2ie - Cours - D - Approvisionnement - en - Eau - Potable - Cote D'ivoire
2ie - Cours - D - Approvisionnement - en - Eau - Potable - Cote D'ivoire
2ie - Cours - D - Approvisionnement - en - Eau - Potable - Cote D'ivoire
de I’Equipement Rural
E.J.E.R
******
Département Infrastructures, Energie et Génie Sanitaire
1.E.G.S
******
Les questions d’accès ne sont pas toujours correctement réglées lorsqu’un système
d’approvisionnement en eau potable a été mis en service dans une localité.
De la sorte l’approvisionnement en eau potable est resté dans ce contexte une question
d’abord de santé publique. En plus, il faut prendre en compte les variations climatiques et
examiner attentivement les méthodes d’exploitation des ressources en eau pour assurer
leur pérennité. Dans le domaine de l’approvisionnement en eau potable et de
l’assainissement, les pays d’Afrique subsaharienne doivent être considérés comme des pays
encore en équipement à cause de la faiblesse des taux de couverture.
Ce cours ambitionne de donner aux jeunes ingénieurs les outils nécessaires pour
promouvoir la construction de systèmes évolutifs permettant de :
Pour remplir ces deux objectifs le cours visitera tour à tour les éléments suivants :
Avertissement : ce cours suppose les prérequis sur les cours suivants : hydraulique en
charge, station de pompage, traitement des eaux destinées à la consommation.
CHAPITRE 1. INTRODUCTION
La modernisation des systèmes d’approvisionnement en eau potable dans les centres semi-urbains ou les
villages et leur élargissement dans les grandes villes poursuit deux objectifs principaux.
L’eau pour la santé
Le premier objectif principal de l’approvisionnement en eau potable est de contribuer à l’amélioration de
la santé des populations par la limitation des risques de santé en leur apportant une eau saine et en
quantité suffisante ;
L’eau pour les activités socioéconomiques
Le deuxième objectif, souvent occulté ou négligé particulièrement dans les localités de faible importance,
en raison de l’urgence du premier est la prise en compte des usages de types artisanal ou industriel. L’eau
est un service structurant des centres urbains et petits en pleine croissance.
Le premier objectif se décline deux objectifs spécifiques. Le premier objectif spécifique est de mettre
l’eau à la disposition de toutes les couches sociales de la population dans des conditions d’acceptabilité
raisonnables. Il exprime le caractère social de l’eau et la mission de service public que doivent remplir les
gestionnaires des systèmes, Le second objectif spécifique est la pérennité économique et financière des
systèmes. Cet objectif sous-entend non seulement une hiérarchisation des usages, mais aussi des niveaux
de service et de confort. L’eau est un bien économique qui doit être géré. Cette notion qui a pris beaucoup
d’importance depuis environ une décennie est une des conclusions importantes des conférences
internationales sur l’eau (Dublin 1992, La Haye mars 2000). Ces fora ont mis en exergue le caractère fini
des ressources en eau, le renchérissement des coûts de leur mobilisation, la concurrence entre les
différents usages.
Dans les pays d’Afrique au sud du Sahara, les questions d’alimentation en eau potable sont restées
d’abord des problèmes de santé publique à cause de leur sous-équipement. La couverture des coûts de
l’eau par les tarifs est une exigence de la durabilité des systèmes d’approvisionnement en eau dans le
système économique dominant actuellement dans le monde. Or ces pays évoluent dans un contexte de
paupérisation avec 40% de la population qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, conditions
aggravante du manque d’accès à un système adéquat d’approvisionnement en eau. Le rôle de l’ingénieur
dans la conception des installations est de trouver un équilibre entre l’efficience et l’équité sociale afin
d’assurer la durabilité des systèmes dans un cadre de convergences des solutions aux problèmes sociaux,
économiques et environnementaux.
L’histoire des services publics africains d’eau montre que les embryons des systèmes modernes ont été
construits par les colonisateurs européens. Ils ont ensuite été pris en charge par les collectivités
décentralisées à travers de régies communales avant d’être développés, à l’instar de tous autres services
urbains, par 1’Etat ou par des entreprises nationales spécialisées (Gestions de 1 ‘eau, Dominique Lorrain et al,
1995). Le cadre institutionnel de l’approvisionnement en eau potable a connu deux évolutions majeures
depuis l’accession à la souveraineté nationale et internationale des anciennes colonies françaises autour
de 1960. Les systèmes ont d’abord été géré soit par des municipalités à travers des régies directes ou à
autonomie de gestion, soit par des embryons de secteur privé jusque vers 1970.
L’Etat a ensuite repris les prérogatives de construction et de gestion des systèmes par la création ou le
renforcement de sociétés chargées de cette mission spécifique de service public. Au cours de la même
période les municipalités qui étaient encore responsables de la gestion du service de proximité délivrée
par les bornes fontaines en ont été dessaisies pour raison d’effcience. Elles n’avaient donc plus aucun
rôle à jouer. Le secteur privé avait essentiellement un rôle de conception et de construction des systèmes.
Les deux premières périodes ont été fortement marquées par la faiblesse de mobilisation des ressources
financières locales pour la construction des systèmes et la participation des usagers.
Depuis 1990, on assiste à des réformes institutionnelles sous la pression des institutions financières
internationales pour confier aux structures décentralisées, notamment les municipalités, la responsabilité
de la fourniture de l’eau potable aux citoyens, et associer davantage le secteur privé au financement et à
la gestion. On cherche ainsi à :
- reconnaître la légitimité et à légaliser les petits opérateurs émergés des initiatives des populations
pour combler les insuffisances des services officiels.
- promouvoir le partenariat entre le secteur privé et le secteur public pour élever rapidement les
taux de couverture des populations en eau potable et assainissement.
-promouvoir le partage cohérent des responsabilités entre les différents acteurs
La création d’organes de régulation et de conseils constitue le futur chantier pour l’affirmation du
nouveau cadre institutionnel.
la société civile
Sous le vocable de société civile, dont la définition et la délimitation sont souvent controversées, se
retrouvent le mouvement associatif de fournitures de services, les associations de consommateurs, les
organisations non gouvernementales(ONG), les associations caritatives de type religieux. Ils fournissent
des services de proximité et assurent un plaidoyer plus ou moins efficace auprès des services de 1’Etat en
faveur des usagers qui n’ont pas la possibilité d’avoir une influence directe sur les décisions qui .
concernent leur vie quotidienne. Ils sont une source de renseignements de la demande, de la volonté de
payer et des modes de recouvrements des coûts.
les usagers
Le rôle des usagers s’est souvent limité à celui de demandeurs de service en raison de la défaillance de
mécanismes qui leur permettent de s’impliquer de façon décisive dans le choix des systèmes, la
tarification et le recouvrement des coûts. Les arrangements institutionnels ne leur permettent pas
d’intervenir directement dans la conduite des systèmes. Le seul recours est la sanction de la politique de
I’Etat à travers les élections. Ce qui est souvent inopérant. En passant de la notion d’usager à celui de
client, même captif, les exploitants ont évolué vers la prise en compte du niveau de satisfaction des
populations.
L’eau potable a un enjeu sanitaire. La concentration des populations pose Ii-ontalement comme urgence,
la fourniture d’eau en quantité et en qualité et la promotion de l’hygiène et de l’assainissement pour
augmenter son impact sur la limitation des maladies d’origine hydrique.
Où trouver toutes ces quantités d’eau sans déséquilibrer la nature ? La gestion rationnelle de l’eau est un
enjeu important. Les ressources d’eau brute nécessaires à l’approvisionnement des concentrations
humaines sont de plus en plus éloignées de leur lieu d’utilisation. Cette forte demande va exercer une
forte pression sur les ressources en eau et introduire des contraintes hydriques plus ou moins graves selon
les régions et les climats. Le transfert des quantités importantes d’eau vers les grandes agglomérations
induira des déséquilibres écologiques, Ce phénomène nouveau rend obligatoire la prise de mesures
d’atténuation des impacts sur l’environnement et une gestion plus rigoureuse du cycle de l’eau dans les
villes.
Les batailles autour des enjeux économiques et financiers commandent de nos jours les mutations
juridiques et organisationnelles du secteur de l’eau à l’échelle de la planète. En effet les grandes
entreprises transnationales spécialisées, partie intégrante de consortiums financiers sont à la recherche de
nouveaux marchés tandis que les puissances publiques locales ne disposent plus de moyens pour opérer
les investissements massifs afin de répondre à une demande de plus en plus urgente et croissante. Dans
l’intérêt de tous, il faut travailler à limiter l’application des lois du marché libéral sur l’eau afin de
préserver son caractère social.
L’approvisionnement en eau potable a un enjeu socio-politique fort en ce sens qu’il est un domaine
sensible pour le pouvoir de proximité qui doit faire face aux exigences de ses interlocuteurs (bailleurs de
fonds, exploitants) tout en satisfaisant les usagers. La maîtrise de ce quatrième enjeu se trouve dans la
capacité des autorités à organiser une segmentation du marché afin de permettre à la puissance publique
d’avoir toujours le contrôle du secteur et de garder la pression nécessaire sur les opérateurs qu’ils soient
publics ou privés.
Pour le court et moyen terme, il faut considérer comme une donnée le fait que l’approvisionnement en
eau potable soit essentiellement un service public géré de façon privée. Mais une attention particulière
devra être accordée aux contraintes introduites par l’environnement économique et financier actuel qui
exclut de plus en plus certains usagers du bénéfice d’un service de qualité en raison des tarifs hors de leur
portée. Le réajustement doit être permanent pour réaliser les équilibres financiers utiles à la durabilité de
systèmes tout en maintenant la notion de service public dont les principes sont l’équité, la continuité, la
transparenceet on ajoutera particulièrement pour les populations à faible revenu, l’accessibilité.
Le bilan montre qu’environ 2.5 milliards de personnes ont pu bénéficier d’un service d’eau potable,
même si les objectifs n’ont pas été totalement atteints en terme de couverture, de gestion et de
maintenance des installations créées. A l’opposé, on dispose maintenant d’une expertise, d’une gamme
cours d’approvisionnement en eau potable - EIER - novembre 2003- D. ZOUNGRANA
13
très variée d’options technologiques et d’arrangements institutionnels et réglementaires capables de faire
face au défi de l’approvisionnement en eau et l’assainissement. Conçu au départ comme des mesures
d’urgence pour rattraper le retard des pays en développement, ce programme d’envergure mondiale a
connu ses meilleurs résultats dans certains pays d’Asie et d’Amérique latine en raison d’une participation
plus grande des bénéficiaires à la conduite des programmes.
Dans notre sous-région la couverture est restée faible en dépit des efforts. Le mouvement associatif et les
petits opérateurs privés ont développé des initiatives pour combler les lacunes du service public officiel
afin de satisfaire le marché de l’eau. Pour une meilleure viabilité, il faut légitimer voir légaliser ces
initiatives en créant le cadre organisationnel et juridique adéquat à leur pleine expression. Ils rendent le
service à une tranche de la population variant de 15 à plus de 60% dans certaines villes.
Tableau 1.2 : Accès à l’eau potable des ménages par source dans quelques villes africaines
i-
SERVICE Abidjan Dakar Conakry Nouakchott Ouagadougou Bamako
(Côte (Sénégal) (Guinée) (Mauritanie) (Burkina ) (Mali)
d’ivoire)
Branchement
à domicile 76 71 29 19 23 17
Borne
fontaine 2 14 3 30 49 19
Opérateurs
indépendants 22 15 68 51 28 64
* , . . , . . .--. --. L.
Source :les operateurs maepenclants aes services AEYA - l9A-Abi~lp- . . . .IYYY
. . ..n
Les indicateurs de performance dans le secteur établis au cours de la confection des bilans ont dévoilé les
dysfonctionnements des systèmes existants et le report de la médiocrité de certains gestionnaires sur les
usagers.
