Chorioméningite Lymphocitaire

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C

Liberté  Égalité  Fraternité

HORIOMÉNINGI TE
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
MINISTÈRE
DE L’ALIMENTATION,
DE L’AGRICULTURE
ET DE LA PÊCHE

MINISTÈRE
DU TRAVAIL,
DES RELATIONS SOCIALES,
DE LA FAMILLE,
DE LA SOLIDARITÉ

LYMPHOCY TAIRE
ET DE LA VILLE

MINISTÈRE
DE LA SANTÉ
ET DES SPORTS

MINISTÈRE
DE L’ÉCOLOGIE,
DE L’ÉNERGIE,
DU DÉVELOPPEMENT
DURABLE
ET DE LA MER
QUEL AGENT RESPONSABLE ?
Virus de la chorioméningite lymphocytaire, de la famille des Arenaviridae.

QUELLE MALADIE CHEZ L'HOMME ?

QUELLE MALADIE CHEZ L'ANIMAL ? Épidémiologie


Transmission de la chorioméningite lymphocytaire
Épidémiologie Principalement :
Espèces pouvant être infectées par le virus  Par morsure ou par contact de la peau lésée ou
de la chorioméningite lymphocytaire des muqueuses avec des déjections ou de la salive
 Espèces transmettant la maladie : souris de rongeurs infectés.
commune ou souris grise ainsi que les rongeurs  Par inhalation d’un aérosol de poussières contaminées,
de laboratoire et les rongeurs familiers (souris, lors d’un contact étroit avec des rongeurs infectés.
hamster, cobaye, rat, écureuil…).  Plus rarement par voie digestive à partir de
 Espèces pouvant être contaminées sans la consommation d’eau ou d’aliments contaminés par
la transmettre : chien, chat, ruminants… des déjections de rongeurs.
Distribution géographique et fréquence Fréquence des cas
des cas de chorioméningite lymphocytaire Maladie rare. Cas exceptionnels en France.
Répartition mondiale. Activités professionnelles à risque
Fréquence non connue chez les rongeurs Toutes celles exposant à un contact étroit avec
de compagnie. des rongeurs infectés ou leurs déjections, notamment :
Transmission de la chorioméningite lymphocytaire  Eleveurs de rongeurs.
L’infection survenue chez l’adulte est transitoire,  Personnels des animaleries d’animaux de compagnie
alors que l’infection survenue in utero ou autour ou de laboratoire de recherche.
de la naissance persiste toute la vie de l’animal.  Vétérinaires.
Chez les animaux infectés, le virus est excrété en  Personnels de laboratoires où l’on manipule le virus.
grande quantité dans les sécrétions nasales, la
salive, le lait, la semence, les fèces, et surtout l’urine. Symptômes et évolution
La contamination animale se fait donc :
 Durée d’incubation de 1 à 2 semaines.
 par morsure ou par contact de la peau lésée ou
 Généralement sans symptôme.
des muqueuses,
 Parfois :
 par inhalation d’aérosols,
 Forme bénigne ressemblant à une grippe.
 par voie digestive.
 Forme méningée : fièvre puis symptômes de méningite,
guérison sans séquelle.
Symptômes
 Chez la femme enceinte, l’infection peut entraîner
 Généralement sans symptôme. un avortement mais aussi des malformations graves de
 Parfois symptômes nerveux et mort rapide. l’enfant à naître.

Contact (peau lésée), morsure

on
Inhalati
sée),
(peau lé
Contact

déjections
QUELLES MESURES QUELLE CONDUITE À TENIR
COLLECTIVES DE PR ÉVENTION ? POUR ÉVITER D' ÊTRE CONTAMIN É ?
Mesures générales de prévention Réduire les sources de
Pour les rongeurs, dans les élevages et animaleries contamination possibles
 S’approvisionner de préférence en animaux dans  Limiter les risques de griffure et morsure
des élevages réalisant un dépistage régulier de l’infection. (contention correcte des rongeurs).
 Prévenir tout risque de contact direct ou indirect entre  Port de gants pour manipuler rongeurs, cages,
rongeurs d’élevage et rongeurs sauvages (souris). litières, déjections, cadavres.

