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Table des matières

INTRODUCTION .............................................................................................................................. 1
PHASE CONCEPTUELLE ................................................................................................................... 2
I. Problématique: ............................................................................................................................... 3
II. But de recherche : ........................................................................................................................... 5
III. Question de recherche : .................................................................................................................. 5
IV. Recensions des écrits :................................................................................................................... 6
1. Définitions des concepts : .......................................................................................................... 6
2. Historique de l’autoformation :................................................................................................ 10
3. Méthodes et techniques d’autoformation : ............................................................................. 11
4. Les avantages de l’autoformation: ........................................................................................... 15
5. Les inconvénients de l’autoformation :.................................................................................... 20
6. Facteurs entravant l’autoformation : ....................................................................................... 20
V. Cadre de référence : ..................................................................................................................... 31
PHASE METHODOLOGIQUE .......................................................................................................... 32
I. Les Méthodes ............................................................................................................................... 33
1. Devis de recherche: .................................................................................................................. 33
2. Les considérations éthiques : ................................................................................................... 36
PHASE EMPIRIQUE........................................................................................................................ 37
I. Présentations des résultats : ........................................................................................................ 38
1. Présentation des résultats du questionnaire : ......................................................................... 38
2. Discussion des résultats : ......................................................................................................... 54
3. Forces et limites d’étude : ....................................................................................................... 56
Suggestions : ................................................................................................................................. 57
Conclusion : .................................................................................................................................. 58
Références bibliographique ......................................................................................................... 59
Annexes ........................................................................................................................................ 60

INTRODUCTION
PHASE
CONCEPTUELLE
I. Problématique:
À travers le monde la question de la formation des acteurs intervenant à tous les
niveaux de développement est semble-t-il un élément crucial dans la quête d’un
capital humain de qualité. En effet un travailleur bien formé peut être un gage d’une
bonne exécution de la tâche confiée. Le travailleur peut être aussi un vecteur de
formation pour ses collaborateurs qui peuvent apprendre de lui. Il peut également
contribuer à un rendement de qualité de l’établissement.

Pourtant, toute formation, quelle que soit sa qualité, ne peut résister à l'épreuve du
temps et ne peut non plus être complète. Tout au long de la vie, l’homme a besoin de
compléter sans cesse sa formation.

Newstrom, estimait à 40 % de conservation des connaissances /compétences tout juste


après une formation, 25 % 6 mois après et seulement 15 % un an après la formation.
Saks a abouti à des résultats similaires et démontrait que le taux de rétention des
connaissances / compétences est de 62 % juste après une formation, 44 %, 6 mois
après et de 34 % une année après la formation. (Faulx, 2013)

Pour l'autoformation, également appelée auto-apprentissage ou auto-éducation, se


réfère au processus par lequel une personne prend l'initiative et la responsabilité de
planifier, organiser et diriger son propre apprentissage. Contrairement à
l'apprentissage formel qui se déroule dans un cadre éducatif traditionnel,
l'autoformation repose sur l'indépendance de l'apprenant. Cela peut inclure
l'acquisition de nouvelles connaissances ou compétences, souvent à travers la
consultation de ressources éducatives, la participation à des cours en ligne, la lecture
de livres, la réalisation de projets personnels, ou d'autres activités qui favorisent le
développement individuel. L'autoformation nécessite une forte motivation intrinsèque,
la capacité de fixer des objectifs d'apprentissage personnels et la discipline nécessaire
pour suivre ces objectifs sans la supervision directe d'un enseignant. (Joffre
Dumazedier 2003)
Selon une recherche sur (le développement des formations en ligne favorise-t-il
l'autoformation des apprenants), Environ 95% des stagiaires ont exprimé une intention
positive de continuer à se former sur le sujet, ce qui montre un fort intérêt et une forte
motivation pour l'autoformation. L'option la plus choisie est "Oui, plan de formation",
suivie de "Oui, à l'aide de tutoriel Internet". Les options "Non, pas du tout" et "je ne
sais pas" sont les moins choisies. ( Céline Brégère 2022)

En effet la question de l’autoformation dans le cadre de la formation continue des


infirmiers. Ce sont les formations qui mobilisent l’individu au-delà d’une journée de
travail, qu’elles soient assorties d’un diplôme ou non, et non pas les formations de
court délai, ne demandant pas un effort particulier. Les cours en ligne, la pratique
réflexive, apprendre par les pairs, s’approprier les résultats des données probantes par
la lecture des articles scientifiques, participer aux ateliers de renforcement de
capacités. constituent des exemples d’autoformation.( Dunod 2012 )

Dans le domaine de sante , la formation a pour objet de mener l'étudiant infirmier vers
la professionnalisation en lui permettant de développer ses capacités d'analyse, de
décision et de prise en charge de toute situation de santé dans le cadre du rôle qu'il est
mené à assumer. L'étudiant travaillera à renforcer son bagage de qualification à
travers ses savoirs théoriques et méthodologiques, ses savoir-faire mais également ses
capacités relationnelles et sa gestion émotionnelle qui lui permettront autonomie et
responsabilité dans le champ de sa fonction. Le développement de l'éthique
professionnelle et de la réflexion clinique offriront à l'étudiant la possibilité d'un
positionnement critique et adapté dans sa confrontation aux situations
nouvelles.(ARSI 2011)

Pour soutenir la culture de la formation continue, en 1995, la commission européenne


préconise un apprentissage permanent. L'individu a le devoir de se former, il doit
fournir un effort pour se mettre à jour et rehausser ses compétences afin de rester
compétitif dans la société de la connaissance (Périgault, 2014).
Dans la même tendance, au Canada, chaque infirmière doit participer à un minimum
de 20 heures d’activités de formation continue annuellement à partir du 1er janvier
2012 comprenant au moins 7 heures d’activités accréditées. (OIIQ, 2011).

Les infirmiers confrontés à des demandes croissantes en termes de charge de travail


et de responsabilités, peuvent parfois avoir du mal à consacrer le temps nécessaire à
l’auto formation. De plus, le vieillissement de la population et l'émergence de
nouvelles maladies imposent des défis complexes, nécessitant des compétences
spécialisées qui peuvent ne pas être pleinement intégrées dans la formation initiale des
infirmiers. Les pressions économiques et les contraintes de personnel peuvent
également entraîner des conditions de travail stressantes, affectant la qualité de la
prestation des soins. Pour atténuer cette diminution de compétence, il est crucial de
mettre en place des programmes de formation continue, de favoriser un
environnement de travail favorable à l'apprentissage et d'encourager la collaboration
interprofessionnelle pour garantir des soins de haute qualité. ( Robert Holcman 2018)

Au cours de nos stages dans certains service de l’hôpital Mohammed V de Tanger,


nous avons remarqué qu’il y a une diminution des connaissances chez les
professionnelles infirmiers qui perdus des notions théoriques et pratiques à cause de la
routine , et comme nous le savons, dans le domaine de la santé, il y a toujours de
nouvelles technologies et de nouveaux développements, mais malgré cela, nous avons
remarqué que la plupart des infirmières anciens ne mettent pas à jour leurs
informations et conservent les anciennes.

II. But de recherche :


Déterminer les facteurs entravent l’autoformation des infirmiers au niveau de de
l’hôpital Mohammed V Tanger.

III. Question de recherche :


Quels sont les facteurs entravent l’autoformation des infirmiers au niveau de l’hôpital
Mohammed V de Tanger ?
IV. Recensions des écrits :

1. Définitions des concepts :


Formation :

 Selon l’OMS, la formation est un processus qui donne et développe un savoir,


des qualifications ou des comportements, afin de répondre à certaines
exigences. Dans ce contexte, la formation est liée au descriptif de poste et à
l'évaluation des compétences, elle cherche à résoudre des manquements
identifiés sur certaines tâches réalisées par l'employé. Les compétences
devraient être réévaluées après toute formation spécifique liée au poste.
 Période au cours de laquelle une personne acquiert un ensemble de
connaissances et / ou d’habiletés incluant l’ensemble des moyens par lesquels
ces connaissances lui sont communiquées et les habiletés sont acquises.( Henri
Boudreault Ph. D)
 Action de donner à quelqu'un, à un groupe, les connaissances nécessaires à
l'exercice d'une activité : La formation des cadres. (LAROUSSE, 2015)

Formation initiale :

 La formation initiale a été développée spécifiquement pour les étudiants. Elle


aboutit à l’exercice d’une profession ou à un perfectionnement via une
poursuite d’études pour les programmes PGE (Bac+5), Licences (Bac+3), et
Masters spécialisés qui apportent une spécialisation et une montée en
compétences dans le management.
 La formation initiale fait référence à l'apprentissage et à l'acquisition de
compétences qui se déroulent au début d'une carrière ou d'une profession. Il
s'agit d'une phase d'instruction formelle conçue pour préparer les individus à
occuper un poste spécifique, souvent en fournissant les connaissances
fondamentales et les compétences de base nécessaires à leur domaine d'activité.
 dans le domaine des soins de santé, la formation initiale d'un infirmier pourrait
comprendre des études en sciences infirmières à l'université ainsi que des
stages cliniques pour développer des compétences pratiques. Dans le contexte
professionnel, la formation initiale peut également être appelée "formation de
base" ou "formation initiale professionnelle". (ARSI 2006)