Actuellement la plupart des pays de la région se sont orientés vers la conception de politiques
d’approvisionnement en eau potable basées sur la demande des usagers et leur pleine participation à
l’investissement, la gestion et le recouvrement des coûts. Mais Les initiatives inscrites dans cette volonté
restent marginales car les outils et les mécanismes de la démarche ne sont pas encore bien intériorisés. La
recherche de résultats tangibles dans des délais courts par le biais de projets est prépondérante sur la
conception de programmes à long terme qui impliquent et suscitent l’adhésion préalable des usagers avant
l’investissement. En tous les cas la lisibilité des politiques d’approvisionnement en eau doit être améliorée
afin de rendre plus cohérente l’action des différents intervenants.
Ce choix déterministe de technologie a eu pour conséquencede renchérir à l’accès à l’eau dans les centres
semi-urbains et d’exclure une frange de la population urbaine. Des localités caractérisées de villes et
équipées de systèmes complets ne dégagent pas sufkrnment de recettes pour couvrir au moins leurs
charges d’exploitation. Une tentative de correction peut installer la spirale. Une augmentation
relativement importante des tarifs dans ce contexte de forte élasticité de la demande conduit toujours à
une réduction drastique des quantités d’eau vendues et à nouveau à une mise en péril du système et la
détérioration des conditions de santé des populations. Les prix pratiqués par les systèmes classiques est
au-dessus de la capacité de payer des usagers. Certains citadins, considérés comme des immigrants
temporaires, des illégaux vivant dans les zones précaires, en raison de la faiblesse de leur revenu
n’avaient accès à aucun système adéquat.
Les tentatives d’adaptation de la démarche de l’hydraulique rurale dans ces zones ne sont pas non plus
totalement satisfaisantes. Car il faut se souvenir qu’étant tout de même des citadins les habitants de ces
zones semi-urbaines sont beaucoup plus demandeurs de service que auto-consommateurs comme en
campagne. La solution aux problèmes des localités et zones semi-urbaines viendra de la rationalisation et
de l’amélioration des pratiques issues de la débrouillardise des acteurs du secteur informel qui ont
toujours suppléé les lacunes des services officiels.
coursd’approvisionnement
eneaupotable- EIER - novembre2003- D. ZOUNGRANA
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Besoins Production
v
v
Offre
Demande
I~~
Demande solvable I
et assurer la viabilité des systèmes, il faut alors présenter des alternatives et moduler les coûts qu’ils
doivent supporter en fonction du service offert. La demande solvable est donc un nréalable à la définition
de la dimension des systèmes AEP. C’est l’élément le plus important de la planification des systèmes.
Dans le domaine de l’alimentation en eau, dans le pays en développement, l’on parle de demande solvable
pour tenir compte de la diversité et la précarité des pouvoirs d’achat des populations à faibles revenus.
Hormis la qualité physico-chimique et bactériologique qui est une obligation de santé publique, la
demande se défint à partir de quatre critères. Ce sont la quantité d’eau, la continuité du service, la qualité
du service c’est-à-dire le type de point de livraison(Bome fontaine, Branchement collectif ou privé) et la
pression de service.
L’intégration de la diversité des demandes est obligatoire dans le choix des systèmes afin d’assurer la
continuité du service et de relever les revenus financiers si l’on veut atteindre l’objectif général. Les
systèmes à construire seront souples pour se prêter aux modifications ultérieures rendues nécessairespar
l’accroissement de la demande, le vieillissement des ouvrages, l’élévation du niveau de service.
La ville en Afrique est définie en fonction des traits évolutifs du milieu rural pour des raisons de
préséance historique. La ville est le lieu de la concentration de demandes, de spécialisation dans les
métiers, d’échanges, de mutation culturelle, d’une forte interaction avec le monde rural environnant. La
ville pour ce faire est souvent définie par rapport à l’importance de la concentration humaine (>lO 000
habitants). L’organisation de l’espace est plus élaborée avec le lotissement. L’habitat y est normalement
plus concentré dans un espace réduit (la parcelle). Cette réduction de l’espace a commandé la mise en .
commun des services et équipements sociaux tels que l’eau, l’électricité, le téléphone. Dans une moindre
mesure et récemment la collecte, le traitement et l’entreposage des rejets tels que les eaux usées et
excréta, les déchets solides sont organisés. Une organisation politico-administrative, la municipalité,
gère les affaires de la cité avec un minimum de moyens financiers générés à partir de l’activité des
citadins. La ville est le centre d’interactions commerciales et culturelles entre les localités environnantes.
Dans les définitions tacitement acceptées les établissements humains sont subdivisés en trois catégories.
Un centre est dit urbain ou ville lorsque la population atteint ou dépasse 20 000 habitants. Un centre semi-
urbain regroupe entre 5 000 et 20 000 habitants. Sur le plan socio-économique et culturel, il est
observable que c’est à partir de ce seuil que s’opère le changement des comportements de type rural vers
ceux de type urbain. D e façon p lus pratique, 1e centre se mi-urbain e st 1e 1ieu ou 1es mutations s ocio-
économiques se sont sufkunrnent opérées pour que les habitants de par leur activité soient demandeurs
de service tandis que le tissu socio-économique ou le pouvoir d’achat ne peut supporter correctement la
charge de la fourniture de service collectif conséquent.
En dehors des villes et des centres semi-urbains le reste du pays sera considéré comme étant le monde
rural. L’habitat y est souvent dispersé au milieu de champs de cultures ou regroupé par famille ou par
clan. L’insuffisance de la pénétration de l’économie marchande est constatée par une faible circulation de
la monnaie.
viennent du milieu rural environnant. Ce sont des citadins au comportement rural qui ignorent souvent les
exigences de la vie en ville : manque d’espace, charge polluante importante sur l’environnement,
promiscuité. Le phénomène de migration génère des zones d’habitat peu organisées et souvent précaires.
L’une des conséquences de la perception de cette réalité, c’est que les villes elles-mêmes ne devraient pas
être considérées comme des entités homogènes. Elles sont constituées d’unités géographiques et socio-
économiques qui doivent être approchées différemment pour leur dotation en système d’alimentation en .
eau potable. Le développement des villes dans les pays sous-développés n’obéit pas aux lois classiques
de l’urbanisme traditionnel, caractérisé par la planification préalable. Les urbanistes, dans la pratique,
s’orientent vers un urbanisme d’accompagnement caractérisé par les restructurations participatives et les
reconquêtes des espaces urbains. Dans les centres semi-urbains et les zones périphériques des grandes
agglomérations, 1‘occupation d es s 01s p récèdent 1e p lus s ouvent 1es é quipements s ociaux. Les revenus
sont tout aussi précaires et vont avoir une influence décisive sur la demande en eau et sa structure. Les
priorités des ménages sont pratiquement fixées suivant la trésorerie journalière. Les villes croissent
rapidement en surface et occupent de grandes aires avec des constructions à un seul niveau, renchérissant
la fourniture des services municipaux. A titre d’exemple, la ville de Ouagadougou qui occupait 1 384 ha
en1960estpasséeà 13389haen1985 et 22000haen1995;1apopu1ationestpasséede52000
habitants en 1960 à 900 000 habitants en 1995. Les villes africaines présentent une très grande
hétérogénéité de l’habitat. Dans les métropoles, l’organisation de l’espace est souvent concentrique peu
ségrégée et subdivisée en quatre catégories :
- une zone administrative et des activités commerciales ;
- une ou plusieurs zones résidentielles disséminées à travers la ville avec un habitat de haut à
moyen standing, souvent à un ou deux niveau(x) ;
- les zones loties d’habitat de moyen à bas standing de densité variant de 50 à 150 habitants/ha,
suivant le niveau de densification ;
- Les zones périurbaines avec des taux d’occupation allant de 100 à plus de 400 habitantslha.
Les systèmes d’information géographiques (SIG) intégrés dans un système d’informations au
management constituent des moyens puissants d’analyse de la typologie urbaine. Ils facilitent les choix
technologiques et la gestion de la demande dans un cadre de convergences des intérêts. Les critères
prépondérants en sont la santé publique, la demande sociale et politique, l’opportunité commerciale.
- Le comportement culturel des usagers vis-à-vis de l’eau : quelle valeur d’usage et quelle
importance de sa liaison à la santé ?
- Le niveau d’équipement sanitaire de l’habitat.
l Le développement urbain : ce sont les traits caractéristiques de la localité sur le plan de
l’organisation et de l’occupation des sols, l’existence et le développement d’unités économiques
consommatrices d’eau.
l Les sources d’approvisionnement existantes : La qualité, la quantité, le coût et la fiabilité des
sources d’approvisionnement alternatives au système amélioré ont une influence considérable sur
l’évolution de la demande. En particulier, dans les pays en développement le trait caractéristique du
marché de l’eau est l’existence de relations de concurrence et de complémentarité entre différents
systèmes d’AEP (système classique, BF, porteurs d’eau, forages, puits saisonniers ou pérennes, cours
d’eau, e tc.. . .). C ertaines familles u tilisent 1‘eau d u r éseau p our 1a c onsommation, c elle d es s ources
traditionnelles pour les autres usagers (lessive). Dans ces conditions, au moment de la planification,
une attention sera portée sur la demande en eau en provenance du système amélioré et celle qui restera
l’apanage des sources alternatives
l La tarification : une variation des tarifs entraîne un réajustement des quantités demandées, c’est
l’élasticité de la demande par rapport aux tarifs.
L’approche directe basée sur des sondages dont les applications sont les enquêtes de volonté et capacité
de payer, les analyses conjointes, les focus groups. La méthode d’évaluation contingente de la demande
est aujourd’hui la plus éprouvée. Les travaux du Pr D. Whittington et a1 de l’Université de Caroline du
Nord aux USA (1987 - 1992) ont permis de confirmer la méthode dans plusieurs projets de la Banque
Mondiale et d’obtenir une validation scientifique(Manuel WASH- Wuter and Sunitution for Heulth- 1988, sur
lu méthodologie des études de volonté de payer). L’évaluation contingente mesure la disposition et le niveau
d’effort financier que les enquêtés consentent à fournir pour acquérir un nouveau service. L’étude
consiste à rechercher quatre éléments dans un jeu de questions-réponses structurées sur un échantillon
représentatif de la population :
- Le niveau de service attendu par les enquêtés (consommation spécifique, mode)
- La volonté de participer à l’investissement (financièrement, investissement humain)
- La volonté de payer ultérieurement pour le service après l’investissement
- La perception des bénéfices pour la santé et le confort des usagers.
Ce questionnaire est souvent complété par d’autres questions socio-économiques qui permettent d’évaluer
le niveau d’information de l’enquêté, sa capacité effective de payer en cherchant à mesurer ses revenus et
leurs sources, le niveau de confort. Il comporte quelquefois une cotisation préalable à l’investissement
comme preuve de l’engagement de l’usager. L’écart avec la volonté de payer permet de concevoir les
mécanismes de mobilisation de la demande existante, orienter les campagnes pour susciter et entretenir la
demande en qualité de service, et de concevoir les modalités de recouvrement des coûts. Les difficultés de
mise en œuvre de la méthode réside le plus souvent dans le choix de l’échantillon et l’adaptation du
questionnaire au milieu culturel des enquêtés. Dans la pratique Le questionnaire comportera quatre
parties(Alain More1 A 1‘Huissier et al, mars 1998 -Analyse desparamètres économiques de la distribution pour les
populations àfaibles revenus des quartiers périurbains et depetits centres d-Afrique)
- Les caractéristiques démographiques de l’enquêté et du ménage ;
- Les caractéristiques de 1’AEPA du ménage et ses appréciations du niveau de service ;
- La volonté de payer pour l’amélioration de ses conditions actuelles ;
- Les caractéristiques socioéconomiques de 1 ‘enquêté et du ménage et la qualité de ses réponses.
