62 BF 7 F 353 Eefa
62 BF 7 F 353 Eefa
62 BF 7 F 353 Eefa
Larbi Rahili
Tome 1 - SMP4
Mécanique Quantique
Larbi Rahili
Tome 1 - SMP4
Copyright © Larbi Rahili.
L’étude de la physique est aussi une
aventure. Vous trouverez cela difficile,
parfois frustrant, parfois douloureux et
souvent très gratifiant.
Hugh D. Young.
Contents
0 Introduction 1
vi
CONTENTS vii
1 Annexe A 95
2 Annexe B 104
0. Introduction
— Werner Heisenberg
deux concepts s’est donné respectivement dans Chapitre 3 et Chapitre 4. Enfin, il convient
de mentionner que chaque fois que cela a été nécessaire, on a fourni le détail de quelques
exemples physique. Aussi, il y a de courtes annexes supplémentaires vers la fin de ces
notes. Les bibliographies répertorient de nombreux ouvrages et documents de recherche,
et sites Web utiles..
Larbi Rahili
Dans ce sens, notre univers est composé de deux composantes : la matière et le rayon-
nement. Les corps matériels sont caractérisés par leur masse, par contre le rayonnement
est défini par un champ électromagnétique dont la nature, du point de vue de la physique
classique, est fondamentalement différente de la matière.
L’évolution du système est gouvernée par les lois de Newton, dont l’équation :
d~v
m = F~ (1.1)
dt
Les forces F~ agissant sur une particule dépendent généralement de la position des autres
particules. L’équation (1.1) constitue un système couple d’équations différentielles du second
À partir de ces équations, on determine les équations de propagation des champs élec-
trique et magnétique dans l’espace-temps. La simple variation de l’un des deux champs
entraîne l’apparition de l’autre, d’où la dualité électrique-magnétique.
Figure 1.1: Distribution spectrale d’énergie du rayonnement u(λ) en équilibre d’un corps
noir.
La densité d’énergie u(λ, T ) est nulle aussi bien pour les faibles longueurs d’ondes que
pour les grandes longueurs d’ondes. Elles présente n maximum pour une longueur d’onde
λmax dépendant simplement de la temperature.
Rayleigh et Jeans ont postulé que le champ électromagnétique à l’intérieur de l’enceinte
est équivalent à un ensemble d’oscillations harmoniques indépendants et qu’à l’équilibre
thermique la densité d’énergie est donnée par :
8πν 2
u = u(ν, T ) = hEi (1.6)
c3
où le rapport 8πν 2 /c3 représente le nombre des oscillateurs harmoniques (O.H) par unité
de volume, tandis que hEi est la valeur moyenne de l’énergie mécanique d’un OH, avec
E = Ec + Ep , Ec représente l’énergie cinétique de l’OH et Ep son énergie potentielle;
c = 2.9979246 × 108 m/s est la vitesse de la lumière.
Traitement classique
hν 8πh ν 3 8πh 1
hEi ≡ βhν
=⇒ u(ν, T ) ≡ βhν
⇐⇒ u(λ, T ) ≡ 5 βhc/λ (1.9)
e −1 c e −1
3 λ e −1
cee dernière formule de u décrit parfaitement les résultats expérimentaux. En plus, la
densité d’énergie total u est finie. Par ailleurs, une etude asymptotique de u permet de
lister les deux points suivants :
b) étude expérimentale
le montage experimental (figure 1.2) consiste en un tube où règne le vide, dans lequel la
cathode C (au potentiel VC ) est soumise à un rayonnement visible ou ultra-violet. L’anode
A ( au potentiel VA = 0) est une grille pour collecter les électrons émis.
Si on mesure le courant photo-électrique i en fonction de la différence de potentiel VC , on
constate les faits expérimentaux suivants :
On déduit que les électrons collectes par l’anode sont ceux dont l’énergie cinétique est
supérieure à la barrière d’énergie eV0 . en appliquant le théorème de conservation
1. Le maximum d’énergie cinétique des électrons émis, c’est-a-dire eV0 , est indépen-
dant de l’intensité de la lumière monochromatique utilisée.
Figure 1.4: Allure de eV0 (gauche) et nombre d’électrons éjectés Ne (droite) en fonction de
la fréquence ν.
Remarque :
Si on envoie une fréquence inférieure à ν0 , vmax sera égale à zero. Aucun électron ne
sera extrait. Par consequent, avec de la lumière rouge aucun électron n’est émis d’une
feuille de Zinc, alors qu’avec de la lumière U.V, on peut extraire les électrons.
Ces nouvelles propriétés ne peuvent pas être expliquer à partir des lois de la physique
classique. En effet en augmentant l’intensité de l’onde lumineuse il est possible d’arracher
les électrons du metal et obtenir ainsi un courant. Ceci est e contradiction avec le résultat
de l’éxperience.
Remarque :
Lorsque le potentiel VC aeint la valeur V0 , le courant d’électrons s’arrête et on mesure
le rapport h/e. Millikan le trouvait égal à 4.124 × 10−15 V.s, ce qui donnait une valeur de
la constante de Planck h = 6.626 × 10−34 J.s
E ≡ hν (1.18)
E = hc/λ (1.19)
Ordre de grandeurs :
Pour une radiation visible par exemple :
a) Étude experimentale
On étudie le spectre de fréquence des rayons X diffuses par un cristal de graphite
en fonction de l’angle θ de diffusion. Les rayons X incidents sont filtres et sont quasi
monochromatiques, λ0 . On observe que le rayonnement diffuse contient deux fréquences
: outre la fréquence incidente ν0 , une deuxième fréquence légèrement inférieure est
également présente. La difference de fréquences varient comme sin2 (θ/2).
Le rayonnement incident pénètre le cristal de graphite et vient exciter les électrons faible-
ment lies qui s’y trouvent. si seul le caractère ondulatoire était vrai, le champ électro-
magnétique incident devrait faire osciller ceux-ci à la meme fréquence ν0 . Ces oscillations
forcées exécutées par les électrons, génèrent un rayonnement électromagnétique qui est
émis, selon la théorie de Maxwell, à la fréquence ν0 des oscillations. Ainsi, l’apparition
d’une deuxième fréquence dans le rayonnement diffuse ne peut être expliquée dans le
cadre de l’électromagnétique classique.
Durant le choc électron-photon, une partie de l’énergie du photon est transmise à l’électron
: le photon n’est pas ralenti, puisqu’il conserve la vitesse de la lumière, mais simplement
son énergie, de la forme hν, est inférieure à son énergie initiale.
h
⇒ λ = λ0 + (1 − cos θ) (1.31)
Me c
h 2h θ θ
⇒ ∆λ = λ − λ0 = (1 − cos θ) = sin2 ( ) = 2λc sin2 ( ) (1.32)
Me c Me c 2 2
où λc = Mhe c = 0.0242 Åest la longueur d’onde de Compton de l’électron.
Remarque :
La longeur d’onde λ est très faible, ∆λλ
≈ 10−2 . Les mesures obtenues sur le graphite
ont conduit à la valeur λc = 0.02424 Å, la valeur théorique étant égale à 0.02426 Å. La
différence provient du fait que les électrons ne sont pas libres contrairement à ce qui a
été suppose dans les calculs théoriques.
E = hν = ~ω (1.33)
et
p~ = ~~k (1.34)
où ~ = h/(2π) = 1.05 × 10−34 J.s est la constante de Plnack normalisée.
Comme k = 2π/λ, alors
2π 2π~ h
λ= = = (1.35)
k p p
a) Analyse dimensionnelle
Dans le systeme des unites internationale SI (MKSA) nous analysons la dimension de la
constante de Planck h ou ~.
On a l’energie E = hν = ~ω
La dimension de l’énergie [E] = M L2 T −2 et la dimension de [ω] = T −1 ce qui signifie que
la dimension de [~] = M L2 T −1 , avec M : masse, L : longueur et T : temps.
On appelle action A toute grandeur de dimension M L2 T −1 ; autrement dit : [A] =
[Énergie][temps] = M L2 T −1 , ce qui est compatible avec l’une de deux définitions :
• [A] = [Quantité de mouvement][Longueur] = M L2 T −1
b) Conséquence
Quand dans un système physique, une variable ayant les dimensions d’une action,
M L2 T −1 , prend une valeur numérique de l’ordre de la constante de Planck, le système
doit être étudié par la mécanique quantique. Par contre, si la variable de la dimension
d’une action a une valeur beaucoup plus grande que celle de h, les lois de la mécanique
classique sont applicables. Il est à noter que le present critère n’est qu’approximatif;
il existe des systèmes où la variable d’action est petite et où la mécanique quantique
n’est pas totalement inapplicable. Inversement, il existe des systems macroscopiques qui
présentent des phénomènes quantiques comme les lasers, les métaux supraconducteurs,
l’helium superfluide, ....etc
Ordre de grandeur :
Si les particules incidentes sont des électrons non relativistes de masse et accélérés
par une difference de potentiel de potentiel (d.d.p) V , la grandeur d’onde de De Broglie
associées est :
h 12.3 1.23
λ= ≈ √ Å = √ nm (1.36)
2me V V V
Exemple :
Si V = 150 V, λ sera de l’ordre de 1Å. Cee valeur est de l’ordre de grandeur du pas des
cristaux (réseaux d’atomes régulièrement espaces)
Remarque :
La formule (1.36) montre que la longueur d’onde λ est inversement proportionnelle à la
masse m de la particule.
Exemple :
Avec d = 2.15 Å et V = 54 Volt, on observe un maximum pour θ = 50o . Pour n = 1, on
obtient expérimentalement λ = 1.65 Å et à partir de la loi de Bragg, on trouve λ = 1.67 Å,
en excellant accord avec la valeur mesurée.
a) Éxperience de Thomson
Figure 1.7: Schéma de diffraction des rayons X par des plans réticulaires successifs.
Selon Bohr, l’électron est soumis de la part du proton à une force d’interaction électro-
statique f~ centripète, telle que :
e2 ~ 1 e2
f~ = k 2 N ≡− e~r (1.40)
r 4π0 r2
La force f~ est conservative ( puisque le travail produit par cee force est indépendant du
chemin suivi par son point d’action), et par suite elle dérive d’une énergie potentielle telle
que :
dEp
f =− ⇒ dEp = −f dr (1.45)
dr
Intégrons cee relation pour r variant entre r et l’infini donne :
Z ∞
e2
Ep (∞) − Ep (r) = − f dr = (1.46)
r 4π0 r
par convention
e2
Ep (∞) = 0 et donc Ep = − (1.47)
4π0 r
donc l’énergie mécanique
e2
E=− (1.48)
8π0 r
Remarque :
L’énergie de l’atome est négative, et augmente avec le rayon de l’orbite (c’est-à-dire
lorsque l’électron est excité). Quand r tend vers l’infini, l’énergie tend vers zéro : l’électron
est libéré de l’araction électrostatique exercée par le noyau (ionisation de l’atome).
