Electromagnetism L2
Electromagnetism L2
Electromagnetism L2
PHY201
ELECTROMAGNETISME
SOMMAIRE
Introduction
I. Origine de l’électromagnétisme
Exercices
Exercices
4.7. Exemple d’OEM engendrées par une source donnée : rayonnement dipolaire électrique
Exercices
Exercices
Exercices
6.2. Magnétisation
6.3.1. Diamagnétisme
6.3.2. Paramagnétisme
6.3.3. Ferromagnétisme
Bibliographie
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INTRODUCTION
La notion d'électromagnétisme peut être fondée sur l'unité de nature entre les phénomènes
électrique et magnétique.
Le phénomène électrostatique mentionnée dès l'antiquité ont fait l'objet pour tout le long du 18e
siècle après Jésus-Christ d'une étude minutieuse révélant les concepts tels que isolant et conducteur, charges
positives charge négative conservation de la charge, loi de coulomb pour ne citer que ceux la
Les interactions entre aimant constituent les faits les plus anciens qui sont connus des phénomènes
magnétiques. A partir de l'aube au 19e siècle, l'utilisation de la pile inventée par l'italien VOLTA (1745-
1827) rendit possible l'étude des courants permanents. En Juillet 1820, le danois OERSTED (1777-1851)
présenta une expérience mettant en évidence l'action de courant électrique sur un aimant. quelque mois
plumard les français Jean Baptiste BIOT (1774-1862) Felix SAVART (1791-1841) LAPLACE (1749-
1827) et AMPERE (1775-1836) poursuivent une étude systématique des phénomènes aujourd'hui connu
sous le nom magnétostatique relatif à l'action d'un aimant sur un courant permanent ou d'un courant
électrique sur un aimant ou aussi d'un courant électrique sur un courant électrique ou enfin d'un aimant sur
un aimant. AMPERE présenta à la suite de ces travaux une théorie unifiée des phénomènes magnétostatique
opposant ainsi que l'interaction magnétostatique peut toujours être décrite comme l'action d'un courant
permanant sur un autre courant permanent; le comportement des aimants s'explique par la présence en leur
sein de courant microscopique dont la distribution. En 1831, l'anglais Michael FARADAY (1791-1867)
découvrait le phénomène d'induction électromagnétique un des aspects de ce phénomène établit un nouveau
lien entre l'électricité et le magnétisme ainsi, un champ magnétique variable dans le temps engendre un
champ électrique variable pouvant donner naissance à des courants induits (champ électromoteur
d’induction)
En 1864, l'Ecossais James Clark MAXWELL (1831-1879) montre mathématiquement que pour
une description cohérente des phénomènes électriques et magnétiques à cette époque. Il était nécessaire
d'admettre l'existence d'un phénomène en quelque sort réciproque de l'induction c'est à dire ; un champ
électrique variable dans le temps est une source d'un champ magnétique.
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Maxwell exprime son point de vue à l’aide de 04 équations locales appelée de son nom. Les
équations établissent définitivement l’unité des phénomènes électriques et magnétiques. Ainsi la lumière
est définit a une onde dit électromagnétique de célérité C dans le vide donnée par la relation ϵ0 μ0C2=1
Ρ(r)→E(r)→F = qE la loi de force, force subit q dans le champ E, c’est ce qui definit la loi de
coulomb
CHAP.I
L’Electrostatique est la branche de la physique qui étudie les phénomènes d’interaction entre les
charges électriques lorsque celles-ci sont au repos. Apres avoir parlé de la charge électrique nous verrons
comment celles peuvent être distribuées dans un espace donné. Nous présenterons ensuite le champ
électrostatique te le potentiel que le génère. Cette partie du chapitre s’achevé avec la résolution des
équations en électrostatique.
1.1.1.1. Définition : La charge électrique d’un corps peut être considérée comme la quantité de matière
électrisée que possède celui-ci. La charge électrique peut être ponctuelle lorsque les dimensions du corps
correspondant sont négligeables par rapport à la distance interaction.
-La charge électrique est toujours un multiple d’une charge élémentaire 1.602*10-19C. Cette valeur
correspond en valeur absolue à la charge du proton ou de l’électron
-Une charge électrique génère un champ électrique autour d’elle. L’intensité d’un tel champ est
proportionnelle à cette charge.
-Toute charge électrique au repos dans un champ électrique est sujet d’une force électrique appelée force
de Coulomb. Cette force est directionnelle et proportionnelle à ce champ. Les charge électrique de même
signe repoussent alors que celles de signe opposé s’attirent ont applicables aux charges électriques :
-Les principes suivants peuvent être applicables aux charges systèmes des électriques
*Le principe de conservation des charges : LA charge électrique d’un système isole reste constante
*Le principe d’invariance de la charge électrique : les charges électriques d’un système à la même valeur
indépendamment du référentiel considéré. Ainsi, la charge d’un proton d’Hydrogène au repos est égale à
celle d’un autre proton de même nature, mais ayant une vitesse différente de zéro.
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1.1.2.1. Définition : La Densité des charges est la quantité des charges par unité de dimension donnée pour
un espace considéré. Ainsi on peut distinguer les densités dites linéiques, surfaciques ou volumiques.
1.1.2.2. Distribution des charges : Plusieurs charges peuvent reparties de façon spécifique dans l’espace
considéré. On parle de distribution des charges. La distribution des Charges peut être discontinue ou
continue. Le tableau ci-dessous met cote à cote la distribution des charges et la dimension de l’espace
considéré.
Dimension 1 2 3
Densité Linéique Surfacique Volumique
Distribution discontinue ∑ 𝑖𝑆𝑖 ∑ 𝑖𝑉𝑖
∑ 𝑖𝑙𝑖 𝑖 𝑖
Distribution continue
∫ 𝑑𝑙 ∬ 𝑑𝑆 ∭ 𝑑𝑉
Cette loi décrit l’interaction entre deux ou plusieurs charges. Soient 2 charges q et Q dans le vide.
La force FQ->q exercée par sur q est ainsi donnée par :
𝑄 𝑞→
𝑢
𝐅Q−> q = ( ) (1.1)
4𝜋0𝑟 2
Le terme entre parenthèse dans l’équation (1.1) correspond au champ électrique généré par la charge Q.
Soit Q une charge électrique dans une région d’un espace considéré dans le vide. Q généré un
champ électrique révélé par la force de Coulomb qui agit sur toute charge q da la région considérée. Ce
champ E est donnée par :
𝑄
𝐄=( )𝐮 (1.2)
4𝜋0𝑟 2
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On peut déterminer le champ électrique généré par plusieurs charges électriques Qi. Si la
distribution de ces charges est discontinue le champ électrique est donné par :
𝑄𝑖
𝐄 = ∑𝑖 𝐄𝑖 = ∑𝑖(4𝜋0𝑟2 )𝐮 (1.3)
Dans le cas d’une distribution continue, on utilise une intégrale dimensionnée suivant la densité
de charge considérée en remplacement de la sommation. Ainsi on a :
(𝑃) 𝐏𝐌
𝐄 = ∫ (4𝜋0) PM3 𝑑𝑙 (1.4a)
(𝑃) 𝐏𝐌
𝐄 = ∬(4𝜋0) PM3 𝑑𝑆 (1.4b)
(𝑃) 𝐏𝐌
𝐄 = ∭( ) 𝑑𝑉 (1.4c)
4𝜋0 PM3
On considère une distribution a densité volumique des charges On se propose en suite de calculer
le rotationnel du champ électrostatique généré par cette distribution
D’après le paragraphe 1.1.3 et sachant que le rotationnel d’un gradient est nul, on en déduit qu’il
existe un champ scalaire V tel que
Ainsi le champ électrostatique E dérive d’un potentiel électrique V qui n’est pas absolument
unique. On peut aussi écrire E=-(dV/dl) → u étant un vecteur unitaire
𝑢
∫ 𝐄d𝐥 = − ∫ 𝑑𝑉 (1.6)
∮ 𝐄d𝐥 = − ∮V dV = 0 (1.7)
Le flux Q d’un champ électrostatique E à travers une surface ferme S entourant les charges ponctuelles Qi
est égal à Qi/0
1
= ∯𝑺 𝐄d𝐒 =
0
∭𝑉 𝑑𝑉 (1.9)
𝐝
= div𝐄 = (1.20)
𝐝𝐕 0
D’où div𝐄 = 0 (1.24)
div(-gradV)= 0 ou V=-0 (1.22)
C’est l’équation de Laplace. Il est ainsi impossible de maintenir une charge électrique en équilibre
à l’aide de l’électrostatique. Ceci est dû l’absence des minima locaux (Théorème d’Earnshaw).
En résume l’électrostatique nous révèle dans le vide deux équations fondamentales mentionnées
dans le tableau ci-dessous
On considère une distribution D des charges de densité volumique (𝑃) connue et repéré en P un
point de l’espace. Il est possible de déterminer le potentiel électrostatique V(M) généré par D en M un point
de l’espace hors de la source. L’outil mathématique utilisé à ce point l’équation de Poisson :
V+- =0 (1.24)
0
Puis qu’il s’agit d’une équation différentielle, on impose que V(M) soit nul à l’infinie. Ainsi
l’équation de Poisson admet une solution unique. Dans le cas ou D est d’extension fini. Cette solution est
donnée par »
(𝑃) 𝐏𝐌
V(M) = ∭(4𝜋0) PM 𝑑𝑉 (1.24)
Le champ E correspond a
(𝑃) 𝐏𝐌
𝐄 = ∭( ) 𝑑𝑉 (1.25)
4𝜋0 PM3
Ce résultat concorde effectivement avec celui obtenir à l’aide de la Loi de Coulomb pour les charges.
On considère une distribution discontinue de charges (DDC) ponctuelles qi. Les charges qi sont
repérées aux points Ai regroupées dans un domaine D de l’espace d’origine O. On pose :
OM=r, OA i =ai
(1.26)
Le premier terme est le terme relatif aux interactions polaires, le second réfère aux interactions dipolaires
et le troisième à celles d’un quadripôle.
De façon similaire, pour une distribution continue repéré à partir d’un point P tel que OP=p on a :
(P) 𝐏𝐌 1 1 1
V(M) = ∭ ( ) dV = ∭ (P)dV + ∭ (P)𝐩. 𝐫dV + ∭ (P)[3(r. p)2
4π0 PM 4π0 4π0 4π0
− (pr)2]dV
‘(1.27)
Comme pour le cas d’une distribution discontinue, le premier terme est le terme relatif aux interactions
polaires, le second réfère aux interactions dipolaires et le troisième à celles d’un quadripôle.
D’après l’expression développée ci haut le potentiel dipolaire repérée par un vecteur r est donné par :
𝐌.𝐫
𝑉(𝒓) = 4𝜋0𝑟3
(1.28)
2𝑀𝑐𝑜𝑠 𝑀𝑠𝑖𝑛
𝐄(𝐫) = −𝐠𝐫𝐚𝐝 (V(𝐫)) = 𝑒𝑟 + 𝑒
4𝜋0 4𝜋0
(1.29)
1 1
𝐄(𝐫) = −𝐠𝐫𝐚𝐝 (V(𝐫)) = − 𝐠𝐫𝐚𝐝 (𝐌. 𝐫) − (𝐌. 𝐫)𝐠𝐫𝐚𝐝
4π0r3 4𝜋0𝑟3
3 (𝐌. 𝐫)𝐫 − r2 𝐌
𝐄(𝐫) =
4π0r5
(1.30)
On considère le vecteur somme des forces suivant 1.1.5.3. Ce vecteur est donné par
Ainsi
𝐅 = (𝐌. 𝐠𝐫𝐚𝐝)𝐄 = (𝐌. 𝐠𝐫𝐚𝐝Ex, 𝐌. 𝐠𝐫𝐚𝐝Ey, 𝐌. 𝐠𝐫𝐚𝐝Ez)
(1.32)
F = grad(M. E) (1.34)
On appelle Moment de l’ensemble des forces appliquées au point M, le vecteur donné par :
𝐦 = ∑𝒊 𝐫𝐢𝐪𝐢𝐄(𝐀𝐢) (1.35)
𝐅 = ∑𝒊 𝐫𝐢𝐪𝐢𝐄(𝐀𝐢) (1.37)
Considérant toujours le model ci haut, la charge située au point Ai de potentiel électrique V(Ai)
possède une énergie potentielle W= ∑𝒊 𝐪𝐢𝐕(𝐀𝐢) airePuis que le potentiel est peu variable au voisinage dans
le domaine D consideree, on a un développement limite à l’ordre 1 au voisinage de M de la fonction V.
Ainsi on a
:
V = V(M) + 𝐠𝐫𝐚𝐝(V(M)). ri (1.38)
On note que les résultats obtenus pour les forces, les moments et les énergies dipolaires sont identiques
pour une distribution volumique continue.
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Les interactions étudiées en Électrostatique sont relatives aux charges électriques immobiles. En
Electrocinétique, on s’intéresse aux phénomènes électriques lies au déplacement des charges électriques.
Les charges en mobiles génèrent un courant dit électrique. Le courant électrique peut se présenter sous
plusieurs formes parmi lesquelles le faisceau de particules, les courants de convection et les courants de
conduction.
1.2..1.1 Faisceau des particules ; Cest une forme particulière de courent tel que l’on observe dans
l’oscilloscope pour le cas des électrons ou dans les accélérateurs de particules pour le cas des protons.
1.2.1.2 Courants de convection ; Ce courant est généré sur un objet initialement neutre au point de vue
électricité. L’objet est mis en mouvement des qu’une charge appropriée est attribuée par déposition.
1.2.1.3 Courant de Conduction ; Cest le déplacement d’ensemble de toutes charges libres à l’intérieur d’un
conducteur. Dans un métal les charges libres sont des électrons. Ces électrons se déplacent par rapport au
réseau cristallin. Dans un électrolyte, les cations et les anions du soluté se déplacent relativement aux
molécules du solvant. Dans les deux cas, un courant électriques est obtenu des que l’intérieure du milieu
est soumis à l’action d’un champ électrique. On parle de conduction électrique.
Ce courant des décrit par un vecteur appelé vecteur densité de courant j donné par : j=nqv
Cest la quantité de charges traversant une surface déterminée pendant un temps donné.
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𝑑𝑄
𝐢(𝐭) = 𝑑𝑡
= ∬𝑆 𝐣𝐝𝐒 (1.44)
On considère une surface donnée dans un milieu contenant des charges Q dans un volume V. étant
la densité volumique du milieu on a :
A l’instant t +dt on 𝑎
On a:
dQ(t)
𝑑𝑡
= ∭𝑉 t
d (1.47)
Dans le conducteur aucune apparition ou disparition des charges n’est admise. Le principe de
conservation des charges étant valable, la seule cause de la variation de Q dans le temps est le déplacement
des particules chargées. Si le système libère dQ’ charges vers extérieur, la charge Q décroît de dQ=-dQ’.
