’avaient pas assez d’information.
Ainsi il voudrait savoir comment signaler une plainte et que cela soit traité à temps sans se rapprocher des vrais
acteurs qui sont déjà sur le site HIA et souvent responsables des plaintes ?
Est-ce que les masques importés que nous achetons à la pharmacie sont réellement source de contamination
telle que circuler sur les réseaux sociaux ? et pourquoi jusque-là les moqués n’ont pas reçu les matériels
de protection contre COVID comme annoncé par le gouvernement ?
• Point 3 : Réponses aux préoccupations posées et avis des populations sur
l’installation et l’exploitation de l’incinérateur
De façon globale, les facilitateurs ont noté une forte implication des participants à s’exprimer
pour mieux comprendre les tenants et aboutissants du sous-projet et les mécanismes pour gérer
les plaintes et griefs ainsi que les formes de VBG, et VCE. Ils sont préoccupés globalement par
leur sécurité et la protection des travailleurs locaux à impliquer et l’impact des activités sur le
voisinage. Des approches de réponses ont été données aux préoccupations posées par Mr
Grégoire ENINDJAN THAB du site HIA, de l’inspecteur de l’environnement MR Thibaut
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Conclusion :
Les membres du conseil du village WOROU TOKOROU et les populations ont remercié
l’équipe qui est venue les entretenir sur les activités du projet et ont également donné leur avis
favorable pour l’installation et l’exploitation de l’incinérateur des déchets dans le centre HIA
où se traite les malades COVID dans le département du Borgou. Plus rien n’étant à l’ordre du
jour, la séance de consultation publique a pris fin dans une de satisfaction.
Liste des personnes rencontrées : Voir en annexe.
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Annexe 5 : Modèle de Plan de Lutte contre les Infections et de Gestion des Déchets (PLIGD)
1. Introduction
1.1 Décrire le contexte et les composantes du projet.
1.2 Décrire l’établissement de santé ciblé :
- Nature : Par exemple, hôpital général, dispensaire, hôpital de jour ou établissement
hospitalier, laboratoire médical ;
- Type particulier d’établissement de santé destiné à la lutte contre la COVID-19 : par exemple,
des installations existantes peuvent être acquises pour l’accueil de cas non confirmés à des fins
d’observation ou de confinement ;
- Fonctions et dispositions relatives au contrôle des niveaux d’infection, par exemple les niveaux
de confinement biologique ;
- Emplacement et installations associées, y compris les voies d’accès, les adductions d’eau, les
lignes électriques ;
- Capacités : lits
1.3 Décrire les normes de conception des établissements de santé, qui peuvent comprendre des
spécifications techniques concernant la structure générale des bâtiments et leur sécurité, la
séparation des salles, le chauffage, la ventilation et la climatisation, les autoclaves, et les
équipements de gestion des déchets.
2.1 Présentation générale de la lutte contre les infections et la gestion des déchets dans
l’établissement de santé
- Indiquer la nature, la source et le volume des déchets médicaux produits par l’établissement
de santé, y compris des déchets solides et liquides et des émissions atmosphériques (si elles
sont importantes) ;
- Classer et quantifier les déchets des établissements de santé (déchets infectieux, déchets
pathologiques, aiguilles, déchets liquides et non dangereux) suivant les directives ESS
pertinentes du Groupe de la Banque mondiale pour les établissements de santé et les BPISA ;
- Compte tenu du caractère infectieux du nouveau coronavirus, certains déchets habituellement
classés comme non dangereux peuvent être considérés comme dangereux. Il est possible que
le volume de déchets augmente considérablement au regard du nombre de patients
hospitalisés durant l’épidémie de COVID-19. Une attention particulière devrait être accordée à
l’identification, la classification et la quantification des déchets médicaux.
- Décrire le système de gestion des déchets médicaux employé dans l’établissement de santé, y
compris la livraison de matériel ; la production, la manipulation, la collecte, le stockage, le
transport, l’élimination et le traitement des déchets ; et la désinfection et la stérilisation des
outils et des espaces ;
- Fournir un diagramme des flux de déchets dans l’établissement de santé, si possible ;
- Décrire les niveaux de performance et/ou les normes applicables ;
- Décrire les dispositions institutionnelles ainsi que les rôles et responsabilités en matière de
lutte contre les infections et de gestion des déchets.
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municipal d’assainissement des égouts, l’établissement de santé devrait s’assurer que ces
effluents sont conformes à toutes les autorisations et normes applicables, et que la station
d’épuration urbaine est capable de manipuler le type d’effluents rejetés. Dans le cas où il
n’existe aucun réseau d’égouts urbains, l’établissement de santé devrait construire et
exploiter correctement des ouvrages primaires et secondaires de traitement des eaux usées
et de désinfection. Les résidus des ouvrages de traitement des eaux usées sur site, comme les
boues, devraient également être éliminés convenablement. Il existe aussi des cas où les eaux
résiduaires de l’établissement de santé sont transportées par camions vers des stations
d’épuration urbaines pour traitement. Il faudrait procéder à des vérifications préalables
concernant l’application des règles de transport sans risque ainsi que les capacités et le
rendement de ces stations.
C’est la raison pour laquelle il est recommandé de mettre au point un Plan d’intervention d’urgence
(PIU) proportionné au niveau des risques. Les principaux éléments d’un PIU sont énoncés au
paragraphe 21 de la NES no 4 — Santé et sécurité des populations.
5. Suivi et rapports
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De nombreux établissements de santé dans les pays en développement sont confrontés au défi de
l’insuffisance du suivi et de l’enregistrement des flux de déchets médicaux. Les établissements de santé
devraient mettre en place un système de gestion de l’information pour suivre et enregistrer les flux de
déchets de leur lieu de production, leur séparation, leur conditionnement, leur stockage temporaire
aux chariots/véhicules de transport et aux installations de gestion. L’établissement de santé est
encouragé à informatiser un tel système dans la mesure où ses capacités techniques et financières le
permettent.
En dehors de l’établissement de santé, les rapports doivent être préparés conformément aux
exigences des pouvoirs publics et de la Banque mondiale.
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Projet Appui au Plan National de Riposte au COVID 19 (PA COVID 19) CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL
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