Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre 1
Electronique linéaire
Chapitre 1 : Rappels fondamentaux sur les lois de
l’électricité
Animé par : KHALILI TAJEDDINE, PhD
1
1. Généralités sur les circuits électriques
1.1. Définitions et principes fondamentaux
D’une manière générale, tout
circuit électrique peut se
représenter sous la forme d’un
générateur d’énergie alimentant
un récepteur chargé de
transformer l’énergie électrique
reçue en une autre forme
exploitable, les deux dispositifs
étant reliés par des conducteurs.
Les générateurs et récepteurs simples possèdent en général deux
bornes. Ce sont des dipôles électriques. Les dipôles générateurs sont
dits actifs, ceux qui ne font que consommer de l’énergie sont des
dipôles passifs.
Le générateur de tension parfait: délivre une tension (en volts)
et l’impose au dipôle récepteur qui présente donc à ses bornes la
même tension . Le courant qui apparaît alors dans le circuit
dépend de e et du récepteur. Cette tension est la différence de
potentiel 𝑨 𝑩 . La flèche symbolisant cette différence de
potentiel est dirigée vers le potentiel le plus élevé. Comme les
électrons sont attirés par le point correspondant au potentiel le
plus élevé , le courant sera orienté, à la sortie du générateur,
par une flèche dirigée dans le sens opposé des électrons.
Le générateur de tension parfait:
Le générateur de courant parfait: impose un courant au dipôle
récepteur. La tension qui apparaît alors aux bornes du dipôle
récepteur dépend de i et du récepteur.
Dans la réalité, les générateurs ne sont pas parfaits et on
considère qu’un modèle plus proche de la réalité consiste à
associer une résistance en série avec un générateur de tension
parfait, ou une résistance en parallèle avec un générateur de
courant parfait. Ces résistances sont appelées résistances
internes des générateurs.
Générateur de tension réel Générateur de courant réel
Exemple: Détermination du point de fonctionnement
La caractéristique courant‐tension du générateur réel s’obtient
facilement en ajoutant algébriquement la caractéristique courant‐
tension du générateur idéal 𝒈 et celle de la résistance
interne ( 𝒈 ) à intensité fixée. La tension aux bornes du
générateur peut être exprimée comme suit:
𝒈 𝒈
Exemple: Détermination du point de fonctionnement
Cette droite passe par les deux points dont les coordonnées sont:
𝑬𝒈
( et 𝒄𝒄 ) et ( 𝒈 et )
𝑹𝒈
𝒄𝒄 est appelé le courant de court‐circuit de la source.
la convention générateur pour la source et la convention
récepteur pour la résistance, lorsqu’une source réelle de tension
est chargée par une résistance , la tension et le courant
doivent vérifier :
𝒈 𝒈 et
Le point M de coordonnée est représentatif de l’état du
circuit. Il se trouve à l’intersection des deux droites d’équation :
• 𝒈 𝒈
•
Ce point est appelé point de repos ou point de fonctionnement
du circuit.
1.2. Convention récepteur, Convention générateur
Par convention, nous dirigerons systématiquement les flèches des
courants et des tensions dans le même sens pour le générateur
(convention générateur), et en sens contraires pour tout
récepteur (convention récepteur).
1.3. Dipôles passifs linéaires
Trois dipôles passifs sont couramment utilisés dans les circuits
électriques. Ils ont la particularité de posséder un fonctionnement
qui s’exprime sous la forme d’une équation différentielle simple,
linéaire, à coefficients constants.
1.4. Associations des dipôles
Deux dipôles quelconques sont dits associés en série si une des
bornes de l’un est relié à une des bornes de l’autre, l’ensemble
formant un nouveau dipôle. Ils sont dits associés en parallèle si
les paires de bornes sont connectées deux à deux
Exemple:
1.5. Régime électriques
Selon la forme de la tension (ou du courant) délivrée par le
générateur qui alimente un circuit, on dit que ce circuit fonctionne
selon un certain régime :
• s’il délivre une tension constante, le circuit fonctionne en
régime continu. Les grandeurs continues seront notées avec des
lettres majuscules ( pour une tension par exemple).