Ainsi on a :
𝑑𝑄 𝑑𝑄 ′ (r,t)
𝐈(𝐭) = 𝑑𝑡
=− 𝑑𝑡
= ∬𝑆 𝐣𝐝𝐒 = − ∭𝑉 t
d (1.48)
(r,t)
∭𝑉 div𝐣d = − ∭𝑉 t
d (1.49)
D’où
(r,t)
div𝐣 + =0 (1.50)
t
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div𝐣 = 0 (1.51)
∯𝑆 𝐣. 𝐝𝐒 = ∭𝑉 div𝐣d = 0 (1.52)
CHAP II:
Rappel de Magnétostatique
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Les propriétés fondamentales de B peuvent se résumer en deux lois en analogie à celles vues au
chapitre I relatif au champ électrostatique. Ces propriétés non démontrées ici comme là-bas sont le flux
de B à travers une surface S fermée et sa circulation le long d’une courbe L fermée. Malgré cette
ressemblance entre B et E, B demeure plus illustrée que E.
Soit une surface fermée S délimitée par un contour C, tel que ds = n ds pour chaque élément de la
surface (n étant un vecteur unitaire orienté vers l’extérieur de S).
Φ = ʃʃ B ds = 0
On dit que le champ magnétique est à flux conservative. En appliquant le théorème de GAUSS-
OSTROGRADSKI on a :
Remarques. On peut définir le flux de B à travers une surface sans avoir besoin de précision sur cette
dernière.
divB est l’équation locale de conservation de flux magnétique. Elle montre l’inexistence de monopole
magnétique.
Un champ magnétique peut être crée par un courant I des particules chargées en mouvement dans
un conducteur électrique. B données par le théorème d’Ampère basé sur la circulation de B le long d’une
courbe fermée on a :
∫ 𝐵 𝑑𝑙 = µ𝑜𝐼 où
ϸΓ B dl = µo ʃʃs j ds
ϸΓ B dl = ʃʃ Λ B. ds où
Donc : rot B = µo j
C’est la forme locale de l’équation du théorème d’Ampère. Cette équation révèle que la circulation du
champ magnétique n’est pas conservative.
2.2. Contenu Physique des Equations de Maxwell (EMW) des régimes permanents
Comme de ce qui a été vu jusqu’ici, on peut dire que quatre équations résument les phénomènes
électromagnétiques au régime permanent. Ce sont les équations de Maxwell au régime indépendant du
temps.
Deux de ces équations sont relatives aux circulations des champs électrique et magnétique. L’une
étant conservative alors l’on ne l’étant point. Les deux autres sont relatives aux sources générant chacun de
ces champs vectoriels. L’un révélant une source mono polaire possible, l’autre excluant toute source de
cette nature. Ainsi les lignes des champs électriques sont partent des charges positives et aboutissent sur les
charges négatives. Elles constituent une illustration de l’équation de Maxwell Gauss, mains ne forment pas
des courbes fermées (Equations Maxwell-Faraday).
Les lignes des champs magnétique de leur cote ne divergent pas à partir de points de sources vue
comme des charges magnétiques par analogie aux charges électriques révélées dans l’Equation de Maxwell-
Gauss. Ces lignes magnétiques sont des courbes fermées autour des courants sources des champs
magnétiques comme le révèle l’Equation de Maxwell-Ampère.
Par analogie au potentiel scalaire V(r) générant le champ électrique E (r), on introduit un potentiel
vecteur A(r) repère en r.
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2.3.1. Introduction de A
Par analogie au potentiel scalaire V(r) générant le champ électrique E, on introduit un potentiel
vecteur A(r) repère en r. Ceci se justifie par l’équation de Maxwell Thompson ou Maxwell-Flux puis que
divB=0 implique qu’il existe au moins un A tel que rotB=A. Ce potentiel vecteur n’est donc pas unique,
car tout champ vérifiant cette relation est qualifié pour être potentiel vectoriel générant B.
Le flux magnétique à travers une surface fermée S de contour C est donné par :
= ∯ 𝐁. 𝐝𝐒 = ∬ 𝐫𝐨𝐭𝐁d𝐒 = ∮ 𝐀d𝐥
𝑆 𝑆 𝐶
2.3.3. Indétermination de A
Le potentiel vecteur A n’est pas défini de façon univoque. En effet, en considérant un autre
potentiel vecteur A’=A+gradf avec f un potentiel scalaire on a :
Ainsi A et A’ qui ne diffèrent que de gradf génèrent tous deux un même champ magnétique B. On
dit que le potentiel vecteur est défini à un gradient près. L’indétermination du potentiel vecteur exige ainsi
des conditions supplémentaires en vue de définir un potentiel vecteur unique. On parle de conditions de
jauge. Ces conditions sont choisies en vue de simplifier les calculs. En magnétostatique on choisit
généralement la jauge de condition divA=0 aussi connue sous le nom de jauge de Coulomb.
En absence de tout courant j, on obtient de cette façon l’équation de Laplace pour delta(A)=0.
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(𝑃) 𝐏𝐌
𝐀(M) = ∭(4𝜋0) PM 𝑑
0 𝐣(𝑃)
Ainsi 𝐵 = 𝐫𝐨𝐭[𝐀(M)] = 4𝜋 ∭ 𝐫𝐨𝐭( 𝑟
)𝑑
𝐣(𝑃) 1 1
𝐫𝐨𝐭 ( ) = 𝒓𝒐𝒕(𝐣(𝑃)) − 𝐠𝐫𝐚𝐝( )𝐣(𝑃)
𝑟 𝑟 𝑟
𝐣(𝑃) 1 𝐫
𝐫𝐨𝐭 ( ) = −𝐠𝐫𝐚𝐝 ( ) 𝐣(𝑃) = − ( ) 𝐣(𝑃)
𝑟 𝑟 𝑟3
0 𝐫 0 𝐫
Ainsi 𝐵 = 𝐫𝐨𝐭[𝐀(M)] = −
4𝜋
∭ (𝑟3) 𝐣(𝑃)𝑑 =
4𝜋
∭ 𝐣(𝑃) (𝑟3) 𝑑
A) Une particule de charge q située à l’ instant t en un point P animée d’une vitesse v crée en un point
M quelconque de l’espace un champ B donné par ;
(𝑞𝐯)𝒓
𝐁= ( )
4𝜋 𝑟3
B) Les interactions entre des systèmes de courant peuvent être élucidées en terme d’élément de
courant. Ce dernier se définit comme étant le produit du courant avec une longueur élémentaire dl du
circuit traversé par I.
L’expérience d’Ampère sur l’interaction entre deux fils conducteur séparés révèle la force mutuelle
entre les fils conducteurs est donnée par
µo
f2 = 4𝜋
I1 I2 ϸc1ϸC2 dr2 Λ (dr1 Λ r21 )
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r213
r21= r2 - r1
µo
F2 = I1 I2 ϸc1ϸC2 dr2 Λ (dr1 Λ r21)
4𝜋
Cette relation du champ magnétique est aussi connue du nom de la loi de Biot et Savart. B2 qui quantifie ici
le champ magnétique produit par le circuit 1 sur le circuit 2 est appelé induction magnétique. Pour un
élément de circuit, I2 dr’ on a un élément de champ.
µo
dB = 4𝜋
Idr’ Λ r/ r3
Exercices
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CHAP. III.
LOIS GENERALES DE
L’ELECTROMAGNETISME
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𝐹⃗ = 𝑞(𝐸⃗⃗ + 𝑣⃗ ∧ 𝐵
⃗⃗)
Nous avons appris à calculer le champ électrique 𝐸⃗⃗ dans le cas de l’électrostatique et le champ magnétique
⃗⃗ dans le cas de la magnétostatique.
𝐵
Mais, le champ électrique étudié en électrostatique ou champ électrostatique, qui décrit l’action sur
une charge d’autres particules chargées qui sont toutes au repos, doit être remplacé, quand tout ou partie de
ces charges est en mouvement, par un champ électrique, qui peut être considéré comme la superposition du
champ électrostatique et d’un champ électromoteur d’induction.
En effet, le champ électrique créé par des charges en mouvement ne se calcule pas par la formule déduite
de la loi de Coulomb :
𝑞 𝑟⃗
𝐸⃗⃗ =
4𝜋𝜀0 𝑟 3
Il ne dérive pas, en général, d’un potentiel : sa circulation sur une courbe fermée est, en général, différente
de zéro (non conservative). Cette circonstance permet au champ électrique de créer un courant dans un
circuit fermé, et de jouer ainsi le rôle d’un champ électromoteur. Aussi, appelle t-on parfois le champ
électrique champ électromoteur. Par contre, le champ électrique obéit au théorème de Gauss, comme le
champ électrostatique.
La formule donnant la valeur du champ magnétique créé par une particule en mouvement rend
immédiatement évident que ce champ magnétique dépend du repère par rapport auquel se déplace la
particule. Une même dépendance par rapport au système de référence prévaut pour le champ électrique.
𝜌
𝑟𝑜𝑡𝐸⃗⃗ = ⃗0⃗ 𝑒𝑡 𝑑𝑖𝑣𝐸⃗⃗ = ⁄𝜀0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ = 0 𝑒𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑖𝑣 𝐵 𝑟𝑜𝑡𝐵 ⃗⃗ = 𝜇0 𝑗⃗
Cette relation, appelée équation de maxwell-flux (𝑀𝛷), exprime le caractère conservatif du flux
magnétique.
𝑑𝑖𝑣 𝐵 ⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ = 0 ⇔ ∯ 𝐵 𝑑𝑆 = 0 ∀𝑆
𝑆
𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐸⃗⃗ = 0 (𝑀𝐹𝑠 )
En régime dépendant du temps, la circulation de 𝐸⃗⃗ le long d’un contour C est égale à la force électromotrice
e induite dans ce contour.
∮ 𝐸⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙 = 𝑒
𝐶
Or, le théorème de Faraday (établi en 1831) stipule que : quand le flux Φ du champ magnétique à travers
un circuit conducteur fermé varie dans le temps, pour quelque raison que ce soit, il apparaît dans le circuit
𝑑Φ
une f.é.m d’induction : 𝑒 = − 𝑑𝑡
𝑑Φ
∮ 𝐸⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙 = −
𝐶 𝑑𝑡
𝑑 ⃗⃗
𝜕𝐵
∮ 𝐸⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗ 𝑟𝑜𝑡𝐸⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙 = ∯ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑆 = − (∬ 𝐵⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆) = ∬ − . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆
𝐶 𝑆 𝑑𝑡 𝑆 𝑆 𝜕𝑡
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⃗⃗
𝜕𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐸⃗⃗ = −
De la relation précédente, on en déduit l’équation locale : 𝑟𝑜𝑡 (𝑀𝐹)
𝜕𝑡
Cette équation, appelée équation de Maxwell-Faraday, exprime qu’un champ magnétique dépendant du
temps donne naissance à un champ électrique à circulation non conservative ; elle rend compte du
phénomène d’induction électromagnétique. Le champ magnétique variable se trouve donc être une source
de champ électrique.
En régime dépendant du temps, nous gardons le théorème de Gauss, alors que nous renonçons à ce
que le champ électrique d’une charge ponctuelle soit, dans le cas général (c’est-à-dire quand la charge est
mobile) coulombien. Nous en concluons que l’équation de MG exprime la validité générale du théorème
de Gauss :
𝜌 𝑄
𝑑𝑖𝑣 𝐸⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗ =
⇔ ∯ 𝐸⃗⃗ . 𝑑𝑆
𝜀0 𝑆 𝜀0
⃗⃗ = 𝜇0 𝑗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐵
𝑟𝑜𝑡
Ce qui n’est vrai qu’en régime permanent (ou en régime quasi-permanent, c’est-à-dire pour les distributions
lentement variables).
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𝜕𝜌
𝑑𝑖𝑣 ⃗⃗⃗⃗
𝑗𝐷 = −𝑑𝑖𝑣 𝑗⃗ =
𝜕𝑡
𝜕 𝜕𝐸⃗⃗
D’où 𝑑𝑖𝑣 ⃗⃗⃗⃗
𝑗𝐷 =
𝜕𝑡
[𝑑𝑖𝑣(𝜀0 𝐸⃗⃗ )] = 𝑑𝑖𝑣 (𝜀0
𝜕𝑡
)
𝜕𝐸⃗⃗
𝑑𝑖𝑣 (𝑗⃗⃗⃗⃗
𝐷 − 𝜀0 )=0
𝜕𝑡
𝜕𝐸⃗⃗
𝑗𝐷 = 𝜀0
⃗⃗⃗⃗
𝜕𝑡
Ce choix s’est trouvé ultérieurement justifié par des conséquences vérifiables expérimentalement.
𝜕𝐸⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗ = 𝜇0 (𝑗⃗ + 𝜀0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐵 ) (𝑀𝐴)
𝜕𝑡
Elle exprime la forme générale du théorème d’Ampère. A la densité de courant vraie 𝑗⃗, correspondant à une
conduction effective d’électricité par des porteurs de charges mobiles, s’ajoute ce que Maxwell a baptisé :
densité de courant de déplacement. L’usage est de conserver à ⃗⃗⃗⃗
𝑗𝐷 le nom qui lui a été attribué par Maxwell.
Mais il ne faudrait pas que cette expression en plus malheureuse induise une erreur : ⃗⃗⃗⃗
𝑗𝐷 ne représent ni un
courant, ni un déplacement de quoi que ce soit. Le sens physique de la présence du terme ⃗⃗⃗⃗
𝑗𝐷 dans MA est
en fait le suivant : un champ électrique dépendant du temps est, au même titre qu’un courant, une source de
champ magnétique.
31/89
𝜕𝐸⃗⃗
On notera que l’influence du terme ⃗⃗⃗⃗
𝑗𝐷 = 𝜀0 𝜕𝑡 dans l’équation de Maxwell-Ampère est à cet égard
⃗⃗
𝜕𝐵
analogue à celle du terme − 𝜕𝑡 dans l’équation de Maxwell-Faraday.
A la différence de ce qui se passe en régime permanent, la présence de ces deux termes réalise un
couplage entre les champs 𝐸⃗⃗ et 𝐵
⃗⃗ qui interdit de dissocier les deux composantes du champ
électromagnétique (𝐸⃗⃗ , 𝐵
⃗⃗). Ce couplage est à l’origine de la conséquence la plus saisissante des équations
de Maxwell : la possibilité d’une propagation du champ électromagnétique.
3.1.5. Récapitulation
⃗⃗ = 0
Equation du flux magnétique : 𝑑𝑖𝑣 𝐵 (𝑀Φ)
⃗⃗
𝜕𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸⃗⃗ = −
Equation de Maxwell-Faraday : 𝑟𝑜𝑡 𝜕𝑡
(𝑀F)
𝜌
Equation de Maxwell-Gauss : : 𝑑𝑖𝑣 𝐸⃗⃗ = 𝜀 (𝑀𝐺)
0
𝜕𝐸⃗⃗
Equation de Maxwell-Ampère : 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗ = 𝜇0 (𝑗⃗ + 𝜀0 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵
𝜕𝑡
(𝑀𝐴)
Le premier couple des équations de Maxwell (𝑀Φ et MF ) exprime les propriétés intrinsèques du champ
électromagnétique alors que le second couple (𝑀𝐺 𝑒𝑡 𝑀𝐴)exprime le lien entre le champ (𝐸⃗⃗ , 𝐵
⃗⃗) et sa source
(𝜌, 𝑗⃗)
variable (équation de MA). Le terme correspondant crèe dans son propre voisinage un nouveau champ
électrique (équation de MF). Ce champ électrique variable engendre à son tour un champ magnétique… On
conçoit ainsi comment une perturbation du champ électromagnétique peut se propager de proche en proche.
