Action Dun Champ B
Action Dun Champ B
Action Dun Champ B
~
B z
y
a
~j
x
b
Figure 1
a) Cadre de l’étude
~ = ~0.
• On suppose que B
• La plaque contient n porteurs de charge mobiles (de masse m et de charge q) par unité de volume.
• Lors de son mouvement, un porteur de charge de vitesse ~v subit de la part du réseau cristallin une
m
force de frottement f~v = − ~v (τ est le temps de relaxation des porteurs de charge).
τ
~ le porteur de charge q est soumis à la force électrique : f~e = q E.
• Sous l’effet du champ électrique E, ~
b) Loi d’Ohm
~ −t/τ + τq ~
~v (t) = Ae E
m
τq ~
La vitesse limite atteinte par les porteurs de charge est ~vlim = E. Cette valeur est très rapidement
m
τq ~
atteinte et on aura ~v = ~vlim = E.
m
nτ q 2 ~
Le vecteur densité de courant est : ~j = ρ~v = nq~v = E.
m
On en déduit la loi d’Ohm :
2
~ avec γ = nτ q
~j = γ E
m
Ordre de grandeur de γ :
Pour le cuivre n ≈ 1029 m−3 et donc τ ≈ 2.10−14 s ce qui justifie que la vitesse limite est atteinte rapide-
ment.
a) Champ de Hall
En présence d’un champ magnétique B ~ = B~ez , un porteur de charge est soumis à la force de Lorentz
~ ~ ~
f = q E + q~v ∧ B
La force magnétique f~m = q~v ∧ B
~ = qv~ex ∧ B~ez = −qvB~ey dévie les particules suivant ~ey .
Les électrons de charge q = −e < 0 et de vitesse v < 0 (sens opposé à I) sont déviés vers l’avant. On
aura deux faces : l’une chargée positivement et l’autre négativement (figure 2).
Il apparaît entre les deux faces de la plaque un champ électrique E ~ H appelée champ de Hall et une
tension de Hall UH .
B~
z
y
+ + + + + + + a
~j
E~H
x
− − − − − − − b
Figure 2
−→
En régime permanent (~v = cte) le PFD donne :
~ + q~v ∧ B
qE ~ H − m ~v = ~0
~ + qE
τ
~ H = −~v ∧ B
La projection sur ~ey implique E ~ .
1~
Puisque ~v = j alors
nq
~ H = − 1 ~j ∧ B
E ~ = −RH~j ∧ B
~ = RH jB~ey
nq
1
RH = étant la constante de Hall.
nq
b) Tension de Hall
I
Or j = . Donc :
ab
IB
UH = −
nqa
Les sondes de Hall utilisées au laboratoire pour mesurer les champs magnétiques sont constituées
d’un matériau semi-conducteur (densité particulaire n faible).
En effet, si le matériau utilisé est un conducteur comme le cuivre où n ≈ 1029 m−3 alors pour I = 1 A,
B = 1 T et a = 1 mm alors UH ≈ 10−7 V (très faible).
Pour un semi-conducteur (n ≈ 1022 m−3 ) on trouve UH ≈ 1 V (tension mesurable).
dF~L = dq~v ∧ B
~ = ρ~v ∧ Bdτ
~
dF~L ~ ~
La quantité f~v = = j ∧ B représente la densité volumique des forces de Laplace.
dτ
La force de Laplace qui s’exerce sur le conducteur est :
ZZZ
F~L = ~
~j ∧ Bdτ
La force de Laplace qui s’exerce sur un circuit filiforme C parcouru par courant i et placé dans un
champ magnétique B ~ est :
Z
F~L = id~l ∧ B
~
C
−
→ −−→
Z
MO (F~L ) = OM ∧ (id~l ∧ B)
~
C
Remarque :
−
→ −−→
MO (F~L ) = OG ∧ F~L
Soit un élément d~l d’un circuit filiforme C. Pendant dt, l’élément d~l se déplace de d~r (figure 3).
~
B
C C
i i
d~r
d~l
À l’instant t À l’instant t + dt
Figure 3
d~r ∧ d~l = δ 2 S
~b est la surface balayée par d~l pendant dt.
On a donc :
~ 2S
δ 2 W = iB.δ ~b = iδ 2 Φc
~ 2S
δ 2 Φc = B.δ ~b est le flux coupé par d~l pendant dt.
