La Mémoire D'un Processus Architectural Interprétation & Extrapolation
La Mémoire D'un Processus Architectural Interprétation & Extrapolation
La Mémoire D'un Processus Architectural Interprétation & Extrapolation
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UNIVERSITÉ DE LIÈGE – FACULTÉ D’ARCHITECTURE
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Remerciements
Je voudrais tout d’abord adresser toute ma reconnaissance à mon promoteur pour ses
précieuses recommandations et pour m’avoir soutenu dans le choix de ce sujet. Je tiens
à mettre en avant, Hugo Beneytout, mon binôme de projet avec qui j’ai développé notre
projet de fin d’études. Je remercie également mes professeurs de projet Aloÿs Beguin et
Benoît Vandenbulcke promoteur de ce T.F.E., qui ont su nous guider et nous conseiller
tout au long de l’année. Merci à M Harold Fallon, et Mme Maud Hagelstein de s’être
intéressés à ce travail et d’avoir accepté d’en être lecteurs et membres du jury. Merci éga-
lement à mes amis qui ont toujours été présents et dont les débats en leurs compagnies,
ont provoqué des intérêts diversifiés. Finalement, je remercie ma famille et mes proches
pour leurs encouragements durant ces cinq années.
TABLES DES MATIÈRES
PROLOGUE (7)
Abstract (9)
Avant-propos (10)
Plan d’étude (12)
ÉPILOGUE (99)
ICONOGRAPHIE (102)
BIBLIOGRAPHIE (105)
Références citées (105)
Références de recherches (106)
ANNEXES
Collationnement In Practice
Dossier Pépinières du Moulin
PROLOGUE
«Lire ce qui n’a jamais été écrit»
Georges DIDI-HUBERMAN,
Atlas ou le gai savoir inquiet, L’œil de l’histoire, 3
PROLOGUE
Abstract
Pour ce faire, l’étude prendra appui sur des panneaux de collationnement constitués lors
du projet de reconversion de l’atelier de Master. Les collationnements, réalisés chronologi-
quement, regroupent l’ensemble des documents produits et développés. Dans ce cadre, ils
serviront de matière première de la recherche.
Appliquant la méthodologie d’Aby Warburg, des planches seront recomposées à partir des
images des collationnements. Ces planches retracent la narration du projet à travers diffé-
rents systèmes révélateurs des mécanismes de conception. Ces reconfigurations amèneront
un autre niveau de lecture.
9
PROLOGUE
Avant-propos
Pendant mon année académique à la faculté d’architecture de l’Université de Liège, j’ai tra-
vaillé et développé un projet de reconversion en binôme. Nous avons été accompagnés dans
son déroulement par des professeurs expérimentés. Sur leurs conseils, nous avons réalisé
un collationnement hebdomadaire de nos productions. Ce collationnement compile les di-
vers matériaux produits, allant du simple croquis aux dessins techniques en passant par des
références extra architecturales. Ce support permet une communication et une discussion
simplifiées avec le corps enseignant et entre les concepteurs.
Ce mécanisme mis en place durant l’année m’a fait réaliser un rapprochement avec Aby
Warburg, historien de l’art allemand et fondateur de l’iconologie. Les similitudes entre les
collationnements architecturaux et les panneaux de l’Atlas Mnémosyne d’Aby Warburg
m’ont poussé à approfondir mes connaissances sur l’auteur allemand. Le potentiel présent
dans sa méthodologie m’a amené à explorer une possible application de la méthodologie
warburgienne au processus architectural. Une nouvelle forme de communication semble
découler de l’association d’Aby Warburg avec le processus architectural.
10
PROLOGUE
L’ensemble des collationnements forment un livret appelé «In Practice» référence directe à
l’ouvrage du même nom qui fait la narration de la conception d’un projet de Philippe Vander
Maren et Richard Venlet1. Cet ouvrage est un des rares moyens de communication qui se
base sur le processus de conception plutôt que sur l’objet fini. L’honnêteté de cet ouvrage me
pousse à revoir la communication architecturale, il me semble plus intéressant d’investir une
communication transparente sur les mécanismes de conception que de présenter un produit
fini dont nous ne connaissons pas son origine.
1. FALLON, H. & VANDENBULCKE, B. (2019). « Philippe Vander Maren & Richard Venlet - In Practice», ARA MER, 2019
11
PROLOGUE
Plan d’étude
Dans un premier temps l’état de l’art introduira les notions fondamentales pour une bonne
compréhension des paramètres de l’étude. Il sera composé d’une brève introduction des
évolutions du processus de conception, d’un aperçu de L’Atlas Mnémosyne d’Aby Warburg,
des conditions de l’étude, et d’un constat de la communication architecturale.
Dans une seconde partie, la méthodologie d’Aby Warburg sera décrite pour être appliquée
au processus architectural. Elle exposera les procédés que l’historien de l’art a appliqués
lors de la confection de son ouvrage inachevé : L’Atlas Mnémosyne. Les éléments essentiels
à sa méthodologie seront expliqués pour articuler une relation entre l’outil warburgien et la
conception architecturale. En lien avec la puissance promulguée par la méthode de l’histo-
rien de l’art allemand, une lecture du processus au travers de planches instaure une nouvelle
façon d’explorer le processus de conception architecturale.
Après avoir introduit les notions nécessaires, le support concret de la recherche définira la
direction entreprise. Les panneaux de collationnement constitués lors de l’atelier de projet
seront la base utilisée. L’objectif est de réaliser une narration immersive du processus archi-
tectural appuyée sur l’outil warburgien, dans le but de dévoiler les mécanismes, opérations,
actions qui donnent lieu à un projet d’architecture.
La narration remplit ici le rôle de transmetteur tout en prenant à partie le lecteur dans le
processus. Une composition de planches permettra de mettre en évidence et de déceler de
nouveaux attributs significatifs. Le développement du projet prendra forme d’une lecture. Il
en résultera une communication immersive pour le lecteur. On cherche, par l’utilisation de
cet outil à intégrer l’observateur ou le lecteur dans le processus de conception et dans son
imaginaire.
12
13
ÉTAT DE L’ART
ÉTAT DE L’ART
Processus Architectural
Définition Processus
”Suite de phénomènes par laquelle s’accomplit une certaine évolution, se développe une pro-
gression vers un nouvel état, et qui peut se reproduire. Des processus naturels, chimiques,
biologiques. Le processus de désertification. Un processus économique, politique, démogra-
phique. Le processus de paix au Proche-Orient a été maintes fois relancé.”2
D’après la définition de l’Académie Française sur le mot processus, nous comprenons que
l’état d’une progression vers un nouvel état est avant tout un cheminement et non une finalité.
Pour les théoriciens des années 60, le travail de conception est linéaire. Cette démarche
s’effectue, étapes par étapes, sans possibilité de retour. La rationalité du savoir prime sur
la subjectivité du concepteur. Il exclut toutes les images extra-architecturales. Il doit suivre
consciencieusement son processus sans pouvoir y déroger. Il ne dialogue pas avec la situa-
tion de conception. Cet état reprend les méthodes cartésiennes de la conception architectu-
rale des années 60.
Zeisel (1981) remet en cause les énoncés méthodologiques cartésiennes, trop linéaires et
mécanistes. Le processus de conception est un chemin non linéaire allant d’un état à un
suivant voir un précédent. Les essais/échecs présents dans l’introspection imaginative de
l’architecture sont salutaires au bon déroulement et suivi de sa projection, son développe-
ment. Il élabore une vision hélicoïdale de la conception. Zeisel précise que les concepteurs
débutent l’activité de conception en construisant des images.3 Michel Conan (1990) précise
que l’image visuelle mentale est «un ensemble d’informations disposées dans le cerveau
selon des règles spécifiques de l’encodage neuronique»4. On comprend, par cette définition
que l’image mentale est induite par le concepteur, ce sont ses histoires, son expérience qui
forment ces représentations.
2. Processus. Dictionnaire de l’Académie française. (1985) Dictionnaire de l’Académie française, 9ème édition. Récupéré de https://www.
dictionnaire-academie.fr/article/A9P4400
3. ZEISEL, J. (1981). «lnquiry by Design: Tools for Environmental-Behavior Research», Monterey, CA: Brooks/Cole Publishing Company. p.6
4. CONAN, M. (1990). «Concevoir un projet d’architecture», Paris, L’Harmattan. p.60
16
ÉTAT DE L’ART
On peut observer sur cette figure que le concepteur décrit une démarche hélicoïdale formée
de boucles. Cette représentation indique que le concepteur peut retourner à des moments
passés ou emprunter un détour ou encore répéter des actions.
Fig1. La métaphore de la spirale d’après le modèle de Zeisel. Extrait de «Inquiry by Design: Tools for Environmental-Behavior Re-
search», ZEISEL (1981)
17
ÉTAT DE L’ART
Le cylindre représente le domaine de réponses acceptables. Il n’y a pas une seule réponse
mais plusieurs. C’est lors de l’intégration de l’hélice au domaine de réponses que le projet
prend une essence concrète et réalisable. Il comprend suffisamment de données pour le
rendre viable. «Vision of process and product» est la réflexivité du concepteur. Dans ce
schéma, les nombreuses flèches désignent que le recul du concepteur sur son processus est
fréquent. Ce système réflexif influence la conception, il permet d’éviter des hors sujets ou
des actions/opérations dévaluant le projet.
Philippe Boudon (1994) apporte une sémantique à l’architecture qu’il nommera architectu-
rologie. L’architecturologie est l’étude de la modélisation de la conception architecturale.
En s’appuyant sur le modèle de Zeisel, Boudon apporte un approfondissement à la démarche
hélicoïdale de la conception.
Dans les données nécessaires à l’architecte, certaines informations sont in situ comme le
bâtiment, le contexte environnemental, physique, sociologique, topographique et le pro-
gramme. Les autres sont du domaine de nos propres compétences, de nos recherches, de
la production de documents tangibles, sans oublier les domaines perçus par notre propre
conscience, impliquant notre personnalité, notre vision, notre sensibilité, notre appréhension
et compréhension du monde. Il appelle ces paramètres échelles, qu’il définit comme des
«pertinences de la mesure». Les échelles socioculturelles, sémantiques, économiques, et
d’autres s’agencent par juxtaposition, surdétermination ou codétermination, nulle hiérarchie
ordonne la conception.
Pour Boudon, il n’existe pas de perception objective. Les éléments qui composent la mé-
moire de l’architecte sont personnels et divers et ne se limitent pas au domaine de l’architec-
ture. Il souligne que «la variété de perception repose en partie sur le fait que l’œil n’est pas
innocent»5. Le modèle de Boudon, nous donne un vocabulaire précis et compréhensible de
l’espace de pensée du concepteur, ce que Aby Warburg appellera Denkraum.
5. BOUDON, P., DESHAYES, P., POUSIN, F. et SCHATZ, F. (1994). « Enseigner la conception architecturale : Cours d’architecturolo-
gie». Paris : Éditions de la Villette. p.13
18
ÉTAT DE L’ART
On peut assembler la conception complexe de Zeisel avec les propos de Boudon, pour avoir
une lecture globale et partielle du processus de conception. Damien Claeys, théoricien et
professeur à l’Université de Louvain, engage un dispositif plus complet de la conception
architecturale. Son modèle est fortement influencé par Zeisel.
Fig2. CLAEYS, D. (2013), Modélisation heuristique du processus de (co)conception qui vise l’architecture
Le modèle en spirales montre la multiplicité des points de vue que l’on peut porter sur le
processus de conception et surtout l’évolution de ces points de vue au fil du temps. La «mo-
délisation heuristique du modèle de conception qui vise l’architecture» conçue par Damien
Claeys, reprend le schéma de Zeisel, en complétant ce dernier. On voit et comprend que
le processus de conception est plus complexe que le modèle de Zeisel, ce qui semble plus
proche de la réalité de conception.
