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République Islamique de Mauritanie ‫ﺍﻟﺠﻤﻬﻮﺭﻳﺔ ﺍﻹﺳﻼﻣﻴﺔ ﺍﻟﻤﻮﺭﻳﺘﺎﻧﻴﺔ‬

Honneur – Fraternité – Justice ‫ﺷﺭﻑ – ﺇﺧﺎء – ﻋﺩﺍﻟﺔ‬

Institut Préparatoire aux Grandes ‫ﺍﻟﻣﻌﻬﺩ ﺍﻟﺗﺣﺿﻳﺭﻱ ﻟﻠﻣﺩﺍﺭﺱ ﺍﻟﻌﻠﻳﺎ‬


Ecoles d’Ingénieurs
‫ﻟﻠﻣﻬﻧﺩﺳﻳﻥ‬
Épreuve de physique-chimie
Devoir surveillé n°6

Date : 09 Mars 2024 Durée : 4 h00 A-U : 2023 - 2024 Filière : MP*

Barème (/100) : Exercice n°1 : 25 points ; Exercice n°2 : 25 points ; Problème : 50 points

Remarques préliminaires importantes : il est rappelé aux candidats que :

 des réponses claires, précises, exposées avec rigueur, des formulations homogènes et des applications
numériques suivies d’une unité et comportant le bon nombre de chiffres significatifs sont attendues.
 tout résultat fourni dans l’énoncé peut être admis et utilisé par la suite, même s’il n’a pas été démontré
par les candidat(e)s.
 si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera sur
sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a été amené à
prendre.

Ce sujet est composé de deux exercices et un problème indépendants. L’énoncé de


cette épreuve comporte 10 pages de texte.

Exercice n°1 : Le solide paramagnétique à deux niveaux


On se propose dans cet exercice d'étudier un système modèle de la physique statistique : le solide paramagnétique à
deux niveaux. Cet exercice a pour but de vous aider à comprendre le cours, aucune des formules établies n'est exigible
dans le cadre du programme de MP, idem pour les connaissances introduites sur les solides magnétiques. La partie I est
une introduction, les questions sont dans la partie II.
I. Introduction : les matériaux magnétiques
I.1. Classification des matériaux magnétiques
Nous savons tous que certains matériaux ont des propriétés magnétiques, car nous avons déjà tous fait l'expérience de
l'utilisation d'aimants, qui ont la propriété de s'attirer ou de se repousser selon l'orientation de leurs pôles magnétiques.

Comme nous l'avons déjà mentionné dans le cours sur les dipôles magnétiques, ces propriétés magnétiques sont dues à
l'organisation microscopique de la matière dans les solides. Chaque atome peut être considéré comme un dipôle
magnétique, possédant un moment dipolaire magnétique ⃗. On distingue alors trois cas principaux possibles (Il existe
également deux autres cas (le ferrimagnétisme et l'antiferromagnétisme) qui ne seront pas évoqués ici) :
(Page 1 sur 10)
• ⃗ = 0⃗ : Les atomes ne possèdent pas de moment magnétique, et le solide ne possède pas de propriétés
magnétiques. Ces solides sont qualifiés de diamagnétiques. C'est par exemple le cas de l'argent, du cuivre, de l'or et du
plomb.
• ⃗ ≠ 0⃗ et les moments magnétiques de chaque atome pointent dans la même direction, constante au cours du
temps. Les moments magnétiques ⃗ des atomes restent donc figés et parallèles. Le solide possède alors des propriétés
magnétiques, c'est un aimant. Ces solides sont qualifiés de ferromagnétiques. Exemples : le fer, le cobalt, le nickel et
l'acier (alliage de fer et de carbone).
• ⃗ ≠ 0⃗ mais les moments magnétiques de chaque atome changent d'orientation aléatoirement au cours du temps.
Ces solides ne sont pas des aimants : ils ne s'attirent pas ou ne se repoussent pas. Ils n'ont donc à priori pas de propriétés
magnétiques et sont qualifiés de paramagnétiques. Exemples : le platine, le manganèse, l'aluminium.