Le travail de la force de Laplace subie par C pendant dt est :
δW = iδΦc
ZZ
où δΦc = ~ 2S
B.δ ~b est le flux coupé pendant dt par un élément d~l du circuit.
b) Théorème de Maxwell
δΦc = dΦ
~ à travers le circuit.
où Φ est le flux de B
On a alors :
δW = IdΦ
Enoncé :
En régime stationnaire, le travail des forces de Laplace, exercées sur un circuit indéformable parcouru
par un courant I, entre deux instants t1 et t2 est égale au produit de I et la variation du flux magnétique
entre ces deux instants :
W (F~ ) = I(Φ2 − Φ1 )
5. Applications
Une tige M N conductrice est posée sur deux rails, eux aussi conducteurs, appelés rails de Laplace.
Le circuit fermé est parcouru par un courant d’intensité i (figure 4).
Figure 4
• Résultante des forces de Laplace : La force de laplace exercée sur la tige M N est :
Z N Z a
F~L = id~l ∧ B
~ = idy~ey ∧ B~ez
M 0
Pour un courant d’intensité i débité par un générateur, le champ magnétique permet via la force de
Laplace une conversion de puissance électrique-mécanique.
On considère le modèle d’une spire rectangulaire pouvant tourner autour de l’axe Oz à la vitesse
~ = B~ex (figure 5).
angulaire ω. La spire est plongée dans un champ magnétique uniforme et constant B
avec : Z N Z P
F~M N = idz~ez ∧ B~ex = −ibB~ey ; F~N P = idr~er ∧ B~ex = −iaBcosθ~ez
M N
Z Q Z M
F~P Q = idz~ez ∧ B~ex = ibB~ey ; F~QM = idr~er ∧ B~ex = iaBcosθ~ez
P Q
Donc : F~L = ~0 .
Donc
−
→ ~ →
−
M∧B = iabB~n ∧ ~ex = iabBsinθ~ez = Γ L
~ plongé dans un champ
Ce résultat est général : un circuit ou un aimant de moment magnétique M
magnétique uniforme B ~ subit un couple magnétique de moment :
→
− −
→ ~
ΓL = M∧B
Figure 5
Dans un matériau magnétique (aimant), les moments magnétiques sont organisés, alignés. Le maté-
riau possède un moment magnétique total non nul dirigé du pôle sud au pôle nord :
−→ X
M= ~ atomes 6= ~0
µ
Figure 6
~;
• θ = 0 : aimant parallèle et de même sens que B
~
• θ = π : aimant parallèle et de sens opposé à B.
L’équilibre est stable s’il s’agit d’un couple de rappel, c’est à dire ΓL dθ < 0 :
−
→
L’équilibre est stable si le moment magnétique M est aligné dans la même direction et le même sens
du champ magnétique B. ~
Figure 7
Chaque bobine crée un champ magnétique dirigé selon son axe et proportionnel à l’intensité du courant :
Remarque :
Si le courant est triphasé (trois courants déphasés de 2π/3), on utilise un système de trois bobines
dont les axes font entre eux des angles de 2π/3.
Figure 8
~
À l’instant t, le champ magnétique B(t) et le moment magnétique M ~ forment entre eux un angle θ(t)
tel que :
θ(t) = θ0 + ω0 t − ωt = θ0 + (ω0 − ω)t
L’action du champ magnétique tournant se traduit par un couple dont le moment est :
→
− −
→ ~
ΓL = M∧B = MBsin(θ(t))~ez = Γz (t)~ez
avec
Γz (t) = MBsin(θ(t)) = MBsin(θ0 + (ω0 − ω)t)
En moyenne dans le temps, le couple est non nul ssi ω = ω0 : le rotor tourne à la même vitesse que
~ : Il s’agit d’un moteur synchrone.
le champ B
Le moment moyen du couple est : Γm = MBsin(θ0 ) . Sa valeur maximale est : Γmax = MB .
a) Fonctionnement moteur
Γm
Stable Instable
Γmax
Γr • •
−π −π/2
0 θ1 π/2 θ2 π θ0
Figure 9
le dispositif est moteur (Γm > 0) pour θ0 ∈ [0, π], le moment magnétique est en retard sur le champ
magnétique : l’aimant tente de s’aligner sur le champ.
b) Stabilité
le moteur doit vaincre le couple résistant de norme constante Γr , produit par les machines qu’il doit
entraîner et par les frottements.
En régime permanent, on a : Γm = Γr . Deux positions de fonctionnement θ1 et θ2 apparaissent (figure
9).
Partons de la position θ1 et supposons que, pour une raison quelconque, l’aimant ralentisse légère-
ment, celui-ci tend à prendre du retard sur le champ magnétique, θ0 augmente ; comme Γm = Γmax sinθ0
et 0 < θ1 < π/2, le couple moteur augmente et l’aimant rattrape son retard.
Un raisonnement similaire montre que la position θ2 est instable.
c) Décrochage