Formation professionnelle :

 La formation professionnelle, constituée de l’ensemble des programmes


d’études professionnelles est régie par la Loi sur l’instruction publique, le
Régime pédagogique de la formation professionnelle et l’Instruction de la
formation professionnelle, et est offerte aux jeunes et aux adultes. Les
fonctions de travail associées à ces programmes sont d’un niveau de
complexité moindre que celles associées aux programmes d’études techniques.
Les programmes de formation professionnelle sont dispensés par des
établissements d’enseignement secondaire : centres de formation administrés
par les commissions scolaires; établissements privés. Une formation
professionnelle mène à l’exercice d’un métier spécialisé ou semi-spécialisé.
(Québec , 2005)

Formation continue :

 La formation continue est un processus d'apprentissage qui intervient après la


période initiale d'éducation ou de formation professionnelle. Elle vise à
actualiser, approfondir ou élargir les connaissances, compétences et aptitudes
d'une personne dans son domaine d'activité.
 La formation continue, c’est la petite sœur de la formation initiale. Elle n’a pas
le même format, pas la même durée, pas le même contenu et ne cible pas les
mêmes personnes. Mais son objectif reste le même : se former !( Anne-Sophie
Cornut 2021)

Auto formation :

Plusieurs définitions de l’autoformation abondent la littérature :

 Plusieurs termes tels que la formation tout au long de la vie, l’autodidaxie, la


formation autorégulée, la formation ouverte et à distance (FOAD) et le e-
learning sont des termes utilisés pour souvent désigner l’autoformation.
 Selon Bonvalot (Demaizière, 2000) S’auto former, c'est se former soi-même, à
partir de ses expériences appréhendées de manière critique. Ceci signifie
d’abord qu’une telle formation n’est pas dirigée par un autre que le sujet qui se
forme ; ensuite que la formation n’est pas laissée au hasard: c’est le sujet lui-
même qui se forme. L’autoformation, est un processus finalisé, contrôlé, régulé
par celui-là même qui se forme.
 Pour l’AGRAF, l’autoformation est un processus d’engagement de la personne
qui structure ses apprentissages dans ses interactions avec son milieu social,
qu’il soit formel ou informel dans une perspective de production de savoir et de
construction de soi (Clénet, 2013).
 Dumazedier (1961) (Périgault, 2014), quant à lui, définit l’autoformation
comme une pratique de développement autonome d’un apprenant, qui
approfondit son expérience par la recherche de connaissances et rend concret
les connaissances acquises par une application dans la pratique.
 Rieunier et Raynal (2005) apportent une nuance: l’autoformation n’est pas
toujours un dispositif choisi de façon délibérée par un travailleur qui exerce son
autonomie; il peut s’agir d’un dispositif de formation utilisé par dépit, en
l’absence de ressources ou de soutien d’une organisation, pour la formation.

Facteur :
 Un facteur est un élément, une composante ou une variable qui a une influence
sur un phénomène, un processus ou un résultat. Dans divers domaines, un
facteur peut être une condition, une variable indépendante, ou une composante
qui contribue de manière significative à un événement ou à une situation
donnée. Les facteurs peuvent être identifiés et étudiés dans le cadre de
différentes disciplines, telles que les sciences naturelles, les sciences sociales,
les mathématiques, la médecine, l'économie, etc.( Jean-Louis Berger 2021)

Infirmier :

 Selon le Code français de la santé publique, « est considérée comme exerçant


la profession d'infirmière ou d'infirmier toute personne qui donne
habituellement des soins infirmiers sur prescription ou conseil médical, ou en
application du rôle propre qui lui est dévolu. L'infirmière ou l'infirmier
participe à différentes actions, notamment en matière de prévention,
d'éducation de la santé et de formation ou d'encadrement » (CSP, 2005)
 Selon comité OMS d’experts des soins infirmiers, l’infirmières est la
personne qui ayant suivi un enseignement infirmier de base , est apte et
habilitée à assumer dans son pays la responsabilité de l'ensemble des soins
infirmiers que requièrent la promotion de la santé, la prévention de la maladie
et les soins aux malades.
 Le concept infirmier est un terme qui désigne l'ensemble des connaissances,
des compétences, des valeurs et des pratiques propres à la profession
infirmière. Il s'agit d'un concept complexe et dynamique, qui évolue en
fonction des besoins de santé des personnes, des avancées scientifiques, des
contextes socio-culturels et des cadres réglementaires.
 Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les soins infirmiers sont « les
soins prodigués de façon autonome ou en collaboration avec d’autres
professionnels de la santé, à des individus de tout âge, à des familles, à des
groupes et à des communautés – malades ou bien portants – quel que soit le
cadre »

2. Historique de l’autoformation :
 Déjà au XVIIIe siècle Condorcet préconisait « l’art de se construire soi-même
». Au sein de la pédagogie moderne, c’est dans les années 1970 que
l’autoformation a fait son entrée, par le biais de la psychologie et de la
sociologie. Plusieurs théoriciens, principalement en France, aux États-Unis et
au Canada ont contribué à faire évoluer ce concept, que nous avons défini dans
un article précédent intitulé Autoformation 101. Pour prendre la mesure de sa
complexité et de sa richesse, nous vous proposons ici un aperçu de quelques-
uns des moments charnières de son évolution, retracés pour la plupart dans
l’ouvrage L’autoformation : pour apprendre autrement de Nicole Anne
Tremblay.
 Avant 1960 , l’autodidaxie en Grèce antique. Socrate et Platon valorisaient cet
effort qu’ils percevaient comme une forme de sagesse. Toujours en usage, c’est
le terme « autodidacte », du grec ancien autodidaktos signifiant « qui enseigne
à lui-même », qui a le premier servi à traduire cette réalité. Avant la
scolarisation obligatoire. Le recours à l’autodidaxie a été pour certains la
solution à une scolarité insuffisante. Si l’histoire compte plusieurs autodidactes
célèbres, il faut savoir que ce moyen de développement de soi,
d’accomplissement professionnel ou encore d’émancipation a émergé dans
toutes les couches de la société.
 Pionnier canadien : du terme « autoformation » à la notion de projet. En 1967,
le Canadien Allen Tough publie sa thèse Learning without a teacher dans
laquelle il présente les dimensions de la « formation par soi-même » et utilise
le terme « autoformation ». Dans son ouvrage phare The Adult’s Learning
Projects, paru en 1971, Tough se penche sur les apprentissages des adultes en
dehors des cadres institutionnels et met en lumière l’importance de la notion de
projet dans leur apprentissage qu’il définit comme un effort majeur et
intentionnel de gagner des connaissances ou un savoir-faire.( Catherine
Meilleur 2019)

3. Méthodes et techniques d’autoformation :


Liste de méthodes associées à différentes situations éducatives

 Explication des méthodes et techniques d’autoformation les plus couramment


utilisées :

L’apprentissage par problèmes (problem-based learning) :

 Cette mégaméthode a été introduite par l’École de médecine de l’Université


McMaster (Ontario), en 1969. Les critères d’admission favorisent des étudiants
ayant des expériences diverses et intéressés à prendre une part active dans leur
apprentissage. L’apprentissage s’organise autour de petits groupes dirigés par
un tuteur. Sous la conduite d’un membre de la Faculté, les étudiants doivent
trouver les solutions à divers problèmes, identifier les ressources qui les y
aideront et anticiper les conséquences des solutions trouvées. La participation
de chacun à la vie du groupe est également considérée. L’approche est dite «
centrée sur le patient ».
 Prendre en compte le grand nombre de variables à considérer lors d’un
diagnostic. Arriver le plus tôt possible à faire les liens entre la théorie et la
pratique. Développer chez chaque candidat le souci de sa formation continue.
 Les ateliers pédagogiques personnalisés : Méthode adaptée par le
ministère de la Formation professionnelle, en France, et qui vise à « assurer
une formation générale et une culture technique de base par une démarche
personnelle d’apprentissage se caractérisant par :
1) l’autoformation à partir d’outils mis à disposition ;
2) le soutien personnalisé assuré par des formateurs et personnes ressources.
Cette démarche se concrétise par la signature d’un contrat d’objectifs entre le
jeune et la structure support de l’APP » (Cahier des charges annexé à la
circulaire du 13 mars 1986, p. 1, cité par Galvani, 1991, p. 70).
 Les cours par prescriptions individuelles : Enseignement ou, plus
généralement, action éducative dispensés auprès d’un sujet en particulier selon
les besoins diagnostiqués (certains parlent parfois de « remédiation »). Faire
bénéficier chaque apprenant d’une analyse approfondie de son profil du début à
la fin du cours. Personnaliser l’enseignement. Suivre l’évolution de
l’apprenant. Permettre à l’apprenant d’atteindre, dans un ordre déterminé, tous
les objectifs d’un cours.
 Le stage : Période de formation pratique en milieu de travail. Mise en
application des connaissances acquises. Permettre à un étudiant de faire le
transfert de l’acquis scolaire et de se mesurer personnellement aux exigences
du métier, sur le terrain. Assurer le développement professionnel dans un
encadrement qui facilite la transition.
 Il y a aussi des méthodes et des techniques actives, interactives et réflexives, qui
favorisent la compréhension, la mémorisation, l'application et la transférabilité des
connaissances et des compétences. Par exemple, on peut utiliser des méthodes
telles que :
 La lecture active : Qui consiste à lire avec attention, à prendre des notes, à
surligner, à résumer, à questionner et à commenter le texte².
 Le mind mapping : Qui consiste à représenter graphiquement les idées, les
concepts, les relations et les informations sous forme de cartes heuristiques.
 Le SQ3R : Qui consiste à suivre les étapes suivantes : Survey (explorer le
sujet), Question (se poser des questions), Read (lire attentivement), Recite
(réciter à voix haute ou par écrit), Review (réviser et évaluer).
 Le e-learning : Qui consiste à apprendre avec et par les pairs, en échangeant,
en collaborant, en s'entraidant, en se donnant du feedback, en se co-évaluant.