I.2. Aimantation d'un solide


L'aimantation (voir définition ci-dessous) est une grandeur caractéristique des solides magnétiques.
Définition : L'aimantation ⃗ d'un solide est le moment magnétique total du solide, c'est-à dire la somme de tous
les moments magnétiques des atomes du solide, divisé par le volume du solide :
⃗ 1
⃗= = ⃗ unité ∶ A.

Valeur de ⃗ pour les différents solides étudiés :


- Pour un solide diamagnétique : ∀ ∶ ⃗ = 0⃗ ⃗ = 0⃗ . L'aimantation est nulle.

- Pour un solide ferromagnétique : ∀ ∶ ⃗ = !"#⃗ = ⃗ ⃗= ⃗ . L'aimantation est non-nulle.


$

- Pour un solide paramagnétique, la situation est un peu plus compliquée : les moments magnétiques ⃗ pointent
dans des directions aléatoires au cours du temps, il faut donc calculer la valeur moyenne de l'aimantation via les
probabilités de Boltzmann. C'est l'objet de cet exercice.
I.3. Solide paramagnétique plongé dans un champ magnétique
Nous allons dans cet exercice nous intéresser à une expérience de mesure de l'aimantation d'un solide paramagnétique
placé dans un champ magnétique uniforme.
L'expérience considérée est la suivante : un solide paramagnétique contenant du manganèse est placé dans une bobine
parcourue par un courant, à l'intérieur de laquelle règne donc un champ magnétique uniforme noté %⃗ = %#⃗& .
L'expérimentateur peut faire varier le champ magnétique à l'intérieur de la bobine en faisant varier le courant qui parcourt
celle-ci. Un dispositif non détaillé ici permet la mesure de l'aimantation ⃗ du solide. L'expérience est menée à de très
basses températures, dans une enceinte cryogénique dont la température peut varier entre 1,8 ) et 20 ). Le résultat
principal de l'expérience est le suivant : l'aimantation du solide paramagnétique est colinéaire au champ appliqué. On a
donc :
⃗= % #⃗&
La figure ci-contre présente les courbes M(B) obtenues expérimentalement
pour différentes températures. B est indiqué en Tesla (T) et M en unités
électromagnétiques (in english : "emu" stands for "electromagnetic units").
Nous ne nous préoccuperons pas de convertir cette unité dans le système SI.
On constate que :
- Lorsque B = 0, M = 0.
- Á T=20K, M varie linéairement avec B.
- Á T=1,8K, M varie linéairement avec B pour des champs faibles mais sature pour des champs élevés.
(Page 2 sur 10)
- M est toujours du même signe que B.

L'interprétation qualitative de cette expérience est simple : comme nous l'avons vu dans le cours sur les dipôles
magnétiques, un dipôle magnétique plongé dans un champ magnétique extérieur a tendance à s'aligner avec ce dernier .
Ainsi, lorsque le champ est suffisamment fort, les moments dipolaires atomiques du solide sont alignés avec %⃗ et
l'aimantation est non-nulle et colinéaire à %⃗. Lorsque %⃗ = 0⃗, le moments dipolaires sont orientés aléatoirement et
l'aimantation moyenne est nulle.