Bohr a postulé que le moment cinétique de l’électron est quan-
tifié, et seuls les orbites dont le moment cinétiques σ est un
multiple de ~ sont permis.
En fait, comme le moment cinétique est défini par L ~ = ~r ∧ p~
tel que p~ = me~v , et d’autre part on a montré d’après équa-
tion (1.43) que v 2 = e2 /(4π0 me r), il s’en déduit que le rayon
r des différentes orbites s’exprime par : rn = n2 r1 , où
r1 = (h2 0 )/(πme e2 ) est le rayon de la 1ère orbite de Bohr,
r1 ≈ 52.9 pm (parfois il s’exprime par r0 ).
L’insertion de la condition L = me vr = n~ (où n ∈ N) dans l’équation (1.48) permet d’écrire
:
E1
E = En = − 2 (1.49)
n
où E1 = (me e4 )/(8h2 20 ) = 13.58 eV, est l’énergie d’ionisation de l’atome d’hydrogène.
Le niveau le plus bas d’énergie est le niveau fondamental E1 . Les niveaux supérieurs E2 ,
E3 , E4 ,... représentent les niveaux “excités”. Lorsque l’électron chute d’un de ces niveaux
supérieur Ep vers un niveau inférieur En , il émet la différence d’énergie correspondant à
des photons de fréquence νnp :
hc E1 E1 1 1
hνnp = = Ep − En = − + = E 1 − (1.50)
λnp p2 n2 n2 p2
1 E1 1 1 1 1
⇒ = − = R H − (1.51)
λnp hc n2 p2 n2 p2
−1
où RH = 1.09737 × 10−3 Å , est la constante de Rydberg. Cee valeur est en excellent
−1
accord avec la valeur expérimentale 1.0967758 × 10−3 Å .
— Erwin Schrödinger
Postulat
Tout processus quantique est décrit par une fonction complexe ψ(~r, t) appelée fonc-
tion d’onde qui est une amplitude de probabilité de présence de la particule. Cee
fonction d’onde contient toutes les informations sur l’état de la particule (ou du
processus étudié).
Max Born a postulé en 1924 que la probabilité pour que la particule soit trouvée à l’instant
t dans un élément de volume infinitésimal dv = dx dy dz centre autour du point M de
coordonnées x, y et z est :
dp(~r, t) = |ψ(~r, t)|2 dv (2.1)
où |ψ(~r, t)|2 = ψ(~r, t)∗ ψ(~r, t) est une densité de probabilité.
Pour représenter un état physique, la fonction d’onde ψ(~r, t) doit être de “carre sommable”;
c’est-à-dire une fonction dont l’intégrale |ψ(~r, t)|2 dv converge.
R
• linéaire et homogène en ψ(~r, t). Par conséquent elle prend en compte le principe
de superposition (les solutions peuvent être ajoutées en amplitude et en phase pour
pouvoir reproduire le phénomène d’interference). Autrement dit, Si ψ1 et ψ2 sont
deux solutions indépendantes, alors toute combinaison linéaire αψ1 + βψ2 (α, β ∈ C)
est aussi solution. Ceci permet de construire la solution générale en formant des
combinaisons linéaires de solutions particulières.
• du premier degré par rapport au temps. Cee condition est nécessaire pour que
l’état du système représente par ψ(~r, t0 ) à l’instant t0 determine son état à tout
instant ultérieur t.
∂
E ←→ i~ (2.5)
∂t
2 ~ 2
p ←→ −~2 ∆ = (−i~∇) (2.6)
∂ ∂ ∂
~
p~ ←→ −i~∇ = −i~ , , (2.7)
∂x ∂y ∂z
• Densité de probabilité :
ρ(~r, t) = ψ ∗ (~r, t)ψ(~r, t) (2.8)
• Courant de probabilité :
~j(~r, t) = ~ ψ ∗ (~r, t)∇ψ(~
~ r, t) − ψ(~r, t)∇ψ
~ ∗ (~r, t) (2.9)
2im
∂ ~ ~j(~r, t) = 0
ρ(~r, t) + ∇. (2.10)
∂t
Elle reflète que toute variation dans le temps de ρ(~r, t) est due en fait à une variation
dans l’espace du courant de probabilité ~j(~r, t). Par conséquent, c’est est une équa-
tion de bilan qui traduit la conservation locale de la densité de probabilité, décrivant
l’écoulement sans création ni perte du flux de probabilité.
∂ h ~2 i
i~φ(~r) χ(t) = χ(t) − ∆φ(~r) + χ(t)V (~r)φ(~r) (2.11)
∂t 2m
Divisons les deux membres par φ(~r)χ(t) :
i~ d 1 h ~2 i
χ(t) = − ∆φ(~r) + V (~r) (2.12)
χ(t) dt φ(~r) 2m
Nous avons donc une égalité entre une fonction de t seul à gauche et une fonctin de ~r
seul à droite. L’égalité n’est possible que si chacune de ces fonctions est égale à une
constante que nous appellerons E = ~ω (ω est une pulsation).Nous obtenons ainsi les
deux équations suivantes :
dχ(t)
= −iωχ(t) ⇒ χ(t) = Ae−iωt (2.13)
dt
~2
− ∆φ(~r) + V (~r)φ(~r) = Eφ(~r) (2.14)
2m
L’équation (2.14) est l’équation de Schrödingerindépendante du temps. φ(~r) est appelée
solution stationnaire de l’équation de Schrödinger.
Remarques :
~2
H=− ∆ + V (~r) (2.16)
2m
et donc l’équation (2.14) peut encore être écrite sous la forme d’une equation aux
valeurs propres :
Hφ(~r) = Eφ(~r) (2.17)
ce qui reflète que les énergies possibles du système sont donc les valeurs propres
de l’hamiltonien H.
~2 d2
− φ(x) + V (x)φ(x) = Eφ(x) (2.18)
2m dx2
qui se simplifie encore une fois sous forme :
d2 2m
2
φ(x) + 2 (E − V (x))φ(x) = 0 (2.19)
dx ~
d2 2m
2
φ(x) + 2 (E − V )φ(x) = 0 (2.20)
dx ~
Plusieurs cas se présentent suivant la valeur de l’énergie E.
Si E > V : la quantité 2m ~2
(E − V ) est positive, nous la posons égale à k 2 (k 2 = 2m(E −
V )/~2 ). La solution de l’équation de Schrödingerest alors :
0
φ(x) = Aeikx + A e−ikx (2.21)
0
où A et A sont des constantes complexes.
Si E < V : la quantité 2m~2
(E − V ) est négative, nous la posons égale à −q 2 (q 2 =
2m(V − E)/~2 ). La solution de l’équation de Schrödingerest alors :
0
φ(x) = Beqx + B e−qx (2.22)
0
où B et B sont des constantes complexes.
Si E = V : la quantité 2m
~2
(E − V ) est nulle, l’équation différentielle de second degré est
assez-simple. L’équation de Schrödingeradmet comme solution :
0
φ(x) = Cx + C (2.23)
0
où C et C sont des constantes complexes.
Z x0 +
00 0 0
φ (x)dx = φ (x0 + ) − φ (x0 − ) = 2φ00 (x0 )
x0 −
2m
= 2 (V − E)φ = A (2.24)
~2
où A est une constante finie.
Il s’ensuit que :
0 0
lim φ (x0 + ) = lim φ (x0 − ) (2.25)
→0 →0
0 d
ceci implique que la dérivée premiere φ (x) = dx φ(x) de φ(x) est continue en x0 . Il en
sera de même de la fonction φ(x).
Si le potentiel V (x) est infini en un point x0 , d’après la relation (2.20), la dérivée seconde
0
d2 φ(x)/dx2 est infinie, et la dérivée premiere φ (x) est discontinue en x0 . Seule la fonction
d’onde φ(x) est dans ce cas continue.
c) théorèmes :
On admet que la fonction d’onde φ(x) est toujours continue quelque soit la discontinuité
du potentiel et est infiniment dérivable.
Théorème 1 :
Aux points de discontinuité finie du potentiel V (x), la fonction d’onde stationnaire
φ(x) et sa dérivée première sont continues.
Théorème 2 :
Sur une paroi parfaitement réfléchissante (V → ∞ dans la région x > x0 ), la fonction
d’onde stationnaire φ(x) s’annule c’est-à-dire que la probabilité de présence de la
particule est nulle dans une région où V → ∞.
Théorème 3 :
Aux points de discontinuité infinie du potentiel V (x), la fonction d’onde stationnaire
φ(x) est continue alors que sa dérivée première est discontinue.
Théorème 4 :
Si le potentiel V (x) est pair, alors les fonctions d’onde stationnaires φ(x) ont une
parité bien définie : elles sont paires ou impaires.
d2 2mE
2
φ(x) + 2 φ(x) = 0 (2.27)
dx ~
dont la solution est
0
φ1 (x) = A1 eik1 x + A1 e−ik1 x (2.28)
φ1 (x) est la superposition de deux ondes; la premiere : φi1 (x) = A1 eik1 x , correspond à
une particule se déplaçant de gauche à droite, représente une onde incidente issue de la
région I dont le courant est |A1 |2 (~k1 /m), il est positif. Cee onde donne naissance, dans
0
la région I, à l’onde φr1 (x) = A1 e−ik1 x , réfléchie en x = 0 qui correspond à une particule
se déplaçant de droite vers la gauche. Le courant correspondant se dirige vers les x
0
négatifs, il vaut −|A1 |2 (~k1 /m).
Dans la région II, l’équation de Schrödingers’écrit :
d2 2m(E − V0 )
2
φ(x) + φ(x) = 0 (2.29)
dx ~2
dont la solution est
0
φ2 (x) = A2 eik2 x + A2 e−ik2 x (2.30)
À son tour φ2 (x) est la superposition de deux ondes; la premiere : φt2 (x) = A2 eik2 x , cor-
respond à une onde transmise dans la région II dont le courant est positif et s’écrit par
0
|A2 |2 (~k2 /m), tandis que l’onde φr2 (x) = A2 e−ik2 x représente la partie qui subit la réflexion
dans la région II, mais puisque il n’y a pas de réflexion dans cee région (physiquement
0
parlant), on prend A2 = 0.
Exemple :
Soit un flux de particules se déplacant de gauche à droite (vers les x croissants). Il
est certain que la fonction d’onde de la particule dans la région II doit être de la forme
eik2 x , onde plane se déplaçant vers la droite (x > 0 et puisque il n’y a pas de particules
0
provenant de la droite (pas de réflexion dans la région II) on doit prendre A2 = 0.
