1 er février 2022 Journal officiel de la République Démocratique du Congo Première partie — no 3

Acte de notification d'un arrêt A Monsieur le président de la Cour

R.const. 836 constitutionnelle à Kinshasa/Matete ;
L'an deux mille vingt et un, le vingt neuvième
jour du mois d'octobre ;
A la requête de Monsieur le Greffier en Chef de 91
la Cour constitutionnelle ;
Je soussigné Gérard Kabongo, Huissier près la Concerne : Requête en inconstitutionnalité de la
Cour constitutionnelle ; violation des articles 19, al. 3, 4, 61 litera 5 et 122
Ai notifié au : al.6 de la Constitution dans la cause sous RP
Journal officiel de la République Démocratique du 32.803/ 32.858 du Tribunal de paix de
Congo, sis avenue Lukusa, à Kinshasa/ Gombe Kinshasa/Matete
l'arrêt rendu en date du 08 octobre 2021 par la Monsieur le président,
Cour constitutionnelle dans l'affaire sous J'ai l'honneur de vous saisir bien
R.const. 836 ; respectueusement en exception
Et pour qu'il n'en prétexte l'ignorance ; d'inconstitutionnalité de la Loi et Arrêté
Etant au siège du Journal officiel de la d'organisation judiciaire no299 du 20 août 1979
République Démocratique du Congo à portant Règlement intérieur des Cours, Tribunaux et
Kinshasa/Gombe ; Parquets ;
Et y parlant à Monsieur Mukendi Kapuya, En effet, je suis partie civile et prévenu dans la
Chargé de courriers ainsi déclaré ; cause
Laissé copie de mon présent exploit ainsi que RP 32803/32858 pendante au Tribunal de paix de
celle de l'arrêt sus vanté. Kinshasa/Matete ;
Dont acte coût...FC Huissier La partie prévenue et civile dans cette cause est
moimême, Monsieur Omatoko Emile et la partie
civile et prévenue, Madame Ekodi Louise.
Dans cette cause, la juridiction saisie s'appuie
Arrêt sur la Loi organique no 13/011-B du I l avril 2013
R.const.836 portant organisation, fonctionnement et
compétences des juridictions de l'ordre judiciaire,
La Cour constitutionnelle, siégeant en matière
car c'est cette loi qui lui donne compétences
de contrôle de constitutionnalité, a rendu l'arrêt
matérielles et territoriales en matière répressive,
suivant :
cette juridiction instruit la cause susdite sur pieds de
Audience publique du quinze janvier deux mille
l'Arrêté d'organisation judiciaire portant règlement
vingt et un ;
intérieur des cours, Tribunaux et Parquets précité ;
En cause Par ailleurs, ce Tribunal de paix de
Requête de Monsieur Omatoko Emile en Kinshasa/Matete est conforté dans sa saisine par la
inconstitutionnalité de l'Arrêté d'organisation citation directe sous RP 32.803/32.858 signifiée à
judiciaire 110233/79 du 20 août 1979 portant Mademoiselle Dembo.
règlement intérieur des cours, tribunaux et parquets 1. L'inconstitutionnalité de l'Arrêté d'organisation
et en inconstitutionnalité du jugement rendu par le judiciaire n0299 du 20 août 1979 portant
Tribunal de paix de Kinshasa/Matete sous RP règlement intérieur des cours, tribunaux et
32803/32858. Par requête signée le 25 janvier 2019 parquets.
et reçue au greffe de la Cour constitutionnelle le 28
janvier 2019, Monsieur Omatoko Emile, sollicita de Cet Arrêté est encore en vigueur jusqu'à ce jour,
la Cour l'inconstitutionnalité pour violation des il réglemente l'organisation et le fonctionnement des
articles 19 alinéas 3, 4, 61 litera 5 et 122 alinéa 6 de cours, des Tribunaux et des Parquets et pourtant
la Constitution dans la cause sous RP 32803/32858 l'article 122, litera 6 de la Constitution dispose : «
du Tribunal de paix de Kinshasa/Matete en ces sans préjudice des autres dispositions de la présente
termes. constitution, la loi fixe les règles concernant ;
Litera 6 : « la détermination des infractions et
Kinshasa, le 25 janvier 2019 des peines qui leur sont applicables, la procédure
Monsieur Omatoko Emile, résidant au no75 de pénale, l'organisation et le fonctionnement du
l'avenue Bodila Quarier Nzadi Commune de Limete pouvoir judiciaire, la création de nouveaux ordres de
à Kinshasa , juridictions, le statut des Magistrats, le régime
juridique du Conseil Supérieur de la Magistrature ;
 II résulte de la disposition constitutionnelle constitutionnelle le 28 janvier de la même année,
susvisée que l'arrêté indiqué est inconstitutionnel ; Monsieur Omatoko Emile saisit la Cour
20 L'inconstitutionnalité dans l'action RP 32803/ constitutionnelle en vue de la déclaration de
32858 du Tribunal de paix de Kinshasa/Matete ; l'inconstitutionnalité de l'Arrêté d'organisation
A titre de bref exposé des faits, le Tribunal de judiciaire no 299/79 du 20 août 1979 portant
paix de Kinshasa/Matete est saisi en matière Règlement intérieur des Cours, Tribunaux et
répressive sous RP 32.803/32.858. Parquets et du jugement rendu par le Tribunal de
Les parties en cause sont : paix de Kinshasa/Matete sous RP 32803/32858.
MP et partie civile, Monsieur Omatoko Emile Explicitant sa demande, le requérant soutient
C/Madame Ekodi Louise, prévenue ; que l'Arrêté visé, réglementant l'organisation et
fonctionnement des Cours, Tribunaux et Parquets,
viole l'article 122 de la Constitution qui, à son
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sixième point, reconnaît au domaine de la loi la
er
1 février 2022 Journal officiel de la République Démocratique du Congo Première partie — no 3