Nous allons voir dans la suite comment prévoir théoriquement la courbe M(B).
II. Le solide paramagnétique à deux niveaux
II.1. Modèle
Nous allons ici étudier un modèle très simplifié du solide paramagnétique. On fait l'hypothèse qu'il n'y a que deux états
possibles pour chaque atome du solide :
- état 1 : le moment magnétique ⃗ de l'atome pointe vers le haut.
- état 2 : le moment magnétique ⃗ de l'atome pointe vers le bas.
On note ⃗ et ⃗+ le moment magnétique de l'atome dans les états 1 et 2. On introduit , = ‖ ⃗‖ la norme du moment
magnétique et #⃗& un vecteur de base de l'espace, orienté selon la verticale ascendante. Nous allons de plus supposer que le
solide est plongé dans un champ magnétique extérieur uniforme %⃗ = %#⃗& .
II.2. Probabilité d'occupation des deux états
1) Rappeler l'expression de l'énergie potentielle d'un moment magnétique plongé dans un champ uniforme %⃗.
Exprimer l'énergie . de l'atome dans l'état 1 et l'énergie .+ de l'atome dans l'état 2.
Quel est l'état fondamental de l'atome ? Commenter.
2) Montrer que les probabilités / et /+ d'occupation des états 1 et 2 sont données par :
#0 6# 0 ,%
/ = #" /+ = 78#! 5 =
2 cosh 5 2 cosh 5 9: ;
On suppose que % < 0. Quelles sont les valeurs limites de ces probabilités à haute et basse température ? Commenter.
II.3. Calcul de l'aimantation
Le moment magnétique moyen d'un atome est donné par :
〈 ⃗〉 = / ⃗ ? /+ ⃗+
3) Montrer que :
〈 ⃗〉 = , tanh 5 #⃗&
Quelles sont les valeurs limites de 〈 ⃗〉 à haute et basse température ? Lorsque % → 0 et % → ?∞ ? Commenter.
4) Montrer que l'aimantation du solide paramagnétique est donnée par :
〈 ⃗〉 = C , tanh 5 #⃗&
où C = ⁄ est le nombre d'atomes par unité de volume.
5)
5.a) Montrer que pour des valeurs du champ magnétique faibles, l'aimantation moyenne est proportionnelle à %⃗ :
C ,+
〈 ⃗〉 = %⃗ !# EéFG"7" #F" 7//#Hé IJK LM NOPKM
9: ;
5.b) Quelle est la valeur limite de 〈 ⃗〉 lorsque % → ?∞ ?
5.c) Pour quelle valeur du champ magnétique a lieu la transition entre ces deux régimes ?
(Page 3 sur 10)
6) On considère les courbes expérimentales % présentées dans l'introduction.
6.a) Expliquez l'allure des courbes pour la température la plus haute (20 )) et la température la plus basse (1,8 )).
6.b) Évaluer le champ magnétique de transition entre les régimes de faible et de fort champ pour la courbe à ; =
1,8 ).
En déduire l'ordre de grandeur de ,.
Donnée : 9: = 1,38. 10 S. )
+R

Pour comparaison : La physique quantique prévoit que le moment magnétique d'un atome est de l'ordre de :
#ℏ
T: = = 9,27. 10 +Y
Z. +
T: #F" 7//#Hé [\]^é_J^ LM `JaP
2 V
II.4. Capacité calorifique d'un solide paramagnétique
Dans cette partie, on s'intéresse au calcul de la capacité calorifique molaire d'un solide paramagnétique.
7) Monter que l'énergie moyenne d'un atome est donnée par :
〈.〉 = 6 , % tanh 5
8) En déduire l'énergie totale du cristal, puis que la capacité calorifique molaire vaut :
bc = d5 + 1 6 "7Cℎ+ 5
avec d = 9: f = 8,314 S. hH .) et f = 6,02. 10+R hH le nombre d'Avogadro.
Indication :
j
tanh 5 = 1 6 "7Cℎ+ 5
j5
La courbe théorique donnant bc ⁄d = 5 + 1 6 "7Cℎ+ 5 en fonction de 1⁄5 = 9: ;⁄ , % est donnée ci-dessous (à
gauche) ainsi qu'une courbe expérimentale de mesure de capacité calorifique en fonction de la température d'un solide
paramagnétique appelé Fe-cordierite 4 (à droite). Ces courbes présentent un maximum, et ce phénomène est appelé
anomalie de Schottky.

On remarque que la courbe théorique passe par un maximum pour 1⁄5 ≈ 0,8 et la courbe expérimentale pour ; ≈
10 ).
9) Déduire de ces données l'écart entre les deux niveaux d'énergie .+ 6 . = 2 , % en # .