Fig 2. Modélisation heuristique du processus de (co)conception qui vise l’architecture de Claeys. Extrait de la thèse « Architecture &
complexité, Un modèle systémique du processus de (co)conception qui vise l’architecture ». CLAEYS, D. (2013)
19
ÉTAT DE L’ART
Nous allons retranscrire les étapes et paramètres que Claeys décrit dans son modèle:
Au début du processus, le concepteur possède une image mentale constituée à partir de
l’espace de pensée personnel. Le modèle architectural va être actualisé au cours du temps
par le concepteur. La temporalité est ici représentée par une flèche unidirectionnelle. On
accepte de manière instinctive que le processus corresponde à un ensemble de phénomènes
liés dans le temps, organisés selon un ordre donné. La notion et valeur du Temps se révèlent
être les facteurs les plus importants quant à la réalisation du projet architectural. La spirale
convergente est la forme la plus efficace. Il faut imaginer que chaque point infime de cette
spirale convergente représente une image mentale ponctuelle du projet en cours d’élabora-
tion. Le processus évolue dans un domaine des données et domaine de solutions. Dans ma
vision personnelle de conception, le «domaine de solutions» sera changé par le domaine
de réponses car ce ne sont pas des problèmes mais des conditions, des paramètres qui né-
cessitent une réponse et non pas forcément une solution. L’instant particulier où la spirale
rencontre le domaine de solutions est appelé point critique de pertinence. C’est à partir de
ce moment critique que le concepteur peut arrêter le processus. Cela n’implique pas que
le processus est achevé, mais plutôt que le concepteur a une projection viable. Le dernier
élément est l’effet du concepteur sur le processus. Il est représenté par une relation réflexive
répartie uniformément le long du processus. Le concepteur peut utiliser ses productions pour
communiquer l’information à lui-même ou à d’autres.6
L’architecte compile de nombreux dossiers, archives, recherches pour révéler une idée et la
concrétiser. La recherche bénéficie des productions personnelles et des références amenant
à la réflexion. C’est ce que Damien Claeys appelle «productions médiatiques». Les produc-
tions médiatiques sont les représentations utiles réalisées à l’aide de différents médiums au
cours du processus architectural. Tous types de productions seront utilisés pour concevoir,
partant du dessin à la main vers des documents informatiques en passant par des lectures
extra-architecturales et autres. Cet ensemble d’investigations compose la base du processus.
Ce champ d’information s’ajoute à l’espace de pensée que Warburg nomme Denkraum.
6. CLAEYS, D. (2013). « Architecture & complexité, Un modèle systémique du processus de (co)conception qui vise l’architecture ».
Bruxelles, Presse université de Louvain, p.177-188
20
ÉTAT DE L’ART
L’expérience est menée dans l’atelier de reconversion. Le processus de conception est réali-
sé en binôme, en co-conception.
Le modèle de Claeys est une représentation individuelle, il faut imaginer que chaque per-
sonne interprète et projette le processus de conception du projet d’architecture qui la mo-
bilise : il existe donc un groupe de modèles individuels. Dans notre situation nous sommes
deux concepteurs qui développons le projet ensemble le plus souvent possible. Les spirales
sont différentes entre chaque individu concerné mais on peut postuler que nos modèles heu-
ristiques sont proches et compréhensibles pour l’un comme pour l’autre. C’est ici que les
productions médiatiques ont une grande importance, car elles permettent d’équilibrer l’état
des spirales présentes dans les têtes des différents concepteurs (comprenant le binôme et le
corps enseignant).
Si nous prenons en compte le modèle claeysien que nos professeurs forment aux vision-
nages de nos productions médiatiques, on est conscient que leur schéma varie par rapport
à nos modèles. C’est ici que la communication via la production de nombreux documents
permet aux professeurs architectes de former une représentation qui se rapproche de nos
mécanismes.
Pour étendre encore plus la réflexion, nous nous mettons à la place de l’individu lambda
amateur d’architecture qui vient visualiser les productions d’étudiants. Ce moment T où il
observe et analyse une partie des documents du projet (production médiatique, représenta-
tion des échelles), qu’il va constituer un modèle de conception du projet. Mais c’est ici que
les modèles initiaux (le binôme d’étudiant) et les modèles des spectateurs varient et sont
différents. Et c’est bien ce phénomène que l’application de la méthodologie warburgienne à
la conception/narration du projet tend à rapprocher les modèles entre eux. Ouvrir la voie de
la compréhension des opérations, des moments critiques, des liens invisibles etc...
21
ÉTAT DE L’ART
Fig3. VANDENBULCKE, B. (2015). Processus de conception du projet - Analyse archéologique du projet - Thèse: analyse active.
7. VANDENBULCKE, B. (2015). «Abstraction concrétion, Lecture et production d’un projet d’architecture par immersion» [Thèse],
Faculté d’architecture d’ingénierie architecturale d’urbanisme, Université catholique de Louvain, p.52
Fig3. Processus de conception du projet - Analyse archéologique du projet - Thèse: analyse active de Benoît Vandenbulcke. Extrait de
«Abstraction concrétion, Lecture et production d’un projet d’architecture par immersion» [Thèse], VANDENBULCKE, B. (2015)
22
ÉTAT DE L’ART
L’ambition de cette méthode rejoint celle de ce mémoire. Passant par d’autres mécanismes
empruntés à l’historien de l’art allemand, Aby Warburg, la recherche réalisée veut dévoiler
le processus de conception par une communication de celle-ci. Le processus n’étant pas li-
néaire, il peut s’avérer que des découvertes surprenantes apparaissent, laissées par le sillon
de divers passages, ou que des points critiques soient à développer ou à exploiter dans le
projet. Associant le processus de conception avec la méthodologie de Warburg, la notion de
mémoire est maintenue, et la lecture de liens inconscients apparaît. Une brève introduction
de la méthodologie warburgienne va situer l’axe de la recherche.
23
ÉTAT DE L’ART
Méthodologie Warburgienne
«Il faut répondre à cette brutalité conceptuelle que l’image n’est ni rien, ni une, ni toute,
précisément parce qu’elle offre des singularités multiples toujours susceptibles de diffé-
rences, ou de “différances”. Il faudrait concevoir, par-delà le modèle du procédé graphique
ou cinématographique en tant que tel, une notion du montage qui serait au champ des
images.»8
Sa méthode consiste à combiner sur un panneau à fond noir, des images iconographiques
suggérant des sens intelligibles. Il cherche à rendre visible, tangible, perceptible, les rela-
tions entre les différentes productions.Ces planches sont incessamment modifiées et réorga-
nisées. L’historien examine de près les différentes métamorphoses que subissent les figures
de l’art au cours de l’histoire. Ces assemblages historiques se transforment en une perpé-
tuelle reconfiguration et donnent lieu à une nouvelle lisibilité du monde. Cet ensemble de
panneaux forme l’Atlas Mnémosyne.
Comprendre le projet Warburgien implique d’aborder une nouvelle définition des termes,
d’exprimer de nouveaux sens et surtout d’interpréter celui de la « temporalité ». Loin d’être
continu, pour Aby Warburg, le temps historique s’exprime par strates, redécouvertes, reve-
nances et survivances.
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ÉTAT DE L’ART
Un système proche des planches d’Aby Warburg est réalisé durant le processus architectural.
Les productions graphiques sont rassemblées hebdomadairement, pour communiquer avec
les professeurs de l’évolution du projet et pour réaliser une auto-analyse des recherches. Ces
panneaux font acte de mémoire du processus architectural, ils seront aussi la matière pre-
mière pour la recomposition de planches. Analysés et interprétés pour en révéler les actions,
ils dialogueront avec le spectateur pour lui offrir la possibilité de se rapprocher du modèle
de conception des concepteurs.
25
ÉTAT DE L’ART
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ÉTAT DE L’ART
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ÉTAT DE L’ART
9. Dénomination empruntée à l’ouvrage écrit par FALLON, H. & VANDENBULCKE, B. (2019). « Philippe Vander Maren & Richard
Venlet - In Practice», ARA MER, 2019
28
ÉTAT DE L’ART
Ces panneaux ont pour but d’être un appui visuel, une image qui retranscrit les directions
et choix architecturaux. La recherche entreprend d’analyser et d’interpréter ces collationne-
ments pour en dévoiler les principes fondateurs du projet architectural.
Un livret constitué de tous les collationnements est produit à la fin du processus de concep-
tion. Ce petit ouvrage est le support de l’étude. L’étude effectuera une analyse et une in-
terprétation des panneaux chronologiquement. Puis dans un deuxième temps, appuyés sur
les principes warburgiens, des planches seront recomposées à partir des productions mé-
diatiques de l’année. À partir de ces deux étapes, une narration cherchera à retranscrire les
mécanismes.
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ÉTAT DE L’ART
Communication architecturale
« [...] j’avais précisément voulu ne pas «écrire un livre». Je ne voulais pas livrer le résultat
d’une recherche mais écrire cette recherche elle-même en train de s’effectuer, avec ses dé-
couvertes à l’état naissant, ses ratés, ses fausses pistes, son élaboration tâtonnante d’une
méthode, jamais achevée. Conscient que «quand tout aura été dit, tout reste encore à dire»
- autrement dit: c’est le dire qui importe non le dit - ce que j’avais écrit m’intéressait beau-
coup moins que ce que je pourrais écrire ensuite.»10
Cette citation démontre une situation qui n’est que trop peu appliquée au monde de l’archi-
tecture. De nos jours, un architecte doit présenter un objet fini, défendre sa technique, son
esthétique, sa fonctionnalité. Pour ce faire, il va contextualiser un projet fictif dans une réa-
lité future. La communication d’un projet architectural tend à montrer un état arrêté et non
le processus qui amène à ce moment. Dans les facultés d’architecture peu de fois est abordé
le processus architectural en tant que principe théorique applicable.
10. GORZ, A. (2006) « Lettre à D., Histoire d’un amour», Galilée, p.54
11. BAST (Bureau d’architecture sans titre), (2019). « C-15, Purge ouverture sol structure vitrage réseau », [Conférence] Récupéré sur https://
www.youtube.com/watch?v=Wejh7LOnDW4
12. FALLON, H. & VANDENBULCKE, B. (2019). « Philippe Vander Maren & Richard Venlet - In Practice», ARA MER, 2019
30
ÉTAT DE L’ART
La narration du mémoire, influencée par ces deux modèles, cherchera à raconter les méca-
nismes de la conception. La composition de planches piochant L’ensemble des panneaux de
collationnement sera le support de cette lecture.
Dans un premier temps ils seront présentés dans leur état initial, c’est-à-dire accompagnés
des remarques notées sur le moment même. Cette première lecture montre une honnêteté
innocente de la conception, les erreurs parfois absurdes, les allers-retours incessants et les
directions choisies liés à la temporalité du projet.
Puis une reformulation, non chronologique, sera appuyée sur les actions/opérations qui ont
constitué la projection la plus aboutie du projet. Cette reformulation s’effectuera sous forme
de planches composées par les images produites dans les collationnements et dans le dossier
final du projet. Suivant la méthodologie warburgienne, elles chercheront à dévoiler les va-
leurs et liens entre les images.
L’objectif est d’immiscer le lecteur/spectateur dans la conception. Il devra, par ses propres
moyens cognitifs, investir la recherche appuyée sur les images présentées. Ce principe offre
également au concepteur un positionnement extérieur qui peut apporter beaucoup de facilité
à la recherche de réponses. C’est une retranscription honnête du processus de conception,
appuyé sur le dispositif warburgien.
31
UN OUTIL WARBURGIEN
UN OUTIL WARBURGIEN
Son héritage fut envoyé à Londres à l’«Institut Warburg» avant l’arrivée des nazis en
1933. Sensible et ouvert à de nombreuses approches dans les domaines philosophiques,
anthropologies, histoire de l’art, psychologie, psychanalyse, il est qualifié comme le
fondateur de l’iconologie. Cette nouvelle méthode d’analyse et de réflexion, liée à la
compréhension des images, marquera l’histoire de l’art.
34
UN OUTIL WARBURGIEN
Fig5. Aby Warburg vers 1900, deutscher Kunsthistoriker, Foto Extraite de https://fr.wikipedia.org/wiki/Aby_Warburg#/media/Fichier:Aby_
Warburg.jpg
35
UN OUTIL WARBURGIEN
Bibliothèque
13. AGAMBEN, G. (2004), Images et mémoire: Ecrits sur l’image, la danse et le cinéma, Editions Desclée de Brouwer, p.9
36
UN OUTIL WARBURGIEN
37
UN OUTIL WARBURGIEN
Atlas Mnémosyne
Aby Warburg consacra ses dernières années (1924-1929) à son projet: Bilderatlas Mne-
mosyne (Trad française: Atlas Mnémosyne). L’ouvrage est un recueil d’images et de
documents graphiques organisés sous forme de planches pour en faciliter la compré-
hension. La collection de planches constitue un parcours plus ou moins exhaustif d’un
domaine. En rassemblant des œuvres de tous les temps dans un vaste atlas, Warburg
reconstitue son espace de pensée qu’il nomme Denkraum, celui à partir duquel il crée.
L’historien de l’art nomma son ouvrage Mnémosyne en référence à la déesse de la mé-
moire du même nom.
Pour Didi-Huberman l’Atlas est une « Œuvre majeure paradoxale et testament méthodolo-
gique, [qui]compile tous les objets de son investigation en un dispositif de panneaux mobiles
continuellement montés, démontés, remontés. Il apparaît pareillement comme une réaction à
des expériences fondamentales: la folie, la guerre, il porte les images du monde comme Atlas,
titan de la mythologie grecque, porte le monde des étoiles: avec puissance et pathos à la fois.