⃗⃗ = 0
𝑑𝑖𝑣 𝐵 (𝑀Φ)
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⃗⃗
𝜕𝐵
𝑟𝑜𝑡 𝐸⃗⃗ = −
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑀F)
𝜕𝑡
Comme nous l’avons déjà montré en magnétostatique, 𝑀Φ permet d’introduire un champ vectoriel
𝐴⃗(𝑟⃗, 𝑡)appelé potentiel-vecteur tel que
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴⃗
⃗⃗ = 𝑟𝑜𝑡
𝐵
MF devient alors :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴⃗)
𝜕(𝑟𝑜𝑡
𝑟𝑜𝑡 𝐸⃗⃗ = −
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜕𝑡
⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐸⃗⃗ + 𝜕𝐴) = 0
Soit 𝑟𝑜𝑡
𝜕𝑡
Or, on établit en mathématiques que si un champ vectoriel est à rotationnel nul, on peut trouver au moins
un champ scalaire 𝜓 dont il est le gradient ; soit ici
𝜕𝐴⃗
𝐸⃗⃗ + 𝜕𝑡 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜓
Pour trouver des expressions qui s’identifient en régime permanent avec celles de l’électrostatique, on
posera 𝜓 = −𝑉 ; le champ scalaire 𝑉(𝑟⃗, 𝑡) est appelé dans le cas général des régimes non permanents
potentiel scalaire.
⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉 − 𝜕𝐴⃗
𝑟𝑜𝑡 𝐴⃗, 𝐸⃗⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕𝑡
𝜕𝐴⃗
Le terme − 𝜕𝑡 joue un rôle essentiel dans l’interprétation des phénomènes électromagnétiques, il est appelé
champ électromoteur de Neumann.
⃗
⃗⃗ = 𝑟𝑜𝑡
𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉 − 𝜕𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴⃗, 𝐸⃗⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕𝑡
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴0 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴0 étant un potentiel vecteur, tout champ 𝐴⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜓 où 𝜓 est un champ (fonction de points) scalaire
quelconque, est également un potentiel car, le rotationnel d’un gradient est nul. On a en effet :
𝑟𝑜𝑡 𝐴⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴0 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡(𝑔𝑟𝑎𝑑⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜓) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
𝐴0 = 𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗0
𝜕𝐴 𝜕𝐴⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉0 −
𝐸⃗⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉 −
= −𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕𝑡 𝜕𝑡
D’où la condition :
⃗⃗⃗⃗⃗0
𝜕𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜕
𝜕𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉0 −
−𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉 − 0 − (𝑔𝑟𝑎𝑑
= −𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜓)
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝜕𝑡
𝜕𝜓
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑉0 −
= −𝑔𝑟𝑎𝑑 )
𝜕𝑡
𝜕𝜓
𝑉 = 𝑉0 −
𝜕𝑡
En résumé :
peut trouver d’autres couples (𝑉, 𝐴⃗) de potentiels de ce champ par les relations connues sous le nom de
transformation de jauge :
𝜕𝜓
𝐴0 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜓, 𝑉 = 𝑉0 −
𝜕𝑡
⃗⃗) donné, on peut trouver une infinité de couples (𝑉, 𝐴⃗) de potentiels.
Pour un champ (𝐸⃗⃗ , 𝐵
𝜕𝑉
𝑑𝑖𝑣⃗⃗⃗⃗
𝐴 + 𝜇0 𝜀0 =0
𝜕𝑡
qui généralise au cas des régimes variables, la relation qui fixe la jauge de Coulomb.
Si, comme c’est le cas pratiquement, les charges et courants du système étudié sont, tout au long
de son histoire, maintenus à l’intérieur d’un domaine borné, on imposera de plus à 𝑉et 𝐴⃗ de s’annuler à
l’infini, ce qui généralise les conditions traditionnellement imposées à ces potentiels en électrostatique et
en magnétostatique. Il n’est pas toujours possible de satisfaire cette condition supplémentaire (ce sera par
exemple le cas de l’onde plane) : on prendra alors soin de ne pas utiliser indûment des formules ou
propriétés qui ne sont pas justifiées par la condition d’annulation à l’infini.
L’équation de MG devient :
𝜕𝐴⃗ 𝜌
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉 −
𝑑𝑖𝑣 𝐸⃗⃗ = 𝑑𝑖𝑣 (−𝑔𝑟𝑎𝑑 )=
𝜕𝑡 𝜀0
𝜕(𝑑𝑖𝑣 𝐴⃗) 𝜌
Soit : −Δ𝑉 − 𝜕𝑡
=𝜀
0
𝜕𝑉
𝑑𝑖𝑣 𝐴⃗ = −𝜇0 𝜀0
𝜕𝑡
𝜕2 𝑉 𝜌
Il vient : Δ𝑉 − 𝜇0 𝜀0 𝜕𝑡 2 = − 𝜀
0
L’équation de MA devient
𝜕 𝜕𝐴⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡(𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐴⃗) = 𝜇0 [𝑗⃗ + 𝜀0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉 − )]
(−𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕𝑡 𝜕𝑡
𝜕𝑉 𝜕 𝐴⃗ 2
Soit ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑑𝑖𝑣 𝐴⃗) − Δ𝐴⃗ = 𝜇0 𝑗⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝜇0 𝜀0 𝜕𝑡 ) − 𝜇0 𝜀0 𝜕𝑡 2
𝜕𝑉 𝜕 2 𝐴⃗
Δ𝐴⃗ − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑑𝑖𝑣 𝐴⃗ + 𝜇0 𝜀0 ) − 𝜇0 𝜀0 2 = −𝜇0 𝑗⃗
𝜕𝑡 𝜕𝑡
𝜕 2 𝐴⃗
Δ𝐴⃗ − 𝜇0 𝜀0 = −𝜇0 𝑗⃗
𝜕𝑡 2
35/89
Les équations
𝜕2𝑉 𝜌
Δ𝑉 − 𝜇0 𝜀0 2
=−
𝜕𝑡 𝜀0
𝜕 2 𝐴⃗
Δ𝐴⃗ − 𝜇0 𝜀0 = −𝜇0 𝑗⃗
𝜕𝑡 2
ne sont pas une simple conséquence des équations de Maxwell ; elles contiennent aussi la jauge de Lorentz.
Une autre jauge donnerait d’autres équations aux potentiels.
On peut donner une forme plus condensée aux équations locales précédentes en introduisant
l’opérateur d’Alembertien
1 𝜕2
□2 = Δ −
c2 𝜕𝑡 2
Il vient alors
𝜌
□2 𝑉 = − ; □2 𝐴⃗ = −𝜇0 𝑗⃗
𝜀0
V(M,t)
.M
𝐴⃗(M,t)
P.
En un point d’observation M quelconque
𝜌(𝑃, 𝑡) de𝑗⃗(P,t)
l’espace, apparaissent à l’instant t les potentiels V(M,t) et
𝐴⃗(M,t) définis par les trois équations :
𝜌
□2 𝑉 = − 𝜀 ; □2 𝐴⃗ = −𝜇0 𝑗⃗
0
𝜕𝑉
𝑑𝑖𝑣 𝐴⃗ + 𝜇0 𝜀0 =0
𝜕𝑡
36/89
On montre que la solution physiquement acceptable des équations précédentes est la solution dite des
potentiels retardés :
𝑟
1 𝜌 (𝑃, 𝑡 − 𝑐 )
𝑉(𝑀, 𝑡) = ∭ 𝑑𝜏
4𝜋𝜀0 𝑉 𝑟
𝑟
𝜇0 𝑗⃗ (𝑃, 𝑡 − )
𝐴⃗(𝑀, 𝑡) = ∭ 𝑐 𝑑𝜏
4𝜋 𝑉 𝑟
𝑟 𝑟
Les potentiels 𝑉(𝑀, 𝑡) et 𝐴⃗(𝑀, 𝑡) sont les potentiels retardés. Les densités 𝜌 (𝑃, 𝑡 − 𝑐 ), 𝑗⃗ (𝑃, 𝑡 − 𝑐 ) sont
On remarque en effet que ce qui détermine les potentiels à l’instant t, ce ne sont pas les valeurs des densités
de charge et de courant en P à l’instant t, mais les valeurs de ces densités à l’instant antérieur (instant
𝑟
retardé) 𝑡 − 𝑐 . En d’autres termes, un observateur placé en M est informé des modifications survenues en
𝑟
P avec le retard Δ𝑡 = 𝑐 qui correspond au temps de propagation d’un signal électromagnétique de P vers
M.
Ce résultat est particulièrement satisfaisant pour l’esprit. De toute façon, des expressions qui auraient fait
dépendre les potentiels en M à l’instant t de l’état de P à la même date auraient permis une transmission
instantanée d’informations de P vers M, en contradiction avec les résultats de la théorie de la relativité.
générales de l’électromagnétisme valable pour des distributions dont la structure ne varie pas trop
rapidement dans le temps. Cette approximation est connue sous le nom d’approximation des régimes quasi-
permanents (ARQP) ou des états quasi stationnaires
𝜌
⃗⃗ = 0
𝑑𝑖𝑣 𝐵 (𝑀Φ) 𝑑𝑖𝑣 𝐸⃗⃗ = (𝑀𝐺)
𝜀0
𝐴𝑅𝑄𝑃:
⃗⃗
𝜕𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐸⃗⃗ = −
𝑟𝑜𝑡 (𝑀𝐹) 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗ = 𝜇0 𝑗⃗ (MA)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐵
{ 𝜕𝑡
37/89
𝜕𝐴⃗
⃗⃗ = 𝑟𝑜𝑡
Les champs sont toujours liés aux potentiels par : 𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉 −
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐴⃗ et 𝐸⃗⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑 puisque les équations
𝜕𝑡
1 𝜌(𝑃, 𝑡)
𝑉(𝑀, 𝑡) = ∭ 𝑑𝜏
4𝜋𝜀0 𝑉 𝑟
𝜇0 𝑗⃗(𝑃, 𝑡)
𝐴⃗(𝑀, 𝑡) = ∭ 𝑑𝜏
4𝜋 𝑉 𝑟
𝑟
On remarque l’ARQP revient notamment à négliger les retards Δ𝑡 = qui figurent dans les expressions des
𝑐
potentiels retardés. Cette condition permet de préciser le domaine de validité de l’ARQP dans le cas d’une
distribution dont les densités varient dans le temps de façon périodique. On doit pouvoir négliger au point
𝑃𝑀
M où l’on calcule le champ, tous les retards Δ𝑡 = devant la période T, la condition de validité de l’ARQP
𝑐
en M devient ∀ 𝑃 ∈ 𝑉, 𝑃𝑀 ≪ 𝜆 : on est dans les conditions de validité de l’ARQP en un point dont les
dsitances à tous les points de la distribution sont petites devant la longueur d’onde.
Remarque :
3.2.6. ⃗⃗ et ⃗𝐁⃗
Équations résolues en 𝐄
Si l’on souhaite faire une étude directe de 𝐸⃗⃗ et 𝐵
⃗⃗, on peut transformer les équations de Maxwell
⃗⃗, soit 𝐸⃗⃗ , autrement dit, les
qui mélangent ces deux champs en des équations où ne figurent plus soit 𝐵
équations résolues en 𝐸⃗⃗ ou 𝐵
⃗⃗.
Pour obtenir l’équation relative à 𝐸⃗⃗ , le plus simple est d’exprimer le rotationnel de MF ; on
obtient :
⃗⃗
𝜕𝐵
𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐸⃗⃗ ) = 𝑟𝑜𝑡
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗(𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (− )
𝜕𝑡
38/89
𝜕
Soit ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑑𝑖𝑣 𝐸⃗⃗ ) − Δ𝐸⃗⃗ = − 𝜕𝑡 (𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐵
En introduisant dans les deux membres les expressions fournies par MG et MA, il vient :
𝜌 𝜕𝑗⃗ 𝜕 2 𝐸⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 ( ) − Δ𝐸⃗⃗ = −𝜇0 − 𝜇0 𝜀0 2
𝜀0 𝜕𝑡 𝜕𝑡
𝜕 2 𝐸⃗⃗ 1 𝜕𝑗⃗
Δ𝐸⃗⃗ − 𝜇0 𝜀0 2
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜌 + 𝜇0
𝜕𝑡 𝜀0 𝜕𝑡
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗(𝑟𝑜𝑡
De même, en prenant le rotationnel de MA, on a : 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐵 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑑𝑖𝑣 𝐵 ⃗⃗ ) − Δ𝐵
⃗⃗ = 𝜇0 𝑟𝑜𝑡
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑗⃗ +
𝜕𝐸⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )
𝜇0 𝜀0 𝑟𝑜𝑡
𝜕𝑡
𝜕2 𝐵
⃗⃗
⃗⃗ − 𝜇0 𝜀0 2 = −𝜇0 𝑟𝑜𝑡
En tenant compte de 𝑀Φ et de MF, on en déduit : Δ𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑗⃗
𝜕𝑡
𝜕 𝑉 2 𝜕 𝐴 2 ⃗
ΔV − 𝜇0 𝜀0 𝜕𝑡 2 = 0, Δ𝐴⃗ − 𝜇0 𝜀0 𝜕𝑡 2 = ⃗0⃗
𝜕 𝐸 2 ⃗⃗ 2 ⃗⃗
⃗⃗ − 𝜇0 𝜀0 𝜕 𝐵2 = ⃗0⃗
Δ𝐸⃗⃗ − 𝜇0 𝜀0 𝜕𝑡 2 = ⃗0⃗, Δ𝐵 𝜕𝑡
𝜕2 𝜙
Δϕ − 𝜇0 𝜀0 𝜕𝑡 2 = 0.
1
Cette équation est appelée équation de propagation, ou équation d’onde. Lorsque 𝑣 = 𝑐 = , cette
√𝜀0𝜇0
équation est agalemenr=t connue sous l’appelation équation de d’Alembert.les solutions de l’équation de
propagation représentent soit une onde plane, soit une onde sphérique.
39/89
Par exemple, on dira que le champ électriques se propage en onde plane dans la direction du vecteur
unitaire 𝑖⃗ de l’axe Ox s’il n’est fonction que de la coordonnée x et du temps : 𝐸⃗⃗ (𝑀, 𝑡) = 𝐸⃗⃗ (𝑥, 𝑡). Il en est
de même pour chacune des composantes 𝐸𝑥 (𝑥, 𝑡), 𝐸𝑦 (𝑥, 𝑡), 𝐸𝑧 (𝑥, 𝑡).
