Deontologie Medicale Suite

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QUATRIEME PARTIE :
DES JOURNEES DEONTOLOGIQUES
DU SUD/KIVU

RESOLUTIONS DE LA PREMIERE JOURNEE DEONTOLOGIQUE DU SUD –


KIVU
TENUE LE 04 JUILLET 1992

Sur chacun des problèmes évoqués (analyse des causes, des conséquences
et des solutions envisageables), la plénière de la Première Journée Déontologique
du Sud – Kivu a retenu les résolutions suivantes :

1° Les conflits d’intérêts et mésentente liés au partage des honoraires et autres


avantages sociaux seront résolus dans le cadre des staffs médicaux de chaque
Institution et en cas de désaccord profond, le Chef de staff se référera au Conseil
Régional de l’Ordre des Médecins et à l’Inspection Régionale de la Santé.

2° L’image de marque du Médecin, doit être revalorisée au physique et au moral (le


Médecin doit éviter de s’illustrer négativement en public et de verser dans la
délinquance). Cfr. Article 1er, alinéa 2, code de déontologie médicale.

3° Le feuillet d’information ‘’Echo du Conseil’’ sera relancé après étude de faisabilité.

4° Le Bureau de l’Ordre des Médecins doit plus solliciter l’avis de l’assemblée


générale pour les décisions importantes et s’impliquer objectivement dans les conflits
inter confraternels.

5° Le Médecin comme tout homme jouit des droits et libertés fondamentaux dont la
liberté d’association selon ses affinités mais cette situation ne doit en aucun cas
nuire à la confraternité conformément aux articles 44 et 45 du Code de
déontologique médicale ( titre V, Devoirs de confraternité, et au serment
d’Hippocrate, version de Genève, alinéa 7 et 11).

6° Les médecins anciennement installés dans la Ville devront créer un cadre pour la
gestion des relations sociales entre médecins. Une proposition a été retenue. La
tenue d’une journée confraternelle le premier samedi du mois de décembre de
chaque année.

7° Le principe d’une cotisation syndicale distincte de celle de l’ordre a été accepté en


vue de redynamiser les activités de défense des droits syndicaux par le SYNAMED
en collaboration avec l’Inspection Régionale de la Santé.

8° Le retard de paiement des cotisations au Conseil Régional de l’Ordre des


Médecins sera sanctionné par une sommation suivie en cas de non règlement de sa
dette par une interdiction temporaire d’exercer l’art de guérir.

9° Une journée déontologique sera tenue chaque année le week – end suivant le 07
avril (Journée de l’O.M.S.) ; éventuellement consécutive ou précédée des ‘’Journées
Médicales’’.

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10° La connaissance, la maîtrise et la mise en application du Code Déontologique


est un devoir de tout médecin praticien (elle est une solution aux problèmes du
Groupe II, 2-3-4-5-6-7-8-9).

RESOLUTIONS ARRETEES AU COURS DE LA DEUXIEME JOURNEE


MEDICALE DEONTOLOGIQUE DU SUD-KIVU, TENUE A BUKAVU LE 07 AVRIL
1994 SUR LE THEME ‘’LA REVALORISATION DE L’ACTE MEDICAL’’

L’an dix-neuf cents quatre vingt quatorze, le septième jour du mois d’avril,
l’Assemblée Générale des médecins du Sud–Kivu, réunie en sa deuxième journée
déontologique le 07 avril 1994 sur le thème ‘’REVALORISATION DE L’ACTE
MEDICAL’’, a pris les résolutions et recommandations suivantes :

DECIDE :

1° Que les résolutions de la première journée déontologique du sud – Kivu soient de


stricte application et que des mesures contraignantes soient appliquées aux
récalcitrants. Le Conseil Régional de l’Ordre des Médecins est chargé de
l’application de ces résolutions en collaboration avec le SYNAMED et l’Inspection
Régional de la Santé.

2° Que le médecin, au moral comme au physique, ait un comportement qui cadre


avec le Testament d’Hippocrate ; le port du tablier médical est obligatoire aux lieux
de prestation et la stricte observance du secret médical s’impose à tout médecin.
Que dans leurs qualités, les blouses de service reflètent la catégorie de chaque
professionnel de santé, dans les institutions de santé.

