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COURS DE PROCEDES

GENERAUX DE CONSTRUCTION

Ing. Y. Daniel AGOSSOU


Introduction

Ce cours est destiné aux étudiants


dont le rôle de réfléchir sur les
problèmes de construction afin de
mieux les aborder et de trouver les
solutions pour construire vite, bien et
économique. Ainsi, ce cours expose
les dispositions à prendre, et les
étapes et mode de d’exécution à
suivre pour exécuter un projet de
construction dans les règles de l’art.
Introduction (suite)
Objectifs généraux
Ce cours aidera les étudiants à se familiariser aux différentes
terminologies du BTP, aux techniques et aux savoir-faire
appropriés à la réalisation des ouvrages de génie-civil comme
bâtiments, chaussées, puits, captage de sources, château
d’eau.
Objectifs spécifiques
Ce cours a été conçu dans le but de permettre aux étudiants du
secteur des bâtiments et travaux publics d’acquérir en priorité
les connaissances de base des techniques principales de la
construction indispensables à l’évaluation, au calcul et à la
mise en œuvre des ouvrages de génie-civil.
Introduction (suite)

A l’issus de ce cours l’étudiant doit pouvoir :


•Résoudre les problèmes éventuels qui peuvent subvenir
lorsqu’on envisage une construction ;
•Connaître les différents intervenants dans le processus de
la construction ;
•Enumérer les modes opératoires indispensables à la mise
en œuvre des ouvrages de génie-civil.
•Analyser la réalisation des ouvrages de Génie-Civil
•Faire correctement le suivi de l’exécution des ouvrages de
G.C.
Introduction (suite)
Contenu du cours
Monographie N°1. : Les étapes du processus de construction
et les différents intervenants.
Chapitre 1: Les problèmes de la construction.
1.1 Le Principe de base.
1.2 Le Terrain.
1.3 L’Avant-projet.
1.4 Le Projet
1.5 Le Permis de construire.
1.6 Les Soumissions (demande de prix)
1.7 Les Marchés.
1.8 L’Avant- métré.
Introduction (suite)

Monographie N°2 : Travaux d’implantation


Chapitre 2 : Réalisation pratique
2.1. Implantation : documents nécessaires et éléments de
référence
2.2. Pratique du chantier
Monographie N°3 : Travaux de terrassement
Chapitre 3 : Terrassement
3.1. Fouilles
3.2. Remblais
Introduction (suite)
Monographie N°4 et 6. : Infrastructure
Chapitre 4 : Fondations
4.1 Principes généraux
4.2 Reconnaissance du sol
4.3 Descente des charges
4.4 Critère du choix des fondations
4.5 Fondations superficielles
4.6 Radier général
4.7 Fondations profondes (par puits)
4.8 Fondations profondes (par pieux)
Introduction (suite)
4.9 Parois moulées
4.10 Fondations dans les mauvais terrains
4.11 Améliorations des sols en vue des fondations et
joints de tassement
Monographie N°7 et 9 : Superstructure
Chapitre 5 : Murs
5.1. Murs porteurs et cloisons
Chapitre 6: Structures - ossatures
6.1. Poteaux
6.2. Poutres
Introduction (suite)

Chapitre 7: Dalles
7.1. Planchers en B.A.
7.2. Toitures - terrasses et leur étanchéité
Monographie N°10 : Les principes de réalisation de quelques
ouvrages de franchissement et de transport
Chapitre 8 : Routes et ponts
8.1. Les ponts.
8.2. Les routes.
Monographie N°11 : Les principes de réalisation d’ouvrages
ouvrages hydrauliques
Introduction (suite)
Chapitre 9 : Châteaux d’eaux
11.1. Description
11.2. Techniques de réalisation
Méthodologie
Cours magistral
Travaux pratiques
Sorties pédagogiques
Evaluation
Un premier devoir: 30%
Un deuxième devoir: 40%
Travaux pratiques en groupe et participation aux cours : 30%
Introduction (suite et fin)
Références bibliographiques
1. Gérard Baud. La construction de bâtiment : maçonnerie et
béton armé. Dunod Paris Lausanne 1976
2. Guide des Métiers du Bâtiment. Le Génie-civil. NATHAN.
3. H. RENAUD ; F. LETERTRE. Technologie du bâtiment:
Gros-œuvre, ouvrages en béton armé. Les éditions
FOUCHER 128, rue de Rivoli – PARIS 1er
4. Maurice NOVERRAZ. Technologie du bâtiment: Tome 1 Le
Gros-œuvre. Deuxième édition. Editions Eyrolles 61,
boulevard saint-Germain – 75005 Paris,1979.
Monographie N°1
Les étapes du processus de construction et les
différents intervenants.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION

1.1 Le Principe de base.


• Un promoteur qui projette de construire est obligé de
suivre une réglementation stricte, la non -observation
de ces règles entraîne des frais et des retards souvent
très importants.
• Le moniteur des travaux publics et du bâtiment a édité
un recueil de ces règles et lois.
1.2 Le Terrain.
• Avant d’envisager son utilisation pour bâtir il faut
s’assurer :
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)

a) Que sa surface est suffisante pour réaliser le projet.


Des éléments de situation influent sur la superficie
du terrain, la surface et la hauteur au sol de la
construction envisagée, il est nécessaire, avant
toute étude, d’obtenir des services locaux les
précisions indispensables.
b) Que son accès est assuré par un chemin sans
servitude de trois mètres de largeur
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)

d) Que l’eau et l’électricité peuvent y être amenées


facilement, dans le cas d’une alimentation en eau
potable par puits la faire analyser.
• Il y a possibilité de bâtir : faire établir par un
géomètre le plan de situation cadastrale ainsi
que le relevé parcellaire coté avec,
éventuellement, les côtes de niveaux.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)
1.3. L’Avant-projet.
L’Avant- projet consiste en une étude générale de ou des
constructions envisagées. Notamment la voirie, les espaces
verts, les parcs à voitures, les réseaux d’écoulement et
d’alimentation, l’éclairage, l’implantation des bâtiments, le
nombre de logements ( la densité de la population est
souvent limitée par des règlements locaux), le plan des
cellules habitables prévues pour chaque bâtiment, ces
divisions intérieures et surtout l’aménagement sanitaire.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)

L’acceptation de cet avant projet ou


« accord préalable » permet au maître
d’œuvre de poursuivre son étude en toute
quiétude sans crainte de voir son travail
rejeté.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)

1.5 Le Projet
Le Projet, c’est l’étude approfondie des constructions
à bâtir, de la voirie et des espaces verts ainsi que
l’éclairage des réseaux d’écoulement et
d’alimentation. Le dossier complet doit permettre
l’obtention du permis de construire, l’exécution des
soumissions et marchés, l’étude technique des parties
essentielles, c’est aussi le document de base en cas
de contestation.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)

Le dossier à fournir à L’administration pour le permis


de construire doit comporter les pièces ci-après :
1. Un plan de situation du terrain sur le territoire de la
commune à l’échelle 1/10000 ; 1/5000 ; 1/2500.
2. Un plan de masse (forme et dimensions du terrain)
avec implantation des éléments à bâtir (indiquer la
surface d’un terrain et la surface au sol des
constructions) à échelle 1/500;1/250.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)

3. Le ou les plans de VRD (voirie et réseaux divers) à


l’échelle 1/250 ; 1/100.
4. Les plans de chaque niveau des constructions
prévues à l’échelle 1/100 ; 1/50.
5. Les coupes verticales et les façades à l’échelle 2
ou1cm p.m..
6. Un devis descriptif des travaux pour chaque corps
d’état.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)
7. Un devis estimatif par corps d’état.
8. Une demande de permis de construire et
éventuellement une demande de prêt.