fixation des règles liées à la détermination des

Ministère public et partie civile, Madame Ekodi
infractions et des peines qui leur sont applicables,
Louise contre Monsieur Omatoko Emile, prévenue.
la procédure pénale, l'organisation et le
A l'audience du 15 janvier 2019, le Tribunal de fonctionnement» du pouvoir judiciaire, la création
paix de Kinshasa/Matete a observé un silence sur sa de nouveaux ordres de juridictions, le statut des
saisine a par ailleurs poursuivi l'instruction de ladite magistrats,
cause alors qu'il n'était pas saisi dès lors que la
signification dudit exploit était irrégulière, si bien que 93
signifié à Mademoiselle Demba, sans préciser le lien
existant entre le prévenu Omatoko et la personne dont ainsi que le régime juridique du Conseil Supérieur de
l'exploit a été signifiée ; la Magistrature. Aussi, il soutient la violation des
Il résulte de ce qui précède que le Tribunal de droits de la défense garantis par l'article 19 alinéa 3
paix de Kinshasa/Matete a violé les droits de la de la Constitution au motif que le Tribunal de paix a
défense garantis par les articles 19 al. 3, 4 et 122 Observé un silence sur sa saisine tout en poursuivant
litera 6 de la Constitution dans l'instruction de l'instruction de la cause en dépit de saisine liée à la
l'action sous RP signification irrégulière de l'exploit.
32.803/ 32.858; Examinant sa compétence, la Cour
Qu'il plaise donc à votre respectueuse cour constitutionnelle relève que sa compétence à
d'annuler la décision sous RP 32803/32858 connaître de la constitutionnalité de la décision
susmentionnée qui viole manifestement et administrative réglementaire qu'est l'Arrêté
complètement les droits de la défense pour cause d'organisation judiciaire no 299/79 du 20 août 1979
de son inconstitutionnalité. Et ce sera justice. résulte de l'article 162 alinéa 2 de la Constitution. En
revanche, elle se dira incompétente pour connaître de
Monsieur Omatoko Emile la constitutionnalité de la décision judiciaire qu'est le
Par ordonnance signée le 14 janvier 2021, jugement rendu sous RP 32803/858, sur le fondement
Monsieur le président de cette cour fixa la cause à des dispositions combinées des articles 160 et 162 de
l'audience publique du 15 janvier 2021 • la Constitution, 43 de la Loi organique relative à son
A l'appel de la cause à cette audience, aucune organisation et à son fonctionnement, et 64 de son
des parties ne comparut ni personne pour elles ; Règlement intérieur.
Sur l'état de la procédure, la Cour déclarera la Statuant sur la recevabilité de la requête, la Cour
cause en état d'être examinée, et stagissant de dira celle-ci irrecevable au motif qu'elle est initiée au
filtrage, elle accorda la parole au Procureur mépris manifeste du délai de six mois que fixe
général, représenté par le Premier Avocat général l'article 50 de la Loi organique no 13/026 du 15