3° Que malgré l’organisation du travail en groupe dans les hôpitaux, un seul médecin
soit responsable du dossier du malade dans le service, que le travail d’équipe soit
encouragé sans préjudice aux prérogatives du médecin traitant.

4° Que les transferts des malades se fassent à temps opportun et que tout
manquement à ce niveau soit dénoncé et sévèrement sanctionné. A cet effet, un
formulaire de transfert dûment complété par le médecin traitant accompagnera le
patient. Une rétro–information sur le cas transféré devra être effectuée dans les
meilleurs délais. La pyramide des soins de santé primaire doit être respectée dans le
cadre des transferts des malades, de sorte qu’un patient qui passe d’un niveau de
santé à un autre (supérieur) soit directement pris en charge par la personne qualifiée
ou sollicitée à ce niveau.
Le malade doit être éduqué à exiger un billet de transfert chaque fois qu’il est
transféré.

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RECOMMANDE AUX MEDECINS :

1°Que le médecin considère le patient comme un tout et non comme une somme
des symptômes et d’organes dans sa démarche diagnostique et thérapeutique.

2° Que l’ordonnance médicale soit le résultant d’un examen clinique bien fait ; en
outre, celle-ci doit être rédigée sur un document répondant aux normes édictées par
le conseil de l’ordre et établie seulement dans un établissement sanitaire c’est-à-dire
un cabinet de consultation. Toutefois, un médecin appelé d’urgence au chevet d’un
malade pourra, dans ce seul cas d’espèce, rédiger une ordonnance médicale en
dehors d’un cabinet médical.

3° Que les examens paracliniques ne remplacent pas la démarche clinique qui est
capitale ; ces examens devront être demandés avec parcimonie, sans omission ni
excès et avec le souci de ne pas pénaliser financièrement le patient.

4° Que la délégation de l’acte médical à un personnel paramédical par le médecin


soit accompagnée des instructions écrites suivie d’une supervision après l’acte.

5° Que tout médecin engagé par les sociétés et entreprises ou par les institutions
médicales d’une confession religieuse ou des coopérations, signe un contrat de
travail en bonne et due forme. Et s’il est fonctionnaire de l’Etat détaché pour ces
mêmes formations médicales, une convention de collaboration qui tienne compte de
ses intérêts. Dans ces documents, la prime n’est pas à confondre avec les
honoraires ou salaire qui sont un droit .Une copie desdits documents sera, après
signature, réservée par le médecin à son Syndicat et à Inspection Régionale de la
santé publique pour le médecin de d’Etat.

6° Que le pool commun des honoraires soit encouragé pour garantir un esprit de
solidarité entre médecin, conformément, aux recommandations du Deuxième
congrès des Médecins de 1990 ; toutefois, dans le cadre du Règlement d’Ordre
Intérieure de chaque Staff médical, dans chaque institution de santé, que des garde-
fous et pénalités soient prévus pour décourager les paresseux et absentéistes et
gratifier les médecins entreprenants, productifs et dévoués. Chaque Règlement
d’Ordre Intérieur de Staff sera soumis au Conseil Régional de l’Ordre Médecin et à
l’Inspection de la santé pour visa avant son application, afin de ne pas être en
contradiction avec le Code de Déontologie Médicale, Statut des fonctionnaires de
l’Etat et le Code du travail.

RECOMMANDE AUX AUTORITES SANITAIRES


ET POLITICO-ADMINISTRATIVES :

1° Que la gestion des institutions publiques de santé soit transparente et collégiale


dans l’esprit des recommandations du premier Congrès Extraordinaire des Médecins
de 1980 en matière des finances.

2° Que les pharmacies et les dispensaires qui ne répondent pas aux conditions
requises soient fermés conformément à la loi. Que la vente des médicaments
dans des endroits non appropriés(marchés, bars,…) soit proscrite et réprimée
TROISIEME JOURNEE DEONTOLOGIQUE DU

DEONTOLOGIE MEDICALE/DROITS ET DEVOIRS DU MEDECIN EN RDC


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SUD–KIVU TENUE A BUKAVU CE 22 JUILLET 2000.