(Montréal 2003)

Selon HAS, le e-learning est une méthode d’auto-formation. La formation « en ligne »


dite « e-learning » est « l’utilisation des nouvelles technologies multimédias de
l’Internet pour améliorer la qualité de l’apprentissage en facilitant d’une part l’accès à
des ressources et à des services, d’autre part les échanges et la collaboration à distance
(Commission européenne, 2001).

Le e-learning fait partie de la formation à distance mais ne la résume pas. La


formation à distance comprend également : les formations à distance via des supports
d’apprentissage papier, des médias audio-visuels, ou d’autres supports.Le e-learning
fait partie des formations ouvertes et/ou à distance (FOAD).Le e-learning peut être
intégré dans un apprentissage mixte (présentiel et à distance). Le e-learning fait partie
des technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (TICE) et
permet de réaliser des activités de formation non présentielles. Il s’agit le plus souvent
de l’utilisation d’ordinateurs ou d’appareils mobiles (smartphones, tablettes, etc.)
connectés à Internet. Le e-learning est surtout adapté pour développer des
compétences cognitives, et, avec des méthodes spécifiques, des compétences
interpersonnelles (gestion des conflits, leadership, relations interpersonnelles, etc.).
Variantes et méthodes apparentées :

 EAO (enseignement assisté par ordinateur).


 Formation à distance par correspondance (formation non présentielle mais
n’utilisant pas Internet).

L’autoformation peut :

 S’effectuer en auto-apprentissage (didacticiel d’apprentissage numérique) ;


 Être conduite par un facilitateur. Il a alors un rôle majeur pour planifier les
activités et faciliter les activités de formation auprès des participants. Il utilise
deux groupes d’outils de communication :

-Les outils asynchrones (indépendants du temps), qui correspondent à l’utilisation


de courriels, de forums de discussion, de wikis et d’autres outils partagés : d’édition,
de blogs, de webcasting,

-Les outils synchrones (en temps réel), qui correspondent à des temps de contacts en
direct au travers de messagerie instantanée, de sondage, de tableaux blancs interactifs
ou de partage d’écran, d’outils de partage d’applications, de conférences audio et
vidéo, de webcasting en direct.

Structuration du programme :

Le programme repose sur des références (scientifiques, réglementaires, éthiques,


organisationnelles, etc.) qui sont identifiées et à jour. Les techniques pour présenter le
contenu sont variables : narration, approche basée sur un scénario, approche boîte à
outils, méthode démonstration-pratique. Des éléments multimédias sont intégrés avec
des exercices et des tests d’évaluation tout au long de l’AF.

Les composantes le plus souvent retrouvées dans un programme de l’AF sont :

 Le contenu d’apprentissage : ressources d’apprentissage (documents,


présentations, vidéo ou audio), e-leçons interactives, outils de travail (mémos,
glossaires, système d’aide à la décision) ;
 Le e-tutorat, e-coaching, e-mentorat (soutien et commentaires personnalisés) ;
 L’apprentissage collaboratif (discussion en ligne, collaboration entre
apprenants) ;
 La classe virtuelle (tableau blanc partagé en direct, etc.).

L’AF peut être structuré selon un parcours enchaînant différentes sessions ou être
personnalisé en fonction du profil du participant. Une évaluation des connaissances du
participant au début du programme permet de préciser les objectifs pédagogiques et de
personnaliser le programme de formation.

(HAS 2015)

4. Les avantages de l’autoformation:


L’apprenant se forme à son rythme :

 Les avantages de se former seul sont conséquents, notamment parce que


l’apprenant décide des moments où il est le plus à même de se former. C’est
donc à ces moments précis qu'il sera motivé et qu’il apprendra davantage. Les
contenus de microlearning, c’est-à-dire les formats courts et ludiques sont
souvent privilégiés lors de l’autoformation. L'apprenant est donc libre de faire
ses propres choix et formats de formation en fonction de son emploi du temps,
en fonction de son rythme d’apprentissage et de sa détermination à réaliser ses
objectifs.

L’entreprise peut faire des économies :

 Lorsqu’en apprentissage professionnel les formations se déroulent en


présentiel, un grand nombre de contraintes et de coûts apparaissent pour
l’entreprise. En effet, l’organisation d’une formation, le temps consacré pour la
mettre en place, de faire venir les intervenants et les apprenants représentent
une dépense d'énergie, de temps et d’argent conséquente.
 L’autoformation permet alors de réduire drastiquement les coûts. Pour résumer,
la dématérialisation de l’apprentissage est très rentable pour les entreprises de
manière générale notamment parce qu’elles n’ont plus à couvrir les frais de
transport et/ou de logements.

L’apprenant est flexible et s’autogère :

 L’apprenant est le grand gagnant de cette méthode d’apprentissage car il est


totalement flexible lors de son parcours d'apprentissage. Il est le seul à
déterminer le temps passé sur les formations. Il s’autogère. D’autant plus, qu’il
n’a plus de contrainte géographique et temporelle.
La sécurité du patient se définit comme la réduction de tout risque de préjudice
évitable subi par le patient. Elle a pour ambition première d’éviter toute
inversion du bénéfice/risque à se faire soigner.
(Charlotte Rambaud 2023)
 Autres avantages de l’autoformation :

Sécurité des patients :

L'autoformation permet aux infirmiers de se tenir informés des protocoles de


sécurité et des mesures de prévention des infections, contribuant ainsi à réduire
les risques de complications et d'événements indésirables pour les patients.
La sécurité du patient se définit comme la réduction de tout risque de préjudice
évitable subi par le patient. Elle a pour ambition première d’éviter toute
inversion du bénéfice/risque à se faire soigner.
Pour renforcer la sécurité des patients fait partie de la politique d’amélioration
continue de la qualité des soins. C’est un enjeu majeur de santé publique. Cela
repose sur une culture partagée de la sécurité et une démarche de gestion des
risques. L’amélioration de la sécurité du patient passe par une meilleure
compréhension de la survenue des événements indésirables associés aux soins,
mais aussi par la qualité du travail en équipe. D’autres méthodes et travaux
portés par la HAS peuvent également y contribuer, comme l’autoformation et
la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse, ou encore les check-lists
pour la sécurité du patient.
Les infirmiers réalisent sur le terrain des apprentissages professionnels
informels qui leur permettent d’acquérir et d’ajuster les savoirs et savoir-faire
nécessaires aux pratiques de soins. L’autoformation, associée à la recherche,
contribue à l’amélioration de la qualité des soins. Les connaissances acquises
durant la formation doivent être mises en pratique pour éviter qu’elles ne
deviennent inertes. Le développement continu des compétences infirmières est
essentiel pour garantir la sécurité des patients.

Développement des compétences :

L'évolution constante du domaine de la santé et l'accroissement des besoins des


patients rendent l'autoformation des infirmiers indispensable pour maintenir un
niveau de compétences élevé et prodiguer des soins de qualité.
L'autoformation permet aux infirmiers de :
 Se tenir à jour des dernières connaissances et pratiques en matière de
soins infirmiers, y compris les avancées technologiques, les nouvelles
directives et les meilleures pratiques.
 Développer leurs compétences cliniques dans des domaines spécifiques,
tels que la gestion de la douleur, les soins aux mourants ou les soins
pédiatriques.
 Acquérir de nouvelles compétences pour élargir leur champ de pratique
et répondre aux besoins émergents des patients.
 Améliorer leurs compétences en communication et en résolution de
problèmes, essentielles pour une collaboration efficace avec les patients,
les familles et les autres professionnels de la santé.
 Renforcer leur développement personnel et professionnel, en
augmentant leur confiance en soi et leur satisfaction au travail.