Ndaka Matandombi Baudoin, qui donna son avis octobre 2013. Aux termes de cette disposition légale,
tendant à ce qu'il plaise à la Cour de faire en effet, le recours visant l'inconstitutionnalité d'un
application de l'article 24 du Règlement intérieur acte législatif comme celui visant un acte
de la Cour constitutionnelle ; réglementaire n'est recevable que s'il est introduit
Sur ce, la cour clôt les débats, prit la cause en dans les six mois suivant la publication de l'acte au
délibéré et séance tenante prononça l'arrêt suivant : Journal officiel ou suivant la date de sa mise en
application.
Par requête du 25 janvier 2019, signée par lui-
même et réceptionnée au greffe de la Cour
 La décision réglementaire déférée au contrôle, Funga Molima Mwata Evariste-Prince
soit l'arrêté d'organisation judiciaire no 299/79 du 20 Les Juges
août 1979, acte non publié au Journal officiel, est,
confonnément à son article 204, d'application depuis Wasenda N'songo Corneille ;
le jour de sa signature, soit le 20 août 1979. La Cour Mavungu Mvumbi-di-Ngoma Jean-Pierre ;
juge que c'est donc tardivement que la présente Nkulu Kilombo Mitumba Norbert ;
requête postule l'inconstitutionnalité dudit acte. Bokona Wiipa Bondjali François ;
Elle dira, en outre, n'y avoir lieu à paiement des Mongulu T'apangane Polycarpe ;
frais d'instance, la procédure étant gratuite sur le Kaluba Dibwa Dieudonné ;
fondement du deuxième alinéa de l'article 96 de la
Loi organique relative à son organisation et à son Kalume Asengo Cheusi Alphonsine ;
fonctionnement. Kamuleta Badibanga Dieudonné ;
Greffière du siège
Cest pourquoi •
Vu la Constitution du 18 février 2006 telle que Ngalula Tshingoma Viviane
révisée et complétée à ce jour, spécialement son
article 162 alinéa 2 ;
Vu la Loi organique no 13/026 du 15 octobre
Acte de notification d'un arrêt
2013 portant organisation et fonctionnement de la
R.const. 1074
Cour constitutionnelle, spécialement son article 96
alinéa 2 ; L'an deux mille vingt et un, le vingtième jour du
mois de d'octobre ;
Vu le règlement intérieur de la Cour
constitutionnelle, spécialement en ses articles 23, 24, A la requête de Monsieur le Greffier en chef de la
25 et 61 alinéa 3 ; Cour constitutionnelle ;
La Cour constitutionnelle, siégeant en matière de Je soussigné Gérard Kabongo, Huissier près la
contrôle de constitutionnalité ; Cour constitutionnelle ;
Après avoir entendu le Procureur général en son avis ; Ai notifié au :
Se déclare partiellement compétente ; 1. Journal officiel de la République Démocratique du
Congo, à Kinshasa/Gombe, l'arrêt rendu en date
94 du 31 décembre 2020 par la Cour
I février 2022 Joumal officiel de la République Démocratique du Congo Première partie — no 3
constitutionnelle dans l'affaire R.const. 1074;
Et déclare irrecevable la requête pour tardiveté ;
Dit qu'il n'y a pas lieu à paiement des frais 95

d'instance ; Et pour quelle (la) notifié(e) n'en ignore, je lui ai ;