RECOMMANDATION ET RESOLUTIONS

A l’issue de cette journée déontologique dont le thème général a été


« RELECTURE DU CODE DE DEONTOLOGIQUE MEDICALE DANS UN
CONTEXTE DE CRISE », les recommandations et résolutions suivante ont été
retenues pour chaque sous -thème cité ci – après :

A. DIGNITE DU MEDECIN

L’Assemblée Générale a constaté, avec amertume, la paupérisation constante et


criante du médecin, au sein d’une société où il n’a jamais failli à sa mission quelles
que soient les circonstances de lieu ou de temps.

1. Améliorer le respect des médecins entre–eux afin que les autres professions
(médicales et paramédicales ou non) les prennent en exemple.
2. Promouvoir l’embauche des médecins (dans n’importe quel secteur) sur base
d’un contrat de travail (en bonne et due forme) leur garantissant essentiellement :
- l’indépendance professionnelle (profession libérale).
- Le droit au secret professionnel.
3. Promouvoir la formation continue des médecins, l’actualisation des
connaissances scientifiques et l’adaptation des attitudes éthiques au
développement technologique et scientifique.
4. Promouvoir la dignité du médecin
5. Recommander aux autorités politiques en place de consacrer une partie du
budget de guerre aux équipes médicales dans les formations sanitaires prenant
en charge directement ou indirectement les combattants et les autres blessés de
guerre.
6. Recommander au pouvoir public de prendre des dispositions pour sauvegarder la
sécurité des professionnels de santé en plein exercice de leur tâche
conformément aux lois internationales ( qui garantissent l’inviolabilité des
institutions et du personnel de santé même en temps de guerre ).
7. Multiplier les exemplaires du code de déontologie médicale et en promouvoir la
lecture régulière par les médecins.

B. RELATIONS DE CONFRATERNITE

Entre médecins, les calomnies et les médisances pour des raisons souvent
inavouées, sont actuellement devenues monnaie courante et constituent un frein
pour le fonctionnement harmonieux de nos institutions sanitaires.

Cet état de fait n’est pas pour favoriser les rapports entre confrères.
1. Tout sujet de contradiction professionnelle ne pourra se discuter qu’en staff
médical.
2. Tout cas d’abus concernant les devoirs de confraternité sera sévèrement
réprimé par l’Ordre des médecins (modalités étudier).
3. Les médecins chefs de zone de santé devront renforcer le système de
référence entre différentes formations sanitaires avec rétro–information
obligatoire.

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4. Les cabinets, polycliniques, centres et dispensaires médicaux privés seront


également intégrés dans le système de référence avec retro – information
obligatoire.
5. Le Conseil Provincial de l’Ordre des médecins devra être désormais impliqué
dans la réglementation de l’ouverture de cabinets, polycliniques, centres et
dispensaires médicaux privés conjointement avec l’Inspection Médicale
Provinciale de la santé et les autres institutions de l’Etat. Cette réglementation
ne sera pas indépendante de la politique nationale des S.S.P.
6. En vue d’accroître les relations de confraternité, il est demandé au Conseil
Provincial de l’Ordre des médecins de multiplier les rencontres (de différentes
natures) entre médecins.
7. L’Ordre Provincial des Médecins doit œuvrer à l’amélioration des rapports
entre médecins non encore inscrits (pour des raisons conjoncturelles
actuelles) et leurs confrères, entre médecins provenant des facultés
différentes qu’elles soient officielles (publiques) ou privées, confessionnelles
ou non, nationales ou étrangères.

C. DIGNITE DE LA PERSONNE MALADE

Bien souvent la prise en charge du patient est mal assurée du fait de


l’incompétence, de la complaisance et de l’orgueil du praticien.
Ces différents maux peuvent être à la base des accidents, si pas des décès de
nos patients.
1. Améliorer la formation (à tous les niveaux d’études ) du praticien en vue des
soins de qualité.
2. Promouvoir des soins de santé non discriminatoires (notamment ne pas tenir
compte du rang socio – économique).
3. Privilégier l’utilisation des médicaments essentiels génériques disponibles (dont
l’efficacité et l’efficience sont prouvées).
4. Promouvoir la participation communautaire dans la gestion courante des S.S.P.
5. Promouvoir l’éducation sanitaire dans les médias de l’Etat.