L’amélioration des connaissances et des compétences cliniques des infirmiers


se résulte par :
 La mise à jour constante des pratiques et des techniques de soins: Les
infirmiers auto formés sont mieux informés des dernières avancées en
matière de soins infirmiers, leur permettant de prodiguer des soins plus
efficaces et plus sûrs aux patients.
 L’approfondissement des connaissances dans des domaines spécifiques:
L'autoformation permet aux infirmiers de se spécialiser dans des
domaines de soins particuliers, tels que la gestion de la douleur, les
soins aux mourants ou la néonatologie, apportant une expertise
précieuse au profit des patients aux besoins spécifiques.
 L’acquisition de nouvelles compétences: Les infirmiers peuvent élargir
leur champ de pratique en apprenant de nouvelles compétences, comme
l'utilisation de technologies médicales avancées ou la prise en charge de
pathologies complexes, améliorant ainsi la qualité et la diversité des
soins prodigués.

Amélioration de la PEC de patient :

L’autoformation des infirmiers se révèle être un outil indispensable pour


améliorer la qualité des soins prodigués aux patients. En encourageant et en
soutenant l'autoformation continue de leurs effectifs, les établissements de
santé peuvent contribuer à optimiser la prise en charge des patients, à accroître
la satisfaction des infirmiers et à renforcer la sécurité et l'efficacité des
systèmes de santé.

L'autoformation des infirmiers a un impact positif significatif sur la prise en


charge des patients en contribuant à:

 Renforcer les qualités relationnelles et la communication avec les


patients:

•Amélioration des capacités de communication: L'autoformation permet aux


infirmiers de développer leurs compétences en communication, tant verbale que
non verbale, favorisant une meilleure compréhension des besoins des patients et
une relation de confiance plus solide.

•Développement de l'empathie et de la bienveillance: En s'informant sur les


expériences et les émotions des patients, les infirmiers auto formés adoptent une
approche plus empathique et bienveillante, améliorant la qualité de
l'accompagnement et du soutien psychologique.

•Adaptation aux divers profils de patients: Grâce à une meilleure compréhension


des cultures, des croyances et des valeurs des patients, les infirmiers auto formés
peuvent prodiguer des soins culturellement compétents et centrés sur le patient.

 Optimiser la prise de décision et la résolution de problèmes:

•Analyse critique des informations et des données: L'autoformation aiguise l'esprit


critique des infirmiers, leur permettant d'analyser et d'évaluer de manière objective
les informations cliniques et les données probantes, conduisant à des prises de
décision plus éclairées et individualisées.

•Résolution efficace des problèmes complexes: Face à des situations cliniques


délicates, les infirmiers auto formés sont mieux outillés pour identifier les
problèmes, générer des solutions et mettre en œuvre des interventions appropriées,
garantissant une prise en charge efficiente et sécurisée.

 Favoriser la satisfaction professionnelle et l'épanouissement des


infirmiers:

•Sentiment d'accomplissement et de valorisation: L'acquisition de nouvelles


connaissances et compétences renforce la confiance en soi des infirmiers et leur
procure un sentiment d'accomplissement, augmentant leur motivation et leur
engagement professionnel.
•Développement personnel continu: L'autoformation encourage les infirmiers à
adopter une posture proactive dans leur développement personnel et professionnel,
favorisant leur épanouissement et leur satisfaction au travail.

•Meilleure rétention du personnel infirmier: Des infirmiers investis dans leur


autoformation sont plus susceptibles de rester dans la profession et de s'engager à
long terme dans la fourniture de soins de qualité aux patients.

5. Les inconvénients de l’autoformation :


 Réussir à s'auto former nécessite une organisation sans faille, et doit reposer
sur un projet solide. La gestion du temps, la gestion de la progression de
l'apprentissage, sont les principaux écueils de ce type de formation. De plus,
l'absence d'espace dédié à la formation, de même que l'absence de formateur /
formatrice ou de responsable pédagogique avec lequel / laquelle échanger
régulièrement, peuvent avoir des conséquences négatives sur la motivation et le
rythme d'apprentissage. Garder la motivation et la confiance en soi est l'une des
clés de la réussite d'une autoformation.
(CNAM 2023)

6. Facteurs entravent l’autoformation :


Pour les infirmiers qui ne se sont pas engagés dans une autoformation, les raisons
évoquées sont dues aux facteurs de nature diverse. Les principaux facteurs entravent
sont le manque d’effort d’investissement professionnel, les contraintes financières, les
contraintes matérielles et le manque d’accompagnement.

a) Facteurs liés au professionnel :


 Facteurs liés au temps :

Le manque de temps disponible, la surcharge de travail, les horaires irréguliers, les


urgences ou les imprévus ... Ces obstacles peuvent rendre difficile la planification,
l'organisation et la réalisation d'un projet d’autoformation.

La réussite de l'autoformation nécessite une discipline personnelle et une gestion


efficace du temps. Les personnes ayant des emplois du temps chargés peuvent
éprouver des difficultés à trouver des moments dédiés à leur propre apprentissage. Les
obligations professionnelles, les échéances, les réunions et les engagements familiaux
peuvent occuper la majeure partie de la journée, laissant peu de place pour des
activités supplémentaires.

La charge de travail et temps réservé à la formation :

Les infirmiers dans l’exercice de leur fonction font face à une charge de travail
importante. Il est indispensable que celui qui se lance dans une entreprise
d’autoformation puisse savoir concilier son temps de travail et le temps réservé à la
formation.
La plupart des participants invoque le manque de temps pour se lancer dans une
autoformation parce qu’ils éprouvent des difficultés pour concilier la charge de travail
et temps pour la formation.

Il est bien vrais que le travail à l’hôpital est harassant mais dans l’organisation des
services, les agents bénéficient de jours de repos compensatoire de garde d’un ou de
deux selon les services et ne sont pas permanemment en travail. Également la durée
normale de travail est de 2288 heures par année ou 44 heures par semaine. La durée
annuelle globale de travail peut être répartie sur l’année selon les besoins de
l’entreprise à condition que la durée normale n’excède pas 10 heures par jour. (Le
droit du travail au Maroc 2004), sans compté que les charges de travail varie selon les
saisons. Parfois il y a des jours de moindre affluence où les agents sont moins astreints
à travailler si durement.
Le temps réservé à la famille, obligation sociale et autoformation :

Les infirmiers vivent dans la société. Ils ont des obligations familiales et sociales. Ils
ont aussi des temps de loisir, des moments de cultes et autres moments qu’ils
partagent avec leur environnement de vie. Le fait de ne pas pouvoir concilier ce temps
et celui consacré à la formation peut constituer un obstacle à l’autoformation.

 Facteurs liés au l’accompagnant en l’autoformation :


L’accompagnement dans le processus d’apprentissage par un tiers plus expérimenté,
un tuteur, peut être important pour quiconque veut s’engager en autoformation. Il
constitue un pilier sur lequel s’appuyer en cas d’obstacle.

Les soignants peuvent devenir des acteurs de leur formation et responsables de la


construction de leur identité professionnelle s’ils bénéficient d’un soutien, d’un
accompagnement qu’il soit structurel ou informel.

Dans l’autoformation on peut progresser dans les cours ou les exercices à son rythme,
en demandant les aides selon le besoin et en recevant des commentaires des erreurs
commises (Demaizière, 2000).

L’accompagnement de l’autoformation donne la priorité à la communication, aux


relations affectives et à la réflexion sur ses pratiques.

Pour Lafortune (2006), dans la mise en œuvre de l’accompagnement, il est nécessaire


pour la personne accompagnatrice :

- de connaître, de reconnaître et de prendre conscience des incohérences entre


croyances et pratiques ;

- de prendre certains risques pédagogiques et professionnels afin de faire des essais


différents de ses habitudes, qui démontrent la mise en œuvre d’une pensée critique et
créatrice en éducation ;

- de faire preuve de tolérance à l’ambiguïté surtout lorsque les changements sont


majeurs et qu’il n’est pas possible d’avoir toutes les solutions ;

- de s’assurer que les prises de conscience mènent à des actions.

Il poursuit en affirmant que les personnes accompagnées et formées à


l’accompagnement quant à elles, passent par quatre étapes dans le développement de
leur autonomie : l’apprivoisement, l’appropriation, l’approfondissement et
l’autonomie.
Bournazel (2001) pense que l’environnement joue un rôle important dans la réussite
de l’apprentissage. Parti du constat que les enfants d’enseignants réussissaient
moyennement mieux leurs études primaires et secondaires, il explique leurs
performances simplement par le fait qu’ils bénéficiaient du concours de leurs
parents. Il en est de même pour les enfants de catégorie aisée qui s’en tirent mieux à
leur compte que leurs camarades des milieux défavorisés. Ce n’est pas, conclut-il, que
ces enfants font preuve d’une intelligence plus grande mais grâce à l’environnement, à
l’ambiance dans lequel ils vivent, davantage porteur de matière d’éducation.