1.6 Les Soumissions (demande de prix)


Pour les constructions peu importantes (maison
individuelle), la soumission est souvent réalisée en
mettant en concurrence deux ou trois entreprises
générales qui se chargeront de l’exécution intégrale du
projet.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)

Pour les immeubles ou les ensembles, chaque corps


d’état fait l’objet de soumission séparée ; le principe
de la concurrence étant conservé. On distingue :
• Terrassement- VRD.
• Fondations - gros - œuvre.
• Charpente- couverture.
• Plâtrerie.
• Menuiserie.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)
• Carrelage, revêtement, il peut être fait appel à des
entreprises spécialisées dans le cas de revêtements
coulés ou plastiques, du parquet de toutes natures…etc.
• Plomberie- sanitaire- zinguerie.
• Serrurerie.
• Electricité.
• Chauffage.
• Peinture- vitrerie, une séparation peinture papier peint
d’une part et vitrerie d’autre part est possible.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)

Le choix des différentes entreprises est


fait par le maître d’œuvre et le
promoteur ; ce n’est pas toujours le
meilleur prix qui est accepté des
facteurs peuvent influer sur le choix.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)

1.7 Les Marchés.


Chaque soumission fait l’objet d’un marché, celui-ci
engage la responsabilité des parties contractantes et sa
rédaction en est importante. Certains points sont à
définir :
* Le minimum quantitatif imposé.
* Les délais d’exécution, ce chapitre est souvent
accompagné de clauses restrictives, de pénalités
(1/2000 du montant du marché par jour de retard )
d’indemnités d’avance ( égales à la moitié des
pénalités par jour d’avance )
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)

* Les assurances ( individuelles de base couvrant les


risques d’exécution )
* Les modalités de paiement avec éventuellement les
formules de variations de prix.
* Les réunions de chantier, les réceptions partielles, le
compte prorata ( participation de chaque entreprise aux
frais d’installation du chantier )
1.8 Le Devis descriptif.
Les plans du projet indiquent les dimensions et les dispositions
d’ensemble sans préciser la nature et la qualité des matériaux
à employer.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)
Le descriptif comble cette lacune par des notes écrites, un
ordre chronologique est à respecter, il suffit de penser à la
progression de la construction dans le temps et établir les
chapitres par corps d’état.

Chaque chapitre doit être, dans sa description, concis et ne


laisser aucune partie essentielle dans le vague.

L’ensemble de ces descriptions sert de base à l’exécution et


aux réceptions des travaux, si une modification intervient au
cours de la réalisation elle doit être notifiée par écrit et
contresignée.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)
1.9 L’Avant- métré
C’est le détail méthodique et analytique des quantités d’ouvrage
d’après leur nature, leur qualité et leur mise en œuvre.
L’établissement d’un avant- métré nécessite :
* Une connaissance approfondie des termes employés.
* Une technicité très large afin d’éviter toutes confusions.
* Un esprit d’analyse poussé accompagné de fortes
connaissances mathématiques.
* Des qualités d’ordre et de méthode.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (suite)
La rédaction doit tenir compte de deux facteurs essentiels :
a) Les calculs doivent être vérifiables par tous et les
dimensions employées contrôlables sur les documents
graphiques de base.
b) Un ordre d’écriture qui doit respecter soit :
* La trame du devis descriptif.
* La forme de l’ouvrage.
* L’ordre des opérations de chantier ce qui facilite
l’établissement des plannings.
CHAPITRE I:
LES PROBLEMES DE LA CONSTRUCTION (Fin)

1.10 Le Devis quantitatif.


C’est le classement rationnel et récapitulatif des quantités
d’ouvrage de même nature et de même qualité celles- ci étant
définies par l’avant- métré.
1.11 Le Devis estimatif.
C’est le résultat de l’application des prix unitaires à l’avant-
métré ou au devis quantitatif.
L’utilisation de l’avant- métré est préférable pour les
constructions hautes, des éléments de sécurité venant s’ajouter
au fur et à mesure de l’élévation.
Monographie N°2
Travaux d’implantation
Chapitre 2. : Réalisation pratique
2.1. L’implantation : documents nécessaires - éléments de
référence
a) L’implantation consiste à matérialiser sur le terrain tous les
tracés géométriques prévus par le « dossier des travaux »
indispensables pour la construction d’un immeuble:
- terrassements à exécuter (excavation pour déblai en grande
masse);
- délimitation des rigoles ou des tranchées ;
- position des puits, des pieux, des semelles isolées ou
continues pour les fondations ;
Chapitre 2. : Réalisation pratique (suite)

- passages des réseaux de canalisations et


emplacement des regards, fosses, galeries
techniques ;
- tracé des murs de façade, de pignons, de refends,
de poteaux et parties de mur (trumeaux.)
Chapitre 2. : Réalisation pratique (suite)
Chapitre 2. : Réalisation pratique (suite)
b ) Les documents nécessaires.
- Documents graphiques.
* Plan de situation permettant de situer le terrain par rapport à
une artère connue (rue, boulevard, route… etc.
* Plan d’implantation proprement dit, établi pour les ensembles
et parfois complète par :
+ l’implantation des plates-formes de terrassement ;
+ le plan de situation des profils ;
+ les plans détaillés de profils en long et en travers (côtes de
niveaux
Chapitre 2. : Réalisation pratique (suite)

L’implantation est basée à la fois sur les alignements


et les nivellements.
- Pièces écrites
* Devis descriptif.
* Devis quantitatif.
* Documents techniques unifiés.
* Cahiers des prescriptions communes et spéciales.
Ces pièces fournissent tous les renseignements
techniques utiles
Chapitre 2. : Réalisation pratique (suite)
c) Les éléments de référence.
- Alignement de référence
* axe de la voie publique ;
* arête supérieure de la bordure du trottoir ;
* alignement des édifices existants ;
- Repères de nivellement.
* un point déterminé d’un niveau supérieur de la bordure de
trottoir ;
* le tampon d’une bouche dégoût ou mieux, le radier en vue de
l’évacuation possible des eaux vannes, usées ou pluviales ;
* un repère tracé sur un pilier ou sur un seuil.
Chapitre 2. : Réalisation pratique (suite)
2.2. Réalisation pratique
a ) Comment réaliser l’implantation !
- Le piquetage.
Il a pour but de matérialiser au moins deux axes
généralement orthogonaux, à l’aide des instruments d’optique
( cercle-niveau de chantier.)
Il se réalise en établissant une base hors de l’emprise de la
construction, parallèlement à l’axe longitudinal du bâtiment.
La base d’implantation sert à obtenir les lignes
directrices
Chapitre 2. : Réalisation pratique (suite)
- Le nivellement du terrain.
Il a pour but de situer des repères pour effectuer les déblais ou
les remblais à la côte prévue.
Il se fait en réalisant un quadrillage à grande maille carré de
côté 10, 15 ou 20m suivant l’état de la surface. Les piquets
placés à chaque sommet servent à déterminer l’altitude et la
profondeur à atteindre.
b) Les pratiques du chantier (phases de l’exécution)
* Débroussaillage et nivellement grossier.
* Repérage du bâtiment (piquets aux angles)
Chapitre 2. : Réalisation pratique (suite)

* Mise en place des chaises d’implantation :


+les chaises d’angles rentrants ;
+les chaises d’angles sortants ;
+les chaises pour les murs de refend
+les chaises doubles dans le cas de pentes
accentuées.
Chapitre 2. : Réalisation pratique (suite)

c) Responsabilité de l’entreprise.
L’implantation est à la charge de l’entreprise engage
sa responsabilité.
L’entrepreneur doit vérifier que les dimensions portées
sur les plans concordent avec les constatations
effectuées sur le terrain.
Le piquetage ayant servi à l’implantation est laissé sur
le terrain afin d’en permettre la vérification
contradictoire.
Chapitre 2. : Réalisation pratique (Fin)

Pour les gros chantiers, c’est l’entrepreneur qui


demande à l’architecte, la vérification
contradictoire de son piquetage.
L’architecte désigne alors un expert qui sera
payé par l’entrepreneur, suivant le CPS du
chantier.
Monographie N°3
Travaux de terrassement
Chapitre 3 : Terrassement

3.1 Définition: On nomme par terrassements les


travaux qui se rapportent à la modification du relief
d’un terrain. Cette modification des niveaux du sol est
réalisée par l’exécution de déblais (extraction),
remblais (apport) On distingue :
* les terrassements en galerie, en souterrain ou en
puits.
* les terrassements sous l’eau.
Chapitre 3 : Terrassement (suite)

3.2 Formes de terrassement


* terrassement manuel: travaux peu importants ou
spéciaux, l’enlèvement des déblais se fait à la brouette
(rayon de transport 30m)
* terrassement mécanique : travaux important et
particuliers. Matériels utilisés
+ engins de surface ;
+ engins de fouille ;
+ engins pour travaux souterrains ou sous l’eau.
Chapitre 3 : Terrassement (suite)
3.3 Les fouilles
Les fouilles sont des terrassements dont la profondeur,
rapportée à la surface ou à la largeur est plus importante.
Les fouilles servent à l’exécution des bâtiments.
* Fouille en pleine masse : c’est le terrassement général de la
surface construite, dont la profondeur est limitée niveau du
sol des caves de la construction par exemple.
* Fouille en rigole ou en fendue : tranchée dont la largeur
minimum est de 0.40m, destinée à recevoir les
maçonneries, les fondations, les canalisations.
Chapitre 3 : Terrassement (suite)

* Fouille en puits : terrassement de petite surface et


de grande profondeur. Ce genre de fouille est exécuté
pour l’établissement des fondations de piliers isolés,
par exemple. Les dimensions minimales de ces
terrassements sont limitées par les moyens de
réalisation.
* Fouille en galerie : celle exécutée sous terre
conjointement à l’avancement des terrassements.
Chapitre 3 : Terrassement (suite)
3.4 Assèchement des fouilles.
Afin d’éliminer les eaux d’infiltration ou de pluie on installe
un puisard en un point bas de la fouille. Le puisard est un
trou de 1m de profondeur environ (ou demi-tonneau
enterré) vers lequel convergent toutes les eaux drainées
par les fouilles en fendue et par de petites rigoles
creusées à cet effet. Du puisard, l’eau est évacuée par
pompage ou autre moyen d’épuisement à l’intérieur de la
fouille. Sur les chantiers importants, on installe une
station d’épuisement automatique.
Chapitre 3 : Terrassement (suite)

3.5 Foisonnement.
Le foisonnement des terres est l’augmentation de
volume consécutive à l’ameublissement provoqué
lors de l’extraction. En effet, ordinairement, la terre
extraite d’une fouille occupe un volume supérieur au
cube de l’excavation.
Chapitre 3 : Terrassement (suite)

-Talus naturel des terres.