Cela peut être comme une histoire documentée de l’imagination occidentale et comme un outil
pour comprendre la violence politique des images de l’histoire. »14
L’Atlas correspondrait ainsi à un outil spécifiquement visuel dont le moteur serait l’imagi-
nation: une forme de «connaissance traversière» fondée sur la «puissance intrinsèque de
montage qui consiste à découvrir [...] des liens que l’observation directe est incapable de
discerner»15
A première vue, au sein de Mnémosyne, ce sont les images elles-mêmes qui racontent leurs
histoires : on ne trouvera pas de mots, pas de notices, pas de références, pas d’indications
chronologiques, pas de signatures sur la plupart des planches. Les panneaux sont simple-
ment numérotés, ce qui engendre l’arrachement des images à leur dimension historique et
artistique. Il cherche à penser son objet dans un jeu de relations, une constellation capable
d’ouvrir la réflexion du spectateur à de nouveaux enjeux.
14. DIDI-HUBERMAN, G. (2010) ¿Cómo llevar el mundo a cuestas? [Conférence], Musée Reina Sofia, Madrid
15. DIDI HUBERMAN, G. (2011). «Atlas, ou le gai savoir inquiet, (L’œil de l’histoire, 3), Paris, Les Éditions de Minuit p.13
38
UN OUTIL WARBURGIEN
L’Atlas favorise les rencontres directes entre le spectateur et la masse documentaire organi-
sée devant lui: comme si la compréhension du processus créatif passait nécessairement par
une confrontation visuelle, entre les images elles-mêmes, et entre le spectateur et les direc-
tions engendrées par la disposition des images.
Pour Warburg la mise en correspondance des images sur des panneaux de bois, lui per-
mettait de travailler et d’analyser les détails d’une image par rapprochement et similitude.
Les tables de montages s’avèrent être des instruments heuristiques capables d’accueillir
des éléments hétérogènes, de donner forme à des relations multiples et de faire voir autre-
ment. Les contraintes matérielles du dispositif (son support, sa façon de disposer, de pré-
senter et d’exposer les images) sont des éléments essentiels à la compréhension de l’Atlas.
Chaque planche fonctionne ainsi comme un style de carte invitant son spectateur à suivre et
à construire ses propres itinéraires.
Fig7. Première de couverture de L’Atlas Mnémosyne de Roland Recht Extraite de Aby Warburg L’Atlas Mnémosyne, L’Écarquillé, RECHT.
R, (2012). Cet ouvrage est l’édition française qui reprend l’ensemble des panneaux d’Aby Warburg. Roland Recht compile les documents
laissés par l’historien en y ajoutant un essai.
39
UN OUTIL WARBURGIEN
Méthode
Dans un premier temps, il élabore une problématique ou un thème. Cette étape débute par
l’observation d’un tissu document (multitudes d’images), dont l’interprétation entre en re-
lation avec le figuratif des images. Le choix des images s’effectue arbitrairement, dans la
base photographique, et constitue l’étape initiale de la tentative de réponses, postulée par la
problématique.
Il est essentiel d’opérer des actions liées à l’image elle-même. Chaque image regroupe de
nombreuses significations, révélatrices dans leur globalité, ou partiellement. Cette condition
pousse l’auteur a manipulé le cadrage des images. Chaque image jouit d’un format, d’une
taille prédéfinie, qui influencent sa présence sur le panneau. Dès lors, il va découper des par-
ties, agrandir des documents et jouer sur leur échelle et leur présence sur le panneau. Cette
opération tend à mettre en évidence l’attribut que l’auteur accorde à l’image.
Aby Warburg compose les panneaux en configurant les images sélectionnées sur des toiles
noires : opération de montage. Il positionne les images, accrochées par des pinces, il les
observe, les questionne, et les déplace continuellement, mettant en mouvement l’histoire.
Les propos tenue ici sont inspirés de lectures diverses notamment les écrits et essaies de Maud HAGELSTEIN, de Deliphine CHAIX et de
Georges DIDI-HUBERMAN.
40
UN OUTIL WARBURGIEN
La mise en relation des images est essentielle car c’est dans ce phénomène que les liens in-
conscients se produisent. La connivence des images provoque l’alchimie. Ce qui résulte du
montage est l’apparition d’espaces noirs, d’espaces intervallaires et c’est précisément dans
ces intervalles que se produit la transformation. L’intervalle est le siège de la transition dans
lequel, l’imaginaire constitue l’image dans le noir.
Dans cette méthodologie, le spectateur fait partie intégrante de l’analyse de ces panneaux,
dans la prospection de l’intellectuel et de l’imaginaire. Il absorbe les informations présen-
tées, crée son propre itinéraire et en fait son histoire de l’Histoire. Il en déduit sa propre
interprétation. C’est dans cette recherche introspective que les significations, implications,
valeurs apparaissent.
L’objectif recherché ici est de montrer la portée de cette méthode à l’architecture. La compo-
sition de panneaux fait acte de mémoire, mais il permet aussi, au concepteur de réaliser une
analyse introspective de son propre cheminement. Il peut repérer les actions déterminantes,
les liens cachés, les relations involontaires et repérer les nœuds décisionnels. Ce procédé
tend à communiquer l’histoire du projet dans sa genèse, ses allers-retours, ses probléma-
tiques, ses composantes, pour que le spectateur soit immergé dans le processus de concep-
tion. Cet outil englobe de nombreux paramètres exploitables dans le monde architecturale.
41
UN OUTIL WARBURGIEN
Image
Pour apprécier l’outil warburgien une nouvelle définition de «temporalité» est essentielle.
Loin d’être continu, le temps historique s’exprime par strates, redécouvertes, revenances,
et survivances. Cette nouvelle méthode d’analyse et de compréhension de l’image forme
l’histoire de la transmission et de sa survie. Une série d’interrogations tend à expliciter les
mécanismes de l’image d’Aby Warburg complétés par une appréciation personnelle.
42
UN OUTIL WARBURGIEN
un grand nombre d’images extra-artistiques. Ce ne sont pas les œuvres authentiques qui sont
manipulées ici, mais des reproductions photographiques, en noir et blanc. Une succession
de planches imprimées recto, non reliées entre elles, libres d’être retirées du portfolio. La
valeur individuelle de l’image est détachée de l’image elle-même. La manipulation implique
une «déconstruction» des catégories usuelles d’œuvres, de périodes et d’auteurs. Aucune
image n’étant définitivement fixe, l’auteur instaure un mouvement perpétuel.
Pour qu’une image agisse sur le spectateur, elle se doit d’être puissante. «Pour devenir
image-trace, image-survivance, l’image doit donc toucher son regardeur et peut-être plus
encore, être de l’ordre d’un véritable rapt, d’un emportement.»16
L’image vécue comme un rapt pour son observateur va être mémorisée par un ensemble de
réactions du corps. Il faut laisser libre court à ses émotions. Cependant, l’image n’est jamais
acquise pour toujours, ni identique pour tous, sa structure n’est pas statique. Elle est pensée
dans son continuel et nécessaire inachèvement. Si les images continuent de vivre en nous,
de nous heurter et/ou de nous faire plaisir, c’est, sans doute, que leur temps de vie n’est pas
achevé, qu’il continue de survivre dans notre corps.
16. BERT, J-F. (2002) sur l’ouvrage de Georges Didi-Huberman, «L’image survivante - Histoire de l’art et temps des fantômes selon Aby
Warburg», Editions de Minuit, [Article] Questions de communication, 2, ÉRASE, Université de Metz, paragraphe 4 ligne 8
17. DIDI HUBERMAN, G. (2010) «Georges Didi-Huberman - atlas: comment remonter le monde», Artpress n°373, Récupéré de https://
www.artpress.com/2010/11/22/georges-didi-huberman-atlas-comment-remonter-le-monde/
43
UN OUTIL WARBURGIEN
Cadrage
L’historien découpe les images en autant de détails juxtaposés les uns aux autres. Dans cet
ensemble d’actions, la valeur d’une image est affinée suivant un sujet. Une publicité pour
papier toilettes peut côtoyer une œuvre de la renaissance alors qu’un timbre dominera le
panneau, c’est leurs significations qui en sont ici préférées à tout autre paramètre. La ré-
sultante de ces manipulations forme une combinaison hétérogène d’images formant un en-
semble physique : un panneau. Son interprétation consiste à mettre à jour le type de relations
internes qu’il entretient dans ce cadre et, dans chacun des cas.
«La proximité et la distance: un couple catégoriel qui a de bonne heure occupé la pensée de
Warburg. La technique consistant à tenir le corps du spectateur en mouvement, balloté entre
les différents types de cadrage proposés...»18
Chaque image exerce un champ de force dont certains motifs liés à d’autres, rayonnent
plus intensément. Comme l’atteste le vocabulaire utilisé par Warburg, le choix des motifs
relèvent de la physique : «polarités» «transformations» «tension» «amplification» «dyna-
mique». Warburg élabore, ainsi un véritable physique des passions humaines. La disposition
des images dans cette logique de proximité et de distance vient introduire l’étape suivante
qui est le montage de ces images.
44
« une unité d’un autre type qui n’a pas vraisemblablement les mêmes dates, ni la même
surface ou les mêmes articulations, mais qui peut rendre compte d’un ensemble d’objets »19
45
UN OUTIL WARBURGIEN
Montage
«Ce sentiment de la position est un des éléments essentiels de notre existence, bien qu’il
passe inaperçu comme la révolution de la terre ou la part personnelle que nous prenons
à nos perceptions.»20
Le positionnement est donc la clé de la mise en lien des images. Les connexions in-
ter-images nécessitent une recherche approfondie qui comme l’identifie Didi Huberman
sont le démontage/remontage. Dans ce processus on comprend que l’image n’est pas
fixe. «Il essayait sans cesse de nouvelles reproductions, de nouvelles associations...[...]
... il cherchait aussi à détecter et à mettre en lumière les combinaisons dans lesquelles les
pensées et les images communiquent leur contenu le plus lointain, le plus insaisissable, le
plus secret»21. La répétition d’allers-retours, traduit la difficulté d’assembler entre-elles les
images. Ces relations s’expriment finalement sous une seule image, le panneau dans sa glo-
balité, mais composé par plusieurs calques qui jouent chacun, un rôle décisif pour la com-
préhension des associations. L’Atlas est donc destiné à être constamment révisé, jamais fixé.
20. MUSIL, R. (1956), L’homme sans qualités, Tome 1, Éditions du Seuil, p. 273.
21. FARBER, H. (2003). «Une forme qui pense», Trafic n°45, Automne, p.114
46
UN OUTIL WARBURGIEN
«Warburg avait compris qu’il devait renoncer à fixer les images, comme un philosophe doit
savoir renoncer à fixer ses opinions. La pensée est affaire de plasticité, de mobilité, de mé-
tamorphose.»22
Le spectateur se voit confier la mission essentielle d’étudier les relations dynamiques, les
phénomènes d’attraction, de contamination ou même de répulsion mises en scène par le
montage des images.
22. DIDI HUBERMAN, G. (2002). L’image survivante - Histoire de l’art et temps des fantômes selon Aby Warburg, Editions de Minuit,
p.460
47
UN OUTIL WARBURGIEN
Interprétation
«Warburg distingue trois modalités selon lesquelles cette énergie agit sur le spectateur: la
première, purement accidentelle, est celle de la surprise; la deuxième est essentiellement
esthétique, puisqu’elle ajoute à l’effet produit par les objets représentés, la sensation induite
par leur élaboration artistique:; la troisième enfin atteint dans l’âme nos sentiments moraux
et nos passions. Cette énergie est produite aussi bien par une peinture de paysage que par
une architecture.»23
Warburg veut interroger la signification des images. Il mène alors d’une façon concomitante
l’analyse des images et l’exploration de soi-même. L’observation des panneaux instaure
une relation complémentaire, en modifiant le rapport de l’homme à l’image : il forme de
nouveaux systèmes de relations. Considérant que toute chose est en mouvement : l’énergie
est à l’œuvre aussi bien dans l’acte créateur que dans l’émotion ressentie par le spectateur.
L’implication du spectateur est nécessaire, car, on ne peut comprendre la complexité de la
recherche que si nous prenons le temps de les interpréter.
Warburg met sous les yeux du public un ensemble d’images que le regard individuel peut
parcourir dans un sens ou dans l’autre. Les panneaux sont le substrat d’une histoire inter-
prétative pour chacun. Le spectateur se voit confier la mission essentielle d’étudier les rela-
tions dynamiques, les phénomènes d’attractions, de contaminations ou même de répulsions
mis en scène par le montage des images. Cette dernière opération crée par causalité des
espaces intervallaires. L’intervalle est le fruit du travail de la mise en figure du panneau. Le
vide entre les images indique au spectateur que quelque chose se produit. La confrontation
d’images exhibe généralement d’imperceptibles écarts pourtant révélateurs des rapports au
monde que Warburg nomme conception de la vie et expérience vécue. Le passage d’une
image à l’autre oblige le regard de l’observateur à être absorbé par le noir du substrat. Ce
contraste accentue la présence de l’interstice entre les images.
48
UN OUTIL WARBURGIEN
L’observateur est amené à réinvestir les multiples chemins qui peuvent se lier et se délier
entre plusieurs représentations. Invité à de nouvelles tentatives et expérimentations, c’est
bien la possibilité d’une reconfiguration perpétuelle et sans réelles limites qui s’offre au
spectateur.