Pour ces auteurs qui ont traité de l’accompagnement du processus d’apprentissage,


l’accompagnement est important dans l’autoformation. La personne qui accompagne
constitue un soutien utile et surtout primordial, quand surviennent des obstacles dans
la trajectoire de l’apprentissage. Cependant l’accompagnement ne peut pas se
substituer à l’engagement de l’individu, à savoir sa motivation dont il tire ses
ressources adaptatives.

 Facteurs liés à la motivation :


Selon Louart 2002, la motivation n’est pas qu’un processus de déclenchement. Son
principal rôle est une régulation continue et une direction active du comportement.
En dirigeant et en coordonnant différentes opérations vers un objet but, elle
transforme une série d’actes segmentaires en une action significative.
Dans le même sens, Mariné et al. (2004), estiment que «la personne s’investira
davantage dans la tâche si elle est motivée intrinsèquement par sa réalisation, si
elle y attache de l’importance et si pour lui le coût d’exécution en terme d’effort
est faible».
Les caractéristiques des individus ont aussi un effet sur l’engagement en
formation.
Cet engagement est d’autant plus fort lorsque les individus sont diplômés, quand
ils ont un statut élevé dans l’établissement et lorsqu’ils sont familiers de l’outil
informatique. Cet engagement est aussi influencé par des aspects plus subjectifs: le
sentiment de reconnaissance, la croyance en l’utilisabilité et l’utilité du support de
formation, la motivation intrinsèque, les croyances en son habileté et enfin la
conviction de réussite dans l’auto-formation (Mariné 2004).
La motivation dans l’autoformation est importante car elle est au commencement
et à la fin de toute activité humaine. En autoformation la liberté et l’indépendance
d’action dont jouit l’individu, fait qu’il a besoin d’un puissant stimulant pour le
galvaniser et l’inciter à rester fidèle à son objectif. La motivation pourrait jouer ce
rôle et favoriser l’effort d’investissement de la personne qui s’auto forme.
 Facteurs financiers :
Les facteurs financiers jouent un rôle crucial dans l'auto-formation. L'accès aux
ressources éducatives nécessite souvent un investissement financier, ce qui peut
constituer un obstacle pour ceux qui disposent de moyens limités. De plus, la
capacité à consacrer du temps à l'apprentissage autonome est directement affectée
par la situation financière, car les individus confrontés à des contraintes
économiques peuvent être forcés de privilégier le travail au détriment de leur
développement personnel et professionnel.
Les facteurs financiers concernent les frais d’inscription, les frais pour les
déplacements, les frais de connexion internet. La majorité des interviewés estime
que vue le salaire des infirmiers, il leur est difficile de faire face à leurs obligations
d’ordre général et de satisfaire les dépenses inhérentes à l’autoformation.
Selon NANA, pour le participant, tout le monde ne peut pas se lancer dans une
autoformation à cause du coût des frais d’inscription.
Et les résultats traduisent une certaine réalité, les agents de santé dans leur
majorité, font face à la pauvreté et ont du mal déjà à équilibrer les dépense de
charges familiales et salaire. Si d’autres dépenses viennent à s’ajouter, la situation
devient plus compliquée car pour beaucoup de travailleurs, les salaires restent
insuffisants pour faire face aux dépenses.

b) Facteurs lies à la science :


Le manque de matériels est un obstacle pour se lancer dans une formation par soi-
même. L’accès à la bibliothèque, l’accès internet, la maitrise de l’outil
informatique et de l’internet ainsi que l’acquisition d’un ordinateur, d’une tablette,
de clé de connexion, de clés USB et de livres sont les principaux matériels dont
l’absence compromet grandement l’autoformation.
Les technologies de l’information et de la communication ont bouleversé les
normes en information tout comme en formation. L’ordinateur renferme des
logiciels, des moteurs de recherche permettant l’accès à de nombreuses
informations et leur stockage afin d’en utiliser pour conserver une mine
d’information pour une utilisation ultérieure en temps voulu. L’internet quant à lui,
a permis l’accès à des sources de savoir à travers le monde. Il suffit de maitriser
ces outils là et vous avez accès à d’innommables informations. (NANA 2016)
Les recherches suggèrent que l’autoformation est une activité cognitive qui
implique des stratégies d’apprentissage et de résolution de problèmes. Elle peut
être affectée par le manque de nouvelles informations, car cela limite les
ressources disponibles pour l’apprenant et peut entraver sa capacité à rester à jour
avec les dernières connaissances dans son domaine d’intérêt.
Selon Harmattan 2015, ce qui semble partagé par la plupart des volontaires, et
donc peut-être caractéristique de la situation d’autoformation elle-même, ce ne
sont pas ainsi les caractéristiques des ressources consultées (humaines, matérielles
ou numériques), mais celles des informations qu’elles convoient. Certes, les
volontaires divergent quant à leur appréciation, par exemple, de l’objectivité des
ressources disponibles ; mais ils cherchent tous (au moins dans un premier temps)
des informations objectives. On voit ainsi apparaître un certain nombre
d’invariants susceptibles de structurer l’activité du sujet dans une classe de
situations que l’on pourrait désigner comme la « prise d’information en vue de la
résolution d’un problème pratique » :
- Information pertinente relativement au problème posé
- Information objective et/ou neutre
- Information récente
- Information facile d’accès
- Information rapide à exploiter
Ces éléments sont des invariants dans le sens où ils permettent le diagnostic de la
situation dans laquelle se croient placés les participants. Ils représentent autant de
ressources permettant de s’orienter et d’attribuer une signification à ce qu’ils
perçoivent de leur environnement et de ses variations.
À ces invariants sont associés divers indicateurs, « qui permettent d’évaluer la
valeur des concepts [c’est-à-dire des invariants opératoires] dans une situation
particulière » (Pastré, 2011, p. 176). Dans le cas qui nous concerne, il s’agit
d’indicateurs qui permettent de déterminer le degré de pertinence, d’objectivité,
etc., des informations recueillies.
La pertinence des informations relativement au problème posé est ainsi déterminée
à l’aide des titres des livres ou ceux des pages internet tels qu’ils apparaissent dans
les résultats de recherche sur Google. Les volontaires sont aussi attentifs à la
présence de mots-clés dans la table des matières des livres qu’ils consultent, ou
dans les premières lignes ou les premiers paragraphes des pages web qu’ils
consultent.

L’objectivité des informations récoltées est, quant à elle, liée à leur provenance :
certains volontaires énumèrent plusieurs éléments permettant de l’identifier ;
d’autres (Daniel et Fayçal, notamment) évoquent plutôt la nécessité de croiser les
sources – plus sûr moyen, pour eux, de « neutraliser » des informations qui ne
seraient pas objectives –, plutôt que de les évaluer individuellement.
Le caractère récent des informations est estimé à l’aide de la date de parution du
livre ou celle de la mise en ligne de la page web. La facilité d’accès aux
informations est jugée grande si celles-ci sont localisables à l’aide d’une recherche
simple (l’avantage va ici à Google, au détriment des catalogues des médiathèques),
et si elles sont accessibles immédiatement (l’avantage va, encore une fois, aux
ressources accessibles via internet).
Enfin, une ressource est jugée d’autant plus rapide à exploiter qu’elle présente les
informations de manière courte et synthétique (plusieurs volontaires prennent ainsi
le parti de chercher directement un tableau comparatif des deux technologies,
photovoltaïque et éolien).

Selon l’ordre des infirmières et infirmiers du Québec 2011 , la formation continue