𝜕2𝜙 1 𝜕2𝜙
− =0
𝜕𝑥 2 𝑣 2 𝜕𝑡 2
𝑢 = 𝑣𝑡 − 𝑥
𝑤 = 𝑣𝑡 + 𝑥
On a donc :
𝜕𝜙 𝜕𝜙 𝜕𝑢 𝜕𝜙 𝜕𝑤 𝜕𝜙 𝜕𝜙
= + =− +
𝜕𝑥 𝜕𝑢 𝜕𝑥 𝜕𝑤 𝜕𝑥 𝜕𝑢 𝜕𝑤
𝜕2𝜙 𝜕 2 𝜙 𝜕𝑢 𝜕 2 𝜙 𝜕𝑤 𝜕 2 𝜙 𝜕𝑢 𝜕 2 𝜙 𝜕𝑤
=− 2 − + +
𝜕𝑥 2 𝜕𝑢 𝜕𝑥 𝜕𝑤𝜕𝑢 𝜕𝑥 𝜕𝑢𝜕𝑤 𝜕𝑥 𝜕𝑤 2 𝜕𝑥
40/89
𝜕𝜙 𝜕𝜙 𝜕𝑢 𝜕𝜙 𝜕𝑤 𝜕𝜙 𝜕𝜙
= + =𝑣 +𝑣
𝜕𝑡 𝜕𝑢 𝜕𝑡 𝜕𝑤 𝜕𝑡 𝜕𝑢 𝜕𝑤
𝜕2𝜙 𝜕 2 𝜙 𝜕𝑢 𝜕 2 𝜙 𝜕𝑤 𝜕 2 𝜙 𝜕𝑢 𝜕 2 𝜙 𝜕𝑤
= 𝑣( 2 + + + )
𝜕𝑡 2 𝜕𝑢 𝜕𝑡 𝜕𝑤𝜕𝑢 𝜕𝑡 𝜕𝑢𝜕𝑤 𝜕𝑡 𝜕𝑤 2 𝜕𝑡
𝜕2 𝜙 𝜕2 𝜙
−4 𝜕𝑢𝜕𝑤 = 0 soit : 𝜕𝑢𝜕𝑤 = 0
𝜕 𝜕𝜙 𝜕𝜙
( )
𝜕𝑤 𝜕𝑢
= 0 d’où 𝜕𝑢 = 𝐹(𝑢)
Le terme (𝑣𝑡 ± 𝑥) peut être élevé au carré, ou au cube, ou n’importe quoi, dans la mesure où il apparaît
comme un groupe.
Une onde plane progressive est une onde pour laquelle l’une des fonctions 𝑓 ou 𝑔est toujours nulle.
41/89
𝑓(𝑣𝑡 − 𝑥) représente une onde progressive se propageant dans la direction Ox et dans le sens des
x croissants (sens de 𝑖⃗).
𝑔(𝑣𝑡 + 𝑥) représente une onde progressive se propageant dans la direction Ox et dans le sens des
x décroissants (sens de -𝑖⃗).
Une onde est monochromatique si on peut la décrire par une fonction sinusoïdale
𝜙(𝑡) = 𝐴 cos(𝜔𝑡 + 𝜑)
Une onde plane progressive monochromatique est alors une onde plane progressive dont la
dépendance par rapport au temps est sinusoïdale. Elle est de la forme :
𝑥
𝜙(𝑡) = 𝐴 cos [𝜔 (𝑡 − ) + 𝜑]
𝑣
𝜔 est la pulsation ou fréquence angulaire ; elle donne le nombre de vibrations au bout de 2𝜋 secondes.
La phase d’une onde plane progressive monochromatique de pulsation 𝜔 est définie par la fonction
𝑥
𝜓(𝑥, 𝑡) = 𝜔 (𝑡 − ) + 𝜑
𝑣
Soit 𝜓(𝑥, 𝑡) = 𝜔𝑡 − 𝑘𝑥 + 𝜑
𝑤 𝑤
Avec 𝑘 = , 𝑘⃗⃗ = 𝑖⃗ est le vecteur d’onde
𝑣 𝑣
Les points tels que la phase 𝜓(𝑥, 𝑡) = 𝑐𝑡𝑒 définissent à chaque instant t, un plan perpendiculaire à
Ox, c'est-à-dire à la direction de propagation de l’onde. Un tel plan est équiphase ou plan d’onde ou encore
surface d’onde. En tous les points d’un plan d’onde, 𝜙 a même phase au même instant. Les différents plans
d’onde sont parallèles entre eux et se distinguent par la valeur de 𝜓(𝑥, 𝑡)
Vitesse de phase
42/89
La vitesse de phase de l’onde plane progressive harmonique, ou vitesse de propagation de la phase, est la
vitesse de déplacement d’un plan d’onde dans la direction de propagation. Entre les instants t et t+dt, pour
un même plan d’onde, on a :
𝜔 𝑑𝑡 − 𝑘 𝑑𝑥 = 0
𝑑𝑥 𝜔
𝑣= =
𝑑𝑡 𝑘
La fonction 𝜙(𝑥, 𝑡) a une double périodicité : périodicité temporelle de période T et périodicité spatiale de
période 𝜆. En effet :
2𝜋
𝜙(𝑥, 𝑡 + 𝑇) = 𝜙(𝑥, 𝑡) 𝑠𝑖 𝑇 =
𝜔
𝜙(𝑥 + 𝜆, 𝑡) = 𝜙(𝑥, 𝑡) 𝑠𝑖 𝜆 = 𝑣𝑇
𝜆 est la longueur d’onde : ‘est la distance parcourue par l’onde pendant un temps égal à une période
temporelle.
- Généralisation
L’étude qui vient d’être faite concernait le cas où la direction de propagation, repérée par le vecteur
unitaire 𝑖⃗, était dans la direction de l’axe Ox.
Dans l’espace à 3 dimensions, les solutions de l’équation d’onde sont exprimées sous forme
vectorielle, 𝑟⃗(𝑥, 𝑦, 𝑧) étant le vecteur position d’un point M de l’espace, et 𝑢
⃗⃗ le vecteur unitaire de la
direction de propagation, on dit que l’onde est plane si sa fonction ‘onde s’écrit :
𝑢
⃗⃗. 𝑟⃗ 𝑢
⃗⃗. 𝑟⃗
Φ ⃗⃗. 𝑟⃗, 𝑡) = 𝑓⃗ (𝑡 −
⃗⃗⃗⃗(𝑢 ) + 𝑔⃗ (𝑡 + )
𝑣 𝑣
𝑢
⃗⃗. 𝑟⃗
⃗Φ ⃗⃗. 𝑟⃗, 𝑡) = 𝐴⃗ cos [𝜔 (𝑡 −
⃗⃗⃗(𝑢 ) + 𝜑]
𝑣
= 𝐴⃗ cos[𝜔𝑡 − 𝑘⃗⃗ . 𝑟⃗ + 𝜑]
43/89
𝜔
Où 𝑘⃗⃗ = 𝑣 𝑢
⃗⃗ est le vecteur d’onde
2𝜋
⃗⃗⃗⃗(𝑟⃗, 𝑡 + 𝑇) = Φ
Φ ⃗⃗⃗⃗(𝑟⃗, 𝑡) 𝑠𝑖 𝑇 =
𝜔
2𝜋
⃗⃗⃗⃗(𝑢
Φ ⃗⃗⃗⃗(𝑢
⃗⃗. 𝑟⃗ + 𝜆, 𝑡) = Φ ⃗⃗. 𝑟⃗, 𝑡) 𝑠𝑖 𝜆 =
𝑘
𝑟 = √𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2
𝜕 𝜕𝑟 𝜕 𝑥 𝜕
= =
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝑟
𝜕 𝜕𝑟 𝜕 𝑦 𝜕
= =
𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝑟
𝜕 𝜕𝑟 𝜕 𝑧 𝜕
= =
𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝑟
On montre que :
1 𝜕2
∆𝜙 = (𝑟𝜙)
𝑟 𝜕𝑟 2
1 𝜕2 1 𝜕2𝜙
(𝑟𝜙) − =0
𝑟 𝜕𝑟 2 𝑣 2 𝜕𝑡 2
𝜕2 1 𝜕2
(𝑟𝜙) − (𝑟𝜙) = 0
𝜕𝑟 2 𝑣 2 𝜕𝑡 2
𝜕2 𝜙 𝜕2
puisque 𝑟 𝜕𝑡 2 = 𝜕𝑡 2 (𝑟𝜙)
44/89
𝑓(𝑣𝑡 − 𝑟) 𝑔(𝑣𝑡 + 𝑟)
𝜙(𝑟, 𝑡) = +
𝑟 𝑟
Cette expression s’interprète comme la superposition d’une onde sphérique divergente à partir de l’origine
1 1
𝑟
𝑓(𝑣𝑡 − 𝑟) , et d’une onde sphérique convergente à partir de l’origine 𝑟 𝑔(𝑣𝑡 + 𝑟)
On peut noter l’analogie de ces ondes avec les ondes planes, ainsi que la différence liée à
1
l’intervention du terme en 𝑟
qui correspond à une décroissance de 𝜙(𝑟, 𝑡) pour une onde divergente.
1
𝜙(𝑟, 𝑡) = 𝑓(𝑣𝑡 − 𝑟)
𝑟
r
Instant t Instant t + Δt
Δ𝑥 = 𝑣 Δ𝑡
0 Instant t Instant t + Δ𝑡 x
⃗Π
⃗⃗
𝑑𝑆⃗
+
_
S
46/89
d’énergie électromagnétique 𝜔:
𝑑𝑊
𝜔=
𝑑𝜏
𝑊 = ∭ 𝜔 𝑑𝜏
𝑉
Exprimons que la puissance fournie par une diminution de W se retrouve sous forme de puissance cédée à
la matière contenue dans V et sous forme de puissance évacuée à travers S sous forme de rayonnement.
𝑑𝑊
− = 𝒫𝑐é𝑑é𝑒 à 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑡𝑖è𝑟𝑒 + 𝒫𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛𝑛é𝑒
𝑑𝑡
On montre que :
𝑝 = 𝐹⃗ . 𝑣⃗ = [𝑞(𝐸⃗⃗ + 𝑣⃗ ∧ 𝐵
⃗⃗)]. 𝑣⃗
𝑝 = 𝑞𝐸⃗⃗ . 𝑣⃗
On en déduit qu’un champ magnétique ne transfère pas d’énergie aux particules auxquelles il s’applique.
La puissance 𝑑𝒫 fournie par le champ électromagnétique (𝐸⃗⃗ , 𝐵
⃗⃗) à un volume contenant n particules
par unité de volume est
𝑑𝒫 = 𝑛 𝑝 𝑑𝜏
= 𝑛 𝑞 𝑣⃗. 𝐸⃗⃗ 𝑑𝜏
= 𝑗⃗. 𝐸⃗⃗ 𝑑𝜏
𝒫 = ∭ 𝑗⃗. 𝐸⃗⃗ 𝑑𝜏
𝑉
𝑖 = ∬ 𝑗⃗. 𝑑𝑆⃗
𝑆
⃗⃗⃗. 𝑑𝑆⃗
𝒫𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛𝑛é𝑒 = ∬ Π
𝑆
𝑑 𝜕𝑤
− (∭ 𝜔 𝑑𝜏) = ∭ − 𝑑𝜏 = ∭ 𝑗⃗. 𝐸⃗⃗ 𝑑𝜏 + ∯ Π⃗⃗⃗ . 𝑑S⃗⃗
𝑑𝑡 𝑉 𝑉 𝜕𝑡 𝑉 𝑆
⃗⃗ . 𝑑S⃗⃗ = ∭ 𝑑𝑖𝑣 ⃗Π
∯ ⃗Π ⃗⃗ 𝑑𝜏
𝑆 𝑉
On a donc :
𝜕𝑤
∭ − 𝑑𝜏 = ∭ (𝑗⃗. 𝐸⃗⃗ + 𝑑𝑖𝑣 ⃗Π
⃗⃗) 𝑑𝜏
𝑉 𝜕𝑡 𝑉
𝜕𝑤
− ⃗⃗⃗ + 𝑗⃗. 𝐸⃗⃗
= 𝑑𝑖𝑣 Π
𝜕𝑡
Remarque :
𝜕𝜌
− = 𝑑𝑖𝑣 ⃗j
𝜕𝑡
supplémentaire 𝑗⃗. 𝐸⃗⃗ provient de ce que l’énergie n’est pas intégralement conservée sous forme
électromagnétique mais peut être cédée à la matière.
48/89
3.3.2 ⃗⃗⃗, 𝜔)
Identification du couple (Π
Multiplions scalairement l’équation de Maxwell-Ampère par 𝐸⃗⃗ pour faire apparaître 𝑗⃗. 𝐸⃗⃗
𝐵⃗⃗ 𝜕𝐸⃗⃗
𝐸⃗⃗ . (𝑟𝑜𝑡
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝑗⃗. 𝐸⃗⃗ + 𝜀0 𝐸⃗⃗ .
𝜇0 𝜕𝑡
⃗⃗ 𝐵 ⃗⃗
𝐵 𝐵 ⃗⃗
Or, 𝐸⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 𝜇 = −𝑑𝑖𝑣 (𝐸⃗⃗ ∧ 𝜇 ) + 𝜇 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 𝐸⃗⃗
0 0 0
Introduisons MF, on a :
Il vient donc :
𝐵⃗⃗ 𝐵⃗⃗ 𝜕𝐵
⃗⃗ 𝜕𝐸⃗⃗
−𝑑𝑖𝑣 (𝐸⃗⃗ ∧ )− . = 𝑗⃗. 𝐸⃗⃗ + 𝜀0 𝐸⃗⃗ .
𝜇0 𝜇0 𝜕𝑡 𝜕𝑡
⃗⃗ 1 𝜕𝐵2
𝜕𝐵 𝜕𝐸⃗⃗ 1 𝜕𝐸 2
⃗⃗.