Le contenu du questionnaire tiendra compte du niveau d’information des enquêtés et de leur
environnement.
,-------------------““---“------‘-----------------------,
I
I
et selon lequel des habitants de la localité :
. . . i
:,-------------------------------------------------. I
Figure 2.2 - Situation contextuelle d’une étude sur la plage de Contingence( Vëzina - 1992)
L’approche indirecte consiste à faire des choix de modèle à partir de comparaisons avec des localités
similaires. Les modèles sont construits à partir de l’analyse statistique des consommations de localités
similaires possédant déjà un service d’eau. Mais il faut savoir que ces modèles ne résistent ni à l’épreuve
du temps, ni au changement de site. C’est pourquoi on lui préfère l’approche directe qui a l’avantage de
responsabiliser et de faire participer les usagers à la définition de leur système et ainsi d’offrir quelques
garanties de pérennisation du système parce que les usagers et clients se l’ont approprié.
Les valeurs moyennes restent dans les fourchettes habituelles en ce qui concernent les consommations
spécifiques. Le coût d’objectif (F/m3) sera déterminé en fonction des contraintes du site et de la fraction
de la population qui pourra avoir accès au système amélioré. Dans tous les cas, l’expérience confirme que
les ménages consacrent en moyenne 5% de leur revenus à l’approvisionnement en eau. Cette moyenne ne
devra pas excéder 6 à 8% pour les ménages très pauvres.
En terme de quantité, La demande spécifique (lljkab.) est fonction du niveau de vie, de la culture des
populations et des niveaux d’équipement sanitaire. On distingue deux niveaux dont les valeurs usuelles
sont listées:
l Les besoins vitaux : eau de boisson, cuisson d’aliments, hygiène corporelle, vaisselle et lessive.
- milieu rural 15 à 25 l/j/hab.
- milieu urbain 20 à 35 l/j/hab.
l La demande liée au niveau de vie et les habitudes culturelles : WC à chasse, bain ou douche à eau
courante, évier et lavabo, nettoyage, arrosage de pelouse, piscine etc.. . .
- milieu urbain et semi-urbain 25 à 100 l/j/hab.
Dans les pays développés, les consommations spécifiques domestiques sont souvent stables, actuellement
en baisse. Dans les pays en développement, le niveau de service auquel chaque ménage aura accès dépend
de sa volonté et capacité de payer discutée supra. Dans les pays de la sous région l’on a les intervalles
suivants :
* hydraulique rurale : 15 à 20 l/j/hab.
* bornes fontaines : 15 à 30 l/j/hab.
* branchements particuliers
un seul robinet de cours : 30 à 70 l/j/hab.
avec installations sanitaires intérieures raccordées 60 à 100 l/j/hab.
Dans la pratique les consommations spécifiques dépendent des habitudes culturelles. Elles sont souvent
plus élevées en zone humide qu’en zone aride. Elles varient peu à l’intérieur d’un même mode
d’approvisionnement. Elles changent lorsqu’on passe d’un mode à un autre.
En Afrique, les services publics sont peu équipés en installations sanitaires, les besoins en eau sont en
général limité aux besoins vitaux : A titre indicatif.
* École sans internat . 3 à 5 l/j/élève
* École et caserne avec internat 30 à 60 l/j/pers.
* Hôpitaux et dispensaires 150 à 200 l/j/lit.
* Administration . 5 à 10 l/employé/j
* Marché équipé d’installations sanitaires : O,4.m3/1000 occupants/j
* Arrosage parc, pelouse . 2 - 5 l/j/m*
Généralement, dans les grandes et moyennes villes, la quantité d’eau utilisée pour l’abreuvage du bétail
est marginal. Mais dans certaines localités, souvent de petite taille, situées en zones arides où l’élevage
périurbain tend à se maintenir et se développer, les besoins du bétail peuvent représenter une proportion
importante de la demande en eau. Dans ce cas les consommations spécifiques à prendre en compte sont
les suivantes par tête, par jour: (Source CILSS).
* bovins - caprins : 401
* ovins - caprins : 51
* asins . 20 1
* chamelins 50 1
* porcins 101
* volailles 0,l - 0,2 1
Il ne sera pas perdu de vue que ce sont des consommations spécifiques moyennes qui enregistrent des
fluctuations comparables à celles des consommations domestiques humaines.
Sur le plan technique la gestion de la demande consiste à encourager les pratiques peu consommatrices
d’eau et le choix d’équipements intérieur conséquent (WC à faible volume d’eau par ex.), à sensibiliser
les usagers sur le gaspillage de l’eau, à organiser des interventions rapides en cas de fuite d’eau, à gérer
les volumes d’eau par un système de comptage efficace dans le but de suivre les évolutions et de
repousser le plus tard possible la mobilisation de nouvelles ressources. Au niveau des unités industrielles,
les procédés peu consommateurs d’eau seront favorisés. Le recyclage de l’eau devra être la règle dans ces
unités.
Sur le plan économique et financier, il faut jouer sur l’élasticité de la demande par rapport aux tarifs. La
tarification est un bon moyen de gérer la demande par la pénalisation des fortes consommations au profit
des petits consommateurs domestiques. Ce qui nous rapprocherait de prix de l’eau économiquement plus
équilibrés et socialement plus justes.
Turbinage(hydroélectricité) 865 68
Besoins agricoles et domestiques 150 12
Déversement 90 7
Evaporation’infïltration 165 13
L’établissement d’un plan de développement des ressources en eau requiert des moyens financiers et
humains pour effectuer les enquêtes et les études nécessaires afin de lui donner une base active :
Ressources en eau
Socio-économie
Études organisationnelles et de gestion
Mode de financement
Dans un plan de développement il y est édicté clairement les objectifs à court, moyen et long terme sur
une période de 15 à 20 ans. Le modèle intègre l’ensemble des besoins et les orientations de construction
qui préservent la ressources et l’environnement tant régional que national. Dans les plans de
développement, il faut noter que les estimations sont généralement volontaristes, car ils sont l’expression
d’une p olitique d e p révision. Les études d e p lan d e d éveloppement s eront présentées s ous forme d ‘un
rapport accompagnées de plans, des coûts approchés de création et d’exploitation des variantes retenues
ainsi que la stratégie de réalisation. Il fixe le cadre général afin de rendre cohérent les différentes actions.
L’utilisation de la logique analytique qui avait cours durant les années 1950 - 1980, caractérisée par une
forte croissance du marché s’adapte mal à la situation de crise que nous vivons actuellement. Il faut lui
substituer une démarche systémique qui tiennent compte de l’ensemble des paramètres pouvant influencer
la réponse des usagers. Il s’agit de construire une offre adaptée aux caractéristiques de la demande pour
prévenir les échecs.
La Logique analytique
Etudes préliminaires
Choix technologique
Figure 3.1 - Comparaison des démarches de création et de gestion des systémes AEP.
Le document de diagnostic élaboré avec la participation des usagers fixe les objectifs et balise le rôle des
acteurs sous forme de programmes.
D’un point de vue conceptuel, le technicien projeteur qui avait la prépondérance de l’action dans
l’approche classique devient l’accompagnateur avec d’autres spécialistes d’un programme défini à partir
du cadre organisationnel et de financement de l’autorité politique. Ils apportent leur expertise aux usagers
qui auront alors une influence décisive sur le choix de leur système.
Cette approche a besoin d’un cadre interdisciplinaire où chaque spécialiste est obligé de faire l’effort de
comprendre le rôle des autres et d’intégrer ses propositions dans celles des autres. Les oppositions
traditionnelles entre spécialistes doivent faire place à une véritable synergie et une collaboration franche
entre socio-économistes, ingénieurs, financiers, juristes.
minimum de certitude. Dans les pays en développement ou les connaissances utiles à la planification
permettent de dépasser rarement les cinq ans, les plans stratégiques se limiteront à 15 ans voir le plus
souvent 10 ans avec un dispositif pour une révision périodique épousant bien le concept de stratégie.
L’échelonnement de la réalisation des ouvrages obéit à plusieurs contraintes dont les plus importantes
sont :
- la durée de vie utile de l’ouvrage ou de la composante
- la facilité ou la difficulté d’extension de l’ouvrage
- les conditions de fonctionnement durant les premières années de mise en service
- la capacité de mobilisation plus ou moins rapide des fonds nécessaires aux extensions
Plusieurs facteurs doivent être pris en compte dans la délimitation du champ géographique de la
planification
- l’existence d’un schéma directeur d’aménagement de l’espace urbain concerné
- les limites administratives et politiques de la localité(généralement les municipalités recouvrent des
aires géographiques plus grandes que la ville chef-lieu)
- la disponibilité des ressources
La démarche du projeteur peut être résumée sur le diagramme qui suit en ce qui concerne les centres
urbains:
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30
Dans le cas de projet dans les centres semi-urbains ou ruraux, le rôle du projeteur est d’accompagner les populations dans leur choix.
Ainsi l’équipe de projet joue le rôle de promoteur et d’assistance à la communauté. La communauté qui a le pouvoir de décision s’engage dans la
construction et maintenance et ou le payement du service.
-
cours d’approvisionnement en eau potable - Formation initiale - EIER Novembre 2001- D. ZOUNGRANA
31
Dans tous les cas le choix du système se fera en fonction des ressources en eau mobilisable, de la
demande en eau, du niveau de service, du coût des installations. En particulier en ce qui concerne les
ressources en eau dont le choix est décisif sur le type et les dimensions du système AEP l’estimation des
débits tient compte de tous les facteurs d’hétérogénéité temporelle : les niveaux piézométriques ainsi que
les essais de pompage seront enregistrés aux périodes les plus défavorables. Une attention particulière
sera portée au renouvellement inter-annuel des ressources en eau souterraines, pour préserver la
productivité de l’ouvrage. Le choix d’une ressource en eau doit être consécutif à une étude économique et
financière comparative (investissement de mobilisation, opération et maintenance des installations) dès
lors que la disponibilité est prouvée. Dans bien des cas le choix se limite à la solution financièrement
accessible.
En exemple, l’approvisionnement en eau de la ville de Ouagadougou pouvait se faire à partir d’une prise
sur le fleuve Mouhoun, le Barrage de Bagré ou sur le barrage de Ziga à construire. La solution
financièrement accessible était la construction d’un barrage de 200 millions m3 sur le Nakambé à Ziga
situé à 50 km de Ouagadougou.
Cependant, Il faut approfondir les critères de choix même en présence d’une seule ressource abondante. Il
est judicieux de planifier I’AEP d’une ville à partir de plusieurs sources d’origine géographique différente.
Elles peuvent permettre de faire des économies à l’investissement ; elles donnent un degré de flexibilité à
l’exploitant, surtout en cas de défaillance de l’une des sources d’approvisionnement, panne, pollution
accidentelle. De ce fait la dispersion géographique des ressources en eau, notamment pour les grandes
villes est un critère potentiel favorable dans la sécurité de 1’AEP.
cours d’approvisionnement en eau potable - Formation initiale - EIER - Novembre 2001- D. ZOUNGRANA
32
Tableau 3.3 : Avantages et inconvénients comparées des eaux superficielles et des eaux souterraines
7
:ARACTERES EAUX SUPERFICIELLES 1 :AUX SOUTERRAINES(y compris sources)
k5partition dans Ressource concentrée dans les rivières et les lacs, 1ressource extensive facilitant les captages sur
‘espace impliquant dans certains cas des adductions importantes, 1es lieux d’utilisation donc minimisant les coûts
mais permettant des prises de fort débit en un seul site (l’adduction, mais nécessitant une pluralité de
(:aptages pour satisfaire une forte demande, sauf
(lans le cas de source à débit minimal très élevé.
disponibilité dans Variable d’une saison et ou d’une année à l’autre enI 1Réserve naturelle ne nécessitant pas de
e temps fonction des aléas climatiques lorsque les besoins ; 1kgularisation. Débit peu variable offrant une
excèdent les ressources en étiage il est nécessaire de! 1ressource plus résistante que l’eau de surface
construire des ouvrages de régularisation. Imx aléas donc une meilleure stcurité
(d’approvisionnement.