L’inclinaison naturelle des talus, par rapport à un plan
horizontal, est l’angle du talus, naturel des terres. Cet
angle varie avec la nature des terrains. (fig.3.1.)
- Blindage (étayage) des fouilles. (fig.3.4.)
Toute paroi d’une fouille doit être étayée lorsque la pente
des talus excède les rapports suivants :
1/1 dans les terrains ébouleux ;
1/2 dans les terrains tendres mais résistants ;
1/3 dans les terrains très compacts
Chapitre 3 : Terrassement (suite)

3.2. Remblais.
On exécute les remblais par superposition de couches
0,20 à 0,40 d’épaisseur, damées et serrées, de manière à
réduire dans de fortes proportions le foisonnement du
matériau rapporté.
Pour obtenir un compactage intéressant sur de grandes
surfaces, il est indiqué de procéder à un cylindrage
intensif des diverses couches.
Chapitre 3 : Terrassement (fin)

A cet effet, on utilise des rouleaux


compresseurs.
Pour le compactage des petites surfaces, on
emploie la dame à bras ou, si l’on veut obtenir
un serrage plus efficace, on utilise la dame
mécanique sautante ou vibrante. Il est
important de compacter chaque couche
séparément.
La hauteur des remblais sera majorée pour
qu’après tassement le niveau prévu soit atteint.
Monographie N°4 et 6. : Infrastructure
Chapitre 4: Fondations

4.1 Principes généraux. Les fondations sont destinées à


répartir le poids d’ouvrage sur le sol. Pour déterminer
leurs dimensions, il importe de connaître, d’une part le
poids total de l’ouvrage, ( entièrement achevé, surcharges
accidentelles comprises) d’autre part la force portante du
sol sur lequel repose la construction. Les venues d’eau
superficielles et souterraines, etc.., modifient la force
portante du sol.(nature du sol)
Une reconnaissance du sol est indispensable pour définir
les qualités mécaniques physiques chimiques du terrain.
Chapitre 4: Fondations (suite)

4.2 Reconnaissance du sol. Les essais effectués ont


pour but :
1) de définir d’une manière précise la résistance du sol à
l’écrasement ou à la pénétration, essai valable pour des
constructions peu d’importance.
2) de connaître en profondeur les caractéristiques
mécaniques, physiques et chimiques, essai pratiqué pour
des constructions importantes.
Chapitre 4: Fondations (suite).
4.3 Descente de charge. Le poids à répartir sur un sol
doit être évalué, inconséquence, pour une construction il
est égal à la somme des poids des murs, planchers,
revêtements, cloisons charpente, couverture et autres
éléments sans oublier la surcharge admise pour le type
d’habitation. Cette surcharge correspond au poids par m²,
autre que celui de la maçonnerie, que l’on peut placer sur
un plancher. (meubles, appareils, personnes)
Cette réparation est fonction de la « réaction en appui »
des éléments porteurs.
Chapitre 4: Fondations
4.4 Critères de choix des types de fondations
-Le choix s’effectue souvent à partir de deux critères
principaux :
• Assurer la sécurité des habitants et la stabilité de
l’immeuble ;
• Adopter une solution économique.
Parmi les techniques qui s’offrent au constructeur en
matière de fondation et étudiées par la suite, on a :
- Les semelles de fondation
+ continues sous un mur ;
+ continue sous des poteaux ;
+ isolées ;
Chapitre 4: Fondations (suite)
4.4 Critères de choix des types de fondations (suite et
fin)
+ excentrées.
- Les radiers : simples ou généraux.
- Les puits : fondations semi-profondes.
- Les pieux : fondations profondes.
- Les parois moulées, les cuvelages : fondations spéciales.
Etc..
Chapitre 4: Fondations (suite)

4.5 Fondations Superficielles. Les taux usuels indicatifs


estimés pour les pressions des fondations superficielles
sont de l’ordre de :
- 0, 2 à 2 bars pour les argiles ;
- 0,5 à 2,5 bars pour les terrains non cohérents à
compacité moyenne ;
- 2,5 à 5 bars pour les terrains non cohérents à bonne
compacité ;
- 5 à 30 bars pour les roches saines, non désagrégées,
non fissurées.
Les essais de sol fournissent dans chaque cas particulier
des indications plus précises.
Chapitre 4: Fondations (suite)

4.5 Fondations Superficielles (suite)


Drainage du sol.
Pour éviter d’une part les risques de modification de la
nature du sol par des venues d’eau, et d’autre part une
humidité constante dans les fondations et une montée
d’eau par capillarité dans les murs, il est recommandable
de poser un drainage. Ce drainage doit être réalisé au
voisinage des fondations. Pour augmenter l’efficacité du
drainage, il est indispensable de crépir la face du mur
contre terre, avec un enduit hydrofuge si nécessaire.
(mortier + produit hydrofuge)
Chapitre 4: Fondations (suite)

4.5 Fondations Superficielles (suite)


Types de fondations
*Semelles sous murs : Les fondations par semelles
continues sous murs sont généralement coulées contre
terre. Elles ne sont pas coffrées latéralement, sauf cas
particuliers. Les parois des fouilles en fendue servent de
coffrage.
La largeur des semelles ne doit pas être inférieure à
35cm, cette valeur étant définie par la largeur de la pelle
nécessaire à l’exécution de la fouille.
Chapitre 4: Fondations (suite)

4.5 Fondations Superficielles (suite)


Pour les constructions de faible importance, pavillons,
villas, garages particuliers, (à un niveau) Lorsque les
charges et les portées sont normales, l’empattement
des fondations peut être simplement de 10cm.
Les semelles sous murs peuvent être réalisées en
maçonnerie. (En briques, en moellons ou en béton)
L’emploi du béton tend à se généraliser, en raison de
sa capacité de mise en oeuvre et de son prix.
Chapitre 4: Fondations (suite)
4.5 Fondations Superficielles (suite)
L’effort maximum qu’on peut attribuer en traction à un béton est
de 3kg/cm². Pour satisfaire cette contrainte, une règle simple
consiste à répartir les efforts à 30° par rapport à la direction de
leur action.
Le béton utilisé à la réalisation des fondations est dosé à 200kg
de CP ( CA) par m3 de consistance terre humide, damé
fortement lors de la mise en place. Afin d’éviter la
contamination du béton mou par les malpropretés du fond des
fouilles, il convient d’étendre sur ce fond une couche de béton
maigre.
Chapitre 4: Fondations (suite)

4.5 Fondations Superficielles (suite)


Ce béton dit béton de propreté est dosé à 150kg de
CP/m3.
Des armatures peuvent être associées au béton.
Dans ce cas les efforts de traction, produits au bas de
la semelle, peuvent être absorbés par les armatures.
(fig.4.3.) ;4.4.) Ces aciers disposés transversalement
au bas de la semelle, doivent être cependant enrobés
suffisamment pour être à l’abri de la corrosion.
Chapitre 4: Fondations (suite)

4.5 Fondations Superficielles (suite)


Lorsque les semelles sont situées sous les murs, dont
le nu extérieur est tangent à la limite de propriété ou
lorsque, un mur est fondé contre un autre existant, on
se trouve contraint d’excentrer la semelle sous le
porteur. Cette dernière remarque affecte
principalement les semelles en béton armé.
Chapitre 4: Fondations (suite)
4.5 Fondations superficielles (suite)
* Semelles isolées sous piliers : Ces semelles, de forme
pyramidale, peuvent également être réalisées en maçonnerie,
en béton ou en béton armé.
Si elles sont réalisées en maçonnerie l’angle de répartition
des pressions ne peut être admis qu’à 25°. Dans le cas ou
elles sont en béton armé, les efforts de traction existant sur le
bas des semelles se manifestent selon les deux directions
des axes principaux. L’absorption de ces efforts implique la
pose d’une armature selon ces deux axes. Les fondations
comportent donc deux nappes d’armatures superposées,
chaque nappe servant simultanément d’armature principale
pour un sens et de répartition pour l’autre.
Chapitre 4: Fondations (suite)