𝐵 = 𝑒𝑡 𝐸⃗⃗ . =
𝜕𝑡 2 𝜕𝑡 𝜕𝑡 2 𝜕𝑡
D’où
𝐵⃗⃗ 1 𝜕𝐵2 𝜀0 𝜕𝐸 2
−𝑑𝑖𝑣 (𝐸⃗⃗ ∧ )− = 𝑗⃗. 𝐸⃗⃗ +
𝜇0 2𝜇0 𝜕𝑡 2 𝜕𝑡
On en déduit :
𝐵⃗⃗ 𝜕 𝜀0 2 𝐵2
𝑑𝑖𝑣 (𝐸⃗⃗ ∧ ) + 𝑗
⃗ . ⃗⃗
𝐸 = − ( 𝐸 + )
𝜇0 𝜕𝑡 2 2𝜇0
𝐵⃗⃗
⃗⃗⃗ = 𝐸⃗⃗ ∧
Π ; 𝑣𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑃𝑜𝑦𝑛𝑡𝑖𝑛𝑔 (𝑊/𝑚2 )
𝜇0
𝜀0 2 𝐵2
𝜔= 𝐸 + : 𝑑𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑′ é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑚𝑎𝑔𝑛é𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 (𝐽/𝑚3 )
2 2𝜇0
49/89
CHAP 4 :
ONDES PLANES
ELECTROMAGNETIQUES
DANS LE VIDE
50/89
Nous avons vu au chapitre précédent que les ondes planes sont des solutions particulières de
l’équation de propagation □2φ=0 (φ étant par exemple un champ électrique ou un champ magnétique)
L’intérêt de l’onde plane est double
- D’une part, une onde émise par une source peut être considérer localement en un point M éloigné
de la source comme ayant les propriétés d’une onde plane
- D’autre part, l’onde plane est l’instrument analytique de la théorie des ondes. Une onde
quelconque, à condition que les propriétés du milieu soit linéaires, peut toujours être obtenue par une
superposition d’ondes planes , la théorie développée ci-dessus s’applique à toute onde électromagnétique a
quelque domaine du spectre qu’elle appartienne
𝑥 𝑥
𝐸⃗⃗ (x,t) = 𝐸⃗⃗ 1(t - ) +⃗⃗⃗⃗
𝐸2(t + )
𝑐 𝑐
⃗⃗1(t - 𝑥 ) + 𝐵
⃗⃗(x,t) = 𝐵
𝐵 ⃗⃗2(t + 𝑥 )
𝑐 𝑐
caractérise une onde plane progressive se propageant dans le sens positif de l’axe Ox, le champ (⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗2)
𝐸 2, 𝐵
correspond à une onde électromagnétique plane progressive se propageant dans le sens négatif de l’axe Ox.
𝑥 𝑥
Considérations, par exemple le champ E1(t - 𝑐 ) posons s = t - 𝑐
𝜕𝐸⃗⃗1 𝜕𝐸⃗⃗1
𝜕𝑦
=0 ; 𝜕𝑧
=0
51/89
−𝜕
⃗⃗ 𝜕
⃗⃗= {
∇
𝑐𝜕𝑡
⃗⃗= − 𝐿
soit ∇
0 𝑐 𝜕𝑡
0
𝑥 ⃗⃗ 𝜕
𝐿 ⃗⃗⃗⃗ 𝜕
𝐿′
Pour le champ 𝐸⃗⃗ 2(t + 𝑐 ), on aurait de meme ; ⃗⃗⃗⃗ = 𝑐 𝜕𝑡
=− 𝑐 𝜕𝑡
Les axes Ox ou Ox’ ne jouant aucun rôle particulier, on peut généraliser la propriété précédente satisfaite
par l’opérateur nabla a une onde électromagnétique plane progressive (E,B) se propageant dans le sens
⃗⃗, soit ;
positif d’un axe quelconque définit par le vecteur unitaire 𝑈
1 𝜕
⃗⃗= − 𝑈
∇ ⃗⃗
𝑐 𝜕𝑡
Il vient:
1 𝜕
⃗⃗= −
∇ 𝑘⃗⃗
𝜔 𝜕𝑡
⃗⃗
𝑘 ⃗⃗
𝜕𝐵
⃗∇⃗ ∗ 𝐵
⃗⃗ = 0 (Mφ) soit −𝜔 ∗ =0
𝜕𝑡
⃗⃗ ⃗⃗ 𝜕𝐸⃗⃗ ⃗⃗
⃗∇⃗^𝐸⃗⃗ = − 𝜕𝐵 (MF) soit
𝑘
− 𝜔 ^ 𝜕𝑡 = − 𝜕𝑡
𝜕𝐵
𝜕𝑡
⃗⃗
𝑘 𝜕𝐸⃗⃗
⃗∇⃗^𝐸⃗⃗ = 0 (MG) soit − ∗ =0
𝜔 𝜕𝑡
Si on pose toutes les constantes d’intégration nulles, c'est-à-dire si on néglige les champs permanents,
l’intégration par rapport au temps de (MF) et (MA) donne respectivement :
⃗⃗
⃗⃗ = 𝑘 ^ 𝐸⃗⃗ = 𝑢⃗⃗ ^⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝐸
𝜔 𝑐
52/89
𝑐2 𝑘 ⃗⃗
𝐸⃗⃗ = − 𝜔 ^ 𝐵
⃗⃗ = −𝑐𝑢 ⃗⃗
⃗⃗^𝐵
Relations qui décrivent la structure de l’onde électromagnétique plane progressive se propageant dans le
vide
II𝐸⃗⃗ II = cII𝐵
⃗⃗II
(Schémas)
Remarque
L’intégration de K entraine K*B = cte =0 puisqu’on néglige les champs stationnaires la composante
de B sur K est nulle (transversalité de B)
Il en découle que les champs E et B d’une onde électromagnétique plane progressive se propageant dans
un milieu quelconque sans charge ni courant sont transverse
1 1 ⃗⃗
𝑘
⃗⃗ =
п 𝐸⃗⃗ ^𝐵
⃗⃗ = 𝐸⃗⃗ ^( ^𝐸⃗⃗ )
𝜇0 𝜇0 𝜔
1 1 1 𝑐
⃗⃗ = 𝜇0𝜔 [𝐸2𝑘⃗⃗ − (𝐸⃗⃗ ∗ 𝑘⃗⃗ )𝐸⃗⃗ ] = 𝜇0𝜔 E2𝑘⃗⃗ = 𝜇0𝑐
п ⃗⃗ = B2𝑈
E2𝑈 𝜇0
⃗⃗
1 1
W = WE + WB = ½ ϵ0 E2 +2𝜇0 B2 = ϵ0 E2 = 𝜇0 B2 en particulier, WE = WB
53/89
FB/FE ≤ v/c
Fe et Fb sont respectivement les module de la force électrique et de la forme magnétique exercées par le
champ sur la particule de vitesse v, dans le cas fréquent ou v<<c , l’action prépondérante est celle du champ
électrique FE>>FB
Une onde électromagnétique plane progressive se propageant dans la direction positive de l’axe Ox est
monochromatique si, par définition, les expressions de E et B sont de la forme :
𝐸𝑥 = 0
𝑥
𝐸⃗⃗ ={𝐸𝑦 = 𝐸𝑜𝑦 𝑐𝑜𝑠 [𝜔 (𝑡 − 𝑐 ) + 𝜑𝑜𝑦]
𝑥
𝐸𝑧 = 𝐸𝑜𝑧 𝑐𝑜𝑠 [𝜔 (𝑡 − 𝑐 ) + 𝜑𝑜𝑧]
Les constantes Eoy et Eoz sont les amplitudes de Ey et Ez ; les constantes ψoy et ψoz en sont les phases à
l’ origine
⃗⃗ ⃗⃗
⃗⃗ = 𝑘^𝐸 = 𝑘 (𝐿⃗⃗^𝐸⃗⃗ ) = 1 (𝐿⃗⃗^𝐸⃗⃗ )
𝐵 𝜔 𝜔 𝑐
𝐵𝑥 = 0
1 𝑜 1
0 )^( 𝐸𝑦 ) = { 𝐵𝑦 = − 𝑐 𝐸𝑧
1 1
⃗⃗ = (𝐿⃗⃗^𝐸⃗⃗ ) =
𝐵 (
𝑐 𝑐 1
0 𝐸𝑧 𝐵𝑧 = 𝐸𝑦
𝑐
Suivant les valeurs respectives des amplitudes et des phases, on obtient des ondes que l’on dit polarisées,
dont la polarisation peut être rectiligne, elliptique ou circulaire
Dans la réalité, il n’existe pas d’onde rigoureusement mono magnétique. Un signal électromagnétique réel
peut être en fait considère comme une somme continue de signaux monochromatiques dont les fréquences
sont reparties dans un certains domaine. Un signal dont les fréquences sont étroitement concentrées autour
d’une fréquence centrale μ0 est qualifié de raie spectrale, à l’oppose un signal dans la composition duquel
interviennent des ondes sinusoïdale dont les fréquences sont repartie dans un vaste domaine du spectre est
dit à large bande
54/89
Le concept de polarisation de l’onde plane est hérite de l’optique (étude des ondes électromagnétique du
domaine visible) pre-Maxwellienne : les fondateurs de l’optique ondulatoire (Fresnel, Young, Arago etc…)
avaient remarqué que la lumière (dont ils ignoraient la nature électromagnétique exacte) pouvait être
caractériser par une grandeur de nature vectorielle autrement dit un champ de vecteurs, qui constituait ce
qu’il appelait la vibration lumineuse ou le vecteur polarisation. Il apparait plus tard que le vecteur
polarisation n’est autre que le champ électrique associe a l’onde. On dit qu’une onde est polarisée si
l’extrémité du vecteur E décrit au cours du temps une courbe fermée bien déterminée.
(OEMPPS) Une onde électromagnétique plane progressive sinusoïdale se propageant dans la direction
positive de l’axe Ox est polarisée rectilignement si
*l’extrémité du vecteur E décrit le segment de droite AM de pente ±Eoz/Eoy d’un mouvement sinusoïdale
de période T, perpendiculairement a la direction de propagation : on dit que l’onde est polarisée
rectilignement suivant AM :
(schémas)
On appelle plan de polarisation le plan défini par le champ E (autrement dit la direction ∆ perpendiculaire
à la direction AM de polarisation) et la direction de propagation (ici Ox)
En un point O, le plan de vibration est le plan défini par O,j,k c'est-à-dire le plan yoz
La polarisation d’une onde plane progressive sinusoïdale se propageant dans la direction positive de l’axe
Ox est elliptique si Ψ = ψoy - ψoz # n 𝜋 # 0 et 𝜋 (modulo 2 𝜋) (n entier)
L’extrémité de E décrit dans ce cas une ellipse d’axe Eoy et Eoz, le sens de parcours de l’ellipse dépend de
ψoy – ψoz
*si 0 < ψoy – ψoz < , le sens de parcours est le sens direct ; la polarisation elliptique est dite gauche (PEG)
55/89
*si 𝜋 < ψoy – ψoz < 2 𝜋, le sens de parcours est le sens indirect ; la polarisation elliptique est dite droite
(PED)
La polarisation circulaire est un cas particulier de la polarisation elliptique qui apparait pour : Eoy = Eoz =
E0 et ψoy – ψoz = (n + ½) 𝜋 (n entier)
L’extrémité du vecteur E décrit un cercle de rayon E0 a la vitesse angulaire uniforme ω. On distingue aussi
suivant le de parcours de la circonférence des ondes circulaires gauches (0 < ψoy – ψoz < 𝜋) ,et
droites (𝜋 < ψoy – ψoz < 2 𝜋
La lumière émise par les sources lumineuses communes (lumière naturelle) est constituée par des vibrations
transversales émises de façon totalement désordonnée, c'est-à-dire sans relation de phase entre elles. On dit
qu’il s’agit de vibrations incohérentes et que la lumière naturelle est non polarisée. Cela signifie qu’en
moyenne, la lumière naturelle ne laisse apparaitre aucune direction vibration privilégiée. L’interaction de
la lumière naturelle avec la matière peut faire apparaitre une direction de vibration privilégiée produisant
ainsi un effet de polarisation donnons quelques exemples
4.5.1. Polaroids
Les polaroids ont été invites en 1938 par LAND. Typiquement, ils s’agit d’une feuille de plastique
transparent fortement étirée dans une direction donnée, les chaines moléculaires ont ainsi une direction, on
rend ces chaines moléculaires conductrices en y fixant des atomes électronégatifs comme l’iode par
exemple. Si le champ électrique E de l’onde lumineuse est parallèle à cette direction conductrice, l’énergie
de l’onde est absorbée du fait de la mise en mouvement des électrons s de la chaine. Une vibration lumineuse
de polarisation rectiligne dont le champ électrique E est parallèle à la direction des chaines moléculaires
est donc fortement absorbée. Au contraire, si le champ E est perpendiculaire à la direction des chaines, la
mise en mouvement des électrons est impossible ou du moins, gênée, ne se traduisant pas par une telle
direction : l’onde lumineuse traverse alors le polaroid avec une absorption faible. Une telle direction dans
le plan de la feuille, perpendiculaire à la direction des chaines moléculaires constitue ‘’l’axe de
transmission’’ du polaroid.
Un polaroid qui absorberait totalement toute composante du champ E de l’onde parallèle à la direction des
chaines transformerait toute vibration lumineuse en une vibration polarisée rectilignement parallèlement à
56/89
l’axe de transmission. Un tel polaroid parfait constitue un polariseur (sous-entendu rectiligne) . Place en
sortie de montage, un polariseur permet de mesurer la composante sur l’axe de transmission du champ
électrique de l’onde sortante. On dit alors que le polariseur est utilisé en analyseur.
Historiquement, la polarisation de la lumière a été découverte par le français LOUIS MALUS en 1809 sur
la lumière réfléchie par réflexion vitreuse. Si on envoie de la lumière naturelle sur une substance comme le
verre on observe que la lumière réfléchie est polarisée rectilignement pour une incidence particulière
définie par l’angle ib (angle de BREWSTER) le champ électrique de l’onde réfléchie est alors
perpendiculaire au plus d’incidence. L’angle ib est tel que : tg ib = n
Ou n est l’indice de réfraction du milieu réfléchissant par rapport au milieu ambiant pour l’incidence de
Brewster , la direction des rayons réfléchis est perpendiculaire à celle s’est pas égal a ib , la lumière réfléchis
est perpendiculaire à celle des rayons réfractes. Si l’angle d’incidence n’est plus totalement réductible à une
polarisation rectiligne.