(Page 4 sur 10)


Exercice n°2 : Le microscope à effet tunnel
Le microscope à effet tunnel (STM : scanning tunneling microscope) a été inventé dans les années 80 par Binning et
Rohrer qui reçurent le prix Nobel de physique en 1986 pour cette réalisation. Cette technique d’imagerie a pu aboutir site
aux progrès réalisés d’une part dans l’électronique de contrôle (déplacement de la pointe par effet piézo-électrique) et
d’autre part dans la mesure des courants très faibles (d’intensités de l’ordre du nanoampère).
On se propose d’expliquer sommairement le principe de fonctionnement du microscope et d’analyser une expérience
réalisée grâce à celui-ci.
Le principe du STM est le suivant : une fine pointe métallique (terminée par un atome unique) est placée au-dessus de
l’échantillon à une distance très faible, de l’ordre du nm. En imposant une différence de potentiel entre la pointe et
l’échantillon, on permet à des électrons de transiter de l’un à l’autre par effet tunnel. L’intensité du courant étant très
sensible vis à vis de la distance à traverser, la mesure de cette intensité permet d’obtenir une image de la surface de
l’échantillon grâce à un balayage de la pointe. La résolution latérale d’un STM peut atteindre 0,1 nm et sa résolution en
profondeur peut descendre à moins de 0,01 nm.
Il existe deux modes de balayage possibles de la surface :
- Le mode à hauteur constante où l’on mesure le courant tunnel en fonction de la position en fixant la hauteur de la
pointe.
- Le mode à courant constant dans lequel un système d’asservissement fait varier la hauteur de la pointe lors du
balayage afin de maintenir constant le courant tunnel.

On suppose que l’échantillon et la pointe sont de même nature : à l’intérieur de ces métaux, les électrons étant des
fermions doivent tous être dans des états quantiques différents d’après le principe d’exclusion de Pauli. Á température
ambiante, on montre que les électrons vont approximativement remplir tous les états d’énergie par ordre croissant
d’énergie. La différence d’énergie entre l’état de plus basse énergie, le premier niveau, et dernier état occupé, appelé
niveau de Fermi s’appelle l’énergie de Fermi, notée lm .
On introduit la densité d’états (LDOS : local density of states) notée n l définie telle que le nombre d’électrons par
unité de volume dont l’énergie est comprise entre l et l ? jl vaut jC = n l jl.
La figure suivante donne l’allure de n l en prenant pour origine de l’énergie celle du premier niveau. Enfin on appelle
travail de sortie noté op l’énergie qu’il faut fournir pour arracher un électron du niveau de Fermi en dehors du conducteur
(échantillon ou pointe).
Dans le cas du STM, la barrière de potentielle a l’allure ci-dessous, compte tenu de la tension q appliquée entre la
pointe et l’échantillon, ces derniers étant séparés d’une distance j. Les zones grisées sont les énergies des états occupés
par les électrons.

(Page 5 sur 10)


On donne : la charge de l’électron : r = 6# = 61,6. 10 s b, la masse de l’électron V = 9,1. 10 R
9t, la constante
de Planck réduite ℏ = 1,05. 10 RY S. F.
On rappelle l’expression générale de l’équation de Schrödinger :
vw ," ℏ+
ℏ =6 ∆w ," ? ," w ,"
v" 2
1) Qu’appelle-t-on effet piézo-électrique ?
2) Proposer une vulgate de 3 lignes maximum pour définir l’effet tunnel.
3) Indiquer sur la figure l’énergie de Fermi, le travail de sortie ainsi que la quantité #q.
4) Indiquer l’intervalle d’énergie des électrons susceptibles de passer de l’échantillon à la pointe par effet tunnel.
5) En considérant les ordres de grandeurs des énergies mises en jeu, justifier que la barrière est assimilable à une
barrière rectangulaire dont on précisera la hauteur.
6) En déduire que les électrons susceptibles de franchir la barrière sont, avec une bonne approximation, au nombre de
Cy z ≈ n lm #q.