$Valuation Ressource visible, nécessite une interprétation statistique : 1Ressource invisible, son évaluation précise
luantitative de la de données recueillies sur une période assez longue. 1nécessite la mise en œuvre de méthodes assez
essource 4romplexes. Ressource souvent limitée, ne
1pouvant, sauf exception, satisfaire à elle seule
les besoins d’une grande agglomération.
Vulnérabilité à la Très sensible aux rejets polluants dans l’ensemble dr 1 1Certaines eaux souterraines sont totalement
)ollution bassin versant, en amont du point de captage introduisan t 1protégées des risques de pollution. D’autres sont
de nouveaux facteurs de variation de la qualité rendant le: 1plus vulnérables à la pollution, sans l’être autant
traitement encore plus difficile. ,que les eaux de surface, et doivent faire l’objet
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33
3.4. LES CRITERES DE CONCEPTION ET DE PLANIFICATION
3.4.7, Evaluation du nombre de consommateurs
L’alimentation domestique constitue une part importante de la demande. L’estimation de la population
concernée par le système amélioré, souvent sujet à controverses lors des discussions de projet, doit être
faite sur la base des données statistiques et du taux de croissance observée. Le concepteur devra tenter de .
déceler les facteurs sociaux ou économiques qui ont pu influencer le taux de croissance durant les 5 à 10
dernières années avant de proposer la tendance pour le long terme (10 à 20 ans) :
- zone d’émigrationkunigration,
- installation/ fermeture d’unités économiques,
- niveau de développement urbain.
Plusieurs méthodes existent pour rendre compte de la variation de la population et projeter son évolution
Une croissance géométrique ou taux de croissance proportionnel à la population et au temps. Le taux est
fixe pendant une certaine période déterminée par le projeteur ou par les démographes.
Une croissance à taux décroissant, lorsque pour des raisons particulières, la population tend vers une
saturation pour des raisons diverses telles que ralentissement de la natalité, lois des grands nombres dans
les mégapoles :
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34
En général la courbe d’évolution dune localité subit trois phases. Durant la première phase il y a un
accroissement lent. La deuxième phase présente un accroissement rapide. La dernière phase correspond à
une certaine stabilisation ou l’on observe un ralentissement du taux de croissance. La représentation
graphique est une courbe à deux points d’inflexion.
P
0
P
U
1
a
t
i
0
n
~
Dans la pratique le taux de croissance tend à s’infléchir au cours du temps avec l’augmentation de la
population. La croissance adaptée aux localités africaines est de type géométrique avec une atténuation
progressive du taux. Les informations seront reconstituées à partir des sources de statistiques
démographiques :
recensement général de la population et de l’habitat
statistiques des naissances/décès (Etat civil fiable)
immigration / émigration
schéma directeur d’aménagement urbain et taux d’occupation des parcelles
cours d’approvisionnement en eau potable - Formation initiale - EIER - Novembre 200 l- D. ZOUNGRANA
35
En Afrique subsaharienne, le taux d’accroissement de la population varie de 2 à 3% pour les petites
localités, 6 à 8% pour les grandes agglomérations soumises à l’immigration massive. Dans plusieurs pays
d’Afrique, le développement urbain est diffkilement maîtrisable. L’occupation des sols est très peu
organisée. Il est alors indiqué de bien délimiter l’aire géographique concernée par le système amélioré à
construire avant de passer à sa conception. Lorsqu’il y a une brusque augmentation dans l’historique de
l’accroissement de la population, il est important d’en déterminer l’ampleur et les raisons. Cette tranche de
population concernée s’est-elle installée intra-muros par densification des lotissements existants, à la
périphérie de la ville ou provient-elle d’une intégration de villages existants qui ont été englobés dans le
développement spatial de la ville. Ces données gonflent de façon exagérée le taux réel d’accroissement de
la population lorsqu’elles ne sont pas bien cernées.
W41
D.
c = JmP i-1
PS D. b-M
Jm
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36
Le coefficient de p ointe s aisonnière e st influencé p ar 1 es p k-iodes de chaleur, 1es flux s aisonniers d e
personnes (tourisme par exemple), l’arrivée temporaire de consommateurs de ressources alternatives du
fait de la détérioration de leur qualité et ou de leur tarissement. Il varie en situation normale entre 1.10 en
zone tropicale humide où les ressources en eau sont abondantes et les températures stables, et 1.20 en
zone sahélienne où le tarissement cyclique des ressources alternatives se conjuguent avec les fortes
chaleurs.
Dans les centres à faible consommation industrielle, il faut tenir compte dans le dimensionnement des
systèmes, des périodes de basse consommation. Dans certaines localités où l’activité économique déplace
les populations hors de leur résidence habituelle en ces moments (travaux agricoles durant la saison des
pluies), elle peut baisser jusqu’à 70% de la consommation moyenne. Il faut alors prévoir des mesures
d’entretien spécial qui tiennent compte de ces perturbations dans le fonctionnement du système.
1.2
1.15
1.1
z
.g 1.05
ii
.- ’
8 0.95
0.9
., ----
1.1
:
1:
2
% u,9
à
0)
2 0.8
IL
i 1. ..i .._.._ _
0,7
0.6 +
Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Lundi Mardi Mercredi
i
I _-._pp---- .----
---.-_---
cours d’approvisionnement en eau potable - Formation initiale - EIER - Novembre 2001- D. ZOUNGRANA
38
Suivant l’expérience, le coefficient de pointe horaire est proche de 1.5 pour les villes de plus de 200.000
habitants (industrialisés), et 3 pour les localités de moins de 10.000 habitants.
Valeur du coefficient de pointe horaire selon la taille de la localité
Dans les centres urbains d’Afrique subsaharienne, le coefficient de pointe horaire est élevé à cause de
l’absence d’industries pouvant fonctionner pendant les heures de faible consommation domestique et de
service. Il varie alors entre 2 et 3. Il intervient dans le dimensionnement du système de distribution et de
stockage.
1.6
1.2
02
cours d’approvisionnement en eau potable - Formation initiale - EIER - Novembre 200 l- D. ZOUNGRANA
40
Mais le paramètre qui mesure le mieux la qualité technique du réseau est l’indice linéaire de fuite
journalière (m3/km/jour). La norme doit être fixée pour chaque réseau en fonction des quantités d’eau
distribuées, de la longueur du réseau et du nombre de points de livraison.
Le découpage d’un réseau en deux ou trois sous-réseaux ou les volumes d’eau sont mesurés en
permanence ou temporairement, appelé sectorisation est la méthode la plus appropriée pour sérier et .
maîtriser les pertes dans les réseaux. C’est sur le premier niveau ou secteur que les indicateurs technico-
économiques comme le rendement du réseau sont calculés. L’indice linéaire de fuite est calculé sur le
premier sous-niveau. L es deuxièmes sous-niveaux servent à localiser géographiquement les fuites et à
prendre les mesures de leur réduction.
l Les pertes commerciales ou de comptage
Les pertes commerciales ou pertes par comptage ne sont pas des pertes d’eau à prendre en compte dans le
dimensionnement des installations. Mais leur maîtrise contribue à limiter le gaspillage, à améliorer les
finances du système et à rendre un service optimisé. Il est communément admis que l’eau non
comptabilisée représente environ 4 à 6% des quantités distribuées. Les mesures à prendre pour éviter les
dérapages sont les suivantes :
- bon dimensionnement des compteurs des abonnés ;
- plan de renouvellement des compteurs ;
- suivi de la facturation ;
- Suivi de l’eau non comptabilisée utilisée par les groupements de sapeurs
pompiers ;
- Chasse aux branchements clandestins.
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41
court, m oyen et 1ong t erme e st c alculée s ur 1a b ase d es c onsommations o u d emande m oyennes. Cette
présentation permet d’en évaluer l’évolution et d’anticiper la mobilisation de nouvelles ressources en eau. t
Elle est faite à partir des consommations spécifiques moyennes journalières et des résultats d’enquêtes
auprès des usagers institutionnels et socio-économiques. Le choix de calcul à la journée est seulement lié
au mode de fonctionnement et de gestion des installations pour des raisons de commodité et de .
conformité avec les habitudes de travail.
Tableau 3.4 : Exemple d’évaluation de la demande journalière moyenne d’un centre semi-urbain
DESIGNATION AN (-1) AN0 AN10 AN 15
1. Population estimée
Consommation domestique
-Branchements particuliers
Population desservie
Nbre de branchements
Consommation spécifique (Yj/hab.)
Consommation totale BP
-Bornes fontaines
Population desservie
Nbre de BF (...pers/bf)
Consommation spécifique (l/j/hab.)
Consommation totale BF
Consommation domestique totale (m3/j)
Edifices publics
Ecoles primaires et secondaires
Nombre total d’élèves
Consommation spécifique (l/j/pers)
Demande totale des écoles
Administration
Administration centrale (préfecture, mairie)
Police
Gendarmerie
Cours spécifique
Totale administration
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42
demande en eau des usagers, leur comportement et les rendements des installations concernées. Ils sont
calculés annuellement, mensuellement ou journellement en fonction des contraintes et du schéma de
régulation des ressources en eau.
Exemple : Barrage/retenue d’eau : besoins annuels
Forage/eaux souterraines : besoins journaliers
Besoins en eau
Pertes de
’ production
Volume produit
Pertes à la production
(eau de service)
Volume distribué
Prélèvement public
4 --k Perte de distribution
non comptabilisé
Volume facturé
Pertes internes
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43
Le modèle probabiliste utilise la loi des grands nombres pour minimiser les diamètres des conduites des
grands réseaux, notamment la probabilité d’ouverture simultanée par des abonnés(taux de satisfaction de
90% par ex.). Dans ces conditions les lois de continuité en hydraulique ne sont plus applicables. La
détermination des diamètres des conduites est alors numérique.
cm34
Djm’cps*cpj
Q prod =
5wr.T
Dj,,,.Cps.CPJ (m3N
Q,cu = T = temps de fonctionnement de la conduite
%.T
3.5.3. la distribution
Le réseau de distribution est dimensionné sur la base du débit de pointe horaire.
Suivant son rôle, le stockage sert de tampon entre la production et la consommation - (voir chapitre 7)
DESIGNATION
I AN (-1)
Coefficients de calcul
- Coefficient de pointe mensuelle(saisomrière)
- Coefficient de pointe journalière
- Coefficient de pointe horaire
- Rendement du réseau
- Rendement du traitement
Temps de traitement
2. Demande journalière moyenne (m3/j)
3. Demande de pointe journalière (m3/j)
4. Besoin de pointe journalière (m3/j)
5. Débit de traitement d’adduction eau brute (m3ih)
6. Débit d’adduction eau potable (m3/h)
Le choix définitif des débits de dimensionnement est un compromis entre les différents facteurs à
prendre en compte et le financement disponible pour l’exécution des travaux.
cours d’approvisionnement en eau potable - Formation initiale - EIER - Novembre 200 1- D. ZOUNGRANA
45
cours d’approvisionnement en eau potable - Formation initiale - EIER - Novembre 200 1- D. ZOUNGRANA
46
4.1. FONCTION
Un système d’approvisionnement en eau potable est un agencement d’ouvrages et d’équipements capables’
de fournir une eau potable tant du point de vue bactériologique que physico-chimique.