De nombreux cristaux dits biréfringents doivent leur nom au phénomène de double réfraction un rayon
incident arrivant sur un milieu biréfringent donne naissance en général a deux rayons réfractes ce qui
correspond pour ces rayons a deux valeurs de l’incident de réfraction. Cette propriété traduit l’anisotropie
du cristal (un cristal isotrope est un cristal dont les propriétés physiques ne dépendent pas de la direction
dans le cas contraire, le cristal est dit anisotrope)
En utilisant des substances transparente biréfringentes, on réalise des lames a retard , qui ont la propriété
de modifier l’état de polarisation d’une onde lumineuse il existe cependant deux directions perpendiculaire
entre elles U1 et U2 parallèles au plan de la lame telles que si le champ électrique Ei de l’onde incident
vibre parallèlement à U1 ou à U2 (polarisation rectiligne suivant U1 ou U2) , l’onde sortante est également
polarisée rectilignement, son champ électrique Es restant parallèle à Ei
57/89
Suivant les définitions données précédemment, une onde plane progressive sinusoïdale de direction de
propagation U est représentée par l’expression :
Selon le cas φ peut être le champ E ou B , K = 2 𝜋/λ U est le vecteur d’onde. La partie réelle de 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−𝑘∗𝑟+𝜑)
etant cos(𝜔𝑡 − 𝑘 ∗ 𝑟 + 𝜑) , on a :
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
Ф(𝑟⃗,t) = [𝐴⃗ 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−𝑘∗𝑟⃗+𝜑) ]
Le grand intérêt de la notation complexe provient de la commodité avec laquelle elle permet d’exprimer les
dérivations. On établit sans difficulté pour l’onde (E,B) ,les équivalences
𝜕
𝜕𝑡
→ i𝜔
*Divergence :
⃗∇⃗ → -i𝑘⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ = ∇
div Ф ⃗⃗⃗⃗ = −𝑖𝑘⃗⃗ ∗ Ф
⃗⃗ ∗ Ф ⃗⃗⃗⃗
*Rotationnel
𝑅𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ = −𝑘⃗⃗ ^Ф
Ф = ⃗∇⃗^Ф ⃗⃗⃗⃗
*Laplacien
∆ = ∇2 → −𝑘 2
58/89
⃗⃗⃗⃗ = −𝑘 2 ⃗⃗⃗⃗
∆Ф Ф
*d’Alembertien
1 𝜕2 𝜔2
□2 = ∆ − 𝑐 2 𝜕𝑡 2
→ −𝑘 2 + 𝑐2
1 𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗∗
⃗⃗ = 2 𝐸⃗⃗ ^ 𝜇0
п
- K est reel
𝑘 ^𝐸 ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗∗ 1 𝑘⃗⃗
Si k est réel ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵∗ = 𝜔 п ⃗⃗⃗⃗⃗∗ ) = 1 𝐸⃗⃗ ∗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ = 2 𝐸⃗⃗ ^(𝜇0 ^𝐸 𝐸 ∗ 𝑘⃗⃗ avec 𝑘⃗⃗ = 𝑘 𝑢
⃗⃗ ,
2𝜔𝜇0
𝜖0𝑐
⃗⃗ =
п 𝐸⃗⃗ ∗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸∗ 𝑢 ⃗⃗
2
𝜋
⃗⃗ est reel et son flux a travers une surface S est la puissance moyenne traversant celle-ci
⃗⃗⃗⃗⃗∗ ⃗⃗⃗⃗⃗∗
𝑘 ^𝐸
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵∗ = 𝜔
1
п ⃗⃗⃗⃗⃗∗ ^𝐸
⃗⃗ = 2𝜔𝜇0 𝐸⃗⃗ ^(𝑘 ⃗⃗⃗⃗⃗∗ )
1
= 2𝜔𝜇0 ( 𝐸⃗⃗ ∗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸∗) 𝑘 ⃗⃗⃗⃗⃗∗
⃗⃗⃗⃗⃗∗
𝐸⃗⃗ ∗𝐸
= ⃗⃗
(𝑘 ′ − 𝑖𝑘 ′′ )𝑈
2𝜔𝜇0
De la sorte des équations de Maxwell dans le vide (ρ=0 , j=0) s’écrivent en notation complexe
𝑘⃗⃗ ∗ 𝐵
⃗⃗ = 0 (Mφ) 𝑘⃗⃗ ∗ 𝐸⃗⃗ = 0 (MG)
𝑘⃗⃗ ^𝐸⃗⃗ = ω𝐵
⃗⃗ (MF) ⃗⃗ = − 𝜔2 𝐸⃗⃗
𝑘⃗⃗ ^𝐵 (MA)
𝑐
⃗⃗⃗⃗ = 0
L’équation de propagation □2φ=0 s’écrit (-k2 + ω2/C2) Ф
Remarque :
Le champ correspondant n’est pas celui d’une onde plane car A est fonction de x et de y pour un champ de
𝜕
ce type, il n’est pas légitime de faire la substitution ⃗∇⃗ → −𝑖𝑘⃗⃗ en revanche, la substitution 𝜕𝑡
→ 𝑖𝜔
reste justifiée
Tel qu’il a été défini, le vecteur de poynting n’est pas utilisable en notation complexe des ondes planes
harmoniques, on introduit le vecteur de poynting complexe.
On rappelle intensité lumineuse I de l’onde plane, l’énergie électromagnétique reçue par unité de temps par
une surface unité perpendiculaire à k. c’est la puissance surfacique moyenne ou encore, la valeur moyenne
du flux du vecteur de poynting à travers cette surface unité. Elle est égale à la moyenne temporelle de la
norme de 𝜋
⃗⃗ soit :
𝑝 1 𝑇
I= 𝑠
⃗⃗ll> = 𝑇 ∫0 llп
= <llп ⃗⃗ll dt
⃗⃗
Avec 𝐸⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸0𝑒 𝑖(𝜔𝑡−𝑘 ⃗⃗⃗⃗+𝜑)
𝑟
𝜀0𝑐 𝜖0𝑐
⃗⃗ll> = <
I = <llп 2
𝐸⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸 ∗ >= 2 E02
*si k est complexe
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸. 𝐸∗
I = <ll2𝜔𝜇0 (k’ + k’’)ll>
𝑘 ′ 𝐸𝑜2 ′′ (𝑢
⃗⃗ 𝑟⃗)
I= 2𝜔𝜇0
𝑒 −2𝑘
4.7. Exemple d’ondes électromagnétiques engendrées par une source donnée: rayonnement dipolaire
électrique
Un système dont le moment électrique varie au cours du temps émet un rayonnement appelé rayonnement
dipolaire électrique
Nous avons montré dans le chapitre précédent que pour une distribution de charge et de courants localises
dans un volume V limite par une surface fermée S, le potentiel vecteur en un point d’observation M éloigné
de V est :
60/89
𝑃𝑀
𝜇0 𝑗⃗ (𝑝,𝑡− )
𝐴⃗(M,t) = 4𝜋 ∭ 𝑃𝑀
𝑐
d𝜏
(schéma)
𝑝2 ⃗⃗𝑝⃗ 1/2
2𝑢
= r(1+ 𝑟2 - 𝑟
)
𝑝2
est negligeable ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ll≈ r (1 - 2𝑢⃗⃗𝑝⃗ )1/2 ≈ r (1 - 𝑢⃗⃗𝑝⃗ ) ≈ r - 𝑢⃗⃗𝑝⃗
ll𝑃𝑀
𝑟2 𝑟 𝑟 𝑟
⃗⃗⃗𝑝
𝑟 𝑢 ⃗⃗⃗
𝜇0 𝑗⃗ (𝑝,𝑡− + )
𝐴⃗ (M,t) = ∭ ⃗⃗𝑝⃗
𝑐 𝑐
𝑑𝜏
4𝜋 𝑟−𝑢
Au dénominateur, on néglige le terme U*P, puisque r est grand devant les dimension de V. au numérateur
on néglige 𝑢
⃗⃗𝑝⃗ devant c*t , ce qui est raisonnable si en regime sinusoidal de periode T, les dimension de V
sont faible devant λ = cT. Il vient :
𝑟
𝜇0 𝑗⃗ (𝑝,𝑡− )
𝐴⃗ (M,t) = 4𝜋 ∭ 𝑟
𝑐
𝑑𝜏
La charge qi de position ρi(t) a une vitesse vi le moment électrique de cet ensemble de charge est :
𝑑
⃗⃗⃗(𝑡)
∭ 𝑗⃗ (𝑟, 𝑡)𝑑𝜏 = 𝑑𝑡 𝑀
𝑑
⃗⃗⃗(𝑡) = ∑𝑖 𝑞𝑖𝑝𝑖
𝑀 ⃗⃗⃗⃗ (𝑡) et on a ⃗⃗⃗
𝑀 = ∑𝑖 𝑞𝑖𝑣𝑖
⃗⃗⃗⃗ (𝑡) { 𝑇 𝑑
𝑑𝑡 ⃗⃗⃗(𝑡 − 𝑇)
∭ 𝑗⃗ (𝑟, 𝑡 − 𝑐 ) 𝑑𝜏 = 𝑑𝑡 𝑀 𝑐
𝑟
En désignant par 𝜉 la variable ξ = t - 𝑐 on a
𝜇0 𝑑 𝑟
𝐴⃗(𝑟⃗, 𝑡) = 4𝜋𝑟 𝑑𝜉 𝑀
⃗⃗⃗(𝑡 − )
𝑐
61/89
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐴⃗
⃗⃗ = 𝑅𝑜𝑡
Le champs magnétique B est donne par 𝐵
⃗⃗(𝑟⃗, 𝑡) = 𝜇0 [1 𝑅𝑜𝑡
𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ { 𝑑 [𝑀
⃗⃗⃗(𝑡 − 𝑟)]}] + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑟 ^
1 𝑑
⃗⃗⃗(𝑡
[𝑀
𝑟
− 𝑐 )]
4𝜋 𝑟 𝑑𝜉 𝑐 𝑑𝜉
1 𝑢⃗⃗ 1
Sachant que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 = − on élimine le second terme, d’ordre 2 en . Ceci est uniforme. La distance a
𝑟 𝑟2 𝑟
la source n’intervienant plus dans l’amplitude du potentiel vecteur, mais seulement dans le retard Ω/C ,on
trouve une situation analogue a celle de l’onde plane
𝜇0 𝑑
⃗⃗(𝑟, 𝑡) =
Le champ magnétique de l’onde quasi plane est donc : 𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑜𝑡 { [𝑀 ⃗⃗⃗(𝑡 − 𝑟)]}
4𝜋𝑟 𝑑𝜉 𝑐
Du voisinage de M, considérons la base Er, E𝜃, 𝐸𝜑 des coordonnees spheriques comme base cartesienne
⃗⃗(𝑟, 𝑡)
pour calculer 𝐵
(Schéma)
𝑑 𝑟
[𝑀𝑟 (𝑡 − )]
𝜕 𝑑𝜉 𝑐
𝜇0 𝜕𝑟 𝑑 𝑟
⃗⃗(𝑟, 𝑡) =
𝐵 { ^ [𝑀𝜃 (𝑡 − )]
4𝜋𝑟 0 𝑑𝜉 𝑐
0 𝑑 𝑟
[𝑀𝜑 (𝑡 − )]
{𝑑𝜉 𝑐
𝜕 1 𝑑
En remarquant que 𝜕𝑟 = − 𝑐 𝑑𝜉 , il vient
2
⃗⃗(𝑟, 𝑡) = 𝜇0 ⃗⃗⃗⃗^
𝐵 𝑒
𝑑
⃗⃗⃗(𝑡 − 𝑟)]
[𝑀
4𝜋𝑟𝑐 𝑟 𝑑𝜉 2 𝑐
⃗⃗
⃗⃗ = 𝜀0 𝜇0 𝜕𝐸
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐵
𝑅𝑜𝑡 (car 𝑗⃗ = 0 𝑎𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑀) , en remarquant que
𝜕 𝑑
= 𝑑𝜉 et en utilisant la formule
𝜕𝑡 𝜕𝑡
𝜇0 𝑑3 𝑟 1 𝑑
⃗⃗⃗(𝑡 − )]} =
𝑒⃗𝑟 ^ {𝑒⃗𝑟 ^ 𝑑𝜉3 [𝑀 [𝐸⃗⃗ (𝑟⃗, 𝑡)]
4𝜋𝑐 2 𝑟 𝑐 𝑐 2 𝑑𝜉
𝜇0 𝑑 3
𝐸⃗⃗ (𝑟⃗, 𝑡) = 4𝜋𝑟 ⃗⃗⃗(𝑡 − 𝑟)]}
𝑒⃗𝑟 ^ {𝑒⃗𝑟 ^ 𝑑𝜉3 [𝑀 𝑐
𝐸⃗⃗ ^𝐵
⃗⃗ ⃗⃗
𝑐𝐵 𝑐𝐵2
⃗⃗ =
п ⃗⃗]^ =
= [−𝑒⃗𝑟 ^𝐵 𝑒⃗
𝜇0 𝜇 0 𝜇0 𝑟
Le champ électrique et le champ magnétique rayonne par la distribution de charges sont définis par la
𝑑2
⃗⃗⃗(𝑡) = ∑𝑖 𝑞𝑖 𝛾⃗𝑖 (𝑡)
dérivée seconde du moment électrique de la distribution. Sachant que : 𝑑𝑡 2 𝑀
On constate que seules les charges d’accélération non nulle sont susceptibles de rayonner de l’énergie
électromagnétique
Le dipôle oscillant est un cas particulier de système dont le moment électrique varie au cours du temps. Il
est constitué d’une charge –q fixe à l’origine o des coordonnées et d’une charge q de position p animée le
long de l’axe Oz d’un mouvement rectiligne sinusoïdal d’équation horaire Z =Z0 cosωt , le moment
électrique du dipôle oscillant est :
On appelle zone de rayonnement , la région de l’espace dont la distance r au dipôle est grande devant λ
(r>>λ)
(Schéma)
Dans la zone de rayonnement , le champ rayonne par le dipôle oscillant (champ de rayonnement du dipôle
oscillant) est :
2
𝜔 𝜇 𝑀 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑟
𝐸⃗⃗ = − 4𝜋 0 0 𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜔(𝑡 − 𝑐 ) 𝑒⃗𝜃
⃗⃗⃗
𝐸 2
⃗⃗ = 𝑒⃗𝑟 ^ 𝑐 = − 𝜔 𝜇0 𝑀0 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑐𝑜𝑠𝜔(𝑡 − 𝑟)𝑒⃗𝜑
𝐵 4𝜋𝑐 𝑟 𝑐
*la présence du terme t – r/c dans l’argument du cosinus caractérise une onde électromagnétique de célérité
c se propageant le long de la direction 𝑒⃗𝑟
Le champ de rayonnement d’un dipôle oscillant a localement une structure d’onde plane progressive ; on
dit qu’il est une onde quasi plane
*le champ 𝐸⃗⃗ a a tout instant la direction 𝑒⃗𝜃 , ce qui correspond a un polarisation rectilgne
*le facteur Sinθ traduit le caractère anisotrope du champ ; on dit également que l’émission du dipôle
oscillant est directive : le champ rayonne est nul le long de la direction du moment électriques du dipôle
𝜋
(θ=0). La direction optimale d’émission correspond a θ= 2 . Ainsi pour emettre depuis le sol a destination
de recepteurs situes dans le meme plan horizontal, il est recommandé d’utiliser une antenne verticale.