Compte tenu de la question précédente, on va étudier le comportement


d’une particule quantique arrivant sur une barrière de potentielle
rectangulaire.
On considère une barrière rectangulaire définie par les valeurs suivantes :
- région (I) : 5 < 0 ∶ 5 =0;
- région (II) : 0 < 5 < j ∶ 5 = , <0;
- région (III) : 5 < j ∶ 5 = 0.
L’électron incident provient de 6∞ et possède une énergie l positive telle
que : 0 < l < , . On veut déterminer un état stationnaire d’énergie l
positive.

On cherche la fonction d’onde sous la forme w 5, " = | 5 exp 6 " .

7) Donner l’équation de Schrödinger vérifiée par la partie spatiale de w 5, " .
8) Établir la solution de l’équation de Schrödinger dans les régions (I) et (II).
On posera : 9 = √2 l ⁄ℏ et ‚ = 9 = ƒ2 , 6 l ⁄ℏ.
Préciser comment s’appelle le type d’onde de la région (II).
9) On admet que ‚j ≫ 1 et que l’on peut négliger les réflexions multiples à l’intérieur de la barrière de potentiel.
Quelle forme simplifiée prend alors la fonction d’onde dans la région (II) ?
10) Montrer que la dépendance du coefficient de transmission de l’électron à travers la barrière est de la forme :
; = … exp 62‚j avec … une constante que l’on ne cherchera pas à déterminer.
ƒ+c‡ˆ
11) Déduire de ce qui précède que l’intensité du courant tunnel est proportionnelle à : n lm q exp †62 j‰

On justifiera le raisonnement.
12) Justifier que la résolution en profondeur proposée correspond à une précision de 10% sur la mesure de l’intensité.
13) Justifier la valeur de la résolution latérale du microscope. Cette valeur est-elle perfectible ?
14) Quels sont les avantages et les inconvénients des deux modes de balayage du microscope.
15) La LDOS d’un échantillon peut varier de valeur significative d’un endroit à l’autre.
Pourquoi cela peut-il être un inconvénient ?

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Problème : Confinement d’objets quantiques
Une liste de données numériques et un formulaire sont disponibles à la fin du problème.
Certaines questions, celles qui sont soulignées, ne sont pas guidées et demandent de l’initiative de la part du candidat.
Partie A : Confinement d’électrons dans une boite quantique
On sait réaliser depuis quelques années des « boîtes quantiques », de dimensions nanométriques, qui confinent les
électrons de conduction d’un solide à basse température. La possibilité de contrôler les états d’énergie d’un tel dispositif
ouvre des perspectives très riches en opto-électronique. Une boîte quantique est constituée d’un matériau Z jouant le rôle
de puits, autour duquel on dépose un matériau % qui forme une barrière de potentiel autour de Z (figure 1).

A.I. Fonction d’onde électronique


Nous nous intéressons ici au confinement d’un électron dans une telle boîte. Les directions 5 et Š étant supposées
équivalentes, on traite dans un premier temps le problème à une dimension horizontale 5.
L’influence du confinement vertical suivant la direction ‹ sera abordée ultérieurement.
On admet que dans la boîte, la dynamique de l’électron est décrite par l’équation de Schrödinger où :
• La masse de l’électron libre est remplacée par une masse effective ∗ = 0,07 ;
• L’ensemble des atomes des matériaux Z et % crée un potentiel effectif harmonique 5 =+ ∗
•+ 5 + qui varie
lentement à l’échelle atomique et pour lequel • = 9,10 × 10 R E7j. F – .
Dans tout le problème, on néglige tout effet associé au spin de l’électron.
A.I.1. Citer deux exemples de systèmes analogues de confinement, dans des domaines différents de la physique
classique. Pour chacun d’eux, établir l’équation d’évolution par une méthode énergétique et décrire les échanges
énergétiques mis en jeu.
A.I.2. Écrire l’équation de Schrödinger vérifiée par la fonction d’onde • ‘ 5, " associée à l’état quantique de
l’électron dans la boîte. Que représente cette fonction d’onde ?
A.I.3. On s’intéresse aux états stationnaires unidimensionnels • ‘ 5, " = | 5 t " solutions de cette équation.
Expliciter la fonction t " et justifier le caractère stationnaire de ces états.
A.I.4. Ces états stationnaires sont-ils libres ou liés ? Que dire des fonctions d’onde • ‘ 5, " associées ?
A.I.5. La partie spatiale de la fonction d’onde associée à l’état fondamental • ‘,, 5, " de l’électron dans la boîte
s’écrit :
• Y
∗ ∗
•5 +
|, 5 = † ‰ exp “6 ”
2’ℏ 2ℏ