4.5 Fondations Superficielles (suite et fin)


Lorsque les semelles ont des dimensions telles
qu’elles se touchent presque dans un sens, il est
avantageux de les relier de manière à former une
semelle continue. Cette semelle, destinée à répartir
la charge reçue par l’ensemble des piliers, doit être
raidie par une poutre qui la remonte.
Chapitre 4: Fondations (suite)
4.6 Radier général
Si, par suite de la faible résistance du sol de fondation,
les semelles des piliers isolés tendent à se rencontrer, il
est préférable d’établir un radier général. Le radier
général se présente sous la forme d’un plateau de
fondation, qui transmet les charges de la construction sur
le sol par une surface égale ou supérieure à celle de
l’ouvrage. C’est une sorte de plancher renversé, recevant
la contrainte unitaire du sol, et reposant sur les points
d’appui de la construction.
Chapitre 4: Fondations (suite)
4.6 Radier général (suite)
Les avantages des fondations sur radier général sont
d’une part une diminution des risques de tassement, et
d’autre part l’excellente liaison des bases de l’ouvrage. En
revanche, cette solution est à rejeter lorsque le sol de
fondation est de résistance irrégulière, les différences de
tassement d’une telle assise risquant de compromettre la
stabilité de l’ouvrage.
Chapitre 4: Fondations (suite)
4.6 Radier général (suite et fin)
D’une manière générale, cette solution peut être
adoptée :
a) Lorsque le sol est peu résistant et homogène,
b) Lorsque la surface de la construction est petite par
rapport à son volume (silos, gratte-ciel, etc..).
c) Lorsqu’on veut obtenir un sous-sol étanche pour une
construction assise dans une nappe d’eau souterraine.
(réalisation d’un cuvelage )
Le radier est souvent réalisé en béton armé dosé à 300
kg/m3 de CP.
Chapitre 4: Fondations (suite)

4.7 Fondations profondes (par puits)


Un puits de fondation s’apparente à un gros pilier armé ou non
prenant appui sur le sol résistant, à une profondeur supérieure à
2 mètres.
Cette solution est choisie si :
la couche superficielle présente une résistance insuffisante pou
équilibrer les charges ;
les charges sont importantes et concentrées ;
Chapitre 4: Fondations (suite)

les puits sont moins couteux que : les radiers, les


semelles massives.
les conditions particulières du chantier s’y prêtent ;
la rapidité d’exécution est un facteur déterminant.
Les emplacements des puits sont ceux des éléments
de construction les plus chargés. (fig.5.1.)
Le nombre de puits résulte d’un compromis entre les
exigences en conflit :
+ d’une part, le tassement et le remplissage en béton
pour les puits ;
La profondeur ne dépasse guerre 8m, la distance entre
axes varie de 4m à 8m, la base de puits s’encastre de 20
à 50cm dans le sol jugé résistant
Chapitre 4: Fondations (suite)
4.8 Fondations profondes (par pieux)
Lorsque le sol résistant, nécessaire aux assises d’une
construction se trouve à une grande profondeur, il
convient dans ce cas, d’employer des pieux qui
transmettront les charges du bâtiment sur le sol résistant.
Les pieux agissent sur le sol ( profondeur 20m à 40m et
plus) soit :
. par frottement latéral ;
. par effet de pointe ;
. par frottement latéral et effet de pointe.
Chapitre 4: Fondations (suite)

+ Pieux battus : les pieux peuvent être moulés d’avance et


enfoncés ou réalisés directement dans le sol.
Les pieux peuvent être en bois .(longueur maximum est 5m)
Ils peuvent être aussi en béton armé préfabriqués. (leur
longueur peut atteindre 30m et leur diamètre varie de 30 à
40cm)
+ Pieux moulés dans le sol : ces pieux peuvent être réalisés
dans le sol selon différents systèmes. (Franki, compressol,
simplex etc..)
Chapitre 4: Fondations (suite)
•. Pieu Franki – l’enfoncement du tube est réalisé à l’aide
d’un mouton, l’extrémité inférieure du tube est garnie de
béton mou lorsque le terrain est ferme ou d’un cône de
béton durci si le terrain est acquière. (eau) Le béton de
remplissage est fortement damé.
• Pieu simplex – même technique que pour le pieu Franki
mais le cône d’extrémité est en fonte et d’un diamètre
légèrement plus grand que le diamètre extérieur du tube
ce qui facilite l’extraction de ce dernier. La profondeur est
limitée à 20m.
Chapitre 4: Fondations (suite)

•. Pieu Zeissl – même technique que les précédents mais


la base du tube est garnie d’un clapet qui permet de
réaliser un bulbe de pieu de plus grande surface portante
et le béton coulé est vibré.
•. Pieu Compressol – ce procédé consiste à perforer le
sol par la chute d’un pilon et à remplir le puits ainsi réalisé
par un béton dosé à 400 kg/m3 fortement comprimé par
pilonnage. Ce système ne convient pas dans les terrains
très argileux.
Chapitre 4: Fondations (suite)
4.9 Parois moulées dans le sol.
Ce sont des parois verticales (murs épais : 0,5 à 1,5 m)
en béton ou armé, rectilignes ou courbes, effectuées sur
une grande profondeur (jusqu’à 40 m à 50 m), pour la
réalisation des fondations et sous sol-sols ou parkings en
milieu urbain.
Elles permettent :
D’assurer le soutènement des terres sans rabattement de
nappes ;
De porter les fondations et murs ;
D’assurer l’écran d’étanchéité pour les sous-sols.
Chapitre 4: Fondations (suite)

4.10 Fondations dans les mauvais terrains


Il n’est plus possible d’envisager les systèmes décrits
précédemment lorsqu’on est en présence de très
mauvais terrain et les couches de sols meilleurs sont
à des profondeurs pratiquement inaccessibles. Un
mauvais terrain est caractérisé par sa faible cohésion
et par sa très faible force portante.
Chapitre 4: Fondations (suite)
Les sols constitués par des argiles ou des vases
présentent des inconvénients.
La solution au problème de la construction sur ces sols
doit être recherchée déjà au stade de la conception du
projet. En effet, on envisagera autant que possible des
solutions à structure légère (les ossatures métalliques,
plus légères que celles en béton, sont souvent adoptées
dans ces cas) afin de réduire dans une large mesure les
contraintes dues au poids propre. En outre, les fondations
devront assurer une répartition des charges dans le sol
aussi large et uniforme que possible.
Chapitre 4: Fondations (suite)
*Caissons flottants : Ce procédé consiste à décharger les
couches de terrain sous-jacent d’un poids égal ou
supérieur à celui de la construction future.
Pour cela, on construit dans le sol un caisson étanche en
béton armé, aussi léger que possible, dont le volume
correspond à celui des terres enlevées. Lorsque la
construction est édifiée, en charge, la réaction transmise
sur le mauvais sol est égale à celle que les couches sous-
jacentes supportaient auparavant.
•L’ouvrage repose sur la face supérieure du caisson qui
« flotte » ainsi dans le terrain sous l’effet d’une poussée à
allure hydrostatique.
Chapitre 4: Fondations (suite)
On attachera une attention particulière aux risques de
tassements ultérieurs de la construction ; à cet effet, la
précontrainte ou l’amélioration du sol peut être envisagée.