Pour l’homme Respecter les règles d'hygiène


Hygiène générale de l’élevage
 Lutter contre la présence de rongeurs (souris) : éviter  Se laver les mains (eau potable et savon)
de les attirer (dépôts de nourriture, locaux encombrés…). systématiquement :
Dératiser régulièrement.  Après contact avec les animaux,
 Limiter l’exposition aux poussières lors du nettoyage les déchets ou les déjections animales.
des locaux : aérer, utiliser un aspirateur.  Avant les repas, les pauses, en fin de
 Nettoyage et désinfection réguliers des locaux, des matériels journée de travail.
et des cages (voir « liste des désinfectants autorisés » et  Ne pas boire, manger et fumer sur les lieux
« usages » sur http://e-phy.agriculture.gouv.fr). de travail.
 Elimination des litières après les avoir humidifiées pour éviter  Si plaie, laver, savonner, puis rincer.
toute émission de poussières, dans un local suffisamment Désinfecter et recouvrir d'un pansement
aéré. imperméable.
 Stockage des cadavres dans conteneur au froid.  Vêtements de travail, gants, bottes : nettoyer
régulièrement. En fin de journée, changer de
Formation et information des salariés vêtements.
 Risques liés à la chorioméningite lymphocytaire, hygiène,
mesures collectives et individuelles de prévention. De plus, quand la maladie animale
 Manipulation et contention des rongeurs.
est mise en évidence
Mise en place de moyens appropriés, notamment :  Renforcer les consignes d’hygiène :
 Eau potable, savon, moyens d’essuyage à usage unique  port obligatoire des gants pour manipuler
(essuie-tout en papier…) et trousse de première urgence rongeurs, cages, litières, déjections, cadavres.
(contenu défini avec le médecin du travail).  port de masque et lunettes de protection
 Armoires-vestiaires distinctes (vêtements de ville/vêtements pour changer les litières.
de travail), pour éviter la contamination des effets personnels.  Ne pas confier la manipulation des rongeurs
 Vêtements de travail et équipements de protection et des litières aux femmes enceintes et aux
individuelle : appropriés, en bon état, propres et personnes immunodéprimées.
bien entretenus.

En cas de maladie animale QUE FAIRE QUAND ON CRAINT


D'AVOIR ÉTÉ CONTAMIN É ?
 Rechercher l’origine de la contamination et éliminer les lots
de rongeurs infectés. En cas de symptômes (syndrome grippal) après
 Renforcer l’hygiène et notamment les mesures de un contact étroit avec des rongeurs, consulter
désinfection. un médecin et lui préciser votre profession.
 Renforcer les mesures de protection contre les souris
et autres rongeurs sauvages.
Code du travail : articles R. 4421-1 à R. 4427-5
Arrêté du 4 novembre 2002 fixant les procédu-
QUEL STATUT DE LA MALADIE ? res de décontamination et de désinfection à
mettre en œuvre pour la protection des travail-
 Santé animale : ce n’est pas une maladie animale réputée contagieuse. leurs dans les lieux où ils sont susceptibles
d'être en contact avec des agents biologiques
 Santé publique : ce n’est pas une maladie humaine à déclaration obligatoire. pathogènes pouvant être présents chez des ani-
 La maladie ne fait pas l’objet d’un tableau de maladie professionnelle à maux vivants ou morts, notamment lors de l'éli-
ce jour. mination des déchets contaminés, ainsi que les
mesures d'isolement applicables dans les
 Le virus de la chorioméningite lymphocytaire est classé en groupe de locaux où se trouvent des animaux susceptibles
danger 3 pour les souches neurotropes et en groupe de danger 2 pour d'être contaminés par des agents biologiques
les autres souches (R.4421-3 du code du travail). des groupes 3 ou 4 (J.O. 13 décembre 2002).

Document élaboré avec la collaboration de Jean-Pierre GANIERE, Professeur à l’école nationale vétérinaire de Nantes

Ministère de l’agriculture et de la pêche


Secrétariat général
Service des affaires financières, sociales et logistiques Novembre 2009
Maquette : Bureau des moyens logistiques

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