Les conditions de raccordement au point limite x = 0 sont :
0
φ1 (0) = φ2 (0) ⇒ A1 + A1 = A2
0 0 0
φ1 (0) = φ2 (0) ⇒ k1 (A1 − A1 ) = k2 A2 (2.31)
d’où
A1 0 2 (k1 − k2 )2 A2 4k12
R= = et T = = (2.32)
A1 (k1 + k2 )2 A1 (k1 + k2 )2
Les coefficients R et T sont les “coefficients de réflexion et de transmission en amplitude”.
Remarque :
D’après la relation (2.32), A1 0 est non nul, ce qui implique l’existence d’une probabilité non
nulle pour que la particule soit réfléchie en x = 0. En plus, on remarque que R + T = 1,
cela signifie que le nombre k de particules reste constant : il n’y a pas de partciules qui
disparaissent ni des particules qui apparaissent en x = 0, car toutes les particules qui
y parviennent en repartant : il y a conservation du nombre de particules. La situation
Interprétation physique :
Comme auparavant, la fonction d’onde dans la région I est la superposition de deux ondes
0
: φi1 (x) = A1 eik1 x et φr1 (x) = A1 e−ik1 x . L’onde φi1 (x) décrit un flux de particules de courant
positif |A1 |2 (~k1 /m), venues de la région x = −∞ et se dirigeant vers la marche de
potentiel. Une telle onde représente l’onde “incidente”. L’onde φr1 (x) représente un flux de
0
particules de courant −|A1 |2 (~k1 /m) négatif et se dirigeant donc vers la région x = −∞,
l’onde φr1 (x) est donc l’onde “réfléchie”.
Remarque :
Dans la théorie classique, aucune particule ne peut passer dans la région II si son énergie
cinétique dans la région I est inférieure à V0 (soit E < V0 ). Ici la situation est différente
et ressemble à la situation que l’on rencontre en optique où le mécanisme de réflexion
totale sur un dioptre engendre une onde évanescente dans le milieu le plus réfringent.
Schéma explicatif :
k1 + k2 i(k1 −k2 )a
(2.40) × k2 + (2.42) −→ A2 = e A3 (2.43)
2k2
et
0 k2 − k1 i(k1 +k2 )a
− (2.40) × k2 + (2.42) −→ A2 = e A3 (2.44)
2k2
insérons ces deux équations (2.43) et (2.44) dans les équations (2.39) et (2.41) permet
d’obtenir : 0
A1 (k22 − k12 ) sin(k2 a)
= 2 (2.45)
A1 (k1 + k22 ) sin(k2 a) − 2ik1 k2 cos(k2 a)
et
A3 2ik1 k2 e−ik1 a
= 2 (2.46)
A1 (k1 + k22 ) sin(k2 a) + 2ik1 k2 cos(k2 a)
Les coefficients de réflexion et transmission de la barrière sont respectivement :
0
A 2 (k22 − k12 )2 sin2 (k2 a)
R= 1 = 2 (2.47)
A1 (k1 + k22 )2 sin2 (k2 a) + 4k12 k22 cos2 (k2 a)
et
A3 2 4k12 k22
T = = (2.48)
A1 (k12 + k22 )2 sin2 (k2 a) + 4k12 k22 cos2 (k2 a)
On remarque que (k12 + k22 )2 sin2 (k2 a) + 4k12 k22 cos2 (k2 a) = (k22 − k12 )2 sin2 (k2 a) + 4k12 k22 ce qui
permet de bien vérifier que R + T = 1.
Interpretation physique :
La fonction d’onde ψ1 (x) se décompose en deux parties : l’onde ψ1i (x) = A1 eik1 x représente
l’onde incidente, issue de la région I. Cee onde, en point x = 0, est partiellement réfléchie
0
(la partie réfléchie est représentée par ψ1r (x) = A1 e−ik1 x ) et partiellement transmise (la
partie transmise lors du passage I→II est représentée par ψ1t (x) = A2 eik2 x ). La scène se
répète dans la région II. En fait, ψ2i (x) = ψ1t (x) = A2 eik2 x représente l’onde incidente dans
0
cee région, tandis que ψ2r (x) = A2 e−ik2 x est l’onde réfléchie en point x = a. Finalement,
l’onde transmise par la barriere en point x = a est ψ3 (x) = ψ3i (x) = A3 eik1 x .
Le flux incident dans la région I est |A1 |2 (~k1 /m), celui transmis dans la région III est
|A3 |2 (~k1 /m). Le coefficient de transmission en intensité est le rapport de ces deux flux
comme déjà mentionné dans équation (2.46), il vaut T . De meme le coefficient de réflexion
en intensité vaut R. La relation précédente R + T = 1 assure la conservation du nombre
de particules : le nombre de particules qui pénètrent dans la barrière est égal aux nombre
de particules qui en sortent pendant le même temps.
4E(E − V0 )
T = √2m(E−V ) (2.49)
2 2 0
4E(E − V0 ) + V0 sin ~
a
4E(E − V0 )
Tmin = (2.50)
4E(E − V0 ) + V02
4E(V0 − E)
T = √2m(V −E) (2.51)
2 0
4E(V0 − E) + V02 sinh ~
a
R=1−T (2.52)
Interpretation physique :
Classiquement parlant, comme l’énergie cinétique des particules dans la région I est E,
cee valeur est insuffisante pour que les particules issues de la région I passent dans
la région II où leur énergie potentielle est V0 , supérieure à E. Les particules sont toutes
réfléchies. Dans le cadre de la mécanique quantique, la situation est totalement différente,
les particules ont une probabilité non nulle (puisque le coefficient de transmission T 6= 0)
de traverser la barrière de potentiel par effet tunnel.
Dénomination et Remarques :
◦ Imaginons un véhicule passe un col de montagne sur son élan, il faut qu’il possède, au
pied de la montagne, une énergie cinétique, E, supérieure (ou égale) à l’énergie poten-
tielle, V0 , qu’il aura au sommet du col. À cee seule condition le véhicule pourra passer
sur l’autre versant de la montagne. Si ce n’est pas le cas (pour E < V0 ), le véhicule peut
aeindre l’autre versant de la montagne en empruntant un tunnel.
16E(V0 −E) −2ρa
◦ Dans l’équation (2.51) si ρa 1 −→ T ≈ V02
e → 0. On retrouve le résultat
obtenu pour la marche de potentiel.
◦ Effet tunnel a de nombreuses applications :
i) Désintégration α des noyaux atomiques
Les particules α (porteuses des rayonnement sensible aux champs électriques et magné-
tiques), sont les particules émises par certains atomes, surtout les atomes lourds (ceux
dont le nombre atomique est grand). Une particule α possède une énergie potentielle qui
est la somme de l’énergie potentielle nucléaire et de l’énergie potentielle liée à la répulsion
entre protons.
W = V0 − Emax (2.54)
où Emax est l’énergie du plus haut niveau occupé, comme indiqué dans la figure (2.10-a))
En élevant la température, l’énergie cinétique des électrons pourrait être augmentée. Par
conséquent, une fraction d’électrons peut acquérir une énergie plus élevée que la barrière
de potentiel W , il en résulte un courant électrique du métal, cela est connu comme étant
l’émission thermoionique d’électrons qui est largement exploitée pour obtenir des rayons
électroniques dans les tubes à décharges.
Cependant, à de plus basses températures, un courant peut s’établir par l’action d’un
champ électrique extérieur d’intensité E appliqué le long de la surface du métal. Dans ce
cas, l’énergie potentielle d’un électron de charge e est donnée en fonction de la distance
Figure 2.10
0 si |x| > a
V (x) =
−V0 si |x| < a (V0 > 0),
L’étude d’une particule d’énergie négative dans un puit de potentiel carré donne une
bonne approximation simple de tous les systèmes liés (molécules, atomes, noyaux,...). Et
donc, comme pour la barrière de potentiel, notre but consiste à l’étude du spectre de
l’hamiltonien et des fonctions propres associés.
En posant : s s
−2mE 2m(E + V0 )
q= 2
et k = (2.56)
~ ~2
les solutions possibles (formes de la fonction d’onde) dans les divers régions sont les
suivantes :
0
φ1 (x) = A1 eqx + A1 e−qx
0
φ2 (x) = A2 eikx + A2 e−ikx (2.57)
0
φ3 (x) = A3 eqx + A3 e−qx
0
Compte tenu que la fonctions d’onde doit être bornées, cee condition impose A1 = 0 et
A3 = 0. Ceci donne :
φ1 (x) = A1 eqx
0
φ2 (x) = A2 eikx + A2 e−ikx (2.58)
0
φ3 (x) = A3 e−qx
En outre, les fonction d’onde ainsi que sa dérivée première doivent être continues en
x = ±a. Ces conditions fournissent 4 équations comme suit :
0
i) Raccordement en x = −a : continuité de φ(x) et φ (x)
−qa 0
φ
1 (−a) = φ2 (−a) 1e
A = A2 e−ika + A2 e+ika
φ0 (−a) = φ0 (−a)
−→ 0 (2.59)
1 2 qA1 e−qa = ik(A2 e−ika − A2 e+ika )
q+ik −(q+ik)a
2 = + 2ik e
A A1
−→ 0 q−ik −(q+ik)a
(2.60)
A2 = − 2ik e A1
0
ii) Raccordement en x = +a : continuité de φ(x) et φ (x)
0 0
φ
2 (+a) = φ3 (+a) A
2e
+ika
+ A2 e−ika = A3 e−qa
−→ (2.61)
φ0 (+a) = φ0 (+a) ik(A2 e+ika − A0 e−ika ) = −qA0 e−qa
2 3 2 3
0
= − q−ik
A
2ik2e−(q+ik)a A3
−→ (2.62)
A0 = + q+ik e−(q+ik)a A0
2 2ik 3
0
A3
= − q+ik eika
q − ik
2
A1
0
q−ik
−→ = e2ika (2.63)
A3
= − q−ik e−ika q + ik
A1 q+ik
et donc
q − ik
= ±eika (2.64)
q + ik
i) 1ier cas :
q − ik q
= −eika −→ = tan(ka) (2.65)
q + ik k
1 k2 ~2 k 2
−→ cos2 (ka) = = = (2.66)
1 + tan2 (ka) k2 + q2 2mV0
s
~2
−→ | cos(ka)| = k (2.67)
2mV0
Nous obtenons les valeurs de k par une résolution graphique. Les valeurs de k qui
conviennent correspondent
√ aux abscisses des points d’intersections entre la droite (en
orange) k/k0 (k0 = 8πmV0 /~) et la courbe (en blue) représentant | cos(ka)|.