1.5. Régime électriques
𝟏
𝟏 𝟎
𝟏 𝟐
𝟐
𝟐 𝟎
𝟏 𝟐
2.5. Diviseur de courant
𝟐
𝟏 𝟎
𝟏 𝟐
𝟏
𝟐 𝟎
𝟏 𝟐
3. Théorèmes généraux de l’électricité en régime continu
3.1. Théorème de Milman
Le théorème de Millman permet d’exprimer le potentiel en un
nœud quelconque d’un réseau en fonction des potentiels aux
nœuds voisins. Il est une conséquence de la loi des nœuds et peut
donc être utilisé à sa place. L’avantage réside dans le fait qu’on
exprime des relations sans courant, uniquement à l’aide de
tensions.
Considérons un nœud quelconque d’un circuit. Ce nœud est relié
à points du circuit par l’intermédiaire de branches possédant
chacune une résistance . Soient les tensions aux points
voisins du nœud .
Le potentiel s’exprime en fonction des potentiels aux
nœuds voisins de la manière suivante :
𝟏 𝟐 𝒏 𝒏 𝒊
𝒊 𝟏
𝟏 𝟐 𝒏 𝒊
𝑿
𝒏
𝒊 𝟏
𝟏 𝟐 𝒏 𝒊
𝟏
On peut définir également la conductance d’un dipôle 𝒊 𝑹𝒊
résistif par l’inverse de sa résistance. Soit :
𝒏
𝒊 𝟏 𝒊 𝒊
𝑿 𝒏
𝒊 𝟏 𝒊
On peut dire que le potentiel en un nœud quelconque d’un circuit
est la moyenne des potentiels aux nœuds voisins, pondérée par
les conductances des différentes branches.
Exercice d’application (Milman):
Dans le montage représenté sur la Figure suivante, déterminer le
potentiel au point A.
3.2. Principe de superposition
Dans un circuit linéaire possédant plusieurs générateurs de
tension et à condition que ces sources soient indépendantes,
tout potentiel en un point quelconque (ou tout courant dans une
branche du circuit) est égal à la somme des potentiels (ou des
courants) créés séparément par chaque générateur, les autres
générateurs étant éteints, c’est‐à‐dire court‐circuités (Passivés).
3.2. Principe de superposition
𝟏 𝟐 𝟑
1ère étape 2ème étape
3ème étape Résultat final
𝟏 𝟐 𝟑
Lorsque les générateurs sont dépendants ou liés, ce qui peut
arriver lorsque la modélisation de systèmes complexes conduit à
introduire de telles sources, le principe de superposition ne peut
s’appliquer car en éteignant une source donnée, on agirait sur
une source qui lui serait liée.
Exercice d’application (Superposition):
Dans le montage représenté sur la figure, déterminer le courant
dans la résistance 𝟑 .
3.3. Théorème de Thévenin et de Norton
3.3.1. Théorème de Thévenin
En régime continu, tout réseau linéaire dipolaire est équivalent à
un générateur de tension dit de Thévenin, de force
électromotrice 𝟎 et de résistance interne
La résistance est égale à la résistance équivalente du réseau
lorsque tous ses générateurs sont éteints. La tension 𝟎 est égale
à la tension à vide du réseau (lorsque dans le schéma).
Notons que puisqu’il s’agit de déterminer un générateur de
tension équivalent à un dipôle, nous employons bien évidemment
la convention générateur.
Exercice d’application (Thévenin):
Déterminer le générateur équivalent de Thévenin du dipôle AB
représenté sur la figure suivante en calculant successivement la
résistance équivalente du dipôle puis sa tension à vide.