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Quelle est dans cet état la position moyenne ⟨5⟩ de l’électron ? Quelle est l’extension caractéristique —5 (ou encore écart-
type) de la distribution en position de l’électron ?
Effectuer l’application numérique.
A.I.6. Déduire de la relation d’indétermination spatiale d’Heisenberg l’énergie de l’état fondamental l, pour un
électron dont l’impulsion moyenne ⟨/0 ⟩ est nulle.
Montrer que cette valeur de l’énergie est liée au confinement spatial de l’électron.
Comparer au cas classique.
Dans la suite, on admettra que les états stationnaires unidimensionnels • ‘,˜™ 5, " ont des énergies du type l, ? C0 ℏ•
avec C0 ∈ ℕ.
On souhaite désormais prendre en compte le confinement équivalent de l’électron dans la direction horizontale Š. Le
potentiel effectif bidimensionnel dans lequel évolue l’électron doit alors s’écrire :
1 ∗ + + 1 ∗ + +
5 ? Š = • 5 ? • Š
2 2
A.I.7. On cherche les états stationnaires bidimensionnels •+‘ 5, Š, " = | 5 œ Š t " solutions de l’équation de
Schrödinger.
Montrer que l’énergie l de ces états s’écrit sous la forme l = l0 ? l• , l0 et l• désignant les énergies des états
stationnaires unidimensionnels suivant les directions 5 et Š.
A.I.8. Quelle est le nombre d’états quantiques (dégénérescence) t+‘ associé à chacun des niveaux d’énergie
bidimensionnels de l’électron ?
A.II. Propriétés optiques de la boîte
A.II.1. Citer un dispositif usuel qui met à profit les propriétés optiques de telles boîtes quantiques. Quel est le
domaine spectral concerné ?
A.II.2. L’étude précise des niveaux d’énergie bidimensionnels de la boîte se fait par spectroscopie d’absorption.
Décrire le principe de cette technique en explicitant le fonctionnement d’un dispositif couramment utilisé en chimie.
La figure 2 fournit les résultats expérimentaux obtenus pour la fréquence des deux premiers pics d’absorption de la boîte
quantique lorsqu’on lui applique un champ magnétique statique et uniforme %⃗ž = %ž G⃗& .