* Fondations superficielles : On établira des fondations


superficielles, généralement un radier en béton armé,
lorsqu’on rencontre en surface une couche de terrain
d’épaisseur et de nature telles qu’elle puisse constituer un
matelas de répartition sur le sol sous-jacent.
Chapitre 4: Fondations (suite)
4.10 Améliorations des sols en vue des fondations et joints
de tassement
* Fondation après tassement préalable du sol. Ce procédé
consiste à remplacer une partie du sol compressible par un
massif de gravier ou de sable. Cette masse, disposée à
l’emplacement de la construction future, provoque un
tassement puis une stabilisation du sol. Pour obtenir une
efficacité maximale, il faut que la surcharge provisoire, créée
par le dépôt de matériaux, soit supérieure à celle qu’imposera
la masse de la construction future.
Sur le sol ainsi stabilisé on établit un radier général en béton
armé.
Chapitre 4: Fondations (suite)

Les procédés suivants aussi sont observés :


. Injections de ciment ou d’argile, qui permettent de
consolider certaines couches de terrains ;
. Réalisation de puits de sables, colonnes de matériaux
rapportés, construites dans les terrains transmettant les
charges reçues sur les couches profondes ;
. Exécution de drainages, constitués par des tuyaux ou
par des couches filtrantes
Chapitre 4: Fondations (suite)

- Joints de tassement. En annexe à une construction


existante ayant déjà subi un tassement, peut être
conçu de deux manières :
a) Si l’élément ajouté est de petite dimension, il est
possible de le lier à l’ouvrage principal en créant des
consoles dans les murs de la construction existante.
De ce fait les tassements sont éliminés.
Chapitre 4: Fondations (suite et fin)

b) En revanche, si l’annexe à réaliser présente un


volume plus important, il faut éviter de lier les murs
nouveaux à l’ancienne construction. Les fondations
doivent être indépendantes les unes des autres.
L’annexe nouvellement réalisée sur ses propres
fondations pourra ainsi « travailler » sans
qu’apparaissent des lésions dans les murs, les
fondations ou tous les ouvrages de raccordement
entre les deux constructions.
Monographie N°7 à 9 Superstructure
Chapitre 5 : Murs
5.1. Murs porteurs et cloisons
Les structures sont constituées d’un système de murs,
chaînages verticaux et horizontaux. Les murs ont une
fonction portante. Les chaînages assurent la stabilité de
l’ensemble des murs. Dans les structures à murs porteurs
on distingue les éléments principaux suivants :
*Les murs gouttereaux et pignons. Ils constituent
l’ensemble des murs de façade. A par leur qualité
porteuse, ils doivent offrir une isolation thermique et
phonique suffisante.
Chapitre : Murs (suite)

* Les murs de refend. Ils servent souvent d’appui


intermédiaire aux planchers et assurent un
contreventement de la construction.
* Les murs de soutènement. Ils sont réalisés dans le but
de limiter l’emprise occasionnée par les talus, soit en
déblai, soit en remblai. Ils sont donc destinés à contenir la
poussée des terres. On en distingue deux types
principaux :
. Les murs poids s’opposent par leur poids propre à la
poussée latérale des terres.
Chapitre : Murs (suite)
. Les murs légers offrent par la forme judicieusement
étudiée de leur profil, une possibilité d’économie de
matériaux, tout en étant d’une excellente stabilité.
*Les linteaux. Ils servent à relier les jambages ;
contribuent à leur stabilité, supportent les charges de la
maçonnerie de façade ou de refend, d’une partie des
planchers, d’une poutre ; permettent le maintien des
éléments fixe ou ouvrants de la baie. Ils peuvent être
préfabriqués ou réalisés sur place. La feuillure est
obtenue par un chevron cloué sur le parement. La largeur
minimum d’un appui pour linteau est supérieure ou égale
à 20 cm.
Chapitre : Murs (suite)

* Les chaînages horizontaux. Ils servent de liaisons


horizontales pour les murs et poteaux ; ceinturer les
façades à chaque étage au niveau du plancher ;
couronner les murs qui sont reliés au droit de chaque
refend ; assurer la stabilité des ouvrages en maçonnerie.
* Les chaînages verticaux. Réalisés dans les angles
saillants et rentrants des maçonneries et de part et
d’autre des joints des fractionnements du bâtiment. Ils
servent de simples liaisons, contreventement des murs
pignons.
Chapitre 6 : Structures - ossatures

Elles sont constituées de système poteaux-poutres. Les


espaces créés par ce système sont remplis par des murs
qui supportent leur propre poids.
6.1 Poteaux
Il constitue les éléments porteurs du système plancher-
poutre. Ils supportent les charges verticales. Les poteaux
travaillent en compression et à la flexion composée.
On distingue des poteaux intérieurs, de rive, d’angle.
Chapitre 6 : Structures – ossatures (suite)
. Réalisation :
Implantation des poteaux, suivant axes par côtes
cumulées ;
Amorce de 4 à 8 cm de hauteur ;
Mise en place du coffrage : métal, bois métal ou bois-
métal (Fig. 8.2)

6.2. Poutres
C’est l’élément rectiligne ou curviligne dont deux
dimensions sont très petites par rapport à la troisième. On
distingue différentes sortes de poutre : (fig.8.1.)
Chapitre 6 : Structures – ossatures (suite)

+ poutre principale : Elle supporte les poutres


secondaires, les charges qui les intéressent ;
+ poutre secondaire : Elle supporte le plancher ;
+ poutre de rive : Elle supporte le mur de façade, la
masse d’une partie de plancher (béton + revêtement) ;
surcharge d’exploitation.
Les poutres sont sollicitées parles charges permanentes,
surcharges fixées suivant les conditions d’exploitation, les
actions du vent, les efforts de la température et du retrait.
Chapitre 6 : Structures – ossatures (suite et fin)
. Règles de construction : il s’agit de placer des
aciers dans les zones de béton tendu où le béton est
défaillant (barres longitudinales qui résistent à l’effort
de traction ; barres transversales qui résistent au
cisaillement)
. Réalisation : Elles sont réalisées conformément au plan
de coffrage qui fournit le n° de la poutre, la section la
portée les axes des poteaux et des poutres.
Une contre-flèche de 1/500 est prévue pour le fond de
moule. (fig.8.1.)
Chapitre 7 : Dalles

7.1. Planchers en BA
Ils déterminent le niveau d’une construction. Ils
s’appuient sur les éléments porteurs, murs de façade,
refends transversaux et murs pignons, poutres de
rive, intérieures, poteaux murs et poutres. Ils servent
de plate-forme porteuse pour l’étage considéré, de toit
pour l’étage sous-jacent, d’élément de stabilité.

Ils doivent remplir les conditions suivantes :


Chapitre 7 : Dalles (suite)

- Résistance aux charges permanentes et surcharges


mobiles.
- Circulation possible entre étages par des trémies
pour escalier et ascenseur.
- Support des plafonds adhérents ou suspendus.
- Ecran isolant acoustique et thermique entre étages.
* Dalle simple : C’est une plaque horizontale porteuse en
B.A d’épaisseur 8 à 16 cm qui repose sur les appuis
constitués par les poutres ou les murs. Le choix de
l’épaisseur est fonction de la portée :
Chapitre 7 : Dalles (suite)
+ Dalle sur deux appuis 1/30 à 1/35 de la portée ;
+ Dalle sur trois appuis ou quatre appuis 1/40 à 1/60
de la portée. La raideur est fonction de l’épaisseur de
même que la flèche (inférieur à 1/100 de la portée.)
L’armature de la dalle doit compenser les défaillances
du béton dans les zones tendues. Les aciers porteurs
sont prolongés au-delà des appuis; retournés sur les
appuis (crochets) pour assurer leur ancrage par
adhérence.
Les barres porteuses sont placées dans le sens de la
petite portée. Les barres dites de répartition sont
placées orthogonalement aux barres porteuses.
Chapitre 7 : Dalles (suite)
*Plancher avec nervures et dalles : Il permet d’utiliser de
fortes surcharges supérieures à 250 kg/m² ; de franchir
des portées supérieures à 5 m ; d’éliminer le poids propre
inutile ; d’utiliser le béton en compression.

Il intervient dans la réalisation des locaux publics,


magasins, entrepôts, parkings. La largeur de la table prise
en compte est égale à 2 e + b. La distance « e » est
limitée au 1/10 de la portée de la nervure ; à la moitié
entre faces voisines de 2 nervures consécutives.
Chapitre 7 : Dalles (suite)

* Plancher avec poutrelles préfabriquées : Les poutrelles


sont destinées sont destinées à constituer l’ossature
porteuse du plancher avec le béton coulé en place ; porter
les entrevous de coffrage; assurer la liaison de la nervure
et de la dalle de compression pour former des poutrelles
en béton armé. (poutrelles en T)

La réalisation de ce plancher sur le chantier


s’effectue suivant les recommandations qui suivent :
Chapitre 7 : Dalles (suite)
•Etude du plan de pose.
•Arase des murs de façade et de refend.
•Levage, manutention des poutrelles et pose sur appuis.
•Réglage des écartements de poutrelle en disposant un
entrevous à chaque extrémité.
•Pose des files d’étaiement, (étais + madrier placé de
champ) réglage de l’étaiement, Stabilisation par
entretoises butées aux murs.
Chapitre 7 : Dalles (suite)

• Mise en place des entrevous entre poutrelles.