Installations/ usage
Les systèmes se sont complexifiés avec l’augmentation des besoins et l’amélioration de la qualité du
service. Ils vont de la simple source naturelle au système industriel des grandes métropoles. Les systèmes
connus relèvent de cette accumulation de l’expérience :
- Réservoir naturel : source d’eau, cours d’eau, retenues d’eau ;
- Puits simple ;
- Forage et pompe à main ;
- Poste d’eau autonome ;
- Système complet : Source eau brute+station de traitement +Réseau de distribution.
cours d’approvisionnement en eau potable - Formation initiale - EIER - Novembre 200 l- D. ZOUNGRANA
47
4.2. EVOLUTION DES TECHNIQUES
Historiquement, les établissements humains se sont déplacés et/ou se sont développés sur des sites à
proximité desquels l’eau était disponible. Le développement des sciences techniques, les connaissances en
biologie et des sciences de la santé ont eu un impact positif sur l’élargissement des techniques
d’approvisionnement en eau potable.
Le débit d’exploitation minimum recommandé à l’équipement du forage est 1 m%. L’exhaure journalière
dépend de la pompe choisie et du temps de pompage effectif. Il varie entre 5 et 10 m3/jour.
De qualité bactériologique généralement correcte, l’eau ne subit aucun traitement ni à la source, ni contre
les contaminations ultérieures. La mise en service de l’ouvrage est conditionnée à la mise en place d’un
dispositif de protection contre les contaminations microbiologiques et à la conformité aux normes
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48
physico-chimiques. Il est créé un dispositif d’assainissement autour de l’ouvrage pour le protéger contre
les pollutions in situ dont les plus importantes sont les infiltrations aux abords immédiats et la
prolifération des pathogènes à cause de l’humidité due aux eaux perdues.
Une pompe immergée alimentée par une source d’énergie électrique (réseau, solaire, thermique) assure
l’exhaure de l’eau. Un bâti abrite les équipements électromécaniques de commande de la pompe, les
équipements hydraulique de suivi et le dispositif de traitement. Une cuve posée sur le bâti sert de
stockage. Son volume utile est dimensionné au temps de contact nécessaire pour l’action des produits de
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49
traitement avant la distribution soit environ trente minutes à une heure. La pression de service au robinet
de puisage est comprise entre 2 et 5 m. Le traitement est souvent limité à la chloration pour éviter la
contamination ultérieure. La distribution est faite sur place par une rampe de robinets fixés au bâti.
Compte tenu des contraintes de surveillance des ventes par le gérant et du temps d’attente des usagers, un
poste d’eau autonome distribue entre 30 et 50 m3/j.
cours d’approvisionnement en eau potable - Formation initiale - EIER - Novembre 2001- D. ZOUNGRANA
50
Compte tenu de la capacité à payer des usagers et des prix moyens du m3 dans les petites localités, un
mini réseau d’adduction ou AEPS (Adduction d’Eau Potable Simpliflée)peut fmanciérement s’équilibrer à
partir de 50 m3 /j et devenir rentable au-delà de 100 m3/j.
cours d’approvisionnement en eau potable - Formation initiale - EIER - Novembre 200 1- D. ZOUNGRANA
51
Station de traitement
-z-, Bâche
-----
--
Source \/-----
cours d’approvisionnement en eau potable - Formation initiale - EIER - Novembre 2001- D. ZOUNGRANA
52
La disponibilité et la situation géographique des ressources en eau de bonne qualité est le facteur le plus
déterminant dans la conception du système : données hydrologiques, pluviométriques, topographiques,
qualité physico-chimique et biologique de l’eau. La taille du système de distribution dépend des usages
qui seront couverts à l’horizon de planification. L’ampleur et le type de développement urbain aura un
impact non négligeable sur les ressources à mobiliser (Démographie - industrie et commerce - artisanat -
équipements sociaux). Les conditions socio-économiques des usagers, notamment leur niveau de
richesses et le confort recherché fixent les consommations spécifiques ou individuelles. L’organisation et
l’occupation de l’espace urbain, notamment le type de construction (un ou plusieurs niveau(x)), la densité
En définitive, il s’agit de construire chaque type de système dans les limites géographiques de sa
rentabilité, en fonction des conditions de financement offertes par la communauté nationale ou
internationale. Dans le cas de subvention ou de péréquation sociale, elle sera arrangée en fonction des
niveaux de service et non de la catégorie de la localité.
R
E
E
T
T
E
s
F
0
N
T
1
0
N
P
R
1
X
I I I I I
10 20 50 70 80 %
52.1 Définition
Dans le domaine de l’approvisionnement en eau potable les premières machines élévatoires couramment
utilisées sont de deux types :
(Classification)
Les machines élévatoires simples pour lesquelles l’élévation de l’eau consiste en une simple augmentation
de la côte géométrique sans aucune variation de la pression et de la vitesse du liquide après son
prélèvement. Ce sont les pompes de capacité. La vis d’Archimède est la plus évoluée de ces machines.
Ces machines élévatoires sont dites à motricité humaine parce qu’elles ont été d’abord manuelles avant de
subir les modifications utiles pour l’utilisation de la force animale ou l’accouplement de moteur électrique.
Systèmediscontinu
Le système de prélèvement est dit discontinu lorsque le prélèvement de l’eau à la source est fait avec un
récipient de volume limité à des intervalles de temps irréguliers ou réguliers. Dans l’objectif d’améliorer
leur performance, les machines à système discontinu ont été modifiées d’abord dans le sens d’alléger la
poussée nécessaire en démultipliant le système de traction par une ou plusieurs poulies, puis en
régularisant les intervalles de prélèvement pour augmenter le débit.
Le seau attaché à une corde appelé puisette est la machine élévatoire la plus simple. Plus tard l’adjonction
de poulies ou d’un treuil permettant de démultiplier la poussée nécessaire a permis d’augmenter le débit.
La pompe à godets et la pompe à chapelets hvdraulisues permettent des prélèvements plus réguliers de
l’eau à la source. Le cordage tourne autour d’une poulie, mue par l’énergie humaine à l’aide d’une
manivelle.
Systèmecontinu
Une vis d’Archimède est entraînée par une manivelle. Le prélèvement de l’eau se fait de façon continue.
Le débit dépend en grande partie de la vitesse imprimée par l’individu. Son utilisation est cependant
limitée aux faibles profondeurs.
Une pompe est dite immergée lorsque son dispositif d’aspiration est situé en dessous du niveau
dynamique du plan d’eau. L’aspiration se limite aux crépines d’entrée de l’eau dans la pompe. La
profondeur du niveau dynamique de l’eau est limitée par la force de traction.
Pompe foulante
Une pompe foulante est une pompe (aspirante ou immergée) capable de porter l’eau au-dessus du niveau
du sol, par exemple dans un réservoir surélevé. Les organes d’adduction doivent alors être étanches.
10 a 15 3 76
15 à 20 2% 63
20 à 25 2 51
La course du piston dépend du système de manoeuvre choisi (course plus longue possible pour les
systèmes à câble), elle varie souvent entre 100 et 400 mm. Les paramètres S (surface) et L (cours du
piston) du cylindre conditionnent le débit théorique de la pompe pour une cadence de coups donnée (N
coups/minute).
Q litre / heure
D cm
L cm
N coups / minutes
[Q= 0,0471 xNxD2xLi
Une personne adulte développe avec ses bras une force motrice représentant environ 75 watts. Le débit
instantané est alors de :
P=75w
PV
Q = x 3600 q= 66%
PXivH
p= 1000 kgIm3
g= 9.81 m/s2
-- 18 .16
Q H
Q : débit (m3/h) H : Hauteur d’élévation (m)
En fait, compte tenu des temps d’ouverture des soupapes, le débit observé est de 5 à 15% plus faible que
le débit théorique calculé avec la formule précédente. Le débit des pompes à main varie entre 0.4 et 1.5
m3/h, selon le modèle et la hauteur d’élévation.
?-.
,.‘A_. ‘_ Schbma dè !‘hydcvpompe VERGNET
:* . 1. “, ,. ,.
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i.
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PUQUE DE FCWAINE
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CYLINORE DE CCMMANOE
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S8FIVR coWlng
FJYAU DE RWULWENT
0Ishmge nose - WfAU DE COMh4ANOE
* Dtfvehose
~ = 10.29xQ’ L
K, x D’6t3
Q débit (m3/s)
KS Coefficient de MS dépendant de la rugosité interne donnée par des tables
en fonction de la nature du tuyau
D. Diamètre intérieur de la conduite en (m)
L. Longueur de la conduite en (m)
AH Perte de charge en (m)
1.85
AH = 10.65 Q L
P5 .D4.87
AH=a- Q” L
D”
l Formule de Darcy-Weisbach
-- k 2.51
-*” 3.70 + Re&
La formule des pertes de charge de William-Hazen surestime les pertes de charges linéaires
comparativement aux autres formules. Cette surestimation prend en compte les pertes de charges
singulières.
Q= débit [m3/s]
S= section de la conduite [m*l
Ki= Coefficient dépendant de la singularité [-]
Les coefficients de singularité sont donnés dans la documentation technique. Il existe des abaques qui
dorment l’équivalence des singularités en longueur de conduite droite l,, provoquant la même perte de
charge, avec la conduite sur laquelle elle est installée (voir annexe).
e.
H +?+C_c”
& pg zg -
--v.av =-ap
g Pg
m=fJg
g = 9.81m/ s2
TP = rendement de la pompe
Pp = puissance à l’arbre de la pompe
En général les pompes sont entraînées par des moteurs électriques qui sont robustes et nécessitant peu
d’entretien. La source d’énergie est soit :
- Le réseau public électrique ;
- un moteur thermique à essence ou diesel
- L’énergie solaire.
Caractéristiques de 1‘installation
La charge nette d’aspiration disponible, NPSHd, exprime les caractéristiques de l’eau et des dispositions
géométriques de l’installation. La pression à l’aspiration de la pompe est en général la pression
atmosphérique exercée sur le plan d’eau [mCE]
H séoa=Hauteur géométrique à l’aspiration [m]
AHA = Perte de charge (linéaire et singulière) à l’aspiration
VA=Vitesse dans la conduite d’aspiration
La pression résiduelle à l’entrée de la pompe doit être toujours supérieure à la tension de vapeur de l’eau
pompée h, pour éviter la vaporisation de l’eau ou cavitation.
P, = Pression atmosphérique
h, = tension de vapeur
Caractéristiques de la pompe
La pression à l’intérieur de la pompe devra rester supérieure à la tension de vapeur pour éviter aussi le
phénomène de cavitation. Inaccessible par les méthodes de calcul ordinaire, elle est donnée par les
constructeurs de pompes sous la forme de conditions appelée NPSHr. L’absence de cavitation impose
toujours
l La formule de BRESSE
l Formule de VBERT
Di, = 0.99 0 0
-!!m
A
0.154
. 5
f
0.154
.Q”“”
Ces deux formules précédentes suffisent à calculer un diamètre optimal pour des petits projets dont le
diamètre reste faible (DN ~300) avec une longueur de quelques kilomètres. Au-delà de ces conditions il
faut procéder à l’optimisation économique par une évaluation minutieuse des conditions de
fonctionnement de la conduite avec la station de pompage qui lui est attachée. La vitesse dans la conduite
varie en général de 0.5 en début de projet à 1.2 m/s en situation de charge maximale.
