Souffles Cardiaques
Souffles Cardiaques
Souffles Cardiaques
I/ Définition :
-Ce sont des vibrations sonores qui se différencient des bruits par une durée plus longue, supérieure à 0,15 s.
-Cette définition inclut l'ensemble des phénomènes acoustiques décrits sous les noms divers : souffle, murmure,
roulement.
-Elle exclut le frottement péricardique.
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-Dans les scléroses sigmoïdiennes et l'athérome aortique non sténoses du sujet âgé : ce souffle s'entend souvent en
écharpe sur le précordium.
2. Les souffles d'éjection droits :
a) Sténose pulmonaire, valvulaire, infundibulaire et périphériques :
-Siège : le souffle est maximum au 2ème, 3ème espace intercostal gauche, sans que le siège bas situé soit un argument
formel pour la localisation infundibulaire de la sténose.
-Chronologie : le souffle de la sténose pulmonaire est méso-systolique.
-Morphologie :
*Le souffle de la sténose valvulaire pure est typiquement losangique.
*Le souffle de la sténose infundibulaire se rapproche souvent de celle d'un souffle de régurgitation.
a) L'insuffisance mitrale :
-Siège : apexien.
-Irradiation : axillo-dorsale,
-Timbre : jet vapeur.
-Intensité : grossièrement proportionnelle au débit de régurgitation mitral.
-Le souffle commence dés le B1, et couvre toute la systole.
-Quelques vibrations de faible amplitude peuvent même dépasser le B2 (La régurgitation se poursuit tant que
persiste un gradient ventriculo-atrial gauche.)
-Morphologie du souffle : « en bande » ou « en plateau ».
b) La communication inter ventriculaire :
-Siège : maximum au 4ème espace intercostal gauche.
-Il est largement irradié : « en rayons de roue ».
-Il est habituellement holo-systolique.
c) L'insuffisance tricuspide :
-Il est présent dans 80% à 90% des cas de régurgitation tricuspidienne vérifiée.
-Le souffle de l'insuffisance tricuspide siège dans la région paraxyphoidienne ; mais peut atteindre l'apex en cas
d'importante dilatation du ventricule droit.
-Il s'agit d'un souffle en bande, dont l'augmentation inspiratoire aide à reconnaître l'origine droite « Rivéro-Carvallo ».
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-Un souffle proto-méso-systolique peut également être enregistré dans certaine CIV.
c) Les souffles méso-systoliques :
-Ils ont été décrits dans :
*Le souffle de dysfonction papillaire mitrale d'origine ischémique.
*La cardiomyopathie obstructive.
A. Régurgitations sigmoïdiennes :
1. L'insuffisance aortique :
-Le souffle diastolique est le signe essentiel de l'IA.
-Chronologie : les vibrations avec la composante aortique du B2.
-La durée du souffle est fonction de l'importance de la fuite.
-Le souffle est holo-diastolique dans les fuites de débit moyen ou important.
-Le souffle est proto-diastolique dans les petites fuites.
-Morphologie : le souffle décrescendo des petites fuites est remplacé par un souffle crescendo-décrescendo des fuites
importantes.
-Intensité : elle est grossièrement proportionnelle au débit de la fuite.
-Siège et irradiation : le foyer maximum du souffle se situe habituellement sur le bord gauche du sternum « 3 ème et
4ème EICG.
-Fréquence :
*Haute fréquence pour les IA faible ou modérée.
*Moyenne ou basses fréquence pour les très grosses IA.
-Les signes stétho acoustiques associée sont importants à connaître :
*Souffle systolique d'accompagnement.
*Le roulement de Flint.
*Le claquement proto-systolique.
*Le Pistol-shot.
*Fermeture anticipée de la mitrale.
2. L'insuffisance pulmonaire :
-Fonctionnelle : en cas d'HTAP « GRAHAM-STEEL ».
-Ou organique, notamment postopératoire.
-L'insuffisance pulmonaire se traduit par un souffle diastolique.
-Chronologie : le souffle commence avec, ou immédiatement après, la composante pulmonaire du B2.
-Morphologie : il se limite généralement à quelques vibrations proto-diastoliques.
-Siège : le souffle est maximum au foyer pulmonaire.
-Il peut être très difficile de le différencier du souffle d'IA notamment dans les petites fuites.
c) Myocardiopathie hypertrophique :
-Une sémiologie auscultatoire pseudo-mitrale comportant notamment un roulement diastolique peut être observée
dans certaine formes de myocardiopathie hypertrophique.
d) L'insuffisance mitrale :
-Il est fréquent d'entendre, en cas de grosses fuites mitrales, un roulement proto- diastolique, suivant
immédiatement le B3 lorsqu'il existe.
b) L'insuffisance tricuspide :
-Dans les grosses IT, on peut enregistrer un roulement diastolique, augmentant à l'inspiration.