Le dialogue avec les images, les cadrages, le montage, et les espaces intervallaires, inten-
sifie le sentiment de l’existence. Les émotions et sentiments sont les éléments essentiels
à l’assimilation de la représentation de la vie en mouvement. Deux fonctionnements sont
déterminants d’une part la contemplation de l’autre, l’exaltation. En s’exaltant l’observa-
teur se plonge dans les moments de crises (lieu de métamorphose) et entre connexions avec
l’histoire transcrite et interprétée. Les lieux de métamorphose sont assimilés par réception
empathique de formes. Ce mécanisme fait appel à une mémoire active du spectateur, War-
burg implique alors l’observateur à son mécanisme.
49
UN OUTIL WARBURGIEN
50
UN OUTIL WARBURGIEN
Dans Mnémosyne on comprend qu’on a sous les yeux «l’espace de pensée», ou plutôt les dif-
férents «espaces de pensée» qui constituaient les conditions d’apparitions des évènements.
Un évènement appartenant à un passé même lointain peut se trouver réactivé dans certaines
circonstances. La méthode warburgienne a pour objectif de faire apparaître le «grain» de
l’histoire, les infinis détours par lesquels elle passe, l’hétérogénéité de ses évènements et la
multiplicité de ses rythmes. En ce sens, nous pouvons tenter d’appliquer cette méthode au
processus architectural et à sa communication.
51
NARRATION
NARRATION
54
NARRATION
La narration prend appui sur le projet de fin d’études : la reconversion du «Parking Tirou»
à Charleroi. L’objectif de cette rédaction est de révéler les actions/opérations du processus
architectural. À cette fin, l’outil warburgien est appliqué à la conception et communication
du processus architectural. Appuyés sur les images produites durant l’année, des panneaux
recomposés traduisent les mécanismes de conception.
Pour ce faire, un résumé de l’édifice existant et de sa reconversion est abordé pour établir les
connaissances de bases du projet.
Pour comprendre et visualiser l’ensemble des images, les collationnements constitués tout
au long de l’année sont retranscrits de façon chronologique, accompagnés de l’identification
des images présentes. Leurs dimensionnements sont réduits pour avoir un aperçu du champ
d’images utilisé et non une lecture approfondie. (Champ d’images complet en annexe)
55
NARRATION
Parking Tirou...
Suite aux conséquences du déclin industriel, la ville de Charleroi s’est transformée en ville
précaire. Face à cet état de fait, le maire a confié à l’équipe de Bouwmester de prendre en
charge l’étude de la situation actuelle. Elle s’est traduite par un masterplan centré sur la revi-
talisation du centre, et le développement des secteurs économiques, sociaux et culturels. La
volonté de la ville est de créer et promouvoir des espaces publics généreux, qui accueilleront
des évènements contribuant à l’amélioration de l’harmonie sociale.
Cette planification se veut être le moteur d’un nouveau maillage de la ville. La mise en
place de grandes percées et de tracés verts révèlent l’importance de pôles bâtis. Les réamé-
nagements urbains provoquent un retournement de la situation du parking. Le parking se
retrouve au confluent des aménagements et des pôles dynamiques de la Basse ville. Son
emplacement, encadré d’un côté par le projet Rive gauche (centre commercial), de l’autre
par la future Marina (pôle business et logements), devient un véritable enjeu stratégique.
L’îlot dans lequel se situe le parking a un double dialogue. Un premier communique avec le
centre piéton composé de logements sur plus ou moins quatre niveaux. Le second s’ouvre
sur le Boulevard Tirou, composé d’immeubles de logement de plus de 25 m de haut.
Le parking se rapproche du volume des bâtiments coté boulevard mais il s’ouvre sur une
placette du centre piéton.
La grande machine industrielle, archétype des golden sixties, est une structure poteaux
poutres de 8 plateaux d’une surface totale de 16 000 m2 et 500 places de stationnements.
Haut de 21 m et long de plus de 100 m, l’édifice impose un gabarit volumineux dans un îlot
ambivalent.
56
NARRATION
57
NARRATION
Le nouveau fond de scène de la place publique est marqué par plusieurs caractéristiques très
fortes dans un contexte urbain en pleine évolution. La répétition, la superposition d’étages
horizontaux et sa proximité avec l’intérieur d’îlot lui confèrent un panel de paramètres très
influent sur son environnement.
L’ouverture du bâtiment sur les premiers niveaux révèle la structure existante. Ainsi plus ou
moins généreusement, selon le contexte, l’espace urbain s’invite au cœur du projet. L’espace
public de la place se prolonge à l’intérieur du bâtiment lui donnant une dimension de lieu
d’événements.
Des ateliers de différentes tailles constituent le cœur du bâtiment, ils permettent une per-
méabilité et une densité d’espaces. Cadré par la plinthe urbaine, la toiture et les circulations
latérales, le cœur du bâtiment tirent parti de la structure présente afin de proposer une varié-
tés de volumes.
58
NARRATION
La densité forte des ateliers témoigne de la richesse d’activités du site et s’affiche direc-
tement en façade. En relation avec le contexte le plus pincé, des ateliers traversant double
hauteur dilatent la structure dense du parking. Les coursives desservant les ateliers simples
sont centralisées au cœur de l’atrium, ce qui favorise les interactions. Les coursives des-
servant les ateliers double hauteur permettent elles un certain recul avec le contexte proche
garantissant une certaine intimité.
Fig9. Collage «Pépinières du Moulin», Représentation graphique du projet de fin d’étude, BERLAN, S. & BENEYTOUT, H. (2020)
59
NARRATION
Dès le début des ateliers de projet, un exercice de collationnement est proposé par les pro-
fesseurs. Cet exercice consiste à regrouper à chaque atelier, l’ensemble des documents utiles
au développement du projet.
L’étudiant en architecture matérialise ses idées par des documents. Ces documents re-
prennent des dessins techniques comme des plans, des coupes, des élévations, des détails
constructifs mais aussi des dessins plus abstraits issus de domaines extra-architecturaux tels
que des croquis, des photographies, des références, des films, des livres etc... La diversité
des documents offre un champ d’images similaire à l’espace de pensée qu’Aby Warburg
nomme Denkraum.
La disposition des productions sur une table lors des ateliers facilite la communication avec
les enseignants. Les professeurs et les étudiants peuvent à tout moment modifier le montage
des images pour révéler des sens cachés.
À la fin de l’échange, une photo du collationnement est prise pour garder en mémoire les
informations utiles des documents et de la discussion. Cette photographie est reprise dans
un gabarit numérique et est accompagnée d’un texte reprenant les points essentiels du col-
lationnement.
Ce mécanisme a permis de rassembler les collationnements dans un livret nommé «In Prac-
tice». Cet ouvrage sert de mémoire du projet.
Pour facilité la lecture de ce mémoire, le champ des images («In Practice») est ici présenté
sous une forme réduite. Vous trouverez en annexe le document initial qui vous offrira une
meilleure vision des images.
60
beneytout hugo
berlan velasco simon
IN PRACTICE
HS
61
Collationnement 8/10
Actions de Reconversions
08 Octobre 2019
1. Fig10.
Fig. Collationnement 08 Octobre 2019
1. 6.
6. Schéma, «Hiérarchie»
7. Schéma, «Hiérarchie» bis
4.
2.
7.
5.
62
Collationnement 15/10 Collationnement 15/10
Hyper densification du centre urbain de la Basse Ville de Charleroi Exemple type de la condensation des fonctions, dans une densité urbain forte.
Ouvrir des perspectives nouvelles au sein de cette densité Regard sur le contexte proche pouvant offrir une nouvelle perspective.
Offrir aux citoyens un lieu d’appropriation libre Ouverture et extension possible si le parti pris d’intégrer les mitoyens au projet est
Structure Domino pouvant servir une multitude de fonctions envisagé.
Aérer la condition actuelle Action de vider, pour mieux observer l’exosquelette de la tour.
Dualité d’un projet tour: projet enveloppe / projet intérieur.
Objectifs
15 Octobre 2019
Créer une nouvelle entité positive pour les Carolos
Identifier le besoin de changement
Questionner le système d’accroche ou ancrage au sol
2. Fig11.
Fig. Collationnement 15
08 Octobre 2019
63
Collationnement 10-29 Programme
Nouveau passage sur les lieux permettant une vision plus approfondi. Complexe multifonctionnel
Observations suite aux photos
- Horizontalité infinie Accessibilité à des activités
- Contacts différents parking/place & parking/ville sportives (piscine et autres
- Nouveau projets de Charleroi en contact direct avec l’emplacement du parking aménagements)
- Proximité forte entre le parking et la rue
- Commerces de charleroi en déperdition Hub de création (ex Dynamo
Coop, Peckham Levels et autres
Référence associations)
Peckham Levels par Make Shift & Turner - reconversion d’un parking en Hub créatif permet-
tant une utilisation en tout temps Stand de restauration & bois-
Filip Dujardin jeu de hiérarchie et de diversité sons
28 Octobre 2019
Collationnemant 10-29
64
Collationnement 05/11
Prise de position pour l’exploitation de l’îlot du «passage du Coliseum». Dé-intensifier l’îlot pour
offrir un espace végétalisé dans un contexte commerciale. Maintient des logements déjà bien
5 Novembre 2019
pensés à l’époque laissant l’opportunité à l’appropriation des lieux.
Piste: office de tourisme café bibliothèque passage dans un espace vert, travail des façades
intérieurs de la tour.
65
Collationnement 12/11
Implantation en développe-
ment, recherche graphique
et mise en valeur des axes
principaux, Sambre, Ring, Voies
ferrées.
Objectif: état actuel de la ville
qui mettra en surbrillance, la
nécessité de respiration dans
un centre urbain encerclé et
hyperdensifié.
12 Novembre 2019
5. Fig14. Collationnement 12 Novembre 2019
66
Collationnement 19/11
19 Novembre 2019
6. Fig15. Collationnement 19 Novembre 2019
67
Collationnement 26/11
Parking
Manque de relation avec la place publique
Hub: conserver une forte irrigation ainsi qu’un densité / rentabilité importante
Halle trop grande, verticalité porte défaut à la notion d’halle
Variations de volumes d’atelier
Manque de fonctions connexes aux hub
Tour
Trop expansive
Cour intérieure retournement; accès circulation appartement R+1
Cour communautaire + Annexe mutualisée
Libérer des espaces pour les RDC commerciaux
Distribution et accès rue ilot au niveau de la tour à revoir ou préciser
Plan RDC des maisons de l’ilot
26 Novembre 2019
7. Fig16. Collationnement 26 Novembre 2019
77.
95. Coupe, Coupe longitudinale
72.
95. 96. 74. 96. Coupe, Coupe Transversale
78.
97. Plan, Relevé RDC
98.
98. Plan, Relevé R+1
97. 99. 100. 101.
99. Plan, Relevé R+2
68
Collationnement 04/02
Recherches
- carré bleu correspond à la partie à approfondir aux détails
- penser à notre représentation
- nœud composé d’un espace végétalisé (serre expérimentale) / Hub créatif / terrasses
Changements
4 Février 2020
- arcades sous l’espace public couvert
- évolution de la serre voir prolongation de la serre
69
Collationnement 11/02
Remarques
- Cohésion de document à revoir pour
une lecture globalisée et simplifiée
- Jeux d’échelles intéressants
- Utilisation de photos de maquette
- Matérialité / Atmosphère / Ambiance
prime sur le détail d’étanchéité
- Attention aux informations techniques
Aspects techniques
- Bacs utilisant le renforcement de la
structure
- Définir la serre
- Attention à l’isolation au niveau des
hubs/extérieur
- Ne pas oublier la lumière directe
Documents à produire
- Maquette 1/50 travée terre-ciel
- Représentation de l’état présent
- Zoom dézoom
- Document d’ambiance collage ou
autres techniques
11 Février 2020
9. Fig18. Collationnement 11 Février 2020
117.
127. Plan, Plan détail espace relié à la serre
73.
128. Coupe, Coupe longitudinale détail de jonction
129. Coupe, Coupe transversale détail
130.
130. Détails, Recherche de châssis
131.
131. Élevation, Élévation 01
127. 128. 129.
122a. 132. Élévation, Élévation 02
122b.
126a. 126b. 123a. 123b. 132.
70
Collationnement 18/02 Réactions
Références RDC
Lacaton & Vassal - Sas thermique avec l’utilisation de matériaux répondant aux paramètres tech- - Attention au collage Kitch
niques et économique. - Renfort structurel proposé insuffisant; exploration de solutions par le béton ou acier, la récupé-
Jeu de réflection pouvant améliorer la perception des volumes ration de matériaux, jeux de volumes à l’intérieur du volume, neutralité du volume.
