Les Insuffisances Médullaires
Les Insuffisances Médullaires
Les Insuffisances Médullaires
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Objectifs
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Concept d’insuffisance médullaire
Plusieurs situations peuvent manifester une insuffisance de la fonction médullaire :
Par définition les cytopénies comportant un déficit en lymphocytes associé à l’atteinte d’une
autre lignée ne sont pas incluses dans ce cadre.
- L’aplasie médullaire est synonyme d’insuffisance médullaire globale quantitative. Elle est
secondaire à la raréfaction du tissu hématopoïétique.
1- Définition
Elle se traduit en général par un déficit plus ou moins sévère de la production des
cellules myéloïdes, réalisant un tableau caractérisé par une atteinte des 3 lignées sans
adénopathie ni autre organomégalie.
2- Physiopathologie
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3- Diagnostic
3-1-Clinique
Les manifestations de l’aplasie médullaire sont caractérisées par trois types de signes en
rapport avec l’atteinte des 3 lignées :
- Les signes d’anémie avec ses signes fonctionnels
- Les signes d’infection
- Les signes hémorragiques : purpura pétéchial ou cutanéo-muqueux, épistaxis,
gingivorragie, hématurie, méno-métrorragie
Il ne devrait y avoir ni hépatomégalie, ni splénomégalie ni adénopathie.
3-2-Para clinique
4- Diagnostics différentiels
- Les envahissements médullaires par les leucémies, les lymphomes, les métastases d’un
cancer ; ils sont diagnostiqués sur médullogramme ou sur BOM
- La carence en vitamine B12 ou en acide folique : elles sont identifiées sur la
macrocytose sanguine et la mégaloblastose médullaire
- Les myélodysplasies ou anémies réfractaires sont reconnues au myélogramme
- Les pancytopénies associées à la tuberculose des organes hématopoïétiques, à la
mononucléose infectieuse, à une infection à cytomégalovirus (CMV), à une rubéole,
une varicelle, à une primo-infection à VIH. Leur identification repose sur le diagnostic
de l’agent infectieux.
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5- Etiologies
● Les infections : elles sont très rares. Elles peuvent être liées à une infection par le
VIH ou à une hépatite virale ; dans ce cas elles surviennent au cours et au décours d’une
hépatite banale. En ce qui concerne l’aplasie tuberculeuse, elle correspond habituellement à
une tuberculose diffuse et la pancytopénie induite est plutôt à moelle riche.
● Les aplasies idiopathiques : elles sont les plus fréquentes. Leur étiologie est par
définition inconnue ; cependant des arguments thérapeutiques suggèrent une possible origine
auto-immune. Ce diagnostic est retenu après élimination de toutes les causes connues.
● Thymome
6- Traitement
Tout traitement d’une aplasie médullaire doit comporter un bilan pré-thérapeutique. Celui-ci
doit être effectué dès que le diagnostic est posé. Il vise à :
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- minimiser les risques inhérents aux transfusions sanguines itératives : allo-
immunisation anti-érythrocytaires ou anti-HLA (rend inefficaces les transfusions de
plaquettes) ; transmissions d’agents viraux. Ces deux grands risques peuvent
compliquer une éventuelle allogreffe ultérieure.
- déterminer les critères de gravité : une aplasie médullaire est considérée comme sévère
si à deux reprises, sont associées à une moelle hypocellulaire : une réticulocytose <
1%, une neutropénie < 0,5 G/L et une thrombopénie < 20 G/L. C’est l’index de
Camita.
6-2- Traitement
● Le traitement symptomatique
Quelque soit l’étiologie, le traitement symptomatique est le même : isolement dans la mesure
du possible, précautions d’asepsie, traitement de toute infection par antibiothérapie
polyvalente et selon les besoins transfusions de culots globulaires et ou de plaquettes.
● Le traitement curatif
Quatre moyens sont disponibles pour le traitement de fond:
➢ Androgènes : ils sont généralement proposés aux patients qui n’ont pas
répondu au traitement immunosuppresseur et qui ne peuvent être greffés. Les androgènes
peuvent permettre de bonnes réponses même dans les formes très sévères.
➢ Greffe de moelle osseuse allogénique : elle doit être d’emblée envisagée dans
les aplasies profondes ou en cas d’échec des immunosuppresseurs notamment chez des sujets
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âgés de moins de 55 ans. Elle n’est possible que s’il existe un donneur, généralement frère ou
sœur, compatible dans le Complexe Majeur d’Histocompatibilité.