Des entrevous borgnes sont placés près des
chaînages de rives et refends.
• Coffrage des réservations pour trémies,
cheminée.
• Mise en place du chaînage horizontal.
• Coffrages des rives par scellement de planelle
au mortier riche en ciment ou coffrage sommaire
en planches
Chapitre 7 : Dalles (suite)
•Mise en place de l’armature de la dalle (treillis
soudés)
•Mise en place des chapeaux de rive et de continuité
et des renforts ou amorce d’escalier B.A
•Calage des règles guide pour le dressement du
béton de la dalle de compression.
•Coulage de dalle : vibration et dressement par règle
vibrante.
•Dégagement de l’étaiement après délai de
durcissement (vérifier au scléromètre à béton)
Chapitre 7 : Dalles (suite)

7.2.Toitures-terrasses et leur étanchéité


C’est une plate-forme qui sépare le milieu extérieur et
intérieur d’une construction. Elle sert de support à la
construction d’un toit. L’étanchéité devient alors la
condition essentielle à assurer.

Elle a pour rôle la protection contre :


Les éléments intérieurs : la pluie, le gel, le vent, la
grêle, le soleil, le bruit, les vibrations, etc..
Chapitre 7 : Dalles (suite)

a) Les éléments extérieurs: la vapeur d’eau en


provenance du local d’où le risque de condensation et
d’humidité.
b) Les éléments extérieurs et intérieurs : le flux de
chaleur, dû à la différence de température entre l’intérieur
et l’extérieur s’établit; par suite, la déperdition thermique
doit être réduite.

Elle a aussi pour rôle :


De porter la masse propre des matériaux constitutifs; les
surcharges d’exploitation ; la machinerie d’ascenseur.
Chapitredes
De permettre le passage 7 : Dalles
conduits(suite)
de fumée et ventilation
ainsi que leur fonctionnement ; la circulation en toute sécurité
sur la terrasse.
+ Problèmes particuliers posés par les toitures-terrasses
en B.A : le plancher est soumis aux variations parfois
brutales de température. Il subit les effets alternés de la
dilatation et du raccourcissement ; nettement accentués
par rapport aux planchers inférieurs qui se trouvent
abrités. Ces variations dimensionnelles s’effectuent dans
le sens longitudinal et dans le sens transversal du
bâtiment.
Chapitre 7 : Dalles (suite)

Elles provoquent des fissures sur les rives. La grande


surface de béton présentée au rayonnement solaire
accentue les effets de changement de température.

Les fissures sont souvent la cause :


D’entrée d’eau par capillarité ;
D’humidité préjudiciable à l’isolant ;
De reprises du parement extérieur peu esthétiques ;
D‘un affaiblissement de la résistance des structures
porteuses.
Chapitre 7 : Dalles (suite)
Les principes applicables pour réduire les désordres
possibles sont :
Permettre le libre jeu des mouvements de la toiture terrasse
par interposition d’un matériau susceptible de réduire le
frottement plancher/mur. Il s’agit de désolidariser les
éléments.
Réduire l’importance des variations de dimension, en
protégeant la toiture-terrasse des effets de température par
isolation thermique, et des zones d’ancrage.
Chapitre 7 : Dalles (suite)
Renforcer les ouvrages soumis aux efforts de traction/flexion
en réalisant des chaînages horizontaux au dernier niveau.
Fractionner le bâtiment par des joints de dilatation; de rupture;
de retrait; de façon à autoriser de légères déformations.
Limiter l’importance des ouvrages de couronnement, leur
section, leur surface pour donner moins de prise au
rayonnement solaire.
Limiter les flèches des planchers et les rotations des dalles ou
poutres à leurs extrémités pour éviter la fissuration.
Chapitre 7 : Dalles (suite)

- Les matériaux d’étanchéité.


Ils doivent être stables et homogènes après application. On
distingue :
1. L’asphalte.
a) L’asphalte naturel provient d’une roche sédimentaire
calcaire ou schisteuse imprégnée d’au moins 6% de bitume.
b) Le mastic d’asphalte est fabriqué à partir d’asphalte
naturel après broyage et ajout de bitume naturel raffiné. Il
est présenté sur le chantier sous forme de pains de25 kg
contenant 11 à 17% en masse de bitume pur.
Chapitre 7 : Dalles (suite)
c) L’asphalte coulé est obtenu en mélangeant à chaud du
mastic d’asphalte, du bitume. Le mélange doit avoir une
teneur en bitume supérieur ou égale à 17% en masse.
d) L’asphalte coulé sablé est un mélange d’asphalte coulé et
de sable moyen ou gros dans la proportion de 60 kg de
sable pour 100 kg d’asphalte coulé.

2. Les bitumes.
C’est des hydrocarbures qui sont parfois extraits de
l’asphalte naturel ou proviennent du traitement industriel du
pétrole par distillation fractionnée
Chapitre 7 : Dalles (suite)
Ils résistent aux eaux agressives. Ils sont solubles dans le
sulfure de carbone. Ils sont pâteux au voisinage de 50°C
et coulent vers 100°C
Il possède un pouvoir adhésif et cohésif en relation avec
leurs propriétés colloïdales.

+ Différents produits.
1.Les feutres bitumés imprégnés qui reçoivent une seule
couche de bitume sur chaque face. L’âme est constituée
par un feutre à base de coton, jute, amiante, verre.
Chapitre 7 : Dalles (suite et fin)

2. Les feutres bitumés surfacés, dont chacune des faces


est recouverte de deux couches de bitume, la seconde
étant lissée à la calandre.
3. Les bitumes armés.
Ils sont constitués par une armature en feutre de jute,
d’amiante, de verre et enrobée de bitume.
4. Les bitumes armés auto protégé.
L’autoprotection est constituée par :
- Soit une couche de granulé minéral adhérente et continue
(sable calcaire ou paillettes d’ardoise)
- Soit d’une feuille métallique très mince (aluminium ou
cuivre de 8/100 de mm dans le cas des bitumes armés à
armature toile seulement).
Monographie N°10 : Les principes de réalisation de
quelques ouvrages de franchissement et de transport
Monographie N°10 : Les principes de réalisation de
quelques ouvrages de franchissement et de
transport
Chapitre 8 : Routes et ponts
8.1. Les ponts.
8.2. Les routes.
Chapitre 8 : Routes et ponts

8.1. Les ponts.


- Définition
Ils sont des ouvrages d’art qui permettent à une
voie de communication de franchir, soit un
obstacle naturel (brèche, cours d’eau etc.…) soit
un obstacle artificiel (une autre voie de
communication ou un autre pont).
Chapitre 8 : Routes et ponts (suite)

- Spécificité des ponts.


Les ponts se différencient entre eux par :
Leur objet : pont route, pont rail, pont canal.
Leur forme : pont à poutre droite, en arc, suspendu.
Leur matière : en maçonnerie, en B.A en B.P.
Leur importance : elle dépend surtout de la longueur
de l’ouvrage qui peut varier de quelques mètres à
plusieurs centaines de mètres et la largeur qui varie
de 5 m à 40 m.
Chapitre 8 : Routes et ponts (suite)

- Condition d’implantation des ponts.


Les ponts doivent être à la disposition de la voie de circulation
qu’ils supportent. Lorsqu’ils doivent franchir un cours d’eau, il
faut prendre certaines précautions qui sont :
. Soustraire l’ouvrage à l’action des eaux.
. Implanter les appuis du pont en dehors des zones
d’action des eaux courantes.
. Orienter les appuis parallèlement au sens du courant de
l’eau.
Chapitre 8 : Routes et ponts (suite)
- Disposition générale applicable à tous les ponts à
poutre.
Dans les ponts à poutre l’élément porteur ne présente pas
une surface continue sur toute la largeur du pont, comme
dans les voûtes en maçonnerie.
Il est constitué par plusieurs éléments de faible largeur,
appelés poutres principales. Les poutres principales sont
disposées soit de chaque côté de la voie de communication
dans ce cas elles sont alors limitées à deux et dites
latérales ; soit réparties sur la voie de communication, elles
sont alors en nombre variable avec la largeur de cette voie
et sont dites multiples. Ces poutres sont reliées par des
entretoises.
Chapitre 8 : Routes et ponts (suite)
8.2. Les routes
- Description d’une route.
Une route comprend des accotements et une chaussée.
Quand elle présente en plus un terre-plein central c’est
une autoroute !
Sous le revêtement sont juxtaposées plusieurs couches
remplissant chacune une fonction précise. Ces couches
successives sont réalisées avec des granulats unis par un
liant. La chaussée sera résistante si ces couches
confrontées à de nombreuses sollicitations ne se
déplacent pas les unes par rapport aux autres.
Chapitre 8 : Routes et ponts (suite)
Aussi exigent-elles une très grande stabilité qui est obtenue
par le choix des matériaux, leur épaisseur, le choix des liants
et l’élimination de l’eau (d’où l’importance du drainage) et leur
compactage. Exemple d’épaisseurs utilisées pour une
autoroute : épaisseur totale 0,75 m ; épaisseur de la sous-
couche drainante 0,25 m
La qualité de la chaussée dépend de la qualité de la plate-
forme. Celle-ci doit être la moins déformable possible pour
permettre un bon compactage des différentes couches de
chaussée ; bien drainée pour que sa résistance ne chute pas
dans le temps. C’est pourquoi le système de drainage sera
bien dimensionné et entretenu.
Chapitre 8 : Routes et ponts (suite)
- La mise en œuvre d’une chaussée.
La construction implique généralement deux phases : le
terrassement et son nivellement, et l’exécution du corps
de chaussée.
. Le terrassement. Il comprend le gros terrassement
(tranchées profondes, remblais importants, tunnels, etc.),
le nivellement de cette forme étant réglé au niveau du
tracé prévu par le projet.
. Le corps de chaussée. Les sous-couches, la couche de
fondation, la couche de base sont exécutées par les
niveleuses. Les matériaux sont acheminés sur le chantier
par camions.
Chapitre 8 : Routes et ponts (suite)
. Les matériaux du corps de chaussée. La sous-couche
étalée sur la plate-forme est constituée de sables sans
argile pour permettre une bonne perméabilité (un
matériau argileux est à proscrire).
La couche de fondation et la couche de base seront
constituées de pierres sans éléments fins appelées
« graves ».
Chapitre 8 : Routes et ponts (suite)