*le champ de rayonnement de dipôle décroit en 1/r , c'est-à-dire plus lentement que le champ électrostatique
d’une charge (décroissance en 1/r2 ) qualitativement , cette circonstance heureuse est a l’origine des
télécommunications électromagnétiques
𝑀2 𝜔4 𝑆𝑖𝑛2 𝜃
L’intensité rayonnée par le dipôle oscillant est : I =32𝜋02 𝜀 3 𝑟2
la puissance moyenne emise par le
0 𝑐
dipole est :
1 1 𝑀02 𝜔4
P = ∬ 𝐼𝑑𝑠 = 3 4𝜋𝜀 3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = −𝜔2 𝑧0 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡𝑘⃗⃗
l’accélération de charge oscillante est 𝛾⃗ = −𝜔2 𝑂𝑃
0 𝑐
𝜔4 𝑧02 𝜔4 𝑀02 2 1
𝛾2 = = d’où P= 𝑞2𝛾 2 qui est la formule etablit en 1897 par l’irlandais sir Joseph
2 2𝑞2 3 4𝜋𝜀0 𝑐 2
LARMAR (1857-1942)
La validité de la formule de LAMER s’étend a toute particule accélérée pourvue que sa vitesse soit non
relativiste. Cette formule traduit un phénomène tout a fait fondamental appelé rayonnement
d’accélérations : toute particule chargée animée d’un mouvement accélère rayonne de l’énergie
électromagnétique
Le rayonnement d’accélérations se manifeste sous des formes très variées ; entre autre
*le rayonnement émis par les électrons oscillant d’une antenne émettrice
*le rayonnement thermique, émise par les particules d’un corps chauffe
*le rayonnement émis par un atome excite
*le Bremsstrahlung (rayonnement de freinage) émis par les particules décélérées
64/89
*le rayonnement synchrotron émis par des particules animées d’un mouvement a vitesse de module
constant mais de trajectoire courbée par un champ magnétique
*Notation réel du vecteur de poynting
𝐸⃗⃗ = 𝐸0 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑥 + 𝜑) 𝑒⃗𝑦
⃗⃗ ⃗⃗
⃗⃗ = 𝑘^𝐸 = 𝑘𝐸0 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑥 + 𝜑)𝑒⃗𝑧
𝐵 𝜔 𝜔
𝐸⃗⃗ ^𝐵
⃗⃗ 𝑘𝐸 2
⃗⃗ =
п 𝜇0
=𝜇 𝑐𝑜𝑠 2 (𝜔𝑡 − 𝑘𝑥 + 𝜑)𝑒⃗𝑥
0𝜔
1 𝑇
𝐼 = 𝑇 ∫0 𝐼𝐼 п
⃗⃗𝐼𝐼𝑑𝑡
𝑘𝐸02 𝑇
𝐼= ∫ 𝑐𝑜𝑠 2 (𝜔𝑡
𝑇𝜇0 𝜔 0
− 𝑘𝑥 + 𝜑)𝑑𝑡
𝑘𝐸 2 𝑇
𝐼 = 2𝑇𝜇0𝜔 ∫0 [1 + 𝑐𝑜𝑠2(𝜔𝑡 − 𝑘𝑥 + 𝜑)]𝑑𝑡
0
𝑘𝐸 2 1 𝑇
𝐼 = 2𝑇𝜇0𝜔 [𝑡 + 2𝜔 𝑠𝑖𝑛2(𝜔𝑡 − 𝑘𝑥 + 𝜑)]
0 0
1 𝑇 𝑘𝐸02 𝑇 2𝑖(𝜔𝑡−𝑘𝑥+𝜑)
𝐼 = 𝑇 ∫0 𝐼𝐼 п
⃗⃗𝐼𝐼𝑑𝑡 = ∫ 𝑒
𝑇𝜇0 𝜔 0
𝑑𝑡
−𝑘𝐸02 𝑇
𝐼=
2𝑖𝑇𝜇0 𝜔2
[𝑒 2𝑖(𝜔𝑡−𝑘𝑥+𝜑) ]
0
−𝑘𝐸02 2𝑖(𝜔𝑇−𝑘𝑥+𝜑)
=2𝑖𝑇𝜇 2 [𝑒 − 𝑒 2𝑖(𝑘𝑥+𝜑) ] = 0
0𝜔
𝑘𝐸02 1 𝑇 𝑘𝐸02
𝐼= ∫ 𝑑𝑡 =
2𝜇0 𝜔 𝑇 0 2𝜇0 𝜔
65/89
CHAP. V :
PROPAGATION DES
ONDES
ELECTROMAGNETIQUES
PLANES DANS LES
MILIEUX MATERIELS
LINEAIRES HOMOGENES
ET ISOTROPES
66/89
L’étude d’un grand nombre de milieux (milieux diélectriques et milieux magnétiques) peut être
facilitée en introduisant des champs vectoriels auxiliaires D (excitation électrique ou induction électrique)
et H (excitation magnétique) liés au champ électrique et magnétique par les relations :
D = ε E et B = µ H
Lorsque ε et µ sont des grandeurs tensorielles, le milieu considéré est dit anisotrope. ε et µ
dépendent du point considéré ; D et E ne sont colinéaires et il en est de même pour B et H.
Lorsque ε et µ sont des grandeurs scalaires, le milieu considéré est dit linéaire, homogène, et
isotrope : ε et µ ne dépendent pas du point considéré, et les vecteurs D et E ainsi que B et H sont colinéaires.
Dans la suite du cours nous nous limiterons à l’étude des milieux linéaires homogènes et isotropes
Les équations de MAXWELL établies précédemment sont valable sans aucune restriction dans un
milieu matériel à condition de faire intervenir comme source de champ toutes les particules chargées, libres
et liées.
Les charges liées ou charges structurales sont les particules telles que les protons des noyaux et les
électrons des atomes. Elles sont attachées à la structure du milieu matériel auquel elles appartiennent.
L’amplitude de leurs déplacements éventuels est très limitée (de l’ordre de 1 Å).
Les charges libres sont des particules telles que les électrons de conduction d’un métal ou les
particules indépendantes d’un faisceau, ou encore les particules chargées que l’on dépose à la surface d’un
isolent. D’une manière générale, les charges libres sont par opposition aux charges liées des particules
susceptibles de se déplacer dans la matière sur des distances très supérieures à l’ordre de grandeurs des
dimensions atomiques.
Dans un milieu matériel, le premier couple des équations de MAXWELL (Mφ et MF) qui exprime les
propriétés intrinsèques du champ électromagnétique ne changent pas :
div B = 0 (Mφ)
rot E = - ƏB/Ət (MF)
67/89
Au contraire, le second couple (MG et MA) qui exprime le lien entre le champ (E, B) et sa source (ρ, j)
est modifié :
Les charges liées appartiennent à des milieux qui peuvent être décrits en première approximation
comme des distributions de dipôles électriques et magnétiques caractérisées d’un point vue macroscopique
par une polarisation P et une aimantation M. On montre que la densité des charges liées est donnée par :
ρliée = ρp = - div P
La densité de courant lié est due pour une part au courant d’aimantation :
JM = rot M
Jp =ƏP/Ət
J = JM + JP = rot M + ƏP/Ət
MG devient donc :
D =εE +P
MA devient :
Soit
Ou encore :
H = B/ µo – M ou B = µH = µo (H + M)
E εo P D
B 1/ µo -M H
div B = 0 (M φ)
Rot E = - ƏB / Ət ( M F)
Le système d’équation ci-dessus est appelé équations de MAXWELL généralisées. Son intérêt est
essentiellement pratique : il permet, si les propriétés microscopiques des milieux étudiés peuvent se
traduisent par des relations constitutives simples, de calculer les champs électromagnétiques à partir des
seules charges libres c’est-à-dire de façon purement microscopique.
D= εE = εo E +P P = (ε - εo) E = εo (εr – 1) E
P= εo ℵe E
B= µH = µ0 (H+ M) H= µ0 / (µ - µ0) M = M / ℵ
ℵ= µ - µ/ µ0 = µ/ µ0 – 1 = µ1 -1
∇.D = ∇ (εo E +P) = εo∇ E + ∇. P = ρlibre εo∇.E = ρlibre + ρliée avec ρliée = -∇. P
On a alors ∇. E = ρlibre / ε
E.Rot H = jlibre E + E ƏD / Ət
D = ε E et B = µ H ; on a donc :
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𝜋=E Λ H
Dans les métaux, ρlibre est la densité volumique de charge des électrons de conduction et ρliée représente
la densité volumique de charge des ions du réseau cristallin. En régime permanent et dans tous les domaines
des fréquences hertziennes (c’est-à-dire depuis le régime permanent jusqu’à l’infrarouge en passant par les
fréquences industrielles et radioélectriques), on a : ρ = ρlibre + ρliée = 0 de telle sorte qu’il suffit d’écrire MG
sous la forme : div εo E = 0
En ce qui concerne les densités de courant jlibre représente le mouvement d’ensemble des électrons
de conduction. Dans les métaux ferromagnétiques (Fe, Co, Ni), le comportement des spins des électrons est
assimilable à un Jlié.
En revanche pour les métaux non magnétiques, on a jlié = 0, de telle sorte que MA s’écrit simplement, avec
J= Jlibre.
rotB = µ0 (Jlibre + εo ƏE / Ət )
En conclusion, il n’y a pas lieu d’introduire les excitations D et H pour écrire les équations de MAXWELL
dans un métal non magnétique ou encore, si on introduit D et H, ceci revient à faire ε1= µ1 = 1.
5.2.1-Equation de dispersion
Recherchons les ondes planes sinusoïdales qui sont solution des équations de MAXWELL dans
le cas d’un milieu linéaire homogène et isotrope. Soit une telle onde de pulsation w et de vecteur d’onde k ,
les champs s’écrivent :
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B= B0 expi(wt- k r ) H= H0 expi(wt – k r )
Ce qui montre que le champ magnétique B est transverse (comme pour l’onde plane dans le vide), de même
que l’excitation magnétique H qui lui est parallèle.
Or, D comme E , doit etre transverse : l’onde plane donc nous avons postulé l’exsitence ne peut se
propager que dans un milieu electrique neutre(ρ =0)
MA impose la condition :
k2 = µ𝜀̃w2 qui constitue l’équation de dispersion des ondes électromagnétiques dans le milieu étudié.
Pour µ𝜀̃ réel positif, k2est positif et k réel. L’onde plane correspondante garde les principales
caractéristiques d’une onde plane dans le vide :en particulier son amplitude reste constante au cours de la
propagation (on dit qu’il n’y a pas atténuation). Par contre, il y a en générale dispersion : la vitesse de phase
v𝜑 de l’onde, définie par :
V𝜑 = w/k = 1/√ µ𝜀̃ est en général différente de la vitesse C de la lumière dans le vide,
et de plus varie avec la fréquence : la courbe w(k) cesse d’être une droite passant par l’origine.
72/89
Pour 𝜀̃ réel négatif , k2est aussi réel négatif, et k imaginaire pur : k = ± ik’’ (k’’ réel)
E = Eoexp-k’’x expiwt
B = B0 exp-k’’x expiwt
Si la direction de propagation est prise parallèlement à l’axe x ,il n’y a plus propagation de la phase et
l’amplitude de E ou B varie d’un point à un autre , suivant une loi exponentielle : l’onde est dite évanescente.
Si 𝜀̃ est complexe, il en sera de même pour k2, et de k qu’on peut mettre sous la forme : k = k’ –
ik’’
E = EO exp-k’’x expi(wt-k’x)
B = B0 exp-k’’x expi(wt-k’x)
73/89
L’onde est dite progressive atténuée. L’indice de réfraction du milieu considère est complexe : n~ = c/ V𝜑
= Ck/w = C( k’-ik’’)/w soit n~= n’-n’’
n’’ est l’indice d’extinction, il correspond a un affaiblissement de l’onde : c’est le phénomène d’absorption.
Le milieu considéré est dit absorbant.
Compte tenu de la variation de µ𝜀̃ avec w, un même milieu peut, suivant la valeur de la fréquence,
correspond à des ondes électromagnétiques de l’un ou l’autre des trois types précédents.
Un domaine de fréquences pour lequel les ondes sont progressives constitue ce qu’on appelle une
bande passante. Celle-ci est bornée par des fréquences dite de coupure au-delà desquelles la propagation
cesse et l’onde prend un caractère d’onde évanescente.
Soient 2 ondes se propageant dans le même sens de même amplitude et de frequences voisines , qui se
superposent :
A1 = a expi(w1t – k1x)
A2 = a expi(w2t – k2x)
On peut ecrire : w1 = w0 - ∆w
w2= w0 + ∆w
k1 = k0 - ∆k
k2 = k0 + ∆k
IL y a propagation d’une onde dont la vitesse de phase est V𝜑 =w0/k0 mais dont l’amplitude est
modulée. Cette modulation d’amplitude se propage à la vitesse vg =∆w/∆k.
74/89
a)si la vitesse ne dépend pas de w, k/w et dk/dw sont égaux dans ce cas, V𝜑 = Vg
Dans les deux exemples qui suivent , on se propose d’étudier les caractéristiques des ondes
électromagnétiques planes ,sinusoïdales , polarisées rectilignement pouvant prendre naissance dans le
milieu en fonction de w.
On considère un milieu diélectrique contenant, par unité de volume, n ions (charge +e)
supposés immobiles et n électrons de masse m et charge –e. Or, dans un diélectrique les electrons restent
liés aux ions. On adopte donc un modèle dans lequel chaque électron est rappelé vers un ion par une force
de rappel (-k r) pour un écart r de l’électron par rapport à l’ion. Les constantes diélectriques et magnétiques
du milieu sont au reste, égales à celles (ε0 et µ0) du vde.
Le milieu diélectrique est soumis au champ électrique macroscopique E = E0 expiwt, négligeant les
effets de la partir magnétique de la force de Lorentz, l’équation différentielle du mouvement d’un électron
est: md2 r /dt = -k r –e E.
En admettant que la vitesse est suffisamment faible, on peut assimiler d2r/dt2 à Ə2r/Ət2 (en vérité
, d2r/dt2 = dv/dt = Əv/ Ət + Əv/ Ət dx/dt + Əv/Ət dy/dt + Əv/Ət dz/dt
= Əv/Ət + (v.grad)v)
(mw2 – k )r =eE
r =e/m(E/w2-w02)
ou w02 = k/m est le carré de la pulsation propre de l’oscillateur harmonique constitue par l’électron rappelé
élastiquement vers l’ion. On voit que le mouvement s’effectue suivant la direction (fixe) de E.
V = 𝑟̇ = iwr = ie/m (w/w2 – w02) E et la densité de courant produite par ces électrons mobiles (n par
unité de volume ,de charge –e) vaut :
J= -nev = - ine2/m(w/w2-w02) E
76/89
CHAP.6
PROPRIETES MAGNETIQUES DE
LA MATIERE
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6.1. Introduction
⃗⃗⃗ (moment magnétique par
Tout corps placé dans un champ magnétique acquiert une aimantation 𝑀
⃗⃗ est égal à la somme du champ magnétique
unité de volume). A l’intérieur du corps, le champ magnétique 𝐵
extérieur et du moment magnétique induit dans le corps, soit :
⃗⃗ = 𝜇0 𝐻
𝐵 ⃗⃗ + 𝜇0 𝑀
⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ = 𝜒𝐻
𝑀 ⃗⃗ où 𝜒 est la susceptibilité magnétique (par unité de volume) du corps.
⃗⃗ = 𝜇0 (1 + 𝜒)𝐻
On a donc : 𝐵 ⃗⃗ = 𝜇0 𝜇𝑟 𝐻
⃗⃗ = 𝜇𝐻
⃗⃗
𝜎𝑙 = 𝑟⃗ ∧ 𝑚𝑣
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
𝑛⃗⃗
𝑟⃗
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2𝜋 2𝜋𝑟
Le courant équivalent débite une quantité⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳd’électricité
⃗
𝑙 = 𝑖𝑆
–e dans le temps 𝑇 = 𝜔
= 𝑣
; son intensité est
𝑒𝜔
donc = − 2𝜋 . Le moment magnétique est donc :
𝑒𝜔 1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑙 = 𝑖𝑆⃗ = − 𝜋𝑟 2 𝑛⃗⃗ = − 𝑒𝜔𝑟 2 𝑛⃗⃗
2𝜋 2
𝑒
On a donc : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑙 == 2𝜋 𝜎
⃗⃗⃗⃗𝑙
Le moment magnétique orbital et le moment cinétique orbital ont des sens opposés.