Figure 2.12: Résolution graphique des équations (2.67) et (2.67). On prend arbitrairement
a = 1 et k0 = 12
q − ik q
= +eika −→ − = cot(ka) (2.68)
q + ik k
tan2 (ka) k2 ~2 k 2
−→ sin2 (ka) = = = (2.69)
1 + tan2 (ka) k2 + q2 2mV0
s
~2 k
−→ | sin(ka)| = k= (2.70)
2mV0 k0
les valeurs de k qui conviennent correspondent aux abscisses des points d’intersections
entre la droite (en orange) k/k0 et la courbe (en vert) représentant | sin(ka)|.
Conclusion :
Les solutions possibles de k étant discrètes, il en sera de même pour les valeurs possibles
2 k2
de l’énergie E = ~2m − V0 . Il y a donc quantification de l’énergie.
2mE
φ” (x) + k 2 φ(x) = 0 avec k 2 = (2.71)
~2
dont la solution est :
0
φ(x) = Aeikx + A e−ikx (2.72)
Les conditions de raccordement, continuité de φ et non de sa dérivée, s’écrivent :
φ(0) =0 A + A0
=0
−→ ikL 0 (2.73)
φ(L) =0 Ae + A e−ikL = 0
0
−→ A = −A et donc A(eikL − e−ikL ) = 0 (2.74)
π
−→ sin(kL) = 0 −→ k = n avec n ∈ N∗ (2.75)
L
L’énergie d’une particule dans ce cas est quantifiée, elle s’écrit :
~2 k 2 n2 π 2 ~2
En = = avec n = 1, 2, 3, ... (2.76)
2m 2mL2
La fonction d’onde, solution de l’équation de Schrödinger s’écrit :
π π
ikx −ikx
φ(x) = A(e −e ) = 2iA sin(kx) = 2iA sin n x = b sin n x (2.77)
L L
là, on peut remarquer que pour la valeur n = 0, la fonction d’onde ψ est nulle partout, et
par conséquent cee valeur ext exclue dans (2.76).
Figure 2.14: (A) : les trois premiers niveaux et les fonctions d’ondes associées pour une
particule dans un puits infiniment profond. L’unité d’énergie est = h2 /8mL2 . (B) : les
densités de probabilité associées.
Remarques :
i) Les fonctions d’onde sont paires ou impaires compte tenu de la parité du nombre
entier n.
où φn1 (x), φn2 (y) et φn2 (z) sont respectivement solutions des problemes à une dimension
en x, y et z. Ceci permet d’écrire φ sous la forme :
π π π
φn1 n2 n3 (x, y, z) = A sin n1 x sin n2 y sin n3 z (2.83)
a b c
Il apparait dans ce cas que le niveau E peut etre aeint pour differentes combinaisons des
nombres n1 , n2 et n3 . Ceci correspond à plusieurs fonctions propres différentes φn1n2n3 .
π 2 ~2 2
En1 ,n2 ,n3 = (n + n22 + n23 ) (2.84)
2ma2 1
3. Formalisme de la Mécanique
Quantique
— Paul Dirac
3.1 Introduction
Avant de passer à l’expression analytique du modèle correspondant à la mécanique quan-
tique, il est intéressant d’en rappeler les idées de base et les difficultés mathématiques
que l’on rencontre dans les expressions analytiques qui en découlent.
L’impératif fondamental du modèle à construire doit être de rendre compte quantitative-
ment des faits expérimentaux connus, entrainant deux conséquences :
ii) à l’échelle macroscopique, les modèles classiques ont reçu toutes les verifications
expérimentales souhaitables et il est donc indispensable qu’il puisse être déduit du
modèle recherché, lorsque les conditions de validité des modèles classiques sont
réunies. Cela peut s’exprimer en disant que le modèle quantique doit redonner
un modèle classique lorsque la constante de Planck tend vers zero. Cee condition
importante est connue sous le nom de principe de correspondance. Il en résulte que
où φ∗ est le conjugué de φ.
Le nombre complexe noté (φ, ψ) définit le produit scalaire de φ par ψ.
a) Propriétés :
∀ (Ψ, φ, φ1 , φ2 , ψ, ψ1 , ψ2 ) ∈ J , ∀ (λ1 , λ2 ) ∈ C 2
b) Relations Supplémentaires :
|(φ, ψ)|2 ≤ (φ, φ)(ψ, ψ) relation de Cauchy − Schwarz (3.3)
(φ + ψ, φ + ψ) ≤ (φ, φ) + (ψ, ψ) relation de Minkowski (3.4)
L’espace des fonctions d’ondes J, espace vectoriel complexe muni d’un produit scalaire
hermitien, est dit espace de Hilbert ou espace Hermitien.
3.2.2 Décomposition d’une fonction d’onde sur la base des ondes planes
a) Transformée de Fourier à une dimension :
Définition : Soit la fonction d’onde ψ(x, t) d’une particule se déplacant le long de l’axe x
avec une quantité de mouvement p (p = px ). La transformée de Fourier de ψ(x, t) est une
fonction φ(p, t) définie par :
1 Z +∞ ipx
φ(p, t) = √ ψ(x, t) e− ~ dx. (3.5)
2π~ −∞
Inversement, ψ(x, t) peut etredeterminée par la transformée de Fourier inverse de φ(p, t),
1 Z +∞ ipx
ψ(x, t) = √ φ(p, t) e+ ~ dp. (3.6)
2π~ −∞
À partir des équations (3.7) et (3.8), on peut aisément démontrer la relation suivante :
Z +∞ Z +∞
|ψ(x, t)|2 dx = |φ(p, t)|2 dp (3.9)
−∞ −∞
qui s’appelle Égalité de Parseval & Plancherel et qui traduit la propriété de conservation
de la norme.
Preuve
Z +∞ Z +∞ Z +∞
1 Z +∞ ∗
ipx
∗
2
|ψ(x, t)| dx = ψ (x, t)ψ(x, t) = √ φ (p, t) e− ~ dp ψ(x, t)dx
−∞ −∞ −∞ 2π~ −∞
Z +∞
1 Z +∞
ipx
= √ ψ(x, t)dx e− ~ φ∗ (p, t)dp
−∞ 2π~ −∞
Z +∞
= φ(p, t)φ∗ (p, t)dp
−∞
Z +∞
= |φ(p, t)|2 dp (3.10)
−∞
Définition :
On appelle fonction de Dirac la fonction δ(x − x0 ) définie par :
Propriétés :
? δ(−x) = δ(x)
1
? δ(cx) = |c|
δ(x)
? xδ(x − x0 ) = x0 δ(x − x0 )
1
? δ(x2 − a2 ) = 2a
(δ(x + a) + δ(x − a))
px0
? T F [δ(x − x0 )] = √1
2π~
e− ~
avec
1 px
ν̄p (x) = √ e−i ~ , (3.14)
2π~
représente le conjugué de νp (x).
Ces relations montrent que
i) l’ensemble des ondes planes forment une base de l’espace des fonctions d’onde:
toute fonction d’onde se décompose d’une matière unique sur {νp (x)}
ii) la base {νp (x)} est une base orthogonale dans l’espace; c’est-à-dire qu’elle vérifie
la relation de fermeture :
Z +∞
1 Z +∞ i x(q−p) dx
(νp , νq ) = ν̄p (x)νq (x)dx = e ~ = δ(p − q), (3.15)
−∞ 2π −∞ ~
où δ est la fonction (distribution) de Dirac.
Pour généraliser au cas tridimensionnel, il suffit de prendre les vecteurs :
◦ ∀ ~r = (x, y, z)
1 p
~.~
r
νp (~r) = 3
ei ~ (3.16)
(2π~)
b) Postulats :
À ce stade, nous ne ferons qu’énoncer les propriétés de quelques postulats que nous le
verrons de détail, au chapitre ?? :
Toute grandeur physique mesurable A est décrit par un opérateur linéaire hermétique
(toutes ses valeurs propres sont réelles) A agissant dans l’espace des fonctions d’onde.
Si une particule et décrite par une fonction d’onde ψ, fonction propre de A pour la
valeur propre a, (Aψ = aψ), alors le résultat de la mesure de la grandeur physique A
est la valeur propre a.
Par la suite, nous nous intéressons à deux opérateurs fondamentaux en mécanique quan-
tique, à savoir l’opérateur P osition et l’opérateur Quantité de mouvement (impulsion), et
quelques une de leurs propriétés.
Or
∂ ipx ∂
ψ(x, t) = ψ(x, t) =⇒ −i~ ψ(x, t) = px ψ(x, t) (3.21)
∂x ~ ∂x
On en déduit l’équivalence suivante :
∂
Px ≡ −i~ (3.22)
∂x
Généralisation :
Le même raisonnement nous permet d’identifier les équivalences,
∂ ∂
Py ≡ −i~ et Pz ≡ −i~ (3.23)
∂y ∂z
Démonstration :
Les coordonnées x, y et z étant indépendantes entre elles implique que les opérateurs
associés commutent. Le même raisonnement s’applique aux coordonnées de l’opérateurs
quantité de mouvement.
∀ψ ∈ J
∂ ∂ ∂ ∂
x − i~ ψ − − i~ xψ = −i~ x ψ − ψ − x ψ = i~ψ (3.27)
∂x ∂x ∂x ∂x
Si l’impulsion d’une particule est déterminée avec précision, alors la position de cee
particule est complètement indéterminée et inversement :
~
∆x.∆p ≥ (3.28)
2
où
r 2 q
• ∆x = h x − hxi i = hx2 i − hxi2 est l’écart quadratique moyen de x;
r 2 q
• ∆px = h px − hpx i i = hp2x i − hpx i2 est l’écart quadratique moyen de px .
px respectivement.
N.B : une démonstration de la relation (3.28) est donnée en détail dans l’??.
La relation de Heisenberg (3.28) s’écrit aussi pour le couple de variables énergie-temps
comme suit :
~
∆E.∆t ≥ (3.29)
2
Cee indétermination est fondamentale puisqu’elle est due à la double nature des objets
quantiques (onde-corpuscule) et à l’existence du quantum de lumière (le photon γ).