Etant au siège du Joumal officiel de la
Dit en outre que le présent arrêt sera signifié aux
République
parties, au Président de la République, au
Démocratique du Congo au bureau du service
président de l'Assemblée nationale, au président
courrier à Kinshasa/Gombe ;
du Sénat, au Premier ministre, qu'il sera publié
au Journal officiel de la République Et y parlant à Monsieur Charles Mpia, Chargé
démocratique du Congo et au Bulletin des arrêts des courriers ainsi
de la Cour constitutionnelle. Laissé copie de mon présent exploit ainsi que
La Cour a ainsi délibéré et statué à l'audience celle de l'arrêt.
publique de ce 15 janvier 2021 à laquelle ont siégé Dont acte coût.. .FC Huissier
Madame et Messieurs Funga Molima Mwata
EvaristePrince, président a.i, Wasenda N'songo
Corneille, Mavungu Mvumbi-di-Ngoma Jean-Pierre,
Nkulu Kilombo Mitumba Norbert, Bokona Wiipa
Bondjali François, Mongulu T'apangane Polycarpe,
Arrêt
Kaluba Dibwa Dieudonné, Kalume Asengo Cheusi R.const. 1074
Alphonsine, Kamuleta Badibanga Dieudonné, Juges, La Cour constitutionnelle, siégeant en matière de
avec le concours du Procureur général représenté par contrôle de constitutionnalité, a rendu l'arrêt suivant :
le Premier Avocat général Ndaka Matandombi Audience publique du trente et un décembre deux
Baudoin et l'assistance de Madame Ngalula mille vingt en cause ;
Tshingoma Viviane, Greffière du siège. Requête de la Banque Centrale du Congo en
Le président a.i inconstitutionnalité de l'ordonnance d'injonction de
payer no 239/2019 du 23 août 2019 prise par le
président du Tribunal de commerce de Mbuji-
Mayi ,
Par requête signée le 22 octobre 2019 et reçue
au greffe de la Cour constitutionnelle le 23 octobre
2019, Maître Sébastien Kazadi Kampingididi,
Avocat-conseil
de la Banque Centrale du Congo, sollicita
l'inconstitutionnalité de l'ordonnance d'injonction
de payer 110239/2019 du 23 août 2019 prise par le
président du Tribunal de commerce de Mbujimayi
en ces termes :
A Monsieur le président de la Cour
constitutionnelle
à Kinshasa/Gombe
Votre Honneur Monsieur le président,
La Banque Centrale du Congo « BCC » en sigle,

institution de droit public dont le siège social est

établi à Kinshasa au no 563, Boulevard Tshiatshi,
dans la Commune de la Gombe, par la personne de
son Vice-
gouverneur sieur Jutes Bondombe Assango, à ce
dûment habilité et agissant conformément à
l'article 43 de la Loi organique n o 18/027 du 23
décembre 2018, portant organisation et
fonctionnement de la Banque Centrale du Congo,
publiée au Journal officiel numéro spécial du 28
décembre 2018 et à l'Ordonnance n o 18/42 du 14
mai 2018 portant nomination d'un Gouverneur et
d'un Vicegouverneur de la Banque Centrale du
Congo, publiée au Joumal officiel, numéro spécial
du I er juin 2018, pages 13 et 14, vient par notre
plume et ministère, avec considération, saisir votre
haute autorité judiciaire pour l'objet repris en
concerne.

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