y a compris l’autoformation permet non seulement la mise à jour des
connaissances et le maintien des compétences, mais elle est aussi intimement liée à
l’évolution de la pratique infirmière, au développement de la profession, et à
l’amélioration de la qualité des soins. Aucun programme initial d’études ne peut,
en effet, permettre aux infirmières d’acquérir les connaissances et de développer
les compétences dont elles auront besoin pendant toute leur vie professionnelle. Le
développement scientifique et technologique, la modernisation des lois
professionnelles et l’émergence de nouveaux rôles infirmiers exigent l’acquisition
de nouvelles connaissances, le développement d’autres compétences, ainsi que le
renouvellement des pratiques cliniques basées sur des résultats probants.
C’est pourquoi l’OIIQ, dont la mission principale est d’assurer la protection du
public, considère l’autoformation comme une exigence pour l’actualisation des
compétences et le développement professionnel des infirmières. De plus, l’OIIQ
est d’avis qu’il est important de promouvoir une culture de la formation continue
chez les infirmières tant sur le plan individuel que collectif.
Dans une optique de protection du public et dans le but d’inciter les infirmières à
s’engager plus activement et de façon constante dans une démarche de formation
continue.
L'autoformation est un processus d'apprentissage autonome où l'individu prend en
charge son propre développement éducatif. Cependant, ce processus peut être
limité par le manque de nouvelles informations, car l'accès à des ressources
actualisées est essentiel pour une formation efficace et pertinente. (Sophie
Girardeau)
La recherche d'informations fiables et récentes sur la santé peut s'avérer être un
défi majeur pour l’autoformation. Les technologies de santé numérique, bien
qu'utiles, ne sont pas accessibles de manière égale à toutes les communautés et
régions, ce qui soulève des préoccupations quant à l'utilisation équitable des outils
numériques dans le secteur sanitaire. De plus, la désinformation et l'info demie
influencent négativement les comportements en matière de santé, retardant souvent
l'accès aux soins nécessaires. Il est donc crucial de comprendre pourquoi cette
inégalité persiste et comment améliorer la capacité des populations à accéder et à
utiliser les outils de santé numérique.
Une nouvelle étude de l’OMS/Europe révèle que les technologies de santé
numérique ne sont pas accessibles de manière égale à toutes les communautés et à
toutes les régions d’Europe, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’utilisation
équitable des outils numériques dans le secteur sanitaire. La recherche montre que
les personnes souffrant de problèmes de santé sont parmi celles qui éprouvent le
plus de difficultés à accéder à ces outils.
Ces résultats sont importants car ils constituent une mise en garde. Bien que nous
sachions que les outils numériques peuvent grandement contribuer à améliorer
l’accès des personnes à la santé et la capacité des personnels de santé à prendre
soin des patients, nous constatons aujourd’hui que les outils ne sont pas
disponibles pour tout le monde de manière égale, en particulier pour les personnes
souffrant d’affections préexistantes, explique le docteur David Novillo-Ortiz,
conseiller régional sur les données et la santé numérique à l’OMS/Europe.
Nous devons mieux comprendre pourquoi cette inégalité persiste, et comment
nous pouvons améliorer la capacité des populations à accéder aux outils de santé
numérique et à s’en servir. C’est la seule façon de vraiment exploiter le potentiel
des solutions numériques afin de pouvoir édifier un avenir plus équitable pour la
santé numérique, en veillant à ce que personne ne soit laissé de côté.
On entend par technologies numériques les dispositifs intelligents et les
équipements connectés qui permettent d’améliorer la santé. On mentionnera à cet
égard l’intelligence artificielle, les plateformes numériques, les logiciels, les
appareils portables et les outils permettant d’obtenir des données et des
informations sanitaires pertinentes et de les partager entre les systèmes. Ces
technologies peuvent venir en aide aux personnels de santé et améliorer le
diagnostic, le traitement et la qualité des soins.

Principaux facteurs d’inégalité dans l’accès et l’utilisation des outils de santé


numérique :
Il ressort de cette étude que les tendances en matière d’accès aux technologies
numériques et d’utilisation de ces dernières varient selon les populations. Les
technologies de santé numérique ont tendance à être utilisées plus largement dans
les zones urbaines, et moins par les personnes issues de minorités ethniques et
confrontées à des barrières linguistiques.
L’étude a également révélé que les personnes ayant un niveau d’éducation plus
élevé et en situation économique plus favorable ont davantage recours aux outils
de santé numérique. Les jeunes sont également plus nombreux à utiliser ces outils
que les adultes plus âgés.
Comme l’explique le professeur Alisha Davies, responsable de la recherche et de
l’évaluation à Public Health Wales, « il s’agit de l’une des études exploratoires les
plus complètes sur l’équité dans le domaine des technologies de santé numérique
dans la Région européenne de l’OMS. Les conclusions mettent en évidence
d’importantes lacunes en matière de données probantes dans 10 domaines
d’équité, ainsi que l’importance d’intégrer l’équité dans la mise au point et
l’intégration des technologies de santé numérique afin d’en maximiser les
bénéfices tout en évitant les conséquences involontaires. »
L’étude met en garde contre le fait que, si de nombreux prestataires de soins de
santé ont de plus en plus recours aux technologies de santé numérique pour
permettre aux patients et au public de mieux prendre en charge leur santé, l’accent
mis sur ces technologies « peut involontairement creuser les inégalités existantes
en matière de santé si l’on ne prend pas en compte et si l’on ne pallie pas les
inégalités connues en matière d’accès aux technologies numériques et d’utilisation
de ces dernières ».
Ces défis peuvent notamment être relevés de la manière suivante :
- en élaborant un cadre commun afin de surveiller le recours aux
technologies de santé numérique dans tous les domaines d’équité ;
- en répertoriant les inégalités en matière d’infrastructure numérique ;
- en s’attaquant aux obstacles à l’accès à la santé numérique ;
- en mettant au point les approches les plus efficaces pour développer les
compétences numériques des personnes qui en ont le plus besoin ;
- en recherchant des solutions aux problèmes d’accès auxquels doivent faire
face les personnes handicapées ou confrontées à des barrières linguistiques.
V. Cadre de référence :

Le cadre de référence de la présente étude est un cadre conceptuel, il


découle de la recension des écrits. Cette dernière met en évidence
l’interférence des différents éléments qui peuvent être des facteurs
entravant l’autoformation des infirmières. Ce cadre englobe deux
composantes principales : facteurs liés à la science et aux
professionnels.

facteur lies à la science facteur lies au profesionnel

- Manque de matériel La charge de travail

-Les nouvelles
informations
facteur -L’obligation social

- Limite des ressources


entavant - L’accompagnement

- Protection du public
l'auto- -La motivation

- L’acquisition de
formation -Ressource financière

nouvelle connaissance
PHASE METHODOLOGIQUE
I. Les Méthodes

1. Devis de recherche:
Le devis de recherche est une description détaillée, un plan qui définit la structure de
la recherche et des stratégies retenues pour la poursuivre. La recherche choisit le devis
le plus approprié pour tester ses hypothèses et répondre à la question de recherche.

Le devis de recherche établi pour cette étude est le suivant:

1.1. Type de l'étude :


L'étude est de type exploratoire descriptif quantitatif de niveau 1, qui intitule Étude
des facteurs entravent l’autoformation des infirmiers au des CHR Mohammed V de
Tanger.

1.2. Milieu de l'étude :


Hôpital Mohammed V de Tanger:

 Présentation de l'établissement :

Le centre hospitalier régional Med V de Tanger est un hôpital général érigé en Service
d'Etat géré de manière autonome (SEGMA), construit en 1973 et mis en service en
juin 1993. Son bassin de desserte s'étend à la wilaya de Tanger (préfecture Tanger
Assilah et même à la région Tanger-Tétouan pour certaines prestations spécialisées
dont certaines sont à vocation régionale. Il dessert une population de 934000 habitants
(statistiques de 2012) avec une capacité litière fonctionnelle de 250.

Le centre hospitalier régional de Tanger qui est constitué de 6 hôpitaux :

• L'hôpital Mohammed V chef-lieu du CHR


• L'hôpital Mohammed VI
• L'hôpital Duc de Tovar
• L'hôpital Al Kortobi
• L'hôpital d'Asilah
• L'hôpital psychiatrique
 Statut :
Sur le plan juridique L'Hôpital Mohammed V est un service d'état géré de manière
autonome (SEGMA) depuis 1998, il n'a pas de personnalité morale mais dispose d'une
autonomie financière.

Conformément à l'article 2 du décret d'organisation hospitalière du 13 avril 2007,


l'hôpital Mohammed V à 4 principales missions pour lesquelles il doit accomplir
douze fonctions.

 Missions et fonctions de l'hôpital public :


 Mission de diagnostic et de soins :
• Diagnostic
• Traitement
• Hébergement
 Mission de développement professionnel:
• La formation
• La recherche
• L'expertise
 Mission de sante public:
• Service public (PEC des besoins de la population dans un but non lucratif,
24/24 et 7/7 et l'accès à tous)
• Appui au RSSB et au programme de sante
• Assistance sociale
 Mission de gestion :
• Gestion des RH et financière
• Gestion des processus de production
• Gestion des activités de soins
 Zone d'attractivité de l'hôpital :

L'hôpital Mohammed V remplit un double rôle dans sa fonction au niveau régional :


L'hôpital Mohammed V constitue le premier niveau de référence pour la province de
Fahs Anjra dépourvues de structure hospitalière et la commune Tanger Medina chef-
lieu de l'établissement.

L'hôpital constitue le deuxième niveau de référence pour les hôpitaux Mohammed VI


et Asilah ainsi que pour d'autres provinces de la région Tanger Tétouan telles que
Larache et à moindre degré Chefchaouen.

Cependant, la situation est très marquée par la grande proportion des admissions
provenant de la commune Tanger Médina.

En outre, l'attractivité peut être justifiée en partie par :

• Le fait qu'ils constituent les structures hospitalières régionales de référence.


• Qu'ils disposent d'un plateau technique regroupé et assez performant.
• La disponibilité des compétences humaines multidisciplinaires.
• L'accessibilité physique facile (situation au chef-lieu de la région).

1.3. Population cible/échantillon :


La population de recherche est constituée les infirmiers, assurant la prise en charge
des patients niveau de CHR Mohammed V de Tanger.

1.4. Méthode d'échantillonnage :


Il s'agit d'un échantillonnage non probabiliste (échantillonnage accidentel),
comprenant les infirmiers de l’hôpital Mohammed V de Tanger, pour participer à
l'étude et donc répondre à notre questionnaire.