Cee application est une forme hermitienne positive non dégénérée sur E, en effet :
∀ (φ, φ1 , φ2 , ψ, ψ1 , ψ2 ) ∈ E, ∀ (λ1 , λ2 ) ∈ C 2
Elle définie le produit scalaire dans l’espace E. que l’on note par : hφ|ψi.
a) Propriétés :
∗ E∗ est espace vectoriel sur le corps des nombres complexes C,
∗ dim E∗ = dim E,
∗ la correspondance bra←→ket est anti-linéaire
∀ (φ1 , φ2 ) ∈ E2 , ∀ (λ1 , λ2 ) ∈ C 2
|λ1 ψ1 + λ2 ψ2 i = |λ1 ψ1 i + |λ2 ψ2 i −→ λ∗1 hψ1 | + λ∗2 hψ2 | (3.34)
b) Propriétés :
Soient A, B, C trois opérateurs linéaires. Nous définissons les opérations suivantes :
A+B=B+A (commutativité de l’addition)
A + (B+C) = (A + B) + C (associativité de l’addition)
A(BC) = (AB)C (associativité du produit) (3.37)
(A + B) C = AC + BC (distributivité à gauche)
A(B + C) = AB + AC (distributivité à droite)
d) Fonctions d’opérateurs :
Soit f (x) une fonction indéfiniment dérivable. La série de Taylor associée à f s’écrit :
+∞
1 ∂ nf
n
X
f (x) = fn x où fn = (3.44)
n=0 n! ∂xn
x=0
Soit A un opérateur linéaire quelconque. L’opérateur f (A) est défini tel que :
+∞
f n An
X
f (A) = (3.45)
n=0
Exemple :
+∞ +∞
xn x2 x3 X An A2 A3
ex = + ... =⇒ eA =
X
=1+x+ + =1+A+ + + ... (3.46)
n=0 n! 2! 3! n=0 n! 2! 3!
Remarques :
1
eA eB = eA+B e 2 [A,B] (formule de Glauber) (3.47)
eA eB 6= eB eA et eA eB 6= eA+B . (3.48)
0 0
∗ hφ|A|ψi = hφ|ψ i = hψ |φi∗ : le produit scalaire est hermitien.
∗ |φi = AB|ψi = A B|ψi = A|χi ⇐⇒ hφ| = hχ|A† = hψ|B† A† = hψ|B† A†
0 0
∗ |φi = λA|ψi = λ|ψ i ⇐⇒ hφ| = λ∗ hψ | = λ∗ hψ|A† = hψ|λ∗ A
† † †
? λA|ψi + µhφ|BC|ψi = λA|ψi + µhφ|BC|ψi = λ∗ hψ|A† + µ∗ hψ|C† B† |φi
† n
? An = A†
n
†
A
!† !†
+∞ +∞ +∞
An An
†
eA
X X X
? = = =
n=0 n! n=0 n! n=0 n!
† †
λ∗ A † †
? λA
e =e ; eiA
= e−iA
†
? [A, B]† = AB − BA = B† A† − A† B† = [B† , A† ]
g) Opérateurs hermétiques :
Définition: un opérateur linéaire est dit hermétique (ou bien auto adjoint) si et seulement
si : A = A† .
Exemple : L’opérateur projecteur
L’opérateur P|ψi = |ψihψ| est par définition l’opérateur projecteur sur le ket |ψi:
∀|φi ∈ E, P|ψi |φi = |ψihψ|φi est un ket colinéaire à |ψi (3.54)
† †
L’opérateur P|ψi = |ψihψ| est hermétique car P|ψi = |ψihψ| = P|ψi .
2
Si de plus le ket |ψi est normé, alors P|ψi = P|ψi P|ψi = P|ψi . On dit alors qu’il est
idempotent
Remarque
En physique quantique (ainsi qu’en mathématiques et en informatique), l’idempotence
signifie qu’une opération a le même effet qu’on l’applique une ou plusieurs fois.
h) Opérateurs unitaires :
Définition: un opérateur A est dit unitaire si et seulement si : A−1 = A† . Ainsi :
AA† = A† A = 1 (3.55)
Remarque
Si A est hermétique, alors eiA est unitaire.
En effet, †
eiA eiA = eiA e−iA = 1 (3.56)
cn
∗ Le bra, hψ|, associé au ket |ψi, est représenté par une matrice ligne dont les éléments
sont les complexes conjugués des ck ,
∗ Tout opérateur linéaire A est représenté par une matrice carré noté A = (Aij ) où le
Aij = hui |A|uj i est appelé élément de matrice où i est l’indice des lignes, et j est l’indice
des colonnes.
L’opérateur A est représenté dans la base |u1 i, |u2 i, |u3 i par la matrice carré :
1 0 0
A = a 0 0 1 (3.60)
0 1 0
b) Relation de fermeture :
∀ |ψi ∈ E, |ψi = k ck |uk i où ck = huk |ψi est la projection de |ψi sur le ket |uk i; d’où :
P
X X X
|ψi = |uk ihuk |ψi = |uk ihuk | |ψi −→ |uk ihuk | = 1 (3.61)
k k k
• Orthonormalisation:
0 0
hx0 |x0 i = hξx0 |ξx0 i = δ(x0 − x0 ) (3.63)
0
• Relation de fermeture : Z
|xihx|dx = 1 (3.64)
Preuve: ∀ |x0 i ∈ E,
Z Z Z
|x0 i = |xiδ(x − x0 )dx = |xihx|x0 idx = |xihx|dx |x0 i (3.65)
Représentation {|pi} :
L’état dynamique d’une particule, ayant la quantité du mouvement p, est √parfaitement
déterminé et décrit par le ket |pi associé à la fonction d’onde νp (x) = eipx/~ / 2π~.
Par analogie avec l’espace des fonctions d’onde, on a les propriétés suivantes :
∂
P νp (x) = pνp (x), où P = −i~ ⇐⇒ P|pi = p|pi (3.66)
∂x
• Orthonormalisation:
hp|p0 i = hνp (x)|νp0 (x)i = δ(p − p0 ) (3.67)
• Relation de fermeture : Z
|pihp|dp = 1 (3.68)
Preuve: ∀ |p0 i ∈ E,
Z Z Z
|p0 i = |piδ(p − p0 )dp = |pihp|p0 idp = |pihp|dp |p0 i (3.69)
Démonstration:
|ψi = |pihp|dp |ψi = |pidphp|ψi
R R
Multiplions l’équation (3.72) par hui | et insérons la relation de fermeture entre A et |ψi. On
obtient : X
hui | A1 |ψi = hui | A |uj i huj |ψi = λ hui |ψi
j
soit X X
Aij cj = λci = λ cj δij
j j
ou bien Xh i
Aij − λ δij cj = 0
j
C’est un système linéaire homogène dont les inconnues sont les ci . Il n’a de solutions que
si :
Det[Ab − λI] = 0
C’est l’équation caractéristique de A, c’est une équation de degré n en λ dont les racines
sont les valeurs propres λl de l’opérateur A. Dans cee équation, Ab est la matrice
représentant l’opérateur A dans la base {|ui i}.
On détermine les gl vecteurs propres |ψl,k i (k = 1, 2, . . . , gl ) associé à la valeur propre λl
en résolvant le système. On choisit ces vecteurs normés et orthogonaux deux à deux.
Remarque :
• Une valeur propre est dite simple (ou non dégénérée) s’il ne lui est associé qu’un
seul vecteur propre. Si plusieurs vecteurs propres lui sont associés, la valeur
propre est dite dégénérée.
• L’ensemble des valeurs propres {λl } d’un opérateur est appelé spectre de l’opérateur.
3.3.6 Observables :
a) Définition
Un opérateur hermétique A, est un observable si le système orthonormé de ses kets
propres forme une base de l’espace des états E.
Théorème 1
Les valeurs propres d’un opérateur hermétique sont réelles
Démonstration
L’équation aux valeurs propres s’écrit :
or
hψ|A|ψi = hψ|A† |ψi∗ = hψ|A|ψi∗ (3.74)
⇒ hψ|A|ψi ∈ R
et hψ|ψi ∈ R+ , d’où la valeur propre λ est nécessairement réelle.
Théorème 2
L. Rahili Mécanique Quantique I
3.3. ESPACE DES ÉTATS, NOTATION DE DIRAC 62
Deux kets propres d’un opérateur hermétique, correspondant à deux valeurs propres
différentes, sont orthogonaux.
Démonstration
Soient |ψi et |φi deux kets propres d’un opérateur hermétique A, associés respectivement
aux valeurs propres λ et µ (λ 6= µ).
On a hφ|A|ψi = λhφ|ψi = µhφ|ψi (car µ réelle)
D’où (λ − µ)hφ|ψi = 0 =⇒ hφ|ψi = 0 car λ 6= µ.
Théorème 3
Si deux opérateurs A et B commutent, [A, B] = 0, et si |ψi est un ket propre de A,
B|ψi est aussi ket propre de A associé à la même valeur propre λ.
Démonstration
En effet, comme A|ψi = a|ψi alors :
A B|ψi = AB|ψi = BA|ψi = a B|ψi
. Théorème 4
Si deux opérateurs A et B commutent, on peut construire une base orthonormée de
l’espace des états constituée par des kets propres communs à A et B.
Démonstration
Soit A une observable, alors il existe un système |un i orthonormé de kets propres de A
formant une base de l’espace des états E.
Comme A et B commutent, |un i et B|un i sont des kets propres de A associés à la même
valeur propre an .
i) 1ier cas : an est une valeur propre simple (non dégénérée)
B|un i est orthogonal à tout ket de la base |un i autre que |un i (d’après théorème 2).
Donc B|un i est nécessairement colinéaire à |un i : |un i est donc ket propre commun
à A et B.
ii) 2ième cas : an est une valeur propre dégénérée
On note En le sous espace propre associé à an (A est une matrice diagonale dans
En ) et gn sa dimension.
On diagonalise la restriction de la matrice associée à B dans le sous-espace En .
Les kets propres de B, |vni ii=1,..,gn , dans En sont aussi kets propres de A. Ce sont
des kets propres communs à A et B.
• la donnée des valeurs propres de tous les opérateur A, B, C,.... suffit à déterminer
un ket propre commun unique (à un facteur multiplicatif prés).
Autrement dit, un ensemble d’observables A, B, C,.... est un ECOC s’il existe une base
formée de vecteurs propres communs et si cee base est unique.
Exemple :
ii) Pour une observable A quelconque vérifiant l’équation aux valeurs propre suivant :
A|un i = an |un i, nous distinguons deux cas :
Dans ce cas, prenons une autre observable B qui commute avec A : [A, B] = 0, et
construisons une base orthonormée de kets propres communs à A et B. si à chacun des
couples (an , bp ) possibles des valeurs propres, correspond un seul ket propre de la base,
alors A, B est un ECOC (A|vn,p i = an |vn,p i et B|vn,p i = bp |vn,p i).
4. Postulats de la Mécanique
Quantique
— Niels Bohr
Postulat 1
À un instant t, l’état du système physique est défini par la donnée d’un vecteur ket
|ψ(t)i appartenant à l’espace des états E.
Postulat 2
Toute grandeur physique mesurable A est décrite par un opérateur hermitique A
agissant dans E. L’opérateur A est une observable.
Postulat 3
La mesure d’une grandeur physique A ne peut donner comme résultat qu’une des
valeurs propres an de l’observable A correspondante.