3.3.2. Théorème de Norton
En régime continu, tout réseau linéaire dipolaire est équivalent à
un générateur de courant dit de Norton, de courant et de
résistance interne
La résistance est égale à la résistance équivalente du réseau
lorsque tous ses générateurs sont éteints.
Le courant 𝟎 est égal au courant de court‐circuit du dipôle
(courant circulant dans le dipôle lorsque l’on court‐circuite ses
deux bornes).
3.3.3. Equivalence Thévenin‐Norton
Un générateur de tension de Thévenin, de force électromotrice E
et de résistance interne r est équivalent à un générateur de
𝑬
Norton, de courant 𝟎 et de même résistance interne r.
𝒓
Exercice d’application (transformations Thévenin Norton):
Déterminer le courant dans la résistance du circuit
représenté sur la figure:
3.4. Théorème de Kennelly (équivalence triangle‐étoile)
Le théorème de Kennelly permet de passer d’un schéma en
triangle (ou montage en ) à un schéma en étoile (ou
montage en T) et réciproquement.
Montage en Montage en
étoile (ou T) triangle (ou )
Montage en triangle (ou 𝜫) Montage en étoile (ou T)
Directement:
𝑨𝑩 𝑨𝑪 𝑨𝑩 𝑩𝑪
𝑨 𝑩
𝑨𝑩 𝑨𝑪 𝑩𝑪 𝑨𝑩 𝑨𝑪 𝑩𝑪
𝑨𝑪 𝑩𝑪
𝑪
𝑨𝑩 𝑨𝑪 𝑩𝑪
Réciproquement:
𝑨 𝑩 𝑨 𝑪 𝑩 𝑪 𝑨 𝑩 𝑨 𝑪 𝑩 𝑪
𝑨𝑩 𝑨𝑪
𝑪 𝑩
𝑨 𝑩 𝑨 𝑪 𝑩 𝑪
𝑩𝑪
𝑨
Ou encore:
𝑨 𝑩 𝑩 𝑪
𝑨𝑩 𝑩𝑪
𝑨 𝑩 𝑪 𝑨 𝑩 𝑪
𝑨 𝑪
𝑨𝑪
𝑨 𝑩 𝑪
4. Lois dans le régime sinusoïdal
4.1. Régime sinusoïdal et notion d’impédance
Théorème: Dans un circuit fonctionnant en régime sinusoïdal,
tous les courants et toutes les tensions dans le circuit sont
sinusoïdaux, de même pulsation que la source d’alimentation du
circuit.
Lorsqu’un dipôle passif est alimenté par une source de tension
sinusoïdale , il est parcouru par un courant sinusoïdal
dont l’amplitude peut être déterminée par l’équation :
𝟎 𝟎 𝒆𝒇𝒇 𝒆𝒇𝒇
𝒆𝒇𝒇
𝒆𝒇𝒇 𝒆𝒇𝒇
𝒋 𝝎𝒕 𝝋
𝒆𝒇𝒇
On transpose alors la plupart du temps le schéma réel du circuit
sous la forme d’un modèle dit complexe, dans lequel les
grandeurs sont remplacées par leurs formes complexes notées .
Cette forme complexe est issue de l’association, à la grandeur
𝒋 𝝎𝒕 𝝋 .
électrique réelle , de la fonction complexe 𝒆𝒇𝒇
Comme dans un circuit, toutes les grandeurs sont sinusoïdales de
même pulsation que la source et que chacune de ces grandeurs
possède une valeur efficace, on retiendra l’association suivante :
𝒋𝝋
𝒆𝒇𝒇
Dans ce modèle (qui n’est rien d’autre qu’une représentation
théorique du circuit), tout dipôle linéaire possède une impédance
dite complexe où R représente sa résistance et sa
réactance. Le module de , noté correspond à l’impédance
réelle telle qu’elle est décrite dans le paragraphe précédent.
𝒋𝒂𝒓𝒈 𝒁
Impédances complexes des trois dipôles usuels:
4.3. Validité des théorèmes d’électricité en régime sinusoïdal