1.5. Instruments de collecte des données :


Notre enquête est classée parmi les enquêtes de type descriptif, l’outil d’investigation
qui me permet d’affirmer ou d’infirmer notre hypothèse est le questionnaire. Nous
avons opté pour un questionnaire pour les raisons suivantes :

• C’est un outil méthodologique qui permet d’interroger un grand nombre de


personne d’une manière identique et de comparer les résultats.
• Il permet une libre expression par son caractère d’anonymat avec un minimum de
stress chez les personnes interrogés.

• Son administration exige moins de temps et l’exploitation des résultats est plus
Facile.

Ce questionnaire est composé de 16 questions, il comprend des questions fermées et


des questions ouvertes à choix multiples.

2. Les considérations éthiques :


2. Technique et méthodes de collecte des données :

Partant du principe qui chaque étude de recherche doit se conformer au respect de


certains principes éthiques, notre travail s'est déroulé dans le strict respect des
dispositions relatives à ces principes, à savoir :

•Un consentement libre et éclairé avec les participants.

•Le droit à l'autodétermination; ce principe est respecté et signalé à tous les


participants de cette étude . Ces derniers dont informés qu'ils ont le droit de
décider librement de leur participation ou non à l'étude.

•Le droit à l'intimité, à l'anonymat et à la confidentialité : les participants à


cette étude sont informés qu'ils ont le droit de la liberté à décider de cette
l'étendue de l'information adonner, de caractère anonyme et de la
confidentialité des informations.

•L'anonymat est respecté particulièrement lors de l'exploitation des donnés, où


le risque d'indentification de la source des données pourrait être évident. Ce
risque est évité par une analyse en groupe pour chaque catégorie de participants
à l'étude.
PHASE EMPIRIQUE
I. Présentations des résultats :
1. Présentation des résultats du questionnaire :

Notre enquête a englobé les réponses du personnel infirmier du CHR Mohammed V


de Tanger. L'analyse des réponses a généré les résultats suivants confrontés aux
tableaux des présentations des principaux résultats ci-dessous.

Question N°01 : Quel est votre sexe ?


Représentation graphique :

Repartition selon le sexe

35%

Femme
65% Homme

GRAPHIQUE N°01 : Répartition des résultats de la question N°01

Analyse et commentaire :

Suite aux résultats obtenus, nous constatons que notre population d’étude est
composée majoritairement (65%) de sexe féminin et (35%) de sexe masculin.

Alors il y a une grande dominance de sexe féminin.

Question N°02 : quel âge avez-vous ?


Représentation graphique :

Repartition selon l'age


> 50 0%

ENTRE 40-50 15%

ENTRE 30-40 20%

ENTRE 20-30 65%

0% 20% 40% 60% 80%

GRAPHIQUE N°02 : Répartition des résultats de la question N°02

Analyse et commentaire :

D’après le tableau ci-dessus la majorité des infirmiers (65%) ont une tranche d’âge
entre 20 et 30 ans, suivie par (20%) des infirmiers âgés entre 30 et 40 ans, et le reste
(15%) sont âgés entre 40-50ans.

Donc, la catégorie dominante est dans la vingtaine.

Question N°03: votre ancienneté dans la profession ?


Représentation graphique :

Repartition selon l'ancienneté


0%

30%
<5
45%
entre 5-10
ENTRE 10-20
entre 20-30

25%

GRAPHIQUE N°03 : Répartition des résultats de la question N°03

Analyse et commentaire :

A travers les résultats obtenus, nous constatons que les minorités (25%) des infirmiers
possède une expérience de travail entre de 5-10 ans, au contraire la majorité a une
expérience de travail moins de 5 ans (45%) ou entre 10 à 20 ans (30%).

Alors presque tous les infirmiers cible ont une expérience de travail moins de 5 ans.

Question N°04: Quelle est votre filière ?


Représentation graphique :

Repartition selon la filiere

10% infirmier auxiliaire

infirmier bac +3

90%

GRAPHIQUE N°4 : Répartition des résultats de la question N°04

Analyse et commentaire :

Les infirmiers sont repartis en deux profils :

Les infirmiers auxiliaires qui représentent 10% et des infirmiers bac+3 qui
représentent 90%

Question N°05: Quel type de formation connaissez-vous ?


Représentation graphique :

Type de formation connu

100%

90%

85%

formation initiale formation continue autoformation

GRAPHIQUE N°05: Répartition des résultats de la question N°05

Analyse et commentaire :

À propos le type de formation connue, on remarque que 100% des infirmiers connu la
formation initial et 90% la formation continue et 85% connu l’autoformation.

On remarque que le moindre type connu est l’autoformation.

Question N°06: Quels sont les premiers mots qui vous viennent spontanément à
l’esprit quand on vous dit « L’autoformation » ?

Représentation graphique :
LES MOTS QUI RENVOI A l'AF
80%

65%

50%

15%
5%

Nécessaire Obligatoire Nouveauté Développer N’est pas


des importante
compétences

GRAPHIQUE N°06: Répartition des résultats de la question N°06

Analyse et commentaire :

D’après les réponses recueillies relatives à cette question on se constate que 65% des
infirmiers confirment que l’AF est nécessaire, seulement 15% des réponses
confirment qu’elle est obligatoire, 50% des réponses ont répondu que l’AF ramène
des nouveautés, et presque la totalité 80% estiment que la formation continue
développé les compétences, mais 5% disent que l’AF n’est pas importante.

La plupart des infirmiers confirment que l’AF est développé les compétences.

Question N°07: D’ après vous l’autoformation est définie comme :

Représentation graphique :
DEFINITION D'AF

Formation par soi-


même
26% Engagement de la
personne

50% Formation dirigée


par un formateur
13% Elément essentiel
pour développer les
11% compétences

GRAPHIQUE N°07 : Répartition des résultats de la question N°07

Analyse et commentaire :

Selon les réponses acquises par apport à cette question nous avons constaté que la
majorité 50% a choisi de définir l’AF comme une formation par soi-même et 26%
considère qu’elle est un élément essentiel pour développer les compétences, mais 13%
voir que l’AF est une formation dirigée par un formateur et seulement 11% la définie
comme un engagement de la personne .

Question N°08: recherchez-vous activement de nouvelles informations pour


améliorer vos compétences ?

Représentation graphique :
Nouvelles informations pour améliorer vos
compétences

100%

50% 85%
OUI
0% 15% NON
OUI
NON

GRAPHIQUE N°08: Répartition des résultats de la question N°08

Analyse et commentaire :

Selon les réponses acquises par apport à cette question nous avons constaté que le plus
grand du personnel (85%) recherche de nouvelles informations pour améliorer leurs
compétences.

Question N°09: Avez-vous déjà utilisé l’autoformation pour améliorer vos


compétences ?

Représentation graphique :
Utilisation de l'Af
OUI NON

15%

85%

GRAPHIQUE N°09 : Répartition des résultats de la question N°09

Analyse et commentaire :

Selon les réponses acquises par apport à cette question nous avons constaté que la
majorité du personnel (85%) utilise l’AF, et seulement (15%) ne l’utilise pas.

Ce qui nous permet de conclure qu’il y a une utilisation de l’AF pour amélioration des
compétences.

Question N°10: Si oui, Dans quelle mesure êtes-vous satisfait(e) de votre dernière
formation ?

Représentation graphique :
Mesure de satisfaction

80% 71%
70%

60%

50%
40%
30%
12% 18%
20%
10%
0%

Peu satisfait
Satisfait
Très satisfait

GRAPHIQUE N°10 : Répartition des résultats de la question N°10

Analyse et commentaire :

D’après les réponses recueillies relatives à cette question, on constate que plus que la
moitié des infirmiers (60%) sont satisfait de leur dernière AF par contre (12%) sont
peu satisfait et (18%) très satisfait.

On remarque que plus que la moitié de notre population cible sont satisfaits de leur
dernière autoformation.

Question N°11: Qu'est-ce qui vous a motivé à suivre une autoformation ?

Représentation graphique :
Motivation à l'autoformation

je suis obligé(e)

Un problème

auto motivation

Sécurité de patient

développement des compétences


Faute professionnelle

0% 20% 40%
60% 80% 100%
développement
Faute Sécurité de
des auto motivation Un problème je suis obligé(e)
professionnelle patient
compétences
motivation à l'AF 25% 85% 75% 55% 25% 15%

GRAPHIQUE N°11: Répartition des résultats de la question N°11

Analyse et commentaire :

Selon les résultats que nous avons obtenus, nous avons constaté que ce qui motive le
plus les infirmières à faire de l'autoformation (85%) est le développement des
compétences, (75%) a raison de sécurité de patient, (55%) auto motivation, (25%) à
cause de faute professionnelle et un problème, mais (15%) sont obliger de suivi une
autoformation.