Filip Dujardin / ADVVT / Arsenal de Venise - colmatage et palimpseste structurel
R+
Actions - Détail transversal Nord Ouest à travailler, finaliser le détail Sud Est
Remplissage structurel par la maçonnerie _ renfort structurel insuffisant - Composer les cloison fixes
Matériauthèque par espace - Dessiner la constitution des cloisons amovibles
Composition d’un logo suite à la lecture de l’importance du nouveau logo / symbole de Charleroi - Plan type
- Composition façade Nord Ouest
- Collage mise en situation
- Matériauthèque des ateliers
Rmax
- Fabrication de la serres dessiner la matérialité, la mise en forme ainsi que les bacs à plantation.
18 Février 2020
10. Fig19. Collationnement 18 Février 2020
71
Collationnement 03/03
RDC
Créer une identité à travers l’aspect technique
et architectural
Composer l’espace d’esplanade comme un es-
pace révélateur de l’action sur le bâtiment
Possibilité de renforcer uniquement le flambe-
ment
Un renfort en compression peut accompagner
les aménagements qui parfois peuvent se ré-
percuter ponctuellement sur le RDC
Obtenir une identité tout en jouant avec les
partiuclaritées
R+
Repenser les coursives isolantes, pourquoi fer-
mer la vue ? comment protéger de la pluie?
L’organisation du plan redéfinira des aspects
essentiels pour la composition détaillée
Rmax
Calcul d’un bac de plantation, calcul de la
charge
Bac positionné de poutre à poutre
03 Mars 2020
Dessiner une perspective une envie de plan
72
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
7. 6. 1.
3.
4.
5.
1. Structure métallique fixé par vis sur structure maintien la tole ondulé
2. Tôle ondulée en laine de verre, percé ciruclairement pour reduire l’impact du
vent
3. Structure en béton armé coulé sur place / Utilisé comme garde voiture
4. Joint de reprise lien le garde voiture avec la structure
5. Tige en acier canelé
6. Poutre primaire béton armé banché 50/30cm
7. Poutre secondaire béton armé banché 25/25cm
Ech 20
HS
17.
1.
2.
3.
13. 14.
15.
Intérieur d’atelier
4.
Coursive exposition sud, serre possible jouant un role iso-
5. lant. Largeur donnant un espace de rencontre.
6.
1. Récupération néons
7. 2. Corniche métallique réfléchissante
8. 3. Toile translucide - effet serre
4. Allège métallique réfléchissante
5. Cable tendu - garde corps - tuteur végétaux
6. Végétation
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
12.
3.
Remarque général : réflexion notoire sur des détails constructifs , mais une vision
HS
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION Détail 00 - Coupe Longitudinale Ech10
globale manque, ou du moins SA COMMUNICATION. Par exemple, le plan global de l’étage
de culture et la conception de celle-ci par rapport aux exigences structurelles, la
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
4.
Prolongation de la place dans le disposition des bacs de plantations ( charges importantes).
Abaissement du volume avec attention pour l’immeuble au dos ( appartements) :
batiment
Esplanda couverte permettant une
liberté programmatique évolutive.
1. Disposition efficace pour accueillir
des évènements de la ville tel que le
Coupe Transversale
Ech50 - RDC : esplanade publique en contact avec espace public (idée de la circonscrire
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
1. occasionnellement : tenture ? ) . Développer les modes d’utilisations, concrètement :
les modes d’appropriation, l’équipement nécessaire. Intervention structurelle peut
2.
3.
Communication :
Difficulté de présenter, être plus clair, structurer et hiérarchiser la présentation :
les choses essentielles, structurantes, le parti, es interventions, les détails système
10 Mars 2020
distributif : fil conducteur de la présentation à organiser où entre-t-on ? où monte-t-
on ? comment distribue-t-on ? crainte d’une insuffisance du noyau vertical
fond+ / forme+ / oral-
73
Collationnement 14/05
14 Mai 2020
Élargir le contexte en coupe transversale. Dessiner le contexte sur la coupe longitudinale.
Clarifier l’organigramme, et spécifier clairement le programme.
Occupation du sol
74
Collationnement 19/05
18 Mai 2020
pour obtenir un regard total.
182. 201.
202.
75
Collationnement 29/05
29 Mai 2020
15. Fig24. Collationnement 29 Mai 2020
76
Collationnement 05/06
Faire un choix sur le noyau distributeur & d’espaces communs.
05 Juin 2020
Serre industrielle efficace légère peu coûteuse, reprend notre ambition architecturale
Collage bonne perception de l’intérieur, approfondir les ambiances.
77
Collationnement 12/06
12 Juin 2020
17. Fig26. Collationnement 12 Juin 2020
247. 248. 251. 256. 257. 230. 252. Croquis, Dessin sur photo
253. Plan, Rez de Chaussée
252. 258. 259. 260. 261. 232. 254. Plan, R+1
255. Perspective, Vue du grand atelier
262. 263. 264. 265.
256. Plan R+3
170. Implantation, Axonométrie vue satellite schéma 257. Perspective, Vue co-working
203. Plan, Implantation Charleroi 258. Plan R+4
220. Schéma, Coupe organigramme 259. Fiche, Description atelier 35m2
229. Collage, Perspective Esplanade 260. Fiche, Description atelier 18m2
230. Collage, Perspective coursive 261. Fiche, Description atelier traversant 100m2
232. Collage, Vue atrium 262. Plan, R+7 Toiture
240. Photos & Schéma, Observation du contexte 263. Fiche, Description serre
241. Coupes Transversale, Relation à l’environnement proche 264. Perspective, Vue de la serre expérimentale
242. Elevation Plan, Relation place/bâtiment 265. Perspective, Vue de la serre publique
78
79
NARRATION
Observation
Les panneaux de collationnement composés tout au long du développement du projet font
acte de fil rouge de la mémoire du processus. Ils seront la matière première de cette re-
cherche. L’observation des panneaux de collationnement permettra d’établir les actions, les
opérations, les problématiques qui ont guidé le processus de conception. Ce jeu d’identifica-
tions s’apparente à une analyse rétroactive.
Sélection
L’ensemble des images présent sur les collationnents sont similaires à la base d’images
qu’Aby Warburg utilise pour composer les planches de l’Atlas. J’utiliserai ici les panneaux
de collationnement comme tissu documentaire. Les images et les documents seront retirés
de leur valeur chronologique pour être recomposés suivant des thèmes qui ont dirigé le pro-
cessus de conception. Le champ d’image reprend un ensemble large de domaines étudiés,
allant du plan d’implantation jusqu’aux détails de construction en passant par des références
extra architecturales. Ce tissu documentaire peut être associé à ce qu’appelle Aby Warburg,
Denkraum. L’espace de pensée est la base de la recherche.
Cadrage
Après avoir sélectionné les images qui traduisent l’évolution du processus, certaines sont
découpées, redimensionnées pour être utilisées lors des montages des planches. Chaque
image exerce un champ de force dont certains motifs liés à d’autres, rayonnent plus intensé-
ment. Le jeu de cadrage devient un système d’analyse profonde de l’image.
80
NARRATION
Montage
Après avoir sélectionné les images et leur cadrage, l’image se voit soumise à un traitement
conceptuel. Le montage subjectif des images cherche à transmettre les relations entre les
images qui peuvent retranscrire les liens cachés du projet. Ces relations s’expriment fina-
lement sous une seule image, le panneau dans sa globalité, mais composé par plusieurs
images qui jouent chacune un rôle décisif pour la compréhension des associations. Comme
pour Aby Warburg, le montage des images s’effectue sur un format prédéfini. Les planches
de 1,5 m sur 2 m sont ici recadrées sur un format A4 pour faciliter et simplifier la lecture
numérique et papier.
Interprétation
Les planches sont la narration du projet. Elles apporternt aux lecteurs une situation d’analyse.
Pour retranscrire le processus de conception, les planches ont un ordre. Ainsi constituées,
elles suggèrent des interrogations, provoquent des décisions, révèlent des liens inconscients
et font appaître les mécanismes de la conception. Les directions et les choix pris tout au long
du processus sont décrits dans un commentaire qui accompagne les planches. Le spectateur
peut laisser libre cours à son imagination pour concevoir ses propres relations.
81
NARRATION
La première et la plus importante est le champ d’images utilisé. Dans la situation de l’his-
torien le choix des images s’étend sur toutes les époques et tous les médiums, ce qui en-
gendre une quantité énorme de documents. Dans mon étude, le champ d’images se limite
aux productions de documents réalisés pour le projet de fin d’étude. Cet ensemble d’images
est beaucoup plus restreint que celui d’Aby Warburg, mais il correspond à la recherche que
j’ai entrepris.
Contrairement à l’historien, les planches exposées sont complétées d’annotations qui intro-
duisent les décisions prises lors de la conception. Ce texte accompagne l’interprétation du
spectateur. Ce commentaire personnel évoque la direction prise lors des actions/opérations
mais ne cherche pas à expliciter les liens cachés que provoquent le montage des planches.
La narration s’appuie sur plusieurs panneaux recomposés qui suivent un ordre architectural
du développement du projet. L’historien, quant à lui, ne cherche pas à créer un sens de lec-
ture mais une lecture individuelle pour chaque panneau.
Dans la situation actuelle, l’implication du spectateur est réduite par la présentation du mé-
moire écrit et par la présentation orale qui influent forcement l’imagination de chacun. En
revanche, l’organisation de la lecture laisse la possibilité de faire abstraction de certaines
parties pour investir une interprétation du projet.
82
NARRATION
Mise en page
Mots clés
Planche
Mon commentaire
83
PLACE VERTE
Parking Rive Gauche
+1000places
CENTRE COMMERCIAL
RIVE GAUCHE
du Moulin
u
peh Tiro
Rue du Bief
ne
ard Jos
rchien
Parking de la Digue
Rue Ma
GAR
Boulev
Rue Desandrouin
300places E DE
CHA
RLE
ROI
PA
LAIS
DE
SE
XP
OS
ITIO
NS
LOGEMENTS EN
BORDS DE SAMBRE
MARINA
NARRATION
«Observer, analyser, comprendre l’environnement d’un projet demande une immersion totale.
Cette immersion se traduit par plusieurs actions qui permettent aux concepteurs de concevoir
une image initiale de l’existant et du futur projeté. Aborder l’édifice par des balades, des déam-
bulations dans son contexte proche semble évident. Mais pour marquer les particularités, les
photographies, les croquis et quelques mesures sont essentielles à la compréhension de l’exis-
tant. Suite à cela jouer avec les échelles, zoomer dézoomer lient l’édifice avec son environne-
ment. Son identité apparait et vient alors les actions opérations architecturales...»
85
Schéma récapitulatif de l’action Vo-
lumétrique du parking
Horizontalité du parking
Programme
Division
9. 10. 11.
5. 6.
7. 8.
1. 2. 3.
4.
Légende:
3. Passage Leborgne 6. Atrium 10. Espace Commun / Salle de Réunion 14. Perpinière Expérimentale
HS
NARRATION
9. 10.
11.
Vider
Vider, épurer pour découvrir
Retirer pour lier, relier, connecter
Bâtiment barrière
Espace connecteur
Courts circuits
Squelette
Jeux de volumes
«...Les aménagements entrepris par la ville percent les îlots d’habitation et mettent en évi-
dence le volume impressionnant du parking jusqu’à lors caché dans une rue étroite. Ces
percées multiplient les circulations piétonnes dans le centre. Le parking se retrouve visible
dans ces nouvelles perceptives.
Inscrit dans cette logique de court circuits, les actions/opérations de vider, percer, retirer, dé-
molir, découper connectent le centre avec le boulevard Tirou, suppriment le superflu, créent
des volumes, tout en conservant le potentiel existant. En vidant le parking et retirant ce qui
le conditionne à sa fonction, on ouvre la voie à une communication entre les espaces...»
87
NARRATION
3.
1. Couvrir serre, Axonométrie, Collationnement 17, 12 Juin 2020
2. Contexte serre, Schéma, Dossier final, 24 Juin 2020
3. Kuehn Malvezzi, Référence, Collationnement 16, 5 Juin 2020
1.
4. Ajout serre, Schéma, Dossier final, 24 Juin 2020
3.
5. Filip Dujardin, Référence, Collationnement 10, 18 Février 2020
2. 6. Matériauthèque, Collage, Collationnement 10, 18 Février 2020
4.
7. Matériauthèque, Collage, Collationnement 15, 29 Mai 2020
5. 8. Opération de renforts, Croquis, Collationnement 12, 10 Mars 2020
9. Renfort T métallique, Multiple, Collationnement 12, 10 Mars 2020
10. Renfort arcade brique, Multiple, Collationnement 12, 10 Mars 2020
11. Renfort portique béton, Multiple, Collationnement 12, 10 Mars 2020
6. 7. 8.
9. 10. 11.
Ajouter
Jeu structurel
Couvrir, isoler, ventiler, réparer
Matière
Identité
Réponse architecturale et structurelle
Ambiance, atmosphère, lumière
«...En ajoutant de la matière on rend le bâtiment viable et vivable. Augmenter, compenser, col-
mater, additionner sont toutes les actions/opérations d’ajouter.