Postulat 4
Lorsqu’on mesure une grandeur physique A associée à un système se trouvant
dans l’état |ψ(t)i normé, la probabilité P (an ) d’obtenir comme résultat la valeur
propre discrète an de l’observable A correspondante est égale à :
X D E 2
P (an ) = uin ψ(t) (4.3)
i=1
Remarques :
ii) Dans le cas d’un spectre continu, le 4éme postulat s’énonce comme suit :
Lorsqu’on mesure une grandeur physique A associée à un système se trouvant
dans l’état |ψ(t)i normé, la probabilité dP (α) d’obtenir un résultat compris entre α
et α + dα est égale à :
2
dP (α) = hvα |ψ(t)i dα (4.5)
Postulat 5
L’évolution dans le temps du vecteur d’état |ψ(t)i est régie par l’équation de
Schrödinger :
d |ψ(t)i
i~ = H(t) |ψ(t)i (4.6)
dt
où H(t) est l’observable hamiltonien associée à l’énergie totale du système.
d |ψ(t)i 1 d hψ(t)| −1 −1
= H(t) |ψ(t)i et = hψ(t)| H † (t) = hψ(t)| H(t)
dt i~ dt i~ i~
Donc
d −1 1
hψ(t)|ψ(t)i = hψ(t)| H(t) |ψ(t)i + hψ(t)| H(t) |ψ(t)i = 0
dt i~ i~
Donc : hψ(t)|ψ(t)i est constante dans le temps.
Le système est supposé conservatif, c’est-à-dire H ne dépend pas du temps, par con-
séquent En et |φn i sont indépendants du temps.
Les vecteurs propres |φn i forment une base orthonormée complète de E, par conséquent
le vecteur d’état |ψ(t)i s’écrit :
X
|ψ(t)i = cn (t) |φn i avec cn (t) = hφn |ψ(t)i (4.8)
n
d d
i~ hφn |ψ(t)i = hφn | H |ψ(t)i = En hφn |ψ(t)i =⇒ i~ cn (t) = En cn (t)
dt dt
d’où
i
cn (t) = cn (t0 ) e− ~ En (t−t0 )
Donc
i
cn (t0 ) e− ~ En (t−t0 ) |φn i
X
|ψ(t)i =
n
Ainsi, si l’on connaît le vecteur d’état à un instant initial t0 , alors on pourra déterminer le
vecteur d’état à tout instant ultérieur.
Il existe un opérateur dit opérateur d’évolution et noté U (t, t0 ) qui permet d’obtenir
l’état du système |ψ(t)i à l’instant t connaissant son état |ψ(t0 )i à l’instant t0 :
Postulat 6
L’état du système immédiatement
E après la mesure de la grandeur physique est la
0
projection normée, ψ , de l’état initial |ψi sur le sous-espace propre associé à an .
Autrement dit :
0
E Pn |ψi
ψ =q (4.9)
hψ|Pn |ψi
|uin i huin | est l’opérateur projecteur sur le sous-espace propre associé à
P
où Pn = i
an .
Alors l’état du système immédiatement après la mesure est une combinaison linéaire des
vecteurs propres associés à la valeur propre an .
Démonstration :
Sur N mesures, on obtient N (an ) fois la valeur propre an .
D’après le postulat 4,
X D E E E
P (an ) = | uin ψ(t) |2 et A uin = an uin , (4.12)
i=1
d’où ED E XX ED
uin uin uin uin
XX
hAi = hψ| A ψ = hψ| A| |ψi (4.13)
n i n i
or comme ED
uin uin = 1,
XX
(4.14)
n i
hψ(t)|A|ψ(t)i
hAi = (4.15)
hψ(t)|ψ(t)i
~
∆A.∆B ≥ (4.17)
2
Démonstration :
1/2 1/2
2 2 2 2
Soient, ∆A = hA i − hAi et ∆B = hB i − hBi .
Posons :
 = A − hAi1 et B̂ = B − hBi1 (4.18)
2 2
alors : ∆A = hÂ2 i et ∆B = hB̂2 i,
Puis utilisons l’inégalité de Schwartz :
ÂB̂+B̂Â
Ensuite en décomposant en une partie hermitique 2
et en une autre anti-hermitique
ÂB̂−B̂Â
2
= i~2 , puis en écrivant
[Â, B̂] = ÂB̂ − B̂Â = A − hAi B − hBi − B − hBi A − hAi
= AB − BA − AhBi − hAiB + BhAi + AhBi
= [A, B] = i~, (4.21)
Ainsi,
2 ÂB̂ + B̂Â i~ 2 ÂB̂ + B̂Â 2 ~2 2 2
hÂB̂i = h + i = h i + ≤ hÂi2 hB̂i2 = ∆A ∆B , (4.22)
2 2 2 4
d’où, ∆A∆B ≥ ~2 .
~ et P
Cas particulier : R ~
Comme [Ri , Pj ] = i~δij , alors :
~
∆x∆Px ≥
2
~
∆y∆Py ≥
2
~
∆z∆Pz ≥
2
ces équations représentent les Relations d’Incertitude de Heisenberg.
En
cn (t = 0)e−i (t−t0 )
X
ψ(t) = ~ |φn i (4.26)
n
Ainsi, la donnée des conditions initiales cn (t) de |φi et En permeent de déterminer l’état
du système.
d 1 ∂A
hAi = h[A, H]i + (4.28)
dt i~ ∂t
Démonstration :
On a :
d d d ∂A
hψ(t)| A |ψ(t)i = hψ(t)| A |ψ(t)i + hψ(t)| A |ψ(t)i + hψ(t)| A |ψ(t)i
dt dt dt ∂t
(4.29)
Comme :
d 1
|ψ(t)i = + H(t) |ψ(t)i
dt i~
d 1 ∂A
hψ(t)| A |ψ(t)i = AH(t) − H(t)A + hψ(t)| A |ψ(t)i (4.30)
dt i~ ∂t
Donc :
d 1 ∂A
hAi = [A, H(t)] + (4.31)
dt i~ ∂t
L’évolution dans le temps de hAiψ (4.31) provient de deux termes différents : le premier est
lié à la non-commutation de l’observable avec l’Hamiltonien H du système, alors que le
second représente la dépendance explicite de l’observable A(t) en fonction de la variable
t. Si A(t) ne dépend pas explicitement du temps, alors ∂A/∂t = 0 et la relation précédente
se réduit à :
d 1
hAi = [A, H(t)] (4.32)
dt i~
Si en plus l’observable A commute avec l’Hamiltonien H, alors
d
hAi = 0 (4.33)
dt
on dit dans ce cas que A est une constante du mouvement. Les résultats des mesures de
A ne dépendent pas du temps.
Le théorème d’Ehrenfest permet d’établir le lien entre la mécanique quantique et mé-
canique classique par l’intermédiaire des variables positions et impulsions.
~ et P~ conduit à :
L’application de l’équation d’évolution d’une observable à R
~
d ~ 1 ~ ∂R
hRi = [R, H(t)] + (4.34)
dt i~ ∂t
~
d ~ 1 ~ ∂P
hPi = [P, H(t)] + (4.35)
dt i~ ∂t
~
∂R ~
∂P
∂t
et ∂t
sont nuls car ces opérateurs ne dépendent du temps que de façon implicite.
Or, comme,
~2 ~2
~ P + V V (R) ~ P
h i
~ H = R,
R, ~ = R, (4.36)
2m 2m
~2
~ P + V V (R)
h i
~ H = P,
P, ~ = P,
~ V (R)
~ (4.37)
2m
et devient,
~2
~ P = +i ~ P
R, ~ (4.38)
2m m
~ dans la representation |ri, l’équation
D’autre part d’après la définition de l’opérateur P
(4.38) s’écrit
~
P, ~ = −i~∇V
V (R) ~
~ (R) (4.39)
On considère un système physique S dont l’espace des états, à trois dimensions, est
rapporté à la base orthonormée complète formée par les trois kets B = {|u1 i , |u2 i , |u3 i}.
On considère l’énergie totale et deux autres grandeurs physiques A et B associées au
système. Les observables quantiques associées à ces grandeurs sont respectivement
l’hamiltonien H et les deux observables A et B. Elles sont définies par leurs actions
sur les vecteurs de la base :
H |u1 i = ~ω |u1 i , H |u2 i = 2~ω |u2 i , H |u3 i = ~ω |u3 i
A |u1 i = a |u1 i , A |u2 i = a |u3 i , A |u3 i = a |u2 i
B |u1 i = b |u2 i , B |u2 i = b |u1 i , B |u3 i = b |u3 i .
4.3.2 Solution 1
1 1
hψ(0)|ψ(0)i = 1 + + =2
2 2
à la valeur propre 2~ω0 sont associés les vecteurs propres |u2 i et |u3 i , donc
: 2 2
1 1 1
P (2~ω0 ) = |hu2 |ψ(0)i|2 + |hu3 |ψ(0)i|2 = + =
2 2 2
b) La valeur moyenne de l’énergie hHi0 = hψ(0)|H|ψ(0)i :
Méthode 1 :
3
X 1 1 3
hHi0 = hψ(0)|H|ψ(0)i = Ei P (Ei ) = ~ω0 × + 2~ω0 × = ~ω0
i=1 2 2 2
Méthode 2 :
1
√ 1 0 0
12
hHi0 = ~ω0 2 0 2 0 √1 1 1
2 2 2
1 0 0 2
2
√1
1
2
√1
3
= ~ω0
2
2
1 1 = ~ω0
2
1
2
q
c) L’écart quadratique moyen : ∆H = hH 2 i − hHi2
– Moyenne de H 2
1
1 0 0 √
2
hH 2 i0 = (~ω0 )2 √1 1 1
0 4 0
1
2 2 2 2
0 0 4 1
2
1
√
√1 1 1
12 5
= (~ω0 )2 2 2 2 2 = (~ω0 )2
1 2
2
a−λ 0 0
Det(A − λI) = 0 −λ 0 =⇒ (a − λ)2 (λ + a) = 0
0 0 −λ
• hv2 |v2 i = 1 = |x2 | + |y 2 | + |z 2 | = z|y|2 =⇒ |y| = √12 =⇒ y = √12 eiθ , avec eiθ
est un facteur de phase qu’on peut prendre égal à 1, donc :
1
|v2 i = √ [|u2 i + |u3 i]
2
De même, on cherche le vecteur |v3 i = x |u1 i + y |u2 i + z |u3 i associé à
la valeur propre tel que : A |v3 i = −a |v3 i , hv1 |v3 i = 0, hv3 |v3 i = 1 on
obtient :
1
|v3 i = √ [|u2 i − |u3 i]
2
Conclusion
Les vecteurs propres associés à la valeur a sont :
1
|v1 i = |u1 i et |v2 i = √ [|u2 i + |u3 i]
2
Le vecteur propre associé à la valeur propre −a est :
1
|v3 i = √ [|u2 i − |u3 i]
2
1
hu1 |ψ(0)i = √
2
" #
1 1 1 1
hv2 |ψ(0)i = √ [hu2 | + hu3 |] √ |u1 i + |u2 i + |u3 i
2 2 2 2
1 1 1 1
= √ + =√ (4.42)
2 2 2 2
Donc:
!2 !2
2 2 1 1
P (a, 0) = |hu1 |ψ(0)i| + |hv2 |ψ(0)i| = √ + √ =1
2 2
Pa |ψ(0)i
|ψ 0 (0)i = q
hψ(0)|Pa |ψ(0)i
où
1
Pa = |u1 i hu1 | + |v2 i hv2 | = |u1 i hu1 | + (|u1 i + |u2 i) (hu1 | + hu2 |)
2
1 1 1 1
= |u1 i hu1 | + |u2 i hu2 | + |u2 i hu3 | + |u3 i hu2 | |u3 i hu3 |
2 2 2 2
Donc :
1 1 1 1
Pa |ψ(0)i = |u1 i hu1 | + |u2 i hu2 | + |u2 i hu3 | + |u3 i hu2 | |u3 i hu3 |
2 2! 2 2
1 1 1
× √ |u1 i + |u2 i + |u3 i
2 2 2
1 1 1
= √ |u1 i + |u2 i + |u3 i .