. Les différents matériaux de la couche de surface. Ils


peuvent être à base de ciments ou de liants bitumeux. On
distingue parmi ces derniers les enduits superficiels et les
tapis enrobés.
. La mise en œuvre des matériaux de la couche de
surface. Enduit superficiel : répandre le liant bitumeux et
les gravillons que l’on fixe dans le liant par un bon
cylindrage.
Chapitre 8 : Routes et ponts (suite)

La mise en œuvre des matériaux du corps de


chaussée. Les matériaux sont étalés sur la couche de
forme et compactés par des cylindres vibrants ou des
compacteurs pneumatiques. Ces compacteurs ont
des poids de 30 à 40 tonnes pour réaliser une route à
fort trafic. Au cours du compactage, il faut parfois
arroser la grave pour que l’eau assure un bon serrage
des pierres entre elles.
Chapitre 8 : Routes et ponts (suite)

- Modes opératoires de construction d’une route et de


ses réseaux
1. Installer, signaliser, organiser (- respecter le plan
d’installation : voie d’accès, écoulements, signalisation ; -
vérifier les disponibilités en matériel : engins outillages,
dispositifs de sécurité ; - choisir et quantifier le petit
matériel de signalisation et de sécurité : cônes, piquets,
panneaux ; faire exécuter les VRD de l’installation de
chantier ; - mettre en place les installations de fabrication
et de traitement des matériaux.)
Chapitre 8 : Routes et ponts (suite)

2. Implanter le tracé de la route, transporter les engins (faire


le piquetage général du projet routier)
3. Fabriquer des graves hydrauliques, des graves bitumés et
des bétons bitumeux.
4. Mettre en œuvre les graves (faire un réglage fin avec une
niveleuse, avec un bull, de couches de fondation, de
couches de base, plate-formes.
5. Mettre en œuvre les matériaux (le liant hydraulique, les
enrobés, compacter les enrobés avec un compacteur à
pneus ou mixte ou vibrant
Chapitre 8 : Routes et ponts (suite et fin)

6. Mettre en œuvre les enduits (liant


hydrocarboné, les granulats au gravillonneur
pour réaliser des revêtements superficiels)
7. Drainer, protéger
8. Maintenir le matériel
Monographie N°11 : Les principes de réalisation
d’ouvrages hydrauliques: cas des châteaux d’eau sur tour
à cuve conique
Chapitre 9 : Châteaux d’eau

9.1 Définition.
Un château d'eau est une construction souvent en béton
armé, destinée à entreposer l‘eau, et placée en général sur
un sommet géographique pour permettre de la distribuer
sous pression.
L’eau est acheminée du point d'eau au réservoir. Si
l'altitude du point d'eau est inférieure à l'altitude du
réservoir, on utilise des pompes pour relever l'eau jusqu'à
ce dernier. L’eau est ensuite envoyée dans un réseau
gravitaire qui va assurer son acheminement vers
l’ensemble des habitations.
Chapitre 9 : Châteaux d’eau
9.2 Description
Structurellement, le château d’eau est donc une cuve
surélevée, placée sur un support. Il faut y ajouter la
fondation sous ce dernier, importante en raison de la
masse de l’ouvrage.
La protection des tuyauteries impose de les loger dans
une enceinte fermée, du sol à la cuve ;
ce fût participe souvent au soutien du réservoir. Il
comporte des planchers régulièrement espacés.
Chapitre 9 : Châteaux d’eau
L’obligation de couverture minimale de 1 m de terre des
canalisations extérieures implique, pour leur pénétration
dans l’ouvrage, l’existence d’une cave, pour que la fondation
atteigne le sol résistant. Un escalier en colimaçon ou parfois
des échelles, permet l’accès à tous les niveaux, de la cave
en haut de la cuve.
Chapitre 9 : Châteaux d’eau

9.3 Composition de la structure


Le château d’eau est constitué:
1. De la fondation qui reçoit le forte charge du fût. Elle peut
être en semelles sous piliers, petit radier sous fût. Si le
terrain est très faible en profondeur on réalise des pieux
battus ou forés.
2. Du fût cylindrique ou droite qui reprend la charge
verticale et celle du vent. Il est sollicité à la fois en
compression et en flexion. Il est vérifié à la résonnance
phénomène oscillatoire produit par les rafales de vent.
Du plancher bas et planchers intermédiaires et des
escaliers qui sont réalisés au fur et à mesure de
l’avancement du fût.
Chapitre 9 : Châteaux d’eau
3. De la cuve est constituée de paroi relativement mince
d’épaisseur comprise entre 12 et 15 cm. La base de la
cuve reçoit de forts efforts horizontaux qui repris par une
ceinture travaillant en traction ou compression. Au regard
de la sollicitation en traction de la ceinture, celle-ci est
réalisée en béton précontraint (mise en compression
préalable du béton par câbles ou fils, qui conduit à une
réduction considérable des quantités d’armatures et est
très favorable pour l'étanchéité)
4. De la coupole de couverture qui est un élément en
forme de voûte et clos la cuve
Chapitre 9 : Châteaux d’eau
9.4 Réalisation
Fondation. En fonction de la qualité du sol, la
fondation peut être réalisée en petit radier général ou
semelles (si le sol est bon), radier général (si le sol est
mauvais; la couche de sol sous radier peut être
améliorée par remplacement ou battage de colonne
de gravier). Lorsque le sol est très mauvais en
profondeur, les pieux battus ou coulés sont plus
économiques que le radier.
Chapitre 9 : Châteaux d’eau

Fût. Les châteaux d’eau sont réalisés en béton et


construits à l’aide d’un échafaudage. Le fût est réalisé à
l’aide d’un coffrage grimpant permettant sa réalisation,
par tranches verticales successives. Le coffrage
comporte les passerelles de travail nécessaires et prend
appui sur la structure même. On peut utiliser un coffrage
glissant, dans ce cas ce dernier monte de façon
continue, jour et nuit, de la base au sommet du fût.
Quelques jours suffisent pour atteindre une hauteur de
plusieurs dizaines de mètres.
Chapitre 9 : Châteaux d’eau

Cuve. De façon classique la cuve est réalisée avec un


coffrage établi sur un échafaudage de grande hauteur
mis en place en périphérie du fût. Les armatures sont
mises en place dans ce coffrage dans lequel le béton
est mis en œuvre. Cette technique de construction de
la cuve a l’inconvénient d’immobiliser un important
dispositif de coffrage.
Chapitre 9 : Châteaux d’eau