Au niveau du sol, l’esplanade, un espace couvert de grande hauteur nécessite un renfort struc-
turel. Cet ajout structurel tend à donner une identité à cet espace dédié aux habitants. Apporter
un lieu marqué et marquant. Quand on a pas besoin d’ajouter, autant révéler l’existant et gar-
der la trace historique du bâtiment.
Sur la toiture, après réduction d’un étage, l’ajout d’une serre intervient pour répondre aux
conditions techniques et spatiales, ce qui provoque une atmosphère et une ambiance, un objet
ajouté qui renforce et démarque le caractère de l’édifice.
Pour le corps de l’édifice, l’ajout de cloisons divisant les espaces, créant une circulation donnent
aux bâtiment une hiérarchie de volumes...»
89
Elevation 14 Mai 2020 Elevation 16 Mai 2020
ELEVATION PARKING
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
ELEVATION PÉPINIÈRE
HS
9. 10.
Hiérarchiser
Harmonie
Équilibre
Proportions
Jeux de volumes
Variations
Chevauchement
Juxtaposition
Complémentarité
Dialogue
«... L’harmonie qu’un édifice dégage se joue souvent dans un jeu d’équilibre, de volumes, de
proportions. Tous ces paramètres sont les éléments avec lesquels le concepteur articule le ca-
ractère du projet. La recherche des bonnes proportions crée un jeu de composition et d’assem-
blage qui est toujours en questionnement. Chaque actions influence l’équilibre des volumes,
chaque variation réinvestit une réflexion sur l’équilibre. Les allers-retours sont multiples. La
hiérarchie des espaces est induit par leur dimensionnement, leur fonctionnement et leur acces-
sibilité...»
91
DISTRIBUTION MOUVEMENT
ATOUTS
Variation d’espace,
ZONE DE GERMINATION
enchainement d’am-
biance
Circulation = espace
communs
Percements lumineux
ponctuel
DÉFAUTS
Manque de rentabilité
des superficie exploi-
table au travail d’ate-
lier
Lumière aléatoire
créant une hiérarchie
non égalitaire dans
l’atmosphère et spa- PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
EXTRAVERSION - INTROVERSION
tialité
Profondeur de la dis-
tribution infini
+11.10m +11.50m
+11.10m
HSP 2.4m
+10.90m
+10.30m
+9.20m
+10.70m
HS
Distribution Circulation
SALLE DE DIFFUSION
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
DISTRIBUTION RECTILIGNE
INTROVERSION - EXTRAVERSION
Renversement, double
+16.05m
+11.10m +16.05m
+10.70m +10.70m
+17.55m +17.95m +10.70m +17.55m
+17.55m HSP 4.75m +9.90m +16.95m
+17.95m
HSP 2.4m
+10.90m
+17.55m +17.55m
+9.20m
+17;25m +17.55m
+10.70m
+17.85m
HS
ateliers
Noeud centrale re-
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
prenant la circulation
verticale
PLAN RDC (0,00M)
DÉFAUTS
Grand manque de lu-
0,00m
+0,45m
Distribution Circulation
3. 7. 9. 10.
2.
1. 11.
0,00m
DISTRIBUTION VERTICALE
ATOUTS
Associe les flux tech-
niques avec les flux
humains
Offre une plus grande
superficie d’ateliers
Possibilité de modula-
Légénde: 1. Balade Publique 4. Stockage Réserve - 100m2 7. Accès Pépinière 10. Atelier Vélo - 100m2
rité
2. Esplanade - 600m2 5. Zone de Livraison - 50m2 8. Accès Livraison Grand Atelier 11. Accès Vélo
DÉFAUTS
3. Passage Leborgne 6. Sécurité - 50m2 9. Parking Vélo - 400m2
HS Sépare et déconnecte
les interactions hu-
maines
Manque de lumière
rendant certaines
zones spatialement
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION absente
Distribution Circulation
DISTRIBUTION AMBIVALENTE
ATOUTS
Noyau de distribution
+ coursive
Associe les flux tech-
niques avec les flux
humains
Offre une plus grande
superficie d’ateliers
Proportions de patio
offrant de la lumière
Prise en compte des
issue de secours
DÉFAUTS
Attention au dimen-
sionnement du puit
lumineux
Distribution Circulation
Issue de secours
92
NARRATION
6.
1. Perspective coursive, Collage, Collationnement 16, 5 Juin 2020
2. Vue atrium, Collage, Collationnement 16, 5 Juin 2020
3. Extraversion introversion, Croquis, Collationnement 13, 14 Mai 2020
1. 4. Introversion extraversion, Croquis, Dossier final, 24 Juin 2020
3. 5. Circulation plinthe édifice, Plan RDC, Dossier final, 24 Juin 2020
6. Intention de déplacements, Coupes, Collationnement 3, 28 Octobre 2019
2. 4.
7. «Château ambulant», Dessin, Collationnement 8, 4 Février 2020
8. Abstraction esplanade, Collage, Collationnement 10, 18 Février 2020
9. Distribution 01 à 04, Schémas, Collationnement 14, 18 Mai 2020
5.
7.
9.
6. 8.
Distribution
Déplacement
Circulation
Simplicité
Lieux de rencontres
Flux
Lieu d’échange
«...Des déplacements simples et intuitifs connectent les espaces entre eux. La distribution
envisagée tend à offrir des espaces plus que des circulations. Ainsi, ils peuvent devenir des
lieux de partage, des lieux de rencontres fortuites ou désirées, points de rendez vous, des
lieux de balade, des lieux de productions ou de découvertes. L’équilibre recherché est com-
plexe mais la solution évidente, propose toujours une simplicité de mouvements. Ce panel
de volumes et d’espaces dans l’édifice positionne le promeneur au cœur d’un espace temps
qui lui est propre, rapide, lent, en hauteur, en longueur, en largueur...»
93
94
Coupe Longitudinale Organigramlme
NARRATION
5.
1. Organigramme texture, Coupe, Collationnement 8, 4 Février 2020
2. Organigramme détail, Coupe, Collationnement 16, 5 Juin 2020
3. Organigramme, Axonométrie éclatée, Collationnement 6, 19 Novembre
1.
4. Organigramme cadrage, Coupe, Collationnement 13, 14 Mai 2020
5. Organigramme teintes, Axonométrie, Dossier final, 24 Juin 2020
2. 6. Organigramme, Schéma, Collationnement 4, 5 Novembre 2019
3.
4.
5.
6.
Programmer
Réaction à l’environnement
Hétérogène, homogène
Cheminement
Production
Diffusion
Interactions
«...La direction programmatique est prise sur l’analyse économique sociale et culturelle de
la basse ville. L’utilisation de différents moyens graphiques traduit un programme hétéroclite
dans un ensemble homogène. Un potentiel se dessine dans l’aménagement d’un lieu appro-
priable. Un lieu de production artisanale et artistique où l’individu est dans un ensemble
coopératif. Promouvoir l’individu en lui donnant une place d’expression, de production, de
diffusion et de partage. Le programme initial a perduré tout au long de l’année, il a évolué,
il est revenu sur ses pas, il a changé de place mais il garde son essence première, car c’est
l’homme qui est au centre du sujet...»
95
SALLE DE DIFFUSION
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
INTROVERSION - EXTRAVERSION
+16.05m
+11.10m +16.05m
+10.70m +10.70m
+17.55m +17.95m +10.70m +17.55m
+17.55m HSP 4.75m +9.90m +16.95m
+17.95m
HSP 2.4m
+10.90m
+10.30m +17.25m
+17.55m +17.55m
+9.20m
+17;25m +17.55m
+10.70m
+17.85m
HS
5. 17. 16.
4. 15.
13. 11. 14.
2. 12.
10. 9. 8.
3. 6.
1. 7.
96
NARRATION
7. Octobre 2019
9. Atelier 18m2, Collage, Dossier final, 24 Juin 2020
10. Atelier 35m2, Collage, Dossier final, 24 Juin 2020
10. 11. 11. Co-working, Croquis, Dossier final, 24 Juin 2020
8. 9.
12. Interactions ateliers, Collage & maquette, Collationnement 14, 18 Mai
2020
13.
12. 14. 13.Grand Atelier, Collage, Dossier final, 24 Juin 2020
14. Atrium, Collage, Collationnement 16, 5 Juin 2020
«...L’homme est au centre du projet. La pépinière se veut être un lieu de productions d’accom-
pagnement et de diffusion. Chaque espace est pensé dans l’optique d’englober un maximum
d’activités différentes. Le projet met en marche une dynamique collective autour d’ateliers
privés, d’espaces mutualisés, et d’espaces publics. «Offrir la possibilité de ....» représente
l’ambition de ce projet.»
97
ÉPILOGUE
ÉPILOGUE
Lors de la conception du projet, le concepteur produit une grande quantité de documents di-
vers. Composer ces documents sous la forme d’un panneau pousse l’architecte à prendre le
temps de comprendre et d’analyser ses propres productions. Cadrer les images et les monter
sur un format prédéfini devient un mécanisme qui développe la conception du projet. En
relisant les images conçues, en les juxtaposant l’une proche de l’autre et en les observant,
le concepteur prend une position extérieure d’analyse et d’interprétation. On voit dans le
modèle de conception de Zeisel et de Claeys que la vision extérieure de la progression du
projet est nécessaire pour son évolution. Ici, l’utilisation des planches warburgiennes permet
de révéler des liens insoupçonnés et des connections entre les images. Ces liens deviennent
une aide puissante à la résolution d’un projet et s’apparente à un outil didactique.
Lors de la communication d’un projet, la représentation sous forme de planches exprime les
mécanismes de conception. En plus de comprendre les choix et directions du concepteur,
cette représentation permet aussi au lecteur d’entreprendre un cheminement personnel de la
conception. Car les planches composées, les images produites, montrent le comment et non
l’objet fini. Elles demandent aux spectateurs un travail d’analyse et d’interprétation, elles
ouvrent la voie à une communication participative.
Dans l’application faite au projet de fin d’étude, les planches ont été réalisées sous les ac-
tions principales qui ont constitué le projet, ce qui laisse comprendre les allers-retours, les
questionnements, les doutes ainsi que les choix et les décisions. La communication a une
forme d’honnêteté, elle ouvre le dialogue. Le regard post-projet donne aussi une nouvelle
lecture du projet comme une redécouvertes de celui-ci.
100
ÉPILOGUE
L’outil warburgien peut être utilisé comme outil pédagogique. Dans la situation d’étudiant
on se confronte parfois à une incompréhension face aux remarques et commentaires sur
le projet mené. La composition de panneaux révélant les mécanismes et les liens entres
les images peut également appuyer un non lien, un hors sujet ou une conception erronée à
un certain moment du processus. Cela permettrait aux étudiants d’établir une auto critique
fonctionnelle.
On peut imaginer que cet outil peut être utilisé et appliquer à d’autres domaines de la créa-
tion.
Personnellement...
La redécouverte d’Aby Warburg m’a donné l’idée de cette corrélation entre architecture et
méthodologie warburgienne. Les mécanismes et le fonctionnement de cet homme sont fas-
cinants et ouvrent la voie à l’imagination.
L’élaboration de cette recherche m’a dévoilé un nouvel outil architectural. J’y vois un atout
certain pour la conception d’un projet d’architecture et notamment pour sa communication/
présentation. Cette méthode empruntée à l’historien de l’art me semble être une direction
intéressante dans le milieu de l’enseignement, dans le fonctionnement interne d’une agence,
mais surtout personnellement. L’application présentée ici est un point de départ pour moi,
c’est l’esquisse d’une méthode que je compte utiliser dans plusieurs domaines (design, arts,
architectures). Cela me permettra de garder une trace, une mémoire de mes projets et surtout
de mettre en évidence mes mécanismes de conception. Créer son propre Atlas dévoilera plus
sur nous même que nous n’en connaissons.
101
ICONOGRAPHIE
Fig5. Photographie Aby Warburg. Récupéré de Fotoarchiv Marburg, Aby Warburg Institut,
London, (1900)
102
Fig13. Collationnement 4, Composition d’images, 05 Novembre, BERLAN, S. & BE-
NEYTOUT, H. (2019)
103
BIBLIOGRAPHIE
BAST (Bureau d’architecture sans titre), (2019). « C-15, Purge ouverture sol structure vitrage
réseau », [Conférence] Récupéré sur https://www.youtube.com/watch?v=Wejh7LOnDW4
DIDI HUBERMAN, G. (2002) «L’image survivante - Histoire de l’art et temps des fan-
tômes selon Aby Warburg», Editions de Minuit
DIDI HUBERMAN, G. (2011). «Atlas, ou le gai savoir inquiet, L’œil de l’histoire, 3», Paris,
Les Éditions de Minuit
FALLON, H. & VANDENBULCKE, B. (2019). « Philippe Vander Maren & Richard Ven-
let - In Practice», ARA MER, 2019
104
SIEREK, K. (2003), «Programme de travail», Trafic, n°45
BIBLIOGRAPHIE DE RECHERCHES
BOUDON, P. (2008) «Le processus architectural et la question des lieux», Actes sémiotiques,
[En ligne] Récupéré de https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/2973
CASTRO, T. (2013) «Atlas pour une histoire des images «au travail»», Perspective, [En
ligne] Récupéré de http://journals.openedition.org/perspective/1964
CHAIX, D. (2011) «De l’atlas Mnémosyne à Lignes du temps, Images - Pratiques - Imagina-
tion», [Mémoire] Université de Picardie Jules Verne
HAGELSTEIN, M. (s.d.) «L’histoire des images selon Warburg - Mnemosyne et ses opéra-
tions de cadrage» [Essaie] Documentation fourni par l’autrice
105
BIBLIOGRAPHIE
106
Université de Liège - Faculté d’Architecture
Année académique :
2019 - 2020
IN PRACTICE
HS
Collationnement 8/10
Actions de Reconversions
3.