2 2 2
=⇒ Pa |ψ(0)i = |ψ(0)i =⇒ Pa = 1
D’où :
|ψ 0 (0)i = |ψ(0)i
5) Vecteur d’état |ψ(t)i à l’instant t :
Méthode 1 :
On applique le postulat de l’évolution (postulat 6) qui stipule que le vecteur d’état
|ψ(t)i évolue dans le temps selon l’équation de Schrodinger :
d
i~ |ψti = H |ψ(t)i (?)
dt
On résout alors cee équation (?) en tenant compte de l’état initial :
1 1 1
|ψ(0)i = √ |u1 i + |u2 i + |u3 i
2 2 2
Posons alors :
|ψ(t)i = c1 (t) |u1 i + c2 (t) |u2 i + c3 (t) |u3 i
L’équation (?) s’écrit alors :
3
X dci (t)
i~ |ui i = H (c1 (t) |u1 i + c2 (t) |u2 i + c3 (t) |u3 i)
i=1 dt
= ~ω0 (|u1 i + c2 (t) |u2 i + c3 (t) |u3 i)
Or :
1 1 1
c1 (0) = √ , c2 (0) = , c3 (0) =
2 2 2
Alors :
1 1 1
|ψ(t)i = √ e−iω0 t |u1 i + e−2iω0 t |u2 i + e−2iω0 t |u3 i
2 2 2
Méthode 2 :
Le vecteur d’état |ψ(t)i à l’instant t est obtenu en appliquant l’opérateur d’évolution
à l’état |ψ(0)i :
|ψ(t)i = U (t, 0) |ψ(0)i
L’hamiltonien H étant indépendant du temps, donc :
i
U (t, 0) = e− ~ H.t
Ainsi : !
− ~i H.t − ~i H.t 1 1 1
|ψ(t)i = e |ψ(0)i = e √ |u1 i + |u2 i + |u3 i
2 2 2
Or : |u1 i, |u2 i et |u3 i sont des vecteurs propres de l’opérateur H pour les valeurs
propres respectives ~ω0 , 2~ω0 et 2~ω0 . Donc ces vecteurs sont aussi vecteurs
propres de l’opérateur qui est une fonction de H pour les valeurs propres suivantes
: e−iω0 t , e−2iω0 t et e−2iω0 t respectivement.
Rappel :
A |ϕa i = a |ϕa i =⇒ F (A) |ϕa i = F (a) |ϕa i
Donc :
1 1 1
|ψ(t)i = √ e−iω0 t |u1 i + e−2iω0 t |u2 i + e−2iω0 t |u3 i
2 2 2
6) Valeur moyenne hAit de l’observable A à l’instant t :
Méthode 1 :
calcul direct
hAit = h|ψ(t)i|A||ψ(t)ii
Donc :
e−iω0 t
1
0 a 0 √
2
hAit = √1 eiω0 t 1 2iω0 t
e 1 2iω0 t
e 0 0 a
1 −2iω0 t
e
2 2 2 2
0 a 0 1 −2iω0 t
2
e
Soit:
1 −iω0 t
√ e
1 2 −2iω0 t 1 1 1
hAit = a √1 eiω0 t 1 2iω0 t
e 1 2iω0 t
e 2e =a + + =a
2 2 2
2 4 4
1 −2iω0 t
2
e
Donc :
hAit = a = constante
Méthode 2
d 1 A
hAi = h[A, H]i +
dt i~ ∂t
On peut vérifier facilement que l’observable A ne dépend pas explicitement du
temps, et qu’elle commute avec l’hamiltonien H :
∂A
= 0 et [A, H] = 0
∂t
L’observable A est une constante du mouvement. Donc :
d d
hAi = h|ψ(t)i|A||ψ(t)ii = 0
dt dt
Ainsi :
hAit = a = constante
d
hBi =
6 0 =⇒ hBit 6= hBit=0
dt
Calcul de hBit = h|ψ(t)i|B||ψ(t)ii :
e−iω0 t
1
0 b 0 √
2
hBit = √1 eiω0 t 1 2iω0 t
e 1 2iω0 t
e b 0 0
1 −2iω0 t
e
2 2 2 2
0 0 b 1 −2iω0 t
2
e
1 −iω0 t
√ e
√1 eiω0 t 1 2iω0 t 1 2iω0 t
1 2 −2iω0 t b iω t
b
hBit = a 2 2
e 2
e 2e = √ e−iω0 t+e 0 +
4
1 −2iω0 t 2 2
2
e
Donc : !
cos ω0 t 1
hBit = b √ +
2 4
Conclusion :
† la valeur moyenne hAit est constante dans le temps, car l’observable A est
une constante du mouvement;
† la valeur moyenne hBit est une fonction périodique du temps, sa période est
T = 2π/ω0 .
7) À l’instant t, on mesure l’observable A : Résultats possibles et probabilités
correspondantes.
◦ Les résultats possibles sont les valeurs propres de l’observable A, c’est-à-dire
: a et −a.
◦ Les probabilités correspondantes :
La probabilité de trouver la valeur a :
Or :
1 1
hu1 |ψ(t)i =√ e−iω0 t =⇒ |hu1 |ψ(t)i|2 =
2 2
" #
1 1
hv2 |ψ(t)i = √ hu2 | + √ hu3 | ×
2 2
" #
1 −iω0 t 1 −2iω0 t 1 −2iω0 t
√ e |u1 i + √ e |u2 i + √ e |u3 i
2 2 2
1 1 −2iω0 t 1 −2iω0 t
!
= √ +
2 2 2
1
=⇒ hv2 |ψ(t)i =
2
Donc :
P (a) = |hu1 |ψ(t)i|2 + |hv2 |ψ(t)i|2 = 1
La probabilité de trouver la valeur −a :
Or :
1 1
hu3 |ψ(t)i √ e−2iω0 t =⇒ |hu3 |ψ(t)i|2 =
=
2 4
" #
1 1
hq2 |ψ(t)i = √ hu1 | + √ hu2 | ×
2 2
" #
1 −iω0 t 1 −2iω0 t 1 −2iω0 t
√ e |u1 i + e |u2 i + e |u3 i
2 2 2
!
1 1 −iω0 t 1 −2iω0 t
= √ √ e + e
2 2 2
! !
1 1 iω0 t 1 2iω0 t 1 −iω0 t 1 −2iω0 t
=⇒ hq2 |ψ(t)i = √ e + e √ e + e
2 2 2 2 2
2 1
= + √ cos(ω0 t)
8 2 2
Donc :
5 1
P (b) = |hu3 |ψ(t)i|2 + |hq2 |ψ(t)i|2 = + √ cos(ω0 t)
8 2 2
– La probabilité de trouver la valeur −b :
3 1
P (−b) = 1 − P (b) = |hq3 |ψ(t)i|2 = − √ cos(ω0 t)
8 2 2
On considère un système physique S dont l’espace des états, à deux dimensions, est
rapporté à la base orthonormée formée par les deux kets B = {|+i , |−i} . Soient les
observables Sx , Sy et Sz définies par leurs actions sur les vecteurs |+i et |−i :
Sx |+i = ~
2
|−i , Sx |−i = ~
2
|+i
i~ i~
Sy |+i = 2
|−i , Sy |−i = 2
|+i
−~
Sz |+i = ~
2
|+i , Sz |−i = 2
|−i
2. Le système S supposé fixe (énergie cinétique nulle), est placé dans un champ
magnétique constant parallèle à Oz, B ~ = B~ex ; l’hamiltonien d’interaction H du
système avec le champ magnétique est alors H = ωSz , où ω est une constante
réelle. A l’instant t = 0 , le système est dans l’état :
1 1
|ψ(0)i = √ |+i + √ |−i
2 2
(a) Calculer les valeurs moyennes hSx i , hSy i et hSz i dans l’état |ψ(0)i .
(b) Déterminer l’état |ψ(t)i de la particule à tout instant ultérieur t > 0.
(c) Calculer les valeurs moyennes hSx i , hSy i et hSz i dans l’état |ψ(t)i.
d
3. (a) En utilisant le théorème d’Ehrenfest, calculer : dt
hSy i, dtd hSy i et d
dt
hSz i
(b) Trouver les équations différentielles de second degré vérifiées par hSx i et
hSy i . Résoudre ces équations et retrouver le résultat de la question (2 − c).
En donner une interprétation géométrique.
4.3.4 Solution 2
On considère un système physique S dont l’espace des états, à deux dimensions, est
rapporté à la base orthonormée formée par les trois kets B = {|+i , |−i}
D’où :
[Sx , Sy ] = i~Sz
De même :
[Sy , Sz ] = i~Sx ; [Sz , Sx ] = i~Sy
2) L’hamiltonien d’interaction H de la particule avec le champ magnétique est :
H = ωSz , où ω ∈ R
Donc: !
−i ωt S 1 1
|ψ(t)i = e ~ z √ |+i + √ |−i
2 2
Or, les vecteurs |+i et |−i sont des vecteurs propres de l’opérateur pour les
valeurs propres respectives ~2 et ~2 .