TABLE DES MATIERES

DEONTOLOGIE MEDICALE/DROITS ET DEVOIRS DU MEDECIN EN RDC


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Préambule

Serment d’Hippocrate (Version de Genève)

Serment d’Hippocrate

Testament d’Hippocrate

PREMIERE PARTIE : DE L’ORDRE DES MEDECINS

Ordonnance-loi N°68/070 du 1er mars 1968 créant l’Ordre des Médecins


 Chapitre 1er : Attributions et capacité juridique
 Chapitre II : Inscription au Tableau de l’Ordre
 Chapitre III : Discipline
 Chapitre IV : Conseils de l’Ordre
 Chapitre V : Sanctions pénales
 Chapitre VI : Dispositions transitoires et dispositions finales

Ordonnance-loi n° 70/028 du 30 avril 1970 modifiant l’Ordonnance-loi n° 68/070


Du 1er mars 1986 créant l’Ordre des Médecins

Ordonnance-loi n° 70/163 du 8 mai 1970 relative aux élections des Conseils de


l’Ordre des Médecins
 Chapitre I : Dispositions générales
 Chapitre II : Opérations électorales
 Chapitre III : Recours contre les élections
 Chapitre IV : Dispositions transitoires
 Chapitre V : Dispositions finales

Ordonnance n° 71/155 du 15 juillet 1971 relative à l’Ordre des Médecins

Ordonnance n° 71/170 du 19 juillet 1971 portant délégation des pouvoirs

Ordonnance-loi n° 87/009 du 21 mars 1987 portant abrogation des ordonnances-lois


n° 68/071 du 1er mars 1968 et 72/058 du 22 septembre 1972 portant respectivement
réquisition des médecines et diplômés zaïrois

Arrêté Départemental n° 003 du 30 juillet 1973 portant caducée des Médecins en


République du Zaïre

Arrêté Départemental n° 87/005 du 21 janvier 1987 déterminant les conditions


d’engagement des expatriés

DEUXIEME PARTIE : DES HONORAIRES

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Ordonnance-loi n° 82/027 du 18 juin 1982 portant abrogation de l’Ordonnance-loi n°


71/078 du 13 août 1971 fixant la tarification maximale des honoraires dus pour les
actes professionnels des médecins, chirurgiens et spécialistes exerçant à titre privé

Ordonnance n° 82/082 du 18 juin 1982 portant réglementation de la tarification des


prestations sanitaires

Arrêté Départemental n° DSASS/1250/0002/82 déterminant les règles générales de


la tarification des prestations sanitaires, la valeur numérique des lettres-clés ainsi
que les frais d’hospitalisation dans les formations médicales

Arrêté Départemental n° DSASS/1250/0003/82 du 20 juin 1982 portant


Catégorisation des malades, des praticiens et des formations médicales

Arrêté Départemental n° DSASS/1250/0004/82 du 20 juin 1982 fixant modalité de


perception des honoraires des médecins

Circulaire administrative n° DSASS/1251/001/82 relative aux modalités de perception


des honoraires des médecins

TROISIEME PARTIE : DE LA DEONTOLOGIE MEDICALE

Ordonnance-loi n° 71/158 du 30 avril 1970 déterminant les règles de la Déontologie


médicales
 Titre I : Devoirs généraux
 Titre II : Devoirs envers les malades
 Titre III : Devoirs du médecin en rapport avec les collectivités
 Titre IV : Secret professionnel
 Titre V : Devoirs de confraternité
 Titre VI : Devoirs envers les membres des professions paramédicales
 Titre VII : Devoirs des médecins en matière d’honoraires
 Titre VIII : Dispositions diverses

QUATRIEME PARTIE : DES JOURNEES DEONTOLOGIQUES DU SUD-KIVU

Résolutions de la première journée déontologique du Sud-Kivu tenue le 4 juillet 1992

Résolutions arrêtées au cours de la deuxième journée médicale déontologique du


Sud-Kivu tenue à Bukavu le 7 avril 1994 sur le thème « la revalorisation de l’acte
médical »

Résolutions de la journée déontologique tenue à Bukavu le 22 juillet 2000 sur le


thème « la relecture du code de déontologie médicale dans un contexte de crise »

DEONTOLOGIE MEDICALE/DROITS ET DEVOIRS DU MEDECIN EN RDC

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