1. Dessin, Représentation «Variations», Sol Lewit
2. Schéma, Action de reconversion, Diener & Diener - Museum
1. of History
6. 3. Origami, Découpage & assemblage
4. Schéma, Projection d’action sur le Coliseum
5. Dessin, Dualité de fonctionnement, Rem Koolhaas - Junkspace
4. 6. Schéma, «Hiérarchie»
7. Schéma, «Hiérarchie» bis
2.
7.
5.
1
Collationnement 15/10 Collationnement 15/10
Hyper densification du centre urbain de la Basse Ville de Charleroi Exemple type de la condensation des fonctions, dans une densité urbain forte.
Ouvrir des perspectives nouvelles au sein de cette densité Regard sur le contexte proche pouvant offrir une nouvelle perspective.
Offrir aux citoyens un lieu d’appropriation libre Ouverture et extension possible si le parti pris d’intégrer les mitoyens au projet est
Structure Domino pouvant servir une multitude de fonctions envisagé.
Aérer la condition actuelle Action de vider, pour mieux observer l’exosquelette de la tour.
Dualité d’un projet tour: projet enveloppe / projet intérieur.
Objectifs
Créer une nouvelle entité positive pour les Carolos
Identifier le besoin de changement
Questionner le système d’accroche ou ancrage au sol
15 Octobre 2019
2.
2
Collationnement 10-29 Programme
Nouveau passage sur les lieux permettant une vision plus approfondi. Complexe multifonctionnel
Observations suite aux photos
- Horizontalité infinie Accessibilité à des activités
- Contacts différents parking/place & parking/ville sportives (piscine et autres
- Nouveau projets de Charleroi en contact direct avec l’emplacement du parking aménagements)
- Proximité forte entre le parking et la rue
- Commerces de charleroi en déperdition Hub de création (ex Dynamo
Coop, Peckham Levels et autres
Référence associations)
Peckham Levels par Make Shift & Turner - reconversion d’un parking en Hub créatif permet-
tant une utilisation en tout temps Stand de restauration & bois-
Filip Dujardin jeu de hiérarchie et de diversité sons
Collationnemant 10-29
28 Octobre 2019
3.
3
Collationnement 05/11
Prise de position pour l’exploitation de l’îlot du «passage du Coliseum». Dé-intensifier l’îlot pour
offrir un espace végétalisé dans un contexte commerciale. Maintient des logements déjà bien
pensés à l’époque laissant l’opportunité à l’appropriation des lieux.
Piste: office de tourisme café bibliothèque passage dans un espace vert, travail des façades
intérieurs de la tour.
5 Novembre 2019
4.
4
Collationnement 12/11
Implantation en développe-
ment, recherche graphique
et mise en valeur des axes
principaux, Sambre, Ring, Voies
ferrées.
Objectif: état actuel de la ville
qui mettra en surbrillance, la
nécessité de respiration dans
un centre urbain encerclé et
hyperdensifié.
74.
5
Collationnement 19/11
6
Collationnement 26/11
Parking
Manque de relation avec la place publique
Hub: conserver une forte irrigation ainsi qu’un densité / rentabilité importante
Halle trop grande, verticalité porte défaut à la notion d’halle
Variations de volumes d’atelier
Manque de fonctions connexes aux hub
Tour
Trop expansive
Cour intérieure retournement; accès circulation appartement R+1
Cour communautaire + Annexe mutualisée
Libérer des espaces pour les RDC commerciaux
Distribution et accès rue ilot au niveau de la tour à revoir ou préciser
Plan RDC des maisons de l’ilot
26 Novembre 2019
7.
7
Collationnement 04/02
Recherches
- carré bleu correspond à la partie à approfondir aux détails
- penser à notre représentation
- nœud composé d’un espace végétalisé (serre expérimentale) / Hub créatif / terrasses
Changements
- arcades sous l’espace public couvert
- évolution de la serre voir prolongation de la serre
4 Février 2020
8.
8
Collationnement 11/02
Remarques
- Cohésion de document à revoir pour
une lecture globalisée et simplifiée
- Jeux d’échelles intéressants
- Utilisation de photos de maquette
- Matérialité / Atmosphère / Ambiance
prime sur le détail d’étanchéité
- Attention aux informations techniques
Aspects techniques
- Bacs utilisant le renforcement de la
structure
- Définir la serre
- Attention à l’isolation au niveau des
hubs/extérieur
- Ne pas oublier la lumière directe
Documents à produire
- Maquette 1/50 travée terre-ciel
- Représentation de l’état présent
- Zoom dézoom
- Document d’ambiance collage ou
autres techniques
11 Février 2020
9.
111.
122b.
126a. 126b. 123a. 123b. 132.
9
Collationnement 18/02 Réactions
Références RDC
Lacaton & Vassal - Sas thermique avec l’utilisation de matériaux répondant aux paramètres tech- - Attention au collage Kitch
niques et économique. - Renfort structurel proposé insuffisant; exploration de solutions par le béton ou acier, la récupé-
Jeu de réflection pouvant améliorer la perception des volumes ration de matériaux, jeux de volumes à l’intérieur du volume, neutralité du volume.
Filip Dujardin / ADVVT / Arsenal de Venise - colmatage et palimpseste structurel
R+
Actions - Détail transversal Nord Ouest à travailler, finaliser le détail Sud Est
Remplissage structurel par la maçonnerie _ renfort structurel insuffisant - Composer les cloison fixes
Matériauthèque par espace - Dessiner la constitution des cloisons amovibles
Composition d’un logo suite à la lecture de l’importance du nouveau logo / symbole de Charleroi - Plan type
- Composition façade Nord Ouest
- Collage mise en situation
- Matériauthèque des ateliers
Rmax
- Fabrication de la serres dessiner la matérialité, la mise en forme ainsi que les bacs à plantation.
18 Février 2020
10.
10
Collationnement 03/03
RDC
Créer une identité à travers l’aspect technique
et architectural
Composer l’espace d’esplanade comme un es-
pace révélateur de l’action sur le bâtiment
Possibilité de renforcer uniquement le flambe-
ment
Un renfort en compression peut accompagner
les aménagements qui parfois peuvent se ré-
percuter ponctuellement sur le RDC
Obtenir une identité tout en jouant avec les
partiuclaritées
R+
Repenser les coursives isolantes, pourquoi fer-
mer la vue ? comment protéger de la pluie?
L’organisation du plan redéfinira des aspects
essentiels pour la composition détaillée
Rmax
Calcul d’un bac de plantation, calcul de la
charge
Bac positionné de poutre à poutre
Dessiner une perspective une envie de plan
03 Mars 2020
11.
11
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
7. 6. 1.
2.
3.
4.
5.
Ech 20
HS
17.
1.
2.
3.
13. 14.
16.
15.
Intérieur d’atelier
4.
Coursive exposition sud, serre possible jouant un role iso-
5. lant. Largeur donnant un espace de rencontre.
6.
1. Récupération néons
7. 2. Corniche métallique réfléchissante
8. 3. Toile translucide - effet serre
4. Allège métallique réfléchissante
5. Cable tendu - garde corps - tuteur végétaux
6. Végétation
7. Fil de fer - tringle
Esplanade Couverte / Passage du Moulin 9. 8. Allège métallique réfélchissante
9. Récupération maçonnerie
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
10. Terre
12.
3.
Remarque général : réflexion notoire sur des détails constructifs , mais une vision
HS
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION Détail 00 - Coupe Longitudinale Ech10
globale manque, ou du moins SA COMMUNICATION. Par exemple, le plan global de l’étage
de culture et la conception de celle-ci par rapport aux exigences structurelles, la
4.
Prolongation de la place dans le
batiment
disposition des bacs de plantations ( charges importantes).
Esplanda couverte permettant une
liberté programmatique évolutive.
1. Disposition efficace pour accueillir
des évènements de la ville tel que le
marché de noel qui peut jouer sur la
Abaissement du volume avec attention pour l’immeuble au dos ( appartements) :
place en extérieur et couvert dans
2. cet espace.
Coupe Transversale
Ech50 - RDC : esplanade publique en contact avec espace public (idée de la circonscrire
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
1. occasionnellement : tenture ? ) . Développer les modes d’utilisations, concrètement :
2.
3.
les modes d’appropriation, l’équipement nécessaire. Intervention structurelle peut
requalifier « autrement « l’espace ;renforcer les colonnes vu la suppression de plan-
Plan RDC
Ech50
HS chers : les renforts en bois nécessitent des beaucoup plus importantes sections.
Pourquoi pas travailler avec des « goussets » en treillis ? présents mais transpa-
rents ? Réfléchir au changement de typologie spatiale que les renforcements
- Grand atelier: rez + garage à vélos
- Programme : HUB, la somme des unités de travail (PME, start-up, pépinière de lance-
ment ) c’est l’ADN du projet : une ruche mais il faut réfléchir à améliorer la qualité de
la cellule modulaire: quand elle n’est pas traversante : quid de la lumière ? dispropor-
tion entre le « grand espace public » , le « grand atelier » et le resserrement des
cellules modulaires (hub) :hauteur limité, profondeur importante, lumière faible
Communication :
Difficulté de présenter, être plus clair, structurer et hiérarchiser la présentation :
les choses essentielles, structurantes, le parti, es interventions, les détails système
distributif : fil conducteur de la présentation à organiser où entre-t-on ? où monte-t-
on ? comment distribue-t-on ? crainte d’une insuffisance du noyau vertical
10 Mars 2020
12
Collationnement 14/05
Occupation du sol
13.
13
Collationnement 19/05
192.
190. 193.
182. Croquis, Dessin d’ambition
190. Implantation, Collage maquette vue aérienne 01
191. Implantation, Collage maquette vue aérienne 02
192. Référence, Chamberlin Powel & Bon - Studio Muoto
191. 194. 193. Élévation, Élévation 01
194. Élévation, Élévation 02
195. Schéma, Distribution 01
196. Schéma, Distribution 02
197. Schéma, Distribution 03
195. 196. 197. 198. Schéma, Distribution 04
199. Référence, BAST - T12 & T14
200. Collage, Maquette & collage
201. Référence, AgwA - Cero9
202. Collage, Esplanade
198. 199. 200.
182. 201.
202.
14
Collationnement 29/05
203.
204. 213. 203. Plan, Implantation Charleroi
204. Élévation plan, Relation contexte
205. Coupe, Coupe longitudinale
206. Coupe, Coupe transversale AA’
214.
207. Coupe, Coupe transversale CC’
208. Collage, Matérialité 01
205. 209. Collage, Matérialité 02
215. 210. Axonométrie, Projection parallèle organigramme
211. Axonométrie, Projection parallèle aménagement
212. Croquis, Atrium
206. 207. 213. Plan, Plan toiture
216.
214. Plan, Plan R+6
208. 215. Plan, Plan R+5
216. Plan, Plan R+4
210. 217. 217. Plan, Plan R+3
209.
218. Plan, Plan R+1
219. Plan, Plan RDC
218.
211. 212.
219.
15
Collationnement 05/06
Faire un choix sur le noyau distributeur & d’espaces communs.
Serre industrielle efficace légère peu coûteuse, reprend notre ambition architecturale
Collage bonne perception de l’intérieur, approfondir les ambiances.
05 Juin 2020
16.
16
Collationnement 12/06
17
Atelier Reconversion - Université de Liège - Faculté d’Architecture
145
Reconversion
Pépinière de Lancement
Création d’un lieu d’interactions et de diffusion
HS
HS
PROJET DE RECONVERSION DU PARKING TIROU - CHARLEROI EN PÉPINIÈRE DE LANCEMENT & AMÉNAGEMENT PUBLIC
Année 2019-2020
SITUATION
IMPLANTATION
REPORTAGE PHOTOGRAPHIQUE
ACTIONS
RÉACTION AU CONTEXTE
ORGANIGRAMME
ELEVATIONS
OCCUPATION DU SOL
Ce dossier doit être visualisé page par page.