Dans la suite, on désigne par ω = #%ž ⁄ ∗ la pulsation cyclotron caractéristique du mouvement de l’électron dans le
champ magnétique %⃗ž . On admet alors que, dans le régime ω < •⁄√2, la résolution de l’équation de Schrödinger dans
le potentiel 5 ? Š conduit pour les trois premiers niveaux d’énergie accessibles par l’électron à :
ℏω ℏω
l,¡ = ℏ¢ ; l ≃ 2ℏ¢ 6 ; l¥ ≃ 2ℏ¢ ?
2 2
Avec ¢ = ƒ• ? •¦ 4.
+ + ⁄
A.II.3. Déterminer les valeurs de champ magnétique vérifiant l’inégalité ω < •⁄√2 et ω = #%ž ⁄ ∗.
A.II.4. À une température de 10 ), on constate que seul le niveau d’énergie l,¡ contribue de manière significative au
signal d’absorption. Justifier quantitativement ce fait.
A.II.5. En exploitant la figure 2, déterminer le domaine de champ magnétique pour lequel le modèle adopté pour la
boîte quantique permet d’interpréter les résultats expérimentaux obtenus.
(Page 8 sur 10)
A.III. Anisotropie de la boîte quantique
On peut montrer que les résultats expérimentaux précédents sont interprétables intégralement si on prend en compte une
légère anisotropie de la boîte quantique, ce qui revient à considérer le potentiel de confinement :
1 ∗ + 1 ∗ +
§ 5, Š = • 1 ? . 5+ ? • 1 6 . Š + 78#! . ≪ 1
2 2
En exploitant la figure 2, déterminer la valeur de l’anisotropie ..
A.IV. Rôle de la dimension z
Le confinement dans la direction ‹ peut être modélisé par un puits carré infini de largeur ©.
A.IV.1. Établir les énergies l& des états stationnaires unidimensionnels de l’électron suivant la direction ‹.
A.IV.2. À quelle condition reliant © et • est-il légitime de considérer que le mouvement de l’électron selon ‹ est
«gelé», c’est à dire que l’on peut ne s’intéresser qu’aux premiers niveaux du mouvement harmonique dans la direction 5
ou Š ?
A.IV.3. Sur la figure 1, l’échelle de la direction verticale n’est pas la même que l’échelle dans le plan 5ªŠ. En
supposant que l’approximation consistant à ignorer le mouvement selon ‹ est valide, déterminer si cette échelle verticale
est dilatée ou contractée. On se servira de la grandeur Δ5 déterminée à la question A.I.5.
A.IV.4. Déterminer complètement l’expression des états stationnaires unidimensionnels de l’électron suivant la
direction ‹.
A.IV.5. Proposer une analogie formelle entre ces résultats et ceux obtenus pour une corde vibrante. Mettre en regard
les différences notables entre ces deux systèmes.
A.IV.6. Représenter l’allure des fonctions d’ondes spatiales de l’électron dans la direction ‹ pour les trois premiers
niveaux d’énergies l& ainsi que les densités de probabilité de présence associées.
Commenter.
A.IV.7. Discuter des résultats attendus dans le cas des énergies élevées.

Partie B : Oscillateur harmonique quantique en équilibre thermique


Nous allons préciser les propriétés physiques d’un unique oscillateur harmonique quantique à une dimension en
équilibre thermodynamique avec un thermostat à la température ;. Comme indiqué dans la partie précédente, la résolution
de l’équation de Schrödinger pour un tel oscillateur de pulsation • conduit à des états stationnaires d’énergie l˜ = l, ?
Cℏ• avec C ∈ ℕ.
On admet qu’à l’équilibre avec le thermostat, cet oscillateur ne se trouve pas dans un état stationnaire mais dans un
mélange statistique des états stationnaires d’énergie l˜ .
B.1 Rappeler la loi de Boltzmann donnant la probabilité d’occupation d’un état d’énergie l˜ , en indiquant les
hypothèses de validité de cette loi.
B.2 Exprimer la probabilité d’occupation /˜ de l’état d’énergie l˜ .
B.3 En déduire le rapport E entre la probabilité d’occupation de l’état d’énergie l˜¥ et celle de l’état d’énergie l˜ .
Comment la température influence-t-elle ce résultat ?
B.4 Déterminer l’énergie moyenne ⟨l⟩ de l’oscillateur harmonique
quantique en équilibre thermodynamique.
B.5 La figure 3 représente la variation en fonction de la température
des énergies moyennes d’un oscillateur harmonique quantique et d’un
oscillateur harmonique classique.
B.5.a Identifier, en justifiant votre réponse, chacune des courbes.
B.5.b Commenter le comportement de ces oscillateurs :
• à;=0K;
• à basse température ;
• à haute température.

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Fin de l’énoncé 

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