Donc, ces vecteurs sont aussi vecteurs propres de l’opérateur U (t, 0) pour les
ωt ωt
valeurs propres suivantes : e−i 2 et ei 2 respectivement. Donc :
1 ωt 1 ωt
|ψti = √ e−i 2 |+i + √ ei 2 |−i
2 2
~
=⇒ hSx i = cos(ωt)
2
! ωt !
i ωt −i ωt
0 −i e−i 2
? hSy i = ~
e 2 e 2 ωt = ~4 i (−eiωt + e−iωt )
4 i 0 ei 2
~
=⇒ hSy i = sin(ωt)
2
! ωt !
i ωt −i ωt
1 0 e−i 2
? hSz i = ~
e 2 e 2 ωt = ~4 (1 − 1)
4 0 −1 ei 2
=⇒ hSz i = 0
3) a) D’après le théorème d’Ehrenfest, l’évolution de la valeur moyenne de
l’observable dans le temps est donnée par :
* +
d 1 ∂Su
hSu i = h[Su , H]i +
dt i~ ∂t
Par conséquent,
d ω ω d
hSx i = h[Sx , Sz ]i = − i~ hSy i = −ω hSy i =⇒ hSx i = −ω hSy i (4.43)
dt i~ i~ dt
d ω ω d
hSy i = h[Sy , Sz ]i = i~ hSy i = ω hSy i =⇒ hSy i = ω hSy i (4.44)
dt i~ i~ dt
d ω d
hSz i = h[Sz , Sz ]i = 0 =⇒ hSz i = 0 (4.45)
dt i~ dt
d
hSz i = 0 =⇒ hSz i = const = hSz i0 =⇒ hSz i = 0
dt
~ ~
h~Si = hSx i~ex + hSy i~ey = cos(ωt)~ex + sin(ωt)~ey
2 2
c) Interpretation physique :
Ce mouvement de précession d’un moment cinétique autour d’un champ mag-
nétique constant est appelé précession de Larmor.
— Niels Bohr
N |φν i = ν |φν i
Propriétés :
◦ a |φ0 i = 0
Démonstration :
• On suppose que ν n’est pas un nombre entier naturel. Il existe n un entier naturel
tel que n < ν < n + 1.
On a |φν i , a |φν i , ..., an |φν i sont des kets propres de N associés respectivement
aux valeurs propres ν, ν − 1, ...., ν − n avec ν − n > 0 (propriété 1).
De plus, an+1 |φν i est aussi ket propre de N associé à la valeur propre ν − n − 1.
Ce qui implique que la valeur propre ν − n − 1 est nécessairement positive. Ceci est
en contradiction avec l’hypothèse que ν < n + 1.
D’ù la conclusion que ν est un nombre entier naturel.
c- Valeurs propres de H :
Les valeurs stationnaires de l’énergie d’un O.H(1) sont quantifiées. Elles s’écrivent :
1
En = ~ω(n + )
2
Remarques :
hφn+1 |φn+1 i = 1 = |cn+1 |2 hφn | aa+ |φn i = |cn+1 |2 hφn | (N + 1) |φn i = |cn+1 |2 (n + 1)
d’où
1
cn+1 = √
n+1
donc les représentations matricielles de ces opérateurs qu’on va les noter avec ac+ , ab, N
c
et H s’écrivent:
c
0 1 √0 0 0 0 0 0 1 √0 0 0 0 0
0 0 2 √0 0 0 . 0 0 2 √0 0 0 .
0 0 0 3 √0 0 . 0 0 0 3 √0 0 .
0 0 0 0 4 0 . 0 0 0 0 4 0 .
ab = , ab = ,
.. .. .. ..
. .
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
√. √.
. . . . . ... n . . . . . ... n
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 E0 0 0 0 0 0
. .
0 1 0 0 0 . 0 0 E 0 0 0 . 0
1
0 0 2 0 0 . 0 0 0 E 0 0 . 0
2
c = 0 0 0 3 0 0
. 0 0 0 E3 0 . 0
N , c=
H .
.. ..
0 0 0 0 4 . 0 0 0 0 0 E4 . 0
..
..
.
. . . ... . 0
. . . . ... . 0
0 0 0 0 0 0 n 0 0 0 0 0 0 En
1. Annexe A
8 π ν2
ρ(ν) = (A3)
c3
on cherche alors a et u(ν, T ). Or, par définition, l’énergie de chaque oscillateur har-
monique s’écrit dans le cadre classique par
Z +∞ Z +∞ Z +∞
hEi = E dN = P (E) E d E = a E e−E/kB T d E (A4)
0 0 0
Or
Z +∞
a e−E/kT d E = 1 probabilité totale égale à 1 (A6)
0
8 π ν2
u(ν, T ) = .kB T
c3
On remarque que la variation de u(ν, T ) se comporte comme ν 2 , ce qui explique bien
l’allure expérimentale du corps noir MAIS seulement à faibles fréquences ν. À hautes
fréquences, la densité d’énergie diverge, et aussi l’énergie totale U (T )
Z +∞
8π Z +∞
U (T ) = u(ν, T )d ν = 3 .kB T ν 2 d ν −→ +∞ (A7)
0 c 0
a e−βEn En avec kB T = β −1
X X
hEi = En P (En ) =
n n
−βEn
X
= ae En avec En = n h ν
n
n a h ν e−βn h ν
X
= (A8)
n
avec
1
a e−βn h ν = 1 =⇒ a = P
X X
P (En ) = (A9)
n n n e−βn h ν
Donc
n h ν e−βn h ν
P
n N
hEi = P −βn h ν = (A10)
ne D
dD
n h ν e−β n h ν = −N
X
=− (A14)
dβ n
donc
1 dD d
hEi = − = − ln(D)
D dβ dβ
d 1 d
= ln = ln 1 − e−β h ν
dβ D dβ
−β h ν
+h ν e
= (A15)
1 − e−β h ν
Finalement
hν
hEi = (A16)
e−β h ν −1
8 π ν2 hν
u(ν, T ) = . −β h ν (A17)
c 3 e −1
Par ailleurs, une étude asymptotique de u(ν, T ) permet de lister les deux points suivants
:
soit,
∗
~ ~j(~r, t) = − ~ 2im ψ ∗ ∂ψ + ψ ∂ψ = − ∂ ψ ∗ ψ
∇. (A30)
2im ~ ∂t ∂t ∂t
d’où l’équation de conservation :
∂ ~ ~j(~r, t) = 0
ρ(~r, t) + ∇. (A31)
∂t
~ et ∇.
Les symboles ∇f ~ ~j désignent respectivement le gradient et la divergence.
~ ∂f ∂f ∂f
∇f = ~ex + ~ey + ~ez (A32)
∂x ∂y ∂z
~ ~j = ∂jx + ∂jy + ∂jz
∇. (A33)
∂x ∂y ∂z
à une dimension, on a :
∂ ∂
ρ(x, t) + jx (x, t) = 0 (A34)
∂t ∂x
dont l’atome d’azote occupe le sommet et les trois atomes d’hydrogène forment la base,
en forme de triangle équilatéral. Les chimistes s’intéressent, en général, à un mouvement
particulier des atomes de cee molécule, dans lequel la molécule possède deux états
d’équilibres définis par la position de l’atome d’azote N par rapport à la base, formé
par les 3 atomes d’hydrogène. En effet, les liaisons atomiques présentes au sein de la
molécule forment un double puits de potentiel qui laisse entrevoir deux minimas et donc
deux positions d’équilibres, symétriques.
En imaginant que seul l’azote est mobile, tout en l’effectuant une masse réduite µ qui
tient compte de ce mouvement relatif. La forme de la fonction potentielle qui détermine le
mouvement de l’azote est représentée sur la figure 1.4 ci-dessous
Du point de vue de la mécanique classique, la molécule ne peut passer d’un état à l’autre.
C’est-à-dire que si l’atome d’azote est d’un côté du plan, il y restera puisque celui-ci se
trouve à l’équilibre. Or l’expérience a montré que la molécule passait d’un état à l’autre
et donc que l’atome d’azote franchissait effectivement la barrière de potentiel, cela par
effet tunnel.
Toujours dans le contexte quantique, et comme la fonction potentielle est paire, la fonction
d’onde doit avoir une symétrie définie, paire (symétrique) ou impaire (antisymétrique).
Alors on peut étudier ce comportement en construisant la fonction d’onde associé au
système physique. D’après le principe de superposition, l’état d’un tel système peut être
exprimé comme la combinaison linéaire de tous les états possibles du système (états
propres).
1
Ψn (x, t) = √ Ψn,S (x, t) + Ψn,A (x, t)
2
où Ψn,S (x, t) est la fonction d’onde symétrique du système tandis que Ψn,A (x, t) est la
fonction d’onde antisymétrique du système, et les deux forment un système de fonction
dit complet. C’est-à-dire que le système ne peut être que dans un des deux états ou dans
une combinaison linéaire de ces deux états.
Microscopie à effet tunnel
Le microscope à effet tunnel, peut être schématisé par deux conducteurs, un est une
surface horizontale à étudier tandis que le second est une pointe verticale (en or ou
platine), dont l’extrémité est constituée par un atome (dans le cas idéal). Physiquement
Figure 1.5: Microscope à effet tunnel (STM pour Scanning tunneling microscope)
parlant, ces deux conducteurs peuvent être décrits par deux marches de potentiel qui se
Figure 1.6
pointe est située à une distance de l’ordre de quelques angströms de la surface métallique
que l’on souhaite étudier. Entre celle-là et la surface on applique une d.d.p de l’ordre de
quelques millivolts à quelques volts. Il apparaît un très faible courant électrique (de l’ordre
de ou inférieur au nanampère) dû à la circulation des électrons dans le métal en arrivent
à son extrémité (sa surface). Tout se passe comme s’ils sortaient du matériau avant d’y
revenir.
Pour faire court, le microscope à effet tunnel permet la construction d’objets atome par
atome. C’est le microscope à effet tunnel qui, en 1990, permit à des chercheurs d’IBM
avec 35 atomes de xénon sur une surface de nickel.
2. Annexe B
[3] Claude Cohen-Tannoudji, Bernard Diu, Franck Laloë, “Mécanique quantique. Tome I,”
EDP Sciences/CNRS Éditions.(2018), 930/954
[5] Claude Cohen-Tannoudji, Bernard Diu, Franck Laloë, “Mécanique quantique. Tome II,”
EDP Sciences/CNRS Éditions. ISBN 13 "9782759822867"(2018), 704/698
[6] Claude Cohen-Tannoudji, Bernard Diu, Franck Laloë, “Mécanique quantique. Tome III,”
EDP Sciences/CNRS Éditions. ISBN 10 "275982151X"(2017), 792/794
[7] Victor Mikhailovich Galitsky, Boris Mikhailovich Karnakov, Vladimir Il’yich Kogan, “La
mécanique quantique : problèmes résolus. Tome 2,” Publication : Les Ulis. Collection
: Grenoble sciences
[10] https://uel.unisciel.fr/chimie/strucmic/strucmic_ch01/co/strucmic_ch01.
html
107