COUPE LONGITUDINALE
COUPE TRANSVERSALE AA’
Pour une compréhension plus complète, la lecture
COUPE TRANSVERSALE BB’
préalable du carnet monographique est recom-
COUPE LONGITUDINALE
mandée.
COUPE TRANSVERSALE CC’
Adjoint avec ce dossier vous trouverez un repor-
CIRCULATION LATÉRALE
tage photo donnant un visuel à tous les éléments
PLAN RDC
proches du projet de reconversion. De plus un
ESPLANADE
livret «In Practice» fait acte de mémoire du déve-
PLAN R+1
loppement du projet. Inspiré des panneaux d’Aby
GRAND ATELIER
Warburg, ce livret reprend les productions hebdo-
PLAN R+3
madaires du projet.
CO WORKING
ATELIER 85M2
PLANR R+4
ATELIER 35M2 & 18M2
ATRIUM
SALLE D’EXPOSITION
ZONE DE GERMINATION
PLAN R+7
PÉPINIÈRE EXPÉRIMENTALE
PÉPINIÈRE PUBLIQUE
HS
AMÉNAGEMENT BASSE VILLE
IMPLANTATION
redynamiser ce centre ur-
bain.
5.
3. 2. 6.
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
1.
4.
7.
Légéndes
1. Rive Gauche - Centre Commer-
cial
2. Réaménagement Urbain
3. Marina - - Logements & Bureaux
4. Passage du Phénix - Com-
merces
5. Espace Saint Antoine - loge-
ments
6. Coliseum - Commerces
7. Place Verte
HS
REPORTAGE PHOTOGRAPHIQUE
Rue Desandrouin Place urbaine Rue du Bief du Moulin
Intérieur d’ilot
HS
ACTIONS
Toiture
Situation du Parking Réduction de la hauteur du batiment
Place du Moulin Ajout d’une serre
Rue longeant le Coliseum
Intérieur d’ilot
Retournement
HS
Coupe AA’ Coupe BB’ Coupe CC’
Situation du Parking
RÉACTIONS AU CONTEXTE
Occupation du Sol
Toiture
HS
Pépinière Végétale
ORGANIGRAMME
Noyau Distribution
Parking Vélo
Esplanade
PÉPINIÈRE DE LANCEMENT
HS
HS
ELEVATION PÉPINIÈRE
ELEVATION PARKING
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION UCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
HS
+0,45m
0,00m
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
PLAN RDC
COUPE TRANSVERSALE BB’
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
COUPE LONGITUDINALE
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
5. 6.
7. 8.
1. 2. 3.
4.
10.
9. 8.
7. 6.
5.
4
3.
2. 1.
Légénde: 7. Co Working
1. Passage Leborgne 8. Atelier Simple Hauteur
2. Esplanade 9. Atelier Traversant
3. Accès Balade Publique 10. Espace Commun / Salle de Réunion
4. Salle d’Exposition 11. Service
5. Atrium 12. Pépinière Publique
6. Salle de Réunion 13. Circulation Verticale
HS COUPE LONGITUDINALE 1°
COUPE TRANSVERSALE AA’
6. 5.
3. 4.
2.
1.
Légénde:
1. Esplanade
2. Co Working
3. Atelier 35m2
4. Atelier 18m2
5. Pépinière Publique
6. Atrium
HS COUPE LONGITUDINALE 1°
COUPE TRANSVERSALE BB’
6.
5. 4.
4. 3.
2.
1.
LÉGÉNDE
1. Passage Leborgne
2. Accueil - 95m2
3. Salle de Conférence - 70m2
4. Cuisine -15m2
5. Salle Commune - 70m2
6. Café Restauration rapide - 70m2 COUPE TRANSVERALE BB’
HS
9.
6.
3.
5. 4.
2. 1.
3.
2.
1.
LÉGÉNDE
1. Parking Vélo - 400m2
2. Grand Atelier - 350m2
3. Atelier - 80m2 (x4)
4. Pépinière Expérimentale -400m2
HS
0,00m
6.
4.
+0,45m
8.
3. 7. 9. 10.
2.
1. 11.
0,00m
LÉGÉNDE
1. Balade Publique 7. Accès Pépinière
2. Esplanade - 600m2 8. Accès Livraison Grand Atelier
3. Passage Leborgne 9. Parking Vélo - 400m2
4. Stockage Réserve - 100m2 10. Atelier Vélo - 100m2
5. Zone de Livraison - 50m2 11. Accès Vélo
6. Sécurité - 50m2
HS PLAN RDC (0,00M)
SCÈNES - ESPLANADE
MANIFESTATION MANIFESTATION
HS
FONCTIONS
ESPLANADE
gement de la place lui don-
nant une superficie viable
pour accueillir des évène-
ments tel qu’un marché,
concerts, manifestations
etc... Cet espace couvert des
intempéries dispose de ré-
serves, stockage, sanitaire,
et accès livraison lui donnant
un environnement propices à
toutes activités.
Cet espace publique vient en
corrélation avec les attentes
du Bourgmestre de Charleroi
et du Bouwmester.
ACCÈS STRUCTURE
des liens visuels dans l’axe té, celles ci forment des sous
long du bâtiment. espaces dans l’esplanade.
Une partie du second plateau
La parking à vélo vient s’ouvrir est gardé pour être investit
sur la rue du Bief du Moulin comme patio, mais surtout
et apporte une intention de donner des liens et interac-
mobilité douce et de respect tions entre le publique etl l’in-
de l’environnement dans le térieur du batiment.
+0,45m
centre urbain.
HS
0,00m
BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
PLAN R+1 (3,40M)
1. 2. 4. 5. 6.
3.
LÉGÉNDE:
1.Salle d’Exposition - 80m2
2. Accueil - 85m2
3. Administration - 25m2
4. Grand Atelier - 350m2
5. Zone de Livraisons
6. Stockage Réserve - 80M2
HS PLAN R+1 (3,60M)
CED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
GRAND ATELIER
Belle de Mai - Marseille Ref
FONCTIONS UTILISATION
Le grand atelier, en relation Son grand volume libre
avec l’espace urbain se couplé à sa charge d’ex-
veut être un lieu de par- ploitation renforcée offre
tage, où diffusion et mu- à cet atelier une certaine
tualisation du savoir et du liberté de production et
matériel sont de mises. d’équipement. De plus la
conservation de la rampe
STRUCTURE permet un accès tech-
Un renfort de dalle en nique au grand atelier lui
béton armé est coulé pour garantissant une logique
doubler la charge d’exploi- d’importation et d’exporta-
tation, passant alors de tion.
250kg/m2 à 500kg/m2. En
supprimant un plancher, PERCEPTION
on gagne son poids propre L’axe longitudinal est mis
et sa charge d’exploita- en avant par la relation,
tion garantissant ainsi la grand atelier, accueil, es-
conservation des charges planade au coeur du bâti-
dans les colonnes. ment.
HS
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VERSION
PLAN R+3 (8,40M)
+8.40m +8.80m
+7.00m
+8.60m
+7.00m
+8.20m
HSPoutre 4.45m
+7.80m
+7.80m
+8.20m
LÉGÉNDE:
1.Salle d’Exposition - 80m2
2. Co Working - 500m2
3. Atrium - 50m2
4. Salle de Conférence - 70m2
5. Ateliers Double Hauteur - 350m2
6. Zone de Germination - 80M2
HS PLAN R+1 (3,60M)
CO WORKING
FONCTIONS
CO WORKING
Le co working est un espace
libre où la mutualisation du
savoir règne. Ce grand plan
libre traversant donne lieu à
des échanges et interactions
entre individus. Un espace de
conférences est mis à dis-
position pour accueillir des
lectures ou autres animations.
L’atrium offre un puits de lu-
mière et dessine la circulation
de cet espace
PRODUCED BY AN AUTODESK STUDENT VER
RELATIONS
+7.00m
+8.60m
HSP 2.40m
+8.20m
+7.80m
+8.20m
HS
HS
PLAN R+4 (+10.7M)
+11.10m +11.50m
+11.10m
3. +9.40m
HSP 2.4m
1. 2. 5.
+10.90m
+10.30m
6.
+9.20m
+10.70m
4.
LÉGÉNDE
1.Salle d’Exposition - 80m2 7. Zone de Germination - 80m2
2. Atelier Traversant - 100m2
3. Atelier Simple - 35m2(x3)
4. Petit Atelier - 18m2 (x6)
5. Espace Commun - 70m2
6. Cuisine d’appoint - 15M2 PLAN R+4 (+10,70M)
HS
NOYAU DE LA PÉPINIÈRE ATELIER - 18M2 - 7,00/5,00/2,40 -est le plus large.
ATELIER 35M2
le nombre d’ateliers avec une cellules sont pensées pour communication visuelle.
hauteur de 2,40m à 30. Un être occupées individuel- L’atelier peut profiter de la
atelier traversant de 100m2 et lement. Ayant un système transparence pour exposer
l’espace commun encadrent de filtre côté atrium, cet ses travaux ou filtrer les
l’atrium qui reprend la distri- espace de travail peut re- vues et se recentrer sans
bution des cellules. prendre un grand nombre être vue, tout en gardant
d’activités. Un espace une luminosité.
Les ateliers 18m2 et 35m2 mutualisé avec une cuisine
sont disposés sur le périmètre d’appoint rend le fonction- ATELIER 100M2 - 7,00/18,00/2,40
pour obtenir un maximum de nement global autonome.
lumière et de contacts avec Cet espace fait le lien entre
l’atrium et les salle d’exposition. Il
l’extérieur. La ventilation se fait ATELIER - 35M2 - 7,00/5,00/2,40 agit à double sens pouvant être
de façon naturelle car chaque abordé comme un atelier néces-
espace est traversant, les La pépinière accueille 9 sité une grande superficie, ou un
ateliers 18m2 donnant sur ateliers de ce volume. espace d’exposition en lien avec
la place et sur l’atrium et les Cette dimension offre la la balade publique. Il a une ambi-
valence qui peut varier à chaque
ateliers 35m2 sur l’intérieur possibilité d’installer un niveau, s’exprimant en espace
d’ilot et l’atrium. Les ateliers collectif de 2-3 personnes. publique ou privé.
sont facilement modulables, L’atelier présent en inté-
on peut passer d’un atelier de rieur d’ilot profite d’une
18m2 à 35m2 et vice verca. entrée de lumière due à
ATELIER 35M2 La densificiation des ateliers l’atrium. Ces ateliers se
augmente la diffusion, le par- retrouvent face aux cour-
tage, les interactions entre les sives du bâtiment Le-
individus. borgne là où le pincement
+11.10m
HSPoutre 2.1m
+10.70m +10.70m
HSP 2.4m
+9.20m
+10.70m
ATELIER 18M2
HS
ATRIUM
ATRIUM
L’atrium, situé au coeur de la
zone dense du projet offre
une respiration au bâtiment.
Ce puits de lumière permet
la distribution des ateliers
par une coursive continue et
permet aussi une relation à
travers les différents niveaux.
Véritable lieu de communica-
tion il sert aussi à la diffusion,
des vitrines permettent à la
fois de se montrer à travers
son travail, tout en conservant
un contrôle de l’intimité de
l’atelier par un filtre translu-
cide.
ZONE DE GERMINATION
atelier créant ainsi un soubas-
sement accueillant un atelier
de réparation vélos et l’entrée
du garage à vélos.
Rattachée à la serre en toi-
ture une zone de germination
organisée autour de l’expéri-
mentation et de la recherche
occupe la rampe.
La circulation est évidée sur
une partie pour permettre
l’accès aux véhicules haut et
la respiration de l’intérieur
d’ilot.
HS
PLAN R+7 (+17.7M)
+16.35m
+16.65m +17.55m
+16.05m
+16.05m
+16.65m
+17.55m
1. 2. 3. 4. +17.95m 6. 7. 8.
+17.25m
+17.55m +17.55m
+17.55m
+17;25m
+17.85m
LÉGÉNDE
1. Accès Publique 7. Zone de Germination - 80m2
2. Pépinière Publique - 450m2
3. Atrium - 50m2
4. Café Restauration Rapide - 70m2
5. Stockage Réserve - 70m2
6. Pépinière Expérimentale - 400M2 PLAN R+7 (+17,70M)
HS
PÉPINIÈRE EXPÉRIMENTALE
PÉPINIÈRE EXPÉRIMENTALE
large variété d’espèces, l’as-
pect recherche tend à faire
de cette pépinière végétale
un centre important de la
culture.
Dans le prolongement de
la pépinière expérimentale,
ce lieu est la vitrine des re-
cherches du laboratoire. Il
permet l’exposition des der-
PÉPINIÈRE PUBLIQUE
nières plantes et un service
d’achat et d’aide sur la bota-
nique, proposant des ateliers,
comme le bouturage, rempo-
tage etc…
+16.05m
+16.05m
+16.65m
+17.55m
+17.55m +17.55m
+17.55m +16.95m
+17.25m
+17.55m
+17.55m
5m
+17.85m
HS
HS
Atelier Reconversion - Université de Liège - Faculté d’Architecture