Question N°12: La dernière formation que vous avez suivie a été à l’initiative de:

Représentation graphique :
Initiative de l'AF

100%
80%
60%
88%
40%
20%
0% 0%
12%
Vous-même
Votre responsable
Vous et votre
responsable

GRAPHIQUE N°12 : Répartition des résultats de la question N°12

Analyse et commentaire :

La majorité des interrogées (88%) a répondu par vous-même, par contre le reste par
vous et votre responsable qui représente (12%) c’est-à-dire une minorité.

La plupart des infirmiers confirme que l’autoformation est à l’initiative de la


personne.

Question N°13 : Où est-ce que vous suivez votre autoformation ?

Représentation graphique :
lieu d'AF

45%
Maison
5%
Université
85%
Internet
45%
Lieu de travail
5%
Centre de formation
20%
Bibliothèque

0% 20% 40% 60% 80% 100%

GRAPHIQUE N°13 : Répartition des résultats de la question N°13

Analyse et commentaire :

À propos le lieu de l’AF, on remarque que 85% des infirmiers font une autoformation
par l’internet et 45% dans le lieu de travail et la maison, 5% dans les centre de
formation et l’université et le reste 20% dans la bibliothèque.

On remarque que l’internet est le premier lieu de l’autoformation.

Question N°14: Quel(s) moyens utilisez-vous pour apprendre ?

Représentation graphique :
moyens d'AF

70%

60%

50%

40%
65%
55% 50%
30%
45%

20%

20%
10% 15%

0%
Livres Textes en Articles Vidéos Podcasts des
ligne conférences
scientifiques

GRAPHIQUE N°14 : Répartition des résultats de la question N°14

Analyse et commentaire :

D’après les réponses recueillies relatives à cette question on se constate que la


majorité des infirmiers 65% utilisent les vidéos comme moyens d’AF, 55% les textes
en ligne et la moitié 50% utilisent les articles, et seulement 15% des réponses qui
utilisent les conférences scientifiques, et d’autres moyens il y a les livres 45% et
podcasts 20%.

Donc les vidéos sont les plus utilisations .

Question N°15: Quelles sont les contraintes qui empêche votre autoformation ?

Représentation graphique :
Les contraintes qui empêche l'autoformation

11%
Autre

17%
Manque d’accompagnement et de soutien

L’ignorance de l’utilisation de l’informatique 8%

14%
Manque de ressources financière

50%
La charge de travail

0% 20% 40% 60%

GRAPHIQUE N°15 : Répartition des résultats de la question N°15

Analyse et commentaire :

La plupart 50% des interrogés disent que la charge du travail est la cause qui empêche
les infirmiers de faire l’AF, et 17% des réponses pointe le manque de
d’accompagnement et de soutien, 14% réponses des interrogés incrimine la manque
de ressources financière et seulement 8% choisissent l’ignorance de l’utilisation de
l’informatique et parmi d’autres contraintes 11% il y a le manque de conférences
scientifique pour les infirmiers, manque des centres de formations et difficulté de
trouver les articles.

Question N°16: Pensez-vous que l’autoformation affecte positivement dans la


PEC du patient ?

Représentation graphique :
L'AF affecte positivement dans la PEC du patient
Ventes

NON 0%

OUI 100%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

GRAPHIQUE N°16: Répartition des résultats de la question N°16

Analyse et commentaire :

La totalité des infirmiers 30/30 ont répondu que l’AF affecte positivement.

C’est-à-dire la totalité des questionnés confirme l’importance de l’autoformation dans


la prise en charge des patients.
2. Discussion des résultats :
Dans ce chapitre, seront analysés et discutés les principaux résultats du présent travail
en réponse au but et à la question de recherche. Pour ce faire, on va procéder à une
confrontation des données collectées via le questionnaire auprès du personnel
infirmier du CHR MEDV en comparant avec la recension des écrits.

a) CARACTERISTIQUE DE POPULATION :
La majorité de professionnel questionne sont des infirmiers polyvalents, la catégorie
dominante est dans la vingtaine. Notre population d’étude est composée
majoritairement (65%) de sexe féminin, et la majorité ont une expérience de travail
moins de 5 ans.

b) FACTEURS LIES AUX PROFESSIONNELS ET A LA SCIENCE :


En ce qui concerne les facteurs liés aux personnels la formation et la sensibilisation
sont des éléments incontournables pour préparer les professionnels toutes catégories
confondues aux bienfait de l’autoformation, l’étude à révéler que la majorité (85%)
des enquêtés dévoilent une importance à l’AF et ils n’ont pas bénéficié d’une
formation continue dans ce domaine , alors que le guide de la haute autorité de santé
(Mars, 2015) , ont basé leurs recommandations sur le besoin de formation continue à
tous les niveaux afin de sensibiliser le personnel.

En parallèle avec la notion de l’AF, 50% des infirmiers exigent la présence de


formateur dans la pratique de ladite formation, alors que la recension des écrits insiste
sur la formation par soi-même pour améliorer leurs compétences.

Selon la littérature, l’AF est un besoin fondamental chez les professionnels de santé
afin de renforcer la sécurité du patient, alors que les infirmiers dans cette étude
déclarent que la faute professionnelle dans la prise en charge hospitalier est une forte
raison de l’AF.

Parmi les lieux de l’AF on trouve la bibliothèque, le centre de formation, le lieu de


travail, l’internet, l’université et la maison ; par contre la majorité des infirmiers
questionnés préfèrent l’utilisation de l’internet comme méthode facile et accessible
pour toutes les formations.

Selon les écrits, les moyens de l’AF sont les livres, les textes en ligne, les articles, les
vidéos, les podcasts et les conférences scientifiques ; mais la pluparts des infirmiers
choisissent les vidéos comme moyens de pratique d’AF car les vidéos sont un
excellent moyen de faire passer un message. Ils sont attrayants, peuvent contenir
beaucoup d'informations, faciles à diffuser.

En se réfèrent au statistique collectées dans la phase empirique, les infirmiers ont


affirmé que la charge de travail est le premier obstacle devant l’AF. En revanche la
littérature déclare que le facteur de la motivation est primordial pour réussir toute
pratique de l’AF.

D’après la récession des écrits, L’autoformation des infirmiers se révèle être un outil
indispensable pour améliorer la qualité des soins prodigués aux patients. En
encourageant et en soutenant l'autoformation continue de leurs effectifs, les
établissements de santé peuvent contribuer à optimiser la prise en charge des patients,
à accroître la satisfaction des infirmiers et à renforcer la sécurité et l'efficacité des
systèmes de santé. Ce qui a été confirmé par notre population d’études 30/30 qui dit
que l’AF affecte positivement sur la PEC des patients.
3. Forces et limites d’étude :
Suggestions :
Notre monde en mouvance continuelle nous contraint à renouveler nos savoirs et à
remodeler nos compétences professionnelles. L’évolution de l’être humain comme
être de connaissance dans un monde où savoir égale pouvoir, ne nous laisse plus le
choix, nous devons continuer à nous former après la formation initiale par la
formation continue ou bien par l’autoformation.

Mais certaines conditions doivent être remplies pour que cette formation soit
attractive.

o Tout d’abord, le succès de l’autoformation dépend en grande partie de la


définition d’objectifs clairs et réalistes. Qu’il s’agisse d’acquérir une nouvelle
compétence professionnelle ou d’explorer un domaine académique, des
objectifs bien définis fournissent la motivation nécessaire pour rester concentré
et persévérant.
o La gestion du temps est une compétence essentielle dans l’autoformation.
Établir un emploi du temps réaliste et réalisable permet d’éviter la
procrastination et de maintenir une progression constante. La planification
Conclusions :
Les évolutions dans le domaine de la santé ont un impact sur les pratiques infirmières
hospitalières. Les savoirs à mobiliser évoluant rapidement, l'infirmière actualise ses
connaissances pour maintenir et développer ses compétences au jour le jour. Elle est
en situation d'appartenance permanente. Cette exigence n’est pas toujours facile à
satisfaire, car certaines conditions doivent être réunies pour la favoriser. Il faut
notamment, un changement de mentalité des infirmières les incitant à la lecture et à la
recherche d’information et aussi à la poursuite de leurs études. Mais il faut également
des mesures incitatives plus précises dans les établissements de soins et même au
besoin un allègement des horaires pour faciliter cette formation.

Au terme de cette étude et à la lumière des résultats des analyses, il s’avère intéressant
de mettre en exergue les facteurs entravant l’autoformation des infirmiers. Cependant
les résultats de notre enquête ont démontré le rôle de l’autoformation. Ainsi on
détermine les causes qui empêchent les infirmiers d’être à jour : la charge du travail,
manque de la motivation, des sources d’information et des ressources. Ce qui
confirmé notre hypothèse : « Pour actualiser les connaissances de l’infirmier et
améliorer la prise en charge du patient, il doit bénéficier d’une autoformation bien
organisée. »
Références bibliographique
Annexes
Annexes 1 : Questionnaire
Annexes 2 : Liste de méthodes
Annexes 3 : Autorisation de collecte de donnes

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