I Doptimal Diamètre
Figure 5.6 - Optimisation économique d’un diamétre de conduite de refoulement.
cours d’approvisionnement en eau potable - EIER - novembre 2003 - D. ZOUNGRANA
69
Le diamètre optimal est celui qui minimise la somme de
- l’investissement,
- le coût de l’opération et la maintenance,
- le coût de l’énergie.
l Le coût annuel de l’investissement est le prix d’acquisition ramené à l’année, Cm : c’est le coût .
d’amortissement y compris les fi-ais financiers. Il est composé de deux termes, la fourniture, la pose et
l’essai de pression. Les pièces spéciales seront négligées dans la comparaison pour autant que le
changement de diamètre n’entraîne pas l’installation d’appareils spéciaux tel que l’ami-bélier.
- Le prix de la fourniture d’un mètre linéaire de conduite rendu sur le lieu de pose peut être exprimé en
fonction du coût de la quantité de matière usinée ayant servi à sa fabrication :
PF =[7rxDxexp,]xP,
- Le prix de la pose et de l’essai de pression peut comporter un élément fixe, PI, notamment l’exécution
de la tranchée et une partie proportionnelle, Pz, dépendant du diamètre de la conduite
Le coût annuel de l’investissement est le coût d’amortissement donné par la formule suivante :
i(1 + i)
c, = (?F +P,>
(l+i )” -1
i= taux d’intérêt de l’investissement
n= durée de l’amortissement en années
PF= Coût de la fourniture
Pp= Coût de la pose et essai de pression
l Le coût d’entretien de la conduite Csntr résulte des coûts de mise à disposition de pièces des éléments
pour la réparation, la logistique nécessaire ainsi que le personnel. Le coût d’entretien annuel est souvent
pris comme un pourcentage des coûts de construction variant en général de 0.2 à 1% dépendant de la
nature de la conduite, des conditions de pose, de l’effet de l’environnement sur la conduite, du coût de la
main d’oeuvre.
l Le diamètre optimal est celui qui minimise les coûts d’exploitation du couple pompe - conduite
ou en termes mathématiques celui qui annule la valeur de la dkrivée des coûts par rapport au diamètre:
Le point de fonctionnement
Les combes caractéristiques illustrent les conditions de fonctionnement de la pompe en fonction du débit
et de la vitesse d’entraînement:
- la hauteur manométrique totale : HMT = flQ)
- la puissance absorhk Pr (l’arbre)
- le rendement de la pompe T)
- Le NPSH requis.
Le point de fonctionnement d’une pompe est celui où il y a égalité arithmétique pour un débit donné, entre
la Hh4T de la pompe d’une part et la hauteur géométrique entre le niveau d‘aspiration et celui de
refoulement augmenté des pertes de charge des conduites d‘aspiration et de refoulement d’autre part.
Sa représentation graphique est Pintersection entre la courbe caractkistique de la pompe fournie par le
constructeur H = RQ) et la courbe caractkristique de la conduite de refoulement. Les variations courantes
des points de fonctionnement rencontrées en approvisionnement en eau potable sont au nombre de quatre
(4) 1
- Variation de la hauteur géométrique d‘aspiration, due au marnage naturel dans une retenue d’eau
de surface La variation de niveau se fait en fonction des saisons. Les pompes seront
dimensionnées pour les plus basseseaux.
Figure 5.7 - Point de fonctionnement d’une pompe sur un plan d’eau variable à l’aspiration.
Q,=f
J Nombre de pompes en fonctionnement :n
Capacité à installer : n + 1 pompes au moins.
La vitesse de rotation des pompes de surface sera limitée à 1500 tours/minutes pour l’utilisation courante
dans nos pays, tandis que celles des pompes immergées peuvent atteindre 2800 à 3000 tours/minutes
Elimination de l’air
- purge d’air
Evaluation des quantités d’eau refoulées
^ compteur
Protection de la pompe
- clapet anti-retour
Protection de l’installation contre les régimes
- anti-bélier(éventue1) transitoires
Robinet de
Ventouse I.. \ Anti-bélier
l Manomètre
1
Piège à sable
Pressostat
\
Tube pour suivi de niveau \ Robinet -vanne isolement
Clapet de retenue
Résolution granhioue
Les courbes caractéristiques Pl, P2 (H,Q) des pompes sont reportées sur un repère orthogonal. Pour la
même hauteur de refoulement les débits qui traversent les pompes s’additionnent : En additionnant donc
les abscisses on obtient la caractéristique résultante des pompes. Son intersection avec la caractéristique C
de la conduite de refoulement donne le point de fonctionnement. On en déduit alors les débits QI, Qz,
. . .,Qn de chaque pompe à la hauteur de refoulement H, ainsi que les autres caractéristiques (rendement,
puissance). Il faut noter que le débit total refoulé par deux (ou plusieurs) pompes centrifuges en parallèle
est toujours inférieur à la somme des débits lorsque chaque pompe fonctionne seule.
Ql 42 Qt
T
Marge de
. dynamiqu
sécurité
!Il
aor,* .ror:ot;,v%n Tubage plein
4 ..:.:.
.._.._
._..-.,
..a.<-,
..,_.<_.,_..~..~..-...!
k ._<<_..-..-..-..-..- i
; <.-..-.._.._..-.._..- y
Tubage
~..-..~..~..~<.~..-<.~!
k.-..-..-..-..-..-..-
I
,,-.,_.._..
-.._.._..-
Zone de
Formule d’ALLIEV1:
]l (m CE)
La charge maximale au point de calcul est donnée par la charge initiale augmentée de la variation de
pression, conduisant à une surpression.
H=Ho + Ah
I Ys = Ho+Ah- Hgéo
Yd = Ho-Ah - Hgéo
l Variation maximale de la pression lors d’une fermeture lente. Le phénomène de coup de bélier peut
être atténué lorsque la ferrneture est lente, c’est-à-dire que le temps de fermeture est supérieur à la
durée de l’aller-retour de l’onde.
- Le ballon an&bélier
Il utilise la compressibilité de l’air par rapport à l’eau. L’air se détend pour compenser les dépressions à
l’intérieur de la conduite et se comprime afin d’admettre l’excès d’eau pour compenser la surpression. Les
pressions de gonflage sont en général autour de deux bars.
CHAPITRE 6. L’ADDUCTION
6.7. DEFINITION
Les conduites d’adduction ont pour fonction d’assurer le transfert de l’eau entre deux points :
- entre la source et la station de traitement ;
- entre la station de traitement et les stockages ou le réseau de distribution ;
- entre la source et les stockages ou le réseau de distribution.
Il n’y a pas de distribution en route en dehors de prélèvements ponctuels pour d’autres localités ou de gros
consommateurs (hôpitaux, industries) qui ont une certaine priorité d’alimentation, compte tenu de la
nature des usages qui ne doivent pas souffrir d’interruption de la fourniture d’eau. Les conduites
d’adduction doivent être posées et exploitées avec beaucoup de soins en raison de la sensibilité de leur
rôle dans le système d’approvisionnement en eau potable. La longueur d’une conduite d’adduction peut
varier de quelques kilomètres à plusieurs dizaines de kilomètres.
- conduite d’adduction Loumbila - Ouagadougou 18.5 km
- conduite d’adduction lac de Guiers - Dakar 240 km
- conduite d’adduction Mouhoun - Koudougou 52.6 km
D’un point de vue hydraulique, l’adduction peut être gravitaire ou par refoulement. L’adduction est dite
gravitaire lorsque la source est située en altitude par rapport au site à alimenter. La force de déplacement
de l’eau est l’énergie potentielle. Le débit transitant est modulé, permanent, commandé par l’aval.
Lorsque le profil du terrain naturel est horizontal, il faut créer des pentes artificielles de 0.2 à 0.3% en
partie montante sur une distance d’environ 100 m et 0.4 à 0.6% en partie descendante sur une distance
d’environ 50,OO m.
1,
Dans certains cas la conduite peut être posée à même le sol ou suspendue pour le franchissement
d’obstacle, tels que les ponts, les ravins, les talus des montagnes. Cette disposition n’est pas applicable aux
conduites en matière plastique (PVC, PEHD) qui sont très sensibles à l’ensoleillement et aux variations de
température. En cas de besoin, elles seront protégées par des fourreaux en matériaux plus résistants
(fonte, acier).
Les angles doivent être correctement butés à tous les changements de direction observable sur le tracé en
plan pour reprendre les poussées hydrauliques résultantes. Un verrouillage sur une certaine distance de
part et d’autre du coude remplacera la butée lorsque par suite de conditions particulières il manque la
place pour construire une butée parce que le terrain est instable ou que la conduite est posée en aérienne.
L’exécution des joints fera l’objet d’une attention particulière au cours de la pose des conduites. Un essai
de pression confirmera l’étanchéité et la stabilité de la conduite avant le remblai. Les essais de pression
font l’objet de protocole que l’on retrouve dans les cahiers de charge des entreprises de travaux. La
pression d’épreuve est la pression maximale de calcul de la conduite, majorée des effets du régime
transitoire. La baisse de pression ne devra pas excéder 2 m après une attente de 30 minutes lorsque la
pression d’épreuve a été atteinte.
V V
2, +Y, +-A=zB +YB +-B+Az&
2g 2g
La représentation graphique de la charge en fonction du débit dans la conduite détermine deux lignes :
0 v,2 v,
-OU-- élément représentatif de l’énergie cinétique en A ou B
2g 2
V = Vitesse moyenne de l’écoulement en m/s
p = Masse spécifique du liquide (p z 1000 kgIm3)
g = Accélération de la pesanteur (g = 9.8 1 m/s2)
I P=pg.Y
I
Y = pression en mCE
P = 1000x 9.81 x Y = 9810x Y Pascals
1 bar=lO’Pa
En pratique, dans l’analyse des réseaux AEP, l’énergie cinétique étant négligeable devant la pression, la
ligne piézométrique et la ligne de charge peuvent être confondues.
C<<<L
6.4.2. Contraintes
L’expérience qui intègre les contraintes techniques et économiques recommande une limitation de la
vitesse à l’intérieur de la conduite à 1.5 m/s. La limite inférieure est donnée par la vitesse d’autocurage qui
dépend de la qualité de l’eau. Elle varie entre 0,2 et 0,3 m/s en fonction de la plus petite particule à
éliminer par entraînement par la force tractive de l’eau.
Dans des conditions de débit identique, à une vitesse faible correspond un diamètre élevé de la conduite et
des risques de dépôt des matières en suspension ; A une vitesse élevée, les pertes de charges sont
importantes avec des risques de coup de bélier et des dépenses en énergie plus élevées. La vitesse
d’écoulement dans les conduites d’adduction se situe idéalement entre 0.8 et 1.2 rn/s avec des limites
allant de 0.6 à 1.5 rnk pour tenir compte du coût élevé de l’énergie dans nos différents pays. Ces vitesses
relativement élevées n’admettent ni les dépôts de sédiments, ni le développement de la culture
microbienne fixée sur les parois des conduites ; elles justifient pourquoi les conduites d’adduction sont
généralement peu encrassées.
Critère Vitesse m/s
minimum Maximum
Objectif 0.8 1.2
Limite 0.6 1.5
Les limitations de pression sont données par deux paramètres. La pression minimale doit être supérieure à
la pression atmosphérique, notamment aux points hauts. La pression maximale est limitée à la pression
maximale indiquée par les fabricants de conduite. PN 6, 10, 16,25 bars. Le transport expose les conduites
aux intempéries telles que l’ensoleillement, les variations de température. Il est recommandé d’appliquer
Lors du diagnostic des performances des stations de pompage et de leurs conduites de refoulement, la
purge adéquate des points hauts est la première vérification à effectuer avant d’examiner la rugosité des
canalisations et les rendements des pompes.
7.1. DEFINITION
Le stockage dans les systèmes de distribution est l’accumulation en un point de quantité d’eau pour .
résoudre un problème technique et/ou un problème économique (coût de l’énergie). Le stockage se fait :
- aux stations de traitement ;
- aux stations de pompage de reprise ;
- sur le réseau de distribution.