Dans l’objectif d’éliminer un important dispositif


de coffrage, des ingénieurs ont trouvé le moyen
de concevoir la réalisation de la cuve au, autour
du fût déjà réalisé, et en levant celle-ci à l’aide
de vérins et de câbles placé en tête du fût. Une
fois la cuve mise en place, elle est fixée au fût
par des éléments précontraints.
Coupole de couverture. Elle est préfabriquée au
sol, et levée à l’aide d’une grue pour être mis en
place sur la cuve.
Elle peut également être coffrée et coulée en
place.
Chapitre 10: Construction Métallique
Chapitre 10: Construction Métallique
• Les matériaux utilisés en CM
L’acier est le principal matériau utilisé pour les
constructions métalliques. C’est un produit
métallurgique obtenu à partir du minerai de fer. Il
est fabriqué en transformant le minerai de fer en
fonte en le chauffant avec du cocke dans un haut
fourneau (fig.1 et 2).
A la suite de cette opération le métal obtenu est :
Chapitre 10: Construction Métallique
• Du fer si tout le carbone a disparu ;
• De l’acier doux s’il contient au moins 0.1% de
carbone ;
• De l’acier dur s’il contient entre 0.5 et 1.0% de
carbone.
Chapitre 10: Construction Métallique

Fig. 1 : Four Martin Fig. 2 : Coupe d’un haut fourneau


Chapitre 10: Construction Métallique
De nombreux aciers spéciaux sont fabriqués en
incorporant aux aciers naturels divers éléments
tels que :
• Le nickel, le chrome, le tungstène, le silicium
etc.
• Les aciers inoxydables sont ainsi des alliages
composés de fer (73%), de chrome (18%), de
nickel (8%) et de carbone (1%).
Chapitre 10: Construction Métallique
• Les produits sidérurgiques en acier
Chapitre 10: Construction Métallique
• Les principaux produits laminés
Chapitre 10: Construction Métallique
• Les principaux produits laminés
Chapitre 10: Construction Métallique
• Les principaux produits laminés
Chapitre 10: Construction Métallique
• Les tôles métalliques :
 Produits plats :
Parmi les produits plats, on distingue entre les
larges plats et les tôles (fig.6).
• Les larges-plats : Elles sont des feuilles d’acier
laminées à chaud sur les quatre faces. Etant
donné le laminage dans le sens de la longueur,
ces larges plats ont un sens préférentiel
(meilleure résistance en long qu’en travers). Leurs
dimensions varient dans les limitessuivantes :
Chapitre 10: Construction Métallique
• Les tôles métalliques :
 Largeur : 160 à 600 mm,
 Epaisseur : 5 à 10 mm.
Chapitre 10: Construction Métallique
• Les tôles métalliques :
Chapitre 10: Construction Métallique
• Caractéristiques mécaniques des aciers :
Chapitre 10: Construction Métallique
• Caractéristiques mécaniques des aciers :
 Caractéristiques mécaniques des aciers de construction
Chapitre 10: Construction Métallique
 Nuance d’acier
Chapitre 10: Construction Métallique
Chapitre 10: Construction Métallique
Charpente métallique: on distingue :
 structure: il s’agit du système constructif (études, calcul)
 ossature: de l’ordre de la réalisation concrète
 pièce: élément simple
 pièce composée: poutre avec ses attaches
 sous-ensemble: élément transportable (une demi ferme)
 ensemble: assemblage sur chantier de plusieurs sous-
ensembles
Chapitre 10: Construction Métallique

1.Poteau (column) 7.contreventement rasant (ou: de versant)


2.montant 8.pannes faîtières
3.traverse 9.pannes courantes
4.sablière (ou: poutre de rive) 10.pannes basses (ou sablières)
5.contreventement (ou: palée de 11.fermes
stabilité) (Wind-Bracings) 12.bracon (ou: contrefiche)
6.contreventement vertical (ou: de faîtage)
Chapitre 10: Construction Métallique
Chapitre 10: Construction Métallique
Chapitre 10: Construction Métallique
Chapitre 10: Construction Métallique
Chapitre 10: Construction Métallique
• La fonction de l’assemblage
La fonction principale est de relier les éléments linéiques de la structure
(profilés métalliques) de façon à respecter le schéma de conception qui a
été choisi. Les assemblages doivent avoir une résistance suffisante pour
transmettre les sollicitations données par le calcul de la structure
schématisée (bureau d’études) et une rigidité suffisante en rapport avec
les choix faits lors de la conception de la structure.

Pour la réalisation d’une articulation seule les âmes des profilés sont
attachées. Pour la réalisation d’un encastrement les âmes et les semelles
des profilés sont attaché
Chapitre 10: Construction Métallique
Chapitre 10: Construction Métallique
 rivets :
Selon le diamètre du rivet, la pose est effectuée à chaud ou à froid. Le trou réalisé
par poinçonnage est alésé pour que le rivet bouche entièrement le trou lors du
refoulage (pas de jeu).
Un rivet peut fonctionner en traction, en cisaillement ou en traction et cisaillement. Il
faut aussi éviter l’ovalisation du trou sous l’effort exercé par le corps du rivet sur les
pièces assemblées
 Assemblages par boulons ordinaires
Les boulons non précontraints fonctionnent de la même façon que les rivets, cependant il y
a un jeu à rattraper avant cisaillement des boulons (le diamètre du boulons est inférieur au
diamètre du trou pour assurer son montage)
Chapitre 10: Construction Métallique
Chapitre 10: Construction Métallique
• Assemblages par boulons à serrage contrôlé ou précontraints ou à haute résistance
L’assemblage fonctionne par frottement. Les pièces sont plaquées l’une sur l’autre par
l’effort de précontrainte du boulon. Le boulon fonctionne toujours en traction
Chapitre 10: Construction Métallique
• Assemblages par soudure
Ils sont réalisés en atelier et destinés aux liaisons permanentes. On réalise une
continuité de matière entre les éléments à assembler.
Sont systématiquement soudés :
 les organes de liaisons (goussets ; platines, jarrets) ;
 les profils reconstitués, les aboutages des profilés.
Deux procédés de soudages sont utilisés :
 la soudure autogène (chalumeau) ;
 la soudure à l’arc (procédé le plus courant)
Chapitre 10: Construction Métallique
• Poutre
Chapitre 10: Construction Métallique
• Plancher
Chapitre 10: Construction Métallique
• Liaison Béton Portique en fondation
Chapitre 10: Construction Métallique
• Liaison Béton Portique en fondation
Chapitre 10: Construction Métallique
• Stabilité des structures
 Un bâtiment est soumis à des actions horizontales comme
l’action du vent, les effets indirects d’action comme la
neige, les actions variables comme les chocs, les efforts de
freinages ou d’accélérations (ponts roulants), et les actions
sismiques.
 Les écarts inévitables entre l’étude théorique (géométrie
parfaite, liaisons idéales) et l’exécution, les tolérances de
fabrication et d’implantation, peuvent engendrer des
excentrements d’efforts et des défauts d’aplomb
Chapitre 10: Construction Métallique
 Stabilité d’une structure plane
La stabilité d’un portique peut être obtenue par deux
types de conception :
 bâtiments à nœuds fixes :
• les barres sont articulées entre elles ;
• la stabilité est réalisée par un élément en traction :
barre de contreventement
 Bâtiment à nœuds déplaçables :
• Les barres sont encastrées ;
• La stabilité est assurée par les barres elles-mêmes
Chapitre 10: Construction Métallique

bâtiments à nœuds fixes : Bâtiment à nœuds déplaçables :


Chapitre 10: Construction Métallique
 Ossatures poutres-poteaux:
Dans la solution a) l’ossature est stable vis-
à-vis des actions horizontales A et B, grâce
aux deux contreventements en croix de St
André, disposés dans l’angle. En revanche,
l’action C induit un déplacement important,
en tête du pignon non contreventé.
La solution b) limite cet inconvénient et
conserve un gabarit de passage. Toutefois,
localement la stabilité verticale des poutres
longitudinales en toiture n’est pas encore
assurée.
Chapitre 10: Construction Métallique
Dans la solution c), la mise en place de
pannes transversales en partie
supérieure permet de résoudre ce
problème. Néanmoins, elles ne suffisent
pas pour limiter la flèche horizontale des
poutres longitudinales. Il faut prévoir une
« poutre au vent » dans la solution d) qui
contrevente la toiture et limite les
déformations du plan de couverture
Chapitre 10: Construction Métallique

- La stabilité des pignons et la stabilité longitudinale sont assurées par des palées
de stabilité (croix de St André).
- La stabilité transversale en partie courante (sauf pignons) est réalisée par des
portiques auto stables (structures à nœuds déplaçables).
- La stabilité horizontale est réalisée par un cadre en treillis au niveau de la toiture
non déformable.
Chapitre 10: Construction Métallique
Remarques :
- la palée de stabilité dans le sens longitudinal est généralement unique et
placée au milieu du bâtiment pour permettre la libre dilatation thermique du
bâtiment ;
- un remplissage en maçonnerie entre les poteaux métalliques, dans le sens
longitudinal et/ou transversal réalise un contreventement ;
- un plancher B.A (ou bac acier collaborant) permet d’assurer la stabilité
horizontale du bâtiment ;

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