La rotation de l’électron sur lui-même (spin) engendre un moment magnétique de spin ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑠 et un
𝑒
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑠 = − 𝜎
⃗⃗⃗⃗
𝑚 𝑠
⃗⃗⃗⃗𝑙 = ℏ𝑙⃗
Le moment cinétique orbital est : 𝜎
‖𝜎
⃗⃗⃗⃗‖
𝑙 = ℏ√𝑙(𝑙 + 1)
l : nombre quantique orbital, peut prendre les valeurs entières comprises entre 0 et n – 1
0 ≤ 𝑙 ≤ 𝑛 − 1; 𝑙 = 0,1,2, … , (𝑛 − 1)
n = 1 correspond à la couche K
n = 2 correspond à la couche L
n = 3 correspond à la couche M
79/89
n = 4 correspond à la couche N
𝑒 𝑒ℏ
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑙 = − 𝜎
⃗⃗⃗⃗𝑙 = − 𝑙⃗ = −𝜇𝐵 𝑙⃗
𝑚 2𝑚
𝑒ℏ
𝜇𝐵 = = 0, 927 × 10−23 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑚𝑎𝑔𝑛é𝑡𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝐵𝑜ℎ𝑟
2𝑚
𝜎𝑠 = ℏ 𝑠⃗
⃗⃗⃗⃗
‖𝜎
⃗⃗⃗⃗‖
𝑠 = ℏ√𝑠(𝑠 + 1)
1 √3
⇒ ‖𝑠⃗‖ =
2 2
𝑒 𝑒ℏ
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑠 = − 𝜎𝑠 = − 𝑠⃗ = −2𝜇𝐵 𝑠⃗
⃗⃗⃗⃗
𝑚 𝑚
combinent pour donner le moment atomique peut se faire de deux manières différentes :
6.2.2.1.couplage 𝒋⃗ − 𝒋⃗
Le moment cinétique orbital et le moment cinétique de spin de chaque électron se combinent pour
donner le moment cinétique résultant de l’électron
Les moments cinétiques résultant des différents électrons se combinent pour donner le moment cinétique
de l’atome
𝜎𝑒 = ∑ ℏ𝑗⃗ = ℏ ∑ 𝑗⃗ = ℏ𝐽⃗,
𝜎⃗ = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐽⃗ = ∑ 𝑗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ𝑒 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ℳ𝑠 = −(𝑙⃗ + 2𝑠⃗)𝜇𝐵 = −𝑔𝑗 𝑗⃗𝜇𝐵
ℳ𝑙 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Les moments magnétiques résultant des différents électrons se combinent pour donner le moment
magnétique atomique :
⃗⃗⃗ = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑚 ℳ𝑒 = ∑ −𝑔𝑗 𝑗⃗𝜇𝐵 = −𝑔𝑗 𝜇𝐵 ∑ 𝑗⃗ = −𝑔𝑗 𝜇𝐵 𝐽⃗
Le couplage 𝑗⃗ -𝑗⃗ n’est valable que pour les atomes très lourds, on ne l’utilise pas en magnétisme.
⃗⃗ (couplage de Russel-Saunder)
6.2.2.2.couplage ⃗𝑳⃗-𝑺
Le couplage utilisé en magnétisme est le couplage 𝐿⃗⃗ − 𝑆⃗ , valable pour les atomes qui ne sont pas
lourds. Les moments cinétiques orbitaux 𝜎
⃗⃗⃗⃗𝑙 des différents électrons se combinent pour donner le moment
𝜎𝐿 de l’atome :
cinétique orbital ⃗⃗⃗⃗⃗
𝜎𝑠 = ∑ ℏ𝑠⃗ = ℏ ∑ 𝑠⃗ = ℏ𝑆⃗
𝜎𝑆 = ∑ ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗
𝐽⃗ = 𝐿⃗⃗ + 𝑆⃗
‖𝐽⃗‖ = ℏ√𝐽(𝐽 + 1)
𝐽 est le nombre quantique interne ; il est entier ou demi-entier et peut prendre les différentes valeurs allant
de 𝐿 − 𝑆 à 𝐿 + 𝑆:
- Moment magnétique
𝑚𝑆 = ∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ℳ𝑠 = ∑ −2𝜇𝐵 𝑠⃗ = −2𝜇𝐵 ∑ 𝑠⃗ = −2𝜇𝐵 𝑆⃗:
𝑚
⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑚𝑆 = −𝜇𝐵 (𝐿⃗⃗ + 2𝑆⃗) = −𝑔𝐽 𝜇𝐵 𝐽⃗
𝑚𝐿 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
- Calcul de 𝒈𝑱
1 2 1
𝑆⃗. 𝐽⃗ = [𝐽⃗2 + 𝑆⃗2 − (𝐽⃗ − 𝑆⃗) ] = [𝐽⃗2 + 𝑆⃗2 − 𝐿⃗⃗2 ]
2 2
𝐽2 + 𝑆 2 − 𝐿2
𝑔𝐽 = 1 +
2𝐽2
Les règles de Hund permettent de calculer la valeur de S, L, J et par conséquent, celle de 𝑔𝐽 et m, pour un
atome ou un ion libre, dont on connaît la configuration électronique. Elles s’énoncent comme suit :
- Les spins 𝑠⃗ des électrons se combinent pour donner la valeur du spin S de l’atome la plus grande,
autorisée par le principe d’exclusion de Pauli
- Les moments orbitaux 𝑙⃗ des électrons se combinent de sorte que la valeur du moment orbital L de
l’atome soit le maximum compatible avec cette valeur de S
- 𝐽 = |𝐿 − 𝑆| si la couche est moins qu’à moitié remplie, 𝐽 = 𝐿 + 𝑆 si la couche est plus qu’à moitié
remplie. Si la couche est juste à moitié remplie, l’application de la première règle de Hund donne
L = 0, d’où J = S
6.2.4.. Remarques
- dans une couche saturée (on dit qu’une couche est saturée lorsque toutes ses orbitales sont pleines), les
contributions individuelles des différents électrons se contrecarrent les unes les autres, le moment résultant
de la couche est nul. Le moment ne provient que des couches saturées et les atomes magnétiques sont ceux
ayant des électrons célibataires : le magnétisme est donc une propriété des couches incomplètes.
Les atomes pour lesquels le moment total n’est pas nul forment deux séries importantes :
- La série des éléments du fer (du chrome au nickel), le magnétisme des atomes résulte
essentiellement des électrons appartenant à la sous-couche électronique 3d. ce type de magnétisme
est appelé magnétisme 3d et les métaux correspondants sont appelés métaux 3d
- L’autre série d’éléments magnétiques est formée par les éléments de terres rares ou lanthanides ; le
magnétisme dans ce cas est dû aux électrons de la sous-couche 4f et l’on parlera de magnétisme 4f
et les métaux correspondants sont appelés métaux 4f.
Dans les métaux 3d, les électrons 3d occupent une couche électronique relativement externe par rapport au
noyau. Au contraire, chez les 4f, les électrons 4f sont entourés de plusieurs couches électroniques. Cette
différence de localisation est à l’origine des propriétés magnétiques différentes de ces éléments.
- On exprime généralement la configuration électronique des couches externes d’un atome sous la
forme : 𝑋𝐴 𝑌 . A caractérise la valeur de L. aux valeurs L = 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6,… correspondent
les lettres S, P, D, F, G, H, I,… . Y représente la valeur de J, et X = 2S+1 est la multiplicité. X = 1,
2, 3 correspond respectivement à un singulet, un doublet, et un triplet.
Dans les métaux 3d, les électrons responsables du magnétisme sont les électrons périphériques. Dans
les métaux 4f, les électrons responsables du magnétisme sont des électrons internes
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Elle est faible pour les ions des terres rares et le moment magnétique se calcule comme pour l’ion libre par :
⃗⃗⃗ = −𝑔𝐽 𝐽⃗𝜇𝐵
𝑚
Pour les ions des éléments 3d, l’interaction de champ cristallin est très forte et conduit au blocage du
⃗⃗⃗ = −2𝑆⃗𝜇𝐵
moment orbital : 𝑚
Dans les métaux 4f, le moment magnétique atomique est approximativement le même que celui de
⃗⃗⃗ = −𝑔𝐽 𝐽⃗𝜇𝐵
l’ion trivalent correspondant : 𝑚
Dans les métaux 3d (fer, cobalt, nickel), le moment magnétique atomique est donné par la formule :
𝑚 = [10 − (𝑛 − 𝑥)]𝜇𝐵 où n est le nombre d’électrons 3d + 4s par atome, et x le nombre d’électrons 4s par
atome. On approxime les valeurs expérimentales en posant x = 0,6 . Ainsi, pour Ni (n =10), Co(n = 9) et
Fe (n = 8) , on obtient respectivement 𝑚 = 0,6𝜇𝐵 1,6𝜇𝐵 𝑒𝑡 2,6𝜇𝐵 . Les valeurs expérimentales sont
respectivement : 𝑚 = 0,619𝜇𝐵 1,729𝜇𝐵 𝑒𝑡 2,226𝜇𝐵
6.3.1 Diamagnétisme
Les corps diamagnétiques sont constitués par des molécules ou des atomes ou des ions dépourvus
de moment magnétique permanent.
Un champ magnétique extérieur déforme des orbitales électroniques (puisqu’une charge électrique
en mouvement dans un champ magnétique est déviée de sa trajectoire) et fait apparaître un moment
magnétique induit, proportionnel au champ magnétique appliqué, et dirigé en sens inverse de celui-ci. Le
moment magnétique induit est réversible, il disparaît quand l’action extérieure cesse.
M B
Tous les corps présentent le phénomène de diamagnétisme, puisque celui-ci est dû à la déformation
des orbitales électroniques sous l’action d’un champ magnétique extérieur. Mais, pour un grand nombre de
matériaux, le diamagnétisme est masqué par un phénomène plus fort : le paramagnétisme ou le
ferromagnétisme.
L’étude du diamagnétisme donne des renseignements sur les dimensions des atomes, des ions et des
molécules. L’anisotropie de la susceptibilité diamagnétique permet d’orienter de grosses molécules,
notamment les molécules biologiques à l’aide de champs magnétiques forts.
6.3.2. Paramagnétisme
Un corps est paramagnétique si sa molécule, ou l’un de ses atomes ou de ses ions, possède un
moment magnétique permanent.
⃗⃗ est combattue
L’alignement des moments magnétiques atomiques selon la direction et le sens de 𝐵
par l’agitation thermique et reste toujours très partielle ; il est d’autant plus grand que le champ est fort. La
susceptibilité magnétique, qui reflète le degré d’alignement de ces moments est inversement proportionnel
𝐶
à la température absolue : 𝜒 = 𝑇
Remarque :
L’existence d’un moment magnétique permanent n’empêche pas la déformation des mouvements
(orbitaux) électroniques : au paramagnétisme, doit donc s’ajouter un diamagnétisme sous-jacent ; mais ce
dernier est complètement masqué, car il se traduirait par un terme généralement inférieur au 1/100 du terme
correspondant au paramagnétisme.
6.3.3. Ferromagnétisme
Dans un corps ferromagnétique, chaque atome ou chaque ion est porteur d’un moment magnétique,
ce dernier est de spin.
En l’absence de champ magnétique extérieur, le corps est composée d’un grand nombre de petites
régions appelées domaines de Weiss, où tous les moments magnétiques atomiques sont tous parallèles.
Chaque domaine de Weiss, dont les dimensions linéaires varient en généra du micron à la centaine de micro,
a donc un moment magnétique égal à la somme de moments magnétiques atomiques. Les moments
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magnétiques des domaines de Weiss ont toutes les orientations possibles mais, les moments magnétiques
de deux domaines adjacents sont antiparallèles ; par compensation, le moment résultant du corps est nul.
D’un domaine de Weiss à l’autre, les moments atomiques se retournent de façon progressive sur
un grand nombre de plans atomiques : la région de transition entre deux domaines est appelée paroi.
Courbe d’aimantation
La courbe M(B) mesurée sur un échantillon non encore aimanté est appelée courbe de première
aimantation (courbe OA). La courbe M(B) mesurée en faisant varier alternativement le champ magnétique
de -𝐵𝑆 à 𝐵𝑆 est appelée cycle d’hystérésis (courbe ABCDEFA)
𝑀1 M A
𝐵𝐶
B
C O F B
- 𝐵𝐶 𝐵𝐶 𝐵𝑆
D
E
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Influence de la température
Une augmentation de la température favorise l’agitation thermique des atomes, ce qui a pour effet
de bouleverser progressivement l’alignement des moments magnétiques. Lorsque la température atteint une
valeur critique 𝑇𝐶 appelée température de Curie, les moments magnétiques atomiques s’orientent au hasard ;
par conséquent, le ferromagnétisme disparaît et le corps se met dans un état paramagnétique.
Etat Etat
ferromagnétique paramagnétique
Le ferromagnétisme est une propriété particulière des solides (cristallisés ou amorphes) ; il n’existe
pas de fluide ferromagnétique. Il se manifeste dans 9 éléments du tableau périodique (F, Co, Ni, Gd, Tb,
Dy, Ho, Er et Tm) ainsi que dans plusieurs alliages ou composés. Les ferromagnétiques ayant un fort champ
coercitif sont appelés matériaux durs, ceux ayant une grande perméabilité magnétique sont appelés
matériaux doux.
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Antiferromagnétisme et ferrimagnétisme
Dans certains corps, les atomes ou ions magnétiques, qui peuvent être des éléments chimiques
différents, occupent des sites cristallographiques A et B distincts. Les moments magnétiques des
atomes de chaque type de site s’orientent de façon parallèle, les moments magnétiques de deux
atomes de sites différents s’orientent de façon antiparallèle.
Lorsque le module du moment magnétique résultant de tous les atomes de site A est égal à celui du
moment magnétique résultant de tous les atomes de site B, le moment résultant de l’ensemble est nul : le
corps est dit antiferromagnétique. C’est le cas du Cr, du Mn, de plusieurs oxydes (MnO, FeO,NiO,…) ainsi
que plusieurs autres composés (MnS, CrSb, FeCO3, MnF2...) la susceptibilité magnétique des
antiferromagnétiques est faible, elle atteint sa valeur maximale pour une température critique 𝑇𝑁 , appelée
température de Néel.
Lorsque le module du moment magnétique résultant de tous les atomes de site A est différent de
celui du moment résultant de tous les atomes de site B, le corps est dit ferrimagnétique. C’est le cas des
ferrites. A une température critique 𝑇𝐶𝑜𝑚𝑝 appelée température de compensation, les modules des moments
résultants des deux types de site sont égaux.
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Bibliographie
- Electromagnétisme, Cours du Professeur J.M.B. Ndjaka, Université de Yaoundé I, 2013
- Précis de Mécanique 1