Sur le plan hydraulique le stockage peut être
- un réservoir : ouvrage posé au sol, semi-enterré, enterré ;
- un château d’eau : ouvrage surélevé selon les besoins, dont la hauteur peut atteindre plusieurs
dizaines de mètres.
Au niveau du matériau de construction, les stockages sont en béton armé, en acier, en matières plastiques.
7.2. FONCTIONS
Les stockages ont pour fonction principale de résorber ou d’atténuer les phénomènes transitoires
préjudiciables au fonctionnement des installations et d’écrêter les phénomènes cycliques dus au
comportement des usagers. Ils participent à la sécurisation du système de distribution, à la continuité du
service et à l’amélioration de sa qualité. C’est un élément de confort de l’usager.
QD
- Réserve incendie
Une certaine quantité d’eau devra rester toujours disponible et réservée à la lutte contre les incendies, le
cas échéant. C’est souvent une précaution supplémentaire prise par les services d’eau et les brigades de
sapeurs pompiers pour pallier les défaillances du réseau. Les dispositions constructives doivent être prises
pour rendre cette quantité d’eau toujours disponible tout en assurant qu’elle n’est pas une tranche morte.
Les stockages sont des lieux très sensibles pour l’altération de la qualité de l’eau. C’est pourquoi durant
leur exploitation le renouvellement des volumes des réservoirs fera l’objet de surveillance particulière. Le
temps de séjour de l’eau devra être inférieur au temps de rémanente des produits de protection de l’eau
contre les contaminations ultérieures. Ce temps est de deux (2) jours pour le chlore et ses dérives,
couramment employés dans nos systèmes de distribution.
- la réserve de distribution RD
Id-
= c qD1
Le nombre d’heure d’adduction ainsi que les périodes de la journée pendant lesquelles elle est faite, ont un
impact déterminant sur les dimensions de la réserve de distribution. Trois méthodes sont employées pour
approcher son volume.
- La méthode analytique
Le fonctionnement du système est simulé au cours d’une journée afin de déceler à des pas de temps
prédéterminés les déficits et les surplus de volume non consommés.
La réserve de distribution est la somme de la plus grande valeur positive et de la valeur absolue de la plus
faible valeur négative.
- La méthode granhiaue
La méthode graphique de détermination de la réserve de distribution permet de visualiser les
compensations entre les temps de faible consommation et ceux des fortes consommations afin d’ajuster
les périodes de pompage pour minimiser les risques de rupture de fourniture pendant les heures de forte
6 l2 18 24 12 18 24
dt Cm?
t
6 12 18 24
Q.dt b3,
t,
9a24 = '~24
24 t (h)
18
Le volume row reponaam aux oesoms w est represente par v LbL vz,
Figure 7.3 - Détermination graphique de la réserve de distribution
Une réserve de distribution de 25% de la consommation journalière de pointe suffrt à satisfaire les besoins
dans les grandes agglomérations de plus de 200 000 habitants. Ce minimum sera porté à 1/3 de la
consommation journalière de pointe pour les petites adductions d’eau où la disponibilité du matériel et la
durée des interventions sur les installations peuvent induire de longues périodes de rupture de la
production.
Le réseau primaire est constitué des conduites qui desservent principalement les zones de distribution.
Les conduites primaires sont celles qui ont les plus grands diamètres. Le choix des conduites dites
primaires est consécutif à l’étude de sensibilité des conséquences de leur défaillance sur la qualité et la
continuité du service. Il faut alors minimiser les points de faiblesse sur ces conduites. C’est pourquoi le
réseau primaire ne comporte pas de points de livraison.
L’ensemble des conduites secondaires forme le réseau secondaire dont le rôle est d’assurer la répartition
des débits à l’intérieur d’une zone de distribution. Les dispositifs de défense contre l’incendie y sont
connectés et les raccordements des points de livraison y sont tolérés.
L’ensemble des conduites tertiaires transporte et distribue l’eau aux usagers. C’est sur ces conduites que
sont installés la plupart des points de livraison : branchements privés, bornes fontaines.
Les différents sous-réseaux d’un système de distribution sont agencés sous la forme d’un réseau ramifié,
un réseau maillé ou la combinaison des deux.
L *a....
--*.....**
1
Q....-..*.
--.....*-......
-.....SQ...
Y2 -..._--a....
\ HMT I
7
/ -
Zone desservie
Pompage
-
- en remplacement d’un ouvrage de mise en pression (réservoir surélevé) dont la réalisation
est jugée onéreuse sur le plan économique et financier
- à la sortie d’un ouvrage de mise en pression (figure 8.3)
- en ligne sur une conduite de distribution (figure 8.5).
1
-/c
Figure 8.5 - Renforcement à partir d’une source secondaire
En construction le relevage de pression se fait à partir de stockage intermédiaire (bâche, réservoir, château
d’eau). Cette solution est mise en œuvre lorsque la hauteur géométrique ente
/ Qi =&Li /
- une desserte uniforme sur la surface du secteur :Lorsque la répartition de la demande est uniforme
par rapport à la surface desservie, eu égard au type de livraison choisi par les usagers, la desserte est
considérée uniforme sur la surface du secteur et exprimée en llska. Une triangulation est nécessaire
pour affecter à chaque tronçon la surface desservie et le débit résultant.
l Le débit de calcul d’un tronçon : à partir des débits desservis, les débits transitants sont répartis en
respectant la loi des nœuds. Le débit initial de calcul de chaque tronçon comporte deux éléments :
- le débit transité par le tronçon pour desservir la demande du noeud situé à son aval ;
- le débit desservi par le tronçon lui-même qui peut prendre deux formes, soit une répartition de ce
débit entre les deux nœuds, soit un service en route.
Un report sur plan est nécessaire pour l’harmonisation des débits. Dans la majorité des villes africaines
subsahariennes, la densité de l’habitat, la qualité du service demandée sont différentes suivant les
quartiers et les ménages. La ségrégation de l’habitat est souvent faible. On retrouve dans le même tissu
urbain les bornes fontaines, les branchements particuliers de cours, les branchements particuliers
domestiques indifféremment distribués. C’est pourquoi les deux méthodes de générations des débits
seront judicieusement combinées pour générer les consommations aux nœuds et les débits initiaux de
calcul des conduites.
1 Q, =0.55Q2, +0.45Q, 1
Yi=Zr-Zi-AHri
Tableau 8.2 : Détermination des pressions aux nœuds d’un réseau ramifié.
Données Résultats
Noeud z, Zi fi-i CAH,i Yi
ou CQ entrant = CQ sortant
Loi des mailles : c’est le principe de la conservation de l’énergie. Chaque nœud ayant une charge unique,
la perte de charge est nulle sur chaque maille.
L’équilibre des débits étant fait, les sens d’écoulement sont déterminés. Il est alors possible de calculer la
pression à chaque noeud et de déterminer la côte du radier du réservoir. La formule approximative utilisée
pour le calcul itératif d’ajustement des débits dans la méthode de HARDY-CROSS se définit comme
suit :
Soit AH, la somme des pertes de charge au point A lorsqu’on parcourt la maille dans le sens ABCD.
En utilisant les débits répartis arbitrairement AH vaut
AH=J,,+JBc+J,+JDA $0
Aq étant petit, l’on peut faire un développement limité en négligeant les derniers termes.
AH = aABqiB + n x aABq’&’ x Aq + a,qi, + n x aBc x y” x Aq +a,,q&, + nx acoq:; x Aq + . . . . . . .. . .
- équilibrage des débits : Des différentes formules de perte de charge, l’on tire la valeur de Aq
* De Manning-Strickler
c AHq
Aq=- o AH
ij
2c
ij qij
c.. AHij
Aq=- ’ AH
ij
1.96 C
ij 4ij
A B c .Q3 ws
MRlR2 =0
QRlR2
z R2
_L-- ---
-0--
-0--
-0--
*-----
Z
-81------
C D
Cette méthode accélère la convergence vers la solution. Les lois applicables restent celles décrites dans la
méthode de Hardy-Cross. Cette méthode a l’avantage de ne pas nécessiter l’évaluation des débits initiaux
avant de commencer l’itération. A la première itération l’on suppose
Ki =K’i
(eh= 1
Elles permettent d’intégrer plus facilement plusieurs sources de pressions(réservoirs, stations de
pompage), d’introduire des vannes, et de simuler les ruptures de conduites.
Le modèle stochastique, plus productive pour les grands réseaux avec une masse importante de points de
livraison, j oue sur 1a 1oi d es grands n ombres et la probabilité d ‘occurrence d e c ertains é vènements. Il
permet d’intégrer plusieurs modèles de consommation. Il permet de dépasser les conceptions
déterministes des réseaux et de jouer sur la probabilité d’ouverture simultanée des points de livraison afin
de minimiser les diamètres des conduites. Dans ces conditions la loi des noeuds n’est plus applicable.
Des phénomènes de perméation dans les conduites PVC sont observés lorsqu’elles sont posées dans les
zones marécageuses ou dans la nappe phréatique. Elles sont donc inadaptées à une utilisation dans ces
zones ainsi que dans les terrains fortement contaminés et inondables. Pour pallier ces divers
inconvénients, il se développe depuis environ 5 ans la gamme des conduites bi-orientées qui sont très
souples, et qui se positionnent sur le marché comme le concurrent de la fonte ductile à cause de leurs
facilités de pose.
Conduite PeHD
Les conduites en polyéthylène haute densité (PeHD) sont des conduites flexibles dont l’usage s’est
répandu pour les petits diamètres, notamment les branchements. Elles ont pratiquement les mêmes
caractéristiques que les conduites PVC. Leur conditionnement se fait en rouleaux de 25, 50 ou 100 m.
L’assemblage est fait par emboutissage. A diamètre égal, la conduite posée revient plus chère que le PVC.
Elles concurrencent aujourd’hui la fonte pour des diamètres inférieurs à 450 mm.
9.2. LA ROBINETTERLE
9.2.1. les vannes de sectionnement
Les vannes sont des pièces qui permettent de sectionner, régler, régulariser l’écoulement de l’eau dans le
réseau et d’assurer une exploitation rationnelle. Il en existe plusieurs types :
- Les robinets vannes à opercule sont des appareils de sectionnement à ouverture ou fermeture totale.
La pièce maîtresse est constituée d’un obturateur, dont une vis de manoeuvre assure le déplacement au
cours de sa rotation. Elles sont généralement placées sur le réseau tertiaire et le réseau secondaire.
- Les vannes à papillons sont des appareils de réglage de débit et de sectionnement. La pièce maîtresse
est un disque appelé papillon qui pivote autour d’un axe perpendiculaire à celui de la canalisation pour
en assurer l’ouverture ou la fermeture. Elles sont généralement placées prioritaire sur le réseau
primaire et les stations de traitements. leur avantage par rapport aux vannes à opercule, pour des
diamètres équivalents sont :
l La légèreté
9.2.3. Le comptage
La mesure des volumes a une très grande importance dans la gestion optimale des systèmes AEP. Elle est
si importante qu’elle fait l’objet de plan (plan de comptage, plan de gestion parc de compteurs) ; Elle entre
dans une large mesure dans la gestion des abonnés. En effet c’est le comptage qui permet :
- l’optimisation des charges de production
l rendement de chaque unité
La qualité de la mesure d’un compteur dépend du type et de sa classe métrologique. Trois types de
compteurs sont couramment utilisés :
l les compteurs mécaniques : compteurs de vitesses à hélices et les compteurs volumétriques ;
l les compteurs électromagnétiques qui ont l’avantage de pouvoir être bidirectionnels
l les débitmétres à ultrason : débitmètre avec report d’index à distance, qui par intégration des courbes
permettent de mesurer un volume.
Les compteurs mécaniques sont classés suivant leur précision.
- Compteurs à jet unique sont les moins sensibles, classé classe A.
- Compteurs à jet multiples, moyenne sensibilité classe B.
- Compteurs de volume, les plus précises, classés classe C.
Plus de 90% des abonnés domestiques de sociétés de distribution d’eau ont des compteurs à jet unique à
cinq roues, de diamètre 15 mm et de classe A . Ils doivent être remplacés ou conditionnés après avoir
totalisé un volume au comptage de 10 000 m3. Les compteurs de diamètre supérieur ou égal à 40 mm
doivent être régulièrement étalonnés afin de tester leur précision.
$1 (m CE)
d’où Y=..
0g
d Ahxg
D’où y-5, I -
D V axv
Tuyère
Chapeau
flotteur
corps
Robinet
d’arrér
Le choix des diamètres de la conduite ainsi que du compteur se fait en fonction du débit demandé
(nombre de point d’eau) et de la longueur de conduite.
Hypothèse de calcul
l Débit de base pour chaque point d’eau ou robinet 0.10 à 0.20 Vs ;
l Probabilité d’ouverture simultanée de plusieurs robinets: coefficient de simultanéité
C=&
N = nombre de points d’eau N 2 2
c = coefficient de simultant5ité
Débit de calcul des installations
Qc, =CXCqi
Dans la pratique, pour le choix des diamètres de compteur et de la conduite d’alimentation du
branchement, ce sont des abaques établis en fonction du nombre de points d’eau, leurs débits, la
longueur de la conduite d’alimentation, qui sont utilisés
Parcelles
d’habitation
PDC
PDC - =)--CI
10.1. LE CONTEXTE
Le service d’approvisionnement en eau est un monopole dont il convient d’encadrer la fourniture en
raison de son caractère naturel. Les mutations intervenues durant la décennie 99-200 dans l’organisation
et la gestion des services d’eau potable ont mis en exergue la multiplicité des acteurs, surtout non
gouvernementaux et qui ont leur philosophie d’intervention et d’approche de la question. Cette
multiplicité a éclipsé dans une certaine mesure le rôle fondamental des pouvoirs publics. Mais quelle que
soit la forme de gestion du service, les pouvoirs publics ont le devoir d’exercer un contrôle sur tous les
acteurs a fin de 1eur fixer des obligations d ans 1‘objectif d e rendre e ffectif 1e droit à 1‘eau. Ils doivent
s’assurer de la protection des ressources en eau, de la potabilité de l’eau distribuée, de l’équité des cahiers
de charges et de la tarification, et du développement du service à la hauteur de la demande des usagers. La
transparence demandée de plus en plus par les usagers et leurs représentants de la société civile exige
qu’ils soient mis en place des indicateurs de performance, des normes de comparaison entre services de
localités différentes, compréhensibles même par des non professionnels afin de promouvoir l’adhésion
des usagers et l’excellence des opérateurs. Dans la délivrance du service, trois entités entrent en relations
mutuelles et en corrélation, les pouvoirs publics, les usagers, les opérateurs. Les pouvoirs publics ou la
collectivité a la responsabilité de la fourniture d ‘un service de qualité et de niveau suffisant : Le type
d’organisation est la conséquence de leur choix politique. Les usagers qui de par le passé ont souvent été
des acteurs passifs s’organisent aujourd’hui en association de consommateurs afin d’influer en temps
opportuns sur les décisions de la collectivité avant la sanction politique de la non-élection qui s’avère
souvent inopérant dans le contexte actuel. Les opérateurs ont pour rôle la création et ou la gestion des
infrastructures. Les formes de leur contrat avec l’autorité sont variées et multiples, formels ou tout
simplement de confiance.
Les modes de gestion se définissent en fonction de la nature du contrat qui lie l’opérateur à l’autorité
responsable de la délivrance du service. Trois formes différencient les modes de gestion : la gestion
directe par la collectivité ou les usagers, la gestion par la mise à disposition d’un savoir-faire ou marché
public, la délégation.
10.2.3. La délégation
La collectivité ou 1’Etat confie entièrement la fourniture du service à une personne morale qui apporte une
partie des moyens et gère le système à ses risques et périls. L’opérateur tire sa rémunération des factures
d’eau. C’est la délégation de service que peut prendre la forme d’un affermage ou d’une concession.
L ‘affermage
La gestion technique et financière, l’entretien des installations et le renouvellement à court terme des
installations sont assurés par une personne morale qui les exploitent à ses risques et périls. Elle est
rémunérée directement par une partie du tarif L’autorité délégante est chargée de la fixation du tarif, le
contrôle de l’opérateur, la mobilisation des ressources en eau, le développement du service et des
renouvellements à long terme. L’affermage peut comporter des clauses concessives.
La concession
Le concessionnaire de service est chargé du développement, la gestion, l’entretien et le renouvellement
des installations mises à sa disposition. Les installations, à l’exception des ressources en eau, sont sa
propriété tant qu’il a le contrat de concession. L’autorité concédante contrôle les tarifs, la bonne gestion
des ressources en eau, l’impact de l’activité sur la santé des populations et de l’environnement. Elle doit
dédommager le concessionnaire en cas de rupture du contrat ou de son non-renouvellement. Il faut mûrir
la réflexion avant de s’engager dans un contrat de concession car sa rupture est souvent désastreuse sur
les prix et la continuité du service. Elle couvre souvent des périodes de 20 à 30 ans et se transforme en
convention de collaboration entre le concessionnaire et l’autorité délégante.
Dans nos différents pays, la distribution de l’eau était assurée par les collectivités elles-mêmes, des
sociétés d’Etat, des sociétés privés titulaires de contrat d’affermage à contenu assez général. La régulation
par les autorités était centralisée, très informelle avec relativement peu de contrôle. La régulation
s’intéressait surtout à la limitation des tarifs. Elle s’est approfondi ces dernières années par la signature
formelle de contrat-plan avec les sociétés d’Etat, des contrats d’affermage plus précis et mieux contrôlés.
La présence dans le secteur de plusieurs acteurs, Etat, collectivités décentralisées, mouvement associatif
et ONG, privés divers, dans le processus de la distribution de l’eau, rend urgent la nécessité de créer des
organes de régulation attitrés qui possèdent la qualification, les moyens et qui sont investis de l’autorité
nécessaire pour arbitrer impartialement les contrats.
Le rôle du régulateur dans le secteur de l’approvisionnement en eau potable est de suivre l’application du
cadre législatif et réglementaire, de collecter l’information, de fournir un avis motivé sur les décisions des
pouvoirs publics et le comportement de chaque acteur dans la réalisation de la mission qui lui est dévolu
et de résoudre les conflits. En outre le régulateur devra veiller à
- L’élaboration de structure tarifaire garantissant l’égalité des usagers et leur accès à l’eau
- La définition de procédures de négociation et d’augmentation des prix.
- L’élaboration d’indicateurs de performance adaptés au contexte et au niveau de service
- L’assistance à 1’Etat ou aux collectivités lors des contractualisations des services d’eau
Trois types de régulation (Guérin-Schneider 2001) ont connu des applications plus moins heureuses
selon le contexte :
- La régulation par la concurrence en définissant les régies de concurrence
- La régulation par les prix par imposition d’un prix après négociation
- La régulation par les indicateurs de performances.
Quel que soit le type de régulation choisi, elle devra être permanente afin d’assurer la disponibilité de
professionnels capables de garder une veille technologique et de mener un débat équilibré avec les
opérateurs. Elle devra être claire et suffisamment flexible pour faciliter le dialogue lors de la formulation
des objectifs à atteindre. Enfin elle devra contenir des clauses auto-incitatives par exemple le _
conditionnement d’une partie de la rémunération de l’exploitant au niveau de qualité de certains
indicateurs de performance.
Dans les pays d’Afrique subsaharienne qui sont toujours en phase de mobilisation des ressources en eau
nécessitant des moyens financiers importants venant de l’extérieur, la régulation doit s’orienter
prioritairement vers un accès durable à l’eau de tous les usagers potentiels, la bonne gestion du
patrimoine. Afin d’atténuer les conflits inévitables dans ce cas de figure ou beaucoup de moyens
financiers sont mobilisés et sur lesquels le régulateur est naturellement tenter de concentrer son travail, il
sera judicieux de mettre en place une régulation formelle qui comporte deux phases. A des dates
régulières, la pertinence et l’efficience des moyens proposés par l’opérateur seront analysées à la lumière
d’un business-plan et une étude tarifaire. Il suivra ensuite une période durant laquelle le contrôle sera
concentré sur l’efficacité de l’opérateur à travers des indicateurs de performance mesurant l’atteinte des
objectifs fixés au business-plan. Un tel contrôle qui s’adresse à la qualité du service ne peut être opérant
que s’il y a une jonction avec la rémunération de l’exploitant. Cette jonction est assurée par
l’intéressement de l’exploitant à la performance, c’est-à-dire en conditionnant une partie de sa
rémunération à l‘atteinte ou le dépassement de certains indicateurs clés.
10.4. LA TARIFICATION
Il faut distinguer le prix de revient de l’eau et les tarifs d’eau. C’est la volonté plus ou moins consciente
de rapprocher le tarif du prix qui a souvent conduit à confondre les deux notions. Les coûts qui entrent
dans la formation du prix du service d’eau se décomposent en charges fixes et en charges variables. Les
charges fixes comprennent les charges financières relatives au patrimoine (amortissement, intérêt des
emprunts, rémunération des fonds propres), les dépenses d’entretien et de réparation, les frais généraux,
les d épenses en p ersonnel. Les c harges v ariables d épendent d e 1a quantité d ‘eau d istribuée. E Iles s ont
essentiellement relatives aux produits de traitement, l’énergie.
La tarification prend en compte le prix de revient, les faux fi-ais(taxes, impôts, redevances). La clé de
réapartitioon des coûts entre les agents économiques en fonction des choix politiques comme la
péréquation nationale ou sociale. Les recettes du système doivent couvrir les dépenses engendrées par la
fourniture de l’eau tout en protégeant le ressource sen eau et sans reporter les charges actuelles sur les
Les indicateurs de performance doivent être simples, chiffrés, compréhensibles même par des non
professionnels, et prendre en compte les préoccupations de tous les acteurs. Ils concernent les prestations
techniques, le service au client, les performances économiques, la performance et le développement du
patrimoine.
BIBLIOGRAPHIE
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ANNEXES
k (mm) a n m Remarques
AH=a- Q” L
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1
1 ‘1 -
1 ‘5
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Diamètre nominal
?onte ductile hier inoxydable Vlatière plastique
DN (mm) ,revêtement ciment),
kcier DN DN 0 (mm)
20 K !7
25 K t2
32 K 10
37 x 50
50 x 53
60 X 75
80 X 90
100 X 110
125 X 140
150 X 160
180 X 200
200 X 225
250 X
280 315
300 x X
350 X X
400 X X
450 X X
500 X X
600 X X
700 X X
800 X X
900 X X
1000 X X
1100 X
1200 X
1400 X
1500 X
1600 X
1800 X
2000 X
3ol30-- 3omuo
9à 10 60 5.6 5.7 53
10à 11 4.0 7 57 4
llà 12 40 34 4.4 32
13à 14 60 48 4.4 32
14à 15 50 57 3.7 32
15à 16 40 63 57 53
16à 17 35 65 8.4 73
17à 18 40 75 98 8.7
18919 50 48 47 3.2
19à 20 60 51 27 2
20821 40 2.0 24 05
21 à22 35 1A 1 05
22à 23 3.0 21 0
23à 0 25 0.6 0
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